webdoc, l'arborescence et les questions de scenarisation
DESCRIPTION
Le webdoc sert avant tout à raconter une histoire! Il est temps pour les photojournalistes et les professionnels de l’image de s’emparer des nouveaux outils narratifs qu’offrent le web. Cette serie de slides a été réalisée pour supporter un cours sur la narration durant l’atelier “webdoc” a l’EMI-CFD en Mars 2011.TRANSCRIPT
&L'arborescence
les questions de scenarisation
www.o2creation.org
webdocs
“Hannah Arendt, Political theorist & philosopher
Storytelling reveals meaning without
committing the error of defining it.”
VIDEO sur internet
1 min 2 min
30 sec 20 sec
src: visiblemeasures.comtempsaudience
2012spectateurs / internet
aux u.s
12.7 milliards de videos sur YouTube.com vue par 135.4 millions de spectateurs en 2010
depenses pub
depenses pubdes utilisateurs sur Internet entre 18 et 29 ans regardent des videos sur youtube, dailymotion ou vimeo
en 2013
89% en 2009
5 milliards
190 millions850 millions
-20% -35% -40% -60%
10 sec
?Qu’est ce que le Webdoc ?
Le webdoc sert avant tout araconter une histoire!
utiliser des outils narratifs nouveaux pour les photojournalistes
{Le Web Documentaire résulte de la combinaison de textes, d’images photographiques, de vidéo, de sons et/ou de graphiques présentés via un site internet dans un format non linéaire,interactif, dans lequel l’information est complémentaire et non redondante.
Définition
On entend par “non linéaire” :
- Une structure narrative flexible - Une structure dans laquelle le lecteur peut naviguer à travers les éléments de l’histoire et y entrer par différents points d’accès indépendants les uns des autres.
NON LINEAIRE
On entend par “ interactif ”:
- La possibilité offerte à l’utilisateur d’influer sur le cours narratif de l’histoire directement ou indirectement.
interactif
On entend par “non redondant”:
- La complémentarité de tous les éléments d’information présent dans l’objet multimédia.
- Chaque partie de l’histoire est racontée par un ensemble hétérogène de médiums différents mais assemblés pour former un « tout » homogène.
non - redondant
contenu multimedia
ligne narrative
+ +
Le webdoc, c’est donc:
+ datas
Narrationtrame & structure
principales trames narratives3- Lineraire- Non-lineaire- Non-lineaire en constellation
lineaire
bla bla
bla bla chap 2 bla bla chap 3bla bla chap 1
debut fin
Narration de type LINEAIRE: - Un seul point d’entrée, une seule fin.
- Un seul chemin narratif
- Destiné à un spectateur ou une audience (passif)
- Linéaire ne veut pas dire simple ou simpliste
non- lineaire
debut fin
menu
bla bla chap 2 bla bla chap 3
bla bla intw 2
bla bla intw 1
bla bla chap 1
bla bla
Narration de type non-LINEAIRE:
- Plusieurs points d’entrée, une fin (ouverte, fermée, semi ouverte) .
- Une narration, differents embranchements & extensions
- Menu servant de point nodal à la navigation.
- Destiné à un public (actif)
- Non Linéaire ne veut pas dire déconstruit!
non- lineaire {constellation}
bla bla bla bla
bla bla intw 2
bla bla intw 1
bla bla
bla bla bla bla
bla bla intw 2
bla bla intw 1
bla bla
role 2
role 1
{menu
choix
debut
Narration de type non-LINEAIRE constellation: - Parcours multiples, pas de fin déterminée
- Pas de chemin narratif précis, différents roles.
- Destiné à un public engagé
- Trés grande variabilité
Point de vuep.o.v et focalisation
principaux points de vue3- Subjectif (premiere pers)- Troisieme personne- Omniscient
Point de Vue (p.o.v)- L’histoire prend place dans un lieu et un espace-temps précis.
- Ou va se situer le public dans cet espace? - Ce sera le point de vue qui le déterminera.
- Le regard porté sur les évènements, les personnages, les lieux découleront directement de ce point de vue.
p.o.v subjectif- Le public incarne le héro, traverse l’histoire en interagissant directement avec son environnement.
- Adopté dans les ARG (Alterne Reality Games) ou dans certaines fictions, hérité des livres dont vous etes le héro.
- Difficile à mettre en œuvre dans le documentaire, mais plus facile dans l’écriture d’un web documentaire du fait de sa dimension interactive.
p.o.v 3eme personne- Le plus utilisé par les narrateurs.
- Il permet au public d’entrer dans une histoire en suivant un guide (voir les documentaires de Mickael Moore) qui peut être soit le réalisateur lui-même soit un intervenant tiers.
- Permet une une approche plus emotionelle et personelle.
- Il permet de cacher les évènements à venir afin de créer des moments de surprises qui viendront dynamiser l’ensemble du documentaire.
p.o.v omniscient- Communément utilisé dans les documentaires relatant des faits historiques
- Permet d’embrasser l’ensemble d’une situation sans que ne soit caché des éléments narratifs déterminant.
- Permet un certain « détachement » du public avec le sujet et une approche plus analytique.
- Il implique une compréhension plus large de la problématique.
focalisationToutes les histoires ont leur héro.
Raconter l’histoire du « Héro » captive le lectorat, permetl’identification et l’empathie et facilite l’accessibilité au fond narratif (le message délivré). Votre effort premier doit se porter prioritairement sur la recherche de personnages principaux.
Ce sont eux qui guideront le public en incarnant les enjeux de la problématique explorée.
Scénarisationarc, Tension & structure
L’arc narratif reflète la succession d’évènements qui se déroule dans le temps et dont l’enchaînement va conduire le(s) personnage(s) principal(aux) à une issue heureuse ou malheureuse.
Cet arc narratif est complété par la tension narrative qui donne la profondeur dramatique de l’histoire.
arc narratif
Phénomène qui survient lorsque l’interprète d’un récit est encouragé à attendre un dénouement.
Cette attente caractérisée par une anticipation teintée d’incertitude
La tension narrative est considérée comme un effet poétique qui structure le récit.
C’est l’aspect dynamique ou la «force » de ce que l’on a cou-tume d’appeler une intrigue.” (Baroni 2007)
tension narrative
L'arc narratif structure votre projet en lui donnant un deroule,
la tension narrative ajoute la profondeur dramatique.
Pour résumer
Une histoire est en fait le rEcit de la confrontation d'un personnage poursuivant un objectif intime, a des forces opposees.
structure de l'arc narratifAu théâtre, au cinéma, dans la littérature l’arc narratif se structure en 3 ACTES distincts.
Le premier, le second et le troisième acte se distinguent radicalement les uns des autres, chacun remplissant une fonction très précise dans la construction de l’histoire rapportée.
Une histoire n’est pas le simple portrait d’un personnage, ni la description d’une situation donnée ou d’un phénomène sociétal ou culturel, pas même le seul exposé d’un point de vue.
debut fin
acte 2acte 1 acte 3
Que sont ces trois actes ?
Acte 1 : Le début installe la problématique du/des protagoniste(s).Présente le but de l’histoire. Pose le pivot dramatique.
Acte 2 : Le milieu expose les forces opposées au personnage principal. C’est aussi le moment du retournement.
Acte 3 : La fin révèle si oui ou non le personnage atteint son but et explique éventuellement pourquoi. C’est la résolution.
exempleexemple
Caught in the crossfireL.A Timeshttp://lat.ms/eB9Kih
debut fin
acte 2acte 1 acte 3
Temoignages Le pivot > un membre de la famille se fait tirer dessus
question: Pourquoi?
Deroule & retournement La destruction du tissu familial a l'issue du shooting - aftermath
question: comment survivre? Comment continuer?
0.54'
10.52'climax
resolution La vie continue.
reponse: Life goes on, changement du POV
pivot
Les embranchements narratifs
Viennent se greffer sur la ligne narrative principale.
Complètent les informations contenu dans le webdoc.
Proposent de nouveaux points de vue a travers différents mediums.
Doivent etre positionnés avec attention pour ne pas surcharger la narration.
Peuvent reprendre eux meme une mini structure en 3 temps.
climax
debut fin
exempleexemple
Voyage au bout du charbonhonky tonkhttp://bit.ly/e4X7dq
climax
sequence d'intro
sequence conclusion
dead -end
embranchements Le pivot > un membre de la famille se fait tirer dessus
question: Pourquoi?
pivot
embranchement Le pivot > decouverte d'un bidonville
{embranchement Vous etes decouvert c'est fini.
STRUCTURE NARRATIVEChaque film raconte une histoire. Que ce soit un court métrage, un documentaire ou une trilogie, les éléments de structure narrative sont emprunte au théâtre, et découle de “la Poétique” d’Aristote.
TROIS eLEMENTS COMPOSEnt LA STRUCTURE NARRATIVE: > Un début
> Un milieu
> Une fin
bla bla
Le debutElément capital de la narration!!!
C’est le moment qui pose la problématique abordée dans le film.C’est à ce moment qu’on captive ou pas le public.C’est au début qu’on donne le ton.
Sur internet plus qu’ailleurs qu’un bon début est capital!
DIX SECONDES SEULEMENT POUR CONVAINCRE L’AUDIENCE80% du public coupe la vidéo dans ce laps de temps.
Un bon debut:1. Accroche l’audience en créant un point d’intérêt fort! Une accroche demande de l’attention de la part du public, place un contexte, un espace-temps et une unité géographique.
2. Etablit la thématique du film et le point de vue défendu. C’est le point de départ sur lequel l’ensemble du film est construit.
3. Crée un élément de surprise ou de curiosité auquel le public va s’accrocher. Un élément qui va donner envie d’aller plus loin et de comprendre la problématique.
4. Montre le changement ou ce que pourrait être le changement à l’issue du film.
Le milieuLa partie principale, celle dont le déroulement sera le moins écrit à l’avance.
Le milieu doit conserver: > une forme de coherence
> un rythme
> une force de propos
> de l’information
> un sens de progression
a Garder a l'esprit1. Le concept, l’idée, la pensée de base. Le dénominateur commun de toutes les séquences c’est l’histoire! Chacune d’entre elles sont reliées par ce fil rouge.
2. L’action relie les séquences entre elles. Dans une même unité de temps et de lieu, l’action des scènes doivent s’enchaîner correctement.
3. Le lieu ou le temps servent aussi de liant entre les séquences pour permettre leur articulation.
4. Les personnages identifient la séquence. Généralement, on change de personnages à chaque fins de séquences.
5. L’atmosphère enfin procure un sens d’unité à la séquence: Une fête foraine et un enterrement n’ont pas les mêmes atmo sphères et ne peuvent a priori pas faire partie de la même séquence.
Le Rhythme et le Tempo
Le rythmeLe rythme est conditionné par la longueur des séquences.Il est important de varier la longueur des séquences pour donner du rythme au film.
Le tempoLe Tempo c’est le niveau d’activité au sein même d’une séquence.Une séquence de plans dépeignant un lac au petit matin n’aura pas le même tempo qu’une séquence de plans pris pendant une manif.
Linearite et non-linearite> La narration peut être soit linéaire soit non-linéaire.
> Soit la chronologie des évènements est préservée.
> Soit elle est bouleversée pour aider la narration.
> La non-linéarité du récit permet de retarder l’apparition d’évènements, de renverser l’ordre chronologique de la narration, ou de ménager un suspens.
La finLa fin du film est aussi importante que le début.
> Le début accroche le public, la fin lui permet de retenir ce qu’il vient de voir.
> La fin est en général une redite du cœur de l’histoire, une affirmation de la problématique et une tentative de réponse.
Deux types de fin existent: > Fermée
> Ouverte
Fin FermeeRépond à l’ensemble des questions évoquées durant le film.La curiosité du public est satisfaite.
Fin OuverteUne fin ouverte en revanche laisse une ou plusieurs questions sans réponse, appelant du même coup analyse et commentaire de la part du public.
Le “Climax” désigne le point culminant du film, peu avant la fin.C’est le moment ou un changement se produit, ou une révélation est faite, ou un basculement de problématique s’opère.
L’idéal est de faire progresser l’histoire tout au long du film vers ce “Climax” puis de terminer en faisant tomber la pression.
L'intrigueL’intrigue d’une histoire est le point de convergence vers lequel toutes les séquences se dirigent dans un enchainement inévitable.
Toute histoire a besoin d’une intrigue! Même un documentaire.Peu importe qu’il ne soit pas sophistiqué, c’est lui qui va faire avancer l’histoire vers le dénouement (Climax)
L’intrigue c’est un peu comme “la Force”.Elle unifie et tient l’histoire en un tout unique.
C'est la colonne vertebrale du film.
Ecrire pour le regardEcrire un script Documentaire ne se résume pas à aligner des faits pour en faire sortir une vérité.
Gardez en tete ces conseils:> Montrez, ne décrivez pas!
> Utilisez l’action et le mouvement quand c’est possible.
> Soyez Visuellement pertinents.
> Soyez Emotionnellement pertinents. Utilisez la photo à ce moment!!
> Travaillez l’ambiance de votre production.
Les outilssoftwares
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