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VOL. 31 I N° 1 I FÉVRIER-MARS 2014 I 7,95$

FÉVRIER-MARS 2014 5

À LIRE DANS CE NUMÉRO…

Comme le paysage résidentielquébécois a changé depuis troisdécennies ! Les zones urbaines etpériurbaines ont essaimé de mil-

liers de nouvelles maisons; les produitsd’habitation se sont grandement diversifiés;

les développements domiciliaires ont évolué vers des conceptsd’aménagement et d’urbanisme axés sur la densité, la mixité etla proximité des milieux de vie; tandis qu’une bonne partie duparc immobilier résidentiel a vieilli et génère toujours plusd’activité en rénovation. Une chose n’a pas changé cependant :l’industrie de l’habitation demeure un rouage essentiel de l’éco-nomie québécoise.

Après le dernier long cycle de croissance qu’a connu lemarché de l’habitation neuve, les affaires ne vont plus aussibien, et cette situation commence à inquiéter l’industrie.Notre DOSSIER SPÉCIAL traite de cette question et fait étatdes démarches entreprises par l’APCHQ pour réclamer augouvernement des mesures spéciales de soutien au secteurrésidentiel. Au moment d’écrire ces lignes, la tenue éven-tuelle d’élections anticipées ne changeait en rien la convic-tion de l’Association de la nécessité d’aller de l’avant avecdes interventions susceptibles d’assurer aux Québécois unmeilleur accès à la propriété et de créer un environnementréglementaire plus propice au développement durable etcompétitif de l’industrie.

D’autres dossiers indiquent des changements plus ré-cents survenus dans le monde de l’habitation, notammentcelui qui s’attarde à divers aspects de la construction « verte »en abordant, cette fois, le programme Novoclimat 2.0 et sesprincipales exigences. Notre DOSSIER TECHNIQUE, lui, jetteun coup d’œil sur la construction autorisée d’habitations enbois de cinq ou six étages et la façon d’adopter cette optionen respectant ses exigences structurales particulières.

Témoin de premier plan de l’évolution, Québec habita-tion entame sa trente et unième année de parution en pro-posant trois nouvelles sections, qui mettent en valeur lesavoir-faire des constructeurs et professionnels québécois ouqui font le point sur des tendances ou des produits proposésà l’industrie. La section PROJET, par exemple, aborde di-verses facettes de la réalisation d’un projet d’habitationprésentant de l’intérêt sur les plans urbanistique, architec-tural, technique, commercial et social. La section DESIGNsuit pour sa part les tendances en conception et aménage-ment, tandis que la section MATÉRIAUX explore l’évolutiond’une catégorie particulière de matériaux entrant dans laconstruction ou la rénovation d’une habitation.

L’équipe de la rédaction vous souhaite une bonne lecture !

Jean Garon, rédacteur en [email protected] ou [email protected]

VOL. 31 I N° 1 I FÉVRIER-MARS 2014

DOSSIER SPÉCIAL

CONSULTATIONS PRÉBUDGÉTAIRES 2014-2015L’APCHQ réclame des mesures durables pour l’habitation ..................................12

DOSSIER PROJET

LA CITÉ DE MIRABELUn tout nouveau quartier urbain… en pleine nature !..............................................16

CONSTRUIRE VERT

NOVOCLIMAT 2.0Aperçu des nouvelles exigences d’efficacité énergétique ................................22

DOSSIER TECHNIQUE

HABITATION EN BOIS DE CINQ OU SIX ÉTAGESDes exigences structurales particulières à respecter......................................24

Les brèves 7

Les échos de l’industrie 10

Le pouls de l’industrie/ À l’agenda 14

Santé et sécurité au chantier 44

Droit au chantier/Le conseil du beau-frère 46

RUBRIQUES

SOMMAIRE ILLUSTRATION :DKA Architectes

www.quebec-habitation.com

RÉNOVATION

Les travaux les plus payants à prioriser .................................26

DESIGN

Le recours au home staging pour maximiser la stratégie de vente ..........................................................30

OUTILLAGE

Beaucoup de progrès technologiques et de nouveautés à venir.....................................................32

ÉQUIPEMENT

Coup d’œil sur les nouvelles camionnettes et fourgonnettes 2014-2015 .................................................37

MATÉRIAUX

L’omniprésence du plastique dans l’habitation d’aujourd’hui ............................................41

6 FÉVRIER-MARS 2014

RÉDACTION :

Éditeur : Jean-Paul Filion

Rédacteur en chef : Jean Garon

Collaborateurs : Benoit Bissonnette, Jacques Desjardins, Claire Fournier, Eve Lachapelle, Claude Lamothe,Louise A. Legault, Me Catherine Pépin, Pierre Vaillancourt, L. Hugh Ward

PRODUCTION:

Coordonnatrice : Sylvie Paquin

Direction artistique : Service du marketing, des communications et de l’Internet de l’APCHQ

Concepteur graphique et couverture: Joëlle Lavoie-Vivier

Révision: Jean Garon et Sylvain Turner

Traitement numé rique : Solisco

Impression : Solisco

Préparation postale : CITÉ POSTE

ADMINISTRATION, TIRAGE ET ABONNEMENTS: 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 228

PUBLI CITÉ : Équipe des ventes

Québec habitation est publié par l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ) afin de refléter l’actualité de l’industrie de l’habitation et faire valoir ses artisans et leur travail.

TIRAGE: 43 326 exemplaires (moyenne de la circulation qualifiée, période se terminant en décembre 2012). Publication bimestrielle (six fois/an).

ABONNEMENT PAYANT: 44,98$ pour un an (taxes incluses)

POUR MODIFIER VOTRE ABONNEMENT:

[email protected] • 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 228

Les textes et illustrations ne peuvent être reproduits sans l’autorisation de l’éditeur. Les opinionsexprimées dans Québec habitation ne reflètent pas nécessairement celles de l’APCHQ.

Dépôt légal à la Bibliothèque nationale du Québec et à la Bibliothèque nationale du CanadaISSN 083 5-4995

Posté à Montréal, imprimé au Canada. CCAB inc.

Membre du Canadian Business Press

Le magazine de la construction et de la rénovation

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5930, boul. Louis-H.-La Fontaine Anjou (Québec) H1M 1S7 Télécopieur : 514 353-4825

VOL. 31 I N° 1 I FÉVRIER-MARS 2014

QUOI DE NEUF SUR LE MARCHÉ?Faites-le savoir aux constructeurs

et rénovateurs grâce à Québec habitation, la voix du monde de l’habitation.

RÉDACTIONQuébec habitation5930, boul. Louis-H.-La Fontaine, Anjou (Québec) H1M 1S7Téléphone : 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 356 • Télécopieur : 514 353-4825www.quebec-habitation.com • [email protected]

PUBLICITÉÉquipe des ventesTéléphone : 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 235 • Télécopieur : 514 [email protected]

Acceo Solution – acomba.com ....................................................................19-40

APCHQ Service du marketing, des communications et de l’Internet – MissionGenerations.ca ..................................................................7-8-9-10-12-13

APCHQ santé-sécurité – apchq.com/sst ..........................................................45

Armoires Cuisines Action – cuisinesaction.com ................................................4

Cabinet MRA – www.cabinetmra.com ..............................................................15

Commission de la construction du Québec – fiersetcompetents.com ..............35

Chrysler Canada – ramtruck.ca ..........................................................................2

Les Entreprises Paul Maranda – paulmaranda.com..........................................48

Fourgons Rive-Sud – fourgonsrivesud.com ......................................................39

Goodfellow – goodfellowinc.com ....................................................................47

Manuflow – manuflow.ca ........................................................................(Encart)

Mercedes-Benz – thesprinter.ca/fr ..................................................................36

Mitten – mittenbp.com ....................................................................................43

Permacon – permacon.ca ................................................................................29

Raymond Chabot Grant Thornton – raymondchabot.com ..................................3

Service d’outils F.G.L. – outil-fgl.com ..............................................................33

Techno-Fab – techno-fab.com............................................................................11

Vinyl Siding Institute – choisitlevinyle.org........................................................21

INDEX

FÉVRIER-MARS 2014 7

Les brèvesPar Jean Garon

Alain Jacques accède à laprésidence de l’AECQ

Lors de son assemblée tenue le 4 févrierdernier, le conseil d’administration de l’Associationdes entrepreneurs en construction du Québec(AECQ) a élu Alain Jacques (Construction Jacques(1977) inc.) à la présidence de l’Association. Il seraassisté au comité exécutif de Jean Pouliot (Produitsmétalliques PMI), vice-président; Claude Riendeau(E.C.E. Électrique inc.), trésorier; Alain Robert(TNT2 inc.), secrétaire; ainsi que Daniel Carré(D.N.S.G. Électrique inc.) et Miguel Primeau (RogerDéziel inc.), aux postes de directeur.

Oeuvrant dans la construction depuis 25 ans,Alain Jacques est connu dans le secteur résidentielpour avoir occupé différentes fonctions au sein del’Association provinciale des constructeurs d’habi-tations du Québec inc. (APCHQ). Il s’est joint auconseil d’administration de l’APCHQ – région deQuébec en 1998 et a occupé le poste de président de2006 à 2008. De 2002 à 2008, il a également siégéau comité exécutif de l’APCHQ provinciale, avantd’accéder à la présidence en 2008-2009. Il est mem-bre du conseil d’administration de l’AECQ depuis2012 et a occupé le poste de secrétaire en 2013.

Une première maison active construite au Canada

L'industrie de la construction n'a pas encore maîtrisé les exigences de lamaison à consommation nette zéro et de la maison passive que déjà se pointeune nouvelle norme, celle de la maison active. Le Canada compte déjà sa pre-mière maison active, inaugurée en octobre dernier à Thorold, dans la régionde Niagara, par le constructeur Great Gulf.

Cette norme danoise pousse encore plus loin les propriétés de l'enveloppe en bâtissant des maisons plussaines et confortables pour leurs occupants qui contribuent à la protection de leur environnement. Le ren-dement de la maison est évalué à partir de neuf critères, notamment l'éclairage naturel, l'environnement ther-mique, la qualité de l'air intérieur, l'énergie, l'environnement, la consommation d'eau et la constructiondurable. La maison doit être alimentée par des énergies renouvelables, dans ce cas-ci du gaz provenant dedécharges, des systèmes collectifs et de l’électricité verte provenant du réseau de Bullfrog Power.

La maison de Thorold compte trois étages et fait 3 200 pi2. Elle a été préfabriquée et assemblée sur place,ce qui réduit la production de déchets. Son isolation atteint R-35 dans les murs, R-12 aux fondations, R-7,5 àla dalle et R-40 au toit. Une abondante fenestration à triple vitrage et des puits de lumière (pas moins de 14)réduisent les besoins en éclairage artificiel, d'ailleurs assuré par des lumières à DEL moins énergivores.

Orientée sud, la maison profite du gain solaire et alimente ainsi son système de chauffage thermique.Un système domotique contrôle l’ouverture des stores, des fenêtres et des puits de lumière. La ventilationnaturelle est assurée par un intérieur ouvert sur deux étages formé de deux axes. Le chauffage permet dechauffer distinctement les chambres et les pièces de jour. Pour compléter le tout, un système de collecte dela pluie installé sur le toit et la pelouse achemine l'eau vers le système d'irrigation et les toilettes. (LAL)

Lancement de programmes d’encouragement à l’innovation en construction

L’automne dernier, le Conseil national de recherches du Canada a officiellement annoncé quatre nouveauxprogrammes pour aider l’industrie à s’adapter aux changements constants en construction par le développementet la validation de technologies novatrices. Ces programmes visent le développement de matériaux, de systèmeset de technologies touchant les infrastructures en béton, les bâtiments en bois de moyenne hauteur, les bâtimentsà haute performance et la réglementation du bâtiment axée sur l’accès au marché.

Concrètement, ces innovations devraient permettre d’augmenter la durée de vie de 75 000 ponts routiersen béton du Canada, de construire des bâtiments en bois économiques et sûrs de cinq à douze étages, derénover des bâtiments commerciaux afin de réduire leur consommation énergétique et de faciliter l’applicationde réglementations issues des codes modèles nationaux de construction.

Pour en savoir plus, consultez le site du CNRC à : nrc-cnrc.gc.ca/fra/actualites/communiques/2013/contruction.html.

Photo : U

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rtoisie de

Great Gulf

8 FÉVRIER-MARS 2014

Les brèves (suite)Par Jean Garon

Proposition pour la création d’un fonds consacré à la réhabilitation de sites contaminés

Se basant sur les résultats d’une étude commandée à l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal,le Réseau Environnement a proposé au gouvernement, l’automne dernier, de mettre sur pied un fonds d’aideà la réhabilitation (FAR) de 300 millions de dollars pour réhabiliter des sites urbains contaminés. Ce fondspermettrait d’augmenter la densification urbaine, diminuer l’étalement, et ainsi réduire l’empreinte environ-nementale des villes tout en tenant compte de la réalité des propriétaires de site, des promoteurs immobilierset des responsables municipaux. Le modèle financier préconisé propose que la municipalité joue le rôle defacilitateurs pour permettre au FAR de soutenir financièrement les promoteurs de projets de réaménagementde sites délaissés. Le remboursement de l’aide financière est étalé sur cinq ans et se fait à même l’augmentationdes revenus fonciers de la municipalité générés par la nouvelle vocation du site.

Selon le Regroupement, cette proposition présente des avantages à tous les points de vue, tant sur leplan social que sur les plans économique et environnemental, ainsi que pour tous les acteurs impliqués. Pouren savoir plus, visitez le site reseau-environnement.com.

Une initiative inédite àQuébec pour aider les premiers acheteurs

Les Développements Robko ont mis au pointune mesure exceptionnelle et innovatrice pourvenir en aide aux premiers acheteurs d’une pro-priété résidentielle dans la région de Québec, enleur offrant la mise de fonds nécessaire pour con-tracter un prêt hypothécaire approuvé par la So-ciété canadienne d’hypothèques et de logement(SCHL) servant à l’achat d’une première pro-priété. Cette mesure est rendue possible par leprogramme Accès Condo de la SCHL et s’appli-quera aux unités admissibles du Développementde L’Alliance à Saint-Émile, soit des jumelées encopropriété et abordables.

La mise de fonds de 5 % fournie par Les Déve-loppements Robko est offerte sans intérêt et enre-gistrée comme une hypothèque de second rang surla propriété pour garantir le prêt de la SCHL. Sousréserve de certaines conditions, les premiersacheteurs admissibles qui souhaiteront s’en préva-loir devront rembourser le montant de la mise defonds uniquement au moment de la vente ainsi que5 % de la plus-value de leur propriété. Par exemple,pour une résidence jumelée d’une valeur réellede 229 000 $, le prix de vente affiché sera de 217500 $, incluant les taxes. La mise de fonds de 5 %financée par Robko s’élèvera à 10 877 $. Le prixréel pour le premier acheteur reviendra ainsi à 206 673 $. Pour en savoir plus, visitez le siterobko.ca.

Deux projets d’écoquartiers abandonnés à QuébecLes membres de l’équipe réunie autour de Lebœuf Société immobilière et la Ville de Québec ont décidé d’un commun accord, en octobre dernier, de mettre un terme

à leur relation contractuelle en vue de la réalisation des projets d’écoquartiers de la Pointe-d’Estimauville et de la Pointe-aux-Lièvres. La Ville de Québec a indiqué qu’ellesouhaitait conserver, dans leur intégralité, les éléments et balises qui étaient prévus dans l'appel d'offres. Cependant, les contraintes techniques, additionnées à la situationactuelle du marché de la copropriété, empêchaient l'équipe de livrer la vision proposée dans l’offre qu’elle avait présentée. Cette vision étant d'offrir à la population unproduit accessible à un coût compétitif, tout en respectant les délais imposés.

Étant donné que les conditions optimales n’étaient plus au rendez-vous et qu’il aurait fallu apporter des changements majeurs à la conception de ces projets d’écoquartiers,les parties ont donc convenu d’en abandonner la réalisation.

Un manuel de lignes directrices sur les installations decollecte d’eau de pluie

La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a publié un manuel de 146 pages sur la collecteet la récupération de l’eau de pluie comme moyen d’économiser de l’argent et de réduire la pression sur leréseau municipal d’alimentation en eau potable, en plus de contribuer à la durabilité environnementale deslogements neufs et existants. Le Manuel de lignes directrices sur les installations résidentielles de collecte del’eau de pluie s'adresse aux constructeurs, entrepreneurs, architectes et ingénieurs en quête de conseils pratiques,notamment sur le captage de l'eau, son stockage, son adduction, son traitement et sa gestion. Il contient unoutil de conception des systèmes de collecte de l'eau de pluie qui guide le lecteur dans le calcul de la capacitédes installations de captage et de stockage et fait état des codes et des normes à respecter dans ce processus.

Pour en savoir plus sur ce manuel ou pour vous le procurer, visitez le site schl.ca.

FÉVRIER-MARS 2014 9

Les brèves (suite)Dévoilement des premiers prix Habitat Design

Le concours Habitat Design organisé dans le cadre de la campagne promotionnelle « Les visites libresd’automne » a couronné ses premiers gagnants. Deux lauréats ex æquo ont reçu du jury un Grand prixHabitat Design pour leur bureau de vente. Il s’agit du projet YUL et du projet Bassins du Havre. Le premiercomprend deux tours de 38 étages et 18 maisons de ville encadrant un jardin intérieur de 23 000 pi2 enplein cœur du boulevard René-Lévesque à Montréal. Ses artisans sont un consortium pour la construction,Menkès Shooner Dagenais Letourneux pour l’architecture, NIP Paysage pour l’architecture de paysage,Sygma Group pour le design d’intérieur et St-Louis Communications pour le design graphique. Le deuxièmeregroupe un espace de vente et trois unités types, dont une maisonnette se nichant dans le volume noiridentitaire du projet. Ses artisans sont Développement des Bassins inc. (Prével et Rachel Julien), IBI-CHBAet HUMÀ design pour l’architecture, et HUMÀ design pour l’architecture de paysage et le design d’intérieur.

Les autres lauréats des prix Habitat Design décernés par le jury sont Walter sur Atwater (architectureet design d’intérieur) et YUL (architecture de paysage et mention d’honneur pour le design graphique).Pour le Grand prix Choix du public, c’est le projet Saint-Bruno-sur-le-Lac de Constructions Corel (2005)inc. qui a remporté les honneurs parmi la douzaine d’unités aménagées en lice.

Pour connaître tous les détails du concours, visitez le site monhabitationneuve.com.

Composition ducomité exécutif2013-2014 de l’APCHQ

Lors de son assemblée généraleannuelle, tenue au Hilton Lac-Leamyde Gatineau dans le cadre de son 52e congrès, l'Association provincialedes constructeurs d’habitations duQuébec (APCHQ) a élu Yann Tremblay(Construction Y.J. Tremblay inc. –Haute-Yamaska) au poste de prési-dent de l’APCHQ 2013-2014. Lesmembres présents ont également éluceux qui siègeront au comité exécutifcette année.

Voici les membres du comité exécutif de l’APCHQ 2013-2014. Apparaissant degauche à droite sur cette photo : Jean-Pierre Sirard (président-directeur général),Étienne Bergeron (vice-président), Sylvain Tremblay (vice-président), Ivan Roger(président sortant), Yann Tremblay (président), Alain Turgeon (président du Comitéde la rénovation), Carl Brochu (secrétaire), Stéphane Demontigny (administrateur),Nathalie Harvey (trésorière). Absent de la photo : Mario Dargis (président de laGarantie des immeubles résidentiels).

La Ville de Montréal dévoile la « Maison coup decœur 2013 »

La 23e Opération patrimoine architectural deMontréal a désigné la maison située au 33 GablesCourt à Beaconsfield « Maison coup de cœur2013 » à l’issue d’un vote du grand public qui aenregistré plus de 40 000 bulletins sur le site operationpatrimoine.com. Cette résidencede deux étages, dont l’architecture s’inspire dustyle classique anglais, a été construite en 1951.Entretenue de façon remarquable, elle comporteune toiture à quatre versants et un revêtement ex-térieur en bois. L’entrée principale et les fenêtresd’origine en bois lui confèrent beaucoup de charme.L’ajout d’un garage rattaché dans les années 1970respecte l’ensemble du style architectural.

Les cinq maisons proposées pour le vote dupublic sont les témoins de l’histoire de Montréalet les legs de ceux qui ont façonné son architec-ture et son mode de vie. Elles ont été sélection-nées par un jury réuni par la Ville et HéritageMontréal. Les quatre autres maisons finalistessont situées au 4375, boulevard Gouin Est dansl’arrondissement de Montréal-Nord; au 49, ave-nue Forden dans la ville de Westmount; au 4682,avenue Roslyn dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, et au 6564-6566, avenue Louis-Hébert dans l’arrondissementde Rosemont–La Petite-Patrie.

10 FÉVRIER-MARS 2014

Les brèves (suite)Par Jean Garon

LANCEMENT D’UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE VRC LIFEBREATHLa compagnie Aria Brands vient d’annoncer la mise en marché de cinq ventila-teurs récupérateurs de chaleur (VRC) résidentiels de nouvelle génération, tousmunis du nouveau noyau breveté Lifebreath HEX. Il s’agit des modèles 205 MAX,RNC 205, 100 ECM, 155 MAX et RCN 155. Fabriqué en aluminium et garanti à vie,leur nouveau noyau maximiserait le transfert d’énergie et assurerait jusqu’à 85 %d’efficacité. (lifebreath.com)

DULUX DISTRIBUE DE NOUVEAUX REVÊTEMENTS PROTECTEURSLes magasins Dulux du Canada offrent dans 250 points de vente les revêtementsprotecteurs et marins (RPM) de pointe de PPG, dont la gamme novatrice Amercoatet la gamme de revêtements haute performance PSX, reconnue à l’échelle interna-tionale pour sa résistance supérieure à l’abrasion, aux conditions météorologiquesextrêmes et à la rouille. La gamme PSX utilise une technologie polysiloxanebrevetée à faible teneur en composés organiques volatils (COV) et est offerte dansun vaste éventail de couleurs. (ppg.com ou dulux.ca)

DEUX NOUVEAUX ÉCHANGEURS D’AIR DÉVELOPPÉS CHEZ VENMARLa compagnie Venmar vient de lancer deux nouveaux modèles d’échangeur d’airavec récupération de chaleur appelés EVO5. Homologués Energy Star, les modèlesEVO5 500 HRV et 700 HRV HEPA sont 50 % plus écoénergétiques que ceux de lagénération précédente. Ils sont aussi plus compacts et plus silencieux (moins de2,5 sones), et leurs conduits ont été réduits à 5 pouces. Leur commande muraleélectronique est simple et intuitive. (venmar.ca)

IRWIN REMPORTE UN PRIX POUR SA TECHNOLOGIE BLADELOCK La compagnie Irwin a récemment remporté le prix international A’ Design Platinum Award pour sa nouvelle série de couteaux tout usage équipés de la nouvelle technologie brevetée BladeLock. En plus d’offrir une durabilité et un confort inégalés, les couteaux FK100, JK150 et FK250 ajoutent une autre fonctionsécuritaire et pratique en permettant à l’utilisateur de changer les lames seulementquand le bouton de relâchement est engagé et que le porte-lame est dans une position ouverte de 45°. (irwin.com)

DEWALT OFFRE DEUX NOUVEAUX OUTILS À AUTONOMIE PROLONGÉELa compagnie DeWalt a récemment annoncé le lancement de la nouvelle perceuse-tournevis DCD790 et du nouveau marteau perforateur compact DCD795 équipésd’un moteur sans balais offrant une autonomie jusqu’à 57 % supérieure à celle desmoteurs avec balais. De plus, les ensembles de perceuse-visseuse XR DCD790D2 et de marteau perforateur XR DCD795D2 sont livrés avec deux des nouveaux blocs-piles au lithium-ion XR (2 Ah) 20V MAX de DEWALT (DCB203), qui procurent33 % plus d'autonomie que les blocs-piles 20V MAX standards. (dewalt.ca)

SCHLUTER CONÇOIT UNE NOUVELLE NICHE DE DOUCHE PRÉFABRIQUÉELa compagnie Schluter System a conçu une nouvelle niche de douche étanche etprête à carreler, construite avec des panneaux Schluter Kerdi-Board. Offerte enquatre formats, cette niche de douche comporte une bride de collage intégrée de½ po (12,5 mm) d’épaisseur et de 2 po (50 mm) de largeur, qui s’insère à égalitéparfaite avec les zones murales avoisinantes. Les formats plus grands incluent unetablette pour créer des compartiments. (schluter.ca)

TOLKO FABRIQUE DE NOUVEAUX PANNEAUX DE BOIS CONTREPLAQUÉLa compagnie Tolko de Vancouver a lancé l’été dernier une nouvelle série de panneaux de contreplaqué dotée d‘une garantie transférable de 25 et 50 ans contre la délamination. La série T-Ply comprend le revêtement de contreplaqué et le contreplaqué de sous-couche, ainsi qu’une gamme complète de produits hauteperformance, comme le panneau de sous-plancher à rainure et languette (TolkoUltra) et le panneau sous-couche supérieur (Tolko Ulay). Au Canada, ces produitssont distribués exclusivement par le Groupe de produits de construction Canwell.(tolko.com)

LENOX PROPOSE DE NOUVELLES LAMES DE SCIE ALTERNATIVE POUR LE BOISLa compagnie Lenox a conçu de nouvelles lames rectifiées de scies alternativespour le bois à deux côtés tranchants par dent, qui permettent une coupe plusnette en poussant et en tirant. De plus, les lames rectifiées de Lenox ont de pluslarges échancrures qui éliminent les déchets de coupe plus efficacement, laissantainsi les tranchants libres de poussière et de débris. Ces lames sont offertes enformats de 6 et 9 pouces. Une des versions comporte une pointe effilée permettant un sciage en plongée. (lenoxtools.com)

Les échos de l’industrie

FÉVRIER-MARS 2014 11

LAURENTIDE LANCE UNE NOUVELLE PEINTURE RÉSISTANTE POUR PLANCHER Peinture Laurentide a développé une nouvelle peinture hybride pour plancherfortifiée au polyuréthane, qui allie la robustesse d’une peinture à l’alkyde et lasimplicité d’utilisation d’une peinture au latex. Spécialement conçue pour les surfaces intérieures ou extérieures en bois ou en béton, cette peinture au fini lustré offre la durabilité et l’adhérence à toute épreuve propres aux peintures àl’huile. Cependant, comme les peintures au latex, elle sèche rapidement, dégage très peu d’odeur et contient peu de COV (composés organiques volatils).De plus, elle résiste très bien à la décoloration, à l’eau et au craquelage. (peinturelaurentide.com)

ENTENTE CONCLUE ENTRE GAZ MÉTRO ET L’UNION DES MUNICIPALITÉS DU QUÉBEC En décembre dernier, Gaz Métro et l'Union des municipalités du Québec (UMQ)ont conclu une entente-cadre quinquennale historique en matière de gestionconcertée des espaces publics pour les réseaux d'infrastructures urbaines. L’entente clarifie le mode de cohabitation des propriétaires d'infrastructures dansle domaine public, notamment en ce qui a trait aux conditions d'intervention,d'installation et d'exploitation du réseau gazier. Elle prévoit à cet égard unpartage équitable des coûts liés à la gestion et la présence de Gaz Métro sur le territoire municipal. Avec ce partenariat, les municipalités bénéficieront de compensations provenant du paiement des frais reliés aux interventions de Gaz Métro dans les villes où elle est présente. (gazmetro.com)

STRONGCO INAUGURE UNE NOUVELLE SUCCURSALE À QUÉBEC Le concessionnaire d’équipement mobile Strongco a inauguré en janvier sa nouvelle succursale située à Saint-Augustin-de-Desmaures, en périphérie deQuébec. Ces nouvelles installations remplaceront l’ancienne succursale de Sainte-Foy. Strongco a investi 8,6 millions de dollars dans ce nouvel établissement de 40 500 pi2, situé sur un terrain de huit acres, qui offrira dix baies de service. (strongco.com)

UNIBOARD LANCE LA NOUVELLE TECHNOLOGIE WOODPRINT Le fabricant de produits de bois reconstitué Uniboard utilise la technologie révolutionnaire Woodprint, qui produit une texture synchronisée de mélaminethermofusionnée reproduisant parfaitement les caractéristiques du bois réel. L’expertise de précision développée à son usine de Laval lui a ainsi permis deconcevoir le nouveau fini orme brossé à texture profonde, disponible en sixcouleurs, dont la surface matte et huilée reproduit le travail d’un polissagemanuel de plusieurs heures. (uniboard.com)

PLUS D’UN MILLION DE NOUVEAUX COMPTEURS ÉLECTRIQUES INSTALLÉS Hydro-Québec a installé 1 136 000 compteurs de nouvelle génération depuis le début du projet, ce qui signifie que plus de 65 % des 1,7 million de compteursprévus dans le cadre de la première phase du projet sont déjà en service. L'entreprise prévoit atteindre son objectif de terminer cette phase du déploiement à la fin de juin 2014. (hydroquebec.com/compteurs-nouvelle-generation)

OWENS CORNING A CÉLÉBRÉ SON 75e ANNIVERSAIRE Pour souligner le 75e anniversaire d’Owens Corning, Michael H. Thaman, présidentet chef de la direction, a sonné la cloche marquant la clôture de la Bourse de New York, le lundi 28 octobre 2013. Rappelons que l’entreprise a été fondée en1938 à la suite d’une expérience ratée avec des briques de verre qui a conduit àdes résultats surprenants : la découverte d’une méthode de fabrication de fibresde verre en quantités commerciales. Cette découverte a non seulement permis de créer l’entreprise et un nouveau produit, mais elle est aussi à l’origine de lamise sur pied de nouvelles entreprises liées à la production de matériaux en fibres de verre. (owenscorning.ca)

Les échos de l’industrie (suite)

12 FÉVRIER-MARS 2014

Par Jean Garon

Inquiète des conclusions de nombreuses enquêtes et études sur l’état de santéparticulièrement fragilisé du marché québécois de l’habitation à la suite duralentissement observé en 2013, l’APCHQ fait des représentations depuisquelque temps et réclame des interventions gouvernementales afin de doter

le secteur résidentiel d’un environnement sain qui permette de répondre aux be-soins des ménages et de soutenir une industrie compétitive à long terme.

Dans son argumentaire pour justifier la mise en place de mesures budgétairesspéciales, l’APCHQ rappelle au gouvernement que la contribution du secteur del’habitation à l’économie du Québec représentait 8,7 % du produit intérieur brut(PIB) de la province en 2012. En tout, les activités de construction résidentielle ontgénéré des dépenses s’élevant à près de 26,9 milliards de dollars, soit 9,4 G$ enconstruction neuve, 11,1 G$ en rénovation et 6,1 G$ en réparation, entretien etfrais d’acquisition et de conversion.

L’Association fait également valoir que le secteur de l’habitation est devenu unimportant réservoir de richesse individuelle et collective, en procurant aux ménagespropriétaires à la retraite une valeur nette de plus de 300 000 $ et en constituant76 % de la valeur foncière taxable des municipalités. « L’habitation est un moteuréconomique de premier plan, affirme François Bernier, directeur du Serviceéconomique et affaires publiques de l’APCHQ. Il ne fait aucun doute que des inter-ventions visant à appuyer le secteur de l’habitation résidentielle pourront contribuerà remettre notre économie sur les rails, alors que le Québec traverse une périodede ralentissement économique. »

Favoriser l’accès à la propriétéEn tête des situations qui préoccupent l’industrie : les conditions d’accès à la propriété.Malgré l’importante progression de la proportion des ménages propriétaires de leurlogement au Québec depuis 1971 (de 47,4 % à 61,2 %), l’APCHQ déplore que le tauxde propriété demeure encore inférieur à la moyenne canadienne (69 %). Et, même sil’écart avec la moyenne canadienne s’est rétréci en 40 ans (de 12,9 % à 7,8 %), les pro-jections font craindre que l’écart persiste à près de 5 % en 2031.

Les projections démontrent en outre que ce sont surtout les jeunes ménagesqui éprouveront de plus en plus de difficultés à accéder à la propriété. Ces difficultéssont essentiellement d’ordre financier et découlent d’éléments déterminants commele prix des maisons, le revenu disponible, le taux d’intérêt hypothécaire, la périoded’amortissement et, surtout, la mise de fonds requise pour l’achat. Cette dernièreest d’ailleurs considérée comme l’obstacle principal à l’acquisition d’une habitationpour 70 % des répondants âgés de 19 à 39 ans d’un sondage réalisé en 2013.

Profitant des consultations prébudgétaires menées par le ministre des Finances et de l’Économie du Québec,Nicolas Marceau, l’Association provinciale des constructeursd’habitations du Québec (APCHQ) a formulé une douzainede propositions visant une meilleure accessibilité de lapropriété, une stimulation du marché professionnel de larénovation et un allègement réglementaire qui respecteles conditions de marché.

Consultations prébudgétaires 2014-2015

Des mesures spéciales réclamées pour l’habitation

Dossierspécial

FÉVRIER-MARS 2014 13

En matière d’accession à la propriété, l’APCHQ recommande, entre autres, augouvernement d’établir un programme d’aide à la mise de fonds, de permettre l’uti-lisation intergénérationnelle des épargnes accumulées dans les régimes enregistrésd’épargne-retraite et d’accorder aux premiers acheteurs un boni de remboursementde la TVQ à l’achat d’une habitation neuve.

Encourager la rénovation professionnelleEn ce qui concerne la rénovation résidentielle, l’APCHQ constate une croissanceplus importante de l’activité dans ce marché très diversifié que dans celui de la cons-truction neuve. Toutefois, elle s’indigne du fait qu’une bonne partie de l’activité dumarché de la rénovation échappe aux entrepreneurs professionnels et fait l’objetd’une concurrence au noir. Elle constate aussi que le parc d’immeubles locatifs sefait de plus en plus vieillissant et nécessite des travaux d’entretien régulier et desrénovations importantes.

Pour dynamiser le secteur de la rénovation, l’APCHQ recommande d’élargir ladéfinition des travaux admissibles dans le cadre du crédit d’impôt ÉcoRénov etd’instaurer un crédit d’impôt à la rénovation professionnelle équivalant à 50 % dela TVQ pour les travaux de rénovation réalisés par des professionnels reconnus.L’Association demande également d’établir une déduction temporaire de dépensesnormalement capitalisables dans le secteur locatif. Cette dernière mesure vise àrétablir la qualité des immeubles, en ciblant particulièrement les logements ayantune faible valeur foncière. En plus de stimuler la création d’emploi et de contribuerà la relance économique, l’amélioration de la qualité du parc locatif contribuera àaméliorer la qualité de vie de nombreux Québécois.

Adoucir les irritants réglementairesAu chapitre réglementaire, l’APCHQ voit de nombreux irritants qui affectentl’abordabilité des habitations et l’accessibilité de la propriété. C’est le cas, entreautres, de l’application de la TPS et de la TVQ, dont les remboursements n’ont pasété ajustés avec l’évolution des prix des habitations. C’est le cas aussi de l’applicationde la TPS sur les immeubles locatifs, dont les modalités de remboursement sont« désharmonisées ». De façon générale, l’APCHQ pointe du doigt la fiscalité du rési-dentiel et les conditions de développement comme principales sources de dégra-dation de l’abordabilité des logements.

Afin de mettre en place un environnement fiscal et réglementaire propice ausecteur de l’habitation, l’APCHQ recommande notamment au gouvernement d’in-dexer le remboursement de la TVQ pour les maisons neuves, de réviser le rem-boursement de la TVQ pour harmoniser le traitement des immeubles locatifs aveccelui des immeubles des propriétaires occupants, et de poursuivre la simplificationadministrative dans la gestion de la TVQ pour le secteur résidentiel.

En associant le secteur de l’habitation à la relance économique, conclut le porte-parole de l’APCHQ, François Bernier, le gouvernement contribuerait non seulement

à créer de l’emploi, mais aussi à rehausser le taux de propriété au Québec, àaméliorer la qualité du parc de logements locatifs et à lutter contre l’évasion fiscale.Pour lui, l’ensemble des mesures proposées ne devraient toutefois pas être considé-rées seulement comme des outils ponctuels de relance économique; elles devraients’inscrire dans le cadre d’une politique d’habitation durable.

Pour lire le mémoire transmis par l’APCHQ dans le cadre des consultationsprébudgétaires du ministère des Finances et de l’Économie, consultez le siteapchq.com sous l’onglet Centre de presse/Espace de téléchargement.

RÉSUMÉ DES PROPOSITIONS DE L’APCHQ

Accès à la propriété

1. Établir un programme d’aide à la mise de fonds.

2. Autoriser l’utilisation intergénérationnelle des épargnes accumulées dans les REERafin d’aider les jeunes ménages.

3. Assouplir les conditions du Régime d’accès à la propriété (RAP) afin d’accommoderles cas de séparation.

4. Accorder un boni de remboursement de TVQ pour les habitations neuves acquisespar les premiers acheteurs.

Secteur de la rénovation

5. Accroître la liste des travaux admissibles dans le cadre du crédit d’impôt ÉcoRénov.

6. Permettre une déductibilité de certaines dépenses dans le secteur locatif afin derétablir la qualité des immeubles, en ciblant la portion du parc de logements ayantune faible valeur foncière.

Allègement réglementaire

7. Indexer et ajuster le mécanisme de remboursement de TVQ pour les maisons neuves.

8. Réviser le crédit de TVQ pour harmoniser le traitement des immeubles locatifs aveccelui des immeubles des propriétaires occupants.

9. Clarifier la règle de la juste valeur marchande (JVM) pour le secteur locatif.

10. Maintenir le report du paiement de la TVQ pour les logements locatifs et les copropriétés invendues et louées temporairement.

11. Poursuivre et accélérer le travail en vue de simplifier et jumeler les formulaires de demande de remboursement de la TVQ et de la TPS relatifs aux immeubles locatifs neufs.

12. Ajuster l’approche de Revenu Québec afin de cesser le blocage des crédits sur intrants sur la base de soupçons.

LA TOURNÉE PROVINCIALE DE L’APCHQ 2014Le 18 mars, Hôtel Château Cartier, Gatineau (Québec)Le 20 mars, Centre de congrès ‒Hôtel Gouverneur, Rouyn-Noranda (Québec)Le 26 mars, Hôtel Universel – Complexe Jacques-Gagnon, Alma (Québec)Le 27 mars, Hôtel La Saguenéenne, Chicoutimi (Québec)Tél. : 514 353-9960 ou 1 800 468-8160, poste 176apchq.com/tournee

CONEXPO-CON/AGG and IFFE 2014Du 4 au 8 mars 2014Las Vegas Convention Center, Las Vegas (Nevada, É.-U.)Tél. : 1 800 867-6060conexpoconagg.com

EXPO HABITAT SAGUENAYDu 6 au 9 mars 2014Pavillon sportif de l’Université du Québec à Chicoutimi, Chicoutimi (Québec)Tél. : 418 549-8046expohabitatsaguenay.com

EXPO HABITAT OUTAOUAISDu 7 au 9 mars 2014Hôtel Hilton du Lac-Leamy, Gatineau (Québec) Tél. : 819 561-7000, poste 207expohabitatoutaouais.com

SALON NATIONAL DE L’HABITATIONDu 7 au 16 mars 2014Place Bonaventure, Montréal (Québec)Tél. : 514 527-9221salonnationalhabitation.com

SALON DES TECHNOLOGIES ENVIRONNEMENTALES DU QUÉBECLes 11 et 12 mars 2014Centre des congrès de Québec, Québec (Québec)Tél. : 514 270-7110reseau-environnement.com

MIPIM 2014Du 11 au 14 mars 2014Palais des festivals, Cannes (France)Tél. : 514 276-9038mipim.com

SALON DE L’HABITATION KINSMENDu 14 au 16 mars 2014Pavillon Agri-Sports du Colisée Desjardins, Victoriaville (Québec)Tél. : 819 758-3500 ou 819 350-0009apchq.com/boisfrancs

EXPO HABITAT MAURICIEDu 20 au 23 mars 2014Bâtisse industrielle et Aréna Claude-Mongrain, Trois-Rivières (Québec)Tél. : 819 376-5634 ou 1 877 376-56343expohabitatmauricie.com

EXPO HABITAT LANAUDIÈREDu 21 au 23 mars 2014Aréna de Repentigny, Repentigny (Québec)Tél. : 450 759-8559expohabitatlanaudiere.com

EXPO HABITAT ROBERVALDu 4 au 6 avril 2014Centre sportif Benoît-Lévesque, Roberval (Québec)Tél. : 418 668-0589apchq.com/lacstjean/fr/calendrier-et-evenements-expo-habitat-roberval.html

À L’AGENDA

Centres urbains (CU) et régions métropolitainesde recensement (RMR)

Maisons ind. et jum.DÉCEMBRE

2012 2013

Logements collectifsDÉCEMBRE

2012 2013

Total ind. et coll.DÉCEMBRE

2012 2013

Variation (%)DÉCEMBRE 2012/2013

CU Drummondville 34 32 17 7 51 39 -23,5%CU Granby 26 18 8 8 34 25 -26,5%CU Saint-Hyacinthe 5 2 11 8 16 10 -37,5%CU Saint-Jean-sur-Richelieu 13 17 18 22 31 39 25,8 %CU Shawinigan 8 4 4 - 12 4 -66,6 %RMR Gatineau 59 29 91 102 150 131 -12,6 %RMR Montréal 365 271 1 133 1 372 1 498 1 643 9,7%RMR Québec 154 133 420 216 574 349 -39,2 %RMR Saguenay 25 34 53 9 78 43 -44,9 %RMR Sherbrooke 54 32 139 300 193 332 72,0 %RMR Trois-Rivières 34 28 52 34 86 62 -27,9 %TOTAL* 691 527 1 888 2 033 2579 2550 -1,1 %

Centres urbains (CU) et régions métropolitainesde recensement (RMR)

Maisons ind. et jum.DÉCEMBRE

2012 2013

Logements collectifsDÉCEMBRE

2012 2013

Total ind. et coll.DÉCEMBRE

2012 2013

Variation (%)DÉCEMBRE 2012/2013

CU Drummondville 35 25 9 - 44 25 -43,2 %CU Granby 19 24 5 - 24 24 0,0 %CU Saint-Hyacinthe 4 9 - 16 4 25 (+ de 100 %)CU Saint-Jean-sur-Richelieu 19 21 20 14 39 35 -10,3 %CU Shawinigan 8 4 - - 8 4 -50,0 %RMR Gatineau 119 54 52 51 171 105 -38,6 %RMR Montréal 384 311 1 338 555 1 722 866 -49,7%RMR Québec 127 100 327 50 454 150 (+ de 100 %)RMR Saguenay 57 53 16 14 73 67 (+ de 100 %)RMR Sherbrooke 58 58 6 16 64 74 15,6%RMR Trois-Rivières 37 44 2 6 39 50 22,0%TOTAL* 782 620 1 741 692 2 523 1 312 -47,9 %

Régions métropolitaines de recensement (RMR) DÉCEMBRE2012

NOVEMBRE2013

DÉCEMBRE2013

Variation (%)DÉCEMBRE 2012 / 2013

RMR Gatineau 76,2 24,7 44,5 -41,6%RMR Montréal 759,8 453,5 1 110,5 46,1%RMR Québec 93,7 256,6 127,2 35,8%RMR Saguenay 31,2 13,2 16,8 -46,0%RMR Sherbrooke 38,9 49,9 34,6 -11,1 %RMR Trois-Rivières 20,2 24,8 25,0 23,8 %TOTAL POUR LE QUÉBEC (résidentiel) 807,6 698,3 705,6 -12,6%TOTAL POUR LE QUÉBEC (non résidentiel) 577,7 416,6 1 055,6 82,7%

Régions métropolitainesde recensement (RMR)

NOVEMBRE 2012 OCTOBRE 2013 NOVEMBRE 2013 Variation (%)NOVEMBRE 2012 / 2013

RMR Montréal 116,2 110,3 110,3 1,4%RMR Ottawa-Gatineau 116,8 115,9 115,4 -1,2%RMR Québec 122,5 122,8 122,7 0,2%CANADA 108,8 110,3 110,3 1,4%

Régions métropolitaines derecensement (RMR)

OCTOBRE 2012 2013

NOVEMBRE 2012 2013

DÉCEMBRE 2012 2013

RMR Gatineau 290 354$ 280 166$ 293 318$ 286 803$ 300 342$ 288 486$RMR Montréal 349 796$ 374 628$ 355 929$ 365 001$ 360 374$ 367 764$RMR Québec 271 317$ 250 067$ 268 588$ 247 492$ 275 213$ 250 051$RMR Saguenay 190 217$ 200 367$ 201 185$ 200 353$ 219 650$ 200 236$RMR Sherbrooke 194 547$ 179 040$ 198 581$ 180 460$ 205 612$ 179 774$RMR Trois-Rivières 192 195$ 190 332$ 205 515$ 192 060$ 193 272$ 188 435$

Prêts hypothécaires ordinaires JANVIER 2013 DÉCEMBRE 2013 JANVIER 20141 an 3,00% 3,14% 3,14%3 ans 3,65% 3,95% 3,75%5 ans 5,24% 5,34% 5,24%Taux d’escompte officiel 1,25% 1,25% 1,25%Taux de base des prêts aux entreprises 3,00% 3,00% 3,00%

Indicateurs JANVIER 2013 DÉCEMBRE 2013 JANVIER 2014Taux de chômage au Québec 7,4% 7,5% 7,5%Indice des prix à la consommation auQuébec (2002 = 100)

120,6 121,6 -

Dollar canadien ($ CA) - base mensuelle De 0,99$ à 1,02$ (US) De 0,93$ à 0,95$ (US) De 0,90$ à 0,94$ (US)

Logements mis en chantier dans les principaux centres urbains et RMR

* Estimation uniquement pour les six RMR du Québec mentionnées dans le tableau

Logements achevés mais non écoulés dans les principaux centres urbains et RMR

* Estimation uniquement pour les six RMR du Québec mentionnées dans le tableau

Valeur des permis de bâtir dans le secteur résidentiel dans les RMR **

** Valeur en millions de dollars désaisonnalisés

Prix moyen des maisons individuelles et jumelées nouvellement achevées mais non écoulées dans les RMR

Taux d’intérêt et hypothécaires

Autres indicateurs économiques

Sources : SCHL, Statistique Canada, Institut de la statistique du Québec, Banque du Canada

Indice des prix des logements neufs (maison et terrain) (2007 = 100)

LE POULS DE L’INDUSTRIE

14 FÉVRIER-MARS 2014

16 FÉVRIER-MARS 2014

Un reportage de Jean Garon

Il y a à peine un an, les promoteurs québécois Ray Junior Courtemanche et Daniel Proulx an-nonçaient le lancement d’un important projet im-mobilier résidentiel d’un demi-milliard de dollars

sur le site du futur complexe commercial PremiumOutlets, à Mirabel. La mise en chantier de La Cité deMirabel a démarré par la suite à l’été 2013, officielle-ment. Ce développement urbain de plus de 2 000 unitésrésidentielles, situé à proximité de l’autoroute des Lau-rentides (15), regroupera des copropriétés, des maisonsde ville attachées et des tours d’habitation, dont uneréservée aux personnes actives de 55 ans et plus.

Lors d’un reportage effectué en décembre dernier,en compagnie du promoteur Ray Junior Courte-manche, une certaine fébrilité animait déjà le site enfriche, recouvert d’une première neige. Mais ce n’étaitpas un désert… ni un éléphant blanc. Une bonnedizaine d’excavatrices creusaient déjà le sol ici et là,pour y installer tantôt des assises de fondations de bâtiments, tantôt des canalisations pour y enfouir desinfrastructures, tantôt des voies de circulation. Sur lesite, plusieurs béliers mécaniques bourdonnaient entous sens pour ensevelir ces installations à l’aide dematériaux charriés à la queue leu leu par des grostombereaux et des camions à benne.

Ailleurs, un peu en retrait de ce brouhaha, deséquipes d’ouvriers s’affairaient discrètement à compléterle tissage de la future trame urbaine par l’installation des

réseaux de distribution d’électricité, de gaz et de télé-communication, ainsi que l’éclairage des rues. D’autreséquipes montaient les structures métalliques des futurscommerces ou complétaient des travaux à l’intérieur despremières habitations. À l’échelle du site, on aurait ditdes fourmis engourdies par l’hiver précoce, qui ten-taient, soit de rattraper un retard, soit de devancer laprochaine belle saison.

Arrêt sur l’image : l’auteur de ces lignes réalise qu’ilest au cœur d’un vaste projet de développement rési-dentiel et commercial lui rappelant la Conquête del’Ouest américain des bons vieux westerns. Il se prometde revenir dans cinq ans pour constater ce qu’auradonné la progéniture de ce nouveau quartier d’une villede banlieue où tout pousse comme des champignons.

Le point de départ de l’aventureLe début de l’aventure de ce projet remonte à 2008-2009, en plein creux de la crise immobilière qui secoueles Américains. À l’occasion des courses automobilesdans lesquelles il est impliqué, Ray Junior Courtemancheapproche la détentrice du fond de terrain du projet duLac Mirabel, la firme d’investissement américaine MorganStanley, pour tenter de la convaincre de lui vendre sonlot de 15 millions de pieds carrés à Mirabel. Il y parvien-dra pour la somme de 120 millions de dollars.

Ray Junior mettra à profit ses indéniables talents dedéveloppeur pour attirer l’attention de partenaires de toutessortes (financiers, promoteurs immobiliers, constructeurs,investisseurs, etc.). Il créera ainsi des circonstances favo-rables, où se conjugueront les intérêts dans la préparationd’un projet d’envergure, qui lui amènera surtout la partici-pation de son principal partenaire en 2012, Daniel Proulx,qui s’investira à hauteur de 50 % dans l’affaire.

Quand on lui demande de décrire son projet enquelques mots, la réponse trahit tout de suite son habi-tude de travailler en équipe. «Un projet comme celui-là ne se fait pas tout seul », admet-il d’emblée. Sastratégie est simple : « s’associer aux meilleurs pourprofiter de l’effet de levier ». C’est un projet à 100%québécois qui s’est articulé finalement autour d’unevision commune : « créer des habitations à prix concur-rentiels qui se démarquent par un design inspiré desmeilleures tendances architecturales, dans un environ-nement intégré et complet, où il fait bon vivre ».

La suite des choses s’est enchaînée à un rythme effré-né, où se succéderont les annonces du développementcommercial des Premium Outlets Montréal, de la Haltede la Cité, puis des Tours de la Cité. Et ce n’est pas fini !

Intensification des travauxÀ l’image de son promoteur hyperactif, le chantier four-mille d’activités en vue de ses premières livraisons à l’été2014. Tout en répondant aux questions du reporter auvolant de sa Range Rover Evoque, Ray Junior Courte-manche montre des détails des esquisses d’une partiedu projet sur son iPad, négocie avec son banquier sur soncellulaire et discute de vive voix avec un sous-traitant

PROJET - La Cité de Mirabel

Le point chaud de l’heureau pied des LaurentidesLa sortie 28 de l’autoroute 15 Nord devait initialement mener au projet immobilier du Lac Mirabel. Aujourd’hui,elle mène plutôt au cœur de l’un desplus vastes chantiers résidentiels etcommerciaux en construction auQuébec : La Cité de Mirabel.

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Au moment du reportage, en décembre dernier, une dizaine d’excavatrices et autres équipements lourds s’affairaient ici et là à l’installation des infrastructures des rues.

FÉVRIER-MARS 2014

sur l’avancement des travaux. Ouf ! Il donne l’impressionde rouler à 300 km/heure, comme il en a sans doutel’habitude sur les circuits de course automobile. Lesréflexes sont aiguisés, mais prudents. Heureusement,tout cela s’est fait alors que le véhicule était immobilisésur le tracé d’une future rue du site.

« Les travaux s’intensifient depuis août 2013, maisce n’est rien en comparaison avec ce qui s’en vient en2014, » lance-t-il, comme un avertissement. Énumérantune à une les diverses phases du développementprévu, il s’arrête un instant pour décrire d’autres pistesexplorées, confirmant du même coup l’annonce pro-chaine d’autres partenaires qui se grefferont éventuelle-ment au projet, sans les nommer.

Le contexte baissier de la construction résidentiellene l’inquiète pas. Il n’est pas question pour lui de ralen-tir la cadence. La demande est encore bonne et il se fiesur ses talents pour créer des éléments attractifs sus-ceptibles d’intéresser toutes les clientèles. Pour sescondos Luxx, par exemple, il a prévu ajouter un chaleturbain privé (le Glämm), de type « resort », qui abriteraune piscine, un gym et un coin détente pour prendreun verre entre amis.

Jouer l’atout du marketingSi la qualité est essentielle pour réussir un projet rési-dentiel de cette envergure, le marketing reste un desatouts sur lequel Ray Junior mise pour le commer-

cialiser. Et il s’y connaît en matière de marketing. Àpreuve : quand l’émission Occupation double a com-mencé à être diffusée sur le réseau TVA à l’automne2013, l’unité offerte gracieusement par son entrepriseaux gagnants avait déjà suscité les ventes des 16 copro-priétés d’un premier bâtiment à construire par sa firme(Construction Danam Bonzaï) et près de 50 % desunités d’un deuxième… en une semaine !

Ray Junior ne tarit pas d’éloges à l’endroit de sespartenaires, de toutes fonctions ! De la représentanteen poste à l’accueil des condos Luxx ou du gardien desécurité sur le chantier des Premium Outlets ou à laHalte routière de La Cité, à des négociateurs européensqui le tiennent informé par téléphone d’une transac-tion avec un fabricant d’avions BLACKSHAPE, dont il aacquis la licence de distribution exclusive pour leCanada et la côte Est des États-Unis.

Avec un promoteur comme lui à la tête d’un pro-jet d’investissement aussi important, nul doute qu’un

développement comme celui de La Cité de Mirabeldeviendra le point d’attraction où convergent des af-faires qui roulent… ou volent à plus de 300 km/h.

Photos : Jean

Garon

La construction du complexe commercial des Premium Outlets progresserondement, et les travaux s’intensifieront au cours du printemps pourêtre livré à l’automne 2014.

Les premières unités jumelées de Mirabel Urbain (MU) avaient déjàpignon sur rue et seront livrées à leurs propriétaires au début de l’été prochain.

À l’entrée du site de la Cité de Mirabel du côté avoisinant le Domaine-Vert, les kiosques de vente pour les condos Luxx et lesmaisons jumelées du concept Mirabel Urbain accueillent les visiteursavec les plans des diverses unités offertes.

FICHE TECHNIQUEProjet

Création d’un tout nouveau quartier à vocation mixte sur le territoire de la grande Ville de Mirabel, où il est possible de se loger, de magasiner, de travailler et de profiterdu plein-air

Superficie

2,2 millions de pi2 consacrés aux activités résidentielles

9,5 millions de pi2 consacrés aux activités commerciales et institutionnelles

1,0 million de pi2 consacrés aux activités industrielles

3,3 millions de pi2 consacrés aux espaces verts

Types de bâtiments résidentiels

Plus de 2 000 unités. Les deux premières phases en cours prévoient la construction de 19 bâtiments de 16 copropriétés (304 unités) et 318 maisons de ville attachées. Laconstruction de trois tours d’habitation de 14 étages avec terrasses sur le toit et d’unetour d’habitation pour personnes actives de 55 ans et plus est également prévue.

Types de bâtiments commerciaux

Trois tours à bureaux de quatre étages en façade sur l’autoroute 15, une halte routièrede quatre bâtiments à l’entrée de La Cité comprenant une station de service, un lave-autoet huit restaurants de chaînes d’alimentation rapide, dix bâtiments abritant 80 boutiquesde biens de consommation (mode, bijouterie, parfumerie, resto, etc.) ainsi que desmagasins à rayons et des commerces de proximité (épicerie, pharmacie, etc.).

Types de bâtiments industriels

Divers bâtiments à déterminer pouvant accueillir de petites entreprises industrielles.

Durée du développement

Développement en sept phases sur une période de cinq à huit ans, excluant les troisannées de préparation du projet jusqu’en 2012.

Investissements

L’ensemble du projet devrait totaliser des investissements de 2,5 milliards de dollars,dont plus de 500 millions en habitation.

17

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Feuille de routedes promoteurs

Ray Junior Courtemanche est en affaires depuis l’âge de 17 ans. Après sesdébuts modestes en service d’entretien de paysagement, il a successivementtravaillé en transport, en excavation et en construction. Au fil des ans, il a menéà terme des projets immobiliers totalisant plus de 150 millions de dollars. En tant qu’actionnaire de la firme Construction Danam Bonzaï, cet entrepre-neur a mené des projets de résidences de prestige à Blainville-sur-le-Lac,Fontainebleau et Lorraine, ainsi que divers projets de maisons à Laval, de co-propriétés dans Lanaudière et de triplex dans le secteur de Saint-Augustin, àMirabel. Plus récemment, il ajouté plusieurs bâtiments commerciaux à son actif,ainsi que le futur développement avant-gardiste La cité des affaires du Boisé del’Équerre, sur le boulevard Dagenais à Laval. Ray Junior est aussi connu commepilote professionnel dans les circuits de course automobile au Canada et auxÉtats-Unis et pour ses nombreuses implications dans diverses œuvres philan-thropiques au Québec, dont Leucan, la Fondation André-Boudreau, la Fonda-tion des aveugles du Québec, la Fondation CHU Saint-Justine et la FondationRêves d’enfants.

Daniel Proulx, d’Investissements Au Pied Carré inc., s’est joint au projetLa Cité de Mirabel sans hésitation afin d’y apporter toutes ses connaissanceset son savoir-faire acquis au cours des 30 dernières années. Actif dans le do-maine de la construction résidentielle depuis l’âge de 18 ans, il poursuit sapassion en investissant dans le développement immobilier au Québec, notam-ment en participant à l’acquisition de plus de 500 terrains dans les régions deTerrebonne, Blainville, Laval et dans les Laurentides. Toujours à l’affût de nou-veaux sites intéressants, Daniel Proulx traverse les frontières du Québec et in-vestit dans l’Ouest canadien et en Alberta. Sa vision, son sens des affaires et sapersévérance permettront au projet La Cité de Mirabel de prendre l’ampleurnécessaire à son expansion.

Les promoteurs Ray Junior Courtemanche et Daniel Proulx n’ont pas l’intention de ralentir la cadencemalgré le contexte baissier de la construction résidentielle.

Qui fait quoiPromoteurs

Ray Junior Courtemanche, d’Investissement Ray Junior inc., et Daniel Proulx, d’investissements Au Pied Carré inc.

Entreprises partenaires

Simon Property, SmartCentres et Calloway REIT (Premium Outlets), Groupe CIBS(développement immobilier), Groupe Mach (gestion immobilière), Groupe Mathieu(bâtiments résidentiels du projet Mirabel Urbain), Guimond Construction (bâtimentscommerciaux de La Halte de la Cité), Construction Danam Bonzaï (bâtiments résiden-tiels du projet de condos Luxx et bâtiments commerciaux), Y.R. Paquette (excavation),Les entreprises Miabec (infrastructures), Duroking Construction (infrastructures de larue Principale et du boulevard de Versailles).

Partenaires financiers

La Banque de Montréal, la Caisse d’économie Desjardins, CFE Desjardins et la Banque Scotia.

Architecture

DKA Architectes

Génie civil

Marchand Houle et Associés

Infrastructures

Ville de Mirabel, Hydro-Québec, Gaz Métro, Bell, Vidéotron

Photo : U

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La Cité de Mirab

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Effervescencecitadine d’une ville champêtre

Mirabel évoque, encore de nos jours, le spectred’un éléphant blanc dans la mémoire de ceux qui ontconnu l’épopée politique d’y construire un aéroportinternational à la fin du siècle dernier. Mais ce fiascohistorique cède peu à peu la place à l’idée d’une villedont l’immense territoire de 477 kilomètres carrés à88% agricole peut accueillir des milliers de nouvellesfamilles au seuil de la grande région urbaine de Lavalet Montréal, à deux pas de la région de villégiaturedes Laurentides.

« Une ville à choisir, un avenir à réussir ». Telle estla devise de la Ville de Mirabel, qui met tout en œuvrepour attirer les nouveaux ménages sur son territoire,elle qui obtiendra avant longtemps le statut d’agglo-mération de plus de 50 000 habitants. Ses dirigeants y

vantent entre autres les bas taux de taxation, la qualitédes services et la qualité de vie.

La forte activité de construction sur son territoiretémoigne de son essor, avec des mises en chantier rési-dentielles qui progressent au rythme de 700 unités parannée. En 2013, ce sont plus de 1 000 unités qui ontpoussé sur ses terres. Les autorités municipales seréjouissent évidemment de la création de cette richessefoncière, concentrée principalement dans quatrequartiers résidentiels.

Cette ville de 46 000 habitants, issue de la fusiond’une dizaine de municipalités, poursuivra sur cettelancée au cours des prochaines années, notammentavec le nouveau développement de La Cité de Mirabel,sertie entre le Domaine-Vert Nord et le Domaine-VertSud, en bordure de l’autoroute 15.

« Mirabel évoque, encore de nos jours, le spectre d’un

éléphant blanc dans la mémoire de ceux qui ont connu l’épopée

politique d’y construire un aéroport international à la fin du siècle dernier. »

L’ensemble du site de La Cité de Mirabel couvre une superficie de 16 millions de pieds carrés.

Photo : U

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La Cité de Mirab

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Il s’agit d’un développement dans une zone enfriche et boisée qui a nécessité le déplacement d’unepartie d’une ligne à haute tension d'Hydro-Québec, etoù des efforts de conservation ont été faits pourpréserver des espaces verts abritant des milieux hu-mides, souligne Dominique Noiseux, directeur duService de l’aménagement et de l’urbanisme à Mirabel.Selon lui, tous ces développements résidentiels sur levaste territoire de Mirabel respectent le seuil de densi-fication de 18 logements à l’hectare, tel que prescritdans le Plan métropolitain d’aménagement et dedéveloppement (PMAD) adopté en 2012.

Il est à noter, par ailleurs, que le site de La Citéde Mirabel, situé en zone blanche, avait déjà obtenuun certificat d’aménagement du ministère de l’Envi-ronnement, qui autorisait les promoteurs initiaux(Morgan Stanley) à déplacer des milieux humides età compenser la perte d’une partie du territoire. Laconservation et l’aménagement écologique de deuxzones vertes de plus de 3 millions de pi2, protégéespar des clôtures, auront coûté un peu plus de 2,8 mil-lions de dollars.

Parmi les travaux d’aménagement requis, il a fallutransporter des massifs entiers de plantes indigènesdans les nouvelles zones protégées, et créer 4 ou 5bassins aquatiques imperméabilisés par des mem-branes hydrofuges, puis aménagés spécialement pourla conservation de certaines espèces d’oiseaux et dereptiles. Cela comprend également des canalisationsouvertes mais grillagées, entre certains bassins, quiseront construites au printemps 2014 afin de permettrela traversée du boulevard qui sépare les deux zonesvertes par certaines espèces d’amphibiens.

Au-delà des mesures de conservation et de protec-tion mises en place sur ce site, la Ville de Mirabel dis-pose sur son territoire d’équipements de loisir etd’aménagements de plein air enviables dont peuventprofiter ses résidants. On y trouve, entre autres, unedizaine de terrains de golf, une quarantaine de parcs,et des dizaines de kilomètres de sentiers pédestres,équestres et cyclables. En plus, la ville se trouve au pieddes Laurentides. De quoi attirer bien des clientèlescitadines éprises d’un retour… à la nature !

Une signature architecturaledistinctive

Seule intervenante au plan architec-tural dans le développement de La Citéde Mirabel, la firme DKA Architectes a dûcomposer avec la présence environnante

d’une ligne électrique, des voies d’accès limitées aux extrémités et d’un environnement vierge semi-boisé.Le fait d’être seule à intervenir lui a permis d’uniformiser le travail de conception quant à l’implantation età la volumétrie des bâtiments, et de donner du même coup une certaine cohérence au développement.

Comme le souligne l’architecte du projet, Éric Desjardins, l’ensemble présente une signature originaled’inspiration contemporaine, qui met en valeur surtout la pierre et le bois comme matériaux de revêtement,et qui exploite la lumière par une fenestration généreuse, même pour les tours ! L’idée est de trouver un certainéquilibre au plan esthétique, souligne-t-il. L’excellente collaboration avec la Ville et les promoteurs a facilitéles choses sur ce plan.

Le site offre une variété de logements avec des aménagements intérieurs personnalisés qui possèdentleur propre signature, comme c’est le cas, entre autres, des condos Luxx. Ces unités seront toutes bâties encoin et profiteront d’une vaste fenestration et d’un spacieux balcon. Certaines unités seront dotées d’unemezzanine et d’une terrasse privée sur le toit.

D’autres signatures restent à venir, annonce l’architecte, mais elles demeureront toujours en harmonieavec l’ensemble du développement.

Illustration : D

KA Architectes

Photo : Jea

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« Parmi les travaux d’aménagementrequis, il a fallu transporter des massifsentiers de plantes indigènes dans les

nouvelles zones protégées... »

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Par L. Hugh Ward

L'entrée en vigueur de la Partie 11, « Efficacitéénergétique », du chapitre Bâtiment du Codede construction du Québec en août 2012 aamené le ministère des Ressources naturelles

(MRN) à modifier le programme Novoclimat. La ver-sion Novoclimat 2.0 s’applique depuis le 7 novembre2013 à la construction des bâtiments d'habitationneufs pouvant aller jusqu'à 10 étages. Il s’agit toujoursd’un programme volontaire auquel le promoteur, l'en-trepreneur général et l'entrepreneur spécialisé choi-sissent librement d’adhérer.

Les exigences techniques et les procédures admi-nistratives pour l'homologation d'un bâtiment sontfixées selon le volet auquel appartient le bâtiment.Celles des volets Maison et Petit bâtiment multiloge-ment sont les mêmes, tandis que celles du volet Grandbâtiment multilogement correspondent, pour l'instant,à celles exigées par le volet Logement de l'ancien pro-gramme Novoclimat.

Principales modifications aux exigences techniques À la base, les habitations Novoclimat 2.0 doivent satis-faire aux autres exigences du chapitre Bâtiment duCode de construction du Québec, y compris celles dela Partie 11, « Efficacité énergétique ». De plus, les exi-gences techniques sont différentes pour les régions oùle nombre de degrés-jours au-dessous de 18 oC est in-férieur (<) à 6 000, de celles où il est égal ou supérieur(≥) à 6 000. Les modifications qui suivent ne concer-nent que les exigences des volets Maison et Petit bâti-ment multilogement.

1. Niveau d'isolation thermique plusélevé et RSIEffectif

De façon à mieux représenter la valeur de résistancethermique réelle des composantes de l'enveloppe et saconformité avec les prochaines règlementations en effi-cacité énergétique, les exigences d'isolation thermiquesont maintenant exprimées en valeur de résistancethermique effective (RSIEffectif ou REffectif).

La valeur de résistance thermique effective tientcompte des pertes de chaleur plus grandes au traversde la structure et doit être calculée selon l'une desméthodes reconnues par la partie 9.36 du Code nationaldu bâtiment du Canada 2010, ou à l'aide de l'outil decalcul qui sera rendu disponible par le ministère desRessources naturelles.

Les exigences minimales d'isolation thermique deséléments de l'enveloppe d'un bâtiment Novoclimat 2.0ont été augmentées de façon importante. Par exemple,le niveau d'isolation thermique minimal d'un mur horssol d'une habitation située à Montréal ou à Québec estpassé de RTotal 24,5 à REffectif 23,5. Pour atteindre ceniveau d'isolation, il faut une résistance thermiquetotale (RTotal) d'au moins 29,5.

Le tableau suivant indique le niveau minimal d'iso-lation thermique requis pour chacune des composantesde l'enveloppe en fonction de la zone climatique oùsera construit le bâtiment.

2. Continuité de l'isolant et coupure desponts thermiques

La continuité de l'isolation thermique et la réductiondes ponts thermiques exigées dans le cadre de l'ancienprogramme Novoclimat sont maintenues, mais ellessont beaucoup plus précises et efficaces.

Lorsqu’un foyer de maçonnerie pénètre l’isolationd’un mur exposé, il doit être isolé en continuité avec

Novoclimat 2.0

Un échelon deplus vers le rehaussement des exigencesen efficacitéénergétiqueLors de son introduction en 1999, leprogramme Novoclimat servait d’outilde sensibilisation et de préparationde l'industrie aux changements tech-nologiques et réglementaires visant l'efficacité énergétique des bâtimentsd'habitation. La nouvelle version 2.0du programme poursuit le même objectif d'accompagnement et de pré-paration de l'industrie aux prochainschangements règlementaires.

Note : Dans ce tableau, les valeurs RTotal minimales des colonnes Novoclimat 2.0 ne sont données qu'à titre indicatif de façon à permettre au lecteur decomparer les niveaux d'isolation exigés par Novoclimat 2.0 et ceux de l'ancien programme Novoclimat.

Construirevert

Source : Ministère des Ressources na

turelle

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FÉVRIER-MARS 2014

l’isolation de ce mur de façon que sa résistance ther-mique effective corresponde à au moins 55% de celleexigée pour le mur qu'il traverse.

Le deuxième dessin illustre l'exigence qui veut que,lorsqu'un élément structural pénètre un mur et romptavec la continuité de l'isolation du mur, cet isolant soitisolé en continuité avec l'isolation du mur et de façonque la résistance effective à cet endroit corresponde àau moins 50% de celle exigée pour ce mur.

3. Étanchéité à l'air

Les maisons et petits bâtiments multilogements Novo-climat 2.0 doivent faire l’objet d'un test d'infiltrométrieet avoir un niveau de fuite inférieur à 1,5 changementd'air à l'heure mesuré à 50 pascals.

4. Portes et fenêtres

Tous les systèmes de fenestrage et les portes avec vi-trage doivent être homologués Energy Star pour lazone climatique dans laquelle ils sont installés. De plus,toutes les exigences de la Partie 11, « Efficacité énergé-tique », du chapitre Bâtiment du Code de constructiondu Québec, dont celle limitant la surface maximale per-mise d'ouvertures brutes, s'appliquent à ces éléments.

5. Appareil de chauffage, ventilation, climatisation et chauffe-eau

Les exigences visant les appareils de chauffage, ven-tilation, climatisation et les chauffe-eau sont beau-coup plus élaborées que dans la version précédentede Novoclimat.

Par exemple, tous les systèmes de chauffage et declimatisation des espaces fonctionnant à l’électricité,au mazout, au gaz naturel, au propane, à la biomasseou à une combinaison de ces derniers sont admissibles.Par contre, les systèmes fonctionnant à l’éthanol ou aucharbon, les thermopompes monoblocs, les clima-tiseurs monoblocs, les thermopompes géothermiquesà circuit ouvert et les systèmes de chauffage extérieursutilisés pendant la période hivernale sont prohibésdans le cadre de Novoclimat 2.0. Les foyers et lespoêles-foyers fonctionnant au gaz naturel ou aupropane ne peuvent pas être utilisés comme systèmede chauffage principal.

En plus des exigences visant la performance énergé-tique et l'installation des ventilateurs récupérateurs dechaleur (VRC), Novoclimat 2.0 contient des exigencestrès précises visant la performance énergétique detous les appareils de chauffage, de climatisation et leschauffe-eau.

Des listes d'appareils et de contrôles qui satisfontaux critères de performance Novoclimat 2.0 serontdisponibles sur le site Web du ministère.

6. Les exigences des autres systèmes

En plus des exigences techniques visant l'enveloppe dubâtiment et les systèmes mécaniques, Novoclimat 2.0comporte des exigences visant la qualité de l'air in-térieur, la gestion durable de l'eau et des ressources.Le nouveau programme permet aussi une optimisationénergétique touchant les systèmes d'éclairage et derécupération de chaleur des eaux de drainage.

Il existe deux catégories d'exigences visant ces sys-tèmes. Une première catégorie est dite « prescriptive etobligatoire ». Elle doit donc être appliquée telle quelle.Par exemple, l'aspirateur central doit évacuer son airdirectement à l'extérieur.

L’autre catégorie est dite « au choix ». Bien qu'il soitobligatoire d'appliquer ses exigences, il est possible,dans certaines conditions, de choisir une mesure deremplacement équivalente permettant d'atteindre lepointage exigé par la mesure proposée dans la caté-gorie « au choix ». Ces mesures équivalentes se trouventdans une liste de choix approuvée par Novoclimat.

En terminant, il est important de noter que ce textene donne qu'un aperçu des exigences techniques duprogramme Novoclimat 2.0. Le document intitulé Exi-gences techniques Novoclimat 2.0 - Maison et petit bâ-timent multilogement disponible sur le site Internetefficaciteenergetique.mrn.gouv.qc.ca/en/business-clientele/construction-residentielle/novoclimat-20 fournit tous les détails essentiels àconnaître.

Illustration et pho

to : Ministère des Ressources na

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FORMATION POUR ENTREPRENEURS GÉNÉRAUXÀ compter de la fin de février 2014, l’APCHQ tiendra dans tout le Québec des sessions de formation

permettant aux entrepreneurs généraux d'obtenir la certification Novoclimat 2.0. Pour en connaître lesdates, visitez le site apchq.com/montreal/fr/formation-membres-novoclimat.html, oucomposez le 514 353-9960 ou le 1 800 468-8160, poste 239.

CERTIFICATION DES ENTREPRENEURS ET PROFESSIONNELS NOVOCLIMAT Autre nouveauté, la certification Novoclimat des entreprises de construction, spécialistes en ventilation

et autres professionnels est maintenant assurée par le Bureau des normes du Québec (BNQ). Pour en savoirplus, il suffit de consulter le site du BNQ : bnq.qc.ca/fr/certif/detailprogramme/detail9825-925.html.

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Par Claude Lamothe, ing. (Collaboration spéciale)

Pour aider les promoteurs et constructeurs àexpérimenter cette nouvelle option de cons-truction, la RBQ a publié un document intituléConstruction d’habitations en bois de 5 ou 6

étages, directives et guide explicatif. La section 1 dece document porte sur les directives (exigences), tandisque la section 2 contient le guide explicatif. La dé-marche proposée est semblable à celle utilisée par laColombie-Britannique, ce qui est de bon augure,puisque depuis l’adoption d’une modification au Codede construction de cette province, plus de 50 habita-tions en bois de cinq ou six étages y ont été construites.

Par rapport aux charpentes traditionnelles en bétonou en acier, la charpente des habitations en bois de cinqou six étages laisse une empreinte environnementalenettement inférieure, étant donné que le bois de cons-truction provient d’une ressource locale, renouvelable,et que sa fabrication requiert beaucoup moins d’énergie.De plus, le coût de construction au mètre carré deshabitations en bois est essentiellement uniforme peuimporte la superficie de plancher, ce qui permet aussile développement rentable de lots plus petits.

Deux systèmes de charpenteLes deux principaux systèmes de charpente pour leshabitations en bois de cinq ou six étages sont l’ossaturelégère traditionnelle et les panneaux massifs en boislamellé croisé. Généralement, le système à ossaturelégère procure une économie d’au moins 15 % sur lecoût de la charpente, cette économie pouvant atteindreprès de 50 % lorsque les conditions ne sont pas opti-males pour une charpente de béton (superficie pluspetite, faible capacité portante du sol, temps froid).

Le système de panneaux massifs en bois lamellécroisé est plus coûteux que le système à ossature légère,mais il offre la possibilité de laisser une face apparenteen effectuant le traitement acoustique d’un seul côté,ce qui est un atout de taille. De plus, peu importe lesystème en bois choisi, le temps requis pour la construc-tion est grandement réduit, ce qui permet de minimiserles frais de financement intérimaire et de percevoir plusrapidement les revenus des habitations locatives.

Les étapes à suivrePour l’entrepreneur désireux de construire des habita-tions en bois de cinq ou six étages, la première étapeconsiste à prendre connaissance des directives donnéesdans la Section 1 du document de la RBQ qui traite dessuperficies et des limites de hauteur autorisées ainsi quedes exigences requises pour respecter un niveau desécurité répondant aux objectifs du Code. Il faut égale-ment noter que les villes peuvent avoir des exigencesplus sévères que celles promulguées par la RBQ.

Par la suite, il faudra se familiariser avec la Section2 du document de la RBQ contenant plusieurs ren-seignements et explications utiles portant sur les exi-gences et les enjeux liés aux habitations en bois de cinqou six étages. Dans le but de mieux faire comprendreles exigences ainsi que les enjeux présents, l’Associa-tion provinciale des constructeurs d’habitations duQuébec (APCHQ) offre une formation d’une journéecomplète sur les habitations en bois de cinq ou sixétages. Le Centre d’expertise sur la construction com-merciale en bois (Cecobois) offre également des for-mations aux professionnels de la construction sur cetype de construction (voir le site cecobois.com).

À l’étape de la conception du projet, il faudra abso-lument embaucher un architecte et un ingénieur expéri-mentés en structure de bois. Malgré des techniquesde construction semblables, il existe d’importantes

Depuis le 5 juillet 2013, il est possiblede construire des habitations en boisde cinq ou six étages au Québec sansdevoir soumettre une demande de solutions de rechange à la Régie dubâtiment du Québec (RBQ), unprocessus long, coûteux et aux résul-tats incertains. Coup d’œil sur unenouvelle façon de construire deshabitations et sur les exigences auxquelles il faut se conformer.

Dossier technique

Construction d’habitations en bois de cinq ou six étages

Des exigences structuralesparticulières à respecter

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Nordic Structures Bois

Aperçu d’une partie de la structure d’un bâtiment de six étages en boislamellé croisé Nordic X-LAM.

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Nordic Structures Bois

différences dans la construction d’une habitation detrois étages et celle de six étages. La conception d’unehabitation à trois étages observe généralement les règlesbien connues de la partie 9 du Code national du bâti-ment, alors que la construction d’une habitation de cinqou six étages est assujettie à la partie 4 du même Codeainsi qu’aux exigences de la RBQ. Comme plusieurs élé-ments ainsi que la méthode de calcul sismique sont pro-pres aux habitations en bois de cinq ou six étages, il estimpératif que les professionnels aient suivi une forma-tion spécifique. Après tout, il s’agit non seulement deconcevoir des habitations en bois de cinq ou six étagesconformes aux exigences, mais également de s’assurerque ces habitations seront performantes.

Un des aspects liés à la performance touche le coûtde construction, et il est remarquable de noter qu’unécart de plusieurs dizaines de dollars par mètre carrépeut exister entre une structure optimisée et une struc-ture non optimisée. En plus des professionnelshabituels, il est possible que la nature de certains pro-jets exige l’embauche d’un consultant spécialisé ensécurité incendie. Tel que stipulé dans la Section 1, par-tie 3 (Directives d’ordre administratif ), du documentde la RBQ, des professionnels devront assurer la sur-veillance des travaux et émettre une attestation confir-mant que ceux-ci ont été effectués conformément auxdirectives d’ordre technique de la RBQ. Une fois queles professionnels sont désignés, et ce, avant le débutdes travaux, l’entrepreneur doit aviser la RBQ de sonintention de construire une habitation en bois de cinqou six étages à l’aide du formulaire disponible sur lesite rbq.gouv.qc.ca/bois.

Une fois les étapes administratives complétées, il estde la plus haute importance d’entreprendre la phase de

conception par une rencontre de coordination impli-quant tous les professionnels. Entre autres, les aspectspropres au système structural retenu devront être dis-cutés. Quelques exemples : les stratégies pour minimiseret accommoder le mouvement vertical si un système àossature légère est utilisé (ex. : système d’ancrage aveccompensateur de retrait), l’intégration de la mécaniquedu bâtiment à l’aide d’un système à panneaux massifs enbois lamellé croisé, l’interaction avec la dalle de transfertdu premier plancher et les détails acoustiques.

Une rencontre de coordination bien structurée per-mettra de mener rondement le projet. Si un système àpanneaux massifs en bois lamellé croisé est choisi, l’en-trepreneur devra demander une soumission aux four-nisseurs. Nordic fabrique des panneaux lamellés croisésau Québec, Structurlam en Colombie-Britannique et AGFElement en importe d’Europe. La soumission doit inclurele montage au chantier, car très peu d’ouvriers sontactuellement formés pour le montage des panneaux mas-sifs en bois lamellé croisé. Un autre point à noter est lefait que l’entrepreneur devra réviser le calendrier de livrai-son des autres matériaux, car le montage des panneauxmassifs en bois lamellé croisé s’effectue très rapidement.

Pour le système à ossature légère, il est impératifde recourir au maximum d’éléments préfabriqués,pour les raisons suivantes :

la précision et la possibilité pour le concepteur de prescrire des éléments spécifiques (ex. : lisse et sablière en bois MSR ou bois d’ingénierie pourréduire le mouvement vertical);

la possibilité de vérifier les dessins d’atelier à l’avance pour fin de coordination;

la rapidité de montage au chantier, ce qui minimiseles risques d’incendie en cours de construction;

l’exposition aux conditions météorologiques défavorables.

Les éléments de sécurité à considérerIl est important de soulever quelques aspects liés à lasécurité qui sont plus critiques lors de la constructiond’habitations en bois de cinq ou six étages. La sécuritédes travailleurs exige une politique de tolérance zéro. Lecontreventement temporaire, la gestion des risques d’in-cendie en cours de construction et le respect intégraldes spécifications et détails de construction constituentaussi des points très importants. Par exemple, il est im-pératif d’avoir un plan de gestion pour minimiser lesrisques d’incendie en cours de construction et d’affecterun responsable à son application rigoureuse.

Somme toute, vu la tendance vers une densificationaccrue de la trame urbaine, les changements apportéspar la RBQ sont importants pour l’industrie de l’habi-tation. Il s’agit d’un véritable moment charnière dansl’industrie de la construction au Québec, où les promo-teurs et entrepreneurs ont la possibilité d’innover pouroffrir de nouveaux produits d’habitation à une clientèletoujours plus soucieuse du développement durable.

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rtoisie de

Cotter A

rchitects

La réalisation du projet District 03 à Québec a été assurée par NordicStructures Bois, notamment en ce qui concerne les plans d’ingénierie,la fabrication des éléments et le montage.

Vancouver compte déjà plusieurs bâtiments de cinq ou six étages avecstructure en bois, dont le complexe d’habitation Remy conçu par lafirme Cotter Architects.

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Par Jacques Desjardins

Un propriétaire qui veut rafraîchir son espacede vie et rénover son habitation dans le butde la conserver ne doit pas oublier unechose : un jour ou l’autre il devra vendre sa

résidence. Si ses objectifs de rénovation ne tiennentpas compte de cet aspect et sont susceptibles d’affecternégativement la valeur marchande de la propriété,l’entrepreneur devrait l’en aviser. Ce sera ensuite aupropriétaire de peser le pour et le contre.

Selon Jacques Larocque, président de Construc-tions Max Larocque, la première chose à faire pour l’en-trepreneur qui rencontre un propriétaire au sujet d’unprojet de rénovation est de bien écouter son client etde poser toutes les questions nécessaires à la bonnecompréhension de ses besoins. Il faut faire le pointavec le client, sur son budget, ses objectifs, c’est-à-direce qu’il attend de la rénovation et les pistes de solu-tions qu’il a déjà envisagées. S’amorce alors un travailde réflexion avec le client. Grâce à son expertise, l’en-trepreneur sera en mesure de proposer les meilleuressolutions possibles en fonction du budget alloué. L’in-vestissement d’une rénovation majeure devrait pouvoirêtre récupéré dans un horizon de cinq à dix ans.

Pour la majorité des intervenants interrogés, lespremières rénovations à faire sont les rénovations denécessité. Avant de s’offrir la cuisine de ses rêves, il fau-dra effectivement s’occuper des problèmes d’humiditéet d’infiltration d’eau, des fissures dans les fondationsou encore de la toiture qui a fait son temps.

Les rénovations nécessaires avant toutComme le souligne Jocelyn Cuillerier, propriétaire deCJC Construction, le simple remplacement du vieuxcalfeutrant craquelé autour des ouvertures pourraéviter de coûteux dégâts. Aussi, de petits travaux d’iso-lation comme l’installation de coupe-bise efficace con-tribueront à réduire les coûts de chauffage. Il suggèreaussi d’inspecter les combles afin de vérifier que l’iso-lation est suffisante, que l’isolant n’a pas été déplacéou encore qu’il n’obstrue pas la circulation de l’air.

Dans un vieux bâtiment avec un vide sanitaire,l’installation d’un pare-vapeur sur le sol est une façonfacile et peu coûteuse d’améliorer le confort et deréduire les coûts de chauffage d’un air ambiant trophumide, rapporte Stéphane Tremblay, propriétaire deConstruction GST.

Le remplacement de vieilles portes et fenêtres pardes produits éconergétiques constitue certainement unprojet de rénovation des plus profitables. En plusd’augmenter le confort des résidents, l’opération entraî-nera non seulement une diminution des coûts d’énergie,mais rehaussera l’apparence de la propriété et sa valeurmarchande.

Les rénovations énergétiquesAlain Roy, propriétaire de Roy Construction, recomman-de fortement de profiter des programmes gouverne-mentaux subventionnant les travaux visant à réduire lesdépenses énergétiques. C’est le cas du programmeÉcoRénov, en vigueur actuellement, grâce auquel unpropriétaire peut se voir accorder jusqu’à 10 000 $ encrédit d’impôt. Le programme est d’autant plus intéres-sant qu’il est simple à administrer. Jacques Larocquedonne l’exemple d’un client souhaitant rénover sa cui-sine, mais qui n’a pas l’intention de changer les vieillesfenêtres ni de corriger l’isolation déficiente. Une fois in-formé des crédits gouvernementaux disponibles, il y ade fortes chances que le propriétaire décide d’en profiteret de bonifier son projet de rénovation.

Parmi les pièces les plus profitables à rénover, lacuisine arrive bonne première, devançant la salle debains en raison du fait qu’on y passe beaucoup plus detemps et qu’on profitera amplement des améliorations.

Les rénovations les plus payantes à prioriserQuels sont les meilleurs choix de réno-vations pour un propriétaire résidentielqui désire améliorer son habitation etprotéger son investissement ? Des experts se prononcent sur la question.

L’ajout d’un étage à un bungalow de 1 150 pi2 a permis de doubler la superficie habitable. Selon le design et la qualité des matériaux, le coûtde ce genre d’agrandissement peut varier entre 175 000 $ et 250 000 $.

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« Avant de s’offrir la cuisine deses rêves, il faudra effectivements’occuper des problèmes d’humiditéet d’infiltration d’eau, des fissuresdans les fondations ou encore dela toiture qui a fait son temps. »

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De plus, certains entrepreneurs avancent que l’argentinvesti pourra être totalement récupéré au moment dela revente.

Les rénovations de valeurSelon Lucie Clouâtre, propriétaire de Leira design, l’ajoutd’une deuxième salle de bains ou d’une salle d’eau faitpartie des rénovations payantes et aura un impact si-gnificatif sur le confort du propriétaire de même quesur la valeur marchande de la résidence. Si le plancherchauffant n’est pas une dépense justifiée pour la cui-sine, il a tout à fait sa place dans la salle de bains. Pourla rénovation de la salle de bains principale, si le pro-priétaire souhaite pratiquer une ouverture pour unaccès direct avec la chambre principale, il faudra luifaire réaliser que cette ouverture supplémentaire réduira l’espace d’aménagement des deux pièces.Comme l’espace est parfois une denrée rare, c’est unpensez-y-bien.

La recherche d’espace habitable et de rangementLe besoin d’espace est souvent le point de départ de réno-vations majeures. Mais il n’est pas toujours nécessaire deprocéder à de coûteux travaux d’agrandissement pourrégler le problème. La solution peut parfois se trouverdans le réaménagement de l’espace disponible, parexemple en utilisant une partie des espaces consacrésaux aires de circulation et aux placards.

Il faut y penser à deux fois aussi avant de creuserle sous-sol peu profond de son vieux duplex dans lebut de l’aménager et d’augmenter l’espace habitable.Les coûts d’une telle opération sont très élevés et l’espacehabitable d’un sous-sol est d’une moins grande valeurque s’il était situé à l’étage. Jacques Larocque recom-mande plutôt à ses clients de convertir leur duplex encottage unifamilial. Ces travaux seront beaucoup moinscoûteux et l’espace habitable gagné plus intéressant.Même si le propriétaire perd son revenu de location,il sortira gagnant de l’opération grâce à l’argent épargnésur les travaux, jumelé à l’augmentation de la valeurmarchande de la propriété. Et pour le même type depropriété, quand les règlements municipaux le permet-tent, il faut aussi considérer l’option d’ajouter untroisième étage à vocation locative. Une conversionavantageuse, même à court terme.

Par contre, dans le cas d’une habitation plus récentedont le sous-sol n’est pas fini, mais qui ne nécessite pasde travaux d’excavation ni de fondation, il est bien sûravantageux de l’aménager. Le propriétaire amélioreraconsidérablement son espace habitable et ajoutera de

La rénovation de la cuisine et de la salle de bains de cette copropriété s’articule autour d’un design sobre qui traversera les modes et qui harmonise le style des deux pièces.

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la valeur à sa propriété. Comme le mentionne StéphaneTremblay, il pourrait être judicieux d’aménager unesalle de séjour au sous-sol et de profiter des travauxpour installer le filage et les éléments nécessaires àl’installation d’un cinéma maison. Selon Lucie Clouâtre,doter son habitation d’espaces de rangement de bonnesdimensions est aussi un atout, et le sous-sol est toutdésigné pour remplir cette fonction.

Attention au style et à la trop grande personnalisationJacques Larocque souligne pour sa part qu’il fautéviter la personnalisation à l’extrême. Toute rénovationdoit être bien planifiée et le design conçu de manièreà ne pas provoquer de dommages collatéraux. Ildonne comme exemple l’agrandissement d’une sallede bains en grignotant l’espace d’une chambre àcoucher, avec comme résultat de se retrouver avecune très petite chambre. Les chambres étroites, desti-nées aux enfants dans les maisons d’autrefois, n’onteffectivement plus la cote aujourd’hui. Et, selonl’habitation, il pourra même être avantageux de sup-primer une petite chambre au profit d’une salle-penderie (walk-in) dans la chambre principale, unespace de rangement devenu presque incontourna-ble de nos jours.

En ce qui concerne les styles et les couleurs, ilfaut faire attention aux modes passagères, surtoutpour les éléments principaux coûteux à remplacer,comme les armoires, les appareils sanitaires et lacéramique. Pour exprimer son Picasso intérieur etpersonnaliser son décor, il sera préférable d’avoir re-cours à des éléments plus faciles à changer, commela peinture, les moulures ou les accessoires.

L’investissement et sa récupérationUne rénovation profitable tiendra compte de la

valeur de la propriété. Un propriétaire qui dépense50 000 $ pour rénover sa salle de bains alors que samaison vaut 225 000 $ ne récupéra jamais son in-vestissement. L’inverse est aussi vrai : installer des armoires de cuisine d’entrée de gamme dans unerésidence de deuxième ou troisième acheteurs estune rénovation mal ciblée qui va avoir un impact négatif au moment de la revente. Par contre, certainsprojets de rénovation ne feront pas grimper la valeurmarchande de la propriété, mais un propriétaire dé-cidera quand même d’aller de l’avant pour améliorersa qualité de vie et profiter de son investissementpendant plusieurs années. C’est le cas d’un solarium,par exemple. Tout est une question de priorité, destyle de vie et de goût.

Investir dans la rénovation de sa propriété con-tribue à améliorer sa qualité de vie, mais c’est aussi unebonne façon de protéger son investissement et de fairefructifier son capital, surtout par les temps présents oùles taux d’intérêt sont anémiques et la Bourse plus im-prévisible que jamais. Mais comme ce bref survol l’adémontré, les options de rénovations sont nombreuseset leurs impacts peuvent être négatifs si le projet n’a

pas été planifié avec soin. Il faut tenir compte del’ensemble du bâtiment et pas uniquement des piècesà rénover. L’entrepreneur a un rôle crucial à jouerafin de guider ses clients vers des rénovations quirépondront à leurs besoins de la manière la plus pro-fitable possible.

La rénovation intérieure complète de deux étages de ce triplex dans le Vieux-Québec, en plus du remplacement des fenêtres et de l’ajout d’une terrasse,a nécessité des travaux de 200 000 $.

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30 FÉVRIER-MARS 2014

Par Louise A. Legault

Ce serait la crise immobilière de 2008 et unmarché saturé qui auraient donné au homestaging (ou mise en valeur immobilière) seslettres de noblesse. C’est à l'agente immo-

bilière Barb Schwarz de Seattle qu’il faut créditer l'in-vention du concept à la fin des années 1970, laquelles’est appuyée sur son expérience du théâtre et de lascène pour préparer des maisons à la revente. BarbSchwarz a aussi mis de l'avant une certification (Ac-credited Staging Professional ASP) recherchée par denombreux agents immobiliers américains.

Des études américaines soutiennent que le homestaging permet de réduire du tiers à la moitié le tempsrequis pour vendre une propriété. Il influencerait aussile prix à la hausse, les acheteurs potentiels pouvantmieux juger du potentiel de la maison.

Figure bien connue du home staging, l'animatricede Bye-bye maison ! (à sa huitième saison à Canal Vie),Brigitte Poitras, précise qu’il « ne fait pas augmenterla valeur de revente; il réduit plutôt la marge de négo-ciation en diminuant les arguments négatifs que peututiliser l'acheteur potentiel ». Elle ajoute : «On parlesouvent d'un montant de 1% de la valeur marchande

à dédier à la mise en valeur, mais selon le secteur et lescomparables, c'est-à-dire le prix auquel se sont venduesdes maisons semblables dans le secteur, on peut allerjusqu'à 2 ou 3%. »

L'agente immobilière Monique Beaufort utilise lehome staging depuis maintenant dix ans, et elle obtientd'excellents résultats. « Je ne le fais pas systématique-ment, précise-t-elle. Plus particulièrement pour lespropriétés vides ou encore pour celles qui restent in-vendues. Dans le cas des propriétés habitées, les pro-priétaires ne sont pas toujours prêts à faire deschangements. » Selon elle, le home staging s'utilisemême pour la location, étant donné les loyers exigéspour certains appartements.

Monique Beaufort donne en exemple une pro-priété en vente depuis un bon moment déjà par unautre agent qui n'avait obtenu qu'une offre d'achatconditionnelle bien inférieure au prix demandé.Lorsqu'elle a repris le mandat et eu recours aux ser-vices de mise en valeur immobilière, une personne quil'avait déjà visitée et jugeait l'endroit intéressant a faitune autre offre à un prix nettement supérieur.

« Il ne faut pas voir le home staging comme unedépense, souligne-t-elle, mais comme un investisse-ment. Dans ce cas-ci, le propriétaire a plus querécupéré sa mise. Plutôt que de baisser le prix de-mandé, on peut apporter des améliorations qui don-neront aux visiteurs une meilleure idée de l'espace. »

Une propriété vide, par exemple, semble toujoursplus petite qu'elle ne l'est. « Les visiteurs doivent pouvoir

s'imaginer vivre dans l'espace », souligne-t-elle. Ellenote cependant que, dans un marché plus lent, il fautfaire preuve d'un peu plus de prudence car, aux fraisd'aménagement, qui se situent autour de 1000 à 2000$,s'ajoute la location qui peut représenter de 500 à 800$par mois. «Une propriété bien mise en valeur se vendracependant toujours plus rapidement. »

Home staging

Une stratégiepour vendrerapidement età bon prix

Design

En plus des armoires et de l’éclairage qui ont été rafraîchis, on remar-quera ici que les comptoirs ont été débarrassés de tous les accessoiresde cuisine en maximisant ainsi l’espace de travail.

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La téléréalité en a fait ses choux gras.Un peu de peinture, beaucoup derangement, de nouveaux meubles et accessoires, et cette maison un peudéfraîchie qui ne trouvait pas preneurse vend en claquant les doigts.

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L'ABC du home stagingBien sûr, il y a les conseils que l'on répète sur toutesles tribunes. «Nettoyez. Dépersonnalisez. Peinturez. »Une règle d'or du home staging : élaguer ! À un fouillisde bibelots disparates, il est préférable, par exemple,de mettre en valeur quelques pièces de bonne taille.Et à une bibliothèque qui déborde, il vaut mieux misersur quelques ensembles et accessoires bien choisis.

À cela s'ajoutent aussi les petites réparations né-gligées qui peuvent trahir un manque d'entretien et fairedouter de l'état général de la propriété : bris apparents,pentures décrochées, bain rouillé. Certains élémentscomme les robinets ou les luminaires trahissent l’âged'une maison et de son décor. Brigitte Poitras concen-tre ses efforts sur la cuisine et la salle de bains, les deuxpièces les plus importantes dans la décision d'achat.Elle use de certaines astuces : repeindre les armoiresou le meuble-lavabo, changer le comptoir ou installerun dosseret, refaire l’émaillage de la baignoire oul'envelopper. Il faut aussi équilibrer l'éclairage, sou-vent déficient l'hiver ou surtout du côté nord de la mai-son. « Les coins sombres font mauvaise impression »,souligne-t-elle. En dernier recours, elle louera desmeubles d'appoint. Il est parfois même préférabled'acheter quelques éléments à bon marché. Dans lesautres pièces, quelques points de repère suffiront àsituer le visiteur.

Quelques diktats de la décoration intérieure valentaussi bien en home staging : dans les choix de couleur,il faut préconiser les couleurs plus chaudes. Il faut aussicréer des points d'intérêt qui attireront le regard. Unebonne mise en valeur créera un « couloir virtuel » oùse déplacera naturellement le visiteur, selon JacintheLimoges, présidente de l'Académie supérieure Limoges,qui offre une foule de cours reliés à la décoration, tantpour les professionnels que pour les amateurs. Lecouloir met en valeur les atouts de la maison et dé-tourne les regards de ses points moins forts. « Il fautcréer une impulsion d'achat », dit-elle.

La vente immobilière à l'heure d'InternetLe home staging trouve toute son importance quandvient le temps de publiciser une propriété sur Internet.Ce dernier joue de plus en plus le rôle de porte d'accèsau marché immobilier pour les acheteurs potentielsqui y magasinent leur maison avant de visiter. Plusquestion d'afficher sur Internet des photos sous-exposées ou surexposées, encore moins des photosprises avec un iPhone !

L'Académie supérieure Limoges offre d'ailleurs uncours d'une journée sur la photo immobilière, s'attar-dant plus particulièrement à la technique high dy-namic range (HDR) où l'on prend plusieurs clichés surtrépied à différentes expositions pour ensuite les inté-grer dans une seule photo, ce qui donne des photosbien éclairées et plus dynamiques.

Avec l'avancement de la technologie, certains yvont même du home staging virtuel, le temps de re-toucher les photos avant de les mettre en ligne pourcorriger certains points qui pourraient détourner lesclients potentiels. Certains n'hésitent pas à tailler lesarbustes, à placer une boîte à fleurs virtuelle ou àrepeindre un mur… tout cela virtuellement. D'autres

vont même jusqu'à créer des décors complets à partirde banques de données de meubles et d'accessoires.La peinture ne coûte pas cher dans de tels cas !

Jacinthe Limoges trace cependant une ligne trèsnette : il est plus facile en effet de corriger les défautsévidents à l'ordinateur que sur place. Jacinthe Limogesne s'y prête pas, se mettant à la place de l'acheteur.

L'Académie supérieure Limoges offre depuis peuun cours sur les différentes applications mobiles misesau point pour la décoration et qui facilitent le travaildes décorateurs et des bricoleurs. Bien entendu, on yrevoit aussi les tendances et les couleurs de l'heure.Pour le bricoleur, l'Académie propose des techniquesqui permettent de réaliser avec succès l'installation dedivers accessoires. Le cours de home staging commetel se donne sur six jours, et comprend une partiethéorique reliée tant à la décoration qu'au démarraged'entreprise et la réalisation en groupe d'un projet quipermet de mettre à l'épreuve l'approche client des can-didats. La sixième journée fait place à des conférenciersqui discutent tendances, mais aussi couleurs, questiond'éviter des faux pas dans le choix de celles-ci.

Jacinthe Limoges rêve du jour où le home stagingviendra en tête de liste dans le processus de vented'une propriété. « À Toronto, par exemple, on nesongerait jamais à mettre une propriété en vente sansavoir recours au home staging. Ici, on en est encore à« je vends moi-même, si ça ne fonctionne pas je retiensun agent, et en désespoir de cause, je fais du homestaging ! » Selon elle, pas plus de 20 à 30% des maisonssont mises en valeur avant l'inscription. Pourtant, onutiliserait maintenant ces techniques même pour lalocation de bureaux !

Voici un exemple où le home staging peut changer complètement lestyle d’une salle à manger, tout en séparant bien les espaces et encréant une toute autre atmosphère.

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32 FÉVRIER-MARS 2014

Par Benoit Bissonnette

Les années 2012 et 2013 ont marqué l'arrivée de plusieurs outils à batterieéquipés de moteurs sans balais. Or, bien que cette technologie ne date pasd'hier ‒ elle remonte en fait aux années 1960 ‒ ce n'est que tout récemmentqu'elle a été intégrée à grande échelle à l'outillage électroportatif. Pour l'ins-

tant, les fabricants proposent cette technologie uniquement sur les versions hautde gamme de leurs outils pour lesquels un maximum de puissance est nécessaire,mais d'ici quelques années, il ne faudrait pas se surprendre d'observer la démocra-tisation de ce moteur dans plusieurs catégories d'outils. Le moteur sans balais estpromis à un bel avenir, car il est beaucoup plus puissant et durable que le moteuruniversel traditionnel.

Fini les balais en carbone à l'origine d’étincelles. Le moteur sans balais génère donc moins dechaleur due à la friction et utilise plus efficacement l'énergie de la batterie, ce qui améliore significativement ses performances.

Place aux g yroscopesLes utilisateurs de téléphones intelligents et de tablettes numériques connaissentdéjà la technologie des gyroscopes, puisque c'est avec ce dispositif électronique queles appareils leur donnent leur géolocalisation avec une très grande précision. Cettetechnologie a été intégrée à un tout premier outil en 2013 avec le lancement du

tournevis gyroscopique DeWalt équipé d'une batterie Li-ion de 8 volts. Ce tournevisest idéal pour l'installation de charnières, de glissières de tiroir ou de tout autre acces-soire retenu avec de petites vis. Il excelle également dans le vissage/dévissage de visà métaux, d'où son intérêt pour les électriciens qui installent des plaques décoratives,des prises de courant, des interrupteurs et des appareils d'éclairage. Le fabricantDeWalt évalue l'intérêt d'intégrer cette technologie à d'autres outils dans le futur.

Appareils de détection et d'inspectionAutrefois réservées aux professionnels et aux spécialistes, les caméras d'inspectionet autres appareils de détection de cette nature étaient hors de portée du budgetdes entrepreneurs. Heureusement, quelques fabricants offrent désormais ce typed'appareils à des prix abordables.

Parmi ces outils, il y a des caméras d'inspection qui permettent de voir ce quise passe derrière un mur à partir d'un trou d'à peine 3/8 po de diamètre. Les fonc-tionnalités de ces dernières vont du visionnement passif sur écran jusqu'à la possi-bilité de prendre des photos et d'enregistrer des vidéos. Il existe également descaméras thermiques et des détecteurs de montants beaucoup plus sophistiqués.

Beaucoup de progrès et de nouveautés à venir

Outillage

Les progrès de la technologie ne se transposent pas seulement dans les portables et les tablettes numériques,mais aussi dans l'outillage qu'utilisent tous les jours les travailleurs de la construction. Voyons d'un peu plus prèsce que les fabricants d'outillage ont concocté dernièrementet ce qu'ils réservent dans un avenir rapproché.

La caméra d'inspection contribue à limiter lesdégâts lorsqu'il s'agit de détecter la source d'unproblème ou pour connaître ce qui se trouve à l'intérieur d'un mur.

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Le tournevis gyroscopique DeWalt modèle nº DCF680N1ne possède qu'une gâchette de mise en marche. La vitesseet le sens de rotation du mandrin sont contrôlés par lemouvement de la main qui dirige l'outil dans l'espace.

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Un nouveau type de cloueusesIl existe principalement trois technologies différentes pour les cloueuses, soit lesmodèles pneumatiques, les versions à cartouches de gaz et, dans une moindremesure, les cloueuses à batterie. Or, même si cette dernière catégorie était surtoutl'affaire des petites cloueuses de finition, la situation changera radicalement avecl'arrivée de la première cloueuse de charpente dotée d'un moteur sans balais.Cette technologie comporte de nombreux avantages, notamment l'absence d'untuyau d'air sous pression encombrant, ou encore l'utilisation d'un combustiblepérissable et nauséabond. Il suffit de recharger la batterie, qui possède d'ailleursune autonomie approximative de 800 clous, et d'utiliser la cloueuse comme toutautre outil à batterie, et ce, sans lui prodiguer un entretien particulier. Les per-formances rivalisent avec celles qu’obtiennent les professionnels au moyen deleurs cloueuses actuelles.

Appareils de nivelage et de mesurage au laserS'il y a un segment qui évolue et se transforme rapidement, c'est bien celui des niveauxet des mesureurs lasers. Les produits sont beaucoup plus performants qu'avant, touten affichant des prix plus abordables. De plus, l'ingéniosité des fabricants à trouverde nouvelles applications pour les lasers se matérialise par des produits fort intéres-sants. Les mesureurs lasers offrent une précision inégalée de 1/16 po sur des distances de plus de 300 pi, tout en ayant la capacité d'effectuer plusieurs calculsvisant à déterminer des superficies, des volumes ou encore la hauteur d'un bâtimentpar trigonométrie.

Les détecteurs sont de plus en plus sophistiqués. Ilspermettent désormais de trouver non seulement lesmontants de bois ou de métal, mais aussi de détecterla présence de filage électrique sous tension, detuyaux ferreux et non ferreux, ainsi que la présence de barres d'armature.Ph

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e La caméra thermique transpose en couleur surson écran, et ce, en temps réel, les différentiels detempérature sur une machine ou un bâtiment. Ilest donc possible de s'en servir pour détecter lespoints faibles dans l'isolation d'un bâtiment ou encore pour repérer les endroits où il y a surchauffe de la machinerie.

Le laser pour surface GSL 2 de Boschcroise deux faisceaux lasers afin de détecter les surfaces inégales.

La cloueuse DeWalt modèle nº DCN690M1fonctionne avec une batterie Li-ion de la plateforme 20 volts MAX. Son moteur sans balais, qui utilise unprincipe de fronde très puissante, permet d'enfoncer des clous à un rythme d'environ un par seconde.Ph

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Applications pour téléphones intelligentsSigne évident des temps, les fabricants d'outillage investissent aussi la sphère desapplications pour téléphones intelligents. Dans certains cas, il s'agit simplement decalculettes d'estimation ou de conversion d'unités, mais certains fabricants ontdéveloppé des applications qui permettent à leurs outils de communiquer avec lesappareils électroniques afin de gérer plusieurs aspects d'un projet de construction.Qui sait ce que l'avenir réserve dans ce domaine ? Les outils fourniront peut-être unjour de l'information précieuse sur leur propre état.

Grâce à la technologie sans fil Bluetooth, le mesureur laser Bosch modèle nº GLM 100 C transmet lesmesures relevées par l'appareil dans une application de gestion de projets.

Solutions d'éclairageUn autre domaine qui vit une véritable révolution est celui des produits d'éclairage.L'ampoule incandescente est déjà obsolète, et l'amélioration fulgurante de l'éclairagepar diode électroluminescente, qui consomme très peu d'énergie, ouvre la porte àdes solutions innovatrices sur les chantiers de construction. Il existe aujourd'hui depuissantes lampes de chantier qui dégagent peu ou pas de chaleur, tout en étantbeaucoup plus compactes. Les lampes de poche, très puissantes et beaucoup pluspetites, se transportent facilement sur soi ou dans un porte-outil.

Du cordon à l’ère des pilesS'il y a une tendance qui est devenue plus qu'évidente au cours des dernières années,c'est la ferme intention des fabricants d'outillage à offrir toujours plus de produitsqui utilisent une pile d’alimentation plutôt qu’un cordon électrique. Puisque lesperformances des outils à batterie rivalisent maintenant avec celles des outils élec-triques traditionnels ‒ quand elles ne les dépassent pas carrément ‒ ce n'est plusqu'une question de temps avant que disparaisse le cordon électrique sur de nom-breuses catégories d'outils.

Bien entendu, ce ne sont pas tous les outils qui seront amputés de leur cordon,mais il y en a bien peu qui seront épargnés. À cet égard, les entrepreneurs sur lepoint d'investir dans une nouvelle gamme d'outils à batterie auront grandementintérêt à bien étudier la gamme de produits pouvant utiliser la même batterie.

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La lampe de poche modèle nº PD35 de Fenix Tactical, qui n'est pas plusgrosse qu'un gros marqueur feutre, génère une incroyable luminositémaximale de 850 lumens, ce qui correspond presque à avoir un phared'automobile dans le creux de la main.

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La lampe de chantier Milwaukee modèle nº 2361-20, qui possède unboîtier renforcé, fonctionne avec une batterie de la plateforme M18et génère une luminosité allant jusqu'à 1100 lumens.

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Par Pierre Vaillancourt

Pour leurs versions de camionnettes 2014, lesfabricants se sont attardés à l’améliorationdes châssis, des suspensions et de l’aérody-namisme. Des correctifs et améliorations

sont aussi apportés aux moteurs, transmissions et systèmes d’entraînement, pour permettre une plusgrande efficacité et réduire les émissions polluantes.La disponibilité de carburants fossiles provenant de

l’exploitation du gaz de schiste et des sables bitu-mineux repousse toutefois les dates d’application denormes plus contraignantes.

Les performances renouvelées des moteurs turbodiesel à injection haute pression électronique en fontun choix valable. Dodge l’a compris et ramène la puis-sance du diesel dans son modèle demi-tonne RAM.Dans cette course aux trouvailles technologiques, lesnouveaux camions HD 2014 trois-quarts de tonne etd’une tonne bénéficieront de ces améliorations.

C’est ce que GM (Chevrolet) et Toyota ont fait l’andernier et ce que font Ford et Nissan pour leurs mo-dèles HD 2015, qui seront livrés aux concessionnairesce printemps. Les comparaisons avec les modèleslégers ne manqueront pas, puisque les améliorationsapportées aux versions HD sont essentiellement destransferts avec adaptation des avancées technologiqueset design des camionnettes légères.

Les améliorations apportées aux modèles Sierra deGM et Silverado de Chevrolet font leur apparition sur lesmodèles 2500 et 3500 de la gamme HD. Ces derniersseront livrés en mars 2015. La capacité de chargement deleur boîte a été rehaussée et devient la meilleure de cettecatégorie. La capacité de remorquage à la boule et à lasellette est aussi augmentée sensiblement. Les crochets,l’éclairage DEL sous le rail, la portière arrière assistée, lesmarchepieds dans les pare-chocs et les mains courantesofferts sur les modèles demi-tonne sont aussi présentssur leur équivalent HD. Il n’y a plus de cabine allongée,

les seules disponibles étant les cabines régulières, crewcab, ou la nouvelle cabine double optionnelle. Un maga-zine américain a évalué à 150 le nombre de combinaisonspossibles avec le Silverado HD : cabine, longueur de boîte,essieux, moteur et système d’entraînement.

La nouvelle production, Chrysler Dodge Ram 1500EcoDiesel 2014, est l’un des préférés, avec sa boîteautomatique à huit vitesses, son V6 turbodiesel éco-nomique et puissant et sa suspension pneumatiqueoptionnelle. Avec l’acquisition de Chrysler par Fiat audébut de janvier 2014, le Promaster confirme l’influencedu design européen dans les fourgonnettes de la mar-que. Il n’a pas été question d’apporter ces changementsde style aux camionnettes nord-américaines.

Le Ford F-150 ajoutera une version quatre portesdans chaque catégorie. Les XL, le XLT, le FX2/4 neseront donc plus les seuls à l’offrir. Le premier quatreportes de la série STX, le SuperCrew, fera partie de lagamme des modèles 2014 à quatre portes. Ce qui necontribuera pas à diminuer le nombre de combinaisonspossibles de choix de bennes, de cabines, de rouesmotrices et de modèles.

Le plus grand vendeur de camionnette redessineracomplètement le F-150 en 2015. Un pari risqué puisqu’iloccupe le haut du palmarès (15 000 unités au Canadaannuellement) depuis une quarantaine d’années. Lacalandre et les phares du concept Atlas se trouvent déjàsur les modèles de production 2014.

Ces deux dernières années, il a beau-coup été question d’économie d’essenceet d’améliorations apportées auxcamionnettes d’une demi-tonne. Cesaméliorations sont d’autant plus impor-tantes que les camionnettes atteignentdes records de vente, le Ford F-150 et leDodge Ram 1500 en tête.

Camionnettes et fourgonnettes

Des remorques ouvertes fiablespour le transportd’équipement

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Nissan

La fourgonnette utilitaire Savana de GMC est offerte en version V6, V8et V8 turbo diesel.

La fourgonnette Nissan NV200 est plus compacte de 4,5 pi et plusbasse de 2,5 pi que les modèles NV 2500 et 3500

Équipement

38 FÉVRIER-MARS 2014

Les modèles japonais Le modèle de camionnette pleine grandeur Titan 2014de Nissan est entièrement refait avec un moteur V8 tur-bodiesel Cummins en option et sept configurationsparmi les plus demandées.

Le modèle Tundra 2014 de Toyota a été conçu pourles amateurs de produits japonais, mais a été presqueentièrement construit aux États-Unis. Nouveau designet plus de technologie, un intérieur amélioré. Les sus-pensions et le système de direction ont été revus. Toyotacherche à répondre aux besoins non comblés par lesautres fabricants en offrant cinq niveaux distincts, deuxmodes de traction et trois moteurs. Pendant ce temps,la gamme de véhicules Hino de Toyota (GaéVan HinoQuébec) poursuit son développement en offrant des

camions poids moyen à essieux simples et châssis enéchelle prêts à être aménagés dans les classes 5 à 7(14 500 à 35 000 lb).

Honda cessera la production du modèle actuel duRidgeline (2005) au milieu de l’année, mais reviendrasur le marché canadien en 2015 avec une camionnetted’une demi-tonne redessinée. Un croquis du camionde la prochaine génération est tout ce qui a été commu-niqué pour l’instant, le reste demeure de la spéculation.

Des fourgonnettesPour plusieurs entreprises de services, la nouvelle del’année est l’arrivée de la fourgonnette Ram PromasterV6, sortie d’usine à la fin 2013 et déjà perçue comme unconcurrent de taille au Sprinter, le fourgon à imiter età dépasser. C’est ce que tentent aussi de faire le Transitet le NV200.

Après la nouvelle de l’année, la question du jour :comment se comportera une fourgonnette à tractionavant chargée de deux tonnes de matériel ? C’est leprincipal défi auquel devra faire face la Promaster àl’hiver 2014. Cette configuration dégage de l’espacecargo supplémentaire. Un moteur diesel doit êtredisponible ces jours-ci. Comparés à ceux du Ducato,l’équivalent européen du modèle Promaster, le châssisrenforcé et la suspension de la nouvelle fourgonnettesont adaptés aux routes nord-américaines.

De son côté, la fourgonnette Transit Connect2014 de Ford présente quelques nouveautés : châssismonocoque, cinq choix d’empattement (130-138-148-156-178 po), trois hauteurs de toit, PNVB de 8 600 à 10 600 lb.

Un nouveau modèle de fourgonnette, le NV200compact de Nissan destiné à concurrencer le plus petit

des modèles Transit, s’ajoute à l’alignement des NV200.Plus courte de 4,5 pi, plus basse de 2,5 pi comparéeaux NV 2500/3500, cette fourgonnette est conçue pourêtre plus efficace.

Pour compléter le tableau, la fourgonnette Sprinter2014 de Mercedes offre un nouveau moteur BlueTECturbo diesel de quatre cylindres de 2,1 l, un nouveaudesign intérieur et extérieur, de nouveaux dispositifsde sécurité comme l’ESP ou l’assistant de remorquage,la protection anticollision ou la détection dans l’anglemort. Le 6 janvier dernier, un communiqué du fabri-cant révélait que les ventes de Sprinter avaient aug-menté de 13,8 %, à 3 424 unités, ce qui représente lameilleure année à ce jour pour les ventes de SprinterMercedes-Benz au Canada.

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La fourgonnette Transit Connect de Ford est offerte dans cinq choix d’empattements et trois hauteurs de cabine.

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La fourgonnette Sprinter de Mercedes offre un nouveau moteurBlueTEC turbo diesel de quatre cylindres de 2,1 litres.

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La camionnette Rigeline de Honda sera redessinée et réintroduite dansle marché canadien en 2015.

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La fourgonnette RAM Promaster est dotée de moteur V6, et sa capacitéde charge atteint plus de deux tonnes.

Le 4 x 4 Tundra doté d’une cabine CrewMax Platinum vient avec unpuissant moteur V8 de 5,7 litres.

40 FÉVRIER-MARS 2014

Ça bouge chez les aménagistes

Selon Patrick Bédard, l’un des nouveauxreprésentants chez Maranda, les aménagistesprofessionnels sont prêts à installer des range-ments dans tous ces nouveaux fourgons d’ins-piration européenne. Plus hauts que larges,plus longs aussi avec des CA (chassis to axle) de56 po et 84 po, les Transit, Promaster-Ducato,Sprinter et NV ont déjà des caisses de serviceprêtes à être montées pour les électriciens,plombiers, monteurs de lignes, tuyauteurs, etc.

Pour ceux qui préfèrent des caisses de ser-vice sur mesure, Les Entreprises Paul Marandaproduisent des modèles qui n’ont rien à envieraux concurrents comme Wrangler et autres. Larenommée de Maranda s’étend maintenant

jusqu’en Caroline du Sud, où l’entreprise ex-ploite une usine robotisée et fait la promotiondu Side-pack destiné au Sprinter de Mercedes.Localement, la compagnie Maranda de Belœila conclu un partenariat pour l’année 2014 avecl’Association provinciale des constructeursd’habitations du Québec (APCHQ), dont les détails restent à venir.

Les affaires bougent aussi du côté de Con-vexpert Laval, qui s’appelle maintenant GroupeM.L.C. Polytech. Ce nouveau Groupe est devenula propriété des frères Jonathan et Adam Star,d’importants fournisseurs de composantesélectriques pour Convexpert, dont les installa-tions jouxtaient celles de Convexpert.

Les Entreprises Paul Maranda offrent ce modèle d’atelier mobile 85 CA de la série Sprinter, qui fournit beaucoup de rangements fermés pour l’outillage et une caisse ouverte pour les matériaux.

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Par Louise A. Legault

Dérivé du mot grec plassein, qui signifie « mouler ou former », le plastique s'est im-miscé dans tous les recoins de la maison au fil des années. Il se décline dans une

multitude de composés et s'adapte à toutes les fonc-tions. Il remplace avantageusement le verre, le papieret le métal, et il peut imiter les matières les plus di-verses : bois, pierre, brique, béton, ardoise...

En construction, le plastique est souvent synonymede rapidité d'exécution et d'économie. Il n’est donc pasétonnant de le retrouver sous les formes les plus di-verses. Enduits de plastique, membranes de toutessortes, portes, fenêtres, moulures, revêtements demurs, de plancher et de toiture, soffites, fascias, gout-tières; autant d’éléments qui se déclinent en versionde plastique. En plomberie, les tuyaux ABS, PCV,HDPE, CPVC ou PEX résistent mieux à la corrosion ets'installent plus facilement en raison de leur poids plusléger. En quincaillerie, les attaches, les écrous, les ron-delles, sans compter d’innombrables petits articlessont tous maintenant offerts en version de plastique.Même dans la peinture, divers monomères sont utiliséspour donner au latex sa dureté, sa flexibilité, sa capa-cité d'adhésion, et pour réduire son coût.

Le ressacDepuis son apparition, le plastique a tenu ses pro-messes et révolutionné l’environnement, pour lemeilleur et pour le pire. Il y a en effet un prix à payerpour toutes ces avancées. Par exemple, le plastiquesoulève souvent l'ire des environnementalistes. Aubanc des accusés, les phtalates, utilisés notammentpour assouplir le PCV des carreaux de vinyle. L'État deNew York a déjà essayé de réduire l'utilisation du PCVdans la construction, mais il a subi les foudres de l'in-dustrie, qui l'a poursuivi.

Par ailleurs, tous se souviendront de la controverseentourant le bisphénol A, un perturbateur endocrinienretiré des biberons et des jouets en 2008, mais pas despeintures, des scellants, des adhésifs, du mortier et descoulis. D'autres additifs, tout aussi controversés, ren-dent le plastique moins coûteux ou lui donnent despropriétés particulières, comme la souplesse ou la ré-sistance aux taches ou aux flammes.

Malgré ce que peuvent en dire les environnemen-talistes, l'emploi du vinyle se défend dans un projetécologique : il consomme moitié moins d'énergie quela brique et le mortier et contribue trois fois moins auxchangements climatiques. Il produit aussi beaucoupmoins de déchets sur le chantier, sans compter que cer-tains fabricants ont mis de l'avant des programmes derecyclage des vieux revêtements, qui sont réintégrés àla production et qui augmentent de fait le contenurecyclé ( jusqu'à 60 %).

Même surprise au chapitre du revêtement de sol !L'analyse de cycle de vie donne la palme aux carreauxde vinyle dont l'impact environnemental serait plusfaible que celui du linoléum.

L’industrie de la construction doit au plastiquenombre d'innovations éconergétiques. Qu’il suffise dementionner le pare-air/vapeur, le panneau isolant

L’omniprésencedu plastique dans l’habitationEn 1989, General Electric présentait engrande pompe la maison de plastique.Près du tiers de la maison se composaitde plastique, soit 45 000 livres de maté-riaux. L'entreprise évaluait à l'époque quel'on pouvait atteindre un ratio de 75 % deplastique dans la maison. Aujourd’hui,force est de constater l’omniprésence duplastique dans l’habitation. Malgré toutes les critiques, le revêtement de vinyle demeure le plus populaire en rénovation et en construction résidentielle au Canada et aux États-

Unis, étant donné son excellent rapport qualité-prix et le peu d'entretien qu'il requiert.

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L’INDUSTRIE EN CHIFFRES Au Canada, l'industrie des plastiques est

évaluée à 17,6 milliards de dollars et compteplus de 2 400 entreprises, qui emploient 76 530travailleurs. La construction est en fait le secondplus grand consommateur de plastique auCanada, à hauteur de 26 %, après le secteur del'emballage (34 %). En matière de PCV, la pro-portion est encore plus étonnante : l'industriede la construction américaine consomme à elleseule 75 % de la production nord-américaine deplastique !

Matériaux

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porteur (SIP), les coffrages isolants (ICF), les panneauxisolant sous vide (PIV) ou les toits blancs qui font échecà l'effet d'îlot de chaleur en milieu urbain. Ces innova-tions se retrouvent aussi dans le chauffage radiant.L'Association canadienne de l'industrie des plastiquesestimait en 2011 que la mousse isolante réduisait lesémissions de GES de 3 millions de tonnes par année,soit l'équivalent des émissions de 700 000 véhicules.

Avec son contenu recyclé et la possibilité de le re-cycler, le plastique peut faire bonne figure dans les exer-cices d'écoconception qui permettent non seulementde réduire l'impact environnemental d'un produit, maisaussi d'en améliorer la performance et l'apparence, etmême d'en réduire le coût.

Chronologie du développement des composés de certains matériaux en plastique

1839 - Polystyrène

1872 - Vinyle

1912 - Formica

1933 - Polyéthylène

1937 - Polyuréthane

1939 - Nylon

1941 - Polyéthylène téréphtalate

1947 - Revêtement de plancher en vinyle

1951 - Polypropylène

1954 - Polystyrène expansé

1955 - Polycarbonate

1967 - Corian

Des idées lumineusesLe polycarbonate permet de remplacer le verre dansles lunettes, bien entendu, mais aussi dans les puits delumière : on n'y perd rien de la transparence, mais ongagne en matière de résistance aux bris et de sécurité.Le plastique se retrouve aussi dans les ampoules DELet participera sous peu à la prochaine révolution enmatière d'éclairage : les ampoules field-induced poly-mer electroluminescent light (FIPEL). Ces dernièressont fabriquées de nombreuses couches de polymère,auxquelles sont intégrés un composé d'iridium et desnanotubes de carbone qui produisent de la lumière aucontact de l'électricité.

Des chercheurs de l’Université de Californie à LosAngeles (UCLA) ont aussi mis au point une cellule so-laire de plastique transparente à 70 % qui absorbe lesrayons infrarouges et les transforme en électricité. Lesfenêtres pourraient ainsi cesser d'être énergivores pourproduire plutôt de l'énergie ! Des chercheurs parvien-nent même à faire du plastique à partir du carbonedans l'air, baptisé AirCarbon, une autre façon de réduire la pollution atmosphérique et les gaz à effet deserre (GES).

Les bioplastiques du futurLe Canada annonçait ses couleurs, à la fin décembre2013, avec la création d'un programme de recherchesur les biomatériaux industriels, plus particulièrementdans les secteurs de la construction et de l'automobile.Grand producteur de matières ligneuses et reconnupour son expertise en efficacité énergétique, le Canadacompte appuyer le développement de nouveaux maté-riaux composites, des isolants notamment, qui permet-tront de remplacer les composantes plus nocives du

Même les soffites et les moulures de finition extérieures sontdisponibles en vinyle.

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Vinyl Siding Institute

LE RETOUR DU REVÊTEMENT DE VINYLEMalgré toutes les critiques, le revêtement de vinyle demeure le plus populaire en rénovation et

en construction résidentielle au Canada et aux États-Unis, étant donné son excellent rapport qualité-prixet le peu d'entretien qu'il requiert. En réponse aux nombreuses critiques, l'Institut des revêtementsde vinyle (VSI ou Vinyl Siding Institute) a mis de l'avant, en 1998, un programme de certification gérépar un tiers indépendant qui s'appuie sur la norme ASTM D-3679. Depuis, quelque 800 produits ontété certifiés au Canada et aux États-Unis.

« Il n'existait pas de norme pour la rétention de la couleur, rappelle Jery Y. Hutley, présidente-directricegénérale de l'organisme. Nous nous sommes tournés vers l'ASTM afin que l'organisme développe unetelle norme que nous avons intégrée par la suite à notre programme de certification ». Le VSI a aussimis de l'avant une certification pour les installateurs. Une dernière norme a été établie en 2013 pourle revêtement de vinyle isolé, qui exige une cote R-2. La p.-d. g. souligne que l’industrie du vinyle est laseule dont le produit de revêtement extérieur et son installation sont tous deux certifiés par un pro-gramme indépendant.

Depuis un an, l'Institut s'attaque systématiquement aux préjugés que certains décideurs entre-tiennent à l’égard du vinyle. « La Ville de Mirabel a déjà songé à interdire le produit, donne commeexemple Matt Dobson, directeur principal Code et réglementation au VSI. Nous avons pu la convaincrede la validité du produit, et depuis, la Ville a intégré nos normes dans ses exigences. »

« Des chercheurs de l’Universitéde Californie à Los Angeles (UCLA)ont aussi mis au point une cellulesolaire de plastique transparente à 70 % qui absorbe les rayons infrarouges et les transforme en

électricité. Les fenêtres pourraientainsi cesser d'être énergivores pour

produire plutôt de l'énergie ! »

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plastique par des fibres de renforcement naturellesprovenant de la lignine, de la cellulose, du chanvreet du lin. Selon Jean-François Masson, chercheur prin-cipal au Conseil national de recherches Canada(CNRC), « cela permettra d'optimiser la teneur enmatières renouvelables des matériaux de constructionet de répondre ainsi aux exigences des certificationsenvironnementales ».

« Les matériaux composites ont connu une forteprogression entre 1990 et 2005, poursuit-il. Ils ont per-mis de recycler à la fois le plastique et un sous-produitde l'industrie du bois, la sciure. Leur performanceinégale a toutefois mené à un effondrement du marchéen 2007. Ce qui était une invention canadienne estmaintenant produit en grande partie aux États-Unis,plusieurs producteurs canadiens s’étant désistés. »

Les fibres naturelles procureront à ces nouveauxmatériaux des performances mécaniques supérieures;ils seront plus légers et moins coûteux à produire. Lechercheur songe notamment aux profilés de portes etde fenêtres. En ce qui concerne les isolants, les nou-

velles exigences du Code de l'énergie appellent desmatières plus performantes, mais il y a des limites auvolume que peut occuper l'isolant. « Nous sommespassés des montants de 2 x 4 au 2 x 6, souligne-t-il. Oùcela va-t-il s'arrêter ? » Pour bientôt donc, il faut s’attendreà l’apparition de polyuréthanes modifiés à la lignine,un sous-produit de la fabrication du papier, de bio-PIVet de produits à base de chanvre et de lin.

Les chercheurs veulent aussi reverdir le PCV etassurer une transition vers des matériaux plus verts. LeCNRC inaugurera d'ailleurs très bientôt un laboratoirespécialisé en vieillissement accéléré des matériaux. «Nouspossédons cinq climats au Canada. Nous nous devonsd'évaluer la performance et la durabilité de ces matériauxdans ces cinq zones climatiques », termine-t-il.

En dépit des nombreuses avancées technologiques,l’intégration du plastique dans à peu près toutes lescomposantes d’une habitation approche vraisembla-blement de son point culminant. Il est sans douteutopique de croire qu’une maison puisse être éven-tuellement construite tout en plastique, compte tenu

des normes de sécurité à respecter. Cela n’exclut pascependant la possibilité que l’industrie de l’habitationse voit proposer de nouveaux produits et matériauxqui intègrent toujours plus de plastique.

Cette invention québécoise permet d’enlever et de reposer desmoulures de finition en PVC lors des travaux de rénovation et de pein-ture. De plus, elle permet d’y dissimuler des fils et de rendent ceux-ciplus facilement accessibles pour les réparations ou les modifications.

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Par Eve Lachapelle

Différentes études épidémiologiques ont misen évidence la relation entre les lésionsmusculosquelettiques et les situations detravail par température froide. L’exposition

fréquente au froid et à l’humidité développe une plusgrande sensibilité aux changements de température.Ainsi, la perte de chaleur corporelle, les spasmes muscu-laires et les engourdissements articulaires peuventprovoquer des inconforts susceptibles d’indisposer lestravailleurs et d’affecter leur rendement.

La posture statique amène la diminution de la cir-culation sanguine dans le corps et surtout dans lesextrémités. Par temps froid ou humide, adopter despostures statiques augmente le risque d’avoir froid.C’est pourquoi il est très important de se tenir au chaudet de rester actif durant le travail à l’extérieur.

Les engelures et les gelures sont des lésions cuta-nées dues à l’exposition au froid. Il est primordial deprotéger ses mains avec des mitaines ou des gants bienisolés. La laine ou les fibres synthétiques sont d’excel-lents tissus isolants pour protéger contre le froid. Il existeaussi sur le marché divers produits fonctionnant avecdes piles ou avec un isolant thermique (type hot pad)procurant de la chaleur. Ils sont en vente dans la plu-part des boutiques de sport, des magasins à grande surface et autres boutiques spécialisées. Pour uneprotection optimale, il est recommandé de changerrégulièrement de protection aux mains, surtoutlorsque celles-ci sont humides ou mouillées.

Le contact avec les surfaces métalliques entraîneaussi des risques de lésions cutanées. L’utilisation d’uneprotection aux mains diminue la surface de contact etprévient les engelures. Néanmoins, il est possibled’éprouver des difficultés à effectuer certains mouve-ments, tels que la prise d’objets ou encore l’exécutiond’une manipulation de précision. Il est conseillé d’uti-liser différents types de protection des mains et plusieursépaisseurs de tissus isolants ou d’installer un systèmede chauffage d’appoint à proximité de l’endroit où latâche est effectuée.

Travailler avec des outils manuels comme un pisto-let pneumatique, une scie ou un marteau demande unecontraction articulaire de la main durant plusieurs

minutes. Cette contraction peut diminuer l’apportde sang dans les vaisseaux sanguins des mains, ce quiaugmente la sensibilité au froid. Les douleurs articu-laires peuvent apparaître ou s’aggraver et même, danscertains cas, entraîner l'insensibilité et l'engourdisse-ment des doigts. Dans les cas les plus graves, ceux-cideviennent violacés ou blancs cireux et douloureux. Siaucune action n’est prise immédiatement, le risque dedévelopper le syndrome de Raynaud est accru.

C’est pourquoi plusieurs mesures peuvent être ap-pliquées pour minimiser les risques du froid autres queceux mentionnés précédemment. Les temps de pauseau soleil et à l’abri du vent devraient être favorisés. Ilest conseillé également de mettre à la disposition destravailleurs un local chauffé qui leur offre la possibilitéde se réchauffer et de faire sécher leurs vêtements, ouencore d’installer des appareils de chauffage à l’exté-rieur. Consommer des boissons et aliments chaudsaide aussi à se garder au chaud. Par-dessus tout, il estimportant que les travailleurs puissent s’hydrater, tanten hiver qu’en été.

Porter plusieurs couches de vêtements permet des’ajuster selon la chaleur corporelle et la dépense éner-gétique, en enlevant ou en ajoutant des épaisseurs. Leport d’une cagoule ou d’une tuque gardera la tête auchaud et évitera les engelures des oreilles. Pour lespieds, il est recommandé de choisir une botte de cons-truction conçue expressément pour l’hiver ou d’utiliserdes doublures en feutre conçues pour des températurespouvant atteindre -40 °C.

Pour en savoir plus, visitez le site suivant :csst.qc.ca/prevention/theme/travail_froid/Pages/gelures_hypothermie.aspx.

Travailler au froid bien au chaud

Santé et sécurité au chantier

Les basses températures hivernalespeuvent réduire le rendement des travailleurs et provoquer directementou indirectement des accidents du travail, tels que des chutes ou des accidents entraînant des pertes dedextérité manuelle. Voici quelquesconseils pour minimiser les risquespour la santé et la sécurité des travailleurs exposés au froid.

De nouveaux manteaux, dotés d'éléments chauffants au niveau de la poitrine et des omoplates, offrent unconfort supérieur aux ouvriers qui doivent travailler à l'extérieur durant les périodes froides. Lancé sur le marchépar le fabricant Milwaukee il y a environ deux ans, ce type de produit est maintenant offert par DeWalt, Bosch etMakita. La source d'énergie pour alimenter le chauffage provient d'une pile Li ion de 12 volts placée dans unepochette à l'arrière du manteau. Certains modèles permettent même de recharger un portable ou un lecteurnumérique à même l'énergie disponible dans le manteau.

- Par Benoit Bissonnette

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Par Claire Fournier

Considérant l'importance du rôle du maîtred'œuvre et de ses conséquences, il convient dedéterminer qui est le maître d'œuvre (MO) surun chantier de construction.

La LSST définit le MO comme étant le propriétaire oula personne qui, sur un chantier de construction, a la res-ponsabilité de l'exécution de l'ensemble des travaux.

Pour aider à identifier la personne responsable del'ensemble des travaux, la jurisprudence a établi les huitcritères suivants :

1. L'identification du MO doit se faire avant le début des travaux.

2. L'identification du MO est faite à partir des documents contractuels, le cas échéant.

3. La qualification donnée aux intervenants par les documentscontractuels n'est pas déterminante.

4. Le MO est soit le propriétaire, soit la personne qui, sur un chantier, a la responsabilité de l'exécution de l'ensembledes travaux.

5. Il faut d'abord chercher à déterminer s'il existe une personnequi a la responsabilité de l'exécution de l'ensemble des travauxsur un chantier. Cette personne peut être le propriétaire s'il assume la responsabilité de l'exécution des travaux.

6. La responsabilité de l'exécution des travaux suppose la prise encharge, de façon concrète et réelle, de l'ensemble des travauxsur les lieux mêmes où ils s'effectuent.

7. La responsabilité de l'approbation du contrôle ou de la surveillance des travaux à exécuter est une responsabilité distincte de celle de l'exécution de l'ensemble des travaux.

8. À défaut de pouvoir identifier une personne qui a la responsa-bilité de l'exécution de l'ensemble des travaux sur un chantier,c’est le propriétaire qui sera considéré comme le MO.

La Commission de la santé et de la sécurité du travail(CSST) a aussi établi un processus d'identification dumaître d'œuvre. Il consiste à répondre à quelques ques-tions, comme celles reproduites ci-dessous à partir dudocument DC 200-16155-4 intitulé Délimitation d’unchantier de construction et identification du maîtred’œuvre, qui est disponible sur le site csst.qc.ca.

QUESTION 1

Le propriétaire exécutera-t-il ou fera-t-il exécuter des travaux,autres que de construction, sur le site du chantier ?

QUESTION 2

Le propriétaire a-t-il gardé la responsabilité d'exécuter aumoins une partie des travaux de construction, faits sur lechantier, qui sont essentiels à la finalité de l'œuvre ?

QUESTION 3

Le propriétaire a-t-il confié ou confiera-t-il la responsabilitéde l'exécution des travaux de construction essentiels à lafinalité de l'œuvre à plus d'une personne ?

QUESTION 4

La personne à qui le propriétaire a confié la responsabilitéde l'exécution de l'ensemble des travaux exerce-t-elle uneautorité réelle à l'égard de toute personne qui travaille surle chantier ?

Si la réponse est NON aux trois premières questions et OUI à la dernière, le maître d’œuvre sur le chantier est lapersonne qui exerce cette autorité. À l’inverse, si la réponseest OUI aux trois premières questions et NON à la dernière,le maître d’œuvre sur le chantier est le propriétaire.

À la lumière de ces balises, il faut retenir que chaquecas en est un d'espèce qui exige de considérer les faitsparticuliers du dossier afin de déterminer qui est le MOsur un chantier de construction. Il est recommandé dedésigner au préalable par contrat la personne ou l’entitéqui exerce cette responsabilité, et de s’en tenir au contrat.Attention, les règles de la LSST sont d’ordre public ! Il n’estpas possible de déroger à ces obligations par un contrat.

Droit au chantierComment déterminer qui est le maître d’œuvre d’un chantier ?En vertu de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST), le maître d'œuvre a les mêmes obligations que l'employeur à l'égard de la santé et de la sécurité des travailleurs. Il doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs, notamment en adoptant des méthodes de travailconformes et sécuritaires ou en faisant la démonstration d'actes de surveillance.Ainsi, le maître d'œuvre peut être visé par un constat d'infraction s'il contrevient à la loi ou à ses règlements.

LE CONSEIL DU BEAU-FRÈRELa nomination d’un représentant désigné

Votre salarié, Yves, détenteur d’un certificat d’exemption, a travaillé sur un de vos chantiers tout l’automne comme charpentier-menuisier,et son exemption est maintenant expirée. Étant satisfait de ses services, vous songez à lui faire émettre un nouveau certificat et même àl’associer à votre entreprise.

Votre beau-frère vous suggère de nommer votre salarié représentant désigné sur vos chantiers, ce qui lui permettrait de toucher unpeu à tous les métiers sans avoir besoin d’un certificat de compétence. Il soutient que vous éviteriez ainsi des frais et n’auriez pas besoin del’inclure dans le calcul du ratio de compagnons et apprentis.

Votre beau-frère vous induit malheureusement en erreur. Selon la Commission de la construction du Québec (CCQ), un représentantdésigné doit détenir un certificat de compétence, dont les modalités d’obtention sont différentes de celles exigées pour un salarié. En nommantun représentant désigné, l’entreprise n’a pas l’obligation de déclarer à son sujet des heures travaillées dans le rapport mensuel transmis àla CCQ, ce qui lui permet d’éviter les frais qui y sont reliés. Si le représentant désigné effectue des tâches assujetties, il doit toutefois êtreinclus dans le calcul du ratio.

Par Me Catherine Pépin

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