vendredi 16 novembre 2012 – 20h keren...
TRANSCRIPT
VENDREDI 16 NOVEMBRE 2012 – 20H
Keren Ann
Keren Ann, chant, guitare, orchestrations & arrangements de cordes
Nicolas Fiszman, basse
Christophe Deschamps, batterie
Philippe Almosnino, guitare
Marc Chouarain, piano, claviers
Doriane Gable, violon
Akemi Fillon, violon
Lise Orivel, alto
Miwa Rosso, violoncelle
Cordes de l’Orchestre Lamoureux
Didier Benetti, direction musicale
Maxime Moston, arrangements de cordes
Avner Kelmer, arrangements de cordes
Thorvaldur Bjarni Thorvaldsson, arrangements de cordes
Your Tailor is a Punk, scénographe
Fin du concert vers 21h30.
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.sallepleyel.fr
Tout commença pour Keren Ann à l’ombre d’un jardin d’hiver qui s’est transformé au fil des
ans en forêt tropicale. En 2000, Keren Ann participe avec Benjamin Biolay au retour
triomphal d’Henri Salvador et publie en parallèle un premier album, La Biographie de Luka
Philipsen, sous l’influence bienveillante de Suzanne Vega et Françoise Hardy. Avec Biolay, à
quatre mains agiles aux manucures délicates, elle compose et écrit certaines des chansons
les plus ambitieuses et sophistiquées entendues en France depuis les sixties, leur
association atteignant son zénith sur le magnifique La Disparition en 2002.
Mais Keren Ann Zeidel, née en Israël et élevée aux Pays Bas avant de devenir française,
semble vite à l’étroit parmi la nouvelle génération hexagonale des chanteuses folk à
franges sages. Très tôt, elle déchire sa chrysalide pour voler de ses propres ailes,
papillonnant avec un drôle d’oiseau islandais, Barði Jóhannsson, sous le nom de Lady and
Bird pour finalement se poser à New York et choisir l’anglais comme langue universelle.
Hébergés aux États-Unis sur le prestigieux label Blue Note, ses disques rivalisent dès lors
avec les plus belles productions internationales tout en conservant intacte leur singularité
comme leur charme frenchy et chic. Nolita, en 2004, est imprégné par les bouillonnements
urbains de la vie new-yorkaise, inspiré par ce quartier bohème de Manhattan où elle a
construit son studio et d’où elle pilote sa carrière en véritable femme orchestre. Autrefois
timorée sur scène, chuchotant faute de pouvoir parler et chantant avec un minimum
d’effet, elle s’épanouit également en concert de façon spectaculaire en abandonnant sans
les renier ses anciennes manières de sirènes des contre-jours et des acoustiques tamisées
pour devenir une performeuse électrique et charnelle. « Songwritrice » dans la plus haute
tradition américaine, celle des Carole King ou Judee Sill, ses chansons aux influences
multiples sont serties d’arrangements d’orfèvre qu’elle peaufine dans les moindres détails,
maîtrisant au fil des albums toute la chaîne de fabrication, de la prise de son au mixage
jusqu’à leur adaptation live pour formations minimales ou opulentes.
Nomade par choix, elle déambule d’un continent à l’autre, se partageant entre la France,
l’Islande, les États-Unis et Israël et ses disques les plus récents sont comme des reflets
kaléidoscopiques d’inspirations musicales décidemment impossibles à mettre sous cloche.
Osant le rock le plus vénéneux sous influence Velvet avec l’album Keren Ann en 2007, où
les mélanges explosifs d’électro et de pop sur le dernier en date, 101, où elle apparaît en
Emma Peel 2.0, avec flingue et parure glamour « Swinging London », Keren Ann est une
joueuse aux mille tableaux. My name is trouble, l’un de ses singles les plus enlevés, sonne
d’ailleurs comme le manifeste de son émancipation musicale.
Avec Barði Jóhannsson elle se lance également dans l’écriture d’un opéra d’inspiration
gothique, Red Waters, créé à l’automne 2011 sur une mise en scène d’Arthur Nauzyciel.
Après une pause pour cause de maternité au cours du premier semestre 2012, durant
laquelle elle fut nommée chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres, cette stakhanoviste
n’a pas mis longtemps à reprendre la folle cadence de ses projets, s’amusant à faire exister
sa musique sous les formes les plus diverses, préférant désormais l’action débridée à la
contemplation qui l’animait à ses débuts.
On évoquait plus haut une forêt tropicale pour décrire la luxuriance qui est aujourd’hui
celle de son travail, il se trouve que Keren Ann travaille actuellement (toujours avec Barði)
à la bande originale du prochain film de Luc Jacquet (le réalisateur de La Marche de
l’Empereur) qui aura justement pour sujet l’évolution d’une forêt en Amazonie à travers le
temps.
Mais pour revenir en France, c’est donc à Pleyel qu’elle va aujourd’hui donner un autre
relief à ses chansons, pour une création unique avec un ensemble de vingt cordes, son
groupe de tournée et son quatuor à cordes habituel enrichi pour l’occasion des musiciens
de l’Orchestre Lamoureux. Si elle a déjà mené ce genre d’expérience à l’étranger, c’est la
première fois que Keren Ann joue se produit en France accompagnée d’une formation aussi
ample, offrant ainsi à son répertoire le plus récent une nouvelle résonance à mi-chemin de
la musique de chambre et des grands espaces cinématographiques qui hantent son
écriture depuis toujours. Cette soirée d’exception et de gala devrait clôturer
en majesté le cycle de l’album 101, et son fameux compte à rebours final sera cette fois
sans appel.
Christophe Conte
Les partenaires média de la Salle Pleyel
Imp
rim
eur
DIA
rT
IST
| L
icen
ces
E.S
. 1-1
05
68
49
, 2-1
05
68
50
, 3-1
05
85
1
Domaine privé Laurie Anderson
VENDREDI 08 MARS, 20H
CocoRosie
LUNDI 11 MARS, 20H
Serge Gainsbourg & Jane Via Japan
Jane Birkin, chantNobuyuki Nakajima, direction musicale, pianoTakuma Sakamoto, trompetteHoshiko Yamane, violonIchiro Onoe, batterie
> À LA CITÉ DE LA MUSIQUE
JEUDI 20 DÉCEMBRE, 20H
Noël’s songs (création)
Florent Marchet, chant, guitareSanta Claus OrchestraNicolas Martel, chantLa Fiancée, chantSébastien Colinet, guitare, clavierJulien Décoret, contrebasse, basseMathieu Gayout, batterieInvités : Camille, chantGaëtan Roussel, chantKeren Ann, chantClément Ducol, chantJeune Chœur de Paris
MARDI 5 FÉVRIER, 20H
Le Salon des refusées (création)
Claire Diterzi, voix, guitare électriqueMartin Bauer, viole de gambeJean-Baptiste Savarit, guitareEtienne Bonhomme, batterie, chœursAlban Rouge, basse, chœurs
MERCREDI 20 MARS, 20H
Hollywood mon amour
Marc Collin, direction artistique
MARDI 26 MARS, 20H
Un air de déjà vu
Chansons du cinéma français (création)
Alex Beaupain
Et aussi…