universite d’abomey calavi (uac) memoire de maitrise...
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REPUBLIQUE DU BENIN
**********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
**********
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
**********
UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI (UAC)
**********
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG)
MEMOIRE DE MAITRISE-ES SCIENCES ECONOMIQUES
OPTION : SCIENCES DE GESTION FILIERE : MANAGEMENT DES ORGANISATIONS
THEME :
ETUDE DE FAISABILITE D’UN PROJET DE CREATION D’UNE
MUTUELLE SCOLAIRE DANS UN CADRE DECENTRALISE :
CAS DE LA COMMUNE DE ZA-KPOTA
RÉALISÉ ET SOUTENU PAR : SOUS LA DIRECTION DE :
KPOHAZOUNDE Bonaventure Sèssiwèdé Dr Thomas C. YEBA
Professeur Assistant des Universités
Avril 2009
Etude de faisabilité d’un projet de création d’une mutuelle scolaire dans un cadre décentralisé au
Bénin : Cas de la commune de ZA-KPOTA
Réalisé et soutenu par KPOHAZOUNDE Bonaventure Sèssiwedé i
ENGAGEMENT
La faculté n’entend donner aucune approbation ni
improbation aux opinions émises dans ce mémoire.
Ces opinions doivent être considérées comme propres
à son auteur.
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Dédicace
Je dédie ce mémoire à :
mon père KPOHAZOUNDE Michel pour les divers efforts consentis pour
mon éducation, que ce mémoire soit l’un des signes de ma reconnaissance
ma mère BOCOVO Marie qui n’a cessé d’être à mes petits soins, recevez ce
jour les prémices de vos efforts acharnés
ma tante feu KPOHAZOUNDE Estelle et à ma grande mère feu GOUFOLE
Goubadjè
KPOHAZOUNDE Bonaventure Sèssiwèdé
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Remerciements
Au cours de ce chef d’œuvre, je voudrais exprimer toute ma gratitude et mes sincères
remerciements à mon directeur de mémoire Monsieur Thomas C. YEBA,d’abord
pour le grand intérêt qu’il a manifesté pour mon sujet, ensuite pour m’avoir encadré
avec une grande diligence malgré ses multiples occupations et enfin pour ses
précieux conseils et recommandations pour l’aboutissement de mes travaux de
recherches. Je remercie également Sabin AFOUDA pour avoir accepté d’améliorer ce
document.
L’expression de ma profonde reconnaissance va aussi à l’endroit :
- des autorité de L’Université d’Abomey Calavi et tous les professeurs de la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion dont le souci permanent tout
au long du cycle de ma formation a été de me donner une éducation adéquate,
pour ma compétence indiscutable faisant de moi un jeune à la pointe du
progrès et capable d’affronter sans faille la vie active à laquelle j’aspire
profondément ;
- des honorables membres de jurys qui ont bien voulu apprécier mon travail ;
- Monsieur Justin AVOLONTO, Deuxième Adjoint au maire de la mairie de
Za-kpota pour son soutien
- Monsieur Frédéric KINNOU pour son soutien
- Monsieur Victorin AKANMOU, colonel des douanes à la retraite, pour son
soutien.
- A mes frères Gildas, Hyppolite, Grégoire, Célestin, Marcel, Mohamed, Florent,
Wilfried.
- A mes sœurs Edith, Diane, Clarice, Grace.
- A ma femme Rufine
- A tous mes amis Martial, Paulin Lataif, Gaston, Godfroy Herman, Soké
- De tous ceux qui, de prêt ou de loin et de diverses manières, ont contribué
chaleureusement à la réussite de ce chef d’œuvre.
-
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau n° 01 : Tableau statistique d’existence d’enfants scolarisable
Tableau n° 02 : Tableau statistique des sources de financement de l’éducation
des enfants
Tableau n°03 : Tableau statistique des difficultés liées aux financements de
l’éducation des enfants
Tableau n° 04 : Tableau statistique d’existence ou non d’enfants non scolarisés
et/ou déscolarises
Tableau n° 05 : Tableau statistique des causes de la non scolarisation et/ou de la
déscolarisation des enfants
Tableau n° 06 : Tableau statistique de répartition des parents selon la volonté
d’adhésion à une mutuelle scolaire
Tableau n° 07 : Tableau statistique du taux de scolarisation des enfants
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique n°01 : Résultat par rapport à l’existence ou non d’enfants
scolarisables
Graphique n°02 : Résultat par rapport à la répartition des parents d’élève selon
le type de financement
Graphique n°03 : Résultat par rapport au niveau de difficulté de financement des
charges scolaires
Graphique n°04 : Résultat par rapport à la répartition des parents des élèves non
scolarisés et/ou déscolarisés
Graphique n°05 : résultat par rapport à la répartition des parents d’élève selon
les causes de la non scolarisation et/ou de la déscolarisation
des enfants
Graphique n°06 : Résultat par rapport à la répartition des parents d’élève selon
la volonté d’adhérer à une mutuelle
Graphique°07 : Evolution du taux de scolarisation des enfants
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SOMMAIRE
Introduction
CHAPITRE I : Cadre théorique de recherche
Section I : Problématique, objectif et hypothèses de recherche
Section II : Revue de littérature
CHAPITRE II : Méthodologie et cadre contextuel de recherche
Section I : Méthodologie de recherche
Section II : Cadre contextuel de recherche
CHAPITRE III : Présentation, analyses des résultats et
recommandations
Section I : Présentation et analyse des résultats
Section II : Vérification des hypothèses et recommandations
Conclusion
Bibliographie
Annexe
Table des matières.
Etude de faisabilité d’un projet de création d’une mutuelle scolaire dans un cadre décentralisé au
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INTRODUCTION
Etant l’un des instruments essentiels à travers lesquels tout individu peut
s’affirmer dans la société, jouir pleinement de ses droits et reconnaître aussi ses
obligations, l’éducation représente en quelque sorte le pilier sur lequel repose la
prospérité d’une nation ; car chaque individu participe aussi grâce à elle à la
production de la richesse.
Compte tenu de son apport indéniable dans le processus de développement
d’un pays, elle doit être alors n droit fondamental pour toute personne.
Même si à tous les niveaux, l’éducation comporte des avantages tangibles, la
seule question essentielle que l’on se pose de nos jours, (dans la plupart des pays en
voie de développement) repose sur l’éducation de base.
En effet, la constitution béninoise du 11 décembre 1990 dispose en son article
12 : « l’Etat et les collectivités publiques garantissent l’éducation des enfants et
créent les conditions favorables à cette fin ». L’article 13 du même texte précise, par
ailleurs, que « l’enseignement primaire est obligatoire. L’Etat assure progressivement
la gratuité de l’enseignement public ». Ces dispositions se trouvent confirmées du
moment où l’éducation et la formation sont des investissements qui conditionnent
l’emploi efficace des ressources techniques et financières pour le développement.
Aussi, les Etats Généraux de l’Education en octobre 1990, de la Banque
Mondiale nous permettent d’affirmer que « de nombreuses études révèlent que ceux
qui ont reçu une instruction primaire sont plus productifs et généralement plus
ouverts à l’innovation que les autres. Ces études ont également signalé que les
agriculteurs instruits sont plus productifs que ceux qui n’ont pas été à l’école, que
l’éducation de la mère renforce la probabilité de survie de l’enfant »1.
Tout ceci a conduit les autorités béninoises à entreprendre des réformes
institutionnelles et réglementaires afin de créer un cadre favorable pour une
1 Actes des Etats Généraux de l’Education, 1991, Editions Presses CNPMS, Porto-Novo, page 1
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scolarisation accrue des enfants. Ces actions sont appuyées par celles des ONG et
organismes internationaux intervenant auprès des écoles pour assurer leur bon
fonctionnement.
Cependant, force est de constater que les actions menées au profit des écoles
ont eu des résultats peu concluants par rapport à ceux escomptés. Car les grands
problèmes de l’éducation au Bénin se situent au niveau des parents d’élèves. Ces
derniers sont souvent des pauvres agriculteurs qui ne peuvent pas supporter le coût de
l’éducation de leurs enfants.
Afin de trouver une bonne solution à ce problème de financement, une
augmentation du nombre des Institutions de Micro-Finance (IMF) s’avère nécessaire
dans les communautés rurales.
Ces IMF auront pour objectifs d’accorder des crédits aux parents d’élèves pour
financer les activités génératrices de revenu afin qu’ils puissent par la suite supporter
le coût de l’éducation de leurs enfants.
Le second problème réside dans les conditions très difficiles que fixent ces
institutions pour l’octroi des crédits ; alors que les habitants de ZA – KPOTA sont
majoritairement pauvres.
C’est pour trouver une solution à cette préoccupation que nous avons choisi de
réfléchir sur le thème:
« Etude de faisabilité d’un projet de création d’une mutuelle scolaire, dans
un cadre décentralisé au bénin : cas de la commune de ZA- KPOTA ».
Nous développerons ce thème à travers les grands axes suivants :
Le premier chapitre sera consacré au cadre théorique de recherche ;
Le second présentera la Méthodologie et le cadre contextuel de
recherche ;
Le troisième et dernier chapitre sera axé sur la présentation, l’analyse
des résultats et recommandations.
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CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE RECHERCHE
Il sera question dans ce chapitre de développer la problématique, les objectifs
de recherche, les hypothèses de recherche et la revue de littérature.
Section I : Problématique, objectifs et hypothèses de recherche
Paragraphe 1 : Problématique
« L'éducation est l'apprentissage et le développement dirigé des facultés
physiques, psychiques et intellectuelles. Ainsi, elle permet à toute individus
d'affronter sa vie personnelle, de la gérer en étant un citoyen responsable dans la
société dans laquelle il évolue, capable de réfléchir pour pouvoir éventuellement
construire une nouvelle société1».
C’est justement compte tenu de l’importance de l’éducation dans la vie d’un
individu que les organisations professionnelles et partenaires au développement ne
cessent de la placer au cœur de leurs objectifs principaux. C’est le cas par exemple
des ONG comme : BØRNEfonden, EDUCOM, Terre des Hommes, Plan international
bénin etc. Elles ont réalisé des efforts dans le souci de permettre aux écoles et aux
apprenants des milieux ruraux de subvenir à leurs besoins, voire de s’épanouir au
grand bénéfice (Aussi bien les apprenants que les parents d’élèves).
Paradoxalement, j’avais constaté lors de mes investigations (au niveau des
parents d’élèves et à la Circonscription scolaire de ZA-KPOTA) que malgré cet
engagement indéniable de la part des partenaires au développement et de l’Etat
(construction à grande échelle des salles de cours et le décret concernant la gratuité
de l’école maternelle et primaire), le taux de scolarisation des enfants dans la
commune de ZA-KPOTA est resté insuffisant durant la période de 2004 à 2009 (cf.
tableau n°07en annexe).
1 ALBERT F., (1995), « Education, quel type d’investissement ? », 2
ème édition, édition Dalloz,
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Afin de trouver les causes qui sont à la base de ce problème, j’avais mené une
étude exploratoire sur le niveau de compréhension des enfants au cours, sur la
volonté des élèves à abandonner les classes eux – même, sur la volonté des parents à
ne pas envoyer leurs enfants à l’école et sur les coutumes et mœurs de la région. Les
résultats m’ont permis de conclure que le problème soulevé n’a pas ses origines dans
les préoccupations citées ci – dessus.
Alors, je me suis posé la question de savoir si les parents d’élève sont
suffisamment en bonne position financière pour pouvoir envoyer et supporter leurs
enfants à l’école ?
Par rapport à ce point, j’avais constaté que des initiatives sont prises pour aider
les parents d’élève en leur accordant des micro- crédits dans le cadre des activités
génératrices de revenus: les micro- crédits de l’Etat (tout récemment) et celui des
institutions comme CAVECA, CREP, CLCAM…
Il faut noter que l’accès aux crédits dans ces institutions est subordonné à
certaines conditions dont essentiellement l’exigence des garanties, des pièces
d’identités ou d’un avaliseur ; Alors que la population rurale et en particulier celle de
ZA - KPOTA est majoritairement pauvre et analphabète.
Face à ces différentes situations, il convient de penser à un autre mécanisme qui
permettra d’améliorer le taux de scolarisation et de diminuer le taux de déperdition
des enfants par l’instauration d’autres structures qui pourront et de façon durable
permettre aux parents de subvenir aux besoins scolaires de leurs enfants.
Ma première approche de solution est d’instaurer un système de prêts et des
boutiques scolaires dans le but d’alléger les peines aux parents. Tout ceci par
l’implantation d’une structure de financement spécialisée dans le domaine scolaire.
C’est dans le souci de vérifier la faisabilité des différentes missions que
se propose d’accomplir cette structure de financement que nous avons orienté notre
recherche sur : « Etude de faisabilité d’un projet de création d’une mutuelle
scolaire, dans un cadre décentralisé au bénin : cas de la commune de ZA-
KPOTA ».
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Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de recherche
Ce paragraphe sera consacré aux objectifs à atteindre dans le développement de
ce thème et aux hypothèses à vérifier pour une conclusion fiable.
2.1. Les Objectifs de recherche
D’une façon générale, ma recherche a pour but principal de vérifier la nécessité
de création d’une structure capable d’aider les parents d’élève de la commune de ZA
- KPOTA à créer des activités génératrices de revenus pouvant leurs permettre de
supporter les charges scolaires de leurs enfants.
De façon spécifique, il est question :
- D’analyser l’influence d’un manque de moyens financiers des parents sur le taux de
scolarisation des enfants dans la Commune de ZA -KPOTA;
- D’évaluer la rentabilité financière du projet de création d’une mutuelle scolaire dans
la commune de Za-kpota.
Ces objectifs spécifiques sont dictés par un certain nombre de constats émis ci-
dessous sous forme d’hypothèses.
2.2. Les Hypothèses de recherche
Afin de pouvoir mener une bonne analyse des données et faire ressortir une
conclusion fiable, il nous parait nécessaire de fixer certaines hypothèses de recherche
que sont :
Hypothèse 1
Le faible taux de scolarisation des enfants de la commune de Za-KPOTA est dû au
manque de moyens financiers des parents d’élèves.
Hypothèse 2
Le projet de création d’une mutuelle scolaire dans la commune de Za-KPOTA est
rentable du point de vue financier et social.
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Section II: Revue de littérature
Dans cette section, il sera question de clarifier quelques concepts
fondamentaux pour la compréhension de notre travail et au développement de
quelques recherches et expériences effectuées par certains auteurs dans le domaine.
Paragraphe 1 : Clarification et quelques détails sur les concepts
1.1. Clarification des concepts
Sur le plan conceptuel, il est nécessaire de clarifier les principaux termes qui
constituent la charpente de ce travail de recherche : « mutuelle scolaire » et « cadre
décentralisé ».
Mutuelle scolaire
La mutualité est un système de solidarité à base d’entraide simultanée et
réciproque entre les membres d’un même groupe.
En effet les membres d’une mutuelle mettent en commun des moyens dans
une caisse commune pour pouvoir venir en aide aux membres qui seront dans le
besoin. Les moyens qui servent à réaliser les différents objectifs proviennent des
cotisations des adhérents1.
Dans le même sens, l’institut mutualiste ou coopérative d’épargne et de crédit
ou « institution » est un groupement de personnes doté de la personnalité morale, sans
but lucratif et à capital variable, fondé sur les principes d’union, de solidarité et
d’entraide mutuelle. Elle a pour mission principale de collecter l’épargne de ses
membres et de leur consentir du crédit.
La mutuelle est une réciproque, fondée sur un ensemble d’acte, et de
sentiments qui se répondent, « dictionnaire universel ».
1 R. Bénin, Recueilles des lois sur la décentralisation, section 4, articles 97 et 98 p.37.
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Pour le « Micro-Robert » la mutuelle implique un rapport double et simultané,
un échange d’acte et de sentiments.
En se référant à notre thème de recherche, il s’agira d’un acte d’échanges
réciproques entre parents d’élèves et prestataires de services de la mutuelle.
Cadre décentralisé : Commune
Selon « La disposition générale des lois sur la décentralisation (Acte 1 et 2), la
Commune est une collectivité territoriale dotée de la personnalité juridique et de
l’autonomie financière. Elle s’administre librement et constitue le cadre institutionnel
pour l’exercice de la démocratie à la base. Elle est l’expression de la démocratisation
et le lieu privilégié de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques
locales1.
Selon les mêmes sources en ce qui concerne les pouvoirs délégués aux
Communes, ces dernières ont la charge de la construction, de l’équipement et des
réparations des établissements de l’enseignement primaire et maternel. Elles assurent
en outre l’entretien de ces établissements et initient toutes les mesures de nature à
favoriser et promouvoir l’éducation de la jeunesse2.
1.2. Quelques détails sur la notion d’investissement
Les investissements sont tout achat de bien et services effectués par les agents
économiques dans leur production en vue d’accroitre les ressources.
Pour Bernier et Simon, (2001)3, les investissements sont des biens achetés par
les entreprises pour en produire d’autres (notamment les biens de consommation) et
venant grossir régulièrement leurs stocks de capital.
L’investissement est un flux, qui s’ajoute chaque année sous forme
d’équipements neufs au capital productif. La somme entre cet investissement et celui
de remplacement constitue l’investissement brut
1 R. Bénin, Recueilles des lois sur la décentralisation, section 4, articles 97 et 98 p.37
2 R. Bénin, Recueilles des lois sur la décentralisation, section 4, articles 97 et 98 p.37
3 Bernier B. et Y. Simon (2001), P. 114 « Initiation à la macro économie », Dunod, Paris
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Ainsi on a la formule suivante :
IB = IN + IR
Avec :
IB Investissement Brut
IN Investissement Net
IR Investissement de remplacement.
Selon le dictionnaire universel, la notion d’investissement est l’action
d’investir des capitaux dans une affaire pour la développer, accroitre les moyens de
production ;
Selon Gérard CHAREAU. (1994), la gestion des investissements diffère
selon la nature des investissements ; un investissement qui conditionne l’ensemble de
la stratégie de l’entreprise n’est ni décidé ni géré de la même façon qu’un simple
investissement de remplacement. De même, les procédures de contrôle varient en
fonction de la catégorie dont relève l’investissement. Pour cela, il est nécessaire aux
entrepreneurs de bien situer la catégorie dans laquelle relève leurs projets, afin de
prévoir les différents outils de gestions et de contrôle les plus appropriés.
1.2.1. Les grandes catégories d’investissement
Pour Gérard CHAREAU, la première distinction qui doit être faite, dans la
catégorie des investissements est celle de la séparation entre les investissements en
actifs financiers (prises de participations par exemple) et les investissements de
nature industrielle et commerciale. L’opposition entre les deux types
d’investissement, recouvre la distinction stratégique entre croissance interne et
croissance externe par acquisition d’entreprise.
La seconde distinction porte sur les investissements industriels et
commerciaux. Mais ici, il s’agit de s’appuyer un peu sur des considérations
stratégiques. Par rapport à cela, nous distinguons quatre catégories d’investissements.
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- Les investissements de remplacement : ils ont pour objet de maintenir
la capacité de production de l’entreprise. Ils répondent à un souci
stratégique de maintien ;
- les investissements de modernisation : leurs objectifs est d’améliorer la
productivité ;
- les investissements d’expansion : ils conduisent soit à accroître la
capacité de production et de commercialisation des produits actuels,
soit à lancer des nouveaux produits ;
- les investissements stratégiques : ils ont soit un caractère offensif,
visant par exemple à accroître la part du marché, soit un caractère
défensif avec par exemple la recherche d’une protection des
débouchés.
Selon le type auquel se rattache l’investissement, la procédure d’étude et de
sélection varie. Ainsi, l’incertitude attachée à la rentabilité est en règle générale
beaucoup plus élevée pour un investissement d’expansion ou stratégique que pour un
investissement de remplacement.
Une fois le domaine dans lequel le promoteur veut investir est clairement situé,
il lui revient maintenant d’identifier et de suivre les différentes grandes étapes pour sa
mise en œuvre.
1.2.2. Les grandes étapes de la mise en œuvre d’un programme
d’investissement
Pour Gérard CHAREAU (1994)1, la mise en œuvre d’un programme
d’investissement fait ressortir le plus souvent au sein des grandes entreprises un
processus composé de trois étapes :
1 Gérard CHAREAU (1994), « Finance d’entreprise », édition LITEC
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- L’élaboration et la sélection des investissements ; cette première étape
de nature préparatoire, consiste à présenter aux dirigeants de la société
(l’entreprise existante) ou aux éventuels actionnaires (la nouvelle
société), un ensemble de projets regroupés en fonction des catégories
de décision qu’ils utilisent. Dans ce but, il est nécessaire d’accomplir
certaines opérations que sont : le recensement des projets, leur
présentation sous forme normalisée et leur quantification; le tri
préliminaire afin d’éliminer les projets irréalisables ou en contradiction
évidente avec les objectifs ; le regroupement des projets en grandes
catégorie et en fonction de la nature des actifs et leur présentation aux
dirigeants ; et enfin le choix des projets par les dirigeants en fonction
de la stratégie.
- L’engagement des dépenses ; cette étape comprend deux phases :
Une première phase accomplit par la direction financière qui consiste à faire
l’analyse détaillée de la rentabilité et de l’opportunité et à budgéter les projets. Dans
ce cas, interviennent les critères de rentabilité financière (ils seront détaillés un peu
plus bas). La seconde phase dite de réalisation et d’engagement des dépenses diffère
selon les entreprises car le niveau hiérarchique de l’ordonnateur des dépenses varie
en fonction du montant des dépenses et du type d’entreprise.
- le contrôle de la réalisation des investissements et de leurs
rentabilités ;
Il permet de s’assurer que les dépenses et la rentabilité obtenues sont
conformes aux prévisions.
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1.2.3. Les différents critères de sélection d’un investissement
1.2.3.1. Le critère de la Valeur Actualisé Nette : VAN
Le recours au critère de la VAN nécessité l’estimation des flux de
liquidités entrainés par l’investissement1. Pour le même auteur, l’estimation de
ces flux peut se faire en distinguant trois phases dans la vie du projet
d’investissement : la période initiale, les périodes intermédiaires et la période
finale.
Les flux de la période initiale : la détermination du montant des
fonds investis
Il se calcul en évaluant, toutes les dépenses directes ou indirectes nécessaires
pour la mise en ouvre du projet. Ainsi, il est important de prendre en compte :
Les fonds investis dans l’acquisition d’immobilisations corporelles,
d’immobilisations incorporelles (brevet, marques, licence…), ainsi que
les immobilisations financières ;
Les dépenses contractées à l’occasion de la mise en place de
l’investissement (formation du personnel, frais de recherche…) ;
Le besoin en fonds de roulement nécessaire pour le démarrage des
activités ;
Les coûts d’opportunité ;
Les effets induits sur d’autres projets (cela concerne les entreprises qui
existent déjà) ;
Les incidences fiscales.
Cependant, certaines dépenses ne sont pas à retenir ; Il s’agit par exemple des
frais d’étude engagés avant la période où se décide l’investissement ; car ils
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n’interviennent plus dans la décision; ils constituent donc des dépenses passées qui
sont à considérer comme fonds perdues (sunk costs).
Les flux de liquidité des périodes intermédiaires
Dans l’évaluation d’un projet d’investissement par la méthode de la VAN, il
est très important d’estimer les revenus et les dépenses que pourrait engendrer le
projet tout en tenant compte bien sûr de leurs période de réalisation. C’est dans le
même ordre d’idée que le Dr Emmanuel H. ; Pascal W. (2006), écrivent dans leur
livre de «Gestion financière » que « dans le cadre de la réalisation d’un projet
d’investissement, comparer les entrés et les sorties dues à un certain projet
d’investissement sans se soucier de leur période de réalisation reviendrait à négliger
le fait que l’on n’est pas indifférent entre recevoir (ou donner) une somme d’argent
aujourd’hui ou dans un certain temps».
Selon Gérard C., (1994) ces flux de liquidité doivent être évalués en fonction
de trois principes suivants:
Les flux de liquidité doivent être évalué en fonction de l’incidence de
l’investissement sur la trésorerie ;
L’évaluation des flux doit se faire de façon différentielle, toujours en
fonction de l’incidence de l’investissement sur la trésorerie de
l’entreprise ;
L’évaluation des flux doit être indépendante des modalités de
financement de l’investissement : les flux à évaluer sont des flux
d’exploitation ; le calcul de l’impôt se fait en supposant que
l’endettement est nul. Dans le critère de la VAN, le coût du financement
est déjà pris en compte au moyen de l’actualisation au CMPC. Si on
retenait les frais financiers et les économies d’impôt liées à ces frais
pour déterminer les flux, cela équivaudrait à inclure deux fois le coût du
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financement (une première fois en évaluant le flux et une seconde fois
en actualisant).
Les flux de liquidités en fin de période du projet
Il est nécessaire d’évaluer en fin de période du projet la valeur résiduelle de
l’investissement. Elle comprend le plus souvent deux éléments :
Le flux provenant de la revente des immobilisations (il s’agit du prix de
cession corrigé de l’imposition des éventuels plus ou moins-values sur
cession) ;
Les flux provenant de la récupération du BFR (ce BFR en fin de vie est
égal au BFR initial, corrigé des éventuelles variations qui sont intervenues
pendant les périodes intermédiaires).
Une fois les flux de liquidité évalués, il sera donc plus aisé d’analyser la rentabilité
du projet.
Selon Pierre VERNIMMEN (2000)1, dans son livre : «Théorie et pratique de
la finance », la VAN est le montant de la valeur créée par l’investissement, elle
est la valeur des flux de trésoreries (positives ou négatives) liés à
l’investissement, actualisés au taux de rentabilité exigés par le marché compte
tenu du risque de l’investissement. Elle est le meilleur critère pour choisir ou
refuser un projet investissement puisqu’elle mesure la création de valeur
induite par le projet.
Ainsi, pour un investissement d’un montant Io, sécrétant des liquidités Ct sur n
période et d’un taux d’actualisation correspondant au CMPC ; en supposant que les
flux de liquidité (Ct) restent stables sur l’horizon considérée, la VAN de cet
investissement s’évalue par :
1 Pierre VERNIMMEN (2000), « théorie et pratique de la finance »,4èm édition, édition Dalloz
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Dans ce cas, l’investissement apparaît rentable si la VAN est positive.
Ainsi, il crée de la valeur. Au cas où cette valeur serait négative, alors
l’investissement n’est pas rentable car elle détruit de la valeur. Mais il faut
noter que parfois, des investissements à VAN négative peuvent être retenus
s’ils apparaissent comme stratégique pour protéger une position ou ouvrir de
nouveau marchés à fortes potentielles. Dans ce cas, il faudra que tôt ou tard,
d’autres investissements ayant une VAN positive viennent compenser la
destruction de valeur qui avait été crée ; si non l’entreprise court un risque très
élevé.
1.2.3.2. Le critère du taux interne de rentabilité.
Le TRI est le taux d’actualisation pour lequel la VAN est nulle. Pour le Dr
Emmanuel H. ; Pascal W. (2006), le taux interne de rentabilité est le taux avec
lequel recette et dépenses actualisées s’équilibrent, c’est-à-dire le taux qui annule la
valeur actuelle nette du projet d’investissement. Dans ce cas l’investisseur
entreprendra le projet si le TIR est supérieur au taux de rendement qu’il exige.
Il permet de savoir si un projet d’investissement est rentable ou pas à un certain
taux d’actualisation. En considérant les mêmes caractéristiques d’un investissement
que ceux cité précédemment (en 1.2.3.1), et en supposant TRI comme taux
d’actualisation, on a :
Le TRI est donc le taux de rentabilité interne qu’il est question de calculer. Et
cela se fait souvent par interpolation.
Etude de faisabilité d’un projet de création d’une mutuelle scolaire dans un cadre décentralisé au
Bénin : Cas de la commune de ZA-KPOTA
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Ainsi, le projet serait accepté si le TRI est supérieur au taux de rendement
exigé par l’investisseur.
Il faut noter que la VAN et le TRI conduisent aux même décisions lorsqu’il
s’agit de savoir si un investissement peut être entrepris ou pas. Mais lorsqu’il faut
choisir entre deux investissements mutuellement exclusifs, le critère du TRI est
moins bon que celui de la VAN. C’est ce qu’a expliqué le Dr Emmanuel H, Pascal
W. (2006). Lorsqu’ils disent qu’en cas de divergence entre la VAN et le TRI, le
choix le plus défendable serait presque invariablement basé sur la VAN car celle – ci,
contrairement au TRI, a une signification économique qui s’accorde avec l’objectif
de rentabilité financière de l’entreprise.
1.2.3.3. Le critère du délai de récupération des capitaux investis
Le délai de récupération du capital investi (DR) est le délai au bout du quel
les dépenses d’investissement réalisées pour le projet sont récupérées par le cumul
des cash flow actualisés résultant de l’exploitation du projet.
Il se calcule par interpolation en situant l’intervalle des cash flow actualisés
cumulés dans laquelle se trouve le coût global de l’investissement.
Ainsi, un projet d’investissement est acceptable si le délai de récupération des
fonds investis est inférieur au délai critique.
Voilà en résumé, les quelques différents critères de sélection d’un projet
d’investissement. Il faut noter qu’il existe d’autres critères que je n’ai pas pu
exposer dans ce document. Il s’agit du critère d’indice de profitabilité et du critère
du seuil de rentabilité, etc. De plus il est important de souligner que dans un projet à
caractère social les critères d’évaluation financière ne sont pas vraiment pris en
compte, seul une rentabilité sociale est exigée.
Paragraphe 2 : Revue de quelques recherches antérieures
La grande majorité des auteurs que nous avons parcourus placent l’Etat au
premier rang des causes de la non scolarisation et de la déperdition des enfants.
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Ainsi, pour Pauline A. (1987-1988) : « l’amenuisement d’année en année des
ressources allouées à l’enseignement par l’Etat conduit à un ralentissement général de
la scolarisation, à une aggravation de la baisse des niveaux de rendement puis à un
discrédit du système national d’enseignement. »
Modeste Christian V. (1999) ; ira plus loin en parlant de démission
systématique de l’Etat vis-à-vis de l’éducation lorsqu’il affirme : « la démission
systématique de l’Etat devant ses responsabilités a pour conséquence, l’aggravation
des charges qui incombent aux familles et aux collectivités. Le plan d’Etat relatif à la
scolarisation a entraîné la démocratisation à 100 % des écoles ; ce qui a augmenté la
prolifération de ces dernières. En conséquence, la quasi-totalité des dépenses
découlant de cette prolifération des établissements scolaires incombe aux familles et
aux collectivités pendant que leurs revenus diminuent en valeur relative ».
Cossi Basile M. et Barthélemy Y. S. (1992), loin d’accuser l’Etat directement
comme les deux auteurs précédemment cités, évoquent l’indigence des parents
comme principale cause de la déscolarisation et de la non scolarisation des enfants.
Ainsi, dans leur travail sur « Quelques problèmes de la fréquentation scolaire au
Centre et au Nord du Bénin », ils écrivent : « les problèmes de la fréquentation
scolaire sont liés aux difficultés financières des parents ». Dans leur analyse, ils ont
constaté que la majorité de ces parents, la quasi-totalité des déscolarisés et les élèves
ont évoqué le manque de moyens matériels en termes de difficultés pécuniaires. Ces
parents sont incapables de remplir les conditions minimales indispensables à leurs
enfants : tenue kaki, frais de petit déjeuner, les ardoises et autres.
Certains parmi ces auteurs ont proposé des approches de solutions pour
encourager la scolarisation des enfants surtout des couches les plus défavorisées en
vue d’éviter la déperdition scolaire en allégeant les charges qui pèsent sur les
parents. Parmi eux, on peut citer Charlotte S. qui, dans son rapport issu du Forum
Mondial de l’éducation tenu à Dakar en avril 2000, rappelle que les pays de la sous
région (Bénin, Burkina-Faso, Guinée, Mauritanie, Togo) ont réaffirmé leur
engagement à assurer l’éducation pour tous d’ici à 2015.
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Parmi les objectifs qui étaient définis, le plus pertinent était de développer et
d’améliorer sur tous leurs aspects la protection et l’éducation de la petite enfance, et
notamment des enfants les plus vulnérables et défavorisés.
De même et selon la Directrice Générale de l’UNICEF, BELLAMY C. (1999)
souligne, « les pays doivent rendre l’enseignement primaire obligatoire et gratuit afin
de favoriser le développement des aptitudes des enfants dans toute la mesure de leurs
potentialités. L’accès à l’école et à un enseignement de qualité est fondamental. Il
poursuit en disant que l’Etat a un rôle vital dans la révolution de l’éducation, en
mobilisant et en coordonnant les efforts d’autres organismes, tout en transférant des
pouvoirs aux échelons inférieurs du système pour améliorer son efficacité et sa
capacité d’intervention. C’est également à lui de définir des objectifs nationaux, créer
les conditions permettant aux ONG, aux organismes communautaires ou religieux et
aux entreprises commerciales d’apporter les concours dans le cas où il y aurait un
nombre important d’enfants exclus de l’école ».
Pour Sylvain N. et ODJOU H. Janvier (1991), la réorganisation, loin de
trouver des solutions aussi faciles à la question de la prise en charge réelle de la
scolarisation par l’Etat, préconise une stratégie éducative qui consiste à ajouter les
réalités démographiques aux moyens budgétaires. En conséquence l’Etat doit fixer un
pourcentage du PIB qu’il voudrait accorder aux dépenses liées au secteur d’éducation
et établir une priorité entre les ordres d’enseignement. La démocratisation de
l’enseignement primaire constitue une obligation pour l’Etat qui doit assurer la
gratuité progressive de l’enseignement primaire, l’équipement des écoles, l’ouverture
et l’entretien, des cantines là où elles n’existent pas dans les zones rurales.
Latifou S. (1986-1987) appelle à une réflexion plus approfondie lorsqu’il
s’interroge en ces termes : « Peut-on concilier les recherches d’une scolarisation
universelle, le coût relativement élevé de la formation et la gratuité de l’école dans un
contexte d’explosion de la population scolarisable et de crise économique »?
Par ailleurs, les parents d’élèves pouvaient trouver des solutions à leurs
problèmes à travers l’obtention des crédits auprès des IMF pour faire face aux
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charges scolaires des enfants. Mais, force est de constater que ces IMF posent, entre
autres, la problématique d’octroi de crédit aux promoteurs d’activités génératrices de
revenus en milieu rural comme le signale BONOU P. (1995), « une bonne partie de
la population paysanne n’a pas accès aux crédits à cause des conditions d’octroi
imposées par le Système Financier Décentralisé ».
Ces conditionnalités constitueraient dans une certaine mesure un handicap à
l’accès aux crédits. Il s’agit :
• Du manque d’apport personnel (un pourcentage du crédit demandé et dépôt).
• Du caractère non bancable de certains dossiers de projets ; dans ce sens
EICHER et BAKER (cité par SODJANHIN A. et TOWANOU M. (1998-1999)
insisteront sur le caractère inégalitaire de l’octroi de crédit en milieu rural). Ils
estiment que « l’octroi de crédit est souvent biaisé, favorisant les grands paysans, les
producteurs de culture de rente et les classes rurales qui ont la terre, le pouvoir et le
privilège. Les petits paysans sont souvent obligés de se tourner vers les prêts à
intérêts élevés renfermant une grande marge de prime de risque pour couvrir la
défaillance éventuelle des débiteurs ».
Malgré les efforts consentis par les différentes institutions financières dans
l’octroi de crédit, les bénéficiaires estiment que les montants des crédits mis à leur
disposition sont faibles.
Dans ce cadre Solange L. (1995) affirme que : « les besoins en crédits ne sont
pas toujours couverts, ce qui rend difficile l’exécution des projets d’activités ; le
crédit étant fonction de l’épargne constituée ».
STIGLITZ et WEISS (1981) estiment que face aux asymétries d’information,
les instituions financières n’ont comme comportement de rationner le crédit. Elles
peuvent le faire de deux manières : soit elles ne satisfont qu’une partie des demandes
de crédit, rationnant alors l’autre partie des emprunteurs, soit elles satisfont
l’ensemble des demandeurs à des montants inférieurs à ceux sollicités.
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Ainsi pour NGANGA (1986), tout en reconnaissant la faiblesse du crédit
accordé, la justifie par le nombre des demandes exprimées. La conséquence, a-t-il dit,
est « le faible nombre des dossiers admis aux crédits ».
Pour HARSH (1994) cité par KOSSOU A. : « les prêts qui leur sont accordés
sont restés limités en raison de la faible marge bénéficiaire ».
En matière de suivi des bénéficiaires, G. SACCA et A.A. ABDOULAYE
CHABI Yo (1997) affirment qu’il faut : « accorder une attention soutenue à
l’utilisation que font les bénéficiaires du crédit qui d’ailleurs ont besoin d’assistance
en matière de gestion ».
En somme, à travers cette revue de littérature, je remarque que différents
auteurs ont abordé les causes de la non scolarisation et de la déperdition scolaire qui
sont liées aux frais de scolarisation et aux autres dépenses variant en fonction de la
capacité financière des parents. Ils ont également constaté que l’école primaire bien
que supposée gratuite (au Bénin) reste encore trop coûteuse car elle nécessite une
participation financière importante des parents pour l’achat des manuels scolaires, des
cahiers et de l’uniforme encore obligatoire. En ce qui concerne le crédit, d’autres
auteurs ont souligné la question de l’insuffisance et de faible culture d’entreprise en
matière de gestion.
Cependant ces auteurs n’ont pas préconisé des mesures de résolution adéquates
et réelles des problèmes identifiés. Il serait préférable, à notre avis, d’assister
financièrement les parents d’élèves pour qu’ils puissent répondre aux besoins de leurs
enfants.
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CHAPITRE II : METHODOLOGIE ET CADRE CONTEXTUEL DE
RECHERCHE
Il sera question dans ce chapitre de développer en premier lieu la méthodologie
qui m’a permis de recueillir les informations et en second lieu de présenter le cadre
dans lequel j’ai mené ma recherche.
Section I: Méthodologie de recherche
L’objectif de ma recherche est de favoriser l’éducation à la base de tous les
enfants de la commune de ZA - KPOTA.
Dans le cadre de mon travail, j’avais adopté une méthodologie bien structurée
afin de pouvoir atteindre les objectifs spécifiques ci-dessus fixés. Ainsi, j’avais
adopté la démarche suivante :
- Une étude de la documentation sur les projets d’investissement et sur le
système d’éducation à la base dans la sous région et au bénin.
- Un entretien afin de recueillir le point de vue des directeurs d’écoles, de
quelques parents d’élèves et de quelques gérants d’IMF et d’ONG opérant dans
la localité.
- L’élaboration d’un questionnaire d’enquête dont le but est de rassembler des
informations sur les causes de la non scolarisation et les différentes
préoccupations des parents d’élèves.
Paragraphe 1 : Outils de collecte et d’analyse des données
Pour parvenir à l’analyse des causes essentielles de la non scolarisation et de la
déperdition des enfants, il est nécessaire de mener une enquête sur le terrain afin de
s’imprégner des réalités qui y existent.
La nécessité de recueillir des informations fiables et pertinentes nous a conduit
à utiliser trois instruments :
Etude de faisabilité d’un projet de création d’une mutuelle scolaire dans un cadre décentralisé au
Bénin : Cas de la commune de ZA-KPOTA
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1.1. La recherche documentaire
Elle s’avère nécessaire dans la mesure où l’on ne peut pas aborder les aspects
du financement de l’éducation sans en avoir eu une idée à travers la documentation.
Elle nous a permis non seulement de faire le point sur les recherches antérieures dans
le cadre du financement de l’éducation mais aussi de compléter nos données
recueillies à partir des questionnaires et des entretiens directs.
Les plus importantes sources proviennent essentiellement des structures de
documentations consultées à savoir :
La bibliothèque de Diplôme d’Etude Approfondi (DEA) ;
La bibliothèque de l’ENEAM ;
La bibliothèque de l’INSAE ;
Le centre de documentation du ministère de l’enseignement primaire
et secondaire ;
Le centre de documentation de la mairie de Za-kpota
1.2. les entretiens directs
Ce sont des entrevues qui nous ont permis d’entrer en communication avec
certains parents d’élèves, directeurs d’écoles et quelques gérants d’institution et
d’ONG.
Ces entretiens directs nous ont permis de collecter des informations à travers
un guide comprenant : le niveau de vie des parents, les bienfaits de la scolarisation,
les différentes charges inhérentes de la scolarisation et les conditions d’octroi des
crédits dans le milieu.
Ils nous ont servis aussi dans le cadre de la confirmation des informations
recueillies par le questionnaire.
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1.3. Le questionnaire de recherche
Cet outil a servis à recueilli des informations auprès des parents d’élèves. Les
questions qui y figurent, tournent autour des éléments clés à savoir :
Le nombre d’enfant à charge, le nombre d’enfants déscolarisés, le nombre
d’enfants non scolarisés, le niveau de vie et les difficultés à l’accès aux crédits des
institutions.
Dans le cadre de cette enquête, les localités suivantes ont été retenues : Za-
tanta, Houngomey et za-kpota.
Une fois les informations collectées, l’analyse se fera par l’intermédiaire des
graphiques et des ratios.
Paragraphe 2 : Population et échantillon d’étude
La région retenue pour notre recherche est la commune de ZA –KPOTA, située
dans le département du ZOU.
Plusieurs raisons nous ont motivés à retenir cette Commune :
- le taux élevé du trafic des enfants
En effet, la commune de za-kpota s’illustre tristement, sur le plan national et
même international par le trafic des mineurs qui constitue un grand fléau social. Ceci
est démontré par une étude réalisée sur ce fléau (PROCHILD, 2003) qui montre que
81% des ménages de Za-kpota y participent. Ce taux est trois (03) fois supérieur à
celui d’Agbangnizoun et 1,5 fois supérieur à celui de Toviklin qui occupe la
deuxième place avec 54% des ménages. Il faut noter que le nombre moyen d’enfants
placés est de 2,2 sur le plan national alors qu’il est de 4,7 dans la commune de Za-
kpota, le plus fort nombre au Bénin.
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- Les difficultés d’accès aux crédits.
Ils concernent les garanties exigées des emprunteurs, les pièces d’identité, les
taux d’intérêts accablants et les avaliseurs.
- La pauvreté de la plupart des habitants de la commune
En effet, le revenu du trafic d’un enfant est d’environ 60 000 F pour deux ans ;
ce qui donne 2500 F par mois.
2.1 : la nature de l’enquête
Nous avons utilisé le sondage aléatoire à cause des facteurs qui interviennent ;
notamment des considérations de coûts des propriétés statistiques.
Le sondage aléatoire est le terme utilisé pour définir les différentes façons de
tirer un échantillon de telle sorte que chacun des éléments ait une probabilité connue
ou estimée avec précision acceptable d’être retenus pour étude.
2.1.1. Echantillonnage
La population de notre étude comprend les parents d’élèves ayant des enfants
scolarisables (5ans au minium et 8ans au maximum) et/ou des enfants scolarisés dans
des écoles primaires publiques.
La taille de notre échantillon est de 700 parents d’élèves choisis parmi les 1800
que comptent les trois localités retenues pour l’étude (service de la documentation de
la mairie). Cette taille a été retenue par la méthode de tirage au hasard (échantillon
aléatoire).
Voici donc sa répartition :
Tableau n°1 : Répartition de la taille de l’échantillon par localité
Source : Résultats de nos investigations
Période : janv.-fév. 2009
LOCALITES
NOMBRE DE
PARENTS ENQUETES
ZA-TANTA 210
HOUNGOMEY 190
ZA-KPOTA 300
TOTAL 700
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Ce tableau met en relief les villages et le nombre de personnes enquêtées dans
le cadre de la réalisation de notre mémoire.
Le choix a été porté sur ces différentes localités car il ressort de nos
investigations que : Za-kpota et Za-tanta sont les plus peuplés de la commune et que
le problème de la non scolarisation est plus accentué à Za-tanta et Houngomey que
dans les autres localités.
2.1.2. Techniques de dépouillement
Après la collecte des données, nous avons utilisé la méthode manuelle de
traitement des données pour le dépouillement du questionnaire.
Les informations reçues ont été classées en fonction de leur importance par
rapport à l’objectif de l’étude.
2.2 : Seuil de validité des hypothèses
Afin de pouvoir faire une bonne analyse des résultats qui seront présentés, une
stratégie de vérification des hypothèses doit être définie au préalable.
Pour l’hypothèse n°1 relative au faible taux de scolarisation des enfants dans la
Commune de ZA- KPOTA, il ressort deux cas :
- La proportion des enfants non scolarisés et/ou déscolarisé dans l’ensemble
retenu sur un intervalle de temps de six (06) ans.
- La part (p) des individus ayant affirmé que c’est le manque de moyens
financiers qui est à la base de la non scolarisation et/ou de la déscolarisation de
leurs enfants (le seuil d’acceptabilité est : p > 50%.).
Ainsi, nous dirons que l’hypothèse n°1 est vérifiée s’il y à un lien direct entre le taux
de scolarisation des enfants et la proportion des parents ayant affirmé que c’est le
manque de moyens financier qui est à la base de leur problème. Dans le cas contraire,
l’hypothèse n’est pas vérifiée.
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Relativement à l’hypothèse n°2 concernant l’étude de la rentabilité financière et
sociale du projet, une confirmation serait possible si les indicateurs d’évaluation d’un
projet d’investissement vérifient les conditions : VAN ≥ 0 ; TRI supérieur au taux
exigé par les investisseurs qui est égal à « 15% » ; DR supérieur à 4 ans 7 mois .Mais
le pourcentage d’augmentation de la scolarisation des enfants ,variable pertinente
,vérifiant la rentabilité sociale du projet sera plus significatif pour la vérification de
cette hypothèse . Dans le cas contraire, l’hypothèse n’est pas vérifiée.
Section II : Cadre contextuel de recherche
Dans cette section, il s’agira de faire une présentation de la commune de ZA-
KPOTA et de décrire le fonctionnement de certaines institutions et ONG exerçants
leurs activités dans cette zone.
Paragraphe 1 : Présentation de la commune
ZA-KPOTA est l’une des communes les plus anciennes du département du
ZOU.
Située au Sud Est du département du zou, la commune de Za-kpota compte huit
arrondissements à savoir : Zeko, Allahe, Assalin, Houngomey, Kpakpamè, Kpozoun,
Za-tanta et Za-kpota.
Avec une superficie de 409km2 (CARDER) sur lesquelles vivent 87076
habitants soit une densité de 212,9 habitants/km (INSAE, RGPH, 2002) avec 47 874
hommes et 39 202 femmes.
Elle est limitée au Nord – Ouest par la Commune de Djidja, au Nord – Est par
la Commune de Zagnanando, au Sud – Est par la commune de Zogbodomey, au Sud
– Ouest par la Commune de Bohicon et à l’Est par la commune de Covè.
Sur le plan religieux, la population est partagée entre le culte africain et
moderne. Le culte africain domine dans cette localité.
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Cette population est majoritairement constituée de Fon (99,3% de la
population).
Sur le plan infrastructurel, l’éducation est assurée par un peu plus de 96 écoles
primaires publiques et 3 collèges d’enseignement général et quelques centres
d’alphabétisation. Le réseau routier est composé de pistes et dessertes rurales. On
note la présence de quelques marchés dont le plus important est le marché de Tindji,
situé dans l’arrondissement de zèko.
Du point de vue économique, le secteur agricole constitue la principale source
de revenus des populations avec une superficie cultivable de 38 300ha (soit 63,83%).
L’agriculture est de type traditionnel, essentiellement spécialisé dans la production
vivrière où nous avons le mais, le sorgho, le niébé… nous avons aussi l’arachide, le
manioc et surtout l’orange dont elle est la meilleure productrice au Bénin. Les
agrumes restent la principale culture. La population produit suffisamment d’huile de
palme et de palmiste. Les actifs qui s’investissent dans l’agriculture, l’élevage, font
79.84% et 65.61% respectivement à Za-kpota et Kpozoun. Les secteurs de l’industrie
et du tourisme sont peu significatifs
Paragraphe 2 : Fonctionnement des institutions et ONG
Les institutions de micro finance (IMF) constituent un pilier important dans le
développement des activités ; surtout pour le financement des initiatives à la
base telles que: les groupements et organisations villageoises. Dans la commune de
Za-kpota, les plus courantes sont : Les CLCAM (La Caisse Locale de Crédit Agricole
Mutuel); BØRNEfonden ; CAVECA (Caisse Villageoise d’épargne et de Crédit
Autogérée) ; CREP…
Dans le cadre de ma recherche je vais accentuer mes études sur les plus
importantes telles que : les CLCAM, BØRNEfonden et CAVECA
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2.1. Fonctionnement des institutions
CLCAM (caisse Locale de Crédit Agricole et Mutuelle)
Le réseau des CLCAM du Bénin est un système mutualisé d’épargne et de
crédits, de type coopératif.
Les CLCAM sont, pour la plupart, implantées en milieu rural. Elles ont
notamment pour mission de collecter l’épargne et de consentir des crédits aux
sociétaires, afin d’améliorer leurs conditions de vie.
La CLCAM est animée par deux catégories d’acteurs comprenant les organes
de gestion élus (Conseil d’Administration et Conseil de Surveillance) et le personnel
technique (gérant, caissier, comptable, agent de crédit, agent de guichet).
Il faut noter que les conditions d’octroi de crédit à la CLCAM sont souvent
accablantes si bien que les demandeurs n’arrivent plus à les supporter. Parmi ces
conditions on peut citer :
Le dépôt des papiers légaux d’un terrain ou d’une maison.
La présence d’une pièce d’identité ; alors que les paysans ne sont pas souvent
en possession.
La présence de trois témoins en possession de leur carte d’identités. A défaut
de cette carte, les témoins doivent apporter leurs photos d’identités
Une étude sur la moralité de l’emprunteur doit être réalisée ; au cas où
l’enquête révèle que l’emprunteur n’est pas de bonne moralité, le crédit n’est
pas accordé.
CAVECA : (Caisse Villageoise d’épargne et de Crédit Autogérée)
Elle est une institution de type coopératif qui finance les activités génératrices
de revenus. Comme les autres IMF de la région, cette institution accorde le plus
souvent, un délai de quinze (15) jours aux emprunteurs pour commencer le
remboursement.
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Avant d’accorder de crédit, l’institution procède à une sensibilisation d’un (01)
mois sur le montant à emprunter et les modalités de remboursement. Il faut noter
que ces crédits sont accordés soit à un individu (dans ce cas, des garanties comme
les papiers de terrain, des plantations…sont exigées); soit à un groupement de cinq
(05) personnes, en ce moment la responsabilité est partagée entre les membres de
ce groupe. Après la sensibilisation, un compte est crée au nom du président du
groupe ou de l’individu pour un montant de 5500 FCFA. Après tout cela,
l’institution fixe la date à laquelle les crédits seront débloqués.
A cette date, les crédits sont accordés et les bénéficiaires sont assujettis à un
mode remboursement par quinzaine et à compter de la date d’accord de crédit.
Ainsi pour un crédit de 20000 FCFA accordé, le remboursement se fera en seize
(16) échéances de 1700 FCFA. Au terme du remboursement, les 2/3 de la marge
de 7200 F (sur les 27200 reversés) seront pour l’institution et c’est seulement le
tiers restant qui ira dans le compte de l’emprunteur ; donc cela revient à supporter
un coût de 0.24 F pour 1 F emprunté dans un délai de huit (08) mois.
Pour ce qui concerne les pénalités, un montant de 2000 f est retenu pour retard
de paiement.
Il va s’en dire que les IMF non seulement ne permettent pas à un grand nombre
d’individus d’avoir accès à leurs services (à cause des garanties), mais aussi
n’accordent pas des conditions nécessaires aux bénéficiaires pour jouir pleinement
des fonds obtenus (délais de remboursement très court et mode de remboursement
contraignant). La CREP aussi se retrouve dans les mêmes rangs avec des
échéances de remboursement mensuels.
2.2. Fonctionnement des ONG
Parmi les ONG qui travail dans le domaine de l’éducation des enfants dans la
commune de Za-kpota, figure BØRNEfonden.
C’est une Organisation Non Gouvernementale de parrainage dont la mission est
d’apporter une assistance aux enfants en détresse dans le monde entier en conformité
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avec les droits de l’enfant. Comme les performances d’un enfant sont en partie
déterminées par le niveau socio-économique de sa famille, en dehors donc de l’enfant
parrainés, l’ONG assiste les autres membres de sa famille afin qu’ils puissent
disposer de moyens d’existence en permanence et poursuivre un développement
durable et continu au sein de leur localité.
2.2.1. Organisation de BØRNEfonden
Le centre est dirigé par un responsable appelé chef centre qui joue le rôle de
coordination des activités il est aidé dans l’accomplissement de sa tâche par quatre
agents ou conseillé aux familles (CAF) ayant chacun la charge d’un domaine. On a
donc un CAF/éducation, un CAF/Santé, Un CAF/AGR et un CAF/Caissier. Dans
notre travail de recherche, nous nous somme plus intéressé au CAF/éducation et
CAF/AGR
En effet, le CAF/éducation pour attributions de :
Préparer la distribution des fournitures scolaires
Collecter les statistiques scolaires
Suivre la gestion de la bibliothèque
Organiser les journées récréatives des enfants
Animer mes cercles de réflexion des enfants
Pour ce qui concerne le CAF/AGR, il intervient dans l’assistance aux familles
en micro crédit, en élevage et en agriculture. Pour ce qui concerne le micro crédit, il
existe trois types de crédit : le crédit groupe de solidarité (GS), le crédit groupe
agricole de solidarité (GAS) et le crédit caisse d’épargne de solidarité pour le crédit
autogéré (CESCA).
Afin d’assurer un développement durable de ses intervention, BØRNEfonden a
mis sur pied des structures de pérennisation de ses actions. Il s’agit entre autre de la
mutuelle de santé (c’est une structure mise en place pour pérenniser les actions dans
le domaine de la santé. Elle est autogérée par les familles) et du compte de pérennité
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(c’est un compte où sont versés les crédits recouvrés, les intérêts sur mais et les
pourcentages de fourniture scolaire. Les fonds appartiennent aux familles et sont
destinés à poursuivre les actions de BØRNEfonden dans les différents domaines)
2.2.2. Conditions de parrainages
Le parrainage constitue le fondement du fonctionnement de BØRNEfonden.
Plusieurs activités sont liées au parrainage, nous avons :
Le remplissage de la fiche d’enrôlement
La prise de photo
La réalisation des visites de contrôle
La supervision et la rédaction des différentes lettres
Au fait, cette ONG collecte les photos des enfants, les envoie dans les pays
européens auprès des personnes de bonne volonté. Ces derniers sélectionnent les vues
qui leur plaisent parmi le lot envoyé et deviennent ainsi le parrain des enfants choisis.
Il faut noter que c’est une partie minime des enfants qui sont prise en compte par
l’ONG. De plus la subvention de l’ONG diminue au fil du temps et certaines
dépenses se retrouvent de plus en plus à la charge des parents d’élèves
Malgré la multitude de ces IMF et ONG dans cette commune, il faut remarquer qu’il
n’y a aucune institution spécialisée dans le domaine scolaire pour soutenir les actions
des parents d’élèves en vue d’une amélioration du taux de scolarisation.
Etude de faisabilité d’un projet de création d’une mutuelle scolaire dans un cadre décentralisé au
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CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE DES RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS
Le présent chapitre abordera dans sa première section les résultats de nos
enquêtes réalisées au niveau des parents d’élèves et dans sa seconde section l’étude
de faisabilité du projet.
Section I : Présentation et analyse des résultats
L’objet de cette section est de présenter sous forme de graphique et d’analyser
les résultats issus de mes enquêtes afin de pouvoir tester mes hypothèses de
recherche.
Paragraphe 1 : Présentation et analyse des résultats de l’enquête
Il est question ici de présenter les résultats de l’enquête réalisée auprès des
parents d’élève, les autorités d’école et des institutions, sur la nécessité de création
d’une mutuelle scolaire dans la commune de Za-kpota.
1.1. Les résultats concernant les différentes opinions des parents d’élève
Existence ou non d’enfants scolarisables
Le graphique n°01 nous permet de savoir s’il existe vraiment des enfants ayant
l’âge d’aller à l’école dans les localités retenues de la commune de Za-kpota.
0%20%40%60%80%
100%
pro
po
rtio
n
des
par
ents
d'é
lève
Graphique n°01: Résultat
par rapport à l'existence
ou non d'enfants
Source : Réalisé à partir du tableau N°1 (ANNEXE)
oui
non
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Nous avons remarqué à travers ce graphique que 85% des personnes
interrogées ont répondu favorablement à cette question (possédez- vous des enfants
ayant l’âge d’aller à l’école ?). Cela témoigne que la cible retenue pour l’étude est
donc valable.
Les différentes sources de financement de l’éducation des enfants
Le graphique n°02 montre comment les parents d’élève arrivent à financer les
charges scolaires de leurs enfants.
0
20
40
60
80
Pro
po
rtio
ns
des
pa
ren
ts
d'é
lèv
e
Sources de financement
Source : Réalisé à partir du tableau n°02 (Annexe)
Fonds propres
Prêts
Autres
Graphique n°02: Résultat par rapport à la répartition des parents d'élève selon le
type de financement
De ce graphique, il ressort que 71% contre 20% et 9% des parents d’élève
financent l’éducation de leurs enfants sur fonds propres. Cela signifierait que les
prestations en crédits des institutions et des autres organismes n’intéressent pas un
grand nombre de parents d’élève ; car ils jugent trop accablantes les conditions
exigées pour l’accès à ces crédits et aussi parce que ces organismes n’arrivent pas à
couvrir la totalité de leurs demandes. Mais il faut noter et surtout dans le domaine des
ONG que des efforts considérables sont faits. C’est ce que montre la proportion de
9% des parents d’élèves qui supportent les charges de leurs enfants grâce aux
soutiens des partenaires tels que : Børnefondern, Terre des hommes et EDUCOM.
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Les difficultés dans le financement des charges scolaires des enfants.
Le graphique n°03 présente la proportion des parents d’élève qui éprouvent de
sérieuses difficultés dans le financement des charges scolaires de leurs enfants.
0%
20%
40%
60%
80%
pro
po
rtio
n d
es
pa
ren
ts d
'élè
ve
niveaux de difficulté
Source : Réalisé à partir du tableau n°3 (Annexe)
élevé
faible
Graphique n°03: Résultats par rapport au niveau de difficulté de financement des
charges scolaires
Ce graphique nous montre que la majorité des parents d’élève (74%) ont de
sérieuses difficultés à financer les charges scolaires de leurs enfants. Cette proportion
de 74% montre vraiment qu’il s’agit d’une zone rurale où les maigres revenus des
paysans ne leurs permettent pas de supporter facilement les charges scolaires des
enfants. Les 26% qui répondent avoir de facilité face aux charges scolaires de leurs
enfants, sont des parents aisés ou qui ont des partenaires sociaux de bonne volonté à
qui ils demandent de supports.
Existence ou non d’enfants non scolarisés et/ou déscolarisés
Le graphique n°04 me permet de savoir s’il existe dans la commune de Za-
Kpota, des parents d’élève qui possèdent des enfants non scolarisés et/ou
déscolarisés.
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0%
20%
40%
60%
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Pro
po
rtio
n d
es
par
en
ts d
'élè
ves
Types de réponses
Source : Réalisé à partir du tableau n°04 (Annexe)
Oui
non
Graphique n°04: Résultat par rapport à la répartition des parents des enfants non
scolarisés et/ou déscolarisés
De ce graphique, il ressort que 71% contre 29% des parents d’élèves possèdent
des enfants qui non jamais été à l’école ou qui ont arrêté leur cursus scolaire de base.
Ceci justifie la présence de ces deux problèmes dans la commune de za-kpota en
matière de l’éducation à la base. Les 29% des parents d’élève qui n’assistent pas à ce
problème sont certainement ceux comme nous l’avons souligné plus haut qui
n’éprouvent pas de difficultés dans le financement des charges de leurs enfants ; en
plus de cela, s’ajoute ceux qui ne veulent pas montrer qu’ils sont incapables de
supporter leurs propres enfants.
Les causes de la non scolarisation et/ou de la déscolarisation des enfants
Le graphique n°05 a pour objectif de savoir quels sont les facteurs qui sont à
l’origine du problème enregistré dans la commune de za-kpota.
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0%
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20%
30%
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es
par
en
ts d
'élè
ve
Types de causes
Source : Réalisé à partir du tableau n°05 (Annexe)
Manque de moyens
Aider les parents au champ
Autres
Graphique n°05: Résultats par rapport à la répartition des parents d'élève selon les
causes de la non-scolarisation des enfants
Le graphique n°05 nous montre que 63% des parents d’élève affirment que
c’est le manque de moyens financiers qui est à la base de la non scolarisation et de la
déscolarisation de leurs enfants.
De même, le problème de la main- d’œuvre (24%) demeure une cause non
négligeable de la déscolarisation des enfants surtout qu’il s’agit d’une zone rurale où
l’agriculture constitue la principale activité des populations.
Par ailleurs, d’autres raisons comme : la non perceptibilité de l’utilité de
l’éducation et l’éloignement des écoles des villages expliquent à 6% des parents
d’élève la déscolarisation et /ou la non scolarisation des enfants.
Volonté des parents d’élève à adhérer à une mutuelle scolaire comme
autre source de financement
Le graphique n°06 a pour objectif de vérifier si les parents d’élève ont la
volonté d’adhérer à cette nouvelle source de financement qui est considéré comme la
solution à ce problème de la non scolarisation et de la déperdition des enfants de la
commune de za-kpota.
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0,00%
10,00%
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70,00%
80,00%
pro
po
rtio
n d
es
pa
ren
ts d
'élè
ve
type de réponse
Source : Réalisé à partir du tableau n°06 (Annexe)
Oui
non
Graphique n°06: Résultat par rapport à la répartition des parents d'élève selon
la volonté d'adhésion
Ce graphique n°06 me permet de dire qu’il y a une forte proportion (74%)
contre (26%) des parents d’élèves qui souhaitent adhérer à ce mutuel ; car ils
considèrent cette dernière comme la meilleure solution à leurs problèmes. Cela
témoigne qu’il y a des problèmes qui constituent des freins à l’accès des populations
aux crédits des IMF.
Ces parents d’élèves affirment que la mise en place d’une telle mutuelle leur
permettra de scolariser facilement leurs enfants et qu’en ce moment, ils consacreront
une partie de leurs revenus pour installer des activités pouvant leur permettre de
rembourser les fonds empruntés.
Toutefois, la proportion de 26% des parents qui ne souhaitent pas adhérer à ce
projet sont ceux qui n’ont pas encore perçu l’utilité d’une telle structure.
Les résultats des entretiens faits avec quelques directeurs d’école, nous ont permis de
comprendre que les efforts faits par l’Etat dans le domaine de l’éducation se résume :
- Aux subventions accordées aux écoles pour la couverture d’une partie de leurs
charges ;
- A la construction de quelques salles de classes.
Etude de faisabilité d’un projet de création d’une mutuelle scolaire dans un cadre décentralisé au
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Il faut noter aussi que les actions de certaine ONG et institutions sont quand même
non négligeables pour l’amélioration des conditions de travail des enfants.
Ces efforts non moins importants ne permettent cependant pas d’alléger
comme cela se doit les charges scolaires des enfants.
La majorité des gérants d’institutions affirment que la majeure partie de leurs
clients ne sont pas des agriculteurs, car ces derniers n’arrivent pas à réunir les
conditions nécessaires pour l’obtention des crédits.
1.2. Les résultats concernant le taux de scolarisation des enfants
Nos investigations aussi bien au niveau des parents d’élève, pour avoir le nombre
d’enfants scolarisables, qu’au niveau de la Circonscription Scolaire (CS) de Za-kpota
pour avoir les statistiques concernant le nombre d’enfants inscrit durant la période de
2004 à 2009, nous ont permis de réaliser le graphique suivant et de pouvoir ressortir
les grandes tendances.
De l’analyse de la courbe du taux de scolarisation des enfants, nous avions
constaté qu’à part 2008 où ce taux de scolarisation est de 50,20% (encore que ce taux
n’est pas l’idéal), le nombre d’enfants scolarisé est largement insuffisant par rapport
au nombre d’enfants scolarisables. Car durant les cinq autres années, les taux de
scolarisation sont restés inférieurs à 50% (cf. graphique n°07 ou tableau n°07 en
Etude de faisabilité d’un projet de création d’une mutuelle scolaire dans un cadre décentralisé au
Bénin : Cas de la commune de ZA-KPOTA
Réalisé et soutenu par KPOHAZOUNDE Bonaventure Sèssiwedé 38
annexe). Je peux justifier cet accroissement en 2008 par la politique du
gouvernement concernant la gratuité de l’école primaire et maternelle.
Après cette année, les parents d’élève sont confrontés aux mêmes difficultés
qu’avant les années de mise en application de cette politique (taux de 37,86%) ; car
les frais de scolarité constituent d’ailleurs la partie minime des charges que
supportent les parents d’élève pour l’éducation de leurs enfants.
Paragraphe 2 : Présentation et analyse des résultats concernant la
rentabilité du projet.
L’objectif de ce paragraphe étant d’étudier dans quelles mesures l’implantation
d’une mutuelle scolaire est possible dans la commune de ZA-KPOTA. Nous allons
dans un premier temps, faire une présentation générale du projet et dans un second
temps présenter sa partie économique et financière sans oublier le volet social.
2.1. Présentation générale du projet
Elle concerne la localisation et le fonctionnement du projet.
2.1.1. Localisation du projet
Les investigations nous ont permis de retenir la commune de ZA-KPOTA dans
le département du ZOU pour l’installation d’une mutuelle scolaire. Ce choix est
justifié d’une part par la présence du phénomène de trafic des enfants, et d’autre part,
par des informations recueillies au niveau de la Circonscription Scolaire (C.S) de la
zone retenue pour l’étude.
Ainsi en ce qui concerne l’acceptation du projet, du fait de l’inexistence d’une
institution de micro finance spécialisée dans le financement de l’éducation à la base,
bon nombre de parents d’élèves seront intéressés par l’implantation d’une telle
structure dans leur Commune.
En effet, compte tenu de l’évolution croissante des charges face aux moyens
limités de ces derniers, ce projet constituera une solution à leurs problèmes.
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Réalisé et soutenu par KPOHAZOUNDE Bonaventure Sèssiwedé 39
Pour ce qui concerne les relations communicationnelles, le département du
ZOU dispose de chaînes radiophoniques qui se chargeront d’informer toute la
population sur l’existence d’une telle structure. De même l’accès rapide à cette
institution sera facile grâce aux différentes voies qui relient l’ensemble des villages
de la commune. Par conséquent, j’ai jugé utile d’installer cette institution dans la
localité de Za-kpota
2.1.2. Le Fonctionnement
Le fonctionnement de toute institution est subordonné aux conditions relatives
à sa viabilité et à sa gestion.
Les conditions d’adhésion
Elles se résument à ceci :
Les personnes adhérentes à la mutuelle doivent payer un droit d’adhésion fixé à
2 500 F plus deux photos d’identité pour l’établissement de la carte de membre ;
Les adhérents sont tenus d’enregistrer tous leurs enfants scolarisés et
scolarisables dans les registres de l’institution.
Il faut noter que la carte d’adhésion est strictement personnelle et doit être
utilisée uniquement par son titulaire.
La cible couverte par cette mutuelle est l’ensemble des enfants dont les parents
n’ont pas suffisamment de revenus pour couvrir les charges scolaires. Pour l’octroi de
crédit, les bénéficiaires seront constitués en groupe de cinq (05) personnes
solidairement engagés. Les crédits seront remboursés par semestrialité car en ce
moment, les parents pourront vendre les produits de leurs récoltes ou pourront
bénéficier des gains de leur commerce.
Conditions d’octroi du crédit
Le crédit présente les caractéristiques suivantes :
Taux d’intérêt : 10%
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Durée maximale 8mois (mise en place du crédit de Juin à Août) ;
Périodicité de remboursement : mensuelle ;
Période de différé : 00
Montant du crédit 50 000
Pénalité de retard : 2 000
En effet le montant de chaque versement est arrêté à 7500. Ainsi les 8
versements feront 60 000 dont les 50 000 prêtés, 5 000 pour l’intérêt et 5 000
épargnés par chaque parent. Cette somme sera remise au parent après le dernier
versement s’il ne veut plus renouveler son contrat.
Sensibilisations
Des séances de sensibilisations et de formations seront organisées afin que les
parents prennent conscience de la mauvaise gestion des ressources humaines et ses
conséquences. Ainsi la mentalité traditionnelle des parents serait corrigée ; alors ils
comprendront qu’il est important d’envoyer les enfants à l’école.
La sensibilisation et la formation sont les premières étapes de la procédure
d’octroi de crédit. Ainsi les parents seront assez outillés pour mieux exercer leurs
activités et dégager un bénéfice significatif. Aussi, la mécanisation de l’agriculture
instaurée par le gouvernement contribuerait à la réussite de la mutuelle, car les
parents n’auront plus vraiment besoin de leurs enfants dans les champs.
Au cours de la sensibilisation il sera aussi question de présenter aux parents : la
mutuelle, ses produits, les conditions d’accès au crédit, les procédures d’octroi et les
sanctions en cas de défaillance.
La gestion des ressources et de l’information
La mutuelle dispose d’un compte bancaire et est gérée par un comité de
direction.
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En effet, les crédits octroyés par la mutuelle aux parents d’élèves servent
essentiellement à couvrir les charges scolaires soit de façon directe (dans ce cas, le
parent d’élève rembourse les crédits par la vente des produits de l’agriculture qu’il
avait entretenu par ces propres fonds : les plantations de palmier à huile, d’orage, …)
soit pour développer l’agriculture ou des activités génératrices de revenus pouvant
leur permettre de faire face aux charges scolaires et rembourser la dette contractée.
Dans le cas où un enfant serait renvoyé pour un frais quelconque, un comité est
chargé de vérifier la réalité des faits. En conséquence, la mutuelle procède au
paiement des dits frais par l’intermédiaire du parent de l’enfant.
Enfin, le comité procède encore à une vérification pour s’assurer que les frais
ont été effectivement payés.
Les Moyens humains et matériels
Selon nos investigations auprès des acteurs des IMF et compte tenu de nos
besoins, le personnel de l’entreprise sera composé de :
• 01 Gérant ayant reçu une formation en gestion de niveau BAC+4. Il se
chargera de la coordination des activités au sein de l’entreprise et des relations
extérieures.
• 01 secrétaire comptable ayant reçu une formation comptable (niveau BAC
G2), maîtrisant parfaitement l’outil informatique et ayant une expérience de trois (03)
mois au minimum. Il/elle se chargera de l’exécution des tâches comptables ainsi que
celles du secrétariat.
06 employés qui auront pour rôle, la distribution des fournitures scolaires
dans les différentes boutiques scolaires installées à cet effet. Ces derniers
auront le niveau minimum de CEP.
01 magasinier dont le rôle serait de tenir la fiche de stock ; il doit avoir le
niveau CAP/AC
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01 agent commercial de niveau CAP/AC et dont le rôle serait
d’approvisionner les magasins en fournitures scolaires et autres.
10 animateurs de niveau BEPC qui se chargeront de la sensibilisation des
parents d’élèves.
02 chauffeurs titulaires du permis de conduit catégorie B, qui se
chargeront respectivement de l’acheminement des produits vers les
magasins et des magasins vers les boutiques scolaires. Ils auront aussi à
charge d’effectuer les différentes courses administratives.
02 gardiens qui se chargeront de la surveillance des installations de
l’entreprise surtout la nuit.
Voici donc en résumé ces différents postes avec les salaires correspondants.
TABLEAU N°2: Grille des employés de l'institution
POSTES NIVEAU SALAIRE /PERS SALAIRE GLOBAL
Gérant BAC + 4 96 000 96 000
Secrétaire Comptable BAC G2 50 000 50 000
Employés de boutique (06) CEP 25 000 150 000
Agent Commercial CAP/AC 40 000 40 000
Animateurs (10) BEPC 35 000 350 000
Magasinier Central CAP/AC 40 000 40 000
Chauffeurs (02) Permis Cat B 30 000 60 000
Agents de sécurité (02) 25 000 50 000
Total / Mois 836 000
Source : Résultats de nos investigations
Pour ce qui concerne les moyens matériels, ils sont composés des terrains, des
immeubles et des matériels indispensables à la réalisation du projet. Ainsi nous
aurons besoin :
• 02 terrains ayant chacun une superficie de (25 m sur 20 m) tous situé à za-
Kpota.
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• Des immeubles composés de :
*06 boutiques scolaires de vente
*01 bâtiment administratif
*01 magasin central
• Des équipements composés de :
*01 bâchet Peugeot 504 ;
*01 véhicule administratif ;
*10 motos pour les animateurs.
• D’autres matériels, outillages et mobiliers composés de :
*02 ordinateurs + imprimantes et onduleurs;
*07 tables ;
*3O bancs ;
* 20 chaises
2.2. Structure financière du projet
2.2.1. Coût global du projet
Il prend en compte l’ensemble des immobilisations et des fonds nécessaires pour le
fonctionnement des activités
Coût des immobilisations
Les immobilisations regroupent l’ensemble des biens de production d’une
valeur importante acquis par l’entreprise pour être utilisé durant une période
relativement longue (3ans au moins).
Voici dans le tableau qui suit les différents postes d’immobilisation prévus
dans le cadre de ce projet
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TABLEAU N°3: Coût des immobilisations
DESIGNATIONS QTE PU MONTANTS
Charges immobilisées 350 000
Frais d'établissements 350 000
Terrains 8 3 000 000 2 400 000
Bâtiments 10 800 000
Magasin central 1 2 500 000 2 000 000
Bureaux du Personnel 1 2 500 000 2 500 000
Salle de réunion 1 1 500 000 1 500 000
Boutiques scolaires 6 80 000 4 800 000
Installations et Agencements 870 000
Installation et Aménagement Boutiques 6 50 000 300 000
Installation et Aménagement Bureaux 4 100 000 400 000
Installation et Aménagement Magasin 1 70 000 70 000
Installation et Aménagement Sal Réunion 1 10 000 100 000
Matériels de transport 7 500 000
Bachet (Peugeot 504) 1 2 500 000 2 500 000
Véhicule administratif 2 000 000 2 000 000
Moto 10 3 000 000 3 000 000
Matériels et Mobiliers de bureau 1 330 000
Tables 7 30 000 210 000
Bancs 30 8 000 240 000
Matériels informatiques 2 350 000 700 000
Chaises 20 5 000 100 000
Ventilateurs 4 20 000 80 000
Dépots et Cautionnements 270 000
Caution pour Electricité 150 000
Caution pour Eau 120 000
Total 23 520 000
Source : Résultats de nos investigations
Besoin en fonds de roulement (BFR)
Le BFR est l’ensemble des dépenses de fonctionnement nécessaires au
démarrage des activités du projet en attendant les premières recettes de vente. Il
prend en compte toutes les dépenses liées aux activités du projet pendant les trois
premiers mois d’exploitation. Ces dépenses correspondent environ au quart des
dépenses de la première année d’exploitation. Elles sont consignées dans le tableau
ci-après :
Etude de faisabilité d’un projet de création d’une mutuelle scolaire dans un cadre décentralisé au
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TABLEAU N°4: BFR pour trois (03) mois
d'activités
DESIGNATIONS MONTANTS
Produit d'entretien 30 000
Electricité 30 000
Eau 17 500
Carburant 250 000
Fournitures de bureau 100 000
Matériels et outillages consommables 100 000
Entretien et reparation 48 500
Publicité 256 000
Salaires 2 508 000
Charges sociales 436 392
Marchandises 5 500 000
Immobilisations financières 5 600 000
Total BFR / 03 mois 14 876 392
Source : Résultats de nos investigations
Coût global
Le coût global du projet est donc la somme du coût des immobilisations et
celui du BFR.
TABLEAU N°5: Coût global du Projet
DESIGNATIONS MONTANT
Coûts des immobilisations 23 520 000
BFR 14 876 392
Total 38 396 392
Source : Résultats de nos investigations
Il faut noter que le tableau du coût global du projet ne prend pas en compte la
rubrique « imprévue » car nous avions tenir compte d’une augmentation légère des
montants réels pour estimer le coût du projet.
Etude de faisabilité d’un projet de création d’une mutuelle scolaire dans un cadre décentralisé au
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Structure financière du projet
La proportion de financement sur fonds propres du projet sera de 26% et le
reste sera financé par emprunt.
Ainsi, nous avons le tableau ci-après :
TABLEAU N°6: Structure
financière du Projet
DESIGNATIONS MONTANT
Fonds propres 9 996 392
Emprunts 28 400 000
Total 38 396 392
Source : Résultats de nos investigations
2.3. Comptes d’exploitation prévisionnelle
2.3.1. Les produits d’exploitation
Le chiffre d’affaire
Il est réalisé à partir de l’installation des boutiques scolaires au près de
quelques écoles. Nous en avons prévu six (06) pour ce début d’activité.
Une étude du marché nous a permis de quantifier les fournitures scolaires que
les entreprises commerciales de la place arrivent à vendre à chaque rentrée scolaire.
Sur cette base, et compte tenue de notre objectif, nos estimations en matière des
ventes sont les suivantes :
*44 100 paquets de cahiers à 1 100 F le paquet, 49 000 mètres de kaki à 1 000 F
Le mètre, et 44 100 vraies dessinateurs à 500 F l’unité. Nous avions prévu une
augmentation de 10% l’an de ce chiffre d’affaire.
Etude de faisabilité d’un projet de création d’une mutuelle scolaire dans un cadre décentralisé au
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TABLEAU N°7: Vente de Marchandises 60% Part de Marché
CAHIER KAKI VRAI DESSINATEUR TOTAL
Quantité PU Montant Quantité PU Montant Quantité PU Montant
31000 1100 34100000 33000 1000 33000000 31000 500 15500000 82600000
34100 1100 37510000 36300 1000 36300000 34100 500 17050000 90860000
37510 1100 41261000 39930 1000 39930000 37510 500 18755000 99946000
41261 1100 45387100 43923 1000 43923000 41261 500 20630500 109940600
45387 1100 49925700 51244 1000 51244000 45387 500 22693500 123863200
Source : Résultats de nos investigations
Les produits financiers
Il s’agit essentiellement des intérêts perçus sur les crédits accordés aux parents.
Ces crédits sont vendus au taux de 10% l’an et le remboursement se fera par
semestrialité. Nous avions aussi prévu dans ce domaine un accroissement de 15%
pour les deux (02) premières années et de 10% pour les deux (02) dernières années.
Il faut noter que pour la première année, nous avons accordé de crédit à 160
demandeurs d’un montant global de 16 000 000 FCFA ; soit 100 000 F par an ou
50 000 F par semestre et par paysan.
Tableau n°08 : Produits financiers
Années Montants du crédit Taux
d'intérêt Intérêts
1 16 000 000 0,1 1 600 000
2 18 400 000 0,1 1 840 000
3 21 160 000 0,1 2 116 000
4 23 276 000 0,1 2 327 600
5 25 603 600 0,1 2 560 360
Source : Résultats de nos investigations
2.3.2. Les charges d’exploitation
Achat de marchandises
Ces achats concernent les cahiers, les kakis et les vrais dessinateurs. Nous
avons négocié chez un fournisseur qui a accepté de nous livrer les cahiers à 900 F le
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paquet, le kaki à 700 F le mètre et les vraies dessinateurs à 325 F l’unité et tout ceci
parce que nous voulons les acheter en gros et en quantité importante.
TABLEAU N°9: Achat de Marchandises
CAHIER KAKI VRAI DESSINATEUR TOTAL
Quantité PU Montant Quantité PU Montant Quantité PU Montant
31000 900 27900000 33000 700 23100000 31000 325 10075000 61075000
34100 900 30690000 36300 700 25410000 34100 325 11082500 67182500
37510 900 33759000 39930 700 27951000 37510 325 12190750 73900750
41261 900 37134900 43923 700 30746100 41261 325 13409825 81290825
45387 900 40848300 51244 700 35870800 45387 325 14750775 91469875
Source : Résultats de nos investigations
Matières et fournitures
Il s’agit des produits d’entretien et des fournitures de bureau comme les
papiers, les stylos et autres. Il est prévu une augmentation de 10% de ces différentes
charges par année et à partir de la troisième année.
Tableau n°10 : Matières et fournitures
Charges
Année
Produits d'entretien
Fournitures de bureau
Total
1 120 000 400 000 520 000
2 120 000 440 000 520 000
3 132 000 484 000 616 000
4 145 200 532 400 677 600
5 159 720 585 640 745 360
Source : Résultats de nos investigations
Les autres achats
Il s sont relatifs à l’achat du carburant, de l’eau et de l’électricité et des petits
matériels et outillage consommables. Une augmentation de 5% par année est prévue
sur ces différentes charges à partir de la quatrième année ; car en ce moment,
l’activité connaîtra un certain développement. Le récapitulatif de ces achats
prévisionnels se trouve dans le tableau ci-après :
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Tableau n°11: Autres achats
Charges
Année Electricité Eau Carburants
Petits matériels
et outillages Total
1 120 000 70 000 1 000 000 400 000 1 590 000
2 120 000 70 000 1 000 000 400 000 1 590 000
3 120 000 70 000 1000000 400 000 1 590 000
4 126 000 73500 1050000 420000 1 669 500
5 126 000 73500 1050000 420000 1 669 500
Source : Résultats de nos investigations
Les services
Ils sont relatifs aux frais d’entretien et de réparation et aux frais de publicité.
Quant aux entretiens, ils connaîtront un accroissement de 10% à partir de la troisième
année car en ce moment, les matériels seront amortis d’une grande partie de leur
valeur. Pour les publicités une augmentation de 5% se fera à partir de la quatrième
année.
Tableau n°12 : Evaluation du coût des services
Charges
Année Entretiens Publicité Total
1 194 000 256 000 450000
2 194 000 256 000 450000
3 213 400 256 000 469 400
4 234 740 268 800 503 540
5 258 214 268 800 527 014
Source : Résultats de nos investigations
Les charges de personnel
Elles comprennent les rémunérations dues aux personnels et les charges
sociales afférentes. Une augmentation de 5% a été prévue sur celles de la dernière
année.
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TABLEAU N°13: Rémunération du Personnel
ANNEES SALAIRES CHARGES SOCIALES
1 10 032 000 1 745 568
2 10 032 000 1 745 568
3 10 032 000 1 745 568
4 10 032 000 1 745 568
5 10 533 600 1 832 847
Source : Résultats de nos investigations
Les impôts et taxes
Il s’agit notamment :
- Des impôts sur salaires qui représentent 8 % des salaires bruts hormis les
charges salariales.
- De la contribution des patentes pour un montant annuel de
100 000 F.
- De la taxe sur véhicule des sociétés élevée à 45 000.
Ainsi nous avons le tableau ci-après :
TABLEAU N°14: Impôts et Taxes
ANNEES
IMPOTS SUR
SALAIRES PATENTES TVS TOTAL
1 802 560 100 000 90 000 992 560
2 802 560 100 000 90 000 992 560
3 802 560 100 000 90 000 992 560
4 802 560 100 000 90 000 992 560
5 842 688 100 000 90 000 1 032 688
Source : Résultats de nos investigations
Les charges financières
Caractéristiques du crédit.
Montant : 28 400 000 FCFA
Durée de remboursement : 5 ans
Taux d’intérêt : 13%
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TAF : 10%
Mode de remboursement : Amortissement constant
Délais de différée : 0
TABLEAU N°15: Charges financières
PERIODES
CAPITAL
RESTANT
DU
TAUX
D'INTERET INTERET AMORTISS
TAUX DE
TAT TAF TOTAL
1 28 400 000 0,13 3 692 000 5 680 000 0,1 369 200 4 061 200
2 22 720 000 0,13 2 953 600 5 680 000 0,1 295 360 3 248 960
3 17 040 000 0,13 2 215 200 5 680 000 0,1 221 520 2 436 720
4 11 360 000 0,13 1 476 800 5 680 000 0,1 147 680 1 624 480
5 5 680 000 0,13 738 400 5 680 000 0,1 73 840 812 240
Source : Résultats de nos investigations
Amortissement des immobilisations
Ils constituent les dépréciations constatées au cours de l’utilisation des
immobilisations. Ils sont résumés dans le tableau qui suit :
Tableau n°16 : Amortissement des immobilisations
Eléments Valeurs
d'origines Taux
Annuités
VNC
Année1 Année2 Année3 Année4 Année5
Frais préliminaires 350 000 0,33 116 666 116 666 116 666 0
Bâtiments 10 800 000 0,1 1 080 000 1 080 000 1 080 000 1 080 000 1 080 000 5 400 000
Installations et agencements 870 000 0,2 174 000 174 000 174 000 174 000 174 000 0
Matériels de transport 7 500 000 0,2 1 500 000 1 500 000 1 500 000 1 500 000 1 500 000 0
Matériels et mobilier 1 330 000 0,25 332 500 332 500 332 500 332 500 0
Dépôts et cautionnements 270 000 0,33 90 000 90 000 90 000 0
Total 3 293 166 3 293 166 3 293166 3 086 500 2 754 000 5 4OO 000
Source : Résultats de nos investigations
2.3.3. Compte de résultat prévisionnel et détermination des cashs flow
Il nous permettra de savoir si l’entreprise arrive à couvrir toutes ses charges
d’exploitation à partir de ses produits d’exploitations et dégager des capacités
d’autofinancement largement suffisant pour couvrir les charges liées à l’endettement.
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TABLEAU N°16: Compte de résultat prévisionnel
ANNEES ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 ANNEE 4 ANNEE 5
Eléments
Ventes de marchandises 82 600 000 90 860 000 99 946 000 109 940 600 123 863 200
Intérêts sur les prêts 1 600 000 1 840 000 2 116 000 2 327 600 2 560 360
Produits d'exploitation 84 200 000 92 700 000 102 062 000 112 268 200 126 423 560
Achats de marchandises 61 075 000 67 182 600 73 900 750 81 290 825 91 469 875
Marge sur coûts variables 23 125 000 25 517 400 28 161 250 30 977 375 34 953 685
Achats de mat et four cons 520 000 520 000 616 000 677 600 745 360
Autres achats 1 590 000 1 590 000 1 590 000 1 669 500 1 669 500
Services consommés 450 000 450 000 469 400 503 540 527 014
Impôts et taxes 992 560 992 560 992 560 992 560 1 032 688
Valeur ajoutée 19 572 440 21 964 840 24 493 290 27 134 175 30 979 123
Charges de personnel 10 032 000 10 032 000 10 032 000 10 032 000 10 533 600
Charges sociales 1 745 568 1 745 568 1 745 568 1 745 568 1 832 847
EBE 7 794 872 10 187 272 12 715 722 15 356 607 18 612 676
Dotations aux amortissements 3 293 166 3 293 166 3 293 166 3 086 500 2 754 000
EBT (Earning Before Taxes) 4 501 706 6 894 106 9 422 556 12 270 107 15 858 676
Impôts (25%) 956 500 1 537 750 2 151 250 2 842 750 3 497 750
Résultat net après impôts 3 545 206 5 356 356 7 271 306 9 427 357 12 360 926
Dotations aux amortissements 3 293 166 3 293 166 3 293 166 3 086 500 2 754 000
Capacités d'autofinancement 6 838 372 8 649 522 10 564 472 12 513 857 15 114 926
Valeur résiduelle des immob 5 400 000
Récupération du BFR 18 480 340
Renouv. de l'investissement 8 000 000
Variation du BFR 840 000 994 850 784 410 984 688
Cash flow 6 838 372 7 809 522 9 569 622 11 729 447 30 010 578
Cash flow actualisés 6 249 655 6 522 754 7 304 738 8 182 588 19 133 341
Cash flow actualisés cumulés 6 249 655 12 772 409 20 077 147 28 259 735 47 393 076
Io=38396392
CMPC=9,42%
VAN=8996684
Source : Résultats de nos investigations
Nous constatons à partir de ce tableau que les marges sur coût variables
résultant de l’exploitation sont tous positives et croissantes sur toute la durée du
projet. Ce résultat de la marge est dû en grande partie au chiffre d’affaires et ceci à
cause d’une une bonne politique de marketing et de négociation de l’entreprise auprès
de ses fournisseurs.
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Toutefois, une politique de maîtrise des charges de personnel doit être mise en
place de façon rigoureuse pour éviter toute augmentation de ces dernières. Car ces
charges occupent actuellement plus de la moitié de la valeur ajoutée à chaque année.
En somme, l’ensemble des produits d’exploitation de l’institution (surtout le chiffre
d’affaire) arrivent à couvrir toutes les charges d’exploitation et dégager un cash flow
positif. Il faut aussi noter que le domaine commercial de l’institution doit être de plus
en plus entretenu comparativement au domaine financier ; car il contribue à plus de la
moitié à la formation des cash flows.
2.3.4. Flux de trésorerie prévisionnelle
L’évaluation d’un projet d’investissement commence par l’évaluation de
l’ensemble des encaissements et des décaissements induits par l’exploitation. Alors,
ce tableau nous permettra de vérifier si l’entreprise arrivera à couvrir l’ensemble de
tous les décaissements annuels par les encaissements annuels et dégager une
trésorerie positive et suffisante pour couvrir l’ensemble des charges liées à
l’endettement.
Tableau n°18 : Flux de trésorerie prévisionnel
Source : Résultats de nos investigations
Années Année0 Année1 Année2 Année3 Année4 Année5
Rubriques
Fonds propres 9 996 392
Subventions
Emprunts 28 400 000
Capacités d'autofinancement 6 838 372 8 649 522 10 564 472 12 513 857 15 114 926
Récupération du besoin en fonds de roulement 18 480 340
Valeurs résiduelles des imob 5 400 000
Total ressources 38 396 392 6 838 372 8 649 522 10 564 472 12 513 857 38 995 266
Investissement initial 38 396 392
Variation du besoin en fonds de roulement 840 000 994 850 784 410 984 688
Renouvellement de l'investissement 8 000 000
Excédents de Trésorerie d'exploitation 0 6 838 372 7 809 522 9 569 622 11 729 447 30 010 578
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Tableau n°19 : Comparaison entre les flux nets de trésorerie
d’exploitation et les dépenses liés à l’endettement
Remboursement du capital 5 680 000 5 680 000 5 680 000 5 680 000 5 680 000
Charges financières liées à l'emprunt 3 692 000 2 953 600 2 215 200 1 476 800 738 400
TAF 369 200 295 360 221 520 147 680 73 840
Total des décaissements liés à l'emprunt 9 741 200 8 928 960 8 116 720 7 304 480 6 492 240
Excédent de trésorerie d’exploitation 6 838 372 7 809 522 9 569 622 11 729 447 30 010 578
Flux nets de trésorerie - 2 902 828 - 1 119 438 1 452 902 4 424 967 23 518 338
Source : Résultats de nos investigations
Par ce tableau, nous constatons que l’ensemble des ressources d’exploitation
sont largement supérieurs a l’ensemble des emplois d’exploitation ce qui permet donc
à l’entreprise de dégager après avoir financer toute les dépenses d’exploitation, une
trésorerie positive sur toute la période d’investissement. Cela est dû au fait que
l’entreprise a sût mener une bonne politique commerciale et dégager des capacités
d’autofinancement suffisamment important (sauf ceux de la première et deuxième
année) et qui associé aux valeurs résiduelles des immobilisations, aux récupérations
du BFR (dernière année) pour couvrir l’ensemble de ses emplois.
Il faut noter que le dernier cash flow contient déjà la valeur résiduelle des
immobilisations car à la fin du projet, les immobilisations qui ne sont pas totalement
amorties pourront avoir une certaine valeur sur le marché des biens et services.
Cette valeur permet donc à l’entreprise d’augmenter la valeur de sa trésorerie.
Mais, une comparaison de ces valeurs de trésorerie avec tous les décaissements
liés à l’emprunt nous permet de conclure que cette trésorerie (d’exploitation) est
insuffisante à la première et deuxième année et largement suffisante à la troisième,
quatrième et cinquième année. Cela veut dire que l’entreprise devra négocier auprès
de sa banque une politique de remboursement spéciale : celle- ci consistera à
rembourser uniquement les principaux de la dette et laisser les intérêts et taxes
jusqu’à la fin de la deuxième année et ensuite commencer par payer à partir de la
troisième année en plus du principal, une partie des intérêts dus au cours de la
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première année et ceci de façon progressive jusqu’à la fin de la cinquième année où
l’entreprise pourra épuiser l’ensemble de la dette et des charges financières.
2.4. Analyse de la rentabilité
De l’analyse du compte d’exploitation prévisionnel, il ressort que la réalisation
du présent projet permettra au promoteur de réaliser des bénéfices nets d’impôt
positifs et croissants sur toute la période d’étude (05) ans.
Il se dégage en conséquence des cash flows positifs dont l’actualisation à la date
d’initiation du projet nous permettra de déterminer la valeur actuelle nette (VAN) du
projet, le taux de rentabilité interne (TRI) ainsi que le délai de récupération du capital
investi (DR).
Par ailleurs, l’étude du tableau des flux de trésorerie montre un excédent des
ressources sur les emplois et par conséquent, l’existence de flux nets de trésorerie
positifs et croissants. Ils sont plus importants à la 5ème
année compte tenu de la
récupération du BFR et de la valeur résiduelle des immobilisations.
Valeur actuelle nette
L a valeur actuelle nette(VAN), traduit la richesse générée par le projet. C’est
la différence entre l’actualisation des cash flow (CF) au taux d’actualisation et
l’ensemble des investissements initiaux . Mais dans ce cas précis, le est égal
au coût global de l’investissement (Immobilisations + BFR) ; nous n’avons donc
pas pris en compte le mode de financement ; car il s’agit dans nos évaluations
d’une VAN économique. Voici donc l’intervalle de décision :
Si VAN alors le projet est rentable ;
Si VAN alors le projet n’est pas rentable ;
Si VAN alors cela laisse le promoteur dans une certaine
indifférence. Car le projet n’est ni intéressant ni non intéressant. Soit
l’investissement initial et le taux d’actualisation (05%).
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Dans le calcul de notre Valeur Actualisée Nette, nous avons utilisé le Coût
Moyen Pondéré du Capital Comme taux d’actualisation. Pour le calcul de ce
dernier, nous avons tenu compte d’un taux sans risque de rémunération des capitaux
de 3,5% ( il est le taux de rémunération des dépôts à terme au niveau de la BOA),
d’un taux d’endettement de 13% qui est le taux d’emprunt pratiqué à la BOA et
compte tenu du risque lié à l’investissement, nous avons pris en compte une prime
de risque de 5% qui associée au taux sans risque, donne le taux de rémunération de
8,5% des fonds propres. La formule donne ceci :
Avec
C le montant des fonds propres,
D le montant de la dette,
Ke le taux de rémunération des fonds propres,
Kd le taux d’emprunt
T le taux d’imposition et
D+C la valeur globale de l’investissement
Donc CMPC = 9,42%
L a Valeur Nette actualisée calculée pour ce projet donne un résultat de :
8996684 FCFA
Nous constatons que la VAN de cet investissement est positive.
Ce qui nous permet de dire que le projet est rentable.
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Le taux de rentabilité interne
Le taux de rentabilité interne (TRI) est le taux pour lequel il y a équivalence
entre le capital investi et l’ensemble des cash flows. Autrement dit le taux pour
lequel les recettes et les dépenses actualisés s’équilibrent. C’est le taux qui annule la
VAN du projet.
Pour que le projet soit rentable, il faut que ce taux soit supérieur au taux de
rendement exigée qui est égale à 15%.
Taux de 16,2% -28885,05
TRI => 0
Taux de 16,1% 28885,05
Par interpolation le TRI donne : 16,17%
Avec ce résultat de TRI (TRI > 15%), nous pouvons conseille au promoteur de se
lancer dans la réalisation de cet investissement ; car il est rentable.
Délai de récupération du capital investi
Délai de récupération du capital investi (DR) est le délai au bout duquel les
dépenses d’investissement réalisé pour le projet est récupéré par le cumul des cash
flow actualisés résultant de l’exploitation du projet
Eléments Année 1 Année2 Année 3 Année 4 Année 5
Cash flow actualisés 6 249 655 6 522 754 7 304 738 8 182 588 19 133 341
Cash flow actualisés cumulés 6 249 655 12 772 409 20 077 147 28 259 735 47 393 076
Le présent tableau montre que le délai de récupération des capitaux investis est situé
entre la 4ème
et la 5éme
année.
Pour X= 4 ans 28 259 735
Pour X=DR 38 396 392
Pour X= 5ans 47 393 076
Par la méthode d’interpolation DR= 4 ans 6 mois.
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Section II : Vérification des hypothèses et recommandations
Paragraphe 1 : Synthèse des analyses et vérification des hypothèses
1.1. Synthèse des analyses
Les résultats des taux de scolarisation montrent une insuffisance des enfants
scolarisés comparativement aux enfants scolarisables, car à part l’année 2008 (taux
de 50,20%) les taux sont restés inférieurs à 50%.
Les résultats des opinions des parents nous ont permis de constater que la cible
retenu pour l’étude est valable car plus de la moitié (85%) des parents déclarent avoir
des enfants scolarisables. Parmi ceux-ci, (74%) éprouvent de sérieux difficultés dans
le financement des charges scolaires de leurs enfants ; Et (71%) des parents ayant
déclaré avoir des enfants scolarisables financent l’éducation de leurs enfants sur
fonds propres. De plus, 71% des parents qui financent sur fonds propres les charges
scolaires de leurs enfants ont des enfants non scolarisés et/ou déscolarisés. Et 63%
des ces parents évoquent le manque de moyen financier comme cause fondamentale.
Ainsi, 74% approuvent l’idée et manifestent leur volonté d’adhérer à la mutuelle. Par
conséquent, la création de cette mutuelle scolaire est opportune.
L’analyse de la rentabilité du projet nous montre que l’investissement crée de
la valeur car la VAN (8 996 684 FCFA) est positive .De même, le taux interne de
rentabilité (TRI) du projet est supérieur au taux de rendement exigé (15%).Il faut
noter aussi que les revenus issus de l’investissement permettent de récupérer les
fonds investis dans un délai de 4ans 6 mois.
Sur le plan social, il faut noter que chaque parent a en moyenne 3 enfants
scolarisables. Or dans la première année environ 320 parents pourront bénéficier de
crédit et d’assistance soit 960 enfants scolarisés de plus dans la commune. Ainsi, le
taux de scolarisation des enfants passe de 37,86% (tableau n°7 / 2009 ) à 41,87% soit
un pourcentage d’augmentation de 4,01% à la première année. Ce pourcentage
augmenterait progressivement au cours des cinq (05) ans.
Ainsi ce projet permettrait aux parents d’améliorer leur condition de vie et
d’inscrire leurs enfants à l’école.
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1.2. Vérification des hypothèses
L’analyse des données recueillies et la comparaison entre les enfants
scolarisables et les enfants scolarisés nous montre qu’il y a une faible scolarisation
des enfants dans la commune de Za-kpota. Cette insuffisance de scolarisation est due
aux manques de moyens financiers des parents d’élève (63% des parents l’ont
déclaré). Par conséquent, l’hypothèse n°01 selon laquelle : « le faible taux de
scolarisation des enfants de la commune de Za-kpota est dû aux manques de moyens
financiers des parents d’élève», est vérifiée ; elle est donc confirmée.
Par rapport à l’analyse de la rentabilité du projet, nous avons souligné plus
haut que la VAN dégagée dans le processus d’exploitation est positive car elle est de
8 996 684 FCFA ; et le TIR de 16,17% est supérieur au taux de rendement exigé
(15%). Par ailleurs, les capitaux investis dans le projet peuvent être récupérées bien
avant la durée critique (DR < 4ans 7 mois) ; donc le projet est financièrement
rentable.
En effet ce projet permettrait aux parents d’améliorer leurs productions et
d’accroitre leurs revenus. Ainsi ils disposeraient de ressources nécessaires pour vivre
normalement et scolariser leurs enfants. Ceci entrainerait une augmentation du taux
de scolarisation (4 ,01%) et une amélioration de l’indice de réussite des enfants. Alors
les enfants seront mieux formés pour assurer le développement de leur commune et
un bien être social ; donc le projet est rentable du point de vue social. Somme toute,
l’hypothèse selon laquelle « le projet de création d’une mutuelle scolaire dans la
commune de Za-kpota est rentable de point de vue financier et social » est vérifiée ;
elle est donc confirmée.
Paragraphe 2 : Recommandations
Au regard des opportunités qu’offre la création d’une mutuelle scolaire dans un
cadre décentralisé, nous recommandons à l’Etat de promouvoir de telles initiatives,
directement, ou indirectement à travers les institutions financières interposées. De
façon plus spécifique, il s’agira :
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• de soutenir ces genres d’initiatives en permettant à leur promoteur d’avoir accès au
financement;
• d’accorder des exonérations fiscales à la mutuelle pendant les trois premières
années d’exploitation à travers une fiscalité adaptée à ce secteur.
• de consacrer une part du budget national pour soutenir financièrement la mutuelle
scolaire en cas d’impossibilité d’exonération fiscale ;
Nous recommandons aux populations bénéficiaires :
- d’adhérer massivement à la mutuelle en vue du succès de ses activités ;
- de faire preuve d’honnêteté vis-à-vis de la mutuelle en respectant leurs
engagements.
Il s’agit au fait de tout ce qui précède des conditions nécessaires pour la réussite
du projet que nous pouvons regrouper sous des pré suppositions ou hypothèses
majeures, car si toutes ces conditions ne sont pas réunies dans la plus grande
partie, les risques que le projet peut échouer deviennent de plus en plus grands.
1.3. Risques liés au projet
Le risque est défini comme la possibilité qu'un projet ne s'exécute pas conformément
aux prévisions de dates d'achèvement, de coût et de spécifications, ces écarts par
rapport aux prévisions étant considérés comme difficilement acceptables, voire
inacceptables. Nous présenterons ci-dessous les différentes sortes de risques liés à ce
projet.
1.3.1. L’asymétrie d’information
L’octroi de crédit ainsi que l’information sont considérés comme les deux inputs
fondamentaux de l’activité financière de la mutuelle du fait que chaque problème lié
au crédit (évaluation de risque de défaut) découle essentiellement de l’asymétrie
informationnelle qui existe entre la mutuelle scolaire et les parents d’élèves, qui
engendre des conséquences néfastes et qui se traduit par un rationnement de crédit.
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En effet, accorder un crédit est une décision qui est à la fois irréversible et risquée
puisque la qualité et la probabilité de l’investissement sont liées à un futur incertain
ainsi qu’à la situation actuelle. D’où l’asymétrie d’information sur le comportement
des parents d’élèves est particulièrement préjudiciable au moment de l’octroi de
crédit, puisqu’elle réduit la capacité de la mutuelle à distinguer les bons clients de
ceux qui sont mauvais. Ainsi, pour garder sa stabilité, la mutuelle est appelée à
collecter et exploiter efficacement les informations disponibles afin d’évaluer
efficacement ses risques crédit et s’assurer que les parents remplissent vraiment les
conditions.
1.3.2. La sélection adverse
L’anti-sélection ou sélection adverse apparait lorsque certaines informations
pertinentes sur la situation des parents d’élèves ne sont connues ou publiées à la
mutuelle, ce type d’asymétrie d’information conduit à une allocation inefficace du
crédit et notamment à un phénomène de rationnement de crédit.
Ce dernier trouve sa naissance en cas de manque de transparence afin de différencier
les projets d’emprunts présentés par les parents d’élèves.
1.3.3. L’aléa moral
Le risque de moralité (asymétrie ex-post) serait identifié par l’incomplétude de
l’information qui provient du comportement non observable des parents susceptible
d’être entrepris suite à la signature du contrat.
A la suite de l’octroi de crédit, la mutuelle se trouve dans un cadre d’insuffisance
d’information à propos des actions prises par les parents d’élèves et surtout la
situation exacte du projet. En effet, la mutuelle est appelée à contrôler les activités
des parents d’élève pour vérifier qu’ils ne cherchent pas à dissimuler les rendements
réels découlant de leur projet d’investissement pour ne pas avoir à rembourser sa
dette et scolariser ses enfants. Ceci entrainerait une probabilité de défaut et un
surcroît de risque de crédit.
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En conclusion, la réussite de l'identification des risques nécessite :
- un objectif commun clairement affirmé,
- des parents d’élèves responsables et bien identifiés respectant les contrats,
- une communication adaptée au profil du parent d’élève, il faut savoir s'écarter
du questionnaire mais y revenir pour la synthèse,
- la confiance des parents d’élèves : les dysfonctionnements conduisent à une
recherche commune des solutions
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CONCLUSION
En somme, au Bénin et en particulier dans la commune de ZA-KPOTA, le
problème de financement de l’éducation de base est devenu très préoccupant en dépit
de la diversité des IMF installées dans les communautés et l’effort non négligeable
que ne cesse de déployer l’Etat en général et l’administration locale en particulier
pour garantir l’éducation des enfants et créer les conditions favorables à cette fin.
Ces difficultés de financement font qu’aujourd’hui, malgré son apport
indéniable dans le processus de développement d’un pays, l’éducation de base ne
connaît pas encore un véritable essor car elle n’a pas encore gagné les zones rurales.
En effet, l’éducation est le pilier sur lequel repose la prospérité d’une nation
puisqu’elle permet de maximiser la productivité marginale de chaque citoyen.
Une solution au problème de financement consisterait à privilégier les prêts
scolaires à l’usage de ceux octroyés à la BOA à travers la mise en place des
mutuelles scolaires en les rapprochant des parents d’élèves dans les zones reculées du
territoire national à l’instar de la commune concernée par la présente étude.
Les pouvoirs publics devraient tout mettre en œuvre pour que ces genres de
mutuelles spécialisées dans le domaine scolaire et capable de répondre efficacement
aux besoins de financement des parents se généralisent à travers le pays ; car ce serait
un moyen d’encourager la scolarisation des enfants et d’assurer un bien être social
dans les communes, à travers les bénéfices que pouvaient en tirer les parents d’élèves
les plus démunis.
L’application des recommandations de notre recherche peut avoir une
incidence durable et tout à fait favorable au financement de l’éducation au Bénin,
d’où la nécessité de commencer ledit projet dans un premier temps comme projet
pilote dans la commune de Za-Kpota.
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Bien entendu, nous n’avons pas la prétention d’avoir fait une étude exhaustive
des dispositifs de financement de l’éducation au Bénin. Notre objet est d’amorcer un
débat d’intérêt général, un sujet préoccupant et d’une grande importance.
Nous sommes conscients qu’il existe plusieurs dimensions et plusieurs angles
d’études à partir desquels l’épineux problème de financement de l’éducation
béninoise peut être abordé.
Néanmoins, nous pensons que la mise en application des résultats de notre
recherche aura un impact positif sur la scolarisation au Bénin.
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BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
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cours d’économie Bancaire, SE3
• BELLAMY Carol (1999) ; « La situation des enfants dans le monde, l’éducation
pour tous : du droit à la réalité ».
• CHAREAU Gérard (1994), « Finance d’entreprise », édition LITEC
• SEDEL Charlotte (2001) ; « Rapport de synthèse sur les coûts d’opportunité et
scolarisation des enfants dans cinq pays de l’Afrique de l’Ouest : BENIN,
BURKINA-FASO, GUINEE, MAURITANIE, TOGO ».
• HOUNKOU E ; DANON P. et WELE P. (2007), « Gestion financière », cours
de gestion financière, SE4
• HONLONKOU A.; ACCLASSATO D. et QUENUM C. V. C, (2001)
« problématique de remboursement de crédit dans les systèmes financiers
décentralisés et garanties de prêts aux petits opérateurs économiques au Bénin »,
cahier de recherche ELIFID OIT, Genève Suisse.
• HOUDAYER R. « Evaluation financière des projets : Ingénierie de projet et
décision d’investissement ; 2ème
édition ».
• LEGONOU Solange (1995) ; Banque des femmes : nouveaux produits bancaires et
politique de gestion de fonds SNV-BENIN ».
• Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation ; (2002)
- Recueil des lois sur la décentralisation : mission de décentralisation
- Monographie des Communes du Bénin.
• NGANGA Joseph (1986), « Le refinancement des banques et le crédit bancaire au
service de la petite et moyenne entreprise en République du CONGO ».
• STIGLIZ et WEISS A. (1981); „Credit rationing markets with imperfect
information » in American Economics Review, vol7, n°3, juin pp 393-410
• VERNIMMENE Pierre, « Théorie et pratique de la finance », édition Dalloz
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Mémoires
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paradoxe de la sur liquidité des banques au Bénin », Mémoire de maîtrise, FASJEP,
UNB.
• KOSSOU Antonin (1982) ; « L’évaluation des besoins de crédit au niveau de la
CLCAM de la sous- préfecture d’Avrankou »
Mémoire de maîtrise FASJEP/UNB.
• Modeste Christian VIGAN (1999) ; « Le développement des écoles primaires au
regard de la gratuité de l’enseignement primaire au Bénin ».
ENA, UNB.
• SOUMANOU Latifou (1986-1987) ; « stratégie de développement et coût de
l’enseignement de base de 1975 à 1985 ».
Mémoire de fin de formation au second cycle INE/UNB.
• Sylvain NOUKPOKINNOU et ODJOU H. Janvier (1991) ; « Education et
développement : approche analytique et stratégique : cas du Bénin ».
Mémoire INE/UNB.
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crédit agricole en République du Bénin : cas du département du Borgou ».
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• SODJANHIN A. et TOWANOU M. (1998-1999), « Impacts socio-économiques
des crédits CLCAM sur les ménages de la sous-préfecture de Grand-Popo ».
Mémoire de maîtrise FASJEP/UNB.
• MEDENOU Cossi Basile et YORO Sabi Barthélémy (1992) ; « Quelques
problèmes de fréquentation scolaire au centre et au sud du Bénin cas des sous-
préfectures de DASSA et de PEHUNCO »
Mémoire de maîtrise sciences humaines FLASH, UNB.
• ATIOUKPE Pauline (1987-1988) ; « croissance démographique et gestion de
l’enseignement au BENIN ».Mémoire de maîtrise FAS
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Annexe 1
Tableau n°01: Tableau statistique d’existence d’enfants
Scolarisables
Libelles nombres observes fréquence
Oui 595 85%
Non 105 15%
Total 700 100 %
Source : Réalisé à partir de nos enquêtes
Période : Jan- Fév. 2009
Tableau n° 02: Tableau statistique des sources de financement de
l’éducation des enfants
Libelles nombres observes fréquence
Fonds propres 422 71
Prêts 119 20
Autres 54 9
Total 595 100%
Source : Réalisé à partir de nos enquêtes
Période : Jan- Fév 2009
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Tableau n° 03: Tableau statistique des difficultés liées aux
Financements de l’éducation des enfants
libelles nombres observes fréquence
élevés 440 74%
faibles 155 26%
Total 595 100 %
Source : Réalisé à partir de nos enquêtes
Période : Jan- Fév 2009
Tableau n° 04: Tableau statistique d’existence ou non d’enfants
non scolarisés ou déscolarisés
libelles nombres observes fréquence
Oui 422 71%
Non 173 29%
Total 595 100%
Source : Réalisé à partir de nos enquêtes
Période : Jan- Fév 2009
Tableau n° 05: Tableau statistique des causes de la non
scolarisation Et/ou de la déscolarisation
libelles nombres observes fréquence
Manque de moyens 266 63%
Aider les parents aux champs 101 24%
Autres 55 6%
Total 422 100%
Source : Réalisé à partir de nos enquêtes
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Tableau n° 06: Tableau statistique de répartition des parents
d’élève selon les besoins d’adhésion à la mutuelle
Libelles nombres observes fréquence
Oui 440 74%
Non 155 26%
Total 595 100 %
Source : Réalisé à partir de nos enquêtes
Période : Jan- Fév 2009
Tableau n°07 : statistique du taux de scolarisation des enfants
Source : Résultat de nos investigations
Années
scolaires
Nombre
d’enfants
scolarisables
Nombre
d’enfants
scolarisés
Taux de
scolarisation
2003-2004 21790 5602 25,70%
2004-2005 22053 6304 28,59%
2005-2006 223002 6986 30,37%
2006-2007 23640 7741 32,75%
2007-2008 23890 11993 50,20%
2008-2009 23957 9070 37,86%
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ANNEXE 2
QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
Identification de l’enquête
• Nom et Prénoms :
• Sexe :
• Age :
I – Caractéristiques générales des personnes enquêtées :
1 – Etes-vous alphabétisé(e) ? Oui Non
2- Quel niveau avez- vous CEP BEPC
BAC BAC +
2 – Quelles activités exercez-vous ?
Agriculture Commerce Artisanat Autres à préciser
Avez-vous des enfants ? Oui Non
Si oui combien dans chaque tranche d’âge ?
5 ans à 14 ans
6 ans à 15 ans
7 ans à 16 ans
8 ans à 17 ans
9 ans à 18 ans
10 ans à 19 ans
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II. Informations par rapport à la scolarisation des enfants
2.1. Les raisons de la non scolarisation et de la déscolarisation
1 – Avez-vous des enfants scolarisables ? Oui Non
3 – Va (vont)-t-il (S) à l’école ? Oui Non
Sinon, pourquoi ? Pas de moyens Aider les parents aux champs
Autres à préciser
Si oui, combien sont :
au maternelle :
au CI :
au CP :
au CE1 :
au CE2 :
au CM1 :
au CM2 :
4 – Avez-vous des enfants qui ne vont plus à l’école ?
Oui Non
Si oui, pourquoi ?
Raison financière Pour aider les parents aux champs
Autres à préciser
2.2. Difficultés liées aux financements de l’éducation des enfants :
Les charges scolaires auxquelles vous êtes confrontés chaque année
les fournitures scolaires
Les tenus de classe
Les souscriptions
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Les autres frais (énumérer les) :
2.3. les sources de financement de l’éducation des enfants
comment financer vous les charges scolaires de vos enfants
Fonds propre Emprunt Autres
Vous est il facile de suppoprter les charges scolaires de vos enfants ?
Oui Non
Dans le cas du financement à base des crédits, les conditions vous sont
souvent favorables pour une meilleure rentabilité de vos prêts ? Oui Non
Si non quels sont alors vos problèmes ?
Taux élevé Crédits insuffisants
Garanties trop importants Autres
2.4. Vos souhaits
Avez- vous besoin d’autres sources de financement autres que celles
existantes ? Oui Non
Si une autre institution se propose de vous aider dans ce domaine, quelle serait
Votre appréciation ? Bonne Mauvaise
Pour les enquêtés qui approuvent l’idée de mise en place de cette structure :
Allez-vous y adhérer ? Oui Non
Si oui, quels avantages pensez-vous y tirer ?
Vos enfants scolarisés ? Amélioration de vos conditions de vie ?
Autres ?(Préciser)
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Quelles sont vos dernières préoccupations ?
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………..
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TABLE DES MATIERES
PAGES
Introduction 1
CHAPITRE I : Cadre théorique de recherche 3
Section I : Problématique, objectif et hypothèses de recherche 3
Paragraphe 1 : Problématique 3 Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de recherche 5
2.1. Les objectifs de recherche 5
2.2. Les hypothèses de recherche 5
Section II : Revue de littérature 6
Paragraphe 1 : Clarifications et quelques détails sur les concepts 6
1.1. Clarification des concepts 6
1.2. Quelques détail sur la notion d’investissement 7
1.2.1. Les grandes catégories d’investissement 8
1.2.2. Les grandes étapes de la mise en œuvre d’un
Programme d’investissement 9
1.2.3. Les différentes critères de sélection d’un investissement 11
1.2.3.1. Le critère de la valeur actualisée nette 11
1.2.3.2. Le critère du taux interne de rentabilité 14
1.2.3.3. Le critère du délai de récupération 15
Paragraphe 2 : Revue de quelques recherches antérieures 15
CHAPITRE II : Méthodologie et cadre contextuel de recherche 20
Section I : Méthodologie de recherche 20
Paragraphe1 : Outils de collecte et d’analyse des données 20
1.1. La recherche documentaire 21
1.2. Les entretiens directs 21
1.3. Le questionnaire de recherche 22
Paragraphe 2 : Population et échantillons d’étude 22
2.1. La nature de l’enquête 23
2.1.1. L’échantillonnage 23
2.1.2. Les techniques de dépouillement 24
2.2. Seuil de validité des hypothèses 24
Section II : Cadre contextuel de recherche 25
Paragraphe 1 : Présentation de la commune 25
Paragraphe 2 : Fonctionnement des institutions et ONG 26
2.1. Fonctionnement des institutions 27
2.2. Fonctionnement des ONG 28
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2.2.1. Organisation de BØRNE fonden 29
2.2.2. Conditions de parrainage 30
CHAPITRE III : Présentation, analyses des résultats et 31
recommandations
Section I : Présentation et analyse des résultats 31
Paragraphe 1 : Présentation et analyse des résultats de l’enquête 31
1.1. Les résultats concernant les différentes opinions
des parents d’élève 31
1.2. Les résultats concernant le taux de scolarisation des enfants 37
Paragraphe 2 : Présentation et analyse des résultats concernant la 38
rentabilité du projet.
2.1. Présentation générale du projet 38
2.1.1. Localisation du projet 38
2.1.2. Le fonctionnement du projet 39
2.2. Structure financière du projet 43
2.2.1. Coût global du projet 43
2.3. Comptes d’exploitation prévisionnels 46
2.3.1. Les produits d’exploitation 46
2.3.2. Les charges d’exploitation 47
2.3.3. Compte de résultat prévisionnel et détermination 51
des cashs flow
2.3.4. Flux de trésorerie prévisionnel 53
2.4. Analyse de la rentabilité 55
Section II : Vérification des hypothèses et recommandations 58
Paragraphe 1 : Synthèse des analyses des vérifications 58
des hypothèses
1.1. Synthèse des analyses 58
1.2. Vérification des hypothèses 59
Paragraphe 2 : Recommandations. 59
1.3. Risques liés au projet 60
1.3.1. L’asymétrie d’information 60
1.3.2. La sélection adverse 61
1.3.3. L’aléa moral 61
Conclusion 63
Bibliographie 65
Annexe
Table des matières.