analyse de la gestion du cycle d’investissement d’une...
TRANSCRIPT
REPUBLIQUE DU BENIN =*=*=*=*=*=
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
(MESRS) =*=*=*=*=*=
UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI (UAC)
=*=*=*=*=*=
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG) =======
MEMOIRE DE MAITRISE (FASEG)
OPTION : FILIERE :
Sciences de Gestion Management des organisations
Présenté et soutenu par : Sous la direction de :
Marc Coovi KOSSOU Dr YEBA C. Thomas Professeur assistant FASEG/UAC
DECEMBRE 2009
Analyse de la gestion du cycle d’investissement
d’une Organisation Non Gouvernementale : cas
de l’ONG « cœur et vie»
LA FACULTE (FASEG) NE CONFIRME NI
N’INFIRME LES OPINIONS EMISES DANS
LE PRESENT MEMOIRE. CELLES-CI
N’ENGAGENT QUE LA SEULE
RESPONSABILITE DE SON AUTEUR.
i
DEDICACES
A mon feu père Abraham AÏgbè KOSSOU qui, malgré son âge
avancé m’avait aidé de toutes ses forces pour m’éduquer dans la rigueur
du travail bien fait aussi bien au champ qu’à l’école pour construire mon
propre avenir.
et ma feue mère Togniwé SOSSOU qui m’a quitté
prématurément et en qui je suis très reconnaissant pour m’avoir donné la
vie que je construirai en son souvenir patiemment et sûrement pour
récompenser ses sacrifices sublimes.
A mon frère aîné Gilbert KOSSOU, qui a été le principal
soutien moral, matériel et financier de tous ses frères et sœurs ; que
DIEU lui accorde une longue vie afin qu’il bénéficie ainsi que sa
descendance des fruits de son abnégation envers nous.
ii
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
REMERCIEMENTS
C’est ici l’occasion pour nous de remercier tous ceux qui m’ont accompagné
et assisté tout au long des recherches sur le terrain, et qui m’ont encadré très
patiemment pour la rédaction de ce mémoire. Nous tenons particulièrement à exprimer nos remerciements à :
Notre maître de mémoire, Docteur YEBA C. Thomas, qui, malgré ses
multiples occupations, n’a ménagé aucun effort pour suivre jusqu’au bout
cette étude ;
• Monsieur Joachim FAVI, qui malgré ses multiples préoccupations
m’a suivi sur les questions de forme et de fonds tout au long de la
rédaction de ce mémoire;
• Monsieur Hyacinthe DEGLA, directeur de l’ONG ‘’cœur et vie’’, qui
m’a facilité l’accès aux informations et m’a généreusement encouragé
pour ce travail au sein de son ONG en mobilisant tout son personnel à
cet effet;
• Monsieur Thomas AGBEVA, attaché des services financiers à
l’UNIPAR, qui a été pour nous un guide patient et attentif tout le long
de ce travail;
• Tout le personnel de ‘’cœur et vie :’’ qui m’a comme à un frère assuré
de leur disponibilité pendant mes travaux, séjour et recherches dans
leurs services;
• Tous mes frères et sœurs qui m’ont accompagné de toute leur
solidarité familiale;
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page ii
ii iii
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page iii
ABREVIATIONS ET ACRONYMES
BFR : Besoin en Fonds de Roulement
BFRHE : Besoin en fonds de Roulement Hors exploitation
CA : Chiffre d’Affaires
CP : Capitaux Propres
CP : Capitaux Propres
DFCT : Dettes Financières à Court Terme
FR : Fonds de Roulement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
RN : Résultat Net
RNC : Résultat Net Comptable
TN : Trésorerie Nette
VA : Valeur Ajoutée
VD : Valeurs Disponibles
iv
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 1
INTRODUCTION
Les ONG nationales et internationales installées dans la commune de
DASSA ZOUME participent sous diverses formes à l’animation de la vie
socio économique surtout au niveau des associations et groupements
coopératifs. L’ONG ‘’cœur et vie’’ est l’une de ces organisations qui exerce
ses activités dans le département des collines et en particulier dans la
commune suscitée. Elle mobilise des ressources matérielles, financières,
informationnelles et humaines aux fins de la production selon les grandes
normes de qualité et d’hygiène et de la commercialisation des produits dérivés
des farines de blé, de maïs, d’igname, de manioc. Cette ONG, forme et
sensibilise les membres des groupements villageois aux techniques modernes
de transformation des produits agro-alimentaires en général. Elle les forme au
strict respect des règles d’hygiène et à la tenue des comportements
réglementaires pour prévenir et prémunir les populations contre les maladies
endémiques ambiantes dans la région, à savoir le Sida, le paludisme, et celles
d’origine infectieuse ou hydrique comme le ver de guinée, la bilharziose et la
dysenterie. Au-delà du volet économique de ses interventions, elle joue un
rôle éminemment social auprès des populations.
Pour faire face à tous ces défis conjugués de l’hygiène, de l’alimentation
et de la santé, cette ONG s’est engagée à maîtriser la gestion de son cycle
d’investissement dans ses différentes structures dans l’objectif, tout au moins,
d’assurer son propre équilibre financier. Il est bien entendu que la maîtrise de
la gestion du cycle d’investissement de toute organisation reste fondamentale
pour sa survie.
A défaut de cette option cardinale, nombre d’ONG au Bénin créées dans
l’euphorie du Renouveau démocratique ont rapidement, et après seulement
quelques années d’activités mis la clé sous le paillasson, si ce n’est pour
disparaître tout simplement.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 2
Ces disparitions souvent prématurées ont pour cause le manque
d’organisation et le défaut de gestion saine de ces organisations par leurs
initiateurs ou leurs dirigeants.
D’autres responsables d’ONG par contre ont réussi, grâce à leur savoir
faire managérial et leur clairvoyance à pérenniser dans le temps leurs
entreprises qui survivent jusqu’à ce jour sans anicroches financiers et surtout
dans l’intérêt majeur des populations cibles.
Malgré le rôle important qu’elle joue dans la commune de Dassa
Zoumè, en matière création de revenus et de formation à l’auto emploi,
L’ONG ‘’cœur et vie’’ est confrontée à de multiples problèmes dont en
particulier ceux liés à la gestion de son cycle d’investissement. C’est cette
préoccupation qui a motivé et orienté notre étude sur le thème : « Analyse de
la gestion du cycle d’investissement et la politique de son financement dans
une organisation non gouvernementale béninoise : cas de l’ONG ‘’cœur et
vie’’. Cette étude s’articulera autour de trois (3) chapitres principaux.
Il s’agira après une présentation du cadre théorique et conceptuel de
l’étude, de présenter le cadre institutionnel avant de conclure par une série de
suggestions susceptibles de contribuer à une meilleure gestion du cycle
d’investissement de ‘’cœur et vie’’.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 3
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE
SECTION 1 : Cadre théorique
Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de l’étude
Dans ce paragraphe, il sera question de poser la problématique et de
montrer l’intérêt de l’étude.
A) Problématique
La commune de DASSA ZOUME a connu une floraison d’ONG suite à
la politique de décentralisation adoptée par le Bénin depuis le début des
années 1990 (loi n° 97-029 du 15 Janvier 1999). Cette politique a été salutaire
pour la prise en charge par les acteurs eux-mêmes du développement
économique et social à la base. Il s’en est suivi une certaine prolifération
d’ONG, en particulier dans les localités les plus démunies dont celles de la
commune de DASSA-ZOUME. L’ONG ‘’cœur et vie’’ a été créée dans cette
euphorie, même si elle n’a vu le jour qu’en septembre 2003.
Les entraves au succès et à la pérennité de ces initiatives se trouvent
surtout dans l’affectation irrationnelle des ressources financières, matérielles
et humaines. Les dirigeants n’ont généralement aucune maîtrise de la gestion
du cycle d’investissement de leur entreprise. Les rubriques telles que terrains,
constructions, équipements, amortissements du matériel productif ne font pas
l’objet de l’attention qu’il leur faut.
L’ONG ‘’cœur et vie’’, dispose d’un patrimoine composé
essentiellement d’un équipement complet de production de pain, des râpeuses
de manioc, de plusieurs magasins de stockage . Ce patrimoine lui permet
d’atteindre atteindre une production maximale, assister les groupements
villageois dans la transformation des produits agroalimentaires, accomplir des
œuvres sociales à l’endroit des élèves démunis bien sélectionnés. A l’image
de son patrimoine, l’ONG ‘’cœur et vie’’ a un cycle d’investissement
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 4
embryonnaire constitué de quelques équipements (machines de production de
pain, des râpeuses, des fours, des groupes électrogènes. Elle acquiert ses
outils de production sur fonds propres et bénéficie quelques fois de
subventions ponctuelles de la part des partenaires (Belges et Danois) par
exemple 3 millions en 2005 et 4 millions en 2007. Les problèmes de l’ONG
‘’cœur et vie’’ sont liés à la gestion du cycle d’investissement au nombre
desquels nous avons :
Cette ONG dont le chiffre d’affaires tourne en moyenne autour de
trente cinq millions de francs CFA par an se trouve en difficulté financière.
Soulignons que dans le cadre de notre étude nous avons jugé utile d’analyser
la gestion du cycle d’investissement de l’ONG ‘’cœur et vie’’ et la politique
de son financement à travers les interrogations de recherche suivantes :
La gestion du cycle d’investissement de l’ONG ‘‘Cœur et vie’’ est-elle
adéquate ?
La politique de financement du cycle d’investissement de l’ONG
‘’cœur et vie’’ est-elle appropriée ?
Pour répondre à toutes ses préoccupations nous avons orienté nos
réflexions sur le thème : « Analyse de la gestion du cycle d’investissement et
la politique de son financement dans une Organisation Non
Gouvernementale : cas de l’ONG ‘’cœur et vie’’
Ainsi, la recherche de solutions à ces différentes préoccupations passe
par la fixation d’objectifs, la formulation d’hypothèses, l’analyse critique de
la revue de la littérature et une méthodologie cohérente pour la conduite des
travaux.
B) Intérêt de l’étude
Les avantages de cette étude viennent principalement du fait qu’elle se
propose :
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 5
• analyser la gestion des ressources financières ;
• de renforcer la gestion des ressources financières de ‘’cœur et vie ‘’ ;
• d’adopter une politique financière adaptée aux capacités de
l’organisation et ce conformément aux objectifs définis ;
• de retracer les perspectives et de formuler des suggestions visant à
faciliter la prospérité de l’ONG et à inciter les dirigeants de l’ONG à
mettre en place un système de gestion appropriée.
Paragraphe 2 : objectifs et hypothèses
Ce paragraphe présente les objectifs et les hypothèses de la recherche.
A -Objectifs
• Objectif général
Notre étude se veut une contribution modeste pour aider l’ONG ‘’cœur
et vie’’ à être efficace dans ses activités à travers une bonne gestion de son
cycle d’investissement.
Pour ce faire, la réalisation de cet objectif général dépend de celle des
objectifs spécifiques ci-dessous.
• Objectifs spécifiques
Objectif N°1
Evaluer la gestion du cycle d’investissement à travers l’étude de ses
composantes principalement les actifs immobilisés.
Objectif N°2
Analyser la politique financière de l’investissement mise en oeuvre.
Pour atteindre ces objectifs, il importe de formuler des hypothèses. Elles
seront testées lors de l’étude.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 6
B- Hypothèses
Hypothèse N°1
Le manque de suivi et la gestion précaire des immobilisations
entraînent le déséquilibre financier de "Cœur et Vie".
Hypothèse N°2
Le financement non planifié du cycle d’investissement de "Cœur et
Vie" garantit sa survie.
SECTION2 : Revue de littérature et méthodologie de recherche
Dans le souci de conférer à notre travail un caractère scientifique, nous
avons passé en revue les études existantes sur le cycle d’investissement des
organisations en général et celui de l’ONG ‘’cœur et vie’’ en particulier.
Dans cette rubrique ; nous avons fait spécialement l’analyse de la
gestion du cycle d’investissement des organisations et ceci à travers la
politique de financement de ces unités, les immobilisations nettes et le fonds
de roulement d’une part et les modes de financement adopté d’autre part.
Notion d’investissement
La notion d’investissement a été appréhendée par différents auteurs
dont les définitions se rejoignent ou se complètent. La littérature propose une
multitude de définitions à la notion d’investissement.
Paragraphe 1 : Revue de littérature
Ce paragraphe s’articule autour de deux points à savoir : la clarification
de la notion d’investissement, du cycle d’investissement et quelques travaux
empiriques antérieurs.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 7
A- Les notions d’investissement, cycle d’investissement et la politique de
financement du cycle d’investissement
* La gestion du cycle d’investissement
Dans cette rubrique nous sommes partis de la notion d’investissement pour
déboucher sur la gestion de l’actif immobilisé (AI) et la gestion du besoin de
financement à long terme ; deux composantes fondamentales du cycle
d’investissement qui méritent une bonne gestion car la capacité productive de
l’ONG en dépend.
* La politique de financement du cycle d’investissement
Pour que l’entreprise soit viable, les besoins en investissement et en
fonds de roulement doivent être satisfaits. Le financement est donc une
nécessité absolue. L’existence du besoin d’investissement et du besoin de
roulement impliquent la permanence du financement. Autrement dit, le capital
économique (équipements productifs) ainsi que le fonds de roulement
nécessaire à la bonne marche de l’entreprise doivent être couverts par des
capitaux stables.
Abordant la problématique de la politique de financement du cycle
d’investissement VIZZAVONA (1996) précise que <<sur le plan théorique, la
politique financière de l’entreprise est très claire : l’entreprise doit financer
avec ses capitaux permanents, ses investissements et le besoin de financement
généré par le cycle d’exploitation »
Pour PIGET (1998) « avant même de penser à la décision de
financement, il faut réfléchir à la décision d’investissement initial c’est-à-dire
des dépenses d’acquisition ou de construction; les charges accessoires (frais
de notaire, frais de transport, de montage ou d’installation, l’accroissement du
besoin en fonds de roulement pour faire face à une augmentation du niveau de
ses activités ». , A travers cette réflexion il s’ensuit une corrélation entre la
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 8
décision de financement à long terme et le besoin en fonds de roulement
d’exploitation.
B- Résumé de quelques travaux antérieurs
Pour CHARREAUX (1996) << l’investissement est toute dépense qui
conduit à l’acquisition ou à la constitution d’un actif en vue de créer de la
valeur>>.
* Selon DEPALLENS (1997) << l’investissement consiste à engager
durablement des fonds sous des formes diverses ; matérielles ou
immatérielles, dans l’espoir de recevoir dans le futur un retour satisfaisant, au
regard des risques assumés>>. Cette définition de DEPPALLENS (1997) plus
complète que la précédente a insisté sur l’irréversibilité d’un investissement.
Une variante de ce besoin de financement est le besoin de financement
immédiat c’est-à-dire un besoin à très court terme pour faire face aux
imprévus quotidiens. Notre ONG en fait recours en cas de besoin (payer les
frais d’électricité, les matières premières et la carburation). Enfin une
politique de financement du cycle d’investissement s’impose.
*Pour VERNIMMEEN (2002), la politique financière de l’entreprise
consiste d’abord à mettre en œuvre des décisions visant à maximiser la
création de la valeur pour les pourvoyeurs de fonds, en particulier les
actionnaires.
En effet, pour tout projet d’entreprise l’appréhension de la dimension
financière s’avère obligatoire pour une meilleure réalisation des objectifs de
l’entreprise.
Revue de méthodes
Les indicateurs financiers
Les indicateurs financiers sont le Fonds de Roulement Net, le Besoin en
Fonds de Roulement et la Trésorerie Nette.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 9
- Le Fonds de Roulement Net
Le FRN est un outil important d’analyse financière. Tout excédent des
capitaux permanent sur l’actif immobilisé est appelé Fonds de Roulement
Net. Le FRN correspond à la fonction des capitaux permanents qui n’était pas
abordée par le financement des immobilisations et qui était par suite
disponible pour financer les besoins liés au cycle d’exploitation. D’une
manière générale, le FRN est la différence entre les ressources stables et les
actifs fixes ou la différence entre les actifs circulants et les dettes à court
terme.
De cette définition, on pourra retenir deux méthodes de calcul du FRN.
La méthode de calcul du bas du bilan :
-méthode de calcul par le haut du bilan :
-FRN = ressource stables - actifs fixes
Méthode de calcul par le bas du bilan
FRN = actifs à court terme – dettes à court terme
La connaissance des besoins en fonds de Roulement (BFR) déterminera
la mesure du FRN nécessaire pour un bon équilibre financier.
Le besoin en Fonds de Roulement (BFR)
Du fait de leur existence les entreprises doivent faire face à un certain
nombre de besoins qui abordent les capitaux. Le BFR représente le besoin de
financement nécessaire de l’actif circulant (stock + créance) qui n’est pas
couvert les dettes à court terme (le crédit fournisseur). Dans le cas de la
présente étude, ‘’cœur et vie’’ a un BFR négatif sur toute la période ; ce qui
traduit un excédent de capacité.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 10
Le BFR est un élément important de la gestion, financière du cycle
d’exploitation et exprime le besoin net de financement provenant des
opérations liées au cycle d’exploitation en ce sens qu’il est définit comme la
différence entre les actifs d’exploitation et les passifs d’exploitation.
Quand il sera établi que les emplois sont supérieurs aux ressources, on
parlera du BFR mais dans le cas contraire on parlera d’excédent financement.
Dans le premier cas, les ressources d’exploitation sont inférieures aux emplois
de même niveau. En d’autres termes, le BFR positif signifie que
l’organisation ou l’entreprise a un besoin pour financer son exploitation. Par
contre, le BFR négatif signifie que l’entreprise dégage un surplus après avoir
financé l’actif circulant. Ce surplus peut servir soit au financement des
immobilisations, soit au renforcement de la trésorerie. Dans le cas de cette
ONG, elle garde le surplus pour renforcer la trésorerie.
Pour calculer le BFR on utilise la formule suivante :
BFR = actif d’exploitation – passif d’exploitation
BFR = stock + créances – fournisseurs
Ou encore
BFR = FRN - TN
Il convient de noter que le BFR peut être décomposé en besoin, en
fonds de roulement d’exploitation (BFRE) et en besoin en fonds de roulement
hors exploitation BFRHE)
- Trésorerie nette (TN)
La TN est la différence entre les valeurs disponibles (VD) et les dettes
financières à court terme DFCT) ou la différence entre le FRN et BFR. Elle
peut être calculée par les manières suivantes :
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 11
TN = VD – DFCT
TN = Trésorerie d’actif – Trésorerie du passif
ou
TN = FRN – BFR
si TN < 0, le fonds de roulement est insuffisant pour couvrir le besoin
en fonds de roulement, ce qui oblige l’organisation à recourir aux découverts
bancaires ou aux crédits bancaires à court terme qui généreront des charges
financières de nature à affecter le résultat de l’exercice.
Un certain nombre de difficultés importantes surgissent dans cette
hypothèse où la trésorerie est insuffisante. Dans un premier temps,
l’entreprise ou l’organisation ayant des difficultés à régler ses fournisseurs
dans les délais convenus risque de perdre la confiance de ces derniers. Les
fournisseurs imposeront alors des conditions de payement plus sévères qui ne
feront q’accentuer le mal. Le cercle vicieux est alors amorcés et l’organisation
sera amenée à moyen ou long terme à la cessation de payement.
Dans un second temps, les banques peuvent financer le besoin de trésorerie
de l’organisation. Le soutien de la banque présente trois (3) caractéristiques
essentielles q’il convient de retenir. D’abord, la banque peut accorder un
crédit
Mais celui-ci n’est pas élastique à la hausse et cela signifie que si le
besoin de trésorerie augmente, l’autorisation de crédit n’augmentera pas
systématiquement. Contrairement à la gestion qui est faite au sein de ‘’cœur et
vie’’ lorsque le besoin de trésorerie augmente, l’autorisation de crédit
augmente.
Inversement, si le besoin de trésorerie diminue, la banque cherchera à
réduire son autorisation de crédit. Ensuite l’autorisation est verbale, ce qui
n’interdit pas au banquier de la supprimer brusquement sans avoir à se
justifier auprès de l’organisation. Enfin, le recours au crédit est un procédé
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 12
coûteux ; ce qui amène à examiner l’importance de frais financiers supportés
par l’entreprise bénéficiaire.
On voit à travers cette analyse que le besoin de liquidité fait courir des
risques à l’entreprise et grève sensiblement ses résultats. L’importance des
frais financiers réduisent sensiblement les résultats de cette ONG.
si TN > O, cela implique que l’entreprise dispose d’un excédent de
liquidité ; s’il est trop élevé cela traduit une mauvaise gestion des intérêts qui
constituent des produits pour l’entreprise. En ce référent à ‘’cœur et vie’’ elle
a une trésorerie positive sur toute la période de l’étude.
Enfin si TN = 0, il y a donc égalité entre le BFR ET FRN. Dans ce cas
on parle de trésorerie zéro (0). Une telle situation est difficile à obtenir dans la
pratique parce qu’elle maintient constamment la caisse à un niveau zéro ; ce
qui est préjudiciable pour l’entreprise. Cette ONG ne s’est jamais retrouvée
dans ce cas.
• Les ratios
On appelle ratio le rapport entre deux grandeurs économiques. Il existe
plusieurs dont les plus essentiels dans le cadre de notre étude sont :
- ratio d’investissement ;
- ratio de structure financière ;
- ratio de financement ;
- ratio de financement et
- ratio de rentabilité commerciale.
- Les ratios d’investissement
Ils sont composés de plusieurs taux à savoir :
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 13
- taux d’investissement (R1)
Investissement R1 = Valeur ajoutée Ce ratio mesure l’ampleur des besoins financiers dont l’appréciation
doit toujours être remplacée dans une période de plusieurs exercices ; ce qui
concrétise l’action de l’organisation pour se maintenir sur le marché, s’y
adapter et croître ce ratio progressif normalement dans une phase initiale de
développement. En effet, les investissements réalisés n’entraînent une
progression de la valeur ajoutée et des revenus répartis qu’après un certain
temps de réponse. Ensuite ce taux tend normalement à se stabiliser. Il peut
enregistrer une certaine réduction correspondant à une meilleure productivité
des facteurs de production. ‘’Cœur et vie’’ étant au début de son
fonctionnement doit s’attendre dan s les années à venir aux fruits de ses
investissements.
- Marge d’autofinancement R2
Autofinancement R2 = Revenus répartis
Ce ratio mesure la politique menée par l’entreprise pour financer ces
besoins financiers par les ressources internes générées par ses propres
activités. Il permet à l’entreprise de se maintenir en couvrant notamment la
consommation du capital (amortissement) et les risques réels de pertes et de
charges (provisions) et aussi de financer une part de sa croissance. En effet, la
baisse prolongée de cette marge parallèle à celle de la rentabilité financière est
dangereuse, car elle place l’entreprise dans l’incapacité de financer à terme sa
croissance.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 14
-Taux d’autofinancement (R3)
Autofinancement R3 = Besoins financiers Ce ratio permet de mesurer la proportion dans laquelle les
investissements de l’entreprise sont financés par les ressources générées par
les activités de l’entreprise. En effet pour un taux d’investissement donné
(R1), la marge d’autofinancement (R2) conditionne directement des besoins
financiers (R3) de l’exercice.
Autofinancement besoins financiers R2 = ------------------ = R1 x ------------------------- x R3 Revenus répartis revenus répartis
L’évolution de ces trois ratios sur plusieurs exercices permet de mettre
en évidence le comportement financier de l’entreprise.
Les Ratios de structure financière
-Ratio de financement de l’immobilisation (R4)
Capitaux propres R4= -------------------------- seuil fixé R5 > 0,5 Capitaux permanents Ou
Capitaux propres R5 = -------------------------- seuil fixé 0,01 Total actif
- Ratio d’équilibre financier (R6)
Capitaux permanents R 6 = ------------------------- seuil fixé R6 > 1 Actifs fixés+ B F R
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 15
Ratios de financement
-Ratio de financement des investissements ( R7)
Marge brute d’autofinancement R7 = ------------------------------------------ Investissement Ce ratio mesure la part des investissements autofinancés
- taux de rétention des ressources
Marge brute d’autofinancement R8= ------------------------------------- Valeur ajoutée
Ce ratio présente l’intérêt de situer la rétention des ressources par
rapport à la richesse créée par l’entreprise.
- Les ratios de trésorerie
- ratio de trésorerie élargie R9
Valeurs réalisables + valeurs d’exploitation + valeurs disponibles R9 = ----------------------------------------------------------------------------- Dettes à moins d’un an Seuil fixé R9 > 1
- Ratio de trésorerie réduite (R10)
Valeurs réalisables + disponibilités R10 = ---------------------------------------- Dettes à moins d’un an - Ratio de trésorerie immédiate (R11)
Disponibilités R11 = -------------------------------- seuil fixé R11 >1 Dettes à moins d’un an
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 16
Les ratios de rentabilité commerciale
- Taux de valeur ajoutée ou taux d’intégration (R12)
VA R12 = ------------------- CAHT
Ce ratio mesure l’importance des moyens internes dans le total des
moyens mis en œuvre. En moyenne, son niveau est de 35% dans l’industrie et
20% pour les entreprises commerciales.
- le ratio de rentabilité économique. (R14)
EBIT R13 = --------------------- Actif total
Ce ratio, encore appelé rentabilité des capitaux investis a pour but de
donner une indication sur la capacité bénéficiaire de l’entreprise en
neutralisant la rémunération du capital investi qu’il s’agisse de fonds propres
ou de fonds de tiers.
Résultat net R14 = ----------------- ------
Capitaux propres
Ce ratio exprime la rentabilité de la valeur comptable des capitaux
propres dont dispose l’entreprise. Cette rentabilité permet aux apporteurs de
capitaux propres de juger si l’organisation a réalisé un résultat acceptable au
moyen du capital à risque dont elle dispose et s’il est possible de distribuer un
dividende à condition que la liquidité le permette.
Ce ratio doit être interprété avec prudence :
- la sous-évaluation de certains postes de l’actif peut influencer ce
ratio ;
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 17
- une modification significative de la composition des capitaux
propres, par exemple une augmentation de capital en cours
d’exercice peut entraîner une modification subite du ratio ;
- contrairement à la rentabilité de l’actif, la rentabilité des capitaux
propres dépend fortement de la structure financière (rapport
capitaux propres/fonds de tiers) de l’entreprise qui, entraîne un effet
de levier plus ou moins important.
NB : la liste des ratios choisis ci-dessus n’est pas exhaustive. Nous avons
retenu ceux que nous jugeons opportuns dans le cadre de cette analyse.
Paragraphe 2 : Méthodologie de recherche.
A- Eléments de technique de recherche
Les données recueillies au sein de l’entreprise constituant une base
documentaire riche et variée, notre démarche méthodologique consistera,
d’une part à collecter les informations relatives au fonctionnement du système
de gestion du cycle d’investissement et d’autre part à les analyser en vue
formuler les propositions nécessaires. Dans cette perspective la méthodologie
adoptée se décomposera en trois (3) étapes :
- la méthode de collette des données ;
- la méthode de traitement des données ;
- la proposition de solutions.
La recherche documentaire
La méthodologie adoptée dans le cadre de la collette des données relatives à
ce travail a consisté en la recherche documentaire et à des enquêtes sur le
terrain compte tenu des exigences à la fois théorique et pratique de la présente
étude.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 18
De plus, des entretiens avec divers responsables de l’ONG nous ont
permis de recueillir des informations utiles pour notre étude. Nos entretiens
ont porté sur les questions relatives aux :
- modes d’acquisition des immobilisations ;
- techniques d’amortissement pratiquées par l’ONG et à
- l’organisation interne de l’ONG en ce qui concerne la gestion de son
cycle d’investissement.
En plus des entretiens réalisés, la recherche documentaire sera aussi un
outil important qui nous a permis de prendre la connaissance des théories
élaborées dans le domaine de notre travail. Elle a été également une source
d’informations à travers certains documents rédigés, formalisés et adaptés par
les instances connues de tout le personnel de l’ONG ‘’cœur et vie’’. Les
autres sources d’informations et de données utilisées dans le cadre de la
recherche sont : les états financiers, les rapports d’activités, les manuels de
procédure de ‘’cœur et vie.’’
En dehors des entretiens, de la recherche documentaire, l’observation
directe a été faite. Cette technique a consisté essentiellement en la visite des
immobilisations corporelle.
- Cadre opératoire
Il s’agit ici de décrire un cadre de validation des hypothèses émises
dans cette recherche. Selon la littérature, le cadre opératoire est un creuset qui
fixe les conditions de confirmation ou d’infirmation des hypothèses que nous
avions émises.
Pour la validation de l’hypothèse spécifique N : 1 intitulé « la gestion
du cycle de l’ONG ‘’cœur et vie’’ met en péril l’équilibre financier de
l’organisation », il s’agit d’analyser certains indicateurs tels que le Fonds de
Roulement Net, le besoin en Fonds de Roulement et la trésorerie Nette afin de
tirer les conclusions qui s’imposent. Quant à l’hypothèse spécifique n :2
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 19
intitulé « la politique financière du cycle d’investissement de l’ONG ‘’cœur et
vie’’ est adéquate , sa validation passe par l’analyse de certains ratios
financiers principalement le ratio d’autonomie financière (> 100%), le taux
d’autofinancement(> 100%).
B- Exploitation des données
Le traitement des données est fait sur la base des travaux statistiques
élaborés à partir des données contenues dans les états financiers. Ces tableaux
nous ont permis d’avoir une idée sur l’évolution des principaux indicateurs
comme le chiffre d’affaires (CA), le résultat Net (RN), le fonds de roulement
(FR), le besoin en fonds de roulement (BFR) …
Ces tableaux conçus à partir des données collectées et traitées sont
analysés afin de vérifier les hypothèses émises dans le cadre de la présente
étude.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 20
CHAPITRE II : CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE
Dans ce second chapitre deux points focaux seront abordés à savoir :
-la présentation de l’ONG ‘’cœur et vie’’
-la gestion de la politique financière des immobilisations
SECTION 1 : Présentation de l’ONG ‘’cœur et vie’’
Dans cette section nous parlerons d’une part de l’histoire et de la
structure organisationnelle et d’autre part des ressources disponibles et des
activités exercées par l’ONG ‘’cour et vie’’.
Paragraphe1 : Historique et la structure organisationnelle
Dans ce paragraphe, nous évoquerons l’historique, la situation
géographique ainsi que la structure organisationnelle de l’ONG ‘’cœur et vie’’
A- Historique et situation géographique
- Historique
L’état béninois avec l’option de libéralisme faite en 1990 après la
conférence nationale s’est inscrit dans une logique de valorisation et
d’accompagnement des initiatives privées et ceci à travers la création des
unités de productions privées ou publiques.
L’ONG ‘’cœur et vie’’, est une organisation non gouvernementale qui
appuie les agriculteurs à la transformation des produits vivriers, la plupart
venues de trois (3) arrondissements de DASSA (arrondissement de GBAFFO,
SOCLOGBO et de LEMA). L’ONG produit et apprend aux groupements
villageois, féminins surtout, la production du pain, de baignés, du gari et les
sensibilise sur certaines maladies pandémiques (choléra, paludisme, Sida,
tuberculose…..)
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 21
- Situation géographique
L’ONG ‘’cœur et vie’’ est installée dans la ville de DASSA-ZOUME.
Elle est située dans le quartier AYEDERO, face à l’hôpital de zone de
DASSA-ZOUME.
L’ONG ‘’cœur et vie’’ a évolué de façon progressive en passant par la
méthode traditionnelle ou artisanale de fabrication à une méthode
traditionnelle améliorée associée à une légère mécanisation. En 2003 l’ONG a
produit avec le four artisanal construis en terre battue. A partir de 2004
jusqu’à nos jours elle produit à l’aide d’un four électrique.
- Les priorités de l’ONG ‘’ cœur et vie’’
Elle entend avoir des démembrements dans d’autres communes du
département des collines et souhaite vivement être nationale bientôt. Elle
s’est fixée de nobles objectifs qui se résument comme ci-après ;
- développer l’esprit d’entreprenariat de nos citoyens notamment les
diplômés sans emplois à l’animation d’une vie associative pour un
développement durable de l’économie de la commune en particulier et
celle du Bénin en général ;
- promouvoir la création des unités de transformation de proximité dans
les communes pour encourager le développement de la production
privée et ceci par incitation aux grandes exploitations agricoles.
- enfin, contribuer à la réduction de la pauvreté, l’exode rural et le
chômage en milieu rural et ceci par la création des travaux à haute
intensité de main d’œuvre et ce dans les secteurs ; aménagements
agricoles et agro-pastoraux, hydrauliques villageoises, pistes rurales …
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 22
B) Structure organisationnelle
Dans cette rubrique, nous présenterons en premier lieu la fiche
signalétique, puis en second lieu la structure organisationnelle de l’ONG
‘’cœur et vie’’
Structure organisationnelle
La nécessité de diviser et de coordonner s’impose à toutes organisations
au fur et à mesure que leur taille évolue. En vue de permettre à tous les
acteurs du monde de l’entreprise de bien cerner les fonctions, les liaisons
existantes entre elles, ainsi qu’à des niveaux de l’autorité et des
responsabilités, on a recours à un organigramme. Cet organigramme est
représenté en annexe3. L’organigramme de l’ONG ‘’cœur et vie’’ identifie et
attribue clairement les responsabilités de chaque employé. Il comprend à cet
effet une direction Générale, trois sections et neuf services d’exploitation.
Direction Générale
La direction Générale qui est reconnue dans toute l’organisation comme
le couvert de toutes les autres directions ou sections, a pour mission
essentielle de définir et de mettre en œuvre une stratégie visant le
développement de celle-ci. Cette direction est composée de :
- Le coordinateur qui a en dehors de sa charge naturelle consistant en la
définition et la mise en œuvre d’une stratégie visant au développement
de l’ONG (formation, exploitation et commercialisation) d’une part et
les services d’approvisionnement d’autre part. Il est ainsi chargé de la
mise en explication des décisions du directeur. Il peut être membre ou
non de l’ONG.
- Enfin, il a sous sa responsabilité des chefs services et leur fixe des
objectifs en terme de résultats à atteindre.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 23
Toutefois, de façon spécifique il assure l’exécution de certaines tâches
non moins importantes (coordination des activités, planification des
programmes,…)
Le secrétariat exécutif est chargé de la gestion des documents
administratifs de l’ONG. Elle traite aussi les correspondances envoyées à la
direction générale par des personnes extérieures et se charge également de la
réception des commandes des fournitures et matériels de bureau.
Les différentes sections et services de l’ONG
L’ONG compte trois sections et neufs services.
Les sections
Les sections sont au nombre de trois à savoir : section pain, section
Gari et section baignés. Chaque section est subdivisée en trois services ;
approvisionnement, production et vente. Chaque section est chargée par un
chef de section. Chaque chef de section est membre du comité de direction et
a pour mission d’assurer la gestion cohérente et optimale de cette section afin
d’assurer qualitativement et quantitative les objectifs à lui assigner par le
coordonnateur en terme d’approvisionnement, production et vente des
produits.
Les services
Un service est dirigé par un chef de service. Les groupements villageois
bénéficient par mois d’une formation ou formation de recyclage sur les modes
de production agricole aujourd’hui rentables. Ces chefs suivent de très près
les cultures avec les paysans en vue d’obtenir un bon rendement en fin
d’année. Ils sont des moyens matériels et financiers pour une gestion efficace
et efficiente des approvisionnements, de stockage de matières premières, des
matériels et outils et la vente des produits finis.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 24
Paragraphe 2 : Présentation des activités de l’ONG
Le terme activité peut être défini selon le lexique de gestion comme ‘’le
domaine dans lequel une entreprise exerce une occupation’’. Selon la même
source une ressource peut être définie comme les moyens d’existence d’une
entreprise, ses éléments de richesse et de puissance’’. Ainsi, les activités et
les ressources de ‘’cœur et vie’’ sont importantes et il convient de les
énumérer.
A) Les activités de l’ONG
L’ONG ‘’cœur et Vie’’ est spécialisée dans la transformation des
produits agro-alimentaire et dans l’éducation sociale.
Elle s’approvisionne en farine de blé auprès des boutiques de la zone
(PETIT BAZA, GREPA…), du maïs, des tubercules de manioc et d’igname
auprès des producteurs locaux. Elle assure aussi la formation et le recyclage
de plusieurs regroupements villageois dans les domaines de la conservation et
de la transformation des produits agricoles à IFEDOUN (50 personnes dont 3
hommes et 47 femmes), DJETANKO (65 personnes dont 2 hommes et 63
femmes), AYIDOTE (107 personnes dont 5 hommes et 102 femmes) et
AHWANDJEKPE (74 personnes dont 4 hommes et 70 femmes).
Les ressources humaines
L’ONG ‘’cœur et vie’’ a joué depuis sa création un rôle social
important en utilisant une main d’œuvre considérable. Elle emploie à cet effet
dans le carde de ses activités un personnel permanent et des occasionnels.
L’effectif du personnel de l’ONG sur la période est résumé dans le
tableau ci-après :
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 25
Tableau n°1: Evolution de l’effectif du personnel de l’ONG de 2204-2008
Années
Eléments
2004
2005
2006
2007
2008
Permanents 3 4 5 5 7
Occasionnels 65 72 122 98 130
Total 68 76 127 103 137
Source : service administratif et financier 2004-2008
L’analyse de ce tableau montre que l’effectif du personnel de l’ONG
‘’Cœur et Vie’’ est passé de 68 en 2004 à 137 en 2008, soit une croissance de
101,47%.
Cette augmentation se justifie par l’emploi sans cesse croissant
d’occasionnels. L’effectif de ces derniers est passé de 68 en 2004 à 127 en
2006. De même, l’effectif des permanents après une croissance légère de
2004 à 2006 de 3 % en 2004 et 5% en 2006, 5% en 2007 est passé à 7% en
2008. Cette situation s’explique par la politique de l’entreprise en matière de
recrutement. L’objectif de cette politique est de limiter les charges salariales
de l’organisation en employant plus d’occasionnels que de permanents.
La faible croissance du personnel permanent participe de la
préoccupation salutaire de l’organisation de contenir les charges salariales
fixes dans les limites supportables par la trésorerie. Par contre l’effectif du
personnel occasionnel, en augmentation constante s’est accru de 200% entre
2004 et 2008. Cette disparité se justifie aussi par le recrutement de cette
seconde catégorie de personnel en fonction seulement des besoins.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 26
B ) Les ressources matérielles et financières
- Les ressources matérielles
L’ONG ‘’cœur et vie’’ dispose d’une unité de capacité moyenne de 132 000 g
de pain par jour. En dehors des équipements de la chaîne, ‘’cœur et
vie’’dispose également des installations fixes composées de : pont bascule
mécanique, groupe électrogène, réfrigérateurs, des foyers de cuisson
artisanaux, etc.
- Les ressources financières
Les ressources financières de l’organisation seront appréhendées ici à travers
l’évolution du chiffre d’affaire (CA) ; du résultat net (RN) et de la valeur
ajoutée (VA).
Tableau 2 : Evolution du chiffre d’affaires et résultat net comptable 2004-
2008 (chiffres en millions de francs CFA)
Source : conçu à partir des comptes de résultas structurés 2004-2008
L’observation de ce tableau révèle que :
Les indicateurs tels que le chiffre d’affaires et le résultat net comptable
sont satisfaisants pendant ces quatre premières années de notre étude et traduit
une évolution remarquable des activités de l’organisation. Toutefois en 2006,
ce résultat net comptable a connu une baisse brutale de 1,22%, qui est dû à
une baisse de la production suite à des difficultés d’approvisionnement en
Années 2004 2005 2006 2007 2008
Chiffres d’affaire 73, 14 83, 38 86,14 131, 67 65, 83
Taux de croissance du CA en % 13,99 3,3 52,28 - 49,99
Résultat Net Comptable (RNC) 9,37 11, 04 10, 90 16, 26 19, 54
Taux de croissance (RNC) en % - 17,73 - 1,22 49,10 20,16
Rapport CA/ RNC en % 12,82 13,24 12,66 12,35 29,68
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 27
matières premières. La notion de valeur ajoutée, est d’abord
macroéconomique et représente la richesse (produit intérieur brut) créée par la
participation contributive de chacun des agents économiques que sont les
entreprises, les administrations, les institutions financières, les ménages et
l’extérieur.
Par contre au plan microéconomique, c’est-à-dire au niveau de chaque
agent économique, la valeur ajoutée mesure la richesse créée par cet agent
économique par ses propres moyens du fait de son activité agricole, artisanale
semi industrielle, industrielle, , commerciale, et même culturelle qui apporte
un mieux être à la société.
Pour Mapapa Mbangala (2002), elle est la différence entre la valeur de
la production et les consommations intermédiaires.
Tableau 3: Evolution du chiffre d’affaires et valeur ajoutée de 2004-2008 (Chiffres en millions de francs CFA)
Années
Eléments
2004 2005 2006 2007 2008
Chiffre d’affaires (CA) 73, 14 83, 38 86,14 131, 67 65, 83
Taux de croissance du CA en % - 17,73% -1,22% 49,11% 20,16%
Valeur Ajouté VA 1, 96 2, 31 2, 50 3, 90 3, 90
Taux de croissance de VA 17,73 8,19 55,59 0,0013
Rapport VA/CA 0,21 0,21 0,23 0,24 0,20
Source : tiré des comptes de résultats restructurés de l’ONG 2004-2008
L’observation de ce tableau montre une évolution croissante de la
richesse créée par l’ONG durant les cinq années de notre étude passant de
1 969 260 en 2004 à 3 908 069 en 2008.
L’augmentation de la valeur ajoutée de 2004 à 2008 peut s’expliquer
par un accroissement des activités économiques de l’organisation.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 28
L’augmentation substantielle de la VA de 55,59% en 2007 peut s’expliquer
par l’abondance en matières premières suite à la fermeture brutale la
boulangerie Kadoukpe, principale concurrente de ‘’cœur et vie’’.
L’organisation a produit au cours de cette période à pleine capacité.
L’organisation a dépassé largement les prévisions en matière
d’approvisionnement en entraînant une constance dans la création de la valeur
ajoutée entre 2007 et 2008.
SECTION 2 : La gestion et la politique financière des immobilisations
Paragraphe 1 : La gestion des immobilisations
A- La gestion financière des immobilisations
La gestion des immobilisations dépend de la politique d’amortissement
pratiquée par l’entreprise.
Le calcul d’usure de l’outil industriel à travers le ratio Immobilisations
nettes/immobilisations brutes avant toute prise de décision concernant les
investissements : l’augmentation de la capacité de production, son maintien,
sa diminution selon que les investissements soient supérieurs égaux ou
inférieurs aux dotations aux amortissements.
Quand les investissements sont supérieurs aux dotations aux
amortissements, l’entreprise se trouve alors dans une phase d’expansion. Par
contre l’entreprise sera dans une phase de maintien de son outil de production
si ses investissements s’égalent aux dotations aux amortissements. De même
l’entreprise sera dans une phase de sous –investissement (désinvestissement)
si les investissements réalisés par l’entreprise sont inférieurs aux dotations
aux amortissements. Cette dernière phase doit être éphémère sous peine de
mettre en difficultés l’avenir de l’organisation qui peut conduire à la
liquidation de cette dernière. Pour répondre aux exigences productrices,
l’ONG a connu un processus d’industrialisation échelonné dans le temps, ce
qui lui a permis de passer d’une fabrication artisanale de pain pour une
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 29
fabrication semi- industrielle. L’ONG ‘’cœur et vie’’ est dotée ainsi des
équipements essentiels pouvant consommer sans difficultés en moyenne
48 180 kg de farine de blé par an. Tous les équipements ont été réalisés sur
place par une équipe d’hommes coopérateurs, chercheurs dévoués de
convictions pour un objectif commun.
B- La politique financière des immobilisations
Le financement de ses immobilisations (actifs fixes), l’entreprise a
recourt soit à ses capitaux propres (amortissements, provisions, réserves etc.)
soit à des fonds de tires à moyen et long terme. Dans le souci de respecter
l’équilibre financier minimum, les ressources stables doivent couvrir le
financement des actifs immobilisés.
-L’autofinancement
On peut rassembler sous l’autofinancement l’ensemble des ressources
financières provenant de l’épargne réalisées par l’organisation elle-même sous
forme d’amortissements, de réserves ou de provisions (Geliner1991). Dans le
cas de notre organisation, elle fait l’autofinancement des investissements ;
cette situation est illustrée par le ratio R7 dans le tableau n : 12.
-Le financement par les amortissements
L’amortissement passé au débit du compte d’exploitation d’un exercice
pour tenir compte de l’usure des équipements acquis au cours d’exercices
précédents constitue une véritable source de financement qui rend disponible
la trésorerie permettant de nouveaux investissements. En effet
l’amortissement est destiné à financer le renouvellement des équipements de
‘’cœur et vie’’ en cours d’usure.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 30
Ces ressources sont particulièrement en effet importantes pour
l’entreprise dans la mesure où elle bénéficie d’un taux d’amortissement fiscal
plus rapide que l’usure technique et économique des équipements.
L’amortissement se trouve ainsi réévalué lorsque les immobilisations
le sont. L’amortissement est pour l’organisation une ressource de financement
particulière très intéressante, car exempt d’impôts. Les organisations en
expansion ont donc intérêt à pratiquer des amortissements aussi accélérés
(taux dégressif) que possible ; ce que l’ONG ‘’cœur et vie ‘’le fait déjà.
Néanmoins, il est évident que l’amortissement comme source de
financement ne pourra jamais fournir plus qu’il possède. Cet amortissement
doit donc être complété par d’autres ressources afin de financer les
équipements.
Le financement par les provisions
La notion de provision recouvre diverses opérations de nature
différente.
Les provisions de constatations de pertes telles que les provisions pour
dépréciations ne sont évidemment pas une source de financement.
Par contre, les provisions pour charges et pour risques nées mais non
réalisées, constituent au moins à titre temporaire, une source de menace de
financement exempt d’impôts pour l’ONG ‘’coeur et vie‘’comme les
amortissements.
Les dotations aux amortissements et aux provisions pratiquées par
l’ONG sur les cinq dernières années se présentent dans le tableau ci-dessous.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 31
Tableau 4 : Evolution des dotations aux amortissements et aux provisions de l’ONG
‘’cœur et vie’’ 2004-2008 (chiffres en millions de francs CFA)
Source : Bilan comptable 2004-2008
La lecture de ce tableau montre que les dotations aux amortissements et
aux provisions ont connu une augmentation croissante sur toute la période de
notre étude passant de 6 211 620 en 2004 à 8 455 230 en 2008. Cette
situation montre que les amortissements et les provisions constituent des
ressources non négligeables que l’organisation utilise efficacement pour
financer ses besoins.
Le financement par les réserves
Les réserves constituées par la portion de bénéfice qui, par décision de
l’assemblée générale sont conservées pour contribuer au financement des
activités de l’ONG. Les réserves sont donc la forme la plus normale
d’épargne pour celles-ci considérées comme source de financement, elles
présentent l’inconvénient d’être lourdement frappées par un impôt sur les
sociétés et parfois par un impôt spécial sur les réserves. Les réserves
s’accumulent progressivement d’année en année et ne sont pas en mesure de
répondre à un besoin de financement important. Les réserves faites par
l’ONG ‘’cœur et vie’’ sur les cinq (5) dernières exercices sont pratiquement
nulles; ce qui justifie la mauvaise gestion financière et comptable de
l’organisation par ses dirigeants.
Années
Eléments
2004 2005 2006 007 2008
Dotations aux amortissements et aux
provisions nettes des reprises
6, 21 7, 00 7, 39 7, 54 8, 45
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 32
Paragraphe 2: Le financement par des fonds de tiers à moyen et long
terme
Il s’agira ici de mobiliser auprès des sources extérieures à
l’organisation des fonds à terme sous forme d’une augmentation de capital,
d’emprunts et de crédits pour financer les investissements de l’ONG.
A- Le financement à moyen terme
Le financement par augmentation du capital
L’augmentation de capital par incorporation des réserves, ne constitue
pas une source de financement, mais seulement une modification comptable
et juridique dont le principal effet est d’accroître la garantie des créanciers de
l’ONG. "Cœur et vie’’ n’ayant pas dégagés de réserves sur l’ensemble de ses
exercices ne pourra pas procéder aux augmentations de capital par
incorporation de réserves.
Le financement par emprunts
La valeur du poste emprunt aux bilans de ‘’cœur et vie’’ sur les (5) cinq
derniers exercices se présentent comme suit :
Le poste d’emprunt est illustré par le graphique suivant :
Tableau 5: Evolution des emprunts bancaires 2004-2008 (chiffres en millions
de francs CFA)
Années
Eléments
2004 2005 2006 2007 2008
Emprunts 0 2, 54 2, 92 0 4,89
Source : bilans restructurés 2004-2008
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 33
Figure2 : Evolution des emprunts bancaires de l’ONG
Source : bilans restructurés 2004-2008 : traitement du tableau précédent
L’analyse de ce tableau et du graphique montre que les emprunts à long
terme ont connu une augmentation sur les cinq années de notre étude passant
de 0 à 4 892 134 F. Cette situation montre que l’ONG a toujours besoin des
ressources financières extérieures.
Par contre, en 2004 et 2007 on assiste à, une renonciation substantielle
d’emprunt soit 0 en 2004 et en 2007. Ce constat est dû à l’accroissement du
besoin de financement éprouvé par ‘’cœur et vie’’ conséquence directe du
processus d’industrialisation enclenché par l’organisation. Enfin ses emprunts
sont d’un montant énorme et successif.
B- Evolution des crédits bancaires et assistances des partenaires
Le financement par crédits
Cette catégorie de financement rassemble les crédits spécialisés à long
terme généralement garantis par des gages ou hypothèques, les crédits à
moyen terme et les crédits financés par les fonds publics.
Evolution des emprunts de l'ONG ''coeur et vie''
0
1000000
3000000
4000000
5000000
6000000
2004 2005 2006 2007 2008
Années
Emprunts en Franc CFA
Emprunts
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 34
L’ONG, dans le cadre de ses activités n’a pas recours à ce type de financement car
de 2004 à 2008 le poste de dettes de crédit-bail et assimilés est inexistant.
-Le financement par les organismes prêteurs
L’organisation peut avoir recours à un emprunt bancaire à moyen ou
long terme pour financer ses investissements. Par rapport à l’augmentation de
capital, l’emprunt à un coût à priori. Notons toutefois que ces frais sont
fiscalement déductibles. De plus l’organisation bénéficie de l’inflation car le
remboursement s’échelonne sur plusieurs années. Les crédits bancaires de
‘’cœur et vie sur la période 2004-2008 se présentent dans le tableau 6 qui
suit :
Tableau 6 : Evolution des emprunts bancaires de l’ONG 2004
2008 (chiffres en millions de francs CFA)
Source : Bilan comptable 2004-2008
De l’analyse de ce tableau, il ressort que pendant les cinq années,’’
cœur et vie’’ a eu recourt aux emprunts bancaires à moyen et long terme ; soit
10 068 432f en 2004, 11 083 850f en 2005, 9 854 880f en 2006, 13 786 315f
en 2007 et 8 972 845f en 2008. Les emprunts bancaires à moyen et long terme
compte tenu de leurs taux (d’intérêt) élevés, l’ONG s’en méfie mais les
contraintes financières (la rareté de l’argent frais pour les transactions à court
Années
Eléments
2004 2005 2006 2007 2008
Emprunt bancaire à
moyen et long terme
10,06 11, 08 9, 85 13,78 8, 97
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 35
terme, manque de disponibilités liquides) la poussent à y contracter.
L’emprunt bancaire à moyen et long terme constitue donc une solution de
dernier recours pour l’organisation.
CHAPITRE III: PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES :
VALIDATION DES HYPOTHESES ET
SUGGESTIONS.
Dans ce dernier chapitre trois grands axes seront abordés à savoir :
- la description des outils d’analyse et la présentation des données ;
- l’analyse et la synthèse des résultats puis la vérification des
hypothèses de travail précédemment conçues et les implications
managériales.
SECTION 1 : DESCRIPTION DES OUTILS D’ANALYSE ET LA
PRESENTATION DES DONNEES
Il importe de faire une description des outils nécessaires pour mener à
bon terme cette analyse.
Paragraphe I : Présentation des données et des outils d’analyse
A) Présentation des données
Les données utilisées dans le cadre de notre étude concernent les bilans
et les comptes de résultat de l’ONG ‘‘COEUR ET VIE’’ sur les cinq derniers
exercices de 2004- 2008.
Les bilans financiers des cinq derniers exercices
Il s’agit des bilans comptables restructurés (bilans financiers)
permettant d’effectuer un diagnostic financier répondant aux normes de
l’équilibre financier de l’ONG.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 36
En effet, l’approche du bilan financier est une vision externe qui
présente un intérêt particulier pour deux catégories de personnes. Les
actionnaires qui veulent connaître la valeur réelle de leur entreprise et les
créanciers pour lesquels le patrimoine de l’entreprise représente la dernière
garantie de leurs droits.
Dans cette optique nous avons procédé aux retraitements suivants :
- les postes du bilan sont repris à leur valeur nette ;
- les frais d’établissement encore appelés actifs fictifs sont exclus de
l’actif et retranchés des capitaux propres parce qu’ils constituent
des non valeurs.
- Les postes d’actif et du passif sont reclassés suivant les échéances
et suivant les critères de liquidité de l’actif et d’exigibilité du passif.
Ainsi les valeurs financières de l’organisation cœur et vie de la
période 2004- 2008 sont retracées dans l’annexe n°1. ainsi sur la
base de ces bilans financiers nous pouvons faire les commentaires
suivants :
- Les actifs
Il est composé des investissements regroupés en actifs immobilisés, de
l’actif circulant et enfin de la trésorerie. De l’observation minutieuse des
différentes rubriques des actifs, il ressort que:
- l’actif immobilisé (actifs fixes) regroupe les immobilisations
incorporelles et corporelles. Il constitue un poids considérable dans
le total des actifs. Par rapport à ce total, les emplois stables ont
évolués à la hausse dans les proportions de 12,7% en 2005 à
18,97% en 2006. Ils ont ensuite subi une légère diminution en 2007
dans une proportion de 3,34% pour remonter à 3,98% en 2008.
Cette légère augmentation constatée en 2008 est due à de nouvelles
acquisitions.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 37
De 2004 à 2007 la baisse des investissements s’explique par le non
renouvellement des valeurs immobilisées déjà amorties mais encore utiles.
L’actif circulant restreint (actif à moins d’un an sauf la trésorerie actif).
- L’actif circulant est constitué des valeurs d’exploitation et des
valeurs réalisables.
La hausse constatée en 2004 peut s’expliquer par l’accroissement de la
production et des stocks de produits durant cette période.
- La trésorerie actif (disponibilités)
La trésorerie actif, a connu une augmentation croissante sur quatre
années passant de 20 101 250 en 2005 à 28 122 545en 2008. Cette situation
peut s’expliquer par la maîtrise par l’organisation cœur et vie de ses charges
de fonctionnement et de la réduction des délais de règlement des clients
opérant à crédit.
Cependant, la baisse brutale de la trésorerie actif constatée en 2006 peut
s’expliquer par la non maîtrise un temps soit peu des difficultés énoncées plus
haut
Les passifs
Il indique au bilan l’origine des fonds qui ont servi à acquérir les biens
de l’actif. Il sert à évaluer la structure de l’endettement de l’entreprise et à
mener son degré d’autonomie financière. L’examen de la structure du passif
de "cœur et vie" amène à faire les constats suivants :
- les ressources stables
Elles sont constituées par les capitaux propres de la société et les fonds
de tiers exigibles à plus d’un an appelés dettes financières.
- les capitaux propres
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 38
Les capitaux propres ont évolué de façon progressive de 2004 à 2008
respectivement 18 699 850 en 2004 ; 30 257 450 en 2005 ; 3 145 616 en
2006 ; 36 372 121 en 2007 et 39 737 785 en 2008.
Cette situation est due essentiellement à la haute continue des résultats nets
obtenus pendant ces années.
- les dettes financières et ressources assimilées (dettes à moyen et long
terme)
Les dettes financières et ressources assimilées ont évolué sur les trois
années où elles existent, soit 2 540 000 en 2005, 2 926 257 en 2006 et 4
892 134 en 2008.
Le passif circulant de cœur te vie a connu une augmentation de
22 134 675. L’on a enregistré une chute en 2006 ; cette chute continue
jusqu’en 2007 avant d’amorcer un léger accroissement. Cette augmentation
peut s’expliquer par l’augmentation des engagements à court terme de la
coopérative vis-à-vis de ses créanciers.
- la trésorerie passif
L’ONG ‘‘COEUR ET VIE’’ fait appel aux ressources financières à
court terme pour financer son cycle d’exploitation. Ceci explique le fait que
la rubrique trésorerie passif fait transparaître des ressources majoritairement
issues des partenaires étrangers.
• Les comptes de résultats restructurés
Ces soldes sont résumés dans l’annexe2 sur la période de notre étude (2004-
2008)
B -Présentation des outils d’analyse
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 39
Les indicateurs financiers et les ratios
• les
indicateurs
financiers : le
FRN, le BFR
et TN
-Le fonds de roulement net (FN)
Tableau 7: L’évolution du FRN
Source : bilans restructurés 2004-2008
Le tableau précédent a été établi suivant les formules ci-après :
RN = ressource stables - actifs fixes
-méthode de calcul par le bas du bilan
FRN = actifs à court terme – dettes à court terme
Graphique 3: Evolution du FRN
Années Eléments
2004 2005 2006 20007 20008
Ressources stables (1) 30, 69 33, 69 34, 58 37, 12 44, 62
Actifs fixes (2) 31, 05 35, 00 36, 95 30, 02 32, 29
FRN = 1- 2 -0,35 -1, 31 -2, 36 7, 10 12, 33
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 40
Source : bilans restructurés 2004-2008 : traitement du tableau précédent
Le Fonds de Roulement encore appelé marge de sécurité de ‘’cœur et
vie’’ a été négatif les trois premières années et est devenu positif en 2007 et
2008. Cet état de chose suppose en général que les ressources stables sont
insuffisantes pour faire face à l’acquisition. On peut donc conclure que
l’organisation ‘ cœur et vie’ ne dispose pas d’une marge de sécurité pour le
financement de ses actifs fixes les trois premières années. Car le FRN qui est
encore appelé marge de sécurité est inférieur à zéro ; soit -358 232 F en 2004,
-1 310 580 F en 2005 et -2368 293 F en 2006.Par contre les deux dernières
années 2007 et 2008, l’ONG dispose d’une marge de sécurité nécessaire pour
financer ses actifs fixes.
(7 102 111F en 2007 et 12 336 615 F). Le principe de l’orthodoxie
financière est donc respecté dans le cas d’espèce. Donc elle n’a pas recours à
des ressources de courtes durées pour financer son cycle d’investissement.
Néanmoins, la négativité du FRN constatée en 2004,2005 et 2006 pourrait
s’expliquer par le boom des clients qu’a connu ‘’cœur et vie’’ au cours de ces
années.
Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
BFR = actif d’exploitation – passif d’exploitation
‐5000000
0
5000000
10000000
15000000
2004 2005 2006 20007 20008
Années FRN = 1‐ 2
Valeurs FRN
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 41
BFR = stock + créances – fournisseurs
Ou encore
BFR = FRN - TN
Tableau 8 : Evolution du FBR de l’ONG de 2004-2008 (chiffres en millions
de francs CFA)
Années Eléments
2004 2005 2006 2007 2008
Stocks et encours 0 0 0 0 0 Créances 1,78 0,84 2,90 5,20 1,20 Passif circulant AO 11,76 21,24 15, 06 91,68 11,21 BFRE (1) -9,98 -20,39 - 12,16 -3,96 -10,01 Actif circulant HAO 0,05 0 0 0,01 0,02 Passif circulant HAO 1,25 0,89 0,98 2,45 1,11 BFRHE (2) 1,30 0,89 0,98 2,46 1,14 BFR = (1)+ (2) -8,68 -19,50 -11,17 -1,49 -8,87
Source : bilans restructurés 2004-2008
L’évolution du BFR de cœur et vie entre 2004 et 2008 est retracé par le
graphique qui suit :
Graphique 4 : Evolution du BFR
Source : bilans restructurés 2004-2008 : traitement du tableau précédent
Evolution du BFR
‐25000000
‐20000000
‐15000000
‐10000000
‐5000000
0 2004 2005 2006 2007 2008
Années
BFR
BFR = (1) + (2)
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 42
De l’analyse de ce graphique, il ressort que BFR est négatif sur toute la
période de notre étude, donc un excédent de financement de 2004-2008. Tout
porte à croire que cœur et vie n’a pas un besoin réel de financement de 2004
à2008 car le FRN est supérieur au BFR; ce qui exprime un excédent de
financement puisque les ressources que constituent les excédents en Fonds de
Roulement sont suffisantes pour couvrir les besoins d’exploitation.
- La trésorerie nette (TN)
TN = VD – DFCT
TN = Trésorerie d’actif – Trésorerie du passif
Ou
TN = FRN – BFR
Le tableau a été établi suivant les formules précédentes.
Tableau 9 : Evolution de la TN
Années
Eléments
2004 2005 2006 2007 2008
Trésorerie actif (G) 10,08 20,10 13,99 22, 95 28,12
Trésorerie passif (H) 10,06 11,09 9,85 13,78 8,98
TN = G – H 0,01 9,00 4,13 9,16 19,13
Source : tiré des bilans restructurés 2004-2008
Graphique 5 : L’évolution de trésorerie nette (TN) 2004-2008
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 43
Source : tiré des bilans restructurés 2004-2008 : traitement du tableau précédent
L’analyse du point de vue globale de l’évolution de la TN de l’ONG
au cours de la période de l’étude montre qu’elle finance ces activités sans
faire recours aux concours bancaires à court terme.
L’analyse de ces indicateurs financiers est nécessaire mais non
suffisante pour apprécier les forces et les faiblesses de l’organisation. Il
importe donc de la compléter par une analyse approfondie de certains ratios
afin de tirer les conclusions nécessaires à la validation des hypothèses de
travail précédemment émises.
Paragraphe : 2 ANALYSE DES RATIOS
Plusieurs ratios ont été calculés et il convient de faire à travers cette
rubrique une analyse minutieuse pour pouvoir bien décrypter ce qu’ils
cachent.
A- Les ratios d’investissement
Ces ratios sont au nombre de trois (3) à savoir : le taux
d’investissement, la marge d’autofinancement et le taux d’auto financement.
0
500000010000000
1500000020000000
25000000
2004 2005 2006 2007 2008
Années
Valeurs T N
TN = G – H
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 44
L’évolution du taux d’investissement R1, la marge d’autofinancement
R2 et le taux d’autofinancement R3 est retracé dans le tableau ci-dessous :
Tableau 10 : Evolution des ratios d’investissement de 2004-2008
Années Eléments
2004 2005 2006 2007 2008
Investissement (1) 3,67 1,21 1,50 5,07 2,59
Valeur ajoutée (2) 1,96 2,31 2,50 3,90 3,90
(1) R1 = --------x100 (2)
123,8 52,32 59,83 130,05 66,43
Autofinancement (3) 1,16 1,44 1,63 2,58 2,64
(3) R2 = --------x100 (2)
58,95 62,23 65,33 66,24 67,61
(3) R3 = --------x100 (1)
31,58 118,92 109,17 50,99 101,76
Source : bilans restructurés 2004-2008
Une analyse minutieuse du taux R1 nous donne 123,80% et 130,05%
tous supérieurs à 100% respectivement pour les années de 2004 et 2007,
traduisant des investissements de l’organisation dont les fruits seront
récupérés les années suivantes. Par contre ce taux est inférieur à 100 % pour
les années 2005, 2006 et 2008 ; ce qui peut s’expliquer par le retour sur les
investissements antérieurs réalisés par l’organisation.
Quant à l’analyse de la marge d’autofinancement R2, il ressort que ce
ratio est resté croissant sur toute la période d’analyse tout en demeurant
inférieur à 100%, Ce qui montre que les investissements de cœur et vie sont
financés en partie par des ressources internes générées par ses propres
activités. Enfin de l’analyse du taux d’autofinancement R3, il ressort que ce
taux est supérieur à 100% pour les années 2005, 2006 et 2008 ce qui montre
que les activités sont assez suffisantes pour couvrir les besoins financiers de
ces années. Par contre pour les années 2004 et 2007 ce taux est inférieur à
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 45
100% ce qui traduit l’incapacité de l’ONG à financer la totalité de ses besoins
financiers sur la base de ses ressources propres pour ces deux années.
Les ratios de structure financière
Ils sont au nombre de trois à savoir le ratio de financement de
l’immobilisation R4, le ratio d’autonomie financière R5 et le ratio d’équilibre
financier R6. L’évolution de ces ratios est condensée dans le tableau ci-après :
Tableau : 11 Calculs de R4, R5 et R6 Années Eléments
2004 2005 2006 2007 2008
Capitaux permanents (1) 34,16 34,38 34,56 47,23 61,13
Actifs à plus d’un an (2) 30,78 27,72 61,72 40,72 62,38
(1)
R4 = --------x100
(2)
1,11 1,24 0,56 1,16 0,98
Capitaux propres (3) 28,69 30,25 31,45 36,37 39,73
(1) R5 = --------x100 (4)
0,83 0,88 0,91 0,77 0,65
Actifs fixes + BFR (4) 22,37 15,49 25,77 28,52 23,42
(1)
R6 = --------x100
(4)
1,52 2,21 1,34 1,65 2,61
Source : conçu à partir des bilans restructurés de l’ONG 2004- 2008
L’observation du ratio de financement de l’immobilisation R4, nous
permet de constater de façon générale que la couverture des emplois stables
par les ressources stables est assurée au cours des années 2004, 2005 et 2007
où le ratio de financement de l’immobilisation est supérieur à 1 pour ces
années de la période 2006 et 2008, ce ratio est inférieur à 1 ce qui suppose le
recours à d’autres ressources autres que celles stables de l’organisation pour
couvrir les actifs fixes. On peut donc retenir que "cœur et vie" finance en
partie ses immobilisations à partir de ses capitaux permanents. Le ratio
d’autonomie financière est strictement supérieur à 0,5 durant toute la période
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 46
de l’étude. Nous pouvons conclure que le financement des immobilisations de
l’ONG dépend à plus de 50%de ses capitaux propres.
Enfin le ratio de l’équilibre financier est inférieur à 1 sur toute la
période de l’étude ; ce qui pose un problème de financement des actifs fixes
de la structure.
Les ratios de financement
Les ratios de financement, au nombre de deux à savoir : le ratio de
financement des investissements R7 et le taux de rétention des ressources R8.
L’évolution de ces ratios est résumée dans le tableau ci-dessous.
Tableau 12 : Evolution des ratios de financement (2004-2008)
Années Eléments
2004
2005
2006
2007
2008
Marge brute d’autofinancement (1)
1,16
1,44
1,63
2,58
2,81
Investissement (2) 3,67 1,21 1,50 5,07 2,59 (1) R7 = --------x100 (2)
31,58 118,92 109,16 50,86 108,28
Valeur ajoutée (3) 1,96 2,31 2,50 3,90 3,90 (1) R8 = --------x100 (3)
58,95 62,23 65,32 66,14 71,94
Source : conçu à partir des bilans restructurés de l’ONG 2004- 2008.
De la lecture du ratio de financement des investissements (R7) de 2004
et 2007, nous pouvons conclure que la part des investissements autofinancés
par l’organisation s’élève respectivement à 31,58% et 50,86%. Cependant les
années 2005,2006 et 2008 la totalité des investissements est autofinancé à
partir des ressources issues des activités d’exploitation.
Quant à l’évolution du taux de rétention des ressources (R8), il ressort
que ce taux est resté croissant sur toute la période de l’étude. Ce qui indique
que l’organisation pratique une bonne politique de rétention des ressources
sur sa richesse.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 47
B- les ratios de trésorerie
Ces ratios au nombre de trois comprennent : le ratio de trésorerie
élargie (R9), le ratio de trésorerie réduite (R10) et le ratio de trésorerie
immédiate (R11). L’évolution de ces ratios est retracée dans le tableau ci-
contre.
Tableau 13 : Evolution des ratios de trésorerie de 2004 à 2008
(chiffres en millions de francs CFA)
Années Eléments
2004
2005
2006
2007
2008
Actif circulant (1) 12,04 11,81 9,55 9,55 5,52 Dettes à moins d’un an (2) 1,80 3,48 4,01 6,87 1,67 (1) R9 = --------x100 (2)
6,67 3,39 2,38 1,39 0,33
Créances à moins d’un an + disponibilités (3)
2,14 4,21 3,01 3,02 4,68
(3) R10= --------x100 (2)
11,19
1,21
0,75
0,44
0,28
Disponibilités 0,32 0,52 0,16 0,75 1,50 (4) R11 = --------x100 (2)
0,18
0,15
0,04
0,11
0,09
Source : conçu à partir des bilans restructurés de l’ONG 2004- 2008
Le ratio de trésorerie élargie (R9) traduit l’aptitude de l’organisation à
faire face à ses dettes à court terme grâce à ses emplois à court terme.
De l’observation de ce ratio, il ressort que, outre l’année 2008 où il est
inférieur à 1 ce qui traduit un déficit de trésorerie, il est resté supérieur à 1 sur
la période de 2004- 2007 ; ce qui indique que la trésorerie dégage un excédent
pour ces années.
En ce qui concerne l’évolution du ratio de trésorerie réduite (R10), on
constate que le ratio est supérieur à 1 (seuil) sur la période de 2004-2005. On
lit alors la capacité de l’organisation à faire face à ses dettes à court terme. Par
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 48
contre ce taux est inférieur à 1 pour la période de2006 à 2008, cela montre
cette fois-ci l’incapacité de l’organisation à faire face à ses engagements à
court terme vis- à- vis des tiers sans recourir aux stocks. Enfin le ratio de
trésorerie immédiate (R11) montre l’aptitude qu’a l’organisation à faire face à
ses dettes à court terme grâce à ses disponibilités immédiates.
L’évolution de ce ratio montre que ce ratio est inférieur au seuil (1) sur toute
la période de notre étude ce qui retrace réellement l’incapacité de
l’organisation à faire face à faire face à ses dettes à court terme grâce à ses
disponibilités immédiates.
- Les ratios de rentabilité commerciale
Ils sont au nombre de quatre à savoir : le ratio de Valeur ajoutée (R12); le ratio
de rentabilité économique (R13) et le ratio de rentabilité financière (R14).
L’évolution de ces ratios est résumée dans le tableau ci-après :
Tableau 14: Evolution des ratios des rentabilités R12,R13 et R14 (chiffres
en millions de francs CFA)
Année
2004
2005
2006
2007
2008
Valeur ajoutée (1) 1,96 2,31 2,50 3,90 3,9
Chiffre d’affaires HT (2)
9,37
11,04
10,90
16,26
19,54
(1)
R12 = --- x 100
(2)
20,99
21,00
22,99
24,00
20,00
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 49
Résultat d’exploitation
(3)
1,22
1,38
1,42
2,35
1,40
EBIT (4) 10,54 12,90 10,94 12,89 6,84
Actif total (5) 53,78 66,92 60,49 62,52 65,94
(4)
R13 = --- x 100
(5)
19,60
19,29
18,09
20,63
10,38
Résultat net (6) 9,377
1,10 10,90 16,
26
19, 54
Capitaux propres (7) 28,69 30,25 31,45 36,37 39,73
(6)
R14= -- x100
(7)
32,67
36,48
34,67
44,71
49,17
Source : bilans restructurés de l’ONG 2004- 2008
De l’observation du ratio de la valeur ajoutée (12), on constate une
faible contribution des moyens internes dans l’ensemble des moyens mis à la
disposition de l’organisation. En effet ce ratio est resté pendant toute la
période inférieur à la limite moyenne de 35% pour l’organisation ce qui
pourrait être lié à une mauvaise politique commerciale adoptée par
l’organisation.
De la lecture de la rentabilité économique (R14) et de la rentabilité
financière (R15), nous constatons que ces deux ratios ont connu une évolution
oscillante au cours de la période de notre étude où le taux de rentabilité
financière montre une amélioration d’année en année de ces ratios.
SECTION 2 : SYNTHESE DES RESULTATS D’ANALYSE ET
VERIFICATION DES HYPOTHESES
De l’analyse des indicateurs financiers et des ratios plusieurs
conclusions ont été tirées. Ainsi dans cette section nous sommes partis de la
vérification des hypothèses pour aboutir aux implications managériales.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 50
Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses
A- Vérification de l’hypothèse n ° 1
Elle passe par les conclusions suivantes :
Analyse de FR
- Le fonds de roulement de ‘’cour et vie’’ sur les premières années
(2004-2006) est négatif ce qui montre l’insuffisance des ressources stables.
Cet état de chose est une conséquence directe des investissements effectués au
cours des années 2004, 2005 et 2006, par contre les deux dernières 2007 et
2008 le fonds de roulement est positif ce qui prouve que les ressources stables
de ‘’cœur et vie’’ sont suffisantes pour couvrir ses actifs fixes sur les deux
dernières années de notre étude.
Analyse de BFR
Le Besoin en Fonds de roulement a été négatif sur toute la période de
notre étude. Ce BFR tout en étant inférieur au FRN a permis d’avoir une
trésorerie nette positive sur toute la période. Nous pouvons donc conclure que
‘’cour et vie’’ dispose d’une marge de sécurité non négligeable pour le
financement de ses actifs immobilisés.
Ainsi l’hypothèse N : 1 selon laquelle : « la gestion du cycle
d’investissement de l’ONG cœur et vie met en péril l’équilibre financier de
l’organisation » est confirmée
B) Vérification de l’hypothèse spécifique N : 2
Les analyses conduites dans le cadre de la validation de l’hypothèse
spécifique : 2 nous ont permis d’aboutir aux conclusions suivantes :
- l’analyse de la marge d’autofinancement et du taux d’autofinancement
sur la période de notre étude (2004-2008) nous permet de dire que les
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 51
investissements de cœur et vie sont financés dans leur majorité par les
capitaux propres ;
- le ratio de financement des immobilisations dégagé sur la période du
présent travail de recherche avoisine 1 (le seuil). Il s’en suit que les actifs
immobilisés de cœur et vie sont couverts par les capitaux permanents ;
- le ratio d’autonomie financière strictement supérieur à 0,5 (seuil) nous
amène à conclure que ‘’cœur et vie’’ jouit d’une autonomie financière.
Les différentes conclusions auxquelles nous sommes parvenues nous
permettent de dire que la politique financière mise en œuvre par cœur et vie
répond bien aux normes définies. Ainsi l’hypothèse spécifique N :2 selon
laquelle : « la politique financière de l’ONG ‘’cœur et vie’’ est adéquate » est
infirmée.
Malgré la performance de "cœur et vie", eu égard aux analyses et
résultats auxquels nous avons abouti, il revient néanmoins de soulever
quelques difficultés de l’organisation et de proposer quelques approches de
solutions.
Paragraphe 2 : Suggestions et conclusion
A- Suggestions
De l’analyse des résultats et des entretiens, il ressort que ‘’cœur et vie’’
est confrontée à quelques difficultés dont notamment celles liées à son
approvisionnement en matières premières, le non recrutement d’un contrôleur
de gestion pour occuper ce poste pour la bonne marche des activités de
l’organisation.
Dans le fonctionnement de l’organisation, de l’analyse du cycle
d’investissement de cette organisation, nous suggérons :
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 52
la gestion optimale des ressources humaines par la mise en place d’une
politique de gestion prévisionnelle des compétences et des emplois et
d’un système de formation et de recyclage du personnel ;
la mise en place d’un système de contrôle des ressources financières ;
la création d’un service financier qui veillera à la gestion performante
des emprunts, crédits et capitaux propres ;
établir une comptabilité conforme aux normes en vigueur et qui met en
valeur son cycle d’investissement à savoir, l’investissement productif,
les frais d’établissement, le renouvellement des matériels de
production et leur extension si possible ;
faire une étude de marché en vue d’une adéquation entre la capacité
effective de production de l’unité de transformation et les besoins réels
d’absorption du marché d’écoulement en tenant bien compte de la
concurrence ambiante, parce que ‘’cœur et vie’’ ne peut prétendre
évoluer en situation de monopole dans la zone ;
couvrir les charges par les produits d’exploitation ;
modifier son statut, se réorganiser, se doter de personnel adéquat et
s’associer à des partenaires intéressés dans ce cadre ;
de même, ‘’cœur et vie’’ doit procéder et ceci pour la bonne marche de
ses activités au recrutement d’un contrôleur de gestion car le bon
fonctionnement de l’organisation en dépend ;
enfin, les dirigeants de ‘’cœur et vie’’ doivent désormais procéder à une
meilleure visibilité des activités productives de l’organisation et ne plus
se réfugier derrière des actions humanitaires sporadiques et éparses.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 53
CONCLUSION L’ONG ‘’ cœur et vie’’ est l’une des organisations qui concourent à
l’amélioration des conditions de vie des populations de la commune de DASSA-
ZOUME. Dans cette commune où de nombreuses autres ONG sont très actives, il
est vital voire obligatoire à cette Organisation Non Gouvernementale ‘’coeur et
vie’’, située dans un environnement instable et fortement concurrentiel’ d’assurer sa
compétitivité par la bonne gestion de son cycle d’investissement, de même que par
l’adoption d’une politique rigoureuse de financement de ses activités économiques
et sociales pour garantir sa propre pérennité.
Au terme des résultats et analyses auxquels nous sommes parvenus, nous
déduisons que ‘’cœur et vie’’ est en mesure de s’autofinancer à court et à moyen
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 54
terme, car elle assure au moins la couverture de ses emplois stables par ses
ressources sures issues de ses activités économiques traditionnelles.
Toutefois, ses équilibres financiers étant relativement précaires, elle n’arrive
pas à financer ses actifs par les capitaux propres;
Pour assurer la pérennité de l’organisation, il importe aux dirigeants d’asseoir
une comptabilité qui établit un cycle d’investissement pour le renouvellement des
matériels et l’extension des activités pour assurer davantage son autonomie
financière. Elle pourrait exercer ses activités économiques en les séparant
structurellement de l’humanitaire qui serait plus autonome pour lui conférer plus de
visibilité. Cette mesure donnerait plus transparence de gestion et plus de confiance
aux partenaires étrangers et qui accorderaient leur assistance aux populations
bénéficiaires de ses interventions.
Certes notre démarche comme toute œuvre humaine n’a pas été exempt
d’irrégularités. Mais nous permettrons d’une part aux dirigeants de ‘’cœur et vie’’
de répondre un temps soit peu aux difficultés rencontrées par l’organisation dans la
gestion de son cycle d’investissement et la politique de son financement.
ANNEXES
ANNEXE 1 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. ALAZARD C. et SERPARI (1998) : DECF épreuve n°7 contrôle de
gestion, manuel et application. 4ème édition, DUNOD.
2. BARREAU J. et DELAHAYE J. (2001) : Gestion financière, manuel
et application. 10ème édition, DUNOD, Paris.
3. BATHSCH L. (2003) : le diagnostic financier. 3ème édition
ECONOMICA.
4. BOUQUIN H. (1997) : Comptabilité de gestion. 2ème édition, Sirey,
Paris.
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 55
5. EGLEM J. Y. , PHLLIPS A. et RAULET C. (1993) : Analyse
comptable et financière, 6ème édition, DUNOD.
6. GELINER (1991) : Les visions d’un bon financier
7. Henri GUILTTON (1974) : La monnaie
8. LAUZEL P. et TELLER R. (1994) : Contrôle de gestion et budget,
7ème édition
9. Mapapa Mbangala (2002) : Gestion financière
10. MEUNIER ROCHER B. (2003) : Le diagnostic financier. 3ème édition
11. MEYER J. (1991) : contrôle de gestion. 7ème édition PUF, QUE SAIS-
JE ?
12. Michèle MOLLET (2006) : Les marchés financiers et l’activité
bancaire. Editions foucher
13. PAPIN R. (2006) : Sachez réaliser le diagnostic financier approfondi
d’une entreprise.
14. www.edition-foucher.fr
Principales publications sur le sujet et divers 1) ATTAKOUN Jacqueline (2008) : Le diagnostic financier de la
SONACOP.
2) BONI A. et ISSA I. (2000) : Diagnostic financier d’une entreprise de
sécurité sociale : cas de OBSSS. Mémoire de fin de formation, DTS, INE.
3) OUNSA A. (1993) : Diagnostic financier et comptabilité de la
COBENAM. Mémoire de fin de formation DTS, INE
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 56
ANNEXE 2 : Bilans financiers Réf Actifs 2004 2005 2006 2007 2008
Actif immobilisé (I)
AA Charges immobilisées
AB Frais d’établissement et
charges à répartir
2.405.895 870.000
AC Primes de remboursement
des obligations
AD Immobilisations
incorporelles
AE Frais de recherche et
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 57
Réf Actifs 2004 2005 2006 2007 2008
AZ Report total actif
immobilisé
31.058.082 35.008.030 36.950.710 30.020.010 32.293.304
BA Actif circulant
Actif circulant HAO
52.780
18.940
26.490
BB Stocks
BC Marchandises
BD Matières premières et
autres approvisionnements
4.150.230 5.840.500
BE En cours
BF Produits fabriqués
développement
AF Brevets, licences, logiciels
AG Fond commercial 20.000.000 20.000.000 20.000.000 20.000.000 20.000.000
AH Autres immobilisations
incorporelles
AI Immobilisations
corporelles
AJ Terrains
AK Bâtiments 1.402.595 2.505.840 2.845.700 1.981.300 2.002.975
AL Installations et agencements 900.250 220.470 114.890
AM Matériels 560.000 584.980 680.005 690.015 702.504
AN Matériels de transport 1.305.12
0
2.802.450 3.954.090 3.101.025 2.470.245
AP Avances et acomptes versés
sur immobilisations
AQ Immobilisations financières
AR Titres de participation
AS Autres immobilisations
financières
5.384.47
2
8.214.510 9.470.915 3.157.200 7.002.690
AZ Total actif immobilisé (I) 31.058.082 35.008.030 36.950.710 30.020.010 32.293.304
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 58
BG Créances et emplois
assimilés
BH Fournisseurs, avances
versées
4.170.905 2.420.250 2.750.105 2.410.820 1.785.525
BI Clients 1.890.495 2.710.125 3.905.265 1.942.005 2.540.225
BJ Autres créances 1.780.850 845.000 2.900.425 5.201.545 1.200.055
BK Total actif circulant (II) 12.045.260 11.815.875 9.555.795 9.554.370 5.525.805
Trésorerie ‐ actif
BQ Titre de placement
BR Valeurs à encaisser
BS Banques, chèques postaux,
caisse
10.080.925 20.101.250 13.990.400 22.952.520 28.122.545
BT Total trésorerie – actif (III) 10.080.925 20.101.250 13.990.400 22.952.520 28.122.545
BU Ecarts de conversion – actif
(IV) (Perte probable de
change)
BZ Total général (I+II+III+IV) 53.784.267 66.925.155 60.496.905 62.526.900 65.941.654
Suite de bilan financier
Réf Passif 2004 2005 2006 2007 2008
DG Report total ressources stables 30 699 850 33 697 450 34 582 417 37 122 121 44 629 919
DH Passif circulant
DI essources
assimilées
Dettes circulantes H A O et r 1 250 805 890 775 989 875 2450 125 1 114 205
DJ Clients, avances reçues 4 000 500 2 337 540 2 045 390 12 300 91 225
DJ Fournisseurs d’exploitation 7 199 060 13 495 205 10 601 123 6 582 450 5 782 535
DK Dettes fiscales 215 050 197 580 810 015 235 085 58 770
DL Dettes sociales 1 293 250 814 580
DM Autres dettes 350 570 3 920 250 798 625 2 238 504 5 280 283
DN Risques provisionnées
DP Total passif circulant (III) 13 015 985 22 134 875 16 059 608 116 18 464 12 327 018
TRESORERIE PASSIF
DQ Banques, crédits d’escompte 10 175 8 980 11 872
DB Banques, crédits de trésorerie
DS Banques, découverts 10 058 257 11 083 850 9 854 880 13 786 315 8 972 845
DT TOATAL TRESSORERIE‐ PASSIF (IV) 10 068 432 11 092 830 9 854 880 13 786 315 8 984 717
DU Ecarts de conversion‐ passif (V)
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 59
Suite de bilan financier
PASSIF 2004 2005 2006 2007 2008
CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES
ASSIMILEES
CA
Capital 20 000 000 20 000 000 20 000 000 20 000 000 20 000 000
CB Actionnaire capital non appelé
CC Primes et réserves
CD Primes d’apport, d’émission, de fusion
CE Ecart de réévaluation
CF Réserves indisponibles 105 250 550 290 86 900
CG Réserves libres
CH Report à nouveau -782 830 - 782 830 110 540 110 540
CI Résultat net de l’exercice (bénéfice + ou
perte -
9 377 430 11 040 280 10 905 870 16 261 581 19 540 345
CK Autres capitaux propres
CL Subventions d’investissement
CM Provisions réglementées et fonds assimilés
CP Total capitaux propres (I) 28 699 850 30 257 450 31 456 160 36 372 121 39 737 785
Dettes Financières et ressources assimilées
(gain probable de change)
DZ TOTAL GENERAL (I+ II+ III+ IV+ V) 53 784 267 66 925 155 60 496 905 62 526 900 65 9541
654
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 60
(1)
DA Emprunts 2 540 000 2 926 257 4 892 134
DB Dettes de crédit-bail et contrats assimilés
DC Dettes financières diverses 2 000 000 900 000 200 000 750 000
DD Provisions financières pour risques et charges
DE (1) dont H. A.O
DF Total dettes financières (II) 2 000 000 3 440 000 3 126 257 750 000 4 892 134
DG Total ressources stables (I +II) 30 699 850 33 697 450 34 582 417 37 122 121 44 629 919
Années
Eléments
2004 2005 2006 2007 2008
Trésorerie actif (G) 10080925 20101250 13990400 22 952520 28122545
Trésorerie passif (H) 10068432 11092830 9854880 13786315 8984717
TN = G – H 12493 9008420 4135520 9166205 19137828
Années
Eléments
2004 2005 2006 2007 2008
Emprunts 0 2 540 000 2 926 257 0 4 892 134
ANNEXE 3
Calculs de quelques grandeurs financières Tableau n : A1 Evolution des emprunts
Source : Bilan comptable de 2004-2008
Tableau n : A2 Evolution de la TN
Tableau n : A3 Evolution du FRN
Années 2004 2005 2006 20007 20008
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 61
Années Eléments
2004 2005 2006 2007 2008
Stocks et encours 0 0 0 0 0
Créances 1780850 845000 2900425 5201545 1200055
Passif circulant AO 11765180 21244100 15 069 733 9168339 11212 813
BFRE (1) -9984330 -20399100 - 12169308 -3966794 -10012758
Actif circulant HAO 52780 0 0 18940 26490
Passif circulant HAO 1250805 890775 989875 2450125 1114205
BFRHE (2) 1303585 890775 989875 2469065 1140695
BFR = (1)+ (2) -8680745 -19508325 -11179433 -1497729 -8872063
Eléments
Ressources stables (1) 30 699 850 33 697 450 34 582 417 37 122 121 44 629 919
Actifs fixes (2) 31 058 082 35 008 030 36 950 710 30 020 010 32 293 304
FRN = 1- 2 -358 232 -1 310 580 - 2 368 293 7 102 111 12 336 615
Source : conçu à partir du bilan restructure de l’ONG2004- 2008
Tableau n : A4 Evolution du FBR de l’ONG de 2004-2008
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 62
Approvision-
nement
Chef section
pain
Production
Vente
Vente
Production
Approvisionnement
Production
Chef section baignés
Chef section
gari
Vente nement
Approvision-
Directeur
Organigramme de l’ONG
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 63
TABLE DES MATIERES Pages DEDICACES REMERCIEMENTS ABREVIATION ET ACRONYMES INTRODUCTION
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE SECTION 1 : Cadre théorique
Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de l’étude………………… A- PROBLEMATIQUE……………………………………...… B) Intérêt de l’étude Paragraphe 2 : objectifs et hypothèses A -Objectifs
B- Hypothèses SECTION 2 : Revue de littérature et méthodologie de recherche
Paragraphe 1 : Revue de littérature A- Les notions d’investissement, cycle d’investissement et la politique de financement du cycle d’investissement B- Résumé de quelques travaux antérieurs
Paragraphe 2 : Méthodologie de recherche.
A- Eléments de technique de recherche B- Exploitation des données CHAPITRE II : CADRE INSTUTIONNEL DE L’ETUDE SECTION 1 : Présentation de l’ONG ‘’cœur et vie’’ Paragraphe 1 : Historique et la structure organisationnelle A- Historique et situation géographique B) Structure organisationnelle Paragraphe 2 : Présentation des activités de l’ONG A) Les activités de l’ONG B) Les ressources matérielles et financières SECTION 2 : La gestion et la politique financière des Immobilisations Paragraphe 1 : La gestion des immobilisations
ii iii iv1
3
3
334
556
6
6
78
171719
20
20
202022242426
28
28
Analyse de la Gestion du cycle d’investissement d’une Organisation Non Gouvernementale : cas de l’ONG « Cœur et Vie » à DASSA‐ZOUME
Présenté et soutenu par Marc COOVI KOSSOU Page 64
A) La gestion financière des immobilisations B) La politique financière des immobilisations Paragraphe 2 : Le crédit par des fonds de tiers à moyen et long terme A- Le financement a moyen terme B- Evolution des crédits bancaires et assistance des partenaires
CHAPITRE III: PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES :
VALIDATION DES HYPOTHESES ET SUGGESTIONS. SECTION 1 : Description des outils d’analyse et la présentation des
données Paragraphe 1 Présentation des données et des outils d’analyse
A) Présentation des données B) Présentation des outils d’analyse
Paragraphe 2 : Analyse des ratios A) Les ratios d’investissement
B) Les ratios de trésorerie SECTION 2 : Synthèse des résultats, analyse et les implications managériales
Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses
A) Vérification de l’hypothèse n ° 1 B) Vérification de l’hypothèse spécifique N : 2
Paragraphe 2 : Suggestions et conclusion A- Suggestions B- CONCLUSION
Références bibliographiques Annexes
2829
323233
35
35
353538434346
49
4949505151535456