travail langagier a partir de contes …€¦ · séance 7 amener l’élève à s’approprier la...
TRANSCRIPT
TRAVAIL LANGAGIER A PARTIR DE CONTES CONNUS DES ELEVES.
• Le langage au cœur des apprentissagesv Comprendre une histoire adaptée à son âge et le manifester en reformulant avec ses propres mots la
trame narrative de l’histoire.v Raconter un conte déjà connu en s’appuyant ou non sur la succession des illustrations.v Employer un lexique approprié à la situation.
• Vivre ensembleJouer son rôle dans une activité en adoptant un comportement individuel qui tient compte des apports etcontraintes de la vie collective.
• La sensibilité, l’imagination, la création
1
CZMIL Nathalie - InstitutriceEcole Maternelle Jean Rostand- Saint-MaxMALO Sabine - Professeur des EcolesEcole Maternelle Jacques Yves Cousteau- PompeyMISSIOS Christine - InstitutriceEcole Maternelle Marcel Pagnol –Villers-lès-NancyLEYGONIE Anne-Marie – Conseillère PédagogiqueCirconscription de Saint-Max
Jouer de sa voix pour explorer des variantes de timbre, d’intensité, de hauteur, de nuance.Module :« Je raconte, tu racontes, …nous contons. »
Compétence à atteindre : Raconter un conte connu devant un public.
Objectif spécifique de la séance Phased’apprentissage
Séance 1 Amener l’élève à identifier les personnages d’un conte déjà connu desenfants. DECOUVERTE
Séance 2 Amener l’élève à décrire les personnages physiquement et lesdessiner. DECOUVERTE
Séance 3 Amener l’élève à déterminer les actions du personnage. DECOUVERTESéance 4 Amener l’élève à dessiner les actions. DECOUVERTE
Séance 5 Amener l’élève à classer chronologiquement les actions et reformulercorrectement la trame narrative du récit. DECOUVERTE
Séance 6 Amener l’élève à identifier les actions non représentées et les situerdans la suite et l’enchaînement logique de l’histoire. DECOUVERTE
Séance 7 Amener l’élève à s’approprier la totalité d’un conte et le comprendre. DECOUVERTESéance 8 et 9 Amener l’élève à se représenter l’attitude de conteur par l’écoute. DECOUVERTESéance 10 Amener l’élève à se représenter l’attitude de conteur par l’observation. DECOUVERTESéance 11 Amener l’élève à expérimenter le rôle de narrateur. STABILISATION
Séance 12 Amener l’élève à prendre la parole pour raconter un conte connudevant un public. EVALUATION
2
Le choix des supports de travail
Ce module prend ancrage sur des contes traditionnels à structures itératives.
Le travail pédagogique a été réalisé à partir des contes suivants :
• Roule galette• La petite poule rousse• La drôle de maison.
Le conte, écrit narratif, a été choisi pour plusieurs raisons :
• Il éveille à la sensibilité à travers des traditions symboliques porteuses d’un fonds culturel. • Il favorise l’apprentissage d’une langue structurée car le récit s'articule à l'aide de nombreux connecteurs.
Claude BREMOND, en 1929, dégage une véritable "logique de récit". Il regroupe les fonctions de PROPP en un petitnombre de séquence narratives, caractérisées chacune par une unité d’action. Les structures du récit peuvent se multiplierà l’infini en s’articulant autour de trois moments clés.
1. Tout d’abord, l’ouverture de l’action (ou situation initiale) présente les personnages ou les motifs de l’action. 2. Ensuite, le passage à l’acte (ou transformation) montre le héros en pleine épreuve. 3. Enfin, l’aboutissement de l’action (ou situation finale) se marque par la récompense ou le châtiment du héros et de
ses adversaires. De plus, le déroulement des faits se situe sur l’axe temporel
Le conte à structure itérative a plus particulièrement été retenu car son processus narratif utilisant la répétition d’un mêmeschéma facilite la compréhension, la mémorisation et donc la narration par l’élève.
La maîtresse lit les contes pour montrer la pérennité de l’écrit. Elle n’utilise pas le support d’illustrations.
3
Voici énoncés dans le tableau ci-dessous les critères de choix de chaque conte :
Titre Roule galette Petite poule rousse La drôle de maison
Niveau d’âge 4 /6 ans 4 /6 ans 4 /6 ans
Thème
Une galette s’ennuie sur le bordd’une fenêtre et décide de «rouler »jusqu’au moment où elle rencontrele renard et HAM ! ….
Petite poule rousse veut faire dupain et sollicite sans cesse l’aide deses amis, mais en vain…
Une cruche tombe d’une voiture etsert d’abri à plusieurs animaux…jusqu’à l’arrivée de l’ours. Etcrac !
Cadre Maisonnette et forêt Ferme Champ au bord de la route
Structure du processus narratif
Chaîne énumérative des rencontressuccessives de la galette et desopportunités manquées pour lesanimaux.
Chaîne énumérative des différentesactivités concernant la fabricationdu pain.Déroulement des faits selon unordre logique et temporel.
Chaîne d’addition des termesd’une série qui s’entassentprogressivement dans un refugevulnérable. Soudain la chaîne estbrisée et ses éléments dispersés.
Style
Alternance de passages denarration concrète, très simple, etde dialogues brefs reposant sur unestructure identique avec répétitiond’une chanson très joyeusementrythmée.
Alternance de passages narratifscourts et de dialogues simplesreposant sur des structuresidentiques :Jeu de questions / réponses.
Alternance de passages narratifstrès brefs et de dialogues simplesfondés sur la répétition d’unequestion et sur un processusd’accumulation au niveau de laréponse. Répétition d’uneformulette.
Connecteurs
logiques et de temps (cf. séance 7)un jour, et voilà, et, au bout d’unmoment, pendant ce temps, mais.
Logiques et de temps (cf. séance 7)un jour, alors, et, ensuite, puis.
logiques et de temps (cf. séance 7)un jour, alors, donc, et, quand.
4
Activités nécessaires avant le début du module :
DOMAINES Roule Galette La Petite Poule Rousse La drôle de maison
Le langage aucœur desapprentissages
Champlexical farine, grains de blé, blonde.
graine, épis, planter, germer,faucher, battre, moudre, fairedu pain.
cruche.
Champélargi
grenier, plancher, sentier,rebord de la fenêtre, fier,petite voix, s’ennuyer,disparaître, rencontrer,retenir.
picorer.
champ, museau, voixpointue, lièvre, queuetouffue, méfiant, taillis,velu, lourdaud, direction,en paix.
Découvrir le monde Réalisation d’une galette enpâte sablée.
Confection de painRécolte du blé autrefois(vidéo, témoignages, images,visite au Musée des Arts etTraditions populaires).Activités portant sur le cyclede vie (germination)
Réalisation d’une crucheen terre.
La sensibilité, l’imagination, lacréation
Sensibiliser à la musique des mots et à la magie de l’histoire. Familiarisation avec le conte : les élèves auront entendu à plusieurs reprises et écoutépour le plaisir ce conte parmi d’autres.
Vivre ensemble Respecter les règles de la vie commune (l’écoute, le respect de l’autre)
5
Roule Galette Natha Caputo - Albums du Père Castor - Flammarion
Dans une petite maison, tout près de la forêt, vivaient un vieuxet une vieille.Un jour le vieux dit à la vieille :
«- J’aimerais bien manger une galette…- Je pourrais t’en faire une, répond la vieille, siseulement j’avais de la farine.- On va bien en trouver un peu, dit le vieux. Monte augrenier, balaie le plancher, tu trouveras sûrement desgrains de blé.- C’est une idée, dit la vieille, qui monte au grenier,balaie le plancher et ramasse les grains de blé. »
Avec les grains de blé, elle fait de la farine ; avec la farine, ellefait une galette et puis elle met la galette cuire dans le four.Et voilà la galette cuite.
« Elle est trop chaude ! crie le vieux. Il faut la mettre àrefroidir. »
Et la vieille pose la galette sur la fenêtre. Au bout d’unmoment, la galette commence à s’ennuyer. Tout doucement,elle se laisse glisser du rebord de la fenêtre, tombe dans lejardin et continue son chemin. Elle roule, roule toujours plusloin… et voilà qu’ elle rencontre un lapin.
- Galette, galette, je vais te manger, crie le lapin.- Non, dit la galette, écoute plutôt ma petite chanson.
Et le lapin dresse ses longues oreilles.« Je suis la galette, la galette ;Je suis faite avec le blé ramassé dans le grenier.On m’a mise à refroidir,Mais j’ai mieux aimé courir !Attrape-moi si tu peux ! »
Et elle se sauve si vite, si vite qu’elle disparaît dans la forêt.Elle roule, elle roule dans le sentier, et voilà qu’ elle rencontrele loup gris.
- Galette, galette, je vais te manger, dit le loup.- Non, non, dit la galette, écoute plutôt ma petitechanson.« Je suis la galette, la galette ;Je suis faite avec le blé ramassé dans le grenier.On m’a mise à refroidir,Mais j’ai mieux aimé courir !Attrape-moi si tu peux ! »
Et elle se sauve si vite, si vite que le loup ne peut la rattraper.Elle court, elle court dans la forêt, et voilà qu’ elle rencontre ungros ours.
- Galette, galette, je vais te manger, grogne l’ours de sagrosse voix.- Non, non, dit la galette, écoute plutôt ma chanson. « Je suis la galette, la galette ;Je suis faite avec le blé ramassé dans le grenier.On m’a mise à refroidir,Mais j’ai mieux aimé courir !Attrape-moi si tu peux ! »
Et elle se sauve si vite, si vite que l’ours ne peut la retenir. Elleroule, elle roule encore plus loin et voilà qu’ elle rencontre lerenard.
- Bonjour, galette, dit le malin renard. Comme tu esronde, comme tu es blonde !
La galette, toute fière, chante sa petite chanson, et pendant cetemps, le renard se rapproche, et quand il est tout près, toutprès, il demande :- Qu’est-ce que tu chantes, galette ? Je suis vieux, je suissourd, je voudrais bien t’entendre. Qu’est-ce que tu chantes ?pour mieux se faire entendre, la galette saute sur le nez durenard, et de sa petite voix elle commence :
« Je suis la galette, la galette ;Je suis faite avec le …
Mais, HAM ! … Le renard l’avait mangée.
6
La petite Poule Rousse Byron Barton - Ecoles des Loisirs Texte original : The little red hen
Il était une fois quatre amis. Un cochon, un canard, un chat etune petite poule rousse. La petite poule rousse avait troispetits poussins.
Un jour, en picorant, la petite poule rousse trouva des graines.Elle alla voir ses trois amis et leur demanda :
« Qui veut m’aider à planter ces graines ? »« Pas moi », dit le cochon.« Pas moi », dit le canard.« Pas moi », dit le chat.« Alors je planterai ces graines moi-même », dit la petitepoule rousse.
Et c’est ce qu’elle fit. Et les graines germèrent et devinrent degrands épis de blé.
Alors la petite poule rousse demanda à ses trois amis : « Qui veut m’aider à faucher ce blé ? »« Pas moi », dit le cochon.« Pas moi », dit le canard.« Pas moi », dit le chat.«Alors je faucherai ce blé moi-même «, dit la petitepoule rousse.
Et c’est ce qu’elle fit.
Ensuite la petite poule rousse demanda à ses amis : « Qui veut m’aider à battre ce blé ? »« Pas moi », dit le cochon.« Pas moi », dit le canard.« Pas moi », dit le chat.
« Alors je battrai ce blé moi-même », dit la petite poulerousse.
Et c’est ce qu’elle fit.
Ensuite la petite poule rousse demanda à ses amis : « Qui veut m’aider à moudre ces grains pour en faire dela farine ? »« Pas moi », dit le cochon.« Pas moi », dit le canard.« Pas moi », dit le chat.«Alors je moudrai ces grains moi-même », dit la petitepoule rousse.
Et c’est ce qu’elle fit.
Ensuite la petite poule rousse demanda à ses trois amis : « Qui veut m’aider à faire du pain avec cette farine ? »« Pas moi », dit le cochon.« Pas moi », dit le canard.« Pas moi », dit le chat.«Alors je ferai ce pain moi-même », dit-elle.
Et c’est ce qu’elle fit.
Puis la petite poule rousse appela ses amis : «Qui veut m’aider à manger ce pain ? »« Moi », dit le canard.« Moi », dit le chat.« Moi », dit le cochon.« Oh! Non », dit la petite poule rousse. « C’est nous quiallons manger ce pain, mes trois poussins et moi. »
Et c’est ce qu’ils firent.
7
La drôle de maison D’après le texte de Natha CaputoPetites histoires à raconter Nathan
Novembre 1997Texte original : La Moufle, conte
populaire russe.
Il était une fois une grosse cruche qui tomba d'une voiture. Elleroula jusque dans un champ.Un jour en trottinant, passa une petite souris ; elle aperçut lacruche.
- Oh ! La jolie maison, dit-elle. Qui peut bien y habiter ? Cruchon, cruchette, qui habite dans la cruche ?Personne ne répondit. La souris poussa alors son museaudans la cruche ; elle ne vit rien.
- Eh! bien, donc, dit-elle, je vais y habiter moi-même.Et la voilà qui s'installe.Alors, passa en sautant une petite grenouille.
- Oh ! La jolie maison, dit-elle. Qui peut bien y habiter ? Cruchon, cruchette, qui habite dans la cruche ?
- Moi, la souris grise. Et toi qui es-tu ?- Je suis la grenouille qui se mouille... je peux entrer ?- Et bien entre, on va vivre ensemble, dit la souris.
Les voilà deux dans la cruche.Alors, passa en sautant un lièvre.
- Oh ! La jolie maison, dit-elle. Qui peut bien y habiter ? Cruchon, cruchette, qui habite dans la cruche ?
- Moi, la grenouille qui se mouille, avec la souris grise. Ettoi qui es-tu ?- Je suis le lièvre qui court aussi vite que le vent... je peuxentrer ?- Et bien entre on va vivre ensemble, dit la grenouille.
Les voilà trois dans la crucheAlors, passa un renard.
- Oh ! La jolie maison, dit-il. Qui peut bien y habiter ? Cruchon, cruchette, qui habite dans la cruche ?
- Moi, dit le lièvre. Il y a aussi la souris grise, et lagrenouille qui se mouille.- Et toi qui es-tu ?- Je suis le renard à la queue touffue... je peux entrer ?- Et bien entre on va vivre ensemble, dit le lièvre.
Les voilà quatre dans la cruche.Alors, passa un loup, méfiant, la queue basse.
- Oh ! La jolie maison, dit-il. Qui peut bien y habiter ? Cruchon, cruchette, qui habite dans la cruche ?
- Moi, dit le renard. Il y a aussi la souris grise, et lagrenouille qui se mouille, et le lièvre aussi rapide que le vent.- Et toi qui es-tu ?- Je suis le loup gris des taillis... je peux entrer ?- Et bien entre on va vivre ensemble, dit le renard.
Les voilà cinq dans la cruche.Ils vivaient là, tous en paix, quand arriva l'ours.
- Oh ! la drôle de maison, grogna-t-il,Cruchon, cruchette, qui habite dans la cruche ?
- Nous sommes toute une bande, cria la souris de sa petitevoix pointue ; il y a la grenouille qui se mouille, le lièvreaussi rapide que le vent, le renard à la queue touffue, leloup gris des taillis, et moi, la souris grise.- Et toi qui es-tu ?- Je suis l'ours velu...- Viens avec nous ! crièrent - ils tous.- Non, je suis bien trop gros, répondit l'ours.
Et ce lourdaud, s'asseyant sur la cruche, la mit en morceaux.Et tous les habitants de la cruche se sauvèrent dans toutes lesdirections.
8
Séance 1- Identifier les personnages d’un conte déjà connu des enfants.
Matériel Répartition Durée Déroulement Remarques
Texte originaldu conte copiéoudactylographié.
Travail enateliers pargroupe de 6à 8 élèves.
5minutes
Consigne : « Aujourd’hui, j’ai apporté un conte. Je vais vous le lire.Vous le connaissez déjà. Il s’agit de …X. »
La maîtresse relit donc le conte connu des enfants sans montrer lesillustrations.
La maîtresse a copié letexte du conte sur unautre support.Elle l’a déjà lu àplusieurs reprises sansmontrer les images.
Tableau paper-boardcrayons
Travail enateliers pargroupe de 6à 8 élèves.
10minutes
Consigne : « De qui parle-t-on dans cette histoire ? »
« Quels sont les personnages de l’histoire ? »
La maîtresse écrit toutes les réponses des enfants sur un tableau. (*en lettrescapitales d’imprimerie pour la section des Moyens et en lettres cursives pourla section des Grands). Elle note le prénom des élèves à coté de chaqueréponse.La maîtresse conserve volontairement les erreurs éventuelles. Elle proposed’y revenir ensuite si un élève intervient à juste titre pour corriger ceserreurs.
La maîtresse fait rappelerce qu’est un personnageen s’appuyant surd’autres contes connusdes élèves.
*Un travail de lecturepeut être effectué enactivités satellites.
Tableau paper-boardcrayons
Travail enateliers pargroupe de 6à 8 élèves.
10minutes
La maîtresse relit les mots écrits sur le tableau. Puis elle propose :
Consigne : « Je vous relis maintenant le conte. A chaque fois que vousentendez le nom d’un personnage, vous levez la main. On entourera lenom de ce personnage. Attention, on ne l’entourera qu’une seule fois. »
Cet exercice permet de valider l’existence des personnages dans le conte etd’exclure les autres propositions des élèves.
Les élèves peuvent venirmontrer le motcorrespondant aupersonnage, voirel’entourer.
Séance 2- Décrire les personnages physiquement et les dessiner.Matériel Répartition Durée Déroulement Remarques
9
Documenttémoin de laséance 1.
Tableau paper-boardCrayons
Travail enateliers pargroupe de 6à 8 élèves
5minutes
Consigne : «Pouvez-vous me rappeler les personnages de notre conte ? »
Au fur et à mesure des réponses des élèves, la maîtresse montre le nom despersonnages. Elle les réécrit simultanément sur une autre feuille en laissantde la place pour pouvoir afficher les photos et ultérieurement les productionsdes élèves.
Photosdocumentairesillustrant lespersonnages
Texte originaldu conte copiéoudactylographié.
Feuille formatA4Crayons decouleur Feutres
Travail enateliers pargroupe de 6à 8 élèves
Consigne : « Je vous ai apporté des photos de personnages quipourraient être ceux de notre conte. Nous allons les classer et lesaccrocher à coté du nom de chaque personnage »La maîtresse invite un élève à prendre une photo et à nommer le personnage.Elle demande à l’élève de l’accrocher à côté du mot référent. *
Consigne «Pouvez-vous maintenant décrire** les personnages ? Celanous aidera ensuite pour les dessiner. »La maîtresse note les réponses des élèves et sollicite par le questionnementun affinement des descriptions. ***Consigne : «Ici se trouvent tous les X…, est-ce que ce sont tous ceux del’histoire ? »Afin de valider les choix pertinents des photographies, soit les élèvesconfrontent leurs propositions, soit la maîtresse effectue un retour au texte.Elle retire ensuite les photos intruses.
Consigne : « Maintenant, vous choisissez deux personnages. Vous lesdessinez. »Les élèves dessinent chacun au moins deux personnages. La maîtresserégule la répartition et inscrit le prénom des élèves à coté du personnage.
Sur les photos, certainescaractéristiques despersonnages doivent êtredifférentes de celles duconte. (Ex : la couleur…)
*les élèves dans uneactivité satellite delecture peuvent réaliserun dictionnaire de motsréférents pour lire lesmots.
**la maîtresse expliqueaux élèves le motdécrire.
***cf. annexe
10
***Annexe séance 2Les personnages et des éléments lexicaux pour leur description.
Roule galette La petite poule rousse La drôle de maison
Personnages • Un vieux• Une vieille• La galette • Un lapin• Le loup gris• Un gros ours• Le renard
• Un cochon• Un canard• Un chat• Une petite poule rousse• Trois petits poussins
• Une souris• Une grenouille• Un lièvre• Un renard• Un loup• Un ours
Lexique • Pour les personnes : caractériser lavieillesse (par exemple : rides,cheveux blancs…)
• Pour la galette : forme et couleur• Pour les animaux : tête, pelage,
couleur, taille…
• Pour les animaux : tête, pelage,plumage, couleur, taille, nombrede pattes, queue…
• Pour les animaux : tête, pelage,couleur, taille, queue…
11
Séance 3 - Déterminer les actions des personnages.
Matériel Répartition Durée Déroulement Remarques
Documenttémoin de laséance 1.
Tableau paper-boardCrayons
Dessinsréalisés parles élèveslors de laséance 2
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
10minutes
La maîtresse montre tous les dessins des élèves affichés sur le tableau. Ilssont déjà classés et placés à coté du mot référent.
Elle laisse les élèves commenter les illustrations et s’exprimer de manièreinformelle.
Consigne : « Je relis l’histoire X…, ensuite on verra les dessins quicorrespondent le mieux aux personnages de l’histoire. »
idemTravail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
10minutes
Consigne : « Alors, quels dessins garde-t-on finalement ? »« Commençons par regarder X ! (le cochon, la galette…) »« Est-ce que toutes ces illustrations conviennent ? »
Après échange entre élèves, la maîtresse ne laisse que les illustrations quiconviennent. Elle a la souci de revenir aux extraits du texte pour valider.
Les élèves doiventjustifier leurs réponses. Si plusieurs dessinsconviennent, la maîtresseen retient unarbitrairement.Ce travail est réitéré pourchaque personnage.
Tableau paper-boardCrayons
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
10minutes
Consigne : « Et si on parlait des personnages ? Que font-ils ? Je vaisécrire sur le tableau ce que vous me dites. »*
La maîtresse laisse parler librement les élèves sans se soucier de lachronologie de l’histoire ;
*La maîtresse emploie etexplique le mot action,au lieu de l’expression :« Que font-ils ? »
12
Annexe séance 3
Les actions significatives dans chaque conte :
Roule galette La petite poule rousse La drôle de maison
La galette :• Se sauve de la maison• Rencontre le lapin• Rencontre le loup gris• Rencontre un gros ours• Rencontre le renard• Se fait croquer.
La petite poule rousse :• Trouve des graines et les plante• Fauche le blé• Bat le blé• Moud le blé• Fait le pain• Mange le pain.
• La souris grise• La grenouille qui se mouille• Le lièvre qui court aussi vite que le vent• Le renard à la queue touffue• Le loup gris des taillis
entrent chacun leur tour dans la cruche,• L’ours velu écrase la cruche et tous les
animaux se sauvent.
13
Séance 4 - Dessiner les actions.Matériel Répartition Durée Déroulement Remarques
Documenttémoin de laséance 3.
Tableau paper-boardCrayons
Travail enateliers pargroupe de 6à 8 élèves
5minutes
Consigne : « Qui peut me rappeler ce que fait X… ? »
Au fur et à mesure des réponses des élèves, la maîtresse entoure sur letableau l’action décrite et la relit simultanément. Si les élèves évoquent desactions omises précédemment, la maîtresse les ajoute. En revanche, elleécarte les propositions erronées soit après discussion avec les élèves, soitaprès un retour au texte.
Documenttémoin de laséance 3.
Tableau paper-boardCrayons.Photocopiesdes Dessinsréalisés parles élèves lorsde la séance2.Gomme-fixe.Feuillesblanches.Crayons depapier et decouleur.
Travail enateliers pargroupe de 6à 8 élèves
20minutes
Consigne : « Je relis ce que fait X. » La maîtresse montre le tableau où sont écrites toutes les actions citées parles élèves.
Consigne : « Vous allez choisir une action de l’histoire et j’écris votreprénom à côté. »
La maîtresse écrit les prénoms de chacun au fur et à mesure des choix.La maîtresse montre ensuite les photocopies des dessins des personnages.
Consigne : « Vous allez chercher les personnages dont vous avez besoinpour illustrer l’action que vous avez retenue. »
Les élèves viennent chercher les personnages * dont ils ont besoin. Ilsillustrent l’action retenue en fixant les personnages avec de la gomme-fixesur un fond de paysage qu’ils dessinent.
Pour le fond, la maîtresse incite les élèves à utiliser tous la même couleur.Pour préserver la cohésion de l’histoire, un travail pédagogique propre à lareprésentation peut être envisagé dans un autre module. Il concernerait unerecherche sur la taille, la forme, la couleur des personnages, des objets, deslieux de l’histoire.
Pour la petite poulerousse, la maîtresse attirel’attention des élèves surl’affichage des«images/actions ». (voir activités préalables)
Pour la drôle de maison :la maîtresse prépare dessilhouettes de cruchedans lesquelles les élèvesglisseront l’animal enaction.
* cf. annexe
14
*Annexe séance 4 :
Remarques à propos des illustrations réalisées par les élèves :Pour assurer la permanence de la représentation des personnages, l’enseignant peut procéder de différentes manières.Voici trois pistes envisageables :
1. Proposer lors de la séance 4 des photocopies des contours des personnages. (Les élèves devront donc les colorier en reprenant les couleursdéfinies lors de la séance 2.)
2. Proposer lors de la séance 4 des images scannées des personnages retenus lors de la séance 2. 3. Proposer lors de la séance 4 des photocopies des personnages retenus. Les élèves les intègrent aux illustrations d’actions. L’enseignant par
la suite remplace les photocopies par des images scannées.
15
Il était une fois un vieux et une vieille. Le vieux veut manger une galette. La vieille fait la galette.
16
Le vieux crie : C’est trop chaud ! » La galette s’ennuie. Elle glisse du rebord de la fenêtre
Elle rencontre un lapin. Elle rencontre un loup gris.
17
Elle rencontre un gros ours. Elle rencontre le renard.
Elle saute sur le nez du renard. Ham ! le renard la mange.
Séance 5 -Classer chronologiquement les actions et formuler correctement la trame narrative du récitMatériel Répartition Durée Déroulement Remarques
Dessins dela séance 4
Tableau ouaffichagemural ousur le sol.
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
10minutes
Consigne « Aujourd’hui, j’ai accroché vos dessins des actions et despersonnages du conte X. Je vous laisse d’abord les regarder unmoment. »La maîtresse a affiché dans le désordre les dessins des épisodes de l’histoire.
«X, qu’as-tu dessiné ? »La maîtresse amène tous les élèves à verbaliser sur ce qu’ils ont représenté.
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
5minutes
Si la situation initiale n’a pas été représentée, la maîtresse apporte celle-ci. *Consigne : « Moi aussi j'ai apporté un dessin. Qu’est-ce que c’est ? »
« Qui veut essayer maintenant de raconter l’histoire ? Attention, onécoute X sans l’interrompre**. »La maîtresse prend en même temps les images dans l’ordre proposé par " L’élève narrateur " et les accroche sur le tableau dans le sensconventionnel de lecture sur un seul axe.
*Il s’agit du dessin de lasituation initiale (= ilétait une fois + -un vieux une vieille-quatre amis-une cruche )** On peut lui préférerl’expression "couper laparole."
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
Enfonctionde lasituation
Consigne : « Que pensez-vous de l’histoire de X ? »La maîtresse laisse les autres élèves intervenir. S’il y a désaccord, lamaîtresse gère les interventions et la remise en ordre collective des actions.
Photocopiesdes dessinsdes enfants.
Feuillesblanches.
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
10minutes
Consigne : « Je vous distribue la photocopie des actions. Je relisl’histoire. Lorsque vous avez le dessin correspondant à ce que je lis,vous l’accrochez. »La maîtresse revient au texte pour confronter la trame narrative originale àcelle proposée collectivement par les élèves.Si une action, indispensable à la narration du récit, n’est pas représentée, lamaîtresse affiche une page blanche.Si aucune page blanche n’est affichée, la maîtresse félicite les élèves pourla fidèle restitution du récit. Elle effectue la dernière partie de la séance 6.
La maîtresse veille à unedisposition axiale : lesphotocopies en dessousdes dessins originaux.La même photocopiepeut être distribuée àplusieurs élèves de façonà les faire tous participer.
Séance 6 - Identifier les actions non représentées et les situer dans l’enchaînement logique de l’histoire.
18
Matériel Répartition Durée Déroulement RemarquesBanderepère de laséance 5avec lesphotocopiesFeuillesblanches
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
5minutes
La maîtresse propose aux élèves la première bande témoin de la séance 5avec les pages blanches.(Pour conserver les couleurs)Consigne : « Pourquoi avons-nous mis des feuilles blanches ? »Elle laisse les élèves s’exprimer.Consigne : « Quelle action avons-nous oubliée d’illustrer ici ? »*La maîtresse montre la page blanche en question et y écrit la réponse desélèves.
Feuillesblanches Crayons depapier et decouleur
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
10minutes
Consigne : « Qui veut dessiner l’action X qui l’action Y… ? »Elle invite les élèves à représenter les actions manquantes.
Gommefixe
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
5minutes
Elle affiche les productions des élèves.Consigne : « Quel(s) dessin(s) va-t-on garder ? »Ils choisissent collectivement le ou les plus représentatifs.
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
10minutes
Consigne : « Où va-t-on placer les nouvelles illustrations etpourquoi ? »La maîtresse insiste sur "l’avant", "l’après" pour valider le bon placement.Consigne : « Que se passe-t-il avant cette action X ? Que se passe-ilaprès cette action X ? »La maîtresse affiche sur les pages blanches les illustrations manquantes.
Etiquettesde carton Crayon
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
10minutes
La maîtresse montre deux illustrations qui se suivent sur la bande témoin.Consigne : « Quels mots utilise-t-on pour passer d’une illustration àl’autre ? »Les élèves échangent. La maîtresse écrit les connecteurs sur des étiquettesvisibles de tous et les place entre deux illustrations.Consigne : « Qui veut raconter deux illustrations qui se suivent ? Il faututiliser les mots que nous venons de trouver. On les appelle desconnecteurs. »
La maîtresse rappelle àplusieurs reprises ladéfinition du motconnecteur.
Séance 7 - S’approprier la totalité d’un conte et le comprendre.Matériel Répartition Durée Déroulement Remarques
19
Bandetémoin de laséance 6
magnétophone
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
5 minutes Les illustrations sont accrochées sur la bande témoin de la séance 6. Consigne : « Qui veut raconter l’histoire maintenant que nous avonstoutes les illustrations ? N’oubliez pas les connecteurs. »La maîtresse demande à un élève la définition du mot connecteur.L’élève pointe les illustrations tout en racontant l’histoire.
La maîtresse enregistreavec un magnétophone leou les élèves volontaires.
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
10minutes
La maîtresse questionne les élèves pour leur faire appréhender le message del’histoire.Consigne :• Roule galette : « Pourquoi la galette a-t-elle été mangée par le
renard ? »• La petite poule rousse : « Pourquoi les trois amis ne peuvent-ils pas
manger de pain à la fin de l’histoire ? »• La drôle de maison : « Pourquoi chaque animal a-t-il le droit de
rentrer dans la cruche ? »La maîtresse laisse les élèves échanger entre eux ; elle les guide afin qu’ilsverbalisent l’intention de l’auteur.La maîtresse donne ensuite aux élèves les mots clés propres à chaque conte :• Roule galette : la malice, la finesse, la ruse.• La petite poule rousse : l’entraide.• La drôle de maison : la solidarité, le partage.
Tableaupaper-board.Crayon.Un texte del’histoirepar élève.
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
10minutes
La maîtresse demande aux élèves de lui donner les phrases du texte quiillustrent ce mot clé.Consigne : « Trouve la phrase qui montre• Roule galette : que la galette est maligne, que le renard est rusé.• La petite poule rousse : que les animaux ne veulent pas aider la
petite poule rousse.• La drôle de maison : que les animaux s’entraident. »Les élèves donnent les phrases de la structure répétitive.La maîtresse les écrit sur le tableau.La maîtresse demande à un élève de raconter l’histoire en utilisant lastructure répétitive repérée.
Cette activité peut êtreévaluée en grandesection par un exercicede lecture (sur-lignage deLa structure répétitiveavec référence à laphrase écrite au tableau).
Séance 8 et 9 – Acquérir les qualités de conteur par l’écoute.Matériel Phase Durée Déroulement Remarques
20
Bandetémoin de laséance 6.
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
5 minutesLa maîtresse conte.Consigne : « Qu’est-ce que j’ai fait ? »Les élèves répondent. (acte de raconter)Consigne : « Est-ce que c’était comme les autres fois ? »Les élèves répondent. (acte de lire)
Enregistre-ment duconte (4mauvaisesdictionsdifférentes)Magnétophone
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
5 minutesLa maîtresse propose d’écouter le conte raconté de différentes façons.La maîtresse a au préalable enregistré le texte sur une cassette. Elle a coupéle texte en quatre passages avec une mauvaise diction différente pour chacund’entre eux. (Mal articuler, parler trop doucement, parler trop vite, parleraigu…)La maîtresse fait écouter la première partie.Consigne : « Qu’en pensez-vous ? »Les élèves expriment leur opinion. Avec l’aide de la maîtresse, les élèvesrepèrent et nomment ce qui ne va pas dans la diction.La maîtresse écrit les jeux vocaux corrects.
Jeux vocaux attendus :• Articuler• Parler pour être
entendu (intensité)• Parler à la bonne
vitesse (rythme)• Moduler sa voix
(hauteur)
Tableaupaperboard.Crayons
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
10minutes
Consigne : « Comment pourrait-on dessiner ce que l’on vient de dire ? »
La maîtresse dessine des icônes à coté des jeux vocaux correspondant sousforme de tableau. Ce tableau deviendra la grille d’évaluation. *
La séance se déroule de façon identique pour les quatre passages du texte.
La maîtresse oriente, sinécessaire, lespropositions des élèvespour élaborer une grilled’évaluation de l’attitudede conteur. cf. annexe.A la séance 9, lessupports des illustrationsdes élèves peuventdisparaître.
*Cf. annexe
21
Séance 10 - Se représenter l’attitude de conteur par l’observation.Matériel Phase Durée Déroulement Remarques
Tableaupaper boardcrayons
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
5 minutes( variableselon ladémarcheretenue)
La grille d’évaluation est affichée au tableau. La maîtresse propose de raconter le conte. Elle adopte alors des attitudes deconteur modèle.Elle a coupé le texte en deux passages. Elle adopte une mauvaise attitudepour chaque passage. La maîtresse fait écouter la première partie, ou tout letexte en variant les attitudes selon le niveau des élèves.
Consigne : « Qu’en pensez-vous ? »
Les élèves expriment leur opinion. Avec l’aide de la maîtresse, les élèvesrepèrent et nomment ce qui ne va pas dans l’attitude.La maîtresse écrit l’attitude correcte.
Attitudes attendues :• regarder l’auditoire• faire des gestes
Tableaupaper boardcrayons
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
10minutes( variableselon ladémarcheretenue)
Consigne : « Comment pourrait-on dessiner ces attitudes ? »La maîtresse dessine les icônes proposés par les élèves. La maîtresse ajouteces icônes dans la grille d’évaluation précédemment élaborée.
La maîtresse fait remarquer que le conte a été raconté en entier. Elle insistesur l’importance de raconter toute l’histoire. Elle propose d’ajouter cettecompétence à la grille d’évaluation.
Attitude attendue :• raconter l’histoire
dans son intégralité
22
Annexe aux séances 8,9, et 10 :
Voix Articuler Parler pour être entendu Parler à la bonnevitesse
Moduler sa voix
Corps Regarder son auditoire Faire des gestes
Histoire Raconter l’histoire dansson intégralité
23
Séance 11 - Expérimenter le rôle de conteur.Matériel Phase Durée Déroulement Remarques
Deuxtableaux desséances8,9,10.Grilled’évaluationphotocopiée
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
5 minutes La grille d’évaluation est affichée au tableau.
(Voir l’exemple d’une grille réalisée par les élèves annexe séances 8,9,10)
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèves
5 minutes Consigne : « Aujourd’hui, c’est vous qui allez raconter toute l’histoire.Soyez bien attentifs, écoutez bien comment votre camarade racontel’histoire. Ensuite, nous remplirons la grille ensemble.. »
Chaque élève est évaluépar deux autres.
Crayons
Grilled’évaluation
Travail enateliers pargroupe de 6 à8 élèvesEt / ouGroupe classe
25minutes
Consigne : « Qui veut raconter l’histoire ? »
Cette situation d’entraînement à conter peut se renouveler à différentsmoments de la journée, en autonomie.
X raconte.
Afin de ne pas lasserl’auditoire, cette séancepeut se dérouler àd’autres moments de lavie de la classe et dansd’autres conditions(accueil,regroupement…).
24
Séance 12- prendre la parole pour raconter un conte connu devant un public Evaluation ?
Matériel Phase Durée Déroulement Remarques
Grilled’évaluationpour lemaître
BandeTémoin desillustrations
La maîtresse rappelle le but final du projet : « Raconter un conte avec ousans les illustrations devant un public. »
Consigne : « Aujourd’hui, vous allez conter l’histoire de… aux élèvesde la classe… »En accord avec les élèves, la maîtresse nomme deux élèves.Chaque élève conte la même histoire. Il est évalué par la maîtresse de laclasse d’accueil selon la grille.cf. annexe
Pour renouveler lamotivation proposer devarier le public :Autres classesAutres cyclesAutres écolesSoirées contes endirection des famillesSoirées thématiques :contes gourmands (Roulegalette, Hänsel etGretel…)
25
Prolongements : • Mettre en réseau des contes et albums avec les trois contes de référence.
v Roule galette : chaîne énumérative de personnages.- Pauvre verdurette. C.Boujon. Ecole des loisirs.- Bon appétit Mr Renard. C.Boujon. Ecole des loisirs.- Bon appétit M. Lapin. C.Boujon. Ecole des loisirs.- Kolobock. Ipomée.- Le petit bonhomme de pain d’épices. Les petits cailloux .Nathan- Malicieux pain d’épice. Y. Brett. Gautier-Languereau ;- Le beignet. A. Lobel. Ecole des loisirs ;- La soupe au caillou. A. Vaugelade. Ecole des loisirs.- Le loup pendu. Lily Boulay. Conte de France.- Les mésaventures de Filou le loup. Lily Boulay. Conte de France.- Gibus le bon hibou des bois. Lily Boulay. Conte de France.
v La petite poule rousse : chaîne énumérative des activitésselon un ordre logique et temporel.- La carotte géante. A. Mets. Ecole des loisirs.- De la taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête ; W.
Holzwarth/ W. Erlbruch. Milan.- L’éléphant rose, le nain et Coco – l’asticot. Lily Boulay. Conte de
France.
v La drôle de maison : chaîne additive des termes d’unesérie.- Le canard fermier. M. Waddel / H. Oxenbury. Pastel.- Une histoire sombre, très sombre. R. Brown. Folio Benjamin.- Niky et les animaux de l’hiver. Y Brett. Gautier- Languereau.- Le bonnet rouge. B Weninger/ JA Rowe. Editions Nord-Sud.- La moufle. Conte russe.- La moufle. R Giraud/ G Franquin. Albums Père Castor Flammarion.- L’anniversaire de M. Guillaume. A Vaugelade. Ecole des loisirs.- Le joli bateau qui chante. Lily Boulay. Conte de France.- Comment finit le dernier repas de tata Gugube. Lily Boulay. Conte de
France.- Comment l’araignée a payé ses dettes. Conte tchèque.- Plumette, la petite poule blanche. Lily Boulay. Conte de France.- Jeanneton Pastourelle. Lily Boulay. Conte de France.- La petite vache Rose-Rosette. Lily Boulay. Conte de France.- Fluti-Fluta, qui m’entendra ? Lily Boulay. Conte de France.
• Faire discerner des analogies et des différences entre plusieurs contes. Retrouver ce qui est commun (ou différent) dans plusieurscontes : personnages, lieux, actions.
• Retrouver un conte à partir de ses caractéristiques. Ex : inventer des devinettes à poser (dans quel conte se trouve une cruche ?)…
• Inventer un conte à partir d’une structure connue.Ex : remplacer les animaux de "la drôle de maison" par d’autres personnages.
• Prêter sa voix à une marionnette.Ex : interpréter les rôles des personnages d’un conte en reprenant les "formulettes".
26
Annexe :
Le conte populaire, issu de ou adapté à une société donnée, contribue, par son schéma narratif, à assurer la cohésion sociale. Le héros, au début, setrouve toujours défavorisé, en position marginale, malgré lui. Mais, il finit le plus souvent, grâce à se vertus, ses efforts, grâce à des moyensextérieurs pouvant relever du merveilleux, par réintégrer la société et à réintégrer ses droits. Dénouement absolument pas crédible en réalité etauquel ne croit pas le public, même naïf. On sait qu’on ne transformera, ni la société ni la loi, ni le pouvoir.
Mais la solution utopique proposée par les contes agit comme une soupape de sécurité ; elle fait rêver, sans trop d’illusions, à des lendemains quichantent, où le mal serait banni ; et elle permet peut-être de rentrer dans le rang et de mieux supporter le monde tel qu’il est. Le conte expose lescontradictions et les conflits auxquels tout le monde est confronté ; il peut critiquer les injustices, les abus d’autorité, mais, en général, il ne remetpas fondamentalement en cause les normes sociales en vigueur. Chaque société imprime sa marque dans la variante qu’elle produit, mais on trouve,dans la structure des contes les plus répandus, les conduites les plus universelles.
LES INGREDIENTS DU CONTE
Formules initiales et finales rituelles situant le récit dans la fiction la plus irréelle qui soit, renforcée par l’imprécision du lieu, de l’époque, de ladurée.
Récit atemporel. Le temps y obéit à ses propres règles : il se fige (une princesse dort pendant cent ans), s’accélère (un palais se construit en uneseule nuit).
Personnages indéterminés. Ils n’ont pas de prénom (sauf rares exceptions comme Aurore et Jour, les enfants de la Belle au bois dormant), encoremoins de nom de famille. Ils sont plutôt désignés par des surnoms qui les caractérisent une fois pour toutes : Peau d’Âne, la Barbe bleue, le PetitChaperon rouge, Blanche Neige. Mais, la plupart du temps, il s’agit d’une jeune fille, d’un petit tailleur, du fils d’un roi, etc. le portrait est réduit àun ou deux éléments significatifs. Tout cela laisse à chacun la liberté d’imaginer et de s’identifier à son héros.
Situation difficile : famine, abandon, stérilité, etc.
Trois séries d’épreuves à subir : qualifiante, principale, glorifiante. Certains les passent toutes avec succès. Le Petit Chaperon rouge de Perraultne réussit que la première mais c’est une exception.
Episodes à répétition. Souvent au nombre de trois (par trois fois, la reine essaie de tuer Blanche Neige ; par trois fois, Peau-d’Âne se faitconfectionner une robe), ces épisodes sont une manière d’accrocher l’auditoire, de faire rebondir le suspense ; ils acquièrent une valeurincantatoire, surtout quand ils se doublent de la répétition d’une formule comme « Sept d’un coup » dans Le vaillant petit tailleur, « Tire lachevillette et la bobinette cherra » dans Le petit chaperon rouge.
Intervention du merveilleux. Formules magiques : « Sésame, ouvre-toi » ; objets magiques : bottes de sept lieues, lampe, anneau ; personnagesmagiques : fées, sorcières, ogres, géants ; lieux magiques : fontaines, châteaux.
27
La classification d’AARNE-THOMPSON, devenue internationale, distingue de manière très arbitraire, trois grandes catégories :
• Les contes d’animaux : qui mettent en scène exclusivement des animaux.• Les contes proprement dits :
§ Contes religieux§ Contes réalistes§ Contes d’ogres stupides
• Les contes facétieux et à formules : une phrase est répétée d’un bout à l’autre du conte par le personnage principal.
28
LES OUTILS D’ANALYSE DU CONTE
Selon Vladimir PROPP, l’unité de mesure du conte, c’est la fonction, c’est à dire l’action d’un personnage définie du point de vue de sasignification dans le déroulement de l’intrigue.
Propp définit le conte merveilleux comme une succession de 31 fonctions. 1. Absence : un des membres de la famille est absent du foyer.2. Interdiction : le héros se fait signifier une interdiction.3. Transgression : l’interdiction est transgressée.4. Interrogation : l’agresseur essaye d’obtenir des renseignements.5. Information : l’agresseur reçoit des informations sur sa future victime.6. Tromperie : l’agresseur tente de tromper sa victime pour s’emparer
d’elle ou de ses biens.7. Complicité : la victime se laisse tromper et aide ainsi son ennemi
malgré elle.8. Méfait ou Manque : l’agresseur nuit à un membre de la famille ou lui
porte préjudice. (très important, car l’action se noue ici.)9. Médiation : la nouvelle du méfait ou du manque est divulguée. On
s’adresse au héros par un ordre ou une demande. On l’envoie ou on lelaisse partir.
10. Début de l’action contraire : le héros accepte ou décide d’agir.11. Départ : le héros quitte sa maison.12. Première fonction du donateur : le héros subit une épreuve, un
questionnaire, une attaque, etc., qui le préparent à la réception d’unobjet ou d’un auxiliaire de magie.
13. Réaction du héros : le héros réagit aux actions du futur donateur.14. Réception de l’objet magique : l’objet magique est mis à la
disposition du héros.
15. Déplacement dans l’espace entre deux royaumes, voyage avec unguide : le héros est transporté, conduit ou amené près du lieu où setrouve l’objet de sa quête.
16. Combat : le héros et son agresseur s’affrontent dans un combat.17. Marque : le héros reçoit une marque.18. Victoire : l’agresseur est vaincu.19. Réparation : le méfait initial est réparé ou le manque comblé.20. Retour : le héros revient.21. Poursuite : le héros est poursuivi.22. Secours : le héros est secouru.23. Arrivée incognito : le héros arrive incognito chez lui ou dans une autre
contrée. 24. Prétentions mensongères : le héros fait valoir des prétentions
mensongères.25. Tâche difficile : on propose au héros une tâche difficile.26. Tâche accomplie : la tâche est accomplie.27. Reconnaissance : le héros est reconnu.28. Découverte : le faux héros, l’agresseur, le méchant est démasqué. 29. Transfiguration : le héros reçoit une nouvelle apparence.30. Punition : le faux héros ou l’agresseur est puni. 31. Mariage : le héros se marie et monte sur le trône.
Propp a regroupé ces 31 fonctions en 7 sphères d’actions correspondant à 7 personnages. Dans le conte merveilleux chaque personnage a sa sphèred’action:
• le Héros : sujet de la quête• l’Objet de la quête : princesse, trésor• le Mandateur : envoie le Héros en quête• le Donateur : aide le Héros, souvent de façon surnaturelle• l’Auxilliaire : offert par le Donateur, souvent un objet magique
• l’Agresseur : veut supprimer le Héros• le Faux-Héros : échoue dans la quête mais essaie d’obtenir la
récompense.Un personnage peut cumuler deux rôles.
29
Claude BRÉMOND regroupe les fonctions de Propp en séquences narratives, caractérisées chacune par une unité d’action selon le schéma ternairesuivant :
• problème à résoudre (situation initiale, dégradation)• passage à l’acte (mérite / récompense, démérite / châtiment)• succès ou échec (situation finale, amélioration)
GREIMAS a repris l’idée des sphères d’action pour résumer un conte en un tableau de 6 sphères d’action ou actants. C’est le modèle actantiel.• Le sujet : celui qui recherche (le héros chez Propp).• L’objet : celui qui est recherché.• Le destinateur : celui qui envoie en quête.• Le destinataire : celui à qui est destiné l’objet.• L’adjuvant : celui qui aide à la recherche.• L’opposant : celui qui s’oppose en posant des obstacles.
Denise PAULME propose une typologie rendant compte de la diversité des structures des contes :• le type ascendant : la situation du héros s’améliore après une série d’épreuves qu’il affronte, avec ou sans adjuvant, et avec succès.• Le type descendant : le conte finit plus mal qu’il n’avait commencé.• Le type cyclique : situation initiale et finale sont équivalentes, sans réelle amélioration.• Le type en miroir : le conte est construit sur un renversement de situation. Le héros et le faux-héros subissent les mêmes épreuves, l’un en
parcours ascendant, l’autre en parcours descendant. Les deux ont les mêmes chances au départ.• Le type en sablier : les parcours des héros et faux-héros s’entrecroisent au lieu de se succéder. Le héros est défavorisé au départ, puis la
situation s’inverse.
30