titre : transfusion autologue differee a la maternite … · a monsieur modibo diarra merci pour...

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MINITERE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE MALI WWWWWWWWWWWW Un Peuple – Un But Une Foi UNIVERSITE DE BAMAKO WWWWWWWWWWWW FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE ET Thèse Nº_____/ D’ODONTO – STOMATOLOGIE Année :2002 TITRE : TRANSFUSION AUTOLOGUE DIFFEREE A LA MATERNITE RENEE CISSE DE HAMDALLAYE DE BAMAKO THESE : Présentée et soutenue publiquement le ……/….. / 2002 Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto – Stomatologie du Mali Par Monsieur Younoussa SIDIBE Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat) JURY v Président du jury : Professeur Abdou Alassane TOURE v Membre : Docteur Abdoulaye DIALLO v Membre : Docteur Moustapha TOURE v Directeur de thèse : Professeur Anatole TOUNKARA PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm

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MINITERE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE MALI ΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩ Un Peuple – Un But Une Foi UNIVERSITE DE BAMAKO ΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩ FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE ET Thèse Nº_____/ D’ODONTO – STOMATOLOGIE Année :2002

TITRE :

TRANSFUSION AUTOLOGUE DIFFEREE A LA MATERNITE RENEE CISSE DE HAMDALLAYE DE BAMAKO

THESE : Présentée et soutenue publiquement le ……/….. / 2002 Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto – Stomatologie du Mali Par Monsieur Younoussa SIDIBE Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat) JURY v Président du jury : Professeur Abdou Alassane TOURE v Membre : Docteur Abdoulaye DIALLO v Membre : Docteur Moustapha TOURE v Directeur de thèse : Professeur Anatole TOUNKARA

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DEDICACE

Je dédie cette thèse

A ALLAH

Le Tout Puissant , le Miséricordieux, le très Miséricordieux, le Clément pour Son soutient,

Sa bonté et Sa grâce tout le long de toutes ces années difficiles.

A mon Père Brahima SIDIBE

Cher Père en nous inscrivant à l’école , tu as accompli ton devoir de Père. Tu as cultivé en

nous la foi en Dieu, le sens du respect, l’honnêteté et le sens du travail bien fait.

A ma Mère Mariame DIARRA

Ce travail est le fruit de ta patience et de tes sacrifices.

Tu incarne la bonté et la droiture, tu as cultivé en nous l’amour pour les autres.

Exemple d’épouse honorable, femme de foyer, Mère des enfants, tu as toujours su guider

nos pas.

C’est le jour de te remercier sans cesse pour tes nombreuses bénédictions. Tes efforts ne

seront jamais vains IN CHALLAHOU.

A ma Grande Mère Farima DIARRA

Mère des mères, Grande Mère des enfants. Tu es l’exemple de femme courageuse.

Nous n’oublierons jamais tes sages conseils que seul le travail anobli l’homme et surtout la

sauve garde de notre dignité partout où nous nous retrouvons. C’est le jour de te remercier

et de souhaiter longue vie encore à notre coté.

A mon Grand Père feu Dèkoro dit Lamine SIDIBE

Dors en paix.

A mes frères et sœurs

Bakary, Soufiana, Hawa , Kadidiatou, Abdoul Wahab, Abdoulaye, Djamilla et

Mahamadou ce travail est le fruit de votre soutient.

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REMERCIEMENTS

Je remercie sincèrement toutes les personnes qui ont contribuées directement où

indirectement à l’accomplissement de ce travail et particulièrement.

A toute la famille Sidibé à Zaniéna et Tiénibougou merci pour tout le soutient durant

toutes mes années d’études.

A la famille Diarra à Niéna merci pour tout ce que j’ai bénéficié durant mon long séjour.

A mon tonton Dèkoro S Sidibé et famille à Bougouni merci cher Tonton pour tout ce que

tu as fait pour moi durant mes moments difficiles et les précieux conseils que tu ne cesse

de me prodiguer.Ton courage et ton amour du travail bien fait resteront pour moi source

d’inspiration

A la famille Konta à Sikasso kaboila et surtout à Mamoutou Konta

Cher Békè j’ai été séduit par ton humanisme. Merci pour tous ce dont j’ai bénéficié à

Sikasso durant mes études sécondaires au lycée.

A la famille Traoré à Lafiabougou et particulièrement à monsieur Oumar S Traoré

fonctionnaire exemplaire de son état. Cher Tonton j’ai été séduit par ton humanisme, ton

courage, ton sens très élevé de la responsabilité et ton pour le travail bien fait. Merci et

merci pour tout le soutient moral et matériel.

A ma Tante Dinkourou dit Dour Diarra

Chère tante je rémercie pour tous les encouragements que tu as fait à mon égard.

A tous mes amis d’enfance et particulièrement à Abdoulaye Sidibé.

A monsieur Lamine Diarra merci pour tous les conseils et les encouragement tout au

long de ce travail.

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A monsieur Modibo Diarra merci pour les conseils.

A toutes mes tantes paternelles et maternelles particulièrement Djénéba Sidibé et

Madiala dite Kadiatou Diarra

A ma tante Bintou Coulibaly mes remerciements les plus sincères.

A tous mes cousins et cousines de la famille Traoré, Konta et Diarra.

A mon jeune frère Zeydou et à ma cousine Fanta Sangaré le chemin est long mais non

impossible avec le courage vous atteindrez l’autre rive du fleuve sans préjudice

A mon ami Assimou Diallo Chère collegue j’ai été séduit pour ta simplicité ton amour et

pour les autres. Je te pris de recevoir à travers ce modeste travail est l’expression de toute

mes considerations.

A tous le personnel des services socio-sanitaires de la commune IV et particulièrement

celui du bloc opératoire.

A tous nos ainés les docteurs : Adama cissoko, Oumar Coulibaly, Boubacar Kouyaté,

Abdoulaye Sanogo,Mahamadou Koita dit Bako, Bakary A Traoré merci pour tout ce que

vous avez pour notre formation.

A tout les collègues du service : Docteur Ibrahim Traoré, Aboubacar keita, Sidiki

Coulibaly, Mamadou N’Diaye, Mamadou Konaté merci cher collègue pour la bonne

collaboration et le respect durant tout notre séjour aux services socio-sanitaire de la

commune IV. Qu’ALLAH Le Tout Puissant puisse nous donner une bonne santé et

couronner de succès tout ce que nous aurons à entreprendre .

A tous les cadets du service : Yacouba Dembélé, Doufin Traoré, Bréhima Coulibaly,

Rouilla Diakité, Seydou Fomba, Lassine Keita chers cadets je vous dit courage et bonne

chance.

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REMERCIEMENTS AUX MEMBRES DU JURY

A Notre Maître et président du jury,

Professeur Abdou Alassane TOURE

Professeur de chirurgie orthopédique et traumatologique,

Chef de service de chirurgie orthopédique et traumatologique

de l’hôpital Gabriel Touré,

Chef de DER de chirurgie à la faculté de médecine, de

pharmacie et d’odontostomatologie(F M P OS),

Directeur du centre de spécialisation des techniciens de santé

( CSTS),

Président de la société malienne de chirurgie orthopédique

traumatologique (SO.MA.CO T)

Chevalier de l’ordre national du mali.

Honorable Maître

C’est pour dire ici combien vous êtes occupé

Nous sommes flatté que vous ayez accepté de présider le jury de ce

modeste travail.

Vos éminentes qualités humaines et scientifiques ont forcé notre

admiration.

Veuillez accepter honorable Maître l’expression de notre profonde

gratitude.

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A Notre Maître et juge Docteur Abdoulaye DIALLO Assistant chef de clinique d’anesthésie réanimation à la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’odontostomatologie Médecin colonel de l’armée nationale Praticien hospitalier à l’hôpital Gabriel Touré.

Votre courage, Votre disponibilité et surtout votre rigueur

scientifique ont forcé l’estime, l’affection et le respect de tous.

En ces instants mémorables veuillez accepter honorable

Maître l’expression de notre indéfectible attachement.

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A Notre Maître et co-directeur de thèse

Docteur Moustapha TOURE Diplômé de gynécologie obstétrique Diplômé d’échographie, Faculté de médecine , Brest Certificat du cours européen d’épidémiologie tropicale de Bale Suisse Certificat de fécondation in vitro, Hambourg, Allemagne Médecin chef des services socio-sanitaires de la commune IV du district de Bamako

Honorable Maître, nous avons été séduit par Votre

remarquable maîtrise,

Votre haute conscience du devoir et Vos éminentes qualités

humaines,

Votre combat quotidien pour la sauvegarde de l’intégrité de la

femme est reconnu de tous.

Clinicien de talent et d’expérience, Votre facilité, Votre

dextérité auxquelles il faut ajouter le respect permanent de la

personnalité et de la dignité du malade resteront pour nous

sources d’inspiration.

Permettez-moi Cher Maître, d’exprimer en ces instants

inoubliables de ma vie, ma profonde gratitude.

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A Notre Maître et directeur de thèse, monsieur le professeur Anatole TOUNKARA Professeur agrégé d’immunologie, chargé de cours d’immunologie à la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie de Bamako Directeur du centre national de transfusion sanguine de Bamako Votre disponibilité, Votre rigueur scientifique nous ont séduit

Votre amour du travail bien fait et la qualité de Votre

enseignement n’ont d’égal que le souci de bien former.

Cher Maître nous sommes fiers d’être compté parmi Vos

élèves.

En témoignage de notre grande admiration nous vous prions

Cher Maître d’accepter nos humbles remerciements pour la

qualité de l’encadrement et les conseils prodigués tout au

long de ce travail.

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Abréviations

ACD Adénine Citrate Dextrose

Ag Antigène

ARN Acide ribonucléique

BW Border Wassermann

CCMH Concentration corpusculaire moyenne en Hémoglobine

CMV Cytomégalovirus

CNTS Centre National de Transfusion Sanguine

CPD Citrate Phosphate Dextrose

CPDA Citrate Phosphate Dextrose Adénine

EDTA Ethylène Diamino-Tetra acétique

GB Globule Blanc

GR Globule Rouge

Hb Hémoglobine

HDNVI Hémodilution Normovolémique Intentionnelle

Ht Hématocrite

IgM Immunoglobuline M

MGG May Grunwald Giemsa

NFS Numération Formule Sanguine

PLA Plaquette

SAG Saline Adénine Glucose

SIDA Syndrome de l’ immuno déficience Acquise

TAD Transfusion Autologue Différée

TCMH Teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine

USA Etats Unies d’Amérique

VGM Volume globulaire moyenne en hémoglobine

VS Vitesse de sédimentation

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SOMMAIRE

I- INTRODUCTION------------------------------------------------------------------------------1

II- OBJECTIFS------------------------------------------------------------------------------------3

1- Objectifs Général--------------------------------------------------------------------------3

2- Ob Objectifs Spécifiques-----------------------------------------------------------------3

III- GENERALITES------------------------------------------------------------------------------4

1- Principes de la Transfusion autologue-------------------------------------------------4

2- Avantages commun aux techniques de la transfusion autologue ------------------4

3- Differentes techniques de la transfusion autologue----------------------------------7

3.1- Transfusion autologue differée--------------------------------------------------------7

3.2- Hémodilution Normovolémique------------------------------------------------------17

3.3- Transfusion autologue per-opératoire------------------------------------------------22

IV- METHODOLOGIE--------------------------------------------------------------------------24

1- Lieu d’étude--------------------------------------------------------------------------------24

2- Type d’étude-------------------------------------------------------------------------------27

3- Population d’étude-------------------------------------------------------------------------27

4- Méthode d’étude---------------------------------------------------------------------------28

5- Analyse des données----------------------------------------------------------------------50

V- RESULTATS------------------------------------------------------------------------------------51

VI- COMMENTAIRES ET DISCUSSION---------------------------------------------------66

1- Echantillonnage-----------------------------------------------------------------------------66

2- Conservation du sang autologue----------------------------------------------------------67

3- Utilisation du sang autologue-------------------------------------------------------------67

4- Résultats des contrôles hématologiques-------------------------------------------------67

VII-CONCLUSION -------------------------------------------------------------------------------73

VIII- RECOMMANDATIONS------------------------------------------------------------------74

IX- BIBLIOGRAPHIE----------------------------------------------------------------------------75

X- ANNEXE

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I- INTRODUCTION

La transfusion sanguine est une thérapeutique substitutive qui consiste à

remplacer chez un individu tout ou une partie du sang faisant en principe défaut .

Ses débuts se situent à l’aube du vingtième siècle après la découverte par

Landsteiner des groupes sanguins du système ABO en 1900 [ 29 ].

La transfusion sanguine à l’heure actuelle connaît de nombreux problèmes au Mali

parmi lesquels on peut citer :

ð l’insuffisance des produits sanguins pour satisfaire la demande des

prescripteurs,

ð l’existence de risques réels de transmission de maladies infectieuses par

les produits sanguins :

- certains marqueurs viraux tels que ceux du virus de l’hépatite C ne sont

pas encore dépistés systématiquement alors que la prévalence varie

entre 2 et 3% chez les donneurs de sang[ 4,18,19 ],

- la fréquence de l’allo-immunisation fœto-maternelle est de 10% chez les

femmes rhésus négatif.

La transfusion autologue ou autotransfusion, qui est l’utilisation du sang d’un

patient pour ses propres besoins pourrait rendre d’énormes services dans le

contexte du Mali.

Le service de gynécologie obstétrique est l’un des services où la demande de

sang est l’une des plus élevée et cela à cause :

-des hémorragies imprévisibles liées aux anomalies de la grossesse notamment

les placentas praevias, l’hématome retro placentaire.

-des interventions programmées en particulier les myomectomies .

L’autotransfusion pourrait y rendre d’énormes services en réduisant la demande

de sang homologue , en supprimant tous les risques de contamination par des

maladies infectieuses où virales ainsi que l ‘ allo-immunisation.

Vieille technique de transfusion sanguine, l’autotransfusion après une période de

léthargie occupe une place de plus en plus importante dans la stratégie

transfusionnelle des pays développés.

Ce regain d’intérêt s’explique d’une part par la crainte d’une pénurie de sang

homologue et d’autre part par la qualité de ce sang avec ses risques d’allo-

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immunisation et de transmission de maladie virale(sida en particulier) ou

parasitaire

Dans ce travail notre hypothèse de recherche est la suivante :

l’autotransfusion peut être réalisable dans une maternité à moindre risques et à

faible coût.

Pour démontrer cette hypothèse nous nous sommes assignés quelques objectifs

que nous avons poursuivis à la maternité Renée Cissé dans le quartier de

Hamdallaye à Bamako au Mali.

II- OBJECTIFS

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2-1 -Objectif général :

Apporter une amélioration dans la transfusion sanguine au Mali

2-2 -Objectifs spécifiques :

2-2-1 Recenser les patientes acceptant de se soumettre au schéma

d’autotransfusion différée ;

2-2-2 Pratiquer chez chaque patiente un bilan hématologique permettant

la sélection ;

2-2-3 Pratiquer un bilan hématologique après l’intervention ayant

occasionné l’autotransfusion ;

2-2-4 Suivre les patientes ayant subi l’autotransfusion pendant 1 mois ;

2-2-5 Décrire les incidents et accidents survenus pendant la période

d’étude.

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III- GENERALITES

3-1-PRINCIPES DE LA TRANSFUSION AUTOLOGUE La transfusion autologue consiste à utiliser pour les besoins du patient son propre

sang [ 11 ]. Elle regroupe trois techniques :

3-1-1-La transfusion autologue différée :

Elle consiste à recueillir une ou plusieurs unités de sang à un patient les jours

précédents une intervention hémorragique et à les lui restituer en cas de besoin

au cours ou au décours de cette intervention. Ce sang est prélevé, stocké et

conservé dans les mêmes conditions que le sang homologue [ 11,23 ].

3-1-2-L’hémodilution normovolémique intentionnelle

C’est le remplacement par un substituant du plasma la veille de l’intervention ou

immédiatement avant l’acte opératoire d’une partie de la masse sanguine pour

obtenir un hématocrite voisin de 0,30 en conservant toujours le volume initial de la

masse circulante [ 11,23,34 ].

Le sang frais autologue ainsi constitué sera utilisé en fonction des pertes

hémorragiques en per ou en postopératoire.

3-1-3-La transfusion autologue peropératoire

Elle consiste à recueillir et à retransfuser au patient par divers procédés le sang

épanché dans une cavité (thorax, péritoine) ou dans le champ opératoire.

3-2-AVANTAGES COMMUNS AUX TECHNIQUES D’AUTOTRANSFUSION 3-2-1- Prévention des complications de la transfusion homologue 3-2-1-1-La prévention du risque des complications virales et parasitaires

Tout micro-organisme présent dans le sang du donneur est susceptible d’être transmis au receveur par transfusion. La transfusion autologue peut diminuer le risque de contamination virale et parasitaire de la transfusion classique. Parmi les complications virales la plus fréquente est la transmission de l’hépatite dont la fréquence se situe entre 4 et 12% chez les poly-transfusés. Dans 90% des cas il s’agit de l’hépatite C, le plus souvent

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anictérique évoluant dans la moitié des cas vers une hépatite chronique de mauvais pronostic [ 23,38 ]. La fréquence du risque de transmission du SIDA est faible malgré son évolution

plus dramatique. Elle se situe entre 1/35000 et 1/100000 pour le VIH1 et 2 fois

plus importante pour le VIH2 malgré le dépistage systématique chez les donneurs

de sang. Le risque résiduel lié à la période de sérologie muette pendant laquelle

les anticorps ne sont pas décelables (jusqu’à 12 semaines après la contamination)

[ 30,38 ].

Le risque résiduel en France est estimé à 1/500000 pour 3 millions de transfusions

par an [30 ].

Les dernières études documentées chiffrent à 6 par an le nombre de dons

contaminés[30 ].

Ce risque est variable selon la région de collecte et limité aux produits sanguins

labiles : concentré érythrocytaire et plaquettaire.

L’utilisation de plasmas viraux inactivés, plasma sécurisé et plasma solidarisé sont

des mesures appliquées pour limiter le risque lié à l’utilisation de plasma

thérapeutique.

La transmission du cytomégalovirus( CMV )survient dans moins de 2% des cas

mais elle est particulièrement grave en cas de déficit immunitaire, 50% des

donneurs de sang sont porteurs de ce virus en France [ 30 ].

Toutes les affections parasitaires dont les agents circulent dans le sang

(paludisme, leishmaniose, trypanosomiase etc.) sont susceptibles d’être

transmises par la transfusion sanguine. Le risque de transmission parasitaire est

plus grand sous les tropiques qu’en Europe [ 5 ].

3-2-1-2-Prévention du risque immunologique :

L’autotransfusion permet de diminuer le risque immunologique de la transfusion

homologue. Ce risque difficile à évaluer se situe entre 1/20000 et 1/50000 flacons.

Le risque immunologique est donc 5 à 10 fois plus élevé que celui de la

transmission du SIDA [ 60 ].

Comme complications immunologiques nous pouvons citer :

=> L’hémolyse intra-vasculaire : elle résulte en général d’un conflit entre

antigène (apporté par la transfusion) et anticorps (présent chez le receveur)

activant le complément et détruisant la membrane érythrocytaire. Dans

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l’ensemble des cas elle est la conséquence d’une incompatibilité ABO. La

présence d’allo-anticorps anti D de la classe IgM peut être quelquefois

incriminée [ 30 ].

=> L’hémolyse intra-tissulaire : le conflit antigène anticorps est dû à la

présence d’allo-anticorps (transfusion, transplantation ou grossesse

antérieure), provoquant une destruction érythrocytaire soit dans la rate soit

dans le foie. Les anticorps en cause sont le plus souvent des allo-anticorps anti

D, anti Kell anti Jka, anti Fya, anti E. L’hémolyse intra-tissulaire rend la

transfusion inefficace et stimule la production d’anticorps[ 30 ].

3-2-1-3- Prévention du risque infectieux postopératoire

La transfusion homologue semble augmenter le risque infectieux postopératoire

par la production accrue de prostaglandines immunosuppressives et celui des

récidives tumorales comme cela a été démontré pour la chirurgie des cancers

coliques.

En fait les risques infectieux et immunologiques ne sont pas complètement

éliminés par l’autotransfusion car persistent le risque de contamination

bactérienne accidentelle 0,0001% et le risque immunologique (par erreur

d’étiquetage)[ 10 ].

3-2-2-Transfusion autologue comme alternative à la transfusion homologue : La transfusion classique (homologue) est parfois difficilement réalisable chez

certains patients : témoin de Jéhovah , les patients de groupes rares et les poly-

immunisés.

3-2-3-L’Economie des produits sanguins

Les centres de transfusion des pays en développement ont des difficultés à

satisfaire les besoins en produits sanguins.

L’autotransfusion permet d’épargner les produits sanguins de collecte homologue

et de faire ainsi réaliser une économie en produits sanguins .

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3-3-DIFFERENTES TECHNIQUES DE LA TRANSFUSION AUTOLOGUE

3-3-1-La transfusion autologue différée (TAD):

La TAD permet à un patient subissant une intervention chirurgicale réglée de se

constituer avant l’intervention une réserve de son propre sang afin de répondre

partiellement ou totalement au besoin transfusionnel occasionné par l’acte

chirurgical[ 11].

3-3-1-1-Historique

La première TAD a été décrite en 1921 par GRANT pour un malade porteur d’une

tumeur cérébrale et d’un groupe sanguin rare[11,33 ].

FANTUS en 1937 cite la transfusion autologue comme source à prévoir dans les

programme de la banque de sang du Cook Country Hospital de Chicago[ 25 ].

Depuis et jusqu’aux années 1960 la méthode semble être tombée dans l’oubli.

Dans les années 60 les difficultés d’approvisionnement en produits sanguins

conduisent certaines équipes à recourir à la transfusion autologue programmée.

En 1974 aux USA un tiers des banques de sang propose la transfusion autologue

programmée[ 40 ]. Après 1980 la crainte de transmission de maladie virale lui a

donnée un développement considérable. A l’époque la totalité des centres de

transfusion des USA déclarait pratiqué des dons autologues.

En France elle apparaît dans les années 1970-1980 et s’accentue malgré un vide

juridique. Le 3 juillet 1990 une circulaire ministérielle précise les modalités

d’application de la transfusion autologue programmée[ 11 ].

3-3-1-2-Les méthodes de prélèvement :

Les diverses réalisations de transfusions autologues avec du sang conservé

diffèrent en fonction des techniques de prélèvements et des moyens de

conservation qui sont mis en œuvre .

Le ou les prélèvements peuvent avoir lieu à une date plus ou moins éloignée

de l’intervention chirurgicale prévue. L’éloignement maximum des

prélèvements est limité par la durée de conservation du sang (trois semaines

à 4°c sur milieu C.P.D.) en sachant que plus ce délai est bref , meilleur est le

produit délivré au malade .La recherche d’un rythme idéal nécessite une

parfaite connaissance de la tolérance physiologique au prélèvement sanguin

et de la vitesse de reconstitution du tissu sanguin .

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Ø Prélèvement unique pré–opératoire

Cette méthode consiste à prélever un seul flacon de sang total avant

l’intervention

Ø Prélèvements multiples : -Les prélèvements multiples simples :

Ils consistent à réaliser dans les quatre semaines qui précèdent

l’intervention , des prélèvements espacés de quelques jours (4-7jours )

-Méthodes du« leap-frog » ou saute mouton :

Pour pallier à l’inconvénient des limites de la conservation , Ascari et

collaborateurs ont eu l’idée remarquable de pratiquer une technique ,

certes plus complexe mais supprimant les inconvénients de la conservation

prolongée : le saute mouton ou« leap-frog»

. Ainsi ,quand deux flacons sont nécessaires ,un flacon A est prélevé 17 jours

avant l’intervention , une semaine plus tard (j-10),deux flacons B et C sont à

nouveau prélevés , alors que le flacon A est réinjecté au malade ; 10 jours plus

tard le malade est opéré avec deux flacons de sang de moins de10 jours

d’ancienneté .Si trois flacons de sang sont nécessaires , la même manœuvre est

pratiquée : le 23ème jour avant l’intervention( j-23) une poche A est prélevée, une

semaine plutard soit 16 jours avant l’intervention( j-16) deux poches B et C sont

prélevées et la poche A est réinjectée ;à 9 jours de l’intervention( j-9 ) les deux

unités de sang B et C sont réinjectées et deux unités D et E sont prélevées . A 7

jours de l’intervention une unité F est prélevée. Le jour de l’intervention le patient

dispose de trois poches pour son opération dont une d’une semaine d’ancienneté

et deux de moins de 9 jours.

-Prélèvements avec séparation plasmatique

Pour la séparation plasmatique la réalisation de ces prélèvements on utilise la

technique du saute mouton avec récupération du plasma à chaque étape .Seuls

les globules rouges sont réinjectés. Le plasma est mis en réserve par congélation

pour être utilisé à l’intervention .Cette technique a été réalisée par Lubin

en chirurgie cardiaque[ 47 ].

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3-3-1-3-Don de sang et physiologie Les conséquences hématologiques des prélèvements successifs pour transfusion

autologue différée conditionnent les possibilités et les limites d’application de la

méthode et déterminent les protocoles utilisés.

3-3-1-3-1-Conséquence sur la volémie :

Le prélèvement de 10 à 15% de la masse sanguine chez un sujet sain n’entraîne

aucune altération particulière de son état de santé. La variation volémique est

rapidement compensée par une vasoconstriction puis en moins de 24 heures par

une diffusion à travers le tissu capillaire des éléments présents dans le secteur

extra-vasculaire. L’eau, les électrolytes, les protéines (albumine,

gammaglobulines) et dans une certaine mesure les facteurs de la coagulation

permettent une reconstitution rapide d’un volume plasmatique équivalent au

volume sanguin prélevé.

3-3-1-3-2- Conséquence sur les éléments cellulaires

La reconstitution des éléments cellulaires du sang de l’effet stimulant des

soustractions sanguines et de l’adéquation des réserves et des apports

nécessaires à leur régénération. Les éléments cellulaires concernés sont

essentiellement les globules rouges. En effet la spoliation leucocytaire est minime

(1% des leucocytes circule dans le sang) [26 ] et les taux de plaquettes se

normalisent en 24-48 heures par ré circulation des plaquettes stockées dans la

rate et l’accélération de la maturation des mégacaryocytes [ 26 ] L’érythropoïèse

est sous la dépendance essentielle des réserves en fer de l’organisme et de

érythrophobie Ces réserves en fer chez l’adulte sont estimées à environ 5g. les

besoins quotidiens en fer sont de l’ordre de 1mg et couvert par l’alimentation [

11].Les prélèvements pour TAD peuvent entraîner une carence martiale en

diminuant de près de 250mg le stock de fer à chaque prélèvement[ 11 ]

La ferrandinier en est le meilleur témoin. La baisse du fer sérique est un reflet

tardif.

MESZ dans son expérience a donné 115mg de fer ferreux par jour et au 14ème jour

après le premier prélèvement [11]. Il y’a eu une normalisation du taux

d’hémoglobine. La plupart des équipes pratiquant la TAD prescrivent un traitement

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martial dès le début du protocole. Les doses varient de 300mg à 1g de sulfate

ferreux par jour [ 11,49 ]

La spoliation sanguine provoque une sécrétion d’érythrophobie dont le pic sérique

apparaît dans les 24 heures suivant les prélèvements [ 42 ]. Le taux de

réticulocytes commence à s’élever 6 à 12 heures après le prélèvement avec un

maximum au 9ème jour. Le temps nécessaire pour constater une augmentation de

l’hématocrite est de 3 jours. Les taux sériques érythrophobie augmentent avec les

prélèvements successifs restant cependant dans les limites de la normale. Plus

l’anémie est grande, plus la pente de récupération érythrocytaire est importante[

67].

En pratique les sujets subissant des prélèvements pour TAD possèdent une

capacité de régénération suffisante trois semaines après le premier prélèvement.

Ils sont alors opérés dans cette phase qui permet une récupération plus rapide de

l’anémie postopératoire[ 10 ] Il faut 3 à 7 jours après une hémorragie abondante

pour que l’hyper réticulocytose compensatrice devienne évidente et au début

d’une hémorragie aiguë, l’anémie peut être arégénérative.

L’anémie provoquée par l’hémorragie aiguë est une anémie normochrome

normocytaire ou macrocytaire régénération.

3-3-1-4-indications et contres-indications de la transfusion autologue différée

3-3-1-4-1-indications:

En médecine comme en chirurgie l’introduction dans un protocole de transfusion

autologue différée des patients est lié à leur type de pathologie et la nature de la

chirurgie.

=> En médecine :

Les indications de la TAD en médecine sont rares, elles peuvent concerner des

patients qui vont subir une chimiothérapie aplaigner à condition de considérer qu’il

n’y a pas de cellules néoplasiques dans le sang circulant. Dans les autogreffes de

moelle, les plaquettes peuvent être cryopréservées et transfusées pendant la

période d’aplasie. On doit aussi proposer aux donneurs d’autogreffe de moelle la

technique d’autotransfusion différée [ 11 ].

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L’existence d’une pathologie cardiaque n’est pas une contre –indication absolue.

Les coronaires stabilisés, les porteurs de valvulopathie, les sujets sous anti-

agrégat plaquettaire et avec traitement anti-hyperbate peuvent être prélevés sous

surveillance médicale stricte. Le volume maximum à prélever est de 5ml/kg avec

compensation ou volume pour volume [10]. => En chirurgie

La transfusion autologue différée peut concerner toutes les spécialités

chirurgicales pourvu que l’intervention considérée comme potentiellement

hémorragique soit programmée. La date de l’intervention doit être fixée et non

soumise à des report itératifs. Les besoins en sang doivent être bien estimés afin

de prévoir la stratégie transfusionnelle la mieux adaptée aux patients. Toutes les

techniques s’accordent pour souligner que la transfusion autologue différée ne se

conçoit que dans le cadre d’une excellente coopération entre chirurgiens

anesthésistes médecins des centres de transfusion et les patients.

Tous les patients susceptibles de subir une anesthésie sont à priori capables

d’entrer dans un protocole de transfusion autologue différée [ 28 ].

Le consentement éclairé et la coopération du patient sont indispensables au bon

déroulement de la technique.

v L’âge

La limite d’âge n’est plus retenue comme contre-indication de la méthode.

Cependant peu de centres prélèvent les enfants au dessous de 7 ans et au

dessous d’un poids de 30kg. Les enfants de poids inférieurs à 15-20kg sont pris

par des centres habitués. Pour le prélèvement des enfants il est nécessaire d’avoir

le consentement écrit des parents et d’obtenir une certaine compréhension

(indispensable à une meilleur collaboration de la part de l’enfant). Les sujets de

plus de 65 ans qui ne sont pas admis comme donneur de sang homologue

peuvent bénéficier d’une protocole de transfusion autologue différée.

Pindyck [ 65 ] dans une étude prospective ne trouve pas de différence

significative entre les réactions immédiates et celle à court terme entre donneur de

sang jeune ou âgé.

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v La grossesse

La grossesse n’est pas en soit une contre-indication mais ne présente pas non

plus une indication bien justifiée des prélèvements différés [26 ].

Plusieurs études ont montré la bonne tolérance de la transfusion autologue

différée chez la femme enceinte à condition toute fois que le prélèvement soit

réalisé en décubitus latéral gauche afin d’éviter le syndrome cave. Il a été

recommandé d’étudier le rythme cardiaque fœtal lors du prélèvement.

En fait les besoins de transfusion sont très rares lors de l’accouchement et ne sont

pas toujours prévisibles notamment en ce qui concerne le volume de sang

nécessaire. Les prélèvements préopératoires trouvent leur intérêt dans les

accouchements pathologiques et hémorragiques difficilement programmables

donc incompatibles avec un protocole de prélèvement.

La logique veut que les césariennes systématiques (itératives) restent l’indication

la plus fréquente au prélèvement autologue en obstétrique [ 26,28 ].

Les prélèvements dans le troisième trimestre de grossesse sont possibles sans

entraîner d’effet néfaste sur le fœtus [ 11,28 ].

Mc VAY recommande d’effectuer le dernier prélèvement deux semaines avant le

terme présumé de la grossesse de façon à permettre une reconstitution de la

masse érythrocytaire [ 48 ]. Le prélèvement doit être réalisé à la maternité pour

permettre une surveillance instrumentale fœtale [ 11,28 ].

Les anomalies majeures d’insertions placentaires ou l’existence de situation

immuno hématologique complexe susceptible de rendre très difficile l’attribution du

sang homologue compatible. Dans ces situations rares le prélèvement peut être

fait 42 jours avant l’accouchement.

Au cours de la grossesse il y’a une hémodilution et cette hémodilution devient

nette au dernier mois, elle représente un inconvénient qui impose d’abaisser pour

ces prélèvements les limites inférieures de l’hématocrite et du taux d’hémoglobine

exigé. Ces limites varient selon les auteurs de 34% à 24% pour l’hématocrite et de

11g/dl à 9,5g/dl pour le taux d’hémoglobine [ 26,28,57 ].

=> En gynécologie

Les myomatoses utérines constituent la principale indication de la transfusion

autologue differée.

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3-3-1-4-2-Les contre-indications :

Elles sont médicales et réglementaires.

=> Médicales

Le mauvais état veineux ou un accès veineux difficile peut constituer une contre-

indication.

L’anémie quelle qu’en soit la cause est une contre-indication pour la TAD et cela

tant qu’elle n’est pas corrigée.

Pour que les patients ne soient pas anémiés à la veille de l’intervention la limite

inférieure fixée par l’American Association of Blood Banck (AABB) est de 11g/dl

d’hémoglobine sanguine et 34% d’hématocrite.

Certains auteurs estiment que cette règle peut-être assouplie dans certaines

conditions pour accepter de prélever à un taux de 10,5 à 10g/dl d’hémoglobine[

26,57 ]

Les anomalies congénitales des globules rouges peuvent gêner la conservation

du sang.

Les lésions cutanées ou l’existence d’un foyer septique contre-indiquent les

prélèvements à cause du risque de contamination bactérienne du sang.

=> Réglementaire

Dans sa circulaire du 31 janvier 1997 l’Association Française de Sérologie (AFS)

précise que sont exclus des protocoles de TAD les patients dont le résultat du

dépistage d’un ou de plusieurs marqueurs est positif :

AgHBs,

Ac antiVHC,

Ac antiHTLV 1 et 2,

Ac antiHBC isolé.

Ac anti HIV1 et 2

La seule dérogation à cette règle est une situation « d’impasse thérapeutique »

représentée par un groupe sanguin érythrocytaire très rare ou par certains

mélanges d’anticorps irréguliers anti-érythrocytaires sans possibilité de solution

thérapeutique alternative disponible dans un délai raisonnable.

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Ces restrictions réglementaire à la TAD tiennent au risque de transmission virale

en cas d’erreur d’attribution. Le risque d’erreur d’attribution de sang, de

transfusion autologue différée est estimé de 1/30000 à 1/45000 patients.

En fait il n’y a pas de consensus sur cette attitude car le fait de priver un patient

porteur d’un virus du bénéfice de TAD l’expose à une transfusion homologue dont

l’effet immunodépresseur est alors susceptible d’entraîner chez lui une

prolifération virale.

Toutefois l’introduction très récente en France de la déleucocytation systématique

des concentrés de globules rouges homologues rend maintenant cette discussion

pratiquement caduque.

3-3-1-5--ORGANISATION DE LA TRANSFUSION AUTOLOGUE DIFFEREE

La transfusion autologue nécessite une coopération entre patients médecins

traitants (chirurgiens et anesthésistes ) et transfuseurs.

3-3-1-5-1-Rôle du chirurgien

Le chirurgien doit être l’initiateur de la méthode et encourager le patient à

accepter la technique . Pour ce faire le patient doit être informé de façon claire des

différentes techniques de transfusion homologue ou autologue ,en exposant leurs

avantages ,leurs inconvénients et leurs contraintes .Il doit programmer la date

d’intervention de façon compatible avec un programme d’autotransfusion différée [

10,11,70 ] .

3-3-1-5-2-Role de l’anesthésiste :

Il est le plus souvent le prescripteur de la méthode .Il élimine les contre-

indications et adresse le patient au centre de transfusion sanguine .Une

ordonnance précise , outre les caractéristiques du patient , l’indication opératoire ,

la date prévue de l’intervention et le nombre d’unités sanguines désirées. Une

fiche de liaison par patiente doit être établie entre les différentes équipes [

10,11,70 ].

3-3-1-5-3-Le médecin du centre de transfusion sanguine .

Les prélèvements sont sous la responsabilité du centre de transfusion (le plus

souvent celui qui dessert le bloc opératoire) . C’est lui qui prononce l’inclusion

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définitive dans le protocole après un examen du bilan biologique qui doit

comporter au maximum une numération formule sanguine avec calcul des

constantes de winthrobe (V.G.M.,C.CM.H , T.C.M.H ) . Cet examen permettra

d’éliminer une éventuelle anémie ou une infection débutante , mais également de

suspecter une carence en fer par la microcytose qu’elle induit habituellement. Le

dosage des protides , l’exploration de la fonction hépatique , le bilan d’hémostase

font souvent partie du bilan préopératoire et peuvent éventuellement être inclus

dans ce bilan biologique ,en accord avec les équipes chirurgicales afin d’éviter

toute duplication d’examen .

Le consentement éclairé des patients est requis pour toute transfusion autologue

différée .Si le patient est mineur , l’autorisation parentale est demandée. Le patient

définitivement inclus dans le programme , on établira le calendrier des

prélèvements en fonction de la date de l’intervention et des besoins en produits

sanguins exprimés .

3-3-1-5-3-1- Le volume prélevé :

Il répond habituellement aux règles de prélèvement des donneurs de sang

bénévoles : 350 à 450ml ce qui correspond à 7ml/kg (10%de la masse sanguine)

.Ce volume peut être adapté à chaque individu selon sa tolérance : 5ml/kg chez

les patients porteurs d’une cardiopathie . Une compensation volémique peut être

effectuée avec du ringer lactate ou des colloïdes .Si le volume prélevé est

supérieur à 12% du volume sanguin total ,cette compensation volémique est

nécessaire .

3-3-1-5-3-2- La fréquence des prélèvements :

La législation relative à la fréquence des prélèvements homologues (en France

ou ailleurs) ne s’applique pas pour les prélèvements à viser autologue . La plupart

des protocoles de T.A.D. propose de réaliser un prélèvement par semaine , le

dernier don se faisant au moins 72 heures avant l’intervention [ 26 ].

La moelle osseuse met habituellement 3 à 4 semaines pour compenser un

prélèvement correspondant à 10% de la masse érythrocytaire . Par contre ,

lorsque cette moelle a été stimulée par des prélèvement antérieurs , ses capacités

régénératrices sont multipliées par quatre ou cinq et il est courant de constater ,

après une période d’adaptation de 20 à 25 jours qu’une moelle saine soit capable

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de produire en une semaine l’équivalent d’au moins 10% de la masse globulaire

.Dans la pratique quotidienne il est rare que l’on est besoins plus de trois à quatre

unités de sang pour une intervention programmée .Les protocoles standards ne

s’appuient donc que très partiellement.sur cette sorte d’équilibre entre production

et prélèvement que permet la régénération médullaire accélérée et cette

fréquence d’un prélèvement par semaine ne correspond pas peut être à

l’optimum de ce qu’il est nécessaire de conseiller pour des programmes limités à

3ou 4 unités de sang . Il est probablement possible de proposer des protocoles

ou le délai entre les prélèvements serait plus court [ 26 ]. Il est à noter que cette

accélération de la régénération médullaire devrait, en théorie au moins , raccourcir

le délai de correction de l’anémie post-opératoire .

3-3-1-5-3-3- La surveillance des prélèvements :

Avant chaque prélèvement il y aura lieu de vérifier que le prélèvement précédant a

été bien toléré et que le taux d’hémoglobine reste bien dans la norme que l’on

s’est fixée .Il est important de vérifier également qu’une infection n’est pas en

cours d’installation. C’est pourquoi , en l’absence de signes cliniques particuliers il

est indispensable d’effectuer systématiquement une numération leucocytaire qui,

si elle se trouve anormalement élevée ,attirera l’attention sur un éventuel foyer

infectieux en cours d’incubation, période au cours de laquelle on trouve

fréquemment des germes circulants, le prélèvement sera alors contre-indiqué.

3-3-1-5-3-4- La durée de conservation des unités prélevées :

La durée de conservation des unités de sang à 4°c sur les différentes solutions de

conservation actuellement disponible s (C.P.D..Adenine ,S.A.G.Manitol)varie

selon la législation des pays . La législation américaine autorise six semaines de

conservation avec les solutions contenant de l’adénine .La législation française

autorise cinq semaines de conservation alors qu’au Mali , le délai de conservation

est de trente jours. Pour prolonger le temps de conservation des globules rouges ,

il est possible de les congeler . Ils peuvent alors être garder au moins dix ans ,

mais l’utilisation en routine de cette technique est difficile

Pour remédier aux problèmes de la limite de la conservation à 4°c ,Ascari et ses

collaborateurs ont imaginé la technique dite saute –mouton ou «leap-frog».

:

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Quand plusieurs unités sont nécessaire ,un flacon A est prélevée à une date X

avant l’intervention . La semaine suivante B et C sont prélevés et le flacon A est

réinjecté .La semaine suivante B et C sont réinjecté et trois nouveau flacons sont

prélevés et ainsi de suite . Avec la coagulation et l’amélioration des additifs de

conservation des hématies, les avantages de cette technique sont actuellement

discutés.

3-3-2- L’hémodilution normovolémique intentionnelle (HDNVI)

3-3-2-1-Définition :

l’HDNVI est le remplacement par un substitue du plasma, la veille de l’intervention

ou immédiatement avant l’acte opératoire d’une partie de la masse sanguine pour

obtenir un hématocrite voisin de 0,30 en conservant à tout moment le volume

initial de la masse circulante. Ce sont les travaux fondamentaux rapportés par

Messner ‘ Schmid –Shonbein et Sunder –Plassmann en particulier [ 50,53,55,73 ]

qui ont permis de révéler les qualités et les possibilités d’une telle technique

Le sang autologue ainsi obtenu sera utilisé en fonction des pertes hémorragiques

per et postopératoires

3-3-2-2 Technique d’hémodilution :

Le souci principal est de conserver la normovolémie . Si cela s’avère relativement

facile au début, il devient très difficile par la suite d’affirmer la normovolémie en

raison du pouvoir d’expansion plasmatique du substitut utilisé , de son élimination

qui est fonction de sa demi –vie plasmatique et parfois de la difficulté de

compenser de manière très précise les pertes hémorragiques per-opératoires [

14]. D’ailleurs pour Murray [ 62 ].Au cours de l’hémodilution ,l’hypervolémie

modérée serait préférable sur le plan hémodynamique à la normomolémie . Ainsi

dans la pratique courante ,la substitution est réalisée au maximum dans des

conditions isovolémiques sans tenir compte du pouvoir d’expansion des solutés

de remplacement , ce qui revient souvent à pratiquer une hémodilution

hypervolemique.

La réalisation pratique est très simple : elle nécessite la mise en place de deux

cathéters :

-Un cathéter veineux de gros calibre (14G) pour permettre de compenser

instantanément la quantité de sang prélevé

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-Un cathéter veineux de gros calibre (14G ) ou cathéter artériel pour la

soustraction du sang ;celui-ci est prélevé sur poches plastiques contenant une

solution anti coagulante type A.C .D . ;ces poches , connectées directement sur

l’embout du cathéter du prélèvement , se laissent distendre par le flux sanguin , le

volume du prélèvement est apprécié par pesée de la poche .

La quantité de sang ainsi soustraite varie pour chaque sujet et seule la mesure

répété de l’hématocrite doit permettre de s’assurer de l’obtention et du maintient

de la valeur choisie ;pour obtenir un hématocrite à 0,30 ,valeur optimale sur le

plan hémodynamique et rhéologique , il faut substituer chez un adulte 1.000 à

1.500ml de sang ,soit environ 15 à 20ml par kg de poids .

3-3-2-3-Les solutés de remplacement : Ø Les cristalloïdes (sérum salé, ringer lactate )

Il sont purement électrolytiques et ne possèdent aucun pouvoir d’expansion

plasmatique .Leur demi-vie est très brève : en 60 minutes 90%ont quitté les

vaisseaux . Pour maintenir une volémie correcte ,il faut perfuser deux fois et demi

à trois fois la quantité de sang soustraite (risque de surcharge pulmonaire ) . Ils

sont le souvent associés à un soluté colloïde ou à l’albumine .

Ø Les colloïdes artificielles ( gélatines et dextrans 40 ou 60-70)

Ils représentent les substituts de remplacement les plus utilisés en hémodilution.

Leur pouvoir de remplissage est lié à la présence de macromolécules restant dans

le secteur intravasculaire. De plus, les dextrans ont un important pouvoir

d’expansion plasmatique ,contrairement aux gélatines. La demi-vie des gélatines

est de 3 à 4 heures, celle des dextrans 40 est de 4 à 6 heures, celle des dextrans

60-70 est de 8 à12 heures .

Ø L’albumine humaine à 20%

Elle possède un intéressant pouvoir d’expansion plasmatique mais moindre

que celui des dextrans . Sa demi-vie plasmatique est de 4à 5 jours . Elle

représente donc le soluté idéal mais son prix de revient élevé en limite son

utilisation . La tendance actuelle est d’associer l’albumine aux gélatines ou au

dextrans 60 pour maintenir un équilibre hémodynamique post-opératoire

stable.

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3-3-2-4-Effets physiologiques de l’hémodilution Ø Effets rhéologiques

.L’hémodilution normovolemique modifie la phase liquide du sang et change les

rapport existant entre celle-ci et la phase cellulaire , ce qui fait varier les

caractéristiques rhéologiques du sang dilué [ 36,51,55].

C’est ainsi que in vivo, la viscosité apparente du sang diminue à mesure que

l’hématocrite baisse .cela est d’autant plus net aux basses vitesses de cisaillement

[36,51], reflétant la circulation des veinules post-capillaires dont la micro

circulation. La diminution la plus importante de la viscosité sanguine se produit

lorsque l’hématocrite atteint 0,30 ,en deçà la viscosité est très faible .Il se dégage

ainsi pour des raisons rhéologiques , la notion d’hématocrite optimal aux

alentours de 0,30 . C’est à cette valeur que l’amélioration de la micro circulation

risque d’être maximale

La baisse de viscosité apparente du sang , s’il n’y a pas eu transfusion , se

maintient plusieurs jours après la réalisation de l’hémodilution

Les variations de la viscosité sanguine sont indépendantes ,in vivo ,du type de

substitut plasmatique utilisé, qu’il s’agisse de gélatine fluide modifiée ou de

dextrans 40- 60 [ 51 ] . La viscosité plasmatique augmente alors que la viscosité

du sang total diminue car il se produit une augmentation de la fluidité de la phase

cellulaire . En effet lorsque la phase liquide dévient visqueuse ,la déformabilité

des hématies s’accroît . D’autre part ,l’hémodilution entraînant une baisse de la

concentration plasmatique en fibrinogène ,la constitution physiologique des

rouleaux d’hématies au niveau des petits vaisseaux est moins fréquente .Ces

effets semblent favoriser par l’utilisation de dextrans ou d’albumine

L’ensemble modification rhéologiques observées en hémodilution nor

movolémique (baisse de la viscosité apparente du sang total ,déformabilité accrue

des hématies, fragmentation des rouleaux d’hématies) concourt ainsi à

l’amélioration de la microcirculation facteur à l’origine des effets hémodynamiques.

Ø Effets hémodynamiques :

-Hémodilution et débit cardiaque

Au cours de l’hémodilution aiguë intentionnelle ,dans des condition de

normovolemie ,dans des conditions de normovolemie , la plupart des auteurs

rapportent une stabilité de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque ,alors

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que le débit cardiaque est augmenté [ 36,44,45 ]. Plusieurs mécanismes semblent

concourir à cet accroissement :

-L’amélioration des propriétés rhéologiques sanguines liées à la réduction de

l’hématocrite augmente le retour veineux [ 32 ];

-L’élévation des pressions de remplissage ventriculaire aboutit à un accroissement

du volume d’éjection systolique [13,14] ;

-La diminution de la viscosité du sang total provoque une diminution de

l’impédance à l’écoulement et ,d’une façon plus générale ,une diminution des

résistances périphériques totales [ 32,61 ] ;

-L’augmentation de la vitesse de raccourcissement circonférentiel du ventricule

gauche[ 61 ] suggère une amélioration de la contractilité myocardique [ 27 ] ,en

liaison avec une stimulation sympathique comme semblent le confirmer de

récentes études [ 9,16 ] ; cette réaction sympathique a été également évoquée au

cours de certains travaux faisant état d’un véritable syndrome hyperkinétique

retrouvé chez 20% environ des sujets ,particulièrement lorsque l’hématocrite est

inférieur à 0,25 ;mais l’étude du taux des catécholamines ne montre une

augmentation significative qu’en fin d’intervention [ 17 ] ,ou d’autres facteurs que

l’hémodilution sont à prendre en considération .

-Hémodilution et circulations régionales

Au cours de l’hémodilution normovolémique ,la diminution des résistances

vasculaires et l’augmentation du débit cardiaque concourent à un accroissement

du débit sanguin régional au niveau de la plupart des organes ,mais le débit

coronaire augmente beaucoup plus que les autres débits [ 29 ].

L’augmentation du débit coronaire ne dépend pas seulement de l’amélioration

des conditions rhéologiques mais également d’une vasodilatation active [ 15,78 ] .

Lors de la réduction de l’hématocrite la dilatation des coronaires est le mécanisme

indispensable pour assurer l’augmentation de la consommation myocardique en

oxygène en relation avec l’augmentation du travail cardiaque . Ainsi en présence

d’un contenu artériel en oxygène réduit et d’une augmentation de la demande en

oxygène par le myocarde ,les mécanismes d’adaptation à l’hémodilution sont

donc limités par la capacité de dilatation des coronaires . De là découlent les

dangers encourus par les coronariens lors de l’hémodilution [ 15 ].

Au niveau de la circulation cérébrale , l’hémodilution normovolémique entraîne

une diminution des résistances vasculaires cérébrales et une augmentation du

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débit sanguin cérébral [ 35 ] . Lorsque l’hémodilution est associée à une

hypocapnie , la vitesse de consommation de l’oxygène cérébral diminue [ 56 ] .

Au niveau de la circulation pulmonaire ,une augmentation parallèle à celle du débit

cardiaque est rapporté sous hémodilution [ 75 ] sans modification du rapport

ventilation /perfusion [ 68 ].

Ø Effets sur l’oxygénation tissulaire

Le contenu en oxygène est diminué proportionnellement à la baisse du taux

d’hémoglobine . Or , comme le débit cardiaque est augmenté ,le transport en

oxygène est normal . Sunder –Plassmann [ 72 ] a montré qu’il était maximal à

l’hématocrite 0,40 . Une étude théorique sur ce modèle [ 21 ] retrouve un

transport systémique en oxygène maximal pour un hématocrite à o,30

.D’ailleurs, à ce taux d’hématocrite ,l’oxygénation tissulaire est normale ,voire

légèrement augmentée ,comme l’a montré Messmer [ 52 ] en mesurant les

pressions partielles en oxygène au niveau de tous les organes . Ceci

indiquerait une amélioration de l’approvisionnement tissulaire tant que

l’hématocrite n’est pas inférieur à 0,25 .

Ø Effets sur la coagulation

Les facteurs de la coagulation diminuent , en rapport avec la dilution [ [

[69,77].Ces modifications sont transitoires et n’entraînent aucun

retentissement sur le saignement per-opératoire .Elles disparaissent lorsque

le sang autoloque est ré transtransfusé

3-3-2-5-Avantage et intérêt de l’HDNVI :

L’hémodilution normovolémique est utilisée pour ses effets rhéologiques :

amélioration de la micro circulation, augmentation des débits locaux, diminution

des accidents thromboemboliques, dans de nombreux domaines médicaux

(thrombocythémie, polyglobulie, des maladies pulmonaires chroniques, artérite au

stade IV et maladie veineuse obstructive) et chirurgicaux [ 11,34 ].

Outre ces effets rhéologiques, elle entraîne une diminution significative du

saignement postopératoire de 25%. L’économie en produit sanguin homologue est

réel [ 11 ].

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3-3-3-La transfusion autologue peropératoire

3-3-3-1-Définition :

La transfusion autologue peropératoire permet la récupération et la remise en

circulation de sang fraîchement épanché au niveau du champ chirurgical ou dans

une cavité [ 39 ].

3-3-3-2-Historique L’idée de la récupération et de la ré injection immédiate d’un

sang épanché chirurgicalement ou accidentellement n’est pas nouvelle . Dès

1818, Blundell met au point un système de récupération et de transfusion avec

robinet à trois voies . Ducan [20 ] en 1886 , Elmendorf [ 22 ] en 1917 l’utilisent en

traumatologie ; Cushing en 1922 l’emploie en chirurgie de tumeurs cérébrales . En

France , la thèse de Bec à Montpellier témoigne l’intérêt porté à cette méthode .

Avec des moyens simples (compresses filtrantes ,cupule , seringue ),

l’autotransfusion n’a cessée dans les pays en développement où elle permet

quotidiennement de réanimer des ruptures de grossesses extra utérines [ 8 ].

Dans les années 60 une réactualisation de cette technique a abouti à la mise au

point de méthodes diverses .

3-3-3-3- Les méthodes de prélèvement :

En pratique les méthodes diffèrent par la technique du recueil du sang

Ø Le recueil des hémothorax

Une simple aspiration permet de récupérer [ 74 ] le sang des épanchement

traumatiques. Le recueil dans les flacons de verre remplis de solution

anticoagulante (notamment l’adénine citrate dextrose ) permet la préparation

d’unité transfusionnelles immédiatement transfusé à travers un filtre ordinaire de

transfusion

Ø Le drainage aspiratif par le vide

Une poche souple à transfuser peut être soumise au vide chirurgical .La

dépression permet ainsi l’aspiration de tout épanchement. Sur ce principe

plusieurs montages ont été proposés .Noon [ 64 ] a perfectionné ce système

en montant en série un filtre de 170micron et la poche de récupération d’une

capacité de 1500ml . L’ensemble est relié à la canule chirurgicale porteuse

d’une anticoagulation automatique par effet Venturi .La double poche est

insérée dans une enceinte rigide soumise au vide chirurgical de la salle

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d’opération .Cette technique a été largement utilisée en France par Adhoute [

1 ]en chirurgie vasculaire et en traumatologie

Ø Les systèmes à pompe à galets

Ils sont beaucoup plus performants du point de vue quantitatif .Klebanoff [ 43

] a mis au point un montage ou l’aspiration est réalisée par une

pompe à galet ,le sang filtré et stocké dans un filtre – réservoir de cardiotomie de

120micron .La transfusion est réalisée en élevant la pression aérienne à l’intérieur

du réservoir par limitation de la fuite de l’air aspiré .L’anticoagulation doit être

assurée soit en ajoutant de l’adénine citrate dextrose dans les circuits ,soit en

héparinant le sujet . Certains auteurs ont perfectionné ce système en ajoutant une

pompe de sortie permettant de mieux contrôler la transfusion .L’immense

avantage de ce type d’appareil est son efficacité hémodynamique ,liée aux débits

élevés qu’il autorise

3-3-3-4-Avantage :

C’est dans un service doté de matériel d’aphérèse qu’on peut en cas de

pneumothorax ou d’hémopéritoine retransfusée ce sang fraîchement épanché.

C’est la seule technique d’autotransfusion qui permet de récupérer le sang pour

traiter les urgences hémorragiques [ 23 ]..

3-3-3-5-Inconvénients

Les méthodes de récupération et de retransfusion ont en commun un certain

nombre d’inconvénient mais à des degrés différents : altération des éléments

figurés du sang, agrégation des globules blancs, perturbation de l’hémostase avec

diminution du fibrinogène, consommation des facteurs II, V et VIII ou dilution

parfois importante de ces facteurs, augmentation des produits de dégradation de

la fibrine, élimination partielle ou totale des protéines plasmatiques.

Sur le plan systémique les complications sont rares mais peuvent être

responsables de modification de l’équilibre acido-basique et électrolytique, de

manifestations cardio-vasculaires (dépression myocardique, bradycardie, troubles

de la conduction auriculo-ventriculaire, baisse de la pression artérielle par

vasodilatation périphérique, hypertension artérielle pulmonaire et différents degrés

d’œdème pulmonaire). Une insuffisance rénale, de micro-embolies diverses sont

signalées. Il existe une possibilité de complication infectieuse par transfusion du

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sang contaminé. Le risque de dissémination de cellules néoplasiques a également

été évoquée et prouvée, cela exige une attitude prudente [ 11 ]. IV- METHODOLOGIE

1- Lieu d’étude Notre étude s’est déroulée à la maternité Renée Cissé et au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS). Le centre national de transfusion sanguine est le centre de référence pour les produits sanguins. 1-1. Le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS)

1-1-1- Création et mission du CNTS

Le CNTS a été créé par l’ordonnance N°90-38/PRM du 5 janvier 1990. il remplace

ainsi la banque nationale de sang qui existait depuis le 16 décembre 1964. au

paravent une banque de sang existait à l’hôpital du point « G » en 1960. le 20

septembre 2000 l’ordonnance N°00041/PRM fait du CNTS un établissement

public à caractère scientifique technologique et culturel (EPSTC).

Le CNTS a pour mission de collecter, préparer et conditionner le sang humain et

ses dérivés pour les distribuer aux formations sanitaires qui expriment le besoin.

Il coordonne et contrôle les activités des banques de sang des hôpitaux nationaux

et régionaux.

Il a en outre pour rôle d’élaborer et de conduire une politique transfusionnelle du

pays en veillant à l’application correcte des textes réglementaires en la matière.

1-1-2- Organisation et fonctionnement du CNTS

L’organisation et les modalités de fonctionnement du CNTS sont fixés par le

décret N°00587/PRM du 23 septembre 2000 qui abroge les dispositions du décret

N°90-38/PRM du 5 juin 1990.

Ses locaux couvrent une superficie de 2500m².

Le bâtiment est divisé en deux parties essentielles :

. une partie administrative formée de bureaux,

. Une autre partie qui constitue la partie technique formée de laboratoires

d’immunologie, de groupages, d’hématologie de biochimie , une salle de

prélèvement et une chambre froide pour la conservation des réactifs et des

poches de sang.

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Le CNTS est animé par un personnel constitué essentiellement par:

Ø un Directeur, nommé par arrêté ministériel, professeur Agrégé spécialiste

en immunologie, hématologie et transfusion sanguine. Il est chargé de

diriger, de coordonner, d’animer et de contrôler les activités du centre.

Ø deux médecins dont l’un est chargé de la collecte du sang et l’autre est

responsable du laboratoire,

Ø un pharmacien responsable de l’assurance qualité jouant le rôle

d’assistant du professeur actuellement en stage de formation,

Ø un gestionnaire,

Ø un comptable,

Ø deux secrétaires

Ø deux manœuvres,

Ø cinq techniciens de santé,

Ø cinq agents techniques de santé,

Ø deux gardiens.

1-1-3- Situation géographique

Le CNTS est situé en commune II, non loin du commissariat de police du 3ème

arrondissement dans le quartier Quinzambougou, au centre ville de Bamako.

Cette situation géographique facilite son accès.

La permanence y est assurée 24 heures sur 24 pour satisfaire les besoins en

produits sanguins des structures sanitaires.

1-2. La maternité Renée Cissé de Hamdallaye

La maternité Renée Cissé de Hamdallaye est située dans la commune IV à

l’Ouest du district de Bamako.

La Commune IV a une superficie de 2835km², une population de 185856

habitants (recensement de 1998) et une densité de 65,5 habitants au km².

La maternité Renée Cissée est la maternité de référence de la commune IV en

matière de soins gyncéco-obstétricaux..

1-2-1- Le personnel

La maternité emploie

Ø un médecin gynécologue obstétricien qui est le médecin chef de la commune,

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Ø trois anesthésistes dont deux médecins et un technicien supérieur,

Ø vingt sages-femmes,

Ø cinq infirmières

Ø un infirmier d’Etat

Ø trois manœuvres

Ø deux chauffeurs

Ø Un gardien.

1-2-2- Les locaux

la maternité est constituée principalement d’un seul bâtiment plus les annexes qui

comprend :

Ø un bureau de consultation pour le médecin chef,

Ø deux bureaux pour les anesthésistes

Ø une unité des déclarations de naissance,

Ø une unité de consultation prénatale (CPN)

Ø une unité de planification familiale

Ø une unité de suites de couches

Ø une unité de vaccination

Ø une salle d’accouchement avec salle de garde pour sages-femmes et une

salle d’attente pour les parturientes

Ø une salle de garde pour les infirmières

Ø une salle de garde pour les anesthésistes

Ø une salle de pansement

Ø deux salles de repos pour les accouchées

Ø deux salles d’hospitalisation de cinq lits chacune pour les opérées

Ø une salle pour les « internes »

Ø une salle d’hospitalisation de cinq lits pour les malades.

Ø un bloc opératoire avec une salle de stérilisation et une salle d’attente pour

patientes à opérer.

Ø Une pharmacie

Ø Un logement pour le gardien.

Ø Un magasin.

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2- Type et période d’étude

Notre étude est prospective, transversale. Elle s’est déroulée du 1er décembre

2000 au 31 octobre 2001.

3- Population d’étude

Notre étude a porté sur les femmes programmées pour une intervention à risque

hémorragique à la maternité Renée Cissé de Hamdallaye.

3-1. Critères d’inclusion

Etaient inclus dans notre étude :

- les patientes ayant donné leur consentement éclairé et portant une pathologie

nécessitant une intervention.

- Sur le plan hématologique les patientes devaient avoir un taux d’Hb ≥11g/dl,

l’Hte 33% avec le test (BW, AgHBs et HIV) négatifs.

3-2. Critères de non-inclusion

N’étaient pas inclus dans l’étude :

- les patientes non volontaires,

- les patientes en mauvais état général,

- les patientes porteuses d’une pathologie cardio-vasculaire mal toléré ou

ayant un signe d’infection en cours,

- les patientes ayant un taux d’Hb < 11g/dl et d’Ht < 33%

3-3. Le programme de prélèvement différé chez les patientes testées

Le protocole choisi était de prélever chez toutes les patientes testées en

préopératoire le nombre des poches demandées par le médecin prescripteur. Ces

prélèvements ont été faits sur la base de 7ml/kg de poids avec comme maximum

450ml.

Dans les cas où deux unités de sang sont demandées, les premiers prélèvements

étaient programmés à 14 jours de la date de l’intervention (J-14) et les seconds à

7 jours de la date l’intervention (J-7).

Dans les cas où une seule unité de sang est demandée, le prélèvement a été

effectué 7 jours avant la date de l’intervention avec un minimum de 4 jours.

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Ces prélèvements ont été effectués par nous-mêmes au C N T S où nous avons

assuré le poste de médecin de collecte en pratiquant l’interrogatoire et l’examen

physique avant le don du sang.

Le sang a été recueilli dans des poches de 450ml contenants 60ml de CPDA

(citrate phosphate dextrose adénine).

3-4. Etiquetage des unités autologues

Sur chaque poche était inscrite l’identité du patient, la date de prélèvement et la

date de péremption (délai maximum de conservation était de 30 jours).

Ultérieurement étaient mentionnés les résultats des différents tests sérologiques

ainsi que le groupe sanguin.

Les unités prélevées ont été stockées dans les compartiments de la chambre

froide du CNTS à une température de +4°C. 3-5. Le suivi des patientes 3-5-1- Pendant le prélèvement

Avant la ponction veineuse la patiente était pesée et un examen clinique allant de

l’interrogatoire à l’examen physique appareil par appareil était effectué.

.Une numération formule sanguine( NFS ) précédait toujours les prélèvements

pour respecter les critères d’inclusions ci-dessus cités.

3-5-2- En per et postopératoire Les patientes étaient suivis de la même façon en per et postopératoire. Les

patientes étaient systématiquement transfusées avec leur propre sang soit en

peropératoire si le saignement l’imposait ou en postopératoire si le saignement

n’était pas important.

Une N FS, un comptage des plaquettes et une numération des réticulocytes

étaient faites au 1er, 15ème et 30ème jour après l’intervention.

4- Méthode d’étude

Les informations socio-démographiques ont été collectées sur des fiches

d’enquête élaborées avant le début de l’enquête (voir annexes).

4-1. Matériels

Les équipements que nous avons utilisé au cours du present travail comprennent :

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4-1-1. Matériel de prélèvement

- une balance pèse personne,

- des fauteuils dépliants,

- un garrot,

- des poches en plastique simple ou double contenant un

anticoagulant CPDA et reliées à une tubulure qui se termine par une aiguille,

- un brassard et un stéthoscope,

- de l’alcool,

- du coton,

- des tubes à hémolyses,

- un anticoagulant CPDA,

- un feutre,

- des ciseaux,

- des gants,

- des étiquettes,

- de l’eau de Javel,

- une machine clampeuse,

- un agitateur automatique qui donne le volume de sang prélevé et la

durée du prélèvement,

4-1-2. Matériel d’analyses au laboratoire

- un minuteur

- un thermomètre électronique,

- des tubes EDTA,

- des aiguilles de prélèvement,

- des tubes BD Vacutainer

- une agrafeuse,

- Agitateur limitateur

- une centrifugeuse,

- des tubes à vitesse de sédimentation,

- des lames et des lamelles,

- des tubules pour hématocrite,

- des emboues,

- un bain-marie,

- une machine à calculer,

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- un compteur de cellules,

- des cellules de Malassez,

- un plateau,

- des pipettes de 50µl et 1000µl réglable,

- un microscope optique « Olympus »,

- un automate ABX pour le comptage des éléments figurés du sang et

le calcul des constantes hématologiques.

- une boîte à lame,

- de l’eau de robinet,

- du bleu de Crésyl,

- du May Grünwald GIEMSA

- de la solution de Lazarus

- De l’huile d’immersion.

-Des microcuvettes

-Une micro cuvette de contrôle

4-1-3. Le matériel du bloc opératoire : Il se compose comme suit : - une table opératoire,

- quatre boîtes de laparotomie,

- une boîte de césarienne,

- Deux aspirateurs : un central et un électrique, ce dernier étant en

panne,

- une table d’anesthésie,

- deux sources d’oxygène et un vide,

- une poupinel pour la stérilisation des matériels

- Un autoclave pour la stérilisation des champs opératoires et les

blouses

- deux lampes Scialytiques

- une boîte d’intubation

- des sondes d’aspirations

- un bocal pour recueil du sang peropératoire

Mode opératoire

Pour la surveillance hématologique des patientes en pré et postopératoire nous

avons effectué un certain nombre d’analyses notamment : la détermination de

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l’hématocrite, la numération des leucocytes, la vitesse de sédimentation, la

numération réticulocytaire, la numération plaquettaire, la formule leucocytaire.

1-L’hématocrite

L’hématocrite représente le rapport entre le volume des hématies et le volume

sanguin total.

• Principe

Il est basé sur la centrifugation à grande vitesse(120.000tours par minute) d’un

petit volume de sang placé dans un tube. La force centrifuge concentre les

hématies au fond du tube. La mesure de la hauteur de la colonne d’hématie par

rapport à la hauteur du sang dans le tube, représente l’hématocrite.

• Technique

Le sang utilisé est celui de la veine recueillie sur tube EDTA (Ethylène-diamino-

tétra-acetique).

On met le sang en suspension par retournement successif du tube à prélèvement.

On plonge l’un des extrémités du tube de verre, le sang remonte à travers le tube

jusqu’à attendre les 2/3, on retire le tube et on procède à la fermeture de cette

extrémité par de la cire.

Deux tubes de verre sont utilisés de la même façon.

Ensuite ou les dispose dans la centrifugeuse électrique de façon à obtenir un

équilibre (les tubes sont disposés l’un en regard de l’autre) on ferme bien la

centrifugeuse et on programme la machine pour tourner pendant 5mn à une

vitesse de 12.000 tours/minute.

La lecture est faite en déposant le tube sur une plaque circulaire graduée en millimètre. Le tube est déposé de telle sorte que le bord inférieur de la colonne d’hématie (du côté de la cire) soit sur la ligne « O » et le bord supérieur du plasma sur la ligne supérieure de graduation. L’hématocrite est donnée directement par la lecture de la graduation qui affleure la

surface de la colonne d’hématie. L’hématocrite est exprimé en pourcentage.

Les résultats normaux de l’hématocrite sont

Homme 45% (40-54%)

Femme 40% (35-47%)

Enfant 41% (36-44%)

Nouveau-né 55% (44-62%)

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On ne peut parler de diminution de l’hématocrite que lorsque les chiffres sont

inférieurs à 40% chez l’homme et 35% chez la femme

1- Le dosage de l’hémoglobine :

L’hémoglobine est un pigment protéique constitué de l’héme et de la globine.

Pour le dosage de l’hémoglobine nous avons utilisé :

2-1-Un hémoglobinomètre de type HE.MO.CUE. 2-1-1-Description de l’HE.MO.CUE.

Le système de dosage de l’hémoglobine du sang (hémoglobinomètre de type

HE.MO.CUE.) est constitué : de micro cuvettes, d’un photomètre, d’un

transformateur et d’une cuvette de contrôle.

Les micro cuvettes sont disponibles avec le réactif en forme sèche destinées

uniquement au photomètre.

Le photomètre est utilisé pour mesurer l’échantillon de sang prélevé .Pour cette

mesure aucune dilution n’est exigée

La lecture de l’hémoglobine se fait dans le photomètre , lequel suit la réaction et

présente le résultat seulement quand la réaction est arrêtée.

Le photomètre est calibré à l’usine par la méthode de cyanuration qui est la

méthode international de référence pour la détermination de la concentration total

de l’hémoglobine dans le sang.

N.B. :.Le photomètre, le transformateur et la cuvette de contrôle sont délivrées

ensemble dans un carton.

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2-1-2-Mode opératoire

Pour la détermination de l’hémoglobine du sang avec l’hémoglobinomètre de type

HE.MO.CUE ,le sang utilisé peut être d’origine capillaire ,veineuse ou artériel.

Dans notre étude nous n’avons utilisé que le sang capillaire pour la détermination de

l’hémoglobine.

Le doigt du milieu à été piqué à l’aide d’une micro lance pour les prélèvements pendant

que la main reste non tendu pour éviter les stases.

Les piqûres ont été effectué à l’aide d’un vaccinostyle.

Après piqûre on presse légèrement le doigt vers l’ongle cela entraîne le sang vers le

point de prélèvement.

Il faut essuyer les deux à trois premières gouttes cela entraîne une élévation du

saignement . Quand on est sûre que la quantité de sang pressée est suffisante pour

remplir la micro cuvette.

On introduit ensuite le bout pointu de la micro cuvette au milieu des gouttes de sang et

cela jusqu’à ce qu’elle soit remplie en un seul temps et on s’assurera de l’absence de

bulle d’air dans la cuvette. La présence des bulles d’air peut entraîner des erreurs de

lecture.

La micro cuvette remplie doit être analysée immédiatement dans les dix premières

minutes après son remplissage.

Le photomètre étant déjà branché à une source électrique par l’intermédiaire d’un câble

on tourne le bouton de mise sous tension qui se trouve au dessus du photomètre à la

position de « power on ».

Les lettres Hb doivent être vue sur l’écran du photomètre si non vérifier les branchement

au niveau de la réserve ou au niveau du photomètre.

Si le photomètre ne fonctionne pas après ces modifications, on tourne le bouton de mise

sous tension à « trouble shooting guide » (guide pour éliminer les troubles ).

La cuvette est alors posée sur une porte cuvette qu’on bouge alors à l’intérieur du

photomètre. Cette position intériorisée du photomètre est la position de mesure.

Après 15 à 45 secondes le résultat apparaît sur l’écran du photomètre.

Si le code « error » apparaît on tourne le photomètre à trouble shooting gide .

Quand la procédure de mesure est complète on tourne le bouton du photomètre à »

power off ».

NB : La cuvette peut être remplie avec le sang de veine et d’artère bien mélangé.

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Le remplissage de la cuvette peut se faire directement à partir d’un tube de prélèvement

si le tube n’est pas à utiliser pour d’autre analyse ou à partir de goutte de sang déposée

sur une surface hydrophobe par exemple un film plastique .On introduit le bout de la

cuvette au milieu de la goutte de sang de telle sorte que toute la cuvette soit remplie.

Les micro-cuvettes doivent être gardées dans une chambre à une température de 15à30°.

Une fois ouverte ,les micro-cuvette sont utilisable au moins pendant trois mois.

2-2- L’automate d’hématologie A B X 2-2-1- Description Ø L’instrument

L’AB X micros est disponible en quatre versions :

-ABX MICROS OT

-ABX MICROS OS

-ABX MICROS CT

ABX MICROS CS

ABX micros ot est un model tube ouvert où l’utilisateur doit retirer le bouchon de tube de

prélèvement avant de présenter le tube sous l’aiguille pour l’aspiration de l’échantillon. La

quantité de sang total aspirée est de 12 µl. L’appareil d’hématologique ABX micros ot est

un appareil entièrement automatique (contrôlé par un microprocesseur) qui permet

l’analyse hématologique in vitro d’échantillon de sang total. La cadence d’analyse est de

42échantillons par heure . Cette cadence inclue le temps d’aspiration de l’échantillon ,

l’analyse et le rendu des résultats sur l’afficheur et sur imprimante .

L’ABX micros ot peut être configurer en 5, 8,16, 18 paramètre selon son réglage interne et

l’utilisation de réactif appropriée.

Nous avons utilisé ABX micros ot configuré en 8 paramètres :

- Globule Rouge(Gr)

- Globule Blanc(Gb)

- Hématocrite(Ht)

- Hémoglobine(Hb)

- Concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine(CCMH)

- Volume Globulaire moyen(VGM)

- Teneur corpusculaire moyenne en Hémoglobine(TCMH)

- Plaquettes

L’ABX MICROS OT est un appareil de taille compacte et comporte 6 parties principales :

-L’alimentation électrique

-La carte électronique avec son microprocesseur

-La pneumatique de dilution

-un panneau de contrôle incluant un clavier matriciel et un afficheur LCD

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-Un compartiment des réactifs

-Une imprimante pour l’impression des résultats

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Ø Les réactifs

Nous avons utilisé trois types de réactifs

ABX MINIDIL :

C’est une solution aqueuse limpide inodore jouant le rôle de diluant pour le

comptage (et la différenciation )des cellules sanguines et la mesure de

l’hématocrite sur les compteurs de cellules sanguines ABX .

Ce réactif est composé essentiellement de :

§ Chlorure de sodium (0,78%) ;

§ Chlorure de potassium (0,12%) ;

§ Azide de sodium (inférieure à 0,1%)

L’Azide de sodium permet la conservation du réactif

ABX MINICLEAN :

C’est une solution enzymatique à action protéolytique pour le nettoyage des

compteurs de cellules sanguines ABX

Elle est composée par : § Un tampon organique (inférieure à 0,2%)

§ Un enzyme protéolytique (0,2%)

ABX MINILYSE

C’est une solution aqueuse ,limpide qui permet de lyser les cellules sanguines et de déterminer la concentration en hémoglobine Elle contient :

§ du cyanure de potassium à une concentration de 0 ,06% ; § un sel d’ammonium quaternaire ; § un tampon phosphate salin contenant de l’azide de sodium à une

concentration inférieure à 0,1%

2-2-2 Mode opératoire .

Après avoir vérifié le branchement de la machine et de l’imprimante à la source

d’énergie , on procède alors à la mise en marche de la machine en appuyant sur

le bouton Marche / Arrêt situé à l’arrière droit du Micros Ot . Le voyant " Sel "de la

machine s’allume et il apparaît sur l’écran "Attendez 3 minutes " (pour accélérer la

procédure on peut appuyer sur la touche "ESC " )

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Après les trois minutes , l’opérateur appui sur la touche "Start up" qui permet le

nettoyage de la machine en prenant le diluant .

La machine fait un comptage initial pour vérifier si le rinçage est bien effectué ,

dans le cas contraire elle reprend automatiquement un deuxième et

éventuellement un troisième cycle de" Start up" .

Ce rinçage automatique ne s’effectue pas quand la valeur des paramètres

hématologiques du cycle à vide se situe en dessous des limites suivantes :

.GB :0,3 103

.GR : 0,02 106

.HB : 0,3g/dl

. PLA : 8 103

Chaque cycle "Start up" de la machine dure deux minutes .

A la fin du cycle" Start up" la machine affiche sur l’écran le" menu principal " .

On appui alors sur la touche" Enter" pour continuer .

On introduit le numéro d’identification de l’échantillon

La machine bien rincée fait sortir l’aiguille de prélèvement .

Après avoir vérifié l’absence de coagulum dans le tube de prélèvement ,on remue

trois à quatre fois le tube (sans entraîner une lyse des cellules) et on introduit

l’aiguille de prélèvement jusqu’au fond du tube suivit d’un appui sur la gâchette.

Lorsque le voyant de cycle passe au vert , on retire le tube de sa position de

prélèvement .

Le prélèvement s’effectue et l’aiguille reprend sa positon initial

Au bout de deux minutes le comptage est effectué et le résultat est affiché sur

l’écran (mais le plus souvent la machine fait deux comptages successifs et affiche

la moyenne ) .

On appui sur la touche Marche / Arrêt de l’imprimante pour l’impression des

résultats .

S’il y’a d’autres analyses à faire on reprend la procédure d’identification et de

départ du cycle .

L’arrêt de la machine se ferra en fin d’analyse par appui sur la touche" Stand by"

(cela permet un nettoyage automatique de la machine )

Ce cycle dure approximativement une minute

L’arrêt de la machine s’effectuera par l’appui sur la touche Marche /Arrêt

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Nous avons eu souvent recours à la méthode manuelle lorsque nous étions en

rupture de stocks de micro cuvette et en réactifs pour l’automate ABX.

Pour la détermination du taux d’hémoglobine nous avons procédé à une division

par trois de l’hématocrite : Hb= Ht/3 =xg/dl(mmol)

Les valeurs normales de l’Hb sont :

Homme 13-18g/dl

Femme 12-16g/dl

Enfant 12-16g/dl

Nouveau-né 14-20g/dl

Le dosage de l’Hb est un examen qui revêt une grande importance sur le plan du

diagnostic hématologique.

En particulier c’est sur lui que repose le diagnostic d’une anémie. L’Hb participe

aussi, en association avec le taux d’hématocrite, à la définition de la concentration

corpusculaire moyenne en hémoglobine.

2- Le volume et contenu des globules rouges

Le contenu du globule rouge dépend de la quantité d’hémoglobine synthétisée au

cours de l’érythropoïèse et du volume de l’hématie. On les apprécie

essentiellement par le calcul des constantes dites de Winthrobe : volume

globulaire moyen (VGM), la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine

(CCMH), la teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH).

Le VGM se calcule en divisant le volume globulaire compris dans 1µm3 de sang

(fourni par l’Hte) par le nombre de globule rouge contenu dans le même volume.

VGM=Ht/nombre de globules rouges (en µm3 ou fentolitre =10-15 l).

La valeur normale se situe entre 85-95µm3. En dessous de 85µm3 on parlera de

microcytose. Au-dessus de 95µm3 on parlera de macrocytose, dans les limites

normales on parlera de normocytose.

En pratique tenant compte des incertitudes sur les mesures, une microcytose ne

peut être affirmée qu’au-dessous de 83µm3 si elle est constante et une

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macrocytose au-dessus de 97µm3. Il existe chez le petit enfant une microcytose

qui semble physiologique (75-80µm3).

Le calcul de la CCMH consiste à diviser le résultat du dosage de l’hémoglobine

par celui de l’hématocrite.

CCMH=Hb/Hte

Le résultat normal est compris entre 0,32 et 0,36 généralement exprimé en

pourcentage.

La CCMH peut être abaissée en dessous de 0,32 quand le contenu en Hb des

globules rouges par unité de volume est insuffisant : il y a hypochromie.

Lorsque la CCMH est comprise entre 0,32 et 0,36 il y a normochromie.

En revanche il n’y a jamais d’élévation de la CCMH au-dessus de 0,36, il n’existe

pas d’hyperchromie.

La teneur corpusculaire moyenne en Hb (TCMH) à moins d’intérêt que le VGM et

la CCMH. Elle s’obtient en divisant le résultat du dosage de l’Hb par le nombre de

globules rouges.

TCMH=Hb/nombre de Gr

La TCMH normale varie entre 27 et 31 (29±2). Elle est exprimée en picogramme

(10-12 g).

3- La numération des leucocytes

Principe

Elle consiste à pratiquer, à l’aide de pipettes très précises, la dilution d’un volume

donné de sang dans un liquide approprié aux leucocytes qui est la solution de

Lazarus. Pour faire le comptage, on utilise un hématimètre : lame de verre épais,

comportant une ou deux chambre à numération d’un volume donné dont la face

intérieure porte un quadrillage permettant un repérage, donc un décomptage exact

des éléments.

Un simple calcul tenant compte du nombre d’éléments dénombrés du volume de

l’hématimètre et de la dilution effectuée donnera finalement le nombre de cellules

que l’on rapportera au litre de sang ou au microlitre de sang.

La dilution du sang : la dilution a été effectuée au 1/20ème, à l’aide d’une pipette

réglable (1000µl) nous prélevons 950µl du liquide de Lazarus prélevé avec une

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pipette 50µl. (préalablement conservé au froid) que l’on va mélanger avec 50µl de

sang

Le mélange est homogénéisé dans un tube sec.

Le liquide de Lazarus contient de l’acide acétique qui va lyser les globules rouges,

du bleu de méthylène qui outre le fait de colorer le liquide teinte légèrement en

bleu les noyaux des leucocytes.

La numération des leucocytes

La cellule de Malassez est bien nettoyée avec un papier buvard ainsi que la

lamelle.

Avant le remplissage de la cellule de malassez, on glisse sous pression une

lamelle couvre objet rodé et aux bords légèrement humectés sur les épaulements

de la cellule.

A l’aide de la pipette on dépose avec précaution une petite goutte de la

suspension leucocytaire qui se repend ensuite à l’intérieur de la cellule.

La cellule de Malassez est ensuite placée sous l’objectif 10 du microscope.

Le condensateur du microscope descendu au maximum, on attend environ 2

minutes avant de commencer la numération pour que les leucocytes se déposent

dans les bandes verticales de la cellule. Les leucocytes situées à l’extérieur sur le

bord externe des bandes verticales ont été exclus.

Nous avons effectué le décompte au cours de notre étude dans trois bandes

verticales (chaque bande verticale est constituée de 6 lignes).

Les leucocytes apparaissent alors comme des cellules rondes légèrement

brillantes dans lesquelles on distingue un noyau plus réfringent, faiblement bleuté.

Ces différents critères permettent de ne pas confondre les leucocytes avec les

plaquettes ou des amas de stroma des hématies lysés.

Le nombre de leucocytes par µl est obtenu en faisant la multiplication suivante :

Moyenne des leucocytes dans les 3 bandes verticales multiplié par le volume

d’une bande verticale multipliié taux de dilution.

Taux de dilution x le volume d’une bande verticale = 200 en valeur absolue

Résultats normaux des leucocytes.

On peut admettre comme résultats normaux les valeurs ci-dessous citées en

fonction de l’âge :

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§ adulte 4 – 10.103/µl

§ enfant avant 4 ans 5 – 15. 103/µl

§ nouveau-né 10 – 25.103/µl

§ au cours de la grossesse 10-30. 103/µl.

4- La vitesse de sédimentation (VS) :

Principe

Du sang recueilli sur anticoagulant est aspiré dans un tube spécial placé

verticalement. Les hématies sédimentent spontanément au fond du tube se

séparant du plasma qui forme une couche surnageante.

La hauteur variable de cette couche de plasma une et ou 2 heures plus tard traduit

la vitesse de sédimentation des hématies.

Cette VS est liée à l’équilibre protéique du plasma : toute variation de celui-ci

retentira sur elle.

Technique :

elle consiste à :

- mettre du sang dans un bocal en plastique, ensuite de façon inversée,

introduire un tube à VS bien gradué en mm de 0 à 150 avec un diamètre

intérieur de 2,5mm dans le bocal contenant le sang.

- exercer une pression sur le tube et le sang remonte dans le tube. Cette

pression sera maintenue jusqu’à ce que le sang arrive à la graduation« O ».

L’ensemble du dispositif est mis dans un portoir sur la surface plane de la

paillasse.

La mesure de la VS devra être commencée en moins de deux heures après la

ponction veineuse.

Au bout d’une heure, on note par lecture directe sur le tube la hauteur de la

couche de plasma.

Cette lecture est recommencée deux heures après la monté du tube sur le portoir

à VS.

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Résultats normaux

Homme 1ère heure 3-5 mm

2ème heure 7-10mm

Femme 1ère heure 4-7mm

2ème heure 12-16 mm

NB : le non-respect de certaines précautions techniques modifie la valeur de la VS.

§ verrerie mal lavée

§ inclinaison même faible du tube

§ Température extérieure : la VS augmente avec la température dès que

celle-ci dépasse 23°C. En pays chaud, ne pas placer le portoir dans un

emplacement exposé à la chaleur ou au soleil.

§ Une anémie marquée entraîne une accélération de la VS dont la

mesure a alors peu d’intérêt. En pratique il est inutile de mesurer chez

les malades dont l’hématocrite est inférieur à 30%.

5- La formule leucocytaire

Principe

La formule leucocytaire consiste à examiner sur un mince étalement coloré par la

méthode de May Grünwald-Giemsa (MGG) un minimum de 100 leucocytes et à

établir parmi eux le pourcentage des différentes catégories de leucocytes :

polynucléaires neutrophiles, éosinophiles et basophiles ; les lymphocytes et les

monocytes.

La confection de l’étalement : elle consiste à :

§ déposer une petite goutte de sang d’environ 2mm de diamètre près

d’une extrémité de la lame porte objet très bien dégraissée,

§ Poser la lame sur un support stable : paillasse,

§ placer une autre lame rodée selon un angle de 30-40°C sur la lame

porte objet en avant de la goutte

§ amener la lame rodée jusqu’au contact du sang qui s’étale

complètement par capillarité dans le dièdre

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§ Faire alors glisser la lame rodée, sans modifier son angle d’inclinaison,

d’un mouvement régulier jusqu’à l’autre extrémité de la lame port-objet.

Un mouvement rapide donne des étalements courts et épais, un

mouvement lent des étalements très fins occupant une plus grande

surface de la lame. La vitesse doit être adaptée à la taille de la goutte

de sang.

NB : un étalement correct doit toujours présenter latéralement des marges

libres ne jamais atteindre l’autre extrémité de la lame en ne s’arrêtant pas

brutalement

§ prendre garde que les doigts qui maintiennent la lame porte-objet ne

fassent pas obstacle au déplacement de la lame rodée

§ Sécher alors immédiatement et complètement l’étalement en l’agitant

vivement dans l’air.

§ Fixer les lames avec de l’alcool, laisser les lames sécher

§ Identifier les étalements, après séchage en inscrivant au crayon ou à

l’aide du bout d’une lame, le nom et la date dans la partie la plus

épaisse du frottis.

Ces indications résisteront ainsi à l’action des colorants.

La coloration

La coloration utilisée est celle de May Grünwald-Giemsa, (MGG) mise des

lames sur support permettant d’assurer la position horizontale des lames.

Le May Grunwald est directement étalé sur les lames de façon à la couvrir

complètement et cela pendant trois (3) minutes.

Les lames sont ensuite rincées dans un plateau avec l’eau de robinet.

Le Giemsa n’est utilisé qu’après dilution. Cette dilution est effectuée de la

façon suivante :

3 gouttes de Giemsa concentré pour 2 cm3 d’eau de robinet. Le Giemsa ainsi

dilué est étalé de façon à couvrir les lames et cela pendant 15-20 mn.

Ensuite on rince les lames avec de l’eau de robinet.

La lecture des lames s’effectuera après séchage.

Les résultats d’une bonne coloration sont :

- hématies roses briques non crénelées,

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- noyau cellulaire présentant une coloration allant du rose pour les noyaux à

chromatine fine au rouge violet foncé pour ceux à chromatine condensée,

§ cytoplasmes : la coloration est variable selon leur acidophilie ou leur

basophilie

Granulation :

§ neutrophiles beiges foncés

§ éosinophiles jaunes orange

§ Basophiles violet noir

§ azurophiles rouge vif

les anomalies morphologiques liées à une erreur technique

§ Hématies crénelées : séchage trop lent

§ Hématies rouges : eau acide

§ Hématies lysées : insuffisance de fixation par le MGG

Examen de l’étalement

Un étalement correct montre trois zones distinctes.

§ La tête : dans cette zone les hématies et les leucocytes sont mal étalés

cette zone ne doit pas être utilisée pour l’examen microscopique,

§ La zone moyenne : hématies et leucocytes y sont régulièrement

répartis, distincts les uns des autres.

C’est la zone utile de l’étalement où la morphologie des cellules sanguines est la

mieux appréciée.

- La queue et les franges du frottis où les hématies présentent un aspect

souvent irrégulier. Les leucocytes y sont souvent déformés, éclatés.

Technique d’examen de la cellule

§ avec l’objectif 100 du microscope nous avons examiné les cellules

§ Sous microscope nous déposons sur l’étalement une goutte d’huile à

immersion. On utilise un éclairage intense avec le condensateur

remonté au maximum.

§ Suivre ensuite une trajectoire de lecture le long du bord en allant de la

tête vers la queue du frottis (cela sur un certain nombre de champs)

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puis partir perpendiculairement et assez en profondeur vers le centre de

l’étalement.

Avancer ensuite parallèlement à l’axe (sur un certain nombre de champ) puis

revenir sur le bord.

On recommence un trajet analogue en se déplaçant toujours dans le même sens

jusqu’à ce que l’on ait compté toutes les cellules nucléées.

La répartition des leucocytes sur les étalements n’est pas homogène, en règle

générale polynucléaire et monocytes sont plus abondants sur les bords et en

queue de frottis alors que le centre des étalements est plus riche en monocytes.

L’inscription des résultats a été faite à l’aide d’un compteur manuel. Le compteur

est muni de plusieurs touches, qui portent l’initiale d’une des cellules nucléées. Au

niveau de chaque touche il y a un cadran d’affichage et il y a un autre cadran où

est affiché la somme de tous les chiffres des petits cadrans en regard des

touches.

Identification des différents types de leucocytes

v Les granulocytes : il s’agit des PN neutrophiles, basophiles et

éosinophiles.

Ø Les polynucléaires neutrophiles

Leur taille moyenne se situe au environ de 13µm (10-15µm).

Ils sont caractérisés par la forme de leur noyau qui est polylobée : 2 à 5

renflements nucléaires réunis entre eux par des ponts chromatiques fins.

La chromatine est condensée en blocs compacts séparés par des espaces plus

clairs.

Le cytoplasme, assez abondant est clair, légèrement acidophile et contient les

granulations nombreuses fines, peu serrées, beiges à marron clair.

Parfois le polynucléaire neutrophile présente un noyau polylobé, d’aspect

réniforme.

Les polynucléaires neutrophiles sont essentiellement une micro phagocyte :

phagocytose des bactéries en particulier.

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Ø Polynucléaires éosinophiles

Par leur fonction de micro phagocytose, leurs récepteurs membranaires pour les

IgG, les IgE et certaines fractions du complément, les polynucléaires éosinophilies

interviennent dans les mécanismes de défense immunitaire de l’organisme.

Ø Polynucléaires basophiles

Leur taille est de 10 à 15µm, arrondis, ils contiennent un noyau volumineux,

irrégulier, bien trilobé (aspect fréquent en feuille de trèfle) souvent mal visible car

plus ou moins masqué par des granulations. Ces granulations sont volumineuses

de taille inégale, arrondies ou angulaires, brun-rouge à violet. Moins nombreuses

que celle du polynucléaire éosinophile, ces granulations présentent souvent une

répartition hétérogène. Proche des mastocytes tissulaire, le PN basophile, riche

en histamine et en héparine intervient dans les phénomènes de l’inflammation et

dans l’hypersensibilité immédiate.

v Les lymphocytes :

Il en existe deux formes principales qui ne sont pas précisées dans la formule :

Ø le petit lymphocyte

Cellule arrondie dont le diamètre varie de 7 à 10µm, elle comporte un noyau

sphérique occupant la quasi-totalité du cytoplasme dont on ne perçoit qu’une

bande périphérique basophile. La chromatine est dense et laquée.

Ø Le grand lymphocyte

Cellule arrondie ou souvent ovalaire, sa taille varie entre 15-25µm de diamètre. Le

noyau est volumineux, soit central et arrondi, soit excentré réniforme. La

chromatine est condensée en mottes séparée les unes des autres par des zones

claires, mal limitées. Le cytoplasme abondant est clair, faiblement basophile et

peut contenir quelques granulocytes azurophiles, rouges vifs bien visible

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Les lymphocytes interviennent dans l’immunité humorale ou cellulaire en

collaboration avec d’autres cellules en particulier les monocytes.

v Monocytes

Cellule polymorphe, souvent de grande taille (30-40µm) mais parfois inférieure

(15-20µm). Le cytoplasme est toujours très abondant, souvent à contour irrégulier.

Faiblement basophile, bleu rosé « ciel orange », il renferme de nombreuses

granulations azurophiles fines et peu visibles. Le noyau est de forme très

variable : arrondie, ovalaire, irrégulière. Il peut s’accoler à la membrane

cytoplasmique en une ou deux zones en prenant alors souvent une forme

géométrique en « drapeau. La chromatine est peu dense, assez homogène, rose

pâle, prenant parfois un aspect beigne. Doué de phagocytose, le monocyte est la

forme circulante de l’histiocyte.

Tableau 1 : Résultats normaux des granulocytes des lymphocytes et monocytes

en fonction de l’âge

Age Polynucléaires neutrophiles

Lymphocytes Monocytes

Nouveau-né

1 an

4 ans

10 ans

adulte

50-70%

35-45%

38-50%

45-58%

45-70%

25-35%

45-60%

40-50%

35-45%

20-40%

3-7%

3-8%

3-8%

3-8%

3-8%

Les pourcentages des polynucléaires éosinophiles et basophiles sont relativement

constants pour toutes les classes d’âge

Polynucléaires éosinophiles 1-3%

Polynucléaire basophile 0-0,5%

A partir des pourcentages donnés par la formule sanguine, on peut calculer le

chiffre absolu des différentes catégories en utilisant le résultat de la numération

leucocytaire. Ce calcul évitera des erreurs d’interprétation en présence de

formules sanguines inversées.

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La numération plaquettaire

Nous avons eu à utiliser deux méthodes : L’automate ABX et le comptage sur

frottis colorés

Le comptage des plaquettes se fait sur le même étalement où la formule

leucocytaire a été effectuée. La lecture est effectuée à l’objectif 100 et à un

éclairage suffisant et le condensateur remonté au maximum.

Les plaquettes apparaissent sous forme de petits éléments de 2 à 5µm le plus

souvent arrondis ou ovalaires observés entre les hématies ou parfois plaqués sur

celles-ci.

Séparées les unes des autres sur les étalements préparés à partir de sang

prélevé sur anticoagulant, elles tendent sur sang prélevé directement au doigt à se

grouper en petit amas de quelques éléments.

La moyenne des plaquettes comptées sur 10 champs est multipliée par le nombre

de globule rouge compté dans un champ sur le frottis mince destiné à la

numération des réticulocytes.

Le résultat est exprimé en µl.

L’intervalle de variation normale des plaquettes est très large 150-500 103/µl.

La Numération réticulocytaire

Les réticulocytes sont des globules rouges jeunes, qui sont identifiables dans le

sang environ 24 heures.

La durée de vie moyenne des globules rouges est d’environ 120 jours. Pour les

mesurer on les met en évidence sur frottis mince de sang à l’aide de certains

colorant comme le bleu de crésyl.

Le bleu de crésyl fait précipiter dans ces réticulocytes les organites

cytoplasmiques (ARN messager en particulier) ; ceux ci disparaissent dans les

globules rouges plus âgés : c’est ce qu’on appelle « la substance réticulo-

filamenteuse ».

Pour la coloration nous avons procédé à un mélange à volume égale de sang et

du bleu de crésyl dans un tube sec. Le mélange est mis en incubation pendant 30

minutes au moins dans le bain-marie à 37°C. Après incubation on confectionne un

frottis très mince à partir de ce mélange. La lame porte objet est laissé séché. La

lecture se fait à l’objectif 100 du microscope.

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Après la mise d’une goutte d’huile à immersion on procède à un comptage des

réticulocytes sur 10 champs.

La moyenne des réticulocytes sur 10 champs est divisée par le nombre de

globules rouges sur un champ et multiplié par le nombre de globules rouges

obtenus à partir de la numération.

Le résultat est exprimé en pourcentage ou en litre par litre ou en µl.

La valeur normale des réticulocytes varie entre 25-100 103 /µl.

Les réticulocytes représentent environ 1 à 2% des globules rouges.

5- Analyse des données :

Les données ont été saisies et analysées sur le logiciel EPI INFO version 6.04b.

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V- RESULTATS Notre enquête prospective sur l’autotransfusion différée à la maternité Renée

Cissé d’Hamdallaye de décembre 2000 à octobre 2001, nous a permis d’observer

les résultats suivants :

sur un total de 71 patientes interrogées nous avons eu un taux d’adhésion de

100% . Plus de la moitié des patientes interrogées ont été exclues pour un taux

d’hémoglobine <11g/dl et un taux d’hématocrite <33% soit un effectif de 46

patientes.

Trois des patientes interrogées ont été exclues pour la présence de marqueurs

viraux dans leur sang : une pour le virus de l’immunodéficience humaine et deux

autres pour l’antigène HBs du virus de l’hépatite B soit 4,2%

Notre étude a porté sur un effectif de 22 patientes .

Le tableau ci- dessous récapitule ces données ci dessus évoqués

1- Tableau 2 : Répartition des patientes de la maternité ayant accepté

d’entrer dans l’étude :

Nombre total de patientes interrogées

Taux d’acceptation Nombre de patientes retenues pour l’étude

71 (71)

100%

22

(30,98%)

Les sujets ayant subit l’autotransfusion différée représentent 30,98% de l’effectif

de nos patientes.

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2- Tableau 3 : Répartition de la population d’étude selon l’âge

TRANCHE D’AGE (ANNEE) EFFECTIF POURCENTAGE

20-30 4 18,2

31-35 4 18,2

36-40 6 27,2

41-45 4 18,2

46-50 1 4,5

51-55 1 4,5

56-60 1 4,5

61 et plus 1 4,5

Total 22 100

La tranche d’âge de 36 à 40 ans a été la plus représentée avec un taux de 27,2%.

La moyenne d’âge de nos patientes était de 39,59 ± 10,99 ans avec des extrêmes

de 71 ans et de 25 ans.

3 - Tableau 4 : Répartition des patientes selon la profession

PROFESSION EFFECTIF POURCENTAGE

Fonctionnaire 9 40,9

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Ménagère 12 54,5

Elève/étudiante 1 4,5

Total 22 100

Dans notre étude les ménagères ont été les plus représentées avec un taux de

54,5%. La profession étudiante n’a été rencontrée que dans 4,5% des cas.

4- Tableau 5 : Répartition des patientes selon la parité

* Une nullipare est une femme qui n’a jamais eu d’enfant

** Une primipare est une femme qui a eu un enfant

*** Une paucipare est une femme qui a eu au moins deux enfants et au plus

quatre enfants

**** Une multipare est une femme qui a eu au moins cinq enfants

40,9% des patientes étaient des multipares et 9,1% des nullipares.

5- Tableau 6 : Répartition des patientes selon le nombre d’enfants vivants

NOMBRE D’ENFANTS VIVANTS EFFECTIF POURCENTAGE

PARITE EFFECTIF POURCENTAGE

Nullipare * 9 40,9

Primipare** 3 13,6

Paucipares*** 8 36,4

Multipare**** 2 9,1

Total 22 100

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0 9 40,9

1-2 6 27,3

3-7 7 31,8

Total 22 100

Nous constatons que 40,9% de nos patientes n’ont pas d’enfant vivant, par contre

59,1% de nos patientes ont eu a moins un enfant vivant.

6- Tableau 7 : Répartition des patientes selon le poids :

POIDS (KG) EFFECTIF POURCENTAGE

55-60 4 18,2

61-65 5 23

66-70 4 18,2

71-75 5 23

76-80 1 4,5

81-85 1 4,5

86-95 1 4,5

96-113 1 4,5

Total 22 100

Le poids moyen de nos patientes était de 69,73 ±10,73 kg avec des extrêmes

de 55kg et 113kg

Les tranches de poids modal ont été 61-65kg et 71-75kg avec chacune un effectif

5 patientes soit 23% de l’échantillon.

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7- Graphique1: Répartition des principales interventions chirurgicales dans le service de

Gynéco-obstétrique de la commune IV de janvier à octobre 2001

70%

11%

8%5% 4% 2%

Césarienne Myomectomie Hystérectomie Salpingectomie Plastie tubaire Kystectomie

La césarienne a été durant notre période d’étude l’intervention la plus pratiquée

avec 70%. Dans la majorité des cas il s’agissait de césariennes d’urgences.

La myomectomie venait en seconde position avec un taux de 11%.

8- Tableau 9 : Répartition des patientes en fonction de l’indication opératoire ayant donnée lieu à une transfusion autologue différée

INDICATION OPERATOIRE EFFECTIF POURCENTAGE

Fibrome utérin 21 95,5

Prolapsus + cystocèle 1 4,5

Total 22 100

Notre indication principale a été le fibrome utérin rencontré dans 95,5% des cas.

Le prolapsus utérin associé à la cystocèle n’a été rencontré que dans 4,5% des

cas.

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9- Tableau 10 : Répartition des patientes ayant subi l’autotransfusion

différée selon l’état hématologique initial

PARAMETRE

HEMATOLOGIQUE

MOYENNES ECART-TYPES VARIANCES

GR = x.106/mm3 4,011 0,487 0,237

GB = x.103/mm3 6,045 1,551 2,405

Ht (%) 37,136 3,152 9,933

Hb g/dl 12,33 0,961 0,923

Plaquettes /mm3 268772,727 95591,358 9138

Sur ce tableau nous constatons qu’avant tout traitement qu’aucune de nos

patientes n’avait moins de 12,33 ±0,96 g/dl ou moins de 37,14 ±3,15%

d’hématocrite. 10- Tableau 11 : Répartition des patientes en fonction de la quantité de sang prélevé

QUANTITE SANG PRELEVEE (ML) EFFECTIF POURCENTAGE

400 2 9,1

450 20 90,9

Total 22 100

90,9% des nos patientes ont subi un prélèvement de 450 ml de sang total contre

9,1% chez lesquelles on a prélevé 400ml.

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11- Tableau 12 : Répartition des femmes selon la nature de l’intervention

NATURE INTERVENTION EFFECTIF POURCENTAGE

Myomectomie 16 73

Hystérectomie subtotal interannexielle 5 23

Hystérectomie subtotal interannexielle+

colporaphie antérieure

1 4

Total 22 100

La myomectomie a été l’intervention la plus pratiquée avec un taux de 73%. Dans les 27,5% des cas nous avons effectué une hystérectomie interannexielle.

12- Tableau 13 : Répartition des patientes en fonction de la durée de conservation des unités de sang autologue.

DUREE (JOURS) EFFECTIF POURCENTAGE

4-7 6 25

8-12 7 29,2

13-15 8 33,3

16-19 1 4,2

20-23 2 8,3

Total 24 100

Le maximum de nos unités de sang ont été conservée entre 13 à 15 jours.

La durée moyenne de conservation a été de 11,29 jours.

La durée maximale a été de 23 jours.

Le temps de conservation de 4jours a représenté la durée minimale.

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13- Tableau 14 : Répartition des patientes en fonction des incidents au

cours du prélèvement

INCIDENTS EFFECTIF POURCENTAGE

Céphalées isolées 1 4

Soif isolée 1 4

Absence d’incident 22 92

Total 24 100

Dans 8% de nos prélèvements on a enregistré des incidents.

14- Tableau 15 : Variation des paramètres hématologiques 1 jour après

l’intervention

PARAMETRE HEMATOLOGIE MOYENNES ECART-TYPES VARIANCES

GR 106/mm3 3,585 0,377 0,142

GB 103 /mm3 12,077 4,853 23,556

HT (%) 32,818 2,500 6,251

HB g/dl 10,968 0,848 0,719

Plaquettes / mm3 244763,636 108941,778 1,187

Nous constatons une chute des paramètres hématologiques sauf les globules

blancs a niveau desquels nous constatons une élévation du taux au delà de

10x10.3 /mm3

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15- Tableau 16 : Variation des paramètres hématologiques 15 jours après l’intervention

PARAMETRE

HEMATOLOGIQUE

MOYENNES ECART-TYPES VARIANCES

GR 106/ mm3 3,85 0,301 0,091

GB 103 /mm3 7,043 1,803 3,253

HT (%) 35,048 2,636 6,948

HB g/dl 11,68 0,878 0,778

Plaquettes 318636,952 173249,471 3,002

Le taux des globules blancs est revenu dans les limites de la normale (≤10

103/mm3). Les autres paramètres hématologiques (hématocrite, hémoglobine,

globules rouges se sont normalisés).

16- Tableau 17 : Variation des paramètres hématologiques 30 jours après l’intervention

PARAMETRES

HEMATOLOGIQUES

MOYENNES ECART-TYPES VARIANCES

GR 106/ mm3 3,944 0,418 0,175

GB 103 /mm3 5,368 1,412 1,994

HT (%) 35,227 2,910 8,470

HB g/dl 11,743 0,965 0,931

Plaquettes 482349,091 135907,640 1,902

Le taux d’hémoglobine, d’hématocrite et les plaquettes sont dans les limites de la

normale mais avec une légère augmentation par rapport à J15

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17- Graphique 2 : Variation du taux d’hématocrite au cours de l’étude

HT

37,136

32,818

35,04835,227

30

31

32

33

34

35

36

37

38

J0 J1 J15 J30

Jours

Porc

enta

ge

- Jo avant l’intervention - J15 15 jours après l’intervention

- J1 un jour après l’intervention - J30 30 jours après l’intervention Nous constatons une chute de l’hématocrite le 1er jour après l’intervention, puis il y

a une élévation progressive de l’hématocrite jusqu’au 30ème jour de l’intervention.

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18- Graphique 3 : Variation du taux d’hémoglobine au cours de l’étude

Hb

12,33

10,97

11,6811,74

10

10,5

11

11,5

12

12,5

J0 J1 J15 J30

Jours

g/dl

L’intervention fait chuter le taux d’hémoglobine qui par la suite augmente de façon

progressive jusqu’au 30ème jour après l’intervention.

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19- Tableau 18 : Répartition des patientes en fonction de l’âge et la nature

de l’intervention.

Nature de l’intervention

Tranche d’âge (année)

Myomectomie

Hystérectomie

Total

25-30 4 0 4

31-35 4 0 4

36-40 5 1 6

41-45 2 2 4

46-50 1 0 1

51-55 0 1 1

56-60 0 1 1

61-65 0 0 0

66-71 0 1 1

Total 16 6 22

Le maximum de nos myomectomies ont été effectuées entre 36 et 40 ans soit

31,33% des myomectomies.

Dans notre étude, aucune hystérectomie n’a été faite avant 36 ans.

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20- Tableau 19 : Répartition des patientes selon la parité et la nature de

l’intervention.

Nature de l’ intervention

Parité

Myomectomie

Hystérectomie

Total

Nullipare 9 0 9

Primipare 1 2 3

Paucipare 6 2 8

multipare 0 2 2

Total 16 6 22

Toutes nos nullipares ont subi une myomectomie .

L’hystérectomie a été a été effectuée dans les mêmes proportions chez les

primipares paucipares, multipares et les primipares.

21- Tableau 20 : Répartition des patientes selon le type d’anesthésie et l’hémorragie per opératoire

TYPE D’ANESTHESIE

hémorragie per opératoire en ml

ANESTHESIE

GENERALE

RACHIANESTHESIE

TOTAL

50-150 0 3 3

151-250 1 4 5

251-350 1 9 10

351-450 1 1 2

451-550 0 2 2

Total 3 (13,6%) 19 (86,4%) 22 (100%)

La perte sanguine peropératoire la moins importante a été observée en

rachianesthésie.

Ces quantités de sang ont été mesurées à partir du sang contenu dans le bocal

relié au vide chirurgical.

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22- Tableau 21 : La quantité de sang prélevée selon le poids des patientes

Quantité de sang prélevée(ml) Poids (kg)

400 ml 450 ml Total

55-65 1 8 9

66-75 1 8 9

76-85 0 4 4

86-95 0 1 1

96-113 0 1 1

Total 2 22 24

Sur les 24 prélèvements effectués seulement il y a eu deux prélèvements de

400ml avec des poids ≤75kg.

Le poids des patientes allait de 55kg à 113kg.

les patientes ayant des poids compris entre 55 kg à 65 kg ainsi que celles ayant

un poids compris entre 66 kg à75kg étaient les plus nombreuses.

Une seule patiente avait 113 kg.

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23- Tableau 21 : Répartition des patientes autotransfusées selon

l’hémorragie per opératoire et la nature de l’intervention

Nature de l’intervention

Hémorragie Per opératoire (ml)

Myomectomie Hystérectomie Total

50-150 3 0 3

151-250 4 1 5

251-350 8 2 10

351-450 1 1 2

451-500 0 2 2

Total 16 6 22

Dans notre étude les patientes ayant subi une myomectomie ont tous saigné

moins de 400ml, par contre 50% des celles qui ont subi une hystérectomie ont

saigné plus de 400ml.

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VI- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS De décembre 2000 à octobre 2001 nous avons mené une enquête prospective sur

l’autotransfusion différée.

Les difficultés d’approvisionnement des services de santé en produit sanguin et la

prévalence élevée des maladies transmissibles par le don de sang ont beaucoup

motivé la réalisation de ce travail.

1- Echantillonnage

Ø Choix des pathologies :

Si dans les pays développés les équipes pratiquant la TAD s’accordent pour dire

qu’elle peut concerner toutes les spécialités chirurgicales à condition que

l’intervention considérée comme potentiellement hémorragique soit programmée,

les praticiens maliens pensent très rarement aux indications de cette méthode.

L’orthopédie reste la grande bénéficiaire de la technique en France [10 ].

Dans notre étude le choix des patientes porteuses de fibrome utérin ou ayant un

prolapsus utérin ou une cystocèle a été motivé par le fait qu’il s’agit dans la

plupart des cas des patientes en bon état général et que l’échantillonnage a été

effectué dans un service de gynéco-obstétrique.

Ø Sur les sérologies de dépistage pratiquées :

La pratique des tests sérologiques obligatoires pour les dons homologues est

facultative pour beaucoup d’auteurs en cas de transfusion auto logue [ 28,70 ].

Dans notre étude nous avons pratiqué les tests ci-dessous cités et exclus du

protocole d’autotransfusion différée toutes les porteuses d’une maladie

transmissible. Les tests réalisés ont été :

- recherche de l’antigène HBs,

- la sérologie HIV,

- le BW.

Notre attitude ici a été guidé par la possibilité de l’utilisation des unités destinées à

l’autotransfusion a d’autres patients devant les situations catastrophiques

d’hémorragies.

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2- La conservation du sang autologue

La législation française autorise la conservation des unités de sang pendant 5

semaines sur les milieux CPDA, SAG ou SAG mannitol. La législation américaine

autorise 6 semaines sur les milieux contenant de l’adénine. La législation

malienne autorise 30 jours de conservation.

C’est en respectant cette législation qu’aucune de nos unités de sang n’a été

conservée au-delà de 30 jours.

Toutes nos unités de sang ont été conservées dans une chambre froide au centre

national de transfusion sanguine à une température de 4°C.

3- L’utilisation du sang auto logue

En France depuis la circulaire du 3 juillet 1990, le sang auto logue est réservé

exclusivement à son donneur. Il ne peut être introduit dans le « pool » de sang

homologue même s’il répond aux critères biologiques du don homologue.

Aux USA, ni la food and drug administration, ni les organisations des banques de

sang n’ont tranché sur la conduite à tenir.

Dans notre étude nous avons estimé que le stock de sang auto logue se fait au

prix d’une anémie préopératoire induite dont la compensation systématique en

postopératoire éviterait à la patiente une convalescence pénible d’où la ré

transfusion systématique de ces patientes même si l’hémorragie peropératoire ne

justifiait pas une transfusion.

4- sur les résultats des contrôles hématologiques

La plupart des auteurs pratiquant les prélèvements différés pour transfusion auto

logue estime que le taux d’hémoglobine et d’hématocrite sont les paramètres

essentiels pour apprécier la tolérance de la technique. C’est pourquoi nous

comparerons chaque fois que cela est possible, nos taux d’hémoglobine et

d’hématocrite à ceux d’autres auteurs.

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4.1- Tableau 23 : L’état hématologique initial des patientes soumises à l’autotransfusion différée :

Auteurs Hb (g/dl) Ht (%)

Expérience multicentrique

française rapportée par J.

MANEL, B. WAGNER, S.

HOFFMAN (n=169)

- 41,3 ±0,38

J.J. FOURNEL et L.

NGUYEN (n=62)

14,6 -

A. COULIBALY (n=20) 12,8 ±1,53 39 ±4,51

J.J. FOURNEL, L; NGUYEN

(n=28)

14,2 -

NOTRE ETUDE (n=22) 12,34 ±0,96 37,13 ±3,15

Le taux moyen d’hémoglobine de notre échantillon est similaire à celui d’autres

auteurs : FOURNEL et coll, COULIBALY A.

4.2- L’état hématologique des patientes soumises au protocole d’autotransfusion différée 1 jour après l’intervention.

Au premier jour après l’intervention nous constatons une chute de toutes les

constantes hématologiques (GR, Ht, Hb, plaquettes) sauf les GB qui restent

>10000 /mm3. Cette élévation des globules blancs est superposable à celle des

polynucléaires neutrophiles.

L’agression chirurgicale entraîne une réaction inflammatoire chez nos patientes,

ce qui induit une prolifération des polynucléaires neutrophiles dans la circulation

générale et qui serait à l’origine de l’élévation de notre taux des globules blancs.

Dans notre étude 45,5% de nos patientes ont eu un taux de globules blancs

>10000/mm3 le lendemain de l’intervention avec 31,8% d’hyper leucocytose à

polynucléaires neutrophiles.

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4.3- L’état hématologique des patientes soumises au protocole

d’autotransfusion différée au 15ème au 30ème jour après l’intervention.

Nous constatons une élévation de certaines constantes hématologiques

notamment les GR, l’Ht et l’Hb.

Le taux des GB élevé dans 45,5% des cas au-delà de 10000/mm3 est revenu à

100% inférieur à ce taux précédemment cité.

En fin de protocole c’est-à-dire au 30ème jour après l’intervention, nous constatons

que nos constantes hématologiques Hb, Ht et GR ont presque atteint leurs

valeurs initiales. Nous notons cependant une légère élévation de nos taux de

plaquettes.

4.4- Sur la durée de conservation des unités auto logues

Dans l’expérience multicentrique française [ 49 ] portant sur les 169 patientes

ayant bénéficié de prélèvement de deux unités, la durée moyenne de conservation

des unités prélevées a été de 14,6 ±6,1 jours avec des extrêmes allant de 4 à 33

jours pour les premières unités.

La durée moyenne pour les secondes unités a été de 7,9 ±4,9 jours avec des

extrêmes de 1 à 26 jours.

Dans l’étude de COULIBALY les premières unités ont été conservées pendant

16,44 ±3,7 jours avec des extrêmes de 11 à 21 jours, tandis que les secondes

l’ont été pendant 8,56 ±4,51 jours avec des extrêmes de 2 à 17 jours.

Dans notre étude la durée moyenne des conservations a été de 11,09 jours avec

des extrêmes allant de 4 à 23 jours pour les premières unités et de 4,5 jours avec

des extrêmes de 4 à 5 jours pour les secondes unités.

Nous constatons que le délai maximum de conservation de nos unités de sang

reflète la durée de conservation autorisée par les différents pays (35 jours pour la

France, 30 jours pour le Mali).

4.5- Délai entre les deux prélèvements

Dans la littérature 7 jours est le délai requis entre deux prélèvements dans les

programmes de deux unités.

Dans notre étude le délai entre deux prélèvements a été de 7 jours.

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4.6- Sur la quantité du sang prélevé

Nos prélèvements ont été effectués selon les mêmes critères qu’en cas de don

homologue. Le prélèvement a été effectué sur la base de 7 ml de sang par kg de

poids.

Dans notre étude il y a eu deux quantités de sang prélevées 400 ml pour toutes

nos patientes de poids inférieur à 63 kg et 450 ml pour toutes nos patientes ayant

un poids supérieur ou égal à 63 kg

Le centre national de transfusion sanguine ne dispose que des poches de sang

450 ml ce qui explique le fait que les sujets de 63kg aient été soumis à un

prélèvement de cette quantité.

Les poches contenant du CPDA pourraient former des caillots de sang si l’ont

dépassait 450ml de sang total prélevé.

4.7- Sur la tolérance au prélèvement

Dans la littérature des possibilités d’incidents au cours des prélèvements sont

évoqués.

D’après une étude de Mc VAY [ 48 ] la fréquence des incidents est la même que

chez les donneurs homologues. Les facteurs de risque sont : un premier dont, le

sexe féminin, les sujets jeunes et les sujets de petits poids.

Dans la série française on note 1,8% d’incident sur un effectif de 499 patients

avec 60,72% d’hommes et 39,28% de femmes.

Dans notre étude nous avons noté 8% d’incident sur un effectif de 22 patientes.

La fréquence de nos incidents est élevée par rapport à celle de la série française.

Cette différence s’expliquerait par la taille de notre échantillon et surtout par sa

composition car notre échantillon est constitué à 100% de femmes.

4.8- Sur la nature de l’intervention :

Sur les 22 patientes 16 ont subi une myomectomie et 6 hystérectomies sub-totale.

Le maximum des myomectomies a été effectué entre 25 et 35 ans, période où il y

a plus de désir d’avoir un enfant et plus de chance de concevoir . Nous n’avons

pas effectué de myomectomie au-delà de 50 ans, âge à laquelle les chances de

procréer sont très rares et de ce fait une intervention radicale qui est

l’hystérectomie a été pratiquée. Aucune hystérectomie n’a été effectuée avant 35

ans.

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4.9- Sur l’hémorragie per opératoire :

L’ hémorragie per opératoire est fonction de la nature de l’anesthésie et de la

surface de section .

Dans notre étude l’hémorragie per opératoire a été plus élevé en anesthésie

générale qu’en rachianesthésie .

L’hémorragie moyenne en anesthésie générale a été de 316,66ml contre

291,05ml en rachianesthésie .

De nombreux travaux ont démontré que le saignement est moindre sous

anesthésie loco -régionale comparativement aux techniques d’anesthésie

générale. Cela a été démontré en chirurgie gynécologique , lors des

prostatectomies par taille vésicale et de la mise en place des prothèses de

hanche ( 26,35,48 ). Ces travaux ont concerné la rachianesthésie ( 37,60,67 ) ,

l’anesthésie péridurale voir d’autre type d’anesthésie loco- régionale ( 31,64 ).

Cette diminution des pertes sanguines peut s’expliquer par la baisse de la

pression artérielle observée sous anesthésie rachidienne ( 35,49 ).

4-10- Sur l’utilisation du sang auto logue :

Dans l’expérience multicentrique française [ 49 ], 19% du sang auto logue n’a pas

été utilisée. Dans certains centre (Caen par exemple) le sang a été repris par le

circuit homologue.

Par contre dans d’autres centres il a été perdu.

Dans la série de C. LEVESQUE et col au CHU de Caen en 1988, 70% du sang

prélevé n’était pas utilisé. Il était entièrement reconverti dans le circuit homologue

Dans notre série nous avons retransfusé systématiquement nos patientes avec

leur sang même s’il n’y avait pas un besoin transfusionnel évident. Une de nos

poches a té reconverti dans le circuit homologue soit 4,2% des unités de sang

prélevées.

La transfusion du sang autologue a été sans incident, l’étiquetage, le nom et le

prénom de la patiente étaient vérifiés, ainsi que le test ultime au chevet du malade

avant toute transfusion. Nous n’avons pas noté la présence de coagulum dans

nos différentes poches de sang. Cela s’expliquerait par le fait que le sang a été

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bien homogénéisé à l’aide d’un agitateur limitateur hémotrans avec de

l’anticoagulant contenu dans les poches.

4-11-Sur les suites opératoires :

Dans notre étude nous n’avons noté aucun abcès de la paroi et les plaies

opératoires ont guéri en fin de protocole (30 jours après l’intervention).

Cette bonne évolution serait également due au respect des règles d’asepsie et

d’antisepsie.

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VII- CONCLUSION L’ étude de l’autotransfusion différée à la maternité Renée Cissé que nous avons

réalisée du 1er décembre 2000 au 31 octobre 2001 nous a permis de donner les

conclusion suivantes :

• la transfusion autologue différée est acceptée par la population des malades

programmés pour une intervention potentiellement hémorragique,

• la transfusion autologue différée est bien tolérée, nous n’avons noté aucune

perturbation hémodynamique en per et en postopératoire,

• aucune de nos patientes n’a reçu du sang homologue,

• toutes les patientes autotransfusées ont eu un taux d’hémoglobine supérieure

à11g /dl 30 jours après leur intervention chirurgicales.

Cette étude nous a permis de mettre en réserve 24 unités de sang autologue qui

correspond à une unité par patiente, pour les 20 patientes et deux unités pour la

21ème et la 22ème patiente.

Nos réserves de sang ont été supérieures aux pertes sanguines per opératoires.

Le consentement éclairé des futurs opérés est une condition préalable obligatoire

à leur inscription dans le protocole de transfusion autologue.

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VIII- RECOMMANDATIONS

Au Centre National de Transfusion Sanguine :

- Sensibiliser les médecins pour recourir à l’autotransfusion chaque fois qu’elle peut être réalisée.

Aux Médecins traitants

1- Proposer à tous les futurs opérés dont l’état hématologique et clinique le

permet, une transfusion autologue différée ou d’autres techniques de la

transfusion autologue.

2- Effectuer d’autres études sur la transfusion autologue notamment

l’hémodilution normovolémique intentionnelle dans les centres de santé de

référence.

3- Etendre l’expérience à des interventions plus hémorragiques (les

césariennes prophylactiques).

4- Privilégier toutes les techniques chirurgicales et anesthésiques visant à

réduire l’hémorragie peropératoire.

Aux Autorités sanitaires et politiques :

Faire la promotion de l’autotransfusion en :

1- Favorisant la tenue de séminaires de formations des médecins sur les

indications de l’autotransfusion.

2- Equipant les blocs opératoires en matériels afin que les techniques

d’autotransfusions puissent se développer

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Fiche signalétique

Nom : SIDIBE

Prénom : Younoussa Titre de la thèse : Transfusion autologue

différée à

la maternité Rénée Cissé de

Hamdallaye de bamako

Année Universitaire : 2001-2002 Ville de soutenance : Bamako

Lieu de dépôt : Bibliothèque de la faculté de

médecine de pharmacie et

d’odonto-stomatologie Secteur d’intérêt :

Transfusion sanguine

Anesthésie

Réanimation, Santé publique

Résumé :

La crainte d’une pénurie de sang homologue ainsi que les risques (quasi

inévitables) liés à la transfusion classique poussent les équipes medico-

chirurgicales à s’intéresser de plus en plus aux techniques de transfusion

autologue.

Si dans les pays développés plusieurs études ont permis de cerner plusieurs

aspects de ce problème il n’en demeure pas de même dans les pays en

développement.

Cette étude s’est déroulée à la maternité Rénée Cissé de Hamdallaye et au

centre national de transfusion sanguine de Bamako.

Au cours de notre enquête nous avons pu interroger 71 patientes avec un taux

d’adhésion de 100% à la technique d’autotransfusion différée.

Il s’agit d’une étude prospective, transversale portant sur 22 patientes

programmées pour une intervention chirurgicale potentiellement hémorragique.

Les 22 patientes ont été sélectionnées du 1er décembre 2000 au 31 octobre

2001.

La sélection des patientes a été effectuée sur la base de nos critères

d’inclusion .Pour cela il fallait avoir un taux d’hémoglobine supérieur ou égale à

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11g/dl et un taux d’hématocrite supérieur ou égale à 33%.Les patientes devrait

être en bon état général avec les tests(BW,AgHBs,HIV ) négatifs.

Au cours de notre étude nous avons pratiqué la technique du prélèvement unique

sauf chez deux patientes où deux unités de sang ont été prélevées soit vingt

quatre unités de sang total. Nous avons constaté 8% d’incidents au cours d

es prélèvements autologues.

Toutes nos patientes ont bénéficié d’un suivi hématologique et clinique. Trois

numérations formules sanguines ont été effectuées en post opératoire (un jour,

quinze jours et trente jours après l’intervention).

En fin de protocole la quasi totalité de nos patientes ont retrouvé leur état

hématologique initial ; les taux moyens d’hémoglobine et d’hématocrite ont été

respectivement 11,74g/dl et 35,23%. Mots clés :Transfusion autologue différée, hématologique

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ANNEXE

7- Tableau 8 : Répartition des principales interventions chirurgicales dans le service de gynécologie obstétrique de la commune IV de janvier en octobre

2001.

Nature intervention Effectif Pourcentage

Césarienne 259 69,07

Myomectomie 41 10,93

Hystérectomie 28 7,47

Salpingectomie 17 4,53

Plastie tubaire 14 3,73

Kystectomie 7 1,87

Mammectomie 2 0,53

Colporaphie 2 0,53

Colpopexie 5 1,33

Total 375 100

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Fiche d’enquête :

Q1 Age /----- /

Q2 Sexe : /-----/

Q3 Profession:/-----/ (1= fonctionnaire, 2= ménagère, 3= commerçant,

4=ouvrier, 5= paysan, 6= élève/étudiant(e), 7=sans profession)

Q3a Autres /-----------/

Q4 consentement éclairé : /-----/ (1=oui, 2=non)

Q5 Acceptation:/--------/ (1=oui, 2=non)

Q6 Température /--------/

Q7pouls/-----------/ Q8 tension artériel/--------------/

Q9 Poids :

Q10 antécédent Q9a Médicaux (1=oui, 2= non)

Q9b chirurgicaux(1=oui, 2= non) /------------/

Q11 Diagnostic : (1= fibrome, 2= autre)

Q12 Durée maladie : (ans) /-----------/

Surveillance hématologique

Q13 GrJ0

Q13a GrJ1

Q13b GrJ15

Q13c GrJ30

Q14 GB J0

Q14a GBJ1

Q14b GBJ15

Q14c GB30

Q15 HtJ0

Q15a HtJ1

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Q15b HtJ15

Q15c HtJ30

Q16 Hb J0

Q16a Hb J1

Q16b Hb J15

Q16c Hb J30

Q17 VSJ0

Q17 VSJ1

Q17 VSJ15

Q17 VSJ30

Q18 Ret /----------/

Q18a Ret

Q18b Ret

Q18c Ret

Q19 plaquetteJ0

Q19a plaquetteJ1

Q19b plaquetteJ15

Q19c plaquette30

Q20 PNJ0

Q20a PNJ1

Q20b PNJ15

Q20c PNJ30

Q21 Eos J0

Q21a Eos J1

Q21b Eos J15

Q21c E os J30

Q22 Baso J0

Q22 Baso J1

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Q22 Baso J15

Q22 Baso J30

Q23 Mono J0

Q23 Mono J1

Q23 Mono J15

Q23 Mono J30

Q24 Lympho J0

Q24 Lympho J1

Q24 Lympho J15

Q24 Lympho J30

Q25 Résidence : (commune)

Q26 Parité :

Q27 Gestité

Q28 nombre enfant vivant :

Q29 Quantité hémorragie per opératoire :

Q30 Délai prélèvement jour de l’intervention : (jours)

Q31 Nature de l’anesthésie : (1=A.G, 2=Rachianesthésie)

Q32 Quantité sang prélevé

Q33 Groupe sanguin :

Q34 Sérologies : HIV (1=positive, 2=négative)

HBS (1=positive, 2=négative)

BW (1=positive, 2=négative)

Q35 Nature de l’intervention : (1=myomectomie, 2=hystérectomie)

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Serment d’Hippocrate

En présence des Maîtres de cette faculté, de mes chers

condisciples devant l’effigie d’Hippocrate ,je promets et je jure , au

nom de l’Être suprême , d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la

probité dans l’exercice de la médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un

salaire au-dessus de mon travail . Je ne participerai à aucun partage

clandestin d’honoraires.

Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce

qui s’y passe , ma langue taira les secrets qui me seront confiés et

mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.

Je ne permettrai pas que des considérations de religion de

Nation, de race ,de parti ou de classe sociale viennent

s’interposer entre mon devoir et mon patient.

Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception.

Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes

connaissances médicales contre les lois de l’humanité.

Respectueux envers mes maîtres , je rendrai à leur enfants

l’instruction que j’ai reçue de leur père.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes

promesses.

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y

manque.

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