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International Journal of Human Settlements Vol. 3 Nr. 3 2019 The Aurasienne architecture, the Chaoui house of the valley of Oued Abdi

Aicha CHETARA Received: 11 August 2018• Revised:03November 2019 • Accepted: 25 December 2019

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THE AURASIENNE ARCHITECTURE , THE CHAOUI HOUSE OF THE VALLEY OF OUED ABDI

Aïcha CHETARA

Phd student, Mohamed Khider University of Biskra, Department of architecture, Laboratory LACOMOFA, Email: [email protected]

Abstract: In time, all the objects of the past such as they are there, a treasure of fables and images or a wealth of objects and materials guess the memory of the nation, the image of its culture, or simply its heritage . And as the architecture was always the spirit and the source of the culture, expresses him self through her only this collective memory in particular by the vernacular, which is only the architecture of the people for it self or he registers all these needs and desires far from any ornament and without caring too much about constraints which imposes the nature. The architecture in always thought in connection with the corresponding life styles in one periods and of a social group given. This fundamental need for every human being reflects the identity of societies, their traditions, their religions, their cultures and their ways of life. It is because through the housing environment and its architecture that we can distinguish asociety of an other one, as an example: the Chinese housing environment has nothing credit note with the housing environment Mozabit because of the difference in their logics, every social group in its principles of conception, and it according to the specific contexts of every society. Key words: Architecture amazighe, structure chaoui, valley Oued Abdi, identity, housing environment Introduction: L’importance de l’habitat traditionnel est déterminée par sa richesse historique, sociale, culturelle, et architecturale, en Algérie on a toute une variété patrimoniale, la médina d’Alger (la Casbah), l’habitat kabyle,l’habitat Chaoui, l’habitat Mozabite, et les Ksours au sud de l’Algérie. L’architecture amazighe c’est une architecture vernaculaire traduisant le savoir- faire de l’homme bèrbère et son intelligence dans la production d’une architecture sans architecte qui est jugée durable, confortable et écologique comme le certifié (Benmbarek, 1980): ((La maison traditionnelle est évolutive ; ce n’est pas un objet fini, elle se modifie au gré des besoins et des ressources familliales)). C’est une architecture qui reflète l’identité et les spécificités socio-culturelles des hommes amazighs tout en respectant la notion de voisinage, d’intimité et d’intégration au site, malgré le manque au niveau des matériaux de construction, des techniques et de la technologie d’aujourd’hui, a pu laisser ses traces dans l’histoire. Parmi l’architecture amazighe nous allons voir l’architecture chaoui de la région d’Aurès dans la vallée d’Oued Abdi.




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C’est l’une des architectures attirante dès la première vue créant un paysage pitorèsque et sublime. Problématique: L’habitat traditionnel chaoui présente un patrimoine architectural et urbain local de la région des Aurès et joue le rôle idéal dans la présentation de la société chaoui avec ses cotumes, ses traditions et ses pratiques sociales , aujourd’hui est en voie de disparition et de dégradation remarquable et cela non seulement par les facteurs naturels tels : (les vents, les pluies...) ,mais également par l’ignorance des autorités locales, régionales et même nationales. Vue l’importance de ses legs précieux qui reflètent notre mémoire et notre identité amazighe , il est temps de faire fâce à cet état que souffre notre patrimoine, il faut faire bouger toute personne ayant un attachement à sa patrie pour en fin protéger notre mémoire collective pour nos générations futures ,car ces legs sont une ressource non renouvelable. Materiels et méthodes: Dans ce travail de recherche nous allons essayer de définir c’est quoi l’architecture vernaculaire amazighe dans la région des Aurès, quelles sont ses caractéristques qui lui rend une architecture traditionnelle simple mais en même temps très sophéstiquée et qui respecte son environnement. Le choix de la région des Aurès plus exactement la vallées de Oued Abdi , objet de cet article est opéré en tenant compte de ses valeurs historiques et de ses paysages remarquables ainsi que son architecture vernaculaire attractive . Présentation de la région des Aurès : L’Aurès est un massif montagneux le plus haut d’Algérie situé à 350 km au Sud/ Est d’Alger, à 350 km au Sud/Ouest de Tunis et à 120 km au Sud de Constantine (Morizot,1999). Il occupe une position de transit, permettant de former une barrière naturelle entre les hauts plateaux Constantinois et le Sahara (Adjali ,1986), (Fig 1).




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Les méthodes d’études : Dans ce context de recherche la question de l’architecture rurale amazighe dans la vallée d’Oued Abdi est appréhendée essentiellement par le bais de la compréhension et l’analyse des études antérieures telles que les articles, les revues, a presse et différents documents faisant réfférences , ainsi que les témoinages des personnes ayant connaissances sur cette région afin d’assurer un meilleur travail. Resultas et discussions: La région de l’Aurès est célèbre par l’extrême beauté de ses paysages, dominé par le mont Chélia (2.326 m.), situé dans le Sud-Constantinois au seuil du désert saharien, il s'étend sur environ dix mille kilomètres carrés. Les populations de l'Aurès sont à la base des berbères ; on les appelle les Chaouias. Les montagnards de l'Aurès sont, en général, groupés auprès des vallées où coulent les torrents qui conduisent les eaux du massif vers le Sahara. Les principales vallées : Oued el Kantara, Oued Abdi, Oued el Abiod, Oued el Arab sont séparées par des plissements gigantesques disposés symétriquement. Toutes ces vallées sauf celle de lOued el Kantara située en bordure du massif, sont en partie encaissées entre deux falaises rocheuses hautes parfois de deux à trois cents mètres (Encyclodédie bèrbère),(Fig 2).

Le grand Aurès Le massif de l’Aurès

Fig1 : La situation géographique de l’Aurès Source : wikipédia




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Le massif aurassien est composé de deux grandes vallées principales la vallée de Oued Abdi et la vallée de Oued l’Abiod avec d’autres vallées secondaires , c’est deux vallées sont constituées essentiellement d’un ensemble de dechera (Busson Henri, 1900):

• Les dechera sur la vallée de Oued Abdi : Ouled Azzouz, Baali, Teniet El Abed, Hidous, Nouader, Nara, Chir, Menàa, Amentane, Beni Souik, Djemorah et Branis.

• Les dechera sur la vallée de Oued l’Abiod :Teniet Bou lghial, M’dina, Tizougarine, Arris, Tighanimine, Tiffelfel, Ghassira, T’kout, Ghoufi et M’chounech.

Dans ce massif on distingue trois types d’habitat et cela selon les caractéristiques physiques du milieu dans lequel il s’inscrit (Adjali, 1986) :

• L’habitat dispersé : c’est un habitat aéré qui s’inscrit dans les immences étendues des hates plaines constantinoises sur tout le piémont nord de l’Aurès.

• L’habitat groupé : il est plus structuré et plus dense, situé souvent sur des crêtes ou en fond des vallées.

• L’habitat qui donne les prémisses d'une typologie saharienne sans en subir les contraintes, l'habitat du piémont sud. Il se définit par un groupement de fractions autour d'une cour. La population de l’Aurès : L’Aurès est constitué d’une population dite les CHAOUIS , CHAOUIYA ou ICHAWIYEN c’est une population bèrbère dont leurs origines restent toujours sans réponse précise avec un débat ouvert jusqu’à ce jour, on basant sur des recherches de certains

Fig2 : La région des Aurès Source : Encyclopédie bèrbère




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spécialistes, en traduction des textes d’IBN KHALDOUN, que le mot chaoui dérive directement de l’encien amazigh (châ) qui signifie chèvre ou brebis, plus largement le mot désigne les bèrgers (bab zman ,2014). Selon (Hardy Georges, 1950): ((C'est un terme un peu méprisant, appliqué par les chameliers sahariens à des gens qui sont réduits à des occupations sans grandeur, l'élevage des moutons et des chèvres, et qui sont exclus du vrai nomadisme)). Les chaouis sont les descendants des zénètes ( les habitants des Aurès au moyen âge), leur patriarche serait Medghassen (Roi numide du III e siècle avant J-C) ancêtre des Zénètes et des Botrs. Les chaouis constituent donc l’un des plus importants et plus anciens groupes ethniques de l’Algérie. Les chaouis qui sont une population montagnarde parlent la langue chaoui ou tchawith. Présentation du cas d’étude : ( La vallée de Oued Abdi ): La vallée de Oued Abdi c’est une vallée monoclinale, c’est un lieu de transition du haut pays Guerza vers le Sud (Chir et Menàa) par la région de Teniet El Abed, dans cette vallée nous trouvons une grande richesse : Guerza et Baali sont le pays des cultures et des montagnes et de l’élevage Teniet El Abed, des arbres fruitiers, les vergers de Chir et de Menàa ont une allure d’oasis (Mitard, A-E, 1941), (Fig 3).

La vallée d’Oued Abdi est la source la plus importante en matière d’hydrographie permettant l’irrigation des vergers, source de vie des habitants des déchera. La région se caractérise par un climat semi aride avec un hiver rigoureux et un été sec.

Fig3 : Les différentes vallées de L’aurès dont la vallée Oued Abdi Source : Busson Henri. Les vallées de l'Aurès. In: Annales de Géographie, t. 9, n°43, 1900. pp. 43-

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L’organisation des dechera de la vallée de Oued Abdi : Ces Villages qu’on nomme dechera ou (haqlith), sont le fruit d’un ensemble d’exigences défencives, d’exigences sociales, économiques et même symboliques , ils forment des agglomérations de tailles différentes, groupées ou dispersées. L’organisation de la plupart des dechera de la vallée d’Oued Abdi se fait suivant les courbes de niveau des terrains accédentés , ces dernières sont plantées dans la partie la plus haute de la colline. La mosquée est l’espace structurant des dechera, elle est implantée au sommet , juste autour d’elle viennent griffer le reste du tissu en formant une sorte de gradins (Fig 4).

L’architecture chaoui de la vallée de Oued Abdi : L’habitat est une dimension plus vaste qu’un simple logi dont l’abri n’est qu’une partie infime comme le démontre (SCHULZ,1985) « Habitation veut donc dire quelque chose de plus qu'un refuge », il inclut toutes les échelles de la vie publique, de la vie collective et la vie privée. Il comprend aussi les équipements, les lieux de travail, de loisir et la culture. Il est l’articulation d’espaces privés, collectifs, semi collectifs et l’environnement urbain ». L’habitat chaoui : La maison chaoui est caractérisée par des spécificités qui se sont liées essentiellement au mico-climat de chaque dèchera, selon les travaux de (Adjal,1986) , la vallée de Oued Abdi est composée de trois zones importantes :

Fig4: une dechera aurasienne qui montre l’habitat groupé Source : Tillion

La mosquée




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• La haute vallée , avec des villages situés de plus de 1000 mn et qui sont totalement construit en pierre sèche et en bois, c’est le cas de Teniet El Abed ou Guerza. • La moyenne vallée qui présente un lieu de transition entre le nord et le sud dans cette zone les maisons sont construites sur deux niveaux en brique de terre et un soubassement en pierre, c’est le cas de Chir et Menàa. • La basse vallée, avec un altitude plud de 200 m , les villages sont construits à proximité de l’oued, les habitations sont plus étalées avec l’utilisation de la pierre sèche , c’est le cas du village Amantane. La maison chaoui dite (Taddart) c’est une maison à terrasse qui intègre parfaitement la topographie du site , les maisons sont construites sur des terrains à pente vu la morphologie montagneuse, dont les irrégularités du terrain et les blocs rocheux sont utilisés comme des éléments constructifs ( fondations, soubassement et/ou murs...). Les maisons chaouis constituent un enchaînement merveilleux sur les crêtes et les sommets des montagnes, elles s’adaptent d’une manière harmonieuse dans les formes , les teintes et les matériaux présents sur site. Les maisons des dechera de la vallée Oued Abdi sont des maisons introverties composées généralement de deux niveaux (RDC+ 1er étage) ,comportant quelques petites ouvertures de formes rectangulaires qui apparaissent sur les murs extérieurs des maisons , cette conception permet aux habitant de se protéger contre le climat et d’autres agressions. La maison chaoui est marquée par une entrée comportant un seuil qui joue le rôle d’un espace transitoire entre l’espace public est l’espace privé , l’intimité de la maison est préservée par la SKIFA (chicane),dont l’espace interieur de la maison n’est visible qu’en accédant la skifa (Fig 5).




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La maison est composée essentiellement d’une cour qui présente un espace principale dans la maison entouré par différentes pièces: pièce d’habitation ou salle commune qui est lieu de la vie sociale de l’homme, le berger lieu des animaux et le sanitaire. L’espace dans la maison chaoui est caractérise par sa polyvalence et son organisation tripartie, par le bais des fonctions doméstiques, elle abrite la famille , elle est lieu pour les réserves et les animaux, cette hiérarchisation se fait sur trois niveaux, dont le premier est le sous-sol consacré aux animaux, le deuxièmes est le RDC celui des hommes , alors que le troisième est le premier étage c’est la terrasse un lieu pour les différentes pratiques sociales: séchage des fruits, des noix, et un lieu pour passer la nuit pendant la période éstivale (Fig 6).

Fig5 : Des maison vernaculaire dans le village de Menàa Source : S. Douchemane, Thèse de magister, 2014




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Conclusion: La région des Aurès est l’une des régions les plus attractives de l’Alglérie par ses paysages naturels et urbains dont la vallée d’Oued Abdi reflète cette beauté splendide avec ses diférentes dechera , cette richesse avec un peu de volantarisme de l’état et de la socité civile pourrait rendre cette région une zone touristique par excellence et source économique importante pour le développement local et national, en protegeant notre patrimoine architectural vernaculaire c’est protéger notre identité et notre culture et notre histoire .

Fig6: Une maison aurassienne sur montrant les trois niveaux Source : Article S.Adjali ,1986




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Références: Adjali.S, (1986), Habitat traditionneldans les Aurès, Le cas de la vallée de l’Oued Abdi, Edition du CNRS, Annuaire de l’Afrique du Nord, Tom XXV. Benmbark.S, (1980), Typologie de l’habitat de la région de Bousâada, Sciences sociales. Revue trimestrielle N°4-5 Octobre-Novembre, Edition ONRS, Algérie, PP44. Busson.H, (1900), Les vallées de l'Aurès. In: Annales de Géographie, t. 9, n°43. pp. 43-55. Hardy.G, (1950),Une région hystoriquede l’Algérie : le pays chaouia.in : Revue d’hystoire des colonies,Tome 37, n° 130, deuxième trimestre.pp 81-100. Mitard.A-E, (1941), Aperçu des grands traitsgéographiques de l’Aurès, Algérie, Revue de Géographie Alpine, 29-4/ pp 557-578. Morizot. P, (1999), L’Aurès antique tel que je l’ai vu, les cahiers d’Afrique du Nord, 21Octobre, p 3-10. Sculz.C.R, (1985), Habiter vers une architecture figurative, Ed Le Moniteur. Babzman.com/signification de chaouis. Encyclopédie bèrbère.

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