syndicats nr. 15 - 19/09/2008

25
NUMÉRO SPÉCIAL THE INTERIM TIMES Pour les droits des intérimaires N°15 • BIMENSUEL • 63 ème année ACCIDENTS DU TRAVAIL Statu quo mais Les risques persistent Page 4 DÉCÈS Charlotte Hauglustaine nous a quittés Page 3 L’intérim est souvent utilisé par les em- ployeurs pour mettre sous pression les travailleurs, leur imposer une flexibilité toujours plus grande et détériorer les conditions de travail. Et pourtant, les intérimaires ont aussi des droits et la FGTB veut les défen- dre. Pour la 4 ème année consécutive, la coor- dination intérim de la FGTB a organisé, ce 17 septembre, sa Journée de l’intéri- maire. Une journée d’action et de sen- sibilisation sur le thème de l’intérim dans différentes villes du pays. Dans ce numéro de Syndicats, vous trou- verez le journal Interim Times distribué à l’occasion de cette journée. Ces 8 pages spéciales font le tour de la problémati- que du travail intérimaire. 8 pages spéciales à conserver Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles POUVOIR D’ACHAT Allocations sociales +2% Pages 6 & 15 EXPO AU BOIS DU CAZIER Supermarchés modèle de consommation? Page 5 Interim Times détaille le flou vécu par les travailleurs intérimaires, symbolisé par de drôles de vélos sur des voies bancales lors de la journée des intérimaires, le 17 septembre dernier. 19 SEPTEMBRE 2008 Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

Upload: fgtb

Post on 06-Mar-2016

223 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Numéro Spécial Interim Times

TRANSCRIPT

NUMÉRO SPÉCIAL THE INTERIM TIMES

Pour les droits des intérimaires

N°15 • BIMENSUEL • 63ème année

ACCIDENTS DU TRAVAIL

Statu quo mais Les risques persistent

Page 4

DÉCÈS

CharlotteHauglustainenous a quittés

Page 3

L’intérim est souvent utilisé par les em-ployeurs pour mettre sous pression les travailleurs, leur imposer une fl exibilité toujours plus grande et détériorer les conditions de travail.

Et pourtant, les intérimaires ont aussi des droits et la FGTB veut les défen-dre.

Pour la 4ème année consécutive, la coor-dination intérim de la FGTB a organisé, ce 17 septembre, sa Journée de l’intéri-maire. Une journée d’action et de sen-sibilisation sur le thème de l’intérim dans différentes villes du pays.

Dans ce numéro de Syndicats, vous trou-verez le journal Interim Times distribué à l’occasion de cette journée. Ces 8 pages spéciales font le tour de la problémati-que du travail intérimaire.

8 pages spéciales à conserver

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

POUVOIR D’ACHAT

Allocationssociales

+2%

Pages 6 & 15

EXPO AU BOIS DU CAZIER

Supermarchésmodèle de

consommation?

Page 5

Interim Times détaille le fl ou vécu par les travailleurs intérimaires, symbolisé par de drôles de vélos sur des voies bancales lors de la journée des intérimaires, le 17 septembre dernier.

19 SEPTEMBRE 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008

Brabant Namur

Concours «Créons pour la diversité»

Les Jeunes FGTB du Brabant wallon, en collaboration avec le Cen-tre pour l’égalité des chances et le Centre régional d’intégration, organise un grand concours: «Créons pour la diversité».

Il s’agit d’un concours ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans étudiant et/ou habitant en Brabant wallon, ainsi qu’aux classes d’ensei-gnement du Brabant wallon.

Deux catégories: court métrage et photographie.

De nombreux prix sont à gagner, et un prix spécial pour les clas-ses.

Intéressé? Contactez notre animatrice: [email protected] ou au 0488/30.29.08.

Il est également possible d’avoir une animation scolaire s’y rapportant en collaboration avec le Centre régional

d’intégration.

La semaine des AînésLa semaine des Aînésdu 29 septembre au 3 octobre 2008du 29 septembre au 3 octobre 2008

Luxembourg

Du neuf à Neufchâteau!A PARTIR DU 10 SEPTEMBRE 2008,

LA FGTB LUXEMBOURGASSURE UNE NOUVELLE PERMANENCE CHÔMAGE.

Dans le souci de se rapprocher de ses affi liés mais aussi d’améliorer ses services, la FGTB Luxembourg a décidé:

1. D’organiser une permanence chômage à:

NEUFCHÂTEAURue F. Roosevelt, 16 (dans les locaux de la Mutualité Socialiste)

TéL.: 061/41.37.84 - TéL.: 061/61.45.16Cette permanence aura lieu le MERCREDI de 08H30 à 13H30

2. En dehors de ce jour, notre agent chômage, Natacha PIPEAUX, se tient à votre disposition à:

BERTRIX Rue de la Gare, 31 (près de la pharmacie EPC)

TéL.: 061/41.37.84 - TéL.: 061/61.45.16.

Ce bureau sera dorénavant accessible les:LUNDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30MARDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30JEUDI: de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 18h00

VENDREDI: de 8h30 à 12h00

Lundi 29 septembre:

10h00: «LES TROIS PILIERS DE PENSIONS et la revalorisation du premier pilier, son évolution relative à la liaison automatique et structurelle inhérente aux salaires». Intervenant: Michel ROSENFELDT.

13h00: sandwiches14h00: Lancement de la semaine par Anne DEMELENNE 15h00: Table ronde «LE POUVOIR D’ACHAT».

Intervenants: Thierry BODSON, Philippe DEFEYT et Jean-Marc DELIZEE.

Mardi 30 septembre de 14h00 à 17h00:

Table ronde «SECTEURS PRIVE & PUBLIC DES PENSIONS» Intervenants: Marie ARENA, Daniel VAN DAELE et José DAMILOT.

Mercredi 1er octobre de 10h00 à 13h00:

«LE RENOUVEAU DE LA WALLONIE» (plan Marshall, …)Intervenant: Jean-Claude VANDERMEEREN

Jeudi 2 octobre de 10h00 à 13h00:

«LES SOINS DE SANTE ET LE FINANCEMENT D’UNE POLITIQUE SOCIALE EN GENERAL ET LA SECU. EN PARTICULIER.»Intervenante: Laurette ONKELINX

Vendredi 3 octobre à 14h00:

Discours de clôture par Guy FAYS, et après-midi festive avec goûter et animationmusicale à l’Espace Laloux à Jambes.

Réservation vivement souhaitée:Téléphone: 081/649.953 ou 996

Fax: 081/22 92 99christine.mahiels@afi co.be (Christine)

[email protected] (Nathalie)

Modérateur: Michel PAUSS

En collaboration avec le CEPAG, la FGTB, la CGSP et le soutien de la Communauté française et de la Région wallonne.

L’ASBL AFICo, la Commission régionale des Pensionnés & Prépensionnés, et la Régionale PAC Namur organisent>AVIS AUX DELEGUES ET MILITANTS

COMITÉ RÉGIONAL ÉLARGI

DE LA FGTB BRABANT WALLON

LE LUNDI 22 SEPTEMBRE 2008 À 18H30

au MOTEL NIVELLES SUD

Chaussée de Mons, 22 à Nivelles

Invitée: Anne DEMELENNE, Secrétaire générale de la FGTB

Ordre du jour:

- ACTUALITE SOCIALE- ACTIONS POUR LE MAINTIEN DU POUVOIR D’ACHAT- ACCORD INTERPROFESSIONNEL

Pierre LEVEQUE Jean-Richard DEGROOTESecrétaire régional Président de la régionale

Le 31 août dernier,

eurent lieu les 6 h de cuistax de GENAPPE.S’ils ne furent pas les premiers au classement fi nal,

ils le furent pour la motivation.Ci-dessus, une photo d’une partie de l’équipe

et du coach, P LECLERCQ

Salle du congrès, Avenue Armée Grouchy, 41 5000 Namur

BRUXELLES2 SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008

Quel avenir pour l’école…ouvrière supérieure?

«L’EOS militante»

Informations pratiques:

Ecole Ouvrière Supérieure

Helb Ilya PrigogineRoute de Lennik, 808

1070 Bruxelles

Téléphone: 02/560.29.21, 02/560.29.23

http://www.helb-prigogine.be

Date de clôture des inscriptions:

le 15 octobre 2008

Syndicats: quelle est la spécifi cité de l’EOS?

Fabian Defraine, Directeur de l’Ecole Ouvrière Supérieure (EOS): Créée en 1921 par les fondateurs du POB, l’EOS s’inscrit dans l’his-toire du mouvement ouvrier. Elle a longtemps participé à la formation des cadres politiques, sociaux et syndicaux de l’action commune. Nombre de délégués de la FGTB ont été formés sur ses bancs.

L’EOS a formé et forme toujours les étudiants à comprendre la société et à agir sur elle. Dans les cours, sont mis en avant l’action et le changement social. Nos étu-diants se retrouvent dans plusieurs secteurs: l’aide sociale, l’aide à la jeunesse, les centres PMS… L’objectif de notre enseignement est de per-

mettre un aller /retour entre l’indi-vidu et la société, pour faire évoluer celle-ci. Il incite à ne pas partir de solutions toutes faites, imposées à un groupe social, mais de partir des réalités sociales pour trouver des solutions avec les personnes.

Nous voulons former à la compré-hension des phénomènes sociaux pour pouvoir avoir prise sur eux.

Quelles formations dispensez-vous?

F.D.: L’EOS, département social de la Haute Ecole Libre de Bruxelles (HELB) Ilya Prigo-gine, propose deux formations: un ba-chelor (Bac+3 pro-fessionnalisant) assistant social (en cours du jour et en horaire décalé) et

un bachelor en écologie sociale.

Les cours forment un panel de plusieurs disciplines : droit, socio-

logie, sécurité sociale, économie, psychologie, etc. La section «Eco-logie sociale» étudie à la fois les matières socio-économiques et les matières scientifi ques, l’éthologie (sciences des êtres vivants). L’ob-jectif de cette section est de former des travailleurs capables de penser un développement local et un dé-veloppement durable. Elle mène, par exemple, aux postes d’éco-conseillers, à la Région ou dans les communes.

Cette section a été conçue il y a 10 ans et s’avère aujourd’hui en phase avec l’actualité.

C’est révélateur de l’esprit EOS: analyser les évolutions sociales et militer pour le changement!

Quel est le profi l des étudiants de l’EOS?

F.D.: Il y a les étudiants «classi-ques», qui veulent obtenir avant tout un baccalauréat, et puis il y a les étudiants qui viennent à l’EOS

«en connaissance de cause» (des militants et des syndicalistes par exemple). Ils y suivent les cours pour l’approche et l’engagement progressistes des enseignants. Ce mélange suscite des débats dans les auditoires!!! Ce qui est sûr, c’est qu’un grand nombre de promus de l’EOS prennent une posture mili-tante dans leur travail social.

Les cours du soir permettent éga-lement à des travailleurs non di-plômés d’avoir accès à un cursus supérieur. Le bagage intellectuel et les outils acquis à l’école s’ajou-tent à leur parcours militant et à leur expérience professionnelle et leur permettent de reprendre en main leur projet de vie. L’EOS est une école à dimension humaine, ouverte à des étudiants aux profi ls et aux origines multiples. C’est ce qui fait sa richesse…

Quels sont les enjeux pour l’avenir?

F.D.: Le premier enjeu est un mou-vement que l’on ne pourra pas

arrêter: la fusion des écoles. Nous faisons déjà partie de la Haute Ecole Ilya Prigogine. Le mouvement sera plus renforcé encore si le nombre de Hautes écoles doit passer de 30 à 15. Les conséquences? Ce sera un mariage de raison qui unira les éco-les et les sections similaires.

L’enjeu, pour l’EOS, est de maintenir sa spécifi cité et ses caractéristiques héritées de toute son histoire.

Par ailleurs, comment pourrons-nous résister à la marchandisation de l’enseignement supérieur, si les objectifs deviennent la rentabilité et la productivité?

Il est clair que l’objectif de l’EOS est de conserver son analyse propre et de continuer à former à cet esprit d’analyse. Cela ne pourra perdurer que si nous conservons notre pu-blic militant et nos cours du soir. C’est donc un appel que je lance aux syndicalistes: l’Ecole ouvrière sociale vous est ouverte!

L’éducation et la formation font partie des priorités de la FGTB de Bruxelles.Ainsi, la «formation tout au long de la vie» a alimenté les débats du forum syndical de décembre 2007. Le prochain forum (4 décembre) sera consacré à l’avenir de l’école à Bruxelles. Un hors-série de la revue Politique publiera, à cette occasion, les travaux de synthèse du 1er forum et les textes de base du 2ème. L’école sera également le thème de notre prochaine soirée-débat, le 23 octobre (toutes les infos pratiques paraîtront dans les numéros suivants de Syndicats).En attendant ces réflexions, Syndicats propose de découvrir l’Ecole ouvrière supérieure, une école en lien direct avec l’histoire du mouvement ouvrier. Un exemple des enjeux pour l’avenir de l’enseignement.

«Nous voulons former à la compréhension des phénomènes sociaux pour pouvoir avoir prise sur eux.»

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008

Tournai-Ath-Lessines

Centre Charleroi-sud Hainaut

Permanences Ubot Hainaut - BW - Mouscron

Charleroi: Bd Devreux 36-38 à 6000 CHARLEROI Tél: 071/641.299 / 305 - Tél: 071/32.29.58

Permanences:lundi, mardi et jeudi de 09h00 à 12h00 et de 13h30 à 16h00Vendredi de 09h00 à 12h00

Mons: sur RDV au 071/641.299 / 305

Binche: sur RDV au 071/641.299 / 305

Tournai: Rue des Maux 26 à 7500 TOURNAI - Tél: 063/53.27.92 - Tél: 069/22.00.29

Permanences:Mardi, mercredi et jeudi de 09h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00Lundi et vendredi de 09h00 à 12h00

Nivelles: Rue du Géant 4/3 à 1400 NIVELLES

3ème vendredi du mois ou sur RDV au 056/85.33.44 ou au 071/641.299

Lessines: Rue Général Freyberg 11 à 7860 LESSINES

1er lundi du mois ou sur RDV au 056/85.33.44 ou au 071/641.299

Mouscron: Rue du Val 3 à 7700 MOUSCRON - Tél: 056/85.33.44 - Tél: 056/85.33.19

Permanences:lundi et vendredi de 08h30 à 12h00 Mardi et jeudi de 08h30 à 12h00 et de 13h00 à 17h00Mercredi de 13h00 à 17h00

Namur: 2ème lundi du mois + sur RDV au 071/641.299 / 305

Mons-Borinage

>A TOUS LES DÉLÉGUÉ(E)S ET MILITANT(ES) DE LA CENTRALE GENERALE FGTBCher(e) Camarade,

Je vous envoie cette lettre pour vous informer, offi ciellement, de mon départ en prépension ce 1er septembre 2008.

C’est avec beaucoup de regret que je quitte le service actif de LA CENTRALE GÉNÉRALE F.G.T.B. MONS-BO-RINAGE, mais l’âge est là, on n’y peut rien.Sachez que j’ai eu beaucoup de plaisir et de fi erté de travailler avec les Camarades de MONS-BORINAGE depuis mon arrivée à la Régionale en 1989 (à la C.G. BRUXELLES depuis 1969).Au cours de ma carrière professionnelle, les diffi cultés liées à la situation économique (fermetures, faillites, restructurations), ont été nombreuses.Mais, surtout la convivialité, la fraternité des militants de MONS-BORINAGE que je retiendrai de ma vie pro-fessionnelle de la Régionale.Je vous saurai toujours gré de votre confi ance et de votre amitié.Je quitte le Secrétariat Régional de LA CENTRALE GÉ-NÉRALE F.G.T.B. en toute confi ance. Il est entre bonnes mains.Le Camarade Eric DEVRIESE entré au service de la Régionale le 1er janvier 2008 à toutes les compétences nécessaires pour reprendre le fl ambeau aux côtés de notre Secrétaire Régional Alain DE NOOZE.Comme toujours, Magda, Virginie, Alain et Romain seront à votre service pour faire fonctionner au mieux la Régionale.Tous ensemble avec vous, la Régionale continuera de progresser, j’en suis certain.Je vous dis donc au revoir et j’espère vous rencontrer le samedi 15 novembre 2008 au matin à l’occasion du Congrès de LA CENTRALE GENERALE FGTB DE MONS-BORINAGE qui se tiendra aux E.T.H. de SAINT-GHISLAIN.

Encore une fois, merci pour toutes ces années passées ensemble.

Votre bien dévoué,Jean-Pierre MEYERS

Secrétaire

Horaire d’application à partir du 1er septembre 2008:

• ATH: Rue de Brantignies, 19 - Tél: 068/28.26.12 Tous les jeudis, de 10h00 à 12h00

• BASECLES: Rue des Déportés, 24 - Tél: 069/88.18.81 Tous les lundis, de 09h00 à 10h00

• LEUZE: Grand’Rue, 3 - Tél: 069/88.18.81 Tous les jeudis, de 08h30 à 09h30

• LESSINES: Rue du Général Freyberg, 11 - Tél: 068/33.33.25 Tous les vendredis, de 09h00 à 11h00

• PERUWELZ: Place du Foyer Péruwelzien, 29 - Tél: 069/88.18.81 Tous les lundis, de 10h30 à 11h30

Nouvel horaire des permanences extérieures de la Centrale Générale FGTB de Tournai-Ath-Lessines

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008

Liège-Huy-Waremme

Verviers

Verviers

A qui s’adresse cette formation? - A tout porteur de projet(s), avec ou sans emploi, afi n de l’initier aux mécanismes

de l’économie sociale et de lui fournir les outils nécessaires au développement de l’entrepreunariat

- A toute personne intéressée par l’élargissement de ses connaissances et par l’éco-nomie sociale

Objectifs?- Donner aux participant(e)s les outils nécessaires pour développer une activité

économique- Permettre au plus grand nombre de prendre conscience des enjeux de la création,

de la reprise ou de la transmission d’une entreprise en économie sociale- Développer une activité économique avec un accompagnement dans la conception

du projet par l’asbl IDEES et dans sa réalisation par l’agence-conseil en économie sociale FOSODER

Où?Au siège de l’asbl IDEES: Rue des Déportés 91 à 4800 Verviers

Par qui? IDEES asbl - Institut de Développement Européen de l’Economie Sociale en collabora-tion avec l’Institut Provincial d’Enseignement de Promotion Sociale de Verviers

Quand? Tous les samedis matins de 9h à 12h du 4 octobre 2008 au 18 avril 2009 (sauf va-cances scolaires)

Durée?Formation en 1 an (attestation) ou en 2 ans (diplôme homologué par la Communauté Française)

Conditions? - Certifi cat d’enseignement secondaire inférieur (à défaut, le candidat est soumis à

un test d’admission)- Être âgé(e) de 16 ans au 31 décembre 2008- 40 euros par an (exemptés : étudiants -18 ans, bénéfi ciaires du revenu d’intégration,

dem. d’emploi, bénéfi ciaires de l’AWIPH)

Intéressé(e)? Brochure de présentation et inscription auprès de l’asbl IDEES au 087/33.74.88 ou [email protected]

Formation donnant droit au Congé Education Payé, soutenue par le Fonds Social Européen et la Région Wallonne

FormationEn Economie sociale

Et Gestion d’entreprise2008-2009

Interventions interactives d’experts et simulation de création d’entreprise

SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008 3ÉDITO

Selon le Centre de Recherche des Orga-nisations de Consommateurs – dont fait partie la FGTB – le panier de la

ménagère, c’est-à-dire les dépenses moyen-nes tant pour les produits alimentaires que non alimentaires et pour des services privés et publics d’un ménage moyen composé de 2,32 personnes, représente 573,26 euros PAR SEMAINE.

Cela signifi e qu’il faut à un ménage moyen au revenu moyen et sans une ribambelle d’enfants, plus de 2.250 euros par mois pour vivre. Est-ce que tout le monde dispose de cette somme? Poser la question, c’est y ré-pondre. Quand on dit qu’il y a un problème de pouvoir d’achat, on n’invente rien. Ce n’est pas, comme l’a soutenu la FEB, une vague d’ «hystérie collective».

Faits

Les derniers chiffres du ministère des Af-faires économiques sur le commerce de détail montrent qu’en un an la consomma-tion des produits alimentaires a baissé de 1,7%, celle des produits textiles de 5,3%, les articles d’ameublement de 2% et les autres produits de 8%.Les CPAS le confi rment: il y a de plus en plus de monde aux guichets. De plus en plus de jeunes. Les mutuelles le disent: beaucoup renon-cent à des soins ou à des médicaments qui sont au dessus de leurs moyens. Et ne parlons pas de l’énergie! En un an l’électricité a grimpé de 20%; le gaz natu-rel de 50,5%; le mazout de chauffage de 59,4%...

Inertie

Si on ressasse cette même rengaine de-puis un an, c’est que rien ou presque n’a changé depuis lors malgré les 100.000 ma-nifestants qui se sont mobilisés en juin dernier.

• Qu’a fait le Gouvernement pour réguler les prix? Rien!

• Qu’a-t-il fait pour aider les ménages? Pas grand-chose. Il a bien débloqué 100 mil-lions dans le budget 2008 pour le pouvoir d’achat des ménages, mais ce n’est que du saupoudrage comparé aux 7 milliards annuels de cadeaux fi scaux aux entrepri-ses et aux 700 millions de réduction de l’impôt des sociétés.

• Qu’a-t-il fait pour rendre l’énergie moins chère? A part augmenter l’intervention du Fonds social mazout, ce qui était né-cessaire, mais limité à une catégorie de revenus très bas, on n’a rien vu venir. M. Reynders a repoussé d’un revers de man-che notre demande de réduire la TVA à 6% sur l’électricité, le gaz et le mazout.

• Qu’a fait le Gouvernement pour réduire la facture des déplacements domicile-travail?

• Qu’a-t-il fait pour rééquilibrer la fi scalité en faveur des bas et moyens revenus?

Heureusement que nous avons l’indexation automatique des salaires et des allocations sociales, sans cela ç’aurait été la catastro-phe. Mais une indexation ne signifi e pas une augmentation du pouvoir d’achat. Cela signifi e que l’on a pu maintenir le statu quo ou, à tout le moins, limiter les dégâts, car la hausse des carburants ne se trouve pas dans l’index-santé.

Or, les employeurs remettent en cause ce mécanisme. A l’inertie du politique ils ajou-tent la provocation!

Provocations

• Les patrons remettent en question l’in-dexation automatique ou veulent la limi-ter au salaire net ! C’est-à-dire réduire la part du salaire qui va à la sécurité sociale, déjà largement sollicitée pour les réduc-tions de cotisations sociales.

• Ils prônent la modération salariale! Ils exigent de nouveaux cadeaux fi scaux et font du chantage à l’emploi s’ils ne les obtiennent pas!

• Ils prennent en otage les allocataires so-ciaux en refusant de débloquer l’enve-loppe de 428 millions pour la liaison au bien-être 2009-2010 s’ils n’obtiennent pas l’équivalent en réductions de d’impôts.

• Ils attaquent les services publics et prô-nent une réduction de l’emploi. Pour qu’ils fonctionnent moins effi cacement et que l’on doive les privatiser... et qu’ils coûtent plus cher à la population?

C’en est est assez!

Nous avons été suffi samment patients. Nous avons assez perdu de temps. Nous avons perdu assez d’argent. Car les ca-deaux fi scaux, les intérêts notionnels, les réductions de cotisations sociales aux en-treprises, c’est nous contribuables qui les payons. C’est nous consommateurs qui avons payé l’amortissement des centrales nucléaires et c’est nous qui payons quand

même l’électricité au prix fort alors que le prix du KWh a chuté.

Les travailleurs ont perdu patience. Les manifestations n’ont pas suffi t. Il va fal-loir passer à la vitesse supérieure. C’est ce qu’a décidé notre comité fédéral réuni le 16 septembre dernier à Bruxelles. Puisqu’on refuse de nous entendre, nous allons de-voir taper plus fort sur la table. Sur celle du Gouvernement qui doit présenter sa déclaration de politique économique le 14 octobre au Parlement.Sur celle du patronat qui croit pouvoir nous réduire au silence en jouant du chantage à l’emploi.

Le Comité fédéral a ainsi décidé d’une jour-née d’actions couvertes par un préavis na-tional de grève pour appuyer notre cahier de revendications défi ni en front commun avant l’été, et nous comptons sur nos ho-mologues de la CSC pour mener ensemble ces actions visant les objectifs que nous avons défi nis ensemble.

Le temps des actions est venu> ÉDITO

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire Générale Président

Calculez votre salaire net en 2008 sur notre sitewww.fgtb.be ou sur www.bonusalemploi.be

Charlotte Hauglustaine nous a quittés

C’est avec tristesse que nous avons appris le décès de Charlotte Hauglustaine ce 9 septembre 2008 à Pepinster (Verviers). C’est une grande militante qui est partie et un exemple pour tout le mouvement syndical. Charlotte Hauglustaine fut en première ligne de la grève de 12 semaines, menée par les «femmes-machines» de la Fabrique Nationale de Herstal en 1966 pour l’égalité salariale entre les hommes et les femmes.

Elle a incarné la détermination et le courage de ceux et celles qui mènent le combat pour une juste cause. Charlotte a été une pionnière de la lutte pour l’égalité salariale et pour l’égalité entre hommes et

femmes. Grâce à elle et aux femmes «ma-chines» de la FN, un grand pas en avant a été accompli vers plus de justice sociale. Et même s’il reste du chemin à parcourir dans ce domaine, toutes les femmes lui doivent une fi ère chandelle.

Sa fi gure exemplaire pour toutes les mili-tantes et son combat marqueront l’histoire du mouvement ouvrier mais la personne attachante qu’était Charlotte restera sur-tout chère à nos cœurs.

Déléguée syndicale FGTB, elle a toujours gardé l’ardeur qui l’animait et fut, pour beaucoup de militants, un exemple de ténacité. Après une carrière de syndicaliste, elle a continué à se montrer solidaire des combats sociaux à travers plusieurs activi-tés. A 85 ans, sa capacité d’indignation et de révolte était intacte, impressionnant et bousculant plus d’une fois ses cadets.

La FGTB salue le combat de ce personnage à l’éner-gie débordante qui marquera incontestablement le combat des femmes et l’histoire du syndicalisme en région liégeoise.

Aujourd’hui, la lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes, qui fut celle de sa vie, continue plus que jamais… En 2008, le salaire brut mensuel des femmes en Belgique est en moyenne 25% moins élevé que celui des hommes. Une réalité qui ré-vèle toute sa violence en pleine crise du pouvoir d’achat.

ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008

Reprendre des études quand on est au chômageUn chômeur qui suit des études de plein exercice (études organisées, subventionnées ou reconnues par une des Communautés du pays) ne peut, à quelques exceptions près, percevoir d’allocations de chômage. Il est toutefois possible d’introduire une demande de dispense… à certaines conditions.

Le chômeur peut introduire une demande de dispense «article 93» (via un formu-

laire C93 disponible auprès de son organisme de paiement). Celle-ci ne peut être accordée qu’une seule fois et elle couvre une année aca-démique. Elle ne peut être prolon-gée que si le chômeur réussit son année.

La dispense est accordée si:

- le chômeur est un chômeur complet indemnisé;

- il s’inscrit comme élève ré-gulier (pas comme élève libre);

- il a terminé ses études (ou son apprentissage) précé-dentes depuis au moins deux ans;

- il n’a pas un diplôme de fi n d’études de l’enseigne-ment supérieur (sauf dérogation du Directeur du Bureau régional de l’ONEM);

- il a bénéfi cié d’au moins 312 allo-cations (= 1 an) au cours des deux années qui précèdent l’inscrip-tion. Si le chômeur n’a pas béné-fi cié de ces 312 allocations, il lui est toutefois possible d’obtenir

une dispense à condition que les études entamées préparent à des formations pour lesquelles il existe une pénurie signifi cative de main d’œuvre (cf cadre)

Les études visées par la dispense doivent être d’un niveau équiva-lent ou supérieur aux études déjà

suivies ou d’un niveau inférieur à condition qu’elles relèvent de l’enseignement supérieur. Aucune dispense n’est accordée pour les études de plein exercice suivies à l’étranger.

Attention! En introduisant une demande de dispense «article 93»,

le chômeur est considéré comme ayant déclaré qu’il suit des étu-des de plein exercice et ce, que la dispense soit octroyée ou non. Le risque étant que si la dispense n’est pas accordée, il ne percevra plus ses allocations étant donné qu’il suit des études de plein exercice.

En cas de refus de dispense, il est possible d’introduire un recours contre cette dé-cision devant le tribunal du travail endéans les 3 mois.

ConcrètementEn bénéfi ciant de la dis-pense, le chômeur peut re-fuser un emploi proposé. Il ne doit plus être disponible sur le marché de l’emploi (le temps des études) et n’est plus inscrit comme deman-deur d’emploi.

Lorsque la dispense prend fi n, le chômeur doit se présenter à son organisme de paiement qui lui dé-livrera une autre carte de contrôle. Il devra alors s’inscrire comme demandeur d’emploi dans les 8 jours auprès du Forem (Wallonie), d’Actiris (Bruxelles) ou du VDAB (Flandres).

> LES ACCIDENTS DU TRAVAIL EN 2007

45 % des accidents mortels sur le chemin du travailLes chiffres 2007 des accidents du travail sont parus – grâce à l’informatique – avec quelques mois d’avance. Ces chiffres marquent un certain statu quo, ce qui est une bonne nouvelle en rapport avec la hausse générale de l’emploi, mais, c’est le côté verre à moitié vide, ils indiquent aussi que la baisse observée depuis 2000 a été stoppée.Pas de progrès notable du côté des gros points noirs: les risques restent importants dans la construction, chez les nouveaux embauchés, les sous-traitants ou la main d’œuvre précaire (intérim). Les accidents sur le chemin du travail sont quant à eux en hausse.

184.717 accidents du travail en 2007, c’est 322 de moins qu’en 2006 alors que l’emploi a augmenté de 2, 5%.

Logiquement, les métiers manuels sont plus exposés que les métiers dits intellectuels. Ce sont les ouvriers qui paient le plus lourd tribut puisqu’on compte chez eux 80 morts, soit 65% des décès.

Les métiers de la construction restent extrêmement dangereux mais en 2007, le nom-bre d’accidents du travail a tout de même baissé de 1,4%. Signe que les campagnes de préven-tion portent leurs fruits.

Les chiffres évoluent en relation avec la structure du monde du travail. L’accès plus important des femmes au marché de l’emploi se traduit par une hausse de 2,5% des victimes féminines même si les premières victimes restent les hommes puisqu’ils en représentent 75%.

La mobilité accrue des travailleurs entraîne une hausse des accidents sur le chemin du travail: 20.789, soit une augmentation de 1,7%. Les 79 morts sur le chemin du travail représentent 45% des accidents de travail mortels.

Enfi n, le détricotage du contrat d’emploi à durée indé-terminée, la précarisation des jeunes notamment via l’intérim, bref l’inexpérience ou la méconnaissance des lieux de travail et de leurs risques sont des sources d’accidents.

Les premières victimes sont ceux qui ont le moins d’ancienneté. 35% des accidents surviennent au cours de la première année de travail et 29% au cours des

cinq premières années.

Les entreprises dites «de servi-ces aux entreprises», à savoir par exemple le nettoyage industriel, le gardiennage, mais aussi l’in-térim ont vu leur nombre de victimes augmenter de 11% en 2007. Le secteur de l’intérim est

particulièrement préoccupant: bien qu’il ne représente que 3,3% du volume d’emploi, il compte à lui seul 10% des accidents survenus en 2007.

Enfi n la petite taille de l’entreprise, comme nous l’avons souvent souligné, est un facteur supplémen-taire de risque ou de gravité: 36% des accidents se produisent dans les entreprises de moins de 50 tra-vailleurs mais ces accidents représentent 60% des accidents mortels.

Une dispense pour les professions en pénurie de main d’œuvre

La liste 2008-2009 des professions en pénurie de main d’œuvre s’applique aux chômeurs suivant des études en français et ha-bitant en Wallonie ou à Bruxelles. Elle est disponible auprès de votre organisme de paiement, de votre bureau de chômage ou sur le site de l’ONEM: www.onem.be.

Voici la liste francophone pour l’année académique 2007-2008:• Toutes les subdivisions de l’enseignement technique ou pro-

fessionnel en rapport avec les domaines suivants: - chauffeur poids lourds; - climatisation/installations de réfrigération et de chauffage; - conducteur d’engins de chantier; - construction quelle que soit la spécialité; - cuisinier; - dessinateur industriel quelle que soit la spécialité; - électricité/installations électriques; - infi rmier quelle que soit la spécialité; - informatique; - mécanique/électromécanique; - optique/optométrie- soudure; - techniques automobiles; - techniques de transformation du métal et construction métalliques

quelle que soit la spécialité; • Enseignement supérieur professionnalisant: - enseignement technique supérieure quelle que soit la spécialité

(mécanique,électricité…); - infi rmier quelle que soit la spécialité;- informatique quelle que soit la spécialité; - instituteur primaire; - instituteur maternel; - comptabilité; - optique/optométrie;- bachelier agrégé de l’enseignement secondaire inférieur: langues

germaniques; - bachelier agréé de l’enseignement secondaire inférieur: mathé-

matique, français et sciences;- bachelier agrégé de l’enseignement secondaire inférieur: cours

techniques• Enseignement supérieur: baccalauréat et master

(deux cycles): - informatique quelle que soit la spécialité;- ingénieur industriel quelle que soit la spécialité; - ingénieur civil quelle que soit la spécialité;- philologie germanique; - traduction (ces études ne peuvent être entamées que par des

chômeurs domiciliés dans la région de Bruxelles-Capitale).

«184.717 accidents du travail en 2007, c’est 322 de moins qu’en 2006 alors que l’emploi a augmenté

de 2, 5%.»

• «Tonus !»Chaque mois, un W.E. de détente et de remise en forme.• En juillet et en août :Ballades en char à banc en forêt• Du 11 au 17/08 :Notre formule traditionnelle : "semaine familiale."

• Du 22 au 24/08 et du 10 au 12/10 :

Randonnées en formule W.E.

Réduction CGSP : 10% FGTB : 8%

Hameau de Borzée, 46980 La Roche

Tél. 084/41.17.87 • Fax 084/[email protected] • www.borzee.be

Plus de détails : Demandez notre brochure «Borzée-News»réalisation I studioéventail I 084 368 358

SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008 5ACTUALITÉS

«Supermarchés d’Europe? Un modèle de consommation?»> EXPOSITION AU BOIS DU CAZIER

Ils font partie du quotidien de chacun. Ils sont partie intégrante de l’architecture urbaine. Ils sont l’incarnation du modèle de consommation et du matérialisme tout droit venu des Etats-Unis de la Grande Dépression (années ’30)... Les supermarchés se sont implantés en Europe occidentale dès les années ’50.Le site du Bois du Cazier accueille dans ses murs, jusqu’au 7 décembre prochain, une exposition* consacrée aux supermarchés et au modèle de consommation développé dans leur sillage. Petite visite guidée…

Fini le service au comptoir, fi ni le marchand de proximité… La ménagère européenne

des années ’50 vit une véritable révolution dans son panier devenu caddie… Voici venu le temps du supermarché: du libre-service, de l’abondance dans les rayons, des enseignes lumineuses, de la viande préemballée, de la publicité colorée. Bref, de la consommation dans tous ses – bons et mauvais – états.

Consommer encore et encore...Le premier magasin européen en libre-service est inauguré dès 1942 en Grande-Bretagne. Les en-seignes belges emboîtent le pas et s’essayent également à ce nou-veau type de commerce. Mais le libre-service fait débat, entre tra-ditionalistes attachés au magasin

de service et mo-dernistes férus du «servez-vous vous-mêmes».

Toutefois, l’Europe de l’Ouest a soif de modernité et d’un avenir meilleur… C’est l’heure de la société de consommation après des années de marasme. Le supermarché se profi le comme la

meilleure réponse aux attentes de la population. En Belgique, le 18 dé-cembre 1957, à la veille de l’Expo 58, le groupe Delhaize Le Lion ouvre le premier supermarché de Belgique, à Bruxelles. Il sera vite rattrapé par les autres enseignes.

Rapidement, le manque de place disponible et une législation de plus en plus restrictive obligent les distributeurs à implanter leurs magasins dans la périphérie et ce dès les années ‘60. Ils y attirent une clientèle qui, de locale, s’étend à la région et vient en voiture pour effecteur ses achats. Un phénomè-ne qui s’inscrit en parallèle avec le boom du parc automobile, le déve-loppement de l’habitat en banlieue et l’accroissement des infrastruc-tures au cours d’une période, les «trente glorieuses», caractérisée

par une élévation du niveau de vie décuplant la consommation. Se créent ainsi, dans la plupart des pays européens, de véritables cein-tures de grandes surfaces à l’entrée des villes.

De supermarchés de quartier aux hypermarchés de périphérie qua-lifi és de « Cathédrales de béton », les grandes surfaces font désormais partie intégrante de notre société et évoluent avec elle. Ils refl ètent l’ère actuelle de la surabondance et de la consommation à outrance. Un exemple? Des 2.000 articles pro-posés dans les premiers rayons, les consommateurs ont aujourd’hui le choix entre près de 20.000 produits. De quoi s’y perdre…

Entre maquettes, affi ches, caricatu-res, plans et vidéos, l’expo présentée au Bois du Cazier retrace l’histoire de ces grands magasins, véritables phénomènes de la sociétée mo-derne. Elle nous fait découvrir, de manière ludique et pédagogique, le supermarché dans tous ses états et son évolution fulgurante jusqu’à ses perspectives d’avenir, soucieu-ses des préoccupations actuelles, notamment en matière d’environ-nement. * L’exposition est organisée par le Bois du Cazier et le Centre Internationale pour la Ville, l’Architecture et le Paysage (CIVA) en collaboration avec les Archives du Groupe Delhaize et l’Inytercommunale I.C.D.I.

> VISITE INTERACTIVE

«Taladal, l’avenir de la planète est au bout de ta fourchette»Parmi les plats que les enfants – et les grands – préfèrent, il y a la pizza. Si on peut connaître aisément le nombre de calories contenues, par exemple, dans une pizza hawaii, il devient plus diffi cile d’avoir conscience du nombre de kilomètres que compte une portion de pizza dans notre assiette.La pâte à pizza est constituée d’eau et de farine. Si en Europe, on cultive du blé, c’est avant tout pour nourrir le bétail. Le blé pour la farine est donc souvent importé des Etats-Unis. La tomate, la mozzarella, le basilic viennent d’Italie mais chaque aliment arrive dans des camions différents. L’ananas est importé d’Amérique du Sud ou d’Afrique. Bref, à elle seule, une pizza hawaii compte 20.000km! De quoi avoir des problèmes de digestions...

L’I.C.D.I. collecte, trie, valorise les déchets ména-gers pour 14 communes du grand Charleroi, soit plus de 43.000 habitants. Depuis de nombreuses années, elle s’est investie dans la sensibilisation à la prévention et au tri des déchets. Après avoir abordé des thèmes tels que le tri, les économies de ressources naturelles… L’Intercommunale a décidé de se focaliser aussi sur les liens entre alimentation et environnement.

Accommoder les restes, ne pas briser la chaîne du froid, faire une liste de courses, consommer de manière durable en privilégiant les produits de

saison… sont autant de petits trucs et astuces pour améliorer les choses tant pour l’environnement que pour le portefeuille. Il est important de mieux comprendre les mécanismes qui nous poussent a consommer. Paprika et sa baby-sitter Violette, les deux personnages interactifs de l’expo-ani-mation Taladal, emmènent, de manière ludique, les visiteurs à décortiquer ces mécanismes et à susciter le débat.

L’expo-animation Taladal* qui côtoie l’exposition «Supermarchés d’Europe» confronte nos habitudes alimentaires au développement durable par le biais de 4 modules interactifs: Comment nourrir 6 milliards d’hommes tout en respectant la nature et notre santé? Comment conserver les aliments? Quels sont les canaux de distribution de l’alimen-tation? Et la consommation alimentaire.

Infos: [email protected] - www.icdi.be - 071/60 04 99

* réalisée à partir de l’exposition réalisée par la Régionale du Centre d’Action Laique, Picardie Laique.

> ATELIER PÉDAGOGIQUE

Hungry Planet: le monde à tablePrenons la famille Revis, une famille américaine «classique»: un couple, deux enfants, une maison et, peut-être aussi, un chien et un chat. La famille Revis dépense en moyenne 346$ par semaine pour manger. A l’autre bout du monde, la famille Abdallah Ishakh vit au Tchad. Ils sont 9 et dépensent 14$ par semaine pour se nourrir… D’un côté, l’opulent Occident où l’on mange et consomme sans crier gare. De l’autre, l’Afrique où chaque litre d’eau compte…

Le photographe américain Peter Menzel a sillonné le monde en compagnie de son épouse, l’écrivaine Faith D’Aluisio. Pendant deux ans, il a traversé 24 pays et vécu auprès de plus de 30 familles pour observer leur comportement d’achat, leurs façons de cuisiner ou encore leurs rapports à la nourriture.

De ce voyage au sein des assiettes du monde, sont ressortis des clichés montrant le quotidien, le mode de vie et les goûts de ces familles. Le reportage photographique et les textes qui l’accompagne nous font prendre conscience des différences entre les continents, les pays, les peuples mais aussi de la nécessité d’un développement durable pour préserver cette «hungry» planète.

Dans le cadre de l’exposition «Supermarchés d’Europe. Un modèle de consommation», douze photographies de Peter Menzel sont présentées afi n de permettre aux visiteurs de se questionner sur les habitudes et l’équilibre alimentaires de chacun et sur la répartition des ressources de la planète.

On estime à environ

20 kilos par an et par

habitant les déchets

générés par le seul

gaspillage alimentaire.

Tchad14$

par semaine

USA346$par semaine

Ouverture d’un self-service Coop-Rapide à Ransart, quartier des Masses-Diarbois, le 6 ami 1961 (Fédération des Mutualités socialistes du Bassin de Charleroi)

Infos pratiques:

Exposition accessible du 6 septembre au 7 décembre 2008

Horaire: Du mardi au vendredi de 9h à 17h Samedi et dimanche de 10h à 18h Fermé le lundi

Le Bois du Cazier: Rue du Cazier, 80 – 6001 Marcinelle

071/ 88 08 56www.leboisducazier.be – www.supermarketexpo.be

Vous pouvez découvrir les photos de Peter Menzel dans son ouvrage «Hungry Planet» - Infos sur www.menzelphoto.com.

DOSSIER6 SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008

Allocations sociales + 2%

Salaire minimumLe salaire minimum interprofessionnel• 1.362,49 euros à 21 ans; • 1.399,31 euros à 21 ans et demi et au moins 6 mois d’ancienneté ;• 1.415,67 euros à partir de 22 ans, avec au moins un an d’ancienneté

dans l’entreprise.

La FGTB avait obtenu dans l’accord interprofessionnel 2007-2008, une seconde augmentation de 25 euros net au 1er octobre 2008, après celle du 1er avril 2007. Cet accord est remis en question par la FEB, mais devrait être normalement exécuté.

Bonus crédit emploiLes salaires inférieurs ou égaux à 1.362,49€ reçoivent un «bonus» de 154,44€ (ouvriers) ou 143€ (employés) par mois sous forme de réduction dégressive de cotisations sociales.

Compte tenu du relèvement de 25 euros du salaire minimum au 1er oc-tobre 2008, le bonus à l’emploi en faveur des bas salaires sera adapté en conséquence. Concrètement le bonus est relevé de 32 euros.

Le crédit-tempsInterruption 1/5Interruption 1/5e temps Non isolés Isolés sans ou avec enfant

- de 50 ans

Brut 146,32 bruts 188,82 bruts

Net 95,11 net *Sans

enfant122,74 net *

Avec enfant156,44 net **

50 ans et +Brut 205,57 bruts 248,08 brutsNet 133,63 net * 161,26 net * 205,54 net **

Interruption à mi-temps

Interruption à 1/2 tempsAge - 5 ans + 5 ans

- de 50 ans 222,19 bruts 296,25 bruts

50 ans et +184,09 net* 245,45 net*

442,57 brut366,67 net*

Interruption complèteInterruption complète

Ancienneté - 5 ans + 5 ansBrut 444,39 592,52Net* 399,38 532,50

Les suppléments d’âge

Age de l’enfantEnfants de rang 1 (sauf enfants

d’invalides, de chômeurs, de pensionnés)

Autres enfants (y compris enfants de rang 1 des invalides,

chômeurs ou pensionnés)6 – 11 ans 14,53€

28,98€6-12 ans qui devient rang 1 28,98€

12-17 ans:- né avant 1/1/91- né après 31/12/90

28,98€22,12€

44,27€

Plus de 18 ans:- né avant le 31/12/84- né entre le 1985 et 1990

46,42€31,12€

56,29€

Supplément pour familles monoparentales

Allocations familiales pour enfants de chômeurs et de pensionnés (à partir du 7e mois)

1er enfant 125,86€ (allocation de base + 42,46€)2e enfant 180,65€ (allocation de base + 26,32€)3e enfant et suivants 235,04€ (allocation de base + 4,62€)

Allocations familiales pour enfant de travailleurs malades et invalides (à partir du 7e mois)

1er enfant 174,75€ (allocation de base + 91,35€)2e enfant 180,65€ (allocation de base + 26.32€)3e enfant et suivants 235,04€ (allocation de base + 4.62€)

Allocations d’orphelinsPar orphelin 320,40€

Apprentis – enseignement en alternance - jobistesLe montant au delà duquel l’apprenti ou l’étudiant en alternance (école + travail) ou jobiste cesse de toucher des allocations familiales est de 480,47€ brut par mois.

Suppléments pour enfants handicapés (-21 ans)

Dépendance Par enfant handicapé3 points 375,22€4, 5, 6 points 410,73€plus de 6 points 439,07€

Enfants handicapés nés après le 1er janvier 19964 à 6 points 73,14€6 à 8 points 97,41€9 à 11 points dont – de 4 de handicap physique ou mental 227,31€6 à 14 points dont + de 4 de handicap physique ou mental 375,22€15 à 17 points 426,65€18 à 20 points 457,13€+ 20 points 487,60€

Le travail de nuit• L’indemnité horaire minimale (en plus du salaire normal) à payer au

travailleur de nuit est de 1,04€ (1,25€ à partir de 50 ans).• Complément chômage pour les travailleurs âgés qui quittent un travail

de nuit sans retrouver d’emploi: 126,03€ par mois.

Salaire/euros Bonus ouvriers/euros Bonus employés/ 01/10/2008 euros

Jusqu’ à 1387,49 189 175 Entre 1387,49 et 189 – (0,3021 X 175 – (0,2798 X 1.693,50 [salaire brut – 1.387,49]) [salaire brut – 1.387,49]) Entre 1.693,50 189 – (0,1892 X 175 – (0,1752 X 2.203,72 [salaire brut – 1.387,49]) [salaire brut – 1.387,49]) Plus de 2.160,51 0 0

* Précompte 35 %. ** Précompte 17,15 %

* Précompte 17,15 %

* Précompte 10,13 %

Les allocations familiales Allocation de naissance1re naissance - jumeaux – triplés - adoption 1.129,95€2e naissance et suivantes 850,15€

Allocations familiales ordinaires

1er enfant 83,40€2e enfant 154,33€3e enfant et suivants 230,42€Allocation unique de rentrée scolaire 6-11 ans 54,12€

12 -17 ans 75,77€18-24 ans 25,50€

Allocations fa-miliales de base

(sans suppléments d’âge)

Supplément famille monopa-

rentale

Supplément fa-mille monoparen-tale chômeurs + 6 mois & pension-

nés

Supplément fa-mille monoparen-

tale malades + 6 mois & invalides

1er enfant 83,40€ 21,22€ 42,46€ 91,35€2e enfant 154,33€ 21,22€ 26,32€ 26,32€3e enfantet suivants 230,42€ 21,22€ 21,22€ 21,22€

Les hausses de prix font grimper l’index. Résultat: l’indice pivot a été dépassé en août 2008. Les allocations sociales augmentent donc de 2% au 1er septembre 2008.

Suite en page 15

1[ The Interim Times ]

[ sommaire ]

1FOCUS4e journée pour les droits des intérimairesENTRETIENL’intérim en questions

2ÉDITOFLASHIntérimaires, sortez couverts!REPORTAGEUne agence d’intérim sans intérim

3FOCUSLes différents visages du travail intérimaire

4FLASHUn intérimaire tombe malade. Que faire?

5VOS DROITSDémêler le vrai du fauxFLASHLes travailleurs intéri-maires gagnent plus: une rumeur

6FOCUSProtection européenne minimum pour l’intérimaireFILMIt’s a free world de Ken LoachFLASHFlexibilité = emplois précaires

7ENTRETIENL’intérim en questions

8FLASHIl vaut mieux s’appeler Michel que Karim… FLASHAvec l’intérim, on ne gagne pas le gros lot...!

[ The Interim Times ]4e JOURNÉE POUR LES DROITS DES INTÉRIMAIRES

Pour de vrais emplois L’intérim est souvent utilisé par les

employeurs pour mettre sous pression les travailleurs, leur imposer une flexibilité toujours plus grande et détériorer les conditions de travail. Et pourtant, les intérimaires ont aussi des droits. La FGTB veut les défendre. Pour marquer le coup, elle organise ce 17 septembre sa quatrième Journée des intérimaires.

Les contrats de travail fixe, c’est-à-dire à durée indéterminée, doivent rester la norme. Tel est notre combat: éviter la précarité. Passer d’une mission de quelques jours à une autre de quelques heures, le tout parsemé de périodes de chômage, n’est pas acceptable. Dans un pays riche comme le nôtre, cette insécurité est insensée.

Action!Aujourd’hui, en plus d’un encartage

dans Syndicats, le magazine de la FGTB,

nos militants distribuent le journal The Interim Times dans les lieux publics aux quatre coins de la Belgique.

Cet Interim Times fait le tour de la problé-matique du travail intérimaire. Il se veut des-criptif: quels sont les différents visages de l’intérim? Pratique: en tant qu’intérimaire, à quoi ai-je droit? Critique: quel respect de la diversité dans le recrutement? Quel risque d’avoir un accident de travail? Enfin, il oppose les points de vue, dans un débat avec un représentant patronal.

Ça ne tourne pas rondSi l’intérim permet d’accéder à l’emploi,

les chemins qu’il emprunte sont pour le moins chaotiques. Pour illustrer cette pénibilité, des vélos saugrenus circuleront dans un vélo-drome spécialement aménagé pour l’occa-sion. Un spectacle haut en couleur et gratuit, à découvrir à Bruxelles, place de la Chapelle, dès 11h30 ce 17 septembre. [ ]

Quand un représentant syndical et un patron d’agence d’intérim se rencontrent, leurs opinions divergent parfois sur certains points, mais pas sur tous! C’est en tout cas ce qui ressort du face-à-face entre Jacques Michiels, responsable de la Coordination Interim FGTB, et Jean-Claude Daoust, administrateur de la société

Daoust Interim et ancien président de la Fédération des Entreprises de Belgique.

The Interim Times: L’intérim est tout de même un secteur porteur: 500.000 travailleurs qui trouvent un emploi chaque année, près de 100.000 équivalents temps-plein. Autant de personnes qui sortent souvent du chômage et sont parfois engagées sous contrats fixes. C’est un bilan somme toute positif!

Jacques Michiels: La FGTB ne veut pas critiquer pour critiquer. L’intérim a le mérite de faire se rencontrer l’offre et la demande. Mais concrètement, ce n’est pas ce secteur qui crée de l’emploi: ce sont les entreprises utilisatrices. De plus, l’intérim est tout de même un outil de flexibilité à outrance!

Jean-Claude Daoust: Flexibilité certes, mais il faut se souvenir que nous sommes dans le cadre d’un contrat de travail temporaire. Malgré tout, l’intérim est un tremplin vers un emploi fixe pour plus de 35% des intérimaires. Il permet aussi aux jeunes de multiplier les expériences. (lire la suite en page 7) [ ]

[ focus ]

L’INTÉRIM, TOUJOURS GAGNANT?Le marché de l’emploi est devenu un vaste «flipper». Quel rôle joues-tu en tant que travailleur? Le joueur aux commandes ou la boule en métal? La loterie, c’est toujours bien pour le gagnant, mais as-tu toutes les cartes en main pour remporter la mise? Tu veux jouer à Interim for life? Ou pas…

VOIR P. 8

Edition spéciale de la FGTB - Septembre 2008

[ entretien ]L’INTÉRIM EN QUESTIONS

INTÉRIMAIRE ET MALADE?NOS RÉPONSES À VOS QUESTIONS P.4

INTÉRIM ET SALAIREDéchiffrer sa fiche de paie, ce n’est facile pour personne! Pour les intérimaires, ça se corse encore un peu plus: un certain nombre de règles spéciales sont prévues pour eux. Par conséquent, ils semblent parfois gagner davantage, ce qui n’est en fait pas vrai.

NOUS VOUS AIDONS P.5

2 [ The Interim Times ]

Près de 100.000 travailleurs par jour. 382.188 per-sonnes au total. Voilà le nombre de personnes qui ont travaillé en 2007 sous contrat de travail intéri-maire. Ça fait beaucoup. Pour les travailleurs dispo-sant d’un contrat normal aussi. Cette situation indique que la réalité du terrain est en train de changer. Comme FGTB, ceci ne nous a pas échappé. Nous devons dès lors assumer notre responsabilité.

Si la situation change sur le terrain, la législation sur le travail intérimaire doit suivre. Les responsables politiques et les employeurs ont leurs propres idées sur le sujet. Pour la FGTB, les choses sont claires:

toute modification doit donner lieu à une amélioration pour les travailleurs. Nous abordons le débat à partir de notre approche, l’importance des hommes et des femmes sur le marché du travail.

Mais le dossier bouge également sur le plan européen. Une directive, c’est-à-dire une sorte de «loi» européenne est en cours de préparation. Divers principes généraux que nous trouvons évidents en Belgique vont être appliqués partout en Europe. C’est le cas de l’interdiction d’imposer des conditions de travail différentes entre les travailleurs fixes et les travailleurs intérimaires. A travail égal, salaire égal! Une bonne chose, car cela met l’Europe sociale en pratique. Toutefois, la vigilance s’impose pour qu’on n’abuse pas d’une éventuelle directive européenne pour détricoter certains droits prévus en Belgique.

La protection des intérêts des travailleurs, c’est par excellence ce que nous faisons comme syndicat, c’est le cœur de notre métier. Les travailleurs intérimaires en font partie. Préserver leurs droits est un combat important. Dès lors, nous n’allons pas fuir nos responsabilités.

Pour pouvoir faire valoir ses droits comme travailleur intérimaire, il s’agit avant tout de les connaître. Voilà dès lors l’une des raisons pour lesquelles nous éditons cet Interim Times. Pour informer, mais aussi pour sensibiliser les travailleurs intérimaires à cette réalité que leurs droits ne sont que rarement appliqués.

Aussi, nous avons besoin de votre aide. En effet, bien des abus sur le terrain restent dans l’ombre. Les gens n’osent pas les signaler ou ne savent pas à qui s’adresser pour obtenir de l’aide. Parfois, ils doutent: «Ai-je bien droit aux jours fériés payés?». D’où cet appel à tous les travailleurs intérimaires (et à leurs collègues ayant un travail fixe): n’hésitez pas à aller trouver le bureau local de la FGTB ou le délégué FGTB de votre entreprise si vous pensez que l’on vous trompe! Pour pouvoir apporter notre aide, nous devons d’abord savoir où règne l’injustice.

Combattre l’injustice, voilà précisément le domaine dans lequel nous sommes forts.

Eddy Van LanckerSecrétaire fédéral FGTB

INTÉRIMAIRES, SORTEZ COUVERTS!

Comparé au salarié classique, le travailleur intérimaire court deux fois plus de risques

d’être victime d’un accident de travail. Explications, types de risques et conseils pratiques pour dégonfler les statistiques.

235.203 jours de maladie. 897 incapacités permanentes. 3 morts. Non, il ne s’agit pas des dégâts collatéraux générés par le tournage du dernier Batman. C’est le bilan bien réel, pour l’année 2007, des accidents de travail dont les intérimaires ont été victimes en Belgique (Rapport annuel de l’asbl Prévention et Intérim). L’année dernière, un intérimaire sur 40 a donc eu un accident au travail ou sur le chemin qui y mène. Près de deux fois plus que les travailleurs fixes, ouvriers et employés confondus!

Comment expliquer ce nombre élevé de victimes chez les intérimaires?Echelles, aiguilles, produits toxiques, scies, transpalettes, découpeuses

à viande… peuvent se retourner contre ceux qui les manipulent. D’abord, du fait que les intérimaires sont souvent de jeunes travailleurs qui, passant d’un poste à un autre, n’ont pas toujours le temps de se familiariser avec leurs outils de travail et développent une sorte d’inexpérience constante. De plus, ils bénéficient rarement des formations de prévention reçues par leurs collègues fixes. Enfin, la plupart des secteurs faisant appel à des intérimaires sont aussi ceux où les risques sont les plus importants, comme le métal, le bâtiment, la manutention, l’assemblage, l’alimentation, le traitement des déchets, les hôpitaux etc.

A lors que faire?Pour éviter les accidents, Ludo Maeghe, conseiller en prévention chez

Arista, a sa recette. 1er ingrédient: s’informer et demander conseil, par exemple via une marraine ou un parrain. «Quelqu’un qui vous accueillera quand vous arriverez sur votre lieu de travail. Il vous expliquera ce que vous devez faire pour ne pas vous blesser». Cette personne devra être disponible. «Sa porte doit toujours rester ouverte. Pour le parrain, il ne doit pas y avoir de question stupide». 2e ingrédient: responsabiliser les agences d’intérim. «Dès l’inscription, elle doit analyser les risques. Si un intérimaire a le vertige, il ne faut pas le faire monter sur une échelle pour changer une ampoule. Dès qu’on lui propose un job, l’intérimaire peut demander en quoi consiste le poste exactement. Au-delà de ce que prévoit la loi, c’est une question de bon sens». Les représentants de la FGTB sont également là pour vous conseiller.

+ de conseils: Prévention et Intérim asbl – www.p-i.be – 0800 23 999 [ ]

[ flash ]

[ édito ]

UNE AGENCE D’INTÉRIM SANS INTÉRIM

Que dit une agence d’intérim quand on lui demande des informa-tions au sujet d’une mission? C’est ce que nous avons voulu savoir. Avec deux de mes amis, nous nous sommes infiltrés comme

demandeurs d’emploi et nous sommes partis en reconnaissance dans le monde de l’intérim. Quel étonnement lorsqu’on nous a proposé un emploi fixe au lieu d’un emploi temporaire!

Sébastien, Mathieu et moi-même, nous nous sommes rendus au «Jobtour» organisé par Randstad en juin. Chaque année, un énorme bus aux couleurs de l’agence fait le tour du pays pour présenter ses offres d’emploi. Le bus est converti en espace d’accueil où les consultants en intérim reçoivent les visiteurs.

Nous sommes tous d’accord en sortant du bus: les consultants font très bien leur job. Nous avions convenu de demander quels seraient nos droits si nous acceptions un contrat d’intérim. Quel serait notre salaire? Quid des jours fériés payés? Quelle période d’essai? Chaque question reçoit une réponse adéquate. On nous explique les conditions de travail dans les moindres détails.

Les consultants sont capables de cibler avec une précision étonnante notre profil et nos aspirations. Après quelques clics, plusieurs offres d’emploi qui répondent à nos attentes apparaissent à l’écran. Nous sommes tous les trois stupéfaits de voir qu’il ne s’agit en aucune façon d’intérim, mais uniquement d’emplois fixes! Bien sûr, un contrat à durée indéterminée nous va à merveille! Mais cet emploi fixe n’est pas accessible immédiatement. Nous devons d’abord travailler durant quatre mois comme intérimaires avec des contrats hebdomadaires reconduits chaque semaine.

Tout cela est-il bien légal?Il était pourtant bien question d’une place vacante! Pourquoi ne peut-on pas y accéder

directement? Nous avons reçu la même réponse tous les trois: le travail de l’agence intérimaire doit être rémunéré. L’entreprise qui propose l’emploi doit payer une commission durant quatre mois, après quoi elle est libre de nous engager à titre définitif. Elle peut aussi nous embaucher plus tôt mais doit alors dédommager l’agence d’intérim.

Voilà comment ça marche, au pays de l’intérim. Les emplois à durée indéterminée sont convertis en contrats d’intérim. Pour décrocher un boulot fixe, il faut avoir travaillé durant quelques mois avec des contrats hebdomadaires. L’agence d’intérim engrange sa commission et l’entreprise utilisatrice vous garde à l’essai à volonté. Et pendant ce temps, vous ne savez pas de quoi demain sera fait. Un contrat fixe commence par une période d’essai d’une éternité et un jour, sous la forme d’un contrat intérimaire. Pourtant, les périodes d’essai sont fixées légalement. Devons-nous encore trouver tout cela normal? [ ]

[ reportage ]

© fo

tolia

3[ The Interim Times ]

Pour la FGTB, le travail intérimaire demeure une manière de travailler qui n’est pas idéale. Pour nous, chacun a droit à un emploi fixe.

Pourtant, pas mal de personnes trouvent ainsi un travail et le nombre d’agences d’intérim ne cesse de croître au fil des années. De surcroît, les agences effectuent de plus en plus de tâches différentes.

Les agences d’intérim offrent aujourd’hui de «vastes gammes de services et de solutions RH». Elles four-nissent en outre leur «full service» «sur mesure». Lentement mais sûrement, elles se substituent aux services du personnel des entreprises pour lesquelles elles interviennent. Elles investissent dès lors des domaines comme l’outplacement, la sélection du per-sonnel, le jobcoaching etc. Le mot d’ordre est donc à la spécialisation. Actuellement, elles offrent également la possibilité de recruter des personnes travaillant dans le cadre du système des chèques-services.

La raison est simple: notre marché du travail devient de plus en plus changeant, flexible et volatile. Les employeurs sont de plus en plus à la recherche de travailleurs qu’ils ne doivent payer qu’un temps et dont ils peuvent ensuite se débarrasser facilement. Comme un travailleur intérimaire nous le disait, il faut pouvoir y résister: «Dans chaque nouveau boulot, il faut faire comme si de rien n’était. Le patron entend bien que vous sachiez comment les choses doivent être faites. Mais ce n’est évidemment pas comme ça que ça mar-che. Chaque fois, il s’agit d’un nouveau défi.»

Un sondage a été organisé récemment en Belgique concernant le nombre d’intérimaires, la composition

très diversifiée du groupe et leur motivation quant à la participation volontaire ou non à ce circuit. L’étude a été menée à la demande de Federgon, l’organisation patronale du secteur de l’intérim.

Qui sont les travailleurs intérimaires?Sur la base des chiffres de Federgon, il y avait

382.188 intérimaires au travail en 2007 (étudiants jobistes non compris). La moitié de ces travailleurs a presté en un an moins de 28 jours de travail à temps plein. On observe pourtant qu’il y a aussi beaucoup de gens qui tirent la majeure partie de leur revenu du travail intérimaire. Un quart preste moins de 78 jours comme travailleur intérimaire.

Le travail intérimaire est surtout l’affaire des jeunes avec une moyenne d’âge de 30 ans. 4 travailleurs intérimaires sur 10 ont même moins de 25 ans. La plupart d’entre eux n’ont pas d’expérience profes-sionnelle: un quart est issu directement de l’ensei-gnement et un quart a d’abord été au chômage pendant quelque temps (en moyenne même pendant 11 mois).

Le secteur de l’intérim continue-t-il de se développer?

Lorsque la situation économique se dégrade, les travailleurs intérimaires en sont les premières vic-times. Après cinq années de forte croissance inin-terrompue, Federgon a annoncé en juin 2008 un ralentissement du nombre de personnes trouvant du travail par le biais des agences d’intérim. Pourtant, chaque jour on compte toujours quelque 100.000 intérimaires au travail.

Les agences d’intérim cherchent dès lors en perma-nence de nouvelles voies pour engranger des béné-fices. L’époque à laquelle on ne trouvait par leur canal que du travail de courte durée est révolu. Aujourd’hui, les agences d’intérim sont actives dans toutes sortes de domaines et elles cherchent à s’étendre. Le travail intérimaire remplace de plus en plus la période d’essai avant d’entamer un travail fixe quelque part. Depuis longtemps, elles essaient d’introduire le travail inté-rimaire dans les services publics.

A la recherche d’un emploi fixe?Une autre tâche prise en charge par les agences

d’intérim est celle de bureau de sélection et de recru-tement. Si l’on poursuit ce raisonnement, chacun devra travailler une période comme travailleur inté-rimaire avant de trouver un emploi fixe. Les entre-prises pourront ainsi vous «tester» sans problème pendant quelques mois et vous laisser tomber éven-tuellement tout aussi facilement. Aux termes de notre législation, il n’y a en réalité que trois motifs per-mettant de recourir à des travailleurs intérimaires: le remplacement temporaire d’un travailleur fixe, un surcroît temporaire extraordinaire de travail ou l’exé-cution de travaux exceptionnels. A présent, les agen-ces d’intérim interviennent de plus en plus comme bureaux de sélection et de recrutement. Parfois, elles ont même leurs propres bureaux dans les entreprises de leurs clients. Cette évolution apparaît alors que le contexte est à l’assouplissement insi-dieux des limitations du travail intérimaire. Tous les travailleurs sous contrat d’intérim? Non merci!

[ ]

LES DIFFÉRENTS VISAGES DU TRAVAIL INTÉRIMAIRE[ focus ]

© fotolia

[ clin d’oeil ]

4 [ The Interim Times ]

Vous êtes intérimaire ? A quoi devez-vous faire attention si vous tombez malade? Les Mutualités Socialistes nous le confirment: vous avez droit à l’assurance maladie comme les autres

travailleurs. Mais il existe quelques différences plutôt désagréables! Vous avez donc tout intérêt à être sur vos gardes.

Les Mutualités Socialistes nous ont expliqué tout ce que vous devez savoir au sujet de l’indemnisation en cas de maladie . Une législation pas toujours facile! Il suffit d’examiner la situation en matière de salaire garanti.

Bénéficiez-vous du salaire garanti?Etre malade ne signifie pas pour autant que vous perdez votre salaire. Tous

les travailleurs savent cela. Les employés conservent leur salaire garanti pendant 28 jours, les ouvriers pendant 14 jours. Ce n’est qu’au-delà de ces délais que vous devez vous adresser à la mutuelle afin d’obtenir un revenu de remplacement. Mais vous ne bénéficierez d’un salaire garanti qu’à deux conditions: il faut compter au moins un mois d’ancienneté et un contrat de travail doit être en cours.

Voici d’emblée deux obstacles auxquels se heurtent les intérimaires. La grosse majorité d’entre eux sont occupés aux termes d’un contrat hebdomadaire. Plusieurs contrats hebdomadaires peuvent toute fois être additionnés pour atteindre le mois d’ancienneté. Pas très difficile donc! Par contre, le salaire garanti lui ne vaut que jusqu’à la fin du contrat. Un contrat d’intérimaire d’une semaine vous réduit donc bien plus vite à l’état de bénéficiaire de revenu de remplacement.

Quand faire la déclaration?Les Mutualités Socialistes soulignent également l’importance pour les intéri-

maires de déclarer au plus vite leur maladie à la mutuelle. Quelqu’un qui est lié par un contrat de travail peut se permettre, le jour où il tombe malade, d’attendre un peu: un ouvrier 14 jours, un employé 28 jours. Ce n’est que normal: c’est quand quelqu’un est malade pendant une longue période qu’il fait appel à la mutualité!

Or, celui ou celle qui, le premier jour de sa maladie, n’est pas détenteur d’un contrat de travail, doit faire sa déclaration à la mutuelle dans les 48 heures. Les intérimaires auront compris tout de suite: ils se retrouvent régulièrement sans contrat entre deux missions . Ou encore, ils viennent de commencer et n’ont pas encore leur contrat en main. Un bon conseil à l’adresse des intérimaires: mettez tous les atouts de votre côté et déclarez votre maladie à la mutuelle dans les 48 heures.

Combien percevrez-vous?Pour déterminer le montant que vous percevrez, on vérifie le nombre de jours

que vous avez prestés au cours des quatre trimestres précédents. Les jours assi-milés sont également pris en considération, par exemple, les vacances mais éga-lement les jours de chômage. S’il n’y a aucun «trou», alors l’intérimaire bénéficie d’une indemnité pleine: 60% du dernier salaire d’un isolé ou d’une personne avec charge de famille; 55% pour les cohabitants. Mais les jours non travaillés ou non pointés ne sont pas pris en considération. Une correction est donc appliquée et ,à ce qu’il paraît, pas mal d’intérimaires en sont les victimes. Ceci est dû au fait qu’ils ne vont pas pointer entre deux missions. Ils savent que dans quelques jours ils auront un boulot et estiment que cela ne vaut pas la peine de s’inscrire comme demandeur d’emploi. Ce raisonnement est compréhensible mais vivement déconseillé: il vaut toujours mieux aller pointer même si ce n’est que pour quelques jours.

Encore un dernier bon conseil. De nombreux travailleurs bénéficient, dans leur entreprise, d’une assurance hospitalisation. Les intérimaires, eux, ratent presque toujours le coche! Pour eux, Hospimut, l’assurance hospitalisation des Mutualités Socialistes, constitue très certainement une excellente solution.

Vous en apprendrez davantage sur le site www.mutsoc.be [ ]

UN INTÉRIMAIRE TOMBE MALADE. QUE FAIRE?

[ clin d’oeil ]

© fo

tolia

[ flash ]

5 TUYAUX

à l’intention des intérimaires pour recouvrir vite la santé

MALADE? Informez votre mutuelle dans les 48h.

PAS DE BOULOT? Inscrivez-vous comme demandeur d’emploi.

QUID DU CONTRAT DE TRAVAIL? Veillez à toujours être lié par un contrat de travail, de préférence

de longue durée. PAS D’ASSURANCE HOSPITALISATION?

Pensez à Hospimut des Mutualités Socialistes. BESOIN DE FORMULAIRES ET D’INFO?

Vous trouverez tous les détails sur le site www.mutsoc.be

© fo

tolia

5[ The Interim Times ]

Des consultants en intérim font bien leur job. On le voit dans notre repor-tage en p.2. Mais vous pouvez aussi

tomber sur quelqu’un qui s’est levé du pied gauche. Et lorsque vous souhaitez mieux connaitre vos droits, ses réponses peuvent alors s’avérer fausses. Il faut donc pouvoir démêler le vrai du faux. Faisons ici l’exercice.

1Puis-je signer mon contrat une fois la semaine écoulée?

FAUX Passez vendredi à 17h et remplissez bien vos heures contresignées par votre chef de service. Ah, il n’est pas là le vendredi après-midi? Attendez le lundi matin et envoyez-nous le contrat par la poste.

VRAI Idéalement, vous devez avoir un contrat de travail avant de commencer la prestation et, au plus tard, dans les deux jours après le début du contrat. Votre agence d’intérim doit vous le fournir.

2 Les jours fériés sont-ils payés?

FAUX Seules les heures réellement prestées sont payées.

VRAI Si le jour férié tombe pendant votre mission, il doit vous être payé. S’il tombe après la fin de la période, cela dépend de l’ancienneté. Renseignez-vous auprès de la FGTB.

3 Ai-je droit à des chèques-repas?

FAUX Ça dépend…

VRAI Si les travailleurs permanents de l’entreprise y ont droit, vous aussi. Si, malheureusement, il faut 6 mois d’ancienneté pour les recevoir, cela vaut aussi pour vous. C’est la même chose pour tous les frais de dépla-cement et les primes. Les chèques sont distribués par la société d’intérim.

4Est-il normal que je ne gagne pas la même chose comme intérimaire?

FAUX Ce n’est pas un contrat fixe. C’est normal, avec un peu de patience, vous gagnerez plus.

VRAI Non, la rémunération de l’intérimaire ne peut être inférieure à celle qu’aurait eu un travailleur per-manent engagé aux même conditions (voir encadré ci-dessous). Les augmentations doivent également être identiques. La FGTB se bat pour éviter que l’on brade les salaires.

5Mes frais de déplacement me seront-ils remboursés?

FAUX Oui mais il faut déjà de longs trajets.

VRAI Comme vos collègues sous contrat fixe dans l’entreprise, vous avez droit à être remboursé à 60% (au minimum) de vos frais de déplacement en trans-ports en commun. N’oubliez pas de demander un attestation fiscale si vous allez travailler à vélo!

6 Dois-je apporter mon uniforme et mon casque?

FAUX Vous n’aurez pas le temps d’aller le chercher avant d’aller sur le chantier. Prenez le vôtre svp.

VRAI Non, c’est à l’entreprise qui vous accueille de vous fournir gratuitement les vêtements de travail et moyens de protection. Les mêmes que ceux de vos collègues permanents.

7 Vais-je recevoir une prime de fin d’année?

FAUX Non, c’est réservé aux travailleurs habituels de l’entreprise. Ah, vous êtes intérimaire depuis un an et demi dans cette société? Oui, mais non!

VRAI Oui, si vous avez travaillé au moins 65 jours comme intérimaire pendant la période de référence. Les périodes de référence s’étendent du 1er avril au 31 mars de l’année suivante. Le montant que vous allez recevoir équivaut à 8,15% du salaire brut gagné pendant ces 12 mois. La prime est payée via la FGTB. Si vous êtes engagé par la firme dans laquelle vous étiez intérimaire avant la fin de la période de référence, 60 jours d’intérim suffisent.

8 Suis-je précaire 3 jours sur 5?

FAUX Votre période d’essai commence le premier jour de votre contrat et dure 3 jours. A chaque contrat.

VRAI La période d’essai compte presque toujours 3 jours. La semaine suivante, si vous êtes occupé dans la même entreprise, pour la même fonction, au même poste de travail, il n’y a pas de nouvelle période d’essai.

Votre délégué FGTB ou la section régionale de votre centrale répondront à toutes vos questions.

N’hésitez pas à la contacter. [ ]

DÉMÊLER LE VRAI DU FAUX[ vos droits ]

elle est obligée de vous retenir au moins 11,11% de votre rémunération pour verser aux impôts. Dans la pratique, le montant dû aux impôts est souvent plus élevé en fonction de l’importance de votre rémunération et de votre situation familiale. Le décompte des impôts l’année suivante pourrait donc bien vous réserver quelques sur-prises désagréables. L’exemple ci-contre le montre clai-rement. L’agence calcule le précompte professionnel sur la base imposable de ¤417,85 en fonction d’un pour-centage minimum et reverse ¤46,42 (11,11%). Comme personne mariée ayant un(e) époux(se) au travail et un enfant à charge, le montant à verser aux impôts dans ce cas de figure est nettement supérieur, à savoir ¤101,59 (24,31%). Si vous travaillez pendant un an dans cette configuration, la surprise vous attend l’année suivante, car vous devrez reverser ¤2.648,64! Demandez donc à

En lisant ce journal, il vous sera apparu clairement que vous avez, comme travailleur intérimaire, les mêmes droits que les autres travailleurs dans l’entreprise qui vous occupe temporairement. Or, si vous comparez votre fiche de paie à celle de ces mêmes collègues, vous constaterez que l’on vous verse plus sur votre compte que dans leur cas. Le cadeau d’un employeur satisfait? Malheureusement pas... voici les faits.

Différentes raisons peuvent expliquer pourquoi vous pouvez obtenir plus comme travailleur intérimaire que les collègues ayant un emploi fixe dans la même fonc-tion. La différence peut être liée au précompte profes-sionnel et au paiement anticipé du pécule de vacances. Trois pièges.

P iège du pécule employéSi vous entamez un travail d’employé en passant

par une agence d’intérim, gare au piège du pécule de vacances payé anticipativement. En d‘autres termes, vous recevez directement de l’employeur le pécule de vacances pour l’année suivante, que vous avez gagné en travaillant chez lui. Pour les employés, il s’agit de 15,34% du salaire brut. Si les travailleurs fixes reçoivent par exemple ¤300 par semaine, vous recevrez quant à vous ¤46,02 en plus. Mais... l’année suivante, vous ne recevrez pas de rétribution lorsque vous prendrez vos vacances et vous n’aurez pas droit à un pécule de vacances. Il s’agit donc de mettre de l’argent de côté!

P iège du précompteGénéralement, les agences d’intérim retiennent

trop peu d’impôts sur votre rémunération. Légalement,

LES TRAVAILLEURS INTÉRIMAIRES GAGNENT PLUS: UNE RUMEUR [ flash ]Il ressort clairement de cet exemple que le montant retenu pour les impôts est souvent insuffisant. L’agence d’intérim verse ¤46,42 aux impôts et c’est le travailleur qui peut verser lui-même le complé-ment de ¤55,18 l’année suivante! Demandez donc à votre agence d’intérim d’adapter ce versement ou mettez donc un peu d’argent de côté.

l’avance si l’agence calcule bien ce que vous devez verser. Elle est obligée de vous aider à ce propos.

P iège de la pension complémentaireUne autre différence possible: le brutage de la

pension complémentaire. Dans certains secteurs où il existe un deuxième pilier, le patron paie en salaire brut ce qu’il verse pour les autres travailleurs à un fonds de pension. Cela apparaît sur votre fiche de paie sous la mention «prime de pension». Le montant varie selon le cas. Les ¤5,05 sur la fiche ci-dessus ne sont donc qu’un exemple.

Aujourd’hui, vous recevez plus, mais rien n’est mis de côté pour plus tard, pour votre pension complé-mentaire. [ ]

6 [ The Interim Times ]

En Belgique, vous êtes relativement bien protégé comme travailleur intérimaire, même s’il y a lieu de veiller au grain. Il ne faut malheureusement pas allez voir si loin au-delà de nos frontières nationales pour trouver des conditions de travail beaucoup plus défavorables. L’Angleterre, par exemple, va très loin à ce sujet, comme le film It’s a free World le montre de manière extrême (voir une présentation du film sur cette page).

L’Europe veut mettre un terme aux cas d’abus les plus graves à travers une direc-tive européenne. Comme FGTB, nous sommes toujours satisfaits de voir l’Europe sociale faire un pas en avant, mais nous sommes vigilants: des progrès sur le plan européen pourraient bien s’apparenter à une régression pour la Belgique.

Néanmoins, les travailleurs intérimaires de toute une série de pays vont bénéficier à l’avenir d’une meilleure protection. Il est important que le secteur de l’intérim ne puisse jamais donner lieu à un régression des droits et des conditions de travail. Dès le premier jour, les travailleurs intérimaires doivent donc bénéficier des mêmes conditions de travail que les membres de personnel disposant d’un contrat normal. Il est possible d’y déroger au niveau des Etats Membres, mais seulement à la condition que les organisations syndicales soient d’accord.

Ê tre attentif aux abusLa proposition est le résultat d’années de négociation entre patrons et syndicats

au niveau européen. Grâce aux efforts des syndicats, les travailleurs intérimaires dans d’autres pays vont pouvoir bénéficier à présent de choses qui, pour nous, sont évidentes depuis longtemps. La FGTB reste toutefois prudente car un certain nombre de mesures qui sont annoncées dans la proposition pourraient bien constituer une régression dans notre pays.

En effet, la proposition prévoit que les règles gênantes qui entravent le travail intérimaire «doivent au besoin être éliminées», ce qui ouvre la porte à l’extension du travail intérimaire. Pensons seulement à la généralisation du travail intérimaire à titre de remplacement de la période d’essai, ledit «quatrième motif». Les patrons belges du secteur de l’intérim en sont parfaitement conscients. Dans la double interview qu’il nous a accordée, Jean-Claude Daoust s’exprime sans ambiguïté à ce sujet: «Soit nous parvenons à faire passer le quatrième motif (n.d.l.r. après des négociations avec les syndicats en Belgique), soit nous attendons la directive européenne annoncée. Dans ce cas, tous les motifs auront automatiquement disparus, car nous sommes le seul pays européen à avoir un tel système». Voilà donc précisément ce que le secteur attend: tout le monde au travail en passant par l’agence intérim!

La levée des restrictions pourrait signifier également que le travail intérimaire serait dorénavant autorisé aussi dans les services publics. Jusqu’à ce jour, ceci n’est pas autorisé. Si, comme demandeur d’emploi, vous trouvez un travail dans un service public, vous êtes assuré d’obtenir un contrat normal.

Il est également possible que les agences d’intérim utilisent politiquement la directive européenne pour engager les mêmes travailleurs sous contrat à durée

[ focus ]

Une chance pour l’emploi, la flexibilité? Les gouvernements et les employeurs le prétendent. En vérité, la flexibilité

débouche toujours sur des emplois précaires!

Les Métallos FGTB tirent la sonnette d’alarme. En Belgique comme en Europe, le marché du travail évolue vers toujours moins d’emplois stables et décents. Les taux de chômage élevés font pression sur tous les travailleurs. Les entreprises fragmentent le travail, externalisent à tous crins, recourent massivement à une multitude de contrats de travail précaires et/ou intérimaires, mal payés, et envers lesquels ils se sentent beaucoup moins d’obligations... et toujours plus de scrupules!

Au sein de la Fédération des Métallurgistes Européens (FEM), les métallos belges s’unissent contre la dégradation des conditions de travail. Ils se battent pour harmoniser vers le haut les règlements nationaux sur l’emploi. Halte aux postes de travail «sans»! Sans

sécurité d’emploi. Sans grille salariale ni salaires minimum. Sans sécurité sociale (retraite, assurance maladie, chômage). Sans formation professionnelle. Sans garde-fou pour la santé et la sécurité au travail. Sans représentation syndicale...

Pour la FEM, la stratégie de Lisbonne doit se traduire dans les faits. Comme elle l’a décidée elle-même en 2000, l’Europe doit «devenir l’économie de la connaissance la plus compétitive et dynamique du monde, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale».

La FEM appelle donc la Commission et le Conseil européen à:

• Renoncer à tout développement d’un secteur à bas salaires et sans garanties sociales

• Enrayer la déréglementation des marchés de l’emploi

• Appliquer la directive sur l’intérim, qui garantit l’égalité des droits pour les travailleurs intérimaires

• Réviser la directive sur le temps de travail pour garantir une meilleure protection des travailleurs

• Empêcher la privatisation des services

• Supprimer le principe du «pays d’origine» et octroyer les conditions de travail et la protection sociale du «pays hôte»

Pour la FEM, les gouvernements des pays membres doivent inclure dans leurs programmes d’actions natio-naux la protection sociale et de l’emploi, y compris le droit individuel à la formation tout au long de la vie.

Pour rappeler, haut et fort, l’ensemble de ces principes, la FEM tiendra une conférence de presse à Bruxelles le 6 octobre prochain. La FGTB sera bien évidemment de la partie. [ ]

FLEXIBILITÉ = EMPLOIS PRÉCAIRES[ focus ]

PROTECTION EUROPÉENNE MINIMUM POUR L’ INTÉRIMAIRE

IT’S A FREE WORLD DE KEN LOACH

Angie est chargée de recruter de la main-d’oeuvre à bon marché dans les pays de l’Est pour une entreprise londonienne, mais elle se fait virer de l’agence de recrutement pour s’être rebellée contre le harcèlement sexuel de son patron. Déterminée à s’en sortir, elle fait alors équipe avec sa colocataire, Rose, et elles ouvrent leur propre agence. Sans aucun remords, elles flirtent avec l’illégalité, emploient des travailleurs illégaux, dénoncent des sans-papiers pour récupérer leur logement, tardent à payer les ouvriers, etc. Une spirale infernale dans les affres du système de l’intérim anglais. Ken Loach nous livre un film choc, une critique sociale poignante du «miracle» de l’économie britannique.

LA FGTB A 20 DVD DU FILM À OFFRIR!Gagnez votre DVD en répondant correctement à cette question:

Dans quel pays se situe l’action?1) Royaume-Uni2) France3) Espagne

Soyez parmi les 20 premiers à nous envoyer vos coordonnées complètes et votre réponse par mail à [email protected] ou par courrier à la Coordination Interim – FGTB, rue Haute 42 à 1000 Bruxelles. [ ]

indéterminée en les mettant alors à la disposition de plusieurs entreprises. En pratique, cela ne peut mener qu’à une dérive des conditions de travail et des salaires, dérive que la FGTB ne peut accepter.

Les hommes politiques sont prévenusLa FGTB a fait savoir clairement au ministre, en front commun syndical,

que nous n’avons pas l’intention de laisser l’Europe ébranler nos acquis sociaux dans le secteur de l’intérim. La transposition de la directive devra se faire, en tout état de cause, après une concertation avec les partenaires sociaux. Nous appelons également les parlementaires européens de gauche à modifier encore la proposition lorsqu’elle devra être approuvée par le par-lement européen. Le peu de protection sociale imposé par l’U.E. est un minimum, pas un plafond. [ ]

© C

inéa

rt

[ film ]

7[ The Interim Times ]

Le responsable de la Coordination Interim FGTB, Jacques Michiels, et Jean-Claude Daoust, administrateur de la société Daoust

Interim, parlent à bâtons rompus de l’intérim et de l’avenir du secteur.

(suite de la p.1) Jean-Claude Daoust: Il y a un point qu’il ne faut pas négliger: les entreprises de travail inté-rimaire sont des sociétés commerciales. Elles sont donc tentées de proposer aux employeurs des personnes qui ne correspondent pas tout à fait au profil en mettant en avant d’autres facettes du C.V.

Jacques Michiels: Le secteur de l’intérim a assoupli les demandes des employeurs, parfois trop hautes, c’est vrai. Mais concernant l’acquisition de l’expérience, je ne suis pas d’accord avec vous. Avant, on apprenait sur le tas, on allait en apprentissage, ça fonctionnait très bien, mais l’intérim a évincé ces circuits.

The Interim Times: Comment qualifieriez vous l’évo-lution de l’intérim ces dernières années?

J.-C.D.: L’intérim a fortement professionnalisé sa façon de travailler mais c’est un métier qui a été régulièrement abimé par ceux qui le pratiquent mal. Nous avons développé toute une série d’activités annexes: formation, outplacement, titres-services. Nous nous sommes dirigés vers la gestion des res-sources humaines.

J.M.: L’intérim est devenu un acteur de gestion des ressources humaines dans un but intéressé! Un conseiller en matière d’emploi qui voit en chaque inté-rimaire supplémentaire une part de marché en plus n’est pas un conseiller neutre.

J.-C. D.: Le premier réflexe d’une entreprise, c’est d’es-sayer de réduire les frais liés à l’agence d’intérim.

Comment? En engageant, si elle en a les moyens, de manière fixe les intérimaires! Elle ne va pas se laisser imposer un nombre incalculable d’intérimaires si elle n’en a pas envie.

J.M.: Mais alors comment expliquer que certaines entreprises vivent avec 30 à 40% de travailleurs intérimaires pendant des années? Notez que tous les problèmes des intérimaires ne viennent pas des sociétés intérimaires. On oublie souvent le rôle de l’entreprise utilisatrice.

Génération intérim J.-C.D.: La concurrence entre les différentes

sociétés commerciales est saine. Si un travailleur estime ne pas être traité ou payé comme il se doit, il peut quitter son agence d’intérim et aller voir ailleurs. L’intérimaire aussi profite de sa liberté et de sa flexibilité. Certains, en particulier les jeunes, font du shopping entre les entreprises. C’est un phénomène nouveau, une génération demandeuse de flexibilité, qui parfois refuse un contrat fixe.

J.M.: Vous n’allez quand même pas me dire que ce sont les intérimaires qui sont à la recherche de précarité?

J.-C.D.: Non, bien sûr que non! L’homme est à la recherche de stabilité et de sécurité, c’est humain. C’est pourquoi il faudrait entamer une réflexion sur des actions concrètes pour associer flexibilité et sécurité de l’emploi. L’agence devrait par exemple être l’employeur à plus longue durée de personnes qui seraient mises au travail chez des utilisateurs, mais pas sous la formule de l’intérim. Les entreprises clientes seraient très demandeuses de cette stabilité et le travailleur sera content de retravailler dans la même entreprise.

J.M.: Est-ce que vous voulez parler d’un contrat à durée indéterminée (CDI) en intérim? Je vous rap-pelle que ces pratiques ne sont pas légales et tota-lement à l’opposé du concept même de l’intérim, qui doit rester temporaire. C’est l’institutionnalisation de la précarité. Imaginez les conséquences de ce système! Que se passera-t-il entre deux missions? Le travailleur retombera-t-il au chômage? Quel sera le salaire de base? Avec ce genre de CDI en intérim, on entrera un système à deux vitesses, car tous les

intérimaires ne pourront pas bénéficier d’un CDI. Et comme aux USA, on aura des entreprises totalement vidées de leurs travailleurs, car tous mis à disposi-tion par une agence d’intérim. Non, vraiment, C’est la porte ouverte à toutes les dérives.

E t le syndicat dans tout ça?J.M.: Organiser les intérimaires sur le plan

collectif pour les aider à défendre leurs droits est difficile, car ils sont très individualisés. L’intérimaire a souvent peur de déplaire à l’entreprise dans laquelle il travaille ou à l’agence d’intérim, et de se priver, à cause de cela, d’un hypothétique CDI. Même affiliés, les gens ont parfois peur que le syndicat les aide, tant ils subissent des pressions. Quand il y a une délégation syndicale, c’est différent: ils sont plus encadrés, écoutés. Nous allons d’ailleurs proposer que chaque délégation désigne une personne de référence qui s’occupe des contrats temporaires, au niveau de la sécurité, de l’accueil, etc.

J.-C.D.: Si des intérimaires ont peur, ce sont alors tous les travailleurs de l’entreprise qui ont peur!

J.M.: Evidemment! Alors imaginez l’intérimaire qui est dans une situation encore plus pénible! Nous avons fait le pas de ne plus avoir une démarche critique primaire sur l’intérim. A vous d’accepter que les relations sociales de beaucoup d’intérimaires restent délicates.

J.-C.D.: Je pense que malgré ces dérapages, les entreprises prêtent attention à ces problématiques.

J.M.: Et notre but, c’est surtout de réduire la pré-carité des gens. [ ]

[ entretien ] J.-C. DAOUST: «ON EST TOUS À LA RECHERCHE DE STABILITÉ ET DE SÉCURITÉ, C’EST HUMAIN»

DEVENEZ MEMBRE!A la lecture de cet Interim Times, vous êtes sans aucun doute convaincu de l’utilité de vous affilier à la FGTB. N’attendez pas, prenez en main la défense de vos droits et devenez membre. Renvoyez-nous ce petit coupon à:

Coordination Intérim - FGTB, rue Haute 42, 1000 Bruxelles. Ou affiliez-vous en ligne sur www.fgtb.be. Ou envoyez-nous un e-mail à [email protected] ou prenez contact avec un bureau de la FGTB dans votre région.

Nom: ..........................................................................

Prénom: .....................................................................

Adresse: ....................................................................

..................................................................................

Code postal: .............................................................

Commune: .................................................................

Téléphone:................................................................

E-mail: ......................................................................

Fonction: ...................................................................

Statut: Employé □ Ouvrier □

Date - Signature

[ affiliation ]

8 [ The Interim Times ]

IL VAUT MIEUX S’APPELER MICHEL QUE KARIM…

Notre société est très diversifiée: femmes et hommes, jeunes et moins

jeunes, différentes langues, nat ionali tés et or igines, personnes valides et moins valides,… Cette diversité, qui est une grande richesse pour notre société, l’est tout autant pour le monde du travail. Dans ce cadre, le secteur de l’interim pourrait se doter à l’avenir d’une Charte de la Diversité, si l’on en croit l’impulsion donnée par plusieurs grands patrons belges. Il faut dire que l’interim, zone franche pour la précarité, a la fâcheuse tendance à cristaliser les discriminations et les inégalités du marché de l’emploi.

Un coup d’œil sur le profil type de l’in-térimaire et l’on comprend à quel point la situation des travailleurs du secteur peut être fragile. Jeunes, ouvriers, travailleurs d’origine étrangère ou peu qualifiés, tous sont surreprésentés dans l’intérim.

An, ex-consultante en interim, confirme: «Il y de la discrimination en intérim, c’est vrai. Mais ce n’est pas toujours voulu, ni même conscient. Les «clients», les chefs d’entreprise, ont parfois des «desiderata». J’ai déjà entendu dire que certains refusaient des personnes d’origine étrangère sous prétexte qu’ils en avaient déjà engagé beaucoup il y a peu. On essaie bien sûr de freiner les excès, mais il y a quand même toujours des préjugés

qui transparaissent au travers des profils demandés: on veut un candidat «plutôt» jeune, ou «plutôt» une femme, ou «plutôt» célibataire (sous-entendu «flexible»). Par ailleurs, les responsables d’agences d’intérim aident aussi le client à évaluer le profil qu’il recherche, et c’est dans ces moments-là qu’on a tendance à se laisser influencer par nos propres préjugés».

Pour les consultants, le problème se pose différemment: «Notre influence sur la séléction est limitée: on appuie sur quelques boutons et l’ordinateur nous sort une liste de profils qui répondent à la demande. Un avantage pour nous: tous les profils sont présentés de la même façon, pas de différence entre un beau CV informatique et une petite liste écrite à la main. On rencontre parfois des cas, mais il faut savoir faire la part des choses et surtout ne pas généraliser. Par ailleurs, nous avons droit à des formations, entre autres sur l’accueil, la diversité, la gestion de situations délicates. Ce n’était pas comme ça dans toutes les agences d’intérim où j’ai travaillé. Mais certaines, au moins, font des efforts dans ce sens».

La précarité de l’intérim est un fait, et celle-ci aura toujours tendance à concentrer les candidats les plus suscept ib les de subi r des discriminations. Toutes les initiatives visant à développer l’égalité et la diversité sont donc bonnes à prendre, même s’il faut du temps pour qu’un jour elles portent leurs fruits. [ ]

[ flash ]

© fo

tolia

[ clin d’oeil ]

SUDOKUREGLES DU JEU: Placez les chiffres de 1 à 9 (inclus) dans la grille de sudoku, de sorte que chaque chiffre n’apparaisse qu’une seule fois sur chaque ligne horizontale, sur chaque ligne verticale et dans chacune des zones.

[ fun ]

4 2 1 9

3 5 8 6

3 1 9 4 7

9 4 7

2 8 9

9 5 2 4 1

4 2 1 6 9

1 6 8 7

SOLUTION

E.R

.: Ja

cque

s M

ichi

els,

rue

Hau

te 2

6-28

, 100

0 B

ruxe

lles

Les Jeunes FGTB ont rassemblé toutes les infos concernant le tra-vail intérimaire sur un site inter-

net. Pour être vraiment aux commandes de ta vie professionnelle, n’hésite pas à le consulter!

De plus en plus de jeunes passent par l’ inté-rim. Que ce soit comme étudiant ou comme demandeur d’emploi. Or, les jeunes connais-sent généralement moins les règles du mar-ché de l’emploi et surtout concernant l’intérim puisqu’ils débutent dans la partie. Il est donc très important de les informer des dangers et problèmes liés au travail intérimaire.

Comme dans tous les jeux de hasard, le bluff existe. Les agences intérim disent souvent qu’il y a moyen de trouver un emploi fixe via

leurs services… Pourtant de nombreux jeunes passent des années à rebondir d’un emploi précaire à l’autre!

C’est généralement l’endroit des premières confrontations entre les jeunes et le marché du travail, elles ont donc un rôle d’information. Tant au niveau de la sécurité au travail, qu’au niveau des divers avantages que l’on doit avoir comme les autres collègues. Il faut donc être prudent et avoir la bonne information pour rester maître du jeu! Car les coéquipiers des agences intérim sont généralement les employeurs, pas les travailleurs!

C’est pourquoi les Jeunes FGTB ont mis en ligne toutes les informations nécessaires sur le travail intérimaire.

N’hésite pas à surfer et à poser tes questions sur www.interim4life.be [ ]

AVEC L’INTÉRIM, ON NE GAGNE PAS LE GROS LOT...

[ flash ]

SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008 15DOSSIER

Allocations sociales + 2%ChômageL’indemnité de fermeture d’entreprise● Moins de 45 ans: 142,09€ par année d’ancienneté avec un maximum

de 2.962,54€ (20 ans). ● Plus de 45 ans: 142,09€ par année d’ancienneté + un supplément de

142,09€ par année passée dans l’entreprise (ou la branche d’activité), avec un maximum de 5.925,08€.

Complément salarial «licenciement collectif»La victime d’un licenciement collectif a droit, durant 4 mois, à la moitié de la différence entre son allocation de chômage et sa rému-nération nette perdue. La rémunération nette est calculée sur un salaire plafonné à 2.962,54€.Les travailleurs qui touchent une prime de fermeture et les travailleurs de la construction n’y ont pas droit.

Les allocations de chômage ordinairesLes allocations de chômage sont proportionnelles au salaire brut perdu, plafonné à 1.906,46€/mois (01/09/2008) pour les nouveaux chômeurs.

Chefs de ménage (60% du salaire plafonné)Minimum 988€Maximum: 1.144€(chômage avant 2007: 1.132,56€ chômage avant 2002: 1.075,10€)

Isolés: Première année: 60% du salaire Minimum 830,18€Maximum 1.144€

Après un an: 53% du salaireMinimum: 830,18€Maximum: 1.010,36€

Cohabitants Première année: 58% du salaireMinimum: 622,18€Maximum: 1.105,78€

Après un: 40% du salaireMinimum: 622,18€Maximum: 762,58€

Après 15 mois de chômage + 3 mois par année de travail (sauf si 20 ans de carrière)Forfait de 438,36€.Ménage formé de 2 chômeurs cohabitants: 575,38€.

Les indemnités d’attente pour les jeunes

Jeunes chefs de ménage: 962,52€

Jeunes qui habitent seuls: - 18-19-20 ans: 429,78€- 21 et plus: 711,88€

jeunes cohabitants: - 18 ans et plus: 373,88€- Jeunes cohabitants avec un conjoint

ou un partenaire vivant d’une allocation sociale: 398,84€

% du salaire plafonné à 1.906,47€

MinimumMaximum (nouveau chômeur)

Chefs de ménage de + 50 ans 60% 1.056,12 1.256,32

Isolésde 50 à 54 ans inclus 54,5% 883,74 1.038,96

de + 55 ans 60% 971,10 1.144

Cohabitants

de 50 à 54 ans inclus 45% 717,86 858

de 55, 56 et 57 ans 50% 800,02 953,16

de 58 ans et plus 55% 879,32 1.048,58

Au forfait 528,32 665,34

Chômage et travail à temps partiel Allocation de garantie de revenusLe complément horaire s’élève à 2,82€/h, que l’on soit chef de ménage, isolé ou cohabitant. Il n’est accordé que pour le travail dépassant 55h/mois, c’est-à-dire 1/3 temps.

Régime transitoireLe nouveau système est moins intéressant que l’an-cien qui octroyait un montant fi xe selon le statut mais indépendant du temps partiel presté:

Primes de reprise du travail pour les chômeurs ou garde d’enfantUne prime unique de 743,68€ (non indexée) dite de mobilité ou de garde d’enfant est prévue:

● Pour les chômeurs qui retrouvent un travail à du-rée indéterminée, au moins à mi-temps, très éloi-gné de leur domicile (+ 4 heures. de déplacement; + 12 heures. d’absence du domicile).

● Pour les chômeurs, seuls avec un enfant (ou avec garde alternée), qui retrouvent du travail.

Le chômage temporaire des ouvriersL’allocation est de 60% (cohabitants) ou de 65% (chefs de ménage, isolés) du salaire plafonné avec un minimum journalier de 38€ (chefs de ména-ge, isolés) et 23,93€ (cohabitant) et un maximum journalier de 47,66€ (chefs de ménage) et de 44€ (cohabitants).

Pécule de vacances jeunes et seniorsLe montant journalier minimum est de 28,04€, le maximum est de 47,66€ par jour (6 jours par semaine).

Plafond prépensionLa rémunération nette du prépensionné est calcu-lée au départ de la rémunération brute plafonnée à 3459,43€.

La pensionLes montants mensuels minima

● ménage: 1.219,16 euros● isolé: 975,60 euros● veuve: 960,26 euros● cumul pension de retraite

et pension de survie: 1056,29 euros

Cotisation «de solidarité»

Cette cotisation a été supprimée pour les pensions ne dépassant pas 2.012€ (isolés) ou 2.327€ (ménage).

Pour les pensionnés aux revenus supérieurs à ces plafonds, la cotisation reste inchangée, c’est-à-dire de 1,5% à 2%

Cotisation «soins de santé»

Les pensionnés doivent verser 3,55% de leur pension, à titre de cotisation «soins de santé». Cette cotisation ne peut toutefois avoir comme conséquence de ramener la ou les pensions en dessous de 1.430,06€ si le pen-sionné a des personnes à charge (c’est notamment le cas du pensionné au taux «ménage») ou en dessous de 1.206,65€ si le pensionné n’a personne à charge.

La retraite

L’aide socialeRevenu d’intégration (maximum)● Cohabitant 474,37€● Isolé 711,56€● Personne vivant exclusivement avec une famille à sa charge avec enfants 948,74€

GRAPA (ex revenu garanti aux personnes âgées)● isolé: 878,25€ par mois ● cohabitant: 585,50€ par mois

Le R.I. «étudiant»Le revenu du travail autorisé pour bénéfi cier du R.I. étudiant est limité à 216,69 euros par mois pour les non boursiers et à 60,44 euros pour les boursiers.

Les allocations des chômeurs âgés

Chef de ménage 166,77€/moisIsolé 133,42€/moisCohabitant 100,06€/mois

SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008 15DOSSIER

Allocations sociales + 2%ChômageL’indemnité de fermeture d’entreprise● Moins de 45 ans: 142,09€ par année d’ancienneté avec un maximum

de 2.962,54€ (20 ans). ● Plus de 45 ans: 142,09€ par année d’ancienneté + un supplément de

142,09€ par année passée dans l’entreprise (ou la branche d’activité), avec un maximum de 5.925,08€.

Complément salarial «licenciement collectif»La victime d’un licenciement collectif a droit, durant 4 mois, à la moitié de la différence entre son allocation de chômage et sa rému-nération nette perdue. La rémunération nette est calculée sur un salaire plafonné à 2.962,54€.Les travailleurs qui touchent une prime de fermeture et les travailleurs de la construction n’y ont pas droit.

Les allocations de chômage ordinairesLes allocations de chômage sont proportionnelles au salaire brut perdu, plafonné à 1.906,46€/mois (01/09/2008) pour les nouveaux chômeurs.

Chefs de ménage (60% du salaire plafonné)Minimum 988€Maximum: 1.144€(chômage avant 2007: 1.132,56€ chômage avant 2002: 1.075,10€)

Isolés: Première année: 60% du salaire Minimum 830,18€Maximum 1.144€

Après un an: 53% du salaireMinimum: 830,18€Maximum: 1.010,36€

Cohabitants Première année: 58% du salaireMinimum: 622,18€Maximum: 1.105,78€

Après un: 40% du salaireMinimum: 622,18€Maximum: 762,58€

Après 15 mois de chômage + 3 mois par année de travail (sauf si 20 ans de carrière)Forfait de 438,36€.Ménage formé de 2 chômeurs cohabitants: 575,38€.

Les indemnités d’attente pour les jeunes

Jeunes chefs de ménage: 962,52€

Jeunes qui habitent seuls: - 18-19-20 ans: 429,78€- 21 et plus: 711,88€

jeunes cohabitants: - 18 ans et plus: 373,88€- Jeunes cohabitants avec un conjoint

ou un partenaire vivant d’une allocation sociale: 398,84€

% du salaire plafonné à 1.906,47€

MinimumMaximum (nouveau chômeur)

Chefs de ménage de + 50 ans 60% 1.056,12 1.256,32

Isolésde 50 à 54 ans inclus 54,5% 883,74 1.038,96

de + 55 ans 60% 971,10 1.144

Cohabitants

de 50 à 54 ans inclus 45% 717,86 858

de 55, 56 et 57 ans 50% 800,02 953,16

de 58 ans et plus 55% 879,32 1.048,58

Au forfait 528,32 665,34

Chômage et travail à temps partiel Allocation de garantie de revenusLe complément horaire s’élève à 2,82€/h, que l’on soit chef de ménage, isolé ou cohabitant. Il n’est accordé que pour le travail dépassant 55h/mois, c’est-à-dire 1/3 temps.

Régime transitoireLe nouveau système est moins intéressant que l’an-cien qui octroyait un montant fi xe selon le statut mais indépendant du temps partiel presté:

Primes de reprise du travail pour les chômeurs ou garde d’enfantUne prime unique de 743,68€ (non indexée) dite de mobilité ou de garde d’enfant est prévue:

● Pour les chômeurs qui retrouvent un travail à du-rée indéterminée, au moins à mi-temps, très éloi-gné de leur domicile (+ 4 heures. de déplacement; + 12 heures. d’absence du domicile).

● Pour les chômeurs, seuls avec un enfant (ou avec garde alternée), qui retrouvent du travail.

Le chômage temporaire des ouvriersL’allocation est de 60% (cohabitants) ou de 65% (chefs de ménage, isolés) du salaire plafonné avec un minimum journalier de 38€ (chefs de ména-ge, isolés) et 23,93€ (cohabitant) et un maximum journalier de 47,66€ (chefs de ménage) et de 44€ (cohabitants).

Pécule de vacances jeunes et seniorsLe montant journalier minimum est de 28,04€, le maximum est de 47,66€ par jour (6 jours par semaine).

Plafond prépensionLa rémunération nette du prépensionné est calcu-lée au départ de la rémunération brute plafonnée à 3459,43€.

La pensionLes montants mensuels minima

● ménage: 1.219,16 euros● isolé: 975,60 euros● veuve: 960,26 euros● cumul pension de retraite

et pension de survie: 1056,29 euros

Cotisation «de solidarité»

Cette cotisation a été supprimée pour les pensions ne dépassant pas 2.012€ (isolés) ou 2.327€ (ménage).

Pour les pensionnés aux revenus supérieurs à ces plafonds, la cotisation reste inchangée, c’est-à-dire de 1,5% à 2%

Cotisation «soins de santé»

Les pensionnés doivent verser 3,55% de leur pension, à titre de cotisation «soins de santé». Cette cotisation ne peut toutefois avoir comme conséquence de ramener la ou les pensions en dessous de 1.430,06€ si le pen-sionné a des personnes à charge (c’est notamment le cas du pensionné au taux «ménage») ou en dessous de 1.206,65€ si le pensionné n’a personne à charge.

La retraite

L’aide socialeRevenu d’intégration (maximum)● Cohabitant 474,37€● Isolé 711,56€● Personne vivant exclusivement avec une famille à sa charge avec enfants 948,74€

GRAPA (ex revenu garanti aux personnes âgées)● isolé: 878,25€ par mois ● cohabitant: 585,50€ par mois

Le R.I. «étudiant»Le revenu du travail autorisé pour bénéfi cier du R.I. étudiant est limité à 216,69 euros par mois pour les non boursiers et à 60,44 euros pour les boursiers.

Les allocations des chômeurs âgés

Chef de ménage 166,77€/moisIsolé 133,42€/moisCohabitant 100,06€/mois

16 SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008

> CONGRÈS PROFESSIONNEL CONSTRUCTION

Pas de carte blanche à l’intérimL

es négociations qui ont commencé au Conseil National du Travail sur l’intérim mettent en évidence la volonté des pa-trons d’encore libéraliser le recours au travail intérimaire.

Ce n’est évidemment pas l’option syndicale. L’intérim doit rester encadré et contrôlé. Cela signifi e davantage d’informations et de consultations de nos délégations. Cela suppose le maintien des motifs et même une clarifi cation de ceux-ci. Quand les patrons parlent de surcroît temporaire de travail, nous disons fl exibilité. L’intérim est un choix patronal, comme les heures supplémentaires ou le chômage économique. C’est donc aux partenaires sociaux d’en débattre au sein des entreprises et des secteurs.

Quant à l’intérim comme outil de sélection, ne soyons pas aveugle. C’est un mécanisme qui est déjà bien ancré dans les entreprises. Mais s’il s’agit de sélectionner du personnel par l’intérim, il faut introduire une obligation de résultat. Car, au bout d’un certain délai, les embauches doivent être concrétisées par des contrats à durée indéterminée.

Intérim rime avec précarité et jeunes travailleurs: c’est une évi-dence. Sur le terrain nous devons aider et défendre ces travailleurs de manière effi cace. C’est pourquoi nous suggérons que dans les entreprises et sur les chantiers, la FGTB forme des relais anti-pré-carité, avec des camarades soucieux d’accueillir, de conseiller et de défendre tous ces travailleurs intérimaires et sous-traitants, souvent isolés et coincés dans des conditions de travail et de sé-curité inacceptables.

La FGTB est bien aux côtés des intérimaires, personne ne doit en douter

(le 16 septembre 2008)

> POINT DE VUE

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

Adaptation des salaires en septembre 2008Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er septembre 2008. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be.

1er septembre 2008

N° commission paritaire Secteur Type d’adaptation Augmentation des

salaires

102.01 Petit granit Hainaut Indexation barèmes minimum et réels + 1 %

102.04 Grès – quartzite Royaume

Indexation barèmes minimum et réels + 1 %

102.06 Gravier – sable – Ex-ploitation de sable blanc

A u g m e n t a t i o n conventionnelle + € 0,0777

102.07 Tournaisis Indexation barèmes minimum et réels + 1 %

114 Briqueteries Indexation barèmes minimum et réels + 0,5 %

117 Pétrole Indexation barèmes minimum et réels

Salaire précédent x 1,004386

142.04 Récupération de pro-duits divers

A u g m e n t a t i o n conventionnelle des salaires minimums et effectifs

+ € 0,07

327 Entreprises de Tra-vail Adapté

Indexation barèmes minimum et réels + 2 %

330Hôpitaux privés, Maisons de repos, Etablissements de santé

Indexation barèmes minimum et réels + 2 %

332 Accueil de l’Enfance Indexation barèmes minimum et réels + 2 %

Pour plus de pouvoir d’achat et plus de délégués dans la constructionLes problèmes en matière de pouvoir d’achat et de blocage des salaires dans la construction, ainsi que l’amélioration du fonctionnement syndical dans le secteur ont été au centre des travaux du congrès professionnel du secteur de la construction.

Depuis le 1er juillet, les salai-res dans la construction sont partiellement bloqués. Le 1er

octobre, ils seront entièrement blo-qués jusqu’à la fi n de l’année. C’est la conséquence du système «all-in» de la construction, les ouvriers sont confron-tés à une baisse réelle de leur pouvoir d’achat, alors que les bénéfi ces des en-treprises ont fortement augmenté. La façon dont l’ouvrier de la construction pourra récupérer sa part légitime fera partie du cahier de revendications pour la nouvelle CCT 2009-2010.

Le congrès a également marqué son accord sur une nouvelle répartition des tâches au sein du secrétariat fédé-ral. Dorénavant, nos représentants en commission paritaire sont Rik Desmet comme porte-parole et Robert Verte-neuil.

La campagne «Plus de rouge sur les chantiers» lancée en 2003 a produit dès à présent des résultats positifs. Grâce aux efforts de nos délégués et de nos militants, nous comptons à présent 15 % d’en-treprises en plus où nous disposons d’une délégation syndicale et le nombre de délégués de la FGTB a aug-menté de 18 %. Mais le travail n’est pas terminé. Trop d’entreprises, surtout petites, n’ont pas de délégation syndicale. La route est donc encore longue!

Le congrès devait aussi préparer le nouveau plan d’action. Pour ce faire, six groupes de travail ont été formés. Le groupe de travail «Visites de chantiers» s’est penché sur l’importance du contact direct avec les ouvriers et les problèmes qui se posent à cet égard avec les employeurs. Le groupe de travail «Concertation mensuelle» a procédé quant à lui à une évaluation de la concertation avec les employeurs. Le groupe de travail «Communication» a examiné le matériel de

propagande que la Centrale met à la disposition des délégués, tout en cherchant des manières de l’amé-liorer. Le groupe de travail «Bien-être» a débattu des problèmes concernant le travail à l’extérieur et les vêtements de travail. Le groupe de travail «Langues et cultures» a abordé les problèmes du détachement et de la présence croissante de sociétés de construction étrangères sur les chantiers. Enfi n, le groupe de travail «Travail syndical européen» a été consacré à notre action dans les comités d’entreprise européens et à une plus forte présence de la Centrale Générale dans les multi projets européens.

Les nombreuses propositions, critiques et remarques émanant des groupes de travail vont à présent être rassemblées et servir de base pour l’élaboration d’un nouveau programme d’action de la FGTB Construction pour les prochaines années.

Différents groupes de travail ont été formés afin de préparer le nouveau plan d’action.

Lors de la séance plénière, un grand débat était organisé entre la scène et le public. Une belle expression de la démocratie.

Les délégués de la construction ont largement participé au débat.

SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008 17MÉTAL

Ancien chef de cabinet d’un ministre libéral wallon (entre autres), le belgo-fl amand Rudy Aernoudt fait partie d’une longue lignée d’oracles qui ont prêché sur un même thème

depuis que la Belgique unitaire a été mise en question: ceux qui affi rment qu’une Wallonie autonome, «ça ne marchera jamais».

La faillite qu’ils annoncent régulièrement ne se produit pour-tant toujours pas. Les chiffres s’améliorent, Wallonie et Bruxelles remontent régulièrement dans les classements internationaux mesurant les performances de chacun. Mais rien n’y fait: ils conti-nuent à fl inguer le fait régional et donc l’idée qu’une régionalisa-tion encore plus approfondie pourrait être une solution. Et il est d’autant plus urgent pour eux de taper sur le clou que, justement, les très laborieux débats en cours pourraient bien aboutir à plus d’autonomie. Ils veulent nous faire peur, pour empêcher cela, tout simplement parce que cela sert leur idéologie. Celle d’Aernoudt est simple: tailler dans les services aux citoyens et expédier les chômeurs wallons en Flandre où il manque des bras. Pour cela, il faut un Etat fédéral plus effi cace, cette effi cacité se jugeant du point de vue des fi nanciers et non pas des habitants dudit Etat. Bref, il faut le même Etat qui, très effi cacement en effet, a asséché la Wallonie au fi l du XXème siècle.

C’est bien à cause de cet Etat que la Wallonie, aujourd’hui, doit tant travailler pour remonter la pente. La richesse wallonne serait plus grande si nous avions pu, plus tôt, mettre en œuvre des poli-tiques mieux adaptées à nos besoins, celles qui nous permettent aujourd’hui de commencer, imparfaitement certes, à rattraper notre retard. C’est ce même Etat qui nie, aujourd’hui encore (il suffi t d’écouter les discours fl amands) les réalités bruxelloises.

Ce retour de bâton, nous n’en voulons pas. Faisons taire une fois pour toutes les Aernoudt et consorts. Travaillons à ce que les politiques régionales soient encore plus effi caces. Et n’ayons pas peur de devoir accepter de nouvelles compétences. En toute cohérence et toute responsabilité.

Nico CuéSecrétaire Général

MWB - FGTB

Faites les taire, quelqu’un...

> POINT DE VUE

Si elle n’est pas la première entreprise à laquelle on pense lorsqu’on parle de fabrications métalliques, Schneider Electric n’en n’est pas moins un solide pilier de nos secteurs à Bruxelles. Spécialisée dans la confection - entre autres - de disjoncteurs, de télé-rupteurs et de parafoudres, l’entreprise em-ploie 431 personnes (285 employés – 146 ouvriers parmi lesquels on dénombre pas moins de 70% de femmes!).

«Notre porte est grande ouverte. Nous sommes là pour tous les travailleurs».

On entre dans le local des Métallos FGTB chez Schnei-der comme on fait une pause dans la journée. «Nous sommes là pour que tout se passe bien. Travailler en ligne est crevant, chaque poste a son stress spécifi que et notre boulot c’est de faire en sorte que chacun trouve au plus vite une solution à ses problèmes. Ici, on vient aussi bien pour un simple coucou que pour une méga tuile - qu’elle soit professionnelle ou privée - et nous nous sommes fi xés pour règle de recevoir chacun(e) avec la même écoute».

«C’est vrai que les problèmes ne manquent pas, même si nous devons reconnaître que notre en-treprise n’est pas à classer parmi les «socialement inacceptables». Nous n’avons, par exemple, jamais subi de grosse restructuration et la DRH se montre relativement compréhensive. Il n’en reste pas moins que les travailleurs sont touchés de plein fouet par la hausse du coût de la vie et que les revenus n’ont pas suivi en proportion.Il n’en reste pas moins également que Schneider a peu à peu sous-traité tout l’économiquement moins rentable ou le facilement réalisable qui permettait auparavant à des travailleurs fatigués ou blessés de s’orienter vers un poste plus adapté».«Il n’en reste pas moins enfi n que Schneider vou-drait ré-instaurer le travail en pauses (compétitivité oblige)… replaçant ainsi des ouvrièr(e)s - qui ont

plus de 25 de carrière - dans des horaires de travail désormais trop lourds à gérer, tant physiquement que d’un point de vue organisationnel».

Alors, être délégué(e) dans tout cela, c’est quoi nous direz-vous? C’est sans cesse rechercher le point d’équilibre entre ce qu’exige la Direction et ce que vivent les ouvriers que nous représentons. Qui mieux que nous peut comprendre les travailleurs? Ensem-ble, unis, on est plus forts!

Abadin y Vigil IsabelBarbuto Rosaria

La Scala EmilioPhilippron Valérie

Pools RenatoRapisarda Giuseppe

Sidiras GeorgeSoto Hidalgo Maria Luisa

Tahri Mohamed

Nous avons été reçus cette semaine par la délégation syndicale MWB-FGTB de Schneider Electric. Nous avons surtout été reçus par une équipe soudée et déterminée!

Une délégation syndicale est un paratonnerre*!

*Nous aurions pu intituler cette Carte Blanche: «Sur les traces de Thérèse Votano».

Vous en saurez plus dès le 1er octobre sur www.mwb-fgtb.be

TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

> INDEXATIONS

Diamant (C.P. 324)

A partir du 1er septembre 2008, les salaires augmen-tent de 2%.

Textile et bonneterie (C.P. 120)

A partir du 1er octobre 2008, les salaires barémiques et effectifs sont augmentés de 2% suite à une adaptation des salaires à l’indice.

Vêtement et confection (C.P. 109)

A partir du 1er octobre 2008, les salaires sont augmen-tés de 2,78 % suite à une adaptation des salaires à l’indice. Les nouveaux barèmes à partir du 1er octobre 2008 sont les suivants:

Entreprises qui fournissent à l’industrie automobile (C.P. 109)

A partir du 1er octobre 2008, les salaires sont augmen-tés de 2,78 % suite à une adaptation des salaires à l’indice. Les nouveaux barèmes à partir du 1er octobre 2008 sont les suivants:

Récupération du textile – Chiffons (S.C.P. 142.02)

A partir du 1er septembre 2008, les salaires augmentent de 2 % suite à une adaptation des salaires à l’indice. Les nouveaux barèmes sont les suivants:

Assurance soins hospitaliers pour les (pré)pensionnés: réunion d’information

A partir de cette année-ci, il y a une assurance soins hospitaliers gratuite pour les (pré)pensionnés du secteur du diamant. La FGTB a pu obtenir cette assurance lors des dernières négociations sec-torielles.

Chaque (pré)pensionné du secteur du diamant a déjà reçu une lettre individuelle contenant des informations complémentaires.

Prime syndicale pour les non actifs

Une percée dans le secteur du diamant! A partir de cette année-ci, les inactifs du secteur du diamant ont droit à une prime syndicale. Il s’agit de chômeurs, de malades et de (pré)pensionnés qui ont une carrière professionnelle dans le secteur du diamant d’au moins 25 ans et qui ont travaillé pendant au moins 2 des 3 dernières années de cette période dans le secteur du diamant.La prime syndicale s’élève à e60 par an et est payée dans le cou-rant du mois de décembre. Pour de plus amples informations, veuillez contacter la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant à Anvers (tél. 03/226.00.26).

Pension complémentaire

La FGTB avait revendiqué et a enfi n obtenu la création d’un fonds de pension sectoriel. A partir de 2008, le fonds de pension sectoriel est un fait dans le secteur du diamant. Une cotisation de 2% du salaire brut est versée par travailleur occupé dans le secteur.

Ce montant est viré à un compte individuel et se compose des cotisations (2%) et des intérêts. C’est une compagnie d’assurances agréée qui doit s’en occuper. Le choix de la compagnie d’assurances sera fi xé dans les semaines à venir.

> SECTEUR DU DIAMANT

Salaire à l’embauche e 9,7716Groupe de salaire 1 e 9,7975Groupe de salaire 1 bis e 9,8107Groupe de salaire 2 e 9,9078Groupe de salaire 3 e 10,1093Groupe de salaire 4 e 10,4193Groupe de salaire 5 e 10,8474Groupe de salaire 6 e 11,0431Groupe de salaire 7 e 11,5316Groupe de salaire 8 e 11,7798Groupe de salaire 9 e 12,0334Groupe de salaire 10 e 12,7105Groupe de salaire 11 e 13,4905

Groupe de salaire 1 e 10,1046Groupe de salaire 2 e 10,2695Groupe de salaire 3 e 10,6047Groupe de salaire 4 e 11,1253Groupe de salaire 5 e 11,8561Groupe de salaire 6 e 12,8332Groupe de salaire 7 e 14,1083

Groupe de salaire 1 e 11,9116Groupe de salaire 2 e 11,3684Groupe de salaire 3 e 11,0661Groupe de salaire 4 e 11,0009Groupe de salaire 5 e 10,3168Groupe de salaire 6 e 10,1543

ALIMENTATION-HORECA-SERVICES18 SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008

UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

Deuxième édition du livre noir sur la sécurité des parkings: le « Black Box» de l’UBOT

Il y a un an, en septembre 2007, la FGTB–UBOT présentait son Livre noir sur la sécurité des

parkings. Ce Livre noir était basé sur une enquête organisée et réa-lisée avec l’aide de nos affi liés, de nos militants et de notre personnel. Nous nous étions également en-tretenus avec des chauffeurs sur la route et avions pris note de leurs plaintes et attentes. Sur la base des résultats de notre enquête, nous avions pu lancer un signal à plusieurs respon-sables politiques: les ministres en charge de la Mobilité et des Travaux publics (tant au niveau régional que fédéral), le Conseil européen des ministres des Transports, les fédérations euro-péennes et internationales des ouvriers du transport (ETF et ITF), les fédérations patronales, …

Un an plus tard, l’heure est au bilanL’UBOT est fi ère d’avoir au moins réussi à mettre la problématique à l’agenda politique en publiant son Black Box. La santé et la sécu-rité des chauffeurs sont au centre des préoccupations et elles sont étroitement liées à la qualité et au nombre de parkings disponibles le long des autoroutes. C’est de ces parkings que dépendent la qualité des repas des chauffeurs, celle de leur repos ou de leurs conditions d’hygiène personnelle, ... .

Le temps était donc venu de dres-ser un bilan et de descendre sur place pour voir ce qui avait changé, autrement dit de faire une nou-velle enquête pour vérifi er si les bonnes intentions des pouvoirs pu-blics s’étaient traduites en mesures positives sur le terrain. La réponse est simple: rien n’a pour ainsi dire

changé. Malheureusement, force nous est de constater que nous ar-rivons aux mêmes conclusions que l’année passée: il reste diffi cile de trouver des parkings sécurisés et confortables!

Les cinq constatations que nous avions faites restent d’actualité:1. La vie coûte toujours cher sur la

route, plus cher même que l’an dernier.

2. Rien n’a changé par rapport aux (mauvaises) conditions d’hygiène personnelle.

3. Il manque toujours des places de stationnement le soir et la nuit.

4. Plus que jamais, l’aménagement de parkings dotés du confort né-cessaire est un problème euro-péen.

5. La sécurité – surtout celle des chauffeurs – n’est toujours pas une priorité.

Le Black Box de l’UBOT qui dresse un inventaire completLe 8 septembre, l’UBOT a rendu publiques les conclusions de la nouvelle enquête menée pen-dant les mois de juillet et août. Le Black Box contient différents éléments:- un petit livre pratique repre-

nant les résultats de l’enquête et les constatations faites sur le terrain;

- un CD avec un petit fi lm aux images éloquentes;

- les coordonnées du blog sur lequel nous publions des informations complémentaires et des articles sur la sécurité et le confort des parkings: http://BTBBlackbox.blogspot.com.

Bref, il y en a pour tous les goûts.

Vous souhaitez commander notre «Black Box»?

Envoyez un mail à dinneke.fl [email protected] ou appelez le 03/224 34 37.

> AGRICULTURE (CP144) ET HORTICULTURE (CP145): ABAISSEMENT DU SEUIL A 35 TRAVAILLEURS POUR L’INSTAURATION D’UNE DÉLÉGATION SYNDICALE

Un tournant pour la délégation syndicale dans les PMEL

’application en droit belge de la directive euro-péenne concernant l’information des travailleurs dans les petites entreprises a fait couler beau-

coup d’encre.

Lors des derniers accords sectoriels, lorsque les syn-dicats revendiquaient l’abaissement du seuil pour l’instauration d’une délégation syndicale, les repré-sentants patronaux renvoyaient systématiquement aux discussions en cours au niveau interprofession-nel concernant l’application de cette directive. Ils exigeaient d’en attendre les conclusions.

Finalement, à la suite de longues négociations, les partenaires sociaux interprofessionnels ont émis une recommandation aux secteurs pour négocier l’appli-cation pratique de cette directive en tenant compte des spécifi cités sectorielles.

Depuis des années la FGTB tente de percer le seuil psychologique de 50 travailleurs dans les secteurs et d’organiser le contrôle syndical dans les petites entreprises.«C’est non seulement une victoire syndicale sur le

plan sectoriel mais ce dossier a également une va-leur symbolique énorme», dit Alain Detemmerman, Secrétaire fédéral.«Les négociations dans ces secteurs ont été menées du côté patronal par le Boerenbond (groupement agricole). Ceux-ci sont membres du groupe de 10 et sont présents à la table de négociations au niveau interprofessionnel. Nous sommes persuadés que cet accord fera des vagues dans les cercles des employeurs même loin du secteur.Avec cet accord le seuil psychologique de 50 travailleurs est percé et réduit à 35. Ceci devrait permettre de l’abaisser encore à l’avenir».

Il faut également souligner que ces secteurs ne connaissent pas de tradition syndicale, et qu’une série d’employeurs restent très méfi ants quant au mouvement syndical.

Nous pouvons donc être fi ers du résultat des négo-ciations.

Alain Detemmerman, Secrétaire fédéral

Travaillez-vous dans le secteur agricole- ou horticole et vous voulez devenir délégué syndical, alors complétez vite le formulaire ci-dessous et envoyez-le à:

FGTB HORVAL – Rue des Alexiens 18 - 1000 Bruxelles Ou auprès de votre section locale (adresses sur www.horval.be)

Oui, je veux être délégué syndical:Nom: …………………………………………….................................................................................................................................................................................Adresse: …………………………………………….........................................................................................................................................................................Numéro de registre nationale: ………………….......................................................................................................................................................N° Tél : ………………………........................................................................................................................................................................................................E-mail: ………………………………………....................................................................................................................................................................................

Je travaille chez: Nom de l’entreprise: ………………...................................................................................... Agriculture/Horticulture(1)Adresse: ………………………………………………………............................................................................................................................................................(1) Biffer ce qui ne convient pas

Le contenu de l’accordAprès de longues discussions, la CCT concernant le statut de la délégation syndicale a été adaptée lors de la réunion de la com-mission paritaire du 21/08/2008 tant pour le secteur agricole que pour le secteur horticole (y compris l’implantation et l’entretien de parcs et jardins).

Les principes sont les suivants:- Il peut être instauré une délégation syndicale dans des entreprises

à partir de 35 travailleurs;- Lors du calcul, on tient compte des travailleurs réguliers à l’exception

des travailleurs saisonniers et travailleurs occasionnels. Il faut évité que, dans une entreprise, le travail fi xe soit substantiellement réduit et compensé par un volume assimilé au travail saisonnier.

- le calcul se fait en fonction des déclarations ONSS de 4 trimes-tres;

- il est tenu compte des travailleurs intérimaires, à l’exception des travailleurs intérimaires qui ont été engagés dans le cadre d’un contrat de replacement; les intérimaires sont calculés selon les dispositions relatives aux élections sociales;

- il y a deux délégués syndicaux dans les entreprises à partir de 35 travailleurs. Dans les entreprises à partir de 40 travailleurs, il y a deux délégués et un suppléant. Lorsqu’il y aura plusieurs syndicats dans la délégation syndicale, il y a deux suppléants.

Nombre de travailleurs Nombre de mandats

à partir de 35 jusqu’à 40 2 mandats effectifs

à partir de 40 jusqu’à 50 2 mandats effectifs et au maximum 2 sup-pléants (plusieurs syndicats au sein de la dé-légation syndicale)

à partir de 50 jusqu’à 75 3 mandats effectifs et 3 suppléants

à partir de 75 ou plus 4 mandats effectifs et 4 suppléants

- il est instauré au sein de la commission paritaire un comité de suivi qui dans une phase initiale fera le suivi de l’application de cette CCT.

- les délégués syndicaux doivent avoir au moins 12 mois d’ancien-neté dans les entreprises.

- il doit y avoir 1/3 des syndiqués au sein de l’entreprise.

> AUX MEMBRES DE LA SECTION «NAVIGATION INTERIEURE»

Examens pour l’obtention des attestations de qulifi cation en navigation rhénane et intérieureLes sessions d’examens pour l’obten-tion des attestations de qualifi cation en navigation rhénane et intérieure sont fi xées comme suit pour le premier semestre 2009:les examens théoriques pour la Pa-tente du Rhin, extension de la Patente du Rhin, Certifi cat de conduite A ou B, Patente radar, Attestation pour le transport de personnes, Attestation ADNR (base, gaz ou chimie) et Décla-ration matelot auront lieu le:

- mercredi le 4 février 2009 à Bruxelles- jeudi le 2 avril 2009 à Bruxelles

- mercredi le 3 juin 2009 à Bruxelles

La participation à l’examen est subordonnée à l’introduction d’une demande complète auprès de la Direction générale Transport terres-tre, City Atrium, rue du Progrès 56 à 1210 Bruxelles et au paiement de la rétribution due.Les candidats sont convoqués à l’examen dans l’ordre d’introduction de leur demande.les examens pratiques pour la Patente radar et la Déclaration matelot auront lieu:

- le 23 et 24 février 2009- le 27 et 28 avril 2009- le 23 et 24 juin 2009.

Par ailleurs, les dates exactes des examens pratiques pour la Patente radar et la Déclaration matelot pour les deux dernières sessions de 2008 ont été fi xées comme suit:

- le 4 et 5 novembre 2008- le 16 et 17 décembre 2008

La répartition des candidats pour l’examen pratique dépend du nombre des candidats ayant réussi l’examen théorique et de la capacité des bateaux utilisés. Des ajouts ou des modifi cations sont toujours possibles.

SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008 19EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Un Expresso sous les signes des actions! C’est la rentrée. Vous prendrez bien un Expresso? Le Syndicat des employés, techniciens et cadres a toujours été à la pointe dans la défense des travailleurs. Cet automne, nous aurons encore l’occasion de le démontrer. Les négociations interprofessionnelles et le débat sur la liaison des allocations sociales au bien-être arrivent. Une chance d’améliorer votre pouvoir d’achat et de faire jouer la solidarité. Pour découvrir nos revendications, situer leur contexte et se préparer aux actions prévues début octobre, Expresso vous apportera en quelques pages seulement les réponses à vos questions. Aperçu et détails pratiques pour commander notre publication gratuitement.

L’Expresso de rentrée détaille nos revendications. Impossi-ble de les citer toutes ici. En

voici tout de même un échantillon non-exhaustif, en trois catégo-ries:

1. Des exigences pour le pouvoir d’achat à l’égard du gouverne-ment

Après les immenses manifesta-tions pour le pouvoir d’achat de dé-cembre 2007 (30.000 personnes) et de juin 2008 (100.000), qu’a fait le gouvernement? Il a pris des mesu-rettes pour seulement 100 millions d’euros et est parti en vacances. Sans rencontrer nos attentes. Il est temps qu’il réponde aux diffi cultés quotidiennes des travailleurs: • Réduction de la TVA sur le gaz et

l’électricité de 21 à 6%• Déduction fi scale intégrale des

frais de transports• Une plus juste répartition de la

pression fi scale et donc réduc-tion d’impôts pour les faibles et moyens revenus.

2. Des exigences pour le pouvoir d’achat dans les négociations sur la liaison au bien-être

• Maintenir les allocations dans le temps pour tous les demandeurs

d’emploi.• Augmenter le plafond pour le

calcul des allocations de chôma-ge pour permettre aux deman-deurs d’emploi d’avoir encore un revenu décent pendant leur période de recherche.

• Lier les pensions et autres al-locations de remplacement (invalidité, accident de tra-vail, maladie professionnelle) au bien-être pour que chacun puisse vivre au-dessus du niveau de pauvreté.

3. Des exigences pour le pouvoir d’achat dans le cadre des négo-ciations interprofessionnelles

Plus que jamais, il est temps main-tenant d’obtenir des résultats concrets qui répondent véritable-ment aux diffi cultés quotidiennes des travailleurs:• Maintenir l’indexation automa-

tique des salaires, une garantie pour faire face à l’augmentation des prix.

• Obtenir des avancées pour les travailleurs et les allocataires sociaux qui n’ont pas de rapport de force ou de représentation pour faire entendre leurs voix. Et donc augmenter le salaire minimum.

• Laisser aux secteurs et aux en-

treprises la liberté de négocier des augmentations au-delà des évolutions de salaires prévues dans les annales barémiques.

• Augmenter les salaires bruts. Parce que de cette façon là, les cotisations à l’ONSS augmentent également, ce qui est une néces-sité pour contrer la menace de viabilité de notre sécurité sociale fédérale.

• Faire atteindre le double pécule de vacances à 100% du salaire brut (92% actuellement).

• Se rendre au travail ne doit rien coûter. Rembourser à 100% les frais de transports en com-mun.

• Concilier davantage vie privée et vie professionnelle par des formules de réduction collective du temps de travail liées à une autre organisation du travail (ex: 4 jours/semaine) et avec main-tien du salaire et embauche com-pensatoire.

Que les choses soient claires: si nous nous rendons à la table des négociations, ce ne sera pas pour mettre le portefeuille des travailleurs sur la table. Le succès de nos actions jusqu’à présent le montre clairement: notre base est prête à passer à l’action!

Employé ou ouvrier?

Alors que certains reparlent aujourd’hui de fusionner le statut d’em-ployé et celui d’ouvrier, le SETCa est clair: une harmonisation, oui, mais vers le haut et par la concertation sociale! Dans cette nouvelle édition d’Expresso, nous comparons les statuts et expliquons aux employés ce qu’ils auraient à perdre si les conditions les moins favorables leurs étaient systématiquement imposées. Saviez-vous par exemple qu’en dessous de 20 ans d’ancienneté, un ouvrier est licenciable en seulement 28 jours? Qu’en cas de manque de commandes, un ouvrier subit le chômage économique? Nous replaçons également cette question dans le cadre plus large du débat sur la fl exicurité et l’élargissement des possibilités de recours au travail intérimaire (voir le supplément Interim Times au centre de ce journal).

Expresso est gratuit. Votre délégué ou votre section régionale vous le remettra avec plaisir. Il suffi t de le lui demander. Vous pouvez aussi le télécharger ou consulter toutes les coordonnées de nos sections sur www.setca.org.

Inbev: Keep your promises!Saint-Louis (USA), 16 et 17 août 2008. Meeting Inbev-An-heuser-Busch. Avec la délicate perspec-tive de l’absorption d’Anheuser-Busch (A-B) dans Inbev, Teamsters Union, le syndicat qui organise les employés d’A-B aux USA, est plus qu’inquiet.

Voilà pourquoi, ce syndicat a invité ses homologues belges et brésiliens pour les informer et deman-der leur soutien dans les négociations avec

le nouveau propriétaire Inbev. Roger Van Vlasselaer, secrétaire SETCa, a témoigné du climat social détérioré avec les syndicats belges depuis l’arrivée du management brésilien.

L’esprit d’entreprise se résume dans le ZBB (Zero Based Budgetting) et rime concrètement avec de continuelles mesures d’économie, de res-tructuration et d’externalisation.

Siderlei Silva de Oliveira, président de la brésilienne Confederation Food Workers, a confi rmé cette situation et ajouté qu’Inbev n’a pas renoncé à détériorer les salaires et conditions de travail dans les brasseries bré-siliennes.

Par manque de législation sociale et sur le travail aux USA, les 12 bras-series Anheuser-Busch sont prêtes à être mangées toutes crues par les mesures d’économie du PDG d’InBev Carlos Britto.

Tous les syndicats concernés ont réaffi rmé que la collaboration interna-tionale doit continuer à constituer une réponse effi cace pour défendre les intérêts des employés de cet acteur mondial sur le marché de la bière.

Indexations

Dans différents secteurs,

les salaires ont été indexés

en juillet, août

et septembre.

Tous les détails sur

www.setca.orgRubrique

«Secteurs».

Photo: ©olly-Fotolia

> OFFRE D’EMPLOI

Collaborateur polyvalent bilingue (expédition-copies-archives digitales) Le SETCa fédéral recherche un collaborateur (h/f) polyvalent bilingue (français – néerlandais) pour son service d’expédition, de copies et d’archives digitales.

Votre tâche• Vous veillez au traitement de tout le courrier entrant et sortant.• La copie de toutes sortes de documents sur papier et autres médias

fait partie de vos tâches principales.• Vous gérez un stock de papier, de carton et de divers gros matériels

de bureau.• Vous assurez de manière autonome l’achat de papier et de carton

pour le service de copies.• Vous réalisez les archives digitales de notre organisation, vous digi-

talisez et classez les anciens et les nouveaux documents papier.• Vous remplacez la téléphoniste en son absence.• Vous venez en appui du secrétariat pour ce qui concerne des tâches

administratives.• Vous veillez aux procédures indispensables relevant de votre liste

de tâches.• Occasionnellement, vous livrez par camionnette du matériel dans

une ou plusieurs de notre vingtaine de sections.Votre profi l• Vous avez un diplôme d’études secondaires supérieures• Vous êtes néerlandophone ou francophone et vous parlez et lisez

couramment les deux langues.• Vous disposez d’une bonne connaissance et d’une expérience de

l’utilisation des logiciels Microsoft Offi ce (Word, Excel, Access) • Vous êtes bien organisé (planning), précis, résistant au stress et

vous pouvez travailler de façon autonome.• Vous êtes fl exible, communicatif et vous jouez véritablement en

équipe.• Des affi nités avec les technologies (de l’information) et de l’intérêt

à ce propos vous aideront dans votre fonction.• Des capacités graphiques sont un avantage• Vous disposez d’un permis de conduire B et d’une certaine expé-

rience de la conduite Vous pourrez bénéfi cier de conditions de travail et de rémunéra-tion légales et extralégales attrayantes dans le cadre d’un emploi à temps plein.

Les candidatures sont à adresser avant le 15/10/2008 à Erwin DE DEYN, Président du SETCa, rue Haute 42, 1000 Bruxelles

ou par mail à Yvette Lecomte ([email protected]).

ACTUALITÉS20 SYNDICATS • N°15 • 19 SEPTEMBRE 2008

Moins de 28 ans ? Économisez 50 % de votre

assurance habitation la première année.

Une bonne assurance habitation,ça s’adapte à votre vie.Envie de voler de vos propres ailes ? Si vous avez moins de 28 ans, c’est

le moment : votre conseiller P&V vous offre 50 % de réduction sur votre

assurance habitation Ideal Home la première année. Résultat : vous êtes

plus à l’aise fi nancièrement tout en protégeant votre nouveau ‘chez vous’.Pour un rendez-vous avec le conseiller P&V le plus proche,téléphonez au 078/15 90 90 ou surfez sur www.pv.be.

Offr

e va

labl

e ju

squ’

au 3

1/12

/200

8 -

Entr

epris

e d’

assu

ranc

es a

gréé

e so

us le

num

éro

de c

ode

0058

.

Un travail décent pour une vie décente

Les 4 axes de la campagne en Belgique- Mondialiser un revenu décent pour une vie décente- Faire du travail décent une priorité au sein des

politiques de développement - Garantir la mondialisation des droits sociaux- Réguler les acteurs privés

Parce que «les travailleurs ne sont pas des outils» mais bien des hommes et des fem-

mes qui ont droit à travailler dans des conditions décentes et dignes, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) a inscrit le concept de «travail décent» parmi ses priorités depuis 1999.

Pour l’OIT, le travail décent est un droit qui consiste à pouvoir exer-cer un travail librement choisi, qui assure un revenu suffi sant pour couvrir les besoins vitaux de la famille et qui respecte les droits fondamentaux du travail, tels que le droit à l’organisation et aux négociations collectives de travail, à la protection sociale et à l’égalité entre les femmes et les hommes. Cette notion de travail décent devrait être au cœur des stratégies mondiales, natio-nales et locales relatives aux progrès écono-mique et social. Le travail décent est fondamental dans les efforts visant à lutter contre la pauvreté et il constitue un moyen de réaliser un développement durable fondé sur l’équité et l’inclusion.

En janvier 2007, une campagne mondiale pour le travail décent était lancée dans le cadre du Forum social mondial de Nairobi. Son objectif? Dé-fendre avant tout une autre «politique» face au travail et au revenu du tra-vail mais aussi formuler une réponse et des alternatives à la compétition «forcée» entre travailleurs du Nord et du Sud.

Dans le prolongement de cet appel mondial, la campagne travail dé-cent a été relayée par la CSI (Confé-dération syndicale internationale) et la CES (Confédération européen-

ne des syndicats) dont la FGTB est membre. La campagne

belge «travail décent – vie décente», quant à elle, s’étalera sur deux années (jusqu’à l’été 2010). La FGTB s’est pleinement inscrite dans le mouve-

ment, notamment en se joignant à deux coupoles

d’ONG et d’associations (le CNCD – 11.11.11 et son homologue

néerlandophone elf.elf.elf).

Sous le slogan «les travailleurs ne sont pas des outils», la coalition

belge entend mettre l’accent sur les reve-nus du travail qui participent pleinement aux conditions de vie décente. La mo-bilisation sera à son comble lors de la Journée In-ternationale du Travail décent

du 7 octobre prochain, journée au cours de laquelle des actions seront menées dans plusieurs grandes villes du monde, dont Bruxelles mais aussi partout en Belgique. Un exemple? Des actions de sen-sibilisation seront menées dans les grandes villes wallonnes.

La campagne belge dépassera les frontières lors du Forum Social Européen qui se tient à Malmö, en Suède, du 17 au 21 septembre. En effet, le secrétaire fédéral de la FGTB Daniel Van Daele y dévelop-pera le concept de travail décent et parlera de la campagne qui bat son plein chez nous lors d’un séminaire sur le travail décent.

* voir Syndicats n° 13 du 4 juillet 2008 – page 7

«Notre travail génère de grands profi ts alors que nous ne recevons en échange qu’un revenu qui ne nous permet pas de subvenir à nos besoins essentiels»

Pablo Lopez Garcia, Nicaragua

Travailler dans des conditions décentes, avoir un salaire qui permette de subvenir à ses besoins… Cela semble légitime et pourtant, c’est loin d’être le lot quotidien de nombreux travailleurs et travailleuses partout dans le monde… Le coup d’envoi de la campagne «Travail décent. Vie décente» a été donné pour la Belgique francophone, lors du festival Esperanzah en août dernier*. Côté néerlandophone, le lancement de la campagne se fera au Vooruit à Gand, le 20 septembre prochain. Autre point d’orgue: la journée Internationale du travail décent, le 7 octobre prochain.

> CAMPAGNE