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STRATEGIE MUNICIPALE CONCERTEE D’ACCES A L’EAU POTABLE ET A L’ASSAINISSEMENT DE LA VILLE D’ABOMEY AU BENIN Centre pour l’environnement et le développement en Afrique Ced Centre for Environment and Development in Africa PHASE 1 : DIAGNOSTIC CONCERTE Rapport final – Vol I Novembre 2007

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STRATEGIE MUNICIPALE CONCERTEE D’ACCES A L’EAU POTABLE ET A L’ASSAINISSEMENT DE LA VILLE D’ABOMEY AU BENIN

Centre pour l’environnement et ledéveloppement en Afrique Ceda Centre for Environment and Development

in Africa

03 B P 3917 Cotonou, Bénin ; Tel (229) 21 32 76 11 ; Email : [email protected] , [email protected]

PHASE 1 :DIAGNOSTIC CONCERTE

Rapport final – Vol I

Novembre 2007

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TABLE DES MATIÈRES

Abréviations et sigles ii

CHAPITRE I : OBJECTIFS ET METHODE DE TRAVAIL 51.1 La stratégie concertée 51.2 Le diagnostic 61.3 Les travaux réalisés pour élaborer le diagnostic 61.4 Difficultés rencontrées 7

CHAPITRE II : L’EAU POTABLE ET L’ASSAINISSEMENT DANS LES VILLES DU BENIN

9

2.1 La population urbaine 92.2 La responsabilité juridique et opérationnelle 92.3 La stratégie d’intervention des acteurs de l’offre 92.4 Niveau accès à l’eau potable et l’assainissement en milieu urbain 102.5 Causes du faible niveau d’accès à l’eau potable et assainissement et pauvreté 102.6 Maladies liées au manque d’accès 11

CHAPITRE III : LE CONTEXTE DE LA VILLE D’ABOMEY 123.1 Situation géographique de la ville 123.2 Population et caractéristiques de la ville 12

Situation socio-économique de la ville 14

CHAPITRE IV : DIAGNOSTIC DE L’ACCES A L’EAU 154.1 Ressources en eau et les risques de pollution 154.2 Les infrastructures et les ouvrages collectifs et domestiques 154.3 La demande en eau potable 174.4 L’offre de l’eau potable 214.5 Analyse des problèmes majeurs d’approvisionnement en eau potable 254.6 Synthèse des problèmes et les solutions proposées 284.7 Analyse selon l’approche des OMD 28

CHAPITRE V : DIAGNOSTIC DE L’ACCES A L’ASSAINISSEMENT 315.1 Ouvrages d’assainissement 315.2 La demande en assainissement 325.3 L’offre en assainissement 385.4 Analyse des problèmes majeurs d’assainissement 395.5 Synthèse des problèmes et les solutions proposées 425.6 Analyse selon l’approche des OMD 43

CHAPITRE VI : POSSIBILITES D’APPUI POUR LA STRATEGIE ET PROJETS EAU ET ASSAINISSEMENT

47

6.1 Possibilités d’appui pour la stratégie de l’accès à l’eau potable et l’assainissement 476.2 Projets d’eau et d’assainissement 51

CHAPITRE VII : CONCLUSION DU DIAGNOSTIC CONCERTE 537.1 Synthèse du diagnostique 537.2 La suite du diagnostic 70

Annexe : Cartes d’Abomey 71

Diagnostic concerté de la situation d’eau potable et d assainissement, ville d’Abomey (Bénin)Ceda-CREPA/ Programme PDM/pS-Eau- Stratégie municipale concertée d’accès à l’EPA

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Abréviations et sigles

AEP Approvisionnement en eau potableAfD Agence française de développementALDIPE Association de lutte pour de développement intégré et la protection de l’environnement ANCB Association nationale des communes du BéninANDIA Animation et développement, initiatives pour artisans et aide à l’enfanceAPE Association des parentes d’élèvesArrdt. ArrondissementAssn. Association CBDIBA Centre béninois pour le développement des initiatives à la baseCEDA Centre pour l’environnement et le développement en Afrique CEIRAD Centre d’initiation et de recherche pour un développement durableCREPA Centre régional pour l’eau potable et l’assainissement de baseCS Circonscription scolaireCSA Centre de santé d’ArrondissementCSC Centre de santé de CommuneCT Court termeDDCTA Direction départementale de la Culture, du Tourisme et de l’ArtisanatDDEP Direction départementale de l’Enseignement primaireDDESFPT Direction départementale de l’Enseignement secondaire et de la Formation professionnelle

et technique DDU Direction départementale de l’UrbanismeDHAB Direction de l’Hygiène et de l’Assainissement de baseDST Directeur des services techniques ECOSAN Assainissement écologiqueEMICOV Enquête modulaire intégrée sur les conditions de vie GTZ Deutsche Gesellschaft fur Tecnische ZusammenarbeitHab. HabitantsIMF Institution de microfinance MJLDH Ministère de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme MMEE Ministère des Mines, de l’Energie et de l’EauMS Ministère de la SantéMT Moyen terme N-O Nord-OuestOMD Objectifs du millénaire pour le développement ONG Organisation non gouvernementale OPT Office des postes et télécommunicationsPADEAR Programme d’assistance au développement du secteur de l’alimentation en eau potable et

de l’assainissement en milieu ruralPDC Plan de développement communalPDDC Projet d’appui au développement des communes PDM Partenariat pour le développement local PEA Poste d’eau autonomePop. Population PSEAU Programme solidarité eauSBEE Société béninoise d’énergie électriqueSDE Service départemental de l’EauSDHAB Service départemental de l’Hygiène et de l’Assainissement de baseS-E Sud-EstSONEB Société nationale des eaux du Bénin

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STC Services techniques de la communePGUD Projet de gestion urbaine décentraliséeTP Travaux publicsVIP Latrine améliorée à fosse ventilée (Ventilated Improved Pit Latrine) WC Toilette avec cuvette à chasse d’eau (Water closet)

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CHAPITRE I : OBJECTIFS ET METHODE DE TRAVAIL

1.1-La stratégie concertée

La ville d’Abomey comporte 3 arrondissements (Djégbè, Hounli et Vidolé). Pour améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans la ville, il faudrait une stratégie d’intervention avec un objectif et une proposition sur la manière de procéder. L’objectif visé est l’atteinte de l’Objectif du millénaire pour le développement (OMD) dans le domaine de l’eau potable et de l’assainissement.

Encadre 1.1- Les Objectifs du millénaire (OMD) et les droits humains

La Déclaration du millénaire est un engagement solennel des pays membres des Nations unies de faire mieux respecter les droits humains, notamment par la réduction de la pauvreté et la faim (cf. schéma). Huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD) traduisent la déclaration en chiffres opérationnels.

Le gouvernement vise la réalisation de ces objectifs au Bénin dans sa Stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté 2007-2009 (SCRP) et ses Orientations stratégiques du développement 2006-2011 (OSD).

La stratégie vise des éléments de l’OMD 7 qui concerne l’environnement durable, spécifiquement la réduction de moitié, d’ici 2015, de la proportion de la population sans accès à l’eau potable et à l’assainissement de base. Ici, l’assainissement est défini spécifiquement comme le fait de disposer d’une latrine ou d’une toilette et d’un moyen pour drainer les eaux de douche et de la cuisine1.

1 La question de l’assainissement des déchets solides n’est pas abordée par la présente stratégie mais pourrait l’être ultérieurement, en adoptant la même méthode de travail concerté.

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Source : Ceda pour PNUD-Rwanda

OMD-1Eliminer l’extrême

pauvreté et la faim

OMD-4Réduire la

mortalité des moins de 5

ans

OMD-6Combattre le VIH/SIDA, l e

paludisme, et les autres maladies

OMD-5Améliorer

la santé maternelle

OMD-3Promouvoir

l’égalité de genre et l’habilitation des

femmes MD-2

Assurer l’éducation primaire

pour tous les enfants

OMD-7Augmenter l’accès à

l’eau potable et à l’assainissement

OMD-7Améliorer la vie

des habitants des taudis

OMD-8Fournir des

médicaments à des prix abordables

OMD-8 (C15)Promouvoir le

travail productif pour des jeunes

OMD-8Promouvoir un partenariat

global pour le développement

OMD-7 (C9)Assurer

la pérennité environnementale

Figure 1.1 Interaction des OMD et contribution à la réduction de la pauvreté

5

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L’égalité d’accès pour les populations démunies est aussi un aspect important de l’objectif, de même que l’accès pour des activités économiques et des services sociaux (écoles, centres de santé…) ainsi que d’autres lieux publics (marchés, gares routières, lieux de culte, musées…).

La stratégie concertée d’intervention cherche à trouver un consensus entre les différents acteurs concernés sur la démarche à suivre et les modalités d’intervention2.

1.2- Le diagnostic

La première étape de l’élaboration de la stratégie concertée est le diagnostic qui comporte l’identification et l’analyse :

- Des acteurs de la demande et de l’offre et leurs pratiques ;

- Des systèmes de fourniture des services de l’eau potable et de l’assainissement pour les ménages, les services sociaux de base, les activités économiques, les services publics et les lieux de fréquentation des populations (marchés, les gares routières, places publics…);

- De la perception des acteurs des problèmes qui existent par rapport à l’atteinte de l’objectif, et leurs suggestions pour les résoudre et les atouts de la situation actuelle ;

- Une estimation de la couverture des besoins nécessaire pour atteindre les OMD d’ici 2015.

1.3 – Les travaux réalisés pour élaborer le diagnostic

Un premier travail comportait la collecte et l’analyse des documents sur la ville, notamment le recensement de la population, le Plan de développement communal (PDC) et le rapport sur l’approvisionnement en eau des zones rurales de la commune, établi par la ville d’Albi dans le cadre de la coopération décentralisée avec Abomey.

Sur le terrain, plusieurs rencontres avec la marie, la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB), les services de la préfecture, les chefs quartiers et les populations ont eu lieu, permettant l’identification des acteurs de la demande et de l’offre. Pendant un séjour de 2 mois, une enquête a eu lieu auprès de ces acteurs, notamment :

- des personnes ressources des institutions : services techniques de la mairie, services départementaux (Hygiène, Eau, Education, Justice…), la SONEB, les centres de santé et les écoles, des responsables d'associations et de culte, des personnes travaillant dans les activités économiques (artisans, gérants d’auberges/hôtels et de restaurants/ maquis/buvettes, des bureaux….) et des usagers des lieux publics (marchés, gares routières, musée, places publics) ;

- Les chefs quartiers et des groupes de femmes et d’hommes, habitants de chaque quartier ;

- les habitants des parcelles (concessions) couvrant plus de 1200 concessions avec 19 000 habitants, soit 28% de la population totale de la ville.

&

Enquête Ville

Concess. enquêtées

Pop./concession

Pop. enquêté

Population est. 2007

% enquêté

Djègbé 183 18,3 2 843 12 793 22,2%Djimè 109 14,6 1 586 2 289 69%Gbècon-Houégbo 117 16,7 1 953 7 060 27,7%Djègbé 409 16,8 6 382 22 142 28,8%Agblomè 113 13,6 1 541 4 158 37,0%Agnangnan 53 16,3 862 4 064 21,2%Gbècon-Hounli 160 14,3 2 293 9 188 25,0%Zassa 18 49,2 886 1 052 84%Hounli 344 16,2 5 582 18 462 31,5%Adandokpodji 145 12,0 1 746 5 197 33,6%Agbodjanagan 156 10,2 1 586 7 956 19,9%

2 La même démarche est en cours dans les villes d’Ebolowa (Cameroun), Rosso (Mauritanie) et Tahoua (Niger), avec l’appui technique du Partenariat pour le développement municipal (PDM) et le Programme solidarité eau (PSEau).

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Ahouaga 143 12,9 1 843 4 746 38,8%Hountondji 101 14,3 1 441 6 994 20,6%Vidolé 545 12,1 6 616 24 893 26,6%Ensemble 1 298 14,3 18 580 65 497 28,4%Source : Enquête diagnostic Ceda

L’analyse de ces entretiens a permis de connaître les conditions de la demande et de l’offre ainsi que les pratiques des habitants, les problèmes ressentis par les acteurs et leurs différentes suggestions pour les résoudre.

Une estimation des besoins à couvrir a été faite pour pouvoir atteindre les OMD d’ici 2015.

Une première version du rapport a fait l’objet d’observations des responsables du PDM, qui suit le programme dans les 4 villes. Un atelier de restitution à la mairie d’Abomey, tenu début octobre 2007, a regroupé 40 participants, permettant aux représentants des acteurs d’échanger des idées sur la base d’une synthèse du rapport provisoire. Ils ont pu enrichir l’analyse, mieux préciser la nature des problèmes rencontrés et leurs causes et se sont mis d’accord sur les suggestions pour les actions à mener pour améliorer la situation. Les apports de l’atelier ensemble avec les observations du PDM-PsEau, sont intégrés dans le présent rapport .

1.4- Difficultés rencontrées

Quelques difficultés ont été rencontrées, notamment l’indisponibilité de beaucoup de données : par exemple, la quantité d’eau distribuée dans la ville d’Abomey n’est pas connue, indépendamment de la quantité fournie par l’ensemble du réseau, et un plan maniable du réseau n’était pas disponible. Par ailleurs, les informations sont très dispersées, parfois peu accessibles et peu partagées par les acteurs.

En deuxième lieu, l’atteinte des OMD est une démarche peu familière aux acteurs, malgré le fait que le Document de stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté (DSCRP) ait fait l’objet d’une démarche participative lors de son élaboration et que la version finale ait été approuvée depuis mai 2007.

Enfin, compte tenu d’un certain contentieux entre l’ensemble des communes et l’Etat à propos du non transfert des ressources, les relations entre la commune et les services déconcentrés ne sont pas tellement étroites.

Diagnostic concerté de la situation d’eau potable et d assainissement, ville d’Abomey (Bénin)Ceda-CREPA/ Programme PDM/pS-Eau- Stratégie municipale concertée d’accès à l’EPA

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CHAPITRE II : L’EAU POTABLE ET L’ASSAINISSEMENT DANS LES VILLES DU BENIN

2.1- La population urbaine

La population urbaine (y compris les banlieues des grandes villes) est près de 3 millions d’habitants, soient presque 1 béninois sur deux.

2.2- La responsabilité juridique et opérationnelle

Depuis l’instauration des communes début 20033, c’est la commune qui est chargée de réaliser l’approvisionnement en eau potable (AEP) et veiller à la préservation des conditions d’hygiène.

Toutefois, sur le plan opérationnelle, l’AEP dans les villes est toujours réalisé par la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB)4, une des raisons évoquées étant le manque de capacité des services techniques des communes. La responsabilité de l’assainissement de base, aussi bien en milieu rural qu’urbain, reste très largement celle de la Direction de l’Hygiène et de l’Assainissement de base (DHAB) au ministère de la Santé, qui contrôle les agents d’hygiène affectés dans les centres de santé d’arrondissement.

2.3- La stratégie d’intervention des acteurs de l’offre

Le plan directeur d’AEP en milieu urbain (2003-2012), révisé chaque année, privilégie :

- La densification du réseau dans les principales villes desservies, en visant une augmentation des abonnements de 7% par an (8 000 à 9 000 nouveaux abonnés/an) ;

- L’amélioration de l’efficacité de l’exploitation ;

- Le maintien de la qualité d’eau ;

- Un prix unique de vente de l’eau dans toutes les villes et la cession au consommateur de la tranche sociale (les premiers 5 m3) à un prix en dessous du prix de revient.

Une nouvelle stratégie nationale d’AEP en milieu urbain, élaborée récemment avec l’appui de la Banque mondiale, est en cours de validation. Il existe par ailleurs, un Code d’eau, révisé récemment et en cours d’approbation.

La stratégie de promotion de l’assainissement de base, approuvée en fin 1995, met l’accent sur les initiatives des ménages et les communautés et propose des choix techniques à faible coût. Sa révision est actuellement prévue. Le Code d’hygiène (en cours de révision), est peu respecté en ville. De toute façon, depuis la fin de la Composante sanitaire des travaux d’AEP menés par la SBEE dans les années ’90, il n’y a pas eu de grand programme d’assainissement de base dans les villes, semblable à ceux menés en milieu rural où la DED jouait un rôle d’intermédiation sociale pour promouvoir des meilleures pratiques d’hygiène et la construction de latrines familiales, comme le font des ONG en milieu rural

2.4- Niveau d’accès à l’eau potable et à l’assainissement en milieu urbain

En milieu urbain, l’eau potable considérée comme adéquate est l’eau courante à domicile (dans le logement ou dans la cour), l’eau achetée chez le voisin ou prise d’un forage ou d’un puits protégé. L’eau des citernes hors sol n’est pas considérée comme potable, ce qui laisse supposer que l’eau des citernes enterrées est aussi inadéquate, sauf traitement au chlore.

En 2001, 25% de la population n’avait pas accès à l’eau potable en milieu urbain, chiffre qui aurait été réduit à 19,7% en 2006. (Estimation à partir d’EMICOV). L’objectif du millénaire pour l’eau potable est donc de passer de ce niveau à 9,9% de la population urbaine sans accès d’ici 20155.

Les modalités adéquates d’assainissement des matières fécales sont :

- Latrines sans ventilation (fosse unique ; dalle en rondins de bois recouvert de terre de barre pétrie ou en béton, avec un couvercle pour fermer le trou)6 ;

3 Mise en œuvre de la loi n° 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes.4 La SONEB a repris des activités d’approvisionnement en eau réalisées avant juin 2003 par la Société béninoise d’électricité et d’eau (SBEE). 5 Le DSCRP indique un objectif de 0% sans accès à l’eau potable.6 Y compris la latrine SanPlat (dalle en béton sans armature, en forme de voûte et bouchon de trou en béton) 

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- Latrines à simple ou à double fosse ventilée (Mozambique7 ou VIP); - Latrines Ecosan (séparation et hygiènisation des urines et fèces, utilisables comme engrais) ; - Cuvette à chasse d’eau (WC), liée à une fosse septique.

L’assainissement adéquate des eaux usées est l’égout, une fosse (fosse perdue ou fosse septique) où éventuellement leur versement dans les caniveaux.

En milieu urbain en 2001, 38,4% des ménages urbains devaient faire leurs besoins dans la nature et un certain pourcentage utiliser des latrines inadéquates. L’objectif du millénaire pour l’assainissement des excrétas est donc de passer à 19,2% de la population urbaine sans accès à une latrine ou toilette d’ici 2015.

Par ailleurs, 90,4% des ménages urbains n’avaient pas un moyen pour drainer des eaux usées en 2002, les jetant dans la cour (22,6%) et surtout dans la nature (67,8%). L’objectif du millénaire pour l’assainissement est donc de réduire à 45,2% la population urbaine sans accès à un moyen de drainage des eaux usées d’ici 2015.

A noter que l’atteinte de ces niveaux d’équipement, sans une amélioration des pratiques d’hygiène n’aurait pas l’impact souhaité sur le statut sanitaire, le confort deb et la dignité des populations.

2.5- Causes du faible niveau d’accès à l’eau potable et à l’assainissement et pauvreté

Parmi les causes du manque d’accès à l’eau potable en milieu urbain, le Bilan commun de pays (2007) indique : (i) le coût de branchement en milieu urbain, (ii) le manque d’hygiène de l’eau, (iii) le faible niveau d’éducation pour la santé et l’hygiène ; (iv) la faible capacité d'absorption de fonds par les services chargés des travaux et les longs délais de mise en œuvre des travaux.

Par rapport au manque d’accès à l'assainissement de base en milieu urbain, le Bilan commun indique, parmi d’autres causes : (i) le faible niveau de connaissance des méfaits des comportements à risque, (ii) la faiblesse des actions d'éducation sur les comportements à risques, (iii) la faiblesse des initiatives communautaires ; (iv) la faiblesse des ressources disponibles pour les programmes d’assainissement de base, (v) le faible engagement des responsables de la santé et des leaders d'opinion, (vi) l’incapacité de l’administration à faire respecter la réglementation (le Code d’hygiène publique).

Surtout, le Bilan commun fait ressortir la corrélation étroite entre la pauvreté et le manque d'accès à l’eau potable et à l’assainissement, aussi bien en ville que dans les campagnes (cf. graphiques). En plus, le bilan note que les ménages trop pauvres pour payer le branchement en ville doivent acheter l’eau potable chez le voisin à un prix qui est 3,5 à 5 fois plus cher que le coût de la tranche sociale. Ces mêmes ménages sont souvent trop pauvres pour construire une latrine ou louer un logement avec des latrines.

7 Dalle type SanPlat avec tuyau de ventilation.Diagnostic concerté de la situation d’eau potable et d assainissement, ville d’Abomey (Bénin)

Ceda-CREPA/ Programme PDM/pS-Eau- Stratégie municipale concertée d’accès à l’EPA

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2.3- Maladies liées au manque d’accès

Le manque d’accès à l'eau potable et à l’assainissement est facteur majeur de plusieurs maladies, ensemble avec les pratiques d’hygiène à risque. Il s’agit surtout du paludisme, des maladies diarrhéiques (dont le choléra), certaines dermatoses et des vers intestinaux.

Diagnostic concerté de la situation d’eau potable et d assainissement, ville d’Abomey (Bénin)Ceda-CREPA/ Programme PDM/pS-Eau- Stratégie municipale concertée d’accès à l’EPA

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CHAPITRE III : LE CONTEXTE DE LA VILLE D’ABOMEY

3.1- Situation géographique de la ville

Située au centre-sud du Bénin sur un plateau de terre ocre argilo-latéritique (« terre de barre »), la ville d’Abomey est implantée dans la partie Est de la commune du même nom (dont elle est le chef-lieu), essentiellement rurale et d’une superficie de 142 km2. Le terrain de la ville présente une dénivellation de plus de 30m entre la partie haute de la ville (au nord-ouest) et la partie basse au sud-est. Elle est frontalière avec les communes de Djida au Nord, Agbangnizoun au Sud, Klouékanmè à l’Ouest et Bohicon à l’Est. Par rapport aux autres villes, elle se trouve à 86 km d’Allada (81 km) et 135 km de Cotonou au Sud, à 43 km d’Azovè au Sud-Ouest à 81 km de Dassa-Zoumè au Nord et à 9 km de Bohicon à l’Est, avec laquelle elle forme une agglomération de 146 000 personnes. La pluviométrie moyenne est de 1 100 mm en deux saisons (mi-mars – fin juillet ; fin octobre – début décembre).

(Cf. en annexe : Carte de la situation géographique d’Abomey

3.2 Population et caractéristiques de la ville

La ville d’Abomey compte 3 arrondissements urbains (anciennes communes dites « urbaines ») : Djègbé, Hounli et Vidolé. Sa population est estimée à 65 063 habitants en 2007 et atteindrait environ 76 000 habitants en 2015. Ville d’exode, le taux de croissance est très faible (+ 1,52% par an) par rapport à la croissance urbaine du Bénin (4,49%).

Tableau 3.1 : Evolution de la population de la commune d’Abomey par quartier (1992-2002) et estimations 2007 /2015

Quartiers/ Arrondissements

Pop 1992 Pop 2002 Taux de croissance 92-02

Pop. 2007 (est.)

Pop. 2015 (est.)

Djègbé 8 311 11 080 2,92% 12 793 16 102Djimè 1 791 2 109 1,65% 2 289 2 609Gbècon-Houégbo 6 272 6 506 0,37% 6 626 6 626Djègbé 16 374 19 695 2,37% 21 708 25 523Agblomè 3 119 3 778 1,94% 4 158 4 847Agnangnan 1 159 2 675 8,72% 4 064 7 935Gbècon-Hounli 9 050 9 142 0,10% 9 188 9 263Zassa 890 995 1,12% 1 052 1 150Hounli 14 218 16 590 2,16% 18 462 23 195Adandokpodji 4 516 4 959 0,94% 5 197 5 601Agbodjanagan 5 726 7 130 2,22% 7 956 9 482Ahouaga 3 779 4 399 1,53% 4 746 4 967Hountondji 6 713 6 899 0,27% 6 994 7 149Vidolé 20 734 23 387 1,26% 24 893 27 199TOTAL urbain 51 326 59 672 1,88% 65 063 75 917Abomey (rural) 18 669 2,04% 20 653 24 274TOTAL 78 341 85 716 100 191Sources : RGPH-2 (1992) ; RGPH-3 (2002) ; estimation Ceda, 2007, 2015

Les 3 arrondissements urbains hébergent les principaux équipements du chef lieu de la commune d’Abomey et ceux du département de Zou-Collines. Il y a plusieurs lieux important de fréquentation publique, notamment :

- La préfecture et différents services départementaux, dont les écoles, un hôpital et des centres de santé ; - Les services de la marie avec des bureaux d’arrondissement ;- Les forces de l’ordre et les services de la justice : brigade de gendarmerie, commissariats, tribunal de

premier instance et la cour d’appel, la prison ; - 2 marchés actifs et de nombreux commerces- 2 lycées, des collèges, plusieurs écoles primaires et centres de santé

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- Des hôtels, auberges, restaurants et maquis.

Les trois arrondissements se distinguent par leur caractère plus ou moins urbanisé rural et l’importance des activités administratives et des lieux de fréquentation publics. A noter, d’ailleurs, le peu de précision dans les limites entre les quartiers et même entre l’arrondissement de Djégbè et les 2 autres arrondissements ainsi que les limites par rapport aux arrondissements ruraux.

Tableau 3.2 : caractéristiques des 3 communes urbaines

3 arrdts urbains 25% urbanisé ; caractère encore rural ailleurs; Lotissements en cours (1 680 parcelles recasés sur 9 600 en 2003 et état des lieux pour le reste)

Djègbé : 4 quartiers

Est de la ville : 15-20% urbanisé ; situé les deux côtés de la route allant vers Bohicon, caractère très rural dans la partie Sud : Habitations + Hôpital départemental, quelques services ; voies de desserte très restreintes (Gbècon-Houégbo) ; temples de fétiches et églises (dont la cathédrale) ; palais non réhabilités (rois Agonglo et Ghézo)

Hounli : 3 quartiers ; 40% d’alloctones

Sud-ouest de la ville ; urbanisation : 10%, surtout dans la partie nord, limitrophe avec Vidolé. Zone d’habitations, marché principal d’ Houndjlo en réhabilitation ; quelques palais; vente de parcelles ; voies de desserte très restreintes au sud-ouest (Zassa et Agnangnan)

Vidolé : 4 quartiers ; 98% autochtones

Nord-ouest de la ville : 25-35% urbanisation ; concentration de services administratifs dont la préfecture, la marie, la prison ; le marché Vidolé (plus proche des producteurs agricoles que le marché Houndjlo), tend à concurrencer le marché principal à Hounli (marché Houndjlo). Quartier historique par excellence, capitale de l’ancien Royaume de Danxomè avec le musée et plusieurs anciens palais (espaces non occupés)

Source : Enquête diagnostic Ceda

(Cf. en annexe : Carte de la commune d’Abomey avec les arrondissements ; carte des 3 arrondissements de la ville d’Abomey ; Photos des quartiers Djégbè et Zassa.

3.3- Situation socio-économique de la ville

Ville influencée par une tradition royale, les activités principales économiques sont : le tourisme ; le commerce, l’hôtellerie et la restauration (45% des actifs), le transport (taxis interurbains, 5000 taxis motos, 500 pousse-pousse avec 6% des actives), l’artisanat (17% de la population urbaine : tisserands, sculpteurs, forgerons, les bijoutiers dans 1 425 ateliers), l’agriculture (12% de la population active) et l’administration, dont l’enseignement) (6% de la population active). Il y a 3 cybercafés, plusieurs cabines téléphoniques, des salons de coiffure, des ateliers de couture…  Il n’y a pas de banque, de bureaux d’assurance ou d’industrie. Quelques ONG sont présentes dans la ville (Handicap Bénin, RADD), mais la plupart exerçant à Abomey ont leur siège à Bohicon (cas de ALDIPE, CBDIBA, Terre des Hommes, etc.).

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CHAPITRE IV : DIAGNOSTIC DE L’ACCES A L’EAU

4.1- Ressources en eau et les risques de pollution

L’exploitation de l’eau souterraine de la ville est difficile, compte tenu de la nature du sous-sol (zone de transition entre le bassin sédimentaire côtier et le socle granitique) et la profondeur de la nappe (55 m), d’où le peu de puits et de forages et de faibles risques de pollution.

L’eau du réseau SONEB qui alimente la ville vient des forages situés à Cana, à quelques 25 km au S-E de la ville. Compte tenu des périmètres de protection assez réduits, il y a effectivement quelques risques de pollution. Toutefois, le centre de traitement et le contrôle régulier de l’eau fournie par la SONEB assurent sa qualité.

Par contre, les eaux de la SONEB achetées chez le voisin peuvent être souillées pendant le transport et le stockage tandis que les eaux de pluie, captées dans les citernes (surtout des citernes enterrées familiales) peuvent être souillées lors du captage, du stockage ou du puisage.

4.2- Les infrastructures et les ouvrages collectifs et domestiques

L’approvisionnement en eau de consommation de 10 des 11 quartiers de la ville d’Abomey (et de 5 des 18 villages situés dans la zone rurale de la commune) est assuré d’une part par un réseau de distribution de la SONEB, qui alimente également les villes de Bohicon, Djidja, Agbangnizoun et Za-kpota, d’autre part par 3 installations de type rural et par des citernes enterrées familiales et quelques citernes hors sol dans des écoles.

4.2.1- Le réseau de distribution de la SONEB

Depuis les travaux d’extension en 2004 – 2005, la station de pompage comporte 8 forages. La réalisation de 2 autres forages est prévue en 2008 ainsi que le raccordement au réseau de la ville de Zogbodomey.

La station de traitement consomme de la chaux éteinte, la chaux et le chlore et refoule l’eau traitée sur le réseau. Depuis 1994, le réseau d’Abomey comporte deux châteaux dont le plus récent, construit en 1994 juste derrière la préfecture, joue un rôle d’équilibrage. Un troisième château lié à la ville d’Abomey est situé à la limite Est de Bohicon, très proche de la limite de la commune de Bohicon. . En 1996, le l’ensemble du réseau avait une longueur de 189,15 km, prolongée progressivement pour atteindre 321,95 km en 2005, dont 211,20 km à Abomey-Bohicon. Les derniers travaux d’extension du réseau ont été réalisés en 2006, accompagnés du remplacement des conduites en amiante-ciment par le PVC.

4.2.2- Les équipements de type rural

Deux puits à grand diamètre, construits à la fin des années 80 avec une margelle et une poutre pour suspendre les poulies, desservent une partie de la population dans les quartiers à caractère plutôt rural de Zassa (Hounli) et Agbodjanagan (Vidolé).

Dans la partie Sud de l’arrondissement de Djégbè, zone à caractère encore très rural, un forage équipé avec une pompe à motricité humaine a été converti en poste d’eau autonome (PEA : forage équipé d’une pompe immergée, château d’eau et banc de 3 robinets publics) dans le cadre d’un programme d’approvisionnement en eau en milieu rural. Mise en service en mi-2007, un PEA peut techniquement servir plus de 500 personnes.

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4.2.2- Les citernes De nombreuses concessions sont équipées d’une citerne enterrée qui capte les eaux de pluie, type de construction traditionnelle dans la zone de transition géologique. Quelques unes ont une margelle et une poulie pour l’exhaure, mais la plupart sont plus simples.

Des citernes hors sol, de grande diamètre, ont été construites en ciment armé ou moellons dans plusieurs écoles au cours des années ’90 selon un modèle mis au point par le CREPA-Bénin.

(Cf Photos des infrastructures en annexe)

4.3- La demande en eau potable

4.3.1- Acteurs de la demande identifiés sur le terrain

Les ménages abonnés qui ne revendent pas l’eau ;

Les ménages abonnés qui revendent l’eau ;

Les ménages non abonnés qui achètent de l’eau chez les abonnés, dont certains avec une citerne),

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Bohicon basse

Source : d’après SONEB, Bohicon 04-10-07

Djidja

Abomey Haute

Abomey Basse (château du marché)

Agbangnizoun, une partie d’Adingningon, Lissazounmè, Adanhondjigon (commune de Agbangnizoun)

Davougon (Hôpital St Camille) à Abomey sur la route d’Azovè

Station de traitement et de reprise de pompage, Bohicon

Station de pompage, Cana

Za-kpota

Bohicon haute

Schéma d’ensemble du réseau de distribution d’eau se la SONEB Abomey-Agbangnizoun-Bohicon-Djidja- Zakpota

Une partie d’Adingningon (commune de Agbangnizoun)

Château

Réservoir

Zone desservie par un le réseau

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Les comités de gestion du PEA et des puits et les usagers de ces équipements ;

Les gérants et les clients des auberges/hôtels, bars, buvettes, restaurants/maquis ;

Les enfants scolarisés, les enseignants et les APE dans les écoles publiques et privées

Les malades et leurs accompagnateurs ainsi que le personnel de santé dans les centres de santé publics et privés

Les usagers des marchés, des gares routières (commerçantes, et commerçants, clients, chauffeurs)

Les artisans (tisserands, fondeurs, soudeurs, menuisiers et sculpteurs, bijoutiers, maçons, artistes) et les femmes faisant la transformation des produits alimentaires ;

Le personnel et les visiteurs des services publics (préfecture, services déconcentrés, marie…)

Le personnel et clientèle des services (bureaux, cybercafé…)

Les prisonniers et le personnel de la prison ;

Les installations touristiques (musées) et les touristes ;

Les équipes sportives ± formelles / informelles

Le personnel et les clients des stations service

4.3.2- L’accès à l’eau pour les acteurs de la demande

4.3.2.1- La répartition de la demande domestique

L’enquête dans 29% des concessions a permis d’identifier la répartition de la demande en eau entre les 3 sources identifiées ci-dessous :

- 2% des concessions qui consomment l’eau venant des installations de type « rural » ;

- 42% des concessions qui s’alimentent avec l’eau des citernes familiales ;

- 56% des concessions qui sont alimentés par l’eau de la SONEB, dont 15% directement à partir de leur propre branchement et 41% par l’achat aux voisins

En premier lieu, l’enquête démontre que le nombre de personnes par concession varie en fonction de la source d’eau : 8,8 habitants dans celles desservies par un branchement de la SONEB contre une moyenne de 14,5 habitants dans la majorité des autres concessions et 41 habitants dans les quelques concessions desservies par des puits à grand diamètre, qui se trouvent, en faite, dans les zones à caractère rural.

En deuxième lieu, l’enquête indique que la proportion de concessions ayant leur propre branchement au réseau de la SONEB varie considérablement entre arrondissements et encore plus entre quartiers. Elle est plus élevé qu’ailleurs à Vidolé (23%), notamment dans les quartiers d’Adandokpodji (30%) et Agbodjanagan (29%) et dans le quartier Agnagnan à Hounli (25%) ; elle est surtout faible (10%) dans les quartiers de Gbècon Houégbo à Djégbè et d’Agblomé et Gbécon-Hounli à Hounli, encore plus faible dans les quartiers Djégbè (7%) et Djimè (6%) et inexistante à Zassa, où il n’y a pas de réseau.

Tableau 4.1 : Mode d’approvisionnement en eau par quartier et par arrondissement (% de la population [P] et % des concessions[C])

A améliorer Potable : infrastructure type rural Potable : SONEBAchat citerne

Citerne Total citerne

Puits protégé

PEA Total puits/PEA

Achat SONEB

Branch.SONEB

Total SONEB

Djègbé 1P/1C 38P/34C 39P/35C 0 15P/15C 15P/15C 43P/43C 2P/7C 45P/50CDjimè 0 39P/34C 39P/34C 0 0 0 60P/61C 1P/6C 61P/67CGbècon-Houégbo 0 58P/51C 58P/51C 0 0 0 34P/38C 8P/10C 42P/48CDjègbé 0,5P/0,5C 44P/39C 45P/40C 0 7P/7C 7P/7C 44P/46C 4P/8C 48P/54CAgblomè 0 16P/29C 16P/29C 0 0 79P/61C 5P/10C 84P/71CAgnangnan 0 56P/55C 56P/55C 0 0 21P/21C 23P/25C 44P/46CGbècon-Hounli 0 47P/39C 47P/39C 0 0 P49/51C 4P/10C 53P/61CZassa 6P/17C 80P/67C 85P/83C 15P/17C 0 15P/17C 0 0 0Hounli 1P/1C 45P/40C 46P/40C 2P/1C 0 2P/1C 45P/47C 7P/12C 52P/59CAdandokpodji 0 49P/46C 49P/46C 0 0 0 27P/24C 23P/30C 50P/54C

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Agbodjannagan 0 41P/37C 41P/37C 2P/0,6C 0 2P/0,6C 34P/33C 23P/29C 57P/62CAhouaga 0 48P/45C 48P/45C 0 0 0 40P/40C 12P/15C 52P/55CHountondji 0 57P/50C 57P/50C 0 0 0 34P/38C 8P/13C 42P/51CVidolé 0 49P/44C 49P/44C 0,5P/0,5C 0 0,5P/0,5C 34P/33C 17P/23C 51P/56CEnsemble 0 46P/41C 47P/42C 1P/0,3C 3P/2C 3P/2C 41P/41C 9P/15C 50P/56C

Source : Enquête parcellaire Ceda et estimations pour le PAE

Malgré ces disparités, l’achat de l’eau chez les voisins augmente nettement la proportion des concessions qui consomment l’eau de la SONEB, qui varie très peu entre les arrondissements (54%-59%). Toutefois, des différences persistent entre quartiers avec des niveaux dépassant 70% à Agblomè et 60% à Gbégon-Hounli, Agbodjannagan et Djimè contre des niveaux plus faibles à Agnangnan (46%) et Gbécon-Houégbo (48%), seul Zassa faisant exception sans achats. 

Cet achat d’eau chez le voisin se fait partout (sauf évidemment à Zassa) mais est surtout forte dans les quartiers de Djimè (61% des concessions), Agblomé (61%) et Gbécon-Hounli (51%). Même dans l’arrondissement de Vidolé, où le quart des concessions (23%) ont un branchement, un autre tiers des concessions (33%) achète chez les voisins, surtout à Hountondji (38%) et Ahouaga (40%).

L’ensemble des concessions à situées à Adandokpodji (Vidolé) rencontre de graves difficultés d’approvisionnement en saison sèche (nov.-mars), à cause de la baisse de pression au cours de la saison sèche en novembre-février (cf. ci-dessous : § 4.3.3).

La consommation de l’eau de citernes est aussi très répandue et bien que la proportion de concessions concernée varie très peu entre les arrondissements (40-44%), il y a de grosses différences entre quartiers : la proportion est particulièrement forte dans le quartier de Zassa qui est sans réseau (83% des concessions), mais aussi à Agnangnan (55%), Gbécon-Houégbo (51%) et Hountondji (50%), quartiers où la proportion est plus importante que celle qui consomment l’eau de la SONEB (alors que partout ailleurs, la proportion de concessions qui consomment l’eau de citerne est moins forte).

Ce n’est que dans les quartiers de Zassa (17%), Djégbè (15%), la partie peu urbanisée d’Agbodjanagan (0,6%) qu’il existe une source d’eau de type rural. Seulement 2% de la population total de la ville habite Zassa, quartier à caractère rural, où les infrastructures sont quasiment inexistantes.

4.3.2.2- La demande institutionnel

Il s’agit principalement des écoles, des centres de santé, des divers services publics et des restaurants et hôtels ainsi que 2 marchés, 2 gares routières et le musée historique. .

a)- Ecoles

Sur les 45 écoles qui se trouvent dans la ville d’Abomey, 16 ont un branchement sur le réseau de la SONEB (plusieurs ont aussi une citerne hors sol), 6 achète de l’eau de la SONEB chez un voisin et les 23 autres ont une citerne mais pas de branchement. Sur les 51 groupes scolaires dans les écoles primaires publiques, 15 sont sans eau.

Tableau 4.2: AEP dans l’ensemble des écoles publiques et privées (niveaux primaire et secondaire) Diagnostic concerté de la situation d’eau potable et d assainissement, ville d’Abomey (Bénin)

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Arrondissement Ecoles Eau Courante Achat Citerne Sans eauDjègbé 17 2 5 10 0Hounli 14 9 - 3 2Vidolé 18 5 1 10 2

Ville d’Abomey 49 16 6 23 4Source : Enquête parcellaire Ceda

Tableau 4.3 : AEP dans les groupes scolaires primaires publiques d’Abomey (par arrondissement) 2006-2007

Arrondissement Groupes scolaires

Nbre declasses

Effectifélèves

EauCourante

Eau courante + citerne

Citerne seule

Sans eau

Djègbé 20 111 4 840 7 7 - 6Hounli 11 66 4 025 4 2 2 3Vidolé 20 119 5 759 12 1 1 6

Ville d’Abomey 51 296 15 624 23 10 3 15Source : Service statistiques, DDE, Abomey

b)- Centres de santé publics et privés

La plupart des 14 centres de santé recensés ont un branchement au réseau de la SONEB et une citerne. Les centres publics (hôpital départemental, CSC d’Abomey à Vidolé et les 2 CSA de Djégbè et Hounli) ont tous un branchement au réseau de la SONEB ainsi que 9 des 10 centres de santé privés. Le 10ème centre privé a une citerne

c)- Bureaux administratifs Sur les 25 bureaux administratifs recensés, 12 ont un branchement sur le réseau de la SONEB, 1 achète de l’eau de la SONEB et 1 à une citerne. Les principaux services sont :

- La marie et les 3 arrondissements - La préfecture- La cour d’appel, le Palais de justice (tribunal de première instance ) et la prison ;- 3 structures de la gendarmerie et 3 commissariats de police ;- Les directions départementales (Education, santé, Urbanisme…) ;- La zone sanitaire ; - L’OPT ; - Le SBEE ; - Le projet PDDC d’appui aux communes (GTZ-KfW) ;

La plupart de ces services, situés à Adandokpodji (Vidolé) rencontre les mêmes difficultés que les ménages en saison sèche (nov.-mars). La prison est particulièrement touchée et doit faire appel à des camions citernes tous les 2 jours pour son approvisionnement en eau. Le prison à fait creusé un puits, réalisé des essais de pompage et soumis un projet au ministère de la Justice pour équiper le puits d’une pompe et un réservoir d’eau soulevé.

Encadré 4.1 : la prison civile d’Abomey

« … l’état sanitaire (des détenus est) très préoccupant…

De novembre à février, les détenus de cette prison sont confrontés à un problème crucial de pénurie d’eau. Pendant cette période, l’eau est rationnée et un détenu n’a droit qu’à un verre d’eau par jour. La prison civile d’Abomey se situe sur une hauteur et ne reçoit plus d’eau dans ses pompes.

« Pendant cette période, nous souffrons amèrement et le régisseur est très dévoué à notre cause. Il passe de maison en maison pour nous trouver de l’eau », raconte Jean K.

« En temps normal, ce sont les détenus qui vont chercher de l’eau pour les gendarmes. Mais au cours de cette période, les rôles s’inversent », explique Gilbert Avokandoto, le régisseur de la prison.

« Pendant la sécheresse, on fait une semaine pleine sans avoir une seule goutte d’eau dans les robinets. Les détenus passent de longs moments sans se laver ».

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* IRIN, Abomey, 6 juillet 2006 (http://www.irinnews.org/fr/ReportFrench.aspx?ReportId=69444)

d)- Auberges/hôtels, restaurants, maquis, buvettes Un total 45 structures ont été recensés (12 auberges/hôtels et de 33 restaurant/bars/buvettes) dont 21 ont un branchement au réseau SONEB, 11 ont une citerne et 14 achète l’eau de la SONEB chez un voisin.

e)- Autres lieux publicsLe stade omnisport de Djègbè et le musée historique ont un branchement au réseau de la SONEB, de même que le marché Houndjlo, grâce à la réhabilitation en cours. Le marché Vidolé, les 2 gares routières, la Place Goho et le stade municipal n’ont pas accès à l’eau courante.

4.3.2.3- Les pratiques des acteurs de la demande

a).- Pour certains enquêtés avec la citerne, les moyens financiers dont ils disposent ne leur permet pas de solliciter un abonnement à la SONEB. Pour d’autres, ces moyens sont disponibles, mais leurs localités ne sont pas desservies en réseau d’eau. Dans les deux cas, la citerne enterrée familiale est préférée aux puits, compte tenu des difficultés d’exhaure, les quelques puits traditionnels ayant été progressivement abandonnés.

Dans certaines de ces concessions, l’eau de la citerne sert à boire et à faire la cuisine soit parce que les habitants (surtout analphabètes) la considèrent comme potable, comme toute eau claire et limpide, soit faute d’alternative (cas de Zassa), soit encore par faute de moyens pour acheter l’eau.

Quelques concessions traitent l’eau de la citerne au chlore ou avec d’autres produits conseillés par l’agent d’hygiène, sans bien maîtriser la technique.

Dans d’autres concessions encore, l’eau n’est utilisée que pour faire la vaisselle, laver le linge ou prendre la douche. Les habitants de ces concessions achètent l’eau de boisson chez un voisin abonné à la SONEB. Mais de toute façon, quelque soit les pratiques, l’eau de la citerne taris parfois vers la fin de la saison sèche (février-mars) et oblige les habitants à l’achat, entraînant parfois de longs déplacements.

b)- Parmi les abonnés, presque la moitié (46%) ont fait un aménagement sommaire à l’entrée de la parcelle et revendent de l’eau aux voisins. Ils deviennent alors de acteurs de l’offre.

c).- Les habitants des concessions qui achètent l’eau le transportent en une bassine ouverte, sans protection. Ce sont surtout les filles et les femmes de ces familles qui cherchent l’eau, devant faire parfois de longues déplacements pendant la saison sèche, d’où une réduction de la consommation/tête (cf. photos de l’achat et du transport en annexe). Très peu de personnes enquêtées n’ont admis l’achat de l’eau de citerne alors que cela a été observé au début du travail dans la ville8.

d).- Le stockage de l’eau dans les ménages qui doit le chercher chez le voisin ou à un puits ou le PEA est dans un jarre en

poterie. Ce jarre n’est pas toujours couvert net pas toujours propre

4.4- L’offre de l’eau potable

4.4.1- Les acteurs de l’offre

Les acteurs de l’offre identifiés sur le terrain sont :

Le service de la SONEB à Bohicon ;

Les ménages abonnés qui revendent l’eau de la SONEB ;

Les maçons qui construisent des citernes ;

La marie et les Services techniques de la ville ;

Les partenaires de la ville intervenant dans le domaine de l’eau (Ville d’Albi).

8 Situation observé parfois dans les enquêtes abordant les questions d’hygiène où l’enquêté s’aligne sur les recommandations faites par les autorités, apparemment pour éviter une éventuelle reproche, ou éventuellement pour ne pas déplaire à l’enquêteur ou aux autorités.

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Les services déconcentrés de l’Etat, qui continuent à exercer des activités qui sont de la compétence juridique des communes, en attendent leur transfert formel, accompagné des ressources nécessaires. Même en cas de transfert, selon la législation, la commune peut solliciter au besoin, le concours de ces services. Il s’agit notamment des directions départementales des ministères chargés de l’Education primaire, de la santé (Service départemental de l’hygiène et l’assainissement de base), de l’Eau (Service départemental de l’eau) et de l’Urbanisme.

4.4.2- Autres acteurs liés à l’offre

Les services des domaines de la préfecture, dont les géomètres font le suivi des lotissements réalisés par la commune ;

Le préfet, qui est le dépositaire de l’autorité de l’Etat dans le département et l’unique représentant du gouvernement et de chacun des ministres) qui exerce la tutelle de la commune qui comporte des fonctions d’assistance et de conseil ainsi que le contrôle de la légalité des actes et du budget.

4.4.3- La gestion de l’offre

4.4.3.1- Le réseau de la SONEB

a).- Le réseau est géré par la direction régionale de la SONEB à Bohicon. Des rencontres périodiques se tiennent entre le bureau de la SONEB et la mairie d’Abomey, parfois en présence d’autres acteurs, notamment pour aborder des questions courantes qui se posent sur le plan local, tels que la possibilité d’extension du réseau dans un quartier. Toutefois, il n’existe pas un cadre formel pour ces séances.

b).- Le réseau desserve de manière inégale les arrondissement et quartiers. Regroupant la grande majorité des services et logements administratifs, ainsi qu’une partie importante des infrastructures hôtelières et restaurants et 38% de la population de la ville, l’arrondissement de Vidolé a bénéficié de plus d’attention des autorités. Agblomè et Gbècon-Hounli dans l’arrondissement de Hounli font aussi partie des anciens quartiers de la ville qui ont amorcé leur urbanisation depuis l’indépendance et regroupe 20,5% de la population urbaine.

Urbanisé plus récemment et en cours de conquête par une population allochtone de la ville, une partie de l’arrondissement de Djègbé est aussi desservi par le réseau de la SONEB, bien que l’extension demeure un problème, notamment dans les lotissements, à cause du temps nécessaire mis pour finaliser les lotissements et ouvrir les voies.

Les quartiers périphériques, peu urbanisés, sont peu ou pas desservis. Il s’agit surtout du sud-ouest de la ville (Zassa) et des quartiers aux limites nord et sud de Djègbé (Gbécon-Houégbo, Djégbè, et la partie nord de Djimè) ainsi qu’à un moindre degré, la partie ouest de la ville (parties ouest d’Agbodjannagan et d’Agblomé)

c).- Malgré le réseau assez dense à Adandokpodji et la construction d’un château d’eau d’équilibrage en 1994, ce quartier souffre d’une baisse de pression importante en saison sèche (novembre-mars) qui prive les utilisateurs d’eau. Cette baisse de pression s’explique par l’augmentation de la demande en eau de 1,6 fois au cours de cette période, la forte dénivellation entre le quartier (à 240m au-dessus du niveau de la mer) et la station de traitement et de pompage de Bohicon (à 169m d’altitude), de même que la configuration du réseau dans ce quartier9.

d).- Le coût d’abonnement est un forfait de 98 000 FCFA pour un raccordement de 16ml maximum, la distance supplémentaire étant facturée au ml. Quelque soit le coût de production de l’eau, elle est vendue à un prix unique sur l’ensemble du territoire, à savoir : 189 FCFA/m3 pour les 5 premiers m3 (tarif social) et à 415 F CFA/ m3

pour toute volume supérieure.

e).- D’après la SONEB, il y avait 4 600 abonnés dont 2 500 à jour avec leurs paiements dans la commune d’Abomey en 2006, le nombre ayant augmenté entre3% et 5% par an10. Ceci laisse supposer un niveau de couverture de la population plus élevé (3 500 x 12 = 39 480 habitants) que celui indiqué par l’enquête parcellaire (32 530 habitants), bien qu’il faut tenir compte de 5 villages desservis dans les arrondissements ruraux et éventuellement les abonnement de Djidja et Agbangnizoun11.

f). En plus des abonnés à jour, 1100 abonnements étaient suspendus pour des retards de paiement. Toujours d’après le SONEB, le non paiement est le fait de vendeurs qui n’épargnent pas les recettes est sont ensuite

9 Un problème de maillage dans un quartier en forme d’entonnoir avec une base assez large et un sommet ramifié.10 Le rapport de mission de la ville d’Albi (jan 2007) indique 2 800 abonnés, en citant la SONEB.11 Les abonnements sont regroupés en 15 bordereaux qui ne correspondent pas aux quartiers. Un travail complémentaire est prévu pour connaître la répartition spatiale de l’ensemble des abonnements. La réalisation du Registre foncier urbain (RFU : actuellement en cours) permettra de connaître le nombre de parcelles effectivement desservies.

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surpris par le montant de la facture. Ce fait confirme l’existence d’une forte demande pour l’eau de la SONEB de la part des acheteurs.

g).-La revente de l’eau de la SONEB par presque la moitié des abonnés (46%) est toléré par la SONEB (ni autorisée, ni clairement interdit). La proportion des abonnés qui revendent est surtout très forte dans l’arrondissement de Hounli (72% des concessions ayant un branchement), en particulier dans les quartiers de Agblomé (89%) et Gbécon-Hounli (75%) ; elle est aussi relativement forte dans l’arrondissement de Djégbè (55%), surtout dans les quartiers de Djimè (66%) et Djégbè (63%). Par contre, la proportion des abonnés qui revendent l’eau est très faible dans l’arrondissement de Vidolé (7%), quel que soit le quartier.

Pourcentage des concessions ayant un branchement d'eau SONEB par arrondissement selon l'usage

0

10

20

30

40

Arrondissements

Pour

cent

age

Branchement SONEB (usagefamilial)

Branchement SONEB (usagefamilial + vente)

En moyen, 6 concessions achètent chez chaque vendeur, mais des difficultés existent pour trouver un vendeur à proximité dans l’ensemble de la partie sud de la ville (quartiers de Gbécon-Houégbo dans l’arrondt de Djégbè ; d’Agnangnan et surtout Zassa dans l’arrdt de Hounli). L’eau est vendu à 25 à 30 F la bassine de 30 litres (800 à 1 000 F/m3 soit 3,5 à 5 fois le prix de vente de la tranche sociale de la SONEB (les premiers 5m3) et parfois jusqu’à 2 500 F/m3 en saison sèche (13 fois le tarif de la tranche social). Mais au-delà du gain recherché, les vendeurs d’eau réalisent un œuvre sociale, contribuant indirectement à la diminution des maladies d’origine hydrique

h).- La SONEB doit faire face à des problèmes internes qui concernent : - les pertes importantes sur le réseau (env. 25%) du à l’âge du des installations ; - des ruptures parfois de stock des intrants pour le traitement de l’eau ; - des ruptures de stock ou parfois la mauvaise qualité de matériaux nécessaires pour réaliser les raccordements ; - des fuites des raccordements dus à des accidents, le mauvais emplacement des compteurs ou la qualité des matériaux utilisés cf. photo en annexe).

Tout ceci contribue une mauvaise image de la SONEB aux yeux des consommateurs. D’après la SONEB, les agents de la SONEB sont souvent pris à partie par la population par rapport aux maux dont elle souffre en relation avec la disponibilité de l’eau, la lecture des compteurs, etc. Par ailleurs, le système de facturation n’est pas suffisamment expliqué à la population, ce qui contribue aux malentendus entre ces agents et la population.Un problème interne de la SONEB est l’insuffisance de l’effectif des agents de terrain. Les agents de la station de pompage (électromécaniciens et plombiers) sont constamment sollicités, à plusieurs endroits à la fois, pour la réparation des pannes qui s’observent sur le réseau.

4.4.3.2- Autres sources de l’eau

a).- L’eau des puits n’est pas payante, chaque famille étant responsable de l’exhaure et le transport de l’eau. Toutefois, en saison sèche, quelques personnes vendent de l’eau de porte à porte, utilisant des bidons pour le transport.

b).- Il est prévu que les utilisateurs du PEA seront appelés à choisir un comité de gestion qui négociera avec la population le coût du service. Ailleurs au Bénin, le prix de l’eau des PEA est de 15 FCFA la bassine de 30 litres, soit 500 FCFA / litre.

c).- Les citernes enterrées sont construit par des maçons de la ville pour un coût entre 200 000 et 350 000 FCFA selon les dimensions.

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4.5 Analyse des problèmes majeurs d’approvisionnement en eau potable

4.5.1- Les atouts de la situation actuelle

Existence du Plan de développement communal (PDC) ; Existence d’ONG qui exercent prioritairement dans le domaine de l’assainissement, même si elles

ne se trouvent pas à Abomey ; Réseau d’approvisionnement desservant une partie de la ville avec une eau de qualité suivie

régulièrement par la SONEB Prise de conscience et dynamisme des consommateurs Existence d’ONG travaillant dans la sensibilisation des populations pour l’utilisation d’eau potable

dans les maisons

4.5.2- Les questions et problèmes soulevées par les acteurs

4.5.2.1- Questions/problèmes soulevées par les acteurs de la demande

Faible couverture de certains quartiers par le réseau de la SONEB Excès de chlore par moments, malgré la bonne qualité générale de l’eau de la SONEB ; Prix élevé du raccordement et délais d’exécution ± long ; Pas de borne fontaine Pas d’eau potable dans certaines écoles, les marchées et gares routière et autres places publiques La potabilité de l’eau des citernes n’est pas assurée ; Prix de vente élevé chez le voisin (700-1000 FCFA m3) par rapport à la tranche sociale (189 m3);

encore plus cher en saison sèche (50-75F la bassine = 1 700 à 2 500 F/m3) Baisse de pression en novembre-février qui prive le quartier Adandokpodji de l’eau ; distance à

parcourir pour s’approvisionner en eau est plus long au cours cette période ; Fiabilité des compteurs n’est pas assurée Erreurs de lecture des compteurs ; La SONEB n’explique pas bien les conditions d’abonnement ; Réticences par rapport aux lotissements (peur de ne pas pouvoir identifier et sauvegarder les sites et

reliques historiques).

4.5.2.2- Questions/problèmes soulevées par les acteurs de l’offre

Baisse de pression sur la partie haute de la villependant la saison sèche; Revente d’eau sans réglementation (ni permis, ni interdit) : pas de prix préférentiel ; pas de contrôle

SONEB ; mauvaise gestion des recettes de la revente d’où suspension de l’abonnement Une partie de la ville est peu lotie à cause des réticences par rapport au lotissement (protections des

fétiches) Les nouveaux lotissements ne sont pas terminés ; Certains compteurs, situés en dehors de la parcelle (pour réduire les frais de raccordement) risque d’être

endommagé (d’où conflit entre la SONEB et l’abonné); Populations analphabètes ignorent les règles de la bonne tenue des compteurs ; Faible demande d’abonnements à cause du coût de raccordement jugé élevé par les populations ayant

un faible pouvoir d’achat) mais néanmoins plus faible que le coût de réalisation (il n’y a plus de branchements promotionnels – cf. des abus);

Vétusté du réseau : pertes d’eau (35% à 40%) et les ruptures affectent la qualité de l’eau chez l’abonné Prix de vente (189 F/m3 pour la tranche sociale) est plus faible que le coût de production Pas de capacité de gestion d’un réseau au niveau de la commune Personnel insuffisant à la section SONEB à Abomey Conflits entre les agents de la SONEB et les populations. Concertation Commune-SONEB insuffisante

4.5.3 Analyse causale et recherche de solutions

Par rapport à plusieurs questions, les acteurs de la demande sont plutôt en attente des actions de la SONEB, tandis que les responsabilités juridiques de la commune ne sont pas bien connues. Les acteurs de l’offre tendent à se concentrer sur les actions d’extension du réseau. Toutefois, les questions soulevées peuvent être regroupées

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et analysées en 4 problèmes majeurs. Dans chaque cas, les causes sont indiquées et les propositions de solution faites par les différents acteurs (cf. tableau 4.4).

4.5.3.1- La potabilité d’eau

Une première question soulevée est la potabilité de l’eau des citernes, consommé par 42% des concessions, sujet à la pollution pendant la collecte (débris sur la toiture), le stockage (débris, lézards morts…) ou le puisage (saleté sur la puisette, objets qui tombe dans l’eau…) . L’observation faites au cours de l’enquête indique également l’intérêt d’améliorer l’hygiène de l’eau qui fait l’objet de transport et de stockage après l’achat chez le voisins, situation qui concerne 41% des concessions.

Des propositions vise d’abord la possibilité de créer des bornes fontaines / kiosques à l’eau (cf. ci-dessous). Toutefois, la construction de citernes enterrées est une pratique traditionnelle dans la zone géologique de transition, et il sera difficile d’amener les habitants d’abandonner cette pratique. Dans ce cas, la proposition alternative est le traitement de l’eau des citernes, soit directement par les agents d'hygiène, soit par les habitants, qui les responsabilise mieux et fera suite à une action d’éducation en matière de l’hygiène de l’eau (qui pourrait aborder en même temps l’hygiène en générale (cf. § 5.4.3). Les agents participeraient à cette action d’éducation et assureront le contrôle de la qualité de l’eau. Cette action pourrait utilement mobiliser les enfants des écoles, les questions d’hygiène étant intégrés dans le programme scolaire

La DHAB a effectivement une expérience de la démarche d’éducation des populations sur l’hygiène dans des grands programmes d’eau potable et d’assainissement en milieu rural depuis 1994. Le service est intervenu spécifiquement dans ce domaine, en particulier sut l’hygiène de l’eau, dans un programme couvrant les départements de l’Atlantique et du Zou ayant terminé en 2004 et mobilisant dans certains communes des agents d’hygiène pour réaliser l’intermédiation sociale et des ONG dans d’autres communes.

4.5.3.2- Difficultés d’accès à l’eau du réseau de la SONEB

Cinq aspects particuliers de ce problème sont à aborder.

a).- Presque le quart des abonnements sont suspendus pour les retards de paiement, principalement des abonnés qui vendaient de l’eau qui, suite à la mauvaise gestion des recettes de la revente, n’ont pas pu payer leur facture. Les suspensions limite l’accès à l’eau de la SONEB pour les habitants des concessions concernées et, en même temps, réduit le nombre de points de vente pour les concessions qui n’ont ni branchement, ni citerne.

Une première proposition est de conseiller les revendeurs sur la gestion de leurs recettes, éventuellement en leur donnant une caisse métallique pour garder les recettes. En deuxième lieu, la réglementation de la vente pouvait exiger une déclaration de la pratique par le revendeur et imposer des conditions de revente, dont un prix plafond. Une proposition alternative est de chercher à limiter nettement la revente par la création de bornes fontaines/kiosques à eau payants (cf. ci-dessous).

b) Le prix élevé de vente de l’eau pratiqué par les revendeurs pénalise les consommateurs qui sont obligé d’acheter chez lez voisins (42% des concessions), n’ayant pas les ressources nécessaires pour payer le branchement ou pour construire une citerne. L’imposition d’un prix plafond par une réglementation de la revente sera une réponse partielle à ce problème. Mais la création de kiosques payants pouvait aller plus loin si un accord était trouvé avec la SONEB pour l’instauration d’un tarif de consommation spécifique auprès des kiosques, permettant au consommateur d’acheter l’eau à un prix raisonnable (par exemple en dessous de 415 F/m3) et, en même temps, de dégager suffisamment de recettes pour rémunérer le fontainier-gérant(e) en tant qu’opérateur indépendant, plus une marge pour couvrir les frais d’entretien et de maintenance.

Ceci suppose au préalable une étude de rentabilité et demandera très certainement une décision du SONEB au niveau national sur le principe des kiosques et sur le tarif à appliquer. Les discussions sur la création de kiosques doivent aussi aborder la question de la propriété de l’infrastructure et des modalités de gestion.

La nouvelle stratégie d’approvisionnement d’eau en milieu urbain prévoit une ouverture dans ce sens tandis que la création de kiosques à Porto-Novo dans le cadre du Projet de gestion urbaine décentralisée (PGUD) et à Parakou dans le cadre d’une coopération décentralisée sont des expériences dont il faut en tenir compte.

Une proposition alternative est de faire la promotion de branchements pour cette population, solution qui parait peu réaliste, compte tenu du faible niveau de revenu de beaucoup des habitants de la ville et le faite que la proposition d’une réduction du coût de branchement, déjà en dessous du coût réel des travaux, semble avoir très peu de chances d’être acceptée (sauf en cas d’une décision nationale, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté ou la promotion de l’accès à l’eau potable). Mais même en cas de réduction du prix de branchement, toutes les familles ne pourraient pas y accéder.

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c) Plusieurs écoles (15 groupes scolaires des EPP et 4 autres écoles), un marché sur deux, une des deux gares routière, le stade municipal et la place Goho n’ont pas accès à l’eau potable. La proposition ici est l’implication des élus locaux. Toutefois, en ce qui concerne les écoles publiques, c’est la direction départementale du ministère chargé de l’enseignement primaire qui doit discuter de cette question avec la mairie en attendant le transfert des compétences et les ressources aux communes, tandis que pour les écoles privés, ce sont les propriétaires.

d).- Plusieurs zones de la ville ne sont pas couvert par le réseau. Une première type de zone est celle des lotissements où le recasement est terminé (Goho 1) ou très avancé (Goho 2), où l’ouverture des voies devrait permettre à la SONEB d’entendre le réseau. Par contre, les lotissements de Goho Nord (tranches A & B) sont en cours et l’extension du réseau n’est pas encore possible. La concertation entre acteurs concernés pouvait explorer les modalités pour accélérer leur réalisation. La proposition de réalisation d’un lotissement concerté est aussi à explorer, dans le cadre de la mise en valeur d’un site historique, mais demande plus de précision quand au concept.

Dans les autres zones non desservis par le réseau, une borne fontaine est à envisager, mais il, restera toujours le problème de l’ouverture d’une voie pour placer son alimentation

e).- La baisse de pression chaque année entre novembre et mars, extrêmement gênant pou l’ensemble des abonnés et les familles qui achètent chez le voisin, surtout au quartier d’Andokpodji, est le résultat d’une configuration structurelle du réseau. Une possibilité d’action est la proposition de la ville d’Albi que «  certaines parties du territoire (parties urbaines) pourront bénéficier d’une distribution en réseau d’une eau exploitée à partir de forages équipés mécaniquement (station de pompage) » avec « le pose de réseau et maillage sur les infrastructures de stockage et de distribution existantes (cette partie devra faire l’objet d’une convention avec la SBEE en s’appuyant sur la loi de décentralisation) ». Les possibilités techniques de cette proposition d’une sont à explorer, de même que don accompagnement, proposé par la ville d’Albi, d’une assistance à la commune d’Abomey pour la mise en place d’une régie d’eau potable ». Ce dernier travail « consiste en l’assistance et en la formation pour la mise en place des structures administratives et techniques de gestion et d’entretien des ouvrages de production et de distribution de l’eau en milieux rural et urbain ».

D’autres possibilités sont aussi à explorer, par exemple la création d’un ou plusieurs PAE dans le quartier à par de forages ou de puits, à l’instar de celui qui a été creusé à la prison. Il faut noter, toutefois, que le quartier se trouve dans la zone classée comme étant à faible potentiel hydrogéologique12 dans l’étude d’Albi et que le débit nécessaire ne sera pas forcement disponible.

4.5.3.3- . Manque de confiance / conflits entre la SONEB et les utilisateurs

De l’avis de la SONEB et des utilisateurs, les situations conflictuelles sont fréquentes et résultent en partie d’un déficit d’information et de communication dans les deux sens. La SONEB même admet qu’elle pourrait faire une meilleure information des usagers, bien qu’elle ait peu de moyens propres pour le faire. L’atelier de validation a confirmé l’intérêt concertations d’une part de entre la SONEB, le SDE et les élus locaux , d’autre part entre la mairie, les acteurs de l’offre et de la demande ainsi que les services déconcentrés des départements du Zou et des Collines.

4.5.3.4- Les problèmes de gestion Les acteurs ont identifiés comme problèmes :

- La capacité insuffisante des STC à gérer un réseau : ici la ville d’Albi propose de renforcer les STC et d’assister la commune dans la création d’une régie d’eau

- fuites sur le réseau et des ruptures qui donnent lieu parfois à une détérioration locale de la qualité de l’eau.

4. 6 - Synthèse des problèmes et les solutions proposées

La synthèse des problèmes majeurs et des solutions proposées est présentée dans les tableaux 7.1 et 7.2.

4.7- Analyse selon l’approche des OMD

Pour les participants à l’atelier de restitution, l’accès à l’eau potable dans des conditions satisfaisantes comporte un accès à l’eau de la SONEB, soit par un branchement desservant la concession, soit par achat chez un voisin

12 0,6-3 m3/h et 40% d’échecs des forages.Diagnostic concerté de la situation d’eau potable et d assainissement, ville d’Abomey (Bénin)

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(dans des conditions réglementés, y compris le prix), ou à un kiosque d’eau. L’accès à l’eau par un puits à grand diamètre ou le PEA est aussi satisfaisant. Pour les concessions avec une citerne, les participants proposent d’assurer le traitement de l’eau. Il faudrait aussi qu’il y ait de l’accès à l’eau potable dans chaque école et centre de santé, dans tous les services publics, dans chaque lieu public (marchés, gares routières et musée), dans chaque lieux d’hébergement (auberge/hôtel) et restauration (restaurant, maquis, buvette) et pour chaque activité économique qui en aura besoin.

Dans une stratégie visant les OMD en matière d’accès durable à l’eau potable, il sera aussi nécessaire de prévoir des actions de communication pour un changement de comportement par rapport à l’hygiène de l’eau, notamment lors du transport, du stockage et de la consommation, ainsi que par rapport à la bonne utilisation des installations du réseau de la SONEB et les installations privées à l’intérieur de la concession

4.7.1 Estimation de la situation si rien n’est fait

Actuellement, 12,5% de la population à un accès satisfaisant à l’eau potable, dont 3,5% a à partir d’un puits à grand diamètre ou un PEA et 9% par un branchement de la SONEB dans la concession. Par contre, l’accès est insatisfaisante pour l’autre 87,5% de la population, soit à cause du prix élevé que doit payer les 41% de la population qui achètent chez le voisin, soit à cause d’une qualité parfois douteux de l’eau des citernes que consomme 46,5% de la population. Si rien n’est fait d’ici 2015, le pourcentage de la population sans un accès satisfaisante aura augmenté à 89,3%, surtout à cause de l’augmentation de la population qui doit acheter l’eau à un prix élevé (+ 10 474 habitants, soit 14% de la population en plus).

Tableau 4.6 : Situation de l’AEP en 2015 si rien n’est pat

Situation actuelle 2007 Situation 2015 si rien n’est faitPopulation 65 063 (100%) 75 917Population avec eau satisfaisante (puits + PAE + branchement

8 133 (12,5%) 8 133 (10,7%)

Population sans eau satisfaisante 57 310 (87,5%) 67 784 (89,3%)Dont achat eau SONEB sans réglementation 27 056 (41%) 37 530 (49,4%)Eau citerne sans assurance de traitement 30 254 (46,5%) 30 25 (39,9%)

4.7.2- Estimation des besoins à couvrir d’ici 2015

L’objectif du millénaire est de réduire de moitié le pourcentage de la population sans accès à l’eau potable de qualité satisfaisante de manière durable. Il faudrait donc passer de 87,5% de la population sans accès à l’eau satisfaisant en 2007 à 43,8% en 2015, c’est-à-dire à 56,2% avec un accès satisfaisant.

Pour atteindre ce niveau de couverture, différentes alternatives sont possible.

(i) Un branchement desservant chaque parcelle.

Le nombre de personnes avec un branchement SONEB doit passer de 9% des habitants en 2007 à 56,2% en 2015.

Pour le faire, il faudrait desservir 376 809 habitants en plus soit 2 539 branchements en 8 ans ou 317 branchements par an.

La réactivation des branchements actuellement suspendus peut contribuer au nombre de branchements à réaliser.

Tableau 4.7 : Des branchements pour réduire de moitié la population non desservie

2007 2015Population 65 063 75 917Avec branchement à la concession 9% x 65 093 = 5 856

hab.56,2% x 75 917 = 42 665 hab.

Pop. Avec nouveaux branchements 42 665 – 5 856 = 36 809 hab.Nb. de nouveau branchements domestiques 36 809 ÷ 14,5 hab. /parcelle = 2

539 PNB. de branchements par an sur 8 ans 2 539 ÷ 8 = 317 /anRéaliser tant de branchements parait peu réaliste, d’autant plus que le niveau de revenus de population ne permettra pas à tous les familles à s’abonner

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(ii) La première variante est d’une part le maintien de l’approvisionnement par les citernes en y ajoutant le traitement systématique de l’eau, d’autre part, la création de kiosques payants.

On peut faire l’hypothèse que le nombre d’abonnements continue à augmenter de 3% par an et que le nombre de citernes (traité systématiquement) ne change pas, la reste de la population étant desservie à des kiosques d’eau à raison de 400 hab./kiosque. Dans ce cas, il faudrait construire 96 kiosques

Tableau 4.8 : Des kiosques à eau pour réduire de moitié la population non desservie

2007 2015Population 65 063 75 917Pop. Desservie par branchement 9% x 65 063 = 5 856 5 856 (+ 3%/an sur 8 ans) = 7 418Pop. Desservie par citerne traitée 30 254 30 254Population à desservir par des kiosques 75 917 – (7 418 + 30 254) = 38 245Nb. de kiosques 38 345 ÷ 400 = 96

Il faudrait vérifier la rentabilité financière d’une telle solution.

L’handicap de cette variante est bien que le prix de revente peut être inférieur au prix de revente des particuliers, améliorant certes la situation, mais prolongeant toujours les inégalités. Car ce n’est pas forcement inférieur au tarif plein de la SONEB (415 FCFA/m3) et sera toujours supérieur au tarif de la tranche sociale. Néanmoins, l’écart de coût peut être réduit, le contrôle de la qualité du service sera plus aisé et on pourrait même envisager des comités communautaires auxquels la gestion sera déléguée par la mairie, comme le propose la stratégie révisée en milieu rural.

(iii) une deuxième variante est d’une part le maintien de l’approvisionnement par les citernes en y ajoutant le traitement systématique de l’eau, d’autre part, la poursuite de la revente par des particuliers mais avec l’introduction d’une réglementation.

Dans ce cas, le nombre d’abonnements continue à augmenter de 3% par an et que le nombre de citernes (traité systématiquement) ne change pas, la reste de la population étant desservie par la revente

Tableau 4.7 : Des kiosques à eau pour réduire de moitié la population non desservie

2007 2015Population 65 063 75 917Pop. Desservie par branchement 9% x 65 063 = 5 856 5 856 (+ 3%/an sur 8 ans) = 7 418Pop. Desservie par citerne traitée 30 254 30 254Population à desservir par la revente 41% de 65 063 = 26 676 75 917 – (7 418 + 30 254) = 38 245Nombre de points de vente 26 676 ÷ 11 = 2 425 38 345 ÷ 11 = 3 485 Proportion des abonnés qui vendent 46% 3 485 ÷ 7 418 = 47%.

L’handicap de cette variante est qu’elle n’apporte pas de garantie que tous les quartiers seront effectivement approvisionnés, étant donné que l’abonnement et la revente sont volontaires. De surcroît, le contrôle du prix de vente ne sera guère facile et risque d’approfondir les divergences entre les abonnés et la SONEB.

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CHAPITRE V : DIAGNOSTIC DE L’ACCES A L’ASSAINISSEMENT

5.1- Ouvrages d’assainissement

5.1.1- Ouvrages d’assainissement des excréta

Il n’y a pas d’ouvrages liés à des égouts à Abomey. Cinq types d’ouvrage d’assainissement autonome existent :

- les latrines familiales composées traditionnelles d’une fosse, d’une plateforme en bois recouverte de banco, sans tuyau de ventilation, sans superstructure pour certaines, ou une superstructure en motte de terre ou en paille/natte pour d’autres ;

- les latrines familiales traditionnelles à dalle en béton, sans tuyau d’aération, avec ou sans superstructure ;

Dans ces deux cas, la profondeur des fosses varie entre 13 et 25 m, selon les habitants des concessions. Le coût de réalisation d’une latrine familiale varie en fonction des dimensions, de l’armature et de la superstructure et de l’année de sa réalisation, les matériaux de construction ayant augmenté de prix13. A titre d’exemple, le coût d’une latrine de profondeur 18 m, de longueur 2 m et de largeur 1 m réalisée en 1978 est d’environ 70 000 FCFA. Cette même latrine coûte vers les années 2000 entre 100 000 et 150 000 FCFA. Par ailleurs, pour construire aujourd’hui une latrine VIP à fosse unique ventilée, il faut dépenser entre 200 000 à 250 000 FCFA.

Autres que les latrines familiales de différents types, il existe :

- Les toilettes avec cuvettes toilettes à chasse d’eau (WC), familiales ou collectives, reliées à une fosse septique dans les services publics, les auberges/hôtels et restaurants et chez un nombre assez limité de particuliers. Toutefois, il n a pas un camion de vidange en service à Abomey ;

- Des Latrines collectives (parfois publics) à plusieurs cabines, avec dalle en béton, superstructure en matériaux locaux ou en parpaings de ciment, toiture et portes, sans tuyaux de ventilation. Elles sont construites dans des écoles, au musée, à la gare routière d’Adja (à côté du marché Houndjlo (Quartier Hountondji) et au palais d’Agonglo (quartier de Djégbè) ; les anciennes latrines du marché Houndjlo ont été rénové mais ne sont pas officiellement en service

- Latrines améliorées à usage collectives (type VIP ventilée, parfois à double fosse). Ce sont des latrines dont la dalle est en béton armé et munies d’un tuyau d’aération. La superstructure est en matériaux locaux ou en parpaings de ciment. Elles sont construites plus récemment dans certaines écoles et au marché Houndjlo dans le cadre de sa rénovation, sans être encore en service ;

Par ailleurs, certains puits abandonnés sont transformés en dépotoir des excrétas, surtout à Hèkpo et à Gbècon-Houégbo.

5.1.2- Ouvrages d’assainissement des eaux usées

Il y a très peu d’ouvrages spécifiques d’évacuation des eaux usées à Abomey. Dans quelques parcelles familiales, surtout celles équipées d’une toilette à chasse d’eau et d’une fosse septique, les eaux usées (douche, cuisine, …) sont drainées dans un puits perdu. Dans les parcelles ayant une latrine profonde, les eaux de douche très souvent sont drainées directement dans la fosse de la latrine. Toutefois, la plupart du temps, les eaux usées sont versés dans la cour, dans la nature où, là où il en existe, sont jetées dans le caniveau, ce qui fait en sorte que les caniveaux qui longent les quelques rues goudronnées de la ville drainent également une partie des eaux usées qui y sont versés.

Les eaux usées de la prison sont drainées vers un étang, situé derrière la clôture de la prison dans une partie encore peu urbanisée du quartier Adandokpodji (Vidolé).

5.1.3 Les eaux industrielles

Il n’y a pas des eaux usées industrielles à proprement parlée à Abomey, à cause de l’inexistence d’industrie. Seules les eaux usées des artisans existent, qui sont, la plupart du temps, versées dans la nature ou dans la cour.

(cf. en annexe photos de latrines et ouvrages de gestion des eaux usées)

13 La tonne de ciment est passé de 60 000 FCFA en 2000 à 69 000 FCFA aujourd’hui (prix contrôlé), mais coûte, en faite, 80 000 ou 85 000 FCFA aujourd’hui.

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5.2- La demande en assainissement

5.2.1- Les acteurs de la demande

Les acteurs de la demande identifiés sur le terrain sont :

Les habitants des différents quartiers, ± pauvres / prospères, sans latrine ; Les habitants des différents quartiers, ± pauvres / prospères, avec latrine ; Les hôtels, bars, buvettes, restaurants, maquis ; Les Commerçantes et femmes faisant la vente de la nourriture préparée Les femmes vendant des plats préparés dans la rue ; Les enfants scolarisés, les enseignants et les APE dans les écoles publiques et privées ; Les malades et leurs accompagnateurs, le personnel de santé dans les centres de santé publics et privés Les prisonniers et le personnel de la prison ; Le personnel et les visiteurs des services publics (préfecture, services déconcentrés, marie…) Les utilisateurs des lieux publics : marchés, gares routières, installations touristiques (commerçantes,

commerçants, clients, chauffeurs, visiteurs) ; Les artisans (tisserands, fondeurs, soudeurs, menuisiers et sculpteurs, bijoutiers, maçons, artistes) ; Les touristes, visiteurs aux sites touristiques (musée, palais Agonglo, place Goho…) ; Les équipes sportives ± formelles / informelles Les clients et le personnel des stations service; Les utilisateurs et employés des services (commerces, bureaux, cybercafé…)

5.2.2- L’accès à l’assainissement pour les acteurs de la demande

L’examen des données recueillies permet de constater que les populations utilisent une combinaison de modes tant au niveau de la gestion des eaux usées que des excréta. Ces modes varient en fonction du niveau de vie des habitants des concessions de chaque quartier et de chaque arrondissement.

5.2.2.1- Gestion des excréta

a) - La gestion domestique

Il y a plusieurs modes de gestion domestique des excréta dans les trois arrondissements. Dans l’ensemble, la plupart (82%) des parcelles familiales ont accès à un mode d’aisance, quoique les normes techniques et l’état de propreté laissent très souvent à désirer.

42% des concessions (38% de la population) ont soit une WC (5% des concessions / 2% de la population), soit des latrines acceptables (37% des concessions/36% de la population)14 et un autre 7% des concessions (6% de la population) utilisent des latrines chez le voisin. Par contre, 33% des concessions (39% de la population) ont des latrines familiales que l’on peut considérer comme inacceptables (en mauvais état) et 2% des concessions (3% de la population) utilisent des latrines publiques (palais d’Agonglo) ou les latrines scolaires la nuit. Les habitants des autres 16% des concessions (14% de la population) défèquent dans la brousse (13% des concessions/12% de la population) ou sur des tas d’ordures (3% des concessions/2% de la population).

Tableau 5.1 : Mode de gestion des excréta par quartier et par arrondissement (% de la population et % des concessions)

Acceptable + ou - acceptable

Inacceptable Pire

WC Latrine acceptable

Voisin Latrine publique/école

Latrines inacceptables

Brousse Tas d’ordures

Total

Djègbé 2P/6C 40P/32C 4P/8C Palais Agonglo 11P/12C

31P/31C 9P/5C 4P/6C 100

Djimè 4P/5C 16P/16C 7P/7C 0 61P/48C 9P/20C 2P/5C 100Gbècon-Houégbo 3P/7C 30/32C 1P/3C 4P/2C 41P/37C 18P/14 4P/5C 100Djègbé 3P/6C 30P/27C 5P/6C 6P/5C 42P/38C 10P/13C 4P/5C 100

14 Avec dalle en ciment, murs et toiture.Diagnostic concerté de la situation d’eau potable et d assainissement, ville d’Abomey (Bénin)

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Agblomè 0P/2C 26P/26C 7P/11C 0 35P/30C 31P/29C 1P/2C 100Agnangnan 0 54P/60C 35P/25C 0 0 11P/15C 0 100Gbècon-Hounli 1P/3C 27P/32C 7P/12C 0 53P/31P 10P/17C 1P/4C 100Zassa 0 68P/57C 2P/5C 0 0 15P/19C 14P/19C 100Hounli 0P/2C 35P/36C 11P/14C 0 34P/23C 18P/21C 2P/3C 100Adandokpodji 4P/7C 38P/45C 0 0 47P/42C 11P/9C 0 100Agbodjanagan 3P/7C 54P/54C 3P/3C 0 39P/35C 0 0 100Ahouaga 1P/2C 55P/51C 4P/7C 0 40P/39C 1P/1C 0 100Hountondji 3P/5C 31P/37C 0 10P/7C 39P/36C 17P/15C 0 100Vidolé 3P/6C 45P/47C 2P/3C 3P/1C 41P/37C 7P/6C 0 100Ensemble 2P/5C 36P/37C 6P/7C 3P/2C 39P/33C 12P/13C 2P/3C 100

Source : Enquête parcellaire, Ceda

En ce qui concerne les matières fécales, les risques d’hygiène sont assez forts. Faute de latrines, une partie de la population défèque dans la nature tandis que l’état inacceptable d’une proportion importante des latrines ainsi que les pratiques d’hygiène15 permettent aux différents canaux de transmission de fonctionner. Les modalités d’évacuation des eaux usées, également cf. ci-dessous) contribuent aux risques. Par ailleurs, la zone S-O de la ville (sud de Djégbè) est à risque de pollution de lors de grandes pluies, à cause des par débris (y compris des matières fécales) qui sont charriés par les eaux de ruissellement.

L’arrondissement de Djègbé, étant d’occupation récente par des populations allochtones, est en pleine construction, de façon désordonnée. Sans lotissement, les installations sont précaires, les populations étant réticentes à construire en matériaux définitifs. La proportion concessions avec de latrines acceptables (27%) est plus faible qu’ailleurs tandis que de fortes proportions de concessions ont des latrines inacceptables (38%), où défèquent dans la nature ou sur les tas d’ordures (18%)(selon les enquêtés, seuls des enfants utilisent les tas d’ordures). Des latrines publiques du palais d’Agonglo sont utilisées par une partie de la population du quartier Djégbè et à Gbécon-Houégbo tandis que les occupants de quelques parcelles ont admis l’utilisation de latrines de l’école comme latrines publiques.

Au quartier Djimè, quelques concessions plus aisées (6%) ont des WC. Les latrines sont souvent réalisées avec des matériaux précaires, sans dalle en ciment ou portes. Le quartier étant entouré de brousse, 20% des concessions continuent de déféquer en brousse.

Dans l’arrondissement de Hounli, la proportion de concessions avec une WC où latrine acceptable (38%) est plus élevé qu’à Djégbè mais aussi la proportion qui défèquent en brousse ou sur les tas d’ordures (24%), surtout à Agblomè (29%). C’est aussi l’arrondissement où les concessions ont le plus recours aux latrines des voisins (notamment 25% des concessions du quartier Agnangnan), grâce au maintien des liens de solidarité. A Agblomè et Gbècon-Hounli, les WC (2%) sont réalisées par des personnes aisées ayant bâti de villas tandis que la proportion de latrines acceptables est très forte à Agnangnan (60%). A Zassa, zone très rurale et peu peuplé, il n’y a pas de WC et, malgré une forte proportion de latrines acceptables (57%), Beaucoup de concessions (38%) défèquent en brousse ou sur les tas d’ordures.

La proportion totale de WC et latrines (acceptable et non acceptables) est la plus forte dans l’arrondissement de à Vidolé (90%) de même que les WC et latrines acceptables (53%). Par contre, la proportion de ceux qui utilisent la latrine des voisins (7%) ou qui défèquent en brousse (6%) sont les plus faibles, bien qu’il y ait encore des espaces non construits. Ceci est un exemple de changement de comportement en matière d’hygiène et d’assainissement. A Dans les quartiers d’Agbodjanagan et d’ Ahouaga, quelques latrines améliorées ont été construites. A Ahouaga, malgré une forte proportion cde concessions avec une latrine acceptable, 7% des concessions utilisent plutôt la latrine que d’aller en brousse pour déféquer, Hountondji, des latrines scolaires sont utilisées comme latrines publiques, certainement les familles ayant un pouvoir d’achat assez modeste  dans les deux cas.

Au regard de ces résultats, on peut conclure que les populations des arrondissements de Djègbé et de Hounli continuent d’utiliser les modes peu recommandés en matière d’hygiène et d’assainissement. Au-delà de la réticence par rapport à l’adoption de nouveaux comportements, les moyens financiers sont très modestes, ne permettant pas toujours la réalisation de bonnes infrastructures sanitaires.15 A l’exception de Cotonou, 95% des ménages des villes ne disposaient pas d’ustensiles et/ou de produits nettoyants (savon, cendre, détergent) nécessaires pour se laver les mains. Bien que cela ne fait pas partie des OMD, une action dans ce domaine pourrait être utilement inclus dans les actions d’éducation en faveur de l’assainissement.

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47%P /49%C 53%P / 49%C

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b) - La gestion collective/institutionnelle

Comme pour l’eau potable, il s’agit des écoles et centres de santé, des divers services publics, des restaurants et hôtels ainsi que les 2 marchés, les 2 gares routières, le musée historique et la palais Agonglo.

Ecoles

Sur les 45 écoles recensés, 1 seule à des WC, 39 ont des latrines acceptables et les 5 autres ont des latrines qui ne sont pas acceptables.

Tableau 5.2: Assainissement des excréta dans l’ensemble des écoles publiques et privées (niveaux primaire et secondaire)

Arrondissement Ecoles WC Latrines Acceptable Pas acceptable

Djègbé 17 - 16 1Hounli 12 - 12 -Vidolé 16 1 11 4

Ville d’Abomey 45 1 39 5Source : Enquête parcellaire, Ceda

Tableau 5.3 : Assainissement des excréta dans les groupes scolaires publiques primaires (par arrondissement) 2006-2007

Arrondissement Ecoles Nb. declasses

Effectifélèves

Cabines de latrines16 élèves /cabineBon Mauvais

Djègbé 20 111 4 840 60 4 76Hounli 11 66 4 025 43 0 94Vidolé 21 119 5 759 58 8 99

Ville d’Abomey 52 296 15 624 161 12 97Source : Service statistiques, DDE, Abomey

Centres de santé publics et privés

Les centres publics (hôpital départemental, CSC d’Abomey à Vidolé et les 2 CSA de Djégbè et Hounli) sont équipés de WC pour les visiteurs et le personnel. Les centres privés ont des latrines de condition acceptable.

Bureaux administratifs

Sur les 25 bureaux administratifs recensés, 12 ont des WC pour le personnel mais rencontre des difficultés de fonctionnement en saison sèche (surtout ceux qui sont implantés à Adandokpodji (Vidolé), à cause de la baisse de pression dans le réseau de distribution de l’eau. Les autres services ont des latrines, y compris la prison. .

Auberges/hôtels, restaurants, maquis, buvettes Sur les 45 structures recensés (12 auberges/hôtels et de 33 restaurant/bars/buvettes) 8 ont des WC et 9 des latrines acceptables, la plupart de débits de boissons étant sans latrines mais parfois avec un urinoir, la clientèle devant utiliser des latrines publiques, des installations d’un voisin ou faire leurs besoins en brousse.

Autres lieux publics

Le stade omnisport de Djègbé, le stade municipale, la gare routière en partance pour Cotonou et le marché Vidolé n’ont pas de latrines publiques. Elles existent à la gare routière en partance pour le pays Adja, au musée et au Palais Agonglo, servant également aux artisans et aux visiteurs. Il s’agit de latrines avec une dalle en béton et une superstructure. L’utilisation des latrines au palais d’Agonglo est gratuite et n’assure et ni leur bonne

16 Bon = Latrine construit en matériau définitif en bon état ; Mauvais = Latrine construit en dur mais à réhabiliterDiagnostic concerté de la situation d’eau potable et d assainissement, ville d’Abomey (Bénin)

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utilisation ni la propreté des lieux est assuré car il n’existe pas de comité chargé de l’entretien. La situation à la gare routière est mieux où les latrines sont gérées par une personne travaillant pour le compte de la mairie. A marché Houndjlo, ni les latrines nouvelles, ni les anciennes latrines réhabilitées ne sont encore en service. Toutefois, les portes des anciennes latrines réhabilités ont été forcées et les latrines utilisées par les habitants de la zone

c).- Les pratiques des acteurs de la demande en assainissement des excréta

L’entretien des latrines est souvent mal assuré.

S’agissant des latrines familiales, chaque ménage assure l’entretien à sa manière. Compte tenu du niveau d’instruction faible de nombreux habitants (et donc d’une faible connaissance des règles d’hygiène) beaucoup de ces latrines ne respectent pas des normes d’hygiène. En effet, il n’est pas rare de voir des blattes sortir de ces fosses, sans oublier les mauvaises odeurs que celles-ci dégagent. Comme indiquée plus haut, en l’absence de latrines, les habitants défèquent « dans la nature ».

Du point de vue de l’hygiène corporelle après défécation, la plupart des enquêtés déclarent utiliser du papier pour essuyer l’anus ou parfois des feuilles d’arbres pour ceux qui vont dans la nature, mais peu se lavent les mains, surtout avec du savon, après défécation.

Pour les latrines collectives, la situation est mitigée. L’aspect que présentent les latrines du palais royal d’Agonglo gérées par les artisans est désolant. Par contre ce sont les enfants des classes CE2, CM1 et CM2 dans les écoles qui primaires qui chargés, à tour de rôle, d’assurer l’entretien des latrines. Il manque néanmoins les produits désinfectants. Par ailleurs, la plupart des écoles publiques n’étant pas clôturées, les populations habitant à proximité les utilisent la nuit, bien que cela n’a été déclarée que dans les quartiers de Gbécon-Houégbo et Hountondji.

En général, les latrines collectives reçoivent très rarement la visite des agents d’hygiène et la structure technique de la mairie, sauf certaines écoles reçoivent la visite d’un agent d’hygiène au début de chaque rentrée scolaire pour le traitement des fosses. (exemple : lycée Mafory Bangoura).

Le problème du vidange de la fosse des latrines n’a pas été soulevé par les acteurs de la demande, compte tenu de la profondeur des fosses ; même des personnes enquêtées dans les parcelles ayant une fosse septique n’ont pas soulevé ce problème. Toutefois la prison, au besoin, fait venir un camion spiro de Cotonou pour la vidange, qui reste 3 jours à Abomey pour l’opération.

5.2.2.2- Gestion des eaux usées

Gestion domestique des eaux usées

Dans l’ensemble, seulement 15% des concessions ont une fosse ou un puisard. Généralement, les habitants de 84% des concessions les eaux usées par terre quelque part : soit un peut partout, y compris sur des parcelles vides (29%), soit derrière la maison (20%), en brousse (18%) ou dans la rue (17%). Peu d’habitants (2% des concessions) jettent les eaux usées dans le caniveau. Très peu creusent un simple trou pour déverser les eaux usées.

Tableau 5.4 : Mode de gestion des eaux usées par quartier et par arrondissement (% de la population et % des concessions)

Acceptable + ou - acceptable

Inacceptable Pire

Fosse/puisard

Caniveau En brousse Derrière maison

Partout N’importe où

Dans la rue Total

Djègbé 8P/12C 1P/1C 22P/16C 14P/16C 19P/20C 18P/16C 18P/19C 100Djimè 5P/6C 5P/3C 17P/17C 25P/20C 14P/18C 15P/17C 19P/19C 100Gbècon-Houégbo

11P/19C 2P/3C 2P/18C 47P/37C 3P/3C 0P/2C 18P/18C 100

Djègbé 8P/12C 3P/2C 19P/17C 27P/23C 13P/15C 12P/12C 18P/19C 100Agblomè 0P/2C 0P/1C 16P/16C 31P/30C 24P/23C 19P/20C 9P/9C 100Agnangnan - - 23P/33C - 77P/67C - - 100

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Gbècon-Hounli 1P/3C - 12P/15C 26P/22C 34P/33C 17P/17C 10P/10C 100Zassa - - 46P/47C - 54P/53C - - 100Hounli 0P/2C - 21P/18C 21P/22C 37P/32C 14P/16C 7P/9C 100Adandokpodji 19P/23C 4P/PC 17P/15C 25P/25C 21P/15C - 14P/18C 100Agbodjanagan 29P/35C - 18P/18C 1P/2C 29P/26C - 23P/20C 100Ahouaga 15P/5C - 34P/29C 1P/1C 19P/19C - 32P/36C 100Hountondji 24P/29C 4P/4C 21P/18C 44P/39C - - 5P/9C 100Vidolé 22P/26C 2P/2C 22P/20C 18P/15C 17P/16C - 19P/21C 100Ensemble 9P/15C 2P/2C 21P/18C 22P/20C 22P/20C 9P/9C 15P/17C 100

Source : Enquête parcellaire, Ceda

Quelques ménages font tout de même exception. Par exemple à Gbècon-Houégbo, dans certains ménages,

Dans l’arrondissement de Djègbé, 12% des concessions ont un puisard, et c’est surtout en brousse ou derrière la maison que l’on dispose des eaux usées (40% des concessions) C’est notamment le cas à Gbècon-Houégbo, compte tenu du caractère plus rural de ce quartier par rapport aux deux autres, qui connaissent un début d’urbanisation. Mais quelques ménages font exception dans ce quartier en séparant les restes alimentaires des eaux usées de la cuisine qui est stockée dans une jarre. Ces restes sont vendus aux éleveurs de porcs, tandis que l’eau stockée dans la jarre est déversée dans la fosse de douche ou de latrines ou encore dans la rue.

Dans l’arrondissement de Hounli, il n’y a presque pas de fosses (2% des concessions) et pas de concessions qui jettent les eaux usées dans le caniveau. Par contre, 40% des concessions jettent les eaux usées en brousse ou derrière la maison, et 48% les jettent partout ou n’importe où. (27%). Deux des quatre quartiers (Agblomè et Gbècon-Hounli) sont plus ou moins urbanisés, mais les populations continuent de se livrer à des pratiques semblables. Peu recommandées. Dans les deux autres quartiers (Agnangnan et Zassa), à caractère plus rural, on jette ces eaux partout ou en brousse, les parcelles bâties étant disséminées dans des espaces non encore occupées.

A Vidolé, arrondissement plus urbanisé, on rencontre beaucoup de fosses ou puisards (26%), surtout dans les quartiers Agbodjanagan (35%), Hountondji (29%) et Adandokpodji (23%). Cet arrondissement, le plus urbanisé, est donc le mieux loti en matière de gestion des eaux usées. Cependant, plus de la moitié des concessions (51%) continue d’évacuer les eaux usées dans la nature, derrière la maison ou partout. C’est surtout dans le quartier d’Ahouaga qu’il y a peu de fosses (5%) et les habitants disposent des eaux usées en brousse( 39%), partout (19%) et surtout dans la rue (36%) pratique très peu recommandable. G estion institutionnelle des eaux usées Ecoles Primaires publiques

Des données sur l’assainissement des eaux usées ne sont pas collectées par les services statistiques du ministère. A part des deux lycées, la plupart des écoles n’ont pas d’installation pour le drainage des eaux usées.

Centres de santé publics et privés

Ni la zone sanitaire ni le SDHAB ne collecte des données sur l’assainissement des eaux usées.

Services publics

La quasi-totalité des services publics et des projets ont des installations d’assainissement autonome et drainent les eaux usées dans les fosses.

Les eaux usées de la prison sont drainées vers un étang, situé derrière la clôture de la prison au quartier Adandokpodji (Vidolé). Cet étang est dangereux mais il n’y a pas de projet pour modifier cette situation

Restaurants et hôtelsLes restaurants, bars, buvettes et maquis ayant des installations d’assainissement autonome drainent les eaux usées dans les fosses. Pour les autres, les eaux usées sont jetées derrière la maison ou dans la nature.

Les femmes vendeuses de nourriture au bord de la route jettent les eaux usées par terre ou dans le caniveau, là où il en existe un (cf. photos en annexe).

5.2.2.3- Gestion des eaux pluviales

Diagnostic concerté de la situation d’eau potable et d assainissement, ville d’Abomey (Bénin)Ceda-CREPA/ Programme PDM/pS-Eau- Stratégie municipale concertée d’accès à l’EPA

11%P / 17%C 43%P / 38%C 46% P/ 46%C

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Bien que n’étant pas spécifiquement pris en compte par les OMD, l’écoulement des eaux pluviales pose un problème d’assainissement dans la ville d’Abomey, d’après les différentes catégories de personnes interrogées. En effet, la terre de barre absorbe peu les très fortes pluies et les eaux de ruissellement coulent du NO au SE de la ville lors des orages, charriant la terre rouge et surtout des débris, qui constituent un risque pour l’hygiène.

C’est seulement les arrondissements de Djègbé et Vidolé qui disposent de caniveaux, qui longent les artères principales et sont nettement insuffisants. Le résultat est des inondations après chaque pluie des quartiers en aval. Les populations adoptent des comportements citoyens vis-à-vis de ces caniveaux en les gardant propres. Mais il arrive parfois que les caniveaux soient bouchés par les déchets charriés par des eaux de ruissellement (cf. photos en annexe).

5.3- L’offre en assainissement

5.3.1- Les acteurs de l’offre

Les acteurs de l’offre identifiés sur le terrain sont :

La marie et les Services techniques de la ville ;

Les services de la préfecture (dépositaire de l’autorité de l’Etat dans le département et l’unique représentant du gouvernement et de chacun des ministres, pouvoir de l’Etat pris individuellement) ;

Les services d’hygiène (SDHAB), notamment à travers le médecin chef de la commune, le major et les agents d’hygiène dans les centres publics de santé et les responsables des centres de santé privés ;

La Direction départementale de l’Education, l’inspection scolaire d’Abomey et les directeurs des écoles publics et privés (maternelles, primaires, secondaires) en ce qui concerne les latrines scolaires

Les maçons, notamment les maçons formés par les projets d’eau potable et d’assainissement ou des projets d’assainissement.

5.3.2- La fourniture de l’accès à l’assainissement

Sauf pour les activités indépendantes des maçons, travaillant pour des particuliers, aucune action de promotion de l’assainissement n’a été identifiée dans la ville d’Abomey. Des expériences très riches ont été menées de la formation des maçons de la ville par CREPA-Bénin à la construction des citernes hors-sol. En milieu rural, des maçons ont été formés (d’abord par le CREPA en 1995-96 et ensuite par la DHAB) à la construction de différents types de latrine, au marchandisage des latrines et aux éléments de base de l’hygiène comme argument de vente. Leurs apprentis ont appris sur le tas, certains de ces maçons ayant quitté le secteur informel et étant déclarée comme entreprise.

Toujours en milieu rural, la DHAB a une expérience prouvée d’éducation des populations sur l’hygiène dans des grands programmes d’eau potable et d’assainissement en milieu rural depuis 1994 (cf. § 4.5.3.1), expérience qui pouvait être utile pour la mise en place d’un programme d’éducation sur les pratiques d’hygiène dans la ville d’Abomey

5.4- Analyse des problèmes majeurs d’assainissement

5.4.1- Les atouts de la situation actuelle

Existence du PDC Existence d’ONG qui exercent prioritairement dans le domaine de l’assainissement (même si elles

ne sont pas actuellement actives à Abomey) ; Prise en compte des problèmes d’assainissement par la mairie ; Demande importante par la population de la construction des latrines ; Lotissements bouclés (recasement terminé ou très avancé) dans certaines localités (Goho 1 & 2,

Goho Nord, A & B) ; Forte proportion de concessions avec une latrine (75%), même si la qualité de la construction et sa

gestion est à améliorer.

5.4.2 Principales questions relatives à l’assainissement

5.4.2.1- Questions relatives à l’assainissement soulevées par les acteurs de la demande

- Le peu de latrines publiques dans des lieux de fréquentation publique (marché, gare routière, stade, musées, places publiques) ;

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- Insuffisamment de latrines dans les écoles, centres de santé, restaurants, débits de boisson ; - Le coût élevée de réalisation de latrines familiales

Par contre, le besoin en latrines des ménages ne se fait pas bien aussi sentir autant que l’approvisionnement en eau potable.

5.4.2.2- Questions relatives à l’assainissement soulevées par les acteurs de l’offre

D’après les acteurs de l’offre, les principales questions sont :

- Le faible niveau d’éducation des populations, d’où des Pratiques d’hygiène à risque très fréquentes au niveau des concessions ;

- Difficultés à susciter des changements de comportement en matière d’hygiène - La qualité insuffisante de nombreuses latrines familiales ; - L’absence de latrines dans le quart des concessions (25%) ; - Mauvaise utilisation et difficultés de gestion des latrines publiques ; - Pas d’action en cours de promotion de l’assainissement autonome ; - Pas de ressources financières pour améliorer l’assainissement des eaux usées de la prison- Non transfert des ressources à la commune pour l’assainissement

5.4.3 Analyse causale et recherche de solutions

Par rapport aux différentes questions soulevées par les acteurs, ceux de la demande semblent être plutôt en attente des actions des autorités, bien que les responsabilités juridiques de la commune ne soient pas bien connues. De façon générale, le besoin en latrines des ménages ne se fait pas aussi bien sentir que celui de l’eau potable, bien que les latrines dont disposent les ménages ne sont pas toutes de bonne qualité. Qu’il s’agit de questions soulevées par les acteurs de la demande ou de l’offre, elles ont été enrichies par les contributions des participants à l’atelier de restitution.

Elles sont regroupées en 5 problèmes majeurs et analysés en conséquence. Dans chaque cas, les causes des problèmes et les propositions de solution faites par les différents acteurs sont indiquées (cf. tableau 5.5).

5.4.3.1- Latrines familiales

Le problème le plus important en matière d’assainissement est probablement l’absence d’une mode d’aisance acceptable pour les habitants d’un quart des concessions, qui doivent utiliser les latrines des voisins ou déféquer dans la nature Outre les risques pour la santé, cette situation constitue un manque de confort pour les populations en question. Plusieurs causes peuvent expliquer cette situation.

Dans les quartiers à caractère encore très rural, il s’agit de la poursuite des comportements très répandus dans ce milieu (85% de la population rurale en 2001), liés au faible niveau d’instruction et donc de faible connaissances des risques pour la santé. En deuxième lieu, face à cette situation, il n’y a pas de programme de promotion de latrines ou de formation de maçons pour faire le marketing de latrines, comme cela c’est fait dans toutes les zones rurales dans le cadre du PADEAR (Programme d’assistance au développement du secteur de l’alimentation en eau potable et de l’assainissement en milieu rural) dans la décennie après son lancement en 1994. En troisième lieu, il est évident que le coût de construction d’une latrine familiale avec superstructure, adaptée à un milieu urbanisé, peut dépasser les moyens des familles démunies.

Différentes solutions ont été proposées à ce problème. La situation idéale sera une latrine dans chaque concession, ce qui suppose d’une part suffisamment de ressources financières des familles, ce qui est probablement pas toujours le cas, d’autre part un programme de promotion des latrines, couplé avec des actions d’éducation en matière d’hygiène.

Pour contourner l’obstacle de manque de ressources familiales, on pourrait envisager soit la mise en place d’un système de fonds tournant pour préfinancer la construction chez des familles, à tour de rôle (ce qui n’est pas forcement accessible à toutes les familles), soit une subvention, prenant la forme, par exemple, d’une dalle fournit gratuitement. A noter toutefois, qu’une subvention n’est pas prévue dans la stratégie actuelle de réalisation de latrines familiales, même si cela a été fait dans certains projets. D’après les acteurs de la demande et de l’offre, il faudrait aider des ménages à avoir de latrines car, comme dit un technicien lors des entretiens « je doute fort que les gens puissent payer aisément de l’argent pour chier ».

La SONEB propose de réaliser des latrines améliorées à fosse profonde pour des ménages ans des places publiques, afin d’éviter les vidanges. Des latrines de améliorées de type VIP à double fosse ventilée ont l’avantage de réduire les odeurs et éloigner les mouches et autres insectes nuisibles, mais leur coût élevé amène les populations à préférer des latrines simples à fosse très profonde, ce qui réduirait le coût de réalisation et

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pourrait durer plus de 25 ans avant d’être remplies. Il faudrait donc choisir un modèle de latrine à très faible coût, par exemple la fosse unique avec une dalle « Sanplat ».

Les propositions de réaliser des latrines chez les ménages démunis ou dans les ménages de plus de 20 personnes, semblent prendre la forme d’une subvention, sans que les acteurs le disent explicitement. De telles propositions se heurtent également au même obstacle.

Par contre, on pouvait combiner ces dernières propositions avec celle de construction de latrines publiques dans les quartiers, en envisageant des latrines communautaires, utilisées et gérées par les habitants d’un groupe de concessions qui se sont entendus entre eux au préalable pour assurer d’une part une partie du financement de la construction et d’autre part la bonne gestion et l’entretien. Associée à une éducation des habitants aux bonnes pratiques d’hygiène, une telle forme de gestion pourrait éventuellement éviter la situation observée dans les latrines publiques non seulement à Abomey (palais d’Agonglo) mais dans plusieurs autres villes du Bénin, où les latrines sont très mal entretenus et décourage les utilisateurs .

Quelque soit la solution adopté, le programmation et le suivi des activités est nécessaire, de même que la formation des maçons aux techniques de construction, au marchandisage et à l’éducation en matière d’hygiène.

Un deuxième aspect du problème des latrines familiales est celui de la qualité insuffisante des latrines familiales dans un autre tiers des concessions. Les causes et les propositions de solution sont identiques (programme de promotion avec formation de maçons, éducation de la population et création d’un système de fonds tournant de préfinancement des travaux par les familles), sauf qu’il n’est plus nécessaire de promouvoir des latrines communautaires, chaque concession ayant déjà sa propre latrine qu’il faudrait simplement réhabiliter

5.4.3.2- Latrines collectives

Les latrines collectives à gestion publiques sont les latrines dans les écoles et des lieux publics.

Dans les écoles, le nombre d’élèves dépassent nettement la capacité des latrines, et ne permet pas toujours de séparer les latrines pour garçons et filles. Cette situation va en s’aggravant avec l’augmentation des inscriptions, qui se renforcent avec la gratuité de l’enseignement. Dans plusieurs écoles, l’entretien des constructions laisse à désirer (portes métalliques rouillées et tuyaux de ventilation en PVC cassées) et l’entretien de la propreté par les élèves est gêné par les l’utilisation nocturne des habitants du quartier.

Tous les lieux publics ne disposent pas de latrines, notamment une des deux gares routières, le marché Vidolé, le stade municipal et la place Goho. Les latrines en réfection du marché Houndjlo ont été forcé et sert de latrines publiques. Dans les lieux où des latines publiques existent, leur gestion n’assure pas des bonnes pratiques d’hygiène et la propreté des lieux.

Le manque de ressources pour construire et entretenir ces constructions découle du manque de priorité donnée à de telles latrines. Pour les chefs quartiers, il sera question de réaliser d’autres latrines publiques ; pour la SONEB, la suggestion est de réaliser des latrines améliorées à fosse profonde dans des places publiques, pour éviter les vidanges.

Dans ce cas, les propositions de construire de nouvelles latrines publiques, sans avoir conçu les modalités de gestion qui assureront la bonne tenue et l’entretien des lieux n’aura comme résultat que la construction d’ouvrages vites abandonnés par les utilisateurs.

Pour les maquis et débits de boisson, le problème est l’insuffisance de latrines (y compris l’absence d’urinoirs pour les femmes). L’action préconisée est l’information et la sensibilisation des gérants et la création d’une structure de micro-finance (ou la mise en place de fons chez une IMF existante) pour assurer le préfinancement des travaux.

5.4.3.3- Traitement des eaux usées

La majorité des concessions (84%) n’ont aucune modalité de traitement des eaux usées. Ici aussi, il s’agit de manque d’information sur les risques et les avantages d’un traitement en termes de confort, situation liée au faible niveau d’instruction, la persistance des pratiques rurales et le coût élevé de creusement d’une fosse par rapport aux revenus des habitants. La solution idéale est une fosse dans chaque concession, soit l’utilisation de la fosse de la latrine, soit un puits perdu. On pourrait éventuellement envisagé des puisards collectifs desservant plusieurs concessions, mais ceci nécessitera une décision de la commune pour autoriser leur construction à l’intérieur des limites de l’emprise

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Le les eaux usées de la prison s’écoulent dans un étang ouvert qui présente un risque aux passants, notamment des enfants. La proposition ici est de faire le plaidoyer auprès du ministère en charge de la Justice pour trouver le financement nécessaire pour des puisards et/ou un champ d’épandage.

5.4.3.4- Les comportements en matière d’hygiène

Toute amélioration de la situation d’assainissement passe par des changements de comportement, qui ne sont pas facile à susciter. Il s’agit de réaliser des actions d’information, d’éducation et de communication pour un changement de comportement, comme cela avait été suggéré pour l’approvisionnement en eau potable. Ce type d’action peut mobiliser la radio locale, mais la seule méthode efficace actuellement est la communication de proximité, y compris des échanges entre « innovateurs » et des populations plus réticentes.

Les participants à l’atelier de validation ont beaucoup insisté sur l’application stricte du code d’hygiène public de 1987, après une période de vulgarisation du contenu.

5.5 - Synthèse des problèmes et les solutions proposées

La synthèse des problèmes majeurs et des solutions proposées est présentée dans les tableaux de bord 7.3 et 7.4.

.5.6- Analyse selon l’approche des OMD

5.5.1- Assainissement des excréta

Pour assurer l’accès à l’assainissement des excréta dans des conditions satisfaisantes, la solution technique souhaitable est la construction de latrines familiales ou la réhabilitation de celles qui existent mais ne sont pas en bon état. Dans des zones où il existe que très peu de latrines familiales, on pourrait envisager comme variante des latrines desservant plusieurs parcelles à condition de mettre en place un système de gestion communautaire adéquat qui assure un accès gratuit pour les habitants mais qui garantit, en même temps, le respect des règles d’hygiène et la propreté des lieux.

En ce qui concerne les latrines à usage collective, il faudrait des latrines dans chaque école en nombre suffisant (et séparées) pour garçons et filles ainsi, si possible, la clôture des écoles pour éviter leur utilisation abusive comme latrines publiques.

Il faudrait aussi des toilettes/latrines dans chaque centre de santé et chaque institution, ainsi que des latrines publiques, gérées de manière efficace et hygiénique, dans des lieux publics (marchés, gares routières, musée, places publiques…).

Toutes les latrines familiales, communautaires et collectives doivent devraient avoir un lave-mains à proximité.

5.5.1.1- Estimation de la situation des besoins si rien n’est fait

42% des concessions (38% de la population) ont actuellement un accès direct à un mode d’assainissement des excréta satisfaisant, ce qui veut dire que 58% des concessions (62% de la population) n’ont pas un accès satisfaisant.

La population en 2015 est estimée à 75 917 habitants. Si rien n’est fait, le pourcentage de la population desservie sera de 32,6% non desservie sera de 67,4% de la population.

Tableau 5.7 : Situation de l’AEP en 2015 si rien n’est fait

Situation actuelle 2007 Situation 2015 si rien n’est faitPopulation 65 063 (100%) 75 917Population avec assainissement satisfaisant des excréta

24 724 (38%) 24 724 (32,6%)

Population sans assainissement satisfaisant des excréta

40 339 (62%) (75 917 – 24 724) ÷ 75 917 (67,4%)

5.5.1.2- Estimation des besoins à couvrir d’ici 2015

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L’objectif du millénaire est de réduire de moitié le pourcentage de la population sans accès à l’assainissement satisfaisant (une latrine ou une toilette acceptable ; une manière de traiter les eaux usées).

Il faudrait passer de 62% de la population sans accès à des latrines et toilettes satisfaisantes en 2007 à 31% en 2015, ce qui veut dire que le pourcentage de la population avec un accès direct doit passer de 38% actuellement à 69% au cours de cette période.

Pour atteindre ce niveau de couverture, le nombre de personnes desservies doit passer de 24 724 habitants en 2007 à 52 382 en 2015. Il faudrait donc que 27 658 habitants en plus aient soit une nouvelle latrine, soit une latrine existante réhabilitée.

La première hypothèse est de viser : (i) l’amélioration de l’ensemble des latrines de qualité insatisfaisante ; (ii) la construction de latrines nouvelles dans le nombre de concessions nécessaires pour atteindre la proportion de la population ciblé. La population ayant déjà une latrine de qualité insatisfaisante, que l’on peu réhabiliter, est de 25 375 habitant. Il reste donc une population de 2 283 habitants ayant besoin de nouvelles latrines. Compte tenu du nombre d’habitants par concession17, il s’agirait de réaliser la réhabilitation des latrines dans 1 426 concessions et la construction de nouvelles latrines dans 173 concessions.

Tableau 5.8 : Réalisations de latrines familiales pour réduire de moitié la population non desservie par l’assainissement des excréta (première hypothèse)

2007 2015 Population 65 063 (100%) 75 917Population avec assainissement satisfaisant des excréta

24 724 (38%) Objectif : 52 382 (69%)

Population sans assainissement satisfaisant des excréta

40 339 (62%) Objectif : 75 917 – 24 724 = 25 534 (31%)

Population ayant besoin de nouvelles latrines ou latrine réhabilitées

- 52 382 - 24 724 = 27 658 (36,4%)

Population avec latrines à améliorer 25 375 (39%) 25 375 (33,4%)Nombre de concessions s à desservir avec des latrines réhabilitées

25 375 ÷ 17,8 = 1 426

Population à desservir avec de nouvelles latrines familiales

14 964 (23%) 27 658 – 25 375 = 2 283

Nombre de parcelles à desservir avec de nouvelles latrines familiales

2 283 ÷ 14,2 = 161

La variante, à titre d’hypothèse, est : (i) la réhabilitation de la moitié des concessions ayant une latrine de qualité insatisfaisante ; (ii) la construction de latrines nouvelles dans un nombre de concessions nécessaire pour atteindre la proportion de la population ciblé..

Dans ce cas, sur les 27 658 habitants de plus qui doit avoir accès à une latrine satisfaisante, 12 688 auraient accès par la réhabilitation d’une latrine existante et le reste (soit une population de 14 970 habitants) aurait de nouvelles latrines. Compte tenu du nombre d’habitants par concession, il s’agirait de réaliser en 8 ans la réhabilitation des latrines dans 713 concessions et la construction de nouvelles latrines dans 1  054 autres concessions.

La variante de construction de latrines publiques ou communautaires n’a pas été abordée, compte tenu des difficultés à assurer une gestion satisfaisante.

Tableau 5.9 : Réalisations de latrines familiales pour réduire de moitié la population non desservie par l’assainissement des excréta (variante)

2007 2015 Population 65 063 (100%) 75 917Population avec assainissement satisfaisant des excréta

24 724 (38%) Objectif : 52 382 (69%)

Population sans assainissement satisfaisant des excréta

40 339 (62%) Objectif : 75 917 – 24 724 = 25 534 (31%)

Population ayant besoin de nouvelles latrines - 52 382 - 24 724 = 27 658 (36,4%)

17 17,8 habitants dans les parcelles avec une latrine insatisfaisante ; 14,2 habitants dans les concessions n’ayant pas de toilette ou latrine.

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ou latrine réhabilitées Population avec latrines à améliorer 25 375 (39%) 25 375 ÷ 2 = 12 688 (16,7%)Nombre de concessions s à desservir avec des latrines réhabilitées

12 688 ÷ 17,8 = 713

Population à desservir avec de nouvelles latrines familiales

14 964 (23%) 27 658 – 12 688 = 14 970

Nombre de concessions s à desservir avec de nouvelles latrines familiales

14 970 ÷ 14,2 = 1 054

5.5.2- Assainissement des eaux usées

Pour assurer l’accès à l’assainissement des eaux usées dans des conditions satisfaisantes, la solution technique souhaitable est une fosse/puisard dans les concessions (au besoin, la fosse de la latrine) Une variante sera de la construction de fosses/puits perdus collectives desservant 4 ou 5 concessions voisines, comme cela a été fait dans d’autres villes d’Afrique de l’Ouest (par exemple Pikine et Grand Dakar à Dakar). A noter que pour pouvoir le faire, il faudrait une modification de la réglementation sur les puisards permettant leur construction à l’intérieur de l’emprise de la voie publique. Il faudrait aussi une fosse dans les institutions, les écoles et à coté des latrines publiques18.

5.5.2.1- Estimation de la situation des besoins si rien n’est fait

17% des concessions (11% de la population) ont un accès direct à un mode d’assainissement des eaux usées satisfaisant en 2007. Ceci veut dire que et 83% des concessions (89% de la population) n’ont pas accès.

La population en 2015 est estimée à 75 917 habitants. Si rien n’est fait, le pourcentage de la population desservie sera de 9,4% et la population non desservie sera de 90,6%.

Tableau 5.10 : Situation de l’assainissement en 2015 si rien n’est fait

Situation actuelle 2007 Situation 2015 si rien n’est faitPopulation 65 063 (100%) 75 917Population avec assainissement satisfaisant des eaux usées

7 157 (11%) 7 157 (9,4%)

Population sans assainissement satisfaisant des eaux usées

57B 906 (89%) (75 917 – 7 157) ÷ 75 917 (90,6%)

5.5.2.2- Estimation des besoins à couvrir d’ici 2015

L’objectif du millénaire est de réduire de moitié le pourcentage de la population sans accès à l’assainissement satisfaisant (le drainage des eaux usées).

Il faudrait passer de 89% de la population sans accès à un mode de traitement acceptable des eaux usées en 2007 à 44,5% en 2015, ce qui veut dire que le pourcentage de la population avec accès doit passer de 11% à 55,5% au cours de cette période.

Tableau 5.11 : Réalisations de traitement des eaux usées (fosses/puisards) pour réduire de moitié la population non desservie par l’assainissement des eaux usées

2007 2015 Population 65 063 (100%) 75 917Population avec traitement des eaux usées 7 157(11%) Objectif : 42 134 (55,5%)Population sans traitement des eaux usées 57 906(89%) Objectif : 33 783 (44,5%)Population à desservir en plus - 42 134 – 7 157 = 34 977Nombre de concessions à desservir en plus par une fosse/puisard

- 42 134 – 7 157 34 977 ÷ 16,3 = 2 146

Nombre de concessions avec une nouvelle latrine pouvant drainer des eaux usées

- 161(hypothèse) à 1 054 (variante)

Nombre de concessions nécessitant une fosse/puisard

- De 1 092 (2 146 – 1 054) à 1 985 (2 146 – 161)

18 A proximité des latrines de l’école et des latrines publiques, il peut s’agir d’une installation très simple pour éviter des eaux stagnantes des lave-mains.

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Variante : Construction de fosses collectives

De 273 (1 092 ÷ 4) à 496 (1 985 ÷ 4)

Variante : Reste des fosses à construire dans les concessions

De 819 (1 092 x 3/4 ) à 1 489 (1 985 x 3/4)

Pour atteindre ce niveau de couverture, le nombre de personnes desservies doit passer de 7 157 habitants en 2007 à 42 134 habitants en 2015.

Pour le faire, il faudrait desservir 34 977 habitants en plus. Compte tenu du nombre d’habitants par concession 19, il faudrait faire réaliser 2 146 fosses. Or, si toutes les latrines insatisfaisantes sont réhabilitées, le drainage des eaux usées sera déjà résolu par la construction de nouvelles latrines (qui peuvent drainer les eaux usées) dans 161 concessions et il sera nécessaire de faire construire les fosses dans 1 985 concessions. Par contre, si seulement la moitié des latrines insatisfaisantes sont réhabilitées, la question sera résolue par la construction de nouvelles latrines dans 1 054 concessions et il ne restera à faire construire une fosse que dans 1 092 concessions.

Une variante sera de construire des fosses/puits perdus) collectives desservant 4 ou 5 parcelles voisines, comme cela a été fait dans d’autres villes d’Afrique de l’Ouest (Pikine à Grand Dakar à Dakar). On peut cibler ainsi, à raison de 4 concessions par fosse collective, la construction de 273 à 496 fosses collectives, laissant à construire de 819 à 1 4 89 fosses dans les concessions, selon que l’on a pu faire réhabiliter la moitié ou toutes les latrines insatisfaisantes.

19 16,3 habitants dans les concession n’ayant pas de ayant une fosse/puisard. Diagnostic concerté de la situation d’eau potable et d assainissement, ville d’Abomey (Bénin)

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CHAPITRE VI : POSSIBILITES D’APPUI POUR LA STRATEGIE ET PROJETS EAU ET ASSAINISSEMENT

6.1- Possibilités d’appui pour la stratégie de l’accès à l’eau potable et l’assainissement

6.1.1- La mairie et ses services

Le Directeur des services techniques de la mairie (DST) est ingénieur des TP avec une expérience en AEP avec l’ONG Plan-Bénin, intervenant dans le Mono-Couffo pour la promotion de l’éducation primaire et ayant des activités de promotion du développement local, dont la mise en place d’infrastructures d’eau potable et d’assainissement. De ce fait, il s’intéresse réellement à la stratégie et suit l’évolution des travaux du Ceda.

Les autres agents sont qualifiés dans d’autres domaines (géomètre, sociologue…) et pourraient apporter une contribution à la stratégie dans les domaines des démarches administratives, de la communication sociale, de la mobilisation des populations et de la promotion des changements de comportement.

6.1.2- La direction de la SONEB à Bohicon

Le chef service technique à la direction régionale de la SONEB à Bohicon, technicien supérieur en génie civil, connaît bien les zones desservies, suit de près la performance du réseau et maîtrise les révisions annuelles du Plan directeur AEP en milieu urbain. Le contrôleur régional Zou-Collines connaît également très bien les aspects de gestion du réseau

Toutefois, le SONEB manque des données de base sur la ville d’Abomey, soit parce que ces données ne sont pas mesurées es (par exemple la quantité d’eau fournie à la ville d’Abomey, faute de compteur sur le réseau desservant la ville), soit parce que les modalités de gestion ne le lui permettent pas (gestion des abonnés sur 15 bordereaux qui ne respectent pas les limites des quartiers par arrondissement). Par ailleurs, l’ensemble des opérations de facturation est fait par les services informatiques situés à Lokossa. De surcroît ; la direction nationale de la SONEB doit intervenir pour certaines questions qui ne peuvent faire l’objet de discussion qu’une fois la version validée de la nouvelle stratégie pour l’AEP en milieu urbain ait été finalisée et diffusée.

6.1.3- Autres acteurs institutionnels locaux

Plusieurs services départementaux sont concernés et peuvent donner un appui à la stratégie. Il s’agit notamment du service départemental de l’Hygiène et de l’assainissement de base

Ce service a suivi les différents projets d’AEPA en milieu rural qui sont intervenus dans le département du Zou depuis 1994, notamment le premier PADEAR Zou-Collines financé par la Banque mondiale-DANIDA et le PADEAR Zou Collines financé par DANIDA qui l’a suivi. Le service est la déconcentration de la DHAB qui a été responsable de la mise en œuvre du volet assainissement dans l’ensemble des projets d’AEPA menés depuis 1994 avec le financement extérieur dans les zones rurales de 11 des 12 départements.

Les activités comportent :

- La formation de maçons à la suite du premier module réalisé par le CREPA-Bénin, comportant la formation technique, à la gestion du chantier et des commandes, au marketing et des éléments d’hygiène ;

- la promotion de la construction de latrines familiales sans subvention de différents modèles dont des VIP à simple et double fosse (pour les écoles et centres de santé) le SanPlat (fosse simple sans ventilation) et la Mozambique (fosse simple avec ventilation) pour les ménages

- la construction de latrines collectives dans les écoles et centres de santé avec la prise en charge de la toiture, la porte et la serrure par les bénéficiaires,

- les programmes l’intermédiation sociale comportant des actions d’information et d’éducation en matière d’hygiène de l’eau réalisés par des ONG dans certains cas et des agents d’hygiène dans d’autres cas.

Par ailleurs, le SDHAB est responsable du travail des agents d’hygiène, qui sont affectés dans les centres de santé. Ces agents ont une bonne connaissance des questions d’hygiène, mais ne connaissent pas bien des approches participatives, sauf quelques uns qui auraient suivi des sessions de formation à la méthode SARAR organisés par le CREPA-Bénin.

Diagnostic concerté de la situation d’eau potable et d assainissement, ville d’Abomey (Bénin)Ceda-CREPA/ Programme PDM/pS-Eau- Stratégie municipale concertée d’accès à l’EPA

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Le service peut appuyer la stratégie en ce qui concerne :

- l’apport des informations sur les orientations de la politique nationale d’assainissement (en révision) et des programmes innovateurs en cours ou réalisés pour la promotion de l’assainissement familiale et collectif ;

- des conseils sur les actions à préconiser pour promouvoir l’assainissement et faire respecter le code d’hygiène publique

Enfin, le service peut contribuer à :

- la mise en place d’un programme d’information et éducation de la population en matière d’hygiène ;

- l’élaboration par la commune de la réglementation concernant l’assainissement individuel au niveau des concessions et sa mise en place d’un système de promotion, de suivi et de contrôle qui interviendrait également dans les écoles primaires, des centres de santé au niveau des arrondissements 20 et des lieux de fréquentation publique.

- La Direction départementale de l’Education gère les infrastructures scolaires avant le transfert de cette compétence aux communes. Ce service doit pouvoir conseiller les acteurs de la concertation sur les réalisations à préconiser dans les écoles, les modalités de leur construction et les modalités et la mise en place de leur gestion et maintenance.

- La circonscription scolaire peut mieux préciser les besoins des écoles publiques et privées, assurer la liaison avec les directeurs et enseignants et travailler à la conception des actions d’éducation/promotion de l’assainissement et d’hygiène en milieu scolaire et en milieu familiale par l’intermédiaire des enfants.

- Le service départemental de l’urbanisme et les services de géomètre de la préfecture peut promouvoir l’avancement des lotissements et l’ouverture des voies, rendant les levées de terrain disponibles au STC et la SONEB.

- La préfecture peut promouvoir et faciliter les échanges entre la marie et les services déconcentrés ainsi que le travail ensemble. Direction départementale de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat pour tout ce qui concerne les installations pour le tourisme et l’artisanat.

6.1.4- Acteurs de la société civile

- L’antenne de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin à Abomey peut faciliter les contacts avec le milieu hôtelier ;

-  L’association des artisans, celles des usagers du marché (les commerçantes/commerçants) et des opérateurs touristiques ainsi que le syndicat des chauffeurs peut tous contribuer à une définition plus précise des besoins en eau et assainissement dans les lieux publics et des modalités de gestion de l’eau et des installations d’assainissement ;

- L’ALDIPE et le CBDIBA Bohicon sont des ONG qui pourraient contribuer à la conception, la mise en place et la gestion d’un fonds de préfinancement des latrines (et éventuellement de kiosques). Elles pouvaient aussi contribuer à la conception des actions d’intermédiation sociale, de mobilisation et d’éducation des populations. Le CEIRAD (Centre d’initiation et de recherche pour un développement durable) et ANDIA (Animation et développement, initiatives artisans et aide à l’enfance), ONG à Abomey pouvaient également contribuer dans ce deuxième domaine.

6.1.5 Partenaires techniques et financiers

6.1.5.1 La ville d’Albi

La ville d’Albi met en œuvre actuellement un projet de coopération décentralisée, orienté principalement sur l’approvisionnement en eu potable des zones rurales.

Toutefois, la première mission à Abomey (jan 2007) a conclu à l’intérêt d’une d’assistance également pour la conception et la recherche de financement des structures de production dans la ville d’Abomey, prenant la forme d’un réseau complémentaire de distribution avec une eau exploitée à partir de forages équipés mécaniquement (pompes immergées, station de pompage et procédé de traitement (chloration continue si nécessaire), le pose de

20 La loi 97-209 attribue aux communes la compétence de l’entretien des écoles publiques primaires et maternelles et les centres publics de santé au niveau de l’arrondissement et du quartier

Diagnostic concerté de la situation d’eau potable et d assainissement, ville d’Abomey (Bénin)Ceda-CREPA/ Programme PDM/pS-Eau- Stratégie municipale concertée d’accès à l’EPA

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réseau et maillage sur les infrastructures de stockage et de distribution existantes, faisant l’objet d’une convention avec la SBEE en s’appuyant sur la loi de décentralisation.

L’assistance proposée comporte également la formation pour la mise en place des structures administratives et techniques de gestion et d’entretien (de formation continue des techniciens de la mairie d’Abomey, la formation au montage de dossiers techniques et financiers et à la maîtrise d’ouvrage).

. A la suite de la à la réalisation des ouvrages de production et de distribution et la formation qui l’accompagne, il est proposé une assistance pour la mise en place d’une régie d’eau potable de la commune. Les objectifs sont :

- l’Analyse des possibilités de partenariat avec la coopération allemande sur la réforme et l’optimisation des services municipaux ;

- L’optimisation de la formation des futurs cadres locaux, via l’échange de techniciens et d’agents ;

- La participation à l’élaboration des organigrammes, des procédures et des méthodes de travail qui, pour le système urbain, comporte le travail sur un mode de gestion financière équilibré (prix de l’eau, prix des branchements) ; la création de services techniques compétents et renforcer leur capacité matérielle ; l’aide à la structuration d’une régie municipale

La démarche proposée comporte la participation à l’élaboration des organigrammes, des procédures et des méthodes de travail et, pour le système urbain, de :

- travailler sur un mode de gestion financière équilibré (prix de l’eau, prix de branchements),

- Créer de services techniques compétents et renforcer leur capacité matérielle ;

- Aider à la structuration d’une régie municipale

Le déroulement proposé comporte des échanges de techniciens et de cadres entre les deux municipalités et le don et acheminement de matériel d’entretien des réseaux.

Des échanges entre le PSEau et la ville d’Albi concernent les possibilités de concertation entre ses interventions et la démarche d’élaboration d’une stratégie pour la ville

Encadré : Quelques exemples de l’expérience de programmes d’information et d’éducation en matière d’hygiène mises en œuvre au Bénin

- Promotion des latrines en milieu rural dans le cadre du PADEAR BM-DANIDA (Zou-Collines) par des ONG d’intermédiation sociale : utilisation de la communication de proximité et des supports visuels plastifiés pour montrer les différents modèles de points d’eau et de latrines ;

- Promotion de latrine en milieu urbaine dans le cadre de la composante sanitaire du programme de la SONEB de réalisation/extension de réseaux d’adduction d’eau dans les villes secondaires : formation d’agents d’animation et promotion de latrine VIP à double fosse ventilée ;

- Promotion des latrines en milieu rural dans le cadre du PADEAR DANIDA (Borgou-Alibori avec une actions d’intermédiation sociale menées par des ONG comme prestataires : actions de communication de proximité dans chaque communauté, ensemble avec la mise en œuvre de plans d’aménagement familiale des parcelles pour améliorer l’assainissement et l’hygiène de l’eau, devant des modèles pour le village; 

- Promotion des latrines dans le PADEAR-DANIDA (Zou-Collines) par le bureau d’études COWI, travaillant avec des ONG d’intermédiation sociale et des agents d’hygiène travaillant sous la supervision des cadres du SDHAB : utilisation de la communication de proximité et des aides visuels pour rappeler les points essentiels à respecter dans l’hygiène de l’eau, l’hygiène générale et l’utilisation de latrines. Les agents de l’intermédiation sociale ont formé des relais villageois ;

- Promotion des latrines ECOSAN en milieu urbain (Agla, Cotonou) et rural (Sèmè-Kpodji) avec l’utilisation de la méthode SARAR pour susciter la prise de conscience et formation des animateurs/animatrices pour le travail quotidien d’animation. L’éducation à l’hygiène en milieu scolaire dans les mêmes quartiers et villages démontre l’impact important des élèves sur les adultes (programme CREPA-Bénin)

6.1.5.2 CREPA

Le CREPA est une institution interafricaine créée en 1988. La représentation nationale au Bénin du Centre régional pour l’eau potable et l’assainissement à faible coût oriente ces activités vers l’appui aux communes, intervenant au Bénin notamment à Parakou et à Sémè Kpodji.

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Le CREPA à une longue expérience en ce qui concerne : - les actions de promotion de la construction de latrines de différents modèles pour une utilisation

familiale et collectif ; y compris, depuis 5 ans, des latrines « ECOSAN », qui permet de réduire le coût de construction (notamment le coût des fouilles) ;

- la formation des maçons pour la construction, et le marketing des différents modèles de latrine ; - Le traitement des eaux usées ; - La <filtration de l’eau et la désinfection de l’eau par l’action solaire ; - Les actions d’information et d’éducation des populations en matière de l’hygiène en générale, l’hygiène

de l’eau et l’assainissement en faisant une prise de conscience et la promotion des changements de comportement. Le CREPA utilise comme introduction à ses travaux participatifs la méthode PHAST/SARAR et forme des animateurs des communautés locales à l’utilisation de cette méthode.

- Les actions d’éducation à l’hygiène et l’assainissement en milieu scolaire, y compris le travail avec les enseignants et des parents d’élèves ;

- La mise en place des équipements d’eau potable et d’assainissement dans les écoles (latrines, citernes, laves mains).

Par ailleurs, les représentations nationales du CREPA dans d’autres pays ont mise en oeuvre des programmes de :

- création de système de microfinance (fond rotatif de crédit) pour la construction de latrines familiales ;- gestion des latrines publiques en régie par des ONG et/ou associations - des réseaux de drainage des eaux usées par des tuyaux à faible diamètre ;

6.2 Projets d’eau et d’assainissement

Il s’agit de deux « projets » et d’une idée.

6.2.1- Le projet de Coopération décentralisée de la mairie d’Albi avec la mairie d’Abomey

Ce projet, prévu sur la période 2006-2007-2008, est décrit sommairement plus haut. Les résultats qualitatifs de ce projet sont de :

- Favoriser la connaissance des ressources en eau potable de la commune ; - Aider la commune à constituer une stratégie d’amélioration de l’accès à l’eau ; - Aider la commune d’Abomey en apportant des solutions techniques et financières (bailleurs de fonds,

ONG, programmes internationaux) pour augmenter de façon significative la couverture en eau potable ; - Assurer la formation continue des techniciens et cadres d’Abomey sur la préparation, la gestion, le

financement et la réalisation de projets ; - Aider à la structuration des services municipaux.

Le montant total du volet sur l’eau potable était de 23 067 Euros.

Le projet prévoyait la rédaction d’un « plan Eau potable » en octobre 2006 : ni les services techniques de la mairie ni la SONEB n’est fait mention de ce plan au Ceda. 6.2.2- le Plan Directeur AEP de la SONEB

Le Plan Directeur prévoit une extension progressive du réseau et, en 2008, la mise en service de 2 nouveaux forages pour alimenter la station de pompage de Cana.

6.2.3.- Un forage pour la prison

Compte tenu des difficultés d’alimentation en eau de la prison pendant la moitié de l’année, un forage test à proximité de la prison avec des essais de pompage a été réalisé. Ce forage test n’a pas été abordé par les services techniques de la mairie ou la SONEB. Les résultats semblent être positifs, mais n’ont pas été encore accessibles à l’équipe Ceda.

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CHAPITRE VII : RECAPITULATION DIAGNOSTIC CONCERTE

7.1 Synthèse du diagnostique

7.1.1- Les problèmes majeurs et les solutions proposées

Les principaux problèmes identifiés par rapport à l’eau potable dans le contexte de l’atteint des OMD sont présentés dans les tableaux 8.1 et 8.2. Les problèmes par rapport à l’assainissement sont présentés dans les tableaux 8.3 et 8.4. Dans chaque cas, il y a des propositions de solution proposées par différents acteurs au cours du diagnostic suivi des observations du consultant, l’échéance possible et l’identification des acteurs concernés par chaque problème. Les tableaux sont accompagnés de l’identification des principaux contraints et atouts pour la réalisation des solutions proposées.

7.1.2- Contraintes et opportunités par rapport à l’eau potable

7.1.2.1 Contraintes par rapport à l’eau potable

Absence de décisions nationales sur les modalités de transfert des compétences aux communes en matière d’approvisionnement en eau potable et le partage des responsabilités entre les différents acteurs (Administration centrale, Collectivités locales, Société d’eau) ;

Faible rentabilité du réseau desservant les 5 villes et le risque d’une augmentation des prix à la consommation en cas d’autonomisation de la gestion, avec l’obligation d’assurer la viabilité financière (c’est-à-dire l’abandon du prix unique sur l’ensemble du territoire) ;

Fragilité financière et gestionnaire de la SONEB au niveau national ;

Absence de données spécifiques sur la ville d’Abomey à la SONEB ;

Pas de proposition concrète pour résoudre le problème de baisse de pression dans la N-O de la ville (Adandokpodji) ;

Absence d’un plan d’urbanisme approuvé ;

Pauvreté des populations d’Abomey et le coût élevé du branchement ;

Faible niveau d’éducation des populations d’Abomey, qui induit une faible connaissance des pratiques à moindre risque par rapport à l’eau ;

Insuffisance/inadaptation des mécanismes d’accès à l’eau potable pour les catégories défavorisées (branchements sociaux, borne fontaines) ;

Difficultés de combiner les contraintes de la cité historique avec l’ouverture de voies (risque de détruire des vestiges historiques ;

Difficultés des relations entre les habitants et le personnel de la SONEB.

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Tableau 7.1 : Tableau de bord - Analyse des problèmes majeurs d’approvisionnement en eau potable par rapport à la demande des institutions (établissements collectifs, sociaux et économiques)

Eau courante ou citerne

Problèmes soulevés Causes possibles Améliorations proposées Observations du consultant Echéance Acteurs concernés

Type d’établissement

Arrondissement de Djègbé21

20 Groupes scolaires des EPP (4 840 élèves es) + écoles privées

14 6 groupes sans eau potable Construction initiale AEP ; pas de programmation de branchement ou construction de citerne ; pas de fonds

Branchement d’eau si réseau à proximité ; sinon, citerne ;

Accepter citernes hors sol mais former les maîtres à la chloration

CT Marie, CS, DDESFPT

Lycée Mafory Bangoura Oui RAS RAS RAS RAS - -CEG Goho Oui A vérifier CT DDESFPTCEG II A vérifier CT DDESFPTHôpital départemental RAS RAS RAS RAS - -Autres centres de santé 5 RAS RAS RAS RAS - -Eglise (7) ? A vérifier Peu de fonds Citerne ou branchement A faire CT/MT Eglises -Mosquée (2) ? A vérifier Peu de fonds Citerne ou branchement A faire CT/MT mosquées -Bureaux administratifs et services (5) 22

4 (1 Achat) Pas d’EP dans 1 service Pas de fonds pour le branchement et l’abonnement

Branchement à faire A faire CT Administration concernée

Place Goho Non Pas d’eau pour les visiteurs - Oubli, pas perçue comme nécessaire ; pas de fonds

Poser robinet pour boisson des visiteurs

A faire CT Mairie

Musée Oui RAS RAS RAS RAS - -Palais Agonglo Pas d’eau pour les visiteurs - Oubli, pas perçue comme

nécessaire ; pas de fonds,Poser robinet pour boisson des visiteurs

A faire CT Famille royale

PDDC - RAS RAS RAS - -Auberges/hôtels, restaurants, maquis, buvettes (23)

15 (+ 8 achète)

Mieux avec branchement Coût du branchement Paiement du branchement Petit buvette ne pourra pas payer - Propriétaire

Stade omnisport Oui RAS RAS RAS RAS - -

21 Les quartiers et les arrondissements n’étant pas toujours clairement connues délimités et connues, il est parfois difficile de préciser le lieu d’implantation de certains institutions situées proches des limites (par exemple, les bureau de la SBBE proche des limites ente Vidolé et Djègbè.22 Les principaux bureaux administratifs et services à Djégbè sont le bureau d’arrondissement, le commissariat, l’IGN, le PTT, Radio Vision-Formation

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Arrondissement de Hounli11 Groupes scolaires des EPP (4 025 élèves) + écoles privées

8 6 groupes sans eau potable ; pas Construction initiale AEP ; pas de programmation de branchement ou construction de citerne ; pas de fonds

Branchement d’eau si réseau à proximité ; sinon, citerne ;

Accepter citernes hors sol mais former les maîtres à la chloration

CT Marie, CS, DDESFPT

Bureaux administratifs et services (8) 23

8 RAS RAS RAS RAS RAS -

Marché Hondjlo Prévu RAS Chantier en cours Poser robinet pour boisson des visiteurs

A faire CT Mairie

Centres de santé (4) 4 Pas de problème majeur RAS RAS RAS RAS -Gare routière Oui Pas de problème majeur RAS RAS RAS RAS -Eglise (5) ? A vérifier Pas de problème majeur RAS RAS RAS RASAuberges/hôtels, restaurants, maquis, buvettes (7)

3 (+ 4 achète)

Mieux avec branchement Coût du branchement Paiement du branchement Petit buvette ne pourra pas payer - Propriétaire

Arrondissement de Vidolé20 Groupes scolaires des EPP (5 759 élèves) + écoles privées

14 6 groupes sans eau potable ; pas assez de latrines, latrines pas acceptables à « La clé du succès ; le « Don de Dieu

Construction initiale AEP ; pas de programmation de branchement ou construction de citerne ; pas de fonds

Branchement d’eau si réseau à proximité ; sinon, citerne ;

Accepter citernes hors sol mais former les maîtres à la chloration

CT Marie, CS, DDESFPT

Lycée Houffon Oui RAS RAS RAS RAS - -CEG I OuiCollège St Jeanne d’Arc OuiCollège les Amazones OuiMarie Oui Pas d’eau potable accessible aux

visiteurs- Oubli, pas perçue comme nécessaire ; pas de fonds

Poser robinet pour boisson des visiteurs

A faire CT Mairie

Prison Oui Pas d’eau nov.-mars ; obligation d’acheter de camion citerne tous les 2 jours

Baisse de pression nov-mars Forage de puits et équipement de pompe et réservoir en cours

Initiative du régisseur : pas encore de financement de l’équipement

CT MJLDH

Bureaux administratifs et services (13)24

13 RAS RAS RAS RAS - -

Centres de santé dont CSC 9 Pas de problème majeur RAS RAS RAS - -

23 Les principaux bureaux administratifs et services à Hounli sont la cour d’appel, le bureau de l’arrondissement, le commissariat, le Palais de justice (tribunal de première instance), les directions départementales (Education, santé, Urbanisme, police nationale), la zone sanitaire ;la direction départementale de la police nationale), le bureau d’arrondissement, le commissariat, l’IGN, Radio Vision-Formation d’appel, le Palais de justice (tribunal de première instance), les directions départementales (Education, santé, Urbanisme, police nationale), la zone sanitaire  ;le PTT.24 Les principaux bureaux administratifs et services à Vidolé sont la cour d’appel, la préfecture, le bureau de l’arrondissement, le commissariat central, les brigades de gendarmerie, le Palais de justice (tribunal de première instance), les directions départementales (Education, Santé, Eaux et Forêts), le CFPA, la zone sanitaire, la bibliothèque, la salle de conférence, l’ABPF, la recette perception. 

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(9)Marché Vidolé Rien Pas d’eau pour vendeuses et

clients ; pas possible de laver les produits

Absence de réflexion sur les conditions réelles des vendeuses et clients

Latrines publiques à créer ; comité de gestion à créer

Essentielle : comité à former et à suivre

CT Mairie, assn. des utilisateurs s

Eglise (1) ? A vérifier Peu de fonds Citerne ou branchement A faire CT/MT Eglises Stade municipal Non Problème des responsables du

stadeGare routière pour Azové Non Pas d’eau pour les visiteurs - Oubli, pas perçue comme

nécessaire ; pas de fondsPoser robinet pour boisson des visiteurs

A faire CT Mairie

Auberges/hôtels, restaurants, maquis, buvettes (13)

13 RAS RAS RAS RAS - -

Source : Service statistiques, DDE, Abomey ; enquête Ceda ;

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Tableau 7.2 : Tableau de bord - Analyse des problèmes majeurs d’approvisionnement en eau potable par rapport à l’ensemble de la demande (Domestique et institutionnel)

Principales questions(de qui ?)

Causes possibles Solutions suggérées(par qui ?)

Observations du consultant

Echéancepossible

Acteurs impliquées/à impliquer

Difficultés à assurer la potabilité de l’eau1A - La potabilité de l’eau n’est pas assuré pour les 42% des concessions qui consomment l’eau de citerne (Lycée Mafory Bangoura ; usagers de citernes)

-Pollution de l’eau pendant collecte, stockage et puisage

-Création de borne fontaines/kiosques d’eau (usagers)

Facilite l’accès réduit le coût ; fontainiers F peuvent faire l’éducation sanitaire

MT Marie, SONAB, ONG, associations d’usagers à créer

- Traitement par les agents d’hygiène des centres de santé publics (Lycée Mafory Bangoura ; usagers)

Agents d’hygiène peuvent apprendre aux populations et contrôler l’application

CT Mairie, SDHAB, ONG- Pas de traitement systématique de l’eau

-Action d’éducation sur la protection contre la pollution lors de la collecte, stockage, puisage, en vue de changement de comportement et promotion de l’utilisation du filtre à eau (acteurs de la demande)

Campagne à mener avec radio local et supports visuels

CT/MT Mairie, SDHAB, radio local, ONG

- Pas de connaissance courante du traitement nécessaire de l’eau

-Pas de contrôle par des services compétentes (SDHAB, marie), faute de programme/de personnel

- Visites périodiques des agents d’hygiène pour le traitement régulier de l’eau de citerne (Lycée Mafory Bangoura)

Visites à programme dans les tâches des agents d’hygiène (MS et commune)

CT Mairie, SDHAB, comités de quartier

1B La potabilité de l’eau est à risque pour les 41% des concessions qui transportent et stockent l’eau après l’avoir acheté chez le voisin (Consultant sur base des observations)

- Faible niveau d’éducation de certains consommateurs en matière d’hygiène

- Mettre l’accent sur l’hygiène et l’assnt. dans le programme scolaire (Atelier)

Education des parents par transmission enfant-à-parent et par les fontainiers

CT/MT Mairie, SDHAB, radio local, ONG, enfants, CS, directeurs et enseignants des écoles, commerçantes vendant les produits

2.- Difficultés d’accès à l’eau de la SONEB2A- Nombre élevé d’abonnements suspendus (SONEB)

Mauvaise gestion des recettes par le revendeur

- Meilleur gestion (Atelier) - Appui à la gestion avec caisse individuel pour les recettes (cf. CREPA-CI)

MT SONEB, ONG, radio local, ONG

- Réglementation de la revente (SONEB) Kiosque d’eau est préférable, mais réglementation de quelques vendeurs peut revenir au même et réduire les coûts

CT SONEB, mairie, abonnés vendeurs2B.- Forte proportion de la population (41% des concessions) sans branchement, sans citerne et sans accès à un puits ou un PEA qui paient un prix élevé de l’eau acheté chez le voisin (acheteurs d’eau et enquête

Recherche de bénéfice par le vendeurAbsence de réglementation de la revente

Coût élevé de branchement par rapport aux revenus et délais de réalisation des

- Baisse du prix de raccordements (chefs quartiers)

Concevoir système de préfinancement avec une

LT SONEB, marie, IMF

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parcellaire)) travaux ± long IMF (cf. CREPA-CI)- Création d’un fonds permettant de pratiquer les prix promotionnels (Consultant)

MT Mairie, SONEB, ministère des Finances

Coût élevé de la citerne par rapport aux revenus

- Création de fonds de prêt tournant pour la construction de citerne (Consultant sur base expérience CREPA)

MT Marie, IMF, usagers

Absence de bornes fontaines / kiosques à eau (pas de tarif de kiosque) ; Peu de connaissance des kiosques de Porto-Novo et Parakou

- Création de bornes fontaines/ kiosques payantes, gérées par des associations (usagers ; chefs quartiers)

Etude de rentabilité à faire ; tarif à négocier avec la SONEB

MT SONEB, mairie, abonnés, chefs quartier, BE économique

- Chercher information sur les conditions de création et de gestion des kiosques à Porto-Novo (PGUD) et Parakou (Coop. décentralisée) (Consultant)

CT PGUD, marie, SONEB

2C.- Plusieurs écoles et autres lieux publics sans eau (un marché, un stade, une gare routière (Direction départemental de l’éducation ; usagers, participants à l’atelier de restitution)

Conception d’écoles sans AEP Implication réelle des élus locaux (Lycée Mafory Bangoura)

Problème dépasse celui de la ville d’Abomey

CT Mairie, DD/MEP, partenaires

Manque de ressources marie-DD/MMEPS pour réaliser AEP

Implication réelle des élus locaux (Lycée Mafory Bangoura)

Fonds à créer dans le cadre de projet d’AEP urbain

CT Mairie (chefs d’arrdt. et élus), chefs quartier, DD/MEP, CS, APE, assns. d’utilisateurs,

Manque de ressources/de modalités des écoles/marchés etc. pour payer la facture de l’abonnement

Implication réelle des élus locaux (Lycée Mafory Bangoura)

Proposition concrète à faire pour la stratégie

CT

Peu de priorité donnée à l’AEP dans les écoles et autres lieux publics

Implication réelle des élus locaux (Lycée Mafory Bangoura)

Plaidoyer auprès des élus et leurs proches

CT

2D.- Zones non couverts par le réseau (usagers, chefs de quartier, participants à l’atelier de restitution)

Lotissements non terminés et/ou voies pas ouvertes (non paiement des frais de lotissement, manque de financement pour ouvrir les voies ; certains réticences par rapport au lotissement (protections des fétiches ; de reliques)

- Terminer les lotissements (acteurs de l’offre)

Problème national : cf. réforme foncière prévue pour 2009

MT Mairie, DD de l'Urbanisme, préfecture, comité de lotissement

- Ouvrir les voies, surtout dans la zone urbanisée, en tenant compte des lieux saints et des sites touristiques (acteurs de l’offre)- Ouvrir les voies prévues par les lotissements à Goho 1 et Goho 2 (Géomètre de la préfecture)

Concertation marie et lotisseurs (géomètre, urbaniste, comité de lotissement

CT/MT Marie, comité de lotissement

- Réalisation de lotissement concerté (Services techniques de la commune) 25

Idée à préciser LT Marie, préfecture, DDU, géomètre commis par la marie, comité de lotissement, association des propriétaires/ acquéreurs

- Identification des sites et reliques à L’idée n’est soutenue par la SONEB qui attend l’ouverture des voies par la

25 Les lotissements au Bénin durent souvent jusqu’à 10 ans ou plus, en partie faute d’un suivi dynamique, en partie à cause des difficultés des présumés propriétaires de faire face aux charges qui sont entièrement à leur charge des occupants. De surcroît, les lotissements devaient être réalisés sur des terrains appartenant au domaine privé de l’Etat, ce qui est très rarement le cas. Ce que réalisent les communes sont des « lotissements-remembrements », avec un recouvrement des terrains nécessaire pour la voirie et les équipements de quartier. Deux expériences de lotissements concerté ont été réalisé à Cotonou (Ménontin) et dans son banlieue proche (Godomey) qui se sont appuyé sur les structures sociales existantes (associations des acquéreurs, associations d’habitants…) et ont respectés, autant que l’on peut, les constructions déjà réalisées et les lieux sacrés.

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sauvegarder par des habitants avec les techniciens de la SONEB et de l’urbanisme permettant l’ouverture des voies sous la direction du conseil communal (Habitants de Djégbè)

mairie

Contacts géomètre des STC et SONEB pour prévenir les problèmes liés à l’extension du réseau (Géomètre de la préfecture)

A proposer dans la stratégie

CT Marie/STC, SONEB

Zones éloignées du réseau, peu urbanisées (Zassa, Agbomè)

Extension du réseau (Acteurs de la demande)

Extension du réseau avec borne fontaine type rural

--- ---

2E.- Baisse de pression dans le N-O de la ville en novembre-mars chaque année (Habitants du quartier, chef quartier, régisseur de la prison, services administratifs)

- Forte dénivellation entre le quartier et la station de traitement et de refoulement à Bohicon

- Forage sur place avec réservoir pour la prison (régisseur de la prison)

CT Min. de la Justice (MJLDH)

- Augmentation de la demande en saison sèche (x 1,6)

- Forage dans la zone avec mécanisme de traitement (cf. proposition de la ville d’Albi)

Connaître réaction de la SONEB (variante : AEV)

LT Ville d’Albi, marie, SONEB (variante : DDE et projet d’AEP rural)

- Configuration du réseau avec faible maillage

--- --- ---

2F. Manque de confiance / conflits entre la SONEB et les utilisateurs (SONEB, utilisateurs)

- Doutes des usagers sur la fiabilité des compteurs

- Que la mairie joue un rôle d’interface entre la population et la SONEB pour régler les incompréhensions (SONEB)

Politique de relations publiques de la SONEB à partir d’un bureau à Abomey

MT Marie, SONEB, assns d’usagers, chefs quartier, populations, ONG

- Parfois des erreurs de lecture de compteurs

- Explication insuffisante de la SONEB des conditions d’abonnement

- Une meilleure information des populations sur les conditions d’abonnement (SONEB)

- Compteurs situés en dehors de certaines concessions en situation à risque

-Replacer les compteurs, qui peut réduire les pertes dues aux accidentes sur les raccordements mal placés

Cf. Politique de relations publiques

- Pratiques des usagers qui mettent le branchement à risque (Populations analphabètes ignorent les règles de la bonne tenue des compteurs)

Collaboration SONEB-service départemental de l’Eau pour promouvoir un changement de comportement de la population

Cf. Politique de relations publiques

Concertations insuffisantes entre les acteurs

- Organiser des concertations entre la mairie, les acteurs de l’offre et de la demande ainsi que les services déconcentrés des départements du Zou et des Collines (STC)

Oui CT Marie, SONEB, acteurs offre et demande

3.- Problèmes de gestion (Consultant) Pas de capacité de gestion d’un réseau au niveau de la commune

Renforcement des STC de la mairie, création d’une régie de l’eau et négociation

Réseau autonome pour Abomey difficile (cf.

MT

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commune-SONEB (Ville d’Albi) configuration technique) : éventualité de gestion intercommunale de réseau des 5 villes, nécessitant étude de viabilité financière

Concertation Commune-SONEB insuffisante

- Concertation entre la commune, SONEB, le SDE et les élus locaux (Chefs quartier)

Accord Commune-SONEB à négocier avec réunions régulières dont certaines avec usagers

CT Marie, SONEB, chefs quartier

Pas de tarif national pour des bornes fontaines et annulation d’accord local de tarif (Sème Kpodi)

- Négociation d’un accord national ANCB-SONEB sur tarif national pour les bornes fontaines à l’instar de la proposition pour des communautés rurales dans la stratégie d’AEP en milieu urbain, en cours d’élaboration (Consultant)

CT Marie, ANCB, SONEB, SGE/MMEE

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Tableau 7.3 : Tableau de bord - Analyse des problèmes majeurs d’assainissement par rapport à la demande des institutions (établissements collectifs, sociaux et économiques)

Type d’établissement Latrines /toilettes Assnt. eaux usées

Problèmes soulevés Améliorations proposées

Observations du consultant Echéance possible

Acteurs concernés

Bon A améliore

r

Elèves /cabine

Sans accès

Arrondissement de Djègbé26

20 Groupes scolaires des EPP (4 840 élèves) + écoles privées

60 4 76 - Non 6 groupes sans eau potable ; pas assez de latrines ; latrines pas acceptables dans 1 école

Branchement d’eau si réseau à proximité ; sinon, citerne ; latrines à compléter/améliorer

Accepter citernes hors sol mais former les maîtres à la chloration ; construction / remise en état des latrines est essentielle

Lycée Mafory Bangoura Oui - ? - Oui - - -CEG Goho Oui - ? - ? - - A vérifierCEG II Oui - ? - ? - - A vérifierHôpital départemental Oui - - - Oui RAS RAS RASAutres centres de santé 5 - - - RAS RAS RASEglise (7) ? ? ? ? ? Pas tous avec latrines Latrines à construire A faire par la communauté

religieuseCT Communautés

religieusesMosquée (2) ? ? ? ? ? Pas tous avec latrines Latrines à construire A faire par la communauté

religieuseCT Communautés

religieusesBureaux administratifs et services (5) 27

Oui - - - Oui Pas d’EP dans 1 service

Branchement à faire Oui

Place Goho Non Non Non Rien Non Pas de latrines pour les visiteurs

Construction de latrines publiques

Prévoir formation et suivi d’un comité de gestion

Musée - - - Rien Non Pas de latrines pour visiteurs

Latrines à créer pour visiteurs et artisans

Prévoir formation et suivi d’un comité de gestion ; éducation des artisans

Palais Agonglo - Oui - - Non Latrines publiques mal entretenues

Comité de gestion Education des artisans, formation de comité

PDDC Oui - - - Oui RAS RAS RASAuberges/hôtels, restaurants, maquis, buvettes (23)

Oui Buvettes - Parfois buvettes)

Pas toujours

Latrines parfois absents (surtout buvettes

Construction de latrines Service d’hygiène de faire éducation et suivi régulier de la situation

26 Les quartiers et les arrondissements n’étant pas toujours clairement connues délimités et connues, il est parfois difficile de préciser le lieu d’implantation de certains institutions situées proches des limites (par exemple, les bureau de la SBBE proche des limites ente Vidolé et Djègbè.27 Les principaux bureaux administratifs et services à Djégbè sont le bureau d’arrondissement, le commissariat, l’IGN, le PTT, Radio Vision-Formation

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Stade omnisport Pas de latrines pour les sportifs Pas de latrines pour les sportifs

Latines et douches à construire

Problème des responsables du stade

Arrondissement de Hounli11 Groupes scolaires des EPP (4 025 élèves) + écoles privées

43 0 94 Rien Pas assez de latrines ; parfois en mauvais état

Latrines à compléter/améliorer

Construction / remise en état des latrines est essentielle

CT DDEP ; DDESFPT ; propriétaires écoles privées, mairie

Bureaux administratifs et services (8) 28

Oui - - - Oui Peu de latrines/toilettes accessibles au public ; propreté parfois laisse à désirer

Latrines/toilettes à améliorer par chaque service Investissement à faire par chaque service

Créer, former et suivre un comité d’hygiène dans chaque service

CT Services concernés

Marché Hondjlo Prévu Portes des anciennes latrines forcées et utilisées par les habitants du quartier ; cf. mauvaise gestion des latrines publiques

Prévu Gestion des latrines publiques à assurer

Création de comité de gestion

Prévoir formation et suivi d’un comité de gestion ; éducation du public

CT Mairie, assn. des usagers

Centres de santé (4) Oui - - - Oui Pas de problème majeur

Mettre eau courante pour centre avec citerne seule (1), si réseau est accessible

Mobiliser personnel des CS pour l’éducation en matière d’hygiène : que les CS donnent l’exemple

CT DDS/SDHAB ; comités de gestion CS, propriétaires CS privés

Gare routière Oui - - - Non Propreté des latrines Vérification et suivi du travail du comité de gestion

Prévoir formation comité de gestion ; éducation du public

CT Mairie, syndicat des transporteurs

Eglise (5) ? ? ? ? ? Pas tous avec latrines Latrines à construire A faire par la communauté religieuse

CT Communautés religieuses

Auberges/hôtels, restaurants, maquis, buvettes (7)

Latrines parfois absents (surtout buvettes

Parfois Chez le voisin ou en brousse

Construction de latrines Service d’hygiène de faire éducation et suivi régulier de la situation

CT Propriétaires et gérants

Arrondissement de Vidolé20 Groupes scolaires des EPP (5 759 élèves) + écoles privées

58 8 99 Rien Pas assez de latrines, latrines pas acceptables (La clé du succès ; « Don de Dieu

Latrines à compléter/améliorer

Construction / remise en état des latrines est essentielle

CT DDEP ; DDESFPT ; propriétaires écoles privées,

28 Les principaux bureaux administratifs et services à Hounli sont la cour d’appel, le bureau de l’arrondissement, le commissariat, le Palais de justice (tribunal de première instance), les directions départementales (Education, santé, Urbanisme, police nationale), la zone sanitaire ;la direction départementale de la police nationale), le bureau d’arrondissement, le commissariat, l’IGN, Radio Vision-Formation la cour d’appel, le Palais de justice (tribunal de première instance), les directions départementales (Education, santé, Urbanisme, police nationale), la zone sanitaire ;le PTT.

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mairie Lycée Houffon Oui - - - Oui Education des élèves Comités de propreté ;

cours sur l’hygiène à intégrer au programme primaire

Programme à monter en primaire avec CS et SDHAB ; Appui aux collèges et lycées pour réaliser un programme d’hygiène

CT DDESFPT, proviseurs, ensgts, élèves propriétaires écoles privées

CEG I Oui - - - ?Collège St Jeanne d’Arc Oui - - - ?Collège les Amazones Oui - - - ?

Marie Oui Pas de latrines/toilettes accessibles au public

Maire à réaliser des latrines/toilettes et les gérer

Envisager latrines publiques pour l’ensemble marie, brigades, marché, palais de la justice avec création, formation et suivi d’un comité de gestion

CT/MT Marie, SDHAB

Prison Versés dans une mare

Latrines demande vidange de camion citerne venant de Cotonou

Prévoir drainage acceptable pour les eaux usées ; clôturer l’étang pour éviter des accidents

Eventuellement récupération des eaux usées pour maraîchage

CT/MT MJLDH, régisseur de la prison, mairie

Bureaux administratifs et services (13)29

Peu de latrines/toilettes accessibles au public ; propreté parfois laisse à désirer

Latrines/toilettes à améliorer par chaque service Investissement à faire par chaque service

Créer, former et suivre un comité d’hygiène dans chaque service

CT Services concernés

Centres de santé dont CSC (9)

Oui - - - - Pas de problème majeur

RAS Mobiliser personnel des CS pour l’éducation en matière d’hygiène : que les CS donnent l’exemple

CT DDS/SDHAB, majors, comités de gestion CS

Marché Vidolé Pas de latrines Rien Rien Défécation en brousse Latrines publiques à créer ; comité de gestion à créer

Envisager latrines publiques pour l’ensemble marie, brigades, marché, palais de la justice avec création, formation et suivi d’un comité de gestion

CT/MT Marie, SDHAB, usagers du marché

Eglise (5) ? ? ? ? ? Pas tous avec latrines Latrines à construire A faire par la communauté religieuse

CT Communautés religieuses

Stade municipal Pas de latrines Rien Rien Pas de latrines Latrines à créer A faire par le gérant du stade CT MarieGare routière pour Azové Oui - - - - Propreté des latrines CT Formation comité de gestion ;

supports visuels ; gestion à suivre

CT Mairie, syndicat des transporteurs

Auberges/hôtels, restaurants, maquis, Latrines parfois absents (surtout Parfois Chez le voisin ou en Construction de latrines Construction par propriétaires ; CT Propriétaires ;

29 Les principaux bureaux administratifs et services à Vidolé sont la cour d’appel, la préfecture, le bureau de l’arrondissement, le commissariat central, les brigades de gendarmerie, le Palais de justice (tribunal de première instance), les directions départementales (Education, Santé, Eaux et Forêts), le CFPA, la zone sanitaire, la bibliothèque, la salle de conférence, l’ABPF, la recette perception. 

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buvettes (13) buvettes brousse service d’hygiène (marie/SDHAB) de faire éducation et suivi régulier

SDHAB, marie

Source : Service statistiques, DDE, Abomey ; enquête Ceda ;

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Tableau 7.4 : Tableau de bord - Analyse des problèmes majeurs d’assainissement par rapport à l’ensemble de la demande (Domestique et institutions)

Principales questions(de qui ?)

Causes possibles Solutions suggérées(par qui ?)

0bservations su consultant

Echéancepossible

Acteurs impliquées/à impliquer

1.- LATRINES FAMILIALES 1A.- Absence de latrines dans le quart des concessions

- Faible niveau d’éducation, d’où faible connaissance des règles d’hygiène

- Organiser des séances de sensibilisation de la population et des agents des services techniques intervenant dans le domaine de l’assainissement (Participants atelier de restitution)

Campagne d’information et d’éducation ; utilisation de la méthode SARAR

CT/MT Mairie, SDHAB, responsables centres de santé, CS, directeurs d’école, ONG, radio local, APE - Persistance des habitudes rurales

- Solidarité entre voisins (arrdt. Hounli) pour l’utilisation des latrines Absence d’action de promotion de l’assainissement autonome

- Monter et mettre en œuvre un programme de promotion de latrines (Consultant)

MT Mairie, MS/DHAB, SDHAB, Chefs quartier, maçons, habitants, radio local

- Coût élevé de latrines familiales par rapport aux revenus des habitants

- Création d’une institution de microfinance pouvant pré-financer la réalisation et la réhabilitation de latrines et des puisards à des coûts promotionnels (Participants atelier de restitution)

Négocier avec une IMF existant ou créer une ligne de crédit par un projet

Marie, expert en micro-finance, ministère de la micro-finance, partenaires au développement

Réaliser des latrines améliorées à fosse profonde pour des ménages démunis (Acteurs de la demande)

Subvention de la dalle et les parpaings du tuyau de ventilation

CT/MT Marie, SDHAB, MFI

-Mise à disposition de latrines pour des ménages dont la taille est d’au moins 20 personnes surtout chez les Tassiennongon-houé30 à Hèkpo et Sogbo-Aliho, chez les Minhoba à Gbècon-Houégbo ; (Acteurs de la demande)

A prendre en considération (problème de sélection)

CT/MT Marie, SDHAB, MFI

- Planifier et programmer la construction des latrines publiques dans les quartiers (Participants atelier de restitution)

Modes de gestion communautaire marche mal, au moins de regrouper que quelques familles volontaires

CT/MT Mairie, SDHAB, chefs arrdt. chefs quartier, familles royales, radio n local

- Suivre et évaluer les opérations de construction des latrines (Participants atelier de restitution)

A faire Mairie, population, radio local

30 Noms des collectivités des tata.

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1B– Qualité insuffisante de nombreuses latrines familiales (33% des concessions)

- Absence d’action de promotion de l’assainissement autonome

- Monter et mettre en œuvre un programme de promotion de réhabilitation des latrines familiales

A faire MT/LT Mairie, SDHAB, IMF, maçons, CS, APE, élèves, radio local

- Coût élevé de réhabilitation de latrines familiales par rapport aux revenus des habitants

- Création d’une institution de micro-finance pouvant pré-financer la réalisation et la réhabilitation de latrines et des puisards à des coûts promotionnels (Participants atelier de restitution)

Négocier avec une IMF existant ou créer une ligne de crédit par un projet

MT/LT Marie, expert en micro-finance, ministère de la micro-finance, partenaires au développement

- Faible niveau d’éducation, d’où faible connaissance des règles d’hygiène

Organiser des séances de sensibilisation de la population et des agents des services techniques intervenant dans le domaine de l’assainissement (Participants atelier de restitution)

Campagne d’information et d’éducation ; utilisation de la méthode SARAR

CT/MT Mairie, SDHAB, responsables centres de santé, CS, directeurs d’école, ONG, radio local, APE

- Vulgariser et appliquer le code d’hygiène publique

Campagne d’information et d’éducation ; utilisation de la méthode SARAR

CT/MT Mairie, SDHAB, responsables centres de santé, CS, directeurs d’école, ONG, radio local, APE

2A/B/C- LATRINES COLLECTIVES A GESTION PUBLIQUE2.A- Latrines insuffisantes ou dégradées dans des écoles

- L’amélioration de la santé scolaire (Résultat attendu du plan décennal de dévpt. de l’éducation) n’est pas traduite dans la réalité

- Augmenter le nombre de latrines scolaires (Latrines G et F) (Participants atelier de restitution)

A faire CT/MT Mairie, CS, directeurs d’école, SDHAB, APE

- Insuffisance de fonds publics pour les écoles - Décision politique d’augmenter les fonds disponibles

Plaidoyer pour mobilisation de fonds

MT Govt-MEP

2B- Insuffisance de latrines dans des lieux publics (marché Vidolé, gare routière Cotonou, place Goho, stade municipale

- Latrines publiques ne sont pas considérées comme étant une priorité

Réaliser des latrines publiques (Chefs quartiers) aux abords des routes et des lieux publics, à Adamè et hors du palais de Djimè pour servir les passagers et visiteurs du palais (Participants atelier de restitution)

Latrines publiques sont souvent mal entretenues : chercher modalités de bon gestion

CT STC / mairie maçons

Diriger et coordonner la construction des latrines publiques (Participants atelier de restitution)- Suivre et évaluer les opérations de construction des latrines (Participants atelier de restitution)

A faire MT Mairie, population, radio local

- Non transfert des ressources à la commune pour l’assainissement.

- Concertation ANCB-MS (Consultant) CT ANCB-MS- Concertation avec les partenaires

2C- Mauvaise utilisation des latrines publiques existantes

- Modalités de gestion inadéquate - Mettre en place des modalités de gestion fonctionnelles

Formation et suivi d’un comité, fermage à une structure associative ; gestion directe de la marie

Mairie, ONG, associations communautaires, CREPA

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- Mauvaise pratiques d’hygiène des utilisateurs - Cf. # 5A & 5B CT - Cf. # 5A & 5B2D.- LATRINES COLLECTIVES A GESTION PRIVEE2.D- Insuffisance de latrines dans des maquis et débits de boisson

- Insuffisance de fonds pour les opérateurs privés

- Création d’une institution de micro-finance pouvant pré-financer la réalisation des latrines et des puisards à des coûts promotionnels (Participants atelier de restitution)

A faire ; + information et éducation des propriétaires/gérants

MT Mairie, SDHAB, CREPA, IMF

3.- TRAITEMENT DES EAUX USEES3A.- Absence de traitement des eaux usées dans la plupart de concessions (84%)

- Faible niveau d’éducation, d’où faible connaissance des règles d’hygiène

Organiser des séances de sensibilisation de la population et des agents des services techniques intervenant dans le domaine de l’assainissement (Participants atelier de restitution)

Campagne d’information et d’éducation ; utilisation de la méthode SARAR

CT/MT Mairie, SDHAB, responsables centres de santé, CS, directeurs d’école, ONG- Persistance des habitudes rurales

- Coût élevé de creusement d’une fosse par rapport aux revenus des habitants

- Création d’une institution de micro-finance pouvant pré-financer la réalisation et la réhabilitation de latrines et des puisards à des coûts promotionnels (Participants atelier de restitution)

Négocier avec une IMF existant ou créer une ligne de crédit par un projet

MT/LT Marie, expert en micro-finance, ministère de la micro-finance, partenaires au développement

3B.- Traitement des eaux usées de la prison constitue un risque pour le public (étang non protégé)

Pas de ressources financières pour améliorer l’assainissement des eaux usées de la prison

- Plaidoyer auprès de ministère de la justice pour mobiliser le financement nécessaire (Consultant)

CT/MT Mairie, Régisseur de la prison, SDHAB, MJLDH

4 COMPORTEMENTS EN MATIERE D’HYGIENE4A .- Comportements d’hygiène à risque très fréquents au niveau des concessions et des latrines collectives

- Faible niveau d’éducation, d’où faible connaissance des règles d’hygiène

- Sensibilisation de la population sur les techniques élémentaires d’hygiène et d’assainissement à travers divers canaux de communication (Acteurs de la demande) (Participants atelier de restitution)

Campagne d’information et d’éducation ; utilisation de la méthode SARAR et actions dans les écoles (HAMS : promotion de l’hygiène et de l’assainissement en milieu scolaire) + effets enfants - parents

MT/LT Mairie, SDHAB, responsables centres de santé, CS, directeurs d’école, ONG- Persistance des habitudes rurales

- Difficultés à susciter des changements de comportement

- Organiser des interventions périodiques des agents d’hygiène dans les ménages pour donner des conseils en matière d’hygiène et d’assainissement (Participants atelier de restitution)

MT/LT Mairie, SDHAB, responsables centres de santé, CS, directeurs d’école, ONG

- Pas action d’éducation /promotion de l’hygiène en cours dans les villes

- Sensibiliser la population sur le bien fondé des ouvrages d’assainissement, autour de ces ouvrages (Participants atelier de restitution)

MT/LT Mairie, SDHAB, responsables centres de santé, CS, directeurs d’école, ONG

- Organiser des concertations entre la mairie, les acteurs de l’offre et de la demande ainsi que les services déconcentrés du département (Participants atelier de restitution)

CT Mairie, MS/SDHAB, chefs quartier, populations, maçons, Déficit de communication entre les services

techniques concernés et la population en matière d’hygiène et d’assainissement

4B - Non respect des règles d’hygiène et

-Prise de conscience insuffisante de l’importance des questions d’assainissement

- Susciter une réelle implication des élus locaux dans la recherche de solutions en matière

Plaidoyer à faire CT Marie, familles royales, chefs quartiers, MS/SDHAB

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d’assainissement d’AEPA (Participants atelier de restitution)- Faire le plaidoyer auprès des acteurs intervenant dans le domaine des latrines (Participants atelier de restitution)

A faire CT Mairie, MS/SDHAB,

- Non vulgarisation du code d’hygiène et d’assainissement

- Doter tous les secteurs du code d’hygiène et d’assainissement (Participants atelier de restitution)

A faire CT Mairie, MS/SDHAB

- Organiser des séances de vulgarisation (Participants atelier de restitution)

CT/MT Mairie ; DDS

- Organiser des séances de sensibilisation de la population et des agents des services techniques intervenant dans le domaine de l’assainissement

CT/MT Mairie, MS/SDHAB

- Sanctionner désormais les mauvaises pratiques relatives aux règles d’hygiène et d’assainissement du milieu (Participants atelier de restitution)

Trouver une alternative à la sanction

MT/LT Marie, police environnementale ; agents d’hygiène

- Absence de moyens de la commune pour assurer la vulgarisation et l’application du Code d’hygiène (Non transfert des ressources à la commune pour l’assainissement)

- Attirer les partenaires au développement pour appuyer, voire financer des projets de développement (Acteurs de l’offre)

A faire (programme national de la DHAB devrait le faire)

MT Marie, ANCB, Govt., partenaires

5.- Fosses de fortification (Agbodo) sont un risque pour l’hygiène et la santé

- Absence d’aménagement des fosses de fortification

- Faire le recensement des fosses (Participants atelier de restitution)

A faire CT Mairie, DST, MCTA

- Faire le plaidoyer en direction de la mairie, du DDHU, du DDCAT pour le réaménagement de ces vestiges tangibles du royaume du Danxomè

A faire CT/MT Mairie ; DDHU ; DDCTA

Diagnostic concerté de la situation d’eau potable et d assainissement, ville d’Abomey (Bénin)Ceda-CREPA/ Programme PDM/pS-Eau- Stratégie municipale concertée d’accès à l’EPA

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7.1.2.2- Opportunités par rapport à l’eau potable

Forte motivation de la DGE / MMEH par rapport à l’atteint des OMD et intérêt des partenaires au développement ; priorité accordée à l’AEP dans le DSCRP, d’où possibilité de mobilisation des ressources financières pour le financement des investissements

Responsabilisation progressive des directions départementales et le service d’Eau (SDE/DDMEE) avec la gestion de crédits délégués.

Possibilité pour plusieurs communes de s’associer en vue de la réalisation et de la gestion d’équipements et de la création de services d’intérêt et d’utilité intercommunaux (loi n° 97-126, § 176-179) : cela pourrait être fait pour la gestion du réseau d’eau en fonction des décisions qui seront prises le partage des responsabilités entre les différents acteurs (Administration centrale, Collectivités locales, Société d’eau) ;

Bilan de la décentralisation en cours et l’amorce de la discussion sur le transfert des ressources, en conformité avec la loi ;

Projet de rénovation de la ville historique, qui devait permettre l’ouverture de voies, nécessaire à la mise en place du réseau d’eau31 ;

Existence du Plan Directeur Eau pour l’AEP en milieu urbain de la SONEB avec des données sur les différents réseau, réseau et sa révision annuelle ;

Bonne connaissances du réseau et des problèmes de gestion du réseau par le personnel de la SONEB au bureau régional de Bohicon ;

Volonté du DST de travailler sur la base d’un plan stratégique ;

Existence des agences d’ de maîtrise d’ouvrage délégué exécution (AGETUR, AGETIP…) ;

Maire très connu sir le plan national (président actuel de l’ANCB) et international ;

Reconnaissance générale par la population des avantages de l’eau de la SONEB et forte demande satisfaite par les achats chez le voisin, surtout en saison sèche et ceci malgré le prix élevé ;

Le prix de vente à un kiosque pourrait être moins élevé que le prix de vente par les particuliers, surtout en saison sèche ;

Tradition fortement ancré de construction et gestion de citernes enterrées avec des exemples de protection contre les risques de pollution ;

Projet de coopération décentralisée avec Albi, dont le premier rapport technique envisage une intervention en milieu urbain.

La technique de chloration de l’eau en continue est connue, notamment par le CREPA.

7.1.3 –Contraintes et opportunités par rapport à assainissement

7.1.3.1 Contraintes par rapport à l’assainissement

o Faiblesse de financement des actions en matière d’assainissement sur le plan national ;

o Coût élevé des installations d’assainissement autonome, compte tenu de la pauvreté des habitants ;

o Faible niveau d’éducation des populations d’Abomey, qui induit une faible connaissance des pratiques d’hygiène à moindre risque

o Réticences des populations au changement de comportement ;

o Faiblesse des ressources de la commune pour mettre en place son propre service d’assainissement, nécessaire pour opérationnaliser ses compétences en matière d’hygiène et assainissement (cf. § 93 et 95la loi n° 97-026 portant organisation de communes)

31 Présenté aux élus et aux populations à Abomey le 19/11/07 par le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, de la réforme foncière et de la lutte contre l’érosion côtière. Le projet, d’un montant global de 4 milliards FCFA portera sur la reconstruction des voies, touristiques, de sites touristiques, de palais royaux et autres places publiques ;

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7.1.3.2 Opportunités par rapport à l’assainissement

Responsabilisation progressive des directions départementales et le service d’hygiène et assainissement de base (SDHABE/DDS) avec la gestion de crédits délégués ;

Les pouvoirs de la commune matière d’assainissement (cf. § 93 et 95 de la loi n° 97-026 portant organisation de communes ;

Volonté du DST d’avoir un plan stratégique ;

Projet de rénovation de la ville historique, qui devait permettre l’amélioration de l’assainissement des lieux publics (places, musées et palais, marchés, gares routières …) ;

Expérience des actions d’information et d’éducation en matière d’hygiène menées au Bénin ;

Participation de la SDHAB à la mise en œuvre et le suivi du volet assainissement des programmes PADEAR ;

Expérience reconnue du CREPA en matière de promotion de l’assainissement de base par des méthodes participatives, l’utilisation des technologies appropriées et le renforcement des capacités locales.

7.2- La suite de la diagnostic

L’ensemble des données ressemblées et analysés de manière concertées dans le diagnostic et présentés dans les tableaux synthétiques ci-dessus constitue les travaux préparatoires nécessaires à l’élaboration concertée de la stratégie. Le diagnostic doit être considéré comme une aide à la concertation en vue de décisions collectives en ce qui concerne la stratégie à adopter pour atteindre les OMD dans la ville d’Abomey d’ici 2015.

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ANNEXE : CARTES

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La situation géographique d’Abomey

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Les arrondissements de la commune d’Abomey

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Les 3arrondissements de la ville d’Abomey

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