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L ABUS D ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. CONSOMMEZ AVEC MODÉRATION. RCS Strasbourg 332 266 428 PUBLICITÉ

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L ABUS D ALCOOL EST DANGEREUX POUR L A SANTÉ. CONSOMMEZ AVEC MODÉRATION.

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L ABUS D ALCOOL EST DANGEREUX POUR L A SANTÉ. CONSOMMEZ AVEC MODÉRATION.

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ENTRE ROIS DE LA BIÈRE...

Page 3: Sport131

LA GRANDE ARMADA

AMERICA’S CUP

Numéro#13113 Avril 2007

www.myfreesport.com

Page 4: Sport131
Page 5: Sport131

�É D I T O R I A LDANS L’ŒIL DU CYCLONECalme plat à Valence, en Espagne, port d’attache de la Coupe de l’America. Calme plat jusqu’à lundi, date de la première course. Pour l’instant, les tempêtes se conten-tent de souffler sous les crânes. La période n’est plus

aux choix, du bateau ou des hommes. Les dés sont jetés et les marins savent que, bientôt, certains vont se voir propulser au premier plan quand d’autres vont sombrer, dans les profon-deurs du classement. Pour l’heure règne encore l’incerti-tude, dont on dit qu’elle est glo-rieuse. On devrait plutôt dire

suffocante, comme la moiteur qui précède l’ouragan. Comme la période où, dans l’œil du cyclone, on se pré-pare aux déchaînements qui s’annoncent. Les équipa-ges, là-bas, n’attendent que ça. Larguer les amarres pour affronter, enfin, les éléments, à commencer par ce puzzle en carbone et titane qu’est l’adversaire. Parce que rien n’est pire que de ne pas savoir. ■ B. CLEMENT

NEWS�6 LE JOURNAL DE LA

COUPE DU MONDE

8 ENJEUX & RÉSULTATS Ligue�1�:�Bordeaux – PSG10 La page de Pierre Ménès

12 ÉVÉNEMENT Coupe de l’America�:

Onze�voiliers�en�quête�de�gloire

22 CHALLENGE Football�: Sami�Nasri,�

le�nouveau�n°�1024 Formule�1�: Histoire�de�pneus26 Tennis�: James�Blake28 Natation�: Une�piscine�

olympique�à�Paris30 Cyclisme�: Le�Tour�de�France�

vécu�par�un�amateur

32 7 JOURS DE SPORTS Les grands rendez-vous

LIFESTYLE34 FREESTYLE Les chutes Victoria en kayak

36 AVENTURE Le chasseur de sons

40 BIEN-ÊTRE L’appel du désert

42 GLAMOUR Deborah Giaoui�:

Reine�de�la�plage

44 MÉMOSPORT Le sport à la TV

46 SPORTS NUMÉRIQUES Objets high-tech,

jeux et DVD

NUMÉRO#13113 AVRIL 200722

36Sport Free Attitude

CARLO BORLENGHI/SEA & SEE/DPPI

SPORT FREE ATTITUDE EST DISTRIBUÉ DANS 55 VILLES SUR TOUTE LA FRANCE

Pour les trouver, ainsi que tous les points de distribution : www.myfreesport.com

Siège social : 16-18, rue Rivay 92300 Levallois-PerretSA au capital de 1 744 000 € RCS Nanterre B 449 019 967Tél. : 01 41 27 89 79 Fax : 01 47 37 68 44Web : www.myfreesport.comEmail : [email protected]

Principaux associés et fondateurs : Bruno Breton, Francis Jaluzot, François RossignolPrésident et directeur de la publication : Francis Jaluzot (89 76)Directeur général délégué à l'éditorial : Bruno Breton (89 78)Rédacteur en chef : Bruno Clement Direction artistique : Pascal Larché (89 58)Rédactrice en chef adjointe : Claire Raynaud (89 73) Rédacteur en chef adjoint : Lionel Vella (football) (89 62)Chef de service : Stéphane Méjanès (loisirs) (89 67) Grand reporter : Gérald Mathieu (89 72)

Rédacteurs : Ronan Folgoas (89 65), Viviane de Flers (89 66), Juliette Pascal (36 32)Première maquettiste :Laetitia Kalafat (89 61)Secrétaire général de rédaction : Jean-Noël Tristan (89 56) Secrétaire de rédaction : Laurent Giraud-Coudière (89 57)Direction photo : Catherine Baduel (89 64)Iconographe : Alexis Réau (89 63)Responsable de production : Bruno Bergia (89 69)Ont collaboré à ce numéro : Martin Baumer, Élisabeth Déroff (Pampa Presse), Sydonie Ghayeb, Philippe Testard-VaillantAssistante : Françoise Le Mesle

(Adhérent à l’OJD et au CESP)© Sports Médias & Stratégie, 2005Toute reproduction

et/ou représentation même partielle est interdite sans l'autorisation écrite préalable de l'éditeur.

Directrice du développement international : Nadia Nardonnet (89 50)Directeur général délégué : François Rossignol (89 77)Directeur des opérations : Frank Ducret (89 68)Responsable diffusion : Claire Meegens (89 70)Chef de produit marketing : Virginie Péron (89 74)Chargée d’études : Clémence Raffour (37 57)Publicité : Jaël Azoulay (89 54), Vincent Leluc (89 59), Adrien Clayeux (37 58), Sébastien Soboul (37 52), Cécile Leduc (37 59), Valérie Vanvedeldaële (89 51)

Fabrication : Annick Torrès (Delta Graphic), 92 Issy-les-MoulineauxPhotogravure : Compos JuliotImpression : Maury, à Malesherbes (45)Tirage : 750 000 exemplaires Dépôt Légal : à parution N° ISSN : 1764-1756

�BONNE�HUMEUR�MARC PAJOT

« Je serai à Valence dès lundi pour suivre l’épreuve. La Coupe de l’Ame-rica se gagne ou se perd avant même de débuter. Si je voulais donner un pro-nostic, je verrais bien Team New Zea-land remporter la Coupe Louis Vuitton

et défier Alinghi pour la Coupe de l’America. Mais il peut aussi y avoir la place pour un ou deux outsiders, comme les Italiens de Luna Rossa. Quant à Areva, il faut le soutenir au maximum. Ça va être juste. Sa pré-paration a été retardée. Mais que l’équipage prenne du plaisir à naviguer et réalise de bonnes performances. Ensuite, on verra le résultat... » ■ Marc Pajot s’est hissé en finale des challengers lors de la Louis Vuitton Cup 1987, avec son bateau French Kiss.

RDV SUR www.randoraid.com

POUR TOUS CEUX QUI AIMENTLES SPORTS NATUREPOUR TOUS CEUX QUI AIMENTLES SPORTS NATURE

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SOMMAIRESOMMAIRE 5

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LEJOURNALDELACOUPEDUMONDESÉBASTIEN CHABALSÉBASTIEN CHABAL

LA FORCE TRANQUILLE

Vous avez débuté le rugby à 17 ans. N’est-ce pas tardif ?« Un peu. Je ne suis pas issu d’une famille

de sportifs. Petit j’ai touché au foot et un peu au rugby, mais ça ne m’a pas passionné. J’y suis fi nalement revenu pour suivre les copains. Et s’ils avaient fait autre chose, j’aurais suivi de la même manière.

Vous avez une grosse voix, un look et un physique très impressionnants. Mais au fond qui êtes-vous ? Un dur au cœur tendre ?[Il éclate de rire]. C’est dur de se juger ou de se décrire ! Dans la vie, je ne suis pas du tout comme sur le terrain. Je suis quelqu’un d’assez discret. Je vis les choses avec beaucoup de recul, je n’aime pas trop me mettre en avant.

Sur ou en dehors du terrain, vous pouvez faire peur. Cela vous arrive-t-il d’en jouer ?Sur le terrain, un petit peu forcément… Si l’on est un peu craint, cela facilite l’ascendant psychologique que l’on peut prendre sur l’adversaire ! Mais dans la vie de tous les jours pas du tout. Ça ne m’est jamais arrivé.

Vous êtes un personnage atypique dans votre sport. Le rugby a-t-il besoin de fi gures comme vous ?Je ne sais pas. Je vis ça de l’intérieur, mais je trouve que tout le monde a sa personnalité. C’est vrai que l’on fait souvent référence à mon look. Grâce à lui je sors du lot, on me remarque plus facilement. J’ai un certain gabarit, je suis grand et costaud. Et avec les cheveux longs et la barbe, c’est encore plus dur de passer inaperçu !

Qu’avez-vous pensé de votre marionnette aux “Guignols” ?J’ai trouvé ça sympa, ça m’a fait beaucoup rire ! Vu l’ampleur de l’émission, c’est presque un honneur d’y être. C’est du second degré et il faut le prendre comme tel. Ça me fait très plaisir d’avoir ma marionnette.

Après la rencontre contre l’Italie dans le Tournoi des VI Nations, la Gazetta dello Sport vous a élu homme du match et a titré sur vous : “L’homme de Neandertal”. Même quand on veut dire du bien de vous, ce n’est pas toujours très sympa. Est-ce que cela vous touche ?Pas plus que ça. Des surnoms, j’en ai eu des dizaines ! J’aime bien rigoler et ça me fait souvent sourire. D’ailleurs, mes copains me charrient avec ça.

Pendant le Tournoi, pensez-vous avoir marqué des points en vue de votre sélection à la Coupe du monde ?Je pense, surtout par rapport à ma situation avant la compétition. Je n’étais plus dans les petits papiers depuis un moment. Le fait d’avoir été rappelé, d’avoir fait de bons matches, ne peut que jouer en ma faveur. On a gagné les deux premières rencontres en faisant de belles prestations. Tous les joueurs sur le terrain ont marqué des points. Après il y a eu cette défaite face aux Anglais où j’ai perdu un peu de crédit. C’était dur de sortir du lot. Mais globalement, mon bilan est plutôt positif.

Quel est votre plus beau souvenir avec l’équipe de France ?J’espère qu’il est à venir avec la Coupe du monde… » ■

PROPOS RECUEILLIS PAR VIVIANE DE FLERS

Sébastien Chabal ne laisse pas indifférent. Le joueur de Sale espère briller à la Coupe du monde et marquer la compétition de son empreinte.

BRÈVES

Les visiteursdu mercrediConfrontée au quotidien aux problèmes d’incivilité, la RATP – fournisseur du XV de France – a décidé de lancer un programme de prévention autour de valeurs fondamentales. Dans le prolongement de la campagne « Objectif respect », la RATP a donc inauguré la semaine passée le premier de ses cinq « Mercredis du rugby ». Après avoir été initiés à l’univers du rugby, 400 jeunes de 13 à 21 ans issus des départements d’Île-de-France seront transportés de leurs salles de classe au CNR de Marcoussis, à bord… du bus offi ciel de l’équipe de France ! Une fois sur place, ils auront le privilège d’utiliser les vestiaires des Bleus avant de participer à deux séances d’entraînement axées sur le respect, l’esprit d’équipe et l’égalité.

Les bénévoles à l’honneurPrès de quinze jours après avoir été rassemblés à Disneyland Resort Paris, les 535 bénévoles de la région toulousaine se sont retrouvés à l’hôtel de région du Midi-Pyrénées. Au programme : présentation des actions menées pendant la Coupe du monde, diaporama sur le rugby et troisième mi-temps dans la pure tradition de l’ovalie. Prochaine étape, début mai, avec le début de la phase de formation.

Le chant du coqCréé un soir de mai 2006 par les Kalimucho, une banda du Sud-Ouest basée dans l’ouest parisien, « le Chant du coq » est le nouvel hymne tricolore à la mode. Pour l’apprendre

par cœur d’ici au 7 septembre, date du coup d’envoi du Mondial, voici les paroles : « Allez les Bleus, rugby passion, rugby de belle tradition, ton maillot bleu enfl amme nos cœurs et le jeu. Jouez, jouez à ce rugby qui vous honore. »Pour plus d’infos : www.lechantduXV.com

Castaignède : arrière toute !Absent des deux dernières Coupes du monde, Thomas Castaignède, qui faisait partie du groupe de 40 joueurs pendant le Tournoi des VI Nations, espère bien être de la fête le 14 juin prochain lors de l’annonce de la sélection tricolore. Capable de tenir sa place aussi bien au centre que fl anqué des numéros 10 ou 15, le « Petit Boni » pense que son avenir se jouera à l’arrière.

LE CHIFFRE DE LA SEMAINELE CHIFFRE DE LA SEMAINE

20C’est le nombre d’alpinistes répartis en quatre cordées (soit autant d’équipes et de

groupes présents à la Coupe du monde) qui seront chargées de hisser en juin prochain le trophée Webb Ellis au sommet du mont Blanc. Une expédition très symbolique puisque, non seulement ces alpinistes porteront chacun l’un des maillots d’une nation qualifi ée mais, surtout, ils élèveront cette coupe sur le toit de l’Europe.

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J-148

TECHNIQUES DU PLAQUAGEDans le langage fl euri du rugby, plaquer est souvent traduit par « fi ler un timbre » ou « un tampon », voire « une cartouche ». Explications sur ce geste très technique.

1UN PLAQUAGE est un geste défensif. Il ne peut être réalisé que sur un joueur qui porte le ballon. Sinon,

l’arbitre intervient et siffl e une obstruction.

2 DANS LA RÈGLE, le plaquage est autorisé de la ceinture aux chevilles. Les plaquages hauts sont toutefois

assez largement répandus dans les matches internationaux parce qu’ils sont plus effi caces. Quand la limite entre plaquage et jeu dangereux est franchie, le défenseur concerné peut écoper d’une pénalité, voire d’un carton jaune (exclusion temporaire de 10 minutes).

3ASSEZ SOUPLE au sujet des plaquages au-dessus de la taille, la règle interdit rigoureusement de plaquer un

adversaire au-dessus des épaules.

4 UN JOUEUR est dit plaqué s’il met au moins un genou au sol. Il doit alors lâcher ou passer le ballon.

RUGBY D’ÉCOLE – LEÇON N° 10RUGBY D’ÉCOLE – LEÇON N° 10

A B

Le plus simple des plaquages. Le plaqueur ceinture son adversaire au niveau des hanches et le renverse sur le dos par basculement. L'attaquant, qui garde les bras libres, peut néanmoins faire sa passe.

C

Le plaquage aux bras vise à bloquer l'action en empêchant le défenseur d'enclencher sa passe. Inconvénients : le plaqueur subit l'impact et, en se présentant debout, s'expose à un raffut.

Plaquage aux brasPlaquage défensif

Surnommé « tampon », « bouchon », ou encore « caramel », le plaquage offensif est le geste le plus spectaculaire et le plus efficace. La violence de l'impact fait tomber le ballon des mains du plaqué et permet sa récupération par la défense.

Le double plaquage mobilise deux défenseurs mais permet une meilleure récupération du ballon. Pendant qu'un défenseur plaque, son coéquipier essaye d'arracher le ballon des mains de l'attaquant.

DPlaquage offensif Double plaquage

« La décision est tombée aussi ferme que brutale : les clubs français se retirent de la Coupe

d’Europe la saison prochaine. Les raisons de ce boycott sont fondées sur plusieurs éléments. Sur un plan politique tout d’abord, la représentation de la Ligue au sein de l’ERC (European Rugby Cup) n’est pas assez importante et ne satisfait pas les Français, notamment en ce qui concerne les discussions précédant les grandes décisions stratégiques. Au niveau sportif, il est extrêmement diffi cile de trouver des dates, pour aménager des calendriers surchargés par les compétitions

internationales (gérées par l’International Rugby Board) et nationales, avec le Top 14. Il n’empêche que, du côté des acteurs, joueurs et entraîneurs principalement, on pourra regretter la disparition de cette belle compétition qui a trouvé, au bout de dix ans, une véritable légitimité.

UNE PILULE TRÈS AMÈREUNE PILULE TRÈS AMÈRELe niveau de jeu proche du rugby international, l’intensité, l’engagement et la pression générés, donnaient à tous une motivation extrême et poussaient sans cesse la recherche dans la préparation.

Les matches face aux clubs anglais et italiens ainsi qu’aux provinces galloises, irlandaises et écossaises étaient comme un ballon d’oxygène, une respiration. Les changements de cadre, d’atmosphère, de public, les différences de style de jeu et d’engagement apportaient à tous cette modernité que le quotidien du Top 14, situé majoritairement dans le Sud-Ouest, a tendance à étouffer. Désormais, il faut espérer que cette compétition revienne le plus vite possible. À condition que les partenaires et les diffuseurs, France Télévisions en premier, aient digéré cette pilule très amère. » ■

LE REGARD DE FABIEN GALTHIÉ, LE REGARD DE FABIEN GALTHIÉ, CONSULTANT DECONSULTANT DE

ALEX

IS R

ÉAU

Réagissez à la chronique de Fabien Galthié surwww.myfreesport.com

L’EUROPE�EN�QUESTIONFabien Galthié revient sur la décision prise par la Ligue nationale de rugby de ne pas disputer la Coupe d’Europe la saison prochaine.

Entraîneur du Stade Français et ex-capitaine du XV de France.

Retrouvez toutes les règles en ligne sur myfreesport.com

Tapez « Rugby d’école »

Page 8: Sport131

LA LIGUE 1 ASSURE LE SUSPENSE« C’est désormais le principe de notre championnat : chaque journée, chaque match revêt une importance décisive pour la suite. La 32e journée n’échappera pas à la règle. Quand on regarde le classement, on voit que Lorient, 11e, est à 3 points de Sochaux, 4e. On constate aussi que Bordeaux, déjà européen grâce sa victoire dans la Coupe de la Ligue, peut et veut accrocher une place en Ligue des Champions. Marseille, 5e, pourrait aussi gagner la Coupe de France. Autant dire qu’une 5e, voire une 6e place, pourrait être qualifi cative pour l’Europe. Derrière, rien n’est fait. Je pense que Nantes peut encore renverser la situation. L’équipe continue de jouer et de se battre. Idem pour Sedan, toujours accrocheur, bien que battu la semaine dernière par Toulouse. Après Sochaux, c’est le Téfécé qui est dans la lumière, 3e avec le même nombre de points que Lens. Ce championnat est passionnant : les équipes ont globalement le même niveau et sont en forme alternativement. On ne va pas s’en plaindre. Le suspense, c’est aussi une défi nition du sport ! »

GUY ROUX, GUY ROUX, CONSULTANT DECONSULTANT DE

NANTES NANTES N’EST N’EST PAS PAS ENCORE ENCORE EN L2EN L2

STÉP

HANE

DE S

AKUT

IN/A

FP

CLASSEMENT PTS J G N P BP BC DIF

1. Lyon* 66 30 20 6 4 54 23 +31

2. Lens 49 31 13 10 8 43 34 +9

3. Toulouse 49 31 14 7 10 36 33 +3

4. Sochaux 47 31 12 11 8 37 35 +2

5. Marseille 45 31 13 6 12 40 32 +8

6. Saint-Étienne 45 31 13 6 12 48 40 +8

7. Bordeaux* 45 30 13 6 11 31 30 +1

8. Lille 43 31 11 10 10 37 33 +4

9. Rennes* 43 30 11 10 9 26 24 +2

10. Auxerre 43 31 10 13 8 34 35 -1

11. Lorient 43 31 11 10 10 28 30 -2

12. Le Mans 42 31 10 12 9 38 37 +1

13. Monaco 40 31 10 10 11 35 31 +4

14. Valenciennes 37 31 10 7 14 31 40 -9

15. Nancy* 36 30 9 9 12 26 35 -9

16. Paris-SG 34 31 8 10 13 31 38 -7

17. Nice 33 31 7 12 12 27 32 -5

18. Troyes 31 31 7 10 14 29 45 -16

19. Sedan 30 31 6 12 13 38 48 -10

20. Nantes 29 31 6 11 14 26 39 -13

31e JOURNÉE (7 ET 8 AVRIL)

SAMEDI Valenciennes – Lyon 0-0

Auxerre – Bordeaux 0-0

Monaco – Troyes 0-0

Nancy – Lorient 0-1

Paris-SG – Le Mans 2-1

Rennes – Lens 1-0

Saint-Étienne – Nantes 2-1

Sochaux – Nice 1-1

DIMANCHE Sedan – Toulouse 0-2

Marseille – Lille 4-1

LIGUE 1 – SAISON 2006-2007LIGUE 1 – SAISON 2006-2007

32e JOURNÉE (14 ET 15 AVRIL)

SAMEDI Bordeaux – Paris-SG 17 h 10

Le Mans – Rennes 20 h

Lille – Sochaux 20 h

Lorient – Monaco 20 h

Nantes – Lens 20 h

Toulouse – Auxerre 20 h

Troyes – Nancy 20 h

Valenciennes – Marseille 20 h

DIMANCHE Nice – Saint-Étienne 18 h

Lyon – Sedan 21 h

1 LYON – SEDAN 1 N 2

2 NANTES – LENS 1 N 2

3 LILLE – SOCHAUX 1 N 2

4 TOULOUSE – AUXERRE 1 N 2

5 VALENCIENNES – MARSEILLE 1 N 2

6 LE MANS – RENNES 1 N 2

7 LORIENT – MONACO 1 N 2

8 TROYES – NANCY 1 N 2

9 NICE – SAINT-ÉTIENNE 1 N 2

10 INTER MILAN – PALERME 1 N 2

11 AS ROMA – SAMPDORIA 1 N 2

12 R. SANTANDER – REAL MADRID 1 N 2

13 FC BARCELONE – REAL MAJORQUE 1 N 2

14 FC VALENCE – FC SÉVILLE 1 N 2

VALIDATION JUSQU’AU 14 AVRIL 2007, AVANT 19 h 551 = victoire de la 1re équipe, N = match nul, 2 = victoire de la 2e équipe.

GRILLE�N°24LES PRONOSTICS DE SPORT PACTOLE 1 M€

■ CLASSEMENT, RÉSULTATS, MATCHES À VENIR ■ LOTO FOOT 7&15

BUTS ENCAISSÉS3 2 7 2 3 12 5 3 6 9 5 9 1 1

15’ 30’ 45’ 60’ 75’ 90’ AJ

BORDEAUX*BORDEAUX*7e 45 pts +1

DOM

INIQ

UE LE

LAN

/FLA

SH P

RESS

/DPP

I

SAISON 2006-2007SAMEDI 14 AVRIL, 17 h 10 – STADE CHABAN-DELMAS

ARBITRE – M. DUHAMEL

ÉVOLUTION DU CLASSEMENT DES ÉQUIPES

TOUS LES BORDEAUX – PARIS-SG EN LIGUE 1 (DEPUIS 1932-1933)

Bordeaux Paris-SG Ligue des Champions Relégation

1

5

10

15

201 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38

BUTS PAR 1/4 D’HEURE EN 2006-2007 (À L’EXTÉRIEUR ET À DOMICILE)

BUTS MARQUÉS2 5 4 3 8 5 5 7 7 5 3 6 2 0

15’ 30’ 45’ 60’ 75’ 90’ AJ

PARIS-SGPARIS-SG16e 34 pts -7

À DOMICILE■ SÉRIE ACTUELLE PPGGG

■ BILAN Victoires 10 Défaites 4 Nuls 1

■ CETTE SAISON

■ MOYENNE DE BUTS Marqué 1,4 Encaissé 1,2

■ INCIDENCE DU 1er BUT

■ MOYENNE DE TIRS 15,5

■ HOMMES À SURVEILLER

1re Bordeaux – Toulouse 2-03e Bordeaux – Lyon 1-25e Bordeaux – Nice 3-27e Bordeaux – Troyes 2-19e Bordeaux – Monaco 1-011e Bordeaux – Sedan 3-113e Bordeaux – Auxerre 0-015e Bordeaux – St-Étienne 1-0

17e Bordeaux – Rennes 1-219e Bordeaux – Le Mans 1-020e Bordeaux – Lorient 1-222e Bordeaux – Lille 0-124e Bordeaux – Marseille 1-026e Bordeaux – Valenciennes 2-128e Bordeaux – Sochaux 2-030e Bordeaux – Nancy le 18/04

Quand Bordeaux inscrit le 1er but, il obtient,Victoires 7Nul 0Défaite 1

Quand Bordeaux encaisse le 1er but, il obtientVictoires 3Nul 1Défaites 2

Tirs cadrés 73 Tirs non cadrés 82

BUTEURSJ.-C. Darcheville 5 butsJulien Faubert 3Wendel 3Marouane Chamakh 2

PASSEURSWendel 2 passesJ.-C. Darcheville 2

À L’EXTÉRIEUR■ SÉRIE ACTUELLE NGPPG

■ BILAN Victoires 3 Défaites 6 Nuls 6

■ CETTE SAISON

■ MOYENNE DE BUTS Marqué 0,9 Encaissé 1,1

■ INCIDENCE DU 1er BUT

■ MOYENNE DE TIRS 8

■ HOMMES À SURVEILLER

2e Valenciennes – Paris-SG 0-04e Sochaux – Paris-SG 3-26e Monaco – Paris-SG 1-28e Saint-Étienne – Paris-SG 1-010e Auxerre – Paris-SG 0-013e Le Mans – Paris-SG 1-115e Nantes – Paris-SG 1-117e Lyon – Paris-SG 3-1

19e Troyes – Paris-SG 1-121e Lille – Paris-SG 1-023e Marseille – Paris-SG 1-125e Nancy – Paris-SG 0-327e Sedan – Paris-SG 2-029e Rennes – Paris-SG 1-030e Lens – Paris-SG 1-2

Quand Paris-SG inscrit le 1er but, il obtientVictoires 2Nuls 3Défaite 0

Quand Paris-SG encaisse le 1er but, il obtientVictoire 1Nul 1Défaites 6

Tirs cadrés 60 Tirs non cadrés 60

Pedro Miguel Pauleta Jérôme Rothen

BUTEURSPedro Miguel Pauleta 5 butsMarcelo Gallardo 2Amara Diané 2Bonaventure Kalou 2

PASSEURSJérôme Rothen 2Pierre-Alain Frau 2

LE CHOC DU WEEK-END

Jean-Claude Darcheville Wendel

18 victoires pour Bordeaux

Réagissez à la chronique de Guy Roux sur

www.myfreesport.com

*Bordeaux compte un match en moins (Bordeaux-Nancy, joué le 18/04)

7 matches nuls

6 victoires pour Paris-SG

*Bordeaux-Nancy et Lyon-Rennes seront joués le 18/04

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N GA

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E/ /F

LASH

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SS/D

PPI

ENJEUX ET RÉSULTATSENJEUX ET RÉSULTATS�FOOTBALL�–�LIGUE�1�FOOTBALL�–�LIGUE�18

1 3 A V R I L 2 0 0 7

Page 9: Sport131

ALFA ROMEO, PARTENAIRE OFFICIEL DU MARATHON DE PARIS.

LE PLUS ÉPROUVANT DANS UN MARATHON :

LAISSER SON ALFA ROMEO AU PARKING.

Page 10: Sport131

ENJEUX ET RÉSULTATSENJEUX ET RÉSULTATS�FOOTBALL10

LA�PAGEDE PIERRE MÉNÈ SDE PIERRE MÉNÈ S

CISSÉ VA PARTIR, MAIS OÙ ?Djibril Cissé va très certainement quitter l’Olympique de Marseilleà la fin de la saison. Les dirigeants de l’OM n’ont en effet pas levé l’option de 12 millions d’euros demandés par Liverpool en vued’un transfert définitif. Auteurde quatre buts sous le maillot olympien, Cissé est loin de faire l’unanimité à la fois en raisonde ses performances, mais ausside son attitude dans le groupe et plus spécialement sur le terrain. De son côté, Cissé n’a pas très envie de continuer une aventure dans une équipe où il se sent mal à l’aise. Mais il n’y a aucune chancequ’il retourne chez les Reds oùRafa Benitez, l’entraîneur, n’estpas son plus fervent supporter.

UN SUÉDOISAU PARIS-SG ?Le PSG va un peu mieux et doit,il n’a pas le choix de toute façon,

préparer la saison prochaine. Les Parisiens prospectent en Europe et seraient intéressés par l’attaquant Lasse Nilsson. Ce Suédois âgé de25 ans évolue au Pays-Bas, à Heerenven. Il a été déjà superviséet son profil athlétique et puissant plaît. Mais avant de faire leurs emplettes, les Parisiens doivent achever de mener à bien leur opération maintien.

JEAN II MAKOUNBIENTÔT À LYONLes grandes manœuvres sont en train de se mettre en branle du côté de l’Olympique Lyonnais. L’incident entre Alou Diarra et Gérard Houlliera scellé le sort de l’ex-Lensoisqui partira à la fin de la saison.Il semblerait que Jérémy Toulalan ne soit plus en odeur de sainteté également. Le nom du prochain

milieu de terrain défensif lyonnais est déjà trouvé. Il s’agirade Jean II Makoun. Il se murmure même que le contrat entre le

LE QUI PERD-PERDDe semaines en semaines, de journées en journées,le championnat de France

s’invente de nouveaux seconds rôles.Le premier est tenu par Lyon, véritable Navarro de la Ligue 1. Toujours vainqueur, parfois sans entrain, mais indémodable. En fait, c’est plutôt derrière que ça se bouscule. Et, à l’arrivée, on n’y comprend plus rien. Depuis le début de la saison, Lens, Lille, Sochaux, Saint-Étienne, Toulouse, Bordeaux ou Marseille ont, à un moment donné, pu décemment rêver à la Ligue des Champions. Rennes, Auxerre et Lorient ne sont qu’à six points de cet Eldorado, et peuvent légitimement viser une qualifi cation en Coupe de l’UEFA. Soit dix équipes encore en course pour l’Europe à sept journées de la fi n. Ça fait trop. Il n’y a, en effet, pas lieu de se réjouir de cette orgie de suspense, dû bien plus à l’irrégularité chronique de nos équipes qu’à autre chose. Lens, toujours dauphin de Lyon (pour l’instant), compte déjà dix défaites et vient de perdre trois matches à la suite. Son voisin lillois s’est effondré après son élimination en Ligue des Champions face à Manchester

United. Saint-Étienne et l’OM sont toujours dans la course alors qu’ils ont perdu à douze reprises, c’est-à-dire autant de fois que Nice, qui se bat pour sauver sa place en L1.Ne nous y trompons pas, le nivellement s’organise bien par le bas. Les résultats très médiocres de nos clubs dansles compétitions européennes enest la plus triste des preuves.Mais bon, il faut rester optimiste,se dire que tout ira mieux la saison prochaine et goûter à cettepittoresque fi n de championnat.Et puis, au moins par rapportà un Navarro, on ne sait pasqui va gagner à la fi n.

L’OLYMPIQUE L’OLYMPIQUE LYONNAIS, LE LYONNAIS, LE NAVARRO DE NAVARRO DE

LA LIGUE 1LA LIGUE 1

LE PARIS-SGJ’ai tellement souvent voté contre cette saison... Si souvent cru (ou craint) une relégation en L2, que c’est presque avec soulagement que j’accueille les Parisiens dans cette rubrique, après leurs deux succès consécutifs. Bien sûr, le maintien n’est pas encore acquis, bien sûr cette saison restera, quoi qu’il arrive, comme un vaste désastre, mais Paris a désormais de sérieuses chances de rester au sein de l’élite et de redevenir un club majeur. Dans l’autre cas, ils continueront à nous faire rigoler. C’est déjà ça.

Camerounais du LOSC et l’OL est d’ores et déjà signé… Keita le suivra-t-il dans les semaines à venir ?

HENRY : BARÇA L’ÉTERNELLE RUMEURC’est une rengaine de printemps. Avec les beaux jours, la rumeur du transfert de Thierry Henry au FC

Barcelone bourgeonne. Les journaux anglais annoncent un transfert de 30 millions d’euros, ce qui ne fait pas beaucoup d’ailleurs. Arsène Wengera déjà démenti tandis que le joueur, blessé jusqu’à la fin de saison,se tait. Mais il a martelé sanscesse qu’il resterait un Gunner.Deux facteurs pourraientcependant modifier la donne :une non-qualification d’Arsenal pour la prochaine Ligue des Championset l’avenir catalan assezénigmatique de Samuel Eto’o.Un échange semble du domainedu fantasme. Mais après tout, fantasmer parfois, c’est pas si mal.

Ribéry sur le marché ? Cissé sur le départ, Nasri en pleine ascension, on peut se demander si Frank Ribéry sera toujours marseillais la saison prochaine. Le fl ou, pas trop artistique, qui entoure la succession à la tête du club après l’affl igeant épisode Kachkar, autorise de nombreuses spéculations. Lyon devrait en toute logique revenir à la charge, d’autant que le départ de Malouda vers la Premier League (Liverpool ?) quasiment certain, libèrerait le fl anc gauche. Arsenal est toujours en position d’attente mais les Gunners semblent avoir plus besoin d’attaquants que de milieux offensifs.

L’ARBITRAGEOn en a parlé toute la saison, mais les erreurs continuent. Monsieur Piccirillo, sifflet au triste son de Marseille-Lille, a été le dernier symbole du niveau parfois consternant de l’arbitrage de notre L1. Après avoir été les seuls arbitres d’Europe à siffler tout et rien dans les surfaces (regardez les matches de Ligue des Champions, c’est à pleurer), après avoir demandé une rallonge de sous, nos hommes en noir continuent de fausser le championnat en se trompant à qui mieux-mieux sans la moindre autocritique. Au bout d’un moment, ça saoûle…

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C’EST MON AVIS !C’EST MON AVIS !

JE VOTE POURJE VOTE POUR JE VOTE CONTREJE VOTE CONTRE

JE ME SUIS LAISSÉ DIRE...JE ME SUIS LAISSÉ DIRE...

S T A T I S T I Q U E S ,

I N T E R V I E W S ,

C L A S S E M E N T S ,

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www.fedecardio.com

INFORMATIONS ET DONS

Stéphane Diagana

Champion du monde d’athlétisme

Savez-vous qu’un décès sur trois est lié à une maladie cardiovasculaire ? C’est la première cause de mortalité en France ! Pourtant en mangeant équilibré,

en refusant le tabac et en pratiquant régulièrement une activité physique vous pouvez protéger votre cœur.

Les 12 et 13 mai 2007, la Fédération Française de Cardiologie organise dans plus de 900 villes un grand événement de sensibilisation :

Les Parcours du Cœur. A pied, en vélo, en roller… c’est l’occasion pour tous de faire de l’exercice en s’amusant et de s’informer.

Votre participation et votre générosité sont les moteurs de nos actions.

Venez nombreux !

Samedi 12 et dimanche 13 mai 2007

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BATANAV

LA COUPE LOUIS VUITTONLa Coupe Louis Vuitton réunit tous les bateaux qui ambitionnent de défi er le vainqueur de la dernière Coupe de l’America. Cette épreuve, organisée pour départager des « challengers » potentiels, est donc le préambule à cette compétition assimilée à la « Coupe du Monde » de la voile !La Louis Vuitton Cup débute avec deux séries de courses éliminatoires (Round Robins), au cours desquelles chaque équipage rencontre une fois chacun de ses adversaires. Chaque régate gagnée rapporte deux points.Pour cette 32e édition, onze challengers vont se battre pour accéder aux quatre premières places du classement et disputer ainsi les demi-fi nales. L’équipage qui sera en tête du classement, à l’issue des deux Round Robins, aura aussi le privilège de choisir son adversaire. Ces demi-fi nales se jouent au meilleur de neuf régates. Les deux bateaux vainqueurs s’affrontent alors en fi nale. Le gagnant remporte la Coupe Louis Vuitton et, avec elle, le droit d’affronter le « defender » Alinghi, dans la 32e America’s Cup.

ROUND ROBINS 1 ET 2 LE PROGRAMME DES FRANÇAISROUND ROBIN 1ROUND ROBIN 116 au 23 avril (deux régates par jour pour chaque bateau)• 16 avril : +39 Challenge (Ita) - Areva ; Mascalzone Latino-Capitalia Team (Ita) - Areva• 17 avril : Areva - Desafi o Español 2007 (Esp) ; Areva - Emirates Team New Zealand (N-Z)• 18 avril : Repos ; Areva - Luna Rossa Challenge (Ita).• 19 avril : BMW Oracle Racing (États-Unis) - Areva ; Victory Challenge (Suè) - Areva• 21 avril : Areva - China Team (Chi) ; Areva - United Internet Team Germany (All)• 22 avril : Team Shosholoza (Af.-S) - Areva

ROUND ROBIN 2ROUND ROBIN 225 avril au 7 mai (une régate par jour pour chaque bateau)• 25 avril : Areva - +39 Challenge (Ita)• 26 avril : Areva - Mascalzone Latino- Capitalia Team (Ita)• 27 avril : Desafi o Español 2007 (Esp) - Areva• 28 avril : Emirates Team New Zealand (N-Z) - Areva• 29 avril : jour de repos• 1er mai : Luna Rossa (Ita) - Areva• 2 mai : Areva - BMW Oracle Racing Team (États-Unis)• 3 mai : Areva - Victory Challenge (Suè)• 4 mai : China Team (Chi) - Areva• 5 mai : United Team Germany (All) - Areva• 6 mai : Areva - Team Shosholoza (Af.-S)

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Les équipiers de la Coupe de l’America sont des voltigeurs de haut niveau : il le faut pour monter en tête, de mât, à 32 m…

AILLE AVALE

C’est l’événement le plus extraordinaire de la voile en équipage ! Dans la Coupe de l’America, les bateaux se livrent un duel à mort où il n’y a pas… de second. Premier coup de canon, lundi.

L’America’s Cup entre dans le vif du sujet, lundi 16, à 14 h 05 très exactement. Comme toujours, c’est la

Coupe Louis Vuitton, qui n’est pourtant que l’épreuve de qualifi cation du challenger offi ciel, qui lance l’événement. Au programme 105 duels, alors que l’America’s Cup proprement dite, opposant le challenger à Alinghi, le voilier suisse tenant du titre, n’en comptera, au mieux, que neuf ! L’America, que l’on présente souvent, dans une sorte de frénésie géographique, comme la « Coupe du Monde de la voile », ou encore comme un championnat de Formule 1 concentré sur trois mois, a aussi le parfum des très grands championnats de boxe : pourvu qu’il y ait du vent dans les voiles, il y a du KO dans l’air ! Cette bataille navale oppose des monstres de 25 m, nettement plus grands que les multicoques (18 m) qui sillonnent les océans à longueur de transats. Mais quand les trimarans ressemblent à des carrés de 18 m de côté, les Class America sont des traits, comme on dit des fl èches, de 3 m de large. Des « couloirs », en somme, peu profonds, et ouverts tels de gigantesques dériveurs.

TOUS LES COUPS SONT PERMISTOUS LES COUPS SONT PERMISDans ce cockpit sans aucune verrière, l’équipage en équilibre instable est mouillé en permanence. Ça ne l’empêche pas de manœuvrer des voiles dont la surface totale atteint près de 1 000 m2 ! Si ces voiliers ne sont pas les plus rapides, ils sont sans équivalent pour remonter au vent et tournent quasiment sur place. Des qualités qui sont indispensables pour ce sport très particulier qu’est le match-racing. On l’a dit, c’est un combat naval, à l’ancienne, où le but n’est pas de couler son adversaire (encore que…), mais de le devancer sur la ligne d’arrivée. Pour ça, tous les coups sont

permis, ou presque, et l’équipage doit avoir le cœur bien accroché quand il voit cette masse de 25 tonnes, en carbone et titane, surmontée d’un mât de 32 m, fondre sur lui, toutes voiles dehors. Un refus de priorité, car il y a un code de la régate (c’est même l’arme tactique principale qu’exploite le barreur pour soumettre son adversaire), et c’est l’abordage. Autrement dit la catastrophe. Sur ces bateaux façonnés selon les technologies les plus pointues, une collision est synonyme d’abandon, voire de naufrage. Naviguer au contact de l’adversaire, jouer au chat (qui pèserait autant qu’un semi-remorque) et à la souris (du même tonnage), chercher, coûte que coûte, à lancer son bateau dans le moindre intervalle tout en sachant qu’on ne pourra faire machine arrière – il n’y a même pas de « frein » sur un voilier –, c’est l’art, inimaginable tant qu’on n’a pas posé un pied sur un Class America, exigé par ces modernes machines de guerre. On ne s’étonnera donc pas que les rôles d’équipages comptent à peu près tout le gratin de la voile internationale. Capitaines baroudeurs familiers du cap Horn, rustiques marins ayant bourlingué sur tous les océans ou encore, et surtout, subtils régatiers olympiques couverts d’or, tous, à Valence, ne rêvent aujourd’hui que de soulever l’aiguière en argent, trophée victorien particulièrement kitsch, qu’est la coupe de l’America. Cette 32e édition s’annonce donc passionnante, surtout que le niveau des bateaux paraît plus homogène que jamais. Comme dans les grandes disciplines, il n’y a plus de petites équipes. En tout cas, les régates préliminaires ont montré que les grosses écuries n’étaient pas intouchables. De quoi rasséréner les Français d’Areva, qui ne partent certes pas favoris, mais n’ont rien à perdre. ■

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Sport : En quoi cette 32e Coupe de l’America est-elle différente des autres éditions ?

Michel Hodara : « Tout a changé ! Le site, Valence, le nombre et la qualité des équipes, l’ouverture géographique… Pour la première fois, nous avons des bateaux chinois, allemand, sud-africain. Tous les continents sont représentés. Nous avons aussi réduit le format des régates, pour les rendre plus dynamiques et attractives pour le public. Les treize Acts, ces courses auxquelles participent le defender mais qui donnent des points de bonus pour la Louis Vuitton Cup (sélections du challenger) ont occupé l’espace sidéral qui existaient entre deux éditions.

Si vous aviez à défi nir la Coupe, comment la résumeriez-vous ?Par la magie qui s’en dégage. Sa force, c’est son mythe. Un mélange de sport, de milliardaires, de

glamour. La force de la Coupe, c’est aussi son attractivité au-delà du sport.

Vous n’avez pas parlé des bateaux…J’allais y venir. La magie tient aussi à la puissance et à l’équilibre des Class America. Même si l’on ne comprend rien à la voile, on est fasciné par leur beauté. Ils s’affrontent en match-racing, une régate où les voiliers bataillent l’un contre l’autre, en duel. Un duel ultime, exacerbé : l’un des deux va mourir.

Est-ce que cette dimension “luxe”, “jet-set”, ne freine pas l’engouement populaire ?[Silence]. Je vais vous répondre par une référence que certains jugeront sans doute malvenue. La princesse Diana était inaccessible, ça ne l’empêchait pas d’être extraordinairement populaire.

Vous pensez qu’un sport peut concilier les deux ?Notre but, c’est de trouver l’équilibre entre cette exclusivité et ce qui rapproche de l’imaginaire du grand public.

Aucun sport ne tente cette synthèse. S’il est réservé à une élite, ça donne le polo, pas vraiment universel. Si c’est ultrapopulaire, ce qui n’est pas péjoratif, on obtient le foot, qui n’est pas toujours glamour…C’est vrai, l’équilibre est ténu. Mais ne comparez pas avec le foot, qui est hors norme et non transposable.

Êtes-vous satisfait de la couverture média mise en place ?Oui. En France, vous pourrez suivre les courses en direct sur Canal +. Mais on pourrait encore optimiser les dispositifs si certains marins ne bloquaient le processus.

Comment ?Ils se satisfont des caméras embarquées et refusent la présence d’un cadreur à bord. Ils refusent aussi que l’on équipe de micros certains membres d’équipage. Comme ce type de décision doit être voté à l’unanimité, ils paralysent le système. À mes yeux, c’est absurde.

Pourtant, les marins de l’America paraissent plus à l’aise dans cette nouvelle médiatisation…Pas tous. Certains voudraient avoir le confort de la professionnalisation, c’est-à-dire l’argent, sans en avoir les contraintes : les devoirs envers les médias, les sponsors... D’autres, c’est vrai, découvrent les joies de la popularité, son côté grisant. À RETROUVER SUR www.myfreesport.com

Michel Hodara est un homme secret, qui fuit les journalistes et refuse les interviews. C’est pourtant le personnage clé dans l’organisation de l’America’s Cup. Il a malgré tout accepté de répondre aux questions de Sport.

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Michel Hodara en 2003, lorsqu’il travaillait pour Alinghi, vainqueur de la Coupe.

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Le problème ne vient-il pas du fait que ces champions ne sont pas reconnus ?C’est vrai. La starisation n’existe pas dans l’America. Pas encore. Or c’est capital. Pour que le public suive, il doit non seulement s’identifi er à un bateau ou à un logo, mais surtout à des hommes. Au fond, est-ce que l’America est un vrai sport spectacle ? Peut-elle créer du business, devenir une sorte de franchise à la manière du basket US ?C’est le but ou le rêve. Mais la valeur première de la NBA, c’est la continuité. Et le contrôle.

Comment ça “le contrôle” ? Les patrons de la NBA façonnent leur produit sans que les autres acteurs du circuit ne le contestent vraiment. Or l’un des charmes de l’America est aussi sa faiblesse. Celui qui gagne prend toutes les commandes, même celles de l’organisation. Ça ôte toute visibilité à long terme. En plus, chaque challenger a sa vision du futur.

Si ACM organise la 33e édition, il y aura la continuité que vous appelez…Si Alinghi gagne, c’est vrai. Nous pourrons conforter notre vision de la Coupe.

Dans ce monde largement anglo-saxon qu’est celui de la Cup, les Suisses, et les Européens en général, pèsent-ils vraiment ?

EN DIRECT D’AREVA CHALLENGEEN DIRECT D’AREVA CHALLENGE

Pas de round d’observation pour les Français, mais un premier Round Robin (série de régates) qui, lundi, s’annonce déjà déterminant. À l’issue des courses préliminaires, Areva ne compte qu’un point de bonus (une victoire dans la Louis Vuitton Cup rapportera deux points), et cette contre-performance objective met la pression d’entrée sur les Français. « Je ne suis pas content » a d’ailleurs déclaré Stéphane Kandler aux « cerveaux » de son bateau, les barreur, tacticien, stratégiste et navigateur. Conscients de leur faiblesse, ceux-ci ont affi rmé qu’ils étaient capables de se ressaisir. Apparemment, ils peuvent compter sur un bon bateau.

DES ITALIENS POUR DÉBUTERDES ITALIENS POUR DÉBUTERDoté de sa nouvelle quille quelques heures avant le départ des courses, Areva s’est montré polyvalent dans tous les types de météo, bien plus qu’avec le précédent appendice, typé pour la brise. Or, disposer d’un bon voilier est fondamental pour les hommes qui composent la cellule arrière, surtout quand ils sont en recherche de sérénité et de confi ance. Reste que la tâche s’annonce ardue. Dès le premier jour, les Français

rencontrent deux voiliers italiens, d’abord + 39, puis Mascalzone. En Italie, gagner la Coupe de l’America est en passe de devenir une priorité nationale et les régatiers transalpins sont ultra-motivés. Certes + 39 est handicapé par le bris de son mât, cassé lors d’un choc avec le voilier allemand. Mais les Français considèrent que, sur un match, surtout par petit temps, + 39 est capable de tout. Pire encore, Mascalzone. Le deuxième syndicat italien s’est montré très brillant lors des dernières courses et beaucoup jugent que son bateau, atypique avec ses formes volumineuses et son bulbe de quille aplati, pourrait être la surprise des premiers jours. Areva va donc savoir, d’entrée de jeu, comment il se situe par rapport à ses adversaires directs. Une entrée en matière contre l’un des supposés favoris, comme Team New-Zealand, Oracle (États-Unis) ou encore Luna Rossa (Italie), auraient permis aux Français de commencer plus sereinement. Il n’en sera rien mais, comme le dit le patron du syndicat Areva : « Pour accéder en demi-fi nales, il faudra battre tous les autres concurrents au moins une fois. On le savait en arrivant ici. ».

Déjà sous pression

Oui et non. Les Anglo-Saxons, et notamment les Néo-Zélandais, gardent une large infl uence. Mais aujourd’hui souffl e un esprit plus latin. La promotion de l’événement est plus marquée, l’ouverture aux idées neuves aussi. Au début, ça provoquait des clashes. Des Américains disaient : restons entre nous, on n’a pas besoin de sponsors.

Quel est le budget investi par ACM, l’organisateur, pour cette édition ?232 millions d’euros, sur quatre ans.

C’est peu par rapport à un grand club de foot (Real Madrid : 275 millions par an) ou à une écurie de F1 (300 millions pour une écurie moyenne)… Peut-être, mais c’est sept à dix fois plus que lors de la dernière édition en Nouvelle-Zélande. Par ailleurs, Valence a investi 500 millions d’euros.

Comme McLaren cette année… Pensez-vous faire des bénéfi ces ? Pour ACM, oui. Nous réaliserons environ 30 millions d’euros de profi t, dont 90 % seront redistribués aux équipes. Mais l’économie globale restera défi citaire.

Que faut-il faire pour changer la donne ?Changer le rapport du public à l’événement, via la télé. Si l’on disposait de droits télé équivalent aux

ITINÉRAIREITINÉRAIRE

MICHEL HODARANé en 1961, à Genève (Suisse)Études : diplômé en sciences commerciales, université de Genève. Carrière professionnelle : travaille dans le sport-business, notamment chez IMG McCormack, puis créé sa propre société spécialisée en événements sportifs. Après avoir travaillé pour les J.O. de 1992 à Albertville, puis ceux d’Atlanta en 1996, il rejoint le team suisse Alinghi, lequel conquiert la Coupe de l’America en 2003. Il est aujourd’hui le directeur général d’ACM, société organisatrice de la 32e édition de la Coupe.

seuls droits du championnat de France de foot (l’America a une portée mondiale, où les pays les plus puissants sont engagés), nous disposerions, pour schématiser, de 700 millions d’euros sur trois ans et demi. Si vous divisez cette somme par douze, soit le nombre de bateaux engagés cette année, vous obtenez près de 60 millions. C’est le budget moyen d’un syndicat dans l’édition 2007. On est alors potentiellement dans la “franchise” dont vous parliez tout à l’heure.

Les équipages de l’America’s Cup ressemblent à des clubs anglais : ils comptent fréquemment dix nationalités et il n’est pas certain que le public s’y retrouve. Ne faudrait-il pas revenir à des équipages nationaux ?Le drapeau est un élément clé de la Coupe. Mais des équipes purement nationales priveraient des pays de compétences indispensables. Les Suisses ont conquis la Coupe, mais nous n’avions pas le réservoir en marins, architectes, techniciens… pour gagner seuls. Il nous fallait des renforts extérieurs. Et nous avons constaté, en Suisse, que le public ne s’est pas préoccupé de savoir qui était à bord. Il a d’abord vu que c’était une organisation suisse, un management suisse qui avaient gagné. À Genève, 45 000 personnes se massaient dans les rues pour voir la Coupe défi ler. Ça aussi c’était magique. » ■

PROPOS RECUEILLIS PAR BRUNO CLEMENT

ES DEUX VA MOURIR”

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LE DEFENDER ET LE

ALINGHI (SUISSE) Defender

Yacht-club : Société Nautique de GenèveBudget : 120 millions d’eurosPatron du syndicat : Ernesto Bertarelli (Sui)Directeur de l’équipe : Brad Butterworth (N-Z)Barreurs : Jochen Schuemann, Peter Holmberg, Ed BairdAntécédents : vainqueur de la Louis Vuitton Cup 2002-2003. Vainqueur de l’America’s Cup 2003

L’info : le 2 mars 2003, Alinghi remporte la 31e America’s Cup (5-0), face au defender Team New Zealand, et ramène la Coupe en Europe pour la première fois depuis 152 ans. Le mot « Alinghi » est une invention d’Ernesto Bertarelli et de sa sœur dans leur jeunesse. C’était une expression sans sens précis, pour désigner tout et n’importe quoi. À l’image du mot « schmilblick ».En savoir plus : www.alinghi.com

AREVA CHALLENGE(FRANCE)

Yacht-club : Cercle de la Voile de ParisBudget : 23 millions d’eurosPatron du syndicat : Stéphane Kandler (Fra)Directeur de l’équipe : Dawn Riley (USA)Barreur : Sébastien ColAntécédent : première participationL’info : quatre ans après la huitième place du Défi Areva, lors de la Louis Vuitton Cup 2003 à Auckland, le défi

français reprend le flambeau, toujours soutenu par Areva. Cinquième de la dernière régate de l’act 13, le voilier a retrouvé des couleurs. Il espère rééditer la performance de «6e sens», qui avait atteint la 5e place de la Louis Vuitton Cup en 2000. La meilleure performance française étant une place en finale des challengers, obtenue par le French Kiss de Marc Pajot en 1987.En savoir plus : www.areva-challenge.com

BMW ORACLE RACING(ÉTATS-UNIS)

Yacht-club : Golden Gate Yacht ClubBudget : 150 millions d’eurosPatron du syndicat : Larry Ellison (USA)Directeur de l’équipe : Chris Dickson (N-Z)Barreur : Gavin BradyAntécédent : finaliste de la Louis Vuitton Cup en 2002-2003 (battu par Alinghi)L’info : premier bateau inscrit pour défier le defender, ce team est le seul

à porter les couleurs des États-Unis. C’est étonnant, lorsque l’on sait que de multiples bateaux américains étaient alignés dans les épreuves précédentes (trois en 2002 et cinq en 2000).Cette équipe est également la plus fortunée de la compétition. La rumeur dit que le budget serait illimité… selon le souhait de son propriétaire.En savoir plus : www.bmworacleracing.com

VICTORY CHALLENGE(SUÈDE)

Yacht-club : Gamia Stans Yacht Sällskap-StockholmBudget : 60 millions d’eurosPatron du syndicat : Hugo Stenbeck (Suè)Directeur de l’équipe : Magnus Holmberg (Suè)Barreurs : Magnus Holmberg, Mattias RahmAntécédent : quart de finaliste de la Louis Vuitton Cup en 2002-2003L’info : c’est la deuxième campagne

consécutive pour ce syndicat et la cinquième tentative d’un défi suédois dans cette compétition.En 2002, il avait remporté onze matches, soit plus qu’aucun autre syndicat suédois dans toute l’histoire de la Louis Vuitton Cup.En savoir plus : www.victorychallenge.com

+39 CHALLENGE(ITALIE)

Yacht-club : Circolo Vela GargnanoBudget : 50 millions d’eurosPatron du syndicat : Lorenzo Rizzardi (Ita)Directeur de l’équipe : Cesare Pasotti (Ita)Barreur : Iain PercyAntécédent : première participationL’info : le nom « + 39 » fait référence à l’indicatif téléphonique international de l’Italie. C’est une équipe sans grande expérience dans cette compétition. La

semaine dernière, le voilier a démâté lors d’un accrochage avec le bateau allemand. Celui-ci a proposé de lui prêter un mât, mais l’offre a été refusépar la commission des Challengers. Ledéfi italien va donc tenter de le répareet pourra éventuellement naviguer avel’un des mâts d’Alinghi. En savoir plus : www.piu39challenge.it

DESAFIO ESPAÑOL2007 (ESPAGNE)

Yacht-club : Real Federacion Española de VelaBudget : 60 millions d’eurosPatron du syndicat : Agustin Zulueta (Esp)Directeur de l’équipe : Luis Doreste (Esp)Barreurs : Karol Jablonski, Santiago Lopez-Vasquez, Jesper RadichAntécédent : première participationL’info : initialement baptisé « El Rato » (le bon moment en espagnol), ce

syndicat jouera à domicile, bien qu’il ne porte ni les couleurs de la ville, ni dla région qui accueille la compétition. La logique aurait voulu qu’il soit le représentant du yacht-club local, à savoir le Real Club Nautico de Valenciamais les querelles politiques et financières ont fait qu’il a dû se rallierla bannière de la Fédération espagnolede voile. Un passe-droit unique.En savoir plus : www.desafioespanol2007.com

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ES 11 CHALLENGERS

TEAM SHOSHOLOZA(AFRIQUE DU SUD)

Yacht-club : Royal Cape Yacht ClubBudget : 35 millions d’eurosPatron du syndicat : Capitaine Salvatore Sarno (Ita)Directeur de l’équipe : Mark Sadler (Af.-S.)Barreur : Paolo CianAntécédent : première participationL’info : c’est le premier bateau sud-africain à disputer la Coupe de l’America. À ce titre, il fait la fierté de toute une nation et bénéficie d’un

véritable engouement national.Le nom « Shosholoza », vient d’une expression zouloue qui signifie : « Va de l’avant, fais ton chemin ! »En savoir plus : www.teamshosholoza.com

MASCALZONE LATINOCAPITALIA TEAM (ITALIE)

Yacht-club : Reale Yacht Club Canottieri SavoiaBudget : 60 millions d’eurosPatron du syndicat : Vincenzo Onorato (Ita)Directeur de l’équipe : Vasco Vascotto (Ita)Barreur : Flavio FaviniAntécédent : éliminé à l’issue des Round Robins lors de la Louis Vuitton Cup 2002-2003L’info : le nom « Mascalzone » signifie

« lascars, mauvais garçons » et est extrait d’une chanson napolitaine qu’aime particulièrement Vincenzo Onorato, le magnat italien du transport maritime et propriétaire du bateau. Ce syndicat revient pour la seconde fois, après sa participation en 2002 qui s’était soldée par une dernière place ! Le team n’avait remporté qu’une seule victoire, sur les seize régates disputées.En savoir plus : www.mascalzonelatino.it

EMIRATES TEAMNEW ZEALAND (N-Z)

Yacht-club : Royal New Zealand Yacht SquadronBudget : 110 millions d’eurosPatron du syndicat : Grant Dalton (N-Z)Directeur de l’équipe : Kevin Shoebridge (N-Z)Barreur : Dean BarkerAntécédents : vainqueur de la Louis Vuitton Cup en 1995 et de la Coupe de l’America en 1995, 1999-2000 et finaliste en 2002-2003 (battu par Alinghi)

L’info : c’est le légendaire sir Peter Blake qui fait entrer la Nouvelle-Zélande dans l’histoire de cette très prestigieuse compétition, en la remportant en 1995. Un exploit qu’il renouvellera en l’an 2000. C’est la première fois que les Américains étaient battus deux fois de suite.En savoir plus : www.emiratesteamnz.com

UNITED INTERNET TEAM GERMANY (ALLEMAGNE)

Yacht-club : Deutscher Challenger Yacht ClubBudget : 50 millions d’eurosPatron du syndicat : Ralph Dommermuth (All)Directeur de l’équipe : Michael Scheeren (All)Barreur : Jesper Bank Antécédent : première participationL’info : c’est la première participation d’un syndicat allemand à la Coupe de l’America. Il a d’ailleurs failli ne jamais

voir le jour. En effet, il a fallu que le PDG du principal sponsor intervienne directement en rachetant la totalité des parts de l’ancien directeur du projet, Uwe Sasse. Ce dernier avait été licencié et remplacé par Michael Scheeren.En savoir plus : www.united-internet-team-germany.de

LUNA ROSSACHALLENGE (ITALIE)

Yacht-club : Yacht Club ItalianoBudget : 110 millions d’eurosPatron du syndicat : Patrizio Bertelli (Ita)Directeur de l’équipe : Francesco de Angelis (Ita)Barreurs : Francesco de Angelis, James SpithillAntécédents : vainqueur de la Louis Vuitton Cup en 1999-2000. Finaliste de l’America’s Cup en 2000 (battu par Team New-Zealand).

4e de la Louis Vuitton Cup en 2002-2003L’info : le nom « Luna Rossa » (lune rouge en italien), vient d’une chanson napolitaine très populaire. Ce syndicat a créé la surprise en accédant à la finale de la Coupe de l’America en 2000. Il a été le deuxième syndicat non anglo-saxon à réaliser cet exploit, après le défi italien Il Moro Di Venezia, en 1992.En savoir plus : www.lunarossachallenge.com

CHINA TEAM(CHINE)

Yacht-club : Qingdao International Yacht ClubBudget : 20 millions d’eurosPatron du syndicat : Chaoyang Wang (Chi)Directeurs de l’équipe : Luc Gellusseau, Xavier de Lesquen, Pierre Mas (Fra)Barreur : Pierre MasAntécédent : première participationL’info : c’est la surprise de cette compétition ! Dernier inscrit, ce syndicat

crée l’évènement à plus d’un titre. C’est la première fois qu’un bateau chinois participe à cette épreuve. Mais, surtout, ce projet a adopté une structure juridique inédite. C’est un joint-venture (partenariat) franco-chinois. Une sorte d’association où les Français apportent leur expérience et leurs deux bateaux de la dernière Coupe et les Chinois garantissent les fonds. Le tout financé à 100 % par des sponsors.En savoir plus : www.china-team.org

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1 ÉQUIPIER D’AVANTPrépare et envoie les voiles d’avant, les affale et informe le barreur avant le départ sur la distance à la ligne. Grimpe en tête de mât si besoin.

2 ÉQUIPIER DE PLAGE AVANTAide le n° 1 et le n° 3. Coordonne la plage avant. Sort et rentre les voiles du bateau. Participe à l’affalage, l’envoi et le pliage des voiles. Met en place le tangon de spi.

3 SOUTIERPrépare et sort les voiles de la soute, range le matériel embarqué, plie les voiles, notamment les spis, et aide à récupérer les voiles d’avant lors des affalages. Assèche les fonds.

4 PIANOOrchestre l’envoi et l’affalage des voiles d’avant, règle la hauteur du tangon, contrôle la tension de la grand-voile sur le mât et la bôme.

5 ÉQUIPIER DE PLAGE AVANT–MÂTAide le n° 1 et le n° 2. Comme le n° 2, sort et rentre les voiles d’avant du bateau. Participe à l’affalage, l’envoi et le pliage des voiles. Met en place le tangon de spi.

6 7 WINCHEURSActionnent les moulins à café (treuils) afin de border les écoutes de voiles d’avant (génois et spi) sous la direction des régleurs. Assurent la communication entre l’avant et l’arrière.

8 9 RÉGLEURSOnt en charge le réglage des voiles d’avant, participent aux virements de bord, ainsi qu’aux affalages de spi.

10 WINCHEUR DE GRAND-VOILEActionne le moulin à café afin de régler l’écoute de grand-voile.

11 RÉGLEUR DE GRAND-VOILEGère l’écoute de grand-voile, son réglage et l’hydraulique, en collaboration avec les nos 11 et 13.

12 CHARIOT DE GRAND-VOILERègle le chariot de la barre d’écoute de grand-voile et aide à l’affalage des spis.

13 BASTAQUEUR PERFORMEURRègle la bastaque, contrôle les performances du bateau sur son ordinateur, ainsi que celles de l’adversaire.

14 BARREURBarre le bateau, aidé par les instruments électroniques. Coordonne le travail des régleurs et gère les phases de contact avec l’adversaire.

15 NAVIGATEURA en charge la stratégie à moyen et à long terme. S’occupe du placement du bateau sur le parcours et par rapport à l’adversaire.

16 TACTICIENGère les situations à court terme en appliquant la stratégie définie. Informe le barreur sur les décisions à venir. Choisit les manœuvres aux bouées et les voiles d’avant.

17 AIDE CELLULE ARRIÈRERenforce les wincheurs dans la brise et aide lors des manœuvres délicates. Il est un peu l’homme à tout faire, pour ce poste nouvellement créé.

QUI FAIT QUOI?

CHACUN POUR SOICHACUN POUR SOIAprès le démâtage du bateau italien +39 Challenge dans les régates en fl otte de l’Acte 13, provoqué par un choc avec le bateau allemand, l’équipage de ce dernier, pénalisé par le jury, a proposé de donner à l’équipe italienne un de ses nouveaux mâts. Mais ce prêt, considéré comme un transfert de technologie, supposait une modifi cation des règles de compétition à laquelle se sont évidemment opposés les challengers.

GESTE PHILANTHROPIQUE ?GESTE PHILANTHROPIQUE ?… Du coup, Alinghi a proposé un de ses anciens mâts. Élan de générosité ou geste intéressé ? Le defender a tout intérêt à ce que les onze challengers s’épuisent au cours de la très intense Louis Vuitton Cup (début le 16 avril). En plus, +39 Challenge

est capable de jouer les troublions dans la course aux demi-fi nales.

SOUS LES JUPES DES QUILLESSOUS LES JUPES DES QUILLESPour prévenir l’espionnage, les syndicats devaient dévoiler, au début du mois, les dessous de leurs bateaux. On ne vit rien de révolutionnaire, même si quelques architectes furent déconcertés. Dans le clan de Luna Rossa, on se serait étonné à la vue des bateaux néo-zélandais, dont l’équipe italienne pensait s’être inspirée et qui ne ressemblent en rien à son bateau…

À VOILE ET À MOTEURÀ VOILE ET À MOTEURLe quai des Superyachts du Port America’s Cup est réservé aux unités de 30 m et plus. Une semaine avant le début des courses, 15 des 45 places disponibles étaient déjà occupées. Vava, le yacht à

moteur de 48 m d’Ernesto Bertarelli (patron d’Alinghi) était à quai. Rising Sun, le mégayacht de 140 m de Larry Ellison, patron de BMW Oracle, était attendu. Il se murmure que le coût du stationnement est de 250 000 euros, pour trois mois.

ESPIONNAGEESPIONNAGE……L’America’s Cup est une compétition technologique et l’espionnage une de ses dérives. Pour tenter de contrer cette guerre secrète, le « Protocol », un des textes qui gouvernent la 32e édition, énonce que les moyens d’observation tels que les satellites, les avions ou tout engin volant, les plongeurs, les sous-marins, les radars ou les sonars sont interdits. Autre méthode encore plus radicale, obliger les équipes à montrer leurs bateaux. Ce fut fait le 1er avril.

LE TON MONTELE TON MONTEChris Dickson, le skipper d’Oracle, a réagi avec fermeté à la présence du defender Alinghi lors des régates de préqualifi cation à la Louis-Vuitton Cup : « Il n’y a sportivement aucune raison d’aller courir avec Alinghi ; je pense que ça n’aide personne, à part le bateau suisse lui-même. »

LE COUP DE POUCE DE PONGLE COUP DE POUCE DE PONGFranck Pong, homme d’affaires de Hong Kong ayant fait fortune dans l’acier, est un des rares armateurs et amateurs de voile extrême-orientale. En plus du prêt de ses voiliers pour les entraînements de China Team en Chine, Franck Pong a mis la main à la poche pour fi nancer la construction de Longze, le premier Class America chinois, certes dessiné par les Français, de l’histoire de la Coupe.

POTINS DE PONTONS

Un Class America est une mécanique de précision, où chacun des dix-sept équipiers a une tache bien défi nie.

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L’AMERICA’S CUP ARRIVE SUR ¢SPORTRendez-vous en direct à partir du 16 avril pour la Louis Vuitton Cup.¢, partenaire d’AREVA CHALLENGE.

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ZIDANE, C’EST ZIDANE, C’EST ZIDANE. LAISSEZ-ZIDANE. LAISSEZ-MOI TRAVAILLER ET MOI TRAVAILLER ET ME FAIRE UN NOMME FAIRE UN NOMSamir Nasri

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22 CHALLENGE FOOTBALL�– COUPE�DE�FRANCECOUPE�DE�FRANCE

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SAMIR NASRI

RENDEZ-VOUS��AVECLES ETOILES

Tout va très vite pour le jeune Marseillais. Titulaire indiscutable et pièce maîtresse de l’effectif olympien,

une sélection chez les Bleus et des débuts encourageants… À tout juste 19 ans, Samir Nasri est en train de vivre une formidable ascension. Longtemps préservé par José Anigo, Philippe Troussier et Jean Fernandez, ses anciens entraîneurs à Marseille, le minot de la Gavotte-Peyret jouit cette saison de toute la confi ance d’Albert Emon. Si le classement de l’OM est encore loin des objectifs affi chés par le club, les prestations de Nasri ont dépassé les attentes.Au point d’en faire un chouchou du Vélodrome.« En janvier, je lui ai fait remarquer que ses statistiques n’étaient pas à la hauteur de son talent, souligne Albert Emon, et qu’il devait désormais marquer et faire marquer. » À l’époque, l’OM jouait un tournoi à Dubaï face à la Lazio de Rome et au Bayern Munich. Malgré deux défaites au compteur, Samir Nasri est apparu comme le meilleur joueur de la compétition. Ce fut le déclic pour ce pur produit du centre de formation phocéen. Depuis son titre de champion d’Europe des moins de 17 ans avec les Bleus en 2004, Nasri est associé à la génération dorée aux côtés des Menez, Ben Arfa et Benzema. D’abord moins en vue que ses compères, le Marseillais a su attendre son heure, sans griller les étapes, pour en arriver à ce 28 mars 2007 et sa première sélection en équipe de France A. La suite, tout le monde la connaît.

« Au moment des hymnes, je ne me suis pas dit : “J’y suis enfi n.” J’ai eu un peu d’émotion, de fi erté, de frisson, de stress. Une pensée pour mes parents, mes frères et ma sœur. Ensuite, les encouragements du public du Stade de France m’ont vraiment touché. »

VERS ARSENAL OU AU BARÇA ?VERS ARSENAL OU AU BARÇA ?Première sélection, première titularisation et premières sensations. Il réalise un match plein de culot, de technique et de promesses. De quoi conforter un peu plus les observateurs, qui le comparent avec un autre Marseillais, Zinédine Zidane. La veille du match, Nasri avait pourtant anticipé. « Cette comparaison avec Zidane m’agace. C’est mettre beaucoup de pression sur un jeune joueur. Zidane, c’est Zidane. Laissez-moi travailler et me faire mon propre nom. » Si l’on comprend que la comparaison puisse être déstabilisante, les similitudes entre les deux milieux de terrain sont

Il y aura un avant et un après 28 mars 2007 pour le milieu de terrain olympien. Depuis sa prestation convaincante avec les Bleus contre l’Autriche, le talent de Samir Nasri a éclate au grand jour. Est-ce l’arme fatale pour battre Nantes, mercredi soir, en demi-fi nale de la Coupe de France ?

frappantes. Samir Nasri est aussi d’origine algérienne, vient des quartiers nord de Marseille, possède un bagage technique supérieur à la moyenne et fait preuve d’humilité… Depuis sa rencontre avec l’ancien Ballon d’or lors d’un tournoi de jeunes organisé à Marseille par le club de l’AJ Nouvelle Vague (Nasri, en spectateur, rencontrait pour la première fois Zizou), les deux hommes ont gardé le contact. Et comme dans le football tout va très vite, son nom circule déjà un peu partout en Europe. Arsène Wenger serait intéressé, comme le Barça. Pour l’instant, Nasri est olympien et espère qualifi er son club pour la fi nale de la Coupe de France, sans parler de la prochaine Ligue des Champions. Dans le cas contraire, il devra prendre une décision cruciale pour la suite de sa carrière. Jusqu’à présent, ce surdoué a toujours montré qu’il avait le sens des trajectoires. En sera-t-il de même, cet été ? ■

MICHEL MAVRO, CORRESPONDANT À MARSEILLE

ITINÉRAIREITINÉRAIRE

SAMIR NASRINé le 20 juin 1987 à Marseille1,77 m – 75 kgClub : Marseille, depuis 20041 sélection A

NANTES : LA COUPE, CADEAU EMPOISONNÉ ?NANTES : LA COUPE, CADEAU EMPOISONNÉ ?

À choisir entre un maintien en L1 ou une victoire en Coupe de France, n’importe quel président de club et la plupart de ses joueurs choisiraient le maintien. De là à dire que les Nantais de Fabien Barthez ne se sentiront pas concernés par la rencontre de mercredi contre l’OM à Marseille, il y a un pas... Créer une dynamique qui permette de se sauver demande évidemment de gagner des matches. Et dans cet esprit, gagner au Vélodrome serait, plus qu’un succès, un exploit riche de promesses. Même si une victoire en Coupe n’est pas une garantie. Depuis 2000, deux équipes (Strasbourg en 2001 et Lorient en 2002) se sont imposées en fi nale, au Stade de France, avant d’être reléguées en Ligue 2.

À RETROUVER SUR www.myfreesport.com

EUROSPORTEUROSPORTCOUPE DE FRANCE

Montceau-les-Mines (CFA) – Sochaux, 21 h, mardi 17 avril

FRANCE 2COUPE DE FRANCE

Marseille – Nantes, 21 h, mercredi 18 avril

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BAHREÏN, DERNIER BAHREÏN, DERNIER GRAND PRIX GRAND PRIX EXOTIQUE AVANT EXOTIQUE AVANT L’ARRIVÉE EN EUROPEL’ARRIVÉE EN EUROPE

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Bernie Ecclestone, le grand argentier de la Formule 1, ici en discussion avec son hôte Bahreïni, cultive toujours le goût de la diplomatie...

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GRAND PRIX DE BARHEÏN

PROBLEME A LA GOMME

La domination des Ferrari en Australie, lors du premier round du championnat du monde de F1 2007, n’a suscité qu’un

commentaire chez les adversaires des Rouges : « Ce n’est pas une surprise, cette équipe connaît les pneumatiques Bridgestone par cœur… » Une remarque pertinente. Alors que les rivaux de l’équipe italienne bénéfi ciaient de gommes Michelin la saison dernière, ils souffrent désormais du départ du manufacturier clermontois et de la mainmise de Bridgestone. Le Japonais a remporté l’appel d’offres lancé par la FIA et est devenu fournisseur unique du « plateau ».Le pneumatique est l’ultime maillon entre la machine et la route, offrant une zone de contact d’environ 20 centimètres sur 12 avec l’asphalte. Son fonctionnement conditionne directement la performance. Mal connaître ses pneus, c’est être relégué en fond de peloton. Pourtant, à force de travail, les anciens clients Michelin se rapprochent : le doublé McLaren en Malaisie montre que les équipes apprennent vite.En décidant de quitter la F1 en 2006, le Bibendum avait laissé ses partenaires dans un désarroi total. Comment concevoir des monoplaces compétitives sans connaître précisément les caractéristiques des gommes ? Pour éviter toute accusation de favoritisme envers ses anciens clients, Bridgestone a décidé de faire appel à de nouvelles enveloppes. Les pneumatiques fournis sont les mêmes pour toutes les monoplaces, et ils sont très différents de ceux utilisés l’année

dernière. Pour des raisons de coût, les structures sont moins sophistiquées et les gommes moins adhérentes. Mais, même si ses produits ont été modifi és, leurs caractéristiques générales n’ont pas évolué.

FERRARI AVANTAGÉ ?FERRARI AVANTAGÉ ?Ferrari sait qu’à haute vitesse, les enveloppes japonaises se dilatent à l’arrière, soulevant la voiture de quelques millimètres… Un phénomène suffi sant pour perturber l’adhérence de la voiture. Cette caractéristique Bridgestone a aussi faussé une partie des données enregistrées par les monoplaces en essais hivernaux : lorsque le diamètre de la roue change, la vitesse mesurée par ses capteurs est erronée. Et tous les calculs qui y sont associés sont bons à jeter… Ferrari n’a pas eu ces problèmes. L’équipe italienne connaissait déjà la répartition des masses optimale, située plutôt vers l’avant, et les réglages

Le départ de Michelin laisse Bridgestone seul maître à bord en matière de pneumatiques dans la Formule 1. Cette situation, qui a de grandes répercussions sur la hiérarchie actuelle, se vérifi era-t-elle à Bahreïn ?

de suspension idéaux. Et McLaren, qui a remporté les championnats du monde 1998 et 1999 avec Bridgestone, connaissait ces caractéristiques pour les avoir rencontrées auparavant. Ces deux équipes ont remporté les deux premiers Grands Prix cette année. Hasard ? Ces subtilités, Renault doit encore les découvrir. D’ailleurs, les ordinateurs des bureaux d’études manquent cruellement de données. Un exemple ? Alors que le nombre de paramètres fournis par Michelin dépassait les 96 entrées habituellement réclamées par le modèle de simulation, ils ont dû se satisfaire d’une dizaine de données seulement en provenance du Japon ! De quoi bousculer le processus de design. Aujourd’hui, le Losange attribue ses contre-performances à une mauvaise exploitation des gommes. Une forme de logique, quand on sait qu’en 2005 et 2006, Michelin avait contribué pour une large part à tous ses succès… ■

VALENTIN AUBANEL

GRAND PRIX DE BAHREÏN À SAKHIRGRAND PRIX DE BAHREÏN À SAKHIR

Après deux Grands Prix et juste avant de débarquer en Europe, le championnat du monde de Formule 1 pose ses valises à Bahreïn. Fernando Alonso, vainqueur en 2005 et 2006, tentera d’y réaliser la passe de trois. Championnat du monde des pilotes (après deux courses)• Fernando Alonso, 18 points• Kimi Räikkönen, 16 points• Lewis Hamilton, 14 pointsChampionnat du monde des constructeurs• McLaren-Mercedes, 32 points• Ferrari, 23 points• BMW-Sauber, 10 points

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TVSUIVEZ LE GRAND PRIX EN DIRECT

Samedi, 9 h 45 :Essais sur EurosportDimanche, 13 h30 :Grand Prix sur TF1

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BNP PARIBAS, PARTENAIRE DE

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JOUER AU TENNISJOUER AU TENNISJames Blake

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« Le sportif de haut niveau est une pleureuse qui s’ignore », dit-on parfois avec perfi die. Jusqu’au jour où

la poisse le rattrape et se colle à ses basques. Dès lors, les plaintes temporaires se muent en complainte permanente. Avant de devenir, sous le poids de la répétition, particulièrement agaçante pour tous ceux qui lui prêtent attention. James Blake aurait toutes les raisons de verser dans ce registre. Lui dont le parcours a été jalonné de tuiles, d’obstacles et d’accidents en tout genre. Heureusement, les épreuves de la vie lui ont permis de prendre du recul sur des événements qu’il dilue désormais dans une bonne dose de philosophie.James Riley Blake découvre le tennis à l’âge de8 ans. Son père, Thomas, professeur bénévole dans le quartier d’Harlem (New York), lui enseigne les rudiments de la raquette. « Très tôt, j’ai pris conscience de mon identité afro-américaine dans ce sport à prédominance blanche. J’ai été confronté au racisme. J’ai essayé d’éduquer à ma manière les gens qui se montraient racistes par ignorance. Je pense que mon apparence a grandement contribué à ce que je suis aujourd’hui. » Tout simplement le troisième joueur de couleur à intégrer le top 10 du classement ATP après Arthur Ashe et Yannick Noah. Un vrai tour de force. Après avoir lutté avec succès contre

JAMES�BLAKE

RETOURD’ENFER

Depuis qu’il joue au tennis, James Blake n’a jamais été épargné par la malchance.Le racisme, la maladie, une grave blessure et la mort de son père n’ont jamais pu terrasser l’Américain. Aujourd’hui, il savoure la vie avec philosophie.

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ITINÉRAIREJAMES BLAKENé le 28/12/79 à Yonkers (États-Unis)1,85 m – 77 kgDébuts professionnels en 1999Classement actuel : 9e

Meilleur classement : 4e

Palmarès : 9 titres,dont 1 Masters Series,205 victoires, 134 défaites

SPORT +SPORT +TENNIS

Suivez le tournoi en directà partir de lundi 16, 13 h 15.

l’intolérance, James Blake va subir les affres d’un ennemi bien plus insidieux : la scoliose. Déclaré perdu pour le sport à l’adolescence, le kid de Yonkers ne s’avouera pourtant jamais vaincu. Corseté dix-huit heures par jour, il prend le parti de vivre à fond ses rares heures de liberté, alternant entraînement intensif, exercices de renforcement musculaire, massages et étirements.

BRAS DE FER AVEC LA POISSEBRAS DE FER AVEC LA POISSE« Je n’ai jamais pensé abandonner le tennis. Je m’efforçais juste d’être extrêmement actif, le temps où je ne portais pas les attelles pour protéger mon dos. Je me sentais alors un gamin comme les autres. » Les années passent. Le garçonnet timide et complexé devient un athlète accompli qui ne cesse de grimper dans la hiérarchie mondiale. Mais, en 2004, lors d’une séance d’entraînement

sur la terre battue de Rome, Blake frôle de peu la paralysie en chutant sur la tête. Le diagnostic est sans appel : fracture des vertèbres cervicales. Une fois encore, il sort grand vainqueur de ce nouveau bras de fer avec la poisse. « Cet accident m’a fait réaliser que tout aurait pu être réduit à néant en l’espace d’un instant. Et que chaque jour passé est un cadeau de la vie. »Une vie impitoyable, qui ne lui accorde aucun répit. Quelques mois plus tard, son père est terrassé par un cancer. Le coup est terriblement dur à encaisser. James perd à la fois son géniteur, son meilleur ami et son mentor. En réaction, il développe un zona particulièrement vorace qui affectera la plupart de ses sens et paralysera une partie de son visage. « Moi qui prête toujours attention à mon look, j’avais l’air fi n ! J’étais défi guré. J’avais un sourire de travers. J’avais des vertiges. Je ne pouvais plus voir, sentir et écouter normalement. Je ne pouvais plus contrôler mes muscles. » L’Américain plie mais ne rompt pas. Toujours debout. Tel un Highlander des courts qui surmonte les épreuves comme on traverse les époques. « Aujourd’hui, je dispose d’une nouvelle crédibilité auprès des fans car tous savent que je n’ai pas eu une existence rêvée. Parfois, j’ai craint ne plus pouvoir jouer au tennis. D’autres fois, que la mort de l’un de mes proches serait vécue comme la fi n du monde. Mais à chaque fois, je me suis relevé. Finalement, toutes ces galères m’ont prouvé que j’avais des ressources insoupçonnées et que j’étais béni. J’ai une belle famille, une belle carrière. Je réalise combien je dois apprécier le tennis et les autres bénédictions de la vie. » ■

GERALD MATHIEU

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PISCINE OLYMPIQUE

LE GRAND BA Au lendemain des J.O. de Sydney en 2000, l’État australien du Queensland avait remercié à sa manière Denis

Cotterel, l’entraîneur du champion olympique du 1 500 mètres Grant Hackett, en lui offrant pour nouvel outil d’entraînement une piscine olympique avec dix lignes d’eau ! Le rapport n’est pas établi, mais il s’avère que c’est précisément au retour des championnats du monde de Melbourne, où elle a décroché un nombre record de six médailles, que la délégation tricolore a reçu comme cadeau un centre aquatique olympique digne de ce nom. « Si on ne signait pas en cette période faste et qu’on ne profi tait pas de l’effet propulsif du TGV Manaudou, cette décision

aurait été remise aux calendes grecques », confi e Francis Luyce, le président de la Fédération française de natation (FFN).Ce complexe de haut niveau, qui sera construit à Aubervilliers (93) et sera livré au plus tard en 2012, c’est la plus juste des récompenses pour le deuxième sport olympique. Depuis la construction de la piscine des Tourelles (Paris 12e) à l’occasion des Jeux olympiques de Paris en 1924, la Ville Lumière faisait fi gure d’anomalie sur l’échiquier international. Seule capitale de renom à ne pas disposer de bassin répondant aux normes internationales, elle s’était même vu retirer l’organisation de la fi nale de la Coupe du monde en petit bassin en 2004. Quant à la tenue d’une compétition majeure sur le reste du territoire, la France n’a plus connu ce privilège depuis les championnats d’Europe de Strasbourg… en 1987.

Après plusieurs décennies d’attente, la natation française disposera bientôt à Aubervilliers d’un authentique complexe olympique, avec six bassins dont quatre permanents. De quoi envisager l’organisation prochaine de compétitions internationales majeures.

Le 4 avril 2007 restera donc une date historique. « Même si nous n’avons pas attendu cette piscine olympique pour obtenir des résultats, précise Francis Luyce, je reste persuadé que c’est la pierre décisive apportée à la dynamique de notre succès. » Si les promoteurs, investisseurs et autres architectes n’ont pas encore été sollicités et que les premiers coups de pelle ne seront donnés qu’en 2010, il est d’ores et déjà acquis que ce centre aquatique comprendra quatre bassins permanents, deux provisoires et de vastes locaux.Le centre nerveux de ce complexe sera constitué d’un bassin de 50 m couvert, d’un second à l’extérieur, d’un autre de 25 m couvert, d’une tribune de 5 000 places et d’une fosse à plongeon en intérieur. « Ces quatre bassins permettront, par exemple, d’organiser des championnats des France à géométrie variable, explique Bernard Boullé, responsable de l’équipement à la FFN. Cela signifi e que seule une partie des 4 000 m2 du centre sera mobilisée pour l’événement, le reste étant toujours accessible au public. » Avec un objectif d’un million d’entrées à l’année, ce grand ensemble sera, en effet, destiné à 50 % aux

REPÈRESREPÈRES

COÛT TOTAL67 millions d’euros

LES PARTENAIRESÉtat : 15 M€Région Île-de-France : 15 M€ Plaine Commune : 14 M€Ville de Paris : 10 M€Département 93 : 6 M€FF Natation : 5 M€À déterminer : 2 M€

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AIN A PARISPARIS 2012 EN AVAIT RÊVÉPARIS 2012 EN AVAIT RÊVÉ

MOINS CHER QUE LONDRES

Après avoir été un serpent de mer qui ne cessait de refaire surface à chaque candidature française aux Jeux olympiques, le centre aquatique olympique va enfi n voir le jour. Il y a deux ans, cinq bassins dont trois permanents fi guraient dans le dossier de Paris 2012, pour un coût total de 54 millions d’euros contre 67 pour le projet qui vient d’être validé par les différents partenaires. La note sera bien plus salée pour Londres qui devra débourser 90 millions d’euros pour la construction de son complexe olympique.

scolaires, 30 à 35 % au public et 20 à 25 % aux nageurs accomplis (élite nationale ou étrangère en stage en France, licenciés du futur club résident). « Ce sera un produit sport trois en un, pas une zone de loisir, insiste Bernard Boullé. Dans un souci de développement durable, d’économie d’énergie et de fonctionnalité, on a cherché à tout prix la polyvalence. Nous souhaitons optimiser le lieu, et surtout pas laisser des bassins inutilisés ou des zones mortes. »

AU NOM DE LAURE MANAUDOUAU NOM DE LAURE MANAUDOUSi la France obtient l’organisation des championnats d’Europe, comme elle l’envisage pour 2012, le complexe sera alors entièrement bouclé et dédié à la compétition. En cas d’événements de calibre supérieur, tels les Mondiaux ou les Jeux olympiques, les frontières de ce centre aquatique du IIIe millénaire seront alors élargies sans peine. Une souplesse d’utilisation due à la présence de deux bassins temporaires, mais aussi au large espace extérieur qui permet de dresser des tribunes de 15 000 places en cas de nécessité. Enfi n, des locaux accueilleront non seulement le siège de la

FFN, mais aussi celui des comités de Seine-Saint-Denis et d’Île-de-France, ainsi que l’Institut de formation aux métiers de la natation.« Avec cet écrin qui sera le lieu d’expression de notre élite, nous aurons enfi n notre Clairefontaine ou notre Marcoussis à nous », s’enthousiasme Claude Fauquet, le directeur technique national. Parent pauvre du sport français pendant trop longtemps, la natation pourra enfi n bomber le torse avec cet équipement de haut niveau unique à l’échelle du globe, mais dont certaines fonctionnalités ressembleront à celles des bassins de Berlin, Rome ou Montréal. Quant à l’appellation qui pourrait lui être donnée lors de son inauguration en 2012, le président de la Fédération a déjà sa petite idée sur la question. « Ce n’est pas de ma responsabilité mais un nom me vient à l’esprit : celui de Laure Manaudou. »Omniprésente voire omnipotente dans les bassins depuis cinq ans, la pépite de Canet-en-Roussillon devrait prolonger le bail jusqu’aux Jeux olympiques de Londres 2012. Et de rêver déjà d’une ultime représentation à domicile devant un public chauffé à bleu, blanc, rouge. ■

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« Ce sont les mots prononcés par le champion du monde Tom Boonen, à l’issue d’une terrible étape

pyrénéenne du Tour 2006, qui ont tout déclenché et m’ont donné l’idée de me lancer dans ce projet. “Aujourd’hui, une personne normale aurait terminé à l’hôpital”, avait lâché, sur la ligne d’arrivée, le coureur belge, épuisé, avant d’abandonner la course le lendemain. Cet aveu d’impuissance de Boonen m’a vraiment interpellé : il est vrai que parfois, le parcours du Tour de France semble carrément inhumain. Alors que l’affaire Floyd Landis et le scandale des poches de sang du

médecin espagnol Eufemiano Fuentes polluent l’ambiance du peloton, je me suis, comme beaucoup sans doute, posé les questions suivantes. Peut-on avoir des ambitions et viser des résultats sur le Tour de France, quand on court “à l’eau claire” ? Comment l’organisme d’une personne “normale”, réagit-il à ces trois semaines d’efforts particulièrement intenses, sans recevoir la moindre aide pharmacologique ?

25 000 KILOMÈTRES PAR AN25 000 KILOMÈTRES PAR ANComme vous, je suis tout à fait normal. Et, comme des milliers de cyclistes “amateurs” et passionnés, je m’entraîne de manière très régulière, à raison de 25 000 km par an. Par amour du cyclisme, par curiosité professionnelle

aussi, et pour tenter de répondre aux questions que je me pose, j’ai donc décidé de relever le défi . Le 6 juillet prochain, à la veille du départ des pros, je m’élancerai moi aussi de Londres pour couvrir la totalité du parcours du Tour 2007, au mètre près… Avec mon ami Fiabio Biasiolo, un cycliste amateur italien, qui a décidé de s’engager à mes côtés dans cette aventure, nous allons avaler, en trois semaines, 3 547 km, répartis en 20 étapes, soit une moyenne quotidienne de 177 km. Ce projet vise un double objectif, journalistique et médical.

UNE EXPÉRIENCE INÉDITEUNE EXPÉRIENCE INÉDITEAvant tout, j’ai envie de vivre et de raconter le Tour de France avec un autre point de vue. Celui d’un journaliste qui mouille le maillot, qui pédale dans le vent des plaines du Nord, sur les pentes sévères des cols des Alpes et des Pyrénées et sur le goudron fondant de la Provence, avec l’envie sincère de comprendre et de partager la souffrance des coureurs pendant trois longues semaines. Ne serait-ce que pour démontrer que les journalistes ne

Correspondant de Sport en Italie, Guillaume Prébois est un passionné de cyclisme, qui s’est lancé un incroyable défi . En juillet prochain, avec 24 heures d’avance sur le peloton, il va courir le Tour de France sous haute surveillance médicale. Il s’explique.

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L’AVIS DU PROFESSEUR MICHEL RIEU*L’AVIS DU PROFESSEUR MICHEL RIEU*

ITINÉRAIREITINÉRAIRE

GUILLAUME PRÉBOIS 34 ans, 1,87 m, 71 kgProfession : journaliste (correspondant en Italie de médias français, suisses et belges).Expériences cyclistes : 3 000 km le long du Danube, de la Forêt noire à la mer Noire, tour de l’Italie, de Vintimille à Trieste (3 300 km).

PEAU�D’UN�FORÇAT”�sont pas des pique-assiettes qui boivent l’apéro au buffet de la salle de presse sans savoir de quoi ils parlent. Traverser la France sur une selle de vélo, ce n’est pas la regarder distraitement à travers le pare-brise d’une voiture, c’est la redécouvrir et la sentir pour mieux vous la conter.

ROULER, MANGER, DORMIR…ROULER, MANGER, DORMIR…Quand j’ai évoqué ce projet avec des coureurs professionnels, ils m’ont dit : “Tu auras besoin de perfusions de glucose et d’acides aminés, sinon tu n’arriveras pas au bout.” Eh bien non : Fabio et moi renoncerons même à la vitamine C ! Notre Tour de France et de force doit être transparent comme l’eau claire. Nous nous entraînons depuis novembre avec une recette simple : rouler (énormément), manger (sainement) et dormir (profondément). Durant l’épreuve, un diététicien nous aidera à trouver dans l’alimentation tout ce dont notre corps a besoin pour récupérer, notamment en protéines et sels minéraux. Tous les produits énergétiques de nos ravitaillements

seront à base de céréales, de miel et de plantes. Bref, 100 % naturel !Durant les trois semaines, nous tenterons donc de répondre empiriquement à cette question médicale : comment le corps d’un individu normal réagit-il à la fatigue et au stress de sept heures de route quotidiennes durant vingt jours, sur un parcours aussi exigeant que celui du Tour ?

UNE BATTERIE DE TESTSUNE BATTERIE DE TESTSPour cela, je servirai de cobaye à une série de contrôles et de tests scientifi ques [voir l’encadré ci-dessus]. Le SRM System, un ordinateur installé sur mon guidon, calculera en temps réel la puissance développée et les calories brûlées grâce à des capteurs placés dans le pédalier. Poids, pression, fréquence cardiaque, globules rouges, fer, cholestérol : nous saurons tout, jour après jour. Les résultats de mes analyses sanguines seront publiés et analysés pour comprendre comment mon organisme s’adapte et réagit. Il est hors de question d’envisager une quelconque comparaison de mes paramètres physiologiques avec ceux des professionnels.

Pourquoi ? Tout simplement parce que je n’ai pas leur niveau. Même si notre approche du Tour sera compétitive, je ne fais pas la course. En effet, je ne roulerai pas en peloton, or tout le monde sait que, dans une échappée, la dépense énergétique est nettement supérieure. Mais sur cette planète, on recense environ 1 500 professionnels, contre 6 milliards de gens “normaux” qui seront probablement intéressés de connaître les résultats de notre expérience. C’est pour eux, pour vous, que nous pédalerons. Aussi j’invite donc dès à présent tous les cyclistes passionnés qui habitent dans les régions traversées par le Tour 2007 à se joindre à nous quand ils nous verront passer, même pour dix ou vingt kilomètres, pour partager quelques relais, une passion et un idéal. Celui du cyclisme propre, celui de la sueur et de la fatigue… Bien sûr, je ne peux pas garantir que je réussirai à arriver sur les Champs-Élysées, mais je peux promettre que je me battrai jusqu’à l’épuisement. Rendez-vous à Londres le 6 juillet et j’espère à Paris, trois semaines plus tard ! » ■

GUILLAUME PRÉBOIS

Depuis le fameux article « Les forçats de la route », écrit par Albert Londres en 1924, on affi rme couramment qu’il est physiologiquement impossible de courir une épreuve comme le Tour de France sans bénéfi cier d’une assistance pharmacologique. Cette assertion sert de prétexte à une prise médicamenteuse qui entre dans le champ du dopage. C’est pourquoi il est particulièrement intéressant d’étudier les réactions physiologiques de l’organisme d’un cycliste confronté à un effort physique similaire alors qu’il n’utilise pas de produits ou méthodes prohibés. Une telle étude doit comprendre d’une part des contrôles antidopage inopinés durant l’épreuve elle-même et pendant la phase de préparation et les périodes de récupération, afi n qu’un éventuel recours à des procédés interdits soit exclu. D’autre part il est nécessaire d’assurer une surveillance clinique et biologique permettant de contrôler : • L’état du système cardio-vasculaire grâce, notamment, à la mise en place d’une surveillance constante de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle dont les valeurs seront rapportées à la puissance de l’effort. Cette surveillance doit être complétée par des électrocardiogrammes. • L’état nutritionnel par l’étude du rôle respectif joué par les sucres et les graisses

dans la fourniture d’énergie, ainsi que la part prise par les protides grâce à la réalisation de bilans azotés.• L’équilibre hydro électrolytique de l’organisme, c’est-à-dire son niveau d’hydratation et sa composition en ses minéraux (sodium, chlore, potassium…).• L’équilibre hormonal, notamment ce qui concerne le cortisol, l’hormone de croissance, et la testostérone ainsi que leurs facteurs de régulation.• La formule sanguine comprenant, outre la détermination quotidienne de l’hématocrite, la mesure régulière du nombre de globules rouges et de leurs précurseurs, des globules blancs ainsi que des plaquettes.• L’état de l’appareil locomoteur : muscles et articulations, tissu osseux.L’ensemble de ces informations recueillies régulièrement permettront de préserver l’état de santé du sportif et d’analyser la réalité des contraintes physiologiques qui s’exerce sur lui au cours d’une épreuve d’une telle intensité.

MICHEL RIEU

*Michel Rieu est conseiller scientifi que auprès de l’Agence française de lutte contre le dopage. Professeur des universités, ancien chef du service d’explorations fonctionnelles et de physiopathologie de l’exercice à l’hôpital Cochin, il est spécialiste du sport et du dopage.

Une aventure sous haute surveillance

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Inscrire son nom au palmarès du Paris-Roubaix reste un rêve pour tout coureur cycliste. La reine des classiques cherche un successeur au Suisse Fabian Cancellara, vainqueur 2006 de l’épreuve, lui-même engagé afi n d’obtenir un deuxième succès consécutif. Pour sa 105e édition, la 6e étape du calendrier de l’UCI Pro Tour propose un parcours de 259 km au départ de Compiègne. Jalonné d’un peu plus de 51 km de ses mythiques pavés, il offrira aux coureurs des 24 équipes engagées un

nouveau secteur établi entre Beuvry-la-Forêt et Orchies. Si les concurrents découvriront cette portion dans le fi nal, ils auront également droit aux traditionnels « Carrefour de l’Arbre » et « Tranchée de Wallers-Arenberg » qui ont fait la réputation du Paris-Roubaix. Au programme, donc, six heures d’une bataille infernale au milieu des champs de betteraves avant d’espérer soulever le fameux pavé du Nord au sein du vélodrome de Roubaix.En savoir plus : www.letour.fr

CYCLISME, PARIS-ROUBAIX, LE 15 AVRILCYCLISME, PARIS-ROUBAIX, LE 15 AVRIL

L’ ENFER DU NORD

13 AU 15 AVRIL13 AU 15 AVRILAVIRONAVIRONCHAMPIONNATS DE FRANCE DE BATEAUX COURTS À CAZAUBON- BARBOTAN (32)Comme l’an passé, le bassin de la commune de Cazaubon-Barbotan, dans le Gers, accueille les championnats de France d’aviron de bateaux courts. Au programme, des courses masculines et féminines, seniors et juniors, dans les catégories skiff, skiff poids légers, deux sans barreur et deux sans barreur poids légers. Chaque embarcation doit parcourir 2 km. Cette année, la compétition prendra un relief tout particulier puisque ces championnats nationaux seront qualifi catifs pour les Mondiaux, qui se dérouleront en septembre prochain à Munich, en Allemagne, et qui sont eux-mêmes qualifi catifs pour les Jeux olympiques de Pékin. En savoir plus : www.avironfrance.asso.fr

14 AU 15 AVRIL14 AU 15 AVRILDANSE SPORTIVEDANSE SPORTIVEOPEN INTERNATIONAL À MEGÈVE (74)Paso doble, rumba, cha cha cha, samba, tango… Ça va swinguer à Megève ! Durant tout le week-end, la station de Haute-Savoie accueille son 1er Open International de danse sportive. Six cents des meilleurs couples mondiaux, venus de France, de Grande-

Bretagne, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne, de Pologne ou de Russie, ont répondu à l’invitation. Les danses latines et standards seront à l’honneur sur les trois pistes de 300 m² du Palais des Sports.En savoir plus : www.megeve.com

ZOOMRALLYE DE TUNISIE OPTIC 2000

LES NISSAN TIENNENT LE HAUT DU PAVÉLe 26e rallye de Tunisie s’est achevé dimanche 8 avril et a vu la cinquième victoire de Jean-Louis Schlesser sur son buggy. Il n’est plus qu’à une longueur du record de Pierre Lartigue (six victoires). Son dauphin, Christian Lavieille sur Nissan-Navarra, était radieux à l’arrivée à Tozeur : « Je suis très satisfait de ce rallye. Nous n’avons eu aucun problème mécanique, la voiture était remarquablement bien préparée. Chapeau à l’équipe. » En catégorie production, carton plein pour les Nissan Pathfi nder et le team Dessoude, vainqueur de la Coupe du monde sortant, qui s’affi chent comme les voitures à battre...En savoir plus : www.raid-live.com

14 AU 21 AVRIL14 AU 21 AVRILVOILEVOILECOURSE-CROISIÈRE DE L’EDHEC À BREST (29)Six mille étudiants qui naviguent, voilà qui devrait faire des vagues dans la rade de Brest… C’est en effet dans le port brestois du Moulin-Blanc que sera donné samedi le coup d’envoi de la 39e édition de la course-croisière de l’Edhec. La manifestation est parrainée cette année par la star locale et internationale Olivier de Kersauson. Cette épreuve, créée en 1969, est le plus grand événement sportif étudiant d’Europe. Au total, près de cent quatre-vingts équipages, représentant dix nationalités différentes (française, belge, allemande, turque, sénégalaise, néo-zélandaise…), batailleront durant toute la semaine. Et pour que les étudiants qui n’ont pas le pied marin ne se sentent pas exclus de cette grande fête sportive, des épreuves auront également lieu sur terre avec 110 équipes se défi ant en course d’orientation, VTT, canoë ou tir à l’arc.En savoir plus : www.ccedhec.com

14 AU 22 AVRIL14 AU 22 AVRILHALTÉROPHILIEHALTÉROPHILIECHAMPIONNATS D’EUROPE À STRASBOURG (67)Strasbourg vivra la semaine prochaine à l’heure olympique. La capitale alsacienne va faire sienne la devise « Citius, Altius, Fortius » en accueillant les championnats d’Europe d’haltérophilie. Une compétition décisive à moins de 500 jours des J.O. de Pékin, puisqu’il s’agit de la dernière épreuve sélective avant les Jeux pour les

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ZOOMMARATHON DE PARIS, LE 15 AVRIL

BAIN DE FOULE Cela fait déjà 5 mois que les inscriptions pour participer au Marathon International de Paris sont closes, preuve de l’engouement grandissant du grand public pour cette course. Ils seront ainsi trente-cinq mille à prendre le départ de la trente-et-unième édition sur l’avenue des Champs-Élysées. Et fatalament beaucoup moins à franchir la ligne d’arrivée avenue Foch, 42,195 km et quelques heures plus tard. Cette année, les coureurs resteront exlusivement sur

la rive droite de la Seine, serpentant par Bastille, Nation, les bois de Vincennes et de Boulogne ou encore les Tuileries. Nombre d’animations seront proposées tout au long du parcours. Des DJ’s, des troupes de danse ou de pom-pom girls divertiront les concurrents, ainsi que les 200 000 spectateurs attendus tout au long du tracé. De quoi passer un bon dimanche « piétonnier » dans les rues de la capitale ! En savoir plus : www.parismarathon.comEn

athlètes continentaux. Côté tricolore, on suivra tout particulièrement le parcours de Vencelas Dabaya, qui a été sacré champion du monde 2006 des 69 kg à Saint-Domingue, en novembre dernier. Une performance qu’aucun athlète tricolore n’avait réussie dans cette discipline depuis vingt-cinq ans… Dabaya veut à nouveau frapper un grand coup et impressionner ses adversaires avant le grand rendez-vous olympique. Du coup, et grâce à ce spécialiste national de l’épaulé-jeté, les organisateurs espèrent bien que le hall Rhénus, où se déroule la compétition, affi chera complet. En savoir plus : halteurope2007.free.fr

17 AU 22 AVRIL17 AU 22 AVRILLUTTELUTTECHAMPIONNATS D’EUROPE À SOFIA (BUL)Les championnats d’Europe s’ouvrent dimanche à Sofi a, en Bulgarie. Les Françaises seront bien représentées, grâce notamment à Anna Gomis (55 kg) et Lise Legrand (63 kg). Les jeunes femmes, qui avaient toutes deux décroché une médaille de bronze lors des Jeux olympiques d’Athènes en 2004, ont déjà entamé leur préparation olympique en vue des Jeux de Pékin l’an prochain. Même si Lise Legrand a pris un petit retard, puisqu’elle a donné naissance à son premier enfant l’an dernier. Ces championnats d’Europe promettent en tout cas d’être un grand moment, puisque la fédération bulgare fêtera à cette occasion ses 75 ans et les 1 136 médailles internationales glanées par ses athlètes depuis sa création.En savoir plus : sofi a2007.org

DÈS LE 13/04DÈS LE 13/04

GOLFGOLFINSCRIPTIONS POUR LE TROPHÉE GOLF PERCE-NEIGEFondée il y a 40 ans par Lino Ventura, l’association Perce-Neige vient en aide aux personnes handicapées mentales et polyhandicapées. Elle organise le 30 mai prochain à Courson (91) un tournoi de golf caritatif ouvert à tous, parrainé cette année par Alexandra Rosenfeld, miss France 2006. Dès maintenant, vous pouvez vous inscrire sur le site Internet réservé à cet effet. Les fonds récoltés serviront à fi nancer la construction de maisons d’accueil.Inscriptions : www.golf-perceneige.com

PAGE RÉALISÉE PAR MARTIN BAUME

Bien des concurrents se posent cette question… jusqu’à ce qu’ils viennent disputer une Sélective. À ce moment-là, ils comprennent que les Rando-Raids SFR sont accessibles à tous. À condition, bien sûr, d’être en bonne forme physique. Certes, il est préférable de s’entraîner avant l’événement, afi n d’améliorer ses qualités foncières. Couvrir 50 km en une journée, en VTT, course à pied et canoë, c’est, selon les concurrents, une promenade de santé ou un challenge personnel. S’adonner régulièrement aux grands sports de forme que sont le running, le VTT, ou la natation, qui travaille le haut du corps, comme le canoë, conviennent parfaitement. Quand, cas du VTT, ce n’est pas une répétition générale… Les pratiquer, c’est donc se préparer sans le savoir au Rando-Raid ! Enfi n, si 30 % des 1 200 engagés d’une Sélective jouent la gagne, les autres viennent partager un moment de plaisir. Les équipes s’entraident, s’encouragent, se dépannent. La solidarité dans la bonne humeur, c’est aussi ça le Rando-Raid SFR. • Programme : 21 avril, Rennes (forêt de Coëtquen) ; 29 avril, Toulouse (Bagnères-de-Big.)Inscriptions : www.randoraid.com. Numéro vert : 0 820 901 109 (0,12 euro/minute)

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Pour filmer et photographier Steve Fisher et ses amis, le pilote de l’hélicoptère a pris tous les risques.

Un jour d’octobre sur le Zambèze, fl euve-frontière entre la Zambie et le Zimbabwe. Trois des meilleurs

kayakistes freestyle au monde, les Sud-Africains Steve Fisher et Dale Jardine, accompagnés de l’Américain Sam Drevo, se sont levés dès potron-minet. Ils doivent naviguer sur 3 km, dans de gros remous, au milieu des crocodiles et des hippopotames (qui tuent plus qu’aucun autre animal en Afrique). Leur objectif : aller faire un tour à l’aplomb de l’une des sept merveilles naturelles du monde, les chutes Victoria, larges de 1,5 km et hautes de 110 m. C’est le seul moyen qu’ils ont trouvé pour aller voir ce qui se passe au pied de la gigantesque cascade, là où aucun être humain n’a posé son kayak. On présume que le Dr Livingstone n’avait pas agi autrement lorsqu’il découvrit le site. « L’endroit est si merveilleux que les anges ont dû s’arrêter en vol pour le contempler », a-t-il écrit dans son journal de bord. C’est aussi la vision qu’a l’équipe technique venue fi lmer et photographier l’expédition. « C’est une zone sensible dans laquelle il est diffi cile d’aller travailler, surtout avec du matériel très coûteux, explique la photographe Desre Pickers. Nous avons aussi dû trouver un pilote d’hélicoptère qui acceptait de voler en dessous de la limite autorisée des 1 500 pieds (458 m), malgré les turbulences provoquées par les chutes. Le souffl e est si puissant qu’il projette l’eau à des centaines de mètres de hauteur. À cause de la brume et des soubresauts de la machine, l’atmosphère était très tendue à l’intérieur de l’appareil. On devait sans cesse faire disparaître la buée des objectifs. » Le mot

freestyle a rarement été plus pertinent… D’autant que, pendant ce temps, en bas, nos pieds nickelés ont la certitude de distinguer une voie navigable non répertoriée (cette partie du fl euve est découpée en 25 tronçons de diffi cultés variables). Steve Fisher, qui a longtemps vécu en Zambie comme sauveteur et cameraman en kayak, est le premier à descendre en rappel. « Je me suis glissé le long de la cataracte du Diable, se souvient-il. À mi-pente, des rochers ont commencé à se détacher et à me tomber dessus. Je me suis précipité pour atteindre un abri au bout de la corde, juste au moment où une pluie de pierres s’abattait sur moi. Un caillou gros comme une balle de base-ball a heurté violemment mon kayak. »

ESSORÉ PAR LES RAPIDESESSORÉ PAR LES RAPIDESPlus de peur que de mal avant une petite déception à l’arrivée au pied des chutes. « Le vent y était si fort qu’on pouvait à peine tenir debout, raconte Steve. On était plaqué contre la paroi du canyon. On a vite réalisé qu’on ne pourrait pas naviguer longtemps dans ces conditions. On s’est lancé sur un rapide avant de sortir aussitôt. Après avoir un peu exploré les lieux, nous sommes remontés par là où nous étions descendus. » À peine échaudés, ils sont revenus le lendemain, par le bas, pour étancher leur soif de sensations fortes. Et pour vivre une autre grosse frayeur. « Dans le tronçon n° 2, Dale a été emporté et a dû sauter de son kayak, frémit encore Steve. Je ne pouvais rien faire d’autre que de suivre son corps essoré par les rapides vers le pied des chutes. Il s’en est heureusement tiré avec seulement quelques bleus. » Prêt à repartir. ■

STÉPHANE MÉJANÈS

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Steve Fisher est un génie du kayak freestyle. Mais, lorsqu’il s’attaque aux rapides des chutes Victoria, la nature le remet un peu à sa place, dans les tourbillons et les chutes de pierre.

PROJETS D’AVENIRPROJETS D’AVENIR

NOUVELLES AVENTURESAprès le Zambèze, Steve Fisher, né le 18 février 1976 à Durban (Af. S.), a mené une expédition d’exploration au Québec et en Thaïlande, en utilisant le parapente pour repérer les bons spots. Il s’apprête à en faire autant en Norvège et en Islande.Sponsors : Red Bull, Helly Hansen, Riot Kayaks, Seven2 Paddles, Snapdragon.

LE FLEUVE ZAMBÈZELE FLEUVE ZAMBÈZE

À L’AVENTURELe Zambèze a été emprunté par des kayaks pour la première fois dans les années 80, sur certaines portions seulement. Depuis, il est devenu une destination très prisée. La région est souvent baptisée Capitale de l’aventure en Afrique, parfois même du monde. On peut y pratiquer, entre autres : rafting, kayak, canoë, canyoning, saut à l’élastique, parachutisme, safari, pêche, quad, etc.

EN SAVOIR PLUSEN SAVOIR PLUS

SUIVEZ FISHER• Si vous voulez en savoir et, surtout, en voir plus, sur Steve Fisher, outre le site de Sport (www.myfreesport.com), vous pouvez acheter le DVD de l’expédition aux chutes Victoria. C’était l’un des épisodes (Kayak Africa) de la Saison 2 d’un show télévisée baptisé « Focused ».Adresse :mspfi lms.com/store/468• À la fi n du mois, vous pourrez aussi commander son nouveau livre : Black Book.Adresse : www.slproductions.tv• Quant au site offi ciel du Sud-Africain, il est en pleine reconstruction.Adresse : www.stevefi sher.netÀ RETROUVER SUR www.myfreesport.com

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AVENTURE AVENTURE MUSIQUE�CONTEMPORAINEMUSIQUE�CONTEMPORAINE36

« Je suis dans la forêt, au Gabon. J’ai installé une plate-forme entre deux arbres, à 10 m du sol. J’enregistre des

sons d’ambiance pour un documentaire. Soudain, un groupe de treize éléphants s’approche. Ils m’ont vu. Je suis un intrus, je sais qu’ils peuvent déraciner un arbre, me jeter à terre et me piétiner. Alors, je commence à leur parler. Doucement. Ils me renifl ent avec leurs trompes mais, sans doute tranquillisés par la mélodie non agressive de ma voix, ils me laissent en paix. Je suis resté là 8 heures, sans

dormir, à fi xer sur mes bandes leurs activités, des accouplements, des bagarres. C’était magique. » C’est pour ces instants exceptionnels que Christian Holl parcourt le monde depuis presque vingt ans. Le casque sur les oreilles, le magnétophone en bandoulière et, dans les poches, une batterie de micros ultrasensibles, perfectionnés au fi l de ses voyages, il écoute le monde. Mi-Tintin mi-Indiana Jones, il part à la rencontre des peuples et de la nature pour composer le chant de la Terre. Mais, contrairement à Gustav Mahler, ses instruments ne sont pas ceux d’un orchestre symphonique. Des fourmis au Niger, le glissement d’une jonque dans la baie d’Along, au Vietnam, un cactus gorgé d’eau

sur l’île de Komodo, en Indonésie, les cathédrales calcaires des Tsingy de Bemahara, à Madagascar, rien n’échappe à sa curiosité ni à son imagination. Il tend l’oreille partout et en tout sens pour capter des sons inouïs. Quelles sononorités peut bien produire une liane guatémaltèque que l’on frotte ? Qu’entend donc un Bouddha en pierre en partie immergé dans les eaux du Mékong ? Quelle sorte de vibration émet le cœur d’un arbre de la forêt de Brocéliande ? À toutes ces questions, Christian Holl apporte des réponses. Au retour, dans le petit studio de son appartement parisien, il les couche sur ses partitions pour ciseler des mélodies à la fois simples et envoûtantes. Des airs accessibles à tous, comme l’a compris l’Unesco en choisissant, pour commémorer ses 60 ans, les compositions d’un séjour au Cambodge. Celui qui se considère comme un invité partout où il se déplace, mène aujourd’hui la vie dont il rêvait lorsque la vocation lui est venu. Christian a 9 ans en 1969. Il passe des vacances à Villefranche-sur-Mer. Un cinéma en

LA MUSIQUE DE CHRISTIAN HOLL

LE CHANT DE LA TChristian Holl n’est pas un musicien comme les autres. La planète est son studio d’enregistrement, la nature son instrument. Avec ses micros, il capte la pulsation de la vie, animale, végétale et minérale. Rencontre avec un poète globe-trotter.

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plein air a été installé dans la Citadelle. On y projette Il était une fois dans l’Ouest, de Sergio Leone. Le souffl e du vent qui fait grincer une éolienne, une mouche qui vrombit sur le visage de Charles Bronson, le tout en résonance… avec l’harmonica de la partition d’Ennio Morricone. L’enfant reste subjugué par cet univers sonore. « Je voulais entrer dans le fi lm, se souvient-il. Je me suis dit : c’est ça que je veux faire. »

FAIRE TOMBER LES MURS DU SONFAIRE TOMBER LES MURS DU SONQuelque 38 ans plus tard, il peut inscrire sur sa carte de visite : chasseur de sons, compositeur, musicien de la nature. « Je n’ai pas l’impression d’avoir un métier, confi e-t-il. J’aime créer chaque jour. J’aime combler le vide. » Avant d’en arriver là, il a pris quelques chemins de traverse. À 10 ans, il compose des chants religieux à la guitare (mai 1968 est passé par là, même si Patrick Bouchitey ne chante pas encore Jésus reviens dans la Vie est un long fl euve tranquille). À 14 ans, il est

reçu au Petit Conservatoire de Mireille et, à 20 ans, il sort son premier 45 tours. Mais, pour passer de la Variété à la variété… des sons, il a fallu passer par la fenêtre. « J’ai voulu me faire engager comme compositeur sur le terrain mais il n’y avait pas de budget pour ça », se souvient-il. Sur ses premiers tournages, il se cache donc sous une casquette d’ingénieur du son. Au fur et à mesure, il impose son art. Tout aurait pu s’arrêter en 2000. Il est opéré d’une tumeur au cerveau qui lui fait perdre l’audition de l’oreille gauche et ne lui laisse qu’une corde vocale. Trois mois plus tard, il doit partir en Himalaya. Il demande à des amis de le déposer chaque jour au pied de la tour Eiffel. Il gravit d’abord quelques marches à grand-peine mais, au bout d’un mois, il atteint le 1er étage. L’aventure peut continuer. « Ça a donné un véritable sens à mon travail, confi e Christian. Désormais, je rends grâce à la vie, à la beauté de la nature et des êtres. » Comme pour faire tomber les murs du son. ■

STÉPHANE MÉJANÈS

Sur le site de Bemahara, à Madagascar, Christian Holl

déploie son micro ultrasensible. Sur l’île de

Komodo, il capte les battements du cœur d’un

redoutable varan, transforme un cactus en instrument à

percussion, ou échange avec un « enfant dragon », son guide

au pays de ces animaux tout droit sortis de la Préhistoire.

CHRISTIAN HOLLNé le 13 février 1960 à Paris, chasseur de sons, compositeur1969-1973 : compose des chants religieux1974-1979 : Petit Conservatoire de Mireille1980 : 1er 45 tours, Shooting Star’s Light1985 : Best Music Composer Award au Festival de Tokyo avec Femme dans ma vie1988 : bande-son du magazine

« Adventure » (M6)1988-1992 : compose pour « Les animaux du monde » et « Ushuaia » (TF1)1994 : compose l’Air de rien, album de Georges Chelon1998-2000 : musique de « Animal Zone » et « Zone sauvage » (Fr2)2001-2002 : musique de « Aventures sauvages » (Fr3)2005 : compose Sans défense pour Clémence St-Preux

2006 : compose Où es-tu ?, album de Clémence St-PreuxAvril 2007 : lance www.christian-holl.comJuin 2007 : livre-CD Angkor sur partition (Nouvelle Prod), disponible en ligneSeptembre 2007 : début du tournage de trois documentaires pour Arte : « Madagascar », « Route des esclaves du Bénin au Brésil en bateau » et « Himalaya ».

REPÈRESREPÈRES

TERRE

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AVENTURE AVENTURE MUSIQUE�CONTEMPORAINEMUSIQUE�CONTEMPORAINE38

ECOUTEZ LES SOChristian Holl a sillonné le monde pour enregistrer les sons de la nature. Il les offre aux lecteurs de Sport.À écouter sur www.myfreesport.com.

ÉCOUTEZ LES SONS ET MUSIQUES DU MONDE DE CHRISTIAN HOLL SUR www.myfreesport.com

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NEUF BONNES RAISONS POUR RÉPONDRE

A L’APPELDU DESERT

Imaginez des paysages à couper le souffl e, un calme d’une profondeur inouïe, une pureté quasi-originelle. Vous êtes dans le désert, destination idéale pour oublier la routine urbaine et se retrouver enfi n face à soi-même. Voyage, voyage...

1BRISER LE RONRON DU QUOTIDIENTous ceux qui, à un moment donné, ont vécu avec l’impression déprimante que « tout était tracé, programmé, dicté d’avance », qu’il ne leur manquait rien sauf l’essentiel (le don de s’émerveiller), et qui se sont offert une virée dans le désert vous le diront. Rien de tel que cingler vers Atar en Mauritanie, Shibam au Yémen, Shain-Chand en Mongolie, Ouarzazate au Maroc, Agadez au Niger… et s’immerger ensuite dans des univers à couper le souffle pour décrocher illico du train-train, s’évader de la routine, du balisé, du fade, du banal.

2FAIRE BAISSER LA PRESSIONÀ voir la mine fatiguée de votre PDA (cinquante réunions vous attendent la semaine prochaine !), vous semblez avoir oublié jusqu’au sens des mots lenteur, abandon, vide, calme, itinérance, dépouillement… Et peut-être n’arrivez-vous même plus à imaginer que, la nuit, un homme puisse compter les étoiles qui scintillent par milliers dans le ciel au lieu de compter ses stock-options. Le désert est l’antidote magique à votre trop-plein d’activités, qui vous a transformé le cortex en centrale atomique. Et le lieu rêvé non pour vous fuir, mais vous trouver.

3(RE)TROUVER LE CHEMIN DE LA PLÉNITUDE Sauf pour quelques allergiques aux grands espaces vides, le désert, propice à la méditation, permet de renouer étroitement avec « le sentiment d’exister ». Une thérapie très efficace, à la portée de tous (même si le confort est parfois spartiate), pour se remettre à l’écoute de soi, se poser des questions clés, faire jaillir des solutions originales et retrouver le chemin de la plénitude. Pas étonnant que beaucoup de stages de développement personnel se déroulent sac à dos, là où le sable et la pierre règnent en maître. Comme dit le proverbe touareg : « Dieu a créé des pays pleins d’eau pour y vivre et des déserts pour que l’homme y trouve son âme. »

4VIVRE A 100 %Évidemment, se retrouver perché sur un dromadaire en plein Sahara ou sous une yourte en train de boire du thé aux raviolis au beau milieu du désert de Gobi fait perdre tous ses repères. Ce genre d’expérience aide surtout à se sentir vivre autrement. La « vie au désert », pour tout Occidental habitué à son quotidien bien réglé, oblige à faire table rase de ses habitudes, à prendre son ticket pour le grand saut dans l’inconnu, à s’ouvrir aux autres et à de nouvelles cultures. Bref, à sortir des sentiers battus du tourisme de masse.

5SE SENTIR GRAIN DE SABLESi on ne revient jamais d’un séjour dans le désert « comme avant », c’est aussi que les egos ballonnés y subissent une sévère cure d’amaigrissement. Toute balade sous un soleil qui transforme les lèvres en pelote d’épingles a le don de vous faire comprendre quel modeste grain de sable nous sommes. Le grand voyageur Théodore Monod a parfaitement résumé la chose : dans le désert, « ce n’est pas en notre honneur que fonctionne la machine et vous n’y êtes guère le centre du monde. Il est bon parfois de se l’entendre répéter par quelque coin de nature sauvage, vierge et qui ne ment pas ». Avis aux intéressés…

6GOÛTER LA PURETÉ DU SILENCE Dans le Sahara, l’Atacama (perché dans la cordillère des Andes), le Wahiba (à Oman)… les orteils endurent parfois le martyre. Les oreilles, elles, vu la qualité, l’épaisseur du silence, prennent leur pied. Fini les décibels intempestifs (sonneries de portables, klaxons, etc.) ! Sillonner un infini sans bornes apparentes fait sortir du bruit tout en nettoyant les yeux, provoque un « désencombrement » des sens qui apaise et vivifie le couple corps-mental. « J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence... », écrit Saint-Exupéry dans Citadelle.

BIEN-ÊTRE BIEN-ÊTRE

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7S’INITIER AU CHANT DES DUNESAutre raison de répondre à l’appel du désert : l’extraordinaire « chant des dunes » dont Marco Polo, entre autres, parle dans ses récits de voyage. Certaines montagnes de sable, principalement en Chine et en Amérique (on en connaît une cinquantaine dans le monde), présentent la propriété d’émettre un son grave, long, harmonieux, puissant et totalement envoûtant. Une musique subjuguante qui s’élève quand une « avalanche » se déclenche dans la face la plus pentue de la dune et dont la puissance sonore peut atteindre 100 décibels !

8CONTEMPLER DES PAYSAGES MYTHIQUESQue le désert traverse tous les pores de la peau et inocule le besoin existentiel d’y retourner, rien de plus normal après que votre rétine a imprimé le rose du jour qui pointe au creux d’une dune au Niger, l’immense étendue saline (3 200 km²) aux reflets lactés qu’est le Gran Salar de l’Atacama, les sables noyés d’or sous l’indigo du ciel du Rub al-Khali, la mythique cité caravanière de Chinguetti classée au patrimoine de l’Unesco… Des moments de grâce et d’émotion pure, ineffaçables. Sans oublier que le sens de l’hospitalité et la solidarité, chez les hommes et les femmes de ces régions, ne sont pas des mots en l’air.

9RESTER VIGILANTN’oubliez pas qu’un désert constitue un écosystème fragile. Un seul exemple : malgré des pointes hivernales à -90 °C, l’Antarctique attire de plus en plus de monde. Rien d’alarmant, a priori, à ceci près que ces milliers de visiteurs ne débarquent pas seuls mais accompagnés de bactéries accrochées à la semelle de leurs chaussures. Si rien n’est fait, préviennent les scientifiques, ces « envahisseurs » invisibles menacent de contaminer la faune et la flore locales et de provoquer, d’ici quelques années, un véritable désastre écologique… ■

PHILIPPE TESTARD-VAILLANT

POUR ALLER PLUS LOINPOUR ALLER PLUS LOIN

À RETROUVER SUR www.myfreesport.fr

LE LIVRE DES DÉSERTSDÉSERTSsous la direction de Bruno Doucey. Éd. Robert Laffont. • Le premier ouvrage à étudier les espaces les plus arides de la planète d’une manière pluridisciplinaire. À lire pour satisfaire ses besoins d’évasion et découvrir la biodiversité d’un milieu fascinant.

DÉSERT DÉSERT de J.M.G Le Clézio. Éd. Gallimard, collections « blanche » et « folio ».• Un roman envoûtant, ponctué de splendides descriptions du Sahara et de la vie des « hommes bleus ». Un livre « d’une beauté aussi illimitée que celle du désert », d’après Bernard Pivot.

ATACAMA, ATACAMA, DÉSERT DÉSERT D’ALTITUDED’ALTITUDEde Serge Brunier. Éd. Nathan.• Pour découvrir, sur les traces d’un reporter qui le parcourt depuis des années, le désert le plus aride du monde, du Pacifi que au sommet de la cordillère des Anwdes, 7 000 m plus haut…

À RETROUVER SUR www.myfreesport.com

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GLAMOUR42

ON SE BAT POUR ON SE BAT POUR S’ENTRAÎNER, POUR S’ENTRAÎNER, POUR TROUVER DES TROUVER DES SPONSORSSPONSORS

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DEBORAH GIAOUI

LA TÊTE ��ET LES�JAMBES

En six ans de pratique du beach-volley, Deborah Giaoui, 26 ans, a eu six partenaires différentes. Mais pas

question de la soupçonner de versatilité, ce sport est aussi une affaire de casting. Si Annabelle Prawermann, pionnière de la discipline en France, n’avait pas lancé une grande campagne de détection, Deborah ne se serait d’ailleurs peut-être jamais usé la plante des pieds sur les sables du monde entier. Pour son plus grand bonheur. « Après 15 ans de salle, j’ai découvert un sport qui était à la fois très proche et très différent, explique-t-elle. Le beach est un sport collectif “individuel”, on y apprend beaucoup sur soi-même. » La valse des équipières, mise en musique par la Fédération française, est plus enrichissante que frustrante. « Même si on subit, je ne regrette rien, insiste Deb. Si l’on se choisissait, on pourrait laisser nos émotions prendre le pas sur la nécessaire complémentarité, tant mentale que technique. Je serais sans doute moins mature aujourd’hui. » Parce qu’à chaque fois, c’est une nouvelle aventure, un nouvel investissement, de nouveaux objectifs. Comme avec Eva Hamzaoui (voir Sport n° 121), qu’elle retrouve pour se lancer à l’assaut d’une qualifi cation pour les J.O. de Pékin 2008. « On s’est emparé du projet, assure-t-elle. On se bat pour s’entraîner, pour trouver des sponsors, on descend chaque semaine à Toulouse, en attendant une salle couverte à Paris. La fédération française de volley ball nous donne les moyens de réaliser notre rêve. » Pour relever ce défi l’esprit libre, Deborah a bouclé brillamment ses études d’ingénieur en aéronautique et construction automobile, à l’Estaca, en décembre. Pour ça,

pendant neuf mois, en 2003 et 2004, c’est en Espagne qu’elle s’était exilée, au sein de la très sérieuse entreprise ArvinMeritor, qui produit notamment des systèmes d’échappement pour Renault, PSA ou Volkswagen. Une période qui s’est soldée par un déclic. « Je ne savais pas encore si je voulais travailler ou continuer le volley, confi e Deborah. Une fois là-bas, le beach m’a manqué. »

““J’AIMERAIS ÊTRE PLUS GRANDEJ’AIMERAIS ÊTRE PLUS GRANDE””Depuis toujours, l’exercice physique canalise ses ardeurs. Ses souvenirs d’enfance la ramènent alternativement vers la maison de campagne de ses parents, dans l’Yonne, où elle pouvait librement pratiquer l’équitation et le tennis (elle a été 15-4 à 15 ans), ou à Paris, dans la voiture de sa grand-mère, fan de sport, qui la promenait de gymnase en gymnase pour ses matches de volley. Le sport fait aussi parfois offi ce de thérapie. « Enfant, j’étais

Avec Eva Hamzaoui, Deborah Giaoui est en marche vers Pékin. Pieds nus et en tenue légère, beach-volley oblige. Cet ingénieur en aéronautique et construction automobile, qui mesure 1,82 m et danse la salsa, a tout d’une grande. Portrait smashé.

toujours la plus grande, sourit-elle. On me mettait au fond de la classe pour ne pas gêner les autres. Aujourd’hui, j’aimerais être encore plus grande pour mieux réussir dans mon sport. Avant, je trouvais que j’avais les épaules trop larges, je voudrais maintenant qu’elles le soient encore plus ! » L’équilibre, elle le trouve aussi dans sa passion pour l’art : la salsa, qu’elle a découvert il y a huit ans, et la sculpture sur glaise, à laquelle elle consacre trois heures par semaine depuis cet hiver. En jeune femme concernée, elle s’intéresse aussi aux présidentielles et elle a au moins une question à poser aux candidats : « Pourrait-on enfi n reconnaître aux sportifs de haut niveau qui ne gagnent pas des millions, comme dans la plupat des sports, un vrai statut durant leur carrière pour leur permettre d’envisager sereinement l’avenir ? » Nous transmettons. ■

STÉPHANE MÉJANÈSPHOTOS SEB ET ENZO/SPORT – STYLISTE DELPHINE BROSSARD

ITINÉRAIREITINÉRAIREDEBORAH GIAOUINée le 13 mai 1980 à Paris XIe

Spécialité : beach-volleyPalmarès :2003 : championne de France (avec Kevin Etienne)2004 et 2005 : vice-championne de France2006 : championne du monde universitaire (avec Mathilde Giordano)2007 : présélectionnée pour les Jeux olympiques de Pékin 2008 (avec Eva Hamzaoui)

OBJECTIF PÉKIN 2008OBJECTIF PÉKIN 2008

DU BRÉSIL À L’AUTRICHELe rythme s’accélère pour la paire que Deborah forme avec Eva Hamzaoui. Les deux complices rentrent juste d’un déplacement au Brésil, durant lequel elles se sont entraînées intensivement tout en jouant des matches amicaux. Elles vont ensuite alterner les séjours parisiens et les escapades actives à Toulouse, où elles bénéfi cient d’un terrain couvert. Du 27 au 29 avril, elles disputeront leur premier tournoi, une étape du championnat de France, à Montpellier. Suivra le tournoi de Sankt Polten en Autriche. Haut les cœurs !Site offi ciel : www.hamzaoui-giaoui.com

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myfreesport TV

PROGRAMME DE LA SEMAINE DVENDREDI 13 AVRIL

■ MAGAZINE

19 h 10 CANAL + SPORT « American dream »

■ FOOTBALL (DIRECT)

20 h 25 TPS FOOT Bundesliga, 29e j. : M’Gladbach – Hambourg

■ RUGBY (DIRECT)

20 h 30 EUROSPORT 2 Championnat du monde des -19 ans à Belfast, Irlande

■ FORMULE 1 (DIRECT)

8 h 45 EUROSPORT Grand Prix de Bahreïn à Sakhir : essais libres 1

■ TENNIS (DIRECT)

17 h 15 EUROSPORT Tournoi ATP à Valence

■ BASKET (DIRECT)

20 h 30 SPORT + Championnat de France Pro A, 29e j. : Chalon – Orléans

FREESTYLESteve Fisher est l’un des as du kayak freestyle. Retrouvez les images de son périple sur le Zambèze, dans le bouillonnement des chutes Victoria.

AVENTURECoupez l’image, fermez les yeux et écoutez les sons et la musique de Christian Holl, au cœur de la nature.

GLAMOUREva Hamzaoui et Deborah Giaoui visent une qualification en beach-volley pour les J.O. de 2008. Elles se dévoilent pour Sport.

SAMEDI14 AVRIL

■ MAGAZINE

13 h SPORT+ « Le magazine de la Champion’s League»13 h 25 W9 « Fast Club », avec S. Rotenberg18 h 20 ÉQUIDIA «Des brides et vous», avec C. Avon et A. Debanne19 h 05 M6 « Turbo », avec D. Chapatte19 h 35 M6 « Warning »19 h 45 EUROSPORT «Eurosport Buzz», avec J.P Mothes20 h 10 FRANCE 3 « Tout le sport », avec J.F Laville22 h 55 CANAL + « Jour de foot », avec A. Ruiz23 h 20 CANAL + « Jour de rugby », avec E. Bayle

■ SPORT AUTOMOBILE (DIRECT)

8 h 45 EUROSPORT A1 GP : Grand Prix de Shanghai, Chine

■ FORMULE 1 (DIRECT)

8 h 45 EUROSPORT Grand Prix de Bahreïn à Sakhir : essais qualifi catifs

■ FOOTBALL (DIRECT)

15 h 45 TPS STAR Premier League, 34e j. Arsenal – Bolton18 h 25 CANAL + SPORT Coupe d’Angleterre, 1/2 fi nale : Watford – Manchester United

■ RUGBY (DIRECT)

15 h CANAL + Samedi Sport : Super 1420 h 25 CANAL + SPORT Top 14, 22e j. : Brive – Montpellier

■ GOLF (DIRECT)

9 h SPORT + Circuit européen, Open de Chine, 3e tour

■ TENNIS (DIRECT)

15 h EUROSPORT Tournoi ATP à Valence, Espagne : 1/2 fi nales18 h 30 EUROSPORT Tournoi WTA à Charleston (États-Unis), 1/2 fi nales

■ CYCLISME (DIRECT)

16 h 45 EUROSPORT Pro-Tour, Tour du Pays basque, Espagne : 6e étape Oiartzun-Oiartzun

■ VOLLEY (DIRECT)

19 h 30 SPORT + Championnat de France Pro A : Paris – AS Cannes

■ DOCUMENTAIRE

9 h 45 USHUAIA TV « Célébrations : des villages dans les arbres »

20 h 20 USHUAIA TV « Jangal III : des loups et des hommes »

■ CYCLISME (DIRECT)

16 h 45 EUROSPORT Pro-Tour : Tour du Pays basque, Espagne

FOOTBALL

Ce grand classique du championnat aura une saveur bien différente pour les deux clubs. D’ores et déjà qualifiés pour la Coupe de l’UEFA après leur succès en Coupe de la Ligue, les Bordelais évolueront libérés dans leur quête vers la Ligue des Champions. L’histoire sera tout autre pour un PSG engagé dans une course effrénée au maintien. L’an passé, les Parisiens s’étaient imposés 2-0 en terres girondines.

17 h 10 CANAL +. L1, 32e j. : Bordeaux – PSG

La 32e journée de Ligue 1

en direct surmyfreesport.com

DIMANCHE15 AVRIL

■ MAGAZINE

10 h 50 TF1 « Telefoot », avec Th. Gilardi12 h 15 M6 « Warning»14 h 45 CANAL + SPORT « Newsport»17 h 50 FRANCE 2 « Stade 2 », avec G. Holtz20 h 30 DIRECT 8 « Direct sport », avec J. Lemonier et M. Ciriex 20 h 40 M6 « Sport 6 »22 h 55 CANAL + « L’équipe du dimanche », avec H. Mathoux0 h 15 M6 « 100 % Foot », avec E.Denis

■ FOOTBALL (DIRECT)

14 h 55 CANAL + SPORT Championnat italien16 h 45 TPS STAR Bundesliga, 29e j. : Borussia Dortmund – Werder Breme16 h 55 TPS FOOT Bayern Munich – Bayer Leverkusen17 h 40 CANAL + L 1, 32e j. : Nice – Saint-Etienne20 h 35 CANAL + L1, 32e j. : Lyon – Sedan

■ RUGBY (DIRECT)

15 h CANAL + Top 14, 22e j. : Toulouse – Clermont

■ ATHLÉTISME (DIRECT)

8 h 40 FRANCE 3 31e Marathon de Paris

■ AUTOMOBILE (DIRECT)

10 h 45 EUROSPORT 2 Porsche Super Cup à Barheïn : 2e course

■ RALLYE (DIRECT)

13 h MOTORS TV LMS Monza, 1re manche

■ CHAMP CAR (DIRECT)

22 h EUROSPORT 2 World Series à Long Beach (USA)

■ MOTOCROSS (DIRECT)

13 h EUROSPORT 2 Championnat du Monde à Bellpuig, Espagne : 1re course MX1

■ HOCKEY SUR GLACE

11 h SPORT + Championnat du monde de D1, en Chine : France – Estonie

■ CYCLISME (DIRECT)

13 h 40 FRANCE 2 Paris-Roubaix

■ HANDBALL (DIRECT)

17 h 15 EUROSPORT 2 Ligue des Champions EHF (F) : 1/2 fi nales aller

■ BASKET

14 h 30 TPS STAR Championnat de France Pro A, 29e j. : Le Havre – Asvel19 h 15 SPORT + NBA : Washington Wizards – Chicago Bulls

■ TENNIS (DIRECT)

19 h EUROSPORT Tournoi WTA à Charleston (USA) : fi nale

FORMULE 1

Pour la 3e étape de la saison, la Formule 1 fait escale à Bahreïn. Le circuit de Sakhir ne sera pas une découverte pour les écuries. En raison des chaudes températures, les équipes apprécient de s’y rendre à l’intersaison. De nombreux essais y ont été effectués, les Ferrari de Massa et Raïkkönen paraissant les plus à l’aise. Vainqueur des deux dernières éditions, Fernando Alonso tentera la passe de trois.

13 h 30 TF1 Grand Prix de Bahreïn

www.myfreesport.com

Lyon – Sedan

en direct surmyfreesport.com

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VOTR

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Un week-end assez chaud sur l’ensemble de la France, mais parfois orageux, notamment dans le Sud et le Nord-Ouest samedi. Samedi, un temps encore instable et parfois orageux concernera les régions méditerranéennes, avec des éclaircies l’après-midi. En se dirigeant vers

la Manche et les frontières de l’Est, on retrouvera un temps sec, chaud, et assez ensoleillé malgré des orages isolés possibles l’après-midi. Dimanche, le soleil reviendra sur la Méditerranée. Ailleurs, le ciel sera voilé et l’ambiance deviendra un peu lourde et orageuse par l’Atlantique.

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D U 13 AU 19 AVRILLUNDI16 AVRIL

■ MAGAZINE

19 h 40 CANAL + SPORT « Jour de sport », avec L. Rosso et T. Rey

19 h 45 EUROSPORT « Le magazine de la Ligue 2 »

■ FOOTBALL AMÉRICAIN (DIRECT)

2 h EUROSPORT 2 Arena Football League : Dallas Desperados – Philadelphia Soul

■ HOCKEY SUR GLACE

11 h SPORT + Championnat du monde de D1, en Chine : France – Pays-Bas

■ VOILE (DIRECT)

14 h 05 CANAL + SPORT America’s Cup, Coupe Louis Vuitton à Valence, Espagne : round robin 1

■ MARATHON

15 h 30 EUROSPORT Marathon de Boston (USA)

MARDI17 AVRIL

MERCREDI 18 AVRIL

JEUDI19 AVRIL

ZOOM SUR...

ERIC BESNARDJournaliste à Canal +

“Sensibiliser le public”Quel dispositif Canal + a mis en place pour la Coupe Louis Vuitton, puis la Coupe de l’America ?« Nous ne raterons aucune régate ! Nous serons en direct sur Canal + Sport chaque jour de compétition, de 14 à 18 heures. Ensuite, un résumé de la journée sera préparé. Loïck Peyron et Marc Bouet, multiple champion du monde et ancien tacticien de la Coupe de l’America, seront nos consultants.Comment allez-vous faire pour rendre cette course intéressante aux yeux du public ?Notre but est de sensibiliser le grand public à la voile. On ne veut pas d’initiés qui parlent à des initiés. Pour la première fois, la compétition se déroule en Europe, les horaires sont donc intéressants. On va vulgariser un maximum, proposer des petites interviews pour, par exemple, expliquer le rôle de chacun dans le bateau, expliquer comment se déroule un départ, ou encore combien coûte un mât. Il y aura un effet découverte. »PROPOS RECUEILLIS PAR MARTIN BAUMER

TENNIS

Ce 101e Masters de Monte-Carlo offrira un plateau formidable. L’Espagnol Rafael Nadal, vainqueur en 2005 et 2006, tentera de défendre sa couronne. Le Suisse Roger Federer, n° 1 mondial, aura pour but de déloger son rival pour remporter l’un des plus importants tournois sur terre battue.

13 h 15 SPORT + Masters Series de Monte-Carlo

■ MAGAZINE

11 h EUROSPORT « Eurogoals : toute l’actualité du football européen »21 h MOTORS TV « Endurance Mag »

■ FOOTBALL (DIRECT)

21 h EUROSPORT Coupe de France, 1/2 fi nale : Montceau-les-Mines – Sochaux

■ RUGBY (DIRECT)

18 h 30 EUROSPORT Championnat du monde des -19 ans à Belfast : 1/2 fi nales20 h 45 CANAL + SPORT Super 14

■ TENNIS (DIRECT)

10 h SPORT + Masters Series de Monte-Carlo

■ HALTÉROPHILIE (DIRECT)

15 h EUROSPORT Championnat d’Europe à Strasbourg

20 h 30 SPORT + Championnat de France Pro A, 30e j. : Besançon – Le Mans

VOILE

C’est parti pour le premier des deux round robin de la Coupe Louis Vuitton à Valence, en Espagne. Les onze défis internationaux vont s’affronter en tête à tête afin d’obtenir un ticket pour les 1/2 finales. Seuls les quatre premiers du classement y auront accès. Le but : remporter la finale pour accéder à la Coupe de l’America et ainsi se mesurer à l’équipage suisse du defender Alinghi.

14 h 05 CANAL + SPORT America’s Cup : Louis Vuitton Cup, round robin 1

■ MAGAZINE

13 h EXTRÊME SPORTS CHANNEL « Le Taïg show », avec T. Khris

■ FOOTBALL (DIRECT)

20 h 45 CANAL + SPORT Championnat italien : Inter Milan – AS Roma22 h 40 CANAL + SPORT Coupe d’Espagne : 1/2 fi nale aller

■ TENNIS (DIRECT)

10 h SPORT + Masters Series de Monte-Carlo

■ VOILE (DIRECT)

14 h 05 CANAL + SPORT America’s Cup, Coupe Louis Vuitton à Valence, Espagne : round robin 1

■ HOCKEY (DIRECT)

14 h 30 SPORT + Championnat du monde de D1, en Chine : France – Pologne

■ HALTÉROPHILIE (DIRECT)

15 h EUROSPORT Championnat d’Europe à Strasbourg

FOOTBALL

Qui accédera à la grande finale au Stade de France ? Pour les deux clubs, aux ambitions diverses en championnat, ce match au Vélodrome représente un bon bol d’air. Marseille a l’occasion de tenter sa chance pour la 2e saison consécutive et faire oublier à ses supporters l’amère défaite de 2006. Les Nantais, eux, n’ont plus joué de finale depuis leur succès face à Calais en 2000.

20 h 55 FRANC2 2 Coupe de France, 1/2 fi nale : Marseille – Nantes

■ MAGAZINE

13 h EXTRÊME SPORTS CHANNEL « Le Taïg show », avec T. Khris20 h 45 CANAL + SPORT « Jeudi soir boxe », avec J.-C. Bouttier et C. Delcourt22 h EUROSPORT « Total rugby »

■ TENNIS (DIRECT)

10 h SPORT + Masters Series de Monte-Carlo

■ VOILE (DIRECT)

14 h 05 CANAL + SPORT America’s Cup, Coupe Louis Vuitton à Valence, Espagne : round robin 1

■ HALTÉROPHILIE (DIRECT)

15 h EUROSPORT Championnat d’Europe en France : 3e j.

■ SNOWBOARD

21 h EXTRÊME SPORTS CHANNEL « Ticket to ride 2007 »

HOCKEY SUR GLACE

L’équipe de France affronte la Chine, pays organisateur du championnat du monde de D1, sorte de deuxième division du Hockey mondial. Un succès ouvrirait aux Bleus les portes de l’élite. L’an passé, dans le dernier match de la compétition, les Bleus s’étaient inclinés face aux Allemands, leur laissant ainsi l’accès à la division supérieure. Les Français comptent bien parvenir à leurs fins cette année.

14 h 30 SPORT + Championnat du monde de D1 : France – Chine

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