sols en bretagne web

tat des lieuxDES NATURES SINGULIRES

Les rponsesCOMMENT BIEN GRER LES SOLS ?

Les impactsLES SOLS SOUS PRESSIONS

DOSSIER N9 SEPTEMBRE 2015

LES SOLS EN BRETAGNE

DOSSIER LES SOLS EN BRETAGNE SEPTEMBRE 20152

DIRECTEUR DE PUBLICATION

Ronan LucasGIP Bretagne environnement

RDACTION

Michle Le Goff et Emmanule SavelliGIP Bretagne environnement

EN COLLABORATION

Blandine Foucaud - Lemercier et Lionel BerthierAgrocampus Ouest

Michael CorsonInstitut national de recherche agronomique (Inra Rennes)

Daniel Cluzeau et Alexandra LanglaisUniversit Rennes 1

Thibault Coll, Frdric Chahine,Virginie Le Roux et Sylvie VincentDirection rgionale de lenvironnement, de lamnagement et du logement (Dreal Bretagne)

CRDITS PHOTOS

Photo de couverture et dito

Sharplaninac - Fotolia.com

60 % des terres en Bretagne sont agricoles Laurent Mignaux / Medde - MLETR

CONCEPTION / RALISATION GRAPHIQUE

Jean-Jacques Dusuzeau / Stphanie TriballierLe Jardin graphique

CARTOGRAPHIE

milie MassardGIP Bretagne environnement

Autorisation : IGN n2013-DINO-1-77-0059

N9 SEPTEMBRE 2015


SOMMAIRE

P. 04 > TAT DES LIEUXDes natures singulires

P. 08 > COMMENT A MARCHE ?Un carrefour environnemental

P. 10 > FICHE NATURELes petits peuples de la terre

P. 13 > LES IMPACTSLes sols sous pressions

P. 16 > QUE DIT LA LOI ?Le sol : partout et nulle part !

P. 18 > LES RPONSESComment bien grer les sols ?

P. 22 > ZOOM SUR 3 SOLS REMARQUABLES Ce dossier est dit par le GIP Bretagne environnement6-A rue du Bignon 35000 Rennes Tl : 02 99 35 45 80contact@bretagne-environnement.orgwww.bretagne-environnement.org

Tous droits rservs GIP Bretagne environnement, 2015

Les dossiers sur lenvironnement en Bretagne prsentent les enjeux et actions engages en matire denvironnement dans la rgion. Ils sont raliss par le GIP Bretagne environnement en collaboration avec des experts scientifiques et techniques.

DOSSIER LES SOLS EN BRETAGNE SEPTEMBRE 2015 3

L a Bretagne prsente une grande varit de sols qui ont mis des milliers dannes se former. Fragiles,

ils peuvent saltrer sous le coup de pressions natu-

relles et humaines. Alors quaucune loi spcifique

ne protge les sols en tant quentit part entire,

ils sont pourtant indispensables en tant que support

de vie ainsi que pour leurs interactions avec latmos-

phre et la ressource en eau. En Bretagne, les scien-

tifiques font des mesures pour mieux connatre les

sols et comprendre leur volution. Certaines pratiques

agricoles permettent de lutter contre lrosion et les

pollutions diffuses. Et des dispositifs existent pour grer

les sols pollus par danciennes activits industrielles ou

de service.



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Nous les foulons quotidiennement

souvent sans y prter attention. Pourtant

les sols sont prcieux, parfois mme rares

et souvent spcifiques. Ce que nous

appelons sol reprsente 1 2 mtres de

profondeur et correspond un mlange

organis de particules minrales (quartz,

micas, argiles, etc.) et organiques, d'eau

et d'air.

UN SUBTIL MLANGE

Ce subtil mlange se forme partir dun

matriau minral (roche mre, sable, etc.)

qui se dsagrge sous lusure du vent, de la

glace et de leau. Pas de sol o il ny a pas

de vie. Car pour se former, un sol a besoin

de leau, de la vgtation, des micro-

organismes, etc. Ces derniers altrent les

roches, dcomposent les rsidus vg-

taux et animaux quils recyclent sous la

forme de matire organique. Enfin, les

sols ont besoin pour se former de temps

beaucoup de temps. Selon les conditions,

cela peut prendre plusieurs sicles voire

plusieurs milliers d'annes. Cest ce qui en

fait une ressource non renouvelable.

En Bretagne, il existe une grande diversit

de sols comme le montre la varit de

leurs couleurs et de leurs textures.

.

Champ dartichauts

Il existe une grande diversit de sols. En Bretagne, ils sont plutt limoneux, acides et riches en matire organique. Certaines conditions peu frquentes ou des matriaux rares sont lorigine de sols atypiques.

tat des lieux

DES NATURES SINGULIRES


Les sols, une ressource non renouvelable

LES PLUS FRQUENTS

Parmi les 330 types de sols observs en

Bretagne, certains sont plus frquents

que dautres. Les quatre types de sols

dominants couvrent environ 20 % de

la rgion. Les sols saturs en eau des

valles (fluviosolsrdoxisols) se dve-

loppent dans les alluvions rcentes des

cours deau. Le rseau hydrographique

tant trs dense en Bretagne, ce type de

sol est trs courant. Plutt saturs en eau,

ces sols sont en gnral associs des

prairies permanentes.

Les sols pais issus de granite altr

(brunisols) sont souvent riches en matire

organique et se rencontrent surtout

dans louest de la rgion. Ils contiennent

beaucoup de sables grossiers, sont bien

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Sols hydromorphes des valles : 220 000 ha (Fluviosols) Sols pais issus de granite : 121 000 ha (Brunisols)

Sols moyennement pais issus de schiste tendre : 111 000 ha (Brunisols) Sols pais issus de limons oliens : 70 000 ha (Noluvisols)

36 - 50

21 - 35

11 - 20 1 - 100

36 - 60

26 - 35

18 - 25 1 - 170

21 - 4214 - 208 - 131 - 70

% de ce type de solspar unit pdopaysagre

51 - 75

31 - 5016 - 30

1 - 150




Kilomtres

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Kilomtres

0 5020

Kilomtres

0 5020

Kilomtres

0 5020

drainants, et leur teneur en matire orga-

nique leur confre de bonnes proprits

agronomiques.

Les sols moyennement pais issus de

schiste tendre (brunisols) sont localiss

dans les bassins sdimentaires de la moiti

ouest de la rgion. La texture limoneuse

de ces sols apporte une bonne rserve en

eau, qui compense en partie leur paisseur

moyenne.

Les sols pais issus de limons oliens

se caractrisent par un enrichissement

frquent en argile en profondeur (nolu-

visols). Sans cailloux et pais, ces sols sont

faciles travailler et ont un trs bon poten-

tiel agronomique. Ils sont cependant trs

sensibles au tassement et lrosion.

330 types de sols

CERTAINS SOLS SONT RARES

Certains sols sont remarquables parce

que leur formation repose sur des condi-

tions peu frquentes en Bretagne (sols

podzoliques, tourbeux ou de dune) ou

parce quils sont issus dun matriau peu

courant (schiste noir, calcaire). De fait,

ils ne couvrent que quelques dizaines

de milliers dhectares. Les sols podzo-

liques par exemple ncessitent plusieurs

conditions particulires : une roche mre

filtrante et acide (sables, grs ou quartzites),

une situation topographique spcifique

(forte pente) et une vgtation acidifiante

(rsineux, etc.).

Rpartition des sols les plus frquents en Bretagne


Ces sols remarquables se trouvent dans

des milieux naturels fragiles, trs dpen-

dants du fonctionnement des cosys-

tmes. Par exemple, il suffit que la vg-

tation disparaisse sur une dune, du fait

dune frquentation excessive ou dun

raz-de-mare exceptionnel, pour mettre

les sols dunaires en danger.

LES SOLS DES CLIMATS ANCIENS

Il existe aussi en Bretagne des sols trs

anciens qui se sont forms au Quaternaire,

alors que le climat tait de type mditer-

ranen. Ces sols sont dits palosols. Ils

contiennent une portion leve de fer

libre qui leur donne une teinte rouge. Pour

cette raison, ils ont dailleurs t exploits

comme minerai. Aujourdhui, il en reste

surtout dans le sud - est de lIlle-et-Vilaine.

LIMONEUX

De faon gnrale, les sols bretons

prsentent des spcificits quant

leur nature et leurs qualits physico-

chimiques [1]. En premier lieu, ils sont

limoneux. Les particules limoneuses de

2 50 m forment plus de 50 % de la

fraction minrale du sol, ce qui lui donne

cette texture particulire. Cela favorise la

rtention deau et rend les sols sensibles

au tassement. Cette texture limite gale-

Un subtil mlange partir dun matriau minral qui se dsagrge sous lusure du vent de la glace et de leau

Vue en coupe dun sol

SOL

SOUS-SOL

dbris vgtaux

air

eau

agrgats

horizons avec matire organique

horizons sans matire organique

roche mrealtre

roche mre

De 2,5 10 %de matire organique dans les sols cultivs

ment leur potentiel de stockage dlments

nutritifs dans la mesure o ils contiennent

peu de matires organiques et dargile sur

lesquels ces lments peuvent se fixer.

Dans le contexte breton, deux facteurs

expliquent la prdominance des limons :

dune part, laltration des roches du socle

gologique (schistes, micaschistes) par

la pluie, le vent, les organismes vivants ;

dautre part, des apports oliens de parti-

cules limoneuses qui se sont dposes au

Quaternaire.

ACIDES

Du point de vue des qualits physi-

co-chimiques, notons que les sols bretons

sont acides. Le pH moyen est de 6,3 ce qui

sexplique par le fait que la roche qui leur

donne naissance en saltrant est riche en

silice, donc acide. Lacidit ralentit lacti-

vit microbienne du sol qui se retrouve

appauvri en nutriments assimilables par

les plantes, ce qui peut poser problme

pour un usage agricole. De plus, en milieu

trs acide, certains lments chimiques

prsents dans le sol (par exemple lalumi-

nium) deviennent toxiques.

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Zones remanies par l'homme

Zones urbanises

Plans d'eau

Granites

Limons oliens

Terrasses alluviales

Valles

Sables rouges

Tourbes

Dunes

Marais

Poudingues

Gneiss

Cornennes

Schistes mtamorphiss

Matriaux calcaires

Micaschistes

Schistes tendres

Schistes moyens

Schistes durs

Quartzites

Cuirasses, pandages ferrugineux

Grs

Formations volcaniques grenues

Formations volcaniques fines

Autres

Matriaux d'origine :

50403020100

Kilomtres

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PLUTT RICHES

Les sols bretons sont riches en phos-

phore, ce qui sexplique par la fertilisation

minrale mais surtout les apports lis

aux effluents organiques (lisiers, fumiers,

boues de station dpuration, dchets

agroalimentaires, etc.). Mme si depuis

10 ou 15 ans ces apports ont diminu [2],

les stocks de phosphore restent levs

dans les sols de la rgion. Cela na pas de

consquences sur le dveloppement des

plantes ni sur la chane alimentaire, mais

La rgion compte 330 types de sols qui se

distinguent notamment par leurs mat-

riaux dorigine, les processus pdologiques

qui ont permis leur mise en place et leur

position dans le paysage. Pour faciliter la

reprsentation de la diversit des sols en

Bretagne, les scientifiques ont dfini des

pdopaysages.

LES PDOPAYSAGES

sur la qualit de leau. Le phosphore des

sols est alors transfr aux masses deau.

Enfin, la teneur en matire organique

des sols en Bretagne est particulirement

variable dest en ouest (entre 2,5 et 10 %

dans les sols cultivs).

Toutes ces spcificits dterminent les

usages du sol, notamment les potentialits

agronomiques.

Ce sont des portions du territoire dans

lesquelles on peut associer dune part

les sols observs et dautre part, les

processus pdologiques ayant conduit

leur formation ainsi que leur position

dans le paysage. Il existe 450 pdopay-

sages en Bretagne.

[1] Ces spcificits sont dtailles dans la base de donnes des analyses de terre (bdat.gissol.fr)

[2] Dorioz J.-M., Aurousseau P. et G. Bourri d. (2007 - 2008) Le phosphore dans lenvironnement : bilan des connaissances sur les impacts, les transferts et la gestion environnementale. Ocanis, Volume 33, n 1/2


La fonction du sol la plus vidente est

celle de support. Cest sur le sol que se

font les constructions (bti, infrastructures,

etc.). Le sol peut dailleurs conserver ces

traces dactivits passes. Les tourbires

notamment sont des milieux favorables

la conservation des pollens et des vestiges

archologiques (habitat, monnaie, armes,

etc.).

UN GRAND PRODUCTEUR

Le sol assure galement une fonction de

production agricole et sylvicole (alimen-

tation, nergie, matriaux, fibres). noter

quen Bretagne, 62 % des sols sont utiliss

pour des activits agricoles [1]. Prs de

14 % sont couverts de bois ou de forts

(378 000 ha) [2]. Le sol contient par ailleurs

des argiles, sables, graviers qui peuvent

tre utiliss des fins de construction.

Si ces matires premires ne sont pas

proprement parler produites par le sol,

elles en sont extraites.

LE GTE ET LE COUVERT

Le sol est un milieu de vie plus ou moins

riche en lments nutritifs provenant de la

matire organique. Il accueille une grande

diversit dorganismes de diffrentes tailles

(macrofaune, micro-organismes). En cela,

il contribue la biodiversit. leur tour

ces organismes participent au cycle

de la matire organique et agissent sur

lcosystme.

Le sol est un maillon dterminant de l'cosystme. Il remplit diffrentes missions ; on parle de fonctions cosystmiques des sols. Elles sont indispensables la vie vgtale, animale et humaine. Notamment, le sol contribue la rgulation des cycles de l'eau, de l'air, des substances minrales et organiques.

Plantules mergeant du sol

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Comment a marche ?

UN CARREFOURENVIRONNEMENTAL

Le sol contribue la bio-diversit



Le sol rgule les gaz de latmosphre

SOL

ROCHE MERE

photosynthse

exportation

respiration

dbris vgtauxCO

2

CO2

O2

CO2

O2

ATMOSPHRECO

2

SOL

ROCHE MRE

minralisation

stockcarbone

humification

Le cycle du carbone

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INTERFACE

Enfin et surtout, le sol est une interface en

ce sens quil est en contact la fois avec

lair, avec les eaux de surface et souter-

raines et, bien sr avec la grande diversit

dorganismes quil hberge.

Vis--vis de lair, le sol assure une fonction

de rgulation des missions de gaz. Le

carbone atmosphrique notamment peut

tre pig dans la matire organique. Et,

linverse, le sol peut relarguer des gaz

(dioxyde de carbone CO2, mthane CH4,

protoxyde dazote N2O) vers latmosphre,

dont certains effet de serre, toujours via

la dcomposition de la matire orga-

nique par les micro-organismes. Les sols

tourbeux par exemple, sont trs riches

en carbone et cest prcisment cette

richesse en carbone qui fait de la tourbe

un combustible potentiel. Le sol est aussi

un filtre pour leau. Il constitue un passage

oblig. Poreux, il retient certains lments

et laisse scouler vers les nappes leau

ainsi que certaines substances dissoutes.

UN FILTRE NATUREL

Les boues rsiduaires des stations dpu-

ration, composes 80 % deau, sont ainsi

filtres. Les lments organiques quelles

contiennent sont retenus dans le sol,

dcomposs par les micro-organismes.

Les lments fertilisants (phosphore,

potassium, azote, magnsium, oligo-l-

ments, etc.) sont en partie retenus par

le sol. La capacit du sol retenir ces

lments dpend des quantits minrales

ou organiques apportes, mais aussi de

leur forme chimique. noter que cette

capacit de filtration voire dpuration,

est trs dpendante des proprits du

sol (texture, paisseur, teneur en matire

organique, teneur en eau, etc.) et peut

tre inoprante si les apports (boues, ferti-

lisants organiques ou de synthse) sont

trop importants. Il y a aussi des risques

de toxicit. Les apports doivent tre troi-

tement contrls, de mme que la qualit

des sols qui les reoivent [3].

[1] Source : Draaf Bretagne (2013). Mmento de la statistique agricole 2013.

[2] Source : Inventaire forestier national (http://inventaire-forestier.ign.fr/spip/)

[3] Houot S., Pons M.N., Pradel M., Caillaud M.A., Savini I., Tibi A. (2014). Valorisation des matires fertilisantes d'origine rsiduaire sur les sols usage agricole ou forestier. Impacts agronomiques, environnementaux, socio-conomiques. Expertise scientifique collective, Inra - CNRS - Irstea


Pas moins du quart des espces terrestres vit dans les sols

Qui vit dans le sol ? Pas moins du quart

des espces terrestres. Cela fait du monde !

Certains de ces habitants sont connus tels

les vers de terre, les araignes, etc. Mais

il reste encore beaucoup dcouvrir

puisque seuls 10 % des micro-organismes

sont identifis.

Une partie de ces habitants est visible

lil nu : taupes, fourmis, vers de terre,

etc. Les lombrics sont trs reprsents

dans les sols bretons o lon dnombre

en moyenne 260 individus/m2 et o

23 espces diffrentes ont t obser-

ves [1]. Le sol hberge aussi des commu-

nauts dhabitants de plus petite taille, la

msofaune (0,2 4 mm) et la microfaune

(< 0,2 mm) constitues de collemboles

(67 espces identifies en Bretagne),

nmatodes (210 espces), micro-orga-

nismes (bactries, champignons, algues),

etc.

Certaines de ces espces de la faune

du sol sont des indicateurs de la dgra-

dation du sol, en particulier les nmato-

des, les collemboles, les escargots et les

vers de terre.

Nombreux et divers sont les organismes vivants qui habitent les sols. Ils participent leur entretien ainsi quau bon fonctionnement des cosystmes.

AU TRAVAIL !

Ces habitants remplissent de prcieuses

missions. Ils entretiennent leur habitat, le

sol. Notamment, ils contribuent au cycle

de la matire organique.

Quelques invertbrs et surtout les

micro-organismes recyclent une partie

des lments nutritifs tels que lazote ou

le phosphore et les rendent disponibles

pour les racines. Les plus gros organismes

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Fiche nature

LES PETITS PEUPLES DE LA TERRE


La faune du sol

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Les habitants du sol contribuent au cycle de la matire organique

amnagent le sol (aration, drainage, etc.)

en creusant des galeries, en se dplaant,

etc. Enfin, ils rgulent le sol en se compor-

tant en prdateurs (araignes, coloptres,

etc.) ou encore en dpolluant (bactries

Pseudomonas, champignons Penicillium,

etc.). De plus, les micro-organismes, du fait

quils assimilent le carbone, contrlent les

changes de gaz carbonique avec latmos-

phre et participent la squestration du

carbone dans le sol.


La richesse en espces de collemboles dans les sols bretons du Rseau de mesure de la qualit des sols

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Site non ralis

10

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Nombre de taxons :

50403020100

Kilomtres

210espces de nmatodes

67espces de collemboles

Ltude de sols cultivs, de prairies

et de sols forestiers montre que

les abondances de nmatodes,

de collemboles et de macrofaune

diffrent trs peu quel que soit le type

doccupation des sols. Par contre,

la biomasse microbienne est plus

leve en sols forestiers alors que les

abondances de vers de terre ou de

nmatodes phytoparasites sont plus

importantes en sols agricoles (prairies,

cultures).

LE LIEN ENTRE HABITAT, ESPCES ET ACTIVITS

La structuration des communauts biolo-

giques dpend du type de sol, de son

occupation et des pratiques culturales.

Des modifications de ces paramtres

ont un impact sur les espces (biomasse,

diversit, espces). Par exemple, la perte

de structure des sols rduit la diversit

et donc lactivit biologique. Ou encore,

lusage de pesticides entrane lacquisi-

tion de formes de rsistance et perturbe

la chane trophique du sol. Ainsi, la chane

trophique des nmatodes est constitue

de dcomposeurs primaires, de dcom-

poseurs secondaires, de prdateurs et

de supra-prdateurs. La disparition dun

ou plusieurs de ces maillons induit des

perturbations.

[1] Source : 2010 : RMQS Biodiv

L'impact de loccupation des sols sur la biodiversit du sol

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00

9

23espces de vers de terre


Les sols peuvent naturellement tre

soumis lrosion hydrique. Cest--dire

que sous leffet du ruissellement de leau,

ils peuvent se dsagrger et des particules

tre emportes. Le risque drosion des

sols nest lev que pour 18 % du terri-

toire breton [1]. Les sols les plus limoneux

sont les plus sensibles ce phnomne,

en particulier les sols nord armoricains,

o lon trouve des cultures lgumires et

qui laissent les sols sans ou avec peu de

couverts vgtaux. Car, lorsquil pleut, ils

ont tendance former une crote super-

ficielle trs peu permable (cest ce quon

appelle la battance), provoquant du ruis-

sellement.

Avec lrosion, les sols perdent de leur

fertilit de manire irrversible. Lrosion


Les impacts

LES SOLS SOUS PRESSION

Plantules de mas

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Les sols sont fragiles et soumis des pressions naturelles et humaines qui les dgradent. Les activits humaines peuvent contribuer les polluer, les fragiliser, les impermabiliser et les tasser. Si le potentiel biologique (matire organique, biodiversit du sol) est renouvelable, la fraction minrale dun sol ncessite des milliers dannes pour se former.

peut galement tre lorigine de ravines

et de coules de boues spectaculaires.

Cest un phnomne naturel, qui peut

tre grandement aggrav par les pratiques

agricoles (sols nus en hiver, miettage du

sol excessif) et lamnagement du territoire

(suppression des haies et talus bocagers).

LACIDIFICATION

Autre phnomne naturel qui affecte les

sols : lacidification. En milieu trs acide,

certains lments chimiques deviennent

toxiques. C'est le cas de l'aluminium par

exemple qui se trouve sous une forme qui

bloque le mtabolisme de la plante et la fait

dprir. La vie du sol est galement ralen-

tie : les bactries du sol se dveloppent

mal et certaines disparaissent quand le

pH est trop acide. Il y a alors augmen-

tation du taux de matire organique, et

surtout pnurie de nutriments absorbables

par les plantes car la minralisation est

ralentie. Enfin, la nutrition se fait mal : le

pH perturbe l'quilibre lectrochimique

nutritifs par la plante.

39 % des analyses de terres faites la

demande dagriculteurs entre 2005 et 2009

ont fait apparatre des sols en dessous

dun pH de 6 en Bretagne [2]. La rcolte

en elle-mme des cultures a tendance

acidifier les sols, tout comme le recours

des engrais minraux de synthse. Le

chaulage des sols permet de maintenir le

pH un niveau compatible avec la mise

en culture.

39% des sols avec un pH infrieur 6


LANNION

MORLAIXSAINT-MALO

GUINGAMP

SAINT-BRIEUC

BREST

DINAN

FOUGRES

PONTIVY RENNESQUIMPER

CHTEAULIN

LORIENT

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Kilomtres

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Fort

Moyen

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Trs faible

Sols artificialiss ou en eau

Estimation de l'ala d'rosion des sols :

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Estimation de lala rosion des sols

LES POLLUTIONS PONCTUELLES

Lhomme contribue fragiliser voire

dgrader les sols. Certaines activits indus-

trielles gnrent des apports rpts de

polluants (hydrocarbures, mtaux, parfois

lments radioactifs, etc.). Les sites ayant

accueilli une activit industrielle ou de

service, susceptible davoir pollu le sol,

sont rpertoris par le Bureau de recherche

gologique et minire dans la base de

donnes Basias. Les sites industriels pollus

appelant une action de l'tat sont, quant

eux, recenss au niveau national par le

ministre en charge de lcologie dans la

base de donnes Basol.

En Bretagne, dbut 2015, 84 sites pollus

sont recenss dans Basol. Cette base de

donnes dcrit chaque site ses diff-

rentes tapes de rhabilitation, depuis

le stade pollu jusqu'aux travaux effec-

tus pour le rendre compatible avec son

usage actuel ou futur. Des restrictions sont

ventuellement institues si les travaux

de rhabilitation sont incompatibles avec

certains usages. Ces restrictions sont alors

prcises dans Basol.

Dune faon gnrale, ces sites et sols

pollus ou potentiellement pollus ne

correspondent pas un type de pollution

industrielle spcifique la Bretagne, ni

un secteur gographique particulier [3]. Il

est difficile de comparer les rgions entre

elles car elles n'ont pas le mme pass

industriel. Nanmoins, d'un point de vue

national, la Bretagne est l'une des rgions

o lon recense le moins de sites industriels

pollus. Ce qui sexplique par le fait quelle

na pas un pass industriel important,

contrairement la Lorraine par exemple,

la rgion Rhne-Alpes ou le Nord-Pas de

Calais o il y a plusieurs centaines de sites

pollus.

LES POLLUTIONS DIFFUSES

Outre les pollutions accidentelles - qui

sont la plupart du temps ponctuelles -, les

sols peuvent aussi tre pollus de faon

diffuse. Lpandage rgulier deffluents

organiques peut ainsi contribuer apporter

des lments polluants.

Parmi ces effluents, il y a les boues de

station dpuration (rsidus du traitement

de leau). Elles concernent une faible frac-

tion des effluents rpandus sur les sols

mais elles contiennent des mtaux et

potentiellement des organismes patho-

Avec lrosion, les sols perdent de leur fertilit de manire irrversible


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Haie arrase

gnes (virus, rsidus mdicamenteux).

Leur pandage est rglement. En 2013,

la production de boues rsiduaires de

stations dassainissement collectif slevait

en Bretagne 44 806 tonnes de matires

sches [4]. 41 % ont t pandues sur des

champs agricoles. Les apports rpts de

produits phytosanitaires entrent aussi dans

la catgorie des pollutions diffuses.

LES UTILISATIONS DU SOL

Enfin, certaines pratiques damnagement

du territoire ont un impact sur le sol et son

devenir. Les destructions de haies boca-

gres fragilisent les sols et portent atteinte

la biodiversit. Le territoire breton aurait

perdu 12 % de ses haies et talus entre 1996

et 2008 [5].

Hormis lorsque des espaces verts sont

crs, les amnagements (btiment, routes,

chantiers, carrires, terrains vagues, etc.)

artificialisent le sol et limpermabilisent.

Les sols artificialiss, cest--dire les zones

urbanises, industrielles ou commerciales,

etc. reprsentent 174 500 ha, soit environ

6 % de la rgion [6].

Les pratiques agricoles peuvent galement

avoir un impact sur les sols, en particu-

lier sur lrosion, la teneur en matire

organique et le tassement. La mthode

ACV-Sol [7] estime que, du fait du tasse-

ment induit, chaque tonne daliment

porcin conduit une rosion de 364 kg

de sol, une perte nette de 41 kg de carbone

du sol, et une perte de volume des espaces

poreux de 27,3 m3. Ce tassement est li au

passage de gros engins agricoles sur les

terres ce qui exerce une trs forte pression

sur les sols. Cela peut nuire lenracine-

ment des cultures et la pntration de

leau dans le sol.

[1] A. Colmar, C. Walter, Y. Le Bissonnais et J. Daroussin (2010). Dmarche de validation rgionale par avis dexperts du modle Mesales destimation de lala rosif. tude et gestion des sols. Volume 17, 1, pp. 19 - 32

[2] BDAT : Base de donnes des analyses de terre

[3] Si la Bretagne se distingue des autres rgions franaises en termes de pollutions, cest pour la gestion dchouages de mares noires, en particulier les dchets dhydrocarbures.

[4] Source : 2014 : AELB

[5] Draaf Bretagne (2010). Les linaires paysagers de Bretagne : rsultats de lenqute complmentaire Teruti-Lucas 2008

[6] Source : 2006 : Corine Land Cover

[7] ACV-sol est un projet de recherche men notamment par lInra Rennes et intgrant un indicateur dimpact des activits agricoles sur la qualit des sols dans lanalyse de cycle de vie

NITRATES ET PHOSPHORE : ILS VIENNENT DU SOL MAIS DGRADENT LES MILIEUX AQUATIQUES

174 500 hade sols artificialiss

La fertilisation minrale et organique en

agriculture alimente le sol en azote et

phosphore. Ces lments nutritifs sont

indispensables la croissance des vg-

taux. Et, mme de fortes concentrations,

ils nont pas dimpact ngatif connu sur

le dveloppement des plantes, ni sur la

chane alimentaire du sol. En revanche,

en excs, ils rejoignent les milieux aqua-

tiques et ils provoquent leur eutrophisa-

tion, cest--dire laccumulation excessive

dlments nutritifs dans leau qui perturbe

la vie aquatique.


Haie bocagre entre deux parcelles cultives

Que dit la loi ?

LE SOL : PARTOUT ET NULLE PART !

De nombreux textes de loi concernent le sol, mais pas de faon globale. Aucune loi ne laborde en tant que tel au mme titre que lair ou leau. Le projet de directive europenne du 22 septembre 2006 a t abandonn en 2014 [1].

Deux questions essentielles se posent pour

lgifrer sur le sol : quest-ce que le sol et

comment en dfinir la qualit, sur quels

indicateurs peut-on sappuyer pour cela.

Aujourdhui, il existe des rponses partielles

ces questions mais elles nabordent pas

le sol dans sa globalit. De fait, il nexiste

pas un texte gnral (une directive, une loi)

ddi au sol linstar de la directive cadre

europenne sur leau ou de la lgislation

sur lair. Le sol est ainsi abord de faon

morcele et indirecte, dans diffrentes lois,

directives et rglements portant notam-

ment sur leau ou relatifs la planification

territoriale.

la premire question, quest-ce que le

sol, la rponse nest pas prcise dun

point de vue lgislatif. Le sol est toutefois

pris en compte dans sa double dimension

de support et de matire. Par exemple, le

droit international comprend le sol comme

support en considrant le territoire natio-

nal mais aussi le sol comme matire en

prenant en compte la biodiversit des sols

(convention sur la diversit biologique,

convention sur la diversification, etc.).


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Le droit de lurbanisme considre gale-

ment la fois la dimension de la superficie

(coefficient de surface) et la dimension de

la matire (attribution des usages selon la

qualit des sols).

Le sol nest approch par le droit quau

regard dun objectif prcis ; un usage

(support de lhabitat, support de culture,

etc.), une fonction (biodiversit des sols,

lutte contre lrosion des sols afin de limiter

les risques naturels, etc.), une activit (les

installations classes pour la protection

de lenvironnement, par exemple). Ainsi, il

existe des textes au niveau international,

europen et franais quant la dsertifi-

cation, quant aux dchets, aux activits

industrielles, etc. Cest en ces termes que

senvisage la gestion du sol ou, plus exac-

tement, que senvisagent les gestions du

sol selon les fonctions et usages cibls.

En dautres termes, le sol nest pas sans-

protection juridique mais celle-ci apparat

disparate et incomplte.

GESTION PROTECTRICE ET RPARATRICE

De faon transversale, on peut distin-

guer une gestion durable, protectrice, et

une gestion rparatrice du sol. Dans la

premire, il sagit de garantir la disponibilit

en surface et en matire. Cela passe par la

limitation de la consommation des sols,

le renforcement de la densit urbaine, le

contrle des intrants et des surfaces trai-

tes, etc. La gestion rparatrice impose une

remise en tat des sols notamment dun

site industriel aprs exploitation par rapport

un usage donn (habitat, commerce,

etc.).

Par ailleurs, bien quencore balbutiante, lin-

tgration rcente de la notion de service

cosystmique dans le droit est susceptible

de modifier lactuel regard sur les sols. En

fonction de la mise en perspective de leur

valeur (par exemple dans la lutte contre le

changement climatique), leur rle pourrait

apparatre de faon plus visible, et ainsi

juridiquement mieux protg [2].

DFINIR LA QUALIT

Ces approches de rhabilitation des sols

sont dores et dj bien prsentes. Pour

autant, et paradoxalement, il nexiste pas

de dfinition ni dindicateur de la qualit

du sol du point de vue juridique, en raison

notamment dune mconnaissance du sol

mais aussi dun lien puissant entre le sol

et la proprit prive. Un programme de

recherche a ainsi t mis en place pour cela

par le ministre en charge de lcologie et

lAdeme [3]. NormaSol runit depuis 2010,

des juristes, y compris bretons, autour de la

dfinition de la qualit des sols dun point

de vue juridique.

[1] Le projet de directive invitait considrer la dgradation des sols europens mais galement l impact de ces dgradations sur dautres lments environnementaux : leau, lair, le changement climatique, la biodiversit, la scurit sanitaire. Lapproche globale tait par ailleurs justifie par le besoin de prendre en compte tous les sols ainsi que toutes les menaces recenses pour lutter contre la dgradation des sols.

[2] C. Walter, C. Chenu, A. Bispo, A. Langlais et C. Schwartz (2014) Les services cosystmiques des sols : du concept sa valorisation. Cahier Demeter n15 "Concurrence entre usages des sols et entre usagers des sols agricoles : la question foncire renouvele", p. 51-68

[3] Ademe : Agence de lenvironnement et de la matrise de lnergie.

Il nexiste pas de loi ddie au sol


Les rponses

COMMENT BIENGRER LES SOLS ?

Cest une vidence. Pour bien grer les sols, il est indispensable de bien les connatre et de suivre leur volution. cette fin, des donnes sont collectes et analyses. Des actions cibles permettent dj de rpondre des pressions qui sont exerces sur les sols ou par les sols.

En 2005, est n le programme Sols de

Bretagne, coordonn par Agrocampus

Ouest. Cest la dclinaison rgionale des

programmes nationaux dinventaire, de

surveillance et de suivi des sols du grou-

pement dintrt scientifique Sol (Gis Sol). Il

comporte deux approches : lune consiste

faire linventaire des sols (IGCS [1]) lautre,

suivre la qualit des sols (RMQS [2]). Ce

programme se poursuit, et des connais-

sances complmentaires sont en cours

dacquisition.

ORGANISER LA CONNAISSANCE

Linventaire des sols vise la connaissance

sur les sols, la reliant aux usages. Il gre

rgionalement les informations acquises.

Avec le RMQS, il sagit plutt dvaluer

comment la qualit physique et chimique

des sols change et la manire dont elle

109 carrsde 16 km de ct tudis entre 2005 et 2007

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tude dun sol

volue. Cela a ncessit la mise en place

de sites de suivi. Concrtement, 109 sites

ont t tudis entre 2005 et 2007 par

les chambres dagriculture bretonnes,

et seront re-visits tous les 10 ans. Une

action spcifique a t mene en Bretagne

par lUMR EcoBio CNRS / Universit de

Rennes 1 (programme RMQS BioDiv) afin

destimer la diversit biologique des sites

tudis.

Depuis 1980 en Bretagne (1990 au niveau

national), les analyses de terres ralises

la demande des agriculteurs sont enre-

gistres dans une base de donnes (BDAT)

dont sont extraites des statistiques canto-

nales [3].

PRVENIR LROSION

Quelques dispositions permettent dj

et de faon spcifique de rpondre aux


pressions exerces sur les sols. Certaines

pratiques culturales limitent ainsi lrosion.

Cest le cas des couverts hivernaux qui

consistent ne pas laisser un champ nu,

par exemple en y semant des espces

vgtales entre deux cultures (cultures

dites intermdiaires). Elles sont rendues

obligatoires en Bretagne par le programme

daction li la directive Nitrates.

Dans le mme ordre lide, tout ce qui

contribue au maintien de maillage boca-

ger est positif pour la protection du sol,

permettant de prserver la biodiversit, de

limiter lrosion, de stocker de la matire

organique donc du carbone dans les sols.

Ainsi, le programme Breizh Bocage va en

ce sens, mme si sa vocation nest pas

spcifiquement de protger les sols. Il vise

crer et reconstituer des haies bocagres

ou des talus, dans le cadre doprations

collectives. Alors que lobjectif principal

de ce dispositif est de rduire les transferts

de polluants dorigine agricole pour une

meilleure qualit de leau et des milieux

aquatiques, il contribue nanmoins favo-

riser la prservation de la biodiversit et

la restauration des paysages. Il contribue

aussi protger les sols.

RDUIRE LES POLLUTIONS DIFFUSES

Dautres actions interviennent sur les sols

mais cette fois pour limiter les pollutions

de leau. Plusieurs programmes visent

rduire les transferts de phosphore,

nitrates et pesticides. Citons le schma

directeur d'amnagement et de gestion

des eaux (Sdage) du bassin Loire-Bretagne

2010 - 2015, le 5e programme dactions

concernant la directive Nitrates, le plan

Algues vertes, le plan Ecophyto ou encore

les mesures agro-environnementales du

fonds europen agricole pour le dvelop-

pement rural (Feader).

Le Sdage du bassin Loire-Bretagne 2010

- 2015 dfinit des dispositions pour que

les masses deau atteignent le bon tat

cologique dici 2027. Le 5e programme

dactions concernant la directive Nitrates

vise retrouver une meilleure qualit des

eaux superficielles et souterraines sur les

secteurs o cette qualit est dgrade

vis--vis des nitrates. Lensemble de la

Bretagne est concerne depuis 1994.

ce titre, elle est dailleurs classe en zone

vulnrable.

Paysage bocager

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Tout ce qui permet de maintenir le maillage bocager est plutt positif pour la protection du sol

Le plan Algues vertes contient un volet

prventif pour limiter les flux dazote vers

le littoral. Il prvoit damliorer les tech-

niques de traitement des effluents et eaux

uses des activits industrielles, agricoles

et des collectivits locales, lamnage-

ment du territoire et le changement des


50403020100

Kilomtres

tat du site :

Localisation du site

Exploitant du siteCozigou

BINIC

En cours dvaluationEn cours de travauxTrait avec surveillance et/ou restriction dusageTrait et libre de toute restriction

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PLONOUR-LANVERN

PONT-LABBBNODET

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SAINT-BRIEUC

SAINT-MALO

NOYAL-PONTIVYLE SOURN

MELRANDLE-ROC-ST-ANDR

REDON

SAINT-MARCEL

CRACH VANNES

AURAYPLUVIGNER

LANGUIDIC

LORIENT

GUIDEL

QUIMPERL CAUDAN

DOL-DE-BRETAGNE

FOUGRES

TAILLIS

SERVON-SUR-VILAINE

CREVIN

VERN-SUR-SEICHEST-JACQUES-

RENNES

VEZIN-LE-COQUET

DE-LA-LANDE

Site Dior

Ty Korn

Combustiblesde lOuest

JONCOUR

JONCOUR

ROMIGare SNCF

ELCI (ex SAGEM)

Fichou RenaudChaffoteaux

SAS Manoir

Cozigou

Le Gall

Ancien dpt LessardDpt de Ptroles Ctiers (DPC)Automaxi International

Grande Paroisse

Agence EDF-GDFBamarec (ex Timken)

Lydall

Station service ELF

Michelin

CCIMKolorian

Prat Ar GarguyBrest rcuprationThales Aeroportes Systemes

GPBStation de dballastage Blanc aero

technologies

Manufacturing

Plast SAS

Dcharge

Bretagne Chrome

Odet

Cooprative maritime

lOlivier

SodiqaEnvironnement

Association

Station service

Ancienne fonderie

GIAT Industrie

TotalQuaron

Triadis Services

Delacroix S.A.Station service Shell

ST Microelectronics

SNC Les Baudieres

EDF-GDFStation service ELF

Bollor Energie

SARL Habitat et loisirs

Parker Hannifin

Ovako (ex Fundia)Armoricaine Fonderie du Chtelet

Faurecia Industries SASA FrequelinFonderie BretagneKodak

Rseaux de suivi considrs : RCS, RCO, RCALB, rseaux dpartementaux et RBESUQLBREF (+ FRGSURR pour les pesticides)[1] Percentile 90[2] Pesticides - concentration maximale pour au moins une substance.[3] Phosphore total et orthophosphates. Pour les matires phosphores, la classe dtat retenue pour une station est la classe dtat la plus dclassante entre les paramtres phosphore total et orthophosphates pour cette mme station, sans valeur seuil.

2 % 9 %

67 %

3 %

17 % 26 %

74 %

86 %

2 %

7 % 5 %

2 %

Nitrates (313 stations)

Pesticides (78 stations)

Matires phosphores (315 stations)

Nitrates [1]

2 mg/l 2 < Q90 10 mg/l

10 < Q90 25 mg/l 25 < Q90 50 mg/l

Q90 > 50 mg/l

Trs bonBon

MoyenMdiocreMauvais

Pesticides [2] Matires phosphores [3]

> 0,1 et 2 g/l

> 2 g/l

Trs bon Bon

Moyen MdiocreMauvais

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4

Situation technique des sites pollus ou potentiellement pollus recenss dans Basol

Qualit physico-chimique des rivires en 2012 (en % de stations par classe de qualit)

pratiques agricoles. Engag en 2008 la

suite du Grenelle de lEnvironnement, le

plan Ecophyto cherche rduire le recours

aux pesticides en France.

Enfin, les mesures agro-environnementales

du Feader encouragent les changements

de pratiques pour une agriculture plus

durable, en proposant des aides aux agri-

culteurs situs sur des bassins d'alimen-

tation de captages ou des masses d'eau

menaces. Objectifs : rduire l'utilisation

d'engrais et de pesticides, mais aussi

privilgier des cultures conomes en eau,

comme les lgumineuses.

CE QUE DISENT LES COURS DEAU

Les mesures en nitrates, pesticides et phos-

phore, faites tout au long de lanne dans

les cours deau, tmoignent indirectement

des actions engages au niveau des sols.

Depuis 2006, les concentrations en nitrates

semblent dcrotre. Cependant en 2012,

74 % des stations de mesures affichaient

un tat mdiocre. La contamination par

les pesticides est gnrale sur lensemble

du territoire breton. Elle se caractrise

par une grande diversit de molcules,


souvent prsentes simultanment,

et quelques pics de concentration.

Tout le territoire breton est concern.

91 % des stations de mesures dpassaient

le seuil rglementaire de 0,1 g/l pour au

moins une molcule. Seule la situation

vis--vis du phosphore semble quasi

satisfaisante puisque 70 % des stations de

mesures indiquaient une bonne qualit,

avec cependant une eutrophisation gn-

ralise des plans deau en Bretagne.

GRER LES SITES POLLUS

Les sites industriels pollus par une activit

sont recenss dans la base de donnes

nationale Basol (basol.developpement-du-

rable.gouv.fr) du ministre charg de lco-

logie. Chaque site fait lobjet dun diagnos-

tic de pollution au regard des enjeux

environnementaux (nappe phratique

souterraine, sols, etc.) et dusages dfinis

(industrie, habitat, etc.). Les exploitants des

sites pour lesquels une pollution a t mise

en vidence doivent les rendre compa-

tibles avec lusage dfini. Pour ce faire,

il existe plusieurs techniques de dpollu-

tion adaptes aux diffrents cas.

Le traitement du site (sol, eau, etc.),

la charge de lexploitant, peut prendre

plusieurs mois, voire plusieurs annes.

Une fois les travaux achevs, une analyse

des risques rsiduels est ralise pour

confirmer la compatibilit du site avec

lusage. Dans le cas contraire, des travaux

complmentaires peuvent tre demands.

Et en cas dincompatibilit persistante

l'issue de la rhabilitation, des servitudes

d'utilit publique sont prescrites par arrt

prfectoral. La surveillance des milieux

peut alors tre poursuivie. Par exemple,

en prsence de polluants volatiles dans le

sol, on dconseillera dy construire de lha-

bitat ; des bureaux ou locaux commerciaux

avec vide sanitaire ou parking en sous-sols

seront plutt prconiss. En Bretagne, sur

les 84 sites recenss dans Basols 13 sont

en cours de rhabilitation et 16 font lobjet

de restrictions dusage [4].

[1] IGCS : Inventaire gestion et conservation des sols

[2] RMQS : Rseau de mesure de la qualit des sols

[3] Une partie des donnes sur les sols est disponible sur Internet (www.sols-de-bretagne.fr, www.bdat.gissol.fr).

[4] Source : 2015, Dreal Bretagne

Nettoyage aprs une mare noire

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sous-sol, et permettre une remise en tat

du site aprs utilisation. En particulier, la

zone de stockage doit tre tanche ou

rendue tanche. Lobjectif est de limiter la

dissmination de la pollution dans lenvi-

ronnement, notamment via le sol, et de

permettre de garder une trace des sites qui

ont accueilli des dchets : quels sites, quels

dchets, combien de temps, quels moyens

mis en uvre pour leur remise en tat.

Prcisons quen Bretagne, il ny a pas de site

de stockage permanent ou de trs longue

dure, ni dinstallation de traitement de

dchets hydrocarburs. En revanche, le

BRGM [6] a ralis un inventaire en 1994

des sites de stockage des dchets de

mares noires survenues en Bretagne. Il

rpertorie une soixantaine de sites dfini-

tifs de stockage, mais sans connaissance

prcise de la nature et de la quantit de

dchets enfouis ainsi que de l'impact sur

l'environnement.

En cas de future mare noire, les plans

Polmar Terre ont dsign des sites dans

chaque dpartement breton pour accueillir

de faon temporaire, pendant plusieurs

mois, les dchets hydrocarburs avant

traitement. Une trentaine de sites, dont le

nombre varie de 3 en Ille-et-Vilaine 15

dans le Finistre, ont t dsigns [5]. Ils

rpondent des critres gologiques et

hydrogologiques, dusage (loignement

des habitats et zones urbaines, hors zone

boise et hors zone agricole, etc.) mais

aussi pratiques (superficie disponible, tan-

chit de la zone retenue, proximit avec

un port, une route, etc.).

Depuis avril 2010, ce type de stockage

temporaire relve du rgime de la dcla-

ration au titre des installations classes

pour la protection de l'environnement.

L'arrt ministriel du 30 juillet 2012 enca-

dre l'organisation de ce type de stockage

pour viter toute pollution du sol et du

LA GESTION DES DCHETS DE MARE NOIRE

[5] Une actualisation de la liste des sites de stockage temporaire est en cours.

[6] BRGM : Bureau de recherche gologiqueet minire


Zoom sur

3 SOLS REMARQUABLES


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014

p.24 > LES PODZOLS

p.26 > LES SOLS TOURBEUX

p.28 > LES SOLS DE SABLES MARINS


Podzol (Morbihan)

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QUELQUES CHIFFRES

12 475 hade superficie rgionale estime, soit 0,5 % du territoire

8,9 % de matire organique

pH = 4,1

Zoom sur

LES PODZOLS


FORMATION

Trs frquents dans les zones froides

et humides, les podzols se forment en

Bretagne spcifiquement sur des grs,

des quartzites ou des sables, et sous une

vgtation acidifiante (lande sche ou

pinde). On les trouve dans des positions

topographiques bien prcises : sur des

sommets de buttes et dans des pentes

fortes, exposes au nord.

OCCUPATION DU SOL

Extrmement pauvres, les sols podzoliques

ne sont, la plupart du temps, pas cultivs.

Les terres quils occupent sont gnra-

lement voues aux landes, la fort ou

laisses en vgtation naturelle.

LA FLORE

Il existe peu despces strictement

spcifiques aux podzosols. On y trouve

essentiellement des bruyres et callunes

qui forment les landes de louest de la

France et qui sont prsentes galement

sur des sols seulement acidifis en surface.

Cependant, si ces espces ne sont pas Les podzosols sont frquents en fort de Quncan

A

gro

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Ou

est

uniquement lies aux podzosols, elles sont

nanmoins essentielles leur formation

cause des humus trs acidifiants quelles

dveloppent.

MENACES

Les podzols sont surtout menacs par lac-

tivit humaine. Mme si ces sols ne sont

que peu exploits pour la production, ils

se dveloppent partir de matriaux trs

utiliss comme granulats, donc exploits

sous forme de carrire.

Rpartition des podzols en Bretagne Callune

50403020100

KilomtresPodzol

Type de sols :

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Les podzols (ou podzosols) se caractrisent par deux couches distinctes facilement reconnaissables. Lune rougetre concentre le fer et laluminium ; lautre, noire, est riche en matire organique. Ils sont prsents plutt lest de la Bretagne, dissmins en quelques grandes units.


Sol tourbeux (Finistre)

Zoom sur

LES SOLS TOURBEUX

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QUELQUES CHIFFRES

22 925 ha de superficie rgionale estime, soit 0,8 % du territoire


pH = 4,9


Tourbire de Parign

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Ou

est

Les sols tourbeux assurent la gestion naturelle des stocks deau de surface. Ils retardent les crues en cas de forte pluie et soutiennent ltiage en priode de scheresse. Ils stockent le carbone atmosphrique et accueillent dune biodiversit spcifique remarquable.

50403020100

KilomtresSol tourbeux

Type de sols :

Rpartition des sols tourbeux en Bretagne

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2014

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014

FORMATION

Les sols tourbeux sont gorgs deau (90 %)

et riches en matire organique (10 %). Ils

se trouvent de faon trs localise, l o

leau circule peu et o la matire orga-

nique saccumule (vallon fond plat, etc.),

mais aussi et surtout dans les tourbires.

Lengorgement permanent en eau limite

lactivit biologique et donc la dgradation

de la matire organique.

OCCUPATION DU SOL

Outre les tourbires, les sols tourbeux

se rencontrent dans des paysages de

landes,de prairies humides ou de rose-

lires.

LA FLORE

Les plantes des sols tourbeux se sont adap-

tes ce substrat particulirement pauvre

en azote et en phosphore, des lments

nutritifs pourtant essentiels leur dve-

loppement. Certaines, comme les joncs

et laches, dveloppent un systme raci-

naire trs important qui leur permet d'ex-

plorer un grand volume de sol. Dautres,

comme les plantes carnivores, capturent

et digrent des insectes. Les tourbires

peuvent abriter des espces rares et prot-

ges au niveau europen, par exemple le

malaxis des marais.

MENACES

Les sols tourbeux sont menacs par

lasschement naturel et le drainage.

Malaxis des marais

H

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50403020100

KilomtresSol tourbeux

Type de sols :


Sol de sable marin (Finistre) Li

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est

QUELQUES CHIFFRES

10 795 ha de superficie rgionale estime, soit 0,4 % du territoire


pH = 7,7

Zoom sur

LES SOLS DE SABLE MARIN


Dune blanche de lanse Du Guesclin

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Les sols de sables marins sont des sols filtrants qui retiennent trs peu leau. La vgtation naturelle clairseme les enrichit peu en matire organique, et ils ont une trs faible fertilit. Ils participent de la lutte contre lrosion ctire en limitant lassaut des vagues et lrosion olienne.

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KilomtresSol de sable marin

Type de sols :

Rpartition des sols de sable marin en Bretagne

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FORMATION

Matriau meuble et sableux, les dunes

littorales nen sont pas moins des sols.

Les dunes tant des milieux sans cesse

rajeunis et mobiles, les sols qui sy dve-

loppent sont peu volus. Cest--dire que

les processus qui les ont faonns sont

peu intenses. La nature calcaire du subs-

trat, lie aux dbris de coquilles, rend les

sols basiques ce qui reste rare en Bretagne.

OCCUPATION DU SOL

On les trouve dans les dunes littorales,

surtout sur la cte sud de la Bretagne

et la cte nord du Finistre.

LA FLORE

Les vgtaux ont su conqurir ce milieu

inhospitalier en adaptant leur physiolo-

gie et leur morphologie la vie dunaire.

Loyat par exemple plonge profondment

ses puissantes racines dans le sable,

la recherche de leau. Les lichens et les

mousses vont jusqu' se dshydrater et

ralentir leur mtabolisme pour supporter

les longues priodes de scheresse.

En Bretagne, prs de la moiti des espces

du littoral se rencontrent dans les dunes.

Cest dire les enjeux cologiques lis

ces milieux pour prserver la richesse de

la flore rgionale. Le pH basique des sols

dunaires, ainsi que le microclimat chaud

et sec des dunes expliquent la prsence

dorchides dont certaines trs rares (liparis

de Lsel et ophrys araigne).

MENACES

Les sols de sables marins sont trs fragiles

car la dune est sans cesse soumise lac-

tion du vent, de la mer et de lhomme.

Elle peut subir des changements rapides

et rversibles, au fil des saisons, mais aussi

tre balaye lors dune tempte.


ALLER PLUS LOINDOCUMENTATION

REVUE

Sols bretons. Des richesses mises nu.

Les ressources du sol ntant pas inpui-

sables, les questions du fonctionnement

et de la prservation des sols et des

sous-sols sont aujourdhui cruciales.

Les chercheurs sy penchent et les

donnes commencent remonter.

Sciences Ouest n311, 2013,

d. Espace des Sciences

www.espace-sciences.org

LIVRE

Faut-il travailler le sol ?

Cet ouvrage renseigne sur les impacts

des modalits de travail du sol (labour,

travail superficiel, strip trill, semis direct)

sur les tats du sol et leurs volutions,

et sur les consquences pour le milieu

environnant.

F. Laurent, J. Labreuche et J.Roger-

Estrade (coord.), 2014, d. Quae ditions

et Arvalis. 192 p.

TUDE

Leau et les sols

Voici les actes du colloque rgional

organis par Eau & rivires de Bretagne

le 30 novembre 2011 Pontivy. Il fait

le point sur lvolution des sols de

Bretagne et les enjeux de leur protection.

d. Eau & rivire de Bretagne, 2011.

Sur www.eau-et-rivieres.asso.fr

Atlas europen de la biodiversit

des sols

travers de nombreuses illustrations,

cet ouvrage de rfrence permet un large

public de dcouvrir et de comprendre le rle

fondamental de la vie cache dans les sols.

2013, d. Commission europenne, 130 p.

bookshop.europa.eu/fr/atlas-europ-en-

de-la-biodiversit-des-sols-pbLBNA24375/

WEB

Sols de Bretagne

Dcouvrez les rsultats des mesures

et observations concernant la qualit

des sols en Bretagne, faites dans le

cadre des programmes nationaux IGCS

(Inventaire, gestion et conservation des

sols) et RMQS (Rseau de mesures de

la qualit des sols). Ce site Web propose

galement la cartographie exhaustive des

sols de la rgion lchelle du 1/250 000.

www.sols-de-bretagne.fr

QUI CONTACTER ?UMR 1069 Inra Agrocampus Ouest Sol Agro et hydrosystme spatialisation (SAS)65 rue de Saint-Brieuc CS 84215, 35042 Rennes CedexTl. : 02.23.48.54.22www6.rennes.inra.fr/umrsas

Chambre rgionale dagriculture de Bretagne (Crab)Technople Atalante-Champeaux CS 74223, 35042 Rennes CedexTl. : 02.23.48.27.50Courriel : [email protected]

UMR 6553 Universit Rennes 1 - CNRS cosystme, biodiversit, volution (cobio)Station Biologique de PaimpontF-35380 PaimpontTl. : 02.99.61.81.50Courriel : [email protected] www.sbp.univ-rennes1.fr

Direction rgionale de lenvironnement, de lamnagement et du logement en Bretagne (Dreal)LArmorique, 10 rue Maurice Fabre CS 96515, 35065 Rennes CedexTl. : 02.99.33.45.55Courriel : DREAL-Bretagne@developpe-ment-durable.gouv.frwww.bretagne.developpement-durable.gouv.fr

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RETROUVEZ CE DOSSIER SUR :WWW.BRETAGNE-ENVIRONNEMENT.ORGPour aller plus loin :

des actualits sur le sujet,

une slection documentaire rgionale sur ce thme qui senrichit

au fur et mesure des parutions (livres, revues, brochures, liens,),

une slection des organismes en Bretagne intervenant

dans ce domaine et pouvant tre contacts en cas de question,

plus de donnes et de photos.

ET AUSSINos autres dossiers sur lenvironnement en Bretagne.

Ils prsentent les enjeux et actions engages en matire denvironnement

dans la rgion, et sont raliss par le GIP Bretagne environnement

en collaboration avec des experts scientifiques et techniques.

CARTOGRAPHIE DYNAMIQUE DES DONNES ENVIRONNEMENTALES EN BRETAGNECe site Web donne accs des donnes go-rfrences sur lenvironne-

ment en Bretagne. Il propose un catalogue de lensemble des informations

disponibles. Il est galement possible de crer la vole des cartes croisant

plusieurs couches de donnes..

cartographie.bretagne-environnement.org

RFRENCEMENT DES TUDES SUR LENVIRONNEMENT EN BRETAGNECette base de donnes bibliographique est ddie aux rfrences

scientifiques et techniques sur l'environnement en Bretagne.

Elle recense plusieurs milliers de documents, savoir des articles

scientifiques, des thses et mmoires, des actes de colloque

et de congrs, des tudes dimpact ainsi que des rapports..

etudes.bretagne-environnement.org

Le GIP Bretagne environnement est cofi nanc par lUnion europenne.

LEurope sengage en Bretagne avec le fonds europen de dveloppement rgional

GIP Bretagne environnement6A, rue du Bignon35 000 RENNES

Tl : 02 99 35 45 81

[email protected] conce

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Du citoyen au dcideur public ou priv, tout le monde est concern et amen faire des choix ayant un impact sur la qualit de notre environnement.La raison dtre du groupement dintrt public Bretagne environnement, cr par ltat et le conseil rgional de Bretagne en 2007, est de permettre chacun de trouver les renseignements quil recherche sur lenvironnement en Bretagne, afi n de dvelopper ses connaissances et dtre aid dans ses prises de dcisions.

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