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L’Homme blessé, 1844, Musée d’Orsay, Paris © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski Baselstrasse 101, CH-4125 Riehen / Basel, www.fondationbeyeler.ch/courbet FONDATION BEYELER Gustave Courbet. Les années suisses Musée Rath, Place Neuve, CH-1204 Genève Ouvert de 11 à 18 h, le 2 e mercredi du mois de 11 à 20h, fermé le lundi www.mah-geneve.ch SAISON COURBET Der Herbst 2014 ist die „Saison Courbet“: Gustave Courbet, der grosse Künstler des Realismus und Revolutionär der Malerei, stammte aus dem Jura, dem Gebirge, das die Schweiz und Frankreich verbindet. Cour- bet blieb seiner Heimat immer verbunden. Er starb aber im Exil in der Schweiz, am Genfersee. Die Fondation Beyeler und das Musée d’Art et d’Histoire, Genf, veranstalten im Herbst 2014 zwei Ausstellungen, die dem Werk Courbets gewidmet sind. In Genf geht es um Courbets bisher wenig beachtete Jahre im Schweizer Exil. Die Fondation Beyeler zeigt Courbet als einen der ersten avantgardistischen Künstler. L’automne 2014 sera la « Saison Courbet » : Gustave Courbet, le grand artiste du réalisme, le révolutionnaire de la peinture, était originaire du Jura, la chaîne montagneuse qui relie la Suisse et la France. Courbet est toujours resté profondément attaché à sa patrie, mais il est mort en exil en Suisse, au bord de lac Léman. La Fondation Beyeler et le Musée d’art et d’histoire de Genève lui consacrent à l’automne 2014 deux expo- sitions. Genève s’intéressera à ses années d’exil en Suisse, jusqu’alors négligées, tandis que la Fondation Beyeler s’attachera à montrer qu’il a été l’un des premiers artistes d’avant-garde. Autumn 2014 is the “Courbet Season”: Gustave Courbet, the great Realist painter and a revolutionary of painting, came from the Jura, the moun- tain range that links Switzerland and France. Courbet was always closely attached to his native region but he died in exile in Switzerland, on Lake Geneva. In the autumn of 2014, the Fondation Beyeler and the Musée d’Art et d’Histoire in Geneva will be staging two exhibitions devoted to Courbet’s œuvre. The Geneva show will focus on Courbet’s years in ex- ile in Switzerland, to which little attention has been paid until now. The Fondation Beyeler will show Courbet as one of the first avant-garde artists. Le Bord de mer à Palavas, 1854, Musée Fabre Montpellier © Musée Fabre – Montpellier Agglomération Cover: Grand Panorama des Alpes, les Dents du Midi, 1877, The Cleveland Museum of Art © The Cleveland Museum of Art, John L. Severance Fund et donateurs divers en échange, 1962.420 Poster: Le Coup de Vent, 1856, Museum of Fine Arts, Houston © The Museum of Fine Arts, Houston, Museum purchase funded by Caroline Wiess Law FONDATION BEYELER GUSTAVE COURBET FONDATION BEYELER 7. September 2014 – 18. Januar 2015 Die Fondation Beyeler zeigt eine umfassende Ausstellung zu Gustave Courbet (1819–1877), die den Franzosen als einen der bedeutendsten Vorläufer der Moderne präsentiert. Seine Malerei wie auch seine Person entsprachen nicht mehr dem klassischen Verständnis von Kunst und Genie: Courbet brach bewusst Konventionen und wurde zum grossen Skandalkünstler des 19. Jahrhunderts. Im Mittelpunkt steht seine revo- lutionäre Maltechnik, die bis heute die Künstler fasziniert. Neben dem Pinsel setzte er vor allem auch das Palettmesser als Malwerkzeug ein und strich die Farbe bisweilen sogar mit den Fingern auf – damals eine ungeheure Provokation. Die Ausstellung zeigt zunächst eine Auswahl seiner wichtigsten Landschaftsbilder. Seinen Darstellungen von Grotten, in deren Zentrum undurchdringliches Dunkel zu sehen ist, stehen seine Gemälde des ruhigen und bewegten Meeres, seine berühmten Wellen, gegenüber. Kein Maler vorher hat die Farbe Weiss so behandelt wie Courbet: Sie ist nicht nur Farbe, sondern scheint in seinen Winterbildern sogar die Materialität des Schnees anzunehmen. Eine Auswahl seiner Selbstporträts eröffnet die Ausstellung, die zudem auch seine faszinie- renden Darstellungen von Frauenakten am Wasser zeigen wird. Eines der wichtigsten Bilder, sein berühmt-berüchtigtes Gemälde L’Origine du monde, wird in Europa zum ersten Mal ausserhalb Frankreichs gezeigt. 7 septembre 2014 – 18 janvier 2015 La Fondation Beyeler propose une vaste exposition consacrée à Gus- tave Courbet qui permet de découvrir dans ce peintre français l’un des principaux précurseurs de l’art moderne. Sa peinture comme sa per- sonnalité étaient loin de correspondre à l’idée classique qu’on se fait de l’art et du génie : Courbet a délibérément rompu avec les conventions pour s’affirmer comme un grand artiste à scandale du XIX e siècle. Sa technique picturale révolutionnaire, qui continue de fasciner les artistes actuels, est au cœur de cette exposition. Ne se contentant pas de pin- ceaux, il a beaucoup peint au couteau à palette et il lui est même arrivé d’appliquer la couleur avec ses doigts – une incroyable provocation pour l’époque. L’exposition fait d’abord découvrir une sélection de ses prin- cipaux tableaux de paysages. Ses représentations de grottes, dont le centre est occupé par des ténèbres impénétrables, se voient opposer ses toiles de l’océan calme ou tumultueux, ses célèbres vagues. Aucun peintre avant lui n’a traité le blanc comme Courbet : chez lui, le blanc n’est pas seulement couleur, il paraît même, dans ses tableaux d’hiver, absorber la matérialité de la neige. Un choix de ses autoportraits ouvre l’exposition, qui montrera aussi ses fascinantes représentations de nus féminins au bord de l’eau. Une des œuvres les plus importantes, sa sulfureuse toile L’Origine du monde, sera pour la première fois présentée dans un autre pays européen que la France. 7 September 2014 – 18 January 2015 The exhibition at the Fondation Beyeler will be a comprehensive pre- sentation of Gustave Courbet that will show him to have been one of the most important forerunners of Modernism. His painting and his person no longer corresponded to the traditional understanding of art and ge- nius: deliberately breaking with conventions, Courbet became the most controversial painter of the 19th century. His revolutionary painting tech- nique, which fascinates artists even today, stands centre stage. He used not just the brush but also the palette knife as a painting utensil and at times even applied his paint with his fingers – a tremendous provoca- tion at that time. The exhibition will, in particular, show a selection of Courbet’s most important landscapes. His representations of grottos, at the centre of which lies impenetrable darkness, will be juxtaposed with his paintings of calm and tempestuous seascapes, his famous waves. No painter before him ever treated white paint in the way Courbet did: in his winter paintings, it goes beyond being mere pigment and seems to take on the materiality of snow. A selection of his self-portraits will open the exhibition, which will also feature his fascinating representations of fema- le nudes by water. One of his key works, his notorious painting L’Origine du monde, will have its first ever showing in a European country other than France. GUSTAVE COURBET. LES ANNÉES SUISSES MUSÉES D’ART ET D’HISTOIRE GENÈVE 5 septembre 2014 – 4 janvier 2015 Les dernières années de sa vie que Gustave Courbet a passées en Suisse, du 23 juillet 1873 au 31 décembre 1877, ont été négligées par l’histoire de l’art. Les spécialistes ont en effet longtemps considéré que Courbet, malade, durement affecté par son exil, n’était plus le grand peintre qui avait bouleversé la peinture française et européenne des années 1840. Ces jugements, très largement répandus à l’époque, dominent encore aujourd’hui. En effet, les années suisses de Courbet se résument à quelques rares œuvres dans les expositions qui lui sont consacrées, à quelques paragraphes dans les monographies et aux mêmes commen- taires sur sa déchéance. Pourtant Courbet a continué à être Courbet : un artiste actif qui peint, expose ses œuvres, mène une intense vie sociale et s’intéresse à la vie artistique et politique de son pays d’adoption. Réunissant pour la première fois plus de septante œuvres que l’artiste a peintes en Suisse ou a emportées avec lui durant son exil, l’exposition au Musée Rath entend revenir sur cette partie de sa vie, reconsidérer sa place dans la carrière du peintre et mesurer l’impact que sa présence sur les bords du lac Léman a eu sur la scène artistique suisse. L’exposition témoigne ainsi que Courbet, fort de son passé de peintre révolutionnaire et des recherches picturales qu’il poursuit, tentait d’amorcer, en dépit de sa maladie et des angoisses provoquées par ses procès sans fin, une étonnante renaissance. 5. September 2014 – 4. Januar 2015 Die letzten Jahre, die Gustave Courbet vom 23. Juli 1873 bis zum 31. Dezember 1877, seinem Todestag, in der Schweiz verbrachte, wurden von der Kunstgeschichtsforschung bisher vernachlässigt. Lange waren die Spezialisten der Meinung, dass der kranke, durch sein Exil schwer gezeichnete Courbet nicht mehr der grosse Maler war, der die franzö- sische und europäische Malerei der 1840er-Jahre revolutioniert hatte. Dieses seinerzeit weit verbreitete Vorurteil beherrscht auch die heutige Kunstgeschichtsschreibung. Der Blick auf Courbets Schweizer Jahre be- schränkt sich in den ihm gewidmeten Ausstellungen meist auf ein paar wenige Werke, in den Monografien auf einzelne Absätze und auf die stets gleichen Kommentare über seinen Niedergang. Dennoch blieb Courbet weiterhin Courbet: ein aktiver Künstler, der malte, Werke ausstellte, ein intensives soziales Leben führte und sich für das künstlerische und poli- tische Leben seiner Wahlheimat interessierte. Die Ausstellung im Musée Rath vereint zum ersten Mal mehr als 70 Wer- ke, die der Künstler in der Schweiz malte oder in sein Exil mitgenom- men hatte. Indem sie diesen Abschnitt seines Lebens in den Mittelpunkt rückt, ermöglicht sie es, die Stellung des Exils innerhalb der Karriere des Meisters zu überdenken und auszuloten, welche Wirkung seine Präsenz am Genfersee auf die schweizerische Kunstszene ausübte. Wie die Schau zeigt, suchte Courbet – gestützt auf seine Vergangenheit als revolutionärer Maler und die von ihm weitergeführten Bildexperimente – trotz seiner Krankheit und der durch die endlosen Gerichtsprozesse ausgelösten Ängste eine erstaunliche Erneuerung seiner Kunst in die Wege zu leiten. 5 September 2014 – 4 January 2015 Gustave Courbet’s final years, spent in Switzerland from 23 July 1873 to 31 December 1877, have been traditionally neglected by art historians. They have long considered that Courbet, ill and emotionally affected by his exile, was no longer the great painter who upended French and Euro- pean painting in the 1840s. These judgements, largely promulgated at the time, are still prevalent in the realms of present-day art history. Indeed, Courbet’s Swiss years are generally summarised by a handful of works in the exhibitions ded- icated to him, by a few paragraphs in monographs on the artist and by the standard comments on his decline. Nevertheless, Courbet continued to be Courbet: a working artist who painted, exhibited his works, led an active social life and was involved in the artistic and political life of his adopted country. The exhibition at the Musée Rath, bringing together for the first time over seventy paintings either created in Switzerland or carried into exile by the artist, wishes to focus on this part of his life, reconsider its importance in his career and measure the impact of his presence on the shores of Lake Geneva upon the Swiss artistic scene. The exhibition thus bears witness to the fact that Courbet, drawing on his past of revolutionary artist and the pictorial experimentations that he continued to pursue, attempted to initiate – despite his illness and the distress caused by his never-ending court cases – an astonishing renaissance. Coucher de soleil, Vevey, 1874, Cincinnati Art Museum Cincinnati Art Museum, Gift of George Hoadly © Rob Deslongchamps La Source, 1868, Musée d’Orsay, Paris © RMN – Grand Palais (Musée d’Orsay) / Patrice Schmidt

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Page 1: SAISON COURBET - GENEVEinstitutions.ville-geneve.ch/.../Saison-Courbet_flyer.pdf · 2014-06-25 · GUSTAVE COURBET FONDATION BEYELER 7. September 2014 – 18. Januar 2015 Die Fondation

L’Homme blessé, 1844, Musée d’Orsay, Paris © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

GUSTAVE COURBET FONDATION BEYELER7. September 2014 – 18. Januar 2015Die Fondation Beyeler zeigt eine umfassende Ausstellung zu Gustave Courbet (1819–1877), die den Franzosen als einen der bedeutendsten Vorläufer der Moderne präsentiert. Seine Malerei wie auch seine Person entsprachen nicht mehr dem klassischen Verständnis von Kunst und Genie: Courbet brach bewusst Konventionen und wurde zum grossen Skandalkünstler des 19. Jahrhunderts. Im Mittelpunkt steht seine revo-lutionäre Maltechnik, die bis heute die Künstler fasziniert. Neben dem Pinsel setzte er vor allem auch das Palettmesser als Malwerkzeug ein und strich die Farbe bisweilen sogar mit den Fingern auf – damals eine ungeheure Provokation. Die Ausstellung zeigt zunächst eine Auswahl seiner wichtigsten Landschaftsbilder. Seinen Darstellungen von Grotten, in deren Zentrum undurchdringliches Dunkel zu sehen ist, stehen seine

Gemälde des ruhigen und bewegten Meeres, seine berühmten Wellen, gegenüber. Kein Maler vorher hat die Farbe Weiss so behandelt wie Courbet: Sie ist nicht nur Farbe, sondern scheint in seinen Winterbildern sogar die Materialität des Schnees anzunehmen. Eine Auswahl seiner Selbstporträts eröffnet die Ausstellung, die zudem auch seine faszinie-renden Darstellungen von Frauenakten am Wasser zeigen wird. Eines der wichtigsten Bilder, sein berühmt-berüchtigtes Gemälde L’Origine du monde, wird in Europa zum ersten Mal ausserhalb Frankreichs gezeigt.

7 septembre 2014 – 18 janvier 2015La Fondation Beyeler propose une vaste exposition consacrée à Gus-tave Courbet qui permet de découvrir dans ce peintre français l’un des principaux précurseurs de l’art moderne. Sa peinture comme sa per-sonnalité étaient loin de correspondre à l’idée classique qu’on se fait de l’art et du génie : Courbet a délibérément rompu avec les conventions pour s’affirmer comme un grand artiste à scandale du XIX

e siècle. Sa technique picturale révolutionnaire, qui continue de fasciner les artistes actuels, est au cœur de cette exposition. Ne se contentant pas de pin-ceaux, il a beaucoup peint au couteau à palette et il lui est même arrivé d’appliquer la couleur avec ses doigts – une incroyable provocation pour l’époque. L’exposition fait d’abord découvrir une sélection de ses prin-cipaux tableaux de paysages. Ses représentations de grottes, dont le centre est occupé par des ténèbres impénétrables, se voient opposer ses toiles de l’océan calme ou tumultueux, ses célèbres vagues. Aucun peintre avant lui n’a traité le blanc comme Courbet : chez lui, le blanc n’est pas seulement couleur, il paraît même, dans ses tableaux d’hiver, absorber la matérialité de la neige. Un choix de ses autoportraits ouvre l’exposition, qui montrera aussi ses fascinantes représentations de nus féminins au bord de l’eau. Une des œuvres les plus importantes, sa sulfureuse toile L’Origine du monde, sera pour la première fois présentée dans un autre pays européen que la France.

7 September 2014 – 18 January 2015The exhibition at the Fondation Beyeler will be a comprehensive pre-sentation of Gustave Courbet that will show him to have been one of the most important forerunners of Modernism. His painting and his person no longer corresponded to the traditional understanding of art and ge-nius: deliberately breaking with conventions, Courbet became the most controversial painter of the 19th century. His revolutionary painting tech-nique, which fascinates artists even today, stands centre stage. He used not just the brush but also the palette knife as a painting utensil and at times even applied his paint with his fingers – a tremendous provoca-tion at that time. The exhibition will, in particular, show a selection of Courbet’s most important landscapes. His representations of grottos, at the centre of which lies impenetrable darkness, will be juxtaposed with his paintings of calm and tempestuous seascapes, his famous waves. No painter before him ever treated white paint in the way Courbet did: in his winter paintings, it goes beyond being mere pigment and seems to take on the materiality of snow. A selection of his self-portraits will open the exhibition, which will also feature his fascinating representations of fema-le nudes by water. One of his key works, his notorious painting L’Origine du monde, will have its first ever showing in a European country other than France.

GUSTAVE COURBET. LES ANNÉES SUISSESMUSÉES D’ART ET D’HISTOIRE GENÈVE5 septembre 2014 – 4 janvier 2015 Les dernières années de sa vie que Gustave Courbet a passées en Suisse, du 23 juillet 1873 au 31 décembre 1877, ont été négligées par l’histoire de l’art. Les spécialistes ont en effet longtemps considéré que Courbet, malade, durement affecté par son exil, n’était plus le grand peintre qui avait bouleversé la peinture française et européenne des années 1840.

Ces jugements, très largement répandus à l’époque, dominent encore aujourd’hui. En effet, les années suisses de Courbet se résument à quelques rares œuvres dans les expositions qui lui sont consacrées, à quelques paragraphes dans les monographies et aux mêmes commen-taires sur sa déchéance. Pourtant Courbet a continué à être Courbet : un artiste actif qui peint, expose ses œuvres, mène une intense vie sociale et s’intéresse à la vie artistique et politique de son pays d’adoption.

Réunissant pour la première fois plus de septante œuvres que l’artiste a peintes en Suisse ou a emportées avec lui durant son exil, l’exposition au Musée Rath entend revenir sur cette partie de sa vie, reconsidérer sa place dans la carrière du peintre et mesurer l’impact que sa présence sur les bords du lac Léman a eu sur la scène artistique suisse. L’exposition témoigne ainsi que Courbet, fort de son passé de peintre révolutionnaire et des recherches picturales qu’il poursuit, tentait d’amorcer, en dépit de sa maladie et des angoisses provoquées par ses procès sans fin, une étonnante renaissance.

5. September 2014 – 4. Januar 2015Die letzten Jahre, die Gustave Courbet vom 23. Juli 1873 bis zum 31. Dezember 1877, seinem Todestag, in der Schweiz verbrachte, wurden von der Kunstgeschichtsforschung bisher vernachlässigt. Lange waren die Spezialisten der Meinung, dass der kranke, durch sein Exil schwer gezeichnete Courbet nicht mehr der grosse Maler war, der die franzö-sische und europäische Malerei der 1840er-Jahre revolutioniert hatte.

Dieses seinerzeit weit verbreitete Vorurteil beherrscht auch die heutige Kunstgeschichtsschreibung. Der Blick auf Courbets Schweizer Jahre be-schränkt sich in den ihm gewidmeten Ausstellungen meist auf ein paar wenige Werke, in den Monografien auf einzelne Absätze und auf die stets gleichen Kommentare über seinen Niedergang. Dennoch blieb Courbet weiterhin Courbet: ein aktiver Künstler, der malte, Werke ausstellte, ein intensives soziales Leben führte und sich für das künstlerische und poli-tische Leben seiner Wahlheimat interessierte.

Die Ausstellung im Musée Rath vereint zum ersten Mal mehr als 70 Wer-ke, die der Künstler in der Schweiz malte oder in sein Exil mitgenom-men hatte. Indem sie diesen Abschnitt seines Lebens in den Mittelpunkt rückt, ermöglicht sie es, die Stellung des Exils innerhalb der Karriere des Meisters zu überdenken und auszuloten, welche Wirkung seine Präsenz am Genfersee auf die schweizerische Kunstszene ausübte. Wie die Schau zeigt, suchte Courbet – gestützt auf seine Vergangenheit als revolutionärer Maler und die von ihm weitergeführten Bildexperimente

Baselstrasse 101, CH-4125 Riehen / Basel, www.fondationbeyeler.ch/courbet

FONDATION BEYELER

– trotz seiner Krankheit und der durch die endlosen Gerichtsprozesse ausgelösten Ängste eine erstaunliche Erneuerung seiner Kunst in die Wege zu leiten.

5 September 2014 – 4 January 2015Gustave Courbet’s final years, spent in Switzerland from 23 July 1873 to 31 December 1877, have been traditionally neglected by art historians. They have long considered that Courbet, ill and emotionally affected by his exile, was no longer the great painter who upended French and Euro-pean painting in the 1840s.

These judgements, largely promulgated at the time, are still prevalent in the realms of present-day art history. Indeed, Courbet’s Swiss years are generally summarised by a handful of works in the exhibitions ded-icated to him, by a few paragraphs in monographs on the artist and by the standard comments on his decline. Nevertheless, Courbet continued to be Courbet: a working artist who painted, exhibited his works, led an active social life and was involved in the artistic and political life of his adopted country.

The exhibition at the Musée Rath, bringing together for the first time over seventy paintings either created in Switzerland or carried into exile by the artist, wishes to focus on this part of his life, reconsider its importance in his career and measure the impact of his presence on the shores of Lake Geneva upon the Swiss artistic scene. The exhibition thus bears witness to the fact that Courbet, drawing on his past of revolutionary artist and the pictorial experimentations that he continued to pursue, attempted to initiate – despite his illness and the distress caused by his never-ending court cases – an astonishing renaissance.

Gustave Courbet. Les années suisses Musée Rath, Place Neuve, CH-1204 Genève Ouvert de 11 à 18 h, le 2e mercredi du mois de 11 à 20h, fermé le lundi www.mah-geneve.ch

Coucher de soleil, Vevey, 1874, Cincinnati Art MuseumCincinnati Art Museum, Gift of George Hoadly © Rob Deslongchamps

SAISON COURBETDer Herbst 2014 ist die „Saison Courbet“: Gustave Courbet, der grosse Künstler des Realismus und Revolutionär der Malerei, stammte aus dem Jura, dem Gebirge, das die Schweiz und Frankreich verbindet. Cour-bet blieb seiner Heimat immer verbunden. Er starb aber im Exil in der Schweiz, am Genfersee. Die Fondation Beyeler und das Musée d’Art et d’Histoire, Genf, veranstalten im Herbst 2014 zwei Ausstellungen, die dem Werk Courbets gewidmet sind. In Genf geht es um Courbets bisher wenig beachtete Jahre im Schweizer Exil. Die Fondation Beyeler zeigt Courbet als einen der ersten avantgardistischen Künstler.

L’automne 2014 sera la « Saison Courbet » : Gustave Courbet, le grand artiste du réalisme, le révolutionnaire de la peinture, était originaire du Jura, la chaîne montagneuse qui relie la Suisse et la France. Courbet est toujours resté profondément attaché à sa patrie, mais il est mort en exil en Suisse, au bord de lac Léman. La Fondation Beyeler et le Musée d’art et d’histoire de Genève lui consacrent à l’automne 2014 deux expo-sitions. Genève s’intéressera à ses années d’exil en Suisse, jusqu’alors négligées, tandis que la Fondation Beyeler s’attachera à montrer qu’il a été l’un des premiers artistes d’avant-garde.

Autumn 2014 is the “Courbet Season”: Gustave Courbet, the great Realist painter and a revolutionary of painting, came from the Jura, the moun-tain range that links Switzerland and France. Courbet was always closely attached to his native region but he died in exile in Switzerland, on Lake Geneva. In the autumn of 2014, the Fondation Beyeler and the Musée d’Art et d’Histoire in Geneva will be staging two exhibitions devoted to Courbet’s œuvre. The Geneva show will focus on Courbet’s years in ex-ile in Switzerland, to which little attention has been paid until now. The Fondation Beyeler will show Courbet as one of the first avant-garde artists.

Le Bord de mer à Palavas, 1854, Musée Fabre Montpellier© Musée Fabre – Montpellier Agglomération

Cover: Grand Panorama des Alpes, les Dents du Midi, 1877, The Cleveland Museum of Art© The Cleveland Museum of Art, John L. Severance Fund et donateurs divers en échange, 1962.420

Poster: Le Coup de Vent, 1856, Museum of Fine Arts, Houston© The Museum of Fine Arts, Houston, Museum purchase funded by Caroline Wiess Law

FONDATION BEYELER

La Source, 1868, Musée d’Orsay, Paris© RMN – Grand Palais (Musée d’Orsay) / Patrice Schmidt

L’Homme blessé, 1844, Musée d’Orsay, Paris © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

GUSTAVE COURBET FONDATION BEYELER7. September 2014 – 18. Januar 2015Die Fondation Beyeler zeigt eine umfassende Ausstellung zu Gustave Courbet (1819–1877), die den Franzosen als einen der bedeutendsten Vorläufer der Moderne präsentiert. Seine Malerei wie auch seine Person entsprachen nicht mehr dem klassischen Verständnis von Kunst und Genie: Courbet brach bewusst Konventionen und wurde zum grossen Skandalkünstler des 19. Jahrhunderts. Im Mittelpunkt steht seine revo-lutionäre Maltechnik, die bis heute die Künstler fasziniert. Neben dem Pinsel setzte er vor allem auch das Palettmesser als Malwerkzeug ein und strich die Farbe bisweilen sogar mit den Fingern auf – damals eine ungeheure Provokation. Die Ausstellung zeigt zunächst eine Auswahl seiner wichtigsten Landschaftsbilder. Seinen Darstellungen von Grotten, in deren Zentrum undurchdringliches Dunkel zu sehen ist, stehen seine

Gemälde des ruhigen und bewegten Meeres, seine berühmten Wellen, gegenüber. Kein Maler vorher hat die Farbe Weiss so behandelt wie Courbet: Sie ist nicht nur Farbe, sondern scheint in seinen Winterbildern sogar die Materialität des Schnees anzunehmen. Eine Auswahl seiner Selbstporträts eröffnet die Ausstellung, die zudem auch seine faszinie-renden Darstellungen von Frauenakten am Wasser zeigen wird. Eines der wichtigsten Bilder, sein berühmt-berüchtigtes Gemälde L’Origine du monde, wird in Europa zum ersten Mal ausserhalb Frankreichs gezeigt.

7 septembre 2014 – 18 janvier 2015La Fondation Beyeler propose une vaste exposition consacrée à Gus-tave Courbet qui permet de découvrir dans ce peintre français l’un des principaux précurseurs de l’art moderne. Sa peinture comme sa per-sonnalité étaient loin de correspondre à l’idée classique qu’on se fait de l’art et du génie : Courbet a délibérément rompu avec les conventions pour s’affirmer comme un grand artiste à scandale du XIXe siècle. Sa technique picturale révolutionnaire, qui continue de fasciner les artistes actuels, est au cœur de cette exposition. Ne se contentant pas de pin-ceaux, il a beaucoup peint au couteau à palette et il lui est même arrivé d’appliquer la couleur avec ses doigts – une incroyable provocation pour l’époque. L’exposition fait d’abord découvrir une sélection de ses prin-cipaux tableaux de paysages. Ses représentations de grottes, dont le centre est occupé par des ténèbres impénétrables, se voient opposer ses toiles de l’océan calme ou tumultueux, ses célèbres vagues. Aucun peintre avant lui n’a traité le blanc comme Courbet : chez lui, le blanc n’est pas seulement couleur, il paraît même, dans ses tableaux d’hiver, absorber la matérialité de la neige. Un choix de ses autoportraits ouvre l’exposition, qui montrera aussi ses fascinantes représentations de nus féminins au bord de l’eau. Une des œuvres les plus importantes, sa sulfureuse toile L’Origine du monde, sera pour la première fois présentée dans un autre pays européen que la France.

7 September 2014 – 18 January 2015The exhibition at the Fondation Beyeler will be a comprehensive pre-sentation of Gustave Courbet that will show him to have been one of the most important forerunners of Modernism. His painting and his person no longer corresponded to the traditional understanding of art and ge-nius: deliberately breaking with conventions, Courbet became the most controversial painter of the 19th century. His revolutionary painting tech-nique, which fascinates artists even today, stands centre stage. He used not just the brush but also the palette knife as a painting utensil and at times even applied his paint with his fingers – a tremendous provoca-tion at that time. The exhibition will, in particular, show a selection of Courbet’s most important landscapes. His representations of grottos, at the centre of which lies impenetrable darkness, will be juxtaposed with his paintings of calm and tempestuous seascapes, his famous waves. No painter before him ever treated white paint in the way Courbet did: in his winter paintings, it goes beyond being mere pigment and seems to take on the materiality of snow. A selection of his self-portraits will open the exhibition, which will also feature his fascinating representations of fema-le nudes by water. One of his key works, his notorious painting L’Origine du monde, will have its first ever showing in a European country other than France.

GUSTAVE COURBET. LES ANNÉES SUISSESMUSÉES D’ART ET D’HISTOIRE GENÈVE5 septembre 2014 – 4 janvier 2015 Les dernières années de sa vie que Gustave Courbet a passées en Suisse, du 23 juillet 1873 au 31 décembre 1877, ont été négligées par l’histoire de l’art. Les spécialistes ont en effet longtemps considéré que Courbet, malade, durement affecté par son exil, n’était plus le grand peintre qui avait bouleversé la peinture française et européenne des années 1840.

Ces jugements, très largement répandus à l’époque, dominent encore aujourd’hui. En effet, les années suisses de Courbet se résument à quelques rares œuvres dans les expositions qui lui sont consacrées, à quelques paragraphes dans les monographies et aux mêmes commen-taires sur sa déchéance. Pourtant Courbet a continué à être Courbet : un artiste actif qui peint, expose ses œuvres, mène une intense vie sociale et s’intéresse à la vie artistique et politique de son pays d’adoption.

Réunissant pour la première fois plus de septante œuvres que l’artiste a peintes en Suisse ou a emportées avec lui durant son exil, l’exposition au Musée Rath entend revenir sur cette partie de sa vie, reconsidérer sa place dans la carrière du peintre et mesurer l’impact que sa présence sur les bords du lac Léman a eu sur la scène artistique suisse. L’exposition témoigne ainsi que Courbet, fort de son passé de peintre révolutionnaire et des recherches picturales qu’il poursuit, tentait d’amorcer, en dépit de sa maladie et des angoisses provoquées par ses procès sans fin, une étonnante renaissance.

5. September 2014 – 4. Januar 2015Die letzten Jahre, die Gustave Courbet vom 23. Juli 1873 bis zum 31. Dezember 1877, seinem Todestag, in der Schweiz verbrachte, wurden von der Kunstgeschichtsforschung bisher vernachlässigt. Lange waren die Spezialisten der Meinung, dass der kranke, durch sein Exil schwer gezeichnete Courbet nicht mehr der grosse Maler war, der die franzö-sische und europäische Malerei der 1840er-Jahre revolutioniert hatte.

Dieses seinerzeit weit verbreitete Vorurteil beherrscht auch die heutige Kunstgeschichtsschreibung. Der Blick auf Courbets Schweizer Jahre be-schränkt sich in den ihm gewidmeten Ausstellungen meist auf ein paar wenige Werke, in den Monografien auf einzelne Absätze und auf die stets gleichen Kommentare über seinen Niedergang. Dennoch blieb Courbet weiterhin Courbet: ein aktiver Künstler, der malte, Werke ausstellte, ein intensives soziales Leben führte und sich für das künstlerische und poli-tische Leben seiner Wahlheimat interessierte.

Die Ausstellung im Musée Rath vereint zum ersten Mal mehr als 70 Wer-ke, die der Künstler in der Schweiz malte oder in sein Exil mitgenom-men hatte. Indem sie diesen Abschnitt seines Lebens in den Mittelpunkt rückt, ermöglicht sie es, die Stellung des Exils innerhalb der Karriere des Meisters zu überdenken und auszuloten, welche Wirkung seine Präsenz am Genfersee auf die schweizerische Kunstszene ausübte. Wie die Schau zeigt, suchte Courbet – gestützt auf seine Vergangenheit als revolutionärer Maler und die von ihm weitergeführten Bildexperimente

Baselstrasse 101, CH-4125 Riehen / Basel, www.fondationbeyeler.ch/courbet

FONDATION BEYELER

– trotz seiner Krankheit und der durch die endlosen Gerichtsprozesse ausgelösten Ängste eine erstaunliche Erneuerung seiner Kunst in die Wege zu leiten.

5 September 2014 – 4 January 2015Gustave Courbet’s final years, spent in Switzerland from 23 July 1873 to 31 December 1877, have been traditionally neglected by art historians. They have long considered that Courbet, ill and emotionally affected by his exile, was no longer the great painter who upended French and Euro-pean painting in the 1840s.

These judgements, largely promulgated at the time, are still prevalent in the realms of present-day art history. Indeed, Courbet’s Swiss years are generally summarised by a handful of works in the exhibitions ded-icated to him, by a few paragraphs in monographs on the artist and by the standard comments on his decline. Nevertheless, Courbet continued to be Courbet: a working artist who painted, exhibited his works, led an active social life and was involved in the artistic and political life of his adopted country.

The exhibition at the Musée Rath, bringing together for the first time over seventy paintings either created in Switzerland or carried into exile by the artist, wishes to focus on this part of his life, reconsider its importance in his career and measure the impact of his presence on the shores of Lake Geneva upon the Swiss artistic scene. The exhibition thus bears witness to the fact that Courbet, drawing on his past of revolutionary artist and the pictorial experimentations that he continued to pursue, attempted to initiate – despite his illness and the distress caused by his never-ending court cases – an astonishing renaissance.

Gustave Courbet. Les années suisses Musée Rath, Place Neuve, CH-1204 Genève Ouvert de 11 à 18 h, le 2e mercredi du mois de 11 à 20h, fermé le lundi www.mah-geneve.ch

Coucher de soleil, Vevey, 1874, Cincinnati Art MuseumCincinnati Art Museum, Gift of George Hoadly © Rob Deslongchamps

SAISON COURBETDer Herbst 2014 ist die „Saison Courbet“: Gustave Courbet, der grosse Künstler des Realismus und Revolutionär der Malerei, stammte aus dem Jura, dem Gebirge, das die Schweiz und Frankreich verbindet. Cour-bet blieb seiner Heimat immer verbunden. Er starb aber im Exil in der Schweiz, am Genfersee. Die Fondation Beyeler und das Musée d’Art et d’Histoire, Genf, veranstalten im Herbst 2014 zwei Ausstellungen, die dem Werk Courbets gewidmet sind. In Genf geht es um Courbets bisher wenig beachtete Jahre im Schweizer Exil. Die Fondation Beyeler zeigt Courbet als einen der ersten avantgardistischen Künstler.

L’automne 2014 sera la « Saison Courbet » : Gustave Courbet, le grand artiste du réalisme, le révolutionnaire de la peinture, était originaire du Jura, la chaîne montagneuse qui relie la Suisse et la France. Courbet est toujours resté profondément attaché à sa patrie, mais il est mort en exil en Suisse, au bord de lac Léman. La Fondation Beyeler et le Musée d’art et d’histoire de Genève lui consacrent à l’automne 2014 deux expo-sitions. Genève s’intéressera à ses années d’exil en Suisse, jusqu’alors négligées, tandis que la Fondation Beyeler s’attachera à montrer qu’il a été l’un des premiers artistes d’avant-garde.

Autumn 2014 is the “Courbet Season”: Gustave Courbet, the great Realist painter and a revolutionary of painting, came from the Jura, the moun-tain range that links Switzerland and France. Courbet was always closely attached to his native region but he died in exile in Switzerland, on Lake Geneva. In the autumn of 2014, the Fondation Beyeler and the Musée d’Art et d’Histoire in Geneva will be staging two exhibitions devoted to Courbet’s œuvre. The Geneva show will focus on Courbet’s years in ex-ile in Switzerland, to which little attention has been paid until now. The Fondation Beyeler will show Courbet as one of the first avant-garde artists.

Le Bord de mer à Palavas, 1854, Musée Fabre Montpellier© Musée Fabre – Montpellier Agglomération

Cover: Grand Panorama des Alpes, les Dents du Midi, 1877, The Cleveland Museum of Art© The Cleveland Museum of Art, John L. Severance Fund et donateurs divers en échange, 1962.420

Poster: Le Coup de Vent, 1856, Museum of Fine Arts, Houston© The Museum of Fine Arts, Houston, Museum purchase funded by Caroline Wiess Law

FONDATION BEYELER

La Source, 1868, Musée d’Orsay, Paris© RMN – Grand Palais (Musée d’Orsay) / Patrice Schmidt

Page 2: SAISON COURBET - GENEVEinstitutions.ville-geneve.ch/.../Saison-Courbet_flyer.pdf · 2014-06-25 · GUSTAVE COURBET FONDATION BEYELER 7. September 2014 – 18. Januar 2015 Die Fondation