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FONDS NICKEL c/o DIMENC – BP 465 – 98845 Nouméa Cedex Tel. : 27 02 30 – Fax. : 27 23 45 – Courriel : [email protected] Extrait du compte rendu de la mission du Fonds Nickel auprès des Services de Restauration des Terrains en Montagne (RTM) de l’Office National des Forêts (ONF) 1 Introduction Depuis 2010, la Direction du Développement Rural (DDR) de la Province Sud a développé une collaboration avec les services de Restauration des Terrains en Montagne (RTM) de l’Office National des Forêts (ONF), qui apportent leur expertise en matière d’érosion et de préconisations opérationnelles de techniques « RTM ». Ainsi, trois missions d’expertises sont venues en Nouvelle-Calédonie, en juin 2010, avril 2011 et avril 2012, recensant les besoins et aboutissant par exemple, à l’élaboration du projet de réhabilitation d’un lavaka servant de site pilote, dans la vallée de La Coulée. En 2012, la collaboration entre DDR et ONF-RTM comporte également la formation d’un agent de la DDR en métropole aux techniques « RTM ». Comme l’élaboration du Plan Pluriannuel de Réhabilitation des anciens sites miniers a pu le souligner, la faisabilité technique et/ou économique de certaines interventions est parfois douteuse ou son bilan environnemental peu favorable. Ceci s’explique en particulier par les pratiques usuelles de réouverture de piste et d’emplois d’engins miniers. Par ailleurs, il apparait souhaitable de mettre en place une veille technologique sur les bonnes pratiques en matière de remédiation et de favoriser leur diffusion. Les techniques « RTM » encore peu utilisées sur le territoire constituent une alternative préjugée intéressante, en particulier pour des sites isolés (pistes détériorées ou revégétalisées). A terme, il conviendrait que ces méthodes et outils soient maîtrisés par des maîtres d’œuvre et entreprises du territoire, d’autant qu’elles permettent a priori l’emploi d’une plus grande proportion de main d’œuvre. Le conseil d’administration du Fonds Nickel a validé la proposition d’accompagner l’effort de la DDR en participant à la mission de formation en métropole.

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FONDS NICKEL c/o DIMENC – BP 465 – 98845 Nouméa Cedex Tel. : 27 02 30 – Fax. : 27 23 45 – Courriel : [email protected]

Extrait du compte rendu de la mission du Fonds Nickel auprès des Services de Restauration des Terrains en Montagne (RTM) de l’Office National des Forêts (ONF)

1 Introduction Depuis 2010, la Direction du Développement Rural (DDR) de la Province Sud a développé une collaboration avec les services de Restauration des Terrains en Montagne (RTM) de l’Office National des Forêts (ONF), qui apportent leur expertise en matière d’érosion et de préconisations opérationnelles de techniques « RTM ». Ainsi, trois missions d’expertises sont venues en Nouvelle-Calédonie, en juin 2010, avril 2011 et avril 2012, recensant les besoins et aboutissant par exemple, à l’élaboration du projet de réhabilitation d’un lavaka servant de site pilote, dans la vallée de La Coulée. En 2012, la collaboration entre DDR et ONF-RTM comporte également la formation d’un agent de la DDR en métropole aux techniques « RTM ». Comme l’élaboration du Plan Pluriannuel de Réhabilitation des anciens sites miniers a pu le souligner, la faisabilité technique et/ou économique de certaines interventions est parfois douteuse ou son bilan environnemental peu favorable. Ceci s’explique en particulier par les pratiques usuelles de réouverture de piste et d’emplois d’engins miniers. Par ailleurs, il apparait souhaitable de mettre en place une veille technologique sur les bonnes pratiques en matière de remédiation et de favoriser leur diffusion. Les techniques « RTM » encore peu utilisées sur le territoire constituent une alternative préjugée intéressante, en particulier pour des sites isolés (pistes détériorées ou revégétalisées). A terme, il conviendrait que ces méthodes et outils soient maîtrisés par des maîtres d’œuvre et entreprises du territoire, d’autant qu’elles permettent a priori l’emploi d’une plus grande proportion de main d’œuvre. Le conseil d’administration du Fonds Nickel a validé la proposition d’accompagner l’effort de la DDR en participant à la mission de formation en métropole.

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Rédaction : O. MONGE 2/38 Mise à jour : 22/05/2013

2 Déroulement de la mission en métropole La mission de 3 semaines (10 au 29 juin 2012) en métropole a permis des visites de terrain dans différents contextes naturels en matière de relief, de géologie et de climat (Alpes du Sud et du Nord). Il s’en dégage des grands principes en matière de lutte contre l’érosion et des déclinaisons ou adaptations locales. Quatre journées ont été consacrés à des formations en génie civil, dispensées essentiellement aux agents de l’ONF (services RTM, agence travaux, unités territoriales, DFCI) :

- Réaliser ou rénover un ouvrage en pierre sèche (gabions ou maçonnerie) ; - Conception et réalisation d’ouvrages en bois.

En outre le support de la formation Ouvrages linéaires et revégétalisation a été présenté. Les documents récupérés sont listés (Tableau 1). Au-delà des réalisations, de l’expérience et des formations du service RTM, d’autres interlocuteurs ont été rencontrés :

- Les pépinières ROBIN, acteur historique de la revégétalisation et précurseurs en matière de godets antichignon et auto-cerneur, de mycorhization et nodulation y compris avec une garantie sur les résultats ;

- L’IRSTEA (ex CEMAGREF), à propos o d’instrumentation de bassin versant sensibles à l’érosion, de transport solide et en

suspension (Nicolle MATHYS1) o de génie biologique (Freddy REY)

- La visite guidée par Vincent KOULINSKI du laboratoire d’hydraulique d’ARTELIA (ex SOGREAH) qui permet la réalisation de modèles réduits physiques, notamment pour analyser les aménagements torrentiels.

Auteurs Date Titre

Freddy Rey2 janv-12 Génie biologique contre l'érosion torrentielle Guide pratique. Editions Quae.

IRSTEA 2012 Sentier de démonstration. Un siècle de restauration forestière pour la lutte contre l’érosion des marnes. Bassin versant du Saignon. La Motte-du-Caire (04).

Pépinières ROBIN 2012 La Mycorhization Contrôlée. Catalogue 2012

ONF déc-11 Ouvrages bois en milieux humides, Rendez-vous techniques. N°33-34 Eté - automne 2011. pp3-10.

ONF3 2011 Retour d'expérience du chantier pilote ONF "Geni'Alp" en forêt domanial de Saint-Hugon. Plaquette 4 pages

ETRM mars-10 Etude d'optimisation de la gestion de la plage de dépôt RTM de la Ravoire de Pontamafrey.

Parc Naturel régional du Haut-Languedoc4

2010 Construire en pierres sèches en haut-Languedoc. Les cahiers techniques du parc.

ONF déc-09 Ouvrages bois dans les cours d'eau. Etat de l'art, applications et dimensionnements. Guide technique.

Jean Ladier, Freddy Rey, Antoine Hurand, Frédéric Berger, Guy Calès, Sylvie Simon-Teissier5

juin-09 Forêts de protection contre les aléas naturels. Diagnostics et stratégies. Guide pratique. Editions Quae.

RTM juin-07 Torrents du Boscodon Commune de Crots. Plaquette 4 pages ONF Isère juil-04 Eléments préfabriqués en béton armé. Plaquette 4 pages

1 Nicolle MATHYS et l’IRSTEA interviennent en Nouvelle-Calédonie dans le cadre du projet CNRT « petits bassins versants miniers » 2 http://www.quae.com/fr/r1365-genie-biologique-contre-l-erosion-torrentielle.html 3 http://www.geni-alp.org/ 4 http://www.parc-haut-languedoc.fr/content/download/340/3300/version/1/file/CahierPierres+Seches+2010.pdf 5 http://www.quae.com/fr/r1163-forets-de-protection-contre-les-aleas-naturels.html

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Rédaction : O. MONGE 3/38 Mise à jour : 22/05/2013

Auteurs Date Titre

RTM6 juil-05 La restauration des terrains en montagne. 150 ans de lutte contre les risques naturels. Le Torrent du Manival.

CEMAGREF et RTM / Les bassins versants expérimentaux de Draix. Plaquette 4 pages

ONF / Ouvrages bois : une solution durable pour gérer vos cours d'eau. Plaquette 2 pages

Tableau 1 : Documents et publications récupérées lors de la mission en métropole.

3 Le Service RTM : histoire et stratégie

3.1 Des phénomènes d’érosions de grande ampleur et de forts enjeux

La Nouvelle-Calédonie n’a pas le monopole de phénomènes d’érosions spectaculaires. Les montagnes françaises sont également affectées par des phénomènes d’érosion, parfois de grande ampleur et avec de forts impacts :

- Riou Bourdoux (Ubaye, 04) avec le grand glissement de Pra Bellon (Photo 1) et ses laves torrentielles

- Draix (Bléone, 04) avec des conséquences sur les aménagements hydrauliques de la Durance ;

- Boscodon (Durance, 05) avec des laves torrentielles récurrentes (Photo 2) et des conséquences sur le potentiel hydro-électrique et touristique du barrage de Serre-Ponçon ;

- Manival (Grésivaudan, 38) avec les très forts enjeux de la banlieue résidentielle grenobloise (Figure 1).

Il s’agit pour certains, de phénomènes naturels, mais aussi très largement des conséquences de l’apogée de la civilisation agropastorale et du pic démographique de la population rurale, y compris en montagne durant la première moitié du 19ème siècle. Cette même période coïncide de plus avec une exploitation importante des forêts, comme source d’énergie de l’industrie naissante.

Photo 1 : Grand glissement de Pra Bellon, en rive gauche du Torrent du Riou Bourdoux.

6 http://www.irma-grenoble.com/PDF/05documentation/brochure/RTM_Manival.pdf

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Rédaction : O. MONGE 4/38 Mise à jour : 22/05/2013

Photo 2 : La capacité de transport du torrent du Boscodon est considérable : 100 000 m3 pour une crue décennale, 400 000 m3 pour un événement exceptionnel (Crédit RTM 05).

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Rédaction : O. MONGE 5/38 Mise à jour : 22/05/2013

Figure 1 : Urbanisation du cône de déjection du torrent du Manival (Extrait de document RTM7)

7 http://www.irma-grenoble.com/PDF/05documentation/brochure/RTM_Manival.pdf

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Rédaction : O. MONGE 6/38 Mise à jour : 22/05/2013

3.2 Une politique RTM ancienne et s’inscrivant dans la durée Les départements montagnards ont bénéficié d’une prise de conscience précoce (depuis 150 ans) et d’une réaction de grande ampleur, à l’initiative de Prosper Demontzey (1831 – 1898), précurseur du reboisement en montagne et de la lutte contre l'érosion des torrents et instigateur du service de la Restauration des terrains en montagne au sein de l'administration des Eaux et Forêts (Encart 1). En effet, de 1860 à 1880, la France a engagé avec l'Administration des Eaux et Forêts une politique très volontaire de restauration des terrains en montagne (RTM) pour contrer et réparer les effets désastreux de la déforestation sur l'érosion des sols en montagne. L'objectif s'est ensuite étendu à la prise en compte et à la gestion des risques géologiques et des avalanches. Cet effort à la fin du 19ème siècle serait comparable aux chantiers de construction du réseau ferré métropolitain et des écoles de la république de Jules Ferry ! Il a nécessité d’importants moyens financiers et humains. Encart 1 : Politique et historique de la Restauration des Terrains de Montagne (extrait du rapport de la mission d’expertise en Nouvelle-Calédonie, 09/2010) Depuis longtemps les populations montagnardes ont pris conscience du rôle de protection de la forêt contre les avalanches et les chutes de blocs. Celles relevant de biens communaux faisaient parfois l’objet d’une gestion sylvicole adaptée.

Au début du XIXe siècle, la surexploitation de la montagne par les populations montagnardes trop nombreuses a conduit à une dégradation à grande échelle des sols.

Certains courants de pensées déplorant la disparition de la forêt, et les crues catastrophiques de 1840, 1846 et surtout 1856 des grands fleuves métropolitains, ont conduit l’Etat à relancer en 1860 une grande politique de reboisement des terrains de montagne.

Mais, cette politique, basée sur l’expropriation extensive pour acquérir la plus grande surface possible de terrain à reboiser, a vite trouvé ses limites, en particulier par un refus des populations locales.

La loi de 1882 dite de restauration des terrains en montagne, abrogeant celle de 1860 modifie la politique précédente de reboisement intensif et extensif par une politique d’acquisition plus ciblée des terrains les plus dégradés, en particulier les ravines et bassins torrentiels et d’une action plus diversifiée combinant correction torrentielle et reboisement.

Depuis cette date, plusieurs dizaines de milliers d’ouvrages ont été construits dans les torrents et plus de 200 000 ha de terrain ont été reboisés au titre de cette politique des terrains en montagne.

La mise en œuvre de cette politique RTM a été confiée à l’administration des Eaux et forêts.

Les agents forestiers ont peu à peu acquis une bonne connaissance des phénomènes contre lesquels ils luttaient : les avalanches, les crues et laves torrentielles, les mouvements de terrain. Pour compléter ces connaissances pratiques, ils ont mis en place divers observatoires, dès 1900, ayant pour objectifs de mettre à la disposition des chercheurs un maximum de données.

Travaillant dans la durée, les forestiers ont été très rapidement conscients de l’importance de la mémoire de leurs actions, mais également de celle des évènements exceptionnels. A partir de 1886, tous les services spécialisés RTM sont dotés d’appareils photographiques avec pour mission de suivre l’évolution de leurs travaux de restauration des terrains. Plusieurs milliers de photographies prises à la fin du XIXe siècle permettent aujourd’hui d’évaluer l’importance et l’efficacité des travaux réalisés.

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3.3 Principes de lutte contre l’érosion, grâce aux actions de Restauration des Terrains de Montagne

L’objectif de la RTM est d’intervenir sur la genèse du phénomène, pour en supprimer de manière durable les effets indésirables.

La protection active Vis-à-vis de l’érosion des sols, la finalité est donc de rétablir un couvert végétal (§ 4). Sur les pentes en équilibre, cette protection peut se limiter au ré-embrousaillement des terrains. Les mouvements de terre sont limités au maximum (banquettes étroites) pour ne pas rompre l’équilibre des pentes et ne pas favoriser l’érosion par les eaux de ruissellement du fait d’une augmentation, même locale, de la pente. Lorsque les terrains sont instables, glissement ou érosion trop importante, il est nécessaire de supprimer la cause de cette instabilité par :

- Le drainage des terrains en glissement ;

- La correction des ravines torrentielles dont les berges sont déstabilisées par un affouillement à leur pied et un approfondissement du lit.

Le principe de la correction torrentielle (§ 5) est de stabiliser le profil en long du torrent ou de la ravine par des ouvrages pour supprimer son approfondissement et les effets de l’érosion régressive qui peuvent, peu à peu déstabiliser tout un versant.

La protection passive (§ 6) Les actions, dites de protection active, mises en place à l’amont ne sont pas toujours suffisantes. Pour les compléter, ou se limiter à une protection rapprochée des biens menacés, des ouvrages (digues, plages de dépôts…) sont installées à l’aval des ravines torrentielles, à l’amont immédiat ou au droit des biens à protéger (routes, villages, etc.). Ces actions sont dites de protection passive car elles n’empêcheront pas le phénomène de se reproduire. A la sortie des plages de dépôt, les écoulements torrentiels se rechargeront très rapidement en matériaux (effet eaux claires), en affouillant les berges et le fond de leur lit. Pour éviter cela, les torrents sont le plus souvent chenalisés jusqu’à leur exutoire, la rivière principale de la vallée.

L’entretien des dispositifs de protection Enfin, tous ces travaux nécessitent une surveillance et un entretien. Cet entretien peut être limité lorsque la protection active a permis de rétablir un équilibre permettant à la végétation de jouer pleinement son rôle de protection des sols et « d’éteindre la ravine ou le torrent ». Mais, cet entretien reste souvent important dans les lits torrentiels très actifs où le haut du bassin versant n’a pu être traité, ou pour le maintien en état des ouvrages de protection passive (curage des plages de dépôt, reprise des digues….).

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4 La revégétalisation

4.1 Une stratégie pertinente : exemple du bassin versant du Brusquet (04)

4.1.1 Présentation (d’après IRSTEA8) L’objectif scientifique de l’Observatoire de Recherche en Environnement (ORE) Draix-Bléone est de caractériser les réponses hydrologiques et sédimentaires des hydrosystèmes méditerranéens de montagne aux aléas météorologiques. De l’échelle locale à celle du petit bassin versant (de quelques m² à quelques km²), l’enjeu porte sur l’amélioration des connaissances et la compréhension des processus élémentaires et de leurs interactions. Il s’agit de mieux prédire ces réponses très fortement non linéaires. A l’échelle du grand bassin versant (quelques dizaines à quelques centaines de km²), l’enjeu concerne les conditions du transfert des flux liquides, solides et dissous. Ainsi, peut-on considérer que ce site a inspiré et sert de référence au projet CNRT « petits bassins versants miniers » Les bassins versants expérimentaux de Draix ont été progressivement équipés à partir de 1983 et sont gérés par l'Irstea (Photo 3). En 1999, un groupement d’intérêt scientifique, le GIS Draix, s’est constitué rassemblant une quinzaine d’équipes permettant une approche pluridisciplinaire du fonctionnement de ces bassins.

Photo 3 : Vue des bassins versants de Laval (à droite) et du Moulin et stockage des matériaux curés dans la plage de dépôts (premier plan).

8 http://www.irstea.fr/la-recherche/unites-de-recherche/etgr/laboratoire-de-terrain-de-draix

Bassin de Laval

Bassin du Moulin

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4.1.2 Résultats Parmi les différents bassins versants, ceux du Brusquet et de Laval sont plus particulièrement intéressants car permettant d’évaluer l’influence de la revégétalisation. En effet, alors qu’ils ont des caractéristiques très comparables (Tableau 2), et qu’ils étaient tous deux très dégradés en 1875, le bassin versant du Brusquet a été l’objet de travaux de restauration (revégétalisation) spectaculaires (Figure 2). Bassins Surface Taux de terrain nu Pente moyenne Altitudes Observé

Laval 0,86 km² (86 ha) 68% 58% 850 à 1250 m Depuis 1984Brusquet 1.08 km² (108 ha) 13% 53% 800 à 1260 m Depuis 1987Tableau 2 : Caractéristiques des bassins de Laval et du Brusquet (Source IRSTEA).

Figure 2 : Comparaison diachronique (1892 – 1997) des effets de la restauration du bassin du Brusquet (Source IRSTEA). L’influence du reboisement est nettement visible sur la réduction des volumes d’eau écoulés et des pointes de crues, d’un facteur 10 à 15, et encore plus sur les phénomènes d’érosion, avec un facteur 30 (Figure 3, Tableau 3). Ceci se manifeste aussi sur les fonds de Ravine et les plages de dépôts de chaque bassin versant :

- de taille limitée et pratiquement jamais curée pour le Brusquet (Photo 4) ; - A priori importante (900 m3) mais sous-dimensionnée (Photo 5), ayant produit de l’ordre de

50 000 m3 de matériaux en 25 ans (Photo 3).

Erosion annuelle moyenne Bassins

Débit max observé (8/9/1994)

Débit décennal Surfaces totale et dénudée

Ablation verticale

Laval (dégradé) 20 m3/s

23 m3/s/km² 16,5 m3/s

19 m3/s/km² 117 t/ha.an 170 t/ha.an

6,5 mm/an

Brusquet (boisé) 2,3 m3/s

2,3 m3/s/km² 1,45 m3/s

1,3 m3/s/km² 0,7 t/ha.an 5 t/ha.an

0,2 mm/an

Comparaison 10 14,6 34 32.5 Tableau 3 : Quelques résultats concernant les crues et l’érosion des bassins de Laval et du Brusquet (Source IRSTEA). La comparaison des bassins versants de Laval et du Brusquet (ORE Draix, 04), démontre de manière spectaculaire, l’efficacité du reboisement, et donc la pertinence de cet objectif, pour réduire les phénomènes de crue et d’érosion.

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Figure 3 : Comparaison d’hydrogrammes d’un bassin dénudé (Laval) et d’un bassin boisé (Brusquet) pour des pluies analogues (Source IRSTEA, crue du 18/07/1987).

Crédit N. MATHYS (IRSTEA)

Photo 4 : Plage de dépôt et fond de ravine du Brusquet.

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Photo 5 : Plage de dépôt de Laval et exemple de blocs transportés en crues.

4.2 Génie biologique contre l’érosion torrentielle : exemples du Saignon et du Francon (04)

Freddy Rey (IRSTEA) mène des expérimentations en génie biologique. Ce terme désigne l’ensemble des techniques et stratégies utilisant les végétaux pour le contrôle ou la gestion des phénomènes érosifs. Ces travaux ont donné lieu à un guide pratique9. Les ouvrages de génie biologique sont destinés à permettre l’installation d’une couverture végétale permettant de contrôler et réguler les phénomènes érosifs de manière active ou en piégeage et rétention des matériaux érodés. Ainsi, ils peuvent être installés sur les versants à fortes pentes ou dans le lit des ravines (Photo 6, Photo 7). Ils se distinguent par :

- leurs constituants et leur morphologie ; - leur comportement face aux crues ; - leur fonction : i) résistance aux processus érosifs et hydrologiques, et ii) contrôle de l’érosion

et de la sédimentation. Les travaux de recherche ont notamment montré qu’un « taux de couverture végétale de 20% peut être suffisant pour qu’une ravine retienne quasi-intégralement les sédiments érodés à l’amont. Dans ce cas, la végétation doit être située dans les lits des ravines et être composée d’herbacées et de buisson couvrant le seuil. » Toutefois, le taux de réussite des plants et boutures utilisés, est une condition nécessaire des résultats encourageants obtenus en métropole. Alternativement, le génie biologique peut être associé avec succès à de petits ouvrages de génie civil : seuil en bois mort, caissons en bois, enrochement, banquette grillagée (Photo 8, § 5.2). Parmi les diverses expérimentation des semis sur divers supports ont été comparés : sol nu, géotextile ou Bois Raméal Fragmenté (BRF). Ce dernier support est le plus probant, résistant particulièrement bien au ruissellement sur les talus (Photo 9). L’installation de petits ouvrages de génie biologiques dans le lit des ravines semble une piste intéressante à explorer en terme d’efficacité, de facilité de mise en œuvre, y compris dans des sites non mécanisés.

9 Freddy REY (2012). Génie biologique contre l’érosion torrentielle. Guide pratique. Quae éditions.

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Photo 6 : Ouvrages de génie biologique sur des ravines du Francon (ORE Draix, 04).

Photo 7 : Effacement des ouvrages de génie biologique (Saignon, 04).

Photo 8 : Atterrissement et revégétalisation sur seuil grillagé (Francon, 04).

Photo 9 : Semis sur Bois Raméal Fragmenté, géotextile ou sol (Francon, 04)

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4.3 Reboisement, embroussaillement et autres pratiques RTM en matière de revégétalisation

Avec 150 ans d’expérience, les pratiques des services RTM semblent bien éprouvées en matière de revégétalisation, comme en rendent compte les sites visités et les cahiers des charges précis des consultations. Historiquement, et pendant longtemps, les travaux de reboisement ont consisté à planter essentiellement du Pin Noir d’Autriche. Le retour d’expérience des forestiers du 19ème siècle a montré qu’il réussit mieux que toute autre essence à résister à la sècheresse et à la pauvreté des sols. Dans le cas du Saignon10 (04), associé à des arbustes pionniers comme le Cytise (Laburnum anagyroïdes) ou le Robinier (Robinia pseudoacacia), le Pin noir d’Autriche a permis de recréer une épaisseur de sol et ainsi préparer l’arrivée d’autres espèces végétales. En dépit d’une plantation initiale peu diversifié, il est constaté avec le recul, une régénération naturelle généralement abondante et surtout constituée de feuillus : Alisier blanc (Sorbus aria), Erable à feuille d’obier (Acer opalus), chêne pubescent (Photo 10).

Photo 10 : Regénération et diversité végétale, d’autant plus visible après éclaircissement ou coupe des Pins noirs d’Autriche (Saignon, 04).

Photo 11 : Troncs élancés d’un peuplement dense, sensibles au vent.

Les contraintes réglementaires ou volontaires en matière de conservation de la biodiversité et de lutte contre les espèces envahissantes sont moins fortes qu’en Nouvelle-Calédonie et de toute façon relativement récentes. La DDR11 s’interroge sur la similitude entre Pin Noir d’une part et Bois de fer et Gaïac en Nouvelle-Calédonie. Ces deux dernières espèces ont largement été utilisées pour le reverdissement des sites miniers et sont maintenant désapprouvées et délaissées, malgré quelques cas probants de recouvrement rapide du sol suivi d’une régénération naturelle d’espèces inféodées au milieu. Une étude UNC – DDR en cours concerne la Mine de Rouvray au Mont Dore. Désormais, les services RTM disposent d’un choix assez large d’espèces d’embroussaillement, dites RTM (Tableau 4), adaptées aux contextes assez variés de leurs périmètres d’intervention. L’embroussaillement « consiste à installer une couverture végétale composée d’espèces différentes

10 IRSTEA (2012) Sentier de démonstration. Un siècle de restauration forestière pour la lutte contre l’érosion des marnes. Bassin versant du Saignon. La Motte-du-Caire (04). 11 E. WANEISSI (2012). Rapport de mission Restauration des terrains en montagne (convention cadre C.16-11).

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ayant un recouvrement optimal du sol, un enracinement puissant, résistant au froid et à la sècheresse, s’adaptant bien aux différents types de sols et ne posant pas trop de problèmes d’obtention. »

AMELANCHIER Amelanchier ovalis (rotundifolia)

AULNE BLANC Alnus incana AULNE DE CORSE Alnus cordata

ARGOUSIER Hippophae rhamnoïdes

BAGUENAUDIER COMMUN

Colutea arborescens

BAUCHE Calamagrostis argentea

BUGRANE LIGNEUSE Ononis fruticosa BUGRANE JAUNE Ononis natrix CYTISE FAUX EBENIER

Laburnum anagyroïdes

ROBINIER FAUX ACACIA

Robinia pseudoacacia

GENET CENDRE Genista cinerea GENET D'ESPAGNE Spartium junceum

EPINE -VINETTE Berberis vulgaris CORONILLE ARBRISSEAU

Coronilla emerus

PETITE CORONILLE Coronilla minima AILHANTE Ailanthus glandulosa PRUNIER DE BRIANCON

Prunus brigantina

NERPRUN DES ALPES

Rhamnus alpinus

RAISIN D'OURS Arctostaphylos uva-ursi

ALISIER BLANC Sorbus aria CHENE PUBESCENT Quercus pubescens CYTISE A FEUILLES SESSILES

Cytisus sessilifolius

SAULE DRAPE Salix eleagnos SAULE POURPRE Salix purpurea SAULE BLANC Salix alba

Tableau 4 : Exemple d’essences d’embroussaillement utilisées par le service RTM 05 (extrait du CCTP génie biologique et petit génie civil) L’amélioration des pratiques, notamment grâce à une remarquable collaboration public / privé avec les pépinières Robin conduit à systématiser l’utilisation :

- de godets antichignon et auto-cerneur ; - de plants nodulés (e.g. 100%) et mychorizés (e.g. 85%).

En revanche, selon nos différents interlocuteurs le semis, notamment hydraulique, n’est pas du tout utilisé de manière opérationnelle.

4.4 La gestion de la forêt de protection

4.4.1 Une nécessité, bassin versant du Saignon (04) Plus d’un siècle après les opérations de reboisement, la forêt est bien présente sur le site du Saignon (04) et joue un rôle important de protection contre l’érosion. Mais cette forêt devient de plus en plus instable au fil du temps :

- Le peuplement est âgé et souvent parasité par le gui, ce qui contribue encore plus à affaiblir les arbres et diminuer leur espérance de vie.

- La forêt a une structure régulière, avec des arbres d’un âge et d’une taille similaire, supposée plus vulnérable aux attaques de parasites.

- Les arbres ont été plantés avec des densités très fortes pour optimiser le succès du reboisement. Des éclaircies auraient du être réalisées. A défaut, la forêt est très dense, avec des troncs de faible diamètre par rapport à leur hauteur, très peu résistants au vent (Photo 11)

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4.4.2 Une opportunité, vallon du Sauvas (05) Le vallon du Sauvas sur les contreforts Sud du massif du Dévoluy était particulièrement dénudé à la fin du 19ème siècle. Il a fait l’objet de gros travaux de correction torrentielle, mais aussi de petites corrections de versants permettant la mise en place d’une forêt de protection (Photo 12). Ces dispositifs s’effacent progressivement dans la végétation (Photo 13), tandis que la forêt de protection a pleinement joué son rôle et peut même être exploité (Photo 14). Au-delà de son objectif initial, la forêt de protection peut devenir une ressource exploitable.

Crédit RTM Photo 12 : Rive droite du vallon du Sauvas avant reboisement et actuellement (06/2012).

Photo 13 : Effacement des dispositifs de protection anciens (maçonnerie de pierre) ou plus récents (métal déployé).

Photo 14 : Exploitation de la forêt de protection.

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5 Génie civil : correction torrentielle et petites corrections de versants

5.1 Ouvrages de correction torrentielle

5.1.1 Principe La correction torrentielle cherche à stabiliser le profil en long d’un torrent ou d’une ravine, pour supprimer son approfondissement et par suite l’érosion régressive. Les torrents sont définis par une pente longitiudinale supérieure à 6%. Les ouvrages sont très divers par leurs dimensions, et leur nature. Ceci résulte du contexte local, de leur âge avec l’évolution des techniques et moyens, de la disponibilité des matériaux (bois, gabions, enrochement, etc.) et bien sûr de leurs coûts. Il ne faut pas non plus négliger dans cette diversité le facteur humain et donc les sensibilités des personnes en charge de leur conception, réalisation puis entretien. De plus, l’Analyse du Cycle de Vie (ACV), intégrant les impacts environnementaux, est un outil supplémentaire récent pour arbitrer les choix. Néanmoins il ressort quelques constantes.

- Il s’agit d’ouvrages poids, auto-stables ou ancrés, dont il convient de vérifier la stabilité interne (résistance des matériaux) et externe (stabilité au glissement, renversement et poinçonnement) et à l’affouillement.

- En particulier, ces ouvrages doivent être drainants pour limiter les surpressions interstitielles en amont. Cette caractéristique peut être intrinsèque aux matériaux utilisés et modes de construction (enrochement, bois) ou doit faire l’objet de dispositions particulières (drainage, barbacanes). Dans le même temps, il faut aussi se prémunir contre le risque de vidange des matériaux constitutifs du corps de l’ouvrage (Photo 15).

- Selon la nature et la taille des matériaux transportés, le couronnement des ouvrages doit faire l’objet d’une attention particulière vis-à-vis de l’abrasion : matériaux très résistants (béton haute performance, dalles de granites) ou pièces d’usures à remplacer périodiquement.

Photo 15 : Ouvrages bois drainants. Maintien des matériaux constitutifs par l’appareillage des pierres (à gauche, B1377, Infernet, 05) ou des bois verticaux (à droite, Riou Bourdoux, 04).

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Le problème de l’affouillement est particulièrement important en contexte torrentiel. Il dépend de la pente d’atterrissement par rapport à l’ouvrage ou au seuil rocheux situé à l’aval. Des dispositifs de contre-barrages ou des fosses de dissipation peuvent en outre être nécessaires. Ainsi, un torrent corrigé s’apparente à un dispositif pouvant comporter de nombreux ouvrages, dont la stabilité, et donc l’efficacité, dépendent de l’ouvrage situé à l’aval, et ainsi de proche en proche.

5.1.2 Typologie Sur la nature des ouvrages, il n’y a pas forcément une solution unique mais des plages d’utilisation, des avantages et inconvénients associés à une technique dans un contexte donné. Les ouvrages en maçonnerie de pierre sèche ont permis l’utilisation de matériaux disponibles sur place (Photo 16). L’utilisation de blocs parallélépipédiques ou taillés diminue les vides et augmente les frottements, assurant une meilleure stabilité. La maçonnerie a évolué avec l’utilisation de mortiers de liaison (chaux ou ciment, Photo 18, Photo 17). Les ouvrages en enrochements, très répandus en Nouvelle-Calédonie permettent de mécaniser une construction, relevant également de la maçonnerie. Leur stabilité dépend des dimensions, de la forme des blocs et surtout de leur l’agencement. Les ouvrages en maçonnerie requièrent beaucoup de main d’œuvre et de l’entretien. Moins utilisés, ils restent néanmoins nombreux dans le parc d’ouvrages, probablement plus en correction de versant, y compris au-delà du cadre RTM. Voir les cultures en terrasse de la civilisation méditerranéenne. Il s’agit systématiquement d’ouvrages de type poids, ce qui signifie des dimensions parfois imposantes avec une base de l’ordre de la moitié de la hauteur. Les gabions sont des déclinaisons plus récentes de la maçonnerie de pierre sèche. Mais le remplissage adéquat d’un gabion nécessite pratiquement la même minutie qu’une maçonnerie de pierre sèche d’où un coût important. Nos interlocuteurs ont tendance à abandonner la technique des gabions dans les cours d’eau, à cause de la durabilité jugée trop faible des cages de gabions soumises à la corrosion mais surtout aux chocs des matériaux transportés. Les qualités du béton, notamment du béton armé permettant des ouvrages auto-stables expliquent le succès pendant plusieurs décennies de cette technique et les nombreuses réalisations de ce type dans des contextes difficiles et avec des hauteurs parfois remarquables (Photo 19, Photo 20, Photo 21). Les ouvrages bois sont utilisés depuis très longtemps, avec pour certain une bonne longévité. Au-delà des considérations esthétiques, ils bénéficient d’un regain d’intérêt, notamment pour le mélèze ou d’autres essences nobles dans les Alpes pour plusieurs raisons convergentes :

- Présence de matériaux localement : - Forme adaptée à une mise en œuvre avec peu de façonnage - Résistance mécanique élevée par rapport à la masse ; - Contraction et dilatation thermique limitées - Inoxydabilité (sans traitement) ; - Mise en œuvre de consommations d’énergies réduites.

Le Service RTM (Damien ROMAN) a mis au point une note de calcul justifiant les ouvrages bois vis-à-vis des Eurocodes. En termes de stabilité, le parement aval des ouvrages en bois est le plus sollicité. Si besoin, la résistance peut être assuré en doublant les longrines, ce qui revient à augmenter la section de ces éléments (et donc leur résistance), sans devoir recourir à des longrines de plus gros diamètre, ce qui compliqueraient en outre le montage de l’ouvrages. Parmi les ouvrages bois, on distingue les ouvrages poids, à double parois (Figure 4, Photo 22) et les ouvrages ancrés à simple paroi (Figure 5, Photo 23). Ils ne peuvent pas répondre à toutes les sollicitations mais restent souvent être une alternative au béton ou à la maçonnerie, y compris dans des torrents à lave comme le Boscodon ou le Riou Bourdoux. Enfin, la mixité des ouvrages sur un même torrent (Photo 24), voire l’hybridation des solutions techniques au sein d’un même ouvrage, démontrent que certaines techniques sont partiellement substituables, permettant une adaptation aux contextes locaux (Photo 25).

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Rimonard (05, Crédit RTM) Richardet (05)

Saint-Jeannet (04) Photo 16 : Différents types d’ouvrages de correction torrentielle en pierre sèche.

Riou Bourdoux (04) Chateauneuf-de-Chabre (05)

Photo 17 : Ouvrages de maçonnerie, avec barbacane.

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Photo 18 : Ouvrages de maçonnerie, avec voute et gabions récents sur les berges.

Photo 19 : Ouvrages en béton armé à l’aval du glissement de Bon Attrait (Ravoire de Pontamafrey, 73).

Photo 20 : Ouvrage en béton armé (Chagnon, 05).

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Photo 21 : Ouvrages en béton armé (Riou Bourdoux, 04).

Crédit RTM Figure 4 : Représentation 3D d’un ouvrages bois (double parois, ).

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Barrage Poncet (Chagnon, 05)

Riou Bourdoux (04) Photo 22 : Ouvrages de correction torrentielle en bois (doubles parois).

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Photo 23 : Ouvrages bois (simple paroi) sur des versants raides du torrent de Bragousse (Boscodon, 05).

Vue aval (Crédit RTM)

Vue interne (Crédit RTM)

Figure 5 : Représentation 3D des ouvrages bois (simple paroi avec ancrage) du torrent de Bragousse (Boscodon, 05, Photo 23).

Affluent Riou Bourdoux (04=

B1377 (Infernet, 05)

Photo 24 : Divers types d’ouvrages sur un même torrent.

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Corps en bois, ailes en béton (barrage Poncet, 1950)

Fermeture des portiques béton par des bois verticaux

Vue en plan du barrage Poncet. Corps en bois et pierre, disposé en coin. (crédit RTM) Photo 25 : Ouvrages hybrides en béton, bois et remplissage en pierres sèches (Boscodon, 05).

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Les modules préfabriqués sont une déclinaison particulière du béton armé, permettant pour des hauteurs limitées, une grande modularité d’exécution. Les modules d’environ 80kg, se prêtent le cas échéant à l’héliportage et permettent un gain de temps à la mise en œuvre. Ils sont réalisés en béton haute performance, fibrés pour des questions de résistance au gel. Cette technique reste encore utilisée en Isère, où les moules et la fabrication sont réalisés par l’agence travaux de l’ONF (Photo 26).

Photo 26 : Modules préfabriqués par l’agence travaux (ONF, 38). Des techniques plus marginales ont été testées par le passé, sans être largement diffusés :

- Ouvrages de type câbles (Photo 27), vulnérables aux chocs et à la corrosion. - Ouvrages en terre armée (Photo 28) - Ouvrages en pneus (Photo 29), notamment en cas de recyclage difficile.

La correction torrentielle suppose de bien identifier le profil en long du cours d’eau, et les contraintes géologiques (fondation, érosion) et hydrauliques, y compris la mobilité du lit, puis de choisir parmi les types de solutions disponibles, la plus appropriée.

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Photo 27 : Ouvrages de type câble (torrent du Manival, 38).

Photo 28 : Ouvrages en terre armée, parement en métal déployé (Richardet, 05).

Photo 29 : Ouvrage en pneus de Chateauneuf-de-Chabre (05), à sa construction (1982, crédits RTM) et en 2012.

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5.2 Ouvrages linéaires et revégétalisation

5.2.1 Principe Les ouvrages linéaires ont pour rôle de créer des atterrissements permettant de stabiliser les versants et de favoriser la revégétalisation naturelle ou volontaire. Il s’agit d’un problème géométrique consistant à remplacer la pente naturelle d’un versant instable ou sensible à l’érosion, par un profil incorporant des éléments résistants soutenant des pentes abaissées ou retenant des matériaux (Figure 6, Photo 30). La morphologie du versant peut assez facilement être accommodée par des dispositifs mis en œuvre manuellement et souvent ajustables. La granulométrie des matériaux n’est pas une difficulté, en utilisant des mailles de grillage ou des parois adaptées. En définitive, les principales contraintes identifiées sont ;

- La pente qui devenant trop forte, nécessite des dispositifs très rapprochés et peut être rédhibitoire en terme d’accès en sécurité pour les ouvriers ;

- La nature des terrains doit permettre le succès de la revégétalisation. Lorsque ces ouvrages sont édifiés transversalement à des écoulements, il convient de ménager une cuvette, afin de recentrer les écoulements et éviter des contournements ou phénomènes d’érosion latérale. Les dispositifs sont le plus souvent haubanés (Figure 7).

5.2.2 Typologie Cesouvrages ont souvent une hauteur limitée (0,5 à 1 m), d’où l’appellation de petites correction de versants. L’imagination en la matière est assez féconde induisant une typologie très variée d’ouvrages généralement en bois ou métal, avec des éléments préfabriqués ou ajustés sur place : banquettes, terrasses, seuils, seuils autostables, fascines, clayonnages, palissades. En génie biologique, le bois utilisé sera vivant, pour participer à la reprise de la végétation par bouturage (§ 4.2). La frontière entre petite correction de versant et correction torrentielle n’est pas complètement arrêtée comme le montrent des ouvrages bois d’une certaine ampleur sur des versants (Photo 23) ou des petits seuils dans ravines (Photo 32).

5.2.3 Quelques illustrations Les montages photos suivants illustrent au cours du temps la pertinence de la correction de versants, associée à la revégétalisation, dans des différents contextes des Hautes-Alpes et sur de périodes de 10, 30 ou 40 ans :

- Hameau du Villard, La Beaume des Arnauds (Photo 33) ; - Chateauneuf-de-Chabre (Photo 34, Photo 35) - Infernet (Boscodon, Photo 36)

Les ouvrages linéaires de stabilisation et révégétalisation des versants, représentent une part importante des actions de RTM. Ils permettent une mise en œuvre très modulable, éventuellement progressive, dans des sites difficiles d’accès.

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Figure 6 : Schéma de principe de mise en place d’ouvrages linéaires.

Photo 30 : Exemple d’éléments auto-stables préfabriqués en métal déployés

Photo 31 : Illustration de la mise en œuvre de seuils métalliques auto-stables, en compléments d’anciennes banquettes grillagées (Col de Corobin, 04).

Figure 7 : Schéma de principe d’un seuil (crédit RTM 05).

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Photo 32 : Différents exemples de petites corrections de versants, anciennes ou très récentes.

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Hameau du Villard, La Beaume des Arnauds (05)

07/1980, crédit RTM05

06/1991, crédit RTM05

03/2005, crédit RTM05

06/2012

Photo 33 : Petites corrections et reverdissement La Beaume des Arnauds (05). Infernet (Boscodon, 05)

Photo 34 : Travaux de corrections de versants en rive gauche du vallon des Infernets (2003-2005, crédit RTM, Boscodon, 05).

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Rédaction : O. MONGE 30/38 Mise à jour : 22/05/2013

Photo 35 : Corrections de versants et revégétalisation en rive gauche du vallon des Infernets (Juin 2012, Boscodon, 05).

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Chateauneuf-de-Chabre (05)

1971, crédit RTM

1981, crédit RTM

Photo 36 : Comparaison diachronique (1971, 1981 et 2012) d’une combe à Chateauneuf-de-Chabre (05) traitée par des ouvrages linéaires et revégétalisation.

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6 Protection passive Au-delà des mesures de correction torrentielle et compte tenu des enjeux présents et des conséquences catastrophiques redoutées, des plages de dépôts peuvent être une mesure de protection passive. Mais ce type de réponse engage le maître d’ouvrage dans le temps et peut s’avérer plus ou moins judicieux à long terme.

6.1 Plage de dépôt du torrent du Manival (38) Dans le cas du torrent du Manival dans la banlieue de Grenoble, il s’agit d’arrêter une partie du transport solide en amont de zones résidentielles d’urbanisation récente, sur le cône de déjection (Figure 1, Photo 37). Cette mesure nécessaire au vue du l’urbanisation actuelle parait pertinente, puisque le curage rapide de la plage de dépôt après son remplissage est techniquement possible avec des accès relativement faciles. Mieux, compte tenu des contraintes d’extractions des matériaux alluvionnaires en lit vif, le prestataire se rémunère sur la vente des matériaux et verse même une redevance pour cela.

Photo 37 : Plage de dépôt du Manival en amont de la banlieue résidentielle de Grenoble (38).

6.2 Ravoire de Pontamafrey (73) La vallée de la Maurienne est une voie de communication importante entre la France et l’Italie. Le cône de déjection de la Ravoire de Pontamafrey est situé en rive droite de l’Arc. A cette confluence s’accumulent différents enjeux : le village, la voie ferrée et la route nationale. Les archives historiques mentionnent des phénomènes de laves torrentielles et de crues depuis 1732, avec une crise particulièrement importante en 1965 avec un volume de matériaux apportés estimés à 500 000 m3 et des conséquences sur les habitations et voie de communication. En même temps que des actions pour réduire la vulnérabilité des enjeux (déplacement des voies de communication) développer des systèmes d’alertes, une plage de dépôt de 30 à 40 000 m3 a été construite en 1991 pour réguler les phénomènes d’ampleur moyenne. Compte tenu des caractéristiques de l’ouvrage et de la fréquence des événements, la fraction du transport solide effectivement arrêtée est très importante. Du fait des contraintes d’accès en amont des gorges et le curage est très onéreux pour la collectivité. Les réflexions en cours visent donc à modifier l’aménagement et la gestion de la plage de dépôts (pente, ouvrage aval) de manière à arrêter moins de 2% des volumes qui transitent. La bonne conception des plages de dépôts est un exercice difficile qui suppose parfois le recours à la modélisation physique. Ces deux exemples illustrent la nécessité d’une analyse coût / bénéfice des mesures de protection, comparée aux enjeux protégés. Cette analyse est de plus en plus fréquente, pour justifier des nouveaux investissements mais aussi pour le maintien des anciens ouvrages.

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Photo 38 : Protection passive en amont de la route nationale (pont basculant) et de la voie ferrée (Pontamafrey, 73).

Photo 39 : Plage de dépôt de la Ravoire de Pontamafrey, en amont de l’Arc (vallée de la Maurienne, 73).

6.3 Valorisation possible des matériaux à curer Au-delà du cas du Manival, d’autres témoignages indiquent localement que le curage des matériaux transportés peut parfois évoluer d’une charge en une ressource valorisable. Le cône de déjection du Riou Bourdoux (Ubaye, 05) doit faire l’objet d’un curage régulier. Cette prestation fait l’objet d’un appel d’offre. Progressivement les coûts ont diminué. Lors de la dernière consultation, une rémunération a même été proposée pour récupérer les matériaux. Malgré des matériaux pour partie gypseux, le cône de déjection du Boscodon (Embrun, 05) est le siège d’une activité extractive (Photo 2, en haut). Il s’agit d’un effet positif de la loi sur l’eau (janvier 1992) interdisant l’extraction de matériaux dans le lit vif des cours d’eau. Compte tenu des contraintes réglementaires, environnementales et sociétales vis-à-vis des carrières, le curage des matériaux transportés par les torrents peut localement devenir une ressource exploitable.

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7 Conclusion et perspectives En Nouvelle-Calédonie, notamment sur sites miniers, les pratiques s’écartent un peu des principes de l’approche RTM.

7.1 Gestion des eaux et terrassement La gestion des eaux de ruissellement est le principal moyen de lutte contre l’érosion, souvent le seul. Il s’agit de mettre hors d’eau des zones jugées trop sensibles à l’érosion ou répartir les écoulements vers des exutoires appropriés, après dissipation de l’énergie hydraulique. Ce point reste évidemment essentiel, il est d’autant plus nécessaire vis-à-vis de sites fortement anthropiques ou l’écoulement des eaux actuels peut diverger significativement de la situation naturelle initiale. La correction de versant, étape préalable à la revégétalisation est rarement pratiquée. Au-delà d’une méconnaissance de ces techniques, ceci est notamment imputable à la présence de minerai résiduel et donc aux réticences à s’engager sur des travaux ou terrassements importants pas forcément durables. On peut signaler toutefois l’expérience de SYSMIN avec les Mines Pervenche à Saint-Louis (reprofilage au Bouteur et semis hydraulique) et Moulinet à Thio (reprofilage, fascines et plantations) et plus récemment les banquettes grillagées réalisées pour la Province Sud au sein du lavaka pilote de la Coulée (Photo 40). De même peut-on considérer que l’emploi de « top soil » sur les pentes maîtrisées des verses, relève dans une certaine mesure de la correction de versant. Les ouvrages de correction de versants mériteraient une plus large diffusion en Nouvelle-Calédonie. Au-delà de promouvoir ces techniques et développer une filière depuis la conception, l’approvisionnement jusqu’à la réalisation, la principale contrainte est probablement la revégétalisation.

Fascines et plantations (Moulinet, Thio Plateau) Banquettes grillagées (La coulée) Photo 40 : Ouvrages linéaires de correction de versant, réalisés en Nouvelle-Calédonie. La correction torrentielle n’est quasiment jamais mise en œuvre. Le traitement des ravines se limitant à la gestion des eaux en amont, ce qui comprend au mieux un enrochement délicat, des têtes de ravine, sans trop d’assurance sur leur stabilité à long terme. Plusieurs éléments expliquent ce constat :

- La méconnaissance de cette solution ; - La nécessité de débuter à l’aval, à partir d’un point d’ancrage fixe, pas forcément accessible

pour des raisons physiques ou foncières ; - La pente longitudinale de certaines ravines (par exemple Creeks Vincent ou Jeanne et Marie

à Thio), trop forte pour y intervenir. - L’ampleur de la tâche.

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Néanmoins, quelques cas s’apparentent à de la correction torrentielle, par exemple : - Les ouvrages bois (Photo 41) à l’aval de la Mine Bel Air (Houaïlou) et au sein du lavaka pilote

de la Coulée (Mont Dore). - Les seuils sur le creek Kabar (Kiel, SLN) ; - Le projet d’aménagement envisagé sur le creek Tômurû (PPR Fonds nickel).

Les enrochements, déjà utilisés, sont le type d’ouvrage le plus accessible, pour la correction torrentielle des creeks mécanisables de Nouvelle-Calédonie, notamment dans le contexte minier. En Nouvelle-Calédonie, les ouvrages bois peuvent être une opportunité intéressante pour des creeks peu accessibles. Mais la faible ressource en bois locaux et leur nécessaire traitement, sont des freins au développement plus important de cette solution à court terme. La filière d’élimination des pneus en Nouvelle-Calédonie, notamment ceux des engins miniers ou de génie civil, ne dispose actuellement pas de solution satisfaisante (exportation ou déchiquetage et mise en décharge). Aussi, avec les précautions nécessaires, l’implantation d’ouvrages de correction torrentielle en pneus mériterait d’être expérimentée et étudiée. D’autant que, s’agissant d’une filière réglementée, des financements seraient mobilisables pour étudier ce type de recyclage.

Bel Air versant Est (Houailou) La coulée (Mont Dore) Photo 41 : Ouvrages de correction torrentielle en bois, réalisés en Nouvelle-Calédonie.

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7.2 Engravement des creeks L’engravement excessif de nombreux creeks, en stockant la fraction la plus grossière du transport solide issu des massifs miniers, joue dans une certaine mesure, un rôle naturel de plage de dépôts et donc de protection passive. Des ouvrages ont parfois été construits dans cette perspective (peignes sur les creeks en aval du Plateau à Thio, par exemple), mais supposent un curage régulier. Enfin, par le passé des barrages de pied de mines ont été construits à l’aval de centres miniers pour retenir une partie des matériaux fins (Creek ADEO, Rivière Salée, Manara, Tinip, Ouasseoua, etc.) mais ces pratiques sont à proscrire. La question récurrente est la gestion de ces matériaux, avec plusieurs exemples :

- Creek Oue Bouameu (CRSM Koumac) ; - Creek Liliane (CRSM Boulouparis) ; - Creek M’Béri à Kouaoua (SLN et Fonds Nickel) ; - Plus généralement, l’entretien des cours d’eau, délégué aux Provinces par la DAVAR.

7.3 Revégétalisation Le succès des actions de revégétalisation en Nouvelle-Calédonie est bien moins spectaculaire qu’en France. Malgré un effort soutenu et des avancées, les spécificités des sols ultramafiques et par suite des plantes largement endémiques font que l’arsenal des solutions reste encore largement à développer. A ce titre, le projet de recherche du CNRT : Ecomine – Dynamique des écosystèmes sur sols miniers12 est supposé apporter des réponses, puisque « les expérimentations ont été pensées en vue d’aboutir à des recommandations pratiques sur les méthodes de gestion du topsoil, de mycorhization des plantes et de gestion de la biodiversité génétique pour la restauration écologique, après exploitation minière. » La diffusion des techniques du génie biologique en Nouvelle-Calédonie nécessite probablement de poursuivre l’effort de recherche sur des espèces adaptées aux massifs miniers, et plus particulièrement sur des espèces capables d’être bouturées avec une bonne viabilité.

12 www.cnrt.nc/index.php?page=attribue_details&attr_id=11&attr=2&year=2009&month=&curpage=

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Liste des tableaux Tableau 1 : Documents et publications récupérées lors de la mission en métropole.

Tableau 2 : Caractéristiques des bassins de Laval et du Brusquet (Source IRSTEA).

Tableau 3 : Quelques résultats concernant les crues et l’érosion des bassins de Laval et du Brusquet (Source IRSTEA).

Tableau 4 : Exemple d’essences d’embroussaillement utilisées par le service RTM 05 (extrait du CCTP génie biologique et petit génie civil)

Liste des figures Figure 1 : Urbanisation du cône de déjection du torrent du Manival (Extrait de document RTM)

Figure 2 : Comparaison diachronique (1892 – 1997) des effets de la restauration du bassin du Brusquet (Source IRSTEA).

Figure 3 : Comparaison d’hydrogrammes d’un bassin dénudé (Laval) et d’un bassin boisé (Brusquet) pour des pluies analogues (Source IRSTEA, crue du 18/07/1987).

Figure 4 : Représentation 3D d’un ouvrages bois (double parois, ).

Figure 5 : Représentation 3D des ouvrages bois (simple paroi avec ancrage) du torrent de Bragousse (Boscodon, 05, Photo 23).

Figure 6 : Schéma de principe de mise en place d’ouvrages linéaires.

Figure 7 : Schéma de principe d’un seuil (crédit RTM 05).

Liste des photos Photo 1 : Grand glissement de Pra Bellon, en rive gauche du Torrent du Riou Bourdoux.

Photo 2 : La capacité de transport du torrent du Boscodon est considérable : 100 000 m3 pour une crue décennale, 400 000 m3 pour un événement exceptionnel (Crédit RTM 05).

Photo 3 : Vue des bassins versants de Laval (à droite) et du Moulin et stockage des matériaux curés dans la plage de dépôts (premier plan).

Photo 4 : Plage de dépôt et fond de ravine du Brusquet.

Photo 5 : Plage de dépôt de Laval et exemple de blocs transportés en crues.

Photo 6 : Ouvrages de génie biologique sur des ravines du Francon (ORE Draix, 04).

Photo 7 : Effacement des ouvrages de génie biologique (Saignon, 04).

Photo 8 : Atterrissement et revégétalisation sur seuil grillagé (Francon, 04).

Photo 9 : Semis sur Bois Raméal Fragmenté, géotextile ou sol (Francon, 04)

Photo 10 : Regénération et diversité végétale, d’autant plus visible après éclaircissement ou coupe des Pins noirs d’Autriche (Saignon, 04).

Photo 11 : Troncs élancés d’un peuplement dense, sensibles au vent.

Photo 12 : Rive droite du vallon du Sauvas avant reboisement et actuellement (06/2012).

Photo 13 : Effacement des dispositifs de protection anciens (maçonnerie de pierre) ou plus récents (métal déployé).

Photo 14 : Exploitation de la forêt de protection.

Photo 15 : Ouvrages bois drainants. Maintien des matériaux constitutifs par l’appareillage des pierres (à gauche, B1377, Infernet, 05) ou des bois verticaux (à droite, Riou Bourdoux, 04).

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Photo 16 : Différents types d’ouvrages de correction torrentielle en pierre sèche.

Photo 17 : Ouvrages de maçonnerie, avec barbacane.

Photo 18 : Ouvrages de maçonnerie, avec voute et gabions récents sur les berges.

Photo 19 : Ouvrages en béton armé à l’aval du glissement de Bon Attrait (Ravoire de Pontamafrey, 73).

Photo 20 : Ouvrage en béton armé (Chagnon, 05).

Photo 21 : Ouvrages en béton armé (Riou Bourdoux, 04).

Photo 22 : Ouvrages de correction torrentielle en bois (doubles parois).

Photo 23 : Ouvrages bois (simple paroi) sur des versants raides du torrent de Bragousse (Boscodon, 05).

Photo 24 : Divers types d’ouvrages sur un même torrent.

Photo 25 : Ouvrages hybrides en béton, bois et remplissage en pierres sèches (Boscodon, 05).

Photo 26 : Modules préfabriqués par l’agence travaux (ONF, 38).

Photo 27 : Ouvrages de type câble (torrent du Manival, 38).

Photo 28 : Ouvrages en terre armée, parement en métal déployé (Richardet, 05).

Photo 29 : Ouvrage en pneus de Chateauneuf-de-Chabre (05), à sa construction (1982, crédits RTM) et en 2012.

Photo 30 : Exemple d’éléments auto-stables préfabriqués en métal déployés

Photo 31 : Illustration de la mise en œuvre de seuils métalliques auto-stables, en compléments d’anciennes banquettes grillagées (Col de Corobin, 04).

Photo 32 : Différents exemples de petites corrections de versants, anciennes ou très récentes.

Photo 33 : Petites corrections et reverdissement La Beaume des Arnauds (05).

Photo 34 : Travaux de corrections de versants en rive gauche du vallon des Infernets (2003-2005, crédit RTM, Boscodon, 05).

Photo 35 : Corrections de versants et revégétalisation en rive gauche du vallon des Infernets (Juin 2012, Boscodon, 05).

Photo 36 : Comparaison diachronique (1971, 1981 et 2012) d’une combe à Chateauneuf-de-Chabre (05) traitée par des ouvrages linéaires et revégétalisation.

Photo 37 : Plage de dépôt du Manival en amont de la banlieue résidentielle de Grenoble (38).

Photo 38 : Protection passive en amont de la route nationale (pont basculant) et de la voie ferrée (Pontamafrey, 73).

Photo 39 : Plage de dépôt de la Ravoire de Pontamafrey, en amont de l’Arc (vallée de la Maurienne, 73).

Photo 40 : Ouvrages linéaires de correction de versant, réalisés en Nouvelle-Calédonie.

Photo 41 : Ouvrages de correction torrentielle en bois, réalisés en Nouvelle-Calédonie.