refutation de l'allegation de violence

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١ Université du Roi Abdulaziz Institut de Recherches et de Consultations Chaire du Mou'allim Mohammad Awad Ben laden pour les études coraniques Série des réfutations des allégations anti-islamiques (2) REFUTATION DE L'ALLEGATION DE VIOLENCE ATTRIBUEE AU PROPHETE MOHAMMAD (PSSL) Recherche préparée par: le Professeur Hekmat Ben Basheer Ben Yaseen Professeur chargé de la Chaire du Mou'allim Mohammad Awadh Ben Laden pour les études coraniques Traduite par Dr Ahmed Al Tijani Ibrahim Saleh Professeur Associé au Département des Langues et des Littératures Européennes Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Université du Roi Abdulaziz Révisée par : Dr Abdullatif El-Chirazi EL-SABBAGH Professeur Associé au Département d'Etudes Islamique Faculté des Lettres et des Sciences humaines Université du Roi Abdulaziz

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Page 1: Refutation de l'Allegation de Violence

١

Université du Roi Abdulaziz

Institut de Recherches et de Consultations

Chaire du Mou'allim Mohammad Awad Ben laden

pour les études coraniques

Série des réfutations des allégations anti-islamiques

(2)

REFUTATION DE L'ALLEGATION DE VIOLENCE

ATTRIBUEE AU PROPHETE MOHAMMAD (PSSL)

Recherche préparée par:

le Professeur Hekmat Ben Basheer Ben Yaseen

Professeur chargé de la Chaire du Mou'allim Mohammad Awadh Ben

Laden pour les études coraniques

Traduite par Dr Ahmed Al Tijani Ibrahim Saleh

Professeur Associé au Département des Langues et des Littératures Européennes

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Université du Roi Abdulaziz

Révisée par : Dr Abdullatif El-Chirazi EL-SABBAGH

Professeur Associé au Département d'Etudes Islamique Faculté des Lettres et des Sciences humaines

Université du Roi Abdulaziz

Page 2: Refutation de l'Allegation de Violence

٢

Introduction

Louange à Allah, Seigneur des univers, paix et bénédiction sur Son

Messager Mohammad et ses fidèles.

Tout d'abord, cette recherche représente "une réfutation de l'allégation

consistant à accuser le Prophète Mohammad (PSSL) d'avoir propagé

l'Islam par la violence et l'utilisation de l'épée. Cette recherche fait partie

de la série de réfutations des allégations anti-islamiques qui s'inscrit

dans le cadre des travaux du Chaire du Mou'allim Mohammad Awad Ben

Laden pour les études coraniques. Cette recherche commence par

exposer l'allégation, puis la réfuter par des preuves textuelles

authentiques et des arguments explicites. Elle s'articule comme suit :

Première partie : Témoignages par des savants, hommes politiques et

philosophes non-musulmans.

Deuxième partie : Paroles authentiques du Prophète Mohammad

(PSSL).

Troisième partie : Opinions de savants, de dirigeants et de

représentants de peuples.

À la fin de cette introduction, je tiens à exprimer mes remerciements

aux parrains de cette Chaire, l'ingénieur Bakr ben Mohammad ben

Awadh ben Laden, Directeur Général et Président du Conseil de

Direction du Groupe Ben Laden et l'ingénieur Yahya ben Mohammad

Awadh Ben Laden, Président du Conseil de Direction et Directeur

Général adjoint. Que la miséricorde d'Allah Tout-Puissant soit sur le

Page 3: Refutation de l'Allegation de Violence

٣

Mou'allim Mohammad 'Awadh ben Laden, père des parrains de cette

Chaire et celui dont la Chaire porte le nom.

Nos remerciements vont également au conseiller du Groupe Ben Laden

et vice Président chargé du programme post-millénaire pour le

développement, le professeur Abdurrahman Khamakhim, pour ses

efforts bénis, sa bienveillance et pour l'attention qu'il accorde à cette

Chaire. Je voudrais également exprimer mes sincères remerciements à

Monsieur le Professeur Oussama Ben Tayeb Sadeq, Président de

l'Université, à Monsieur le Docteur Ahmad ben Hamid Naqadi, vice-

président de l'université chargé de la créativité dans le domaine du

savoir, à Monsieur 'Abdul-Malek ben Ali Al-Juneidi, Doyen de l'Institut

de recherches et de consultations, à ses vice-doyens, M. le Docteur

Abdullah Ahmad Al- Ghamdi et Monsieur le Docteur Haitham Hasan

Linjawi. Je remercie également les membres du comité de recherche

des chaires scientifiques de l'université. Je voudrais également

exprimer ma profonde gratitude au Docteur Mohammad ben Abdullah

Al-Halawani, superviseur de la Chaire, qui a déployé des efforts louables

dans la révision de cette recherche. Je remercie également le cheikh

Ibrahim ben Mohammad Awwal, chercheur adjoint, qui a supervisé la

dactylographie de ce travail de recherche.

Allah Tout-puissant est à l'origine de tous les succès!

Professeur Hekmat ben Bachir ben Yaseen

Professeur chargé du Chaire du Mou'allim Mohammad ben

Awadh ben Laden pour les études coraniques

Page 4: Refutation de l'Allegation de Violence

٤

L'allégation

En fait, l'Islam s'est propagé en toute indulgence et clémence, car il

comprend tous les aspects pertinents de la miséricorde et de guidance

pour l'humanité. Sa propagation a également été caractérisée par la plus

grande sagesse, étant donné que ces qualités sublimes de miséricorde,

de clémence et de sagesse font partie des repères de l'Islam. Allah

Tout-Puissant dit: "Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les

gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure

façon. ..." Le Coran – An-Nahl : 125. Le Prophète Mohammad (PSSL)

aspirait à a la justice et au bonheur ici-bas et dans l'au-delà. Parfois, il

se trouvait obligé de recourir à l'usage de la force. L'utilisation de la

force était suivie de réconciliation, de paix et de conclusion de traités et

ce, afin de pouvoir assurer la propagation de l'Islam par tous les

moyens. C'est pourquoi certaines personnes pensent à tort que l'Islam

s'est propagé par la force et par l'usage de l'épée.

Il s'agit d'une allégation grave et d'une rumeur qui s'est répandue depuis

longtemps et qui continue à se diffuser jusqu'à nos jours. Elle a été

propagée par les médias dans le monde entier et elle représente un

sous-produit de l'héritage laissé par les orientalistes et les fanatiques

comme Keemon, Cooley, Juilian, Gloor, Brockelman, Wellhausen, Muir

et Margoliouth. Parmi les rumeurs, nous citons ce qui suit :

1. Dans son livre «À la recherche de la vraie foi", M. Cooley a déclaré

qu'un nouvel ennemi est apparu en Orient, à savoir, l'Islam qui est fondé

sur la force et le fanatisme extrême. Il a ajouté que Mohammad mit

l'épée dans les mains de ses partisans et transigea quant aux codes

moraux les plus saints. Ensuite, il a dit que Mohammad permit à ses

partisans de commettre des actes indécents et de se livrer aux pillages,

promettant à ceux qui mourraient dans les batailles des joies éternelles

au Paradis!

2. Dans son livre intitulé «Mythologie de l'Islam", M. Keemon a dit que la

religion de Mohammad était une lèpre qui se propagea parmi les gens et

les détruisit en très peu de temps. Il a ajouté que c'était une maladie

horrible, une paralysie générale et une folie mentale qui invitait l'être

Page 5: Refutation de l'Allegation de Violence

٥

humain à la paresse et ne le réveillait que pour le pousser à faire couler

le sang!

3. Dans son livre intitulé «Histoire de la France", Juilian a dit :

Mohammad, le fondateur de la religion musulmane, ordonna à ses

disciples de soumettre le monde et de remplacer toutes les religions par

sa propre religion. Il a poursuivi en disant que la différence entre les

païens et les chrétiens était si grande! Il a également ajouté que les

Arabes imposèrent leur religion par la force en disant aux gens :

devenez musulmans ou mourrez! Tandis que les disciples du Christ

réconfortaient les âmes des humains par leur piété et bonté. Il s'est

également demandé, comment le monde aurait été si les Arabes nous

avait vaincus. Nous serions alors devenus comme les algériens ou les

marocains.1

4. Dans son livre intitulé «La vie de Mohammad", l'orientaliste

britannique Muir2 a accusé le Prophète (BSSL) de traiter les Juifs de

façon dure et injuste.3

5. Dans son livre intitulé «Mohammad et l'avènement de l'Islam» (1905

/1323 de l'hégire), l'orientaliste britannique Margoliouth a dit :

Mohammad (Paix soit sur lui) imposa l'islam dans la péninsule arabique

en utilisant l'épée et la force.4

L'historien français Gustave Le Bon a été influencée par ce point de vue

dans son livre intitulé "la civilisation arabe» .5

6. Le Dictionnaire Larousse affirme également que le Messager

Mohammad (Paix soit sur lui) ordonna à ses compagnons de propager

l'Islam par la violence et la force. Il prétend aussi que le Prophète (BP

sur lui) expulsa les Juifs de Bani Qaïnuqa parce qu'ils avaient refusé

d'embrasser l'islam. Le dictionnaire ajoute que les habitants de Médine

acceptèrent l'appel de l'islam en raison de la haine et de l'animosité

qu'ils avaient vis-à-vis des mecquois.6

Page 6: Refutation de l'Allegation de Violence

٦

7. À la fin du quatrième chapitre du livre «Progrès de l'évangélisation

internationale", écrit par le Dr Gloor et publié à New York en 1960,

l'écrivain Gloor a dit: «L'épée de Mohammad et le Coran sont les

ennemis les plus mortels de la civilisation, de la liberté et de la vérité

que le monde n'ait jamais connu ... ". Gloor critique ensuite la

personnalité du Prophète Mohammad en disant qu'il était un souverain

despotique, croyant que parmi les droits du souverain sur son peuple

était que le peuple devait se soumettre à ses caprices et faire ce qui lui

plaisait. Gloor ajoute que c'était la nature même de Mohammad qui était

prêt à décapiter tous ceux qui étaient en désaccord avec lui. Gloor

ajoute également que l'armée de Mohammad avait soif de menacer et de

dominer les autres et que le Prophète ordonna à ses hommes de tuer

tous ceux qui refusaient de les suivre ou qui s'écartaient de leur

chemin!7

8. L'orientaliste allemand Brockelman dit: «La victoire de Badr aboutit à

la consolidation du pouvoir du Prophète à Yathrib ... Moins d'un mois

après la bataille de Badr, il envoya ses hommes pour combattre Bani

Qaïnuqa pour avoir tué un musulman qui avait tué un Juif à cause d'un

différend entre eux. Ils les obligea d'embrasser l'Islam et de quitter la

ville.

9. L'ancien doyen des études islamiques à l'Université d'Edimbourg,

Montgomery Watt dit: «Mohammad se servit par la suite de

l'enthousiasme pour vaincre certaines faiblesses ... et il attaqua la tribu

juive de B. Qaïnuqa 'a après une dispute banale qui conduisit à la mort

d'un musulman."8

10. L'orientaliste allemand Wellhausen dit : "après Badr, l'Islam renonça

à sa tolérance et la remplaça par une politique de terreur à Médine. Ce

changement fut marqué par le traitement réservé à la question des

Munafiquines (hypocrites). Quant aux juifs, l'Islam essaya de les faire

apparaître comme des agresseurs non respectueux de leurs

engagements. En quelques années, il expulsa toutes les communautés

juives de Médine ou les anéantit dans les oasis entourant Médine, car

Page 7: Refutation de l'Allegation de Violence

٧

elles formaient des communautés soudées semblables aux tribus

arabes; tout cela en se servant de prétextes infondés."9

11. Edward Gibbon (1794 AD) a jugé que le Prophète Mohammad (Paix

soit sur lui) tira profit de l'anarchie passagère qui régnait à Médine pour

réunir les juifs Bani Qaïnuqa et leur demander de choisir entre l'Islam et

la guerre.10

12. Craig Winn a écrit un livre intitulé "Le prophète de la destruction",

dans lequel il a qualifié le Prophète (PSSL) de bandit.

13. Sur la base de ces idées, des films vénéneux ont été produits,

comme le film intitulé «Fitna» (sédition) qui dénaturait le Prophète

Mohammad (PSSL)? déformait l'image de cette grande figure et mettait

en cause son Message.11

Page 8: Refutation de l'Allegation de Violence

٨

Réfutation de l'allégation

Cette conception a dominé chez de nombreux orientalistes et a eu un

impact évident sur leurs approches de la biographie du Prophète de la

miséricorde, Mohammad (PSSL), d'autant plus qu'elle était transmise

d'une génération à l'autre.

En effet, ils répétaient les allégations citées dans l'Encyclopédie de

l'Islam publiée en anglais par les anciens orientalistes, puis traduite en

d'autres langues par les anciens orientalistes et par ceux qui les ont

suivis. Ainsi, ils ont été influencés par ces allégations inspirées par les

traductions déformées du Saint Coran faites par les orientalistes et les

évangélisateurs.

Parmi ceux qui ont contribué à la préparation de l'«L'Encyclopédie de

l'Islam" en anglais, les Maîtres de l'orientalisme, tels que H.AR Gibb, et

E. Lévy-Provinçal.12

Le rédacteur principal de l'entrée "Mohammad" a été Montgomery Watt,

Professeur d'Etudes Arabes et Islamiques à l'Université d'Edimbourg

(1964-1979) .13

L'idée de cette encyclopédie a été née lors de la 9ème Conférence

internationale des orientalistes sur une proposition du Président du

Comité des Etudes sémitiques générales, William Robertson Smith.14

En outre, les conférences internationales des orientalistes ont eu un

grand impact sur la théorisation des idées, l'organisation des écrits, le

collecte des informations et la conception d'allégations contre le

Prophète choisi par Allah et ce, afin de servir leurs objectifs de

colonialisation et d'évangélisation. En fait, l'Islam a occupé une place

majeure dans les conférences internationales des orientalistes et a fait

l'objet d'études en 21 conférences15 et le nombre des sujets islamiques

abordés a atteint 651.16

Page 9: Refutation de l'Allegation de Violence

٩

Avant ces traductions, il y a eut la pièce de théâtre de Voltaire sur le

Prophète de la miséricorde, Mohammad (PSSL), et les écrits d'Eulugius

qualifiant la biographie du Prophète de falsifiée.17

Compte tenu de ce qui précède, on peut conclure que cette rumeur

diffusée par certains contemporains a été transmise d'une génération à

l'autre.

Ces notions ont été inculquées dans l'esprit des élèves et des étudiants

en Europe, en Amérique et en Australie par les manuels scolaires. Cette

vague ne s'est pas limitée aux écoles et aux universités, mais elle a fait

son chemin dans les milieux politiques et a influencé les décideurs et

leurs conseillers dans certains pays, à tel point qu'ils ont tous confondu

entre Jihad, violence et épée, tout en faisant abstraction des dizaines de

milliers de personnes de ces pays qui ont embrassé l'islam! Est-ce que

tous ces gens qui ont embrassé l'Islam l'ont embrassé par la force ou

par conviction?

'Abbas Mahmoud Al-'Aqqad dit: «Il n'y a presque aucun manuel scolaire

occidental sur l'Islam qui ne traite de la question du djihad, car les

notions de guerre sainte et de Djihad, voire du terrorisme sont

étroitement liées à l'islam dans la mémoire de l'Occident, à tel point

qu'ils les considèrent comme faisant partie intégrante de l'Islam, jugeant

que la loi de l'épée et celle de l'Islam sont une et même chose! "18

À cet égard, certains savants respectueux ont critiqué ces manuels.

Parmi ces critiques est celle du Dr Abdul-Latif Mohammad qui a analysé

de façon scientifique le contenu d'un manuel intitulé «Pour connaître le

culte», un manuel enseigné aux élèves du niveau 10 dans les écoles

australiennes, dans le cadre de leur éducation religieuse. Parlant de la

conquête de la Mecque, ce livre accuse les musulmans d'avoir pratiqué

la violence dans la propagation de l'islam. Il dit que en 630, Mohammad

et ses partisans ont attaqué et pris la Mecque.19

Page 10: Refutation de l'Allegation de Violence

١٠

Cette affirmation est vraiment étrange, d'autant plus que la conquête de

la Mecque s'est caractérisée par la plus grande tolérance et le plus

grand pardon. La preuve c'est que le Prophète Mohammad (Paix soit

sur lui) a dit aux Mecquois : «Allez, vous êtes libres et graciés!"20

La même chose s'applique aux programmes scolaires enseignés dans

les écoles des États-Unis; les élèves du niveau 6 étudient un livre

intitulé, " Histoire de notre monde» qui stipule que la propagation de

l'Islam dans différentes parties de l'Ancien Monde s'est faite par la

violence et l'utilisation de l'épée, ajoutant que le Prophète de l'islam

contraignait les gens à embrasser l'Islam.21

Par ailleurs, Marline Nasr, chercheuse au Centre d'Etudes de l'Unité

Arabe à Beyrouth, a analysé des échantillons de manuels scolaires

français enseignés aux élèves des niveaux primaire et secondaire. Nasr

a remarqué l'existence d'une hostilité répandue et dominante à l'égard

de l'islam, aux Arabes et aux musulmans dans les anciens manuels

scolaires, dédaignant les adeptes de cette foi, les stigmatisant comme

des Bédouins, naïfs, cruels et agressifs.

En 2002, le Dr Mustafa Al-Halwaji et d'autres ont participé à un séminaire

sur "l'image déformée de l'islam dans les manuels d'histoire à l'école

française". Ceci a abouti à la reconnaissance par le Ministère français de

l'éducation qu'il y avait des erreurs dans la présentation de l'Islam dans

ces livres. Toutefois, le ministère a indiqué qu'il ne devait pas être

blâmé, car son rôle se limitait à la planification des programmes, en

soulignant que les détails de la matière était la tâche des auteurs, des

maisons d'édition et des écoles qui acceptaient d'enseigner lesdits

manuels.22

Il s'agissait d'une excuse boiteuse qui n'innocentait pas les décideurs et

les hauts responsables.

Ces allégations et tromperies ont fait leur chemin dans l'administration

américaine et influencé ses décisions. Le rôle d'amplification des

allégations a été joué par des personnes proches de cette

Page 11: Refutation de l'Allegation de Violence

١١

administration, comme Bernard Lewis23, auteur d'un livre intitulé

"Insurrection de l'Islam» et le Dr Daniel Pipes24 qui a écrit un livre

intitulé "Le point de vue occidental sur l'Islam et l'extrémisme". Ces

conseillers susmentionnés font partie des experts les plus dangereux

qui sont proches des hommes politiques et des décideurs américains.

Ils ont semé les graines de la sédition entre l'administration américaine

et les musulmans; la preuve en est leur production académique

mentionné dans leurs biographies.

Etant donné que cette rumeur est propagée par ces personnes, la

question mérite d'être prise au sérieux et de recourir à un arbitrage sage

comme nous allons le faire dans les trois sections ci-après.

Page 12: Refutation de l'Allegation de Violence

١٢

Section 1: Témoignages d'éminents savants, d'hommes politiques et

de philosophes non musulmans

Premièrement: Cette allégation a été rejetée par les chrétiens modérés,

mêmes les catholiques. En effet, de nombreux chrétiens, notamment

catholiques, ont dénoncé ces allégations. Par exemple, le professeur

Steven Feld, orientaliste catholique allemand, m'a dit que les

catholiques allemands ont dénoncé cette rumeur, notamment par la voix

de certains savants et étudiants. Il a également mentionné que le

théologien Kung a dit que la paix du monde est impossible sans la paix

interreligieux.25

Lors d'une interview sur CNN, dans la célèbre émission "Larry King

Live", l'ancien président américain Bill Clinton a dit: «Toute déclaration

de ce genre, émanant d'un de nous, rend la tâche des modérés du

monde musulman plus difficile."

En outre, selon le Mufti du Zimbabwe, son président catholique a

dénoncé cette allégation.

Par ailleurs, certains prêtres de l'Eglise orientale de la Syrie et du Liban

ont condamné cette allégation dans une émission de 55 minutes sur la

BBC, le vendredi soir 29/8/1427 de l'hégire (22/11/2006). Le Pape

Shenouda d'Egypte a également exprimé son indignation.

Deuxièmement : Ces rumeurs contredisent les résolutions du Concile

du Vatican II en 1965 qui corrigeaient ces idées fallacieuses. Les

promoteurs du dialogue ont reconnu que le Coran était une source

religieuse authentique, voire la source principale de l'islam. Ils ont

également reconnu que Mohammad prit le chemin des prophètes, en

soulignant les principaux points d'accord entre les musulmans et les

chrétiens. En 2002, le Conseil de recherche sur les valeurs et la

philosophie de l'Université catholique de Washington DC a publié un

livre intitulé, "Dialogue islamo chrétien - lecture sur le livre "visions

Page 13: Refutation de l'Allegation de Violence

١٣

théologiques chrétiennes sur les musulmans depuis le Concile du

Vatican II'' par Mohammad Aydin26 indiquant ce qui suit :

"l'importance accordée à cette phase est manifeste surtout lorsqu'on

sait que cette période de l'histoire de l'Eglise catholique représentait le

début du rapprochement avec les autres. D'ailleurs, pour la première

fois dans l'histoire de l'Église catholique, le Magistère (le Magistère de

l'Eglise catholique) a publié un document officiel accordant un statut

moral aux autres religions. Il a déclaré que ces religions devraient être

respectées par l'Eglise et que les chrétiens devraient entamer un

dialogue avec leurs adeptes."

Au 20ème siècle, d'éminents penseurs chrétiens ont mené des

recherches pour parvenir à une interprétation plus large et plus positive

de la doctrine catholique: «Il n'y a pas de salut hors l'Eglise" afin de

développer une vision catholique plus positive à l'égard des autres

religions. Il semble que ces penseurs avaient une influence indirecte

conduisant à changer la vision de l'Église vis-à-vis de l'autre.

Parmi ces penseurs, on peut citer Louis Massignon et Karl Rahner. Le

premier est un érudit français spécialisé dans l'islam et le soufisme,

tandis que le second est spécialisé dans les doctrines religieuses en

général. Les deux ont contribué à développer l'intercompréhension

islamo chrétienne. En outre, ils ont, tous deux, influencé le Conseil des

enseignements de l'Eglise catholique romaine.

Le Concile du Vatican II (1962-1965), officiellement ouvert par le pape

Jean XXIII, a représenté un tournant historique dans la relation entre le

christianisme et les autres religions. Il a publié deux documents

importants dans ce contexte : le premier était une Déclaration sur la

relation de l'Église avec les religions non chrétiennes (Nostra Aetate). Le

seconde était "Constitution dogmatique de l'Église (Lumen Gentium).

Par exemple, les deux documents déclaraient que les musulmans

croyaient en Dieu le Créateur des cieux et de la terre, Qui a parlé aux

hommes. Comme nous, ils croyaient en dieu le Créateur Miséricordieux

et en Le Jour Dernier où Dieu jugera les hommes."

Page 14: Refutation de l'Allegation de Violence

١٤

Dans la phase suivante (1973-1980), à l'époque du Cardinal Pignedoli, le

Conseil catholique est passé de la phase des préparatifs et des études à

celle des pratiques directes. Ce faisant, l'Église catholique a mis fin à

son silence passif en ce qui concerne la question d'attaques menées

contre le Prophète Mohammad (PSSL). Par exemple, le père Langfrey a

demandé aux musulmans de pardonner aux chrétiens qui avaient

proféré des injures contre la personne du Prophète Mohammad (PSSL).

En plus de cette attitude positive, l'Église a dénoncé la christianisation

obligatoire de musulmans, comme ce fut le cas par le passé, et a appelé

à respecter la liberté religieuse de tous les peuples. A Bagdad, le

patriarche Timothée a dit: «Mohammad a suivi le chemin des prophètes,

parce que son modèle était certainement semblable à la leur, même s'il

n'était pas tout à fait d'accord avec eux en ce qui concerne le Dieu dont

ils avaient parlé."27

Le penseur russe, le Dr Aleskey Gorevski, a souligné la reconnaissance

par le Conseil œcuménique catholique et a ajouté : "C'est pourquoi les

publications catholiques ont assimilé le changement de position de

l'Eglise au sujet de l'Islam par la «révolution copernicienne».28

En outre, le premier ministre espagnol José Luis Rodríguez Zapatero a

appelé à l'Alliance entre les civilisations.29

Le médecin français Maurice Bucaille a également déclaré qu'il fallait

rappeler qu'après le deuxième Concile œcuménique du Vatican, le pape

Paul VI a entamé une ouverture étonnante à toutes les religions, à un

moment où le (le secrétariat du Vatican pour les non chrétiens) a publié

ses «Directives aux chrétiens et musulmans » en disant : "Il faut

changer progressivement le point de vue de nos frères chrétiens" et

"L'Occident chrétien a reconnu les injustices commises contre les

musulmans". Parmi ces injustices successives leur ignorance des

enseignements contenus dans le Coran que les chrétiens considéraient,

sarcastiquement, comme une réédition de leurs Saintes Écritures. Le

Pape Paul VI fut le premier à mettre ces recommandations en exécution.

Page 15: Refutation de l'Allegation de Violence

١٥

Dans un message adressé au Roi Faïçal, Souverain du Royaume

d'Arabie Saoudite, il a indiqué qu'il croyait fortement en l'unité des deux

mondes qui adoraient le même Dieu.

Le journal français Le Monde du 25 avril 1974 a publié ce paragraphe du

message remis par le cardinal Pignedoli au Roi Faïçal."30

Si les propagateurs de cette rumeur examinaient les livres de certains

de leurs coreligionnaires et de leurs compatriotes parlant de certains

aspects lumineux de la civilisation arabo musulmane, ils percevraient la

miséricorde de ce Prophète (PSSL) qui jeta les bases de cette

civilisation qui a toujours fasciné l'Occident et l'Orient . Parmi ces

écrivains :

1 – L'orientaliste allemand Adam Mitz, qui a écrit «La civilisation

islamique dans le quatrième siècle de l'hégire (10ème siècle AJ après) ou

l'époque de la renaissance islamique"; le livre a été écrit en allemand

puis traduit à l'anglais et à l'arabe.

2 – Le livre de Von Kremer intitulé "Gulturge Schiche des Unter den

Orients Chalfen".

3 – Le livre de Bartold intitulé "Histoire de la civilisation musulmane".

4 – L'orientaliste Lévy-Provinçal a écrit «la civilisation arabe en

Andalousie".

5 - Gustave Le Bon a écrit "La civilisation arabe.»31

6 – L'orientaliste allemand Erwin Graf a écrit une thèse de doctorat sur

«Le développement de la jurisprudence islamique.»32

7 – L'orientaliste allemand G. Kampffimeyer, Rédacteur en chef du

Magazine "Le Monde musulman."33

8 - Murad Hoffman qui a écrit "Voyage à La Mecque", un livre traduit à

l'arabe.

9 - Rudi Paret, un allemand contemporain, a écrit un livre sur le

Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) et qui a écrit également : "Les

études arabes et islamiques dans les universités allemandes".34

Page 16: Refutation de l'Allegation de Violence

١٦

Parmi les savants de l'Occident et de l'Orient qui ont réfuté l'allégation

de violence proférée contre le Prophète de la Miséricorde Mohammad

(PSSL), on peut citer :

1. Le Docteur japonais Otsuka, Directeur de l'Institut de Tokyo pour

les études afro-asiatique, qui a dénoncé cette allégation, affirmant

que c'est un mensonge basé sur l'ignorance de l'Islam et de son

Prophète Mohammad (PSSL).35

2. Dermenghem a également évoqué cette question en disant "Il est

vraiment regrettable que certains spécialistes, dont Muir,

Margoliouth, Noldeke, Sprenger, Dozy, Caetani, Marsin, Grimm,

Goldziher, Gaudefroy et d'autres soient allés parfois à l'extrême

dans leurs critiques. Leurs livres ont toujours eu, à ce sujet, un

impact destructeur et les conclusions auxquelles ils étaient

parvenus sont toujours négatives et incomplètes. Aucune

biographie objective ne peut être fondée sur la négation. L'objectif

de mon livre n'est pas de se fonder sur une série d'arguments

contradictoires. Tout aussi regrettable est le fait que le père

Lamnes, un des meilleurs orientalistes modernes, soit un des

plus fanatiques.! Ses livres autrement valeureux et précis ont été

entachés par sa haine envers l'islam et son prophète."36

3. K. Armstrong dit que des traces de cette vieille illusion existent

encore aujourd'hui et que les gens en Occident tiennent pour

acquis que Mohammad n'est qu'un homme qui fit usage de la

religion pour conquérir des terres et dominer le monde, et que

l'Islam est une religion de violence s'appuyant sur l'épée.37

4. L'orientaliste britannique Arnold a rejeté l'autre erreur selon

laquelle Mohammad se tourna vers l'usage de la force une fois

les circonstances lui furent favorables. Ce point de vue a été

exprimé par certains chercheurs dont Muir en particulier qui citait

Wellhausen au sujet de la bataille de Bani Qurayzah.38

Page 17: Refutation de l'Allegation de Violence

١٧

5. Dans son livre intitulé «Mohammad à La Mecque", Montgomery

Watt, ex-Chef du département des études islamiques à l'Université

d'Edimbourg dit : «Depuis la conférence de Carlyle sur

Mohammad, basée sur son livre intitulé "les héros et L'adoration

des héros", l'Occident a compris que la sincérité de Mohammed

était soutenue par des arguments solides qui sont sa

prédisposition à supporter la persécution pour défendre ses

croyances, la haute moralité des hommes qui ont cru en lui et qui

l'ont considéré comme leur chef de file et la grandeur des œuvres

qu'il a réalisées]. Les écrivains occidentaux ont souvent

tendance à prendre pour vraies les plus mauvaises choses

racontées à son propos. En outre, chaque fois que l'interprétation

d'un de ses actes se montre négative en apparence, ils la

prennent pour de vraie. Or, c'est une attitude tendancieuse.

Si nous voulons corriger les erreurs que nous avons héritées du

passé, nous devons croire dans chaque aspect de la vie de

Mohammad et en sa sincérité jusqu'à preuve du contraire par un

argument décisif. Et nous devons considérer que l'argument

concluant est plus difficile à établir qu'un argument raisonnable

en apparence. En effet, établir un tel argument nécessite

beaucoup d'efforts."39

Watt a ajouté : "si les vues de certains savants occidentaux

étaient déraisonnables pour les musulmans, ce serait parce que

ces savants n'étaient pas toujours fidèles à leurs principes

scientifiques et, par conséquent, leurs avis devraient être

reconsidérés du point de vue objectif et historique."40

6. L'historien français Gustave Le Bon dit : "l'islam est la religion qui

s'adapte le plus à l'environnement international et aux récentes

découvertes; c'est lui qui éduque le plus les âmes et qui appelle à

la justice, la bienveillance et la tolérance. Il ajoute que l'influence

de la religion de Mohammad sur les âmes est supérieure à celle

de toute autre religion. L'Etat arabe fait partie de l'histoire, mais la

Page 18: Refutation de l'Allegation de Violence

١٨

religion qui était à l'origine de sa création continue de se

propager". Il poursuit en disant: "la facilité avec laquelle l'Islam

s'est propagé mérite qu'on s'y arrête. Le nombre des disciples du

Prophète a atteint des millions et des millions dans les pays où

les marchands arabes sont entrés pour le commerce et non pas

pour la conquête, comme certaines parties de la Chine, de

l'Afrique, de l'Asie centrale et de la Russie". Le Bon indique que

ces millions ont librement embrassé l'Islam, sans aucune

contrainte, et personne ne peut dire que Mohammad envoya une

armée de marchands "islamisateurs" pour les aider.

Le Bon commente également la justice des conquêtes islamiques

en disant : "les Arabes étaient plus sages que de nombreux

grands hommes politiques des temps modernes, car ils avaient

pleinement conscience qu'un régime unique ne conviendrait pas à

toutes les nations de la terre. C'est la raison pour laquelle ils ont

permis aux nations de conserver leurs propres lois, coutumes et

croyances."41

7. Parlant de l'Islam, l'orientaliste britannique, Sir Thomas Arnold,

dit: "C'est la religion dans laquelle la propagation de la vérité et le

guidage des non-croyants, par le fondateur de cette religion ou

par ses successeurs, représentaient un devoir sublime et sacré.

En effet, l'esprit de la vérité s'est installé dans les cœurs des

croyants et s'est manifesté dans leurs contemplations, paroles et

actes." Il ajoute : "cet esprit ne se reposait jusqu'à ce qu'il ait

délivré son message à toute âme humaine et jusqu'à ce que les

membres de la communauté humaine aient reconnu la vérité

auquel ils croyaient".

Arnold continue en disant : "ce qui a poussé les musulmans à

porter le message de l'Islam aux peuples des pays où ils étaient

entrés et à trouver une place pour leur religion parmi les autres

religions, c'était la tolérance et la véracité de leur foi."42

Page 19: Refutation de l'Allegation de Violence

١٩

8. Le Docteur japonais Uchiyama, Professeur au Département

d'étude des zones islamiques à l'Université de Tokyo, dit : "La

liberté d'expression et de critique ne doit pas toucher ou porter

atteinte aux croyances religieuses des autres. Le devoir de tout le

monde est de distinguer le terrorisme de la vérité de l'Islam.

Représenter le prophète de l'Islam, Mohammad, comme un chef

terroriste par des caricatures est un acte de transgression très

grave. Il ajoute que, dans de nombreux pays musulmans, la

religion, la politique et l'éducation sont indissociables et les pays

occidentaux qui ont séparé la religion de la politique depuis le

début du 19ème siècle, levant le slogan de la "coexistence avec les

autres cultures", doivent réexaminer et regretter de tels actes.43

9. Le professeur français Maxime Rodinson dit : "avec l'apparition

d'un certain nombre d'historiens européens éclairés au 18ème

siècle, les caractéristiques d'une image a commencé à être

complétée, à savoir celle de Mohammad (PSSL), le souverain

tolérant, le sage et le législateur".44 Rodinson ajoute : "Je peux

dire avec beaucoup de force qu'il n'y a aucun nouveau musulman

qui ne se sent redevable au Prophète Mohammad pour son

amour, aide, orientation et inspiration, car il représente le bon

modèle envoyé par Dieu, par miséricorde et amour à notre égard,

afin que nous suivions ses traces."45

10. L'orientaliste américain, Washington Irving, dit: «Toute la

conduite de Mohammad après la prise de la Mecque démontra

qu'il était un Prophète envoyé et non un chef militaire triomphant.

Il fit preuve de clémence et de tendresse envers ses concitoyens,

malgré le fait qu'il ait été en position de force. Il a couronné son

succès et sa victoire par la clémence et le pardon."46

11. L'orientaliste italienne L. Vaccia Vaglieri dit : "Mohammad était

respectueux des principes divins et était très tolérant, en

particulier envers les adeptes des religions monothéistes. Il savait

Page 20: Refutation de l'Allegation de Violence

٢٠

faire preuve de patience avec les idolâtres, convaincu que le

temps ferait son travail qui consistait à les guider et à les sortir de

l'obscurité vers la lumière."47

12. Lord Headley dit: «Mohammad, le modèle parfait; nous avons

besoin d'un modèle parfait pour guider nos pas dans la vie. La vie

de Mohammad est comme un miroir devant nous, qui reflète la

sagesse sublime, la noblesse d'âme, la générosité, le courage,

l'audace, la patience, l'indulgence, la douceur, le pardon et toues

les autres qualités morales humaines."48

13. L'historien britannique Arnold Touanby a répondu aux

allégations de Juilian, mentionnées dans n° (3) en disant : "ce

n'était pas un choix entre l'islam et la mort, mais entre l'islam et la

liberté, ce qui représentait une politique éclairée appréciée par

tous."49

14. Le Mahatma Gandhi a dit: «Je voulais connaître les qualités de

l'homme qui régnait sans conteste dans les cœurs de millions

d'hommes .... je suis devenu plus que jamais convaincu que

l'épée ne fut pas le moyen qui permit à l'Islam de gagner la place

qu'il occupait, mais ce fut grâce à la simplicité du Prophète, à sa

précision, à son respect des engagements, à sa dévotion et

fidélité à ses amis et adeptes, à son courage et à sa confiance

absolue en son Dieu et en sa propre mission. Ce sont ces

qualités-là qui frayèrent le chemin et permirent de surmonter les

difficultés et non pas l'épée.»50

15. Edward Monte dit : «Mohammad fut connu pour ses intentions

pures, son amabilité, sa justice et son honnêteté et sa précision

dans l'expression de sa pensée. En un mot, Mohammad fut le plus

fidèle, le plus pieux et le plus miséricordieux parmi les arabes de

son temps. Il était le meilleur maître qui a guidé ses disciples à

Page 21: Refutation de l'Allegation de Violence

٢١

une vie dont ils n'avaient jamais songé auparavant. Il a édifié pour

eux un Etat séculier et religieux qui existe jusqu'aujourd'hui."51

Ces témoignages scientifiques et aveux claires ne sont pas

arbitraires. Au contraire, ils s'appuient sur les Paroles

authentiques du Prophète et sur sa vertueuse biographie, riche en

tolérance et en clémence, transmises par les adeptes de diverses

religions, d'une génération à l'autre, à travers leurs livres et

informations. Certaines de ces paroles glorieuses et sublimes du

Prophète ainsi que ses mœurs louables seront abordées dans la

2ème section.

Page 22: Refutation de l'Allegation de Violence

٢٢

Section 2 : paroles authentique du Prophète (PSSL)

En ce qui concerne les prétentions des orientalistes selon lesquelles le

Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) commit des injustices contre les

Juifs et était sévère avec eux en les expulsant de Médine à cause du

meurtre d'un musulman .

La vérité est qu'ils furent expulsés non pas à cause du meurtre d'un

musulman, mais parce qu'ils avaient comploter pour assassiner le

Prophète de la Miséricorde (PSSL) et parce qu'ils ne respectaient pas

leurs engagements. Parfois ils concluaient des pactes avec les

Confédérés antimusulmans et parfois ils complotaient pour assassiner

le Prophète comme les prouvent l'histoire de la mosquée Ad-Dirar

(mosquée d'opposition et de complot) ou l'histoire de la brebis

empoisonnée.52 Malgré cela, le Prophète (BP sur lui) n'a pris l'initiative

de les expulser qu'après avoir reçu un ordre d'Allah, le Très-Haut, de le

faire. En fait, après la bataille des tranchées, Gabriel est venu au

Prophète et lui a dit: «Avez-vous déposé les armes?" Par Allah, les

anges ne les ont pas déposés. Allez combattre Bani Quraizah!"53

Donc, le Prophète (BP sur lui) n'a fait qu'obéir à Allah Tout-Puissant, et

l'obéissance à Dieu est une obligation dans toutes les religions; Allah

loue les obéissants. La même chose chez les adeptes des autres

religions; l'obéissant jouit de l'estime et de la considération.

Quant à la réfutation de ces prétentions par les paroles nobles et

authentiques du Prophète Mohammad (PSL), en ce qui concerne la

façon dont le Prophète, avec ses bonnes mœurs, traitait avec l'autre; un

traitement caractérisé par la plus grande tolérance, la sublime sagesse,

la clémence et bienveillance, nous en citons ci-dessous quelques

exemples éloquents.

Page 23: Refutation de l'Allegation de Violence

٢٣

Premièrement : Interdiction de souhaiter l'affrontement avec

l'ennemi, de nuire à autrui et de pratiquer la violence :

Le Prophète de la miséricorde tenait à maintenir et à encourager la paix.

Il mettait en garde contre la guerre et la déconseillait vivement. Dans

une parole authentique, il dit : "Ne souhaitez pas l'affrontement avec les

ennemis et demandez à Allah de vous protéger, mais si vous les

rencontrez, soyez patients et sachez que le Paradis est sous les

ombrages des épées. Puis il dit : «O Allah, Révélateur du Livre (le

Coran), Créateur des nuages, Vainqueur des confédérés, battez-les et

accordez-nous la victoire sur eux!"54

Al-Munawy dit : "les ennemis des musulmans pourraient gagner comme

une épreuve d'Allah. En effet, l'affrontement avec l'ennemi est l'une des

tâches les plus ardues pour l'âme humaine. D'ailleurs, l'invisible est

différente de la réalité, peut-être lors de l'affrontement le résultat ne

serait pas comme on le souhaitait ! De plus, souhaitant le martyre ne

nécessite pas vouloir affronter l'ennemi. En outre, on rapporte que le

Prophète (PSSL) a interdit l'invitation au duel. C'est pourquoi Ali a dit à

son fils: «N'invite personne à un duel, mais si quelqu'un t'y invite, va

vers lui, car il est agresseur et Allah a garanti la victoire à celui qui fait

l'objet d'une agression! Ajoutez à cela, il ya des conditions pour inviter

les autres au duel; quand toutes ces conditions sont réunies, la

personne sera à l'abri des dangers, "Mais lorsque vous les rencontrez

(les ennemis) ...» Autrement dit, si vous affrontez l'ennemi, qu'il s'agisse

d'un seul ennemi ou d'un groupe d'ennemis, Allah dit : «... ils sont tous

pour moi des ennemis» (Le Coran, 26:77). Soyez patients : restez ferme

et ne montrez aucune souffrance si vous êtes blessé. La patience dans

la bataille : Contenir ses douleurs sans laisser voir aucune crainte ou

plainte; c'est ce qu'on appelle l'endurance: «Allah est avec les

endurants. (Le Coran, 8:46). Al-Haraly dit : «Cela implique que les

musulmans ne doivent pas prendre l'initiative de faire éclater la guerre,

mais ils devront repousser ceux qui les empêchent d'établir l'islam

Page 24: Refutation de l'Allegation de Violence

٢٤

comme Allah dit :« Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de

se défendre) – parce que vraiment ils sont lésés ]..". Le Coran, 22:39).

Donc, le droit du musulman est de participer à la guerre lorsqu'elle lui

est imposée et non de la chercher. S'il la cherche, il sera vaincu, tout

comme ce fut le cas de certaines nations précédentes qui l'ont

cherchée.»55

Le Prophète Mohammad (PSSL) a cité cette interdiction mentionnée

dans le verset suivant : «Prenez ce que le Messager vous donne; et ce

qu'il vous interdit, abstenez-vous en*.."56 (Le Coran, l'Exode 7). Ceci

prouve son souci pour la paix et ses efforts visant à éviter les guerres.

Ses compagnons lui obéissaient et, par conséquent, ils étaient partisans

de la paix, car ils étaient conscients des horreurs et des méfaits de la

guerre. Ceci est manifeste dans l'interdiction de nuire à autrui.

Mohammad (PSSL) a dit: «Ne causez pas de nuisance à autrui et ne

soyez pas injustes!"57 Cette règle prophétique est l'une des règles

importantes à observer en temps de guerre ainsi qu'en temps de paix.

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) prêta également attention à la

clémence et interdit la violence. Il (BP sur lui) incitait et encourageait la

clémence dans toutes les affaires. A travers sa mise en garde contre la

violence, il souligna également l'importance de la tolérance entre les

individus dans la communauté musulmane, même pour répondre aux

agressions verbales, sans parler des agressions physiques. À cet égard,

Al-Bukhari a rapporté une parole authentique rapportée par 'Aïcha,

qu'Allah soit satisfait d'elle, qui racontait qu'une fois, des Juifs étaient

allés au Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) et lui ont dit: "As-Samo'

Alaykum» (un jeu de mots en arabe) pour dire : "la paix soit avec vous",

mais qui signifie littéralement "que la mort s'abatte sur vous". Là-

dessus, le Prophète a répondu en disant: «wa alaykoum» (Et sur vous

aussi), et Aïcha a complété : qu'Allah vous maudisse et qu'Il soit

mécontent de vous! A ce moment-là, le Prophète a dit : " Attends, Aïcha!

Observe la clémence et méfie-toi de la violence et de l'indécence. Elle a

Page 25: Refutation de l'Allegation de Violence

٢٥

répondu : "N'as-tu pas entendu ce qu'ils venaient de dire?" Il a dit :

"N'as-tu pas entendu ce que je viens de dire? Je leur ai répondu. Alors,

mon vœu contre eux sera exaucé alors que le leur contre moi ne le sera

pas."58

Le Prophète Mohammad affirma cela également d'une autre manière et

ce, à travers l'incitation et l'encouragement d'observer la clémence dans

toutes les affaires. Dans une parole authentique, il dit «En effet, Allah

aime la clémence dans toutes les affaires.»59

Al-Boukhari a souligné cette parole. Al-Hafez Ibn Hajar a dit : «Rifq"

("clémence" en arabe) implique la clémence dans les paroles et les

actes et signifie opter pour le plus facile, ce qui est le contraire de la

violence. Il a également mentionné deux paroles connexes dont l'une est

celle rapportée par 'Aïcha concernant les Juifs qui ont dit : «As-Samo

Alaykum", à savoir : «En effet, Allah aime la clémence dans toutes les

affaires."

L'autre Parole citée par Ibn Hajar est rapportée par Amra d'après Aïcha,

transmise par Mouslim : «En vérité Allah aime la clémence et donne une

récompense pour l'indulgence et n'en donne pas pour la violence."60

Cela implique que les résultats de la clémence ne pourraient pas être

atteints par la violence. Il peut également signifier que la récompense de

la clémence est différente de celle des autres comportements; mais la

première interprétation est plus probable. Aussi Shuraih Ibn Hani a

rapporté cette parole : «Chaque fois que la clémence est observée dans

toute affaire, elle l'embellit, mais quand elle en est retirée, elle

l'enlaidit."61 Dans la parole rapportée par Abou Ad-Darda : «Celui qui a

sa part de clémence a sa part de bien."62 Mouslim a également transmis

cette parole rapportée par Jarir : «Celui qui est privé de clémence est

privé de tout ce qui est bon."63,64

Page 26: Refutation de l'Allegation de Violence

٢٦

L'une des méthodes du Prophète Mohammad pour éviter la violence est

d'utiliser les bonnes paroles et expressions, car lui, il représente le

modèle parfait en matière de choix d'expressions agréables, comme

Dieu, Tout Puissant, lui a ordonné dans le verset: «Et dis à Mes

serviteurs d'exprimer les meilleures paroles, car le Diable sème la

discorde parmi eux. Le Diable est certes, pour l'homme, un ennemi

déclaré. " (Le Coran, 17:53). Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) a

traduit les sagesses se rapportant à la paix en actes qui ont matérialisé

cette dernière, comme nous le verrons quand nous parlerons de ses

actes cherchant la réconciliation ainsi que ses messages, émissaires et

dialogues.

Cette approche prophétique eut des impacts louables sur les mœurs de

la communauté musulmane qui répugnait la violence et cherchait la paix

comme c'est prouvé dans toutes les époques.

Je conclus ce point par les propos du professeur français Jack Ressler

qui dit : "si l'on sait que cette grande mission a été accomplie dans les

plus brefs délais, réalisant ainsi le plus grand espoir dans la vie de

l'humanité, il faut reconnaître que Mohammad (PSL) reste parmi les plus

grands hommes qui ont honoré l'histoire des peuples et des religions.65

Deuxièmement : Adoption du dialogue comme moyen conduisant à

la réconciliation :

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) utilisait diverses méthodes de

dialogue pour parvenir à la réconciliation. Car parmi les facteurs

importants de réussite dans le traitement des différends est d'écouter

l'autre partie et de comprendre ses intentions et objectifs et ce, à travers

un dialogue qui plaît à Allah Tout-Puissant qui dit : "Et discutez avec

eux de la meilleure façon. " (Le Coran, 16:125), à savoir, en utilisant les

meilleures méthodes et en prêchant les bonnes paroles que le Prophète

(BP sur lui) utilisait avec les polythéistes, les gens du Livre et avec

Page 27: Refutation de l'Allegation de Violence

٢٧

d'autres, que ce soit directement ou en envoyant des émissaires et des

messages, comme suit :

1. Son dialogue avec les polythéistes pour la ratification du traité

Al-Hudaibiyah :

Parmi les plus importants traités conclus avec les polythéistes est celui

d'Al-Hudaibiyah. Certains compagnons s'étonnèrent, car, au début, ils

ne comprenaient pas la sagesse prophétique derrière un tel traité dont

les effets et les avantages s'avérèrent par la suite. Mouslim a rapporté

qu'Al-Bara Bin 'Azib a dit: «Ali Ben Abi Talib a écrit le traité entre le

Prophète (BP sur lui) et les polythéistes le jour de Houdaibiyah. Il a écrit:

C'est ce que Mohammad, le Messager d'Allah, a conclu. Les polythéistes

ont réagi en disant : N'écrivez pas «le Messager d'Allah»! Si nous

savions que vous étiez le Messager d'Allah, nous ne vous aurions pas

combattu. Le Prophète (BP sur lui) a dit à Ali : "Efface ces mots". Ali a

dit : «Je ne les effacerai pas". Alors, le Prophète (BP sur lui) les a

effacés avec sa propre main. Il a dit : Parmi les conditions de la

convention était que les Musulmans entre La Mecque et y reste pendant

trois jours, et qu'ils n'y entrent pas portant leurs armes sauf dans les

gaines.66

J'ai demandé à Abi Ishag : Qu'est-ce que les gaines? Il a répondu : La

gaine et son contenu.

Commentant cet événement An-Nawawy dit : Le leader peut ratifier un

accord, s'il voit qu'il est avantageux pour les musulmans, même si, au

début, certaines personnes ne perçoivent pas les avantages

escomptés.67

Cette parole montre que les musulmans doivent être patients avec les

polythéistes et réaliser leurs souhaits qui ne vont pas à l'encontre de

l'intérêt général des musulmans. Elle représente également la méthode

pratique en matière de rédaction de pactes et la licéité des termes

٦٧

Page 28: Refutation de l'Allegation de Violence

٢٨

apparemment déloyaux, mais qui servent à parvenir à la réconciliation

et à éviter la guerre.

Le pacte d'Al-Houdaibiyah est celui conclu par le Prophète Mohammad

(PSSL) avec les polythéistes de Qouraïch68 et qu'Allah le Très-Haut

appela "La victoire éclatante" comme dans le verset suivant : "En

vérité, Nous t'avons accordé une victoire éclatante" (Le Coran, 48:1).

Allah a révélé un chapitre entier à cette occasion: " En vérité, Nous

t'avons accordé une victoire éclatante * Afin qu'Allah te pardonne tes

péchés, passés et futurs »(Le Coran, 48 :1-2). Omar a demandé au

Prophète : « Est-ce une victoire, Ô Messager d'Allah? " Le Prophète a

répondu : "Oui." Les Compagnons ont dit : «Ceci est pour vous, Ô

Messager d'Allah, alors qu'est-ce qui est pour nous?" Alors Allah a

révélé : "C'est Lui qui a fait descendre la quiétude dans les cœurs des

croyants afin qu'ils ajoutent une foi à leur foi. A Allah appartiennent les

armées des cieux et de la terre; et Allah est Omniscient et Sage - (4 ) afin

qu'Il fasse entrer les croyants et les croyantes dans des Jardins sous

lesquels coulent les ruisseaux où ils demeureront éternellement, et afin

de leur effacer leurs méfaits. Cela est auprès d'Allah un énorme succès -

(5) » (Le Coran, 48). Le nombre des Compagnons était alors de 1400;

Ceux qui étaient connus comme les gens de l'arbre et les gens du

Serment d'agrément d'Allah.69

Cette étape bénie a transformé le différend en accord, épargnant ainsi le

sang des deux parties, a permis aux Juifs de se rendre compte de la

force des croyants qui étaient en mesure de gérer la situation à Médine.

Aussi les autres polythéistes se sont rendu compte que les croyants

étaient forts et redoutés par les polythéistes de la Mecque. Ceci a

encouragé certaines tribus à s'allier avec le nouvel État musulman,

ouvrant la voie à le reconnaître et à réduire relativement le danger de

certains alliés des polythéistes de Quraysh, car ils ont compris que les

alliances avec Qouraïch ne seraient pas avantageuses pour eux, étant

donné l'évolution récente basée sur la puissance émergente des

Page 29: Refutation de l'Allegation de Violence

٢٩

musulmans.

Voici quelques résultats éclatants du traité d'Al-Houdaibiyah :

A) Reconnaissance de la force des musulmans par Qouraïch.

B) Acquisition, par les musulmans, de la liberté de propager l'Islam

dans la péninsule arabique.

C) Donner aux gens une option pacifique, loin de la guerre et de ses

horreurs.

D) Eduquer les gens à obéir à leur chef, même si les bénéfices de

ses actions ne se font pas remarquer au départ.

2. Le dialogue du Prophète Mohammad (PSSL) avec les Gens de

l'Écriture:

Parmi les signes de la haute moralité du Prophète Mohammad, c'est qu'il

ne se précipitait pas à punir les criminels avant de les écouter et de

connaître leurs motivations et ce, par le biais d'un dialogue calme et

paisible axé sur les buts, quelque soit la gravité des crimes, mêmes les

tentatives d'assassiner le Prophète (BP sur lui). Dans une parole

authentique, Abu Huraira dit: «Quand Khaïbar a été conquise, une

brebis empoisonnée fut offerte au Prophète (BP sur lui). Le Prophète

dit:« Rassemblez tous les Juifs qui furent ici présents! Lorsqu'ils étaient

rassemblés, il dit : "je vais vous poser une question; allez-vous me dire

la vérité?" Ils répondirent : «Oui». Le Prophète (BP sur lui) leur dit: «Qui

est votre père? Ils dirent : "un tel." Il dit : «Vous avez menti, car votre

Père est un tel.» Ils dirent : "Vous avez dit la vérité". Il dit : "je vais vous

poser une question; allez-vous me dire la vérité?" Ils dirent: «Oui, ô

Abou Al-Qassem. Et si nous mentons, vous découvrirez notre

mensonge comme vous l'avez découvert au sujet de notre père." Il leur

dit: «Qui sont les habitants de l'Enfer? Ils dirent : «Nous y serons un peu

de temps et vous nous y remplacerez." Le Prophète (BP sur lui) dit:

«Restez-y ignobles! Par Allah, nous ne succéderons jamais à vous là-

bas". Puis il dit : "je vais vous poser une question; allez-vous me dire la

Page 30: Refutation de l'Allegation de Violence

٣٠

vérité?" Ils dirent : «Oui, ô Abou Al-Qassem. Il dit : «Avez-vous mis du

poison dans cette brebis? Ils dirent, «Oui». Il dit : «Qu'est-ce qui vous a

poussé à faire cela?" Ils dirent : «Notre but était que si vous étiez un

menteur, cela nous permettrait de nous débarrasser de vous, tandis que

si vous étiez un vrai prophète, il ne pourrait pas vous nuire."70

Il s'agit d'un dialogue étonnant mettant en évidence les manières nobles

du Prophète Mohammad (PSL) en termes de pardon, tout en étant en

position de force, et sa patience face aux intrigues des juifs.

Lorsque AS-Sayyed et Al-'Aqib, les deux chefs de Najran, se

présentèrent au Messager d'Allah voulant l'insulter, l'un d'eux dit à

l'autre : «Ne fais pas cela! Par Allah, s'il était vraiment un prophète et s'il

invoquait Allah pour nous maudire, nous et nos descendants ne

réussirions jamais après. Alors ils dirent, «Nous allons vous donner ce

que vous avez demandé; donc envoyez avec nous un homme jouissant

de votre confiance, et n'envoyez avec nous qu'un homme de

confiance." Le Messager d'Allah dit :

«En vérité, j'enverrai avec vous un homme de confiance, un homme

vraiment digne de confiance. Les Compagnons du Messager d'Allah

souhaitaient tous être cet homme-là. Le Messager dit:«O Abou

`Oubaïdah Ibn Al-Jarrah! Lève-toi!'' Quand Abou `OubaÎdah se leva, le

Messager d'Allah dit :«C'est l'homme de confiance de cette nation

(musulmane).''71

Ibn Hajar dit : «L'un des enseignements tirés de l'histoire des gens de

Najran est la licéité de débattre avec les gens du Livre. Le dialogue peut

même être obligatoire si ses bénéfices sont prévisibles. Il montre

également qu'il est permis de recourir à l'imprécation si un adversaire

insiste sur son point de vue, après qu'il a été prouvé faux ... Il indique

également que le leader pourrait allouer des biens pour la réconciliation

avec les sujets non-musulmans. Il indique également que le chef peut

envoyer un homme, savant et sincères, à ceux avec qui il a conclu un

armistice dans l'intérêt de l'Islam."72

Page 31: Refutation de l'Allegation de Violence

٣١

C'est ainsi que l'on menait un dialogue paisible axé sur les buts afin

d'éviter des affrontements et de faire régner la paix. Cette manière noble

eut une grande influence sur la moralité des musulmans qui mènent

jusqu'aujourd'hui des dialogues avec les juifs et les chrétiens et ce,

depuis la mort du Prophète, pour répandre la paix et l'islam et éviter les

combats et les calamités de la guerre.

3. Envoi d'émissaires et de messages :

Parmi les manières nobles du Prophète Mohammad (PSSL) était son

souci de guider l'humanité toute entière vers le droit chemin. C'est

pourquoi il écrit à Khosro, au César, au Najachi-(Negus) et à d'autres

rois mécréants pour les inviter à croire en Allah le Très-Haut.73 Parmi

ces messages, son message à Héraclius comme indiqué dans une

parole authentique rapportée par Ibn 'Abbas, qu'Allah soit satisfait

d'eux, qui dit: "Abû Sufyân m'a raconté personnellement ce qui suit : «je

suis parti en voyage au cours de la trêve conclue entre moi et le

Messager d'Allah. Quand j'étais au Levant, une lettre envoyée par le

Prophète à Héraclius a été apportée...74 dans laquelle il était écrit: «Au

nom d'Allah le Miséricordieux, le Très Miséricordieux. De Mohammad,

Serviteur d'Allah et Son Prophète, à Héraclius, souverain des Romains

(Byzantins). Que la paix soit sur celui qui suit le droit chemin. Par

ailleurs je vous invite à embrasser l'Islam, et si vous deveniez

musulman, vous seriez en sécurité et Allah va doubleriez votre

récompense, et si vous rejetiez cette invitation, vous commettriez le

péché des Arisiyin."75 Dis : "Ô gens du Livre, venez à une parole

commune entre nous et vous : nous n'adorions qu'Allah, sans rien Lui

associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour

seigneurs en dehors d'Allah". Puis s'ils tournent le dos, dites : "soyez

témoins que nous, nous sommes soumis. " (Le Coran, 3:64). "76

Page 32: Refutation de l'Allegation de Violence

٣٢

En vérité, ce message est pleine de politesse, d'éloquence, d'exhortation

et de conseils. Le Prophète de la miséricorde découvrit que parmi les

Romains (les Byzantins), il y avait des monothéistes qui adoraient Allah

le Très-Haut, mais qu'ils étaient persécutés. C'est pourquoi il rappela

cela à Héraclius, le conseillant par souci de paix. Il avertit également

Héraclius de l'injustice, ce qui indique que s'il rejetait la paix, il serait

tenu responsable de la persécution de ses sujets monothéistes.

Troisièmement : Le comportement du prophète Mohammad (PSSL)

en période de trêve et de paix :

Puisque la religion de l'Islam prône la paix, comme Allah le Très-Haut

l'ordonna : "Et s'ils inclinent à la paix, incline vers celle-ci –toi aussi et

place ta confiance en Allah, car c'est Lui l'Audient, l'Omniscient ." (Le

Coran, 8:61), Son Messager respecta cette commande en termes de

paroles, d'actions et d'approche.

À cet égard, l'éminent savant Badr ud-Dine Ibn Jama'a dit, «hudnah» (le

mot arabe pour «trêve») est dérivé de «hudoun" qui signifie "Sukoun"

(qui est un mot arabe qui implique l'arrêt de toutes activités de guerre et

de sédition.

Ainsi, un chef de file ou son adjoint peut conclure un accord de trêve

dans une région ou une zone chaque fois que l'intérêt des musulmans le

nécessite et ce, afin de permettre à l'armée musulmane de se reposer,

de se réorganiser et de renforcer sa disponibilité. Cela peut être

également le cas lorsqu'on voit que les infidèles sont prêts à embrasser

l'Islam ou à payer le tribut sans combat."77

Page 33: Refutation de l'Allegation de Violence

٣٣

Exemples de trêve et de garantie de sécurité:

1. Déclaration de Médine:

L'une des déclarations les plus importantes écrite et ratifiée par le

Prophète Mohammad (PSSL) pour instaurer une trêve avec les Juifs fut

la Déclaration de Médine qui jeta les bases idéales pour traiter avec

l'autre. Le Prophète (BP sur lui) réussit à surmonter le problème de la

peur et de la méfiance vis-à-vis de l'autre et ce, en instaurant la justice

et en accordant à chacun ses droits, exactement comme ce fut le cas

avec les Juifs de Médine. Le Prophète (BP sur lui) conclut un pacte

sociopolitique pour Médine, comprenant des accords avec les Juifs

garantissant les droits des deux parties. En effet, le Prophète

Mohammad établit des documents politiques internes, connus sous le

nom de la "Charte de Médine", représentant des lignes directrices qui

garantissaient les droits de tous les groupes vivant à Médine, y compris

les Juifs.

Mettre au point un pacte pour tous les habitants de Médine, quelque

soit leur appartenance communautaire, garantit les droits de tous et

empêcha les agressions intercommunautaires, voire l'injustice au sein

de la même communauté. Ci-dessous les détails des droits :

- C'est un document émanant de Mohammad, le Prophète (Messager

d'Allah), régissant les relations entre les croyants et les musulmans de

Quraysh et les habitants de Yathrib et ceux qui les ont suivis et se sont

joints à eux et qui ont participé au Jihad avec eux.

- Ils sont une seule et unique communauté (Oummah)

- Les Juifs qui nous suivent tireront bénéfice des victoires et seront

traités avec justice et égalité. Il ne seront ni lésés ni traités comme

adversaires."78

Page 34: Refutation de l'Allegation de Violence

٣٤

2. Respect des engagements

Les nobles manières du Prophète Mohammad (PSSL) se manifestèrent

dans diverses occasions, notamment son respect des engagements,

quelque soit la délicatesse de a situation. Par exemple, certains points

faisant partie du traité d'Al-Houdaibiyah, tel que la condition posée par

les polythéistes et qui stipulait : « Si un de nos hommes nous quitte

pour vous rejoindre, vous devrez le retourner à nous, même s'il suit

votre religion. "

Ensuite, quand le Prophète (BP sur lui) retourna à Médine, un homme

musulman de Qouraïch, appelé Abu Bassir, alla vers lui. Puis Qouraïch

envoya deux hommes pour prendre leur homme, rappelant au Prophète

les termes de leur pacte. Alors, le Prophète ne pouvait que remettre

Abu Baseer aux deux hommes qui quittèrent Médine avec Abu Bassir.

Quand ils arrivèrent à Zul-Houlaïfah, ils descendirent pour se reposer et

manger des dattes. Abu Bassir dit alors à l'un des deux hommes: «Par

Allah, je vois que tu as une bonne épée. L' homme dégaina l'épée et dit:

«Oui, par Allah, en effet c'est une bonne épée" Abu Bassir dit :

«Montrez-la moi! Une fois qu'il tint l'épée, Abu Bassir frappa l'homme

avec l'épée et le tua. L'autre homme s'enfuit à Médine et entra dans la

mosquée. Quand le Messager d'Allah le vit, il dit: «Cet homme a vu

quelque chose d'effrayant." Quand l'homme atteint le Prophète, il dit :

«Par Allah, Abu Bassir a tué mon compagnon et il me tuera. Puis Abu

Bassir vint et dit: «Ô Messager d'Allah, Allah vous a libéré de la charge

de respecter votre engagement. Vous m'avez retourné à eux, alors,

Allah m'a sauvé d'eux." Le Prophète dit: "Malheur à sa mère (la mère

d'Abu Bassir)! Il sera fauteur de guerre s'il trouve un soutien!" En

entendant cela, Abu Bassir se rendit compte que le Prophète le

remettrait aux polythéistes. Il partit donc et atteint Seif Al-Bahr. Puis

Abu Jandal Ibn Souhail quitta Qouraïch et rejoint Abu Bassir. Par la

suite, chaque fois qu'un musulman quittait Qouraïch, il rejoignait Abu

Bassir. Ces hommes formèrent alors un groupe qui interceptait les

caravanes qourachites se dirigeant au Levant, tuait leurs hommes et

prenait leurs biens. Plus tard, Qouraïch pria le Prophète, par amour

Page 35: Refutation de l'Allegation de Violence

٣٥

d'Allah et prenant en considération les liens de parenté, de modifier ce

point de l'accord afin que quiconque quitte Qouraïch pour rejoindre le

Prophète soit en sécurité! Alors, le Prophète envoya à ce groupe de

musulmans et Allah révéla : «C'est Lui qui, dans la vallée de la Mecque,

a écarté leurs mains de vous, de même qu'Il a écarté vos mains d'eux,

après vous avoir fait triompher sur eux" jusqu'à ce qu'il est arrivé à :

"Quand ceux qui ont mécru eurent mis dans leurs cœurs la fureur de

l'ignorance. " (Le Coran, 48: 24-26).

Le chauvinisme tribal des Qourachites les a empêchés de reconnaître

Mohammad comme un prophète d'Allah et les a poussés à s'opposer à

ce que l'expression «Au nom d'Allah, le Très Miséricordieux, le Tout

Miséricordieux» soit inscrite en tête du Traité et à empêcher les

musulmans de visiter la maison d'Allah, la Kaaba.

Abu Abdullah a dit, «Ma'rah» (en arabe) signifie à l'origine «gale» et (le

mot arabe) «tazayyalu» signifie se distinguer, "Hamaytou Al Qaoum" :

Je les ai empêché par mesure de protection et "Ahmaytou Al Hima" : Je

l'ai rendu un lieu protégé où on ne peut pas entrer ...»79

La leçon à tirer de cet incident est que le Prophète respecta son

engagement et retourna Abu Bassir et Abu Jandal et tous ceux qui

étaient dans le même cas aux polythéistes. Mais après, ces fugitifs

formèrent un groupe solide de combattants dans la cause d'Allah

malgré leur épreuve mentionné précédemment. Le Prophète Mohammad

(Paix soit sur lui) leur annonça la bonne nouvelle qui les soulageait : «...

et ceux d'entre eux qui viennent à nous, Allah ne manquera pas de leur

réserver une issue favorable."80

En effet, Allah leur a porté secours et les a sortis de leur épreuve, en

leur accordant la victoire sur leurs ennemis.

Voilà comment on doit respecter son engagement, même lorsque c'est

difficile à supporter, même pour les Compagnons, qu'Allah soit satisfait

d'eux tous. Car le commandement d'Allah a priorité sur toute autre

chose comme Il dit, "Ô les croyants! Remplissez fidèlement vos

engagements." (Le Coran, 5:1). Le Prophète Mohammad (Paix soit sur

Page 36: Refutation de l'Allegation de Violence

٣٦

lui) incitait et encourageait les musulmans à respecter les engagements.

D'ailleurs, ceci faisait partie intégrante de sa moralité.

Cette moralité sublime impressionna les gens partout. Dans son livre

«Contribution de l'Islam à la paix mondiale", publié en anglais à Lahore

en (1932), le professeur Hack dit que les nations déploient d'immenses

efforts et organisent des conférences pour arrêter l'armement et les

guerres ou pour diminuer les chances de leur déclenchement. Il ajoute

que toutefois, ces efforts ont échoué parce que les pays prennent des

engagements et ne les respectent que lorsqu'ils ne trouvent aucun autre

moyen pour s'en affranchir; et le jour où ces pays se trouvent en

position de force leur permettant de prendre leur distance vis-à-vis de

leurs engagements, ils n'hésitent pas de déclarer nul le traité qu'ils

avaient signé. D'ailleurs, l'histoire regorge de nombreux exemples

confirmant cela. Si les enseignements de l'Islam relatifs à la guerre et au

Jihad sont appliqués à la lettre, le Monde y trouvera son salut au lieu de

l'Enfer vers lequel il est entraîné. Soumettez-nous à l'appel d'Allah qui

dit : «Mangez et buvez de ce qu'Allah vous accorde; et ne semez pas de

troubles sur la terre comme des fauteurs de désordre." (Le Coran,

2:60).81

En effet, tenir ses promesses fait partie des mœurs du Prophète

Mohammad (PSSL) qui les enseignait aux compagnons, les y

encourageait et les mettait en garde contre toute violation de la

promesse et contre tout tort ou agression à l'encontre des sujets non

musulmans.

À cet égard, Abou Daoud a rapporté que Salim Ibn Amer, un homme de

Himyar, a déclaré : "Mou'aweyah et les Romains (Byzantins) ont conclu

un pacte de paix. Mou'aweyah allait vers leur terre pour la conquérir dès

l'expiration du pacte. Mais un homme vint sur un cheval (ou un cheval

de trait), en criant : «Allah est le plus grand, Allah est le plus grand!

Loyauté, pas de trahison! Ils regardèrent l'homme qui était 'Amr Ibn

'Absah. Mou'aweyah lui demanda une explication. L'homme dit : « J'ai

entendu le Messager d'Allah (BP sur lui) dire : «Celui qui a conclu un

Page 37: Refutation de l'Allegation de Violence

٣٧

accord avec un peuple doit le respecter jusqu'à son terme. (Il ne faut

jamais entreprendre une action contraire aux clauses de l'accord), et

c'est valable pour les deux parties ". Alors Mou'aweyah retourna.82

Al-Azim Abady dit : «Loyauté, pas de trahison) signifie : «Vous devez

tenir votre promesse et ne jamais la violer, car la violation s'apparente à

la trahison . Mais si l'autre partie commet un acte de trahison, on peut

alors l'attaquer sans la prévenir. Le tout veut dire qu'il est totalement

interdit de revenir sur sa promesse.''Ibn Al-Malik a dit : «Cela implique

qu'il est illégal de violer un pacte ou prolonger sa durée; et Allah le sait

mieux."83

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) a interdit de nuire ou de faire

du tort à des sujets non musulmans ou à des non musulmans avec qui

les musulmans ont conclu un accord de sécurité. Dans une parole

authentique, il dit : «Celui qui fait du tort à un non musulman avec qui

nous avons conclu un accord de sécurité ou restreint son droit ou le

surcharge de quelque chose qui dépasse sa capacité ou prend de lui

quoi que ce soit contre son gré, je serai son adversaire le Jour de la

Résurrection."84

Cette parole ainsi que celle rapportée par 'Amr Ibn 'Absah indiquent les

droits des non musulmans avec qui les musulmans sont liés par un

accord de sécurité. Ainsi les paroles et les actes du Prophète confirment

l'obligation d'accorder ce droit lors de la conclusion de pactes avec les

non musulmans.

Quatrièmement : Ses rapports sociaux

La société dans laquelle le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) vivait,

toutes croyances et cultures confondues, était caractérisée par

l'harmonie. Les musulmans entretenaient des liens avec les non

musulmans, par le mariage, les visites et le respect des droits des

voisins et des hôtes. Ils accordaient une attention particulière à l'appel à

Page 38: Refutation de l'Allegation de Violence

٣٨

l'Islam et à l'éducation, tissaient des liens avec les adeptes de toutes

croyances et concluaient des traités avec les pays voisins; le tout est

basé sur le meilleur dialogue possible. Cette attitude est souhaitable et

nécessaire avec tous les non musulmans qui souhaitent vénérer les

rites ordonnés par Allah Tout-Puissant.

Adam Mitz décrit la coexistence entre les musulmans et les non

musulmans en disant : "l'existence de chrétiens parmi les musulmans a

été à l'origine de l'émergence des principes de tolérance réclamés par

les réformateurs modernes. Selon lui, le besoin d'une cohabitation

harmonieuse a été à l'origine de la tolérance qui n'était pas connue en

Europe au Moyen Age. Il ajoute que cette tolérance a permis

l'émergence de la théologie comparée à savoir, l'étude des religions et

des croyances et leurs différences, et le grand intérêt que cette

discipline a suscité.85

Cette coexistence a été ordonnée par Allah Qui dit: «Allah ne vous

défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont

pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos

demeures. " (Le Coran, 60:8).

Commentant ce verset, At-Tabari a dit : "... ce verset implique qu'il n'est

pas interdit aux musulmans de traiter avec les non musulmans, de

toutes religions et de toutes croyances, qui ne mènent pas de guerres

religieuses contre les musulmans. Les musulmans peuvent être bons

avec eux, maintenir de bonnes relations avec eux et leur rendre justice.

A ce propos, Allah le Très-Haut a fait référence à : «ceux qui ne vous ont

pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos

demeures», tous ceux qui partagent ces caractéristiques, car le verset

ne se limite pas à certains d'entre eux. Il est inutile de prendre en

considération les propos de certains qui faisaient valoir que cela a été

abrogée; car le fait qu'un croyant fasse du bien à ses proches qui font

partie des ennemis n'est illégal ni interdit et ce, pour autant que cela ne

Page 39: Refutation de l'Allegation de Violence

٣٩

révèle pas à l'ennemi les secrets des musulmans ou renforce leurs

capacités en termes de montures ou d'armes."86

Parmi les formes de rapports sociaux, on peut noter ce qui suit :

1. Relations sociales avec les gens de l'Écriture:

Un des facteurs qui organisèrent les relations sociales fut la Déclaration

de Médine rédigée sur l'ordre du Prophète. Cette Déclaration souda les

liens entre tous les habitants de Médine, sur les plans sociaux,

économiques et politiques. Parmi les liens sociaux qui consolidèrent les

relations fut le fait de faire des résidents de Médine une seule Oummah

(nation) composée de musulmans, de juifs et de tribus arabes qui

n'avaient pas embrassé l'Islam ainsi que leurs partisans. Tous se

défendent comme une unité en cas d'attaque mené par un ennemi . Les

Juifs qui vivaient dans l'Etat musulman bénéficiaient de la protection et

chaque partie rachetait ses captifs capturés pendant la guerre. Selon les

termes de cette Déclaration, toutes les tribus juives bénéficiaient des

droits et étaient assujettis aux devoirs stipulés dans ladite Déclaration.

En conséquence, les membres de cette société se conseillaient

mutuellement et se réconciliaient avec ceux qui souhaitaient la

réconciliation. La Déclaration a également souligné les droits inviolables

des voisins. Cette déclaration sera examinée en détail lorsque nous

traitons la question des relations politiques.

2. Envoi des croyants persécutés aux chrétiens d'Abyssinie :

Dans la cinquième année de l'hégire, la persécution des croyants par les

polythéistes s'intensifia. Ceci conduit à l'immigration de certains

croyants au Royaume d'An-Najachi (Negus), à savoir l'Abyssinie, où ils

bénéficièrent de la protection, de la sécurité et de la générosité du

Négus.87 Ayant pris connaissance de cette immigration, Qouraïch

envoya Abdullah Ibn Abu Rabi'a et 'Amr Ibn Al-'Ass, qui étaient encore

Page 40: Refutation de l'Allegation de Violence

٤٠

non musulmans, à leur poursuite. Ils furent envoyés avec des cadeaux

de Qouraïch à Négus pour lui demander de leur remettre les réfugiés

musulmans, mais le Négus refusa. Les envoyés qourachites essayèrent

de le convaincre par l'intermédiaire de ses chefs militaires, mais il

insista sur le rejet de leur demande. Ainsi, les envoyés qourachites

essayèrent de semer la discorde entre lui et les musulmans en affirmant

que ces derniers disaient des choses graves sur Jésus; ils disaient qu'il

était esclave. Le Négus convoqua les Musulmans, qui étaient dirigés

par Ja'far Ibn Abu Talib, pour assister à son conseil. Le Negus demanda

aux musulmans de lui répéter ce qu'ils pensaient de Jésus. Ja'far récita

des versets du Coran, chapitre de Marie, verset 1 : "Kâf, Ha', Yâ, 'Ain,

Sad ". Une fois terminé, Négus prit une baguette de la terre et dit que les

paroles qu'il venait d'entendre n'étaient aucunement différentes de

celles de la Torah,! Puis il dit aux musulmans: «Allez, vous êtes

Shoyyum (en sécurité) dans mon pays.88 Celui qui vous insulte paiera

cher." Ensuite, le Negus s'adressa à 'Amr Ibn Al-'Ass et à Abdullah en

disant : «Même si vous me donnez une montagne d'or, je ne vous les

remettrez pas. Puis il ordonna de leur restituer leurs cadeaux et ils

retournèrent avec la honte et la disgrâce totales.89

Ce voyage confirme l'existence de relations entre les musulmans et les

chrétiens, en particulier les chrétiens qui reconnaissaient la véracité du

saint Coran, à tel point qu'ils pleuraient quand ils l'entendaient. Allah

Tout-Puissant dit: «Et quand ils entendent ce qui a été descendu sur le

Messager (Mohammad), tu vois leurs yeux déborder de larmes, parce

qu'ils ont reconnu la vérité; Ils disent : "Ô notre Seigneur! Nous croyons

: inscris-nous donc parmi ceux qui témoignent (de la véracité du Coran).

* Pourquoi ne croirions-nous pas en Allah et ce qui nous est parvenu de

la vérité. Pourquoi ne convoitions-nous pas que notre Seigneur nous

fasse entrer en la compagnie des gens vertueux?" (Le Coran, 5: 83-84).

Page 41: Refutation de l'Allegation de Violence

٤١

3. Le pardon:

La tolérance du Prophète Mohammad (PSSL) et sa clémence furent un

exemple sublime en matière de traitement avec les non musulmans,

même ceux qui voulaient lui faire du mal en se servant de la magie. Une

fois, un Juif appelé Labeed Ibn Al-A'sam, jeta un sort sur le Prophète

(BP sur lui). Mais la volonté d'Allah permit de déjouer ce complot, de

dissiper la magie et de sauver le Prophète (PSSL) de ce mal.

Al-Boukhari rapporte qu'Aïcha a dit: «Le Prophète (BP sur lui) fut

ensorcelé par un homme de Banou Zouraïq appelé Labid Ibn Al-A'sam, à

tel point que le Prophète (PSSL) s'imagina avoir fait une chose, alors

qu'en réalité il ne la fit pas. Un jour, dans la journée ou pendant la nuit,

alors qu'il était chez moi, il fit la supplication plusieurs fois. puis dit :

"Aïcha, saches que Dieu m'a informé sur ce que je lui ai demandé! Deux

hommes sont venus vers moi, l'un d'eux s'est assis à ma tête et l'autre à

mes pieds; le premier a dit au deuxième : «Qu'a l'homme? «Matboub

(ensorcelé), a répondu le deuxième :« Et qui l'a ensorcelé? Il a répondu:

«Labid Ibn Al-A'sam. Il a dit: «Avec quoi?" Il a répondu : «Un peigne, les

cheveux en lui (mushatah), et une spathe de palmier mâle. Il a demandé,

«Où est-il? Il a dit, «dans le puits de Dharwan. Le Prophète (BP sur lui) y

est allé avec certains de ses compagnons, puis est revenu et a dit,

'Aïcha, son eau ressemble à la couleur de l'infusion de henné. Les têtes

de ses palmiers ressemblent aux têtes de diables. J'ai dit : «Ô Messager

d'Allah, pourquoi tu ne le sort pas? Il a répondu, Allah m'a guéri, alors je

ne voudrais pas que cela soit source de mal pour les gens. " Puis il a

ordonné de l'enterrer, ce qui a été fait."90

Ibn Hajar a dit: «Matboub» signifie «ensorcelé» ... (en arabe) «Tebb 'est

un euphémisme se référant à la magie, tout comme l'adjectif Saleem»

(littéralement «sain» en arabe) est un euphémisme renvoyant à celui qui

est piqué (par un animal venimeux ou par un insecte). "

La précédente parole est une matérialisation de l'importance que le

Prophète accordait au respect des accords conclus avec les Juifs et ce,

Page 42: Refutation de l'Allegation de Violence

٤٢

en dépit des actes de trahison de la part de certains individus juifs. Au

lieu d'adopter une politique de représailles collectives, le Prophète

Mohammad (PSL) a préféré délibérément l'enterrer dans le calme et ce,

afin de dissiper le mal et de faire régner le bien pour l'intérêt de la

communauté. Sa'id Ibn Al-Moussayyib et Urwa ibn Az-Zubair ont dit

qu'il n'a pas été rapporté que le Prophète Mohammad a tué un d'entre

eux.91

Al-Hafez Ibn Hajar a dit: «... Il n'a pas tué Labid Ibn Al-A'sam par crainte

d'inciter la sédition et de décourager les gens d'embrasser l'Islam. Ce

fait ressemble à l'attitude observée par le Prophète (PSSL) en interdisant

de tuer les hypocrites en disant : «Pour que les gens ne disent pas que

Mohammad tue ses compagnons.»92

4. Rendre visites aux gens de l'Écriture:

Comme preuve de sa bienveillance, le Prophète Mohammad (PSL) et

certains de ses compagnons visitaient la synagogue des juifs le jour de

la fête juive. 'Awf Ibn Malik Al-Ashja'i a dit: «J'ai accompagné le

Prophète (PSSL) lorsqu'il a visité une synagogue et nous sommes

entrés dans la synagogue juive à Médine le jour de leur fête."93

Sur la base de cette parole, les érudits musulmans ont déduit qu'il était

permis de rendre visite aux sujets malades parmi les non musulmans.

Al-Marwadhi a dit, «J'ai appris qu'Abu Abdallah Ahmed Ibn Hanbal a été

interrogé sur le cas d'un homme qui rendait visite à son proche chrétien

malade. Il a dit,«Oui ». Al-Athram a dit : «J'ai entendu Abou Abdullah

dire, lorsqu'il était interrogé sur un musulman qui rendait visites à ses

proches chrétiens : « Oui ». On lui a dit : «chrétiens!" Il a dit : «J'espère

que vous n'allez pas limiter les visites aux malades."94

Cette parole est une application pratique de la licéité de ces visites pour

inviter les gens à suivre le chemin d'Allah.

Page 43: Refutation de l'Allegation de Violence

٤٣

Telle fut l'approche des honorables disciples du Prophète. En effet,

'Abdur-Razzaq As-San'ani a rapporté d'après Ibn Al-Jurayj que

Soulaïman Ibn Moussa a dit : «Nous rendons visites à des chrétiens

malades, même si nous n'avons pas de liens de parenté avec eux."95

Le Prophète (BP sur lui) rendait également visite à certains de ses

serviteurs juifs. Anas, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit : «Un garçon juif

qui servait le Prophète (BP sur lui) est tombé malade et le Prophète (BP

sur lui) est allé lui rendre visite. Il s'est assis près de sa tête et lui a dit:

«Embrasse l'islam! Le garçon a regardé son père qui était assis à côté

de lui. Le père a dit à son fils : «Obéis à Abu Al-Qasim (BP sur lui)! Alors

le garçon a embrassé l'Islam et le Prophète (BP sur lui) est sorti en

disant: «Merci à Allah qui l'a sauvé de l'Enfer!"96

Ibn Hajar a dit: «Cela dénote la licéité d'embaucher un non musulman et

de lui rendre visite en cas de maladie. Il reflète également le bon

traitement réservé aux non musulmans. Si le fait d'embaucher un jeune

garçon et de l'inviter à embrasser l'Islam n'était pas correct, le Prophète

ne l'aurait pas fait."97

Al-'Ayni a dit : «Ceci prouve également la licéité de rendre visites aux

sujets malades non musulmans, en particulier lorsque le non musulman

est notre voisin, parce que cela reflète les aspects lumineux de l'islam,

rapproche les cœurs et donne envie à embrasser l'Islam."98

5. Accepter les témoignages des gens de l'Écriture:

Le Messager d'Allah (BP sur lui) a accepté les témoignages des gens de

l'Écriture au cours d'un Voyage, au sujet de testaments, comme nous

lisons dans le commentaire de ce verset : «Ô les croyants! Quand la

mort se présente à l'un de vous, le testament sera attesté par deux

hommes intègres d'entre vous, ou deux autres, non des vôtres, si vous

êtes en voyage dans le monde et que la mort vous frappe. Vous les

retiendrez (les deux témoins), après la Salât, puis, si vous avez des

Page 44: Refutation de l'Allegation de Violence

٤٤

doutes, vous les ferez jurer par Allah : "Nous ne faisons aucun

commerce ou profit avec cela, même s'il s'agit d'un proche, et nous ne

cacherons point le témoignage d'Allah. Sinon, nous serions du nombre

des pêcheurs" (Le Coran 5:106)." L'expression (les autres) désigne les

gens de l'Écriture. En effet, Ibn 'Abbas (qu'Allah soit satisfait d'eux)

rapporte qu'un homme de Bani Sahm est sorti en compagnie de Tamime

Ad-Dari et Adeyy Ibn Bada (qui étaient chrétiens). Sur leur chemin, le

Sahmî est mort dans un pays où il n'y avait aucun musulman. Lorsque

Tamime et Adeyy ont apporté son héritage (une coupe en argent ornée

d'or) au Prophète. Le prophète leur a demandé de prêter serment.

Ensuite, la coupe a été retrouvée à La Mecque. Ils ont dit, «Nous l'avons

achetée à Tamim et Adeyy. Deux hommes des membres de sa famille

ont prêté serment; «En vérité, notre témoignage est plus juste que le

témoignage de ces deux-là; ..". (Le Coran 5:107-) que la coupe

appartenait à leur homme. Le verset suivant a été révélé à leur sujet : «Ô

les croyants! Quand la mort se présente à l'un de vous, le testament

sera attesté par deux hommes intègres d'entre vous, ou deux autres,

non des vôtres, si vous êtes en voyage dans le monde et que la mort

vous frappe. Vous les retiendrez (les deux témoins), après la Salât, puis,

si vous avez des doutes, vous les ferez jurer par Allah : "Nous ne

faisons aucun commerce ou profit avec cela, même s'il s'agit d'un

proche, et nous ne cacherons point le témoignage d'Allah. Sinon, nous

serions du nombre des pêcheurs". (Le Coran 5:106)."99

Ibn Hajar a dit: «Cette parole rapportée par Ibn Abbas indique la licéité

d'accepter le témoignage des mécréants». Cette idée est fondée sur le

fait que "les autres" signifie les mécréants et "de vous" signifie vos

coreligionnaires, "ou deux autres" signifie des non musulmans. En

réalité, ce fut l'avis d'Abou Hanifa et ses disciples, mais il a ajouté que

cela ne dépend pas du sens apparent de ce verset et ne permet pas

d'accepter le témoignage des mécréants dans une affaire impliquant des

musulmans, mais plutôt le témoignage des mécréants dans une affaire

impliquant des mécréants. Je dirais que le verset désigne explicitement

Page 45: Refutation de l'Allegation de Violence

٤٥

l'acceptation du témoignage d'un mécréant dans une affaire qui

concerne un musulman, et dénote implicitement l'acceptation du

témoignage d'un mécréant dans une affaire concernant un mécréant

comme une priorité. Et puis, une preuve a été fondée indiquant que le

témoignage d'un mécréant dans une affaire concernant un musulman

est inacceptable, mais l'acceptation du témoignage d'un mécréant dans

une affaire concernant un mécréant est restée inchangée. Toutefois,

certains savants ont précisé que cette acceptation est valable

uniquement pour les gens du Livre, le legs et en cas d'absence d'un

témoin musulman. Ce groupe de savants comprend Ibn 'Abbas, Abou

Moussa Al-Ach'ari, Said Ibn Al-Moussayyib, Shuraih, Ibn Cereen, Al-

Awza'i, Ath-Thawri, Abou Ubayd et Ahmad. Ces savants ont pris le sens

apparent du verset et leur position a été renforcée par la parole du

chapitre, car son contexte correspond au sens apparent du verset."100

Dans cette noble parole, il y a une règle religieuse accordant la

confiance aux sujets non musulmans résidents dans un pays

musulman. Il s'agit d'un acte pratique de la part du Prophète Mohammad

(Paix soit sur lui) accordant ce droit aux non musulmans et en faisant

une règle religieuse valable jusqu'au jour dernier. En outre, cette parole

d'Ibn Abbas a expliqué ce verset qui a posé beaucoup de problèmes à

de nombreux exégètes qui n'ont pas eu connaissance de cette

version.101

6. Accepter des cadeaux offerts par des Juifs:

Il a été rapporté que le Prophète Mohammad (PSSL) a accepté un

cadeau d'une femme juive qui lui a offert une brebis empoisonnée.102 Le

fait d'accepter le cadeau offert par cette femme juive avait pour objectif

de concilier les cœurs et de rapprocher les gens. Il représente par

ailleurs un signe de confiance. Il indique également la licéité d'accepter

des cadeaux offerts par des sujets non musulmans. Cet acte pratique du

Page 46: Refutation de l'Allegation de Violence

٤٦

Prophète (BP sur lui) représente une forme d'invitation adressée aux

gens du Livre à embrasser l'Islam.

Abou Dawoud a rapporté que le Prophète (BP sur lui) l'a tuée, mais cette

version n'est pas authentique; Al-Moundhiri a dit que sa chaîne de

rapporteurs était faible.103

Le Professeur Français Edourd Perroy, de l'Université de la Sorbonne, a

dit : «Lorsque le Prophète arabe est décédé en 632, il avait déjà terminé

la mise en place d'un système social qui s'élevait beaucoup au-dessus

du système tribal adopté par les Arabes avant l'Islam. Il les a fondus

ensemble pour en former une unité forte. C'est ainsi que la péninsule

arabique a acquis une unité religieuse solide sans précédente."104

7. Relations sociales avec les polythéistes qourachites

les relations sociales du Prophète Mohammad avec les polythéistes de

Qouraïch étaient en effet si parfaites et si fines, malgré le fait que la

majorité des Qourachites s'opposaient à lui en raison de sa propagation

de l'Islam et des appels qu'il leur adressait les invitant à embrasser

l'Islam. Le Prophète (BP sur lui) traitait avec eux dans toutes les

questions sociales, y compris le mariage, les fréquentations amicales, le

maintien des liens de parenté, l'échange de visites et il coopérait avec

eux, même lorsqu'ils lui demandaient de leur apporter de l'eau. En outre,

il participait dans leurs affaires relatives à la réconciliation et assistait à

certaines de leurs réunions comme c'est expliqué ci-dessous :

A) Gagner les cœurs à travers l'aide financière:

Allah mentionne ceux dont le cœur est à gagner à l'islam parmi les huit

catégories de personnes qui méritent la Zakat (aumône obligatoire)

comme cela est expliqué dans le verset suivant : «Les Sadaqâts ne sont

destinés que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux

dont les cœurs sont à gagner (à l'Islam), l'affranchissement des jougs,

Page 47: Refutation de l'Allegation de Violence

٤٧

ceux qui sont lourdement endettés, dans le sentier d'Allah, et pour le

voyageur (en détresse). C'est un décret d'Allah! Et Allah est Omniscient

et Sage." (Le Coran, 9:60). En examinant la Sunna du Prophète, on

constate que ceci a été appliqué dans le traitement avec les

polythéistes. En effet, le Prophète Mohammad (PSSL) leur accordait de

généreuses subventions et leur donnait comme s'il n'avait pas peur de

la pauvreté, afin d'attirer leurs cœurs et leurs âmes vers l'Islam, car

l'être humain, par nature, a tendance à aimer ceux qui lui font du bien .

C'est ainsi que le Prophète (BP sur lui) traitait ces nouveaux convertis à

l'Islam. Mouslim rapporta un acte faisant partie de la Sunna pratique du

Prophète (PSSL), citant Ibn Shihab qui dit: «Le Messager d'Allah (BP

sur lui) a repris la conquête (conquête de La Mecque). Il est sorti avec

les musulmans et ils se sont battus à Hunayn, et Allah a accordé la

victoire à sa religion et aux musulmans, et le Messager d'Allah (BP sur

lui) a donné cent chameaux à Safwan Ibn Umayyah ', puis cent, puis

cent. "

Ibn Shihab a dit: «Sa'id Ibn al-Moussaïb m'a raconté que Safwan lui

avait dit: "Par Allah, le Messager d'Allah (BP sur lui) m'a donné ce qu'il

m'a donné au moment où il était la personne la plus détestable pour

moi. Mais il a continué à me donner jusqu'à ce qu'il est devenu la

personne la plus aimable pour moi."105

Dans une parole authentique, le Prophète (BP sur lui) dit: «Je donne

aux gens de Qouraïch afin de gagner leur cœur , car ils sont encore

attachés à leur vie préislamique. "106

Ainsi, ces subventions sont données à partir du Khoumous

(littéralement, un cinquième du butin); Al-Boukhari a écrit un livre

intitulé, " Fard Al-Khoumous» comprenant un chapitre sur "ce que le

Prophète accordait à ceux dont le cœur était à gagner, à partir du

Khoumous et de sources semblables».

Ibn Hajar a dit: «le Khoumous et son semblable» implique l'argent des

impôts, du tribut et du butin de guerre"

Page 48: Refutation de l'Allegation de Violence

٤٨

Isma'eel Al-Qadi a dit: «Le fait que le Prophète donnait à ceux dont les

cœurs étaient à gagner à l'Islam à partir du Khoumous indique que le

Chef a le droit de disposer du Khoumous de façon à servir l'intérêt

général. Plus tard, il y a eu controverse sur la source de l'argent à

donner à ceux dont les cœurs étaient à gagner à l'islam.

Malik et un groupe de savants ont dit, «A partir du Khoumous".

Ach-Chafiyi et un autre groupe de savants ont dit, «A partir du

cinquième du Khoumous."107

At-Tabari a mentionné cette citation authentique de Qatadah : et "ceux

dont les cœurs est à gagner (à l'Islam)» se réfère à des Bédouins et à

d'autres à qui le Prophète (BP sur lui) accordait des subventions afin de

les faire adhérer à l'Islam."108

Commentant ce verset, Al-Qortoubi dit : «ceux dont les cœurs est à

gagner (à l'Islam)» ne sont mentionnés dans le Coran que dans la partie

relative à l'aumône. A l'aube de l'Islam, ces gens ont proclamé l'islam.

On leur donnait une partie de l'aumône pour gagner leur cœur, car leur

foi était faible."

Az-Zuhry dit, «ceux dont les cœurs sont à gagner pour l'Islam» sont les

juifs et les chrétiens qui ont embrassé l'Islam, même s'ils étaient riches.

Plus tard, certains savants ont dit que la détermination de leur catégorie

a fait l'objet de controverse. On dit qu'il s'agit d'une catégorie de

mécréants auxquels on donnait pour les attirer vers l'Islam. Leur

conversion à l'Islam n'étant pas possible par la force et par l'épée, on

l'espère par le don et le bon traitement. »

On a également dit qu'il s'agissait de mécréants notables qui avaient

des disciples et qui recevaient des subventions pour attirer lesdits

disciples à l'Islam. Ces opinions sont proches l'une de l'autre. L'objectif

ultime est de donner à ceux qui n'adhèrent solidement à l'Islam qu'en

recevant de telles subventions. Donc, cela représente une sorte de

djihad. Il y a trois types de mécréants : les premiers acceptent l'Islam

par conviction (en leur présentant des preuves évidentes), les seconds

par la force et les derniers par le bon traitement. Le chef des musulmans

Page 49: Refutation de l'Allegation de Violence

٤٩

doit utiliser avec chaque groupe la méthode qui permettrait de le sauver

de la mécréance.109

Ce comportement basé sur la générosité eut un impact inoubliable et

inculqua l'amour du bien dans les âmes. Ainsi, cette approche eut une

grande influence qui transforma la rancune et la haine en amour et

sacrifice, comme nous l'avons constaté dans l'histoire de Safouan Ibn

Oumayyah.

B) les visites :

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) rendit visite à son oncle Abou

Talib lorsque ce dernier était malade et pria pour lui.110 Ibn Hajar a dit:

«Cette Tradition Prophétique indique la licéité de rendre visites aux

mécréants, dans des situations normales ou lorsqu'ils sont malades."111

Certes, le Prophète (BP sur lui) rendait également visites à ses voisins

et conseillait aux musulmans d'être bons avec leurs voisins.

'Aïchah rapporta que le Prophète (BP sur lui) dit: «Gabriel n'a pas cessé

de me recommander d'être bon avec le voisin à tel point que j'ai pensé

qu'il voulait en faire un des héritiers."112

Ibn Hajar dit : ««Le mot voisin se réfère aux musulmans, aux non

musulmans, aux pratiquants, aux pécheurs, aux amis et aux ennemis

..."113

C) Soins sociaux relatifs à l'enterrement des morts :

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) rappela aux musulmans

l'obligation d'enterrer les morts, même s'ils étaient des non musulmans.

Abou Talha Al-Ansari a dit que le Prophète (BP sur lui) a donné l'ordre,

le jour de Badr, de jeter les cadavres de vingt-quatre hommes de

Qouraïch dans l'un des puits de Badr, sale et répugnant. A chaque

conquête, le Prophète (BP sur lui) avait l'habitude de rester au champ de

Page 50: Refutation de l'Allegation de Violence

٥٠

bataille pendant trois nuits. Ainsi, le troisième jour de la bataille de Badr,

il ordonna que sa chamelle soit sellée, puis il partit et ses compagnons

le suivaient et disaient entre eux: «Certainement, il (le Prophète) court

pour un grand dessein. 'Quand il s'arrêta au bord du puits, il adressa la

parole aux cadavres des infidèles de Qouraïch par leurs prénoms et les

prénoms de leurs pères »,« O tel fils de tel et tel fils de tel! Etes-vous

heureux d'avoir obéi à Allah et à Son Messager? Nous, nous avons

trouvé ce que notre Seigneur nous a promis. Avez-vous, vous aussi,

trouvé ce que votre Seigneur vous a promis? "'Omar dit:« Ô Messager

d'Allah! Vous parlez à des cadavres sans âme!" le Messager d'Allah a dit

: « Par Lui qui a l'âme de Mohammed dans sa main, vous n'entendez pas

ce que je dis mieux qu'eux. "114

L'érudit Al-Albani l'a mentionné et a dit : «Une personne morte doit être

enterrée, même s'il s'agit d'un mécréant."115

Le Prophète (BP sur lui) enterra également le chef des hypocrites. Dans

une parole authentique, 'Abdur-Razzaq As-San'ani signala que d'après

Sufyan Ibn Uyaynah, 'Amr Ibn Dinar dit : "J'ai entendu Jabir Ibn

Abdullah dire:« Le Messager d'Allah (PSL) est venu à Abdullah Ibn

Oubayy après qu'il eut été mis dans la tombe et a ordonné qu'il soit

sorti. Il l'a mis sur ses genoux, il l'a vêtu et lui a jeté de sa salive.116

Cinquièmement : libertés accordées par le Prophète:117

Chaque personne a le droit de jouir des libertés ordonnées par Allah le

Tout Puissant, l'Islam est venu pour garantir ces libertés. Parmi les

moyens essentiels d'honorer les non musulmans, leur accorder lesdites

libertés. Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) leur accorda toutes

les libertés, dont :

1. Ne contraindre personne à adopter une religion donnée.

2. Accorder aux adeptes des autres confessions religieuses la

liberté de pratiquer leurs rites dans leurs lieux de culte.

Page 51: Refutation de l'Allegation de Violence

٥١

3. leur accorder la liberté en ce qui concerne la nourriture et les

affaires personnelles relatives au mariage, au divorce, etc.

1. Liberté religieuse :

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) accorda la liberté religieuse

aux non musulmans, il avait vécu quelque temps avec les Juifs et il

recevait également des délégations chrétiennes comme la délégation

des chrétiens de Najran dirigée par le maître AS-Sayyed et Al-'Aqib. Il les

invita à embrasser l'Islam et leur accorda la liberté de religion et ce, en

se basant sur la constances coranique : «Nulle contrainte en religion».

(Le Coran 2:256-). Par conséquent, nul n'a le droit d'obliger les autres à

se convertir à l'islam.

Lorsqu'il délégua Mou'adh Ibn Jabal pour aller au Yémen, le Prophète

Mohammad (Paix soit sur lui) lui dit : «Vous irez chez des gens de

l'Écriture. Ainsi, lorsque vous arrivez chez eux, invitez-les à témoigner

qu'il n'y a de Dieu hormis Allah et que Mohammad est Son messager. Et

s'ils vous obéissent en cela, dites-leur que Dieu leur a prescrit cinq

prières chaque jour et nuit. Et s'ils vous obéissent en cela, dites-leur

qu'Allah leur a imposé la Zakat (aumône obligatoire) qui sera prise sur

les biens des riches et donnée aux pauvres. S'ils vous obéissent en

cela, alors évitez de prendre le meilleur de leurs biens, et craigniez

l'invocation du victime d'injustice (Lésé), parce qu'il n'y a pas de

barrière entre son invocation et Allah."118 Donc, il ne les a pas obligés à

adopter l'islam.

An Nawawy dit : «Ceci indique que la personne ne peut être considérée

comme musulmane que lorsqu'elle prononce les deux phrases du

témoignage de foi. Il souligne aussi la gravité de l'oppression et de son

interdiction et que le leader doit instruire ses représentants, leur

demander de craindre Allah, les exhorter énergiquement à éviter de

commettre des injustices et leur faire connaître les conséquences

néfastes de l'injustice. La parole indique également que celui qui

Page 52: Refutation de l'Allegation de Violence

٥٢

collecte la zakat ne doit pas prendre le meilleur des biens des

personnes, mais la moyenne et qu'il est illégal pour les propriétaires de

biens de donner le pire de leurs biens au titre de Zakat."119

A propos de l'Islam, Marcel Boisard dit : «l'Islam supprima de la foi tout

ce qui était considéré comme faux et contraire au monothéisme selon le

sens précis du mot. La logique forte de ses enseignements et la

simplicité de sa doctrine, combinées à la tolérance, tout cela permit aux

peuples dont les pays furent conquis une liberté religieuse dépassant

de loin celle accordée par les pays chrétiens eux-mêmes."120

L'écrivain américain, Andrew Paterson dit : «La violence au nom de

l'Islam n'a rien à voir avec l'Islam; d'ailleurs cela contredit cette religion

dont le nom se réfère à la paix et non à la violence."121

2. Liberté de posséder:

Il s'agit d'une liberté générale pour les musulmans et les non

musulmans. la Sunna du Prophète Mohammad ne fixe aucune limite à la

possession des biens, quelque soit leur volume ou nature, à condition

de payer la Zakat (aumône obligatoire). Le Prophète Mohammad (Paix

soit sur lui) encouragea également les gens à posséder en disant que

cela est meilleur que de ne pas posséder, comme il disait : «La main

supérieure est meilleure que la main inférieure."122

L'Islam accorda également aux non musulmans la liberté de posséder.

Ils peuvent donc posséder tout ce qu'ils souhaitent posséder, peu

importe le montant. Les Juifs, par exemple, étaient connus pour leurs

grosses fortunes, et personne ne s'opposait à cela. Le professeur

français Jack Ressler dit : «Dans la société musulmane, toutes les

religions jouissaient du droit absolu de pratiquer leur culte et les juifs

jouissaient de la liberté absolue de posséder des fortunes. Parfois, ils

occupaient des postes élevés."123

Page 53: Refutation de l'Allegation de Violence

٥٣

L'orientaliste autrichien Bartold (1879-1930) dit : «Dans les terres du

califat, qui s'étendait de Saint-Vincent dans le sud du Portugal à

Samarkand, il y avait des institutions chrétiennes riches qui

conservèrent leurs dotations de biens immobiliers."124

3. Liberté d'opinion:

La liberté d'exprimer son opinion libère l'esprit de l'homme afin qu'il

puisse réfléchir sur le Royaume d'Allah le Très-Haut, de réfléchir sur ses

propres intérêts ici-bas et dans l'au-delà. Sans cette liberté, la pensée

sera affectée et paralysée. En fait, le Prophète Mohammad (PSSL)

respectait les opinions des autres et écoutait ses Compagnons; chaque

fois qu'il trouvait un avis raisonnable, il l'acceptait, ce qui encouragea

les compagnons à exprimer leurs opinions librement et sans aucune

hésitation. Ce fut le cas lors de la bataille de Badr quand le compagnon

Al-Habbab Ibn Al-Moundhir exprima son point de vue clairement. La

même chose s'appliqua au cas de Salman Al-Farissi (le persan) qui

suggéra de creuser la tranchée, le Prophète (BP sur lui) agit

conformément à son point de vue, ce qui favorisa la liberté d'expression

dans le but de servir l'intérêt général.

Le Prophète (BP sur lui) respectait également les opinions saines

émanant des gens de l'Écriture et agissait en conséquence, comme

nous allons voir dans le quatrième chapitre concernant l'acceptation

d'un avis émanant des gens du Livre.

L'une des conditions de justice et d'équité avec les gens du Livre est

d'accepter les conseils et les opinions justes exprimées. Le Prophète

(BP sur lui) donna un exemple sublime à cet égard. Par exemple,

Abdullah Ibn Yassar rapporta que Qutailah, une femme de Jouhaynah,

dit : «Un Juif se présenta au Prophète (BP sur lui) et dit:«Ton peuple

répète des propos polythéistes, quand ils disent, «Avec la volonté

d'Allah et la votre, et quand ils disent : «Par la Kaaba. Par la suite, le

Prophète (BP sur lui) demanda aux musulmans, lorsqu'ils veulent jurer,

Page 54: Refutation de l'Allegation de Violence

٥٤

de dire : «Par le Seigneur de la Kaaba, et de dire:« Avec la volonté

d'Allah et ensuite avec la votre."125

Cette parole indique la liberté d'exprimer son opinion et le bénéfice que

l'on peut tirer de cette opinion parce qu'elle est juste.

Toutefois, il convient de noter que la liberté d'opinion n'est pas absolue,

elle est plutôt sujette à des conditions. L'érudit, Cheikh Abdullah Bin

Bayyah, a dit à ce sujet : «Il ne fait aucun doute que la liberté d'opinion

en Islam est sujette à des conditions et des normes méthodologiques,

comme l'examen des données, les chemins qui mènent à la vérité et le

désir sincère de servir l'intérêt général, sinon, elle va se transformer en

une sorte de falsification, de duperie, d'illusion et d'égoïsme. Cette

liberté obéit également à des règles morales telles que l'honnêteté dans

la transmission des points de vue et l'utilisation des méthodes douces

pour convaincre les autres, sinon, cela va se transformer en mensonge,

tricherie, calomnie et animosité, et sortira par conséquent de la sphère

dans laquelle il devrait être couramment utilisée. Ainsi, dans ce

contexte, nous adoptons la liberté tout en respectant ces normes et

conditions."126

C'est pourquoi de nombreux non musulmans épris de liberté aiment

l'Islam, par exemple, le professeur danois Ali Yol a dit: «La tolérance

large qui caractérise l'islam en traitant avec les autres religions, le rend

aimable à tous ceux qui aiment la liberté."127

4. Liberté de travail et d'éducation:

En l'Islam, chacun est libre de choisir le type de travail et d'éducation

qu'il aime, que ce soit dans le domaine du commerce, de l'industrie, de

l'agriculture ou de l'éducation. Cette mesure devrait favoriser les talents

et les aspirations humains afin que les individus soient motivés et qu'ils

produisent davantage. Ce ne serait pas le cas si l'on exerçait une

profession qu'on n'aimait pas, car dans ce cas-là, la productivité serait

Page 55: Refutation de l'Allegation de Violence

٥٥

limitée. C'est pourquoi la Sunna du Prophète Mohammad favorisa la

liberté de choisir le travail et la profession qu'on aimait à condition que

le travail ou la profession soit permis par Dieu à ses serviteurs.

L'historien Al-Khuzaïa' a détaillé les métiers et professions dans son

livre intitulé : Présentation des arguments légaux à l'époque du

Prophète (PSSL) en matière des métiers, professions et fonctions

administratives) "Takhreej Ad-Dalalat As-Sam'eyyah ala ma Kan fi 'Ahd

Rasoul Allah (PSSL) min Al-Heraf wa As-Sana'e wa Al-'Omlat Ash-

Shar'eyyah". Ainsi qu'Al-Kittany dans son livre intitulé : (Les fonctions

administratives) "Al-Tarateeb Al-Edareyyah".

Quoi qu'il en soit, le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) accorda ces

libertés aux non musulmans. En effet, beaucoup d'entre eux exerçaient

différentes professions telles que l'agriculture, le commerce et

l'industrie. Le Prophète (BP sur lui) approuvait cela, voire traitait avec

eux, comme il est indiqué dans la section sur les transactions

économiques. Ils bénéficiaient également de la liberté d'apprendre leur

religion. Certains non musulmans enseignaient aux enfants des

musulmans l'écriture et certains métiers. Par conséquent, les non

musulmans ont le droit de bénéficier d'une telle liberté.

La Sunna du Prophète ouvrit de grandes horizons dans les domaines de

la liberté, de l'éducation et de la recherche scientifique, car elle explora

les domaines des cieux et au-delà. Ainsi, beaucoup d'observations et

d'informations que le Prophète connut ne sont pas découvertes par la

science moderne jusqu'aujourd'hui et ce, malgré les progrès

scientifiques actuels. Par exemple, le Prophète explora l'espace au

cours de son voyage nocturne et de son ascension au ciel, jetant la

lumière sur certains indices de déduction pour aider plus tard à déduire

les rudiments de l'astronomie.

C'est pourquoi l'orientaliste français Gustav Le Bon a déclaré que

l'islam est la religion qui correspond au mieux aux découvertes

scientifiques.128

Page 56: Refutation de l'Allegation de Violence

٥٦

L'officier britannique G.F. Filweas a déclaré que les progrès

scientifiques contemporains et les réalisations scientifiques sont tout à

fait compatibles avec les principes de l'Islam.129

Sixièmement: Défendre et combattre pour les sujets non

musulmans:

Etant donné que le paiement du tribut imposé aux sujets non

musulmans avait pour motivation de les défendre et de les protéger, le

Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) conseilla de les défendre et de

les protéger. D'ailleurs lui-même a pris leur défense dans différentes

occasions. 'Umar, qu'Allah soit satisfait de lui, dit : «Je lui recommande,

également sur la base du pacte d'Allah et celui de son messager, de

respecter ses promesses, de se battre pour les sujets non musulmans

et de ne pas les charger au-delà de leur capacité."130

Ibn Hajar a dit : «La parole incite les musulmans à s'acquitter de leurs

engagements et à bien mesurer les conséquences des affaires. En

outre, elle corrige la conception des biens matériels et la façon de les

acquérir."131

L'érudit Al-'Ayni dit : «Dhimmah Allah» signifie «Le pacte d'Allah."

"Combattre pour eux » veut dire les défendre contre les infidèles

ennemis et contre des agresseurs semblables." Ne pas les surcharger»

(« Yukallafu en arabe) est à la voix passive qui implique ne pas dépasser

le montant du tribut que doivent payer les sujets non musulmans.»132

Ash-Chafiyi a dit : «Le chef doit leur faire comprendre clairement,

qu'étant donné qu'ils sont dans un pays musulman ou parmi les

musulmans, qu'ils soient des individus ou des groupes, il doit leur éviter

d'être capturés ou tués par l'ennemi, comme il le fait pour les

musulmans. Si leurs maisons sont parmi celles des musulmans, c'est à

dire qu'ils ont l'un des musulmans entre eux et l'ennemi, sans qu'il y ait

aucun pacte stipulant de les protéger, il doit aussi les défendre parce

Page 57: Refutation de l'Allegation de Violence

٥٧

que les défendre est une façon de défendre la terre musulmane de cet

ennemi. Aussi, s'il n'y a pas accès à un lieu où ils sont seuls, sauf à

travers une partie des terres musulmanes, il doit les défendre, même si

l'accord conclu avec eux ne stipulait pas cela."133

Aussi leur honneur doit être préservé et ils doivent être protégés contre

les préjudices et les médisance en vertu du pacte de Dhimmah. Ils ont

les mêmes droits des musulmans, comme le dit Ibn Abdeen.134 Il a

également dit: «En vertu du pacte de Dhimmah pour les sujets non

musulmans, ils doivent bénéficier des mêmes droits dont nous

bénéficions. Donc, si la médisance du musulman est interdite, elle l'est

également pour le sujet non musulman. Il a été même dit que faire du

tort à un sujet non musulman représente une injustice encore plus

grave que de le faire à un musulman."135

Le Prophète (BP sur lui) interdit également de frapper les gens du Livre,

s'ils prononcent des propos erronés. Dans une parole authentique, Abu

Huraira, qu'Allah soit satisfait de lui, dit : «Un Juif voulait vendre sa

marchandise. Le prix qu'on lui a proposé ne lui a pas paru satisfaisant,

alors il a dit : Non, par Allah Qui a choisi Moïse parmi les hommes. Un

des Ansars a entendu cela et l'a giflé en disant : (Vous avez l'audace) de

dire : Par Celui qui a choisi Moïse parmi les hommes, alors que le

Messager d'Allah (BP sur lui) est vivant parmi nous. Le Juif est allé au

Messager d'Allah (BP sur lui) et dit : Abu Al-Qasim, je suis Dhimmi et j'ai

un pacte avec vous ( je suis un sujet non musulman) et donc ( je dois

être protégé); pourquoi un tel m'a giflé?. Là-dessus, le Messager d'Allah

(BP sur lui) a dit : Pourquoi l'avez-vous giflé? Il a dit : Oh, Messager

d'Allah, cet homme a dit : Par Celui qui a choisi Moïse (PSSL) parmi tous

les hommes, alors que vous vivez parmi nous. le Messager d'Allah (BP

sur lui) se mit en colère et des signes de cette colère étaient visibles sur

son visage, puis il dit: Ne faites pas de distinction entre les prophètes

d'Allah. Quand la trompette sera soufflé et tout ce qui est dans les cieux

et la terre seront foudroyés à l'exception de celui que Dieu épargnera;

Page 58: Refutation de l'Allegation de Violence

٥٨

puis la trompette sera soufflé à nouveau et je serai le premier parmi les

ressuscités. A ce moment-là, Moïse (PSSL) apparaîtra saisissant le

Trône (d'Allah) et je ne sais pas alors s'il fut jugé quand il s'évanouit le

Jour d'A-Tour ou il fut ressuscité avant moi et je ne dis pas qu'il y a

meilleur que Jonas, fils de Matthieu (BP sur lui)."136

La colère du Prophète contre ce compagnon-là fut une punition pour

avoir giflé le Juif. Les Compagnons devenaient tristes chaque fois que

le Prophète (BP sur lui) se mettait en colère, parce qu'il ne se mettait en

colère que lorsqu'il y a quelque chose de grave qui pourrait avoir de

lourdes conséquences. Ainsi, sa colère était une sérieuse réprimande

contre l'agression commise, ce qui montre combien le Prophète (BP sur

lui) accordait une attention particulière aux sujets non musulmans.

Septièmement : Son respect des morts non musulmans :

Comme précédemment indiqué, le Prophète Mohammad (Paix soit sur

lui) respectait les gens du Livre dans leur vie. Ce respect est également

attesté après leur mort, ce qui prouve que le bon traitement n'était pas

un simple geste de courtoisie, mais quelque chose qui émane d'une

grande foi qui respecte l'homme dans sa vie et après sa mort et ce,

indépendamment de la différence culturelle ou religieuse. 'Abdur-

Rahman Ibn Abu Laila a dit : «Pendant que Sahl ben Hunaif et Qais Ben

Saad étaient assis, un cortège funèbre est passé devant eux et ils se

sont levés. On leur a dit que le cortège funèbre était pour un des gens

de la terre, c'est-à-dire, un des sujets non musulmans "sous la

protection des musulmans". Ils ont répondu : «Pendant qu'un cortège

funèbre passait devant le Prophète (BP sur lui), Il s'est levé, et quand on

lui a dit que c'était le cercueil d'un Juif, il a dit : «N'est-elle pas une

âme)?"137

Jabir Ibn Abdullah a dit: «Un cortège funèbre est passé devant nous et

le Prophète (BP sur lui) s'est levé et nous nous sommes également

Page 59: Refutation de l'Allegation de Violence

٥٩

levés avec lui. Puis, nous avons dit : O Messager d'Allah, c'était pour un

Juif. Il a répondu : "Si vous voyez un cortège funèbre, levez-vous!"138

Al-Hafez Ibn Hajar a dit: «Cette parole indique la licéité de sortir les

cortèges funèbres des non musulmans par jour, sans distinction avec

ceux des musulmans."139

Ceci n'est pas étrange, car l'Islam respecte les êtres humains, dans leur

vie et après leur mort sans faire de distinction entre les musulmans et

les gens du Livre.

Alors, le Prophète (BP sur lui) a jeté ces bases relatives au respect des

gens du Livre, même après leur mort, afin qu'on ne comprenne pas que

les intérêts et les relations personnelles nécessitent que le bon

traitement doit être avec les vivants d'entre eux. Ce bon traitement doit

être également observé après leur mort.

Huitièmement: Son comportement avec les non musulmans afin

d'éviter la guerre:

Tous les êtres humains, le Prophète Mohammed (PSSL) étant le premier,

sont bien conscients des horreurs, des séquelles et des conséquences

de la guerre. En vérité, le Prophète (PSSL) tenait à éviter les guerres

pour empêcher les destructions et les séquelles qu'elles entraîneraient.

En même temps, il tenait à faire entrer les gens, massivement, en Islam.

Pour tout cela, la paix représentait la règle pour lui et la guerre une

exception, un dernier recours qui sera suivi par la paix. Ainsi, la plupart

des batailles étaient accompagnés d'activités pacifiques! En d'autres

termes, le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) a mené 28 conquêtes.

Les combats effectifs étaient à l'occasion de 9 conquêtes seulement.

Ces neuf batailles étaient précédées d'appel. Le Prophète (PSSL) invitait

les infidèles au monothéisme, à la soumission à Allah et à la paix. Ibn

'Abbas a dit: «Le Messager d'Allah (BP sur lui) n'a jamais combattu des

gens avant de les inviter à embrasser l'Islam."140

Page 60: Refutation de l'Allegation de Violence

٦٠

Les Compagnons étaient bien conscients de ce principe, d'autant plus

que le Prophète (BP sur lui) a dit à Ali, qu'Allah soit satisfait de lui, lors

de la bataille de Khaïbar, "Avancez en douceur jusqu'à ce que vous

arriviez chez eux, puis invitez les à l'islam et informez les de leurs droits.

Par Allah! Si tu réussies à faire embrasser l'Islam par un seul homme, ce

sera mieux pour vous que les chameaux rouges (c'est-à-dire la plus

grande richesse)."141

Al-Hafez Ibn Hajar a dit: «Cela implique qu'il vaut mieux réussir à faire

embrasser l'Islam par le mécréant que de prendre l'initiative de le

tuer."142

A l'occasion de certaines batailles du Prophète, des accords de

réconciliation avec les ennemis ont été conclus sans que les mécréants

n'aient accepté d'embrasser l'Islam, comme cela sera indiqué à propos

du traité d'Al-Hudaibiyah et d'autres.

Donc, le Prophète miséricordieux (BP sur lui) ne ménageait aucun effort

pour éviter la guerre; il a même interdit aux musulmans de souhaiter

l'affrontement avec l'ennemi et il leur recommandait d'observer la

clémence dans les affaires et leur déconseillait d'adopter la violence,

comme c'est indiqué.

Neuvièmement : Travailler chez un non musulman et embaucher

des non musulmans:

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) embauchait des domestiques

juifs. Anas, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit qu'un garçon juif servait le

Prophète (BP sur lui).143

Il est aussi connu que le Prophète (BP sur lui) traitait bien ses

domestiques.

Dans le cadre des transactions sociales, le musulman peut travailler

chez un sujet non musulman "Dhimmi". Dans son "Al-Moughni, Ibn

Qudamah dit qu'il est admissible qu'un musulman accomplit un travail

Page 61: Refutation de l'Allegation de Violence

٦١

précis pour un sujet non musulman, tel que la couture de vêtements ou

leur raccourcissement, car Ali, lui-même, travailla pour un Juif; il

amenait de l'eau pour lui, chaque godet contre une datte et il dit cela au

Prophète (BP sur lui) qui ne s'y opposa pas. Il a également été raconté

que l'un des Ansars (Compagnons de Médine) fit de même. En réalité, ce

travail constitue un contrat de transaction ressemblant à la vente.144

Aussi Mohammad Ibn 'Abdul-Hakam a demandé à l'imam Ahmad à

propos du cas d'un homme musulman qui creusait une tombe pour des

sujets non musulmans contre une rémunération.. Ahmad a dit : «C'est

admissible."145

Dixièmement : Traitement avec les polythéistes:

Avant son traitement avec les polythéistes, le Prophète (PSSL) avait

traité avec les gens du Livre; et tout ce qui est mentionné au sujet du

traitement avec les gens de l'Écriture en matière de vente, d'achat,

d'hypothèque, etc. fut appliqué avec les polythéistes, en plus de ce qui

suit :

1. Invoquer Allah pour qu'Il fasse tomber la pluie en faveur des

polythéistes :

Parmi les signes de sa clémence (PSSL) envers les polythéistes, quand

ces derniers lui demandaient de L'invoquer afin qu'Il fasse tomber la

pluie en leur faveur, il acceptait d'invoquer Allah et Allah répondait

favorablement à son invocation malgré l'animosité des polythéistes à

l'égard du Prophète (PSSL). Al-Boukhari a rapporté que Abdallah Ibn

Mas'oud a dit : «Ceci a été parce que Qouraïch a persisté dans son refus

de répondre favorablement aux appels du Prophète (BP sur lui), ce qui a

poussé ce dernier à invoquer Allah pour les faire connaître des années

(de famine) comme celles de l'époque du (Prophète) Joseph. Ainsi, la

famine s'est abattue sur eux à tel point que les gens ont commencé à

Page 62: Refutation de l'Allegation de Violence

٦٢

manger les carcasses. Chaque fois que l'un d'eux regardait vers le ciel,

il ne voyait que de la fumée à cause de la fatigue. Allah le Tout-Puissant

a révélé "Eh bien, attends le jour où le ciel apportera une fumée visible

qui couvrira les gens. Ce sera un châtiment douloureux." 44 : 10-11.

Alors Abu Sufyan est allé au Prophète et lui a dit : «Ô Messager d'Allah,

Invoquez à Allah pour qu'Il fasse tomber la pluie pour Moudhar qui est

en train de mourir; il a dit : "Moudhar? Vous êtes osé!". Puis le Prophète

(PSSL) a invoqué Allah Qui a fait tomber la pluie. Ensuite, Allah a révélé:

«Vous récidiverez »(Le Coran-44 :15). Quand ils jouissent de la

prospérité et la sécurité, ils retournèrent à leurs anciennes mauvaises

manières. Puis Allah a révélé "Le jour où Nous userons de la plus

grande violence et Nous Nous vengerons" Le Coran-44 : 16) Ibn

Mas'oud a ajouté que c'était le jour de Badr.146

Ainsi fut la clémence du Prophète (PSSL) envers les polythéistes, qui se

manifestait sous forme de bon traitement. Ceci porta ses fruits d'autant

plus qu'ils virent sa sincérité, sa compassion et sa bonté. Cette attitude

poussa beaucoup d'entre eux à proclamer la déposition du

monothéisme éternel et devinrent des leaders de nations, justement

grâce à la bénédiction de l'Islam. Tout cela est dû au fait que le Prophète

invitait les gens à choisir la voie d'Allah et invoquait Allah pour leur

accorder de bonnes choses, même s'ils étaient des polythéistes!

L'invocation par le Prophète représentait une application pratique de ce

droit, qui eut un effet positif sur l'âme des gens et démontra le miracle

prophétique qui consistait à attirer le bien et à repousser le mal. Un tel

acte indique qu'il est permis au musulman d'invoquer Allah pour lui

demander de faire tomber la pluie en faveur des polythéistes,

accomplissant ainsi la mission d'inviter les gens au Chemin d'Allah.

2. Dispenser les fermes de La Mecque des impôts:

Pas de taxes à prélever sur les plantations de La Mecque, même si la

ville est conquise par la force. Il a été dit que les taxes devraient être

Page 63: Refutation de l'Allegation de Violence

٦٣

imposées sur elles comme sur tout autre terre prise par la force, mais

c'est une notion fallacieuse, contraire à l'esprit de l'Islam et facilement

réfutable. La Mecque est hautement noble pour faire l'objet de

prélèvement de taxes. C'est la ville sainte de Dieu et le lieu le plus sacré

du culte musulman. Allah Tout Puissant l'a soustraite à beaucoup de

choses nettement moins importantes que les taxes. C'est ce qu'a dit le

Prophète Mohammad (PSSL), Ali, Abu Bakr, 'Umar et 'Othmân, ainsi que

les grands imams qui les ont suivis, jusqu'à l'époque de celui qui a tenu

un tel argument . Comment peut-on imposer la taxe qui est une forme de

tribut à la plus sainte terre, la plus aimée par Allah, celle du culte des

musulmans, des Prophètes, la ville des Messagers d'Allah, la ville

sacrée d'Allah, la ville de la sécurité, celle où se trouve la maison

d'Allah, la Kaaba et la Qiblah (direction de la prière) pour tous les

croyants du monde! Abu 'Obaïd a dit : Selon un récit authentique, le

Messager d'Allah conquis la Mecque, puis, par générosité, il la retourna

à son peuple, sans la distribuer ni la considérer comme butin pour les

musulmans. C'est pourquoi certains ont estimé que cet acte était aussi

légitime pour les dirigeants qui sont venus après le Prophète.147

2. Le droit du non musulman de récupérer la dot de son épouse si

elle embrasse l'Islam :

Si une femme embrasse l'Islam et quitte son époux non musulman, ce

dernier pourrait récupérer la dot qu'il avait versée. De même, si l'époux

embrasse l'Islam tandis que l'épouse reste avec les mécréants, ces

derniers devront payer à l'époux le montant de la dot qu'il avait versée à

son épouse. Allah Tout-Puissant dit : «Ô vous qui avez cru! Quand les

croyantes viennent à vous en émigrées, éprouvez-les; Allah connaît

mieux leur foi; si vous constatez qu'elles sont croyantes, ne les

renvoyez pas aux mécréants. Elles ne sont pas licites (en tant

qu'épouses) pour eux, et eux non plus ne sont pas licites (en tant

qu'époux) pour elles. Et rendez-leur ce qu'ils ont dépensé (comme

Page 64: Refutation de l'Allegation de Violence

٦٤

mahr). Il ne sera fait aucun grief en vous mariant avec elles quand vous

leur aurez donné leur mahr. Et ne gardez pas de liens conjugaux avec

les mécréantes. Réclamez ce que vous avez dépensé et que (les

mécréants) aussi réclament ce qu'ils ont dépensé. Tel est le jugement

d'Allah par lequel Il juge entre vous, et Allah est Omniscient et Sage. "

(Le Coran-60: 10).

A-Tabary a rapporté que Moujahid a commenté le verset : "Réclamez ce

que vous avez dépensé et que (les mécréants) aussi réclament ce qu'ils

ont dépensé" en disant que si les femmes des Compagnons de

Mohammad (PSSL) vont aux infidèles, les mécréants doivent leur

donner leurs dots et les garder, et vice versa, comme c'est stipulé dans

l'accord entre Mohammad (PSSL) et Qouraïch.

Des propos similaires ont été rapportés par At-Tabary selon le récit de

Qatadah.148

4. Rendre la faveur aux proches polythéistes :

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) accordait une attention

particulière à son oncle Abou Talib qui défendait son neveu contre les

mécréants. Non seulement il l'invitait à l'Islam, une invitation qui n'a

d'ailleurs pas abouti, mais aussi il invoquait Allah pour Lui demander de

lui pardonner. Al-Boukhari a rapporté que Said Ibn Al-Moussayyib a

raconté que son père a dit :

"Quand Abou Talib était dans son lit de mort, le Prophète (BP sur lui) est

allé le voir et a trouvé Abou Jahl et Abdullah Ibn Abi Oumayyah Ibn Al-

Moughirah assis à côté de lui. Le Prophète (BP sur lui) a dit :« O mon

oncle! Dis : Il n'y a de Dieu hormis Allah, une expression qui me

permettrait de défendre votre cas auprès d'Allah. ' Abou Jahl et Abdullah

Ibn Abi Oumayyah ont dit : «Ô Abou Talib! Voulez-vous quitter la

religion de 'Abdul-Muttalib? Le Prophète (PSSL) a réitéré sa demande et

les deux mécréants répétaient leur opposition jusqu'à ce qu'Abou Talib

a dit son dernier mot : «Je m'en tiens à la religion de 'Abdul-Muttalib."

Page 65: Refutation de l'Allegation de Violence

٦٥

Ensuite, le Prophète (BP sur lui) a dit: «Je vais continuer à demander à

Allah de vous pardonner à moins qu'on m'interdise de le faire." Puis le

verset suivant fut révélé: - «Il n'appartient pas au Prophète et aux

croyants d'implorer le pardon en faveur des associateurs. (Le Coran-9

0.113). Le verset suivant a été également révélé à propos d'Abou Talib;

Allah s'adressant au Prophète Mohammad (PSSL) dit : «Tu (Mohammad)

ne diriges pas celui que tu aimes : mais c'est Allah qui guide qui Il veut

..." (Le Coran-28 .56) »149

Ibn Hajar a commenté les propos : "Par Allah, je vais continuer à

demander à Allah de vous pardonner sauf si on m'interdit de le faire", en

disant qu'Az-Zain Ibn Al-Mounir a dit :« Cela ne signifie pas une

demande de pardon général afin qu'Allah pardonne le péché

d'incrédulité de son oncle, mais signifie une demande d'alléger ses

souffrances dues à un châtiment, comme indiqué dans une autre parole;

et Ibn Hajar de dire : «C'est une inattention grave de sa part, car il n'y

avait aucune mention d'intercéder auprès d'Allah pour demander

l'allègement des souffrances d'Abu Talib et la demande d'intercession

n'était pas interdite. C'est la demande de pardon général qui est

interdite. Ce fut un cas particulier autorisé au Prophète (BP sur lui), tout

comme fut le cas du Prophète Abraham (PSSL), mais cela a été

abrogée."150

An-Nawawy-dit: «Ceci indique la licéité de jurer sans y être invitée, jurer

dans ce cas confirme la détermination de demander le pardon d'Allah et

de consoler Abou Talib. Abu Talib est mort à la Mecque, peu avant

l'immigration à Médine."151

En ce qui concerne son oncle, le Prophète lui rendit la faveur de façon

pratique. Quant à sa mère, il voulut visiter sa tombe. Mouslim a

rapporté qu'Abou Huraïra a rapporté que le Messager d'Allah a dit : «J'ai

demandé à mon Seigneur la permission de lui demander de pardonner

Page 66: Refutation de l'Allegation de Violence

٦٦

ma mère, mais il ne me l'a pas permis. J'ai alors demandé la permission

de visiter sa tombe et Il me l'a permis."152

En visitant la tombe de sa mère et en demandant la permission de

solliciter Allah de lui pardonner prouvent que le Prophète (PSSL)

accordait une attention particulière à ses proches non musulmans.

D'ailleurs, ses actes en sont la preuve. Il remplit ses obligations envers

sa mère en visitant sa tombe après sa mort, ce qui fut un signe de

bienfaisance envers elle.

Les savants ont déduit de cette parole qu'il était permis de rendre visite

à ses proches polythéistes, tant dans leur vie qu'après leur mort.

An- Nawawy a dit : Ce que le Prophète (PSSL) a dit, à savoir : " J'ai

demandé à mon Seigneur la permission de lui solliciter de pardonner à

ma mère, mais il ne me l'a pas permis. J'ai alors demandé la permission

de visiter sa tombe et Il me l'a permis". Ce fait indique qu'il est permis

de rendre visite aux polythéistes pendant leur vie et de visiter leurs

tombes après leur mort; car si la visite après leur mort est permise, il est

plus digne de le faire pendant leur vie. Allah le Très-Haut a dit : "] mais

reste avec eux ici-bas de façon convenable *" (Le Coran-31: 15). Cela

montre également qu'il est interdit de demander à Allah de pardonner

aux mécréants."

Le Magistrat Eyad a déclaré : «La raison pour laquelle le Prophète (BP

sur lui) visita la tombe de sa mère est qu'il cherchait à en tirer un

enseignement et un souvenir en voyant sa tombe comme le prouve la

même parole qui se termine comme suit :« Visitez les tombes, car les

visiter vous rappellera de la mort."153

5-Maintenir de bonnes relations avec la mère incrédule et avec les

autres:

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) permit également de

maintenir de bonnes relations avec la mère polythéiste et de la bien

traiter, en reconnaissance de son statut, même si elle était polythéiste,

Page 67: Refutation de l'Allegation de Violence

٦٧

et de ne pas être ingrat envers elle; car une telle attitude pourrait

l'encourager à embrasser l'Islam.

Al-Boukhari a rapporté qu'Asma bint (fille de) Abou Bakr, qu'Allah

soit satisfait d'eux, a dit : «Ma mère est venue me voir lors de la

trêve avec Qouraïch, alors qu'elle était encore polythéiste. J'ai donc

demandé au Prophète (BP sur lui) : «Dois-je la traiter avec bonté?" Il

a répondu : «Oui!"154

As-Seyouty dit : «Il y a controverse à propos de sa conversion à

l'Islam, mais, vraisemblablement, elle est morte sans embrasser

l'Islam."155

Al-Khattabi a dit : «Cela montre qu'on doit garder de bonnes

relations avec ses parents mécréants en leur donnant de l'argent et

des dons similaires, comme c'est le cas pour les parents

musulmans. La parole indique également le devoir d'entretenir le

père et la mère mécréants, même si on est musulman."

Al-Hafez Ibn Hajar a dit : «Cela implique que les musulmans peuvent

être en bons termes avec les ennemis et traiter avec eux en temps

de trêve et qu'on peut également voyager pour rendre visite à un

proche."156

Cette clémence de la part du Prophète (BP sur lui) met en évidence

une règle religieuse, à savoir que le musulman doit garder de

bonnes relations avec sa mère polythéiste et l'entretenir. Ceci est

encore plus impératif lorsqu'il s'agit d'une mère musulmane."

Cela montre aussi l'importance de maintenir de bonnes relations

avec des proches non musulmans. Abdur-Razzaq a rapporté d'après

Ibn Juraih qui a dit : "J'ai dit à Attaa, que veut dire : "] à moins que

vous ne fassiez un testament convenable en faveur de vos frères de

religion ]" 33 : 8. Il adit : "Le don". Je lui ai demandé : "Le croyant

donne à un proche mécréant?" Il a répondu : "Oui. Lui donner

pendant sa vie et lui faire un legs."157 Dans l'interprétation du verset

Page 68: Refutation de l'Allegation de Violence

٦٨

"] à moins que vous ne fassiez un testament convenable en faveur

de vos frères de religion ]"

'Abdur-Razzaq a rapporté de Quatada, d'après Mouamar : "] à

moins que vous ne fassiez un testament convenable en faveur de

vos frères de religion ]", il a dit : «Il se réfère à l'exception d'avoir

un parent non musulmans et son inclusion dans votre testament,

votre lien avec lui est un lien de filiation et non de religion, Il a dit

:Al-Hassan avait dit la même chose."158

6. Embauche d'un guide:

Lors de l'immigration à Médine, le Prophète Mohammad (PSSL) et

Abou Bakr As-Siddik embauchèrent Abdullah Ibn Ouraïquite qui fut

un guide expérimenté connaissant bien le chemin de Médine. Ils lui

confièrent cette tâche bien qu'il ait été mécréant comme son peuple.

Ils lui donnèrent leurs deux chamelles en lui disant qu'ils allaient le

rencontrer à la grotte Thawr trois jours plus tard. Quand ils entrèrent

dans la grotte, Allah aveugla les Qourachites qui ne surent pas où

les deux hommes avaient disparu.

Le fait d'avoir embauché le mécréant, Abdullah Ibn Ouraïquite,

indique que le Prophète (BP sur lui) accordait confiance à l'autre, s'il

savait que cet autre était digne de confiance. Cela montre également

sa sagesse dans le traitement de l'autre et l'échange avec lui, s'il

était digne de confiance.

7. Accepter des cadeaux de Rois non musulmans :

Ali Ibn Abi Talib a dit : «Khosro a envoyé un cadeau au Messager

d'Allah (BP sur lui) qui l'a accepté. Il a également accepté le cadeau

envoyé par César et d'autres Rois.159 Le Prophète (BP sur lui) a

également dit à Bilal : «N'avez-vous pas vu les quatre montures

(chameaux) agenouillées? Elles et leurs charges sont à vous. Il y a

Page 69: Refutation de l'Allegation de Violence

٦٩

des vêtements et de la nourriture sur eux, qui m'ont été offerts par le

chef de Fadak. Prenez-les et remboursez vos dettes."160 Ali, qu'Allah

soit satisfait de lui, dit aussi :«Oukaydir (souverain) de Domat Al-

Jandal a offert un tissu en soie au Prophète (BP sur lui), qui l'a

donné a Ali et lui a demandé de le répartir entre les Fatimas (un

groupe de femmes, chacune d'elle porte le prénom de Fatima)!"161

A ceux qui prétendaient que la clémence du Prophète Mohammad se

limitait au temps de paix et que ladite clémence ne se manifestait

pas en temps de guerre, nous répondons que la clémence et la

douceur du Prophète (PSSL) étaient aussi bien en temps de paix

qu'en temps de guerre. Nous avons précédemment indiqué

comment il agissait en temps de paix. Pendant la guerre, il traitait

avec l'ennemi en fonction des sages instructions divines et des

nobles directives coraniques. Ainsi, il dialoguait directement avec

les ennemis ou envoyait des émissaires et des messages. Il

cherchait la paix et la réconciliation, mais lorsque les ennemis

insistaient sur la guerre, il se préparait pour les affronter, tout en

interdisant de tuer les femmes, les enfants et les personnes âgées

qui ne pouvaient pas combattre. Par ailleurs, il garantissait la

sécurité aux émissaires mécréants et à ceux qui embrassaient

l'Islam et il n'optait pour la guerre que par nécessité.

A ce propos, le savant et historien américain Will Durant dit : «Le

Prophète était un chef (militaire) chevronné ... Mais à côté de cela, il

était aussi un homme politique habile; il savait comment poursuivre

la guerre pour obtenir la paix."162

La guerre pour lui était une nécessité conduisant à la paix comme le

prouve les faits suivants :

(1) : Lors de beaucoup de ses conquêtes, il n'y a pas eu de combat,

mais plutôt la conclusion d'un traité de paix. Bouraïdah Al-

Aslami, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit que le Messager d'Allah

a mené dix-neuf conquêtes et il y a eu combat dans huit d'ente

Page 70: Refutation de l'Allegation de Violence

٧٠

elles.163 Selon Moussa Ibn 'Ouqba, ce sont les batailles de Badr,

d'Uhud, des Confédérés , d'Al-Mustaliq, de Khaïbar, de la

conquête de La Mecque, de Hounaïne et de Taïf. Cela a été

mentionné par Al-Hafez Ibn Hajar qui a dit : «Cela ne comprend

pas la bataille de Bani Quraïzah, laquelle est considérée comme

une continuation de la bataille des Confédérés."164 Ibn Ishaq165,

Ibn Sa ' D166 et Ibn Hazm167 ont cité le même nombre.

Le nombre total des personnes tuées dans toutes ses batailles

était très modeste, par rapport aux batailles précédentes et

suivantes. Le Dr. Muhamad Emarah dit : "En 28 combats pendant

huit ans, qui commencèrent par la bataille d'Al-Abwa en l'an 2 de

l'hégire et se terminèrent par la bataille de Tabouk en l'an 9 de

l'hégire, les chiffres expriment le petit nombre de morts et de

batailles. Le nombre de ceux qui ont été tués dans toutes les 28

batailles était inférieur à 400; 203 polythéistes et 183 musulmans!

Même si l'on ajoute à ce nombre les tués de Bani Quraïzah, bien

que cela ne soit pas juste, car ils ont été tués en exécution d'un

verdict qu'ils ont accepté après leur acte de trahison et de

violation du pacte conclu avec les musulmans lors de la bataille

de la tranchée, le nombre des personnes tuées dans tous ces

combats ne dépasse pas1000."168

(2) : le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) n'est pas entré dans

ces batailles à la recherche d'un leadership ou d'hégémonie ou

d'intérêts personnels liés aux convoitises et des jouissances

mondaines. L'examen historique de ces batailles montre qu'il y a

une ou plusieurs raisons derrière elles. Le tableau ci-dessous

présente toutes les batailles et leurs raisons :

Page 71: Refutation de l'Allegation de Violence

٧١

Conquête ou expédition Raison

Bataille de Bani Saleem à Al-

Koudr, bataille d'Al-Abwa',

bataille de Badr, bataille de

Bowat, bataille d'Al-'Asheerah

et Expédition d'Abdullah Ibn

Jahsh à Nakhlah

En réaction à des actes d'hostilité de Qouraïch

sous forme de prise de chameaux appartenant aux

musulmans et imposition d'un blocus économique

sur eux.

Conquête de Bani Qaïnouqa' Violation d'un accord

Bataille d'Uhud Repousser les ennemis

Bataille d'Ar-Rajee' Agression et trahison de la part de Bani Hayyane

qui ont tué la délégation de l'émissaire 'Asem Ibn

Thabit et en ont capturé deux.

Expédition du puits Ma'ounah Agression contre la délégation du Prophète

(PSSL), les avoir trahis et tués

Bataille de Bani Mouharib et

Bani Tha'labah de Ghatfane

les punir pour leur alliance avec les juifs contre

les musulmans

Bataille de Domat Al-Jandal Leur agression contre les compagnons qui

passait près d'eux.

Bataille des tranchées Repousser l'agression des mécréants de Qouraïch

qui ont comploté avec certains Arabes et Juifs.

Bataille de Bani Qouraïzah Repousser leur agression après leur complot avec

Qouraïch pour combattre les musulmans.

Bataille de Zi Querd Repousser l'agression et récupérer les chameaux

du Messager d'Allah (PSSL) dans les bois de

Médine.

Bataille de Khaïbar Repousser l'agression des juifs de Khaïbar et

faire face à leurs intrigues qui ont pris la forme de

mobilisation des Confédérés pour combattre les

croyants.

Bataille des Bani An-Nadheer Leur trahison du Prophète.

Bataille de Mou'tah Tuer l'émissaire du Messager d'Allah (PSSL). Le

Prophète (PSSL) avait envoyé Al-Harith Ibn

'Oumair Al-Azdi pour livrer un message au

souverain de Boussra, mais Chourahbil Ibn' Amr

Al-Ghassani qui était le Gouverneur d'Al-Balqa '

dans le Levant, nommé par César des Romains

Page 72: Refutation de l'Allegation de Violence

٧٢

(Byzantins), l'a intercepté, attaché et tué.

Bataille de Bani-Salasil Punir la tribu Qoudha'ah pour avoir soutenu les

Byzantins.

Bataille de Tabuk

Repousser d'éventuelles attaques de la part des

Byzantins qui se préparaient pour combattre les

musulmans.

Bataille de Houazine lors de la

Journée de Hunaïne et la

bataille deTaïf

Repousser l'agression après leur alliance avec les

athées de Qouraïch.

Mosquée Ad-Dirar

Espionnage et intrigues des hypocrites à la

mosquée Ad-Dirar.

Ces raisons ont été résumées et classifiées par le major-général d'état-

major Irakien Mahmoud Sheet Khattab comme suit :

1. Protéger la liberté de propagation de l'islam.

2. Renforcer les bases de la paix.169

Le biographe Prophétique, le professeur Akram Ben Deya 'Al-Omari, a

cité trois raisons :

1. Menacer la route commerciale de Qouraïch en direction du Levant.

2. Démontrer aux juifs de Médine et aux autres polythéistes la

puissance des musulmans.

3. Conclure des alliances avec les tribus pour s'assurer de leur

coopération ou de leur neutralité dans les conflits entre les

musulmans et Qouraïch.170

(3) : Certaines batailles furent une exécution d'ordres divins transmis

au Prophète (PSSL) par Gabriel (Paix soit sur lui). Par exemple, 'Aïchah,

qu'Allah soit satisfait d'elle, dit que Saad a été blessé le jour de

Khandaq (Tranchées) quand un homme de Qouraïch, appelé Hibban Bin

Page 73: Refutation de l'Allegation de Violence

٧٣

Al-'Araqah l'a touché (avec une flèche) à la veine du bras (ou à l'artère

principale du bras). Le Prophète (BP sur lui ) a monté une tente (pour

Sa'd) dans la mosquée afin qu'il soit à proximité du Prophète qui lui

rendait visite. A son retour de la bataille d'Al-Khandaq (c'est-à- dire,

Fossé), le Prophète (PSSL) a déposé les armes et a pris un bain. A ce

moment-là, Gabriel est venu, tout en dépoussiérant la tête, et a dit:

«Vous avez déposé les armes? Par Allah, nous ne les avons pas

déposées. Allez vers eux! Le Prophète a dit : «Où? Gabriel a pointé vers

Bani Qouraïzah. Ainsi, le Messager d'Allah est allé les combattre. Ils ont

ensuite accepté de se soumettre au jugement du Prophète, mais le

Prophète a demandé à 'Sa'd de rendre son verdict à leur sujet. Sa'd a

dit: «leurs guerriers seront tués, leurs femmes et enfants seront pris

comme captifs et leurs biens seront répartis."171

Al-'Ayni dit: «Leurs guerriers doivent être tués» se référant aux Juifs qui

étaient prêts à se battre, c'est-à-dire, les majeurs. La descendance

signifie : femmes et enfants ...Par ailleurs, si l'ennemi montre des

signes de trahison pendant une trêve, les musulmans doivent les

combattre. Car, avant la bataille des tranchées, Bani Qouraïzah

bénéficiaient d'une trêve accordée par le Messager d'Allah (BP sur lui).

Mais, le jour de la bataille des tranchées, ils ont appuyé Qouraïch et Abu

Sufyan contre le Messager d'Allah (BP sur lui) et ils leur ont écrit en

disant : «Nous sommes à vos côtés, alors tenez bon! C'est pourquoi

Allah a permis de les combattre tout en faisant abstraction de leur

alliance. Et c'est à propos d'eux qu'Allah a révélé: «Et si jamais tu crains

vraiment une trahison de la part d'un peuple, dénonce alors le pacte

(que tu as conclu avec), d'une façon franche et loyale .." (Le Coran,

8:58) Ainsi, le Prophète (BP sur lui) et les musulmans les ont assiégés

jusqu'à ce qu'ils ont accepté le verdict de Sa'd."172

Page 74: Refutation de l'Allegation de Violence

٧٤

(4): Interdiction de contraindre les autres à embrasser l'Islam :

Le fait que la guerre est un moyen permettant de parvenir à la paix ne

signifie pas que l'on doit imposer les enseignements islamiques aux

nations vaincues. En fait, l'Islam s'oppose catégoriquement à l'idée

d'imposer ses enseignements à autrui. D'ailleurs, les versets coraniques

révélés à la Mecque et à Médine ont mis l'accent sur ce rejet; Allah dit :

«Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants? " (Le Coran 10

: 99) "Nulle contrainte en religion! Car le bon chemin s'est distingué de

l'égarement" (Le Coran 2:256-). Ainsi, on considère la lutte comme un

des moyens d'appel à l'Islam du point de vue sécuritaire seulement afin

de pouvoir diffuser le message par des moyens pacifiques basés sur

l'appel et pour faire face aux dirigeants des infidèles qui empêchent les

gens de croire au message ou ne permettent pas au message de

parvenir aux gens. Chaque fois que le message de l'islam peut être

communiqué sans entrave, la guerre devient inadmissible. Ceux qui

étudient les batailles du Prophète Mohammad et de ses successeurs

trouvent ce principe clairement appliqué. En fait les combats menés par

les musulmans contre les Persans et les Byzantins et d'autres nations

avaient pour objectif d'assurer la diffusion de l'appel à l'islam que ces

nations tentaient d'entraver, d'enterrer et de conspirer contre. Dans

leurs combats, les Compagnons sont allés jusqu'au Khorasan et en

Arménie sans penser à la conquête de l'Abyssinie qui était très proche

d'eux. C'est parce que les autres nations ont imposé le combat aux

musulmans, tandis que l'Abyssinie n'a ni entravé l'appel à l'Islam ni

comploté contre ce dernier. C'est pourquoi elle a été épargné du

combat.173

je conclus par les propos de l'orientaliste américain Washington Irving

qui dit, à propos des victoires remportées par le Prophète Mohammad

(PSSL) : Malgré ses triomphes militaires, il n' a montré ni fierté ni

orgueil, car il combattait pour l'Islam et non pour des intérêts

personnels. Même lorsqu'il était à l'apogée de sa gloire, il a maintenu la

Page 75: Refutation de l'Allegation de Violence

٧٥

même simplicité et modestie. Quand il entrait dans une pièce où il y

avait des gens, il n'aimait pas que ces derniers se lèvent pour lui ou

qu'ils exagèrent dans l'accueil. Son objectif était de fonder un grand

Etat, celui de l'Islam, qu'il gouverna en observant la plus grande

justice."174

(5) : préserver l'honneur des non musulmans pendant la guerre:

Tout comme il préservait l'honneur des non musulmans en temps de

paix, le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) faisait de même en

temps de guerre, quelle que soit la dureté des combats.

A cet effet, il a établi des enseignements sublimes, par ses paroles et

ses actes :

1. Sa clémence qui se manifeste par la non agression

Allah Tout Puissant a interdit l'agression même en temps de guerre, en

disant : «*ne transgressez pas. Certes, Allah n'aime pas les

transgresseurs." (Le Coran 2:190-). Le Prophète Mohammad (Paix soit

sur lui) appliquait à la lettre cet ordre divin. C'est pourquoi, en temps de

guerre, il respectait les enseignements divins, observait les aspects

humanitaires et mettait en garde contre toute forme d'agression

2. Interdiction de tuer les femmes et les enfants lors d'une

expédition

Allah a interdit l'agression, même en temps de guerre : «Combattez dans

le sentier d'Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas." (Le

Coran 2:190-). Le Prophète a respecté cet ordre et a affirmé l'interdiction

de tuer les femmes et les enfants. Abdullah Ibn Oumar, qu'Allah soit

satisfait d'eux, a dit : "Une femme a été retrouvée tuée lors d'une des

Page 76: Refutation de l'Allegation de Violence

٧٦

batailles du Messager d'Allah (BP sur lui). Ainsi, le Messager d'Allah a

interdit de tuer les femmes et les enfants."175

An-Nawawy dit : "Les savants ont approuvé à l'unanimité l'application

de cette parole et l'interdiction de tuer les femmes et les enfants tant

qu'ils ne combattent pas les musulmans. Mais s'ils se battent contre les

musulmans, la majorité des savants musulmans sont d'accord pour

qu'ils soient mis à mort."176

Ainsi, les Compagnons ont respecté l'enseignement du Prophète (BP

sur lui) qui dit : «Ne tuez pas les bébés!"177, même dans les situations

les plus critiques. Par exemple, Khoubaib Ibn 'Adeyy était captif chez

Bani Al-Harith Ben' Amer Ben Nawfal qui voulaient le tuer. Un jour,

Khoubaib a emprunté un rasoir à une fille d'Al Harith pour se raser. Par

hasard, alors qu'elle était distraite, le fils de la dame est allé à Khoubaib

qui l'a assis sur sa cuisse tandis que le rasoir était dans sa main. La fille

d'Al Harith a été très effrayée. Remarquant sa peur, Khoubaib a dit :

«Craignez-vous que je le tue?! ... Jamais je ne ferai une chose pareille, si

Allah le veut!"178

Il n'a donc pas pris ce garçon en otage ou comme bouclier pour se

protéger de ceux qui voulaient le tuer.

Le Professeur Indien Peggy Raderik dit: «Les lois de la guerre en Islam

sont les plus humaines et les plus clémentes. Elles garantissent la

sécurité totale pour les femmes, les enfants et les personnes âgées

ainsi que pour tous les non combattants. En Islam, il n'ya pas de crime

plus odieux que de bombarder des hôpitaux, des écoles, des lieux de

culte et des maisons de civils dans le territoire ennemi. L'Islam

considère ces lieux humanitaires comme sacrés et met en garde contre

toute tentative de les attaquer."179

Page 77: Refutation de l'Allegation de Violence

٧٧

3. Interdiction de mutiler des combattants tués

Un des principes moraux du Prophète de l'islam (PSSL) relatifs à la

guerre est d'interdire aux musulmans de mutiler les corps des guerriers

tués ou blessés par les musulmans pendant les combats. Bouraïdah a

rapporté cette parole authentique du Prophète (PSSL) : «Combattez au

nom d'Allah et dans son sentier. Combattez ceux qui ne croient pas en

Allah. Menez une guerre juste. Ne pratiquez pas la tricherie ni la

trahison, respectez vos promesses, ne mutilez pas et ne tuez pas les

petits enfants."180

4. Mise en garde contre la torture

Hicham Bin Hakeem Bin Hizam a dit : Je suis passé, au Levant, par des

gens qu'on leur a imposé de se tenir debout sous le soleil avec de l'huile

versée sur leurs têtes. Il a demandé à savoir ce que c'était. On lui a

expliqué qu'il s'agissait de gens punis pour n'avoir pas payé le Kharaj

(l'impôt sur le revenu)." Alors il a dit: «J'ai entendu le Messager d'Allah

(BP sur lui) dire :« Allah punira ceux qui torturent les gens dans la vie

ici-bas."181

Al-Azhary dit : «Kharaj» désigne l'impôt sur les biens et les terres... et

elle s'applique au butin de guerre et au tribut."182

5. Garantir la sécurité du prisonnier de guerre au cas où il

embrasserait l'Islam

Si un prisonnier de guerre embrasse l'Islam, il est interdit de le tuer.

Dans une parole authentique, le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui)

dit : «J'ai été ordonné de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils attestent

qu'il n'ya de Dieu qu'Allah, croient en moi et en mon message. S'ils le

font, leur sécurité sera garantie el leur sang épargné, sauf pour les actes

Page 78: Refutation de l'Allegation de Violence

٧٨

punissable en vertu des préceptes de l'Islam, et leur jugement sera

prononcé par Allah le Tout Puissant."183

Egalement dans le cas de la garantie de sécurité accordée au prisonnier

de guerre, les érudits musulmans ont unanimement convenu que son

sang doit être épargné.184

La Sunna du Prophète confirma la garantie de sécurité pour le

prisonnier de guerre, comme ce fut le cas lors de la bataille de Badr, la

garantie de sécurité accordée à Al-'Abbâs et Abou al-Âss, le mari de

Zainab, fille du Messager d'Allah, Allah soit satisfait d'elle, sur

acceptation d'une rançon de leur part. La garantie de sécurité a été

également accordée à Nawfal Ibn Al-Harith Ibn 'Abdul-Muttalib, Aqil Ibn

Abi Talib et Outbah Ibn' Amr Ibn Jahdam.

Aisha a dit : «Quand les gens de la Mecque sont venus pour racheter

leurs captifs, Zainab, fille du Messager d'Allah (BP sur lui), a envoyé un

émissaire pour racheter son époux Abou Al-Âss. Elle a envoyé un collier

qu'elle avait reçue de Khadija (sa mère) quand elle a épousé Abu Al-As.

Quand le Messager d'Allah a vu le collier, il a eu un élan de tendresse et

a dit : "Si vous voulez relâcher le prisonnier et retourner ce collier,

faites-le! Les Compagnons ont dit : «Oui, ô Messager d'Allah!" et ils ont

retourné le collier."185

Cette noble parole représente une application pratique du droit de

rachat des captifs et de leur droit d'être bien traités. C'est en fait une

disposition juridique confirmant le droit d'obtenir la libération de ses

captifs contre le paiement d'une rançon. Il montre par ailleurs qu'il n'ya

pas de favoritisme, même en vertu de la filiation, dans la politique du

Prophète relative au traitement des combattants, même s'ils étaient des

proches, comme ce fut le cas du mari de sa fille Zainab, qu'Allah soit

satisfait d'elle, après qu'elle avait payé la rançon. La même chose a été

appliquée dans le cas des cousins du Prophète qui ont été pris comme

prisonnier de guerre. Le même traitement a été observé.

Page 79: Refutation de l'Allegation de Violence

٧٩

6. Garantie de sécurité accordée aux émissaires non musulmans :

Le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) a réglementé ce droit qui est

applicable jusqu'à nos jours, comme c'est le cas dans les relations

internationales. Cette sage décision de sa part ouvre la voie à des

négociations et des réconciliations. Nu'aim Ibn Mas'oud Al-Ashja'i a dit

: «Ibn An-Nawwahah et Ibn Uthal, les émissaires de Musaïlemah se sont

présentés au Prophète (BP sur lui) qui leur a dit : «Témoignez-vous que

je suis le Messager d'Allah? Ils ont dit: «Nous témoignons que

Musaïlemah est le Messager d'Allah. ' Le Messager d'Allah a dit: «Je

crois en Allah et en Son Messager. Si je tuais les émissaires, je vous

tuerais."

Ceci a été rapporté par l'imam Ahmad et son fils Abdallah qui a dit:

«Ceci est devenu une Sunna (tradition du Prophète) à savoir que les

émissaires ne devront pas être tués."186

Cette parole est pertinente dans l'interdiction de tuer des émissaires,

même s'ils proclament publiquement leur incrédulité. Ceci reflète la plus

grande tolérance et la plus grande flexibilité politique dont jouit l'Islam.

Car cet émissaire qui a déclaré son incrédulité était un médiateur qui

cherchait à conclure des accords et à ratifier des traités. Cette tradition

prophétique en matière de relations internationales est une application

de ce droit qui existe jusqu'à ce jour dans les lois internationales. C'est

là une bonne leçon de politique. Ainsi fut la clémence du sage Prophète

(PSSL).

7. Réprimander celui qui a tué un combattant ayant embrassé

l'Islam et prononcé la profession de foi islamique :

Quel que soit le nombre des musulmans qu'il ait tués ou blessés, du

moment où un combattant non musulman dit : «Il n'y a de Dieu

qu'Allah», il faut lui garantir la sécurité et le traiter comme tout autre

musulman, Gloire à Allah! Ces paroles prononcées par lui le protègent

Page 80: Refutation de l'Allegation de Violence

٨٠

d'être tué ou maltraité. Il bénéficiera de la sécurité et deviendra un frère

musulman. Ces mots éradiquent l'hostilité et mettent fin aux conflits

armés. C'est pourquoi le Prophète Mohammad (PSSL) réprimandait

sévèrement celui qui violait cette règle, même par erreur. Il se fâchait

avec cette personne, même si cette dernière faisait partie de ses plus

chers proches. Oussama Ibn Zaid a dit : «Le Messager d'Allah (BP sur

lui) nous a envoyés à Al-Hurqah et nous avons poursuivi, moi et un des

Ansars (Compagnons qui ont soutenu le Prophète à son arrivé à

Médine) un ennemi. Lorsque nous l'avons rattrapé, il a dit: «Il n'y a de

Dieu qu'Allah." Mon compagnon ne l'a pas frappé, mais moi, je l'ai

poignardé avec ma lance jusqu'à la mort. Lorsque nous sommes

revenus au Prophète (BP sur lui), il a dit : «Oh Oussama, vous l'avez tué

alors qu'il avait dit qu'il n'y a de dieu qu'Allah ?! J'ai répondu : «Il l'a dit

juste pour épargner sa vie." Le Prophète n'a cessé de répéter sa

remarque jusqu'à ce que j'ai souhaité n'avoir embrassé l'Islam avant ce

jour-là.»187

8. Son indulgence envers les hypocrites

Les actes des hypocrites étaient teintés de suspicion et de trahison. Ils

étaient dirigés par Abdullah Ibn Oubayy Ibn Saloul qui s'est retiré avec

trois cents de ses hommes le jour de la Bataille d'Ouhoud. C'est lui qui a

dit lors de la Bataille d'Al-Muraisee (Bani Al-Mustaliq) : «Ils disent : "Si

nous retournons à Médine, le plus puissant en fera assurément sortir le

plus humble". Or c'est à Allah qu'est la puissance ainsi qu'à Son

Messager et aux croyants. Mais les hypocrites ne le savent pas. " (Le

Coran 63:8-).

Malgré tout cela, le Prophète de la miséricorde (BP sur lui) leur a

pardonné leurs agissements. Zaid Ibn Al-Arqam a dit : "J'étais dans une

bataille et j'ai entendu Oubay Ibn Abdullah Ibn Saloul dire : «Ne

rejoignez pas ceux qui sont avec le Messager d'Allah afin qu'ils

s'éloignent de lui. " Il a également dit : «Lorsque nous retournons à

Page 81: Refutation de l'Allegation de Violence

٨١

Médine, sûrement, le plus honorable en expulsera le plus humble." Zaid

a dit : «Alors, j'ai informé mon oncle ou 'Umar, qui a informé le Messager

d'Allah (BP sur lui). Le Messager d'Allah m'a appelé et je lui a raconté ce

que j'ai entendu. Il a appelé Abdullah Ibn Oubayy et ses compagnons. Ils

ont juré qu'ils n'avaient pas dit cela . Le Messager d'Allah (BP sur lui) a

cru leur version des faits et a rejeté la mienne. Ceci m'a beaucoup

affligé; un sentiment que je n'avais jamais éprouvé auparavant. Du coup,

je suis resté chez moi. Alors, mon oncle m'a dit : Je n'ai pas voulu que le

Messager d'Allah te démente et te haïsse. Puis Allah a révélé : «Quand

les hypocrites viennent à toi, ils disent : «Nous attestons que tu es

certes le Messager d'Allah"; Allah sait que tu es vraiment Son Messager;

et Allah atteste que les hypocrites sont assurément des menteurs" (Le

Coran 63:1-). Ensuite, le Prophète (BP sur lui) m'a appelé et a récité le

verset et a dit : «Allah a confirmé votre sincérité, O Zaid! "188

Lors de la bataille d'Ouhoud, les hypocrites ont reculé et les

Compagnons n'étaient pas d'accord sur la façon de les traiter. Zaid Ibn

Thabit a dit : «Quand le Prophète (BP sur lui) est sorti pour la bataille

d'Ouhoud, certaines personnes de ses compagnons se sont retirées. Un

groupe des compagnons a déclaré: « Nous devons les tuer. " Un autre

groupe a dit : «Nous ne devons pas les tuer." Alors Allah a révélé:

«Qu'avez-vous à vous diviser en deux factions au sujet des hypocrites?

»(Le Coran, 4:88)."189 Malgré cela, le Prophète Mohammad (Paix soit sur

lui) leur a pardonné.

Jabir Ibn Abdullah, qu'Allah soit satisfait d'eux, a dit : «Nous étions en

expédition ... et un homme des Mouhajirines (Ceux qui ont émigré de la

Mecque à Médine) a donné un coup de pied à un homme des Ansars

(Médinois qui ont soutenu le Prophète) sur les fesses. L'Ansari s'est

écrié : «Au secours O Ansar!" et le Mouhajir s'est écrié «Au secours O

Mouhajirines!". Le Messager d'Allah (BP sur lui) a entendu cela et a

demandé : «Qu'est-ce qui se passe?! On lui a répondu : Un homme des

Mouhajirines a donné un coup de pied à un homme des Ansars. L'Ansari

s'est écrié : «Au secours O Ansar!" et le Mouhajir s'est écrié «Au

Page 82: Refutation de l'Allegation de Violence

٨٢

secours O Mouhajirines!". Le Prophète (BP sur lui) a dit : «Ne répétez

plus cette ignoble expression". Jabir a dit :« Les Ansars étaient plus

nombreux quand le Prophète (BP sur lui) est arrivé. Puis le nombre des

Mouhajirines a augmenté. Oubayy Ibn Abdullah a dit: «Ils ont fait cela?

Par Allah, si nous retournons à Médine, le plus noble en expulsera le

plus humble." 'Omar Ibn Al-Khattab, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit :

«O Messager d'Allah! Permettez-moi de couper la tête de cet hypocrite!

Le Prophète (BP sur lui) a dit: «Laissez-le! Sinon les gens diront que

Mohammad tue ses compagnons."190

9. Pardon accordé par le Prophète (PSSL) aux Polythéistes

Le souci du Prophète Mohammad (PSSL) de faire régner la sécurité et la

paix le poussait à faire preuve de tolérance et à pardonner aux

polythéistes qui le combattaient. Il a en effet beaucoup souffert des

agressions des polythéistes à la Mecque et à Taïf. Malgré cela, il a

pardonné aux mecquois libérés et aux esclaves de Taïf libérés. Il a dit

aux mécréants de la Mecque: «Partez! Vous êtes libres"191 Il a également

dit: «Celui qui entre dans la maison d'Abou Soufyan sera en sécurité."192

De retour de la bataille de Hounaine, le Prophète (PSSL) a prié pour les

polythéistes en disant : «O Allah, guidez-les et épargnez nous l'effort de

les combattre!"193

Alors, le Prophète a imploré Allah Tout-Puissant pour les guider en

temps de guerre et ce, tout en essayant d'éviter d'entrer en guerre

contre eux.

Quand son armée assiégeait Taïf, le Messager d'Allah (BP sur lui) a

ordonné à un homme de crier: «Tout esclave qui quitte la forteresse et

vient vers nous est libre." Un groupe de gens est sorti de la forteresse et

le Messager d'Allah (BP sur lui) les a libérés et assuré la prise en charge

de chacun d'entre eux par un musulman. Ceci a beaucoup affligé les

Page 83: Refutation de l'Allegation de Violence

٨٣

gens de Taïf et a augmenté leur souffrance.194 Le nombre des hommes

libérés a été de (23).195

Quand la persécution de Qouraïch, subie par le Messager d'Allah (BP

sur lui), s'est intensifié, notamment après la mort de son oncle, il s'est

rendu à Taïf, dans l'espoir d'y trouver refuge, protection et soutien

contre son peuple afin qu'il puisse transmettre le message de son

Seigneur. Il les a invités au Chemin d'Allah, mais il n'y a trouvé ni refuge

ni soutien. Ils lui ont causé beaucoup de mal, plus encore que le mal

causé par son propre peuple! Il était accompagné par son serviteur Zaid

Ibn Harithah.

Il y est resté dix jours, pendant lesquels il a abordé tous leurs notables,

mais ils lui ont demandé de quitter leur ville et ont demandé à leurs

voyous de l'agresser. Ces derniers lui ont lancé des pierres à tel point

que ses pieds ont saigné, et lui ont adressé des mots d'insultes qui

étaient plus blessantes que les pierres. Pour sa part, Zaid Ibn Harithah le

protégeait avec son corps jusqu'à ce que sa tête a été blessée. Alors, le

Prophète (BP sur lui) est retourné à la Mecque dans la douleur et la

tristesse.

Allah le Très-Haut lui a envoyé l'ange des montagnes qui lui a demandé

l'autorisation de serrer son peuple à la Mecque entre les deux

montagnes qui entouraient la ville, mais le Prophète a dit : «Non. Nous

allons nous patienter, dans l'espoir que Dieu leur donnera des enfants

qui adoreront Allah seul, sans lui associer aucune prétendue divinité."196

En fait, la patience et la clémence du Prophète (BP sur lui) envers ceux

qui lui causaient du mal ont pris le dessus, car il souhaitait ardemment

les guider à la vérité et à l'amour de la paix. C'est pourquoi il a donné

cette réponse sage.

Lorsque Qouraïch a appris l'Immigration du Prophète (PSSL) avec Abu

Bakr, qu'Allah soit satisfait de lui, elle a décidé de donner une centaine

de chameaux comme récompense à celui qui capture Mohammad (PSL)

ou Abou Bakr. Quand ils sont passés devant le quartier Mudlij, le maître

Page 84: Refutation de l'Allegation de Violence

٨٤

du quartier, Suraqah Ibn Malik Ibn Ju'sham, les a aperçus. Il est monté à

cheval et parti à leur poursuite. Quand il s'est approché d'eux, il a

entendu le Prophète (BP sur lui) en train de réciter le Coran, tandis

qu'Abou Bakr, qu'Allah soit satisfait de lui, regardait à droite et à gauche

de peur que quelque chose n'arrive au Prophète. Pour sa part, le

Prophète continuait son chemin sans se retourner ni à droite ni à

gauche. Puis Abou Bakr a dit : «Ô Messager d'Allah, voilà Souraqah Ibn

Malik qui s'est approché de nous!" Le Messager d'Allah a invoqué Allah

contre lui et les pattes avant du cheval de Souraqah se sont enfoncées

dans le sable, puis Souraqah a dit : «... Ce qui m'arrive est le résultat de

votre supplication. Alors, priez Dieu pour moi et vous avez ma parole, je

vais détourner les gens de vous. " Alors, le Prophète (BP sur lui) a prié

pour lui et il a été libéré. Souraqah lui a demandé de lui écrire un

document garantissant sa sécurité. Abou Bakr le lui a écrit sur un

parchemin. Puis Souraqah est retourné et a dit aux gens : «J'ai exploré

ce côté. Par conséquent, vous n'avez pas besoin de le faire."

Plus tard, dans l'Année du pèlerinage d'adieu, Suraqah s'est présenté au

Prophète (BP sur lui) proclamant l'islam. Il a donné au Prophète (BP sur

lui) le document que ce dernier lui avait écrit et le Prophète (BP sur lui),

comme à son habitude, a tenu sa promesse.197

Cette situation était encore plus critique que les précédentes, car

l'ennemi qui voulait tuer le Prophète (BP sur lui) a failli lui-même mourir.

Malgré cela, le Prophète (BP sur lui) a prié pour lui et l'a sauvé de la

mort. Voici une illustration de la capacité de pardonner tout en étant en

position de force.

Pour conclure, l'orientaliste américain Washington Irving a dit :

«Toute la conduite de Mohammad, après la conquête de la Mecque, a

démontré qu'il était un Prophète envoyé et non un chef triomphant. Il a

fait preuve de clémence et de compassion bien qu'il ait été en position

de force, couronnant ainsi sa réussite et sa victoire par la clémence et le

pardon."198

Page 85: Refutation de l'Allegation de Violence

٨٥

(6) : Prendre soin des prisonniers de guerre

l'Islam accorde une attention particulière à tous les faibles, y compris

les captifs. Allah Tout-Puissant a exhorté les musulmans à bien traiter

les captifs, tout en faisant l'éloge des croyants qui respectaient leurs

droits. A ce propos, Allah dit : «Et ils offrent de la nourriture, par amour

pour Lui, aux pauvres, aux orphelins et aux captifs." (Le Coran 76:8-).

Toute la nation musulmane a respecté cette instruction depuis l'aube de

l'Islam et jusqu'à présent. Parmi les bonnes façons de traiter les captifs

sont les suivantes:

1. Défendre les captifs

Parmi les preuves que le Prophète (PSSL) accordait une attention

particulière aux prisonniers de guerre, c'est qu'il réprimandait

sévèrement celui qui les tuait, tout en se déchargeant d'un tel acte.

Abdullah Ibn 'Umar, qu'Allah soit satisfait d'eux, a dit : «Le Prophète a

envoyé Khalid ibn al-Walid à Bani Joudhimah. Khalid les a appelé à

l'Islam. Mais ils n'ont pas su dire : «Aslamna» (littéralement, «nous

avons embrassé l'islam») et ils répétaient : 'Saba'na! Saban'na!

(Littéralement, «Nous avons changé de religion»). Khalid a commencé à

les tuer et à les prendre comme prisonniers de guerre. Il a donné un

chacun de nous un prisonnier de guerre. Un jour, il a demandé à chacun

de nous de tuer son prisonnier. A ce moment-là, je lui ai dit : «Par Allah,

je ne tuerai pas mon captif et aucun de mes compagnons ne tuera le

sien! Ensuite, nous avons informé le Prophète (BP sur lui) de ce qui

s'est passé et il a dit : «Ô Allah! Je suis innocent de ce que Khalid Ibn

Al-Walid a fait, je n'ai rien à voir avec cela, et il a répété cela deux

fois."199

Page 86: Refutation de l'Allegation de Violence

٨٦

Al-Khattabi a dit : «Il a condamné sa précipitation lorsqu'il s'est hâté à

les tuer avant de savoir exactement ce qu'ils voulaient dire par «

Saba'na! "200

2. Indulgence envers les captifs

Dans de nombreux cas, le Prophète Mohammad (Paix soit sur lui) a

pardonné aux captifs non musulmans sans les tuer ni exiger qu'ils

soient rachetés. Ce faisant, il a favorisé de nombreux captifs, en

particulier ceux qui n'avaient pas d'argent; il les a gracié collectivement

et individuellement, dont 6000 de Howazen.201 Le Prophète (BP sur lui) a

également donné l'ordre à Zaid Ibn Harithah de libérer tous les captifs

de Bani Joudham.202 Il a fait la même chose avec les captifs de Bani Al-

Moustaliq (hommes et femmes), qui étaient plus de sept cents.203

Il gracia également quatre-vingts prisonniers de guerre à l'occasion du

traité d'Al-Houdaibiyah.204

Parmi les individus qu'il a graciés, il y avait Hantab Ibn Al-Harith, Sayfi

Ibn Abi Refa'ah, Abu 'Azzah' Amr Ibn Abdullah Al-Jumahi, Abou al-Âss

Ibn Ar-Rabi ', As-Sa'eb Ibn' Ubaid, Obaid Ibn 'Amr Ibn' Alqamah, «Amr

Ibn Abu Sufyan et Umair Ibn Wahb Ibn Khalaf.205 Tous ont été libérés

sans contrepartie.

Le Prophète (BP sur lui) a gracié également quelques juifs de Banou

Qouraïzah comme Az-Zubair Ibn Bata Al-Qourazi, Atyyah Al-Qourazi,

Refa'ah Ibn Samu'al Al-Qourazi et 'Amr Ibn Sa'd ou Sa'di.206

Le Prophète (BP sur lui) a également gracié Thoumamah Ibn Athal de

Bani Hanifah.207

Page 87: Refutation de l'Allegation de Violence

٨٧

3. Nourrir les prisonniers de guerre

Thoumamah Ibn Athal a été capturé par les musulmans et amené au

Prophète (BP sur lui) qui a dit: «Traitez-le bien!" Le Prophète (BP sur lui)

a aussi dit : «Ramassez les aliments dont vous disposez et les lui

envoyez!"208

Abou Aziz Ibn Oumair, un des hommes capturés lors de la Bataille de

Badr, a dit : « J'étais parmi un groupe d'Ansars (compagnons de

Médine) qui m'ont amené de la Bataille de Badr. Chaque fois qu'ils

voulaient déjeuner ou dîner, ils me favorisaient en me donnant du pain

tandis qu'eux, ils mangeaient des dattes. Respectueux de la

recommandation du Messager d'Allah (PSSL) de nous traiter ainsi,

chaque fois qu'un homme d'entre eux avait un morceau de pain, il me le

donnait. Mais par pudeur, je redonnais le morceaux à l'un d'eux, qui me

le rendait intact."209

4. Accorder refuge à des combattants

A l'unanimité, les érudits musulmans ont convenu à ce que la femme

peut accorder refuge et protection à un combattant ennemi.210 Ils se

sont basés sur la narration d'Al-Bukhari citant oum Hani 'Bint Abî Tâlib

qui a dit : «Je suis allée voir le Messager d'Allah (BP sur lui) dans

l'année de la conquête de la Mecque et je l'ai trouvé en train de prendre

un bain, tandis que sa fille Fatimah le dissimulait des regards. Je l'ai

salué et il a demandé : «Qui est-ce?" J'ai dit : «Je suis Oum Hani 'Bint

Abî Tâlib. Il a dit : «Bienvenue, Oum Hani. Après avoir terminé son bain,

il s'est levé et a accompli dix prosternations (unités de prière) alors qu'il

était enveloppé dans un seul habit. Après avoir terminé ses prières, je

lui ai dit : «Messager d'Allah, mon frère Ali voudrait tuer un homme à qui

j'ai accordé protection . C'est un tel, fils de Houbayrah. Le Prophète (BP

Page 88: Refutation de l'Allegation de Violence

٨٨

sur lui) a dit : «Nous accordons la protection à la personne à qui vous

avez accordé protection, Oum Hani."211

Al-'Ayni dit: «Conformément à la jurisprudence islamique, il est permis à

une femme d'accorder refuge, et le fait de tuer la personne à laquelle elle

a accordé refuge est illicite. D'ailleurs, Zainab, fille du Messager d'Allah

(BP sur lui), a accordé refuge à Abou al-Âss Ibn Ar-Rabi '."212

Cette permission d'accorder refuge représente une reconnaissance de

ce droit politique qui doit être observé lors des conquêtes de pays. et

reflète la droiture de la femme musulmane. Voilà les mœurs du meilleur

des hommes (BP sur lui), qui font honneur à l'humanité entière.

De même, on peut déduire de cette parole qu'il est permis de donner

asile aux hommes de confiance.

(7) : la licéité de l'immunité politique, quelque soit l'intensité des

combats entre les musulmans et les autres. Les émissaires bénéficient

de la garantie de préserver leur intégrité physique et morale. De

nombreux incidents en fournissent la preuve, dont ceux qui suivent :

1. L'imam Ahmad a rapporté que Nou'aym Ibn Ma'soud a dit: «J'ai

entendu le Messager d'Allah (BP sur lui) dire, lorsqu'il a appris

le contenu du message de Musaïlemah Al-Kadhdhab (le

Menteur) :« Que dites-vous, vous les deux? Ils ont répondu :

comme il dit. Le Messager d'Allah (BP sur lui) a dit : «S'il n'était

pas interdit de tuer les émissaires, je vous décapiterais."213

2. Abou Dawoud a rapporté qu'Ibn Harithah Moudarrib a dit qu'il

était venu à Abdullah Ibn Mas'oud et lui a dit : Il n'y a pas

d'animosité entre moi et aucun des Arabes. Je suis passé par

une mosquée de Bani Hanifa. Les gens qui s'y trouvaient

croyaient en Musaïlemah. Abdullah leur a demandé de venir.

Quand ils étaient introduits, il leur a demandé de se repentir, à

l'exception d'Ibn an-Nawwahah. Il lui a dit : J'ai entendu le

Page 89: Refutation de l'Allegation de Violence

٨٩

Messager d'Allah (BP sur lui) dire: Si vous n'étiez pas

émissaire, je vous décapiterais. Mais aujourd'hui, vous n'êtes

pas émissaire. Il a ensuite donné l'ordre à Qurazah Ibn Ka'b qui

l'a décapité sur le marché. Puis il a dit : celui qui voudrait voir

Ibn An-Nawwahah, le trouvera tué sur le marché."214

3. Abou Ahmad a rapporté qu'Abou Rafi a rapporté de son père

qui a rapporté de son grand-père qui a dit : "Qouraïch m'a

envoyé au Prophète (BP sur lui). Et quand j'ai vu le Prophète

(BP sur lui), j'ai senti dans mon cœur un penchant pour l'Islam.

Alors, j'ai dit : «Ô Messager d'Allah! Je ne retournerai pas à

eux." Il a dit : «Je ne renonce pas à mes engagements et je ne

retiens pas les émissaires. Alors, retournez à eux et si vous

avez toujours le sentiment que vous avez maintenant dans

votre cœur, revenez! "215

Après avoir cité les deux paroles, le premier et le second, Ach-

Chaoukani a dit: «Les deux paroles indiquent l'interdiction de

tuer les émissaires des mécréants, même s'ils proféraient des

paroles d'incrédulité en présence du chef musulman ou d'un

public musulman. Quant à la troisième parole, elle insiste sur

le devoir du musulman de tenir ses promesses données aux

mécréants ainsi qu'aux musulmans, car le message doit être

livré par un émissaire. Ceci apparente à un pacte garantissant

la sécurité."216

Ibn Mas'oud a dit: «Le fait de ne pas tuer les émissaires est

devenu une tradition."217

Abou Yousef a déclaré que lorsqu'un émissaire passe par des

terres musulmanes, il doit être considéré comme un

ambassadeur, «S'il dit : «je suis le messager du souverain

envoyé au souverain arabe et voici son message sur moi. En

outre, tous les animaux, les bagages et les esclaves sont un

cadeau pour lui. On devra le croire et ses paroles devront être

Page 90: Refutation de l'Allegation de Violence

٩٠

acceptées, car ce qu'il a sur lui prouve sa véracité. C'est un

cadeau envoyé par un souverain au souverain des Arabes. Sa

sécurité devra être garantie et on ne doit pas lui prendre les

bagages, les armes, les esclaves et l'argent qu'il a sur lui."218

L'Imam Mohammad Ibn Al-Hasan Ash-Shaybani a dit: «Quand

un émissaire envoyé par le chef des ennemis vient au camp

musulman, sa sécurité devra être garantie afin qu'il puisse

livrer son message."219

Il a également dit : «L'ambassadeur ne peut pas remplir sa

mission sans respect, garantie et immunité, car sa mission ne

peut être remplie en l'absence d'une telle immunité."220

Aussi les savants musulmans spécialisés en jurisprudence

islamique ont unanimement convenu à ce que les émissaires

ne devront pas être tués.221

(8) : Application des méthodes du Prophète en matière de

traitement avec les non musulmans après l'époque du Prophète:

L'attention particulière que la Sunna du Prophète a accordé à l'humanité

en général et aux non musulmans en particulier a été un principe

profondément enraciné dans les cœurs des musulmans. Car la nation

musulmane a pris conscience de la noblesse d'une telle méthode de

traiter avec les autres, ce qui a fasciné les civilisations du monde, grâce

à sa perfection et à sa beauté et au fait qu'elle donne à chacun ses

droits légitimes. Ces nobles principes de l'Islam ont contribué à

l'instauration de la concorde entre les êtres humains, toutes

civilisations, croyances et cultures confondues. C'est pourquoi on

trouve que les documents politiques et les faits historiques abondent

d'exemples d'applications pratiques de la méthode adoptée par le

Prophète en matière de traitement avec les non musulmans et ce, à

travers les différentes époques, depuis l'époque des Califes bien guidés,

Page 91: Refutation de l'Allegation de Violence

٩١

en passant par les Omeyyades, les Abbassides et les Ottomans , jusqu'à

l'époque moderne. D'ailleurs, les livres d'histoire nous en fournissent la

preuve.

Page 92: Refutation de l'Allegation de Violence

٩٢

Section 3: Propos émanant de savants, de souverains et de

peuples

Ces récits authentiques et au contenu explicite sont l'expression des

valeurs religieuses et des constantes de cette Oummah (Nation), dont

elle est fière. C'est pourquoi cette Oummah s'indigne de toutes les

tentatives visant à dégrader l'image de son Prophète bien-aimé (BP sur

lui).

L'évocation de l'allégation par ceux qui sont mentionnés ci-dessus, au

cours de la présentation de ladite allégation, a donné une impression

négative sur le Prophète Mohammad (PSSL). certains ont osé dessiner

et publier dans des journaux danois des caricatures se moquant du

prophète et lui attribuant diverses formes de violence et d'attentats. Ce

fait a suscité une colère générale partout dans le monde. De

nombreuses réactions contre lesdites caricatures ont eu lieu aux quatre

coins du globe et à tous les niveaux, y compris des gouvernements, des

institutions scientifiques et des peuples comme indiqué ci-après :

Le Royaume d'Arabie Saoudite : Le Conseil des Ministres, le Conseil

de la Choura (Conseil consultatif), le Grand Mufti du Royaume d'Arabie

saoudite et le chef du Conseil des éminents Oulémas (savants) et de la

Direction des recherches scientifiques et de l'Ifta (consultation

jurisprudentielle islamique), 'Abdul-Aziz Ibn Abdullah Ibn Mohammad Al-

Cheikh, ont tous sagement dénoncé cet acte diffamatoire, réclamant aux

autorités danoises de sanctionner le journal qui a publié lesdites

caricatures et de l'obliger à présenter des excuses pour ses crimes

odieux. En outre, ils ont demandé aux autorités danoises de sanctionner

tous ceux qui ont participé à cette provocation.222

Les Emirats Arabes Unis : Le Ministre de la Justice, Mohammed Az-

Zahery, a appelé la publication des caricatures par le journal "la culture

du terrorisme".

Page 93: Refutation de l'Allegation de Violence

٩٣

Le Bahreïn : Le Parlement bahreïni a exigé des excuses officielles de la

part de la Reine du Danemark, Margareth II.223

La Libye : Elle a fermé son ambassade au Danemark et mis le feu aux

établissements danois et italiens à Benghazi. Elle a également renvoyé

l'ambassadeur du Danemark de Tripoli. Ceci a été accompagné de

révolte populaire et d'actes de violence contre les intérêts italiens en

Libye. En outre, la Libye a menacé de rompre tous les liens

commerciaux avec le Danemark et de couper l'approvisionnement en

pétrole en direction de ce pays.

La Jordanie : Elle a rappelé son ambassadeur au Danemark pour

consultation.

Le Yémen : Le Parlement yéménite a sévèrement critiqué le journal

Jyllands-Posten. Par ailleurs, des manifestations populaires de grande

envergure ont eu lieu.

L'Indonésie : le président Susilo Bambang Yudhoyono a déclaré que

son gouvernement dénonçait la décision du journal de publier les

caricatures et a demandé au monde musulman d'accepter les excuses

du journal.

L'Iran : Mahmoud Ahmadi Nejad a retiré l'ambassadeur d'Iran au

Danemark et a réclamé l'annulation des contrats commerciaux entre

l'Iran et le Danemark.

Le Liban : Le ministre libanais des Affaires étrangères a déclaré que la

liberté d'expression ne doit pas transgresser les croyances religieuses.

Page 94: Refutation de l'Allegation de Violence

٩٤

La Malaisie : le Premier ministre a déclaré que la publication de ces

caricatures était une insulte préméditée.

Le Pakistan : Le parlement a publié un communiqué dénonçant la

décision du journal Jyllands-Posten de publier les caricatures.

Le Bangladesh : Le Ministre des Affaires étrangères, M. Morshed Khan,

a déclaré que le Parlement du Bangladesh avait demandé au

gouvernement du Danemark de présenter des excuses aux musulmans.

L'Afghanistan : Hamid Karzaï a qualifié la décision du journal Jyllands-

Posten de publier les caricatures d'«une erreur», exprimant son espoir

que ce tumulte incitera les médias du monde à adopter une attitude plus

responsable.

La Turquie : Le Premier ministre Rajab Tayyib Erdogan a déclaré que

les caricatures représentaient une atteinte aux valeurs spirituelles

musulmanes. Erdoğan a ajouté qu'il y avait des limites à la liberté de

presse, soulignant que les musulmans n'ont pas attaqué le Prophète

Jésus-Christ, Fils de Marie.

La Syrie : Elle a retiré son ambassadeur au Danemark.

Le Singapour : Le Ministre des Affaires étrangères et Secrétaire d'État

chargé des Affaires Islamiques a déclaré que ce tumulte indiquait qu'il y

avait besoin pressant de respecter les croyances religieuses et les

particularités ethniques, notamment par les médias.

La Finlande : le ministre des Affaires étrangères a critiqué l'inefficacité

du gouvernement danois dans sa gestion de la crise.

La France : Le ministre français des Affaires étrangères a soutenu la

Page 95: Refutation de l'Allegation de Violence

٩٥

liberté de la presse, à condition que cette dernière respecte les

croyances religieuses.

L'Allemagne : la chancelière Angela Merkel a déclaré qu'elle comprenait

la blessure ressentie par les musulmans, mais elle a également dénoncé

les réactions violentes.

La Russie : le président russe Vladimir Poutine a déclaré que le

gouvernement du Danemark, sous prétexte de la liberté d'expression, a

défendu le journal qui a insulté les musulmans et il a décrit cet acte

comme étant contraire à l'éthique.

Le Royaume-Uni : Le Ministre des Affaires étrangères, Jack Straw, a

critiqué les journaux qui ont publié les caricatures et a félicité ceux qui

se sont abstenus de les publier. Straw a également exigé le retour au

calme et le lever de l'état d'urgence au Royaume-Uni.

Les États-Unis d'Amérique : Le Département d'Etat américain a publié

un communiqué précisant que la liberté de la presse doit aller en

parallèle avec le sens de la responsabilité. D'autre part, l'ex-président

Bill Clinton a dénoncé la publication de telles caricatures, considérant

que leur publication était une erreur nuisible au dialogue interculturel.

Les Pays-Bas : le Premier ministre néerlandais, Jan-Peter Balkenende, a

déclaré que dans l'Ouest, les gens vont aux tribunaux pour régler les

différends, ajoutant que le langage de la menace et de la violence n'a

pas sa place dans la société européenne.

La Pologne : le Premier ministre, Kazimierz Marcinkiewicz, a déclaré

que pour lui, les caricatures ne signifient pas nécessairement une

insulte, mais il exprime son regret, surtout que la publication desdites

Page 96: Refutation de l'Allegation de Violence

٩٦

caricatures dans des journaux polonais ait blessé les sentiments des

musulmans.224

Les savants musulmans dans le monde entier ont réagi à ce fait, dont le

Mufti du Royaume d'Arabie Saoudite, Son Eminence Cheikh Abdul-Aziz

Ibn Abdullah Al-Cheikh, le Secrétaire général de la Ligue Islamique

Mondiale, le Professeur Abdullah Bin Abdul-Mohsen At-Turki et Son

Eminence le Cheikh d'Al-Azhar, Sayyed Tantawy. Ils ont exprimé leur

opposition de façon très sage et très tolérante, tout en utilisant des

termes calmes et apaisants.

La vérité qui doit être prise en considération, c'est que tous les

musulmans : le grand public, les intellectuels et l'ensemble des couches

sociales, lorsqu'ils apprennent qu'il y a une agression commise contre

la personnalité de leur Prophète, se sentent blessés, se mettent en

colère et deviennent prêts à sacrifier leur vie pour lui. D'ailleurs, sans

l'intervention des Oulémas et des autorités publiques pour calmer le

public, cela aurait engendrer un état de désordre et de chaos.

Ainsi, dénoncer l'utilisation de l'épée et de la force par le sage prophète

Mohammad équivaut à s'opposer à un ordre divin et signifie également

dénoncer les actes des autres prophètes qui ont eu recours à la force.

Le Prophète Salomon, par exemple, réussit à vaincre ses ennemis grâce

à la force dont il jouissait. D'ailleurs, Allah mit beaucoup de choses à sa

disposition. Aussi le Prophète David, grâce à sa ruse militaire, réussit à

tuer Jalout, chef de file à cette époque-là, ce qui conduisit à la victoire

de Talout et les croyants qui l'accompagnaient. Ces histoires sont bien

connues par les gens du Livre225 et sont mentionnées dans le Saint

Coran. Allah Tout-Puissant dit : «Retourne vers eux. Nous viendrons

avec des armées contre lesquelles ils n'auront aucune résistance, et

nous les en expulserons tout humiliés et méprisés." (Le Coran, 27:37).

D'ailleurs, la plupart des conquêtes du Prophète Mohammad (PSSL) se

sont terminées par la réconciliation. Le recours à l'épée a été motivé par

Page 97: Refutation de l'Allegation de Violence

٩٧

des raisons légitimes. Les batailles du Prophète (PSSL) étaient soit

contre des ennemis qui se préparaient pour attaquer les musulmans ou

contre ceux qui se sont alliés avec les ennemis des musulmans ou

contre ceux qui ont conspiré pour l'assassiner ou pour défendre l'Etat

musulman. Ainsi, Mohammad (PSSL) n'a mené de combats que contre

des combattants.

Pour conclure, la diffamation contre le Prophète de la miséricorde a

fourni une occasion en or que les athées hostiles aux prophètes ont

saisie, comme c'était le cas à Berlin où les athées ont exploité cette

rumeur pour défier davantage les musulmans et les chrétiens. D'ailleurs,

le mardi 26/11/2006, une maison d'opéra à Berlin a tenu une conférence

de presse au cours de laquelle Kirsten Harms a déclaré l'annulation d'un

spectacle d'opéra qui devait avoir lieu le même mois de peur que les

musulmans ne considèrent le spectacle comme une provocation, car il

comportait une scène montrant les têtes des prophètes Mohammad et

Jésus, paix soit sur eux, coupées. Le spectacle est basé sur l'idéologie

athée qui s'inspire de la célèbre phrase philosophique de Nietzsche :

«Dieu est mort", une phrase que Nietzsche considérait comme une ligne

directrice pour sa philosophie à caractère sensuel.226

Ceux qui suscite cette allégation ne doivent pas oublier la position prise

par les musulmans contre le film "Passion du Christ", réalisé par

certains Juifs. Les musulmans ont dénoncé ce film et ont empêché sa

projection dans le monde musulman.

Notre dernière expression c'est le louange adressé au Seigneur des

mondes!

Page 98: Refutation de l'Allegation de Violence

٩٨

Références

- Opinions des orientalistes sur le Coran et l'exégèse, par le Dr Omar

Ibrahim Radouan, une thèse de doctorat, version informatisée, soutenue

à l'Université Islamique de l'Imam Mohammad Bin Saoud, Riyad 1410 de

l'hégire

- "Al-Isteshraq Fi as Seerah An-Nabaweyyah" (L'orientalisme dans la

Biographie Prophétique), par Abdullah Mohammad An-Na'eem, Institut

international de la pensée islamique, 1ère édition - 1417 de l'hégire

- "Al-Islam fi Al-Manahij Al-Gharbeyyah Al-Mu'aserah" (L'islam dans les

programmes scolaires actuels de l'Occident) " par le Dr Mohammad

Ahmad Waqi'ullah, Edition du Prix International du prince Nayef Bin

Abdul-Aziz, 1ère édition (1427 de l'hégire)

- "L'Islam et le Christianisme, par le Dr Aleskey Gorevski, livre n° 215 de

la série «Alam Al-Ma'refah", le Conseil National pour la Culture, les arts

et les lettres, le Koweït (Novembre 1996)

- "Al-Ehtimam Bes-Seerah An-Nabaweyyah", - «Soins accordés à la

biographie du Prophète, en langue anglaise", par le Professeur

Mohammad Ali Mohr, complexe du Roi Fahd pour l'impression du Saint

Coran.

- "Al-Ehtimam Bes-Seerah An-Nabaweyyah", «Soins accordés à la

biographie du Prophète, en langue française", par le Dr Hasan Azzouzi

Edrees. Un travail de recherche présenté au Séminaire sur les soins

accordés par le Royaume d'Arabie Saoudite à la Tradition du Prophète,

tenu au Complexe du Roi Fahd pour l'impression du saint Coran (15-

17/3/1425 de l'hégire)

- «Patrimoine de l'islam", écrit par un groupe d'orientalistes; sous la

supervision de Sir Thomas Arnold; arabisation et commentaires par

Gerguis Fathallah, Dar At-Talee'ah, Beyrouth, 2ème édition (1972)

- «La civilisation islamique dans le quatrième siècle de l'hégire", Adam

Mitz, traduit par Mohammad Abdul-Hady Abou Reidah, Comité de

rédaction, de traduction et d'édition, le Caire, 3ème édition (1975)

- "La civilisation arabe", Gustave Le Bon, traduit par «Adel Ze'eitar, Dar

Ehya Al-Kutub Al-'Arabeyyah, Le Caire, 3ème édition.

Page 99: Refutation de l'Allegation de Violence

٩٩

- "Al-Hiwar Al-Maseehi Al-Islami Istinadan ela Tasawworat Al-

Maseeheyyah 'An Al-Muslemeen» (Le Dialoque Islamo chrétien basé sur

les visions chrétiennes sur les musulmans), par le chercheur Dua'

Mahmoud Feeno, publié dans le magazine " Islameyyat Al-Ma'rifa, n° 44,

1427 de l'hégire / 2006.

- "La Vie de Mohammad" par Washington Irving, traduit par Ali Hussein

Al-Kharbutly, Dar Al-Ma'aref, Le Caire, 2ème édition (1962)

- «Les études arabes et islamiques dans les universités allemandes), par

Rudi Paret (les orientalistes allemands depuis Theodor Nöldeke), traduit

par le Dr Mustafa Maher, Dar Al-Katib al-Arabi, le Caire (1967)

- Appel à l'Islam, par Sir Thomas Arnold, un travail de recherche sur la

propagation de l'islam, traduction et commentaire par le Dr Hassan

Ibrahim et d'autres, 3ème édition, Bibliothèque An-Nahdah Al-Misreyyah,

le Caire (1971)

- «Défendre l'islam» par L. Vaccia Vaglieri, traduit par Munir Baalbaki,

Dar Al-Elm Lil-Malayeen, Beyrouth, 3ème édition (1976).

- «Rejal wa Nisa 'Aslamu" (Hommes et femmes ayant embrassé l'Islam)

par Arafat Kamel Al-'Ashshi, Darul-Qalam, Koweït (1973-1983).

- "As-Sunan Al-Kubra" par l'imam Al-Baihaqi, et «Aj-Jawhar Un Naqi-"

par l'érudit Al-Mardini, révisé par Ata Abdul-Qadir, édition Darul-Fikr.

- Le journal japonais Mainchi n° du 16/10/2006

- "Ils ont dit sur l'Islam" par le Dr.' Emadud-Deen Khaleel, Séminaire

international pour la jeunesse musulmane, Riyad, 1ère édition 1412 de

l'hégire

- " Qamous Al-Kitab Al-Muqaddas (Dictionnaire du Saint Livre)" par un

groupe de professeurs de théologie, Daruth-Thaqafah, le Caire, 8ème

édition.

- "Le Saint Coran et la science moderne», Maurice Bucaille, traduit par

Fodi Camara, Darul-Ma'ather, Médine, 1ère édition 1420 de l'hégire

- "Majalat At-Tawhid", un magazine islamique mensuel édité par le

Groupe des partisans de la Sunna de Mohammad», le Caire, numéro

418, Chawal 1427 de l'hégire

- «Mohammad à La Mecque» par Montgomery Watt, traduit en arabe par

Sha'ban Barakat, Al-Maktabah Al-'Asreyyah, Sidon, Beyrouth.

Page 100: Refutation de l'Allegation de Violence

١٠٠

- «Abrégé de l'étude de l'Histoire", Arnold Toynbee, traduit par Fouad

Mohammad Shebl, Comité de rédaction, de traduction et d'édition, le

Caire 1960-1965.

- "Al-Mustashriqun (Les orientalistes)", Nageeb Al-'Aqiqi, Darul-Ma'ref, le

Caire, 3ème édition 1964-1965 .

- "Al-Mustashriqun wa-Seerah An-Nabaweyyah", Emadud-Deen Khaleel,

une recherche comparative sur l'approche de l'orientaliste britannique

contemporain Montgomery Watt, Ligue arabe pour l'éducation, la culture

et les sciences (ALECSO), Tunisie 1985.

- Musnad Al- imam Ahmad Ibn Hanbal, révisé par Chuaïb Al-Arna'out et

un groupe de chercheurs, sous la direction du Professeur Abdullah Bin

Abdul-Mohsen At-Turki, Etablissement Ar- Resala, Beyrouth, 1ère édition

- 1421 de l'hégire

- "Pour apprendre le culte et l'amour", un document de recherche

soumis au Séminaire sur la conception des programmes d'études :

Notions de base et fondements, Faculté de l'Education, Université du

Roi Saoud, Riyad - 1424 de l'hégire.

- «Les méthodes des orientalistes dans les études arabes et islamiques

", Bureau arabe de l'éducation pour les Etats du Golfe, Riyad - 1405 de

l'hégire

- "Conférences internationales des orientalistes» par le Dr Abdul

Mohsen Bin Ali Sweisi, une thèse de doctorat soutenue à l'université

islamique de l'Imam Mohammad Bin Saoud, Faculté de Dawa (Appel a

l'Islam), Département de l'orientalisme, Médine.

- " Mawsou'at Al-Mustashreqeen (Encyclopédie des Orientalistes)", par

le Dr Abdur-Rahman Badawi, Dar Al-Elm Lil-Malayeen, Beyrouth, 1ère

édition – 1984.

- Nousrat Allah Taala Nabyyahou (PSSL), par le Dr Hanan Bint Banyyah

Al Jihani, Faculté des Lettres, Université de Taïbah.

Page 101: Refutation de l'Allegation de Violence

١٠١

Notes

1. "Manahij Al-Mustashriqeen" (Les méthodes des orientalistes) P. 127-

128.

2. Un haut fonctionnaire britannique qui a travaillé en Inde et qui

entretenait des relations étroites avec les missionnaires en Inde. Il a été

juge lors de certains débats à Agra, en Inde, en 1853 /1269 de l'hégire.

Voir : «Al-Ehtimam Bes-Seerah An-Nabaweyyah", (Soins accordés à la

biographie du Prophète), version anglaise, p. 24.

3. Ibid. P. 28-30.

4. Voir : «Al-Ehtimam Bes-Seerah An-Nabaweyyah", (Soins accordés à

la biographie du Prophète), version anglaise ", PP 34, 39 et 46.

5. " Arâ' Al-Mustashriqeen Haoul Al-Islam" (Opinions des orientalistes

sur l'Islam), 1 / 154.

6. Voir : «Al-Ehtimam Bes-Seerah An-Nabaweyyah", (Soins accordés à la

biographie du Prophète), version française ", p. 44.

7. "Manahij Al-Mustashriqeen" (Les méthodes des orientalistes), p. 128.

8. "Histoire des Peuples musulmans», p. 24, cité de " Al- Istishraq fi As-

Seerah An-Nabaweyyah", (l'orientalisme dans la biographie du

Prophète), par Abdullah Mohammad Al-Ameen An-Nou'aym, p. 196.

9. "Manahij Al-Mustashriqeen" (Les méthodes des orientalistes), p. 137.

10. «Les Sarrasins: leur histoire - montée et décadence de leur empire»,

p.35, cité de «Mohammad et les Juifs de Médine», p.14.

11. Voir " Nusrat Allah Nebeyyah Mohammad fi Al-Qur'an Al-Kareem"

(Défense du Prophète Mohammad (PSSL) par Allah dans le Coran), 309-

311.

12. " Mu'Tamarat Al-Mustashriqeen Al-'Alameyyah" (Conférences

internationales des orientalistes) p. 577-582.

13. «La biographie du Prophète dans l'Encyclopédie Britannica", P.11.

14. " Mu'Tamarat Al-Mustashriqeen Al-'Alameyyah" (Conférences

internationales des orientalistes, p. 577.

15. Ibid. P.235.

16. Ibid. P. 265.

Page 102: Refutation de l'Allegation de Violence

١٠٢

17. "Manahij Al-Mustashriqeen" (Les méthodes des orientalistes), p.

137.

18. Voir "Ce qui est dit sur l'islam», p. 109, cité de "Al-Islam fi Al-

Manahij Al-Gharbeyyah Al-Mu'aserah» (L'Islam dans les programmes

scolaires actuels en Occident), p. 381.

19. Analyse du contenu du livre (Savoir le culte et l'amour », p. 13, un

document de recherche présenté au Séminaire de la conception des

programmes d'études : Fondements et points de départ, organisé à la

Faculté de l'Education, Université du Roi Saoud, Riyad, 1424 de l'hégire

20. Transmis par Al-Bayhaqi dans As-Sounan Al-Koubra (111 / 9).

21. "Al-Islam fi Al- Manahij Al-Gharbeyyah Al-Mu'aserah, L'Islam dans

les programmes scolaires actuel en Occident) p. 101.

22. Ibid. P.135, 157.

23. Titulaire d'un doctorat obtenu à l'Université de Londres, 1939. Il a

rejoint l'Université de Princeton en 1974. Il est actuellement professeur

émérite d'études orientales à l'Université de Princeton, et il est

professeur visiteur à l'Université de Tel Aviv. Il est également un des

principaux conseillers à la Maison Blanche pour la formulation de la

politique américaine vis-à-vis du monde musulman.

24. Titulaire d'un doctorat obtenu en 1978 à l'université de Harvard. Il a

quitté les États-Unis pour étudier à l'étranger pendant six ans, dont trois

passés au Caire. Il a été professeur dans diverses universités telles que:

l'Université de Chicago, l'Université de Harvard, l'Université du Caire et

au Collège américain de guerre. Il a occupé plusieurs postes élevés à la

Maison Blanche et a travaillé comme directeur du Centre de recherche

en politique étrangère (1986-1993). Il est actuellement le Rédacteur en

chef du magazine "Forum du Moyen-Orient".

25. Cette rencontre a eu lieu à Médine, le jeudi matin (18/10/1427 de

l'hégire) à l'hôtel Méridien, lors de sa participation au séminaire sur "Le

Saint Coran dans les études orientalistes».

26. Aydin Mahmut, Opinions théologiques chrétiennes occidentales

modernes sur les musulmans depuis le Concile du Vatican II,

Washington, DC: Le Conseil pour la recherche sur les valeurs et la

philosophie, 2002.

Page 103: Refutation de l'Allegation de Violence

١٠٣

27. Extrait de "Dialogue islamo chrétien fondé sur l'opinion chrétienne

sur les musulmans" par le chercheur Doua 'Mahmoud Feeno, publié

dans le Magazine " Islameyyat Al-Ma'refah, n° 44, Printemps (2006 /1427

de l'hégire) P.153- 176. Les propos du patriarche sont corrects, sauf

pour la dernière phrase, car tous les prophètes son d'accord sur un seul

Dieu.

28. L'islam et le christianisme, par le Dr Aleskey Gorevski, dans la série

«Alam Al-Ma'refah", numéro 215, le Conseil national pour la Culture,

Arts et Lettres, le Koweït (Novembre 1996) p. 117.

29. "Dimensions politiques des campagnes hostiles», par le professeur

Ahmad Ar-Raysouni, p.8; un document de recherche présenté à la

septième Conférence de La Mecque pour défendre le Prophète (BP sur

lui), organisée par la Ligue islamique Mondiale.

30. Le Coran et la science moderne, p. 18-19.

31. Extrait du livre d'Adam Mitz : «La civilisation islamique au quatrième

siècle de l'hégire" P.15.

32. Voir "Encyclopédie des orientalistes" P.113.

33. Voir «Les Orientalistes» (2 / 413).

34. Voir «Etudes arabes et islamiques dans les universités allemandes»,

p. 15.

35. L'article a été publié dans le célèbre journal japonais Mainchi,

16/10/2006, P.9. Il m'a été traduit par M. Qutaybah Bin Saleh As-

Samerra'I, Imam de la mosquée At-Taouhid à Tokyo.

36. «Les Orientalistes et la biographie du Prophète" P. 130-131.

37. «La biographie du Prophète (BP sur lui)" p. 37, extrait du livre "Le

Prophète (PSSL) et les Juifs de Médine», p.20.

38. «Appel à l'Islam" par Arnold, P.54.

39. "Mohammad à La Mecque", P.52.

40. Ibid. P.6.

41. «La civilisation arabe», par Gustave Le Bon, P.125-129.

42. «Appel à l'Islam», p.17.

43. L'article a été publié dans le célèbre journal japonais Mainchi,

16/10/2006, P.9. Il m'a été traduit par M. Qutaybah Bin Saleh As-

Samerra'I, Imam de la mosquée At-Tawhid à Tokyo.

Page 104: Refutation de l'Allegation de Violence

١٠٤

44. «Patrimoine de l'islam», rédigé par Joseph Schacht et Bosworth

(1/67-68).

45. "Hommes et femmes ayant embrassé l'Islam» (4/27-28).

46. «La vie de Mohammad, p. 233.

47. "Défendre l'islam" P.73.

48. "L'Europe et l'Islam" P.53.

49. «Abrégé de l'étude de l'histoire» (2 / 355), cité de "Ils ont dit sur

l'islam» p.278.

50. Voir Mahatma Gandhi, une déclaration au journal "Young India"

dans laquelle il a parlé des aspects du caractère du prophète

Mohammad (PSSL), Site Internet : www.unem/net/Arabic/index.php k 29

/ 30/3/2007, Cité de «Nusrat Allah Nebeyyah Mohammad fi Al-Qur'an Al-

Kareem", p.325.

51. Voir le site www.sohbanet.com 4-5/02/2009 à 6 h 40 - K111

52. Mentionné dans la section : Son pardon.

53. Transmis par l'imam Ahmed, de la parole de 'Aisha, qu'Allah soit

satisfait d'elle, dont l'authenticité est confirmée par des preuves citées

("Al-Musnad" 42/28-29, parole 25097). Le reste de la parole a été

mentionné à la période médinoise.

54. "Sahih Al-Bukhari, le Livre du Jihad et d'expéditions militaires,

chapitre : Lorsque le Prophète (BP sur lui) ne combattait pas au début

de la journée, il retardait la bataille 6 / 120, Parole 2966.

55. " Fayd Al-Oadeer" (6/388-389).

56. Sahih Al-Bukhari, "le Livre de l'exégèse"; chapitre : "Prenez ce que

le Messager vous donne; et ce qu'il vous interdit, abstenez-vous en" 4 /

1853.

57. Une Parole authentique transmise par l'Imam Ahmad dans son

"Musnad" (37/437) Parole 22778. Elle a été rapportée par Ibn Majah dans

son Sunan: Le Livre des dispositions : Celui qui bâtit sur sa propriété

sans nuire à son voisin "(2 / 784) Parole 2340. Il a été authentifié par Al-

Hafez Ibn Rajab; dans son étude critique du «Jami 'Al-'Oloum Wal-

Hekam" (2 / 207). Al-'Alaï a dit: «Les preuves soutenant cette parole sont

dans leur ensemble authentiques ou bonnes ... ". Elle a été authentifiée

par As-Seyouti; voir: Fayd Al-Qadir: Sharh Al-Jami 'As-Saghir» (6/431-

Page 105: Refutation de l'Allegation de Violence

١٠٥

432). Elle a été authentifiée par Al-Albani dans " Sahih Sunan Ibn Majah

" Parole 1895.

58. "Sahih Al-Bukhari, le Livre des Bonnes Manières; chapitre : Le

Prophète (BP sur lui) n'était ni grossier ni obscène dans ses propos;

Parole 6030.

59. "Sahih Al-Bukhari, le Livre des bonnes manières; chapitre de

l'indulgence dans toutes les affaires« Parole 3042.

60. «Sahih Muslim» (4 / 2003), «Le Livre de la piété filiale, des liens de

parenté et des bonnes manières: chapitre de la valeur de l'indulgence"

parole 2593.

61. Ibid. Parole 2594.

62. Abu Eissa a dit, "C'est une bonne et authentique parole, "Sunan At-

Tirmidhi (4 / 367)" Le Livre de la piété filiale, des liens de parenté et des

bonnes manières: chapitre de la valeur de l'indulgence" parole 2013.

63. «Sahih Musulman» (4 / 2003), «Le Livre de la piété filiale, des liens de

parenté et des bonnes manières: chapitre de la valeur de l'indulgence"

parole 2592.

64. Fath Al-Bari (10/449).

65. "La civilisation arabe" P.37.

66. «Sahih Musulman» (4 / 2003), «Le Livre du Jihad et des expéditions

militaires; chapitre : traité d'Al-Houdaibiyah" (3 / 1409); parole 1783.

67. «Sharh Ala-Nawawi de Sahih Muslim (12/135).

68. Voir : "Talqeeh Fohoum Ahl Al-Athar" P.45 et "Al- Bedayah Wan

Nehayah" (4/150-164).

69. Voir : "Les grandes lignes de la biographie du Messager (PSSL) " P.

(127-132).

70. "Sahih Al-Bukhari» «Le Livre du Jihad: Si les polythéistes

trahissaient les Musulmans, seraient-ils pardonnés?", (3 / 1156), parole

2998.

71. "Sahih Al-Bukhari: Livre des expéditions militaires; chapitre :

Histoire du Peuple de Najran" (4 / 1592).

72. "Fath Al-Bari» (8 / 95).

73. "Sahih Al-Boukhari - Livre du Jihad"; chapitre : La Lettre du

Prophète (BP sur lui) à Héraclius et à César les invitant à embrasser

Page 106: Refutation de l'Allegation de Violence

١٠٦

l'Islam.

74. Il s'agit d'un style narratif qui implique, "je l'ai entendu de la bouche

d'Abu Soufyan et l'ai rapporté exactement comme je l'ai entendu de lui."

75. Il s'agit d'une référence à Arius, un des plus grands Chrétiens

monothéistes (Pour plus d'informations sur Arius, voir : Conférences

sur le Christianisme), par le cheikh Mohammad Abu Zahra, P.151.

76. "Sahih Al-Boukhari: Le livre de l'exégèse du Coran, chapitre, Allah

dit : "] venez à une parole commune entre nous et vous]"; parole

4553.

77. " Tahrir Al-Ahkam fi Tadbeer Ahl Al-Islam» p.231-232.

78. Voir : "Al-Amwal" d'Ibn Zangweih 2 / 472 et "Ahkam Ahl Adh-

Dhimmah" (sujets non musulmans) 2 / 566.

79. "Sahih Al-Boukhari : Le Livre des conditions; chapitre des

conditions relatives au Jihad .."; parole 2581.

80. «Sahih Muslim - Le Livre du djihad et d'expéditions militaires, traité

d'Al-Houdaibiyah"; parole 1784.

81. Voir : "Ar-Rasoul al-Qa'ed" P.59.

82. "As-Sounan" (3 / 83); parole 2759, «Le Livre de Jihad; chapitre :

Quand un chef conclut un accord avec un ennemi, puis marche vers ce

dernier pour le combattre» At-Tirmidhi dit : «Cette parole est bonne et

authentique " . ("As-Sounan" 4 / 143; parole 1580, «Le Livre des

expéditions militaires; chapitre de la trahison" Al-Albani dit : «Elle est

authentique» (Sahih Sunan At-Tirmidhi; parole 1285).

83. «Awn Al-Ma'boud" (7 / 312).

84. Transmis par Abou Daoud; chapitre : «Ta'sheer Ahl Adh-Dhimmah

Edha Ekhtalafu fi At-Tigarat"; parole 3052 (3 / 171), As-Sakhaoui a dit :

«sa chaîne de narrateurs est digne de foi », (« Al-Maqasid Al-Hasanah »

p.392).

85. «La civilisation islamique au quatrième siècle de l'hégire" (1 / 200).

86. "Tafsir At-Tabary» (23/323).

87. Voir : «Tabaqat Ibn Sa'd" (1 / 204) et "As-Serrah An Nabaweyyah-"

par Adh-Dhahabi, P.117.

88. Cela signifie «ceux à qui la sécurité est accordée" dans la langue d'

Abyssinie, d'après " Hasheyat Al-Fosoul" d'Ibn Kathir P.87.

Page 107: Refutation de l'Allegation de Violence

١٠٧

89. Voir : "Al-Foussoul" (87-89) et "Sahih Al-Boukhari, Le Livre des

mérites des compagnons de Médine; chapitre de l'immigration vers

l'Abyssinie; parole (de 3872 à 3876). L'histoire de l'immigration vers

l'Abyssinie a été mentionnée en détail dans le "Mousnad" de l'Imam

Ahmad (3/263-268); parole 1740.

90. "As-Sahih» (10/221) "Le Livre de la médecine; chapitre de la magie.

Allah a dit :" Solayman n'a jamais été mécréant mais bien les diables :

ils enseignent aux gens la magie... "(Le Coran, 2:102), Parole 5763.

91. Transmis par Abdur-Razzaq selon une chaîne de narrateurs dignes

de foi (Al-Mosannaf: 10/369: 19 395).

92. «Al-Fath" (10/231).

93. Transmise par Ibn Hibban ("Al-Ehsan" 16/118-120, Parole 7162).

Celui qui l'a authentifiée a dit: «Elle est authentique" Al-Hakim l'a

transmise au ("Al-Moustadrak" 3/415/416). Il a dit: "Elle est authentique

selon les conditions des deux cheikhs (Al-Boukhari et Muslim) qui ne

l'ont pas transmise». Adh-Dhahabi a été d'accord avec lui et elle a été

transmise par Ahmad dans "Al-Mousnad" 6 / 25 et A-Tabarani dans «Al-

Mou'jam Al-Kabeer " 18/46-47, Parole 83. Al-Haithami a dit : «Ses

narrateurs comptent parmi les narrateurs dignes de foi." ("Al-Moujma '"

7 / 106).

94. "Ahkam Ahl Adh-Dhimmah (dispositions relatives aux dhimis)" (1 /

150).

95. "Al-Moussannaf; chapitre de la visite rendue par un musulman à un

mécréant malade" 6 / 36: 9923.

96. "Sahih Al-Boukhari (1/455), le Livre des Funérailles; chapitre : Si un

garçon embrasse l'Islam et meurt, peut-on faire une prière funèbre pour

lui? Peut-on appeler un garçon à embrasser l'Islam? Parole 1290.

97. "Fath Al-Bari» (3 / 221).

98. «Oumdat Al-Qari " (8 / 175).

99. "Sahih Al-Boukhari (3/1022), le Livre des testaments; chapitre relatif

au verset coranique :" Ô les croyants! Quand la mort se présente à l'un

de vous ].". «Parole 2628. Elle a été authentifiée comme bonne par Ali

ibn Al-Madini et a été rapportée par Al-Mezzi dans" Tahdhib Al-Kamal

"18/312.

Page 108: Refutation de l'Allegation de Violence

١٠٨

100. "Fath Al-Bari" 5 / 412.

101. Voir : "Fath Al-Qadir" par Ach-Chawkani (2 / 90).

102. Transmise par Al-Boukhari "Sahih Al-Boukhari, le Livre des dons :

accepter des cadeaux de polythéistes" Parole 2217.

103. "Sounan Abu Daoud" : Le Livre du prix du sang" (4 / 174) et

«Moukhtasar Sounan Abou Daoud " par Al-Moundhiri (6 / 309).

104. Voir : "Ils ont dit sur l'islam" P.97.

105. Le «Sahih» (4 / 1806 Parole 2313) «Le Livre des Vertus: Chaque fois

que l'on demandait quelque chose au Messager d'Allah, il ne disait

jamais « non ».

106. "Sahih Al-Boukhari, le Livre de l'imposition du "Khoumous"' (le

cinquième du butin); chapitre : Ce que le Prophète, qu'Allah le bénisse

et lui accorde la paix, donnait, à partir du Khoumous aux personnes

dont les cœurs sont à gagner et à d'autres personnes (6 / 259) Parole

3146.

107. "Fath Al-Bari» (6 / 252).

108. " Tafsir At-Tabari» (11/520).

109. "Al-Jami Li Ahkam Al Kouran » (8/178-179).

110. "Sahih Al-Boukhari: Le Livre des mérites des compagnons de

Médine; chapitre : L'histoire d'Abi Talib"; Parole 3884.

111. Ibid. Parole 2239.

112. Convenu; "Sahih Al-Boukhari (18/431)" Le Livre des bonnes

manières; chapitre : recommandations relatives aux bons rapports de

voisinage"; Parole 5556, et" Sahih Mouslim (13/65): Le Livre de la vertu,

des liens de parenté et des bonnes manières: chapitre 40: traitement

bienveillant du voisin "; Parole 4757.

113. Ibn Hajar "Fath Al-Bari» (10/541), explication de la Parole n° 6014.

114. "Sahih Al-Boukhari, le Livre des expéditions; chapitre : Le meurtre

d'Abou Jahl" (4 / 1461); Parole (3757).

115. "Al-Ahkam Jana'ez (dispositions funéraires)" P.132

116. "Al-Moussannaf; chapitre : laver et envelopper le cadavre d'un

mécréant" (6 / 40), Parole 9938.

117. «La liberté», linguistiquement parlant, ('Horreyyah »en arabe) est

un mot désignant une racine qui signifie être libres de par sa

Page 109: Refutation de l'Allegation de Violence

١٠٩

naissance,« Moukhtar As-Sehah P.130. Par définition, la «liberté» a

plusieurs significations. J'ai choisi celle qui est dite par l'érudit Ben

Beyyah qui le définit comme «un état de libération et de possession de

volonté, mais tout en accomplissant de bonnes actions avec de bonnes

manières. " («Hewar» P.52 A'n Bou'd haoula Hoqouq Al-Ensan fi Al-

Islam " (Dialoque à distance sur les droits de l'Homme en Islam).

118. "Sahih Al-Boukhari: Le Livre de la Zakat (impôt islamique sur le

revenu); chapitre : Prendre l'aumône des riches où qu'ils soient, Parole

1496.

119. " Sharh An -Nawawi" 1/197-198.

120. "Ils ont dit sur l'Islam 274"

121. Voir : «Désormais, pas de silence" par Paul Findley, 2ème édition

(Beyrouth : Société Al-Mautbou'at 2001) P.91.

122. Convenu, "Sahih Al-Boukhari, le Livre de la Zakat; chapitre : Il n'y a

de Zakat que sur les biens des riches" Parole 1427, et "Sahih Mouslim,

la Zakat; chapitre : Zakat de l'avare " (2 / 717), Parole 1033).

123. Voir : "Ils ont dit sur l'Islam 290"

124. Voir : "Histoire de la civilisation islamique" P.54

125. Transmise par un Nassa'i "As-Sounan, Livre des serments et des

vœux: jurer par la Kaaba", Parole 3773.

126. «Dialoque à distance sur les droits de l'Homme en Islam" P.59.

127. Voir : "Ils ont dit sur l'Islam"

128. "La civilisation arabe" P.126

129. Voir : "Ils ont dit sur l'Islam"

130. "Sahih Al-Boukhari (3 / 1111): Le Livre du Jihad: Se battre pour des

sujets non musulmans et ne pas les prendre comme esclaves", Parole

3052.

131. "Fath Al-Bari» (6 / 267).

132. «Oumdat Al-Qari» (14/297).

133. "Al-Oum" (4 / 207), chapitre : «Le chef les défendant contre

l'ennemi».

134. "Radd Al-Mouhtar Ala Ad-Durr Al-Moukhtar» (3 / 244).

135. Ibid. (3 / 250).

Page 110: Refutation de l'Allegation de Violence

١١٠

136. "Sahih Al-Boukhari (3 / 1254): Le livre de l'exégèse du Coran"

Chapitre du verset coranique "Jonas était certes, du nombre des

Messagers", Parole 3233.

137. Convenu, "Sahih Al-Boukhari (5 / 72), Le Livre des Funérailles;

chapitre : Celui qui se lève pour le cortège funèbre d'un Juif" P.1229, et

«Sahih Mouslim (5 / 86), le Livre des Funérailles: Se lever pour Le

cortège funèbre", Parole1596.

138. "Sahih Al-Boukhari, le Livre des Funérailles: se lever pour le

cortège funèbre d'un Juif", P.1312.

139. "Fath Al-Bari» (3 / 216).

140. Transmise par Imam Ahmad dans son "Mousnad" 1 / 136.

141. "Sahih Al-Boukhari, le Livre du djihad et des expéditions militaires,

chapitre : Appel du Prophète à l'Islam et la prophétie ..."; parole 2783.

142. "Fath Al-Bari» (7 / 546).

143. "Sahih Al-Boukhari, le Livre des Funérailles: Si un garçon

embrasse l'Islam et meurt, peut –on faire une prière funéraire pour lui?

Peut-on proposer à un garçon d'embrasser l'Islam? Parole 1290.

144. "Al-Moughni" (8 / 495).

145. "Ahkam Ahl Adh-Dhimmah" Dispositions relatives aux Dhimis (1 /

198).

146. "As-Sahih" (8/434-435, parole 4821), le livre de l'exégèse du Coran,

chapitre 44 "Eh bien, attends le jour où le ciel apportera une fumée

visible qui couvrira les gens. Ce sera un châtiment douloureux ". Elle a

été également transmise par Muslim dans son Sahih (4/2156-2157).

147. "Ahkam Ahl Adh-Dhimmah" Dispositions relatives aux Dhimis (1 /

100).

148. "At-Tafsir As-Sahih» (4 / 476).

149. "Sahih Al-Boukhari (8 / 365), Le Livre de l'exégèse du Coran,

chapitre 28", Parole 4772. «Sahih Mouslim» (1 / 54), «Le Livre de la Foi,

chapitre : La validité de l'Islam de celui qui embrasse l'Islam au moment

de son agonie...", Parole 24.

150. "Fath Al-Bari» (8/507-508).

151. «Sharh An Nawawi 'Ala Sahih Mouslim» (1 / 215).

Page 111: Refutation de l'Allegation de Violence

١١١

152. "As-Sahih» (2 / 671, Parole 976) "Le Livre des Funérailles, chapitre

: Le Prophète demandant à Allah la permission de visiter la tombe de sa

mère.

153. «Sharh An Nawawi 'Ala Sahih Mouslim» (7 / 45).

154. "As-Sahih, le Livre des Bonnes Mœurs, chapitre : Maintenir les

liens de parenté avec un parent polythéiste» 5978.

155. « Ad-Dibaj ala Muslim » (3 / 76).

156. "Fath Al-Bari» (5 / 234).

157. "Al-Moussannaf" (6 / 33, n° 9914 et 9916).

158. Ibid. (6 / 33, n° 9918).

159. Transmise par At-Tirmidhi dans son "Sounan" 3 / 133, "Chapitres

sur les expéditions militaires, chapitre : l'acceptation des cadeaux

offerts par des polythéistes ", Parole 1576, et par Ahmad dans son"

Mousnad "(2 / 144 et 397, Parole 747 et 1235).

160. Transmise par Abou Daoud ("As-Sounan 3 / 172: le livre de Khiraj,

Emarah (Leadership) et Fay: Acceptation par un leader des cadeaux

offerts par des Polythéistes", Parole 3055).

161. "Sahih Mouslim (3 / 1645), le Livre des vêtements et des parures,

chapitre : interdiction de l'utilisation de l'or et de l'argent pour les

hommes et les femmes", Parole 2701.

162. «Histoire de la civilisation» (13/38).

163. «Sahih Mouslim, le Livre du djihad et des expéditions : 3 / 448",

Parole 146).

164. "Fath Al-Bari" 7 / 281.

165. « Seerat Ibn Hisham " 2 / 609.

166. "At-Tabaqat al-Koubra" 2 / 6.

167. "Jawami« As-Seerah "P.15.

168. Un article intitulé: "Voici notre Islam", le journal égyptien "Ash-

Shaab" (10/12/1999), extrait de «les mœurs politiques de l'Etat

musulman" P.563.

169. "Ar-Rasoul al-Qa'ed" P. (40-41).

170. " Al-Moujtama Al-Madani " P.27.

Page 112: Refutation de l'Allegation de Violence

١١٢

171. "Sahih Mouslim (3 / 1389), le Livre du djihad et des expéditions : la

licéité de lutter contre ceux qui ne respectent pas leurs engagements»,

Parole 1769.

172. «Oumdat Al-Qari " (14/288-289).

173. " Nabeyy Ar-Rahma " P.129.

174. "L'Europe et l'Islam» p.303.

175. "As-Sahih» (6 / 148, Parole 3015), «Le Livre du Jihad, chapitre : tuer

des femmes à la guerre". Elle se trouve aussi dans "Sahih Mouslim 3 /

1364, Parole 1744; le Livre du Jihad, chapitre : interdiction de tuer les

femmes et les enfants".

176. "Charh An Nawawi 'ala Sahih Mouslim -» (12/48).

177. " Sounan Al-Baïhaqi Al-Kubra (9 / 77, Parole 17867); une Parole

authentique.

178. Sahih Al-Boukhari (4 / 1499), le Livre des expéditions, chapitre :

Expédition d'Ar-Raji, Parole 3858.

179. Voir : "Ils ont dit sur l'Islam» p.288.

180. «Sahih Mouslim, le Livre du djihad et des expéditions, chapitre :

Nomination des chefs des expéditions par l'Imam", Parole 1731.

181. "Sahih Mouslim (4 / 2017), le Livre de la piété filiale, chapitre : Mise

en garde sévère à celui qui torture les gens sans aucune justification

valable», Parole 2613.

182. " Loughah Al-Tahdhib " (7 / 47).

183. Transmise par les deux cheikhs (Al-Boukhari et Mouslim), "Sahih

Al-Boukhari, le Livre de la foi, chapitre : "Si ensuite ils se repentent,

accomplissent la Salât ]" (1 / 17, Parole 25), et «Sahih Mouslim, le Livre

de la Foi, chapitre : L'ordre de croire en Allah Tout-Puissant et en Son

Messager (BP sur lui) ", (1 / 52, Parole 21).

184. Voir : "Ikhtelaf al-fouqahâ '" P. (42-43), et " Bedayat Al-Moujtahed"

(1 / 382).

185. Transmise par Al-Hakem dans "Al-Moustadrak 3/324- le Livre de la

Connaissance des Compagnons du Prophète". Il a dit: "Elle est

authentique selon les conditions posées par Mouslim ", et ils ne l'ont

pas transmise. Adh-Dhahabi a approuvé son point de vue. La preuve

est succincte et elle a été transmise par At-Tabarani ("Al- Mou'jam Al-

Page 113: Refutation de l'Allegation de Violence

١١٣

Kabir " 11/171, Parole11398). Al-Haithami l'a attribuée à A-Tabarani dans

«Al-Awsat" et "Al-Kabir". Il a dit: «Les narrateurs d'" Al-Awsat " sont

fiables sauf Ibn Ishaq ..." ("Moujma 'Az-Zawa'id" 7 / 28). Transmise par

At-Tabarai comme une parole ayant une chaîne de narrateurs fiables et

en se basant sur Ali Ibn Abi Talha qui a cité Ibn 'Abbas. La parole

originale est dans Sounan Abou Daoud, Parole 2692, "Le Livre du Jihad,

chapitre : Rançon pour faire libérer un captif. Elle a été considérée

comme bonne par Al-Albani. "Sahih Abou Daoud», Parole 2341).

186. "Al-Mousnad" (1 / 396). Elle a été transmise par Abou Daoud dans

ses Sounan, le Livre du Jihad, chapitre : Le émissaires "Parole 2399.

Elle a été authentifiée par Al-Albani dans «Sahih Sounan Abu Daoud",

Parole 2761.

187. Sahih Al-Boukhari (4 / 1555), le Livre du Jihad, chapitre : Envoi

d'Oussamah Ibn Zayd à Al-Hurqat par le Prophète, Parole 4021.

188. "Sahih Al-Boukhari (4 / 1859), le livre de l'exégèse du Coran,

chapitre 63 "Quand les hypocrites viennent à toi, ils disent : "Nous

attestons que tu es certes le Messager d'Allah].", Parole 4617.

189. "Sahih Al-Boukhari (2 / 666), le Livre des Vertus: Évacuation de

Médine de la malignité", Parole 1785.

190. "Sahih Al-Boukhari (4 / 1863), le livre de l'exégèse du Coran, le

chapitre 63 "Ils disent : "Si nous retournons à Médine, le plus puissant

en fera assurément sortir le plus humble", Parole 4624.

191. Sounan Al-Baïhaqi Al-Koubra (9 / 118), le Livre de la conquête de

la Mecque", Parole 18053.

192. "Sahih Mouslim (3 / 1405), le Livre du djihad et des expéditions,

chapitre : La conquête de La Mecque", Parole 1780.

193. Transmise par Al-Baïhaqi dans " Dala'ïl An Noubowwah-" (3 / 49).

Elle a été citée par As-Seyouti dans "Al-Khasa'is Al-Koubra» (2 / 97).

194. Ibn Sa'd «At-Tabaqat al-Koubra" (2/158-159).

195. Voir : "Sahih Al-Boukhari (4 / 1573)", le Livre des expéditions,

chapitre : Bataille de Taïf, Parole 4072.

196. Voir : "Sahih Al-Boukhari, le Livre du commencement de la

création, chapitre : les Anges", Parole n° 3231, et "Sahih Mouslim, le

Page 114: Refutation de l'Allegation de Violence

١١٤

Livre du Jihad et des expéditions, chapitre : La persécution du Prophète

(BP sur lui) par les polythéistes et les hypocrites ", Parole1794.

197. "Al-Foussoul» (p. 100-103).

198. "La Vie de Mohammad» p.233.

199. "Sahih Al-Boukhari, le Livre des expéditions: Le raid envoyé vers

Najd" (4338).

200. "Fath Al-Bari» (8 / 57).

201. Voir : "Zad Al-Ma'ad" (2 / 188).

202. Voir : "At-Tabaqat al-Koubra" (2 / 88), et «As-Sirah An Nabaweyyah-

par Ibn Hisham par (4 / 285).

203. "Sahih Al-Boukhari» (3 / 122), et «'Awn Al-Ma'boud» (10/444).

204. « Sahih Mouslim » (3 / 1442).

205. Voir : "As-Sirah an Nabaweyyah-" par Ibn Hisham (2/304-309), et "

Nasb Ar-Rayah" (3/405-406).

206. "As-Sirah an Nabaweyyah-" par Ibn Hisham (3/261-264), et "Al-

Amwal" par Abu 'Ubayd, p.111-112.

207. "Sahih Al-Boukhari" 3 / 1386.

208. «Sahih Mouslim» 1764.

209. Voir : "Al-Mou'jam Al-Kabir d'At Tabarani, " (16/248).

210. Voir : "Al-Ijma '» par Ibn Al-Moundhir, P.61.

211. "As-Sahih, la Jizyah (tribut) et les traités: Garantie de sécurité et de

protection offerte par la femme, Parole 3000 (3 / 1157), et Sahih Mouslim,

le Livre de la prière: le désir de faire la prière du matin", Parole 336 (1 /

498).

212. «Oumdat Al-Qari " (15/93).

213. «Al-Fath Ar-Rabbani» par Ahmad Abdur-Rahman Al -Banna (14/62).

214. «Awn Al-Ma'boud; Sharh Sounan Abu Daoud» (7 / 443).

215. " Mousnad Al Imam Ahmad " (6 / 8), et voir «'Awn Al-Ma'boud" (7 /

437).

216. "Nayl Al-Awtar" par Ach-Chawkani (8 / 182).

217. «Al-Fath Ar-Rabbani» par Ahmad Abdur-Rahman Al -Banna (14/62).

218. "Al-Khiraj" par Abou Yousouf, P.365.

219. " Sharh As-Seyar Al-Kabeer " par Ach-Chaybani (2 / 251).

220. Ibid. (1 / 166).

Page 115: Refutation de l'Allegation de Violence

١١٥

221. Voir : " Nehayat Al- Muhtaj " par Ar-Ramli (8 / 61), et "Al-

Muhadhdhab" par Ash-Shirazi (2 / 234).

222. Journal Al-Watan, n° du mercredi (25/12/1426 de l'hégire)

223. www.wayakonline.com, 11/03/2008 28-05:22 h

224. Extrait de "Nousrat Allah Ta'ala Nabeyyahou Mohammad (PSSL),

par le Dr Hanan Al-Jouhani, P.317-320.

225. L'Ancien Testament, Livre des rois (10:22), selon " Qamous Al-

Kitab Al-Muqaddas", P.482.

226. Voir le Magazine At-Tawhid, P. 8 et 9. Un article intitulé :

Intensification de la campagne contre le Prophète de l'Islam; par le

rédacteur en chef, M. Jamal Saad HATIM.

Page 116: Refutation de l'Allegation de Violence

١١٦

TABLE DES MATIERES

N° Titre Page

1 Introduction 2

2 L'allégation 4

3 Réfutation de l'allégation 8

4 Section 1 : Témoignages d'éminents savants, d'hommes

politiques et de philosophes non musulmans

12

5 Section 2 : Paroles authentiques du Prophète (PSSL) 22

6 Premièrement : Interdiction de souhaiter l'affrontement avec

l'ennemi, de nuire à autrui et de pratiquer la violence

23

7 Deuxièmement : Adoption du dialogue comme moyen conduisant

à la réconciliation

26

8 Troisièmement : Le comportement du Prophète Mohammad

(PSSL) en période de trêve et de paix

32

9 Quatrièmement : Ses rapports sociaux 37

10 Cinquièmement : Libertés accordées par le Prophète (PSSL) 50

11 Sixièmement : Défendre et combattre pour les sujets non

musulmans

56

12 Septièmement : Son respect des morts non musulmans 58

13 Huitièmement : Son comportement avec les non musulmans afin

d'éviter la guerre

59

14 Neuvièmement : Travailler chez un non musulman et embaucher

des non musulmans

60

15 Dixièmement : Traitement avec les polythéistes 61

16 Section 3 : Propos émanant de savants, de souverains et de

peuples

92

17 Références 98