rapport cipo 2012
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Voici le rapport du groupe CIPO 2012 de Polytechnique Montréal. Le projet de coopération internationale s'est déroulé à Moulvoudaye au Cameroun durant l'été 2012. Ils ont construit un centre de la femme et une classe maternelle. Bonne lecture!TRANSCRIPT
Comité International de Projets Outre-Mer| Été 2012
CIPO 2012
Association des étudiants de Polytechnique (AEP)
École Polytechnique de Montréal, Local C-215
Campus de l'Université de Montréal
Case postale 6079
Succursale Centre-ville
Montréal (Québec) - H3C 3A7
(514) 340-4711 #3413
http://www.cipo-poly.org/
CIPO 2012
CAMEROUN RAPPORT FINAL Construction d’un centre de la femme et d’une maternelle
CIPO 2012 I
Rapport Final 1 octobre 2012
Table des matières
1. Brève présentation du CIPO ....................................................................................... 1
2. Objectifs du stage ........................................................................................................ 2
2.1 Objectifs généraux ................................................................................................. 2
2.2 Objectifs personnels ............................................................................................... 2
3. Lieu et cadre du stage ................................................................................................ 3
3.1 Le Cameroun .......................................................................................................... 3
3.2 Présentation du partenaire local ......................................................................... 4
3.3 Présentation de la communauté de Moulvoudaye ......................................... 4
4. Activités réalisées dans le cadre du projet ............................................................... 6
4.1 Activités pré-départ ............................................................................................... 6
4.2 Activités dans le pays d’accueil........................................................................... 7
5. Résultats obtenus .......................................................................................................... 8
5.1 Réalisation technique ............................................................................................ 8
5.1.1 Centre d’alphabétisation des femmes ...................................................... 10
5.1.2 Centre préscolaire ......................................................................................... 11
5.1.3 Latrines ............................................................................................................. 11
5.2 La communauté d’accueil ................................................................................. 12
5.3 Impact sur les membres du CIPO ....................................................................... 13
5.4 L’environnement personnel, scolaire et professionnel des membres du CIPO
....................................................................................................................................... 14
6. Défis du projet CIPO 2012 .......................................................................................... 15
6.1 Problèmes rencontrés au niveau du Projet ....................................................... 15
6.2 Défis au niveau des familles ................................................................................ 17
7. Suivi et pérennité et du projet .................................................................................. 20
8. Budget.......................................................................................................................... 23
8.1 Fonds amassés ...................................................................................................... 23
8.2 Dépenses ............................................................................................................... 24
9. Remerciements ........................................................................................................... 25
Annexe 1 : Dimensions du centre communautaire de la femme ........................... 26
Annexe 2 : Photo finale du centre communautaire de la femme ......................... 27
Annexe 3 : Dimensions du centre préscolaire ............................................................ 28
Annexe 4 : Photo finale du centre préscolaire .......................................................... 29
Annexe 5 : Déroulement de la construction en photo ............................................. 30
Annexe 6 : Source de revenus ...................................................................................... 40
Annexe 7 : Dépenses du projet .................................................................................... 42
CIPO 2012 1
Rapport Final 1 octobre 2012
1. Brève présentation du CIPO
Le Comité International de Projets Outre-mer (CIPO) est un organisme à
but non lucratif composé d’étudiantes et d’étudiants de différents programmes
de génie de l’École Polytechnique de Montréal. Chaque année, depuis 1991, un
groupe de six à dix étudiants réalise un projet de nature technique dans un pays
en voie de développement. Le projet s’échelonne de 12 à 15 semaines et est
réalisé conjointement avec la communauté d’accueil. L’équipe du CIPO est
appuyée par une centaine d’anciens participants et par plusieurs intervenants
œuvrant dans le milieu de la coopération internationale. Le but est donc d’initier
les participants aux principaux enjeux de la coopération internationale tout en
apportant une aide concrète à une communauté dans le besoin.
Le projet réalisé par le CIPO 2012 résulte d’un partenariat avec les ONG
CUSO International et VSO Cameroun. Il a été réalisé dans la commune de
Moulvoudaye située à l’extrême-nord du Cameroun, en Afrique. Le projet
technique consistait à construire un centre pour la femme, où l’alphabétisation
et la formation de petits métiers seront mises en œuvre. La deuxième phase
consistait à construire une salle de classe maternelle, la première de ce genre
dans le village.
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Rapport Final 1 octobre 2012
2. Objectifs du stage
Afin d’évaluer les acquis réalisés par le groupe durant notre séjour à
l’étranger, nous avons formulé, avant le départ, des objectifs résumés ci-dessous.
2.1 Objectifs généraux
Réaliser conjointement avec la communauté du village d’accueil,
un projet technique répondant à un besoin réel exprimé par les
habitants;
Investir bénévolement notre temps et nos connaissances afin de
favoriser l’avancement socio-économique d’une communauté;
Sensibiliser le milieu étudiant de Polytechnique aux réalités et
enjeux de la coopération internationale et du développement
durable.
2.2 Objectifs personnels
Acquérir une expérience unique de travail d’équipe et de
solidarité au sein d’un groupe de même qu’avec une
communauté étrangère;
Vivre avec cette communauté un échange interculturel des plus
enrichissants;
Enrichir notre formation de futurs ingénieures et ingénieurs par une
expérience de coopération internationale favorisant le
développement durable.
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Rapport Final 1 octobre 2012
3. Lieu et cadre du stage
3.1 Le Cameroun
Le Cameroun est un
pays situé au cœur de
l’Afrique dans la région de
l’Afrique centrale. Grâce à
cet emplacement, on y
retrouve la plupart des
différents types de climats
retrouvés à travers
l’Afrique étagés du nord plus
sec au sud plus humide. Il en
est de même pour ses reliefs
géographiques (on y retrouve
des plaines, des plateaux, des
régions montagneuses…) mais
aussi et surtout de la
population. En effet, le
Cameroun regroupe plus de 200 ethnies. Le surnom d’Afrique en miniature
provient du grand nombre d’ethnies. Elles se distinguent par leurs « origines »
géographiques par exemple, les bamilékés viennent de l’ouest du pays, les bétis
du centre, les doualas du littoral, etc. Il existe d’ailleurs des ethnies
camerounaises que l’on retrouve dans d’autres pays d’Afrique tels que les falis
au nord qui sont également présents au Nigéria et au Tchad ou encore les peuls
retrouvés dans plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest (jusqu’au Sénégal) et de
l’Afrique centrale car c’était un peuple nomade. Cette répartition est soi due au
nomadisme des ancêtres ou à la séparation géographique décidée par les
colonisateurs.
Pour chaque ethnie, on peut compter plusieurs dialectes variant d’un
village à l’autre. Les différences sont subtiles entre villages voisins mais plus
importantes d’un côté de la province à l’autre. On peut aisément comprendre
CIPO 2012 4
Rapport Final 1 octobre 2012
pourquoi les langues officielles nationales se limitent au français et à l’anglais, s’il
fallait citer toutes ces langues, on en ferait un livre. D’ailleurs, bien que le français
et l’anglais soient les langues officielles, il n’est pas nécessairement commun de
rencontrer un Camerounais parfaitement bilingue. En général, un Camerounais
parle une de ces deux langues et/ou son dialecte, sinon, uniquement ce dernier.
Néanmoins, il existe une autre langue officieusement « semi-nationale » appelée
pidgin. Principalement utilisée dans la moitié sud du pays, elle est comparable
au créole mais, tandis que le créole a tendance à ressembler à la langue
française dans sa sonorité, le pidgin se rapproche plutôt de l’anglais. En général,
on l’entend dans les marchés car on y retrouve beaucoup de commerçants
anglophones venant de pays tels que le Nigéria ou le Ghana.
3.2 Présentation du partenaire local
Notre partenaire local est VSO Cameroun qui travaille dans l'éducation
au Cameroun. C’est une filiale de l’organisme britannique VSO, maintenant
partenaire stratégique avec CUSO international. CUSO envoie chaque année
des centaines de coopérants-volontaires pour travailler dans des projets de
développement. Ses coopérants travaillent avec des partenaires locaux pour
trouver des solutions viables à long terme.
Le projet du centre des femmes et de la maternelle de Moulvoudaye
nous a été présenté par Mme Georgette O’Neil (coopérante-volontaire de VSO
Cameroun) et M. Mohamadou Oumarou (directeur de la province de l’Extrême-
Nord de VSO Cameroun). Ils nous ont été d’une grande aide en ce qui
concerne l’introduction à la population mais aussi dans les différentes
démarches locales à effectuer pour réaliser le projet.
3.3 Présentation de la communauté de Moulvoudaye
Moulvoudaye est un village peuplé d’environ 25 000 habitants et situé
dans la région la plus pauvre du Cameroun : l’Extrême-Nord, plus
spécifiquement dans le département du Mayo-Kani.
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Rapport Final 1 octobre 2012
À environ deux heures et demie de la ville de Maroua en autocar (70 km),
Moulvoudaye a la chance d’avoir le plus grand marché de bétail de la région.
En effet, chaque vendredi
le marché regroupe des
propriétaires de milliers de
têtes de bétail (bœufs,
chèvres, moutons,
volailles, etc) pour la
vente qui proviennent du
Tchad, du Nigéria et de
nombreux villages du
Cameroun. Le village est équipé de quelques pompes d’eau et de forage. Il est
aussi alimenté en électricité mais subit de fréquentes coupures de courant. Un
hôpital est aussi à la disposition des habitants.
Dans cette région, les chefferies traditionnelles détiennent une position
politique dominante, il existe par ordre décroissant de pouvoir d’autorité : le
député, le préfet, le sous-préfet, le Lamido (chef traditionnel principal), le Lawan
(chef traditionnel de deuxième degré) ainsi que le Jawuro (chef traditionnel de
troisième degré).
La diversité ethnique est très présente. En effet, il y réside les Peuls
musulmans (Foulbé), les Arabes Choas, les Kotokos, les Kapsikis, les Massas, les
Mousgoums, les Toupouris, les Mafas, les Guizigas, les Komas, les Mboums, les
Falis, les Saras, les Haoussas, les Bayas, etc. On retrouve une grande quantité de
Foulbé suivis des Toupouris qui eux, pratiquent la religion catholique
Pentecôtisme. Du côté des religions, environ 45% de la population est
musulmane, 45% est catholique et le reste est composé d’animistes (croyances
traditionnelles en les dieux de la nature).
Les habitants vivent essentiellement de la cueillette, de la culture des
champs (pendant la saison des pluies) et de l’élevage de bétail.
Figure 1 : Route de Maroua à Moulvoudaye
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Rapport Final 1 octobre 2012
Le rythme de vie que nous y avons trouvé est très différent du nôtre (au
Canada). La journée commence très tôt pour avoir la possibilité de faire toutes
les activités quotidiennes avant que la nuit ne tombe – le soleil se lève à 5h30 le
matin et se couche vers 18h30. Au petit matin, les gens se lèvent vers cinq
heures, ensuite commencent les travaux ménagers ainsi que la cuisine pour le
midi. En raison de la grande chaleur, les habitants font la sieste ou restent à la
maison jusqu’à environ 15 h. Ensuite, les différentes activités reprennent telles
que la recherche du bois dans la brousse pour le feu permettant de cuisiner le
repas du soir, l’eau à aller puiser au forage ou au puits, etc. Vers 18 h 30, il fait
déjà nuit, c’est alors que les familles se regroupent autour du plat du soir et,
après, s’apprêtent à aller dormir. Aux repas, nous mangions essentiellement du
bœuf, du poisson séché avec comme accompagnement la « boule de mil », le
riz et les pâtes. Nous avons vécu le Ramadan durant la fin de l’été. Durant cette
période, nos familles (celles musulmanes) ne pouvaient pas manger ni boire
lorsque le soleil était levé. Les gens se levaient donc plus tôt, se couchaient plus
tard et profitaient de la journée pour faire une sieste.
Nous nous sommes donc très vite habitués à ce rythme de vie. Malgré
quelques difficultés au début de notre séjour, nous avons apprécié la simplicité
et les valeurs humaines des habitants du village.
4. Activités réalisées dans le cadre du projet
4.1 Activités pré-départ
Dès la formation du groupe CIPO
2012, des réunions hebdomadaires ont
eu lieues pour organiser la dynamique
du groupe ainsi que les campagnes de
financement.
Trois fins de semaine de formation
ont été animées par d’anciens
participants du CIPO, pour travailler la
Figure 2 : Membres du groupe à la deuxième
fin de semaine de formation
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Rapport Final 1 octobre 2012
cohésion de notre groupe à travers différentes activités de mises en situation.
Grâce au soutien et encouragement des personnes ressources ayant
précédemment participé au CIPO, notre groupe était bien préparé sur les
différents aspects du projet que nous allions réaliser. Nous avons également
participé à une formation étalée sur 5 jours à Ottawa organisée par CUSO
International.
De plus, nous avons réalisé une campagne de financement qui consistait
à organiser différentes activités telles que vente de produits équitables, tenir le
stand des vestiaires aux fêtes de l’école, de l’emballage dans les épiceries ainsi
que de nombreuses autres activités.
4.2 Activités dans le pays d’accueil
Arrivés à Maroua, nous avons bénéficié de 2 jours de formation avec VSO.
Par la suite, nous sommes arrivés le 25 mai à Moulvoudaye. Lors des premiers
jours, nous avons pris le temps de nous installer dans les familles d’accueil, de
découvrir notre nouvel environnement ainsi que faire connaissance avec la
coopérante-volontaire de VSO Cameroun sur place qui nous a aidés tout au
long du projet : Georgette. Cette dernière nous a exposé les grandes lignes du
projet. Nous avons pu rencontrer ensuite le sous-préfet de Moulvoudaye qui nous
a épaulés durant tout l’été.
C’est donc du 27 mai au 4 août que s’est déroulé le projet technique.
Chaque jour, nous avons travaillé avec une équipe composée de maçons et
d’aides-maçons ainsi que d’un chef maçon de la communauté de
Moulvoudaye. Grâce à eux, nous avons pu entreprendre la construction des
deux bâtiments et par la même occasion, découvrir les techniques de
construction locales.
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5. Résultats obtenus
5.1 Réalisation technique
La communauté de Moulvoudaye a un besoin certain en nouvelles
infrastructures car il y a eu très peu de projets visant le développement de la
commune dans les dernières années. Nous nous sommes fait proposer de
construire un centre communautaire d’alphabétisation des femmes car ce
projet cadrait bien avec les objectifs poursuivis par CUSO international et VSO
Cameroun qui visent entre autres l’amélioration de l’accès à l’éducation et la
réduction de la pauvreté. En complément à ce centre communautaire, nous
avons construit une salle de maternelle qui deviendra l’unique centre
d’éducation préscolaire de Moulvoudaye. Nous avons aussi construit un petit
bâtiment composé de 2 latrines adjacentes aux deux bâtiments principaux.
Figure 3 : Ensemble des bâtiments ; en bleu, le centre communautaire; en orange, le centre
préscolaire et à l'arrière-plan, les latrines.
Les deux bâtiments ont été construits en suivant les mêmes étapes de
construction. Ces étapes sont bien illustrées à l’annexe 5 de ce document. Pour
les murs et les fondations, nous avons utilisé des briques (ou parpaing) en béton,
que nous fabriquions nous-mêmes sur place. Pour obtenir un fini lisse et uniforme,
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Rapport Final 1 octobre 2012
nous avons crépi les murs avant de les peinturer avec une couche de chaux
(couche d’apprêt) et une couche de peinture à l’eau. Les planchers sont faits
d’une dalle en béton sur laquelle nous avons coulé la lisse, une mince couche
de ciment très liquide permettant d’obtenir une belle finition uniforme et à
niveau. Pour les fenêtres, nous avons opté pour l’option la plus populaire de la
région, soit l’utilisation de colestras, des briques en bétons suivant un motif et
permettant d’avoir une bonne illumination sans avoir à installer de vraies fenêtres
ou des barreaux de métal. Pour le toit, nous avons construit une charpente en
bois permettant de supporter un toit en tôle. Les plafonds étaient constitués de
minces feuilles de bois que nous avons vernis pour la finition. Les deux bâtiments
ont été pourvus d’installations électriques (éclairage et ventilateurs –
uniquement dans le centre communautaire). Cependant, il reste encore à les
raccorder au réseau électrique du village. Puisque le site de construction était
dépourvu d’arbres, nous avons planté des limiers afin de pouvoir offrir une
protection contre le vent dans quelques années et des haies d’acacias afin
d’empêcher les troupeaux d’animaux de traverser le terrain à leur guise.
Plusieurs faits nous ont démontré l’intérêt qu’a eu la communauté pour
ce projet, nous citerons par
exemple le déploiement
quotidien de plusieurs femmes
sur le chantier et la présence
de quelques fidèles
bénévoles, la livraison de tout
le sable (camion
communautaire, chargement,
livraison) qui a servi à monter
les bâtis, la mise à notre
disposition d’un camion-
benne par la mairie qui a servi à transporter le gravier, la livraison de tout le
matériel en avance par le quincailler du village, et le don de parpaings du
député qui a permis de prendre de l’avance sur le chantier. De plus, à plusieurs
Figure 4 : Les femmes qui transportent les parpaings
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reprises, nous avons intéressé davantage les maçons, bénévoles, et autorités à
continuer le travail sans notre présence dans la localité, ceci visant à les
responsabiliser pour le futur.
5.1.1 Centre d’alphabétisation des femmes
C’est un bâtiment composé de 2 salles jumelles dont une sera dédiée à
l’alphabétisation, c’est une salle de classe assez standard (selon les standards
locaux) et l’autre à l’apprentissage de petits métiers comme la cuisine, la
couture, l’informatique, le jardinage, etc. Chaque salle a une superficie utilisable
d’un peu plus de 70 m². Pour la salle d’alphabétisation, nous avons fait construire
un ensemble de 10 tables et 10 bancs ainsi qu’un bureau pour le professeur, ce
qui permet à la salle d’être fonctionnelle dès son inauguration. Il y a d’ailleurs
déjà eu quelques réunions pour la formation d’un comité de gestion qui s’y sont
déroulées. Dans la seconde salle, nous n’avons pas prévu d’aménagement
particulier, si ce n’est un surplus de prises électriques afin de pouvoir y installer
une bonne quantité d’appareils électriques et que ce soit compatible avec
plusieurs configurations différentes de la salle. Le comité de gestion pourra ainsi
installer des sections pour l’apprentissage des différents métiers en fonction des
besoins.
Figure 5 : Centre communautaire d'alphabétisation des femmes
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Rapport Final 1 octobre 2012
Figure 6 : Intérieur de la salle d'alphabétisation. Les autres salles sont similaires mais ne sont pas
meublées.
5.1.2 Centre préscolaire
Le centre préscolaire est
un bâtiment comportant une
unique pièce dont la surface
utilisable est d’environ 70 m².
Nous n’avons rien prévu pour
l’ameublement hormis un tableau
que nous avons fabriqué. La
communauté va s’occuper de le
meubler. Ce centre agira aussi un
peu comme une garderie et les femmes pourront y laisser leurs enfants
lorsqu’elles assisteront à des formations au centre communautaire.
5.1.3 Latrines
Finalement, la dernière phase du projet, que nous avons entrepris à la
toute fin afin de s’assurer d’avoir le temps de bien terminer les principaux
bâtiments consiste en un bloc de deux latrines. Dans un premier temps, une
grande fosse d’une profondeur de 2,50 m a été creusée et des murs ont ensuite
Figure 7 : Centre d'éducation préscolaire
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Rapport Final 1 octobre 2012
été construits autour de cette fosse. Lorsque la fosse sera remplie, il faudra la
remblayer et en reconstruire une nouvelle. Cela prendra beaucoup de temps
cependant car le trou est très grand et le compostage naturel des excréments
permet de maintenir au minimum le volume qu’ils occupent. Nous avons ensuite
installé une dalle sur le dessus pour bien fermer le réservoir. Dans les dernières
journées, nous avons eu un peu de temps pour construire des murs à ces latrines.
Nous n’avons cependant pas eu le temps d’installer les portes ni le toit avant
notre départ de Moulvoudaye, mais nous avons laissé les matériaux nécessaires
à un maçon qui a pu effectuer le travail après notre départ.
Figure 8 : Latrines
5.2 La communauté d’accueil
Le projet CIPO a beaucoup apporté à la communauté de Moulvoudaye
qui nous l’a bien rendu. En effet, notre présence pour la construction d’un centre
pour la femme et d’une école maternelle démontrait notre détermination pour
aider cette communauté. Le fait de voir ce groupe d’étudiants provenant du
Canada, venu pour les aider, a suscité chez plusieurs personnes de la
communauté l’envie de nous aider en retour. Nous avons donc travaillé en
collaboration avec celle-ci pour répondre du mieux possible à leurs besoins.
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Rapport Final 1 octobre 2012
Au départ, l’adaptation a été un peu difficile, mais nous avons appris au
fil du temps à nous acclimater aux coutumes de la communauté. Il a été très
intéressant de côtoyer ces gens car nous avons beaucoup appris en travaillant
avec eux. Le fait de travailler sur le chantier avec des gens du village facilitait
notre intégration, on pouvait vraiment sentir que nous faisions partie de la
communauté. Dans chaque famille où nous étions logés, chacun nous a
accueillis comme un des leurs. On partageait leur quotidien de façon
harmonieuse.
Durant notre projet, nous avons eu la chance d’avoir plusieurs personnes
intervenant activement. En effet, de
par son autorité et son influence sur le
village, le sous-préfet de la
communauté a été d’une aide
inestimable. Il nous a beaucoup aidés
pour constituer les équipes de travail,
et gérer les conflits survenant avec les
ouvriers durant les travaux. De plus,
Djamila, la responsable des GIC
(groupe d’initiative commune) de
femmes, a été très présente tout au long du projet, nous fournissant son aide sur
le chantier, tout comme de nombreux bénévoles.
5.3 Impact sur les membres du CIPO
Le projet du CIPO 2012 au Cameroun a été une expérience enrichissante
pour tout le groupe. En effet, ce projet a favorisé l’intégration humaine et
professionnelle à une équipe de travail. Pour la plupart des membres du groupe,
ce projet constituait une première expérience de coopération internationale.
Depuis plus d’un an, beaucoup d’efforts ont été consacrés dans le but
d’amasser les fonds nécessaires à la construction de ces bâtiments. Mais, au-
delà des préoccupations financières, beaucoup de réunions entre les étudiants
ont été nécessaires afin d’atteindre notre but. Beaucoup d’efforts et de
préparation ont été requis de la part de chacun des membres. Des liens étroits
Figure 9 : Le CIPO 2012 avec le Sous-préfet
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ont pu être tissés entre les membres du groupe pour permettre une telle
collaboration. De plus, toutes les décisions étant prises en groupe, nous avons dû
apprendre à faire des consensus ainsi que des compromis. Cet été fut la
concrétisation de tout ce travail. Sur place, notre équipe a su s’allier aux gens
de la place pour pouvoir ériger les bâtiments prévus. De plus, plusieurs membres
du groupe étaient à leur première immersion dans le monde de la construction.
Dans un contexte où nous avons dû apprendre à vivre dans un monde
différent, loin des nôtres, nous avons aussi été confrontés à des différences
marquées autant dans la culture, la langue que dans les méthodes de travail.
Tout cela a contribué à complexifier le projet, mais en rendant l’expérience
d’autant plus enrichissante.
De plus, l’immersion durant tout le projet dans une famille de la
communauté nous a réellement permis de découvrir la vie des habitants. En
partageant leur quotidien et en passant la majorité de notre temps avec eux,
nous pouvons dire que c’est un des éléments qui nous a profondément enrichis
sur le plan personnel.
5.4 L’environnement personnel, scolaire et professionnel des
membres du CIPO
Un projet tel que le CIPO fait à chaque année sort de l’ordinaire. C’est
une expérience incroyable qui a changé chacun d’entre nous, à différents
degrés et de différentes manières. En effet, notre projet réalisé dans l’Extrême-
Nord du Cameroun a eu de nombreuses répercussions dans la vie personnelle et
professionnelle de l’ensemble des membres du groupe. Pour certains, cette
expérience a changé la manière de vivre, de penser et de voir les choses. Pour
d’autres, elle a permis d’envisager de nouveaux projets de carrière dans le
domaine de la coopération internationale. De plus, un de nos objectifs lors du
retour est la sensibilisation aux enjeux du développement international dans nos
entourages. Nous avons également envie de partager notre expérience ainsi
que la culture des pays d’Afrique avec nos proches. En racontant notre
expérience, on peut amener une vision différente de la situation que celle
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Rapport Final 1 octobre 2012
habituellement présentée par les médias. On permet alors de conscientiser nos
proches quant aux réels besoins des pays en voie de développement, en leur
montrant qu’il est possible d’obtenir des résultats concrets, même avec des
moyens qui peuvent sembler limités.
6. Défis du projet CIPO 2012
6.1 Problèmes rencontrés au niveau du Projet
Les préparations locales du projet ont commencé le lendemain de
notre arrivée à Yaoundé, la capitale du Cameroun, lors de la rencontre avec
l’architecte responsable du dessin des plans des centres communautaire et
préscolaire. Le principal objectif du CIPO lors de ce projet était de faire
appel à la volonté et à l’implication de la communauté bénéficiaire afin que
celle-ci se sente concernée et s’approprie les bâtiments. L’architecte étant
originaire de la région bénéficiaire du projet, il a donc apporté sa
contribution en faisant les plans des bâtiments.
C’est à ce moment que nous avons appris que le projet était constitué
de deux bâtiments et d’un bureau administratif. Or, le budget avait été
prévu pour un seul bâtiment. Dès lors, il a fallu remanier le budget ainsi que
de trouver des solutions permettant de minimiser les coûts de construction.
Comme nous l’avons précisé auparavant, le projet de construction du
centre communautaire pour les femmes ainsi que le centre préscolaire est
basé sur un principe de mobilisation de la communauté en faisant appel à
des bénévoles qualifiés et non qualifiés, tant hommes que femmes afin que
celle-ci se sente concernée par le projet. Afin de mettre en place le
fonctionnement du chantier et la rotation des équipes de travail sur toute la
durée du projet, une première réunion a eu lieu avec les chefs de quartiers.
Chaque quartier composant le village avait pour mandat d’envoyer des
bénévoles sur le chantier pour une période d’une semaine. Cette réunion a
été suivie d’une autre mais cette fois-ci concernant les femmes afin qu’elles
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Rapport Final 1 octobre 2012
mobilisent les différents GIC du village à venir aider sur le chantier. La
contribution des femmes sur le chantier a été nécessaire non seulement pour
accomplir le travail mais aussi pour promouvoir l’égalité des sexes, un
combat loin d’être gagné dans la communauté de Moulvoudaye.
Finalement, une contribution de la commune a aussi été sollicitée à travers
une demande de don de sable afin que celle-ci se sente également
impliquée et reprenne en main le projet et le financement de son
fonctionnement après notre départ.
Toutefois, de nombreux obstacles se sont présentés tout au long du
projet. Tout d’abord, la majorité des maçons et de leurs aides qui s’étaient
portés volontaire lors du choix du projet ne se sont pas manifestés lors de
l’ouverture du chantier, seulement 4 d’entre eux étant présents. Un comité
de développement a dû être mis en place par le sous-préfet car le chantier
a dû être arrêté au bout de la deuxième semaine à cause de l’absence de
maçons et d’aides-maçons. C’est ainsi que nous avons appris que la notion
de bénévolat et d’aide communautaire serait très difficile à obtenir de la
communauté. Le comité mis en place avait donc pour but de mettre en
place l’organisation de l’ensemble des maçons, de s’assurer du bon
fonctionnement du chantier et de les motiver pour qu’ils participent au
chantier. D’autre part, les membres du CIPO s’occupaient quant à eux de
sensibiliser les chefs de quartiers afin que ces derniers mobilisent leur
population. Cette initiative de mobiliser la population pour prêter main-forte
sur le chantier fut essentielle non seulement pour l’avancement du chantier
mais aussi pour faire connaître le projet au sein de l’ensemble du village.
De plus, durant l’ensemble du projet, le CIPO a dû faire face à
certaines tensions présentes au sein de la communauté. Tout d’abord, nous
avons dû supporter et accompagner les femmes sur le chantier afin de
faciliter leur travail en collaboration avec les hommes, ce qui n’est pas
évident compte tenu de la place que celles-ci détiennent au sein de la
communauté de Moulvoudaye. D’autre part, des différends entre les
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Rapport Final 1 octobre 2012
nombreuses ethnies constituant le village ont été un frein à l’avancement du
travail. Il a été nécessaire de sensibiliser la population ainsi que les chefs
traditionnels des quartiers afin de surmonter ces différends pour le bien de
l’ensemble du village. Finalement, tout au long du projet, il a été primordial
de s’assurer et de faire comprendre à l’ensemble des acteurs politiques que
leur contribution au projet est appréciée mais qu’aucune récupération
politique ne sera possible afin qu’aucune controverse ne naisse autour du
projet.
Finalement, le dernier défi auquel nous avons dû faire face tout au
long de la construction était dû au retard de livraison du matériel. En effet,
certains matériaux nécessaires n’étaient pas disponibles dans le village et
devaient être livrés à partir de Maroua (la ville la plus proche). Or, les
méthodes locales n’incluaient aucune planification du travail. Il en résultait
donc que les matériaux nécessaires à la construction n’étaient pas toujours
commandés à temps. Pour corriger cela, nous avons dû essayer de prévoir
les besoins pour la construction à l’avance par nous-mêmes. De plus, dès le
début du projet, nous avons dû mettre de la pression à la commune de
Moulvoudaye afin de pouvoir recevoir l’ensemble des livraisons de sable
avant le début de la saison des pluies qui complique toute circulation.
Il faut aussi ajouter que la saison des pluies (s’étendant de juin à
octobre environ), ne nous a pas aidés. Même s’il ne pleuvait pas trop
souvent (2 à 3 fois par semaine au maximum), les averses étaient brutales et
ont souvent paralysé notre chantier qui s’en trouvait inondé.
6.2 Défis au niveau des familles
Les conditions de vie à Moulvoudaye, sont extrêmement différentes de
celles aux Québec. Toutefois, l’ensemble des membres du CIPO ont réussi à
s’intégrer et à prendre part à la vie quotidienne d’un habitant de
Moulvoudaye.
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Rapport Final 1 octobre 2012
Tout d’abord, il faut savoir que Moulvoudaye recèle différentes
ethnies, comme présenté dans la partie 3.3, dont les modes de vies et
coutumes sont différents. Ainsi, chaque Cipoïen a vécu une expérience
unique du Cameroun. En effet, le village contient une communauté
musulmane ainsi qu’une communauté catholique pentecôtiste. Une famille
typique musulmane (peul) est composée d’un père de famille avec un
maximum de quatre épouses et beaucoup d’enfants (une vingtaine, en
général). Il devient très difficile, dans une famille aussi nombreuse, de rester
seul même quand on a besoin de retrouver son intimité. La famille chrétienne
(toupouris) quant à elle est composée d’un père qui possède une épouse et
une dizaine d’enfants. Chacune des ethnies parle un dialecte différent : le
fulfulde pour la première et le toupouri pour la seconde.
La barrière de la langue est devenue aussi une crainte et un défi à
relever pour certains, surtout ceux dont les familles ne parlaient pas le
français. La débrouillardise et la patience étaient donc de mise pour passer
au travers de ces difficultés de communication.
En ce qui concerne les conditions matérielles, notre ouverture d’esprit
et notre capacité à s’adapter ont été mises à rude épreuve. En effet, la
conception de la maison au Cameroun est différente de celle au Québec.
Tout d’abord, les latrines ainsi que la cuisine sont situées à l’extérieur de la
maison, qui elle variait selon la religion de la famille. Chez une famille
musulmane, la maison du père et des garçons de la famille est séparée de
celles des femmes. Les femmes possèdent chacune un boukarou (maison en
terre cuite traditionnelle) à l’arrière de la résidence familiale, avec les plus
jeunes enfants, de telles sortes que le contact avec les hommes soit minime.
Chez une famille toupouris, l’ensemble de la famille réside dans le même
bâtiment, toutefois il n’en demeure pas moins que le contact des femmes
avec les hommes est très restreint. Il a été très délicat d’établir les limites
quant au rapport hommes-femmes entre les membres du CIPO et les familles
d’accueil.
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Rapport Final 1 octobre 2012
La disposition des latrines fait en sorte que ce ne fut pas évident de
s’habituer à se laver à l’aide d’un seau d’eau en plein air. Mais le plus difficile
fut de braver le noir pour aller aux toilettes. Toutefois, si les locaux sont
capables de vivre de cette façon à longueur d'année, aucune raison n’était
bonne pour que nous ne puissions pas réussir nous-mêmes. De plus, il faut
ajouter que la saison des pluies ne nous a pas aidés.
Un autre défi intéressant que nous avons eu à relever est l’aspect
culinaire. En effet, l’absence de route goudronnée entre Maroua et
Moulvoudaye rend l’accès à la diversité alimentaire très difficile et coûteuse,
particulièrement lors de la saison pluvieuse où les routes ne sont plus
praticables. Les repas sont donc récurrents et sont principalement composés
d’une boule de mil ou de riz accompagnée d’une sauce très souvent
gluante de couleur verte à base de gombo étant donné les moyens très
restreints dont disposent les familles qui sont souvent très nombreuses.
Malgré les difficultés, le partage de la vie de famille reste une
expérience hors du commun. Vivre avec ces gens nous a permis
d’apprendre sur nous-mêmes et de remettre en question certains aspects de
notre mode de vie au Québec. La générosité et la chaleur dont ont fait
preuve non seulement nos familles mais aussi l’ensemble de la communauté
du village qui nous a accueillis, nous a permis de surmonter ces obstacles
mais surtout d’apprendre à apprécier ce mode de vie et toutes les petites
choses qu’il offre. Cette culture qui se veut basée sur la vie en communauté
et sur l’entraide, certes, ne laisse pas beaucoup de place pour se retrouver
tout seul, mais une maman est toujours là pour t’écouter et te supporter dans
les moments plus difficiles, une petite sœur ou un petit frère pour te redonner
le sourire, et un papa pour t’aider dans le besoin. Ces familles, qui nous ont
logés et nourris, resteront gravées dans nos mémoires. Nous avons été fiers de
les appeler Papa, Maman, frères et sœurs tout au long de notre séjour.
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Rapport Final 1 octobre 2012
7. Suivi et pérennité et du projet
Tout d’abord, il est à noter que notre projet fut l’objet de grosses tensions
entre les différentes autorités aussi bien administratives que locales de la
communauté de Moulvoudaye et cela bien avant notre arrivée. Dans le but de
pérenniser notre œuvre et dans un élan de développement durable, il fut donc
primordial pour nous, d’appliquer certaines méthodes qui viseraient à établir un
climat de confiance vis-à-vis de la communauté. Ceci leur a permis de
connaitre comment le projet était arrivé jusqu’à Moulvoudaye.
Après plusieurs
réunions avec les autorités,
les maçons et les femmes,
principales bénéficiaires du
projet, nous avons convenu
ensemble du suivi que nous
attendions de la part de
toute la communauté. Il est
primordial pour le CIPO
que la communauté
s’accapare le projet et
nous nous sommes assurés
de cela dès notre premier contact avec les autorités. C’est ainsi qu’avec l’aide
du Sous-préfet, qu’un comité (comité local AD HOC) de plus de vingt personnes
constitué majoritairement de Jawuro (chefs de quartier) fut mis en place. Dans
cet élan d’appropriation du projet par la communauté, il fut remarquable de
voir le déploiement de tout le village lors de la première journée de travail, dédié
au débroussaillement du site du projet.
Ce fut difficile de susciter l’intérêt de tous pour cet idéal, alors, tout au
long du projet, nous avons tenu des réunions successives afin de rappeler ces
objectifs. Force est de constater qu’au final, nous avons réussi en trois mois à
construire deux bâtiments avec des latrines, et ce, avec l’aide de la
communauté.
Figure 10 : Première journée de travail au chantier
CIPO 2012 21
Rapport Final 1 octobre 2012
Concernant la question du développement futur, nous avons mis en
place, avec l’aide du directeur de VSO, un protocole d’accord visant à écarter
toute récupération politique et à faire bénéficier toute la communauté de
Moulvoudaye. En effet, nous avons veillé à ce que l’éducation dans le centre
préscolaire soit à la portée de tous les enfants du village, pauvres comme riches
en insistant mordicus sur l’expression « non lucratif ». Ce protocole d’accord est
renouvelable tous les ans et tous les partis doivent être d’accord avec tout
changement qui y sera appliqué. Les responsabilités de chacun des partis étant
clairement expliquées, il ne serait pas difficile de trouver la provenance d’un
quelconque échec futur et d’y remédier immédiatement.
Pour résumer, les différents signataires de ce protocole d’accord ainsi
que leurs obligations sont :
Le Directeur de VSO
o Renforcer les capacités en servant de courroie entre les centres et
la communauté.
Le Maire de la communauté de Moulvoudaye
o Fournir les centres en matériels didactiques et assurer leur stabilité
physique.
CIPO
o Sécuriser l’intérêt général du projet
Le Sous-préfet
o Veiller au respect du protocole et s’assurer du fonctionnement des
centres le cas échéant
o Faire appel aux supérieurs hiérarchiques en demandant
l’intervention du ministère de l’Éducation de base.
Nous avons donc remis les clés au Maire de Moulvoudaye lors de
l’inauguration officielle du centre social et du centre préscolaire, et en contre
parti, nous avons reçu de ce dernier la clé d’Honneur de la communauté de
Moulvoudaye. L’espoir fait vivre, nous gardons alors espoir que ces centres
vivront le plus longtemps possible. Nous resterons à l’affut de toutes nouvelles en
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Rapport Final 1 octobre 2012
provenance de Moulvoudaye afin de participer à la pérennité de ces
bâtiments.
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Rapport Final 1 octobre 2012
8. Budget
8.1 Fonds amassés
Notre collecte de fonds a débuté dès la formation du groupe en avril
2012. Nos efforts ont permis d’amasser la somme totale de 56 202 $. Cette
somme provient principalement de notre partenaire officiel, CUSO International
et VSO Cameroun. Il est à noter aussi que nos activités originales de financement
ont aussi contribué à amasser cette somme. De plus, ces dernières ont
également permis de sensibiliser le milieu de Polytechnique ainsi que notre
entourage aux enjeux de la coopération internationale dans le cadre d’un
développement durable. La vente de produits équitables lors de kiosques a
d’ailleurs permis d’exposer une nouvelle façon de faire ses achats : équitable
envers les producteurs et respectueuse de l’environnement.
Le diagramme ci‐dessous illustre la répartition des sources de fonds (les
détails sont présentés en annexe 6).
Figure 11 : Résumé des sources de financement
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Rapport Final 1 octobre 2012
8.2 Dépenses
Les fonds utilisés pour la réalisation de notre projet au Cameroun
représentent la somme de 52 345 $. Le total des dépenses comprend non
seulement les frais encourus avant le départ, mais également ceux sur place au
Cameroun. De cette somme, 20 000 $ sont imputables directement à l’achat de
matériaux et à la rémunération de la main d’œuvre spécialisée pour la
réalisation du projet technique. De plus, les coûts de transports, d’hébergement
et de subsistance ont également été inclus dans les dépenses. Le graphique ci‐
dessous illustre bien la répartition des dépenses encourues pour la réalisation du
projet (les détails sont présentés en annexe 7).
Figure 12 : Résumé des dépenses par catégorie
Les fonds en surplus ont été réinvestis dans le fond de roulement du CIPO.
Ce fond apportera une aide supplémentaire aux projets futurs du CIPO.
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Rapport Final 1 octobre 2012
9. Remerciements
Nous tenons à remercier tous ceux qui ont participé de près ou de loin
au projet. C’est grâce à vous que le projet a été une réussite.
Un merci tout particulier à tous nos bailleurs sans qui le projet n’aurait
jamais pu être possible, soit :
Les ONG :
CUSO International VSO
Les fondations :
ASEQ
Congrégation Notre-Dame
Centre Leunis
L’école Polytechnique de Montréal :
Présidence et Direction
FAIE
Département de Génie
Industriel
Département de Génie
Chimique
AEP
COOPOLY
Les commanditaires :
CIMA +
Gestion Férique
Aeroplan
Construction Kiewit
Hatch
Newalta
Multiconcept
Coopoly
Pageau-Morel
Polymos
Axium
Nous tenons aussi à remercier tous nos donateurs et toutes les
personnes qui nous ont encouragés dans nos activités de financement.
Nous remercions également CUSO-VSO pour le partenariat et plus en
particulier : Nana Osei, Danny Pelletier, Gesa Harmstrong, Mohamadou
Oumarou, Georgette O’Neil et Richard Strzelec.
Finalement, nous tenons à remercier M. le député, M. le sous-préfet, M.
le Lamido, M. le maire et la communauté de Moulvoudaye, en particulier nos
familles d’accueil, les bénévoles et notre équipe d’ouvriers.
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Annexe 1 : Dimensions du centre communautaire de la femme
Figure 13 : Plan de centre communautaire de la femme
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Rapport Final 1 octobre 2012
Annexe 2 : Photo finale du centre communautaire de la femme
Figure 14 : Photo finale du centre la femme
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Annexe 3 : Dimensions du centre préscolaire
Figure 15 : Plan de la maternelle
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Annexe 4 : Photo finale du centre préscolaire
Figure 16 : Photo finale de la maternelle
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Rapport Final 1 octobre 2012
Annexe 5 : Déroulement de la construction en photo
Le terrain qui accueillera les 2 bâtiments Jour 1 : Une grande mobilisation de la communauté
qui vient nous aider à défricher le terrain
Les femmes qui transportent les parpaings que le
député nous a donnés C’est le début de l’excavation des fondations
Aaron à l’action Laurent qui s’assure que nous avons un
bâtiment d’équerre
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Rapport Final 1 octobre 2012
Kadé qui travaille sur les fondations avec Bakary,
un bénévole sur qui nous avons pu compter tout
l’été
Nous attachons les fers, qui serviront d’armature
dans les colonnes
Mise en place des formes pour pouvoir couler le
béton Coulage de la fondation
Laurent qui a travaillé très fort pour enlever une
racine
Aaron qui s’assure que le niveau de sable est
assez élevé pour pouvoir couler la dalle
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Marc-Antoine qui compacte le sable avec Issa, un
autre bénévole C’est le début du coulage de la dalle
Après une longue journée de travail, la dalle du
centre de la femme est terminée Les murs s’élèvent tranquillement
Sofia qui remplit les joints avec le ciment Retour de la carrière où nous avons rempli le
camion de gravier
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Rapport Final 1 octobre 2012
Photo avec tous les maçons et aide-maçons qui ont travaillé tout l’été avec nous
Coulage de la couronne supérieure du bâtiment Préparation avant le début de la construction
des pignons
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Rapport Final 1 octobre 2012
Pendant ce temps, la maternelle commence à
prendre forme Installation des fermes de toit
Les fermes de toit et les travers sont bien cloués Aaron qui cloue la première tôle
Laurent qui fait le giclage Tamisage du sable pour pouvoir crépir le
bâtiment
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Rapport Final 1 octobre 2012
Crépissage du bâtiment pour rendre le fini plus
lisse Installation des portes par Émile
Installation de la chaux sur le centre de la femme
comme couche d’apprêt et installation de la
charpente de toit de la classe maternelle
Lissage de la dalle
Marc-Antoine qui débute la peinture extérieure Sofia et Kadé qui peinturent l’intérieur
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Rapport Final 1 octobre 2012
Jean-Pierre qui installe les dernières tôles lisses Claudie qui plante un Acacia qui protégera les
gens du soleil mais également du vent
Laurent qui commence les latrines La fondation des latrines est terminée
Malheureusement, nous n’avons pas fini les
latrines par nous-même mais 3 maçons nous ont
assuré qu’elles seraient terminées.
photo de nos deux bâtiments
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Rapport Final 1 octobre 2012
L’intérieur de la classe maternelle Logo du CIPO 2012 sur le mur du centre de la
femme
Photo finale du centre de la femme
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Rapport Final 1 octobre 2012
Salle d’alphabétisation
Future salle des petits métiers (Cuisine,
agriculture, santé, utilisation d’ordinateurs,
couture et plus)
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Rapport Final 1 octobre 2012
Annexe 6 : Source de revenus
Partenaire officiel 22 000,00 $
CUSO International et VSO Cameroun 22 000,00 $
Fondations 5 300,00 $
ASEQ 4 500,00 $
Congrégation de Notre-Dame 600,00 $
Centre- Leunis 200,00 $
École Polytechnique de Montréal 12 000,00 $
Présidence et direction 5 000,00 $
FAIE 4 000,00 $
Département de génie industriel 1 500,00 $
AEP 1 000,00 $
Département de génie chimique 300,00 $
Coopoly 200,00 $
Commanditaires 5 150,00 $
Gestion Férique 1 000,00 $
CIMA + 1 000,00 $
Hatch 500,00 $
Newalta 500,00 $
Axium 500,00 $
Lise Thériault, ministre du travail 500,00 $
Construction Kiewitt 250,00 $
Norman MacMillan, député de Papineau 250,00 $
Polymos 200,00 $
Gilles Robert, député de Prévost 200,00 $
Pageau Morel 150,00 $
Lisette Lapointe, députée de Crémazie 100,00 $
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Rapport Final 1 octobre 2012
Activités de Financement * 8 277,00 $
Vente de produits équitables 782,00 $
Vente de vin 2 157,00 $
Emballage à l'épicerie 1 598,00 $
Travaux et aide à diverses activités à Polytechnique 938,00 $
Vestiaires 1 142,00 $
Tirage 750,00 $
Vente de chandails promotionnels 160,00 $
5@7 200,00 $
Assemblée générale du CIPO 550,00 $
Dons 3 475,00 $
Louis Doré 1 000,00 $
Normand Tétrault 300,00 $
Claude Doré 250,00 $
Stéphane Cloutier 150,00 $
Mario Lemery 100,00 $
Marc Lemoyne 100,00 $
Jacques Létourneau 100,00 $
Yvan Robichaud 100,00 $
Richard Miron 100,00 $
François Côté 100,00 $
Dons Divers (adoptez un CIPOïen) 1 175,00 $
Total 56 202,00 $
*Seulement les profits nets sont consignés dans ce tableau.
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Rapport Final 1 octobre 2012
Annexe 7 : Dépenses du projet
Projet technique 20 000,00 $
Gestion du projet (CUSO) 5 000,00 $
Transport 13 953,48 $
Transport Aérien (partie assurée par CUSO) 9 953,48 $
Transport aérien (partie assurée par CIPO) 4 000,00 $
Frais de subsistance 4 200,00 $
Hébergement et nourriture 2 700,00 $
Allocations - dépenses personnelles 1 500,00 $
Formation 6 000,00 $
Formation pré-départ * 5 000,00 $
Formation d'acceuil (CUSO) 1 000,00 $
Frais d'organisation et de préparation 4 691,37 $
Frais médicaux pris en charge par CUSO 1 823,99 $
Frais médicaux pris en charge par CIPO 1 234,99 $
Visas et vérifications policières 1 219,42 $
Dépenses diverses pré-projet 412,97 $
Total 53 844,85 $
*CUSO international a contribué à hauteur de 4,000$ dans cette rubrique et le CIPO, a payé 1,000$.