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Rapport Annuel 2010 des réponses concrètes aux défis technologiques

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Rapport Annuel 2010des réponses concrètes aux défis technologiques

Quelques résultats concrets de 2010

ADBAgfa-LabsBasalteCE+T Technics De Clercq SolutionsFidel IDGreenskin DVMHHarolLancer HostingPolyvisionSurtechnoThink WizeUnisensorVan der Velden Beton

Avant-Propos Le partenaire de l’innovation en temps de crise et de reprise . . . . . . . . . . 4

Rétrospective de “Vision 2010” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Sirris facilite l’accès à l’innovation technologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Centrecollectifdel’industrie

technologiquebelge. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 SirrisetlesRégions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 TempsfortsparRégionen2010. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Partenariatsnationauxetinternationaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Rechercheindustrielleauniveauinternational. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Du transfert de connaissances à la mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Nosservices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 ApplicationLabs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 DossierSmartCoatings. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Événementsinspirants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

Quelques résultats concrets en entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Passionnés de technologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

Rapport annuel 2010. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

En 2009, Sirris a enregistré une croissance malgré la crise économique. De nombreuses entreprises technologiques n’ont pas baissé les bras et ont utilisé l’innovation comme arme. En 2010, beaucoup ont à nouveau renoué avec la croissance. Pour l’industrie technologique, cela a été l’année de la relance économique. Pour Sirris, 2010 a été marquée par la poursuite de la croissance. Cela témoigne de la confiance inébranlable qu’ont les entreprises en nous, partenaire de l’innovation, quelle que soit la conjoncture : quand la situation est critique ou au moment de se remettre sur les rails et de préparer l’avenir. Ce résultat, on ne peut l’obtenir qu’en suivant toujours de près l’évolution de l’industrie technologique et en réagissant en conséquence.

Le partenaire de l’innovation en temps de crise et de reprisepar Jos Pinte, directeur général

Les chiffres 2010 de la fédération sectorielle Agoria ont révélé que les entreprises innovantes résistaient mieux aux périodes de crise et se rétablissaient aussi plus rapidement par la suite. De 2008 à 2010, un membre d’Agoria sur trois a vu son personnel augmenter. Près des trois quarts de ces entreprises étaient en fait des PME particulièrement portées sur l’innovation. Au niveau des plus grandes entreprises aussi, on observe un lien entre les investissements dans la recherche et le développement et la hausse de l’emploi. Cela donne à nouveau raison à notre ambition : mettre en œuvre l’innovation afin d’accroître la compétitivité de l’industrie technologique. Nos entreprises technologiques prennent de plus en plus conscience qu’elles ne doivent plus uniquement se concentrer sur leur production industrielle. Le poids de la recherche et du développement, de l’ingénierie, de la maintenance et des autres services augmente. En 2010, les services représentaient pas moins de 21% des activités de l’industrie technologique, alors qu’en 2000, ils ne dépassaient pas les 6%. Cette croissance est la plus marquée dans des secteurs tels que les TIC, la mécatronique et l’automatisation industrielle. Les entreprises s’intéressent de plus en plus à leur marché et comprennent qu’elles ne peuvent plus considérer leurs produits isolément. Sirris peut aussi les accompagner dans leur réflexion. En effet, nous incarnons plus qu’un partenaire technologique. Via notre programme Mistral, nous aidons les entreprises à mieux cerner le volet technologique de leur stratégie d’entreprise, afin de prendre les bonnes décisions pour l’avenir. Nous pouvons aussi mettre nos vastes connaissances technologiques et nos moyens de production innovants à leur disposition afin d’accroître leur flexibilité.

Nous éliminons ainsi des obstacles à l’innovation et tenons également compte de la tendance croissante à l’externalisation, y compris des activités de R&D et de l’ingénierie. Pour de nombreuses entreprises, l’externalisation constitue en effet souvent le seul moyen de tenir debout sans avoir à faire de gros investissements. Et nous voyons plus loin encore. Sirris aide l’industrie belge à réagir de façon optimale à l’intensification de la mondialisation. Quelque 70% de la croissance de l’économie mondiale est actuellement enregistrée en dehors des pays occidentaux traditionnels. L’industrie doit donc faire face à de grands défis. Les entreprises belges ont de plus en plus de difficultés à maintenir la production sur le territoire national. Un nombre croissant d’acteurs du secteur de la fabrication abandonnent leur méthode de travail existante. Sirris s’associe à Agoria pour les soutenir. Nous les aidons à évoluer vers le statut d’usines du futur et étudions les nouvelles technologies, telles que l’additive manufacturing et la fabrication de précision, pour qu’elles puissent se démarquer des concurrents étrangers. La mondialisation implique aussi que la concurrence s’intensifie sur les marchés non occidentaux en expansion. Néanmoins, la part des exportations hors Europe de nos entreprises belges a augmenté de 40% en 2010. Ce chiffre démontre que nos entreprises se distinguent à l’étranger grâce à des produits et des technologies de haut niveau. Sirris n’est pas peu fière d’y apporter sa contribution en tant que partenaire d’innovation.

Jos PinteDirecteur général Sirris

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Réaliser nos ambitionsEn2005,SirrisaélaborésonplanquinquennalVision2010.NousyavonsdéfiniquelquesambitionsprécisesconcernantlacontributiondeSirrisàl’améliorationdelacompétitivitédel’industrietechnologiquebelge.Àlafin2010,nousavonsjetéunregardenarrièreetconstatéquenousavionsincontestablementréalisénosambitions…

Rétrospective de “Vision 2010”

Rapprocher davantage Sirris du marchéDepuis 1996, Sirris travaille avec des plans quinquennaux basés sur des exercices stratégiques. Au cours des deux premières périodes de cinq ans, 1996-2000 et 2001-2005 (Turbo 2005), nous nous sommes fixé comme défi de rapprocher davantage Sirris du marché. • Nous avons transformé Sirris, ini-

tialement un centre de recherche, en un centre de connaissances tech-nologiques pour l’industrie.

• Nous avons élaboré un paquet de services pour nos membres.

• Nous sommes passés des départe-ments par sous-secteur aux groupes de connaissances transsectoriels et orientés vers le marché.

• Nous avons mis sur pied une structure régionale avec trois départements cor-respondant aux trois Régions du pays. Cela nous a permis de tirer le meilleur parti de la proximité pour le bénéfice de nos membres et de profiter au maximum des opportunités que nous offrent les pouvoirs régionaux.

Résultat? Le chiffre d’affaires des projets d’innovation menés directe-ment pour le compte des entre-prises a nettement augmenté : il est passé de 2,5 millions d’euros en 1996 à 4 millions en 2005. Le nombre d’interventions industrielles a égale-ment grimpé à près de 4 000 en 2005, et ce, dans 2 000 entreprises diffé-rentesÀ la fin 2005, Sirris s’était sans con-teste imposé parmi ses membres comme un partenaire objectif pour l’innovation et la fourniture de solutions tech-nologiques.

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Rétrospective de “Vision 2010”

1/ Pour toutes les entreprises du secteur AgoriaNous souhaitions mieux couvrir les différents secteurs d’Agoria en répartissant plus équitablement nos efforts sur la base de l’emploi. Jusqu’en 2005, le secteur TIC représentait par exemple moins de 4 % de nos services, alors qu’il s’adjugeait 25 % des emplois.

Résultat? En 2010, nous constatons que Sirris dessert beaucoup plus équitablement les différents secteurs d’Agoria. Nous avons atteint les objectifs que nous nous étions fixés dans Vision 2010 et nous les avons même largement dépassés dans le secteur TIC. Nos services envers le secteur des TIC a été multiplié par 10, en 5 ans.

Accroître considérablement la compétitivité de l’industrie technologique belgeDurant les cinq années suivantes (2005-2010), Sirris a dû conserver et consolider la position acquise. Avec Vision 2010, nous avons conçu le plan d’aider toutes les entre-prises de l’industrie technologique à renforcer nettement leur compétitivité grâce à l’innovation. Dans ce contexte, nous avons également dû relever de nouveaux défis tels que l’environnement de plus en plus complexe et en constante mutation, la mondialisation croissante des marchés et la durée de vie de plus en plus courte des technologies et des produits.

Nous avons réalisé notre ambition :1/ en nous adressant à toutes les entreprises du secteur Agoria au lieu de nous limiter

à nos membres ; 2/ en concentrant nos services sur les thèmes technologiques intéressant l’ensemble

du secteur ; 3/ en consacrant plus d’attention aux projets industriels axés sur la durabilité

économique ; 4/ en faisant un usage avisé des fonds collectifs et publics et sans perturber le bon

fonctionnement du marché.

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2/ Rendre accessibles les thèmes technologiques intéressant le secteur Sirris veut offrir une réponse aux grands défis collectifs de l’industrie tech-nologique. Notre ambition pour 2010 était de dégager (nous-mêmes ou via d’autres centres de connaissances) des solutions technologiques pour au moins 80 % des défis technologiques collectifs. • Nous nous y employons en axant nos

propres activités de base (développe-ment des connaissances, stimulation de l’innovation et transfert de tech-nologie) sur des thèmes pertinents qui intéressent l’industrie, et en amé-nageant nos services en conséquence. Dans ce cadre, nous développons des services intra-muros, mais uniquement des services additionnels qui viennent compléter l’offre du marché.

• Nous servons par ailleurs de passerelle pour les connaissances et services

existants, et nous ménageons à notre propre secteur un accès à d’autres fournisseurs importants de connais-sances. Notre réseau dynamique et des partenariats avec d’autres cen-tres de connaissances et acteurs de l’innovation au niveau national et international ont une importance cruciale dans ce domaine.

Résultat? Nous avons regroupé notre expertise dans six domaines clés et élaboré un portefeuille de cinq services afin de développer aussi conscien-cieusement que possible des solutions technologiques pour l’industrie.

Régulièrement, nous procédons à des exercices de portefeuille et réalisons des enquêtes auprès des entreprises afin de mieux appréhender les défis ac-tuels par domaine. Dans ce cadre, nous confrontons toujours notre offre à la technologie la plus avancée sur le plan international.

3/ Focus sur la durabilité économiqueL’objectif de Sirris est d’aider les entreprises à croître au moyen d’innovations tech-nologiques. Les innovations axées sur la croissance contribuent davantage à la durabilité économique des entreprises concernées, mais affichent un seuil plus élevé. Citons par exemple le développement de nouveaux produits, applications et proces-sus, l’exploration de nouveaux marchés, etc.

Notre objectif était de doubler nos interventions pour 2010 dans un contexte de croissance.

Résultat? Le nombre de projets voués à la croissance a plus que quadruplé depuis 2007 et représente 50 % du portefeuille.

100%

75%

50%

25%

0% 2007 2008 2009 2010

n résolutiondeproblèmes-défensive

n amélioration-optimisation

n croissance

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4/ Usage responsable des fonds collectifs et publicsSirris entend valoriser de manière optimale les investissements dans le savoir et l’infrastructure, sans perturber le bon fonctionnement du marché. Et nous souhaitions garantir l’avenir de nos services. C’est pourquoi nous tentons de valoriser correctement les services ou projets qui ne font pas (ou plus) partie de nos activités de base – par exemple parce que le service n’est plus addition-nel – sans faire usage des fonds publics ou collectifs.

Nous y parvenons en créant des mé-canismes de valorisation internes ou externes tels que les spin-offs, la vente aux tiers, les licences, etc.

Résultat? De nouvelles pistes de valorisation ont depuis lors été dégagées pour différents services :

• MAG&AL: En 2005, Sirris a obtenu une licence pour la fabrication de pièces thixomoulées en magnésium, ce qui devait lui permettre d’offrir une expertise et des services techniques à l’industrie dans ce domaine. L’année 2007 a vu la création de MAG&AL Technologies SA pour assurer le trans-fert et la commercialisation de tech-nologie. Aujourd’hui, MAG&AL produit des pièces pour le secteur textile, le mesurage industriel et l’industrie optique.

• Nanopôle: Cette entreprise mise sur pied par un consortium industriel construit des machines destinées à la fabrication de nanopoudres, sur la base des connaissances développées chez Sirris.

• Le développement et la commerciali-sation de notre software permettant de dimensionner les appareillages sous pression conformément aux normes de l’UE a été stoppé, mais le portefeuille de clients a été repris par une société néerlandaise. L’accord garanti la continuité et la qualité pour les clients belges de Sirris.

• Experto-Viewcast est une solution logicielle 3D conçue par Sirris pour simuler et optimiser le remplissage des moules et la solidification pendant les processus de coulée. Des entretiens sont en cours avec des entreprises technologiques internationales et le secteur local de la fonderie en vue de l’octroi d’une licence à une entreprise externe qui se chargerait à l’avenir de la commercialisation du logiciel.

Rétrospective de “Vision 2010”

CollectifDéveloppement de connaissances

et acquisition de technologie

Stimulation de l’innovation

Soutien de l’innovation technologique

Service commercial et valorisation

Individuel

• Centre collectif de l’industrie technologique belge

• Sirris et les Régions

• Temps forts par Région en 2010

• Partenariats nationaux et internationaux

• Recherche industrielle au niveau international

Faciliter l’accès à l’innovation

• Centre collectif de l’industrie technologique belge

• Sirris et les Régions

• Temps forts par Région en 2010

• Partenariats nationaux et internationaux

• Recherche industrielle au niveau international

Faciliter l’accès à l’innovation

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Sirris est le centre collectif de l’industrie technologique. Nous conseillons et assistons les entreprises dans la mise en œuvre d’innovations technologiques. Du concept jusqu’à la réalisation concrète. Nous aidons ainsi les entreprises à renforcer leur position concurrentielle de manière durable.

Centre collectif de l’industrie technologique belge

Centre collectifEn tant que Centre collectif, nous sommes au service des entreprises pour l’implémentation d’innovations technologiques. Pour ce faire, nous cherchons comment rendre des tech-nologies prometteuses applicables et accessibles. Nous cherchons aussi des solutions aux défis technologiques communs à notre industrie belge.

Guidé et conduit par l’industrieNous rassemblons les besoins collectifs des entreprises industrielles et leur of-frons un large éventail de services pour y répondre. Nous aidons les entreprises à faire le bon choix technologique pour une croissance économique durable.

Additionnel, non concurrentielChez Sirris, nous développons unique-ment des services et activités qui com-plètent l’offre du marché. Dès que des technologies sont matures, nous ne les considérons plus comme faisant partie du cœur de métier et nous cherchons d’autres solutions (spin-offs, rachat par d’autres acteurs du marché, etc.).

Technologiquement innovantNous tenons toujours compte de ce qui est crucial pour l’avenir des entreprises et nous investissons des montants substantiels dans les technologies de rupture pour que notre industrie reste présente sur la scène mondiale.

Un concept créé en 1949Sirris a été fondé en 1949 sous le nom « CRIF-WTCM » par Agoria (encore Fabrimétal à l’époque), la fédération de l’industrie technologique. Depuis lors, notre mission est restée inchangée : accroître la compétitivité du secteur via la technologie et l’innovation. Comme l’industrie en mutation constante nous soumet sans cesse de nouveaux défis, nous veillons à ce que notre offre évolue toujours au même rythme.

Pour les petites et grandes en-treprises technologiquesSirris s’adresse aux entreprises qui veu-lent rester un pas devant leurs concur-rents en investissant dans l’innovation technologique. Cela concerne tant les petites entreprises que les grands groupes industriels issus de tous les sec-teurs de l’industrie technologique belge.

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Faciliter l’accès à l’innovationSirris met l’innovation à la portée de chaque entreprise. Nous leur facilitons l’accès: • en élaborant une approche adaptée

aux grandes et petites entreprises ;• en mettant à leur disposition des ex-

perts et des infrastructures de concep-tion et de production avancées pour tester les nouvelles technologies ;

• en partageant les risques (pour les en-treprises, l’innovation est indissociable de la prise de risque) : Sirris assume une part des risques financiers et matériels ;

• en examinant ensemble quels sont les subsides ou avantages régionaux auxquels les entreprises peuvent pré-tendre et en les aidant à rédiger leurs demandes de subvention.

Mettre à disposition des experts et une infrastructure de conception et de production avancée pour tester de nouvelles technologies.

Faciliter l’accès à l’innovation

Quelques faits et chiffres

0123456789

• En 2010, 1 848 entreprises différentes, dont environ 75 % de PME, ont fait appel à nos services.

• Nous avons pratiqué au total 5 062 interventions industrielles, soit près de 20 % de plus que l’année précédente.

• Sur ce total, 2 900 interventions étaient des conseils technologiques simples et gratuits.

• Nous avons recensé 2 086 projets et services payants pour un chiffre d’affaires global d’environ 5,4 millions d’euros.

automobilematériaux de constructionélectrotechnique

TICmécatronique

transformation du métalmétaux et matériaux

montage et robinetterie

sécurité et défensesecteur aérospatial

automatisation industriellecontracting et maintenance

matières plastiques

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Expertise pluridisciplinaireChez Sirris, nous réunissons de multiples connaissances en interne. Avec plus de 130 experts répartis sur nos six sites belges, nous couvrons tous les domaines de la technologie et des innovations intéressant l’industrie technologique. Du concept et des techniques de produc-tion aux matériaux et à l’organisation de processus. Pour chaque projet, nous constituons une équipe pluridisciplinaire optimale.Un aperçu de nos domaines d’expertise :

• Materials Engineering: combiner de manière optimale matériaux, concepts et procédés

• Additive Manufacturing: introduire des produits dix fois plus vite sur le marché

• Production Technology: améliorer les procédés de fabrication et intro-duire des technologies de rupture

• Mechatronics: incorpo-rer plus d’intelligence et de performance dans les machines et les produits

• Software Engineering & ICT: L’art de créer des produits logiciels et TIC et de les utiliser pour innover

• Technology Coaching: mettre en perspective un portefeuille de tech-nologies et de ten- dances technologiques

Répondre aux défis actuels Dans tous les domaines d’expertise, nous tentons chaque année de nous concentrer sur des thèmes d’actualité. Quelques exemples : • Dans le secteur Materials Engineering,

les Smart Coatings ont particulière-ment été mis à l’avant plan en 2010, le point d’orgue étant l’ouverture d’un Smart Coating Application Lab à Die-penbeek. Les Smart Coatings ouvrent de multiples possibilités, car ils con-fèrent des fonctionnalités nouvelles aux produits.

• Dans le domaine Software Engineer-ing & ICT, priorité a été donnée à l’innovation par les logiciels. Introduire des logiciels dans les produits est l’une des grandes tendances dans le cadre de la création de valeur ajoutée aux produits et les rendre de la sorte « intelligents ».

• Dans le cadre d’Advanced Manufac-turing, Sirris a introduit en Belgique le nouveau concept Quick Response Manufacturing (QRM). Le fondateur du QRM, l’Américain Rajan Suri, a été invité personnellement à expliquer lors du premier QRM MasterClass comment réduire les délais de produc-tion par la stratégie QRM et comment mettre en œuvre cette stratégie. L’atelier a répondu à une tendance grandissante dans l’industrie : les entreprises ne veulent plus seulement maîtriser leurs coûts, mais aussi gérer au mieux leur temps et leur logistique.

• Dans le domaine des nanotechnolo-gies, des entreprises et laboratoires conjuguent leurs efforts pour la poursuite du développement de la production de nanopoudres via des technologies du plasma. Sirris met son infrastructure à disposition pour

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tester les techniques de production. Nous contrôlons également la qualité des poudres produites dans notre laboratoire de caractérisation.

• Sirris étudie aussi de nouveaux pro-cédés et techniques permettant la production de pièces par addition et non par soustraction de matière. Nous nous concentrons actuellement sur le cladding et le selective laser mel- ting, deux méthodes prometteuses d’additive manufacturing en métal. Le cladding permet par exemple de produire des géométries 3D très complexes. Nous offrons, à côté du prototypage, également la possibilité de fabriquer des produits finis fonc-tionnels en divers matériaux : cire, plâtre, PA, PA chargé, résines chargées de nanoparticules, métaux, céramique, etc.

La durabilité comme constante de l’innovationDans le contexte des défis liés à la dura-bilité, 2010 a également été une année charnière pour l’innovation. De plus en plus de grands projets s’attachent en priorité à la durabilité des matériaux, produits et processus, à l’utilisation de matériaux allégés et aux économies d’énergie. Quelques projets concrets :• Raplab: Le 1er février 2010, FEDER-Ra-

plab a lancé un projet de networking visant à introduire l’Additive Manu-facturing dans les entreprises via des business cases innovants. L’ Additive Manufacturing se prête surtout à la fabrication – généralement par couches – de produits sur la base de fichiers informatiques. Dans ce cas, on ajoute de la matière au lieu d’en retirer (comme dans les techniques de production traditionnelles telles que

l’usinage). Cette production additive est plus efficace et consomme moins de matières premières. Sirris est le co-ordinateur du projet. Les autres parte-naires sont VITO, KUL-MRC, Layerwise, Materialise et Melotte.

Le site Web additivemanufacturing.be a également vu le jour dans le cadre de Raplab. Ce site est destiné à promouvoir une production durable et écologique en Flandre par la mise en œuvre de la technologie Additive of Rapid Manufac-turing.• LCAtoGo: Nous avons également ac-

compli les premiers pas vers la créa-tion du consortium LCAtoGo qui doit promouvoir l’ACV (analyse du cycle de vie) dans les PME européennes.

• OWI: Le projet OWI (Offshore Wind In-frastructure) a été lancé sous la direc-tion de Sirris. Son objectif est de con-stituer avec des partenaires industriels (3E, Hansen Transmissions, CG-Power, GeoSea) et la VUB une infrastructure de test avancée et une expertise de pointe. Le fleuron du projet sera une chambre climatique pour les trains d’engrenages jusqu’à 150 tonnes. Dans cette chambre, l’industrie pourra tester en conditions réelles des composants pour les futures turbines de 10 MW.

• Open Raam: Dans le cadre du projet Open Raam – lancé en 2009 avec la KUL-MRC, Vito et UA –, Sirris veut aider les entreprises à accroître la durabilité de leurs processus et produits par les matériaux. En 2010, nous avons organisé plusieurs ateliers sur l’innovation des matériaux durables en Flandre. Nous avons également passé au scanner 25 entreprises industrielles pour identifier le potentiel d’entrepreneuriat durable.

Faciliter l’accès à l’innovation

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Près de nos membresAvec six sites répartis sur l’ensemble du pays, Sirris est idéalement ancré dans le tissu industriel de Bruxelles, de la Flandre et de la Wallonie. Nos col-laborateurs sur place disposent d’un solide réseau local et entretiennent des contacts étroits avec tous les acteurs industriels et économiques de la Région. Ils peuvent ainsi répondre de manière optimale aux exigences locales et mieux aider les entreprises dans leurs demandes de subsides aux Régions.

Quelle que soit la situation géographique d’une entreprise en Belgique, elle peut toujours faire appel à notre large éventail de compétences. Nos sites travaillent main dans la main et veillent à ce que tous nos services bénéficient de la meilleure expertise et infrastructure technologique ainsi que d’un équipement à la pointe du progrès.

En tant qu’organisation fédérale, Sirris s’adresse au secteur technologique de toute la Belgique. Nous sommes aussi très présents au niveau régional, ce qui nous permet de nous adapter aux besoins, sensibilités règlementations locales.

Sirris et les Régions

Gand

Bruxelles

LouvainHasselt

LiègeCharleroi

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Aide des Régions pour les clients de SirrisEn 2010, de nombreuses entreprises ont de nouveau pu compter sur une intervention financière de leur Région pour les projets présentés et exécutés avec Sirris. Nous avons d’ailleurs constaté que les entreprises avaient plus besoin de cette aide qu’auparavant en raison de la crise.

Dans la Région flamande, on note une nette augmentation de l’aide financière par rapport à 2009. Pas moins de 83 PME (7 pour le pilier Conseil, 9 pour la Formation et 67 pour l’Exploration technologique) ont lancé un projet Sirris subventionné par le KMO-portefeuille et 48 entreprises ont opté pour un projet de transfert de connaissances bénéficiant d’un subside GTA (Grondig Technologisch Advies). Par ailleurs, 24 entreprises ont reçu des subsides IWT pour leurs projets via les instruments en faveur de la R&D et des PME.

Sirris a également aidé 54 entreprises wallonnes à obtenir des Chèques Technologiques. Il s’agissait en tout de 74 dossiers représentant un montant global de 399 000 euros. Ces chèques permettent aux entreprises de financer 75 % de nos prestations en tant que centre de connaissances, ce qui les encouragent à se lancer plus tôt dans l’innovation.

Dans les entreprises de Bruxelles, 13 projets Mistral ont bénéficié d’un financement de la Région (11 pour l’élaboration d’un plan stratégique, 2 pour un coaching dans la mise en œuvre d’innovations stratégiques). Mistral est un service de Sirris qui aide les entreprises à faire le choix stratégique technologique adéquat via un coaching technologique.

Hasselt

Faciliter l’accès à l’innovation

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FLANDRE : Le Smart Coating Application Lab ouvre ses portes à Diepenbeek

Aider les entreprises à choisir le revête-ment le plus approprié et à l’appliquer sur leur produit, telle est la mission du Smart Coating Application Lab qui a officiellement ouvert ses portes le 30 septembre 2010 à Diepenbeek. Plus de 110 personnes ont assisté à l’ouverture. Le programme offrait un mix équili-bré d’experts renommés en coating, qui ont présenté les avancées les plus récentes dans ce domaine, et de chefs d’entreprise qui ont expliqué com-ment les revêtements avaient ajouté de la valeur à leurs produits. Après les présentations, les participants ont eu l’occasion de découvrir l’infrastructure du Smart Coating Application Lab.

WALLONIE : Préparation du lancement du Microfabrication Lab

En 2010, Sirris a mis la dernière main aux préparatifs de l’ouverture de son Microfabrication Application Lab ou SMALL à Seraing. Dans ce laboratoire, les entreprises pourront faire appel à notre expertise et à notre vaste infrastructure de microfabrication. La microfabrica-tion ouvre de nouvelles perspectives pour beaucoup d’entreprises : pièces miniaturisées, surfaces microstructu-rées, microcapteurs intégrés, etc. Les domaines de prédilection du labo sont l’Aerosol Jet Printing (AJP), le moulage par micro-injection et la métrologie. Grâce à sa situation privilégiée dans le parc scientifique de Seraing, SMALL tire profit de la synergie avec un réseau de partenaires proches experts dans d’autres technologies de microfabrica-tion. L’ouverture officielle du labo est prévue au printemps 2011.

Temps forts par Région en 2010Sirris est une organisation fédérale guidée par des objectifs communs et dans laquelle chaque section régionale définit ses propres priorités, en fonction de ses besoins spécifiques ou des compétences disponibles.

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BRuxELLES : gérer la variabilité logicielle

Pour de nombreux éditeurs de logiciels, il est capital de personnaliser les produits en fonction des souhaits de la clientèle s’ils veulent se démarquer de la concurrence. Mais personnaliser revient aussi à introduire un haut degré de variabilité dans les produits, ce qui représente un énorme défi en termes d’ingénierie. Le projet bruxellois VariBru a pour but d’apprendre aux entreprises à mieux gérer la variabilité logicielle. Depuis 2007, Sirris participe – avec l’ULB, l’UCL et la VUB – à un projet de recherche sur la gestion des variantes.

Le projet est soutenu par Innoviris et la Région bruxelloise. En 2010, la reconduc-tion du projet a été approuvée avec le but de démarrer un centre d’excellence pour aider les entreprise à gérer effi-cacement les diverses variantes de leurs logiciels, adapter leurs produits aux clients, marchés, pays, législations, etc. et les configurer de façon optimale.

Faciliter l’accès à l’innovation

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Initiatives en 2010En 2010, nous avons de nouveau lancé un certain nombre d’initiatives avec des partenaires existants ou des nouveaux partenaires.

Agfa-Labs: nouvelle plateforme pour l’Open Innovation dans les matériaux et revêtements

Grâce à un partenariat avec Agfa, Sirris est en mesure d’aider mieux encore les entreprises belges dans leurs innovations de matériaux et revêtements. Agfa’s Materials Technology Center est spécialisé dans les matériaux et revêtements multifonctionnels pour des applications industrielles. Sirris a aidé Agfa à développer une stratégie technologique orientée vers le marché. Agfa-Labs, une nouvelle plateforme pour l’open innovation est née. La combinaison du Sirris Smart Coating Application Lab et d’Agfa-Labs se traduit par une expertise supplémentaire qui nous permet d’assurer aux entreprises un service de qualité encore supérieure : recherche avancée sur les matériaux, rétro-ingénierie, diagnostic et développement commun de nouveaux produits et revêtements fonctionnels.

Partenariats nationaux et internationauxC’est une décision formelle de Sirris de travailler avec des partenaires nationaux et internationaux. Sirris possède un vaste réseau de partenaires. Ensemble, nous constituons des grappes de connaissances qui confèrent une plus-value appréciable à l’industrie technologique.

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FMTC: renforcer ensemble le secteur de la mécatronique

En 2010, nous avons consolidé nos liens avec le FMTC, Flanders’ Mechatronics Technology Centre. Nous avons défini une approche de marché conjointe afin d’assurer un net avantage concurren-tiel au secteur de la mécatronique. Ce faisant, nous privilégions au maximum les synergies. Nos membres ont égale-ment accès à l’expertise approfondie FMTC. Dans ce cadre, le projet commun ECO-Mechatronics a été l’un des pre-miers « VIS-trajecten » – nouvel instru-ment de l’IWT – approuvés par cette agence. Dans un “trajet” intégré, Sirris et le FMTC pourront ainsi aider les entre-prises à construire des machines avec une moindre consommation d’énergie, une performance accrue et un meilleur confort d’utilisation.

Flanders’ Plasticvision: pôle de com-pétence pour la transformation des plastiques

C’est en 2010 qu’ont débuté les activités de ce pôle de compétence créé en 2009 par Sirris, federplast.be, VKC et quelques entreprises de transformation des matières plastiques. Sirris a participé activement à cette première phase, notamment en mettant momentané-ment du personnel à disposition pour le développement de cette initiative.

Faciliter l’accès à l’innovation

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Sirris s’efforce de renforcer la compétitivité de l’industrie technologique de différentes manières. Nous participons nous-mêmes activement à certains projets européens avec nos entreprises, nous créons de la visibilité à l’étranger et nous utilisons de manière optimale notre réseau international pour aider nos entreprises à aller de l’avant.

Recherche industrielle au niveau international

Grâce à Sirris, de nombreuses entre-prises ont de nouveau pu prendre part à des projets européens en 2010. Quelques exemples :

• CoolTool est un projet de recherche ré-unissant différents partenaires italiens et belges (dont Sirris) et étudiant des solutions de refroidissement pour les moules d’injection thermoplastique. En effet, l’amélioration du refroidissement garantit une production plus efficace de produits de plus grande qualité.

• Depuis le 1er juin 2010, Sirris participe avec 15 autres partenaires au projet européen CLIP (Conductive Low Cost Ink Project). Ce projet a pour objectif

de développer des encres d’impression conductrices moins chères qui permet-teront aux PME d’exploiter le potentiel croissant de l’électronique imprimée. Grâce à l’infrastructure AJP (Aerosol Jet Printing) de Sirris, il est également possi-ble d’imprimer des circuits électroniques sur des substrats flexibles et fins, voire tridimensionnels. Les entreprises gag-nent ainsi en flexibilité et réduisent leurs coûts. Le potentiel d’application de cette technologie est énorme, notamment dans les médias et le secteur automobile.

• Dans le cadre du projet Turncoat, Sirris met au point des capteurs de tempéra-ture pour outils d’usinage intelligents en collaboration avec quatre PME eu-ropéennes et deux autres centres de connaissances. Ces capteurs permettent d’accroître l’efficacité des processus de production, de mieux exploiter la durée de vie des outils par un monitoring plus per-formant et de réduire les déchets pendant le processus.

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• Sirris est aussi partenaire de Woodlife, un projet européen de trois ans, lancé en 2010 et consacré à l’utilisation des nanoparticules dans les produits de protection du bois. Ces nanoparticules permettent de développer des coatings aqueux qui améliorent les propriétés anti-UV des boiseries. Des adhésifs aqueux renforçant la résistance mé-canique font également partie des possibilités. Le projet est coordonné par l’institut suédois YKI (Ytkemiska Insti-tutet AB) dans le cadre du Septième programme-cadre. Sirris synthétise les nanopoudres et est étroitement associé à la fonctionnalisation de leur surface ainsi qu’à la caractérisation et la validation des modifications de surface. La compatibilité des produits avec les normes de sécurité est égale-ment testée dans notre laboratoire de caractérisation.

• Au début 2010, Sirris a lancé avec sept autres partenaires européens le projet REACH pour les polymères. Ce projet a pour but d’améliorer les con-naissances de l’industrie européenne – et en particulier des PME belges – à propos de la législation REACH sur les polymères. REACH est destiné à réduire les risques des substances chimiques en définissant des règles d’enregistrement, d’évaluation et d’autorisation en la matière. Nous offrons aux PME des outils logiciels interactifs pour les guider plus efficacement à travers les divers processus REACH. Ces outils logiciels tiennent compte de la faisa-bilité économique pour les PME.

Faciliter l’accès à l’innovation

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• C’est aussi en 2010 qu’a débuté Smarcos, un projet européen de trois ans. Smarcos vise à aider les utilisateurs de systèmes embarqués interconnectés en améliorant l’« interusabilité » de ceux-ci. En effet, les appareils et services sont de plus en plus souvent combi-nés pour créer de nouveaux services, alors que les utilisateurs eux-mêmes recourent de plus en plus à des applica-tions liées au Web. Smarcos doit assurer une meilleure communication entre les différentes plateformes afin de renforc-er leur convivialité. Sirris participe au projet avec les entreprises belges Barco et Human Interface Group. Smarcos s’intègre dans Artemis, une plateforme TIC européenne sur les systèmes em-barqués.

• Le projet européen ITEI (Innovation Technologies supporting the Execution of Innovation Projets) veut créer un cadre pour la promotion des innova-tions logicielles. Outre des entreprises et instituts de recherche espagnols et finlandais, Sirris et quatre entreprises belges (IndieGroup, Mentis, Spikes et Steria) sont associés au projet. Sirris met au point différents services dans le cadre de ce projet. Citons à titre d’exemple la création de communautés en ligne pour soutenir les processus d’ingénierie et d’innovation. Dans ce cadre a été lancée l’initiative SinnoBok (Software Innovation Body of Knowl-edge) visant à combler le fossé entre l’état de l’art génie logiciel et la ges-tion de l’innovation. Les fabricants de produits à forte composante logicielle peuvent aussi consulter SinnoBoK.org, une communauté de pratique où ils peuvent trouver des conseils et mettre à profit l’expérience d’autres producteurs en matière de gestion de l’innovation dans les entreprises de logiciel.

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• eBest est un projet axé prioritairement sur les petites entreprises qui fournis-sent des services à différents secteurs industriels. Ces entreprises constituent une composante majeure de l’économie européenne, mais sont très handicapées par leur capacité d’investissement ré-duite et le fait qu’elles n’utilisent pas les outils TIC de façon optimale. C’est pour-quoi eBest veut explorer de nouveaux modèles de coopération dans lesquels les entreprises TIC pourront unir leurs forces (ICT business eco systems). Sirris est un des partenaires de ce projet.

• Le projet Flexi a été clôturé en 2010. Dans le cadre de ce projet, une quar-antaine de partenaires ont participé au développement de méthodes et technologies – basées sur la méthode Agile de développement de logiciels – qui permettent aux grands éditeurs de logiciels de lancer leurs produits plus rapidement sur le marché. Sirris a été l’un des initiateurs de ce projet. Vu les résultats positifs obtenus lors d’une soixantaine d’expériences industrielles,

nous pouvons considérer le projet comme un succès : impact positif sur l’innovation des produits, délais de fab-rication plus courts pour les nouveaux produits, temps d’intégration plus court dans les grands projets de développe-ment de logiciels, etc. Nous avons également publié un livre, développé de nouveaux services et outils, et contribué de manière significative à l’élaboration de normes internationales capitales.

PiCToR: rendre la R&D euro- péenne plus accessible aux PME Pour de nombreuses PME, le seuil à franchir afin de prendre part à des projets européens est très élevé. C’est pourquoi Sirris a décidé de jouer les chefs de file au sein de PiCToR, un cluster d’entreprises TIC, de centres de recherche et d’organismes publics flamands qui veulent encourager activement les PME à s’associer à des projets européens de R&D. PiCToR les assiste aussi dans leur recherche de programmes, projets et partenaires européens intéressants.

Faciliter l’accès à l’innovation

• Nos services

• Application Labs

• Dossier Smart Coatings

• Événements inspirants

Du transfert de connaissances à la mise en œuvre

Du transfert de connaissances à la mise en œuvre

Sirris coache les entreprises dans leurs innovations technologiques. De l’idée initiale au produit fini, du plan de base à l’implémentation. Notre accompagnement peut prendre diverses formes : du conseil direct et individualisé aux projets de recherche collectifs s’étendant sur plusieurs années.

Nos services

Technological Advice

Conseils pratiques sur les produits, processus et technologiesLes entreprises sont confrontées chaque jour à des problèmes techniques ou opérationnels auxquels elles ne trouvent pas d’emblée une solution. Sirris établit un diagnostic rapide des problèmes et cherche une solution directe et pratique. I-

Innovation Projects

Développement de l’innovation, de l’idée au produit finiLes entreprises ont souvent des idées d’innovation technologique, mais elles ne savent pas exactement comment les concrétiser. Dans ce cas, elles peu-vent compter sur Sirris pour les aider à matérialiser leur projet. Nos experts technologiques les assistent pendant tout le processus de développement, du concept au produit fini.

Via le projet Mistral, Sirris aide aussi les entreprises à y voir plus clair dans le volet technologique de leur stratégie. Elles sont ainsi en mesure de choisir la meilleure stratégie technologique pour leur avenir.

Shared R&D

Réaliser des percées technologiques avec les entreprisesEn collaboration avec des partenaires industriels ambitieux, Sirris met sur pied des projets de recherche coopératifs au-tour de technologies de rupture, que ce soit au niveau national ou international. À chaque fois, nous réunissons un con-sortium de partenaires complémentaires – entreprises et centres de connais-sances – et partageons les risques et les frais. Les droits de propriété intellectuelle restent toujours acquis au consortium.

Shared Capacity

Infrastructure hightech pour les entreprisesLes entreprises industrielles peuvent dis-poser de toute l’infrastructure de Sirris. Cela leur permet de tester rapidement de nouvelles technologies sans devoir consentir de gros investissements. Elles s’adressent à nous pour des tests rapides ou des projets de recherche plus longs, seules ou à plusieurs. Nous assurons l’accompagnement et la formation en contrôlant de manière permanente la confidentialité et le respect de la pro-priété intellectuelle. En 2010, nous avons investi 1 million d’euros dans des équipe-ments de coating.

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Knowledge Transfer

Partage d’idées sur les tendances en matière de technologie et d’innovationBien souvent, les entreprises ont trop peu de temps pour se tenir au courant de toutes les tendances technologiques et suivre de près les opportunités du marché. Sirris le fait donc pour elles. Nous gardons nos membres informés de tout ce qui se passe dans le domaine de la technologie et de l’innovation, et ce via divers canaux : newsletters, roadmaps technologiques, veille technologique, séminaires, forma-tions et Techniline, notre portail tech-nologique en ligne. Nous les mettons également en contact avec des pairs et experts par le biais de nos communautés. Plusieurs fois par an, nous organisons sur des thèmes d’actualité des événe-ments qui peuvent aider les entreprises à progresser sensiblement (plus d’infos à ce sujet dans le chapitre Événements inspirants).

Du transfert de connaissances à la mise en œuvre

Tendance croissante au coachingLes entreprises font de plus en plus souvent appel à nous pour un coaching complet de leurs processus d’innovation. Nous avons donc plus d’impact sur leur trajet d’innovation, ce qui nous permet de les aider encore davantage à ren-forcer leur compétitivité. D’une part, cette tendance montre clairement que les entreprises sont plus conscientes de l’importance stratégique de l’innovation technologique. D’autre part, elle con-firme la plus grande visibilité de Sirris et prouve que notre attitude proactive porte ses fruits. En effet, chaque ques-tion de l’industrie est pour nous un défi à relever, et nous cherchons constam-ment la meilleure approche pour une croissance durable de l’entreprise.

Du service individuel

au programme de recherche collectif

TechnologicalAdvice

Réponse pratique à un problème concret

Services

Shared R&DDéveloppements tech-

nologiques avec des partenaires industriels

InnovationProjects

Réalisations de l’idée au produit

SharedCapacity

Mise à disposition d’une infrastructure de haute

technologie

KnowledgeTransfer

Suivi des tendances tech-nologiques et transfert

de connaissances

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Tester les innovations dans un environnement industrielUn Sirris Application Lab, c’est beaucoup plus qu’un laboratoire de recherche. Nos labos comblent le fossé entre la R&D et le marché. Les entreprises peuvent y développer et tester leurs applications inno-vantes à l’échelle industrielle avant de les mettre sur le marché. Nous permettons donc aux entreprises d’accomplir un pas supplémentaire vers la réalisation concrète de leurs innovations, sans qu’elles doivent tout d’abord consentir elles-mêmes de gros investissements. Nos labo-ratoires sont accessibles à toutes les entreprises, des plus petites aux plus grandes.

Accompagnement pratique

Nos experts sont prêts à assister les entreprises et leur encadrement va bien plus loin qu’une simple information ou sensibilisation. Nous échangeons des résultats concrets de R&D, donnons des con-seils et des formations pratiques,

et coachons les intéressés dans les développements de produit plus complexes.

Assurer l’avenir de l’industrie belgeTous les labos sont érigés autour de thèmes qui répondent à un défi collectif et seront cruciaux pour l’avenir dans les prochaines années :• En 2009, nous avons créé le Sirris

Leuven Composites Application Lab (SLC) en partenariat avec la K.U.Leuven. Il en a été abondam-ment question dans notre rapport d’activités précédent.

• En 2010, nous avons ouvert le Smart Coatings Application Lab à Diepenbeek.

• Pour 2011, nous prévoyons l’ouverture du Sirris Microfabrica-tion Application Lab (SMALL) à Liège.

Le grand succès rencontré par les événements d’ouverture des Application Labs et la multitude de projets qui voient le jour avec les entreprises dans les domaines concernés montrent à quel point ces thèmes sont importants pour nos clients.

C’est pour faire le pont entre la recherche fondamentale et les applications industrielles que les Application Labs ont été créés. Désormais, les entreprises peuvent aussi se familiariser de manière pratique avec des concepts nova-teurs. Sur plusieurs sites, Sirris crée des Application Labs industriels uniques autour de thèmes qui conditionnent l’avenir de l’industrie belge. Les entre-prises peuvent tester l’application concrète de concepts, suivre une formation ou demander des conseils sur place.

Application Labs

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Smart Coating Application Lab: point de contact central pour les revêtementsEn 2010, toute l’attention s’est focalisée sur notre nouveau laboratoire pour les revêtements hybrides et multifonctionnels de Diepenbeek. Les entreprises peu-vent y faire appliquer des revêtements innovants et de grande qualité sur pra-tiquement n’importe quel type de matériau ou substrat. Nous les épaulons dans le choix du revêtement le plus approprié pour leur application spécifique, adaptons les coatings existants ou en créons de nouveaux sur mesure. Nous les aidons ainsi à développer des produits inédits ou à conférer une plus-value significative aux produits existants : propriétés améliorées, nouveau look, fonctionnalités toutes neuves, voire coatings qui se transforment en fonction de leur environnement. L’ Application Lab ne s’adresse pas seulement aux entreprises qui gèrent elles-mêmes des processus de coating.

Un nombre sans cesse croissant de fabricants de produits finis y testent aussi leurs produits associés à un revêtement, par exemple des accessoires électroménagers en acier avec un revêtement résistant aux empreintes digitales ou des emballages innovants pour les cosmé-tiques.

Sirris a investi 1 million d’euros dans la toute nouvelle machine de revêtement Hauzer. Cette machine est unique au monde par la combinaison de différentes techniques de revêtement sous vide dans un seul appareil : HIPIMS (High Power Impulse Magnetron Sputtering), magnetron sputtering, PECVD, etc. Ces possibil-ités correspondent parfaitement aux tendances actuelles du marché concernant les surfaces multifonctionnelles. Par ailleurs, nous avons mis sur pied un laboratoire de coating par voie humide qui permet l’application d’autres revêtements multifonctionnels.

16%

9%8% 5% 5%

32%

25%

n tribologiques(anti-rayures,etc.)n anticorrosionn anti-UVn transparence(VIS,IR,etc.)

n adhérence(généralementanti-)n apparence/optiquen antistatiques

Du transfert de connaissances à la mise en œuvre

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Une énorme valeur ajoutée pour les produits et matériauxProduits et matériaux doivent souvent répondre à une foule d’exigences fonc-tionnelles. Certaines d’entre elles sont in-hérentes au matériau de base du produit. Citons les propriétés structurelles telles que la résistance et la ductilité. D’autres impératifs concernent surtout la surface du produit, par exemple la résistance aux rayures, à la corrosion, etc. Un traite-ment de surface comme l’enduction offre d’innombrables possibilités en la matière : • revêtements (inorganiques ou orga-

niques) avec des fonctionnalités spéci-fiques ;

• revêtements hybrides (combinaison d’organique et d’inorganique) ;

• revêtements intelligents qui rendent les produits existants plus «smart ».

Ces revêtements ou Smart Coatings con-stituent une énorme valeur ajoutée pour les produits ou matériaux.

Revêtements avec des fonctions nouvelles ou amélioréesLes revêtements inorganiques ou orga-niques confèrent aux produits de nom-breuses fonctionnalités utiles nouvelles ou améliorées. Pensons aux possibilités infinies que recèlent les surfaces easy-to-clean pour le verre, le métal, le bois, les plastiques, etc. Sur les vitres des voitures, par exemple, un revêtement hydrophobe chasse immédiatement l’eau qui glisse en grosses gouttes vers le bas. Des revêtements hydrophobes et oléophobes protègent les façades contre les graffitis. La peinture ou l’encre n’adhère pas au revêtement et ruisselle simplement le long du mur.

Le potentiel croissant des revêtements hybridesActuellement, ce sont les revêtements hy-brides qui connaissent le développement le plus spectaculaire. Ils intègrent des matériaux organiques et inorganiques en un seul revêtement, combinant ainsi les avantages des deux :• Les polymères organiques assurent une

application facile du revêtement.• Les matériaux inorganiques ajoutent

des propriétés mécaniques et ther-miques au matériau hybride (dureté élevée, bonne résistance à l’usure, pro-tection contre les hautes températures, etc.).

Des vitres de voiture qui chassent l’eau, des casseroles avec couche antiadhésive qui résistent aux températures élevées, des vitrages autonettoyants, des feuilles superisolantes, etc. Ce ne sont que quelques-uns des multiples exemples illustrant l’énorme potentiel des Smart Coatings dans la vie courante. Et leur importance ne fera que croître dans les prochaines années avec le développement des revêtements hybrides.

Dossier Smart Coating

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De cette manière, un seul revêtement peut procurer à un produit différentes propriétés ou fonctionnalités : hydro-phobie, hydrophilie, stabilité chimique, biocompatibilité, propriétés optiques et électroniques, etc. Les revêtements hybrides ne présentent qu’un petit inconvénient : les propriétés ne peuvent y être définies de manière aussi précise que pour les revêtements 100 % inorganiques. Dans le cas des applications de haute qualité avec des exigences très strictes, d’autres revêtements sont donc plus indiqués. Les revêtements hybrides ont une nanostructure faite d’un composant organique et d’un composant inorga-nique. En revanche, grâce à leur facilité de mise en oeuvre et à leur vaste gamme de fonctionnalités, les revêtements hybrides mettent les Smart Coatings à la portée de beaucoup d’entreprises qui veulent dif-férencier leurs produits. Et c’est un atout non négligeable.

Les coatings intelligents rendent les produits plus “smart”Les revêtements confèrent donc de multiples fonctionnalités aux produits. Mieux encore, les Smart Coatings leur permettent de réagir aux changements de leur environnement. Actuellement, différentes applications de revêtements intelligents sont étudiées ou même com-mercialisées :• Revêtement autonettoyant sur verre

architectural Le revêtement se compose d’une fine couche de dioxyde de titane activée par la lumière solaire. Le TiO2 forme un cat-alyseur qui accélère la décomposition des salissures organique sur le verre et facilite ainsi son nettoyage.

• Revêtement antibactérien Ce revêtement fonctionne selon le même principe que le revêtement autonettoyant, mais sans la lumière

solaire. Des particules d’argent per-mettent de tuer les champignons et bactéries, par exemple dans les applica-tions hospitalières.

• Revêtement comme capteur de température Ce revêtement est constitué de matéri-aux dont la résistance électrique change en cas de fluctuation de la température. On peut ainsi surveiller la température pendant l’utilisation de l’outil et réagir lorsqu’elle devient trop élevée.

• Revêtement comme capteur de pression Ce revêtement ouvre des possibilités dans le suivi des forces agissant sur les engrenages et les roulements.

Du transfert de connaissances à la mise en œuvre

Une technologie de revêtement pour chaque applicationDe nombreux revêtements sont appliqués par une technique sous vide, un traitement par voie sèche par lequel le matériau de revêtement se dépose sur le produit à revêtir dans une chambre sous vide. Parmi les exemples connus, citons le PVD (physical vapour deposition), le CVD (chemi-cal vapour deposition) et le PACVD (plasma as-sisted chemical vapour deposition). Aujourd’hui, ces techniques se sont imposées et sont idéales pour les applications de haute qualité dans lesquelles les exigences sont définies de manière très stricte : revêtements très durs d’une résistance à l’usure élevée ou possédant des pro-priétés optiques et électriques particulières. Grâce à la présence de particules inorganiques, les revêtements hybrides peuvent aussi être ap-pliqués avec des technologies de revêtement hu-mides. Dans celles-ci, un précurseur – contenant les composants inorganiques et organiques – est plongé dans une solution qui permet le coating par un procédé classique de pulvérisation ou via des procédés par trempage ou à rouleaux. C’est beaucoup plus simple et moins coûteux que les techniques du vide, et le producteur peut ajouter sans difficulté diverses particules inorganiques qui génèrent des « fonctions intelligentes » spécifiques.

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industrial technologiesintegrating nano, materials and production

2010

Co-organisateur d’Industrial Technologies 2010Les 7, 8 et 9 septem-bre 2010, « Industrial Technologies », une importante conférence européenne sur les nanosciences, nanotech-nologies, matériaux et nouvelles technologies de production (NMP), s’est déroulée sur le site de Tour & Taxis à Bruxelles. La conférence a suscité beaucoup d’intérêt et a réuni près de 1 000 participants.

L’initiative, qui s’inscrivait dans le Sep-tième programme-cadre pour la recherche et le développement tech-nologique (7e PC), éma-nait de la Commission européenne. Sirris était un des quatre organisa-teurs de la conférence. Au programme figu-raient des séminaires d’intervenants et experts internationaux, un salon où étaient représentés les principaux acteurs du domaine des NMP, et des visites de quelques entreprises innovantes.

Grâce à cette initiative, Sirris a contribué à faire connaître à l’industrie belge les possibilités des NMP. En même temps, nous avons attiré l’attention internation-ale sur nos entreprises innovantes.

Événements inspirants un des objectifs de Sirris est de faciliter l’accès à l’innovation. Nous nous y employons en attirant l’attention des entreprises sur les pos-sibilités qui s’offrent à elles pour le maintien de leur compétitivité. Plu-sieurs fois par an, nous organisons à cet effet des événements sur des thèmes d’actualité, qui permettent aux entreprises de faire un grand pas en avant.

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Earn Money with ICT 2010: Understanding the game changeLe 25 septembre 2010, Sirris a organisé pour la deuxième fois à Gand un atelier sur les TIC et les logiciels. Pour les entre-prises des quatre coins du monde, les TIC et les logiciels restent les principaux ingrédients des innovations futures. L’expérience montre que la maîtrise de ces innovations n’est pas évidente. Ou-tre l’adaptation et le perfectionnement perpétuels des produits et services ex-istants, l’évolution rapide du marché des TIC requiert des changements plus pro-fonds et plus radicaux. Les transforma-tions disruptives (ou “game changes”) qui bouleversent le paysage des TIC B2B et B2C étaient les 2 thèmes centraux de ce workshop.

Metal Strikes Back Trilogy, Épisode 3 : Rapid Manufacturing in metalSirris a lancé en 2009 une trilogie sur des techniques de production inno-vantes pour les métaux. Nous voulons démontrer que les métaux actuels se prêtent aux applications pour lesquelles les plastiques constituaient jusqu’à présent un choix logique. Les premières séances consacrées au thixomoulage et au moulage par injection de métal ont été suivies en 2010 d’une troisième et dernière session portant sur le Rapid Manufacturing en métal. Quelques ac-teurs clés dans ce domaine ont expliqué les principales techniques de fabrica-tion rapide : la fusion laser, l’impression 3D du métal, le rechargement laser et la fusion par faisceau d’électrons. Ces techniques ouvrent de multiples possibilités dans diverses branches de l’industrie allant de l’aéronautique et aux sports moteur, aux implants biomé-dicaux ou à la dentisterie. La fabrication rapide permet de produire des géo-métries très complexes ainsi que des éléments métalliques allégés : canaux internes, structures réticulées, matéri-aux à gradient fonctionnel (« function-ally graded materials »), structures à porosité contrôlée, etc.

Du transfert de connaissances à la mise en œuvre

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ITM Awards 2010: focus sur les technologies 3DChaque année, Sirris est le partenaire technologique des ITM Awards. Par ces Awards, Roularta Professional récom-pense les meilleures pratiques dans les trois domaines suivants : Manu-facturing, Process et Logistics. En 2010, le thème des technologies 3D était à l’honneur. Sirris a montré d’emblée un bel échantillon de son potentiel en fab-riquant le trophée avec des technolo-gies 3D innovantes : fusion de titane par faisceau d’électrons, impression 3D avec des polymères.

Les vainqueurs ont eu la chance de recevoir un exemplaire de ce trophée de haute technologie à Kinepolis Bruxelles. Il s’agit de Ludy Machinery (Manufac-turing), Akwadok (Process) et DuPont de Nemours (Logistics). Fuji Oil Europe a obtenu le « Best Patented Innovation Award » qui est le fruit d’une initiative conjointe de Sirris et Roularta Profes-sional, destinée à encourager les entre-prises à protéger leurs innovations.

Tout savoir sur les communautés en ligne : créer de la valeur ajoutée dans un contexte d’entrepriseAvec Agoria, Sirris a lancé au prin- temps 2010 trois séminaires concernant l’utilisation et la valeur ajoutée des communautés en ligne et des médias sociaux dans un contexte d’entreprise. Les communautés en ligne permettent d’accroître considérablement l’efficacité des projets, surtout lorsqu’ils im-pliquent plusieurs partenaires se trou-

vant à des endroits différents. C’est aus-si un excellent moyen d’améliorer et de renforcer la capacité d’innovation des entreprises : capter, tester ou échanger des idées, stimuler l’innovation ouverte, réunir des gens aux différents stades de développement des produits et de l’ingénierie, etc. Les précurseurs dans ce domaine ont partagé leur expérience avec les participants. Grâce aux cas pra-tiques, ces derniers ont pu évaluer assez rapidement les possibilités qui s’offrent à leur propre entreprise.

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Innovate 2010: Un regard vers le futur : Open Incubation, Digital Factory & Software innovationChaque année, Sirris organise un événe-ment interactif autour de trois thèmes technologiques qui seront cruciaux pour l’industrie durant les trois an-nées suivantes. Lors d’Innovate 2010, ces thèmes étaient : Open Incubation, Digital Factory & Software innovation. D’éminents intervenants de Procter & Gamble, Materialise, KU Leuven, Umi-

core, Creax, Inno.com et FIB Belgium ont partagé leur vision et leur expérience sur ces thèmes. Après les présenta-tions, les participants se sont penchés eux-mêmes sur ces trois questions en petits groupes de travail durant les sessions Open Space interactives. Is ont également eu l’occasion de réseauter avec d’autres professionnels ou avec certains des multiples experts présents. Grâce à Innovate 2010, les entreprises participantes ont franchi un nouveau pas dans l’introduction d’innovations technologiques.

Du transfert de connaissances à la mise en œuvre

THINK CONNECT INNNOvATE

Quelques résultats concrets en entreprise

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De Clercq Solutions développe une plate-forme logicielle axée sur les besoins futurs de ses clientsDe Clercq Solutions met en œuvre et intègre des solutions logicielles pour les systèmes MES (Manufacturing Execu-tion), WMS (Warehouse Management) et T&A (Time & Attendance). Ces systèmes sont utilisés pour le suivi et l’optimisation de la pro-duction, de la logistique et du personnel (enre-gistrement des horaires et des fonctions) dans les entreprises. Les solu-tions sont basées sur la plate-forme propriétaire Objective, qui permet de s’adapter avec ef-ficacité et flexibilité à la situation spécifique d’un client. De Clercq Solu-tions entend poursuivre

le développement de la plate-forme logicielle Objective en tenant compte des besoins fu-turs d’un certain nombre de secteurs clés. Dans cette optique, il faudra veiller à limiter la com-plexité de la plate-forme logicielle en termes de maintenance et de per-sonnalisation client.Dans ce cadre, Sirris a épaulé De Clercq Solu-tions lors du proces-sus de lancement de nouveaux produits pour la plate-forme Objective. Des choix ont ainsi été opérés au niveau des thèmes de développe-ment et un processus a été mis en place pour définir la sélection de ces thèmes et des fonctions associées pour chaque lancement. L’objectif est d’utiliser également ce processus comme canal de communication entre l’account management, le product management et le département de développement au sein de l’entreprise.

Basalte s’adapte à la crois-sance du marché en changeant de technique de pro-ductionBasalte est une petite en-treprise spécialisée dans la conception et la pro-duction d’interrupteurs de haute technologie pour les applications domotiques. Jusqu’il y a peu, elle produisait ses pièces en petites séries et les boîtiers en plastique étaient usinés. L’ explosion de la de-mande a contraint l’entreprise à adopter une technique de fabrication plus économique pour la production à grande échelle. Pour passer de l’usinage au moulage par injection, Basalte a fait appel au savoir-faire de Sirris. Sirris a modifié la conception des pièces pour pouvoir les mouler par injection. Il a recom-

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mandé l’utilisation d’un autre matériau, mieux adapté à ce nouveau mode de mise en oeu-vre. L’adoption d’une nouvelle technique de fabrication permet en outre d’intégrer de nombreuses fonctions complémentaires, telles que la gravure d’un logo, de pictogrammes de montage et de la date de fabrication, des élé-ments de connexion, etc. L’assemblage des pièces du boîtier se fait désor-mais par clipsage plutôt que par vissage ou par emboîtement. Le boîtier est également plus rigide qu’auparavant, ce qui accroît la confiance des utilisateurs. L’usinage des pièces posait parfois des problèmes de tolérance. Désormais, le moulage par injection permet d’obtenir des pièces d’une qualité constante. Sirris a produit des prototypes pour valider le nouveau concept de l’interrupteur, a mis au point un moule d’essai et a injecté une pré-série de pièces. Grâce aux schémas en 2D et en 3D finalisés après ces essais, Basalte a pu

lancer la production du nouveau boîtier. Depuis, l’entreprise a déjà conçu avec Sirris une nouvelle version de l’interrupteur. Forte de l’expérience de l’injection du plastique acquise grâce à cette première réalisation concrète, Basalte pourra déployer d’autres projets d’innovation en collabo-ration avec Sirris.

Parlophone innovant de CE+T TechnicsCE+T Technics a conçu un nouveau parlophone : le portier “EDOLink Tel”. Pour renforcer l’originalité du concept, l’entreprise voulait donner une nou-velle forme au boîtier. Les parlophones classiques sont généralement composés d’un assem-blage de profilés extrudés. CE+T Technics souhaitait

que son produit ait une forme 3D plus complexe. Le moulage par injec-tion permettant de telles conceptions, la firme a fait appel à MAG&AL Tech-nologies et à Sirris pour étudier la faisabilité d’un procédé de thixomoulage (moulage par injection en phase semi-solide) de magnésium. Pour que cette technologie soit rentable, il fallait injecter simultanément six pièces très différentes dans le même moule. L’équilibrage d’un tel moule pourrem-plir correctement toutes les cavités est très délicat. Le moulage par injection a été simulé avec le logiciel Experto Viewcast. Une fois tous les paramètres par-faitement au point, une présérie a été moulée pour contrôler l’assemblage des pièces. Ensuite, une série de 1.000 ensembles de pièces a été injectée. Désormais, CE+T Technics commercialise ce boîtier modulaire dans sa con-ception technique et ses applications. En l’associant à un central téléphonique, il est possible de commu-niquer avec un visiteur via un téléphone intérieur ou extérieur.

Résultats concrets en entreprise

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Optimisation de la production des pare-chocs en plastique grâce au revêtement de SurtechnoLors de la production des pare-chocs automobiles en polypropylène, une fluidité insuffisante du plastique injecté peut entraîner la formation d’ondulations à la surface du pare-chocs. Au démou-lage, le plastique qui reste collé en certains points du moule peut aussi provoquer des défauts de surface, très courants.

La société Surtechno, à Overpelt, a conçu un nouveau type de traite-ment de surface afin de pallier ce problème. Celui-ci combine le mi-crogrenaillage du moule avec l’application d’un revêtement WS2 (sulfure de tungstène). L’entreprise a collaboré avec Sirris pour

mettre au point le procédé et mesurer les propriétés obtenues. Le microgrenail-lage permet de créer une texture et une qualité de surface optimales, tandis que le revêtement ultra mince réduit le frottement. Les mesures d’énergie de surface ont révélé un bon mouillage et une réduction de la tendance à former des liaisons avec les matéri-aux en contact. La texture optimale, le frottement réduit, la surface com-pactée et les propriétés antiadhésives du revête-ment améliorent signifi-cativement la qualité de l’ injection des pare-chocs. De plus, un revêtement de type WS2 peut être utilisé dans une large plage de températures et il n’est pas toxique.

Avec le mouliste, Surtech-no a conçu une surface de moule sur mesure, mettant en œuvre quatre types de revêtements Surcolube. Pour le noyau, la firme a cherché surtout à améliorer la fluidité et à réduire l’adhérence. Pour le moule, elle souhaitait aussi une finition satinée de manière à obtenir une

meilleure adhérence des couches de peinture appli-quées sur le pare-choc par la suite. Le revêtement est relativement souple, mais résiste à de nombreux cycles de moulage.

Les résultats pratiques ont confirmé les tests de déformation réalisés chez Sirris. Lors du moulage par injection du même polypropylène avec une machine de laboratoire, une baisse significative des forces de déformation a été constatée, en fonc-tion du type de revête-ment Surcolube. Plusieurs types de revêtements ont été appliqués sur le moule des pare-chocs.

Actuellement, le traite-ment est également utilisé pour d’autres applications de moulage dans la transformation du plastique.

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Lancer Hosting se positionne en tant que fournis-seur de services d’hébergement SaaS

Lancer Hosting fournit des services d’hébergement aux en-treprises. Depuis 2008, elle propose notamment à ses clients la gestion des données via deux centres, à Lille et Zoer-sel. Lancer Hosting veut également héberger des applications SaaS B2B (programmes Software as a Service pour entre-prises) pour les éditeurs de logiciels qui peuvent s’adresser à des entre-prises via la plate-forme d’hébergement. Ainsi, l’entreprise entend sur-fer sur la tendance, crois-sante au niveau interna-tional, des solutions B2B hébergées ou virtuali-sées (cloud computing) pour répondre aux

besoins logiciels spéci-fiques des entreprises.Sirris a accompagné Lancer Hosting dans son projet stratégique visant à se positionner dans ce contexte en tant que fournisseur de services d’hébergement SaaS. Les deux acteurs ont élaboré ensemble un plan cernant les développe-ments technologiques nécessaires et la com-mercialisation auprès des entreprises locales, ainsi que l’identification de partenaires pour la mise en œuvre.

Think Wize accroît la modu-larité des activités grâce à une offre de logiciels da-vantage orientés produitThink Wize est un éditeur de logiciels gantois qui conçoit des

solutions sur mesure pour les entreprises de divers secteurs. Cette société utilise plusieurs composants tech-nologiques et processus réutilisables. Think Wize veut accroître la modu-larité de ses activités par une transition vers une offre de logiciels davantage orientés produit. Étant donné l’expérience de plusieurs technologies logicielles et de processus dont dispose l’entreprise, les possibilités qui s’offrent à elle sont vastes. Sirris a accompagné Think Wize dans le processus de sélection des pistes les plus pertinentes. La méthodologie de développement client de Steve Blank a été appliquée sur la base d’une présélection, afin de mettre au point un produit logiciel concret en matière de segments de clientèle, de spécifi-cations de l’offre et de modèle commercial. Sir-ris a également accom-pagné l’entreprise dans le cadre des remanie-ments organisationnels requis dans ce contexte.

Résultats concrets en entreprise

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ADB conçoit un nouvel éclairage LED pour le balisage aéroportuaireADB est le leader mondial des systèmes de balisage aéroportuaire. Afin de consolider sa position sur le marché, l’entreprise doit rester innovante en mettant au point des composants et des dispositifs toujours plus performants et compacts. Cela passe par une plus grande efficacité des systèmes de refroidissement des composants électroniques.

L’entreprise a donc conçu un nouveau système d’éclairage LED, dont les diodes sont montées sur un circuit imprimé en contact avec un grand radiateur. Le tout est fixé sur un châssis en aluminium. Étant donné que les LED dégagent beaucoup de chaleur, la dissipation thermique doit être suffisante pour garantir une longue durée de vie.

ADB a fait appel à Sirris pour valider la composante thermique du système. Sirris a mis au point dans un logiciel de simulation thermique un modèle géométrique simplifié qui reste néanmoins représentatif des transferts de chaleur du concept proposé par ADB. Ce modèle de référence a ensuite été optimisé en tenant compte des volumes d’encombrement admissibles en termes de design des ailettes de refroidissement : taille, nombre et forme.

Le modèle a été validé pour diverses conditions météorologiques et environnementales.

Les résultats ont été exprimés par des valeurs de température de fonctionnement aux points critiques (raccords, circuits imprimés, ailettes de refroidissement) et des cartographies thermiques de l’ensemble du modèle.

ADB dispose désormais des données nécessaires pour optimiser le refroidissement des LED. L’entreprise a pu enrichir ses connaissances en gestion thermique. Elles pourraient lui être utiles

dans le cadre d’un futur projet d’innovation.

Nouveau concept de toiture verte Greenskin DVMHUne toiture végétale est esthétique, mais elle protège aussi du vieillissement et des incendies, isole le bâtiment, l’insonorise et a un impact positif sur l’environnement, à tel point que les règlements urbanistiques l’imposent de plus en plus souvent. Afin de satisfaire cette demande, l’entreprise bruxelloise Greenskin DVMH a mis au point une solution industrialisable sous la forme d’un système modulaire standard préassemblé, applicable aux nouvelles constructions comme aux bâtiments existants. Il est composé de bacs, d’un plancher flottant et de plots réglables. L’entreprise a fait appel à Sirris pour concevoir les

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bacs en 3D, réaliser les prototypes et fabriquer une présérie.

Lors de la conception, Sirris a tenu compte d’exigences fonctionnelles : modules interchangeables faciles à poser, permettant d’ajouter des éléments et qui n’empêchent pas l’installation de panneaux solaires ni le passage des câbles, conduites, etc. Par ailleurs, une analyse a été réalisée afin de déterminer les limitations en termes de fabrication, de coûts, d’assemblage et de transport.Le matériau a été identifié, puis une simulation a permis de vérifier la moulabilité des pièces et a optimisé les paramètres d’injection, le système d’alimentation et la presse nécessaire. Sur la base de ce concept, Sirris a réalisé un premier prototype par frittage de polyamide. Deux pièces ont été nécessaires pour évaluer l’assemblage des bacs. Après optimisation de la fixation, une présérie de pièces en polyuréthane (très comparable au matériau final) moulé sous vide a été produite. Le système a été mis au

point en collaboration avec le CSTC, qui l’a testé et validé dans ses laboratoires.

Greenskin DVMH a obtenu un brevet européen pour son concept de toiture végétale. La demande de brevet mondial est en cours. L’entreprise dispose de quelques pièces injectées pour ses visites de prospection. Sirris a réalisé une étude sur le prix de revient et a accompagné l’entreprise lors du choix d’un partenaire industriel.

Harol raccourcit les délais grâce au Quick Response ManufacturingEn 60 ans, la petite menuiserie familiale Harol Consyst est devenue l’un des principaux fabricants européens de portes et de protections solaires. Les produits Harol sont en grande partie saisonniers : au printemps et en été, la production tourne à plein régime. L’offre est essentiellement composée de produits spécifiques à chaque client et fabriqués sur demande. Par conséquent, l’entreprise ne stocke pratiquement pas de composants ou de produits finis. Mais l’offre diversifiée et les fluctuations saisonnières entraînaient une grande complexité et une importante variabilité des flux de commandes en production, ce qui allongeait les délais de livraison et réduisait la fiabilité des livraisons.

Résultats concrets en entreprise

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Il y a 10 ans, Harol a donc opté pour une approche de production « lean ». La production et la gestion de la production ont été optimisées. Toutefois, malgré ces efforts, Harol était toujours confronté à des délais de livraison très variables.

Pour résoudre ce problème, elle a décidé de mettre en œuvre le Quick Response Manufacturing avec l’aide de Sirris. Cette stratégie applique un large éventail de « best practices » pour réduire les délais; elle s’adresse spécifiquement aux entreprises qui produisent de très nombreuses variantes d’un produit en séries réduites. L’approche QRM correspondait mieux aux besoins d’Harol que la philosophie de production « lean ». Harol a ainsi été le premier fabricant belge à adopter cette méthode.

Sirris et Harol ont également innové en mettant au point une nouvelle pratique d’excellence : le système de commande autogéré “POLWIP”, qui permet de diriger les commandes de production avec

rapidité et efficacité. POLWIP est un système essentiellement visuel, basé sur des codes de couleur; il coordonne également les retours des chariots de transport vides.

Harol a d’abord mis en œuvre la stratégie QRM pour le groupe de produits “stores-bannes” et passe maintenant aux autres groupes de produits. Les délais de production ont été divisés par deux et sont désormais prévisibles.

Polyvision crée le tableau blanc interactif durable enoDepuis 1971, la société gantoise Polyvison produit de la tôle émaillée par un procédé de prélaquage en continu. Ce produit de base, l’acier émaillé,

est notamment utilisé comme surface d’écriture des tableaux blancs et noirs.

Désireuse de donner une nouvelle dimension au concept des tableaux, Polyvision a créé eno. La surface de ce tableau blanc interactif est en “acier émaillé écologique e3”. Grâce à ce revêtement, le tableau est particulièrement durable, lavable à sec et magnétique. Il est donc polyvalent et se distingue de tous les autres tableaux blancs interactifs.La surface d’écriture émaillée intègre la technologie Anoto : une trame de points codée est appliquée à la surface par sérigraphie et fixée à haute température. On obtient ainsi une impression inusable et pratiquement invisible permettant de transmettre la position du stylo numérique à un ordinateur via la technologie sans fil Bluetooth.Par ailleurs, grâce à l’application d’une couche de finition novatrice, eno est écologique et sa durée de vie est quasi infinie. L’utilisation de l’acier émaillé écologique e3³

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pour la conception de ce tableau interactif permet à Polyvision de revendiquer le statut de première entreprise européenne à proposer un produit certifié “Cradle-to-Cradle”. Polyvision a déposé un brevet pour eno. Le processus de développement a aussi impliqué des universités et des instituts de recherche, dont Sirris.

Du lait de qualité supérieure grâce à UnisensorUnisensor, à Wandre, conçoit et fabrique des instruments de diagnostic et de détection de la contamination des denrées alimentaires. L’entreprise commercialise également des bandelettes de test

pour la détection des traces d’antibiotiques dans le lait. Ces mesures se font généralement manuellement et in situ, mais n’offrent aucune garantie quant au respect de l’intervalle de temps entre l’échauffement nécessaire du liquide pour préparer le test et l’immersion effective de la bandelette de test.

Afin de minimiser le risque d’écarts, l’entreprise a consulté Sirris. L’objectif était de concevoir un système facile à utiliser, robuste et bon marché. Compatible avec les systèmes de chauffe modernes, il devait permettre de contrôler automatiquement les échantillons liquides avec des sticks qui réagissent au produit à détecter. Sirris a mis au point une carte électronique qui traite les signaux échangés entre l’élément chauffant et le nouvel appareil de mesure. Ces signaux activent l’électroaimant, qui gère l’immersion du bâtonnet dans les échantillons liquides, et ce pendant la durée prédéfinie. Les bandelettes de test restent toujours visibles, mais elles ne peuvent

être plongées dans les échantillons que de manière programmée et contrôlée. Sirris a alors réalisé les plans en 3D en CAO de tous les composants du système et de l’agencement de ceux-ci, puis fabriquer un premier prototype par frittage de polyamide pour valider le concept choisi. Après avoir apporté des améliorations, il a réalisé un deuxième prototype afin d’optimiser les fonctionnalités de l’appareil.

Au bout de deux mois, Unisensor pouvait déjà présenter son nouvel instrument de diagnostic à un salon professionnel en Australie et évaluer l’intérêt du marché. Sirris a alors réalisé un prototype réel en aluminium sablé et a monté un dossier détaillé qui a permis à Unisensor de chercher un partenaire pour la production et son optimisation.

Résultats concrets en entreprise

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Van der Velden Beton innove avec de nouveaux planchers en plastiqueVan der Velden Beton est une entreprise spéciali-sée dans la fabrication de planchers en béton pour étables avec des grilles pour laisser pas-ser les déjections des animaux.

La PME a voulu adapter ses produits pour réagir rapidement aux nou-velles réglementations relatives aux émis-sions d’ammoniac et de méthane dans les sous-sols. L’entreprise a imaginé une solution technique intégrant dans le plancher des éléments en béton, mais aussi des composants élastomères. N’ayant au-cune connaissance en la matière, elle a fait appel à Sirris.

Le nouveau produit devait satisfaire à des exigences élevées sur le plan des propriétés mécaniques et des carac-téristiques techniques des matériaux. Sur le

plan mécanique, il fallait trouver une solution permettant de trans-férer la lourde charge mécanique du bétail et des tracteurs des com-posants élastomères vers la structure en béton.

Il fallait trouver un élas-tomère avec une bonne résistance chimique à l’ammoniac, au méthane et aux détergents. Le ma-tériau devait aussi sup-porter des températures négatives extrêmes, jusqu’à -30 °C, pour les marchés connaissant des hivers très rudes, tels que la Pologne et le Canada.

Le marché demandait une durée de vie de 10 ans pour ce nouveau pro-duit, le reste du plancher en béton devant rester fonctionnel pendant 30 à 35 ans, sans perte de qualité.

Sirris a contribué au développement du concept existant et, dans le cadre de ce projet, a proposé un nouveau matériau qui répondait aux nombreuses exi-gences. Les spécialistes des matières plastiques de Sirris ont opté pour le caoutchouc, car ce maté-riau combine les pro-priétés mécaniques et chimiques requises. Une fois le matériau choisi, des analyses détaillées

par éléments finis ont été réalisées pour valider la fiabilité mécanique et établir les dimensions exactes des composants.

Van der Velden Beton complète désormais sa gamme de produits en béton avec un premier produit élastomère. Cela lui permettra de mieux satisfaire la demande de ce marché spécifique et de se distinguer de la concurrence.

Agfa-Labs met son savoir-faire en matière de matériaux à la disposition de tiersDepuis de nombreuses années, le Materials Technology Center d’Agfa est un centre de recherche de premier plan pour la conception, l’optimisation, la formu-lation et l’application de matériaux et revête-ments polyvalents pour des applications industrielles. Il y a peu encore, ce laboratoire menait des recherches exclusivement pour le

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compte d’Agfa Graphics, Agfa Healthcare et Agfa Materials. Le Materi-als Technology Center a souhaité valoriser son savoir-faire dans la recherche sur les matéri-aux en proposant égale-ment ses services à des tiers. Agfa a donc com-mencé à commercialiser cette activité il y a plus d’un an. Afin d’étoffer ses services, Agfa a de-mandé à Sirris de l’aider à mettre au point une stratégie technologique appropriée et tournée vers le marché. L’exercice stratégique a commencé par l’inventaire des divers domaines tech-nologiques du Materials Technology Center. Les marchés cibles poten-tiels et les modalités de l’offre ont été dé-terminés pour chaque domaine technologique. Le cadre stratégique a permis d’identifier les domaines d’expertise les plus prometteurs, qui constituent une offre attrayante pour un large groupe cible d’entreprises et offrent de solides atouts à plus long terme dans le paysage européen des matériaux. À la suite de ce processus, Agfa a créé la plate-forme d’innovation ouverte “Agfa-Labs”. Celle-ci cible un certain nombre

de secteurs essentiels : imagerie & impression, conditionnement, plas-tiques & polymères et d’autres secteurs où les matériaux fonctionnels ont un rôle à jouer. Agfa-Labs met à disposition une équipe multidisci-plinaire expérimentée et des équipements dernier cri pour effectuer des recherches avancées sur les matériaux, de la ré-tro-ingénierie et du trou-bleshooting. Par ailleurs, la conception de nou-veaux produits et revête-ments fonctionnels est au cœur de l’offre d’open innovation ouverte aux tiers. Elle s’appuie sur l’expérience d’Agfa dans la conception chimique fonctionnelle, le revête-ment, l’injection et l’impression à l’échelle industrielle. Grâce à la mise en œuvre de tech-niques hightech, Agfa-Labs peut également accélérer la conception des produits lors des phases de formulation, de sélection et de test. De plus, Agfa-Labs a ac-cès à des infrastructures pilotes et de production et bénéficie du support en ingénierie d’Agfa. Elle peut donc aisément industrialiser des proto-types de laboratoire.

Fidel ID trans-forme la carte d’identité élec-tronique belge en carte de fidélitéLa jeune entreprise bru-xelloise Fidel ID a créé un service novateur : Freede-lity. Le système Freedelity repousse les limites de la fidélisation de la clientèle en utilisant la carte d’identité électronique (eID) belge. Conçu sur mesure pour le commer-çant et le consommateur, ce système rend obsolète de nombreuses cartes de fidélité et les portefeuilles débordants. Il crée un code unique pour chaque utilisateur, qui permet son identification dans le système.Dans le cadre du pro-gramme d’innovation stratégique Mistral, Sirris a assisté Fidel ID dans la définition de ses parte-nariats stratégiques afin d’étoffer son offre et de se positionner par rapport aux systèmes concur-rents. À cette fin, Sirris a mis au point une métho-de originale pour mettre en place des partenariats entre entreprises sur la base de la complémen-tarité de leur offre.

Résultats concrets en entreprise

Passionnés de technologie

Passionnés de technologie

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Qu’as-tu appris en com-mençant chez Sirris ?

“J’ai tout appris du monde professionnel, du travail en équipe notamment. J’ai pu mettre à profit les com-pétences acquises dans les mouvements de jeunesse en termes de fonctionne-ment des groupes, de dialogue et de collabora-tion. Au sortir d’études “théoriques”, j’ai trouvé plaisir à faire face à des situations très concrètes, à m’organiser entre le four et le moulin, à prendre des initiatives tout en respectant l’équipe… Je suis surtout chargé de la machine de laser cladding. Cette technique d’additive manufacturing consiste à déposer de manière locale et contrôlée un métal fondu par projection de poudre métallique dans un faisceau laser. La tech-nique permet de réaliser des revêtements (anticor-rosion, anti-usure…), des réparations des pièces coû-

teuses ou de fabriquer des pièces dans de nombreux alliages (Ti, Ni, Co…).”

Un exemple concret de ton travail ?

“La machine de laser clad-ding est toute nouvelle. Mais les cas d’applications étudiés sont déjà très intéressants : un forgeron veut recharger ses matri-ces de forgeage avec de la stellite, un fabricant de vannes pour le nucléaire veut remplacer le cobalt pour un autre alliage, une entreprise aéronautique étudie avec Sirris la répa-ration d’aubes de turbines, une étude consiste à met-tre au point un moule très résistant pour le thixo-forgeage etc.”

L’avenir, où le vois-tu ?

“Les problèmes ne sont pas encore tous com-plètement résolus par les fabricants de la machine que déjà les industriels nous interrogent sur ses possibilités dans des cas

précis. Le travail est donc vaste pour définir préci-sément les limites de la technologie, diversifier les matériaux déposés, ouvrir de nouvelles applications.

Le suivi de formations et le transfert de connaissances entre collègues devraient me permettre de renforcer et de diversifier mes toutes nouvelles compétences pour maîtriser à fond la technologie pleine d’avenir qu’est le laser cladding.”

Julien Magnien Additive manufacturing

Sorti de l’université de Liège comme Ingénieur civil énergéticien en 2010. Il fait connaissance avec Sirris par un stage réalisé dans le cadre de son mémoire de fin d’études. Il a été engagé chez Sirris en septembre 2010.

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Quelle est ton domaine d’expertise et ton expérience ?

“J’ai d’abord travaillé dans un bureau d’études spécialisé en calcul par éléments finis pour l’aéronautique. J’ai tra-vaillé ensuite comme re-sponsable de projets, tou-jours dans l’aéronautique, dans une PME qui, elle, est maître de son produit depuis les spécifications jusqu’aux qualifications de ces derniers. J’ai ensuite voulu élargir mon expéri-ence vers d’autres secteurs et je suis arrivé chez Sirris.”

Qu’as-tu appris de nou-veau chez Sirris depuis ton arrivée ?

“L’aéronautique est un secteur high tech, consi-déré comme très innovant et qui attire les jeunes ingénieurs. Mais en ar-rivant chez Sirris, je me suis rendu compte que ce sont surtout les Centres de recherche et Univer-sités ainsi que les PME qui prennent les risques

de l’innovation. En effet, l’application de nouveaux développements sur les lignes de production aéro-nautique est ralentie par les systèmes de qualité, de qualification et de validation par les autorités aéronautiques.”

Qu’est-ce qui t’intéresse le plus et te donne envie d’aller plus loin ?

“Chez Sirris, je m’occupe de projets industriels et de recherche dans des domaines aussi variés que le calcul par éléments finis ou la conception de produits mécaniques. Je suis surtout très impli-qué dans l’électronique imprimée. Pour se lancer dans ce dernier créneau, Sirris a choisi la technique AJP (Aerosol Jet Print-ing) et s’est équipé fin 2009. L’année 2010 a été consacrée à la maîtrise de cette technologie toute nouvelle via des projets industriels. Les entreprises se sont en effet rapide-ment montrées intéressées et plusieurs applications

concrètes ont pu être étudiées : antennes pour GSM ou pour très hautes fréquences, études de fai-sabilité pour l’impression de systèmes d’ « energy harvesting », de batteries flexibles, de capteurs mul-tifonctionnels (Ulstra son + humidité + température, par exemple),etc.”

Quand on parle du fu-tur, à quoi penses-tu ?

“Dans les prochaines années, l’électronique imprimée sera un facteur clé d’innovation pour les entreprises, y compris les PME. De nombreux nouveaux produits verront le jour. Et la technologie choisie par Sirris peut dès aujourd’hui les fabriquer de manière plus efficace, plus économique, plus écologique et avec moins d’étapes de production. Il est possible d’imprimer toutes sortes de maté-riaux, en 3D, en multi-couches, sur des substrats divers et donc la porte est ouverte à tous les secteurs.”

Laurent Seronveaux Microfabrication

Laurent a fait des études d’ingénieur industriel et civil en génie mécanique et travaille au sein du Sirris Microfabrication Lab.

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Pourquoi ce changement de cap ?

“J’ai surtout été attiré par le côté pratique du poste du service de conseil en acoustique: il faut gérer des problèmes acous-tiques concrets dans des entreprises, sur de ‘vraies’ machines. On est égale-ment confronté à des cas de nature très différente, pour lesquels il faut à chaque fois trouver une solution sur mesure. “

Comment un physicien se sent-il dans un environnement d’ingénieurs ?

“Étant donné mon bagage, j’envisage les choses sous l’angle de la physique. Cette ‘autre vision’ des problèmes est souvent complémentaire à celle des ingénieurs de Sirris et des entreprises. C’est un atout supplé-mentaire pour notre recherche de solutions.Après quelques années passées chez Sirris, je me suis spécialisé dans le domaine des vibrations. C’était une évolution

logique, car les problèmes de vibrations et de bruit sont souvent très liés, du fait qu’ils trouvent leur origine dans la dynam-ique du système consi-déré.”

Comment voyez-vous évoluer cette situation à l’avenir ?

“Le bruit demeure un défi croissant pour les entreprises, notamment en raison des nouvelles modifications qui se profilent dans la législa-tion. Jusqu’à présent, il suffisait à de nombreuses entreprises de pren-dre certaines mesures pour se conformer à la législation. Désormais, on se dirige progressive-ment vers une situation où cela ne suffira plus pour respecter la législa-tion. De grands parcours d’innovation poussés vont s’imposer de plus en plus, y compris chez les fabricants de machines. Si nous voulons suivre en tant qu’experts, nous devons aller au-delà de l’approche du bruit

et des vibrations et considérer l’innovation dans un sens plus large. Nous devons plutôt nous concentrer sur des parcours multidiscipli-naires plus vastes, telles que la reconception des machines. Nous pourrons ainsi créer des machines plus silencieuses, ce que la loi et les utilisateurs demandent, mais aussi en inventer de nouvelles qui intègrent davantage de fonctionnalités, ainsi que des nouveautés. Fort de mon parcours et de l’expérience que j’ai ac-quise dans ce domaine de spécialisation, j’entrevois une foule de possibilités pour l’avenir : regrouper différentes choses dans un seul parcours et en même temps dégager de nouvelles perspec-tives. Tout est inter-dépendant. Ce n’est pas un hasard si tout cela s’est retrouvé dans un parcours récemment lancé dans le domaine de l’écomécatronique, un nouveau défi pour moi.”

Physicien en acoustique, Nikolaas a d’abord en-visagé une carrière universitaire, mais il a aban-donné cette voie pour entrer chez Sirris.

Nikolaas Van Riet mechatronics

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Bart est ingénieur industriel. Il est également titulaire d’un master complémentaire en gestion industrielle. Sa thèse de doctorat sur la planifica-tion et l’optimisation de la production en tôlerie a fait forte impression sur Sirris.

Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?“Ce qui m’a d’abord sur-pris, c’est le dynamisme, la créativité et la flexi-bilité dont il faut faire preuve tous les jours en tant qu’expert en fonc-tion de la situation des entreprises. L’optimisation de la production a une très large portée et est toujours très diversifiée. Chaque projet est dif-férent et vous emmène dans tous les secteurs, des ateliers aux installations de pointe et des entrepris-es familiales aux multi-nationales. Les entreprises de production ont parfois des difficultés à maintenir ou à renforcer leur posi-tion. Cela constitue un défi majeur pour nous. Je ne pense pas que la pro-duction sera complète-ment abandonnée en Belgique. Nos unités de production sont en effet proches de leurs clients et peuvent réagir avec beaucoup de souplesse lorsque des changements s’imposent.

Pour vous, 2010 a été...“L’année du QRM ! Avant tout allait au Lean. Désormais, on parle de QRM. Le marché en est le moteur ; il préfère la vitesse, l’efficacité et les petites séries plutôt que les grandes. Cette méthode porte ses fruits depuis plusieurs années aux États-Unis, mais elle fonctionne évidemment aussi ailleurs.”Quelle est la prochaine étape ?“De nombreuses entre-prises ont pris conscience que la production devait être optimisée, mais elles ne savent pas comment. Une évaluation de la production constitue une première étape. Les nombreuses évalua-tions de production sont donc un fait marquant de 2010. De nombreuses entreprises ont compris qu’elles ne pouvaient pas rater le coche après la crise. L’innovation n’est pas aussi simple qu’il y paraît parfois, mais on ne s’en rend compte qu’en plein projet. Des obsta-

cles qui ne vous auraient pas arrêté auparavant surgissent soudaine-ment. C’est alors que vous comprenez pourquoi de nombreuses entreprises ont peur de l’innovation. Nous pouvons aider les entreprises là où elles en ont besoin en imaginant une approche à leur place et en appliquant des mé-thodes. Nous anticipons et réfléchissons aux per-spectives qui favorisent le dynamisme pour aller de l’avant et innover. Parfois, cela comporte un risque, mais quand nous osons le prendre avec une entre-prise, la confiance néces-saire pour passer à l’étape suivante s’installe. Sirris propose son aide pour le travail de réflexion, grâce à son savoir-faire et à son réseau, et peut éventuel-lement intervenir en tant que chef de projet, un avantage certain pour de nombreuses petites entreprises. Grâce à notre intervention, elles n’ont plus peur de franchir leurs limites.”

Bart Verlinden advanced manufacturing

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Quelle tournure a prise votre carrière à votre retour en Belgique ?

“ Après quelques années, comme collaborateur du groupe de recherche à la K.U.Leuven, j’ai migré vers le secteur industriel. J’ai commencé dans l’entreprise wallonne Sonaca en tant que chercheur en matériaux composites. J’ai notamment participé à la conception d’un prototype de bord d’attaque (pièce d’avion). Nous avons remplacé la structure généralement composée de plusieurs pièces métalliques par une seule pièce composite, afin de réduire les coûts d’assemblage. Ensuite, j’ai dirigé le projet de recherche européen ALCAS, qui a mis au point de nouvelles structures à faible coût pour les ailes d’avion via la tech-nique RTM. Les prototypes des deux projets étaient si prometteurs que la Sonaca

a décidé d’industrialiser la technique RTM. En 2009, le SLC-Lab s’apprêtait à ouvrir ses portes et cherchait un collaborateur. J’y ai vu une occasion. J’ai voulu participer au lancement de cette nouvelle initiative. J’ai pu mettre à profit ma longue expérience dans la recherche industrielle. Nous avons enregistré nos premiers succès auprès de clients et avons pu doter no-tre portefeuille de quelques nouveaux programmes de recherche. La collabora-tion avec la KUL porte ses fruits. Nous établissons de nouvelles compétences au sein de Sirris, mais enri-chissons aussi chaque jour nos propres connaissances. Cette évolution permanente est passionnante.”

Votre vision de l’avenir des matériaux composites ?

“Dans le contexte actuel, les matériaux composites

sont la clé de la réussite des applications. Il importe de combiner un concept de produit, soigneuse-ment choisi en fonction de la technique de produc-tion et du matériau, et le produit avec toutes ses caractéristiques. Une fois qu’on a acquis une maîtrise suffisante, les matériaux gagnent encore en intérêt, car ils peuvent ajouter de la valeur aux produits. Pour les entreprises, cette valeur ajoutée est la condition pour se lancer dans les ma-tériaux composites. SLC-Lab s’est fait une place dans cet environnement qui évolue très rapidement : la concep-tion et le développement de produit ne sont pas assez valorisés dans les universités et les hautes écoles. Le Lab a pu combler cette lacune. À l’avenir, ceux qui voudront savoir comment concevoir des produits en matéri-aux composites devront s’adresser à nous.”

Bart avait déjà réalisé un beau parcours avant d’arriver chez Sirris : après sa formation d’ingénieur industriel en électromécanique, il a obtenu une bourse d’études pour poursuivre une maîtrise au Canada et a ensuite mené un doctorat sur les assemblages en matériaux composites.

Bart Vangrimde Composites

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Heidi a décroché son doctorat en chimie à l’université d’Hasselt lorsque les nanotechnolo-gies et les techniques de revêtement sol-gel et en chimie humide ont percé. Elle a participé à un grand projet sur les procédés sol-gel (une premi-ère pour une université belge) et a ainsi établi de premiers contacts avec le monde des entreprises.

Comment êtes-vous ar-rivée chez Sirris ?

“À la suite de change-ments structurels, notre département a été intégré à imec. L’interaction avec l’industrie s’est intensifiée, même si le travail est resté essentiellement acadé-mique. En fait, je voulais collaborer davantage avec l’industrie tout en continuant la recherche. Sirris cherchait de nou-veaux collaborateurs pour lancer le Smart Coating Lab. Cela correspondait parfaitement au défi que je recherchais.”

Qu’est-ce qui rend votre travail passionnant ?

“Le laboratoire commence seulement à adopter son rythme de croisière. Il ne faut pas oublier qu’il y a peu encore, Sirris était sur-tout connue à Diepenbeek pour ses avancées dans les revêtements en PVD et en

CVD. Le laboratoire conçoit et mène des recherches sur des revêtements fonction-nels pouvant être appli-qués de manière accessible : trempage, impression, etc. Il accumule l’expérience et trouve des solutions qui débouchent sur un nom-bre croissant de projets fructueux et de plus en plus grande envergure. Le laboratoire étend ainsi sa renommée, ce qui nous motive.”

Comment voyez-vous vo-tre savoir-faire évoluer à l’avenir et comment pensez-vous y réagir ?

“Le développement du laboratoire sera aussi es-sentiel à l’avenir. L’objectif n’est pas de vendre des revêtements, mais de concevoir des solutions de traitement de sur-face pour des situations spécifiques. Pour moi, les revêtements faciles à nettoyer renferment un

grand potentiel. Comme on a notamment pu le voir au European Coat-ing Show, de nombreuses innovations en sont actuellement au dernier stade de la recherche ou viennent de quitter le laboratoire. Sur le plan commercial, ces nouveaux revêtements ne sont encore nulle part et de nombreuses améliorations sont encore nécessaires au niveau de la polyvalence. Le Smart Coating Lab devrait pouvoir adopter une position stratégique face à ce constat. En tant qu’institut de recherche, nous pouvons convertir ces nouveaux développements en solutions pratiques pour les entreprises ainsi que les faire correspondre à leurs besoins et activ-ités. L’industrie montre de l’intérêt, mais ne franchit pas encore le pas. C’est le défi qui se présente pour l’avenir.

Heidi Van den Rul smart coatings

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Ingénieur civil en électrotechnique spécialisé en optique, Pascal a commencé sa carrière à la KuL dans des projets dans le domaine de la technolo-gie visuelle et l’optique.

Quel a été votre par-cours avant Sirris ?

“Au bout de quelques années, je suis passé dans le secteur industriel. Ingénieur projet chez un fabricant de connecteurs, j’ai découvert le système MRP II (planification des ressources de fabrication) lors de formations. J’ai été fasciné par des approches émergentes telles que le Lean et surtout par les techniques inhabitu-elles qu’elles appliquent, parfois avec des résultats surprenants. Quelques années plus tard, je suis entré au CRIF en tant que collaborateur d’un dépar-tement essentiellement chargé de l’organisation des entreprises de produc-tion.”

Autre chose vous a-t-il captivé ?

“Les projets de recherche ont enrichi mes connais-sances et éveillé mon intérêt pour le fonctionne-ment des systèmes auto-

gérés. J’ai pu approfondir mes compétences dans cette matière. Un nouveau monde s’ouvrait à moi : alors que l’industrie se fa-miliarisait avec les bases, nous regardions déjà plus loin avec nos projets. Parallèlement, j’ai été im-pliqué dans le programme Mistral, qui a pour but d’aider les entreprises à définir leur stratégie technologique. Ici aussi, l’approche systématique s’est révélée intéressante. La stratégie d’entreprise et la commande de produc-tion sont souvent vues comme des domaines de connaissances distincts, alors qu’ils s’inscrivent dans un même domaine plus vaste. Tous deux sont en effet basés sur des sys-tèmes. Par conséquent, ils ont beaucoup d’éléments en commun. Quand on voit comment les sys-tèmes s’imbriquent, on peut chercher des modèles dans les entreprises ainsi que des leviers pour ac-tiver ces systèmes. “

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué en 2010 ?

“Les ateliers sur le QRM (Quick Respons Manu-facturing) ont eu énor-mément de succès, mais divers projets ont aussi suivi. Le fabricant de pro-tections solaires Harol a mis en œuvre un nouveau mécanisme de commande autogéré pour diriger les commandes avec rapidité et efficacité en produc-tion. Résultat : des délais fortement réduits et bien prévisibles. Un projet avec Agfa Gevaert a débouché sur une solution pour développer et commer-cialiser leur savoir-faire dans les matériaux. Agfa-Labs, propose maintenant des services en recherche sur les matériaux. Initier les entreprises à de nou-velles connaissances, leur donner de l’élan et jeter les bases de l’innovation : c’est ce qui rend ce travail si captivant.”

Pascal Pollet technology coaching

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Après 12 années passées en tant que développeur dans diverses entreprises, Nick a rejoint l’équipe du génie logiciel de Sirris à Bruxelles.

Votre expérience et votre savoir-faire ?

“J’ai toujours eu beau-coup d’affinité pour le déve-loppement logiciel agile. Ce qui me pas-sionne, ce n’est pas seule-ment ce que l’on conçoit, mais aussi la façon dont on le conçoit. En 2003-2004, l’émergence du Web 2.0 m’a captivé et inspiré. Tout cela m’a vraiment marqué. J’ai été attiré chez Sirris par la combinaison entre l es logiciels et les technologies modernes.”

Pouvez-vous nous don-ner des exemples chez Sirris ?

“Il y a notamment deux grands projets euro-péens, Flexi et Twins, où nous avons appliqué les médias sociaux dans un environnement profes-sionnel. Le projet Flexi concerne la hiérarchisa-tion “d’exigences”. Dans nos recherches, nous avons essayé de soutenir

le product manager avec des outils collaboratifs. Selon nous, les outils Web 2.0 pouvaient aider le product manager à mieux impliquer les par-ties prenantes dans la prise de décisions sur les produits. Dans le cadre du projet Twins, nous avons essayé d’utiliser des outils collaboratifs pour identifier les risques techniques à un stade précoce du développe-ment matériel et logiciel. Nous avons alors notam-ment utilisé des flux d’activité, le “tagging” et les commentaires.”

Le fait marquant de l’année 2010 ?

“L’année a été marquée par une demande crois-sante des entreprises pour utiliser le Web2.0 dans leur communica-tion interne, la gestion de projet et les processus. Les perspectives d’une approche différente de l’innovation sont impor-tantes.

Le projet ITEI est sans aucun doute l’avancée majeure de 2010. Ce projet trouve son origine dans le constat qu’il est difficile de créer de la valeur avec les logiciels. Les développeurs doivent mettre au point des concepts toujours plus poussés, mais il n’existe aucun cadre pour met-tre en œuvre la gestion de l’innovation. Afin de soutenir les processus d’innovation, Sirris a mis en place avec VTT (Fin-lande) un consortium de 29 partenaires dans trois pays. En 2010, nous avons achevé le cadre et le site Web Sinnobok.org a été développé, qui a débou-ché sur la publication d’un livre. Mais ça, c’est pour 2011...”

Nick Boucart software engineering

Rapport Annuel2010

Rapport Annuel2010

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Faits et chiffres

% keuroRedevances 18% 4.366Facturationservices 22% 5.396Subsidesprojets 53% 13.093Autres 7% 1.911ToTALRECETTES 100% €24.767

Sous-traitances10%

Cotisationsàdestiers2%

Coûts25% Amortissement

7%

Coûtdupersonnel55%

% keuroCoûtdupersonnel 55% 12.903Sous-traitances 10% 2.347Cotisationsàdestiers 2% 570Coûts 26% 5.994Amortissement 7% 1.535Totalcoût 100% €23.349

Subsidesprojets

53%

Autres7%

Redevances18%

Facturationservices22%

Répartition des recettes

Répartition des coûts

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Répartition des subsides

EnkEURSourcedesubsides/instance/année 2006 2007 2008 2009 2010Bruxelles 735 786 792 924 949Flandre 3.732 3.688 4.480 5.309 6.375Wallonie 3.549 3.114 3.563 4.161 4.047Fédéral 513 499 330 362 302UnionEuropéenne 1.038 936 712 645 1.418ToTAL 9.569 9.026 9.878 11.403 13.092

650060005500500045004000350030002500200015001000

5000

Bruxelles Flandre Wallonie Fédéral Unioneuropéenne

k€

n 2006n 2007n 2008n 2009n 2010Subsides par instance

Interventions en entreprise

5.062Interventions(conseils,projets,services) *1.848entreprisesdifférentes 2.086projetsetservicespayants(€5,4millions)

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Membres du Conseil général

Membres désignés par AgoriaPrésident: Patrick Steverlynck, Administrateur, Picanol NV, Iepervice- Président: Paul Soete, Administrateur délégué, Agoria, Bruxelles

Jean-Paul Appelman, Engine & Components Planning Manager, Caterpillar Belgium SA, Gosselies (Charleroi)Willy Boghe, General Manager, Oerlikon Balzers Coating Benelux NV-SA, Sint-TruidenGeorges Campioli, Directeur général, Agoria Wallonie, BruxellesPol Collart, After Sales and C&W Services Director, Alstom Belgium Transport SA, Marcinelle (Charleroi)Bill Collin, Président du Conseil d’administration, Amos SA, Angleur (Liège)Floriane de Kerchove, Directeur, Agoria Bruxelles, BruxellesWilson De Pril, Directeur général, Agoria Vlaanderen, BruxellesMarc de Sauvage, General Manager, Bekaert NV, B.U. Bekaert Engineering, IngelmunsterLuc Desimpelaere, Director Innovation Programs, Barco NV, KortrijkDanny Goderis, Head of Bell Labs Belgium, Alcatel-Lucent Bell NV, AntwerpenGeert Heyse, Managing Director, Dymo BVBA, Sint-NiklaasPaul Jacobs, Administrateur délégué, Metakor NV, Heule (Kortrijk)François Macq, Administrateur délégué, Macq SA, BruxellesChristian Marville, Technical Manager, R-Tech SA, Liège

Diederik Naessens, Directeur Technologie, LVD Company NV, Gullegem (Wevelgem)Herman Van der Auweraer, Corporate Director RTD, LMS International NV, Heverlee (Leuven)An Van de Vel, Manager Scientific Relations, Umicore Research, BrusselChristian Vanhuffel, General Manager, Agoria, BrusselWerner Verberckt, Director Operations, Niko NV, Sint-NiklaasKoen Verhaert, CEO, Verhaert Design & Development NV, KruibekeDirk Vermeersch, Director Operations, Samsonite Europe NV, OudenaardeJean-Pierre Wallemacq, Directeur Industriel et des Technologies, Herstal SA, Herstal

Membre désigné par la FEBPaul Soete, Administrateur délégué, Agoria, Bruxelles

Membres désignés par les organisations de travailleurs

Par la Fédération générale du Travail de Belgique - FGTBNico Cué, Secrétaire général MWB-FGTB, Beez (Namur)Marc Lenders, Secrétaire politique de la Centrale des Métallurgistes de Belgique, Bruxelles

Statutaire

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Par la Confédération des Syndicats Chrétiens - CSCMarc De Wilde, Président, CSC-ACV-Metea, BruxellesBernard Wilmotte, Service d’Etudes CSC-ACV-Metea, Bruxelles

Membres cooptés par l’industrieJean-Luc Bozet, Professeur à l’Université de Liège, LiègePatrick De Baets, Professeur à l’UG, GentRoger Legras, Professeur à l’Université Catholique de Louvain, Louvain-la-NeuveHendrik Van Brussel, Professeur à la K.U.Leuven, Heverlee (Leuven)

Membres désignés par les pouvoirs publicsTania De Roeck, Directeur Recherche collective & Diffusion des informations, IWT, BruxellesHugues Dumont, Conseiller général, SPF Economie, PME, Classes moyennes et Energie, BruxellesEric Sleeckx, Conseiller scientifique, IWT, BruxellesPierre Villers, Inspecteur général, Ministère de la Région wallonne DGO 6, Jambes (Namur)A désigner encore, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Services Recherche et Innovation, Bruxelles

Membres du Conseil d’administrationPrésident: Patrick Steverlynck, Administrateur, Picanol NV, Iepervice-Président: Paul Soete, Administrateur délégué, Agoria, Bruxelles

MembresGeorges Campioli, Directeur général, Agoria Wallonie, BruxellesFloriane de Kerchove, Directeur, Agoria Bruxelles, BruxellesWilson De Pril, Directeur général, Agoria Vlaanderen, BruxellesMarc de Sauvage, General Manager, Bekaert NV, B.U. Bekaert Engineering, IngelmunsterLuc Desimpelaere, Director Innovation Programs, Barco NV, KortrijkHugues Dumont, Conseiller général, SPF Economie, PME, Classes moyennes et Energie, BruxellesDanny Goderis, Head of Bell Labs Belgium, Alcatel-Lucent Bell NV, AntwerpenChristian Vanhuffel, General Manager, Agoria, BrusselJean-Pierre Wallemacq, Directeur Industriel et des Technologies, Herstal SA, Herstal

Membres du Conseil de direction Sirris WalloniePrésident: Michel Foucart, Président Administrateur délégué, Technord Automation SA, Tournai

MembresJean-Paul Appelman, Engine & Components Planning Manager, Caterpillar Belgium SA, Gosselies (Charleroi)Michel Bilocq, Directeur des Achats et de la Logistique, Sonaca SA, Gosselies (Charleroi)Georges Campioli, Directeur général, Agoria Wallonie, BruxellesBill Collin, Président du Conseil d’administration, Amos SA, Angleur (Liège)

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Jean-François Cortequisse, Directeur technique, Techspace Aero SA, Milmort (Herstal)Patrick Graas, Directeur Recherche & Développement, Valeo Vision Belgique SA, Meslin-l’Evêque (Ath)Yves Jongen, Administrateur délégué Chief Research Officer, Ion Beam Applications SA, Louvain-la-Neuve (Ottignies-Louvain-la-Neuve)Christian Vandecasserie, Administrateur, Aseptic Technologies SA, Isnes (Gembloux)Pierre Villers, Inspecteur général, Ministère de la Région wallonne DGO 6, Jambes (Namur)Jean-Pierre Wallemacq, Directeur Industriel et des Technologies, Herstal SA, Herstal

Membres du Conseil de direction Sirris Vlaanderen

Président: Luc Desimpelaere, Director Innovation Programs, Barco NV, Kortrijk

MembresWilson De Pril, Directeur général, Agoria Vlaanderen, BruxellesTania De Roeck, Directeur Recherche collective & Diffusion des informations, IWT, BruxellesMarc de Sauvage, General Manager, Walter Decleyre (remplaçant permanent), Manager Innovation & New Product Development Bekaert NV, B.U. Bekaert Engineering, IngelmunsterRudy Geens, R&D manager, Havells Sylvania Lighting Belgium NV, Tienen

Rik Hillaert, Director Development engineering, Samsonite Europe NV, OudenaardeJan Leuridan, Executive Vice-President and CTO, Herman Van der Auweraer (remplaçant permanent), Corporate Director RTD, LMS International NV, Heverlee (Leuven)Dominique Maes, Manager Technology, Michel Van de Wiele NV, Marke (Kortrijk)Kristof Roelstraete, R&D Manager, Picanol NV, IeperGuido Van Den Berghe, Production Engineering Manager, Asco Industries NV, Zaventem

Membres du Conseil de direction Sirris Bruxelles

Le Conseil de direction Agoria Bruxelles remplit la fonction

Membres de la Direction générale

Jeroen Deleu, Directeur BruxellesHerman Derache, Directeur FlandresGuy Fryns, Directeur WallonieJos Pinte, Directeur général

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Editeur responsable Sirris, Marie-France Rousseau

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