Rapid Population Growth and Its Impacts on Rural Poverty and LandlessnessReview by: J. Ve.Population (French Edition), 33e Année, No. 6 (Nov. - Dec., 1978), p. 1245Published by: Institut National d'Études DémographiquesStable URL: http://www.jstor.org/stable/1531985 .

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BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE 1245

de planification familiale. Offrir aux 1 076 millions d'habitants de l'an 2010 un niveau de vie d6cent reste un pari trbs incertain.

J. Ve.

Rapid population growth and its impacts on rural poverty and landlessness. Mahidol-Thailande, Seaprap research report No. 13, 1976

Les auteurs de cette 6tude (membres du D6partement de Sciences Sociales de l'Universit6 Mahidol de Bangkok) veulent tester l'existence d'une relation 6troite entre croissance d6mographique et pauvret6, endettement... Le sch6ma est simple: quand le nombre d'enfants augmente dans un m6nage, le chef du m6nage est contraint de s'endetter, les taux d'int6rat sont 61ev6s, il ne peut fina- lement pas rester propri6taire. Les auteurs ont recours a l'analyse 6conom6trique qui les conduit g rejeter l'hypoth~se d'une relation positive entre nombre d'enfants et degr6 de pauvret6.

Les donn6es utilis6es ont 6t6 recueillies auprbs de 240 m6nages vivant dans les secteurs oi les probl~mes agricoles sont les plus aigus. Les 240 m6nages interrog6s sont soigneusement class6s selon l'age du chef de m6nage, son niveau d'instruction, le nombre d'enfants... Aucun tableau n'est crois6. Ainsi, il n'est pas possible de savoir si les 9 m6nages sans enfant viennent juste de se constituer ou si la mere a plus de 50 ans. Pourtant un nombre moyen d'enfants est calcul6 ! Il aurait mieux valu limiter l'ambition de l'6tude au profit de la qualit6 de l'analyse.

J. Ve.

KHAYAT Jacqueline. - Rites et mutilations sexuels. Paris, Ed. Guy Authier, 1977, 21 cm, 189 p., 1 carte, bibliogr.

Il est souvent question de mutilations sexuelles dans les r6cits de voyageurs des sidcles pass6s. Elles ont 6t6 d&crites avec des d6tails terrifiants mais ces auteurs ont rarement tent6 d'expliquer pourquoi les Nubiennes devaient subir la clitor6- dectomie ou les jeunes aborigines australiens la subincision. C'est le grand m6rite de K. d'avoir cherch6 a montrer ce que signifient ces coutumes 6tranges de peuplades exotiques.

Longtemps l'Europe pratiqua aussi des mutilations dont le but apparait plus 6vident. Ce sont les Hittites, peuple guerrier d'Anatolie centrale qui pratiqu~rent les premiers la castration, quelque deux mille ans avant J6sus-Christ pour priver les esclaves du symbole de leur force. Cette mutilation fut ensuite destin6e B chitier les criminels. Elle se maintint en Chine jusqu'en 1912. A Rome, la pr6sence des femmes 6tant interdite sur les tr6teaux des thbitres, on recourut jusqu'au xvIn sidcle a la castration partielle pour remplacer les voix f6minines.

Mais dans l'ensemble on comprendrait mal ces mutilations si on voulait les expliquer par leur r6sultat pratique. Dis leur origine elles furent dict6es par le d6sir d'entrer plus ais6ment en communication avec la divinit6. Au Inr siicle les disciples de Val6sius consid6raient la castration comme la condition essentielle du sacerdoce. Cette id6e combattue par l'6glise fut reprise au xvmI sidcle par les Skoptzy qui se sont maintenus jusqu'g nos jours en Bessarabie car ils ne subissaient cette mutilation qu'aprbs avoir assur6 leur descendance.

Dans les pays musulmans les mutilations sexuelles, l'excision en particulier, restent une pratique courante. Elle suscite une grande indignation mais il sera difficile de la faire disparaitre tant qu'on n'aura pas compris que les mutilations f6minines et masculines sont inextricablement li6es et en somme ndes les unes des autres.

J. Hd.

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