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Projet financé dans le cadre du
Programme Saint-Laurent Vision 2000,
domaine d’intervention Santé Humaine
Septembre 2000
GUIDE D'INTERVENTION EN CAS DE DÉVERSEMENT EN MILIEU FLUVIAL
POUR LES DIRECTIONS RÉGIONALESDE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC
Ce guide a été réalisé dans le cadre du projet PEPEC (Prévention de l'expositionde la population à de l'eau contaminée par des produits chimiques oupétroliers). Ce projet a été développé dans le cadre du programme Saint-LaurentVision 2000, domaine d'intervention Santé Humaine, géré conjointement parSanté Canada et le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.
Le projet PEPEC a été une initiative du Comité de santé environnementale duQuébec (CSE). Depuis le 1er avril 2000, les activités d'expertise du CSE (désor-mais dissous) relèvent de la direction des Risques biologiques, environnemen-taux et occupationnels de l'Institut national de santé publique du Québec(INSPQ).
Pour rejoindre les auteurs :[email protected]
Pour télécharger la version du guide en format .pdf, consultez le site du Centre de santépublique de Québec : www.cspq.qc.ca
Pour se procurer d'autres exemplaires de ce document, contactez :Mme Sylvie BélangerCentre de documentationCentre de santé publique de Québec2400 d'EstimauvilleBeauport (Québec)Canada G1K 7G9Téléphone : +1 (418) 666-7000 poste 217Télécopieur : +1 (418) 666-2776Courriel : [email protected]
Dépôt légal - 4ème trimestre 2000Bibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du Canada
ISBN : 2-89496-129-4ENVIRODOQ : ENV/2000/0020SANTÉCOM : P14,115
Mise en garde
Bien que tous les efforts aient été faits pour fournir des renseignements complets et valides, les auteurs,leurs employeurs et les autres intervenants impliqués dans ce guide ne se tiennent pas responsables deséventuelles erreurs et omissions et se dégagent de toutes responsabilités en ce qui a trait au dommagedirect, indirect ou issu de l'utilisation par toute personne des renseignements contenus dans le présent document.
Ce guide est dédié à M Louis Riel, capitaine du Port de Québec qui, au cours de sa vie, s’estdévoué à la prévention des déversements enmilieu portuaire.
IIIGuide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000
DÉVELOPPEMENT ET SUPERVISION DU PROJET
Philippe Guerrier, M. ATDR, Ph.D. (cours et séminaire)Chargé de projetsÉquipe Santé et EnvironnementDirection de la Santé Publique de Québecet Responsable du sous-comité Urgences(SOCOUR)Comité de santé environnementale du Québec(CSE)Activités intégrées en 2000 à l’Institut nationalde santé publique du Québec.
RECHERCHE ET RÉDACTION
Manon Paul, M.Sc.(Env.), D.E.S.S. (Toxicologie)Agent de recherche contractuelÉquipe Santé et EnvironnementDirection de la Santé Publique de Québec
RELECTURE
Pierre Chevalier, Ph. D.Agent de recherche contractuelÉquipe Santé et EnvironnementDirection de la Santé Publique de Québec
RÉVISION(Selon le cas, certaines parties ou en entier)
Robert BergeronCoordonnateur à la planification d'urgenceMinistère de l'Environnement du Québec
Marie ChagnonAgent de programmation, santé environnementaleDirection de la Santé Publique de la Gaspésie etdes Îles de la Madeleine
Pierre-André Côté, Ph. D.Directeur de divisionDivision du développementService de l'environnementVille de Québec
Carol Drouin Coordonnateur d'Urgence-EnvironnementMinistère de l'Environnement du Québec
Daniel DupuisConseiller en sécurité civile Ministère de la Sécurité publique du Québec
Denis GauvinResponsable du dossier "Eau potable"Équipe Santé et EnvironnementDirection de la Santé Publique de Québec
Eric LeBretonConseiller en intervention d'urgenceCANUTEC Transports Canada
André NormandSurintendantUsine de traitement d'eauVille de Sainte-Foy
TRADUCTION DU RÉSUMÉ EN ANGLAIS
Chris Furgal, Ph. D.Équipe Santé et EnvironnementDirection de la Santé Publique de Québec
TRADUCTION DU RÉSUMÉ EN ESPAGNOL
Miguel Silva, m.d.Équipe Santé et EnvironnementDirection de la Santé Publique de Québec
IV Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000
REMERCIEMENTS
Les auteurs de ce guide tiennent à remercierl'ensemble des personnes qui ont collaboré deprès ou de loin à l'élaboration de ce guide, enparticulier :
Robert BéginDirecteur régional (Région du Québec)Protection civile Canada
Michel BouléAgent régional, Matières dangereusesGarde côtière canadienne
Steeve CamirandCapitaine, Génie DéveloppementSoutien Infrastructure 5e Groupe Soutien SecteurDéfense nationale
Anne ChampagneConseillère en intervention d'urgenceCANUTECTransports Canada
Michel CloutierChefCANUTECTransports Canada
Christiane GagnéDirection des communications Santé Canada (Montréal)
Michel GagnéChef de sectionUsines de production des eauxVille de Montréal
Marie-France GagnonGéographeUnité de recherche en santé publiqueCHUQ Pavillon CHUL
François MansotteService santé et environnementDDASS-Loire Atlantique, Nantes (France)
Lucie PagéOfficier de planification d'urgencesGarde côtière canadienne
Joanne PapineauDirection de l’hygiène du milieuSanté Canada (Ottawa)
Robert ReissResponsable aux mesures d'urgenceEnvironnement Canada
Marc RhaindsResponsable des mesures d’urgence en santé environnementaleDirection de la santé publique de Québec
Marjolaine Rondeau, Kathleen HallGraphistesLes ateliers de production multimédia du CHUQCHUQ Pavillon CHUL
Michel SavardMédecin-conseilDirection de la santé publique des Laurentides
Pierre SamsonDirecteur régionalSociété d'intervention maritime pour l'est duCanada (SIMEC)
Sylvie SanterreResponsable développement des serviceshumanitairesCroix-Rouge canadienne
Photos :Garde côtière canadienne
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 V
RÉSUMÉ
Le Saint-Laurent est une ressource très impor-tante pour l'approvisionnement en eau potableau Québec puisque près de la moitié de la popu-lation s'alimente en eau à partir de ce fleuve. LeSaint-Laurent est également la plus longue voienavigable au monde à l'intérieur des terres. Denombreux navires canadiens ou étrangers quiempruntent cette voie difficile à naviguer trans-portent des quantités importantes de produitspétroliers et chimiques. Plusieurs accidents ontdéjà eu lieu. Même si les déversements majeursdans le Saint-Laurent ont été jusqu'à présent peufréquents, d'autres accidents s'étant produitsailleurs dans le monde incitent à la vigilance. Lesconséquences éventuelles d'un déversementd'un ou de plusieurs produits chimiques sur lasanté publique notamment, via la contaminationou l'interruption de l'approvisionnement de l'eaupotable, exige un certain niveau de préparationet d'intervention de la part des organismes d'ur-gence.
Ce Guide d'intervention en cas de déversementen milieu fluvial, préparé dans le cadre duProgramme Saint-Laurent vision 2000, domained’intervention Santé Humaine, porte spécifique-ment sur la problématique de la contaminationde l'eau potable réelle ou appréhendée suite àun déversement majeur. Destiné principalementaux Directions régionales de santé publique(DRSP), ce guide a été conçu afin d'améliorer leurniveau de préparation et d'intervention. CeGuide d'intervention pourra également servir lorsde situations d'urgence diverses où l'approvision-nement en eau potable est perturbé.
SUMMARY
The St-Lawrence River is a significant source ofdrinking water in Quebec as nearly half of thepopulation takes its water from this river. It is alsothe longest inland waterway in the world and isused by a large number of Canadian and foreignvessels carrying significant amounts of chemicalsand oil products. Navigation can often be difficultalong this waterway. Several accidents haveoccurred in the past. Even if major spills have notbeen very frequent thus far, other accidents thathave happened elsewhere in the world causereason for caution. The possible consequencesfor public health of a spill involving one or seve-ral chemicals, especially via drinking water conta-mination or interruption, require a good level ofpreparedness and response capacity among theemergency response community.
This Response Guide, addressing issues in theevent of a potential spill on the St-Lawrence Riverhas been published with the support of the St-Lawrence Vision 2000 Program, Human HealthComponent. It deals specifically with the reality orpossibility associated with a drinking water conta-mination. It has been produced to address theneeds of the Quebec Regional Public HealthUnits (DRSP). This guide has been designed toimprove their levels of preparedness andresponse. Additionally, this guide can be used asa tool for other types of emergency situationswhen drinking water provision may be interrup-ted.
dentes que se han producidos en otras partes delmundo incitan a la vigilancia. Las consecuenciaseventuales de un vertimiento de uno o de variosproductos químicos sobre la salud pública, parti-cularmente como resultado de la contaminacióno de la interrupción del abastecimiento en aguapotable requieren deu na buena preparación yde una capacidad de intervención adecuada porparte de los organismos de urgencia. La presenteguía es un instrumento que ha sido desarrolladopor las Direcciones regionales de salud publica deQuebec para facilitar sus actividades en esaámbito.
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000VI
RESUMEN
El San Lorenzo es un recurso muy importantepara el aprovisionamiento en agua potable enQuebec ya que casi la mitad de la población seabastece en agua a partir de este río. El SanLorenzo es igualmente la vía navegable conti-nental más larga del mundo. Numerosos barcoscanadienses o extranjeros que utilizan esta víadifícil para la navegación transportan cantidadesimportantes de productos petroléros y químicos.Varios accidentes ya han tenido lugar. Aun si losvertimientos importantes en el San Lorenzo hansido hasta el presente poco frecuentes, los acci-
Photo : Garde côtière canadienne
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 VII
TABLE DES MATIÈRES
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IV
Résumé, Summary et Resumen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . V
Table des matières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VII
Liste des tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . X
Liste des graphiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . X
Listes des cartes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . X
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1. Objectifs du Guide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2. Les déversements de produits chimiques et pétroliers dans le fleuve Saint-Laurent . . . . . 4
2.1 Les caractéristiques des secteurs du fleuve Saint-Laurent ayant des prises d'eau potable . . . 4
2.2 Exposition aux produits chimiques et pétroliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3 Produits chimiques et pétroliers prioritaires retenus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.4 Comportements des produits chimiques et pétroliers dans l'eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3. Régions vulnérables du Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4. Principaux organismes impliqués lors de déversements dans le fleuve Saint-Laurent . . 13
4.1 Garde côtière canadienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4.2 Environnement Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4.3 Ministère de l’Environnement du Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.4 Direction de la Sécurité civile et des Régions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.5 Municipalités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.6 Entreprises privées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.7 Interventions conjointes des gouvernements et du secteur privé . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000VIII
5. Mandats des Directions régionales de santé publique en cas de déversement . . . . . . . 18
5.1 Prévention et préparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
5.2 Intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
6. Communications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
6.1 Liens avec les ministères et les municipalités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
6.2 Lignes directrices concernant les liens avec les populations concernées . . . . . . . . . . . . . . 20
6.3 Lignes directrices concernant les liens avec les médias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
6.4 Avis de santé publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
7. Lignes directrices en cas de contamination de l'eau potable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
7.1 Utilisation restreinte d'eau potable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
7.2 Utilisation restreinte d'eau non potable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
7.3 Approvisionnement externe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
8. Principaux organismes d'urgence disposant de banques de données . . . . . . . . . . . . . 27
8.1 Transports Canada, CANUTEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
8.2 Institut national de santé publique du Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
8.2.1 Centre Anti-Poison du Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
8.2.2 Centre de Toxicologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
8.3 Centre d'expertise en analyse environnementale du Québec (CEAEQ) . . . . . . . . . . . . . . .28
9. Services de secours pour l'approvisionnement d'urgence en eau potable . . . . . . . . . . 28
9.1 Défense Nationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
9.2 Croix-Rouge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
9.3 Municipalités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 IX
Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Annexe 1Liste des principaux produits dangereux transitant sur le fleuve Saint-Laurent. . . . . . . . . . . . . . . . 35
Annexe 2Liste des municipalités s'approvisionnant en eau potable dans le Saint-Laurent au Québec. . . . . . 36
Annexe 3Organisation des mesures d'urgence au Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Annexe 4Situation de juridiction québécoise/fédérale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Annexe 5Aide-mémoire pour les DRSP lors d'un déversement dans le fleuve Saint-Laurent représentant des risques pour les prises d'eau potable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Annexe 6Organigramme d'alerte et de mobilisation lors d'un déversement représentant des risques pour les prises d'eau potable dans le Saint-Laurent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Annexe 7Aide-mémoire pour les relations avec les médias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Annexe 8Protocoles d'intervention lors d'un déversement représentant des risques pour les prises d'eau potable dans le Saint-Laurent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Annexe 9Le traitement de l'eau potable : résumé des différentes étapes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Principaux produits chimiques et pétroliers, retenus à partir de la liste du projetSHORES (Guerrier et Paul, 1996), transportés sur le fleuve et présentant un risquepotentiel pour les prises d'eau potable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Tableau 2 : Comportements liés aux produits chimiques et pétroliers lors d'un déversement sur l'eau et risques pour les prises d'eau potable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Tableau 3 : Normes, toxicologie et interventions relatives aux produits chimiques et pétroliers lors d'un déversement sur l'eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Tableau 4 : Caractéristiques physico-chimiques d'une eau contaminée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Répartition proportionnelle des zones contaminées par déversements signalés . . . . 4
Graphique 2 : Utilisation de l'eau par une municipalité type . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
LISTES DES CARTES
Carte 1 : Le Saint-Laurent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Carte 2 : Le Saint-Laurent : prises d’eau potable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000X
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 1
INTRODUCTION
La navigation sur le fleuve Saint-Laurent est diffi-cile, notamment en hiver. Plusieurs événements,souvent très médiatisés l'ont prouvé : l'échouage,en 1999, du paquebot Norwegian Sky en face deTadoussac avec plus de 2600 personnes à bordet le bris, la même année, du cargo Alcor à l'estde l'Île d'Orléans avec, dans ses cales, 25 000tonnes de clinker (composante de ciment). Detels événements ont déjà impliqué dans le passédes navires transportant des produits pétroliersou chimiques. Dans la région de Québec, lepétrolier Czantoria a déversé, en 1988, 320tonnes de brut léger qui ont pollué environ 100km de rives. En ce qui a trait plus spécifiquementaux produits chimiques, plusieurs déversementsont également eu lieu à l'occasion du charge-ment ou du déchargement dans les ports.Néanmoins, à notre connaissance, si des déverse-ments de matières dangereuses ont déjà causédes problèmes de prise d'eau potable dans desrivières, aucun accident de ce type n'a encoreaffecté les prises d'eau situées dans le fleuve.
À l'étranger des accidents aux conséquencesplus graves se sont produits, que ce soient desmarées noires comme celle du Erika en Bretagne(France), en 1999, ou des accidents impliquantdes produits chimiques. Un cas important, en1985, a été celui de l'incendie et de l'explosiondu cargo Cason qui transportait 1 100 tonnes deproduits chimiques et qui s'est échoué sur lescôtes espagnoles. La cargaison était composéede produits inflammables, toxiques et corrosifs.Dans l'incendie, 23 membres d'équipage ont périet, suite à des explosions, 15 000 personnes ontdû être évacuées dans un rayon de 5 km.
En ce qui concerne spécifiquement la contami-nation de prises d'eau d'un fleuve, on retiendra lecas de la Loire, en 1988, où la municipalité de
Tours (France) a dû priver d'eau près de 200 000personnes pendant une semaine. Cette contami-nation a été provoquée par les eaux de ruisselle-ment provenant des masses d'eau utilisées contrel'incendie d'une usine de matières plastiques. Laprésence de phénol, de cuivre, de chrome et desodium en quantités importantes ont amené lesautorités à arrêter le pompage et à prendre desactions concernant l'approvisionnement en eaupotable. En 1991, un déversement de 320tonnes de phénol usé dans une rivière en Corée,parce qu'elle n'avait pas prévenu à temps lesautorités pour qu'elles puissent arrêter l'approvi-sionnement en eau a valu à l'entreprise fautiveune amende de 30 millions de dollars.
Le fleuve Saint-Laurent n'est pas à l'abri de telsdéversements. La flotte canadienne est inspectéeau moins une fois par année, mais seulement lequart des bateaux étrangers qui visitent les portscanadiens subissent des inspections imprévues.Quatre-vingt pour-cent des navires inspectés dansle fleuve et le golfe ont des anomalies, toutefoismineures pour la plupart. En 1999, 50 bateauxnaviguant sur le fleuve ont été retenus pour subirdes réparations et être mis en conformité parleurs armateurs. En 1998, dans les ports cana-diens, neuf transporteurs de produits chimiqueset cinq navires-citernes ont été retenus, aucunpétrolier n'a été retenu, cependant certainsvraquiers transportaient du pétrole (Berger,2000).
Au Québec, au moins 45 % de la population estalimenté en eau potable à partir du fleuve Saint-Laurent: il devient alors essentiel, pour des inter-venants d'urgence comme les Directionsrégionales de santé publique, de se munird'outils, tel que le présent Guide d'intervention,en cas de déversement en milieu fluvial.
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 3
1. OBJECTIFS DU GUIDE
Lors d'un déversement de produits chimiqueset/ou pétroliers sur un cours d'eau comme leSaint-Laurent, les priorités d'intervention enmatière de santé publique seront axées sur l'ap-provisionnement en eau potable. Les questionsque les intervenants, qu'ils soient du domaine dela protection de l'environnement, du milieumunicipal ou du réseau de la santé, doivent seposer sont :
• Les substances dangereuses impliquées dansle déversement risquent-elles d'atteindre lesprises d'eau potable ?
• Si le(s) produit(s) chimique(s) et/ou pétrolier(s)déversé(s) a (ont) pénétré la prise d'eaupotable, la contamination est-elle localisée ougénéralisée à l'ensemble du réseau ?
• Quels risques à la santé l'eau contaminéereprésente-t-elle pour la population touchée ?
Ce Guide d'intervention se veut un outil pour lesDirections régionales de santé publique (DRSP)en cas de contamination réelle ou potentielle duréseau de distribution d'eau potable par des pro-duits chimiques et/ou pétroliers suite à undéversement majeur dans le fleuve Saint-Laurent.Ce Guide d'intervention pourra également servirpour d'autres types de situations d'urgence oùl'approvisionnement en eau potable serait affec-té.
Plus spécifiquement, les objectifs du Guide d'in-tervention en cas de déversement en milieu flu-vial sont :
1° Améliorer l'état de préparation des DRSP enrapport avec un éventuel déversement deproduits chimiques et/ou pétroliers dans leSaint-Laurent;
2° Améliorer les interventions des DRSP lors d'undéversement de produits chimiques et/ou pétroliers sur le Saint-Laurent.
Photo : Garde côtière canadienne
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 20004
2. LES DÉVERSEMENTS DE PRODUITSCHIMIQUES ET PÉTROLIERS DANS LE FLEUVE SAINT-LAURENT
De façon générale, l'eau potable provient dedeux sources : l'eau de surface ou les eaux souter-raines. Au Québec, l'eau de surface englobe lescours d'eau tels que les rivières, les lacs, les réser-voirs naturels et le fleuve. Le Rapport statistiquesur les déversements survenus au Canada de1984-1995, d'Environnement Canada (1998),indique que les cours d'eau (eau douce,graphique 1) viennent en deuxième positionpour les milieux identifiés les plus souvent pol-lués.
Lors d'un déversement sur un cours d'eau, undélai peut exister entre le moment où le déverse-ment a lieu et celui où une prise d'eau potable estatteinte. Ce laps de temps doit être utilisé pourprévenir la contamination d'une prise d'eau ouen réduire les conséquences. Par ailleurs, letemps de passage d'un contaminant peut êtrerelativement court si l'on compare, par exemple,à la pollution chronique d'eaux souterraines.
2.1 Les caractéristiques des secteurs dufleuve Saint-Laurent ayant des prises d'eaupotable.
Le Saint-Laurent relie les Grands Lacs à l'océanAtlantique, successivement par un tronçon fluvial,un estuaire (trois divisions : fluvial, moyen et mar-itime) et un golfe. Les deux secteurs qui s'ap-pliquent au Guide sont : le tronçon fluvial et l'es-tuaire fluvial (section 3). Ils sont caractérisés pardes profondeurs variables (hauts-fonds de moinsde 6 mètres, fosses de 60 mètres), des maréesdeux fois par jour pouvant atteindre un maxi-mum de cinq mètres à l'Île d'Orléans et qui s'at-ténuent progressivement jusqu'au lac Saint-Pierre,des courants de marée, des glaces et du frasil enhiver.
Le fleuve Saint-Laurent, cours d'eau important,possède un débit moyen de 10 100 m3/s. Letronçon fluvial peut avoir une vitesse d'écoule-ment qui varie entre 30 cm/s et 1 m/s. Le débitmoyen passe graduellement de 7 300 m3/s àCornwall (début de tronçon fluvial), à 8 500 m3/sà Lachine et à 9 700 m3/s à l'entrée du lac Saint-
Pierre. L'estuaire fluvial s'é-coule à des vitesses variantentre 60 cm/s et 1,5 m/s et, àQuébec où le débit moyendes eaux douces est de12 200 m3/s, le débit demarée est en moyenne de55 000 m3/s (EnvironnementCanada, 1991(b)).
Sol 48 %
Eau douce 15 %
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Graphique 1
Répartition proportionnelle des zones contaminées par des déversements signalés (Environnement Canada, 1998).
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 5
2.2 Exposition aux produits chimiques etpétroliers
Lors d'un déversement, les risques à la santédépendent, de la quantité, de la concentration,des propriétés et des effets dans l'eau des sub-stances contaminantes. Chaque déversementamène une problématique particulière à laquelleil faut s'adapter. Il arrive, par exemple, que lors dela première évaluation, on sous-estime le volumedu déversement ou, lors d'un déversement deplusieurs substances, qu'il soit difficile de con-naître leurs concentrations respectives.
Les effets sur la santé suite à l'exposition d'unproduit chimique et/ou pétrolier peuvent êtreprévus. Notamment lorsque les données relativesau produit déversé sont précises et que les pro-priétés toxicologiques sont bien connues. Parcontre, lorsqu'il s'agit d'une exposition à plusieursproduits, les connaissances concernant les pro-priétés toxicologiques des produits individuels oudu mélange de produits peuvent être incom-plètes.
Lors d'un déversement de produits chimiqueset/ou pétroliers sur le Saint-Laurent, l'équipage,les membres des organismes d'urgence, le per-sonnel affecté au nettoyage, les populationsriveraines ainsi que celles desservies par de l'eauqui pourrait être contaminée peuvent être préoc-cupés par les risques liés aux produits. Les voiesde contamination peuvent être l'inhalation, lecontact cutané et l'ingestion, les deux premièresreprésentent un risque particulier pour les tra-vailleurs sur place.
L'eau contaminée par des produits chimiqueset/ou pétroliers représente des risques pour lasanté humaine, principalement lorsqu'elle estingérée. Par ailleurs, l'hygiène personnelle,notamment la douche, peut également générerdes risques par le contact cutané. Tel que citédans l'étude de Rochette et coll. (1999), l'inhala-tion de produits volatils suite à l'utilisation de ladouche ou du lave-vaisselle peut entraîner desrisques pour la santé.
2.3 Produits chimiques et pétroliers priori-taires retenus
Une liste des produits chimiques et pétroliersdangereux qui transitent sur le Saint-Laurent a étéréalisée dans le cadre du projet SHORES : SantéHumaine : Organisation de la Réponse d'urgencedans l'Estuaire du Saint-Laurent1(Guerrier et Paul,1996) (voir annexe 1). À partir de cette liste, uneautre comprenant les produits pouvant représen-ter un risque pour les prises d'eau potable lorsd'un déversement a été créée (tableau 1). Pourêtre inclus dans cette liste, les produits devaientposséder une des caractéristiques suivantes lorsd'un déversement :
• être soluble dans l'eau;
• couler au fond (plus dense que l'eau);
• réagir avec l'eau et former de nouveaux pro-duits qui représentent des risques pour la santé humaine.
1 Projet réalisé par le Comité de Santé Environnementaledans le cadre du plan Saint-Laurent Vision 2000, voletsanté, phase II.
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 20006
2.4 Comportements des produits chimiqueset pétroliers dans l'eau
Les tableaux 2 et 3 énumèrent les caractéris-tiques physico-chimiques des produits chimiqueset pétroliers retenus, leurs comportements dansl'eau, leurs propriétés toxicologiques lors d'inges-tion, les normes relatives à l'eau potable ainsi queles interventions à réaliser lors d'un déversementdans l'eau.
Les techniques d'intervention sur l'eauénumérées dans ces tableaux sont d'ordregénéral. Les caractéristiques du fleuve Saint-Laurent, tel que mentionné à la section 2.1, peu-vent rendre les interventions difficiles, voireimpossibles. Il est donc important, lors d'undéversement, de consulter les experts afin d'iden-tifier les moyens à mettre en œuvre et de s'assur-er de la validité des interventions.
Produits chimiques
Les produits chimiques peuvent se comporterde différentes façons lors d'un déversement dansl'eau : s'évaporer (ex: le xylène), s'enflammer (ex:le dithionite de sodium), réagir (ex: le cyanure desodium qui réagit avec l'eau et forme du cyanured'hydrogène, gaz toxique), flotter (ex: lekérosène), couler (ex : l'acide sulfurique), se dis-soudre (ex: le phénol). Les interventions peuventaller de l'enlèvement partiel ou total du produit, àun laisser-aller complet lorsque, par exemple, leproduit se mélange dans l'eau.
De manière générale, les prises d'eau potableinstallées en profondeur ne sont pas à risque lorsde déversement d'un produit qui flotte.Cependant, il pourrait y avoir augmentation durisque, et plus particulièrement pour les prisesd'eau peu profondes, durant les mois d'été, péri-ode critique pour l'abaissement du niveau del'eau et pendant laquelle on compte le plusgrand nombre de déversements déclarés.
Tableau 1
Principaux produits chimiques et pétroliers, retenus à partir de la liste du projetSHORES (Guerrier et Paul, 1996), transportés sur le fleuve et présentant un risque potentiel pour les prises d'eau potable.
Solide Liquide GazBitume Acide sulfurique Chlore
Cyanure de sodium Benzène (peut être liquéfié)
Dithionite de sodium o-Dichlorobenzène
Ferrosilicium Éthanol
Hexafluorure d'uranium Kérosène
Hydroxyde de sodium Naphtalène fondu
Nitrate d'ammonium Phénol fondu
Siliciure de calcium Toluène
Uranium (concentré) Xylène
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 7
Un déversement impliquant un produit chimi-que qui coule peut représenter un risque pour lesprises d'eau potable. Les intervenants doiventainsi s'assurer que le(s) produit(s) ne coule(nt) pasà proximité de la prise d'eau et, si c'est le cas,interrompre le pompage durant la récupérationet le passage du(des) produit(s).
Un produit qui se dissout limite les mesures d'in-tervention. Cela implique un suivi de la contami-nation, en espérant un facteur de dilution impor-tant dans de courts délais. Dans ces cas, lameilleure solution sera probablement d'établir unpérimètre de sécurité, modéliser la trajectoire dela nappe, la suivre et laisser la dissolution se faire.Les risques de contamination amèneront proba-blement les autorités à arrêter le pompage de laprise d'eau potable, le temps d'une dilution com-plète et du passage du produit déversé.
Produits pétroliers
De manière générale, les prises d’eau potabledans les cours d’eau peu profonds sont fortementsusceptibles à la contamination durant undéversement pétrolier. Les différents produitspétroliers, selon leur origine (brut) et le raffine-ment, comportent plusieurs composés chimiques(ex : hydrocarbures) en proportions différentes.Les composés aromatiques2 de faibles poidsmoléculaires (benzène, toluène et xylène) sonthabituellement les plus préoccupants à cause deleur solubilité comparativement à d'autres com-posés plus lourds. Ces composés représententhabituellement de 70 à 95 % des fractions solu-bles dans l’eau (typiquement entre 25 et 40 ppm)du pétrole brut.
Les mesures de mitigation pour les prises d'eaucontre l'entrée de ces substances peuvent se faireen installant des barrières flottantes ou en arrê-tant le pompage de façon temporaire. Les usinesde traitement d’eau qui ont un système de filtra-tion au charbon activé granulaire peuvent élimi-ner ou réduire les faibles concentrations de cont-aminants qui peuvent causer des problèmes degoût et d’odeur à de très faibles concentrations.La surveillance de la qualité de l’eau en rapportavec ces contaminants est primordiale (API etNOAA, 1994).
2 Série d'hydrocarbures (composés organiques constituésuniquement des éléments carbone et hydrogène) consti-tués de cycles de 6 atomes de carbone (Fingas et coll.,1979).
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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 13
3. RÉGIONS VULNÉRABLES DU QUÉBEC
Au Québec, à l'est de l'Île d'Orléans, l'eau duSaint-Laurent étant saumâtre ou salée, les munici-palités n'ont pas de prises d'eau dans le fleuve.Par contre, de nombreuses municipalités s'appro-visionnent en eau potable dans deux sectionsd'eaux douces, soit:
• le tronçon fluvial qui s'étend de la sortie dulac ontario jusqu'au lac Saint-Pierre et;
• l'estuaire fluvial, de Pointe-du-Lac à la pointeest de l'Île d'Orléans (voir carte 1).
Ces deux (2) sections du fleuve Saint-Laurenttouchent huit (8) des dix-huit (18) Régions duQuébec, correspondant également aux régionssanitaires des Régies régionales du ministère de laSanté et des Services sociaux (RRSSS) (voir carte 2) :
• 03 Capitale nationale
• 04 Mauricie et du Centre-du-Québec
• 06 Montréal-Centre
• 12 Chaudière-Appalaches
• 13 Laval
• 14 Lanaudière
• 15 Laurentides
• 16 Montérégie.
L'annexe 2 énumère les municipalités de cesrégions qui s'approvisionnent en eau potabledans le Saint-Laurent ainsi que leurs prises d'eaurespectives.
4. PRINCIPAUX ORGANISMESIMPLIQUÉS LORS DE DÉVERSEMENTSDANS LE FLEUVE SAINT-LAURENT
Les lois et les règlements de la prévention de lapollution maritime sur le fleuve Saint-Laurent sontde juridiction fédérale (voir section 4.7).Lorsqu’un déversement est directement relié autransport sur le fleuve, les plans d’urgencefédéraux identifient trois types d’intervenants:
le pollueur (commandant du navire sur place),un organisme directeur et des organismesressources.
La Garde côtière canadienne (GCC), du mi-nistère Pêches et Océans Canada, est l’organismedirecteur là où la Loi des pêches et la Loi de lamarine marchande du Canada s’appliquent lorsd’un déversement marin en provenance d'unnavire ou de source marine inconnue.Environnement Canada joue le rôle d’organismedirecteur seulement si le déversement se produitdans des installations ou des territoires fédéraux.De même, le ministère de l’Environnement duQuébec (MENV) est l’organisme directeur3
lorsque la source du déversement, connue ouinconnue, est d'origine terrestre.
Par ailleurs, la GCC et les 5 Administrations por-tuaires canadiennes (APC) du Québec (Montréal,Trois-Rivières, Québec, Sept-Iles et Saguenay) ontsigné un protocole d’entente afin que la GCC soittoujours l’organisme directeur lors de déverse-ment sur les propriétés de celles-ci (Pagé, GCC,comm. pers., janv. 2000). La GCC assure le liendirect entre le commandant sur place et lesorganismes gouvernementaux.
3 Le principe de l'organisme directeur n'est pas appliqué telquel par le gouvernement provincial et ne fait pas partiede leur vocabulaire habituel.
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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200016
La GCC peut prendre en charge les opérationset devenir ainsi commandant sur place dans lescas où:
1º elle juge que les interventions sont ineffi-caces;
2º lorsque le pollueur refuse la responsabilité dudéversement.
Suite à cela, la GCC entamera des poursuitescontre le pollueur.
Pour chaque cas de pollution, le principe dupollueur-payeur s’applique. Le pollueur doit donceffectuer le nettoyage (lui-même ou engager unorganisme d'intervention) sous la supervision del'organisme directeur gouvernemental (GCC). Lepollueur, qui est responsable du déploiement surle site des ressources, doit:
• présenter un plan d’action à la GCC (qui doitêtre accepté);
• diriger son intervention en fonction de ceplan d’action (Garde côtière canadienne,1994).
Environnement Canada, le ministère de laSécurité publique du Québec, le MENV et le mi-nistère de la Santé et des Services sociaux duQuébec (MSSS) sont les organismes ressourcespublics qui offrent un support au commandantsur place lors d'un déversement sur le Saint-Laurent.
4.1. Garde côtière canadienne (GCC)
Le mandat de la GCC est de protéger les vieshumaines, minimiser les pertes matérielles et pro-téger l'environnement dans l’intérêt public et ceprincipalement contre les menaces et les déverse-ments de contaminants provenant de navires.
Elle a dans son équipe des spécialistes enmesures d’intervention d’urgence qui sontappelés à agir dans le cadre d’un certain nombrede plans d’intervention d’urgence aux échellesinternationale, nationale, régionale, locale et dedistrict (Pagé, GCC, comm. pers., janv. 2000).
4.2 Environnement Canada
Environnement Canada est l'organisme conseilde premier plan pour la GCC, lors d'un déverse-ment, en ce qui concerne les questions environ-nementales. Ce ministère est l'autorité fédéralechargée de donner aux coordonnateurs desurgences environnementales des conseils sur:
• les priorités en matière de protection et denettoyage;
• la surveillance, la modélisation de la trajec-toire, de la dispersion de polluants atmos-phériques et des nappes de pétrole sur la por-tion fluviale du fleuve Saint-Laurent;
• les mesures antipollution;
• l'évaluation des dommages;
• le confinement et l'élimination des déchets;
• les échantillons spécialisés, des analyseschimiques des contaminants (Garde côtièrecanadienne, 1999).
Certaines données peuvent être acheminéesaux équipes de santé environnementale desDirections de santé publique des régions perti-nentes afin que celles-ci émettent, s’il y a lieu, lesavis à la population.
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 17
4.3 Ministère de l’Environnement duQuébec (MENV)
À titre de ministère ressource, le MENV a laresponsabilité d'assurer la protection de l'environ-nement pour tout le territoire québécois, incluantles fleuves et les rivières navigables. Lors d'undéversement sur le Saint-Laurent, le rôle del'équipe d'Urgence-Environnement est notam-ment de:
• mettre leurs connaissances à la disposition del'organisme coordonnateur des mesures d'ur-gence pour assurer la sécurité de la popula-tion et des intervenants;
• préciser les moyens à prendre pour récupérerles produits, les traiter ou les éliminer
• s'assurer que le contaminant est récupéré etéliminé selon la réglementation en vigueur; (Ministère de l'Environnement et de la Faune,1996).
4.4 Direction de la Sécurité civile et des Régions
Le ministère de la Sécurité publique est respon-sable de l'application de la Loi sur la protectiondes personnes et des biens en cas de sinistre(L.R.Q., c.P-38.1). Il exerce cette mission par l'en-tremise de sa Direction générale de la Sécuritécivile et de la Sécurité incendie avec une structurede planification et d'intervention appeléel'Organisation de Sécurité civile du Québec(OSCQ). Cette structure regroupe l'ensemble desministères, dont celui de la Santé et des Servicessociaux ainsi que la Sûreté du Québec. Le cadreprovincial d'organisation des mesures d'urgenceest résumé à l'annexe 3.
Pour sa part, la Direction de la Sécurité civileexerce le leadership auprès des autres ministères,
des municipalités et partenaires impliqués. Il luiincombe de mettre en place diverses mesurespréventives et de supporter l'ensemble de cespartenaires en cette matière. En situation de sinis-tre, la Direction de la Sécurité civile coordonnel'intervention gouvernementale et offre son sup-port aux municipalités sinistrées. Lorsque lesressources québécoises ne sont pas suffisantes, laDirection de Sécurité civile peut demander l'appuidu gouvernement fédéral (Dupuis, Sécurité civile,comm. pers., janvier 2000).
4.5 Municipalités
Les municipalités ont la responsabilité d'assurerla sécurité des personnes et des biens sur leur ter-ritoire. Elles possèdent le mandat d'intervenir lorsd'une urgence, dans le contexte de leurs activitésnormales : pouvoirs d'agir, de dépenser, de géreret d'informer. Les employés municipaux ont desrôles précis avant, pendant et après un sinistre(Ministère de la Sécurité publique, 1993).
Les plans d'urgence municipaux doivent intégrer les différents intervenants publics et para-publics, en fonction de leurs domaines d'experti-ses et des risques générés sur les territoires. Lesmunicipalités peuvent faire appel aux ressourcesrégionales et provinciales si leurs moyens sontinsuffisants pour faire face à l'urgence.
4.6 Entreprises privées
Suite à un déversement d’hydrocarbures sur lefleuve, le seul organisme d’intervention accréditéest la SIMEC (Société d’Intervention Maritime, Estdu Canada Ltée), fondée en février 1995 (ancien-nement COPIM). La SIMEC fournit les services req-uis par le responsable de l'intervention. Elle gèredes opérations sur le site et fournit l’équipementet le personnel pour les opérations de confine-ment, de récupération et de nettoyage (Samson,SIMEC, comm. pers., janv. 2000).
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200018
Cet organisme a trois entrepôts principaux(Verchères, Québec et Sept-Îles) ainsi queplusieurs sites satellites le long du Saint-Laurent.Ils sont installés stratégiquement afin de répondreà un déversement, en fonction des critères de laLoi de la marine marchande du Canada. De plus,la GCC et certaines entreprises privées ont instal-lé en bordure du fleuve des dépôts de matérield’intervention en cas de déversement(Environnement Canada, 1991). Afin de pouvoirdéployer rapidement de l’équipement, des entre-preneurs locaux sont embauchés. SIMEC leurdonne quatre sessions de formation, de deuxjournées chacune, par an. En cas de déverse-ment majeur, ces entrepreneurs initieront laréponse à l'urgence et, par la suite, agiront à titrede superviseurs pour les opérations de nettoyagedes rives, opérations qui requièrent beaucoup demain-d’œuvre. (Montambeault, 1995).
Aucun organisme d'intervention n'est présente-ment accrédité pour les déversements de pro-duits chimiques.
4.7 Interventions conjointes des gouvernements et du secteur privé
Lorsqu'un déversement maritime représente unrisque de contamination pour un secteur de juri-diction provinciale ou un territoire québécois, laconcertation et la coordination entre les inter-venants fédéraux et provinciaux sont requises.Dans ce cas, les deux ministères les plus con-cernés sont Environnement Canada et le MENV.À cela s'ajoute, selon l'ampleur du déversement,l'expertise des municipalités et des intervenantsd'autres ministères et du secteur privé.
L'annexe 4 précise comment se gère, auQuébec, un sinistre ou une situation d'urgencequi touche des domaines de juridiction fédérale,provinciale, municipale et impliquant des organis-mes du secteur privé.
5. MANDATS DES DIRECTIONSRÉGIONALES DE SANTÉ PUBLIQUE EN CAS DE DÉVERSEMENT
Les Directions régionales de la santé publique(DRSP) font partie du réseau du ministère de laSanté et des Services sociaux du Québec (MSSS).Leur mandat consiste:
• avant un sinistre ou une situation d'urgence,à faire l'inventaire des risques et de leurs effetssur la santé de la population, d'assurer unesurveillance active des principaux risquespour la santé ainsi que d'informer la popula-tion;
• pendant un sinistre ou une situation d'ur-gence, à analyser les risques pour la santé desintervenants et de la population, élaborer desmesures de protection et des avis de santépublique;
• après un sinistre ou une situation d'urgence,à évaluer la pertinence d'un suivi épidémio-logique et si nécessaire, évaluer à court,moyen et long terme les effets sur la santé(Ministère de la Sécurité Publique, 1993).
5.1 Prévention et préparation
En ce qui a trait aux déversements en milieu flu-vial, une façon efficace pour une DRSP de se pré-parer consiste à s'impliquer dans les activités deformation offertes notamment par la GCC etEnvironnement Canada. La DRSP peut mandaterune personne responsable du dossier eaupotable4. En cas d'urgence, cette personne-ressource pourra être rejointe et sollicitée au
4 Il est à noter que cette décision est du ressort de chaqueDRSP.
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 19
besoin par les membres du système de garde ensanté publique. Les municipalités et les inter-venants pourront également bénéficier de l'ex-pertise de cette personne lors des étapes deprévention, de préparation et d'intervention.
5.2 Intervention
Les équipes Santé et Environnement des DRSPinterviennent lors d'urgence environnementalereliée à la contamination physico-chimique quimenace la santé de la population. Chaque DRSPcomprend un système de garde qui permet uneréponse 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 à toutévénement urgent.
Lors d'un déversement ou d'une situation d'ur-gence, l'intervention implique notamment lesétapes suivantes:
• l'évaluation de la situation;
• l'élaboration et l'exécution d'un plan d'inter-vention;
• le suivi de la situation;
• le rapport et les recommandations (André etcoll., 1987).
Évaluation de la situation
La première étape pour une DRSP consiste àobtenir les informations précises sur la causedu déversement et la nature des produitsainsi que sur les mesures déjà mises en placepar les premiers intervenants. Plusieursparamètres doivent être connus, dont la zoneou les régions affectées, les prises d'eau vul-nérables et les municipalités touchées, lesmesures de corrections et de contrôles instal-lées ou prévues, l'ampleur et la durée estiméede la contamination (annexe 5).
Élaboration d'un plan d'intervention
Les DRSP, les municipalités et les intervenantsdevront décider de leurs interventions respec-tives, établies à la suite d'une concertation.Les municipalités qui possèdent des réseauxde distribution ont la responsabilité d'in-former leurs citoyens concernant l'impact dudéversement sur l'approvisionnement en eaupotable. Les DRSP pourront collaborer avecles municipalités en ce qui concerne lesrisques pour la santé de la population et lesmesures de protection à prendre. L'InstitutNational de Santé publique du Québec (sec-tion 8.2) pourra soutenir les DRSP lors de cesinterventions. De plus, les DRSP pourront avi-ser les établissements du réseau de la santé(CLSC - Info-santé, centres hospitaliers, etc.).
Suivi de la situation
Les DRSP devront rester en contact avec lesmunicipalités et les intervenants afin de suivrel'évolution de la situation. Il faut s'assurer queles plans d'intervention respectifs soient suivispar les différents paliers d'intervenants. Lorsdu rétablissement de la situation, les DRSPpourront assister les municipalités qui possè-dent des réseaux de distribution d'eaupotable pour informer la population et pour-ront aviser le personnel du secteur de lasanté.
Rapport et recommandations
Afin d'améliorer les interventions futures, larédaction d'un rapport d'intervention permetd'évaluer celles-ci (retour d'expérience) et defaire des recommandations. Ce documentpeut servir d'outil et aurait avantage à être dif-fusé aux autres DRSP.
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200020
6. COMMUNICATIONS
Une composante cruciale et déterminante lorsd'une intervention d'urgence est sans aucundoute les communications. Elles doivent être, enpremier lieu, claires et sans ambiguïtés entre lesintervenants. Un plan de communication doitêtre élaboré pour la population et les médias afinde donner des informations précises et à jour.
La planification des communications dépendtoutefois de la nature et de l'ampleur de la situa-tion. Lors d'événement, tel que la contaminationde l'eau potable par des produits chimiques et/oupétroliers, les municipalités doivent coordonnerles interventions d'urgence sur leur territoire (sec-tion 4.5) et collaborer avec les DRSP et les inter-venants conformément au modèle de fonction-nement de la sécurité civile au Québec (section4.4).
6.1 Liens avec les ministères et les munici-palités
Selon l'origine de l'alerte, différents scénariospeuvent se présenter. Des lois, des ententes, deslignes directrices structurent les communicationsentre les intervenants lors de d'un déversementde produits chimiques et/ou pétroliers en milieufluvial qui représente des risques pour les prisesd'eau potable (annexe 6).
Au niveau municipal, l'exploitant du système dedistribution d'eau est tenu, à l'article 10 et 11 duRèglement sur l'eau potable (c.Q-2, r.4.1), d'avi-ser le directeur régional du MENV et les DRSPconcernées dès que l'eau n'est pas conforme auxnormes.
Au niveau provincial, en présence d'une conta-mination ou d'un risque de contamination del'eau potable suite à un déversement de produitchimique et/ou pétrolier, le service Urgence-Environnement du MENV est habituellement le
premier avisé. Le personnel de ce service doitalors aviser les municipalités concernées et lesDRSP, via leur service de garde ou via le CentreAnti-Poison du Québec. Ces deux organismes(MENV et DRSP) ont convenu, suite à uneentente, de s'informer réciproquement dans tousles cas d'urgences environnementales impliquantun danger à la sécurité humaine (Ministère del'Environnement et de la Faune, 1996).
Au niveau fédéral, la GCC doit aviser par l'en-tremise du service Urgence-Environnement duMENV, les municipalités ayant des prises d'eaudans le fleuve Saint-Laurent susceptibles d'êtremenacées par le(s) produit(s) chimique(s) et/oupétrolier(s) déversé(s).
Normalement les intervenants rédigent un rap-port de situation, après avoir été alertés, qui peutêtre transmis aux autres intervenants contactés.Ce rapport contient notamment, la source dudéversement, le ou les produits en cause, les con-ditions environnementales (marées, vents, cou-rants, glaces, etc.), etc.
6.2 Lignes directrices concernant les liensavec les populations concernées
Les municipalités qui possèdent des réseaux dedistribution d'eau ont la responsabilité d'informerleurs citoyens lors de la non-conformité auxnormes de potabilité du Règlement sur l'eaupotable (c. Q-2, r. 4.1). De plus, tel que cité dansle Manuel de base du Ministère de la Sécuritépublique (1993)5, les municipalités ont la respon-sabilité d'informer la population et les médias(section 6.3) lors d'un événement pouvant porteratteinte à l’intégrité physique ou psychologiqued'une ou de plusieurs personnes. Les municipali-
5 Ce manuel propose un cadre de référence permettant deplanifier et d'accroître la sécurité civile.
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 21
tés doivent prévoir collaborer avec les DRSP et lesintervenants dans l'objectif d'aviser et informer lapopulation lorsque l'eau potable est contaminéepar des produits chimiques et/ou pétroliers.
Une liste régionale des utilisateurs particulière-ment vulnérables à une perturbation de l'appro-visionnement en eau potable devrait être établie:
• établissements du réseau de la santé;
• établissements d'enseignement et garderies;
• services des incendies;
• industries agro-alimentaires;
• fermes d'élevage;
• industries où une coupure d'eau peut engen-drer des risques et des pertes importantes.
Plusieurs moyens peuvent être utilisés afin d'in-former clairement et rapidement les populationsconcernées, notamment:
• les médias, le télécopieur, l'Internet;
• voitures avec haut-parleurs, porte-à-porte;
• affichage dans les endroits publics (hôtel deville, centres communautaires, etc.);
• mise en place d'une ligne d'information télé-phonique, d'un centre d'information;
• utilisation du service Info-santé des CLSC pourles problèmes de santé.
La population devrait être informée si l'eau pos-sède des caractéristiques physico-chimiquesinhabituelles, même si leur santé n'est pas endanger (tableau 4). Elle devrait également êtreavertie lors de situation où, la municipalité a lapossibilité de remplacer immédiatement la sourced'eau contaminée ou lorsque les traitements del'eau brute et les mesures de correction permet-tent de remédier à la situation rapidement sansque la population ne soit affectée. Ces approchespermettent d'atténuer les craintes et de mettre lapopulation dans un climat de confiance.
Tableau 4
Caractéristiques physico-chimiques d'une eau contaminée (F.N.D.A.E., 1987).
Échantillon d'eau Caractéristiques de l'eau contaminéeSurface de l'eau Taches huileuses, plaques grasses,
odeurs, mousses, couleur anormale
Partie inférieure Couleur anormale, présence d'éléments
insolubles
Masse d'eau Goût, couleur, opacité, émulsions,
odeur, température
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6.3 Lignes directrices concernant les liensavec les médias
Les municipalités doivent prévoir collaborer avecles DRSP et les intervenants pour entrer en con-tact avec les médias dans l'objectif de signaler lasituation et donner des précisions quant audéroulement des communications. Plusieursfonctions essentielles doivent être attribuées ausein des organismes impliqués et, selon l'ampleurde l'événement pour l'ensemble des intervenantsen situation d'urgence, dans le but de maîtriserles relations avec les médias. Il faut identifier:
• le chargé des contacts avec le responsabledes opérations;
• le responsable de l'information;
• le porte-parole.
De plus, il faut notamment prévoir:
• identifier les sources fiables d'information;
• le processus de diffusion de l'information;
• l'organisation des services de soutien techniqueet professionnel pour les télécommunications,la rédaction et la production des communiqués(Protection civile Canada, 1987).
Pour mettre sur pied une stratégie de commu-nication efficace, lors d'une urgence, certainesconditions ou règles doivent être suivies. Les ou-tils disponibles, tel qu'un aide-mémoire, peuventpermettent d'optimiser la gestion des communi-cations (annexe 7).
Les DRSP, comme tous les intervenants,devraient faire l'analyse des informations trans-mises et diffusées par les médias pour contrer lesrumeurs et les inexactitudes. Elles devraientégalement tenir à jour un journal des événe-ments, enregistrer toutes les déclarations offi-cielles, orales ou écrites et tenir un registre detoutes les transmissions.
6.4 Avis de santé publique
La rédaction d'un avis de santé publique peutnécessiter une recherche approfondie, ce qui estparticulièrement difficile lors d'une urgence où lesdélais d'intervention sont très courts et les don-nées souvent peu précises. Lors d'une urgence,un tel avis tient habituellement sur une page, àsavoir:
• la nature du problème et les risques engen-drés ;
• les données de santé et d'environnement relatives au problème;
• les recommandations de santé publique,notamment les mesures de protection personnelles pour l'ensemble de la popula-tion;
• les coordonnées des diverses ressourcesdisponibles (information, support, approvi-sionnement, etc.) pour la population.
Les informations contenues dans les avis desanté publique, rédigés lors d'un déversement,peuvent être particulièrement utiles en d'autressituations d'urgence. Une fois le déversementpassé, ces avis pourraient être diffusés aux autresDRSP.
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 23
Au Québec, la production d'eau potable par lesmunicipalités est de l'ordre de 700 litres/person-ne/jour. L'eau est utilisée à des fins domestique,industriel, agricole ou pour la lutte contre lesincendies (graphique 2). Selon le ministère del'Environnement (1999), la consommation à desfins domestiques est en moyenne de 400 litresd'eau /personne/jour. Moins de un pour cent (1 %) de cette eau est utilisée pour boire.
Lors d'un déversement de produit chimiqueet/ou pétrolier susceptible de contaminer les pri-ses d'eau potable, le responsable municipal alertédevra évaluer et surveiller la qualité de l'eau bruteà partir d'analyses effectuées à l'usine de traite-ment et de lectures en continue de certainsparamètres (turbidité, conductivité, pH, demandeen oxydant: chlore, ozone, permanganate etdioxyde de chlore). Des analyses complémen-taires par des laboratoires accrédités peuvent êtrerequises (voir section 8.3).
7.1 Utilisation restreinte d'eau potable
En présence d'un risque de contamination pourles usines de traitement d'eau potable, le respon-sable municipal devra arrêter le pompage del'eau brute et le traitement, le temps de la dilutionet du passage du contaminant. Cet arrêt tempo-raire pourrait impliquer que l'approvisionnementen eau potable des populations soit effectué parl'intermédiaire de réserves municipales d'eaupotable traitées (réserves à l'usine de traitementet/ou sur le réseau). Si les pompes n'ont pas été
fermées à temps, l'eaubrute contaminée pourraitavoir atteint le début duprocédé de traitement del'eau. L'approvisionnementdevra alors être effectué àl'aide des réserves d'eaupotable traitées.
L'annexe 8 énumère lesprincipaux protocoles d'in-tervention lors de telsévénements. Ils sont d'or-dre général et peuvent nepas s'appliquer, comptetenu de la très grandediversité de situations pou-
vant se présenter, des variantes aux niveaux desusines de traitement municipales et des réseauxde distribution.
Dans ces deux cas, les municipalités en collabo-ration avec les DRSP et les intervenants devrontenvisager l'approvisionnement externe (section7.3) si ces réserves étaient insuffisantes ouvenaient à être épuisées. Il faut prendre en con-sidération que les réserves sont généralementlimitées et l'autonomie dépend de la quantitédisponible lors de l'interruption de l'alimentation.L'ampleur et la gestion du déversement sont desfacteurs déterminant sur le temps d'arrêt de pom-page et de traitement de l'eau potable.
Domiciles 52 %
Industries 17 %Commerces 18 %
Fuites 13 %
Graphique 2
Utilisation de l'eau par une municipalité type(Environnement et Faune Québec, 1997).
7. LIGNES DIRECTRICES EN CAS DE CONTAMINATION DE L'EAU POTABLE
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En présence de telles situations, certaines infor-mations à diffuser à la population par les munici-palités en collaboration avec les DRSP et les inter-venants, peuvent être :
• avis sur la qualité de l'eau fournie à la popu-lation;
• ordre de réduire considérablement la con-sommation et d'arrêter immédiatementl'usage non essentiel de l'eau;
• création de réserves d'eau potable. S'il le faut,utiliser l'eau du chauffe-eau, du réservoir dela toilette. Ces directives peuvent représenterdes risques au niveau de la qualité microbi-ologique de l'eau. Il faudrait alors se référer àl'article 10 du Règlement sur l'eau potable(c.Q-2, r.4.1) (voir section 7.3);
• utilisation d'eau embouteillée en prévenantles magasins qu'ils devront s'approvisionneren eau embouteillée;
• si possible, garder de l'eau pour subvenir auxbesoins pendant trois jours. Il faut prévoirquatre litres par personne par jour sans oubli-er les animaux domestiques;
• en présence d'une contamination de longuedurée, fournir des indications relatives à l'ap-provisionnement externe en eau potable etmettre en place un centre d'information des-tiné à la population.
Le Centre Anti-Poison du Québec, les CLSC etleur service Info-santé devraient égalementrecevoir ces informations. Ils pourront ainsi don-ner les mêmes indications à la population qui faitsouvent appel à eux, dans de telles circonstances.
7.2 Utilisation restreinte d'eau non potable
L'eau brute faiblement contaminée peut êtreimpropre à la consommation humaine tout enétant adéquate pour d'autres usages, tel qu'as-surer l'approvisionnement en eau du Service desincendies. Les responsables municipaux, de con-cert avec les intervenants, peuvent envisager dene pas arrêter le pompage de l'eau brute et letraitement, le temps de la dilution et du passagedu contaminant.
Cette situation peut comporter des risques pourla santé des populations et, de plus, contrevenirau Règlement sur l'eau potable (c.Q-2, r.4.1). Ladécision de continuer la distribution de l'eaufaiblement contaminée doit être légale et, éva-luée avec rigueur et approuvée par tous les inter-venants.
L'information diffusée aux consommateurs estalors primordiale. Il faut s'assurer que les commu-niqués ont atteint la totalité des utilisateurs etsoient clairement interprétés. En présence detelles situations, les informations à diffuser à lapopulation par les municipalités en collaborationavec les DRSP et les intervenants, peuvent être :
• avis sur la qualité de l'eau fournie à la popu-lation;
• interdiction d'utiliser l'eau pour tout usage ali-mentaire avec des restrictions claires et préci-ses quant à l'utilisation de l'eau non potable;
• utilisation d'eau pour les entreprises et indus-tries ne requièrent pas d'eau potable pour laproduction;
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 25
• utilisation d'eau embouteillée en prévenantles magasins qu'ils devront s'approvisionneren eau embouteillée;
• selon le cas, lors du rétablissement de la qua-lité de l'eau potable, aviser les utilisateurs delaisser couler les robinets pour purger leréseau;
• en présence d'une contamination de longuedurée, fournir des indications relatives à l'ap-provisionnement externe en eau potable etmettre en place un centre d'information des-tiné à la population.
Le Centre Anti-Poison du Québec, les CLSC etleur service Info-santé devraient égalementrecevoir ces informations. Ils pourront ainsi don-ner les mêmes indications à la population qui faitsouvent appel à eux, dans de telles circonstances.
7.3 Approvisionnement externe
Les mesures de mitigation à mettre en place, enprésence de risque d'une contamination réelle del'eau potable, peuvent être l'installation d'unmatériel de surveillance automatique, la modifi-cation du traitement de l'eau et l'utilisation desources alternatives d'approvisionnement, notam-ment:
• utilisation d'organismes ressources;
• utilisation d'interconnexions existantes ouinstallées temporairement;
• augmentation de l'approvisionnement eneau fournie par les villes non affectées;
• distribution d'eau par citerne (F.N.D.A.E.,1987).
Selon les cas, une solution en complémentaritéavec d'autres mesures de mitigation peut êtreenvisagée. Certaines de ces alternatives (inter-connexions et augmentation de l'approvision-nement en eau) peuvent représenter des risquesau niveau de la qualité microbiologique de l'eau.Les municipalités devront alors prendre lesmesures nécessaires, tel que cité à l'article 10 duRèglement sur l'eau potable (c.Q-2, r.4.1):
« L'exploitant d'un système de distributiond'eau qui distribue une eau qui n'est pas con-forme aux normes microbiologiques prescriteà l'article 3 doit, aussitôt que les résultatsd'analyse lui sont connus, avertir les person-nes qui consomment cette eau, le directeurrégional, le département de santé commu-nautaire du lieu où se trouve le système de dis-tribution d'eau et, s'il y a lieu, toute municipa-lité raccordée au système, que l'eau distribuéeest impropre à la consommation et qu'on doitla faire bouillir pendant 5 minutes avant de laconsommer. »
Organismes ressources
Les organismes ressources, tels que la Croix-Rouge, la Défense nationale, sont rarement dessecours exclusifs à l'approvisionnement en eaupotable (section 9). Ils possèdent cependant del'expertise et des liens avec des entreprises spé-cialisées pouvant subvenir aux besoins ou con-tribuer à l'organisation des mesures d'urgence.
Interconnexions
Les interconnexions permanentes avec d'autresusines de traitement d'eau potable semblent êtrela meilleure solution en approvisionnementexterne, l'eau ayant subi tous les traitementsnécessaires pour satisfaire aux normes. Il estcependant rare qu'un réseau possède desressources suffisantes pour subvenir à ses propresbesoins en plus du réseau auquel il est intercon-necté. Il faut également s'assurer du bon fonc-
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tionnement des interconnexions et, idéalement,maintenir un petit débit sur les lignes afin d'as-surer le renouvellement de l'eau.
Les interconnexions d'urgence peuvent êtreréalisées, si elles sont planifiées préalablement.Elles peuvent cependant occasionner quelquesproblèmes, notamment:
• le temps requis pour la mise en place;
• les circuits utilisés (passage sur des propriétésprivées, des routes);
• les obstacles à franchir (voies ferrées, auto-routes);
• le gel des conduites en hiver.
Augmentation de l'approvisionnement en eau
Cette eau, fournie par les villes non affectées,peut se faire en augmentant le débit et le tempsde pompage pour subvenir aux besoins desmunicipalités. Certaines contraintes peuventcependant se présenter, notamment:
• le diamètre limité des canalisations;
• la puissance limitée des installations;
• les problèmes de traitement d'eau (incapacitéde traiter un volume d'eau donné par unitéde temps);
• au volume d'entreposage limité (capacitéphysique restreinte).
Distribution d'eau par citerne
Lorsque les moyens mentionnés ci-dessus sontinsuffisants, il peut s'avérer nécessaire d'avoirrecours à de l'eau potable par citerne (section 9).Cette eau doit subvenir aux besoins alimentairesexclusivement, sans oublier les animaux domes-tiques et d'élevage. La quantité établie est de 4 à5 litres par personne par jour.
Il faudra envisager le mode de distribution d'eaupotable: approvisionnement à un lieu fixe, cen-tral, accessible et clairement identifié et/ouprévoir la circulation de citernes, notammentpour les personnes à mobilité restreinte.
Photo : Garde côtière canadienne
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• les distances d'évacuation à respecter;
• les vêtements de protection nécessaires et leprocessus de décontamination (CANUTEC,site Internet, janv. 2000).
Plus de 500 000 produits commerciaux sontrépertoriés. CANUTEC a accès à un grand nom-bre de banques de données internes (ex. NEW-CAN) ou externes (ex. CHEMINFO) et peut com-muniquer avec des organisations telles queCHEMTREC (Arlington, VA, États-Unis), le NationalChemical Emergency Centre (Oxfordshire,Royaume-Uni), le CEDRE (Brest, Bretagne,France), etc.
8.2 Institut national de santé publique du Québec
Le Centre Anti-Poison du Québec et le Centre deToxicologie forment l’Unité de toxicologiehumaine de l’Institut national de santé publiquedu Québec. Ils fournissent un soutien auxDirections de santé publique et peuvent jouer unrôle de première importance lors d'urgence met-tant en cause des produits chimiques.
8.2.1 Centre Anti-Poison du Québec
Cet organisme a pour mandat d'améliorer l'ac-cessibilité au service d'information et de consulta-tion, d'augmenter l'efficacité et l'efficience de laprévention et du traitement des empoison-nements au Québec. Ce Centre offre ses services24 heures par jour.
Leurs interventions sont principalement auniveau de la réponse téléphonique, de la consul-tation médicale spécialisée et des analyses toxi-cologiques. Un service d'experts-conseils offre unsoutien à l'aide d'information de ses banques dedonnées.
8. PRINCIPAUX ORGANISMES D'URGENCE DISPOSANT DE BANQUESDE DONNÉES
8.1 Transports Canada, CANUTEC
Le Centre canadien d'urgence transportCANUTEC relève de la Direction générale dutransport des marchandises dangereuses deTransports Canada. Les chimistes de ce servicenational, bilingue, 24 heures, sont en mesure defournir par téléphone des conseils immédiats etde recommander les mesures à prendre ou àéviter lors d'urgences impliquant des marchandis-es dangereuses. Dans certains cas, le personnelpeut aussi transmettre sur les lieux d'une urgencedes documents appuyant les recommandationset les conseils donnés. CANUTEC peut aussiétablir la communication avec les représentantsde l'industrie, du gouvernement ou des autoritésmédicales. L'expéditeur de marchandises dan-gereuses peut également être rejoint au télé-phone pour faciliter le nettoyage, l'enlèvementet/ou la récupération.
En tenant compte des marchandises dan-gereuses en cause et de la situation particulièred'une urgence, le personnel de CANUTEC peutfournir des conseils immédiats sur:
• les propriétés chimiques, physiques et toxi-cologiques des produits dangereux et leursincompatibilités;
• les premiers soins à prodiguer et les dangerspour la santé;
• les autres dangers potentiels (incendie, explo-sion, épanchement ou fuite);
• les mesures de correction pour la protectionde la vie, des biens et de l'environnement;
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8.2.2 Centre de Toxicologie
Ce centre possède une expertise s'adressantprincipalement aux divers intervenants du réseaude la santé publique, l'objectif étant de permettreune protection et une surveillance de la santé despopulations exposées à des substances toxiques.
Le personnel offre un support direct lors d'acci-dent ou de sinistre impliquant un contaminantchimique. Un service d'aide téléphonique auxprofessionnels de la santé est disponible afin derépondre aux demandes d'information concer-nant la toxicologie environnementale.
8.3 Centre d'expertise en analyse environ-nementale du Québec (CEAEQ)
Le mandat du Centre est d'assurer la disponibili-té et la gestion de l'expertise en matière d'analyseenvironnementale pour les besoins de connais-sance, de contrôle, d'enquête et d'urgence duMENV. Le Centre fournit notamment des servicesd'analyse de laboratoire pour la caractérisationbiologique, chimique, microbiologique et toxi-cologique de l'environnement (eau, air, sol, floreet faune). Il peut également caractériser les rejets(gaz, liquide et solide), offre des services d'étudeen matière d'analyses sur le terrain de l'air, desodeurs et des sols, d'expertise en écotoxicologieet en risques. Le CEAEQ possède une liste à jourdes laboratoires accrédités pour réaliser différentstypes d'analyses.
9. SERVICES DE SECOURS POUR L'APPROVISIONNEMENT D'URGENCEEN EAU POTABLE
Divers organismes peuvent mettre leursressources à la disposition des intervenants qui lesauront sollicités. Lors d'une urgence, les munici-palités ne pouvant plus subvenir aux besoins dela population, pourront bénéficier de leur sup-port. Les liens entre les organismes sont établis enfonction de l'organisation des mesures d'urgenceau Québec (annexe 3).
9.1 Défense nationale
La Défense nationale peut fournir du personnel,des installations, un soutien logistique et d'autresressources dans le cas d'un incident de pollution.
En ce qui a trait à l'eau potable, les Forces cana-diennes possèdent plusieurs Systèmes dePurification d'Eau par Osmose Inversée (SPEOI,ou ROWPU: Reverse Osmose Water PurificationUnit) au Canada, dont trois au Québec qui sontlocalisés à Valcartier. Ces unités sont entièrementautonomes et peuvent purifier de l'eau con-tenant, entre autre, des contaminants chimiques.Le SPEOI peut être acheminé n'importe où parcamions, avions, navires ou chemin de fer. L'unitéde traitement d'eau possède son propre groupeélectrogène et tous les équipements de soutiennécessaires: pompes, filtres de pré-traitement etréservoir. La capacité de traitement est de 2500litres/heure pour une eau contaminée chimique-ment et de 5000 litres/heure pour une eau brutecomme celle du Saint-Laurent.
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 29
L'eau purifiée par les SPEOI peut être entreposéedans un réservoir ou mis dans des sacs de plas-tiques d'un litre, à l'aide d'appareils appelésensacheuses d'eau. Il est possible d'ensacher3000 sacs d'un 1 litre à l'heure. Ces appareils, uti-lisés en complémentarité avec le SPEOI, sontlocalisés à Valcartier (Camirand, Défensenationale, comm. pers., janvier 2000).
9.2 Croix-Rouge
La Croix-Rouge possède des ententes de serviceavec des fournisseurs d'eau potable. Le personnelpossède des informations quant aux ressourcesdisponibles.
Pour offrir l'ensemble de ses services à travers laprovince, la Division du Québec, dont le centreadministratif est situé à Montréal, possède deuxbureaux territoriaux situés à Chicoutimi etQuébec.
9.3 Municipalités
Les municipalités possèdent beaucoupd'équipements, dont les fonctions peuvent êtremodifiées lors d'une urgence, afin de subveniraux besoins de la population. À titre d'exemple laVille de Montréal, dans son manuel d'interven-tion en cas d'urgence pour ses deux usines deproduction des eaux, a une procédure de désin-fection d'une arroseuse aux fins d'utilisationcomme réservoir d'eau potable.
CONCLUSION
En 1990, le Comité Brander-Smith a rappelé quele Saint-Laurent est un fleuve très fréquenté où lanavigation est difficile. Ce Comité a souligné quele transport des produits pétroliers et chimiquespar navires-citernes pose indiscutablement lesrisques les plus graves. En matière d'environ-nement, le transport de pétrole brut vers Québeca été jugé de loin le plus risqué pour le fleuveSaint-Laurent puisqu'il est assuré par des naviresjaugeant jusqu'à 1 000 000 de barils (160 000tonnes).
Par ailleurs, ce même comité avait constaté queles plans d'urgence et les exercices étaient ni suf-fisamment détaillés, ni suffisamment précis à l'é-gard des ressources à protéger et des méthodesà utiliser pour en assurer la protection. Il avaitégalement mis en évidence que les exercicesétaient rares et souvent théoriques. Dans sesrecommandations, il suggérait notamment que lapriorité d'information soit accordée dans toutplan d'urgence à la protection des prises d'eau enavisant les administrateurs des usines municipalesde filtration d'eau, de tout incident réel ouéventuel qui menace leurs installations.
En 1996, dans le cadre du projet SHORES, ilétait ressorti que les déversements de produitschimiques ont attiré beaucoup moins d’attentionet d’efforts dans les années antérieures que ceuxmettant en cause des produits pétroliers. Cette si-tuation était attribuée au fait que ces dernierssont plus fréquents, plus visibles et que lesmesures d’intervention sont plus simples.
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200030
Les déversements de produits chimiques, con-trairement aux déversements pétroliers, sont plussusceptibles de contaminer les prises d'eau et, parconséquent d'avoir un impact sur les municipa-lités et un effet sur la santé publique. Dans cedernier domaine, il avait été également mention-né que le réseau de la santé québécois était peuimpliqué dans des activités de formation etnotamment, dans des exercices de simulationportant sur des déversements dans le Saint-Laurent. De plus, il avait été noté que lesDirections de santé publique ne possédaient pasd'outils pour les aider à réaliser leurs mandatssuite à un déversement de produits pétroliers ouchimiques dans le fleuve ou un autre cours d'eauau Québec.
Même si les déversements majeurs dans le Saint-Laurent ont été jusqu'à présent peu fréquents,d'autres accidents s'étant produits ailleurs dans lemonde incitent à la vigilance. La conséquenceéventuelle d'un déversement de produits chimi-ques et/ou pétroliers sur la santé publique notam-ment, via la contamination ou l'interruption del'approvisionnement de l'eau potable, exigeaitqu'un document de sensibilisation, d'identifica-tion des risques et d'aide à l'intervention soitréalisé. Nous espérons que le présent Guide, quia bénéficié de la collaboration de nombreuxintervenants, pourra satisfaire ce besoin.
Photo : Garde côtière canadienne
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 31
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• GARDE CÔTIÈRE CANADIENNE. 1994. Protec-tion des aires sensibles secteurs d’interventionprioritaires. Consultations, en collaborationavec ÉRIPE.
• GUERRIER, P. ET M. PAUL. 1996. Le projetSHORES Santé Humaine : Organisation de laréponse d'urgence dans l'estuaire du Saint-Laurent. Comité de santé environnementaledu Québec, Plan Saint-Laurent Vision 2000,103 p.
• MINISTÈRE DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE. 1993.La sécurité civile au Québec, manuel de base.Direction générale de la sécurité civile, Servicede la formation, 137 p.
• MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT. 1999. Lagestion de l'eau au Québec. 71 p.
• MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LAFAUNE. 1996. Plan d'urgence. Urgence-Environnement une intervention rapide etefficace.
• MONTAMBEAULT, D. 1995. Mandats etresponsabilités de SIMEC, Stratégies etressources de SIMEC. dans Un atelier sur lespremières mesures d’urgences lors dedéversements accidentels de polluants dansl’environnement. Environnement Canada,septembre 1995.
• PAUL, M., GUERRIER, P., 2000. PEPEC : AResponse Guide dealing with ProtectingPublic Health in Case of Drinking WaterContamination by an Oil or Chemical Spill onthe St.Lawrence River, 23e colloque tech-
nique du programme de lutte contre lesdéversements d’hydrocarbures en mer etdans l’Arctique (AMOP), Vancouver (CB), juin2000, Compte-rendu, EnvironnementCanada, Ottawa, pp.987-990.
• PROTECTION CIVILE CANADA. 1987. Guidede planification information du public en casd'urgence. PCC, Ottawa, 11 p.
• ROCHETTE, M., M. RHAINDS, H. PRUD'HOM-ME ET P. L. AUGER. 1999. Les accidents liés àl'essence, au diesel et à l'huile à chauffage :revue de la toxicité, des circonstances et desimpacts pour la santé publique. Service Santéet Environnement, Direction de la santépublique, Régie régionale de la Santé et desServices sociaux de Québec, 36 p.
Documents consultés pour la réalisationdes tableaux 2 et 3 :
• AMERICAN CONFERENCE OF GOVERNMEN-TAL INDUSTRIAL HYGIENISTS (ACGIH). 1986.Documentation of the Threshold Limit Valuesand Biological Exposure Indices. Fifth Edition,Ohio, 119 p.
• CANUTEC. 1992. Marchandises dangereusesGuide de premières mesures d’urgence.Centre d’édition du gouvernement duCanada, Ottawa, 140 p.
• CANUTEC. Dossiers/fiches montés par le per-sonnel de CANUTEC pour leur utilisation.
• CEDRE. Mini-Guides d'intervention et de lutteface au risque chimique.
• CLOUTIER, M. ET E. LEBRETON. 1999. Docu-ment réalisé pour le Guide d'intervention encas de déversement en milieu fluvial.
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 33
• CLAYTON, G.D. AND F.E. CLAYTON. 1981.Patty's Industrial Hygiene and Toxicology.Third Revised Edition, U.S.
• CONLON, P.C. AND A.M. MASON. 1997.Emergency Action Guides. Association ofAmerican Railroads, Transportation Techno-logy Center Inc., Bureau of Explosives.
• ENVIRONNEMENT CANADA. 1985. Guidepour les déversements de produits dan-gereux. Service de la protection de l’environ-nement, Ottawa.
• ENVIRONNEMENT CANADA. 1984-1985.Série Enviro TIPS (Technical Information forProblem Spills). Service de la protection del’environnement.
• GUERRIER, P. ET M. PAUL. 1996. Le projetSHORES Santé Humaine : Organisation de laréponse d'urgence dans l'estuaire du Saint-Laurent. Comité de santé environnementaledu Québec, Plan Saint-Laurent Vision 2000,103 p.
• INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE DE LASANTÉ (INRS). Fiches toxicologiques. Paris,France.
• SAX, N.I. AND R.J. LEWIS. 1988. DangerousProperties of Industrial Materials ReportHazardous Materials, 7 th edition, VanNostrand Reinhold Company, New York.
Communications personnelles:
Steeve CamirandCapitaine, Génie DéveloppementSoutien Infrastructure 5e Groupe Soutien SecteurDéfense nationale
Daniel DupuisConseiller en sécurité civile Ministère de la Sécurité publique du Québec
Lucie PagéOfficier de planification d'urgencesGarde côtière canadienne
Pierre SamsonDirecteur régionalSociété d'intervention maritime pour l'est du Canada (SIMEC)
Sites internets consultés pour la recherche:
• Centre de Documentation de Recherche etd'Expérimentations sur les pollutions acci-dentelles des eaux (CEDRE, France): (http://www.ifremer.fr/cedre)
• University of Colorado, Natural HazardsResearch and Applications Center: (http://www.colorado.edu/hazards)
• University of California's Center for PublicHealth and Disaster Relief:(http://www.h.ucla.edu.cphdr)
• US Environmental Protection Agency:- Office of Water:(http://www.epa.gov/ow/)- Chemical Emergency Preparedeness and Prevention Office: (http://www.epa.gov/doc/swercepp/index.html)
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 35
Annexe 1
Liste des principaux produits dangereux transitant sur le fleuve Saint-Laurent(Guerrier et Paul, 1996)
UN1170
UN1408UN2978
UN2304UN1942UN2556UN1263UN1405UN1866UN1294
UN1824
UN2312
UN1077
Montréal
Québec
Saguenay
Sept-Iles
Trois-Rivières
AzoteAcétylèneAmianteButadièneChloreComposés de baryumConcentrés d'uraniumCyanure de sodium (solution)DichlorodifluorométhaneDioxyde de carboneDithionite de sodiumEssence
Acide sulfuriqueDiisocyanate de toluèneDichlorobenzèneExplosifsFerrosiliciumHexafluorure de soufre
Bunker CExplosifsHydroxyde de sodium
ExplosifsProduits pétroliers
Hydroxyde de sodiumProduits pétroliers
UN1950UN1066UN1001UN2590UN1010UN1017UN1564UN1689UN1689UN1028UN2187UN1384UN1203
UN1830UN2078UN1591
UN1408UN1080
UN1202
UN1824
UN1824
ÉthanolExplosifsFerrosiliciumHexafluorure d'uraniumMazoutNaphtalène fonduNitrate d'ammoniumNitrocellulose avec alcoolPeinturesSiliciure de calciumSolutions de résineToluène
Hydroxyde de sodiumMatières radioactivesPhénolProduits pétroliers et dérivésPropylène
NIPPort Produit NIP Produit
Mise en garde
Bien que tous les efforts aient été faits pour fournir des renseignements complets et valides, les auteurs, leurs employeurset les autres intervenants impliqués dans ce guide ne se tiennent pas responsables des éventuelles erreurs et omissions etse dégagent de toutes responsabilités en ce qui a trait au dommage direct, indirect ou issu de l'utilisation par toute per-sonne des renseignements contenus dans le présent document.
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200036
Annexe 2
Les prises d'eau potable dans le Saint-Laurent et leurs municipalités respectives
Ste-FoyCap RougeSt-AugustinSt-Augustin-BocageSt-Augustin-de-Desmaures
BécancourGentillyPrécieux-SangSte-Angèle-de-LavalSte-GertrudeSt-GrégoireSte-Marie-de-BlandfordSte-Monique
DorvalLachineLasalle (secteur ouest)MontréalAnjouCharlemagneCôte Saint-LucHampsteadLasalleMontréal-EstMontréal-NordMontréal-OuestMont-RoyalOutremontSt-LaurentSt-LéonardSt-PierreVerdunWestmountPierrefondsDollard-des-OrmeauxÎle BizardRoxboroSte-GenevièvePointe-ClaireBaie d'UrféBeaconsfieldDollard-des-OrmeauxKirklandSte-Anne-de-BellevueSenneville**Ste-Anne-de-BellevueSenneville
Région O3
Région O4
Région O6
Ste-Foy
Bécancour
DorvalLachine
Montréal
Pierrefonds
Pointe-Claire
SennevilleSte-Anne-de-Bellevue
1
1
31
2
1
3*
11
Fleuve St-Laurent
Fleuve St-Laurent
Lac St-LouisBord du Lac St-Louis
Fleuve St-Laurent
Rivière des Prairies
Lac St-Louis
Lac Des Deux-MontagnesLac des Deux-Montagnes(à l'intersection des Rapides Ste-Anne)
Municipalités desservies
Régions Prises d'eau Nombre de prises
Sources d'eau
* Dont 1 prise d'urgence.** Dessert une trentaine de résidents
Sources : Environnement CanadaMinistère de l'Environnement du Québec
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 37
Annexe 2 (suite)
Les prises d'eau potable dans le Saint-Laurent et leurs municipalités respectives
LévisSt-David-de-L'AuberivièreSt-Louis-de-PintendreSt-ThélesphoreLauzonSt-RomualdSt-Jean-Chrysostome
Laval
BerthiervilleLa-Visitation-de-l'Île-DupasSte-Geneviève-de-BerthierSt-Ignace-de-LoyolaLavaltrie (paroisse et village)TerrebonneLachenaieMascouche
Deux-MontagnesPointe-CalumetSt-Joseph-du-LacSte-Marthe-sur-le-LacRosemèreBois-des-FillionLorraineSt-EustacheSte-ThérèseBlainvilleBoisbriandMirabel
BeauharnoisMaple-GroveMelocheville (industries)CandiacDelsonSte-CatherineSt-ConstantSt-PhilippeChâteauguayMercierSt-IsSte-Martine
Région 12
Région 13
Région 14
Région 15
Région 16
Lévis
LauzonSt-Romuald
Laval
Berthierville
LavaltrieTerrebonne
Deux-Montagnes
Rosemère
St-EustacheSte-Thérèse
Beauharnois
Candiac
Châteauguay
1
11
3
1
12
1
1
12
1
2
3
Fleuve St-Laurent
Fleuve St-LaurentFleuve St-Laurent
Rivière des Prairies (2)Rivière des Milles Iles (1)
Fleuve St-Laurent(Chenal Nord)
Fleuve St-LaurentRivière des Milles Iles
Lac des Deux-Montagnes
Rivière des Milles Iles
Rivière des Milles IlesRivière des Milles Iles
Fleuve St-Laurent(Canal de Beauharnois)
Fleuve St-Laurent (1)Voie maritime (1)
Lac St-Louis(approvisionnent les puits)
Municipalités desservies
Régions Prises d'eau Nombre de prises
Sources d'eau
Sources : Environnement CanadaMinistère de l'Environnement du Québec
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200038
Annexe 2 (suite)
Les prises d'eau potable dans le Saint-Laurent et leurs municipalités respectives
ContrecoeurCoteau-du-LacGrande-ÎleKahnawake Ville de l'Île PerrotLaprairie
Les CoteauxLongueuilBouchervilleSt-Bruno-de-MontarvilleSt-HubertNotre-Dame-de-l'Île-PerrotPincourtTerrasse Vaudreuil
Pointe-des-Cascades
Salaberry-de-Valleyfield
St-LambertBrossardGreenfield ParkLemoyneSt-Timothée (via usine Expro) St-ZotiqueVarennesSt-AmableSte-JulieVaudreuil-DorionL'Île-CadieuxVaudreuil-sur-le-LacVerchèresCalixa-Lavallée (1 heure/nuit)Varennes (lors de bris)
Région 16(suite)
ContrecoeurCoteau-du-LacGrande-ÎleKahnawakeVille de l'Île PerrotLaprairie
Les CoteauxLongueuil
Notre-Dame-de-l'Île-Perrot(Régie de l'eau Île Perrot)Pointe-des-CascadesSalaberry-de-ValleyfieldSt-Lambert
St-TimothéeSt-ZotiqueVarennes
Vaudreuil-Dorion
Verchères
1112*13*
12*
1
1
2
2*
111
1
1
Fleuve St-LaurentFleuve St-LaurentFleuve St-LaurentFleuve St-LaurentLac St-LouisFleuve St-Laurent(Bassin de Laprairie)Lac St-FrançoisFleuve St-Laurent(Prise d'urgence: Voie maritime)
Entre Lac St-Louis et Lac des Deux-Montagnes
Fleuve St-Laurent(Canal de Soulanges)Lac St-François(Baie St-François)Fleuve St-Laurent(Prise d'urgence: ÎleNotre-Dame)
Fleuve St-LaurentLac St-FrançoisFleuve St-Laurent
Lac des Deux-Montagnes
Fleuve St-Laurent
Municipalités desservies
Régions Prises d'eau Nombre de prises
Sources d'eau
* Dont 1 prise d'urgence. Sources : Environnement CanadaMinistère de l'Environnement du Québec
Mise en garde
Bien que tous les efforts aient été faits pour fournir des renseignements complets et valides, les auteurs, leursemployeurs et les autres intervenants impliqués dans ce guide ne se tiennent pas responsables des éventuelleserreurs et omissions et se dégagent de toutes responsabilités en ce qui a trait au dommage direct, indirect ou issude l'utilisation par toute personne des renseignements contenus dans le présent document.
La Direction générale de la sécurité et de laprévention (DGSP)1 du ministère de la Sécuritépublique coordonne l'organisation des mesuresde sécurité civile pour l'ensemble du territoirequébécois. Le modèle d'organisation identifie lepalier municipal comme principal et premierresponsable de l'intervention d'urgence sur sonterritoire. Les autorités municipales sont responsa-bles d'assurer la sécurité et le bien-être descitoyens qui habitent son territoire ou y transitent.
En principe, lorsqu'une situation d'urgencetouche un territoire non organisé (au sensmunicipal du terme), la Municipalité régionale decomté assume les responsabilités habituellementdévolues à ces dernières.
Pour réaliser leur mandat, les municipalités sontappuyées par de nombreux organismes gou-vernementaux qui interviennent selon leur pro-pre spécialité et conformément à leur mandatpropre.
Dans les situations d'urgence majeures, lorsquel'organisation municipale ne peut suffire à latâche ou que la situation dépasse ses champsd'expertise, le gouvernement peut intervenir enmettant en place une structure d'interventioncoordonnée par la Direction générale de la sécu-rité et de la prévention du Québec. Enfin, dansles cas exceptionnels, le Gouvernement peutdécider de décréter l'état d'urgence et ainsi prendre en charge la direction des opérationsd'urgence et de secours (Ministère de l'Environne-ment et de la Faune, 1996).
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 39
Annexe 3
Organisation des mesures d'urgence au Québec(Source : Ministère de l'Environnement et de la Faune, 1996)
1 Maintenant la Direction générale de la sécurité civile et dela sécurité incendie.
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200040
Annexe 4
Situation de juridiction québécoise/fédérale(Source : DGSP, 1997)
Cette situation se produit lorsque l'urgence ou le sinistre affecte un domaine de juridic-tion québécoise et fédérale. Par exemple, un accident ferroviaire (prise en charge initialefédérale) avec déversement de polluant et possibilité de contamination d'un lac ou dela nappe phréatique (juridiction et territoire provincial).
a) LA GESTION DES INTERVENTIONS
Au Québec, l'autorité municipale a la responsabilité de gérer les forces d'interventionssous sa juridiction et l'ensemble de l'intervention sur son territoire en ce qui concerneles champs d'intervention sous sa juridiction. Les ministères provinciaux del'Organisation de la sécurité civile du Québec (OSCQ). gèrent les interventions selonleurs mandats propres et supportent la municipalité. Ils peuvent être appuyés par desressources fédérales ou privées le cas échéant. Les ministères fédéraux sont égalementappelés à gérer les aspects de l'intervention qui relèvent de leur juridiction.
Chaque organisme gère les interventions dans les domaines sous sa propre juridictionsans obligation d'obtenir des avis des autres intervenants lorsqu'aucun impact sur lesautres juridictions n'existe.
Cependant, dans les cas (fort nombreux) où les impacts des interventions touchentd'autres juridictions, une gestion conjointe basée sur la coordination et la concertationdes intervenants des différentes juridictions est nécessaire.
Comme les plans d'urgence municipaux et des organismes provinciaux s'imbriquentdans la structure d'intervention de l'OSCQ, les ressources du gouvernement fédéralintervenant au Québec lors des situations d'urgence ou de sinistre doivent, pour êtreplus efficaces, respecter la structure d'urgence du Québec.
Ces situations de juridiction mixtes impliquent donc que les responsables gouverne-mentaux de la coordination des opérations au Québec et au fédéral doivent se con-certer de façon à donner, au besoin, l'appui aux municipalités ou aux organismestouchés par l'événement et assurer une utilisation efficace des ressources gouverne-mentales ou d'organismes privés.
La création d'une table de concertation peut, le cas échéant, permettre d'assurer deséchanges plus soutenus et de prendre les décisions en cas de mésentente.
Les propositions formulées à la table d'expertise sont aussi acheminées à la table de con-certation lorsque cette dernière est en place.
Respect des juridictions
et de la structured’urgence
du Québec
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 41
Annexe 4
Situation de juridiction québécoise/fédérale(Source : DGSP, 1997)
b) L'EXPERTISE
Lors de sinistres, les experts impliqués, idéalement regroupés en une table d'expertise seconcertent et formulent conseils et propositions d'action à l'intention des gestionnairesdes interventions.
Cette table dite d'expertise est constituée de scientifiques et/ou de spécialistes provenantde ministères et d'organismes publics ou privés concernés par le sinistre. Elle est mise surpied à la demande des divers paliers d'intervention pour une mise en commun des con-naissances et des informations qui peuvent éclairer les gestionnaires dans l'élaborationde stratégies d'intervention ou de priorisation d'action.
Le groupe d'experts recommande aux diverses instances des pistes d'action. Un con-sensus est recherché avec un régime de co-présidence. En cas de divergence d'opi-nions, les recommandations sont acheminées à la table de concertation, par un ou desporte-parole.
Circulationde l’information
Rôleexclusivement
consultatif
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200042
Annexe 5
Aide-mémoire pour les DRSPDéversement dans le fleuve Saint-Laurent représentant des risques pour les prises d'eau potable
Type de déversement: (navire, port, origine connu, inconnu, etc.)
Cause du déversement :(accident, transbordement, échouage, etc.)
Produit (s) :
Classe : UN : CAS :
Nature du(des) produit(s) :
Quantité :
Concentration:
Zone(s), régions affectées :
Zone(s), régions pouvant être affectées :
Municipalité(s) touchée(s) :
Municipalité(s) pouvant être touchée(s) :
Prise(s) d'eau contaminée(s) :
Prise(s) d'eau pouvant être contaminée(s) :
Mesures de corrections mises en place :
Mesures de corrections prévue(s) :
Mesures de contrôle(s) installée(s) :
Mesures de contrôle(s) prévue(s) :
Durée estimée de la contamination :
Date : Heure : Responsable :
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 43
Annexe 6
Déversement en milieu fluvial
Organigramme 1 : Alerte et mobilisation lors d'un déversement de produits chimiques présentant des risques pour les prises d'eau potables au niveau du Saint-Laurent
Alerte des premiers intervenants (GCC)
Rapport de situation
Produit(s) connu(s) identifié(s) Interventions pour la protectionde l'environnement
et de la santé publique
Risque ou contaminationeffective pour les prises
d'eau potables
Poursuite des interventionspour l'environnementet la santé publique
Alerte et mobilisation des intervenants impliqués (Env. Canada, MENV, etc.)
Recherche et analysepour la caractérisation
et/ou l'identification
NON
NON
OUI
Alerte des municipalitésconcernées et des DRSP
par le MENV
Analyse de risquesà la santé
par les DRSP
Transmisisonaux municipalités
concernées
Surveillancede la qualité
de l'eau brutepar les municipalités
OUI
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200044
Annexe 7
Aide-mémoire pour les relations avec les médias(Source : Drapeau, 1994)
1. Identifier les sujets d'intérêt pour le public et les médias lors de l'élaboration de votre plan de travail.2. Prévoir les demandes des médias selon l'évolution de l'actualité ou de vos dossiers.3. Pour vous préparer, demander avis et conseils à vos collègues et aux responsables des communications.
Lorsque vous êtes sollicité(e)
Approche proactive
1. Retourner sans délai l'appel du journaliste
2. De façon cordiale, demandez-lui:• son nom et son affiliation• le type d'entrevue, de publication,
ou de reportage envisagé• le sujet et l'angle de traitement• le nom des autres personnes interviewées• l'heure et la date de diffusion prévues• l'heure et la date de tombée• le degré de préparation du journaliste
(sa connaissance du dossier)
3. Préparez-vous en:• évaluant si vous êtes la bonne personne• rassemblant l'information nécessaire• définissant la position du ministère sur ce sujet• identifiant les éléments positifs du dossier• prévenant les questions pièges et les préjugés • formulant un message clair et précis• examinant rapidement la revue de presse
à ce sujet• remettant au journaliste des documents
de référence si le temps le permet• faisant au besoin des exercices de relaxation
4. Lors de l'entrevue:• soyez affirmatif et énergique• imaginez un interlocuteur peu familier avec le
sujet• faites des réponses courtes (10-15 secondes)• ne tentez pas de combler les silences en parlant• évitez de trop utiliser les chiffres
et les statistiques• évitez les termes techniques et fonctionnaires• répétez votre message au besoin• utilisez des "ponts" pour bien passer vos
messages• évitez de répondre si vous ne connaissez
pas la réponse• soyez attentif aux questions en prenant
des notes au besoin• devant la caméra, attention au langage
non-verbal, à tout moment
5. Exemples de "ponts" ou de locutions de transition:• « Je peux vous assurer que... »• « Nous prenons toutes les mesures nécessaires
pour ... »• « Votre question est intéressante et nous
préoccupe. »• « Je pense que la véritable question à se poser
est ... »• « Ne perdons pas de vue le véritable problème
qui est ... »• À la question « Pourquoi n'avez vous rien fait
pour ... », répondez « Au contraire, nous avons pris nos responsabilités »
• Revenez au message: « Je veux rappeler un point très important » (Drapeau, 1994).
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 45
Surveillance de la qualité de l'eau brute à la prise d'eau
Rétablissement de la qualité de l'eau brute Retour à la normale
Protocole 1. Fermeture de la prise d'eau potable en présence de risques de contamination à l'usine de traitement
Approvisionnement d'eau via les réserves municipales
Avis à la population et aux médias
Surveillance de la qualité de l'eau brute à la prise d'eau
Rétablissement de la qualité de l'eau brute
OUI
NON
Arrêt de pompage et de traitement de l'eau brute Voir Protocole 4NON
OUI
OUI
Besoin d'eau potable via l'approvisionnement externe
Avis à la population et aux médias
Reprise des activités et retour à la normale
OUI
NON
L'eau brute contaminée a-t-elle atteint l'usine de traitement ? Voir Protocole 2
Recours à l'approvisionnement externe
OUI
NON
Avis à la population et aux médias
Arrêt de l'approvisionnement externe
Avis à la population et aux médias
Reprise des activités et retour à la normale
Surveillance de la qualité de l'eau bruteà la prise d'eau
Rétablissement de la qualité de l'eau brute
OUI
NON
NON
Annexe 8
Protocoles d'intervention lors d'un déversement représentant des risques pour les prises d'eau potable
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200046
Voir Protocole 1
Arrêt de pompage et de traitement de l'eau brute
NON
Les réserves d'eau potablesont-elles contaminées ?
Décontamination de l'eauà l'usine de traitement
NON Voir Protocole 3OUI
L'eau brute contaminée a-t-elle atteint
l'usine de traitement ?
Les traitements ont-ils permis de rendre l'eau potable à l'usine de traitement ?
OUI
Approvisionnement d'eauvia les réserves municipales
NON
NON
OUI
NON
NON
Recours àl'approvisionnement externe
OUI
Avis à la population et aux médias
Besoin d'eau potable vial'approvisionnnement externe
OUI OUI
Surveillance de la qualitéde l'eau brute à la prise d'eau
Rétablissement de la qualitéde l'eau brute
Avis à la population et aux médias
Reprise des activitéset retour à la normale
Avis à la population et aux médias
Surveillance de la qualitéde l'eau brute à la prise d'eau
Rétablissement de la qualitéde l'eau brute
Arrêt de l'approvisionnementexterne
Avis à la population et aux médias
Reprise des activitéset retour à la normale
Protocole 2. Fermeture de la prise d'eau potable en présence de contamination à l'usine de traitement exclusivement
Annexe 8
Protocoles d'intervention lors d'un déversement représentant des risques pour les prises d'eau potable
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 47
Voir Protocole 1
Arrêt de pompage et de traitement de l'eau brute
NONL'eau brute contaminée a-t-elle atteint l'usine de traitement ?
OUI
Voir Protocole 2NONLes traitements ont-ils permis de rendre l'eau potable à l'usine de traitement ?
Décontamination de l'eau à l'usine de traitement et au niveau des réserves
Possibilité d'approvisionnement via des réserves du réseau non-contaminées
OUI
Voir Protocole 2NON
NON
Les réserves* d'eau potable ont-elles été contaminées ?
OUI
OUI
NONNON
NON
Recours àl'approvisionnement externe
OUIBesoin d'eau potable vial'approvisionnnement externe
OUI OUI
Surveillance de la qualitéde l'eau brute à la prise d'eau
Rétablissement de la qualitéde l'eau brute
Avis à la population et aux médias
Avis à la population et aux médias
Reprise des activitéset retour à la normale
Avis à la population et aux médias
Surveillance de la qualitéde l'eau brute à la prise d'eau
Rétablissement de la qualitéde l'eau brute
Arrêt de l'approvisionnementexterne
Avis à la population et aux médias
Reprise des activitéset retour à la normale* Selon les municipalités, il peut y avoir des réserves d'eau potable
à l'usine de traitement et sur le réseau de distribution.
Protocole 3. Fermeture de la prise d'eau potable en présence de contamination à l'usine de traitement ainsi que les réserves
Annexe 8
Protocoles d'intervention lors d'un déversement représentant des risques pour les prises d'eau potable
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200048
NON
Retourà la normale
Voir protocole 1OUI
OUI
OUI
NON
NON
Arrêt de pompage et de traitement de l'eau brute
OUI
L'eau brute contaminée a-t-elle atteint l'usine de traitement ?
NON
Les traitements ont-ils permis de rendre l'eau potable à l'usine
de traitement ?
Surveillance de la qualitéde l'eau brute à la prise d'eau
Surveillance de la qualitéde l'eau brute
NON
NON
Recours à l'approvisionnementexterne
NON
Rétablissement de la qualitéde l'eau brute
Retour au début du protocole 4
NON
NON
OUI
OUI
OUI
Est-il possible de rendre l'eau potable par ajustements,
modifications des traitements ?
Décontamination de l'eauà l'usine de traitement
et au niveau des réserves
Possibilité d'approvisionnementvia des réserves du réseau
non contaminées, le temps desajustements/modifications
et/ou décontamination
Ajustements/modificationsdes traitements
Avis à la populationet aux médias
Rétablissement de la qualitéde l'eau brute
Arrêt de l'approvisionnementexterne
Avis à la populationet aux médias
Reprise des activitéset retour à la normale
Présence d'ajustements/modifications des traitements
Avis à la populationet aux médias
Eau traitée potable
OUI
Présence d'ajustements/modifications des traitements
Avis à la populationet aux médias
Reprise des activitéset retour à la normale
Surveillance de la qualité del'eau brute à la prise d'eau
Rétablissement de la qualitéde l'eau brute
Distribution habituelled'eau potable aux populations
OUI
NON
Arrêt des procédures temporaires,s'il y a lieu, pour le traitement
de l'eau potable
OUI
OUI
Eau traitée potable
OUI
Avis à la populationet aux médias
Reprise des activitéset retour à la normale
Surveillance de la qualité del'eau brute à la prise d'eau
Rétablissement de la qualitéde l'eau brute
Distribution habituelled'eau potable aux populationset arrêt de l'approvisionnement
externe
OUI
NON
Arrêt de l'approvisionnement externe, s'il y a lieu, et des
procédures temporaires pour le traitement de l'eau potable
NON
NON
Protocole 4. Risques ou présence de contamination à l'usine de traitementsans fermeture de la prise d'eau potable
Annexe 8
Protocoles d'intervention lors d'un déversement représentant des risques pour les prises d'eau potable
Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 49
Annexe 9
Le traitement de l'eau potable: résumé des différentes étapes
L'eau brute doit passer au travers différents traitements afin que l'eau distribuée respecte les normes du règlement sur l'eau potable. Les traitements utilisés et la séquence des opérations peuvent varier selon la qualité de l'eau brute.
TRAITEMENT
Tamisage grossier de l'eau brute: l'eau passe au travers un tamis, à l'entrée de l'usine, pour retenir les solides en suspension ou objets flottants.
Filtration: l'eau passe au travers différents types de filtres pour enlever une partie des matières en suspension et des bactéries.
Mélange rapide: l'eau et les produits chimiques ajoutés sont agités pour obtenir un mélange homogène.
Floculation: l'eau brassée lentement permet aux particules de s'agglomérer pour former de plus grosses particules appelées floc.
Décantation: l'eau passe dans un bassin de sédimentation permettant au floc de se déposer au fond et d'être récupéré pour enlever les matières en suspension.
Filtration: l'eau passe au travers différents types de filtres pour enlever les matières en suspension et les bactéries qui ne l'ont pas encore été.
Désinfection: l'eau est désinfectée par l'ajout de différents produits. Le chlore est le produit le plus souvent utilisé, il possède la propriété de maintenir la qualité de l'eau potable exigée jusqu'à la consommation. L'ozone, agent oxydant et désinfectant, est également utilisée. Elle améliore le goût, l'odeur et la couleur de l'eau. Elle permet de diminuer la quantité de chlore dans l'eau potable, par contre ne peut servir de désinfectant résiduel dans le réseau de distribution. Entreposage: l'eau est mise dans des réservoirs pour être distribuée à la population, selon la demande.