profil de l’asthme chez la femme ménopausée : à propos de 58 cas
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19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A53
[3,10 (1,66—5,76), p = 0,001] et particulièrement celle à DP [2,61(1,02—6,72), p = 0,047] et à Blomia tropicalis [2,76 (1,19—6,39),p = 0,018]. La fraction de risque attribuable à l’atopie aux aca-riens chez les siffleurs était de 29,8 % (23,5 %—36,1 %), et de 22,8 %(17 %—28,6 %) chez les rhinitiques.Conclusion La connaissance des facteurs allergéniques associésà l’asthme ou la rhinite devrait permettre d’optimiser la prise encharge de ces affections dans cette région.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.404
145Profil de l’asthme chez la femmeménopausée : à propos de 58 casR. Khelafi , F. Oussedik , K. Fezaa , N. Keddache , W. Benslama ,F. SkanderService de pneumologie, CHU Béni-Messous, Alger, Algérie
Introduction L’asthme de la femme ménopausée est sensible auxmodifications hormonales qui surviennent durant cette période. Ils’agit soit d’un asthme d’apparition tardive ou d’une aggravationd’un asthme préexistant secondaire à l’augmentation de l’hyperréactivité bronchique induite par le déséquilibre hormonal.Méthode Étude rétrospective portant sur 58 patientes âgées de47 ans et plus, en péri et post-ménopause suivies en consultationentre 2010—2013.Résultats L’âge moyen est de 56 ans, 19 patientes étaient en péri-ménopause et 39 en post-ménopause. Toutes les patientes étaientnon tabagiques, non exposées aux fumées de bois et ne rece-vaient aucune hormonothérapie substitutive. Vingt-deux patientesavaient un asthme d’apparition tardive et 36 un asthme préexis-tant. L’atopie personnelle était absente chez les patientes avec unasthme d’apparition tardive et présente dans 73 % des cas avec unasthme préexistant. Les facteurs aggravants, tels que : le RGO, lesurpoids, l’obésité et l’intolérance à l’aspirine étaient retrouvésrespectivement dans 56 %, 52 %, 33 %, 10 %. L’asthme était persis-tant sévère dans 64 % des cas, persistant modéré dans 36 % descas. Un TVO fixe concernait 1 patiente sur 3, sévère dans 10 cas.Le traitement était basé sur l’association corticoïdes inhalées etbroncho-dilatateur de longue durée d’action. 20 patientes avaientbénéficié en plus d’une corticothérapie orale en continu. Malgré cetraitement optimal, le contrôle total de l’asthme n’est obtenu quedans 37 % des cas.Conclusion L’asthme au cours de la ménopause est souvent sévèreet difficile à contrôler nécessitant une prise en charge théra-peutique particulière non encore codifiée et une lutte contre lesfacteurs aggravants.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.405
146Particularité de l’asthme avecintolérance à l’aspirine : à propos de28 casR. Khelafi , F. Oussedik , F. SkanderService de pneumologie, CHU Béni Messous, Alger, Algérie
Introduction L’asthme avec intolérance à l’aspirine se définit parune bronchoconstriction survenant après ingestion d’aspirine. Saprévalence est rare dans la population générale, parmi les asthma-tiques, elle varie entre 3 % et 21 %. Elle peut être isolée ou entrantedans le cadre d’une riade de Widal.Méthodes Étude rétrospective concernant 28 patients présentantun asthme avec intolérance à l’aspirine suivis en consultation entremars 2010 et juin 2013.
Résultats L’âge moyen est de 32 ans (22—52 ans), avec une pré-dominance féminine (72 % des cas). Tous les patients avaient uneatopie personnelle essentiellement à type de rhinite allergique(78 % des cas) persistante sévère chez deux patients sur trois, uneconjonctivite allergique dans 30 % des cas et une dermatite atopiquedans 17 % des cas. Un patient sur 2 avait une triade de widal. Dans lamajorité des cas l’asthme était persistant sévère (22 patients) avecun TVO fixe sévère dans 12 cas. Un patient sur 4 avait des anté-cédents d’hospitalisation pour asthme aigu grave. Tous les patientsétaient sous association corticoïdes inhalées et bronchodilatateursde longue durée d’action. La moitié d’entre eux avait bénéficiéen plus d’antileucotriènes, 1 patient sur 3 d’une corticothérapiepar voie orale en continu et 4 patients d’une polypectomie avecethmoïdectomie. Malgré un traitement optimal, l’asthme était noncontrôlé dans 53 % des cas (72 % chez les patients ayant la triadede Widal versus 42 % chez ceux qui ont une intolérance à l’aspirineisolée).Conclusion Les patients porteurs d’un asthme à l’aspirine ont unasthme souvent sévère, difficile à contrôler malgré un traitementoptimal particulièrement en cas de triade de Widal.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.406
147Enquête sur la prescriptiond’omalizumab (Om) par despneumologues francais chezl’asthmatique sévère âgé (ASA)D. Caillaud 1, E. Kelkel 2, P. Romand 3, N. Glas 4,C. Saint-Raymond 5, G. Devouassoux 6
1 Pneumologie, université d’Auvergne, CHU G.-Montpied, 63003Clermont-Ferrand2 Service de pneumologie, 73011 Chambéry3 Service de pneumologie, 74203 Thonon-Les-Bains Cedex4 Pneumologie, université J.-Monnet, CHU Hôpital Nord, 42055Saint-Étienne5 Pneumologie, université Grenoble, CHU A.-Michallon, 38700 LaTronche6 Pneumologie, université de Lyon, CHU Croix-Rousse, 69004 Lyon
Introduction Selon l’étude PAX, les patients sous Om sont plusjeunes que les patients non traités. Le but de ce travail est decomprendre les facteurs de non-prescription de l’Om chez l’ASA(≥ 65 ans).Méthode Recrutement par questionnaire en ligne de 68 pneu-mologues francais hospitaliers et libéraux prescripteurs d’Om.L’analyse statistique univariée, puis en régression stepwise compareles patients avec (n = 109) et sans (n = 66) Om.Résultats Cent soixante-quinze patients d’âge moyen (écart-type) 69,6 (4,1) et d’IMC moyen de 26,5 (4,4) ont été identifiés.En analyse univariée (p < 0,10), les patients sans Om sont plusisolés socialement, ont une activité physique faible, un handicapmoteur plus important, une qualité de vie moindre. Ils fument,ont plus de symptômes nocturnes, de consultations en urgence,d’exacerbations et de comorbidités (syndrome anxio-dépressif,insuffisance cardiaque). Ils utilisent plus de bêta-agonistes par voieinhalée, d’anticholinergiques de courte et longue durée d’action(AC-LA), d’antileucotriènes et de corticoïdes oraux (CO) en curescourtes l’année précédente malgré un VEMS plus élevé. En régres-sion stepwise (odds ratio : OR [intervalle de confiance]), lespatients sans Om souffrent plus d’insuffisance cardiaque : OR = 2,27[1,07—4,83], prennent plus d’AC-LA : OR = 3,98 [1,37—11,62], et ontplus de 3 cures courtes de CO : OR = 4,07 [1,33—12,42].Conclusion L’Om, qui ne présente pas de contre-indicationliée à l’âge, est moins prescrit par les pneumologues chez les