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Prévention des Risques Chez l’Adolescent Réunion du mardi 10 novembre 2009

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Health & Medicine


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Prévention des Risques Chez l’Adolescent

Réunion du mardi 10 novembre 2009

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Didier Bazot, responsable du CISPD Communauté de communes de Sablé-sur-Sarthe

André Laignel, professeur de Sciences Économiques et Sociales à la Cité Scolaire

Dr Michèle Delhommeau, responsable du centre de planification familiale à Sablé

Intervenants

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Sommaire

Introduction

I. Les données chiffrées

II. Etude de cas

A. La loi de 2007

B. Présentation du Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CISPD)

1) Petit rappel

2) Un rôle de coordination locale

3) Comment fonctionne le CISPD ?

4) Trois commissions

C. Etude de cas

III. La consultation médicale des adolescents

A. Les motifs des consultations

B. L’accueil des adolescents

C. Dépistage d’un éventuel mal-être et des conduites à risque

1) Les questionnaires de pré-consultation

2) Le TSTS et CAFARD

D. L’examen clinique

E. Conclusion

IV. L’histoire d’Abdoulaye

V. Les ressources mobilisables sur le Territoire

A. Le point d’accès aux droitsB. Accueil Infos DroguesC. Le Centre de planificationD. La mission localeE. Le CISPD

VI. Les outils du partenariat

Conclusion

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Introduction

La prévention des risques chez l’adolescent est un thème d’actualité, la loi HPST du 21 juillet 2009 prévoit la mise en place en 2010 d’une consultation de prévention pour les adolescents.

L’objectif de cette réunion est:

Identifier les risques chez l’adolescent

Connaître les statistiques nationales et locales

Utiliser les techniques d’interrogatoire d’un adolescent

Connaître les intervenants sociaux et les programmes mis en place

Réfléchir à une communication avec les différents partenaires

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I. Les données chiffrées

Présentation de l’enquête réalisée sur l’ensemble des établissements scolaires de Sablé sur Sarthe autour des thématiques centrées sur l’alcool, la sécurité et la sexualité.

Les résultats ont été établis avec 900 questionnaires.

Les résultats locaux sont comparés avec ceux de l’étude ESCAPAD 2008 sur le plan national

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A. L’Alcool

• Ont expérimenté l’alcool : 93% des ados de 17 ans (national 93%)• Consommateurs réguliers : 12% (national 9%)• On déjà connu l’ivresse: 61% (national 60%)• Pratique du « binge drinking »

– mensuelle : 21% (national 14%)– Hebdomadaire : 8% (national 7%)– Buveurs réguliers : 63% sont adeptes du binge drinking

• Dépendance à l’alcool (test DETA) : 9% de ceux ayant expérimenté l’alcool

• Conduite après avoir bu plus d’un verre: 10%• Présence de l’alcool dans 80% des fêtes

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Le profil des buveurs:

• Les garçons plus que les filles

• Âgé (supérieur à 18 ans)

• Ayant des soucis scolaires ou familiaux

• Absences fréquente des cours

• Buveurs en semaine

• Sorties fréquentes le soir

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B. La Violence

• Agression subie dans l’année : 13% (national 5%)• Corrélation avec le profil du buveur (absence des cours, sorties le

soir fréquentes…)• Les victimes sont également souvent agresseurs• Victime d’agressions sexuelle: 9% (national 9%)

• Idées suicidaires dans l’année : 19% (national 9%)• Plus souvent les filles (22%) que les garçons (15%)• Soucis familiaux (parents divorcés), scolaires, de santé (mal être)

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C. Sexualité

• Age du premier rapport 16 ans• Port du préservatif lors du 1er rapport : 86% (donc 14% non protégés• Consommation d’alcool au cours du 1er rapport : 20%• Test du Sida effectué dans l’année : 25% (national 25%)• Absence de moyen de contraception lors des rapports : 20% selon

les garçons• Utilisation de la pilule du lendemain : 36% (national 30%)• Délivrance directe en pharmacie dans 80% des cas• En cas de question sur la sexualité, l’interlocuteur privilégié est:

– Un ami pour 30% des ado– La mère pour 22%– Le médecin pour 15%

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II. Etude de cas

A. La loi de 2007

Inscrite dans la continuité de l’action engagée depuis

2002, année de création des conseils locaux de sécurité et

de prévention de la délinquance (CLSPD), la loi relative à la

prévention de la délinquance renforce le rôle du maire en

matière de sécurité et de prévention, tout en lui donnant

des moyens nouveaux pour assumer sa mission.

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Au maire, qui « anime et coordonne » la politique de prévention de la délinquance, la loi garantit, dans le strict respect du secret professionnel, une meilleure information par :

- L’inspecteur d’académie

- Le procureur de la République

- Les travailleurs sociaux

La loi améliore les conditions et moyens

d’intervention du maire auprès des familles, sans l’impliquer

dans l’action répressive, ni modifier la répartition des

compétences entre les collectivités et autorités publiques.

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Le maire sera en mesure de procéder à un rappel à l’ordre (d’apporter une réponse institutionnelle simple et rapide) :

- Pour les incivilités ou pour les faits mineurs

- Susceptibles de porter atteinte au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité et à la salubrité publique

- Dès lors que ceux-ci ne constituent pas une infraction pénale.

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Pour toutes autres mesures, la loi lui reconnaît le pouvoir de saisir d’autres autorités :

- Le président du conseil général → établir un contrat de responsabilité parentale

- Le directeur de la caisse d’allocations familiales → mettre en place un dispositif d’accompagnement

- Le juge des enfants → décision d’une tutelle aux prestations familiales

- Le procureur de la République → mise en danger de la santé, de la sécurité, de la moralité ou de l’éducation des enfants mineurs.

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Les mesures prévues dans la loi ne conduisent pas

le maire à exercer des responsabilités relevant d’autres

autorités (conseil général, police, gendarmerie, Justice) ;

mais, en améliorant son information et en renforçant sa

capacité d’alerter ces autorités, elles lui permettent de

mieux assumer ses compétences traditionnelles et

renforcent le poids de ses interventions en direction des

familles.

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B. Présentation CISPD

1) Petit rappel :

Le Conseil de Sécurité et de Prévention de la Délinquance est destiné à apporter une réponse aux problèmes de délinquance et d’insécurité.

Pour la région de Sablé sur Sarthe, il s’agira d’un Conseil Intercommunal car les communes ont choisi de déléguer les compétences à la Communauté de Communes.

En effet, la mobilité des phénomènes de délinquance incite à l’intercommunalité, à la coopération intercommunale et à la coordination des approches sans parler des avantages de la mutualisation des moyens.

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2) Un rôle de coordination locale :

Créé dans un but de simplification et de clarification, ce dispositif de prévention et de sécurité se propose d’être l’instance de coordination locale de tous les acteurs de la prévention et de la sécurité.

C’est-à-dire :

→ Impulser un partenariat local inventif, au service de l’information, de la prévention et de la sécurité de nos concitoyens.

→ Fédérer les moyens et les compétences des acteurs qui jouent un rôle en matière d’éducation, de prévention et de sécurité afin de traiter les problèmes au plus près des réalités du terrain.

→ Coordonner leurs initiatives et leurs efforts.

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3) Comment fonctionne le CISPD?

Conçu comme une instance de concertation, le CISPD se compose de :

- 1 président :

Monsieur Antoine ARTHUS-BERTRAND, vice-président chargé de la solidarité, de l’insertion et de la prévention de la délinquance élu par la Communauté de communes.

- 2 membres de droit :

• Le préfet de la Sarthe

• Le procureur de la République

- 3 collèges

• Les communes membres de la Communauté de communes de Sablé sur Sarthe désignent au sein de chaque conseil municipal un titulaire et un suppléant.

• Les responsables des services de l’Etat désignés par le Préfet.

• Les professionnels désignés par le Président de la Communauté de communes et le président du CISPD. Ceux-ci sont les représentants d’institutions et de structures œuvrant dans le domaine de l’éducation, de la prévention, de la sécurité ou de l’aide aux victimes.

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4) Trois commissions

Grâce aux commissions, le travail en réseau est l’axe majeur d’intervention. Les liaisons structurées entre les différents intervenants:

Collectivités locales, Etat, Associations, Habitants, …

Elles doivent permettre de :

- Développer un travail en réseau : favoriser une meilleure connaissance des acteurs et de leurs champs de compétences pour apporter une réponse appropriée.

- Partager l’information : faciliter la circulation de l’information, mutualiser des informations pour :

• Développer une posture de veille sur le territoire.

• Accroître l’efficacité, l’efficience, la réactivité dans l’action.

- Favoriser la mise en œuvre d’actions ciblées répondant aux problématiques locales.

- Favoriser la concertation entre les différents acteurs pour une synergie des actions :

• Dans le temps

• Dans l’espace

• En terme de convergence d’objectifs

• Financière

• Favoriser la mise en place de dispositifs de proximité

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Suite au diagnostic réalisé par la Société ARESS et des premières concertations avec un certain nombre de partenaires, 3 thématiques ont été identifiées :

→ Education et Santé :

La délinquance concerne toutes les tranches d’âges avec une période essentielle dans la vie de l’individu, l’adolescence :

- Parfois synonyme de fragilité.

- Propice aux conduites à risque.

- Un moment de construction et d’ouverture, favorisant le développement d’une construction citoyenne.

Il s’agira par cette thématique : Education et Santé, de développer entre les différents partenaires une approche collective dans un objectif de prévention, en :

- Informant.

- Repérant.

- Accompagnant.

les enfants, les jeunes et leurs familles en particulier les plus fragiles ou vulnérables.

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→ La Sécurité Routière :

Le caractère périurbain de la Communauté de communes entraine une utilisation massive des véhicules motorisés développant :

- Des comportements déviants et des incivilités.

- Des problématiques de sécurité routière.

- Un sentiment d’insécurité.

Le travail partenarial autour de la thématique : Sécurité Routière, vise à faire des générations futures :

- Des citoyens de la route.

- Des conducteurs ayant plus de civisme au volant.

- A améliorer le partage des espaces.

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→ Lutte contre la Récidive et Insertion :

Dans le cadre de la collaboration institutionnelle, la Communauté de communes accueille des personnes en T.I.G. (Travail d’Intérêt Général), ou T.N.R (Travail Non Rémunéré) depuis plusieurs années.

La prise en charge de ces accueils en partenariat avec la Prévention Judiciaire de la Jeunesse (P.J.J.) et le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (S.P.I.P.) a permis de créer un réseau de référents techniques dans les services municipaux permettant :

- D’adapter les lieux.

- D’adapter les tâches à exécuter.

- De préparer l’encadrement au profil du condamné.

La notion d’insertion et de lutte contre la récidive sera développée en partenariat avec les structures socio-éducatives, judiciaires et professionnelles afin de :

- Mesurer la capacité d’intégration de ces personnes.

- Coordonner et échanger sur le suivi des T.I.G. et leurs objectifs (socio professionnels et éducatifs).

- Aider à l’insertion en déterminant les conditions d’applications les plus appropriées.

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L’histoire d’Aurélien :

Aurélien , 15 ans, est adolescent dans une petite commune de 400 habitants. Pendant les vacances d’été 2009, celui-ci n’a pas beaucoup d’activités hormis aller régulièrement chez la famille Dupont qui est arrivée depuis quelques mois dans la commune.

La famille Dupont est composée de trois enfants ( 1 garçon de 11 ans, 1 fille de 13 ans et 1 garçon de 18 ans) et de la mère qui ne travaille pas. La famille est vite identifiée par des problèmes de tapages nocturnes, d’ivresses publiques, de passages fréquents d’hommes et par la présence nombreuse d’animaux dans un espace restreint.

Aurélien a donc été repéré comme fréquentant régulièrement ce milieu jusqu’à des heures tardives. Dans la même période, plusieurs incivilités et dégradations ont lieu sur la commune. La vigilance des élus permet d’identifier Aurélien comme l’un des acteurs de ces faits.

Le maire interpelle le CISPD pour un conseil. Nous décidons de procéder à un rappel à l’ordre (auprès du jeune et de ses parents). Lors de l’entretien, qui se déroule en Mairie, en présence du Maire, du Commandant de Brigade de gendarmerie et du chargé de mission du CISPD, le jeune reconnaît les faits qui lui sont reprochés.

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L’histoire d’Aurélien (suite)

Le Maire rappelle qu’il n’y aura pas de plainte mais que c’est la dernière fois avant l’action en justice. Au cours de l’entretien, nous nous sommes aperçus que les relations entre Aurélien et sa mère étaient explosives. Le père était présent mais sans réelle implication.

Les propos échangés entre la mère et son fils m’ont semblé être pris en compte dans le suivi de ce jeune, notamment au travers du mal-être de celui au sein de la structure familiale. Dans la discussion, j’ai pu identifier l’établissement où il était scolarisé. J’avisais la psychologue de l’établissement de ce rappel à l’ordre et l’intérêt qu’elle puisse voir le jeune et ses parents, afin de partager les observations.

Entre temps (environ 15 jours après), Aurélien fugue durant un week-end et est ramené chez lui par les gendarmes. Ceux-ci constatent que le logement où vit Aurélien est insalubre et font un rapport. Le Maire m’avise de la situation et propose l’intervention des services sanitaires. Je reprend contact avec la psychologue en l’informant des nouveaux faits. La psychologue rencontre alors Aurélien et sa mère. A la suite de l’entretien, elle propose d’une part une aide éducative que la maman accepte et d’autre part, pour faire retomber la tension au sein de la famille, elle propose une possibilité d’internat à Aurélien.

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L’histoire d’Aurélien (suite)

A la suite de cette affaire, un certain nombre de problèmes relatifs à la famille Dupont ont été identifiés : des problèmes de mœurs, d’alcoolisations importantes, d’agressions verbales des passants abordant le domicile familial, de zoophilie, de déscolarisation des deux plus jeunes enfants avec une mise en danger de ceux-ci par une errance sur la voie publique …

Aux vues de ces constats, une enquête de Gendarmerie a donc pu être ouverte. Le Maire a effectué entre août et octobre, deux mesures de signalement (information préoccupante) en direction du Procureur de la République et du Président du Conseil Général demandant le placement d’urgence des deux enfants. La mesure de placement a été prononcée dans la semaine qui a suivie.

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III. La Consultation Médicale

Entre 15 et 25 ans, 86% des jeunes ont consulté un médecin généraliste dans la dernière année. On voit au cabinet en moyenne un adolescent par jour.

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A. Les motifs des consultations

Les motifs somatiques sont mis en avant par les jeunes, même en cas de mal-être:

- Affections et problèmes somatiques ……………………………… 75 %

(Affections ORL – saisonnières – dermatologiques – etc.)

- Motifs administratifs et sociaux, prévention ……………………… 19 %

(Vaccins – aptitude sportive – certificats – etc.)

- Motifs psychologique………………………………………………… 6%

(Fatigue – troubles mentaux et du sommeil – etc.)

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B. L’accueil des adolescents

« Une consultation qui ne va pas de soi. »

- Qui demande la consultation?

Le plus souvent, c’est l’entourage.

Même à 18 ans, les 2/3 des rendez-vous sont à la demande des parents.

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- La demande de l’adolescent est imprécise voire ambivalente.

Il est rassuré et gêné par la présence d’un tiers.

On va être amené à gérer ce tiers.

- La représentation du médecin par l’adolescent est floue.

L’adolescent pense et désire souvent que le médecin devine ce dont il a besoin. Craint et désire qu’on lise dans ses pensées.

Il ou elle est souvent timide et pudique lors de l’examen clinique. C’est un âge où la représentation corporelle est confuse et il y a toujours un doute sur la normalité.

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- La question du tutoiement.

Pour qui ? Adolescent connu depuis l’enfance ou pas.

Jusqu’à quand?

La personnalité et l’âge du médecin.

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- La confidentialité et le secret professionnel.

C’est un rappel nécessaire à faire aux adolescents avant d’entrer dans les questions explicites et délicates sur la consommation des toxiques, la sexualité ou les idées suicidaires.

Une fois ce préalable posé, les adolescents non concernés par ces questions répondent simplement « non » sans être gênés mais ils savent qu’il est possible d’en parler.

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C. Dépistage du mal-être et des conduites à risques

L’adolescent est souvent timide à la consultation. On l’aide en l’écoutant et en prolongeant ses réponses par : « oui, mais encore », « à part ça ? », « tu penses ? », …

Cette méthode multiplie par quatre la fréquence d’abord psychologique au cours de toute consultation.

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1) Les questionnaires de pré-consultation

Ils sont rapides, simples, utilisés dans les consultations ados spécialisées.

On peut les faire remplir rapidement au début d’une consultation.

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Exemple 1 de questionnaire de pré-consultation : Centre hospitalier de Bicêtre – Service de médecine pour adolescents.

Voici un questionnaire confidentiel. Remplis-le, il sera remis au médecin qui va te voir. Tu n’es pas forcé de répondre à toutes les questions, mais tes réponses (« oui » ou « non ») nous permettront de gagner du temps et de mieux t’aider.

OUI NON

1- Est-ce que tu prends des médicaments en ce moment ?

2- Est-ce que tu as un « régime alimentaire » particulier ?

3- Est-ce que tu sautes souvent un repas ?

4- Est-ce que tu fumes ?

5- Aimerais-tu pouvoir diminuer ou arrêter ?

6- As-tu déjà fumé de l’herbe ou du hash ?

7- Est-ce que tu bois parfois de la bière, du vin ou d’autre alcools ?

8- Si oui, plusieurs fois par jour ?

9- En mobylette ou en moto, tu portes ton casque tout le temps?

10- En voiture, tu portes une ceinture tout le temps ?

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Exemple 1 de questionnaire de pré-consultation : Centre hospitalier de Bicêtre – Service de médecine pour adolescents.

OUI NON

D’autres adolescents comme toi nous parlent souvent de certains problèmes. En voici quelques-uns (ici aussi, réponds par « oui » ou « non »).

11- J’ai du mal à m’endormir.

12- Je me réveille souvent la nuit.

13- Je suis assez fatigué pendant la journée.

14- Il m’arrive encore de faire pipi au lit.

15- J’ai souvent mal à la tête.

16- J’ai souvent mal au ventre.

17- J’ai parfois l’impression que je vais m ’évanouir.

18- J’ai souvent des douleurs aux jambes.

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Exemple 1 de questionnaire de pré-consultation : Centre hospitalier de Bicêtre – Service de médecine pour adolescents.

OUI NON

19- J’ai des règles douloureuses.

20- J’ai l’impression que mes seins sont trop petits/trop gros.

21- Ma santé m’inquiète.

22- Je me sens trop maigre.

23- Je me sens trop gros/trop grosse

24- Je me sens trop petit/trop petite

25- Je me sens trop grand/trop grande

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Exemple 1 de questionnaire de pré-consultation : Centre hospitalier de Bicêtre – Service de médecine pour adolescents.

OUI NON

26- Je pense que mes parents s’entendent bien.

27- Mes parents ne s’entendent pas et ça m’inquiète.

28- J’aimerais bien changer mes relations avec mes parents.

29- Dans ma famille, il y a quelqu’un dont la santé m’inquiète.

30- L’école, c’est un problème pour moi.

31- Depuis quelques temps, ça marche moins bien à l’école.

32- Je sais ce que j’ai envie de faire plus tard.

33- J’ai peur de devenir enceinte.

34- J’ai peur de rendre une fille enceinte.

35- J’ai peur de ne pas pouvoir avoir un enfant un jour.

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Exemple 1 de questionnaire de pré-consultation : Centre hospitalier de Bicêtre – Service de médecine pour adolescents.

OUI NON

36- Sais-tu ce qu’est la contraception ?

37- Sais- tu ce qu’est une maladie sexuellement transmissible ?

38- Parles-tu parfois de sexualité avec tes parents?

39- As-tu un meilleur ami (ou une meilleure amie) avec qui tu peux parler de tout ?

40- Est-ce que tu connais quelqu’un qui pensait à mourir parce qu’il (ou elle) était très triste ?

41- Est-ce que cela t’arrive parfois, à toi aussi?

42- Si tu veux, tu peux écrire ici d’autres choses ou d’autres questions que tu as en tête

43- As-tu d’autres problèmes personnels que tu ne préfères pas écrire?

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Exemple 2 de questionnaire de pré-consultation :

OUI NON

1- Je pratique une activité sportive régulière (plus de 2h par semaine).

2- J’attache toujours ma ceinture de sécurité en voiture et mets toujours mon casque à moto.

3- Je fume des cigarettes (tous les jours ou presque)

4- Je suis satisfait de ma taille.

5- Je suis satisfait de mon poids.

6- Je saute souvent un repas ou je ne mange pas avec mes parents.

7- Il existe une bonne communication entre mes parents et moi.

8- Mes parents ont des problèmes avec le chômage.

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Exemple 2 de questionnaire de pré-consultation :

OUI NON

9- Je me sens à l’aise avec les jeunes de mon âge.

10- Je préfère la solitude.

11- L’enseignement que je reçois m’intéresse.

12- Il m’arrive de manquer des cours sans raison valable.

13- Je sais quel métier j’aimerais exercer plus tard.

14- Je connais des personnes qui se droguent.

15- J’ai souvent du mal à m’endormir.

16- Je me sens bien dans ma peau.

17- Je suis triste, assez souvent.

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Exemple 2 de questionnaire de pré-consultation :

OUI NON

18- Il y a des personnes autour de moi (parents, adultes)

19- Je sais ce que c’est la contraception.

20- Je sais que mes vaccinations sont à jour.

21- J’ai des problèmes dont j’ai du mal à parler.

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2) Le TSTS et CAFARD

TSTS

-Traumatologie

« As-tu déjà eu des blessures ou un accident, même très anodin, cette année ? ».

-Sommeil

« As-tu des difficultés à t’endormir le soir ? ».

-Tabac

«As-tu déjà fumé, même si tu as arrêté ? ».

-Stress

« Es-tu stressé (ou tendu) par le travail scolaire, ou par la vie de famille, ou les deux ? ».

Ces questions peuvent être abordées en tant que telles à un moment donné ou, mieux, « distillées » au cours de la consultation pour en atténuer l’éventuel caractère d’interrogatoire intrusif.

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CAFARDA chaque réponse positive obtenue au TSTS, il est proposé une question complémentaire

introduisant un niveau de gravité à partir de 5 « mots clés » :

-Sommeil → Cauchemars :

« Fais-tu souvent des Cauchemars ? ».

-Traumato → Agression :

« As-tu été victime d’une Agression physique ? ».

-Tabac → Fumeur quotidien :

« Fumes-tu tous les jours du tabac ? ».

-Stress scolaire → Absentéisme

« Es-tu souvent Absent ou en Retard à l’école ? ».-Stress familial → Ressenti Désagréable familial

« Dirais-tu que ta vie familiale est désagréable ? ».

Deux réponses positives à 2 questions différentes concernent la moitié des adolescents ayant eu des idées suicidaires et rend légitime la demande du médecin à propos de problèmes de mal-être actuel ou passé.

Trois réponses positives au « CAFARD » concerne la moitié des adolescents ayant fait une tentative de suicide.

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On peut bien sûr avoir un schéma personnel d’anamnèse balayant les secteurs de vie de l’ado.

Par exemple, un questionnaire en trois temps correspondant aux lieux de vie relationnelle de l’ado :

Le temps scolaire

Le temps familial

Le temps libre : les activités extra scolaires, sportives, associatives, culturelles, etc. … c’est le temps investi avec les pairs.

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D. L’examen clinique

Se rappeler que l’ado est pudique mais l’examen est fait sans difficulté la plupart du temps au cours d’une consultation sereine et respectueuse.

Il faut la commenter, rassurer sur la normalité, répondre aux questions sur l’anatomie et la physiologie.

C’est aussi voir : les tatouages, les piercings; les scarifications et en parler.

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E. Conclusion

Dépister oui.

Pour quoi faire ? Avec qui ?

Soulager, donner son point de vue, le confronter à celui de l’adolescent.

L’avis de « Docteur » est très important même si les conseils ou les prises en charge ne se concrétisent pas.

A l’inverse, un excès de préoccupation du médecin envers un adolescent qui va bien ne porte pas à conséquence.

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IV. L’histoire d’Abdoulaye Référence : Je tu il … 2003

La consultation ou l’entretien avec un enfant ou un adolescent amène d’autres questions :

- Les faits

• Parlent-ils d’eux-mêmes ?

• Quelle est la part de l’interprétation subjective ?

• Comment y remédier ?

- Evaluation d’urgence

• Sur quels critères repose la notion d’urgence

• Prendre le temps présente-t-il un risque ?

• Que signifie « sans délai » (article 40 du Code de procédure pénale) ?

• Toute information préoccupante devrait-elle être précédée d’une évaluation pluridisciplinaire ?

• Comment soutenir une éthique de questionnement face à une situation d’urgence ?

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- Doute / conviction

• Le doute et la peur se tromper révèlent-ils des mêmes mécanismes ?• Le doute est-il un facteur de progrès de la pensée ou un facteur d’inhibition ?• Peut-on partager un doute ?• Sur quoi se fonde une conviction ?• L’intime conviction ne vient-elle pas prendre la place de l’écoute et de l’observation pluridisciplinaire ?

- Isolement du professionnel

• A quoi cela tient-il ?• Comment en sortir ?• Comment joue son histoire personnelle?

- Symptômes

• De quels ordres peuvent-ils être : physiques, comportementaux, psychoaffectifs, cognitifs ? • Sont-ils toujours visibles ?• Comment être sûr de leur origine ?• Existe-t-il des comportements résultant spécifiquement de la conduite à risques, de la maltraitance sexuelle, physique ou psychologique ? • Les signes de souffrance comme l’anxiété, la tristesse, l’agressivité, … peuvent-ils se retrouver dans d’autres contextes que celui des conduites à risques ?

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- Statut professionnel

• Comment jouent les relations institutionnelles : hiérarchie, confiance, estime ou au contraire, méfiance, mépris, rivalités ? • Facilite le repérage et l’évaluation ?• Les professionnels de l’Education peuvent-ils être des professionnels du repérage de la pathologie ?

- D’autres mots clés pourraient être interrogés

• La famille• La responsabilité individuelle• La parole du jeune• La norme socioculturelle• La médiatisation• Le secret professionnel • …

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A. Le point d’accès aux droits

V. Les ressources locales

- A.S.A.V. : Association Sarthoise d’Aide aux Victimes

Accueil et soutien psychologique des victimes d’infractions pénales

02 43 83 78 22

- Le conciliateur de justice

Auxiliaire de justice qui intervient dans le cadre d’un conflit entre deux personnes physiques ou morales afin d’obtenir un accord amiable.

02 43 94 04 15

Service de proximité gratuit et confidentiel offrant des permanences quotidiennes situé au 25 bis rue Pasteur à Sablé-sur-Sarthe.Les associations suivantes sont représentées:

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- C.A.A.A.V. : Centre d’Accueil et d’Accompagnement des Auteurs de Violence

Prise en charge individuelle et/ou collective des auteurs de violence intrafamiliale qui veulent comprendre l’origine, la nature de cette violence afin de la surmonter et de changer son comportement. Accueil des personnes confrontées à des violences.

02 43 20 14 14

- S.P.I.P. : Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation

En charge du suivi des personnes condamnées, incarcérées ou non, confiées à l’autorité judiciaire.

02 43 20 14 14

- C.I.D.F.F. : Centre d’Informations sur le Droit des Femmes et des Familles

Permanence juridique d’information des personnes sur leurs droits et obligations (droit de la famille, pénal, social des victimes…)

02 43 54 10 37

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- Le centre de Planification et d’Education Familiale

Un médecin et une conseillère conjugale (contraception, sexualité et vie de couple.

02 43 62 50 78

- Association « Que choisir »

Association de défense des consommateurs

02 43 85 88 91

- Point Information Famille

Informations diverses sur la protection maternelle et infantile, les modes de garde, les aides légales et sociales, l’adolescence, la parentalité…

02 43 62 50 37

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B. Accueil Infos Drogues Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en

addictologie de toute personne concernée directement ou indirectement par la consommation de produits psycho-actifs, licites ou illicites (alcool, tabac, médicaments, drogues…)

02 43 92 06 67

D. La mission locale Service d’aide dans les domaines de la vie quotidienne

(santé, logement, mobilité) et de l’emploi (orientation, formation, emloi) pour les jeunes 15/25 ans.

02 43 92 23 42

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VI. Les outils du partenariat

- Le développement du travail en réseau

→ Elaboration d’une base de données recensant l’ensemble des Partenaires (institutionnels, associatifs, professionnels, …) œuvrant sur le territoire de la Communauté de communes.

→ Cette base de données est diffusée à l’ensemble des partenaires et elle est remise à jour régulièrement par le CISPD.

- La participation aux travaux des commissions

→ Les commissions du CISPD sont des espaces de dialogues, de questionnements pluridisciplinaires visant à échanger et inciter des projets sur les champs de la prévention.

→ Elles sont ouvertes à l’ensemble des partenaires.

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- 2010, développement du travail autour des échanges interprofessionnels

→ Mise en place d’un groupe de travail pluridisciplinaire ayant pour objectifs :

+ d’offrir les moyens de réfléchir ensemble aux difficultés de repérage et d’évaluation d’une situation à risques

+ de porter un regard constructif et global sur les pratiques de chacun

+ d’interroger les savoirs et les savoir-faire

+ de favoriser la mise en place de réseaux interdisciplinaires de prévention, en permettant une meilleure connaissance des

logiques professionnelles de chacun.

→ Rendez-vous institutionnel autour de la thématique du signalement (information préoccupante) enfance en danger - violence conjugale avec le Conseil Général, l’Education Nationale, la Gendarmerie et la Justice.

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Conclusion

Les conduites à risque chez l’adolescent sont bien identifiées, notamment sur le plan local.

Elles s’inscrivent dans un développement psychopathologique de l’adolescent qui traduit alors son mal-être.

La prévention et la prise en charge de ces risques, collective ou individuelle fait intervenir de nombreux acteurs sociaux dont la coordination est effectuée par le C.I.S.P.D

Les échanges entre ces acteurs sociaux et le milieu médical doivent se développer. Ceci dans le respect du secret médical.