premium, le magazine de csc - numéro 10

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ÉCLAIRER L’AVENIR / INDUSTRIE PAGE 20 LA SNCB AU CARREFOUR DE L’EUROPE FERROVIAIRE À GRANDE VITESSE / ENTRETIEN AVEC MICHEL JADOT, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE SNCB EUROPE PAGE 24 MODERNISATION DE L’ÉTAT PLUS RAPIDE, PLUS SIMPLE, PLUS EFFICACE LE MAGAZINE DE CSC N° 010 / HIVER 2010 / WWW.CSC.FR / SOUTH & WEST EUROPE

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Le magazine de CSC

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ÉCLAIRER L’AVENIR / INDUSTRIEPAGE 20

LA SNCB AU CARREFOUR DE L’EUROPEFERROVIAIRE À GRANDE VITESSE / ENTRETIENAVEC MICHEL JADOT, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE SNCB EUROPEPAGE 24

MODERNISATION DE L’ÉTAT

PLUS RAPIDE, PLUS SIMPLE, PLUS EFFICACE

LE MAGAZINE DE CSC N° 010 / HIVER 2010 / WWW.CSC.FR / SOUTH & WEST EUROPE

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RETROUVEZ PLUS D’INFORMATIONS SUR WWW.CSC.FR

PREMIUM Top Com d’argent 2008, catégorie « magazine externe » — HIVER 2010, N° 10 / CSC, DIRECTION DE LA COMMUNICATION : 10, place des Vosges,

92072 Paris-La Défense Cedex, www.csc.fr ; DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Claude Czechowski ; DIRECTRICE DES RÉDACTIONS : Megan Shaw; RÉDACTEUR EN CHEF

FRANCE : Grégory Cann (01 55 70 63 33, [email protected]); CONTACT PRESSE : Anaïs Lannes (01 58 47 88 71, [email protected]). ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO :

Guillaume Bérard, Florence Bernetti, Coralie Bonnet, Camilla Brazzelli, Bernard Chartier, Stefania di Cristofaro, Jean-Baptiste Dupin, Abdallah El Malaki, Loredana Frallicciardi,

Susana Garcia, Luc Hanegreefs, Philippe Jaeken, Marc Heeren, Carlos Lopez Sanchez, Montserrat Martinez Zacarias, Jean-Pierre Montal, Erik Oosthuizen, Francesca Petrucci,

Frédéric Pichard, Liliane Rodrigues, Paula Rua, Fathy Trabelsi, Jacques Vannerum, Isabelle Wintmolders, Alessandro Valletti Borgnini. PHOTOS : DR, Getty Images / Walter B.

McKenzie / Cocoon, Manuel Lagos Cid, Aude Vanlathem, Zurich Financial Services, Nissan, Agfa, Arval, Olga Degtiareva. IMPRESSION : Drifosett, 450, avenue Georges-Henri,

1200 Bruxelles, Belgique; dépôt légal : janvier 2010. ISSN : 1960-7830. CONCEPTION ET RÉALISATION : . Les opinions exprimées dans ce magazine

ne reflètent pas nécessairement celles de CSC et n’engagent que leur auteur.

SOMMAIRE

ACTUALITÉ

4 Chaîne logistique La pressionéconomique change la donne / Servicesfinanciers Zurich Financial Servicesrenouvelle sa confiance en CSC / Cloudcomputing Le Leading Edge Forumdévoile les coulisses du Nuage

5 Contrat Agence de protection del’environnement américaine / SolutionsUn outil de mesure pour le développementdurable / La responsabilité sociétale à 360° Une entreprise responsable dansun monde durable

6 Classement CSC, sixième du palmarèsSoftware 500 / Automobile Un contratpluriannuel avec Nissan Amérique du Nord /Cloud computing CSC et Cordys unissentleurs forces

7 Microsoft Un contrat de services de cloudcomputing avec la poste britannique /Actuariat ChanceRoom : le site de jeuxdont vous êtes l’actionnaire / ModeLe « made in Italy » à la conquête del’Amérique

DOSSIER

8 Modernisation de l’État : plus rapide,plus simple, plus efficaceDepuis une dizaine d’années, lesadministrations ont entamé un grandmouvement de modernisation pour offrir des services intégrés, simplifiés et personnalisés. Efficacité et performancefont désormais partie des valeurs d’unservice public plus centré sur les besoinsdes citoyens et des entreprises.

EXPÉRIENCES

14 Agfa Graphics Des systèmes repensés,une planification de la productionoptimisée

16 Arval France Le Lean managementpour impliquer les managers dans l’efficacité opérationnelle

18 Viavita Les services à la personne se professionnalisent

TENDANCES

20 Éclairer l’avenir Industrie

22 Développer les compétences pour préparer l’après-crise

RENCONTRES

24 Michel Jadot, directeur général de SNCB Europe Rail : la SNCB au carrefour de l’Europe ferroviaire à grande vitesse

PERSPECTIVES

26 Le droit de se faire oublier,par Patrick Van Eecke

8 265

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ÉDITORIAL

CSC EN BREF AVEC PRÈS DE 92000 COLLABORATEURS, CSC EST L’UN DES LEADERS MONDIAUX DU CONSEIL ET DES SERVICES LIÉSAUX TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION. CSC ACCOMPAGNE SES CLIENTS, TANT PRIVÉS QUE PUBLICS, DANS LA MISE EN ŒUVRE DE SOLUTIONS INNOVANTES EN MATIÈRE DE CONSEIL EN MANAGEMENT, DE CONCEPTION ET D’INTÉGRATION DE SOLUTIONSD’ENTREPRISE ET D’EXTERNALISATION D’INFRASTRUCTURES ET D’APPLICATIONS INFORMATIQUES. CSC A RÉALISÉ UN CHIFFRED’AFFAIRES DE 16,7 MILLIARDS DE DOLLARS DURANT LA DERNIÈRE ANNÉE FISCALE.

REPÈRES

CLAUDE CZECHOWSKI

PRÉSIDENT ET CEO SOUTH & WEST EUROPE

PRÉSIDENT MONDE, GLOBAL CONSULTING/

TECHNOLOGY/ERP PRACTICES

vec la déclaration d’impôts électronique, qui a simplifié

et modifié considérablement les relations entre les contribuables et

l’administration fiscale.

La modernisation des États concerne d’autres domaines, comme la

santé ou la sécurité. Mais elle est aussi l’occasion pour les gouvernements

de poser les bonnes questions en vue d’accroître l’efficacité en toute

transparence. Améliorer le fonctionnement et la gestion pour proposer

de nouvelles solutions aux citoyens : l’enjeu est de taille, comme l’explique

dans ces pages Franco Bassanini, l’un des grands spécialistes de la

question en Europe. Dans une interview accordée à Premium, il souligne

le rôle décisif que jouent les systèmes d’information et les nouvelles

technologies dans ces chantiers d’intérêt public. La formule n’est ni

vaine, ni exagérée. En menant à bien leur modernisation, les États

améliorent le fonctionnement d’une société dans son ensemble, des

individus aux entreprises. Un atout clé pour recréer les conditions de

la croissance.

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ACTUALITÉ

informatique (pour masquer

sa complexité), elle est désormais

l’ingrédient essentiel du cloud

computing, permettant de livrer

logiciels et matériels comme un

service. Le rapport est un guide

d’accompagnement dans la

composition de cette potion

magique, permettant d’aider nos

clients à atteindre leurs objectifs

précis. Alors, le Nuage est-il

le nouvel eldorado? Consultez

le volume III, Cloud Effect, et le

volume IV, A Workbook for Cloud

Computing in the Enterprise, pour

en savoir plus.

L’impact du cloud computing sur

la sphère économique est bien

réel : désormais, on parle davantage

« service » que « produit ». Afin

d’aider les entreprises à faire face

à cette nouvelle tendance et à

distinguer le mythe de la réalité,

le Leading Edge Forum de CSC

publie une série de rapports

intitulée « Cloud rEvolution ».

Le premier volume, Laying the

Foundation, se penche sur les

raisons d’être du cloud computing.

Il met en lumière les trois termes

de l’équation : la puissance de calcul

(l’effet amplifié des différentes

technologies empilées les unes

sur les autres), l’information

(un stockage de données illimité

et plus « intelligent ») et l’accès

(des réseaux à large bande

POUR EN SAVOIR PLUS

www.csc.com/lefpodcast

CLOUD COMPUTING

LE LEADING EDGE FORUM DÉVOILELES COULISSES DU NUAGE

entrelacés sur Internet).

Le deuxième volume, The Art

of Abstraction, propose un autre

regard sur… l’abstraction. Si celle-ci

a toujours fait partie du paysage

CHAÎNE LOGISTIQUE

LA PRESSIONÉCONOMIQUECHANGE LA DONNELa dernière enquête mondiale

de CSC sur l’évolution de la chaîne

logistique met en lumière les

changements majeurs qui lui ont

été apportés depuis la crise. Menée

auprès d’un panel mondial de

176 directeurs d’entreprises – parmi

lesquelles 53% rapportent un chiffre

d’affaires de 1 milliard de dollars

ou plus –, l’enquête révèle que ces

entreprises se sont recentrées sur

leur chaîne logistique, notamment sur

leurs fonctions d’approvisionnement,

afin de réduire leurs coûts et de

doper leurs revenus. Ainsi, 88%

des directeurs interrogés ont défini

des objectifs d’investissements pour

les douze prochains mois visant à

réduire leurs coûts logistiques. Ils

sont 33% à déclarer les avoir réduits

de 1% à 5% en trois ans grâce

à leurs projets d’amélioration de la

chaîne logistique, et 32% rapportent

une hausse de leurs revenus de

1% à 5% sur la même période.

Ces résultats démontrent la capacité

de la fonction logistique à servir

d’outil anticyclique pour améliorer la

performance métier. L’enquête révèle

également que la chaîne logistique

fait désormais partie intégrante de

la stratégie d’entreprise : les leaders

vont jusqu’à intégrer la logistique

aux fonctions clés de l’entreprise,

avec notamment la finance, les

technologies de l’information

et le développement de produits.

SERVICES FINANCIERS

ZURICH FINANCIAL SERVICESRENOUVELLE SA CONFIANCE EN CSC

CSC vient d’annoncer la

signature d’un contrat-cadre

de dix ans et demi avec Zurich

Financial Services (Zurich), par

lequel ce groupe mettra en œuvre

des services d’infrastructure

informatique et de gestion des

centres de données en Europe et

en Amérique du Nord. Ce contrat

couvre la centralisation des centres

de données et la virtualisation des

serveurs, et il vise à transformer

l’environnement des centres de

données de Zurich pour en faire

un centre d’opérations moderne,

flexible et entièrement virtualisé.

La valeur globale de ce contrat

de dix ans et demi pourrait

atteindre 2,9 milliards de dollars,

si les contrats établis pour chaque

pays concerné aboutissent

à une signature définitive, et si

l’ensemble des services proposés

sont acceptés et mis en œuvre. Les

services devraient débuter au cours

de la première moitié de l’année

2010, dans le cadre du contrat

principal ou dans celui d’un ou

de plusieurs contrats spécifiques.

CONTACT

MEGAN SHAW // [email protected]

CONTACT

MEGAN SHAW // [email protected]

Siège

social de

Zurich

Financial

Services.

CONTACT

MEGAN SHAW // [email protected]

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Le rapport de CSC sur la responsabilité sociétale de l’entreprise met

en lumière son engagement à promouvoir des activités durables dans

cinq domaines clés : ses clients, ses collaborateurs, ses communautés,

sa gouvernance et son environnement. Entre autres réalisations, CSC

a promu la mise en œuvre d’une chaîne logistique verte, soutenu les

communautés à travers le monde en offrant son temps et son expertise

au service de pratiques durables, développé le GreenWay Board, un forum

permettant d’échanger les meilleures pratiques écologiques à l’échelle

mondiale et de promouvoir une gouvernance durable, mis en œuvre

un programme de gestion des déchets, de recyclage du matériel

informatique et de réduction de la consommation énergétique. CSC

a également remporté quatre fois le prix d’excellence de l’ASTD(1) pour

le développement et la formation de ses collaborateurs.

(1) American Society for Training & Development.

LA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE À 360°

UNE ENTREPRISE RESPONSABLE DANS UN MONDE DURABLE

CONTRAT

AGENCE DEPROTECTION DEL’ENVIRONNEMENTAMÉRICAINECSC a été retenu parmi les sept

entreprises sélectionnées pour assurer

le support informatique de l’Agence

de protection de l’environnement

américaine (EPA). La valeur maximale

de ce contrat de sept ans est fixée

à 955 millions de dollars, pour les sept

entreprises choisies. CSC sera mis en

concurrence pour offrir un panel de

services informatiques incluant la

gestion des serveurs et du stockage,

le calcul haute performance, le support

géospatial, la sécurité informatique,

la gestion de centres de données,

des télécommunications et de la

vidéoconférence. Fort d’une expérience

de trente années au service de l’EPA,

CSC s’engage à promouvoir l’innovation

dans ses services.

SOLUTIONS

UN OUTIL DEMESURE POUR LEDÉVELOPPEMENTDURABLELe processus de création de richesse

repose sur l’interaction de l’entreprise

et ses parties prenantes – gouvernance,

salariés, clients, fournisseurs et

communautés. Une forme de solidarité

les réunit qui garantit le respect de

l’équilibre environnemental au sens

large. Ce postulat a conduit CSC à

développer un système d’autoévaluation

pour permettre aux entreprises de

mesurer leur performance en matière

de développement durable (économie,

social et environnement). À partir

de leurs réponses à ce questionnaire,

entreprises et collectivités territoriales

peuvent analyser leur maturité en

matière de développement durable,

dans la sphère où elles interagissent.

CSC les accompagne ensuite pour

repenser les bases fondamentales de

leurs fonctions clés (achats, logistiques,

RH…) et les mettre en cohérence avec

une stratégie à long terme.

CONTACT

THIERRY MERCIER // [email protected]

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ACTUALITÉ

AUTOMOBILE

UN CONTRAT PLURIANNUEL AVEC NISSAN AMÉRIQUE DU NORD

La division nord-américaine de

Nissan vient de confier à CSC

la gestion d’un contrat de services

informatiques pluriannuel par

lequel CSC offrira ses services de

bureautique et de support aux

utilisateurs finaux. Les technologies

concernées incluent les ordinateurs

portables, les assistants personnels

(PDA) et autres terminaux mobiles

de poche. CSC sera également

chargé de coordonner les

prestataires informatiques de

Nissan et de mettre en œuvre

plusieurs services informatiques

complémentaires dans les quelque

40 bureaux de Nissan implantés

aux États-Unis et au Canada. « Les

grands groupes industriels font

face à une concurrence de plus en

plus rude à l’échelle mondiale, a

déclaré Eileen Sweeney, présidente

de la division industrie de CSC.

Pour se différencier, faire valoir ses

avantages concurrentiels, les

technologies de l’information sont

cruciales. Nous sommes donc ravis

de mettre notre expertise

technologique et industrielle au

service des objectifs stratégiques

de Nissan. » CSC gère également

l’infrastructure technologique de

Nissan et de Renault en Europe.

CSC et Cordys, une société

néerlandaise proposant des

solutions spécialisées dans

l’innovation en matière de processus

métiers, viennent de conclure un

contrat d’alliance stratégique

portant sur des services de mise

en œuvre et incluant un accord

de revente internationale pour la

plate-forme de Cordys. Le contrat

CLOUD COMPUTING

CSC ET UNISSENT LEURS FORCEScomprend le transfert de l’ensemble

des services professionnels de

Cordys au Benelux vers CSC, dans

le but d’y établir un département

expert en technologies Cordys

et de tirer profit de cette expérience

à l’échelle mondiale.

La solution de Cordys propose une

suite de processus métiers adaptée

au cloud computing, grâce à sa

capacité à orchestrer processus

et services Web, aussi bien dans

les entreprises qu’au-delà des

frontières organisationnelles.

Ces capacités facilitent une mise

en œuvre rapide et efficace de

changements et donnent un coup

de fouet à l’innovation. « La gestion

des processus métiers continue

d’être l’un des segments les plus

actifs de l’industrie logicielle, et CSC

est reconnu comme un des leaders

mondiaux de l’innovation métier.

La technologie Cordys renforcera

son positionnement sur le marché »,

commente Jan Baan, chief executive

officer de Cordys.

CLASSEMENT

CSC, SIXIÈME DU PALMARÈSSOFTWARE 500Le palmarès Software 500

de Software Magazine répertorie

les plus grands fournisseurs

de technologies et prestataires

de services au monde, sur

la base de leurs revenus liés aux

licences d’exploitation logicielle,

à la maintenance, au support,

à la formation et aux services

de conseil et de mise en œuvre

logicielle. Son édition 2009

positionne CSC à la sixième

place – soit deux places de plus

que l’an dernier –, sur la base

de son chiffre d’affaires de

16,5 milliards de dollars pour

l’année 2008. Le magazine le

nomme également leader dans

la catégorie des services

d’externalisation.

Le palmarès Software 500

cible les professionnels des

technologies de l’information,

les développeurs de logiciels

et les responsables des achats

de services et de logiciels.

« Ses résultats pour l’année 2009

indiquent une croissance des

marchés du service et des

technologies, avec un chiffre

d’affaires mondial de 491,3 milliards

de dollars pour l’année 2008,

soit une croissance de 8,8 %

par rapport à l’année dernière »,

commente John P. Desmond,

rédacteur en chef de Software

Magazine et Softwaremag.com.

CONTACT

MEGAN SHAW // [email protected]

CONTACT

DANIELLE TUARZE // [email protected]

CONTACT

MEGAN SHAW // [email protected]

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Le marché des jeux en ligne,

qui ouvrira au plus tard en juin

2010 pour la Coupe du monde de

football, promet une concurrence

acharnée. Seuls réussiront ceux

qui disposeront de moyens

considérables ou qui auront su

se différencier par leur originalité.

C’est le pari de la start-up

ChanceRoom, qui propose

à ses clients de devenir ses

« actionnaires ». Une idée novatrice

transformée en concept solide

grâce à CSC. Dès leurs premiers

échanges, ChanceRoom et CSC

ont finalisé le principe, séduisant

mais complexe, du client-

actionnaire : grâce à des points

de fidélité, les joueurs peuvent

acquérir des options sur le capital

de ChanceRoom qui seront

débloquées soit au bout de sept

ans, soit si la société est revendue

pour un montant supérieur à

10 millions d’euros, 20% de la

somme revenant alors aux joueurs.

Afin de stimuler l’intérêt de ces

derniers tout en préservant ceux

de l’entreprise, ce principe, proche

d’un programme de stock-options,

doit s’appuyer sur des bases

économétriques rigoureuses.

Transposant un savoir-faire issu

du monde de l’actuariat, CSC a

développé en quelques semaines

à peine un modèle approfondi de

l’activité de ChanceRoom. « Cette

démarche minutieuse a enrichi

notre approche du management

en nous poussant à regarder

nos métiers à la loupe », se félicite

Louis Harang, président-fondateur

de ChanceRoom. Ainsi dotée d’un

modèle qui est aussi un véritable

outil d’optimisation et de pilotage,

ChanceRoom est désormais

armée pour affronter l’enfer du jeu.

ACTUARIAT

CHANCEROOM : LE SITE DE JEUX DONT VOUS ÊTES L’ACTIONNAIRE

CONTACT

MEGAN SHAW // [email protected]

LIRE L’ÉTUDE DE CAS SUR

www.csc.fr/clients/chanceroom

MODE

LE « MADE INITALY » À LACONQUÊTE DEL’AMÉRIQUE Vêtements, chaussures, accessoires…

Plus de la moitié des enseignes

qui font la mode à Milan utilisent la

solution Stealth 3000 de CSC. Cette

application de gestion de la chaîne

logistique et des lignes de produits a

été conçue pour gérer des processus

spécifiques, depuis la confection

de la ligne jusqu’à l’expédition des

commandes et la gestion des retours.

Élaborée spécifiquement pour ce

marché, elle assure un parfait équilibre

entre l’indépendance d’une marque

au sein d’un groupe et son modèle

de gestion global, et s’adapte à

l’évolution des besoins et des activités

de ce secteur. Contrairement

aux solutions du marché ou aux

adaptations d’un ERP, Stealth permet

à ses utilisateurs de ne pas changer

leur mode de fonctionnement.

Un facteur aujourd’hui déterminant

pour le secteur de la mode aux

États-Unis. Face à la forte baisse

de la consommation des ménages

américains, le secteur place en effet

l’efficacité des stocks en tête de

ses préoccupations et se concentre

également sur une gestion efficace

du merchandising, de la planification

et de la répartition des commandes.

Ce sont là des priorités en termes

d’investissements informatiques

pour l’année 2010, selon un rapport

d’Apparel Magazine et de l’institut

AMR. « Stealth 3000 a fait ses preuves

sur le marché de la mode italien

et figure en tête des applications

utilisées dans ce secteur, commente

Mary Jo Morris, présidente de la

division technology and consumer

de CSC. Nous sommes ravis de mettre

notre solution au service du marché

de la mode américain. » Avec plus

de 3000 experts de la distribution,

de la mode et des loisirs, CSC est au

cœur de la production et de la gestion

logistique des marques parmi les

plus prestigieuses du secteur (Diesel,

Armani, Gucci, Dolce & Gabbana…).

MICROSOFT

UN CONTRAT DE SERVICES DE CLOUD COMPUTING AVEC LA POSTE BRITANNIQUE

CSC a conclu un accord avec

Royal Mail, l’opérateur postal

britannique, pour mettre en œuvre

des services de cloud computing.

Il s’agit d’une nouveauté dans le

monde des services informatiques :

CSC est le premier partenaire de

Microsoft à mener et à remporter

un tel accord à cette échelle.

CSC offrira un accès à des services

informatiques innovants aux

30000 collaborateurs du groupe

Royal Mail, via la suite de logiciels

Business Productivity Online

(BPOS) de Microsoft qui fait partie

de son offre de services en ligne,

ainsi que via des services de

support bureautique. L’offre de

services de cloud computing de

CSC est conçue pour accompagner

les entreprises dans l’adoption

de nouvelles façons de travailler, et

pour leur permettre de réduire les

coûts de gestion et de maintenance

de leurs systèmes tout en leur

donnant accès au dernier cri des

services en ligne de Microsoft.

« Ce contrat s’inscrit dans la lignée

de la stratégie de Royal Mail, visant

à investir dans les nouvelles

technologies afin d’améliorer

notre efficacité et notre service

aux clients, a déclaré Carol Olney,

responsable du département

technologies chez Royal Mail.

La suite logicielle de Microsoft

apportera à nos collaborateurs

les outils dont ils ont besoin pour

travailler plus efficacement et nous

permettra de mieux collaborer

en interne, avec nos partenaires

et avec les entreprises externes,

de manière simple et sécurisée,

tout en réduisant nos coûts. »

CONTACT

MEGAN SHAW // [email protected]

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ENTRE L’EXIGENCE CROISSANTE DES USAGERS ET LARIGUEUR BUDGÉTAIRE IMPOSÉE PAR LES DÉFICITS

CHRONIQUES DES ÉTATS EUROPÉENS, LES SERVICESPUBLICS SONT À LA RECHERCHE D’UNE NOUVELLE

LÉGITIMITÉ. DEPUIS UNE DIZAINE D’ANNÉES, PARFOISDANS L’OMBRE, LES ADMINISTRATIONS ONT ENTAMÉUN GRAND MOUVEMENT DE MODERNISATION POUR

OFFRIR DES SERVICES INTÉGRÉS, SIMPLIFIÉS ETPERSONNALISÉS. EFFICACITÉ ET PERFORMANCE FONT

DÉSORMAIS PARTIE DES VALEURS D’UN SERVICEPUBLIC PLUS CENTRÉ SUR LES BESOINS DES

CITOYENS ET DES ENTREPRISES. DANS QUEL SENS CE VENT NOUVEAU SOUFFLE-T-IL? ENQUÊTE.

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DOSSIER

Comment résumer l’enjeu

de la modernisation de l’État?

Pour les pays européens, c’est très sim-

ple : c’est un enjeu capital pour s’adapter

à la mondialisation. Je m’explique : pen-

dant des années, les États se sont endet-

tés pour financer leurs services publics.

Aujourd’hui, tout a changé. Nos économies

sont entrées en concurrence avec des pays

émergents. L’Europe n’en sortira gagnante

que si elle trouve le bon équilibre entre le

coût et la qualité des services rendus aux

citoyens et aux entreprises.

Les services publics sont-ils

trop coûteux?

Je poserais la question autrement. On peut

définir la dépense publique comme la

C’EST L’UN DES PLUS GRANDS SPÉCIALISTES DE LA MODERNISATION EN

EUROPE. MINISTRE ITALIEN DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DE LA RÉFORME

DE L’ÉTAT DE 1996 À 2001, FRANCO BASSANINI A MENÉ À BIEN UNE

RÉFORME PUBLIQUE PARMI LES PLUS AMBITIEUSES DE CES DERNIÈRES

ANNÉES. AUJOURD’HUI À LA TÊTE DE LA CAISSE DES DÉPÔTS ITALIENNE,

IL EST RÉGULIÈREMENT CONSULTÉ PAR LES GOUVERNEMENTS EUROPÉENS,

A ÉTÉ MEMBRE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ENA ET DE LA

COMMISSION ATTALI ET PRÉSIDE UNE FONDATION (ASTRID) CONSACRÉE

À LA MODERNISATION DE L’ÉTAT EN EUROPE. INTERVIEW.

quantité de ressources financières que

l’État soustrait à la production privée de

biens et de services. Si cela se traduit par

des services de qualité, alors l’équilibre

est bon. Mais si le service est médiocre,

cela devient contre-productif et pénalise

les entreprises, donc le pays, face aux

économies émergentes.

Comment a commencé

la réforme de l’État en Italie?

Au milieu des années 1990, la situation du

pays était devenue intenable. La dette

publique avait atteint 120% du PIB, avec un

déficit annuel de 11%. Il fallait donc réduire

drastiquement le coût de l’administration

publique.

Sur quels leviers avez-vous joué?

Tous ! Nous avons simplifié les lois, pri-

vatisé certains secteurs, décentralisé les

décisions. Nous avons à la fois réinventé les

missions des institutions publiques et sim-

plifié les procédures pour les citoyens et

les entreprises – avec le « guichet unique »

et la dématérialisation de nombreux ser -

vices. La réforme était un projet global.

Au final, nous avons baissé les coûts de

l’administration de plus de 2 points de

PIB… tout en améliorant la qualité des

services.

Réduction des coûts et qualité

sont-elles indissociables, selon vous?

Attention, n’allons pas en faire une règle

générale. C’était possible en Italie car nous

partions de très loin, d’une administration

qui était à la fois trop coûteuse et peu

efficace. Maintenant, il faudrait surtout

améliorer la qualité des services. En France,

il faudrait réduire les coûts tout en gardant

la bonne qualité des services publics.

« LA MODERNISATIONDE L’ÉTAT PROFITE À TOUS »

FRANCO BASSANINI, PRÉSIDENT DE LACASSA DEPOSITI E PRESTITI (CAISSE DES

DÉPÔTS ET CONSIGNATIONS).

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Quels sont les principaux axes

d’amélioration pour les années à venir?

Le premier axe est institutionnel : il s’agit

de clarifier le partage des responsabilités

entre les différents niveaux institutionnels,

pour éviter les doublons. C’est un sujet

particulièrement important dans tout le

sud de l’Europe.

L’administration électronique est évidem-

ment un autre axe important, avec l’inté-

gration d’outils de Business Intelligence.

Cela nécessite un véritable reengineering,

avec une profonde réforme des procé-

dures et des règles de fonctionnement,

mais aussi une éducation culturelle des

agents et des citoyens aux nouvelles tech-

nologies de l’information.

Les États ont déjà beaucoup

progressé sur l’e-gouvernement, non?

Oui, mais il reste de la marge ! Regardez

comme les différentes administrations

peinent à communiquer entre elles parce

que leurs systèmes d’information sont

incompatibles. Autre exemple : la méde -

cine électronique. 70% des visites aux

urgences de l’hôpital pourraient être

évitées – nous en sommes encore très loin.

D’autres défis?

J’en citerai deux. L’externalisation des ser -

vices, tout d’abord. C’est une tendance

forte depuis quelques années, et cela peut

être une bonne solution, à condition de

réellement transférer les coûts de main-

d’œuvre et de mettre en place les struc-

tures pour vérifier la qualité des services

fournis. De grands progrès restent à faire

sur ces deux points; l’Europe manque ici de

projets clairs et de références collectives.

La culture de la performance, ensuite, avec

une véritable évaluation des performan ces

individuelles et collectives qui joue sur la

rémunération. L’idée n’est pas nouvelle,

mais à ce stade, elle n’a pas été appliquée

en Europe – du moins pas à grande

échelle. Or, c’est la clé pour améliorer la

qualité et l’efficacité des services rendus

aux citoyens et aux entreprises.

Parlons des entreprises, justement.

Que peuvent-elles attendre

de la modernisation de l’État?

De façon générale, rappelons qu’un État

efficace est une source de compétitivité

pour les entreprises. Sur le plan pratique,

la simplification et la dématérialisation des

procédures ont beaucoup facilité la vie

des entreprises. À ce niveau-là, de grands

progrès ont été faits. Reste aujourd’hui

un enjeu majeur : le très haut débit. En

Italie, plus de la moitié du pays n’est pas

équipée en fibre optique – c’est très péna -

lisant pour les entreprises. La question se

pose dans tous les pays : en dehors des

grandes villes, il faut des investissements

publics. Le très haut débit, c’est la même

pro blématique que l’électricité au début

du siècle dernier !

FOCUS

RÉFORME DE L’ÉTAT : LES FACTEURS CLÉS DE SUCCÈSDe son expérience italienne et des travaux

de la fondation Astrid, Franco Bassanini

a dégagé les conditions indispensables

du succès d’une réforme publique.

■ Consensus et soutien politique

La recherche du consensus (partis,

syndicats, citoyens, médias) a été la

première étape de la réforme italienne.

Le soutien constant du Premier

ministre a été déterminant. L’urgence

de la situation (et sa dramatisation)

a facilité le consensus.

■ Constance et pragmatisme

« Passé l’euphorie de la conception, les

réformes doivent être présidées et mises

en œuvre jour après jour. » Chaque acteur

de la réforme doit sentir qu’au sommet

existe une résolution forte et constante

d’avancer sur une ligne directrice ferme.

La communication doit, elle aussi, être

constante (« change the media, not the

message »). Mais le projet doit également

se donner le temps de la mise en œuvre :

« la loi n’est pas le changement », ce

dernier se fait dans le temps, sur le terrain.

■ Mobilisation et implication des agents

Syndicats et agents doivent être

convaincus de la nécessité (et des

avantages) de la réforme – pour la nation

dans son ensemble, et dans le cadre

des objectifs de leur administration.

Ces objectifs doivent être traduits en

indicateurs clairs pour chacun; les succès

doivent être récompensés. Au-delà

de la démarche top-down de cadrage,

la participation des agents à la définition

des solutions est un facteur clé de réussite.

POUR PLUS D’INFORMATIONS

WWW.ASTRID.EU

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DOSSIER

C’est le plus grand projet d’adminis-

tration en ligne en Europe. Depuis

2005, tous les services publics

allemands sont accessibles en ligne. Outre

la dématérialisation des procédures,

BundOnline propose des outils de géolo-

calisation, l’archivage de tous les docu-

ments administratifs (avec signature

numérique sécurisée), une place de

marché virtuelle… et une adresse Internet

unique pour tous les contacts des

citoyens avec l’administration.

Orchestré par CSC, le programme repose

sur une plate-forme commune, unifiant les

services Internet de 140 administrations

différentes, avec une architecture orientée

services et la standardisation de la gestion

des contenus en back-office. L’inves -

tissement aura représenté au total 1,6 mil-

liard d’euros, pour une économie se

chiffrant en centaines de millions d’euros

annuels. Depuis, la modernisation est deve-

nue un processus continu. « Dynamisés

par BundOnline et cette première géné -

ration d’e-gouvernement, les services

publics ont vraiment progressé en utili -

sant le potentiel d’Internet », conclut le

Deutsche Bank Research Institute.

BundOnline : l’e-gouvernement allemand

ÉCONOMIE ET FINANCES■ E-fiscalité au Danemark : le gouvernement

danois travaille avec CSC depuis la fin des

années 1960. CSC a conduit la transformation

complète des services administratifs de l’État.

Ayant misé très tôt sur Internet, le Danemark

figure parmi les premiers pays au monde en

matière d’efficacité administrative au service

des entreprises et des citoyens. Dès 1988,

les contribuables ont reçu leur déclaration

de revenus préimprimée; la déclaration sur

Internet date de 1995. Fiabilité, rapidité,

coûts réduits : le fisc danois reste pionnier.

■ Pilotage des performances en Belgique : le

Service public fédéral finances (l’équivalent du

Minéfi français) compte 30000 agents. Depuis

2003, il dispose d’un tableau de bord unique

pour mesurer la performance de ses services,

offrant à tous les niveaux de management une

vision globale des indicateurs de performance.

PLACER L’USAGER AU CENTRE DES PRÉOCCUPATIONS,

TRANSFORMER LES ORGANISATIONS, SIMPLIFIER LE LANGAGE

ET OPTIMISER LES PROCÉDURES, PROFESSIONNALISER LES

FONCTIONS SUPPORTS, METTRE EN PLACE LES OUTILS D’UN

NOUVEAU PILOTAGE : DANS TOUTE L’EUROPE, LES SERVICES

PUBLICS FONT ÉVOLUER LEUR CULTURE ET MODERNISENT

LEURS PRATIQUES. LES SYSTÈMES D’INFORMATION SONT

NATURELLEMENT AU CŒUR DE CE MOUVEMENT. COMMENT

CONCILIER AMÉLIORATION DU SERVICE ET MODES DE GESTION

EFFICIENTS? RAPIDE TOUR D’EUROPE DE LA MODERNISATION.

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SANTÉ■ Une plate-forme santé au Pays-Bas : en 2006,

le ministère de la Santé néerlandais a mis en

place une plate-forme rassemblant les dossiers

médicaux des professionnels de santé, pour

améliorer la qualité des échanges et réduire les

coûts de santé publique. Évolutive, la plate-forme

a connu un tel succès que d’autres ministères ont

sollicité CSC pour des projets similaires.

■ Santé verte au Royaume-Uni : le ministère

de la Santé britannique et CSC se sont alliés

pour mettre en œuvre des technologies vertes

et atteindre la neutralité carbone. Objectif

pour 2011 : –40% d’émissions de CO2 et une

économie de plus de 550000 euros.

POSTES : UN MOUVEMENT

EUROPÉEN

DE MODERNISATIONPorté par l’ouverture à la concurrence

de pans du secteur public (dans les

transports ou l’énergie, notamment),

un mouvement a été lancé sur tout

le continent pour moderniser les

anciennes administrations des postes.

Structurellement déficitaire, Royal Mail,

l’opérateur britannique, a été l’un des

premiers à prendre le taureau par

les cornes, avec un triple objectif :

créer un environnement de travail

exceptionnel, améliorer le service et

renouer avec les bénéfices. Les clés

du changement : une nouvelle culture

de l’externalisation et de la gestion de

projet, le développement des activités

en ligne et la généralisation des

technologies mobiles pour les agents.

En France, CSC a participé à la

transformation des métiers de

La Poste, notamment avec la création

de la Banque postale. Sans oublier

la Suisse, qui poursuit sa mission

d’acheminement du courrier papier…

avec une organisation entièrement

dématérialisée et des systèmes

décisionnels réduisant de 20%

le temps de réponse aux utilisateurs.

Longtemps décrié, le Service national

de santé (NHS) britannique a lancé

au milieu des années 2000 un vaste

plan de modernisation de ses services,

en lançant ce qui reste à ce jour le plus

grand programme informatique de santé

au monde.

Destiné à améliorer le service aux malades,

ce programme permettra à tous les

patients d’avoir un dossier individuel élec-

tronique qui les suivra toute leur vie et leur

garantira des soins à travers l’ensemble

des hôpitaux et organismes de soins com-

munautaires, tout en permettant aux pro-

fessionnels de santé d’améliorer la qualité

grâce au partage des informations.

Initialement retenu par une région sur

les cinq créées par la réforme, CSC en

a convaincu deux autres et a conclu un

contrat pour assurer la gestion du pro-

gramme. Les missions : concevoir, mettre

en place et exploiter un système intégré de

gestion des dossiers des malades, pour

améliorer l’accès aux informations de santé.

Royaume-Uni : le NHS se refait une santé

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EXPERIENCEEXPÉRIENCES

AGFA GRAPHICSDES SYSTÈMES REPENSÉS, UNE PLANIFICATION DE LA PRODUCTION OPTIMISÉE

MEILLEURE INTÉGRATION DE LA DEMANDE DU MARCHÉ, PRODUCTION ET DISTRIBUTION DE PRODUITS FINIS, GESTION

OPTIMISÉE DES STOCKS, CHARGEMENT DIRECT DEPUIS L’USINE… LES DÉFIS D’AGFA GRAPHICS SONT NOMBREUX.

POUR LES RELEVER, L’ENTREPRISE A LANCÉ UN GRAND PROGRAMME VISANT À METTRE EN ŒUVRE DES SOLUTIONS

ERP POUR RÉORGANISER LA FONCTION PRODUCTION DE SON SITE DE WIESBADEN. CE PROGRAMME S’INSCRIT

DANS LE CADRE D’UNE STRATÉGIE INFORMATIQUE AMBITIEUSE, PAR LAQUELLE AGFA GRAPHICS COMPTE INTÉGRER

UNE MYRIADE DE SYSTÈMES D’INFORMATION HÉTÉROGÈNES AU SEIN D’UNE PLATE-FORME SAP UNIQUE.

Le site de production de Wiesbaden,

en Allemagne, le plus vaste de la

société Agfa Graphics, fabrique des

plaques d’aluminium pour l’industrie

graphique. Couvrant à lui seul plus

d’un tiers du volume et des revenus

de production de l’entreprise, il

représente le candidat idéal pour le

programme MOERP (Manufacturing

Organisation Enterprise Resource

Planning). Les objectifs? Gagner en

visibilité sur la performance et les coûts

de l’activité et mieux intégrer les ateliers.

Améliorer les activités de planification

permettra à la société d’immobiliser

un fonds de roulement minimal pour

le stock et d’attendre la dernière minute

pour déterminer électroniquement

la destination des produits finis. Agfa

Graphics disposera ainsi d’un processus

dynamique, à la pointe de la technologie.

EFFICACITÉ ET INTÉGRATION,MAÎTRES MOTS DU PROJET« Nous disposons aujourd’hui d’une

visibilité optimale sur les activités des

ateliers, aussi bien en termes d’utilisation

de matériel que de temps de fabrication.

Nous pouvons également consulter

toutes les données relatives aux délais

de production et aux “frais réels”, en

d’autres termes, aux véritables coûts

de production. Nous sommes donc

capables d’aligner au plus près les

budgets sur les coûts réels et de

procéder aux clôtures mensuelles

beaucoup plus rapidement », se réjouit

Dominique Swerts, Business Project

Manager chez Agfa Graphics. « Notre

service informatique a joué un rôle

central dans le programme, ajoute

Marc Verhaegen, responsable des

projets informatiques. Agfa Graphics

exploite de nombreux systèmes

d’information à travers le monde.

Nous tentons aujourd’hui de les

rationaliser au maximum et de migrer

vers une plate-forme SAP centrale.

Cela permettra non seulement de

réduire nos coûts d’exploitation, mais

également d’accroître la flexibilité

de nos collaborateurs ainsi que le taux

d’utilisation. La prochaine étape est

de déployer le modèle instauré à

Wiesbaden dans les sept autres sites

de fabrication de plaques d’impression

numérique de l’entreprise. »

L’APPROVISIONNEMENT AU CŒUR DE L’ORGANISATIONLe programme MOERP implique des

changements majeurs au sein des

services supports de l’usine. Après vingt

années d’utilisation des systèmes en

place, les employés doivent désormais

se familiariser avec une plate-forme SAP

globale. Aujourd’hui, la performance

peut être mesurée plus précisément,

donc être mieux contrôlée. « Le volet

“gestion du changement” représentait

clairement l’aspect le plus sensible de

ce programme, commente Dominique

Swerts. Nous avons officiellement migré

le 1er janvier 2009, mais, entre-temps,

toute l’équipe a dû apprendre à “penser

SAP”. Une révolution culturelle menée

grâce au soutien local de la direction de

Wiesbaden et à celui de la maison mère.

L’investissement de tous dans ce projet

a constitué un facteur clé de succès.

Et les bénéfices ne se reflètent pas

seulement dans la fabrication, mais aussi

dans la gestion de la chaîne logistique,

la finance, le contrôle de gestion, les

achats, les ventes et le contrôle qualité. »

Agfa Graphics est

leader mondial

des services

d’impression des

emballages et

des impressions

commerciales.

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évoluent régulièrement. L’implémentation

de SAP ainsi qu’un certain nombre

d’interfaces et de transactions

développés à la même occasion ont

été conçus de manière modulaire et

robuste, afin de parer aux changements

futurs avec un minimum d’effort. En

outre, le système est potentiellement

applicable à d’autres services et pourra

être intégré aux processus logistiques.

« Le programme d’amélioration

de la performance des fonctions de

planification de la production devrait

être achevé au cours de la seconde

moitié de l’année 2010, et nous

serons en mesure d’assurer un mode

de fabrication plus efficace tout en

ayant un stock de matières premières

moindre », conclut Dominique Swerts.

Agfa Graphics et CSC ont utilisé

la solution SAP R/3 – notamment son

module spécifique APO – dans la mise

en œuvre du programme MOERP.

La coopération entre les équipes,

associée à une gestion de projet

rigoureuse et une tenue stricte des

délais, a contribué à la réussite de

ce projet. Les équipes de chaque pays

ont été prises en considération, avec

la participation de représentants des

directions locales et centrales. Cet

équilibre entre spécialistes internes et

externes, et entre départements métiers

et technologies, a permis de rapidement

lancer le projet sans conséquences

sur le temps de production ou les

produits. « Le soutien des équipes

de pilotage, incluant les vice-présidents

de tous les départements impliqués,

a été déterminant. Le lancement du

programme MOERP à Wiesbaden

constituait, en effet, un jalon décisif

pour la suite des événements, expliquent

Marc Verhaegen et Dominique Swerts.

Grâce à l’engagement et à la flexibilité

des équipes, pendant le projet et après

la migration, l’opération a été un succès.

Et c’est précisément ce démarrage

sans défaut qui a instauré un climat

de confiance totale en notre nouveau

mode de fonctionnement. »

L’autre avantage majeur du nouveau

système réside dans sa fiabilité. Il a été

conçu et testé pour réduire sa durée

d’indisponibilité au minimum. Par ailleurs,

plusieurs procédures de secours ont

été définies et intégrées au concept,

de façon à résoudre les éventuels

problèmes sans perte de données.

D’autres procédures sont prévues,

notamment la mise en place d’une

équipe de support dédiée au sein

du département informatique, disponible

vingt-quatre heures sur vingt-quatre et

sept jours sur sept, et comprenant des

experts joignables en permanence. « Ce

nouveau système est particulièrement

robuste, comme en témoigne l’échange

de données intensif avec les systèmes

non SAP reliés aux départements de

fabrication et de logistique, ajoute Marc

Verhaegen. Songez qu’il traite plusieurs

milliers de messages quotidiennement. »

PRÊTS POUR L’AVENIRUn tel programme n’est jamais

complètement terminé : les processus

dédiés à la production et aux produits

À PROPOS D’AGFA GRAPHICSSpécialiste des solutions de préimpression, Agfa Graphics propose ses services

et sa large gamme de produits à l’industrie du graphisme. Les consommables,

logiciels, matériels, services de production et outils de gestion des couleurs

font ainsi partie de son offre. Agfa Graphics est leader mondial non seulement

sur le marché des services d’impression des emballages et des impressions

commerciales, mais aussi sur celui des impressions de journaux. Forte de son

expérience dans les technologies de l’image et de l’émulsion, l’entreprise a

rapidement étendu ses activités aux nouveaux marchés des technologies à jet

d’encre industrielles et propose une vaste palette de solutions numériques.

POUR PLUS D’INFORMATIONS

WWW.AGFA.COM

FOCUS

« L’investissement de tous dans ce projet a constitué un facteur clé de succès. Et les bénéfices ne se reflètent pas seulement dans la fabrication, mais aussidans la gestion de la chaînelogistique, la finance, le contrôlede gestion, les achats, les ventes et le contrôle qualité! »

DOMINIQUE SWERTS, BUSINESS PROJECT MANAGERCHEZ AGFA GRAPHICS.

CONTACT

ISABELLE WINTMOLDERS // [email protected]

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EXPÉRIENCES

ARVAL FRANCELE LEAN MANAGEMENT POUR IMPLIQUER LES MANAGERS DANS L’EFFICACITÉ OPÉRATIONNELLE

POUR PÉRENNISER LES BÉNÉFICES D’UN PROGRAMME D’AMÉLIORATION CONTINUE LEAN/SIX SIGMA LANCÉ

AU NIVEAU DU GROUPE, ARVAL FRANCE A MIS EN PLACE AVEC CSC UNE FORMATION-ACTION POUR SES MANAGERS.

LA COMBINAISON DE COURS, D’ATELIERS ET DE COACHING SUR LE TERRAIN A PERMIS AUX PARTICIPANTS DE

RENFORCER LA MAÎTRISE DE LEUR MÉTIER.

Afin d’améliorer l’efficacité de ses

processus opérationnels, le groupe

BNP Paribas lance en 2006 un

vaste programme baptisé « ACE »

(Amélioration continue de l’efficacité),

basé sur les approches Lean et

Six Sigma. Chez Arval, filiale du groupe

spécialisée dans la location longue

durée de véhicules aux entreprises,

ACE ne tarde pas à apporter les résultats

escomptés en matière de qualité,

d’efficacité ou de délais. Cependant,

les responsables du programme

constatent que ces bénéfices semblent

parfois avoir du mal à s’inscrire dans la

durée. L’explication est claire : en raison

de l’expansion très rapide de la société

– qui est devenue la référence française

sur son secteur et numéro 2 en Europe

en à peine vingt ans d’existence –, les

équipes jeunes et dynamiques d’Arval

ont besoin d’accompagnement afin de

piloter de façon efficace leur activité. Et

face au rythme soutenu du programme

ACE, les managers doivent s’approprier

les méthodes transmises par les chefs

de projet, condition nécessaire à la

pérennité de la performance.

SE RÉALIGNER SUR LESDEMANDES DES CLIENTSFace à cette situation, les responsables

de l’efficacité opérationnelle et ceux de

la formation d’Arval France envisagent,

au début de l’année 2008, d’étoffer le

bagage de leurs managers. L’objectif est

de les former aux méthodes du Lean

de façon à développer une culture, des

automatismes et une maîtrise des outils

qui leur permettront de devenir à la fois

des relais et des moteurs de l’amélioration

continue. Cette montée en compétences

du management est d’autant plus

nécessaire que le marché de la location

longue durée est désormais mature,

avec une clientèle exigeante et une

compétition relevée. Référence sur son

marché, Arval a une image de marque

à défendre, ce qui signifie fournir une

palette de services toujours plus large

(entretien, assurance, assistance, cartes

carburant, télépéage…) et d’une qualité

irréprochable. « Au cœur de cette

formation, nous voulions introduire une

Arval est organisé

autour de trois

activités : la location

longue durée, la

gestion de flottes

automobiles et la

gestion de cartes

carburant.

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LES CHIFFRES

« Le manager devientl’acteur de son proprechangement. »

CHRISTELLE LEBLANC, RESPONSABLE DE L’EFFICACITÉ OPÉRATIONNELLE CHEZ ARVAL FRANCE

comme un pilote, la première formation,

qui débute en avril 2009, concerne une

dizaine de managers issus des activités

de back-office. Elle consiste en cinq

modules d’une journée répartis sur une

période de trois mois, durant lesquels

sont présentés et expérimentés les

outils d’identification, d’analyse et de

résolution des problèmes opérationnels.

Entre les séances, les participants

doivent appliquer ces nouvelles

connaissances pour résoudre, avec

le soutien d’un coach, un problème qui

se pose réellement dans leur activité.

La formation se découpe ainsi en deux

temps : description des activités et

identification des problèmes, puis

acquisition et mise en pratique des

méthodes de résolution. « L’objectif

était de régler effectivement le

problème pour convaincre et assurer

une appropriation des outils en les

utilisant dans un cadre opérationnel »,

précise Guillaume Bérard, formateur

et coach Lean chez CSC.

DES RÉSULTATS SIGNIFICATIFSCette approche très participative et

concrète séduit aussitôt les participants.

« Le point fort de cette formation

est qu’elle s’appuie sur la motivation

de nos collaborateurs », note l’un d’eux.

Grâce aux outils, certains parviennent

à améliorer significativement la

performance de leur équipe, avec

jusqu’à 40 minutes par personne et par

jour à réinvestir dans des tâches à valeur

ajoutée. En outre, la formation-action

permet de faire émerger quantité

d’idées et d’opportunités d’amélioration.

Au terme de la dernière session,

Christelle Leblanc tire un bilan très

positif : « Indépendamment des gains

chiffrés, tous ont appris que les

problèmes se résolvent collectivement

et ont amélioré le lien managérial avec

leur équipe. Le manager devient l’acteur

de son propre changement. » « La

formation m’a aidé à porter un regard

neuf sur le pilotage de mon équipe »,

confirme une participante.

À PROPOS D’ARVAL DANS LE MONDE Filiale de BNP Paribas, Arval est un acteur majeur du

marché de la location longue durée (LLD) multimarque

et de la gestion des véhicules d’entreprise. Créé en 1989,

Arval est aujourd’hui présent dans 22 pays par des

structures Arval et dispose d’un réseau de partenariats

de premier plan dans 17 pays. L’entreprise compte

4300 collaborateurs et gère un parc de près de

688000 véhicules (fin 2008). Elle est organisée autour

de trois activités : la location longue durée, la gestion

de flottes automobiles et la gestion de cartes carburant.

Destinées aux professionnels, PME et grands groupes,

les solutions développées par Arval permettent aux

entreprises d’externaliser les risques liés à la gestion

de leurs véhicules ainsi que de simplifier et d’optimiser

la mobilité de leurs collaborateurs.

FOCUS

prise de recul sur l’activité. En

développant la capacité à regarder

les clients et les produits, d’une part,

la pratique et les performances, d’autre

part, il s’agissait d’aider les managers

à se réaligner sur les demandes des

clients », explique Christelle Leblanc,

responsable de l’efficacité opérationnelle

chez Arval France. À ces objectifs s’ajoute

la conviction que ce cursus ne sera

pleinement efficace que s’il s’agit d’une

formation-action, basée sur la résolution

de problèmes concrets et doublée d’un

coaching sur le terrain.

UNE FORMATION-ACTIONPARTICIPATIVESuite à l’appel d’offres lancé à la fin

2008, CSC est choisi pour concevoir

le matériel de formation, animer

les séances et assurer le coaching

des participants. « CSC possédait

l’expérience Lean et Six Sigma que nous

recherchions, mais aussi une pratique

des projets d’amélioration qui lui a

permis de tout de suite comprendre

nos enjeux et nos objectifs. D’emblée,

notre relation a été très constructive »,

souligne Christelle Leblanc. Envisagée

1295salariés

Près de

230000véhicules gérés

Plus de

507000 appels traités par an

CONTACT

GUILLAUME BÉRARD // [email protected]

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En croissance de 10% par an, les

services à la personne ont représenté

en France un chiffre d’affaires supérieur

à 15 milliards d’euros en 2008, pour

plus de 2 millions de professionnels.

Ce secteur, très vaste et diffus, a

véritablement été structuré à partir

de 2005, lorsque la loi Borloo a défini

le périmètre couvert et créé un statut

pour les enseignes nationales chargées

d’assurer l’intermédiation entre

clients et producteurs de ces services.

Première banque de proximité en

France, le groupe Crédit Agricole

entretient avec ses 25 millions

de clients un lien privilégié, local et

durable, à travers son réseau de plus

de 9000 agences. C’est donc tout

naturellement qu’il s’est positionné

sur ce nouveau marché, qui correspond

à une attente forte de sa clientèle.

Cette activité est portée par Viavita,

une entité créée en 2007 au sein de

Pacifica, l’assureur dommages du

groupe.

UNE NOUVELLE FAÇON DE CONSOMMER LES SERVICESUne première phase exploratoire

a démontré rapidement la pertinence

et l’intérêt du modèle. « Le ménage

ou le jardinage existaient avant Viavita,

mais, grâce à l’intermédiation, le

particulier n’est plus l’employeur direct

du prestataire. Nous créons ainsi une

nouvelle façon de consommer ces

services, à la fois plus souple et plus

sécurisée », résume Guillaume Oreckin,

directeur général adjoint de Pacifica.

À la fin 2007, Viavita a donc décidé de

pérenniser et de professionnaliser son

activité en se dotant d’une plate-forme

informatique multicanal. Aucune

solution spécialisée n’existant sur le

marché, deux possibilités s’offraient

VIAVITALES SERVICES À LA PERSONNE SE PROFESSIONNALISENT

ENTITÉ NOUVELLEMENT CRÉÉE AU SEIN DU GROUPE CRÉDIT AGRICOLE, VIAVITA SE POSITIONNE COMME

UN INTERMÉDIAIRE SPÉCIALISÉ ENTRE SES CLIENTS ET DES PRESTATAIRES DE SERVICES À LA PERSONNE.

CE MÉTIER NOUVEAU A NÉCESSITÉ LA CONCEPTION ET LE DÉVELOPPEMENT D’UNE PLATE-FORME

D’INTERMÉDIATION AVEC LE CONCOURS DE CSC.

EXPÉRIENCES

à elle : réaliser un développement

spécifique ou adapter un progiciel.

Proposée par CSC autour de Pivotal,

la solution de gestion de la relation

client de CDC Software, c’est cette

seconde option – moins onéreuse

et plus rapide à mettre en œuvre –

qui a finalement été retenue.

Pour une première, aucune erreur

n’était permise : sur ce marché nouveau,

où les places sont à prendre et le public

à convaincre, la qualité de service

était primordiale, et, en raison de

l’étroitesse des marges, la productivité

représentait un enjeu fondamental.

UNE SOLIDARITÉ SPONTANÉELe projet a commencé en mars 2008

par une étude de cadrage destinée

à délimiter le spectre fonctionnel

de la solution. Le système devait garantir

une qualité de service optimale aux

clients et aux prestataires, automatiser

et sécuriser les processus afin de

maîtriser les coûts et les risques, et

pouvoir s’adapter rapidement à de

nouvelles offres, de nouveaux canaux

de distribution ou des modifications

réglementaires. « L’exercice était d’autant

plus délicat que nous devions bâtir l’outil

à mesure que nous inventions notre

métier », souligne Olivier Néel, directeur

de Viavita. L’obligation d’effectuer des

arbitrages malgré un contexte instable

et la nécessité de coordonner de

multiples intervenants sur un projet

aux délais très courts (le démarrage

est prévu en avril 2009) ont créé

spontanément une forte solidarité

au sein de l’équipe, où chacun s’est mis

au service de la réussite collective. Tout

au long du projet, la gouvernance aura

ainsi su s’adapter aux circonstances,

de manière à permettre une résolution

des problèmes dès leur détection.

RIGUEUR ET SOUPLESSELes développements ont débuté

en juin, et CSC s’est alors appuyé

sur sa double compétence métier et

technique pour adapter les processus

du CRM Pivotal, brique centrale

du nouveau système. Cela signifiait

notamment consolider les données

relatives aux clients et aux prestataires,

développer un système de création

et de suivi des commandes, définir

et paramétrer un modèle de tarification

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et créer un système d’évaluation

et de sélection des prestataires.

« Le défi consistait à bâtir une

solution suffisamment rigoureuse pour

structurer cette nouvelle activité et

suffisamment souple pour accompagner

son évolution », précise Christophe

Amouroux, partner chez CSC, en charge

de la mission. Outre la mise en place

des canaux de communication entre

les différents intervenants (téléphone,

fax, e-mail, SMS…), une attention

particulière a été également accordée

aux nombreuses et complexes interfaces

entre les différents outils (tarificateur,

géolocalisation, comptabilités, système

d’information clients et contrats

Pacifica…). Après le démarrage, à la fin

avril 2009, un dernier effort s’est révélé

nécessaire ; un plateau projet a donc

été constitué afin de stabiliser au plus

vite la solution, et le travail acharné

de l’équipe a permis de corriger les

dernières anomalies. « Cette mobilisation

finale illustre bien l’état d’esprit qui

a animé le projet et permis sa réussite.

CSC, en particulier, a joué un rôle moteur

en sachant s’élever à la hauteur de

l’enjeu », estime Fabrice Sébille,

responsable informatique du projet.

Des évolutions enrichissent

régulièrement la solution, qui a très

vite été adoptée par les utilisateurs,

tant les conseillers service, qui gèrent

la relation client et le suivi des

commandes, que l’équipe chargée

d’animer le réseau de prestataires.

Robuste et évolutif, le nouveau système

d’information de Viavita accompagne

sa régulière montée en puissance sur

le marché des services à la personne.

CONTACT

CHRISTOPHE AMOUROUX // [email protected]

À PROPOS DE VIAVITACréée en 2007, Viavita est une filiale à 100%

de Pacifica, l’assureur dommages du groupe Crédit

Agricole. C’est l’une des enseignes nationales chargées

par la loi Borloo de 2005 d’assurer l’intermédiation

entre clients particuliers et prestataires de services

à la personne (SAP). Viavita recueille et qualifie

les besoins de ses clients et leur apporte des solutions

alliant qualité et proximité grâce à une large base

de prestataires rigoureusement sélectionnés,

régulièrement évalués et répartis sur l’ensemble

du territoire. Ensuite, elle s’assure du bon déroulement

des interventions et gère la facturation des prestations

ainsi que leur règlement.

FOCUS

Viavita recueille

et qualifie les besoins

de ses clients et leur

apporte des solutions

alliant qualité et

proximité.

« Nous devions bâtir l’outil à mesure que nous inventionsnotre métier. »OLIVIER NÉEL, DIRECTEUR DE VIAVITA

LES CHIFFRES

10000clients

10000heures facturées par mois

10000appels traités par mois

700prestataires

En octobre 2009, soit six mois après le déploiement du projet.

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Des voitures métamorphosées

en réseaux mobiles connectés, de

nouveaux services reliant les systèmes

de diagnostic embarqués aux

systèmes de maintenance de votre

concessionnaire : c’est ça, l’industrie

automobile de demain. Les véhicules

du futur seront capables de modifier

automatiquement des capacités

à bord et d’adapter la performance

de l’automobile aux conditions ou

au comportement du conducteur. Ces

technologies intelligentes, constamment

connectées, guideront l’innovation

et s’approprieront tous les aspects

de la vie du consommateur. Elles

révolutionneront l’industrie et feront

partie intégrante aussi bien des objets

courants que des plus innovants.

Le rôle des technologies de

l’information dans la stratégie,

l’exploitation et le support est devenu

fondamental. Partout, il n’est question

que d’infrastructures et d’applications

« à la demande », d’interfaces utilisateur

qui s’unissent, analysent et présentent

les données d’exploitation pour

soutenir la prise de décision rapide.

Internet joue un rôle central dans

l’émergence de cette nouvelle vague

de technologies. Que ce soit pour les

entreprises ou pour les particuliers, le

cloud computing commence à montrer

l’étendue de ses bénéfices, avec sa

capacité à livrer services et informations

partout dans le monde, de manière

sécurisée et fiable. Un changement

radical : la disparition progressive de ce

que nous appelions « les technologies

de l’information », tellement

omniprésentes qu’elles se fondent

désormais dans la masse, faisant partie

de l’ADN de l’entreprise, elles qui

autrefois étaient bien différenciées.

UN MODÈLE DE LIVRAISONGLOBAL, DES RELATIONSLOCALESEn marge de cette évolution des

technologies de l’information, le secteur

secondaire aspire lui aussi à innover et

à passer à un modèle de livraison global,

depuis la conception jusqu’à l’après-vente.

Or, pour garantir le succès de ce

modèle, il faut être capable de mettre

en œuvre et de faire accepter des

processus d’ingénierie communs dans

toutes les dimensions de l’entreprise –

sociale, géographique, politique – car

c’est la seule manière de consolider une

organisation distribuée et de la rendre

apte à parler d’une seule et même voix.

Désormais, flexibilité et agilité sont les

maîtres mots du succès d’une entreprise.

Pour motiver la demande, il faut savoir

personnaliser localement des produits

proposés à grande échelle, et adapter

le contenu à la demande locale.

La croissance dépend de l’innovation

globale apportée à la conception et à

l’industrialisation, mais aussi de l’efficacité

des réseaux d’approvisionnement. Et

le succès de ces réseaux tient en leur

capacité à transmettre des informations

entre les différentes branches de

l’entreprise et les systèmes de

fabrication et d’ingénierie locaux.

QUAND LA CONJONCTUREÉCONOMIQUE DÉMOTIVE LE CONSOMMATEURLa rapidité et l’ampleur de la crise

économique ont fragilisé le monde

industriel. La fluctuation du prix des

ressources naturelles a eu un impact

majeur sur le portefeuille de produits

et a déstabilisé les calendriers de

production, avec des répercussions

sévères sur les plannings de production

et la gestion des stocks. Dans le secteur

automobile, le prix de l’essence est

aussi instable que la demande : entre

rendement énergétique et utilité,

le cœur du consommateur balance,

ce qui complique la planification de

la production et la gestion des stocks.

Quant au secteur de l’aéronautique,

il doit composer avec l’inconstance du

prix du baril et celle des consommateurs,

les reports de commandes d’avion,

et une opinion publique désormais

moins favorable à l’aviation civile.

IMAGINEZ… VOUS RECEVEZ UN SMS DE VOTRE CONCESSIONNAIRE AUTOMOBILE. IL VOUS INFORME QU’UN

PROBLÈME A ÉTÉ DÉTECTÉ SUR VOTRE VOITURE… AVANT MÊME QUE LE TÉMOIN DE RAPPEL D’ENTRETIEN

NE SE SOIT ALLUMÉ SUR VOTRE TABLEAU DE BORD. SCIENCE-FICTION, PENSEZ-VOUS? NON, C’EST DEMAIN.

UN FUTUR PROCHE POUR L’INDUSTRIE QUI MISE SUR DES TECHNOLOGIES « INTELLIGENTES ».

Cet article est le troisième d’une série d’analyses sectorielles sur les grandes entreprises et leur

utilisation des technologies. Depuis cinquante ans, CSC a acquis une compréhension profonde des axes

de différenciation choisis par les leaders dans leur secteur d’activité et s’est imposé comme l’un des acteurs

de référence dans la mise en œuvre opérationnelle des stratégies d’entreprise. Dans les prochaines éditions

de Premium, vous pourrez lire des articles consacrés aux domaines de la chimie, de l’énergie et des

ressources naturelles ainsi que de la santé.

TENDANCES

ÉCLAIRER L’AVENIR

INDUSTRIE

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APRÈS LA LIVRAISON, DE NOUVEAUX ENJEUXLa mondialisation de l’industrie se traduit par un nouvel enjeu de taille : celui de la prise en charge de l’après-livraison des produits. Afin de mieux contrôler ce domaine, CSC propose ses services d’externalisation de processus métiers, pour optimiser les programmes de garantie des équipementiers et prendre en charge les plaintes de bout en bout.

En marge de cette crise, d’autres

enjeux de taille, liés aux marchés

émergents, font jour. Pour conquérir

ces marchés, les nouvelles

technologies, notamment celles

qui permettent de réduire les temps

de lancement sur le marché, sont

devenues indispensables. Nos clients

nous sollicitent pour réduire leurs

délais de production. C’est pour

répondre à cette forte demande que

nous avons notamment développé

la solution d’ingénierie et de

conception de produits CATRack™.

Cette application de gestion du cycle

de vie des produits, permettant

d’optimiser les activités de conception,

a été spécialement conçue pour les

équipes de développement produit.

Plusieurs autres problématiques

préoccupent nos clients industriels :

l’amélioration de la collaboration

en interne et avec les partenaires,

la sécurité des applications métier,

des données électroniques et des

infrastructures numériques n’en sont

que quelques-unes. Le secteur de

l’aéronautique et de la défense étant

amené à travailler avec des

infrastructures hautement sensibles,

il sera probablement l’un des pionniers

dans la mise en œuvre de technologies

de sécurité innovantes. Mais à terme,

toutes les industries adopteront

des mesures de sécurité de nouvelle

génération pour garantir leur pérennité.

EILEEN SWEENEYPRÉSIDENTE DE LA DIVISIONMANUFACTURING DE CSC

Extrait d’un article publié dans le magazine CSC World, à l’occasion de son 50e anniversaire.

FOCUS

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TENDANCES

Une crise, quelle que soit son ampleur,

peut constituer une opportunité. Une

opportunité de changer les paradigmes

pour accéder à la modernité, à une

meilleure appréhension des mutations

en cours depuis des années, voire des

décennies. Comme l’indique Bernard

Chambon, directeur général adjoint

de Rhodia, elle est un « accélérateur de

changement », un catalyseur qui ouvre

de nouveaux champs d’action. Fort

de ce constat, le baromètre RH livre

de précieux enseignements, des indices

nécessaires pour anticiper les évolutions

à venir.

RENFORCER LE RECOURSSYSTÉMATIQUE À UNEFLEXIBILITÉ DE RAISONPremière indication, la montée

fulgurante de la « réduction des coûts »

du septième au premier rang des

préoccupations managériales en

2009 pourrait passer pour une simple

réaction conjoncturelle. Pourtant, si

la production dans l’industrie a chuté de

16% en un an, l’emploi en a visiblement

moins pâti que lors des précédentes

crises, de 1993 ou 2001, ne reculant

que de 4% sur la même période.

Pourquoi? Parce qu’en tirant les leçons

du retour difficile à la croissance, dans

les années 90 ou au début des années

2000, au sein d’entreprises s’étant

séparées d’une part importante de

leur personnel compétent, les DRH

ont systématisé le recours à la flexibilité

de l’emploi plutôt que de s’adonner

à de simples coupes franches. Gel des

embauches, certes, mais proposition

de nouveaux aménagements pour

le personnel en poste avec un

moindre recours à l’intérim mais

le développement du chômage partiel,

des primes aux congés sabbatiques

et à la formation, de la mobilité de

salariés d’un site à l’autre…

Par ailleurs, des populations clés

comme les jeunes, les femmes, les

seniors ou les personnes peu qualifiées

ont paradoxalement bénéficié du

ralentissement avec la montée en

puissance de l’apprentissage,

de la formation continue ou de

la transmission des savoir-faire.

RESTAURER LA CONFIANCE DES COLLABORATEURSL’attachement du salarié aux résultats

de son entreprise ainsi que la

construction de sa carrière sur le long

terme au sein d’une même entité

ne sont plus vraiment des données

essentielles. Les temps changent,

le contexte est mouvant, les anciennes

recettes sont désormais caduques.

Pour lutter contre ce désengagement

des salariés, la thématique de la

responsabilité sociale des entreprises

a permis l’élaboration de nouvelles

solutions. L’accent a notamment

été mis sur le développement de la

communication interne (pour souligner

les enjeux collectifs) et sur la

POUR LA SEPTIÈME ANNÉE CONSÉCUTIVE, CSC, EN PARTENARIAT AVEC LIAISONS SOCIALES ET

TNS SOFRES, PUBLIE SON BAROMÈTRE RH. INTITULÉ « VOIR APRÈS LA CRISE », CELUI-CI S’AUTORISE

UN BILAN DE LA RÉCESSION ET TRACE DES PISTES POUR L’AVENIR.

Les DRH ont systématisé lerecours à la flexibilité de l’emploiplutôt que de s’adonner à de simples coupes franches.

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généralisation des

modes de reconnaissance

non financiers, couplés à un

accroissement nécessaire du rôle

des managers de proximité sur le

terrain. Il s’agit désormais d’affiner

encore ces solutions. Un effort déjà

perceptible sur le terrain. La prévention

des troubles psychosociaux et du

stress au travail a, par exemple, grimpé

du dernier au sixième rang des

préoccupations managériales.

ANTICIPER LES EMPLOIS DE DEMAINToute crise a son lendemain. Afin de

pouvoir répondre rapidement à un

futur regain de croissance, les dirigeants

misent à juste titre sur trois terrains

d’action : fidéliser les personnes en

poste, afin de transformer la crise

en un ciment pour l’avenir; attirer de

nouveaux talents, tout en assurant la

transmission des savoirs de l’ancienne

à la nouvelle génération – dans un

contexte de vieillissement de la

population, de démographie en berne,

mieux vaut « capter » dès aujourd’hui

les meilleurs atouts humains; optimiser,

enfin, la mobilité interne comme

une réponse tant à la volonté de

polyvalence des personnels qu’à celle

de se construire, au niveau individuel,

une carrière dynamique dans tous les

sens du terme.

À ce titre, la gestion des compétences

est devenue un axe essentiel, soutenu

par la mise en œuvre de nouveaux outils

et de nouvelles pratiques : simplification,

optimisation ou externalisation des

processus de gestion administrative,

meilleur partage avec les opérationnels,

rationalisation internationale des

méthodes pour une nouvelle organisation

des tâches…

En conclusion, il semble que, au-delà

de ses conséquences néfastes sur

le court terme, la présente crise permet

aux entreprises d’intensifier

leurs réflexions sur les

ressources humaines. Avec un

objectif en ligne de mire : se positionner

dès aujourd’hui, sur le long terme,

comme des entités prêtes à affronter

les défis managériaux de la sphère

économique de demain.

VERS UN NOUVEAU MODÈLE DE CROISSANCELes DRH interrogés à l’occasion de l’élaboration du baromètre

reconnaissent la fin d’un modèle : celui d’une économie tirée par

le crédit et valorisant les seuls services à haute valeur ajoutée.

Les ruptures technologiques ainsi que l’espace dynamique

et innovant situé à la confluence des nanotechnologies, de

la biotechnologie et de l’informatique bouleversent la donne.

Le modèle économique de demain sera marqué par l’industrie

et les exportations, tandis que des domaines tels que

l’environnement ou la santé prendront toute leur envergure.

FOCUS

CONTACTFRÉDÉRIC PICHARD // [email protected]

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RAIL :LA SNCB AU CARREFOUR DE L’EUROPE FERROVIAIREÀ GRANDE VITESSE

MICHEL JADOT, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE SNCB EUROPE.

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RENCONTRES

LE GROUPE SNCB EN BREFCA : 2,2 milliards d’euros (2008).

216,8 millions de voyageurs.

55,5 millions de tonnes de fret.

357,1 millions d’euros d’investissements

(x 2 depuis 2005).

Plus de 20 000 collaborateurs.

FOCUS

COMMENT SE PORTE L’ACTIVITÉINTERNATIONALE DE LA SNCB?MICHEL JADOT : Bien. Les conséquences

de la crise se font néanmoins sentir,

principalement au niveau des voyageurs

d’affaires, moins nombreux ou qui choisissent

désormais de voyager en deuxième classe

plutôt qu’en première. Thalys (qui relie Paris,

Bruxelles, Amsterdam et Cologne) représente

60% du trafic, suivi de l’Eurostar (23%), du TGV,

de l’ICE (Inter-City Express, avec l’Allemagne)

et des trains classiques, comme l’EuroCity, qui

relie la Belgique à la Suisse via le grand-duché

de Luxembourg. Depuis la transformation

de la SNCB en société anonyme de droit public,

le trafic international a crû de 22%, et le secteur,

après plusieurs années de pertes, affiche

désormais un résultat positif.

À QUOI ATTRIBUER CES BONSRÉSULTATS?M.J. : C’est un travail de longue haleine qui porte

aujourd’hui ses fruits. Sur Thalys, par exemple,

nous avons amélioré le catering à bord, rénové

les rames (avec un équipement Wi-Fi à bord

et des prises de courant pour tous les sièges)

et amélioré la distribution, avec une gamme

de prix revisitée. Autre avancée, nous avons

généralisé la mise en place du billet électronique

(e-ticket). En décembre, nous avons réussi à

gagner une heure de temps de parcours vers

les Pays-Bas et une demi-heure vers l’Allemagne

en utilisant de nouvelles lignes à grande vitesse.

Nous allons également accroître le nombre de

relations avec les Pays-Bas (de six à dix allers-

retours par jour), même si le Paris-Bruxelles

reste le cœur de la ligne, avec pratiquement un

train toutes les demi-heures. Enfin, sur l’Eurostar,

le temps de parcours ente Bruxelles et Londres

est descendu à 1 heure 51 de Londres. Ce

progrès s’est traduit par une forte augmentation

du trafic : + 25% dès les premiers mois de 2008.

QUELLES SONT VOS AMBITIONS POUR L’AVENIR?M.J. : À la fin 2010, nous devrions remplacer

les trains internationaux classiques qui relient

Bruxelles à Amsterdam par un nouveau

service de trains à grande vitesse nommé Fyra.

Ce service offrira 16 relations quotidiennes et

nous permettra de relier Bruxelles à Amsterdam

en 1 heure 46, Bruxelles à Schiphol en 1 heure 30

et Anvers à Rotterdam en 31 minutes. Au départ

de Bruxelles, nous relierons donc les capitales

ou grandes villes voisines en moins de 2 heures.

Les liaisons air-rail constituent un autre axe

de travail déterminant. En reliant Bruxelles

à l’aéroport parisien Charles-de-Gaulle en

1 heure 15, Bruxelles à Schiphol en 1 heure 30

et Bruxelles à l’aéroport de Francfort en un peu

plus de 2 heures 30, sans oublier les nouveaux

travaux permettant à terme de relier aussi

l’aéroport de Bruxelles National, SNCB Europe

bénéficiera d’une situation privilégiée au cœur

de l’Europe du rail et de l’aérien.

En conjuguant le développement des services

actuels et en lançant de nouvelles destinations,

SNCB Europe ambitionne de transporter

14 millions de passagers d’ici à 2015. 2010

fera aussi figure de moment clé, historique,

puisque ce sera l’année de la libéralisation

du service de passagers international en

Europe. Un défi important, car d’autres

opérateurs que la SNCB pourront assurer

des trains entre Paris, Bruxelles et Amsterdam.

Il nous faudra être plus performants, offrir

des services nouveaux et meilleurs à nos

clients, pour affronter ces concurrents.

JUSTEMENT, COMMENT ABORDEZ-VOUS CETTETRANSFORMATION?M.J. : Nous avons l’ambition de devenir

un acteur clé dans le service de passagers

international. Nos clients sont européens,

et nous sommes situés au cœur de l’Europe,

à Bruxelles. C’est d’ailleurs tout naturellement

que nous avons décidé de changer le nom

de notre direction voyageurs international

en SNCB Europe. Dans cet esprit, nous

continuons de renforcer nos relations avec

les opérateurs des pays voisins. Avec la SNCF

et Eurostar UK, nous allons lancer sur le marché

la première entreprise ferroviaire intégrée

et internationale, Eurostar International Ltd.

De nouveaux contrats ont également été

signés pour les prochaines années avec la

Deutsche Bahn et la SNCF. Quant à l’avion,

c’est aujourd’hui notre concurrent, mais

demain, ce sera aussi notre partenaire. Nous

allons mettre en place de nouvelles offres

combinées « air + rail » qui vont permettre

d’offrir des services entre l’aérien et le

ferroviaire.

UN MOT DE VOTRE ACTIVITÉDISTRIBUTION. ELLE A CONNURÉCEMMENT UNE PROFONDERÉORGANISATION…M.J. : En effet. Il faut savoir que 5,7 millions

de billets ont été vendus en 2008, et que près

de la moitié de ces billets sont encore achetés

dans les gares. La réorganisation de l’activité

a permis d’améliorer considérablement le service

aux voyageurs. Ces derniers peuvent désormais

acheter leurs billets internationaux dans les plus

grandes gares ou retirer dans toutes les autres

gares les billets commandés par téléphone et

par Internet. Mais ils peuvent aussi voyager avec

un billet virtuel (e-ticket). La distribution par

Internet a, par ailleurs, connu une croissance

de 25% en 2008, et en 2009, cette croissance

s’est poursuivie au même rythme. Nous

prévoyons de vendre 40% de nos billets par

ce biais dans les prochaines années. Depuis

plus d’un an, les clients peuvent également

réserver un hôtel ou louer une voiture

directement depuis notre site. Voilà le genre

d’offres supplémentaires qui apportent une

plus-value importante et qui illustrent

parfaitement notre stratégie, basée sur

le service et l’innovation.

AVEC PLUS DE 10 MILLIONS DE VOYAGEURS TRANSPORTÉS VERS DES DESTINATIONS

INTERNATIONALES, LA BELGIQUE S’AFFIRME COMME LA PLAQUE TOURNANTE DU TRAFIC

FERROVIAIRE EUROPÉEN. LA SOCIÉTÉ NATIONALE DES CHEMINS DE FER BELGES (SNCB) EST-ELLE

PRÊTE POUR LA LIBÉRALISATION TOTALE DU MARCHÉ PRÉVUE POUR 2010? ENTRETIEN AVEC

MICHEL JADOT, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE SNCB EUROPE, L’ENTITÉ QUI GÈRE L’ACTIVITÉ

INTERNATIONALE DE LA COMPAGNIE FERROVIAIRE.

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LE DROIT DE SEFAIRE OUBLIER

Chaque transaction en ligne, chaque visite sur

une page Web laisse des traces numériques.

Les détails d’une commande sur un site, d’une

transaction sur un serveur de paiement par

carte bancaire, l’adresse IP du visiteur, le nom

et la référence de son système d’exploitation

et de son navigateur, toutes ces informations

et bien d’autres sont archivées sur les sites

des marchands en ligne. De fait, les opérateurs

sont tenus d’archiver les informations relatives

aux pages Web visitées par les abonnées

ainsi que les e-mails envoyés. L’avènement

du Web 2.0, cette vague de services interactifs

orientés sur l’utilisateur (LinkedIn, Wikipedia…)

a multiplié le nombre de traces numériques.

Via leur profil LinkedIn, les utilisateurs

publient des informations professionnelles

et personnelles sur eux-mêmes, leurs amis,

leur famille, leurs collègues… et les employés

laissent derrière eux des traces numériques

pouvant porter gravement préjudice à la

réputation de leur entreprise, ou divulguer

(in)directement des secrets professionnels.

Il en est de même des blogs personnels

ou professionnels comme des messages sur

Twitter. Avec l’arrivée du cloud computing,

le problème est décuplé : les données

peuvent être archivées dans plusieurs centres

de données à travers le globe et donnent

lieu à des stratégies de sauvegarde plus

sophistiquées pour éviter d’être perdues.

La directive européenne relative à la

protection des données ainsi que celle

relative à la confidentialité et aux

communications électroniques traitent

précisément de ce défi que représentent la

protection et la confidentialité des données

personnelles. Ces directives définissent

protègent pas, à l’heure actuelle, les données

d’entreprise. L’un des principes essentiels

avancés par ces directives est le suivant : tout

particulier doit donner son accord avant qu’un

site n’archive ou ne traite ses données privées

– à l’exception de quelques cas bien précis,

notamment d’ordre contractuel. Ce principe

de base protège les utilisateurs de l’archivage

non sollicité de leurs données et de

l’installation de virus ou de programmes

malins. Mais il y a une faille dans ce système.

D’un point de vue juridique, presque toutes

les entraves au traitement de données

personnelles disparaissent dès lors que

l’utilisateur donne son consentement. Si les

directives imposent une règle générale, selon

laquelle les données personnelles doivent

être détruites juste après leur utilisation,

ce principe peut être rendu caduc par l’accord

de l’utilisateur. De même, le principe statuant

que les données personnelles ne peuvent

être utilisées à d’autres fins ou partagées avec

d’autres parties peut être, lui aussi, aisément

contourné par l’obtention de l’accord de

l’utilisateur.

En principe, seul le consentement d’un

particulier pleinement informé est valide. Pour

respecter cette règle, les sites Web publient

des « privacy policies », ces politiques de

confidentialité des données qui expliquent

en détail comment vos données sont

collectées et à quelles fins elles sont utilisées.

Mais dans les faits, très peu d’utilisateurs lisent

ces déclarations : elles sont longues, vagues,

rébarbatives et incitent peu à la lecture.

La plupart d’entre eux se contentent donc

de cocher la case « j’accepte ». Ce qui fait

disparaître toute obligation de protection

des données. Il serait donc utile de repenser

fondamentalement le concept de

confidentialité en ligne et de le considérer

comme un « droit de se faire oublier »,

aussi bien pour les entreprises que pour les

particuliers. Ce droit obligerait à la destruction

systématique des données personnelles à

l’issue d’une période déterminée, y compris

des données obtenues avec l’accord de

l’utilisateur. En France, un premier pas a déjà

été fait. Bien sûr, la nature globale d’Internet

peut laisser supposer que ce droit est

compliqué à mettre en œuvre au niveau local,

c’est pourquoi il doit être discuté à une échelle

mondiale. Mais il y a encore un long chemin

à parcourir avant cela… Alors, d’ici là, songez

à la quantité de traces numériques que vous

laissez derrière vous, aussi bien dans un

contexte personnel que professionnel. Les

cas de traces numériques laissées par des

employés et portant atteinte à l’entreprise

sont de plus en plus nombreux.

L’ÉPOUSE DE SIR JOHN SAWERS, NOUVEAU DIRECTEUR DU MI6,

A RÉCEMMENT FAIT TREMBLER LES SERVICES SECRETS BRITANNIQUES

EN EXPOSANT DE NOMBREUX DÉTAILS DE SA VIE PRIVÉE SUR SA PAGE

FACEBOOK. FAUTE D’AVOIR APPLIQUÉ LES BONS PARAMÈTRES DE

CONFIDENTIALITÉ SUR SON PROFIL, ELLE A ÉTÉ SANS LE VOULOIR

À L’ORIGINE D’UNE FAILLE DE SÉCURITÉ MAJEURE POUR LE MI6.

ET L’EFFACEMENT DE CES INFORMATIONS N’A PAS ÉTÉ SUFFISANT…

CAR INTERNET N’OUBLIE PAS…

PATRICK VAN EECKE EST ASSOCIÉ AU SEIN DU CABINET D’AVOCATS DLA PIPER. IL INFORMELES ENTREPRISES ET LES ADMINISTRATIONSPUBLIQUES DES IMPACTS DES NOUVELLESTECHNOLOGIES SUR LA LOI. EN OUTRE, ILENSEIGNE À L’UNIVERSITÉ D’ANVERS (BELGIQUE),À QUEEN MARY UNIVERSITY (ROYAUME-UNI) ET À KING’S COLLEGE (ROYAUME-UNI), ET EST L’AUTEUR DE NOMBREUX OUVRAGES ET ARTICLES SUR LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE, LA CYBERCRIMINALITÉ ET LA PROTECTION DES DONNÉES.

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PERSPECTIVES

plusieurs principes fondamentaux pour leur

traitement. Le hic : ces instruments légaux

ont été développés avant l’adoption d’Internet,

et ne prennent donc pas en compte les

caractéristiques particulières à chaque

page Web ni les enjeux de confidentialité

des technologies actuelles. De plus, ils

ne concernent que les particuliers et ne

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SIÈGE RÉGIONAL

Immeuble Balzac10, place des Vosges92072 Paris-La Défense Cedex+33 1 55 70 70 70

FranceImmeuble Balzac10, place des Vosges92072 Paris-La Défense Cedex+33 1 55 70 70 70

Axe Liberté14, place de la Coupole94227 Charenton+33 1 43 53 57 57

Aéropôle Bâtiment 52e étage5, avenue Albert-Durand31700 Blagnac+33 5 67 69 89 00

BelgiqueHippokrateslaan 14B-1932 Sint-Stevens-Woluwe+32 2 714 7111

Luxembourg5, rue Eugène-RuppertL-2453 Luxembourg+352 24 834-1

PortugalLagoas Park, Edifício 12740-264 Porto Salvo+351 21 00 40 800

ItalieCentro Direzionale MilanofioriStrada 3, Palazzo B120090 Assago (MI)+39 0257775.1

Via Paolo di Dono 7300142 Roma+39 06 515061

Via San Crispino 2835129 Padova+39 049 6983111

Strada Pianezza 289 10151 Torino+39 011 4904768

EspagneAv. Diagonal, 545 Planta 608029 Barcelona+34 93 4930900

C/ Pedro Teixeira 8 - 528020 Madrid+34 91 5553500

CSC Asturias IT Service Center Valle de Tamón, s/n33469 Avilés+34 985 124101

SIÈGES DE CSCDANS LE MONDE

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CSC a pour mission d’être l’un des leaders mondiaux dans la mise en œuvre de solutions et de services pour les entreprises fondés sur des technologies de pointe.Grâce à sa large gamme de compétences, CSC fournit à ses clients des solutions sur mesure pour gérer la complexité de leurs projetsafin de leur permettre de se concentrer sur leur cœur de métier, collaborer avec leurs partenaires et clients, et améliorer leursperformances opérationnelles.CSC met un point d’honneur à comprendre les problématiques de ses clients et mobilise ses experts, forts d’une longue expérience de leurs métiers et de leurs secteurs d’activité, pour collaborer avec leurs équipes. Totalement indépendant à l’égard de tout fournisseur,CSC livre ainsi des solutions qui répondent au mieux aux besoins spécifiques de chaque client.Depuis plus de cinquante ans, des clients tant privés que publics confient à CSC l’externalisation de leurs processus de gestion et de leurinformatique, ainsi que l’intégration de leurs systèmes. Partout dans le monde, ils témoignent également de leur confiance en sollicitantles collaborateurs de CSC pour des missions de conseil. La société est cotée à la Bourse de New York (NYSE) sous le symbole « CSC ».

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