poste waconichi à 161-25 kv et ligne de raccordement à 161 kv · les cris pour leurs activités...

214
Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement Volume 1 Rapport principal Hydro-Québec TransÉnergie Juin 2008

Upload: others

Post on 12-Mar-2020

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV

Étude d’impact sur l’environnement

Volume 1 Rapport principal

Hydro-Québec TransÉnergie Juin 2008

Page 2: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

ii

Cette étude d’impact sur l’environnement est soumise au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec en vertu de la directive émise par le COMEX et de l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement en vue d’obtenir le certificat d’autorisation nécessaire à la construction du poste Waconichi à 161-25 kV et de la ligne de raccordement à 161 kV.

La présente étude d’impact sur l’environnement comporte les deux volumes suivants :

• Volume 1 : Rapport principal • Volume 2 : Annexes

La présente étude a été réalisée pour Hydro-Québec TransÉnergie par Hydro-Québec Équipement avec la collaboration de la direction régionale – La Grande Rivière et de la direction principale – Communications d’Hydro-Québec.

Page 3: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

iii

Sommaire

Afin d’améliorer la qualité et la fiabilité de l’alimentation électrique du village cri de Mistissini, et dans le but de répondre adéquatement à l’accroissement de la demande observée au cours des dernières années, Hydro-Québec projette de construire un nouveau poste à 161-25 kilovolts à environ 20 kilomètres du village ainsi qu’une ligne de raccordement à 161 kilovolts d’une longueur d’environ 46 kilomètres reliant le nouveau poste à la ligne existante Obalski-Troilus.

La zone d’étude est entièrement comprise dans la municipalité de Baie-James. Sa portion sud s’insère à l’intérieur des limites administratives de la ville de Chibougamau et elle englobe, au nord, le village de Mistissini. Elle se trouve près de la limite sud du futur parc national Albanel-Témiscamie-Otish et comprend une partie de la réserve faunique Assinica et de la réserve des Lacs-Albanel-Mistissini-et-Waconichi. Elle chevauche enfin, sur des terres de catégorie IB et III, certains terrains de trappage des communautés cries de Mistissini et d’Oujé-Bougoumou. Il s’agit d’un milieu peu habité, à vocation forestière, minière et récréotouristique, qui est également utilisé par les Cris pour leurs activités traditionnelles.

Parmi les variantes de tracé étudiées, la variante sud est la plus avantageuse sur les plans environnemental et technoéconomique. C’est le tracé qui respecte le mieux les critères de localisation et qui est le plus court, ce qui favorise la qualité et la fiabilité de l’alimentation. Par ailleurs, c’est le tracé qui a le moins d’impacts, notamment parce qu’il traverse moins de cours d’eau et de milieux humides que le tracé nord, et parce qu’il touche moins de zones ayant fait l’objet de plantations et de travaux sylvicoles, et davantage de peuplements matures prêts à récolter. Cette variante est également celle qui est privilégiée par le milieu et les publics concernés et qui a reçu le meilleur accueil.

L’emplacement de poste 1 a été retenu parce qu’il nécessite une ligne de raccorde-ment moins longue et qu’il se situe dans un boisé mature qui assurera une meilleure absorption des composantes du poste que l’emplacement 2. Cet emplacement est également plus éloigné du regroupement de campements cris en forte croissance qui se trouve aux abords de la rivière à la Perche.

Le coût du projet est estimé à 36,5 millions de dollars, soit 17,8 millions de dollars pour le poste et 18,7 millions pour la ligne. Le début des travaux est prévu pour juillet 2009 et la mise en service, pour septembre 2010.

Page 4: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

iv

Situation du projet

Document d'information destiné aux publics concernés par le projet. Pour tout autre usage, communiquer avec : Géomatique, Hydro-Québec Équipement.

!!

!!

!!

!!

!!!!

!!

!!

!!

!!

!!

!!

!!

!!

!!

!!

!!

!!

!!

!!

!!

!!

!! Chibougamau

Lac M

istas

sini

LacSaint-Jean

Fleuv

e

Saint

-Lau

rent

RéservoirGouin

LacChibougamau

LacManouane

LacPéribonka

Mistissini

RéservoirCabonga

LacEvans

Waskaganish

BaieJames

Val-d'Or

Saguenay

La Tuque

Québec

Trois-Rivières

Zoned'étude

Saint-Georges

Route dunord

Tadoussac

Saint-Félicien

Riv

ière

Péri b

onka

Riv

ière

Man

ouan

e

Riv

ière

Mis

tas s

ini

RupertRivière

RivièreNottaway

Rivière

Bell

Rivière

Maurice

Saint-

Riv

ière

Gatineau

Amos

Lebel-sur-Quévillon

Matagami

Nemiscau

WaswanipiChapais

Dolbeau

Alma

La Malbaie

Shawinigan

LacOpémisca

Eastmain

Oujé-Bougoumou

Abitibi-Témiscamingue

Outaouais

Laurentides

Mauricie

Lanaudière

Centre-du-Québec

Capitale-Nationale

Bas-Saint-

Laurent

Chaudière-Appalaches

Côte-Nord

Saguenay–Lac-Saint-Jean

Nord-du-Québec

73

70

73

20

40

109

117

161

175138

381138

170

172

175169

155

167

167

113

117

20

72°

72°

76°

76°

50°

50°

46°

46°ONTARIO

ÉTATS-UNIS

Lambert, NAD 836122_s_ni_003_080616.mxd

0 40 80 km

Page 5: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

v

Table des matières

Sommaire ................................................................................................................................ iii

Situation du projet ....................................................................................................................iv

1 Justification du projet ................................................................................................... 1-1 1.1 Contexte et historique........................................................................................ 1-1 1.2 Problématique.................................................................................................... 1-3 1.3 Solutions possibles ............................................................................................ 1-4

1.3.1 Première solution : Construire un nouveau poste ...................................... 1-4 1.3.2 Deuxième solution : Prolonger la ligne OBA-206 .................................... 1-4 1.3.3 Troisième solution : Remplacer la ligne OBA-204 ................................... 1-5

1.4 Avantages et inconvénients ............................................................................... 1-6 1.5 Choix de la solution........................................................................................... 1-8

2 Description du projet .................................................................................................... 2-1 2.1 Caractéristiques techniques du poste................................................................. 2-1

2.1.1 Travaux d’implantation d’équipements électriques................................... 2-2 2.1.2 Travaux d’implantation d’équipements de commande.............................. 2-2 2.1.3 Travaux de génie civil ............................................................................... 2-3 2.1.4 Travaux d’architecture............................................................................... 2-3 2.1.5 Travaux d’installation de matériel de télécommunication......................... 2-4

2.2 Tracé de la ligne ................................................................................................ 2-4 2.2.1 Topographie et dépôts de surface .............................................................. 2-5

2.3 Caractéristiques techniques de la ligne.............................................................. 2-6 2.3.1 Supports types ........................................................................................... 2-6 2.3.2 Choix des câbles ........................................................................................ 2-6 2.3.3 Mise à la terre ............................................................................................ 2-7 2.3.4 Largeur d’emprise ..................................................................................... 2-7 2.3.5 Choix des fondations types........................................................................ 2-8

2.4 Méthode de construction ................................................................................... 2-9 2.5 Stratégie d’accès et de circulation ................................................................... 2-10 2.6 Déboisement de l’emprise ............................................................................... 2-11 2.7 Maîtrise de la végétation ................................................................................. 2-13 2.8 Risques pour la santé associés aux CÉM......................................................... 2-14 2.9 Autorisations gouvernementales ..................................................................... 2-17 2.10 Calendrier de réalisation et coût du projet....................................................... 2-18

2.10.1 Calendrier ................................................................................................ 2-18 2.10.2 Coût du projet .......................................................................................... 2-18

Page 6: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

vi

3 Relations avec le milieu ................................................................................................3-1 3.1 Objectifs de la participation publique ................................................................3-1 3.2 Activités de communication...............................................................................3-1

3.2.1 Description des activités ............................................................................3-3 3.2.2 Bulletin d’information................................................................................3-4

3.3 Résultats de la démarche de participation publique...........................................3-4 3.4 Retombées économiques régionales et PMVI....................................................3-5

4 Description du milieu ....................................................................................................4-1 4.1 Enjeux environnementaux .................................................................................4-1 4.2 Zone d’étude ......................................................................................................4-1 4.3 Méthode d’inventaire .........................................................................................4-3 4.4 Milieu physique .................................................................................................4-4

4.4.1 Physiographie et topographie.....................................................................4-4 4.4.2 Climat.........................................................................................................4-4 4.4.3 Hydrographie .............................................................................................4-4 4.4.4 Géologie.....................................................................................................4-5 4.4.5 Hydrogéologie............................................................................................4-6 4.4.6 Espaces terrestres particuliers ....................................................................4-7 4.4.7 Résistance du milieu physique...................................................................4-7

4.5 Milieu biologique...............................................................................................4-8 4.5.1 Végétation ..................................................................................................4-8

4.5.1.1 Méthode d’inventaire .......................................................................4-8 4.5.1.2 Domaines et sous-domaines bioclimatiques ....................................4-8 4.5.1.3 Description forestière.......................................................................4-9 4.5.1.4 Peuplement forestier d’intérêt phytosociologique .........................4-11 4.5.1.5 Écosystème forestier exceptionnel et projets d’écosystèmes

forestiers exceptionnels..................................................................4-11 4.5.1.6 Forêt d’expérimentation.................................................................4-12 4.5.1.7 Parcelles de vérification .................................................................4-12 4.5.1.8 Espèces vasculaires à statut particulier ..........................................4-13

4.5.2 Faune........................................................................................................4-13 4.5.2.1 Grande faune ..................................................................................4-13 4.5.2.2 Petite faune.....................................................................................4-16 4.5.2.3 Animaux à fourrure........................................................................4-17 4.5.2.4 Autres mammifères ........................................................................4-19 4.5.2.5 Oiseaux ..........................................................................................4-19 4.5.2.6 Poissons..........................................................................................4-23 4.5.2.7 Amphibiens et reptiles ...................................................................4-26 4.5.2.8 Habitats fauniques protégés ...........................................................4-28 4.5.2.9 Zone d’aménagement faunique......................................................4-28 4.5.2.10 Zones de restauration d’habitats aquatiques ..................................4-29

Page 7: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

vii

4.5.2.11 Espèces fauniques à statut particulier ............................................ 4-29 4.5.3 Résistance du milieu biologique.............................................................. 4-30

4.6 Milieu humain ................................................................................................. 4-32 4.6.1 Cadre administratif .................................................................................. 4-32 4.6.2 Tenure des terres...................................................................................... 4-35 4.6.3 Profil socioéconomique ........................................................................... 4-35 4.6.4 Affectation du territoire ........................................................................... 4-42

4.6.4.1 Zones forestières............................................................................ 4-42 4.6.4.2 Zones de conservation ................................................................... 4-43 4.6.4.3 Zones industrielles......................................................................... 4-43 4.6.4.4 Zones urbaines............................................................................... 4-44 4.6.4.5 Autres affectations......................................................................... 4-44

4.6.5 Zonage municipal .................................................................................... 4-45 4.6.6 Utilisation du sol...................................................................................... 4-45

4.6.6.1 Milieu bâti ..................................................................................... 4-45 4.6.6.2 Activités industrielles et commerciales, et services ...................... 4-46 4.6.6.3 Activité forestière .......................................................................... 4-47 4.6.6.4 Activités communautaires et activités de récréation, de sports

et de loisirs..................................................................................... 4-51 4.6.6.5 Activités agricoles ......................................................................... 4-52 4.6.6.6 Activités minières .......................................................................... 4-52

4.6.7 Utilisation du territoire par les allochtones.............................................. 4-54 4.6.7.1 Villégiature privée ......................................................................... 4-54 4.6.7.2 Activités récréotouristiques ........................................................... 4-54 4.6.7.3 Infrastructures de villégiature, de loisirs et de tourisme................ 4-61

4.6.8 Utilisation du territoire par les autochtones............................................. 4-64 4.6.8.1 Infrastructures................................................................................ 4-65 4.6.8.2 Activités traditionnelles et autres .................................................. 4-68 4.6.8.3 Tourisme et activités récréotouristiques à Mistissini..................... 4-71

4.6.9 Infrastructures de services ....................................................................... 4-71 4.6.9.1 Réseau de production et de transport d’énergie............................. 4-71 4.6.9.2 Infrastructures de télécommunication ........................................... 4-72 4.6.9.3 Infrastructures de prélèvement d’eau potable................................ 4-73 4.6.9.4 Infrastructures de gestion des eaux usées ...................................... 4-73 4.6.9.5 Sites d’enfouissement sanitaire et dépôts de neige........................ 4-73 4.6.9.6 Autres infrastructures .................................................................... 4-73

4.6.10 Infrastructures de transport...................................................................... 4-74 4.6.10.1 Réseau routier................................................................................ 4-74 4.6.10.2 Réseau ferroviaire.......................................................................... 4-75 4.6.10.3 Réseau de transport aérien............................................................. 4-75

Page 8: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

viii

4.6.11 Patrimoine et archéologie.........................................................................4-76 4.6.11.1 Espace patrimonial .........................................................................4-76 4.6.11.2 Archéologie....................................................................................4-76

4.6.12 Résistance du milieu humain ...................................................................4-80 4.7 Paysage ............................................................................................................4-85

4.7.1 Contexte régional et local ........................................................................4-85 4.7.2 Unités de paysage ....................................................................................4-86

4.7.2.1 Paysages lacustres ..........................................................................4-86 4.7.2.2 Paysages de vallée..........................................................................4-87 4.7.2.3 Paysage de rivière ..........................................................................4-88 4.7.2.4 Paysages de collines.......................................................................4-88 4.7.2.5 Paysages de plateau........................................................................4-89 4.7.2.6 Paysages de plaine .........................................................................4-90 4.7.2.7 Paysages urbains ............................................................................4-90

4.7.3 Sommets dominants .................................................................................4-91 4.7.4 Unités territoriales d’intérêt et encadrement visuel .................................4-91 4.7.5 Attraits visuels, vues d’intérêt particulier et points de repère visuels ......4-92 4.7.6 Résistance du paysage..............................................................................4-93

5 Comparaison des variantes............................................................................................5-1 5.1 Démarche ...........................................................................................................5-1 5.2 Critères d’élaboration des tracés de ligne ..........................................................5-1 5.3 Tracés de ligne étudiés.......................................................................................5-2

5.3.1 Tronçon Obalski-Troilus–Lac Waconichi..................................................5-2 5.3.2 Tronçon commun (Lac Waconichi–Poste Waconichi) ..............................5-4

5.4 Comparaison des tracés de ligne........................................................................5-5 5.5 Emplacements de poste étudiés........................................................................5-10 5.6 Étude de bruit ...................................................................................................5-14 5.7 Comparaison des emplacements de poste ........................................................5-14

6 Projet retenu ..................................................................................................................6-1 6.1 Emplacement de poste retenu ............................................................................6-1 6.2 Tracé de ligne retenu..........................................................................................6-1 6.3 Tracé retenu optimisé.........................................................................................6-1

7 Impacts et mesures d’atténuation ..................................................................................7-1 7.1 Démarche et méthode ........................................................................................7-1 7.2 Impacts sur le milieu naturel..............................................................................7-4

7.2.1 Sols et espaces terrestres particuliers .........................................................7-4 7.2.2 Eau .............................................................................................................7-5 7.2.3 Air ..............................................................................................................7-6 7.2.4 Végétation ..................................................................................................7-7 7.2.5 Faune..........................................................................................................7-8

Page 9: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

ix

7.3 Impacts sur le milieu humain .......................................................................... 7-12 7.3.1 Activités forestières ................................................................................. 7-13

7.3.1.1 Superficies forestières productives................................................ 7-13 7.3.1.2 Superficies protégées en vertu de la Paix des Braves.................... 7-14

7.3.2 Activités minières.................................................................................... 7-15 7.3.3 Territoire utilisé par les allochtones ........................................................ 7-15 7.3.4 Territoire utilisé par les autochtones ....................................................... 7-17 7.3.5 Infrastructures.......................................................................................... 7-18 7.3.6 Qualité de vie........................................................................................... 7-19 7.3.7 Économie locale et régionale................................................................... 7-20 7.3.8 Patrimoine et archéologie ........................................................................ 7-21

7.4 Impacts sur le paysage..................................................................................... 7-21 7.5 Impacts du poste .............................................................................................. 7-24

7.5.1 Impacts sur le milieu naturel ................................................................... 7-24 7.5.2 Impacts sur le milieu humain .................................................................. 7-25 7.5.3 Impacts sur le paysage............................................................................. 7-26

7.6 Mesures d’atténuation ..................................................................................... 7-26 7.6.1 Mesures d’atténuation courantes ............................................................. 7-27 7.6.2 Mesures d’atténuation particulières......................................................... 7-32

7.7 Bilan environnemental..................................................................................... 7-35

8 Surveillance environnementale et suivi ........................................................................ 8-1 8.1 Programme de surveillance environnementale.................................................. 8-1

8.1.1 Phase d’avant-projet .................................................................................. 8-1 8.1.2 Phase de projet........................................................................................... 8-2

8.2 Remise en état des lieux .................................................................................... 8-3 8.3 Exploitation ....................................................................................................... 8-3 8.4 Programme de suivi environnemental ............................................................... 8-3

9 Références .................................................................................................................... 9-1 9.1.1 Notices bibliographiques ........................................................................... 9-1 9.1.2 Sites Web................................................................................................... 9-5 9.1.3 Communications personnelles................................................................... 9-7

Tableaux

1-1 Avantages et inconvénients des solutions étudiées........................................................1-7 2-1 Proportions du tracé occupé par les différents matériaux de surface.............................2-5 2-2 Valeurs estimées du champ magnétique produit par la ligne projetée.........................2-16 3-1 Organismes jamésiens et organisations gouvernementales ...........................................3-2 3-2 Organismes cris .............................................................................................................3-3 4-1 Résistance des éléments du milieu physique .................................................................4-8

Page 10: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

x

4-2 Peuplements forestiers et autres éléments du milieu................................................... 4-10 4-3 Animaux à fourrure présents dans la région du Nord-du-Québec............................... 4-18 4-4 Familles d’oiseaux de juridiction québécoise ............................................................. 4-20 4-5 Espèces d’anatidés inventoriées dans le secteur du parc national projeté et

potentiellement présentes dans la zone d’étude .......................................................... 4-21 4-6 Espèces de rapaces inventoriées dans le secteur du parc national projeté et

potentiellement présentes dans la zone d’étude .......................................................... 4-23 4-7 Espèces de poissons inventoriées dans le secteur du parc national projeté et

dans les lacs Albanel, Mistassini, Waconichi et Chibougamau .................................. 4-24 4-8 Espèces de poissons présentes dans les lacs Mistassini, Waconichi et

Chibougamau .............................................................................................................. 4-25 4-9 Amphibiens et reptiles potentiellement présents dans la zone d’étude ....................... 4-27 4-10 Habitats fauniques protégés présents dans la région du Nord-du-Québec .................. 4-28 4-11 Espèces fauniques à statut particulier potentiellement présentes dans la zone

d’étude......................................................................................................................... 4-30 4-12 Résistance des éléments du milieu biologique ............................................................ 4-31 4-13 Statistiques de variation de la population entre 2001 et 2006..................................... 4-37 4-14 Statistiques démographiques de la zone d’étude selon le recensement de 2001 ......... 4-37 4-15 Caractéristiques du revenu dans la zone d’étude selon le recensement de 2001......... 4-40 4-16 Indicateurs du marché du travail dans la zone d’étude selon le recensement

de 2001........................................................................................................................ 4-41 4-17 Bénéficiaires de CAAF et de CtAF des aires communes 026 05 et 026 20................ 4-48 4-18 Récolte annuelle moyenne de gros gibier de la chasse de subsistance entre

1989 et 2006................................................................................................................ 4-69 4-19 Retombées économiques du trappage pour l’ensemble des terrains de la zone

d’étude entre 1989 et 2006 .......................................................................................... 4-70 4-20 Radiodiffuseurs et télédiffuseurs émettant à partir de la zone d’étude, et

infrastructures de contrôle de la circulation aérienne.................................................. 4-72 4-21 Sites archéologiques de la zone d’étude...................................................................... 4-79 4-22 Résistance des éléments du milieu humain ................................................................. 4-81 4-23 Résistance des éléments du paysage ........................................................................... 4-94 5-1 Comparaison des tracés de ligne ................................................................................... 5-7 5-2 Comparaison des emplacements de poste ................................................................... 5-15 6-1 Caractéristiques du tracé retenu optimisé...................................................................... 6-2 7-1 Matrice des impacts potentiels ...................................................................................... 7-3 7-2 Bilan des impacts sur le milieu naturel et mesures d’atténuation ............................... 7-37 7-3 Bilan des impacts sur le milieu humain et mesures d’atténuation............................... 7-39 7-4 Bilan des impacts sur le paysage et mesures d’atténuation......................................... 7-41

Page 11: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

xi

Figures

1-1 Réseau actuel à 25 kV....................................................................................................1-2 1-2 Prévision de croissance de la charge à Mistissini – 2006-2046.....................................1-3 2-1 Caractéristiques des portiques en bois ...........................................................................2-6 2-2 Emprise et largeur de déboisement................................................................................2-7 2-3 Fondations types ............................................................................................................2-9 2-4 Champs magnétiques ...................................................................................................2-17 4-1 Évolution démographique – 1971-2021 ......................................................................4-36 4-2 Taux de chômage – 1995-2005....................................................................................4-39

Photos

1-1 Village cri de Mistissini.................................................................................................1-1 1-2 Poste Obalski à 161-25 kV ............................................................................................1-5 2-1 Modèle de poste à 161-25 kV........................................................................................2-1 2-2 Bâtiment de commande type .........................................................................................2-3 2-3 Ligne Obalski-Troilus à 161 kV sur portiques en bois ..................................................2-5 5-1 Zone d’implantation du tronçon commun au nord du lac Waconichi ...........................5-5 5-2 Zone d’implantation du poste ......................................................................................5-16

Cartes

4-1 Zone d’étude ..................................................................................................................4-2 4-2 Potentiel archéologique ...............................................................................................4-77 5-1 Emplacement de poste 1 ..............................................................................................5-11 5-2 Emplacement de poste 2 ..............................................................................................5-13

Annexes

A Liste des abréviations

B Dossier de la participation publique B.1 Bulletins d’information B.2 Avis, Conseil de la Nation crie de Mistissini, mai 2007 B.3 Avis, Conseil de la Nation crie de Mistissini, août 2007 B.4 Avis, Conseil de la Nation crie de Mistissini, octobre 2007

Page 12: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

xii

C Classement des éléments du milieu C.1 Méthodologie C.2 Classement des éléments selon leur résistance

D Espèces vasculaires à statut particulier D.1 Introduction D.2 Zone d’étude D.3 Ensemble du Québec

E Espèces fauniques à statut particulier E.1 Introduction E.2 Zone d’étude E.3 Ensemble du Québec

F Comptes rendus d’entretiens avec les maîtres de trappage F.1 Terrain de trappage M45A F.2 Terrain de trappage M49 F.3 Terrain de trappage M50 F.4 Terrain de trappage M51 F.5 Terrain de trappage M51B F.6 Terrain de trappage O55 F.7 Terrain de trappage M56 F.8 Terrain de trappage O57

G Paysage – Description des unités

H Paysage – Dossier photographique

I Méthode d’évaluation des impacts I.1 Détermination des impacts I.2 Évaluation des impacts

J Évaluation de la conformité acoustique du poste de Mistissini (Waconichi)

K Dossier cartographique A Milieux naturel et humain B Paysage C Impacts et mesures d’atténuation

Page 13: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Justification du projet 1-1

1 Justification du projet

1.1 Contexte et historique

Le village cri de Mistissini, situé aux abords du lac Mistassini, se trouve à environ 80 km au nord-est de la ville de Chibougamau, soit à près de 500 km de Montréal. Jusqu’en 1974, cette communauté autochtone était alimentée par une centrale diesel faisant partie du réseau autonome d’Hydro-Québec (voir la photo 1-1).

Cette communauté a connu un essor important et un développement social accéléré. C’est ainsi qu’Hydro-Québec devait procéder, en 1974, à la construction d’une première ligne à 25 kV en provenance du poste Obalski à 161-25 kV situé à l’entrée de la ville de Chibougamau. Afin de répondre à la croissance de la charge et d’améliorer la qualité du service, Hydro-Québec devait construire, en 1989, une deuxième ligne à 25 kV en provenance du même poste satellite.

Depuis l’an 2000, la croissance annuelle moyenne de la charge pour la communauté de Mistissini s’est accrue considérablement, passant de 1 % à plus de 4 %. Pour faire face à cette demande, Hydro-Québec procédait, en 2004, à une optimisation des équipements du réseau de distribution permettant un gain d’environ 2,5 MVA sur la capacité de transit du réseau à 25 kV.

Photo 1-1 : Village cri de Mistissini

Page 14: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

1-2 Justification du projet

Aujourd’hui, le village de Mistissini est donc alimenté par deux lignes à 25 kV, OBA-207 et OBA-204, cette dernière alimentant de plus une partie de la clientèle située le long de la route 167 (voir la figure 1-1).

Figure 1-1 : Réseau actuel à 25 kV

Source : Hydro-Québec Distribution.

Ce réseau 25 kV offre actuellement une marge de manœuvre d’un peu moins de 2 MVA en période de pointe. Les informations dont dispose Hydro-Québec Distribution laissent présager qu’il y a encore beaucoup de projets de développement à venir dans la zone desservie. La réalisation de l’ensemble de ces projets représente une croissance annuelle de la charge d’environ 5 % pour la période de 2006 à 2010.

Ce développement accéléré amènera donc une pointe de charge qui risque fort de dépasser la capacité de transit du réseau à 25 kV dans les prochaines années.

Dans ce contexte, il est important de rappeler qu’à la fin de l’année 2005, monsieur Thierry Vandal, Président-directeur général d’Hydro-Québec, a pris certains engagements en vue de mettre en place un réseau électrique qui réponde au développement futur de la communauté crie de Mistissini.

Page 15: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Justification du projet 1-3

1.2 Problématique

Hydro-Québec Distribution a évalué, pour la période 2005-2006, la pointe de charge au village de Mistissini à environ 9,6 MVA. Avec un facteur de reprise en charge de 1,4, cela représente une capacité de transit du réseau à 25 kV de près de 13,5 MVA. Cette capacité de transit devrait permettre de réalimenter la charge selon les normes de l’entreprise s’il survenait une interruption dont la durée serait plus ou moins longue.

L’optimisation du réseau actuel à 25 kV par l’automatisation de certains équipements permet d’obtenir une capacité de transit d’un peu plus de 13 MVA, ce qui suffit à peine à répondre aux besoins de pointe d’aujourd’hui.

Hydro-Québec Distribution estime que la charge de la communauté de Mistissini progressera de 6 % annuellement pour les quatre prochaines années. Ensuite, le taux de croissance annuel devrait se situer aux environs de 2 à 3 % pour les dix années suivantes. Enfin, le taux de croissance annuel à plus long terme devrait se stabiliser à un niveau compris entre 0,5 et 1 %.

De plus, selon les informations recueillies par l’entreprise, certaines charges ponctuelles pourraient faire leur apparition d’ici quelques années. La figure 1-2 présente la prévision de croissance de la charge du village de Mistissini pour les quarante prochaines années.

Figure 1-2 : Prévision de croissance de la charge à Mistissini – 2006-2046

Source : Hydro-Québec Distribution.

Page 16: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

1-4 Justification du projet

L’augmentation de la charge du village cri de Mistissini montre clairement que la capacité de transit actuelle du réseau à 25 kV sera dépassée si la tendance suit les scénarios de moyenne ou de forte croissance.

1.3 Solutions possibles

Sommairement, il y a trois solutions de base pour assurer l’alimentation de la communauté de Mistissini selon les scénarios de forte, de moyenne et de faible croissance de la charge.

1.3.1 Première solution : Construire un nouveau poste

Une première solution consiste à construire de nouvelles infrastructures de transport, soit un nouveau poste satellite à 161-25 kV à proximité du réseau de distribution existant et une ligne de raccordement à 161 kV afin de fiabiliser l’alimentation et de répondre à la pointe prévue de 2010-2011. Le nouveau poste, qui entrerait en service dès 2010, serait alimenté par une nouvelle dérivation raccordée à la ligne Obalski-Troilus. Cette dérivation aurait une longueur comprise entre 55 et 70 km selon l’emplacement du poste et le tracé de ligne. Le poste comprendrait deux transforma-teurs de puissance à 161-25 kV ayant chacun une puissance nominale de 22,5 MVA, lesquels alimenteraient initialement trois départs de lignes aériennes, dont un de relève. Le coût de raccordement du nouveau poste au réseau de distribution à 25 kV serait relativement faible.

L’implantation d’un nouveau poste satellite peut se faire à proximité du village ou au croisement de la route 167 et de la rue Main, soit à environ 20 km tout au plus du village de Mistissini. La ligne de raccordement peut être rattachée au circuit 1625 reliant le poste Obalski et le client minier Troilus (ligne Obalski-Troilus), ou directement au poste Obalski. Pour un raccordement à partir du poste Obalski à 161-25 kV, Hydro-Québec TransÉnergie estime qu’il serait difficile d’installer un nouveau départ de ligne 161 kV pour alimenter le nouveau poste satellite. En effet, le terrain est très encombré, et il faudrait des interventions majeures pour permettre une telle implantation (voir la photo 1-2).

1.3.2 Deuxième solution : Prolonger la ligne OBA-206

Une deuxième solution consiste à utiliser les infrastructures de transport existantes et à prolonger la ligne OBA-206 jusqu’au village de Mistissini ; on aurait ainsi une troisième ligne d’alimentation à 25 kV. Cette solution permet de retarder l’implantation d’un nouveau poste satellite, lequel n’est alors nécessaire que pour la pointe de 2022-2023 (scénario de croissance moyenne de la charge) ou de 2015-2016 (scénario de forte croissance de la charge). Par contre, pour un scénario de faible croissance de la charge, l’implantation d’un nouveau poste n’est pas nécessaire sur un horizon de 40 ans. Le prolongement de la ligne OBA-206 consisterait à mettre en service, dès 2008, une nouvelle ligne 25 kV à faisceau double en 477 AL. Pour ce

Page 17: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Justification du projet 1-5

faire, il faudrait construire, sur une distance d’environ 85 km, cette ligne d’une technologie nouvelle en bordure de la route 167. Cette troisième ligne serait raccordée au réseau local près de l’hôpital de Chibougamau. Il faudrait installer sur cette ligne trois bancs de régulation et des points de sectionnement pour faciliter son exploitation et son entretien hors tension. Enfin, lorsque la charge avoisinerait les 17 MVA, il faudrait prévoir la mise en service d’un nouveau poste à 161-25 kV, idéalement à 15 km du village.

1.3.3 Troisième solution : Remplacer la ligne OBA-204

Une troisième solution, toujours à partir des infrastructures de transport existantes, consiste à remplacer la ligne OBA-204 par une ligne de plus grande capacité qui permettrait, dans le cas d’un scénario de faible croissance de la charge ou de croissance moyenne, de retarder l’implantation d’un nouveau poste satellite. Pour un scénario de croissance moyenne de la charge, il faudrait construire un poste pour la pointe de 2014-2015, et pour un scénario de faible croissance de la charge, pour la pointe de 2024-2025. Le remplacement de la ligne OBA-204 consisterait, dans un premier temps, à démanteler un important tronçon d’environ 80 km afin de pouvoir, dans un deuxième temps, utiliser l’emprise pour implanter une nouvelle ligne à 25 kV. Bien que cette solution permette de retarder la mise en service d’un nouveau poste à 161-25 kV, ce report serait moins important que le report que permet la solution no 2, parce que le démantèlement de la ligne OBA-204 s’accompagne d’une réduction de la capacité de transit vers Mistissini d’environ 5 MVA. Par contre, cette solution permettrait de réduire l’impact visuel en bordure de la route 167 et les contraintes techniques.

Photo 1-2 : Poste Obalski à 161-25 kV

Page 18: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

1-6 Justification du projet

1.4 Avantages et inconvénients

L’estimation des coûts liés à l’implantation de la ligne et du poste a été réalisée à l’aide de progiciels spécialisés qui fournissent une précision de ±25 % dans le cas de la ligne et de ±30 % dans le cas du poste. Chaque estimation a été faite pour une mise en service à la pointe 2010-2011, soit le plus tôt possible. À partir de ces estimations, Hydro-Québec peut classer les options et juger de leur pertinence en vue de l’analyse économique et de l’analyse de risque.

L’implantation d’un nouveau poste satellite doit permettre de répondre aux besoins de la communauté crie de Mistissini pour les quatre prochaines décennies, et son raccordement au réseau de transport actuel doit se faire de la manière la plus économique.

Les trois solutions étudiées présentent des avantages et des inconvénients. En effet, la solution d’implantation d’un nouveau poste (première solution) répond aux scénarios de croissance moyenne et de forte croissance de la charge, en plus de s’appuyer sur une technologie classique. De plus, elle offre une capacité de transit supérieure aux autres solutions, de même que des niveaux de court-circuit très supérieurs (de deux à quatre fois supérieurs). Ce dernier élément est important étant donné que la communauté discute de certains projets visant, entre autres, à implanter une usine de poutrelles et une usine de maisons préfabriquées. Un niveau de court-circuit supérieur pourrait faciliter l’implantation de ces industries dans un meilleur respect des exigences de raccordement d’Hydro-Québec Distribution.

Quant à la solution du prolongement de la ligne OBA-206 (deuxième solution), elle offre un avantage marqué dans un scénario de faible croissance de la charge. Toutefois, la réalité constatée jusqu’à maintenant ne va pas dans ce sens. Enfin, la troisième solution a l’avantage de limiter les impacts environnementaux. Le tableau 1-1 regroupe les avantages et inconvénients jugés pertinents pour l’analyse des solutions.

Rappelons que les trois solutions se veulent une réponse à la croissance de la charge du village de Mistissini. Toutefois, la première solution y répond le mieux car elle présente une plus grande capacité de transit que les deux autres et offre des niveaux de court-circuit supérieurs, ce qui a une incidence directe sur la qualité du service compte tenu de la nature des charges à alimenter.

De plus, il est pertinent de rappeler que Hydro-Québec Distribution a indiqué, dans son rapport de planification, l’importance de la qualité de l’onde. En effet, en juin 2005, plusieurs plaintes de la clientèle lui ont été soumises à ce sujet. Les mesures et les simulations ont confirmé que les lignes OBA-204 et OBA-207 alimentent l’ensemble des charges de Mistissini conformément aux normes de fourniture d’Hydro-Québec, sauf durant les orages géomagnétiques qui se produisent en période de faible charge.

Page 19: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Justification du projet 1-7

Tableau 1-1 : Avantages et inconvénients des solutions étudiées

Solution Avantages Inconvénients

No 1 Construction d’un nouveau poste

• Meilleure solution dans un scénario de forte croissance de la charge

• Bonne solution dans un scénario de croissance moyenne de la charge

• Technologie classique • Capacité de transit supérieure • Niveaux de court-circuit supérieurs

• Impacts environnementaux importants • Risque d’impact sur la continuité du service

offert à un client industriel

No 2 Prolongement de la ligne OBA-206

• Meilleure solution dans un scénario de faible croissance de la charge

• Bonne solution dans un scénario de croissance moyenne de la charge

• Présence d’une troisième ligne en bordure de la route 167

• Utilisation d’une nouvelle technologie de distribution

• Sensibilité aux orages géomagnétiques

No 3 Remplacement de la ligne 0BA-204

Utilisation de l’emprise existante • Utilisation d’une nouvelle technologie de distribution

• Capacité de relève inférieure de 5 MVA • Sensibilité aux orages géomagnétiques

Également, afin de maintenir un profil de tension conforme aux normes de fourniture, Hydro-Québec Distribution a dû installer, en 2004, un nouveau banc de régulation sur chacune des deux lignes à 25 kV, qui en comptaient déjà deux. Même avec un réseau assez bien équilibré, il y a trois zones de non-conformité aux normes applicables aux réseaux à moyenne tension, qui fixent le seuil minimal à 115 V pour une alimentation à 120 V. La situation risque de se compliquer rapidement en raison de l’ajout chaque année d’une vingtaine de nouveaux clients et de la difficulté d’insérer un nouveau client à l’intérieur des zones problématiques. Déjà, au moment d’une reprise en charge sur la ligne OBA-204, la clientèle située en amont des régulateurs est sujette à subir des sous-tensions.

Enfin, Hydro-Québec Distribution constate une détérioration marquée de l’indice de continuité sur les lignes OBA-204 et OBA-207 malgré ses nombreuses interventions en vue de maintenir la continuité du service et même, de l’améliorer. Par exemple, pour 2002 les indices ont été respectivement de 7,3 et 6,1, pour 2003, de 11,8 et 7,0, et pour 2004, de 19,2 et 12,7.

Page 20: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

1-8 Justification du projet

1.5 Choix de la solution

De toutes les solutions étudiées pour le réseau de transport, seule la construction d’un nouveau poste à 161-25 kV raccordé à la ligne existante Obalski-Troilus apparaît viable. L’implantation pourrait être réalisée pour la pointe de 2010-2011 si, par exemple, le scénario de forte croissance de la charge se réalisait.

Quant au réseau de distribution, deux options semblent viables dont l’une serait le prolongement de la ligne OBA-206 et l’autre le remplacement de la ligne OBA-204. Ces solutions pourraient être réalisées aussi tôt qu’en 2008 selon le scénario de charge observé. Pour ces solutions, la construction d’un poste à 161-25 kV et de sa ligne de raccordement à 161 kV deviendrait nécessaire peu après 2010 selon le scénario de croissance de la charge observé.

La solution retenue consiste donc à implanter, pour répondre à la pointe de charge de 2010-2011, un nouveau poste à 161-25 kV dans un rayon de 20 km du village de Mistissini et à construire une ligne de raccordement à partir de la ligne existante Obalski-Troilus.

Cette solution répond aux scénarios de moyenne et de forte croissance de la charge. La communauté de Mistissini se développe à un rythme accéléré et ce développement semble vouloir se situer entre ces scénarios de croissance. De plus, la solution retenue offre une capacité de transit accrue par rapport aux autres solutions, et des niveaux de court-circuit supérieurs qui permettront, au besoin, d’intégrer plus facilement des charges de petites industries. En outre, le raccordement du réseau de distribution au nouveau poste éliminera le phénomène de détérioration de la qualité de l’onde lié aux orages géomagnétiques. Enfin, cette solution devrait améliorer la continuité du service sur le réseau à moyenne tension.

La solution retenue constitue donc, sur les plans technique et économique, la meilleure option pour répondre à la croissance de la charge du village de Mistissini.

Page 21: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du projet 2-1

2 Description du projet

Hydro-Québec projette de construire un poste de transformation à 161-25 kV et une ligne de raccordement à 161 kV. Ce projet a pour but d’assurer un approvisionnement sûr en énergie à la communauté crie de Mistissini et de répondre adéquatement à la croissance de la demande observée dans le secteur au cours des dernières années. Il vise également à honorer l’engagement formel d’Hydro-Québec envers la communauté à améliorer la qualité de l’alimentation électrique.

2.1 Caractéristiques techniques du poste

Le projet consiste à construire un poste à 161-25 kV de type III-D de 110 m sur 145 sur une future propriété d’Hydro-Québec d’une superficie d’environ 225 m sur 225 (voir la photo 2-1). Il sera situé près de la route 167, à environ 20 km du village de Mistissini. Le projet comprend l’implantation d’équipements électriques et de commande, des travaux de génie civil et d’architecture, l’installation de matériel de télécommunication ainsi que l’aménagement d’un chemin d’accès d’environ 50 m. Ces travaux sont décrits sommairement dans les sections subséquentes.

Photo 2-1 : Modèle de poste à 161-25 kV

Page 22: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

2-2 Description du projet

2.1.1 Travaux d’implantation d’équipements électriques

Les équipements électriques à installer sont les suivants :

• deux transformateurs de puissance à 161-26,4 kV, 22,5 MVA y compris les parafoudres à 161 kV et à 26,4 kV ;

• trois transformateurs de tension capacitifs à 161 kV ; • six sectionneurs à 161 kV, commande manuelle ; • deux disjoncteurs DeadTank à 161 kV ; • deux sectionneurs à 161 kV, commande motorisée ; • six transformateurs de tension à 26,4 kV ; • deux sectionneurs de terre à 26,4 kV ; • deux disjoncteurs à SF6 à 26,4 kV ; • dix-sept sectionneurs tripolaires à 26,4 kV, commande manuelle ; • un sectionneur tripolaire avec chambre de coupure, commande motorisée ; • six transformateurs de service auxiliaire à 75 kVA ; • six sectionneurs fusibles à 14,4 kV ; • trois disjoncteurs à 26,4 kV ; • deux jeux de barres rigides à 161 kV ; • deux jeux de barres tendues à 161 kV ; • sept jeux de barres rigides à 26,4 kV ; • un réseau de MALT 4/0 ; • mise à la terre de tous les équipements ; • vingt luminaires ; • un interrupteur de transfert pour service auxiliaire ; • un réseau de MALT, bâtiment de commande ; • tous les câbles de service auxiliaire extérieur ; • quatorze coffrets de sectionnement ; • point fixe de terre.

2.1.2 Travaux d’implantation d’équipements de commande

Les équipements de commande à installer sont les suivants :

• un système de commande de type ALCID ; • un automatisme de rétablissement de service et de régulation de tension commandé

par le système ALCID ; • neuf panneaux de commande et de protection ; • une batterie d’accumulateurs à 125 V c.c. et d’un chargeur de batterie ; • deux panneaux de services auxiliaires ; • cinq boîtes de jonction pour l’intérieur du nouveau bâtiment et quinze boîtes de

jonction extérieures ; • tous les câbles de raccordement ; • boîtes de jonction extérieures d’éclairage et de raccordement.

Page 23: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du projet 2-3

2.1.3 Travaux de génie civil

Les travaux de génie civil à réaliser sont les suivants :

• étude géotechnique et levés topographiques ; • compactage dynamique du sol (sol sablonneux) ; • construction d’un chemin d’accès et travaux de terrassement ; • construction de deux bassins de récupération d’huile et d’une cloison en béton ; • construction d’une charpente métallique lacée ; • construction de huit fondations et supports d’appareils à 120 kV ; • construction de baies et de portiques à 25 kV ; • construction de fondations et de supports d’appareils à 25 kV ; • construction de massifs de conduits pour télécommunications ; • creusage de tranchées pour l’enfouissement de câbles.

2.1.4 Travaux d’architecture

Construction d’un nouveau bâtiment de commande selon le concept de bâtiment BAC (Bâtiment Automatisme Compact) de type 111-D, d’une superficie d’environ 80 m2 (voir la photo 2-2). Le nouveau bâtiment comprend :

• une salle de commande avec plancher surélevé à l’intérieur de laquelle sont situés les équipements nécessaires à la conduite et à la surveillance du poste, un espace pour une table de travail et un classeur ;

• une cuisinette et une aire de repas (sans eau courante) ; • une toilette sèche et un rangement.

Photo 2-2 : Bâtiment de commande type

Page 24: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

2-4 Description du projet

2.1.5 Travaux d’installation de matériel de télécommunication

Les travaux d’installation de matériel de télécommunication à réaliser sont les suivants :

• installation d’un réseau téléphonique et informatique dans le bâtiment de commande, y compris la mise en place d’un lien IP ;

• installation d’avertisseurs autonomes dans la cour et d’un poste téléphonique ; • mise en place des circuits nécessaires à l’exploitation du nouveau poste.

2.2 Tracé de la ligne

La longueur totale estimée du tracé est d’environ 46,2 km. Le parcours utilisé se décrit comme suit :

• La nouvelle ligne est raccordée à la ligne existante Obalski-Troilus (voir la photo 2-3) au sud du support 181, à une distance de 30,9 km du poste Obalski.

• De là, le tracé va en direction nord-est sur environ 25 km, jusqu’à un point situé au nord de la baie Alfred du lac Waconichi. Dans cette partie, le tracé croise la route du Nord à environ 400 m du point de dérivation.

• De la baie Alfred, le tracé se poursuit vers l’est sur environ 12 km jusqu’à la rivière Waconichi en longeant, du côté nord, une zone de tourbières et d’escarpements rocheux.

• À l’est de la rivière Waconichi, le tracé bifurque vers le nord puis longe, sur une distance d’environ 9 km, le lac Mistassini, du côté ouest, et la route 167, du côté est, jusqu’au poste projeté.

La ligne et le poste se situent tous deux sur des terres de catégorie III, à l’exception d’une courte portion du tracé se trouvant au nord-est de la baie Alfred, qui s’insère à l’intérieur de terres de catégorie IB.

Page 25: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du projet 2-5

Photo 2-3 : Ligne Obalski-Troilus à 161 kV sur portiques en bois

2.2.1 Topographie et dépôts de surface

Le relief dans lequel s’insère le tracé est faiblement accidenté, à l’exception de la partie située du côté est de la rivière Waconichi, où on trouve des collines de quelques dizaines de mètres de hauteur.

Une étude de photo-interprétation des matériaux de surface (Poly-Géo, 2008) a fourni les données sur les différents matériaux de surface qui sont colligées au tableau 2-1.

Tableau 2-1 : Proportions du tracé occupé par les différents matériaux de surface

Matériaux de surface

Roc en surface a

Till et till ou roc

Sable et gravier Sable Sable

silteux Tourbe mince

Tourbe épaisse

Pourcentage 22 % 47 % 2 % 13 % 3 % 10 % 3 %

a. Le roc en surface se définit comme le roc qui se trouve à moins de 2 m de la surface.

Page 26: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

2-6 Description du projet

2.3 Caractéristiques techniques de la ligne

2.3.1 Supports types

Les supports qui ont été retenus pour le projet sont des portiques en bois avec traverse en acier (voir la photo 2-3).

Supports d’ancrage

Le portique de type CIJ sera utilisé pour les angles de 30° à 60°, le portique de type CIL, pour les angles de 60° à 90°, et le portique de type PIP, pour les angles de 0° à 30°. Ce dernier type sera aussi utilisé comme support anti-chute en cascade.

Supports d’alignement

Le portique de type PIA sera utilisé comme portique d’alignement, le portique de type PIB sera utilisé comme portique d’alignement haubané, et le portique de type PID servira pour les angles de 0° à 5°.

La hauteur maximale hors tout de ces supports d’ancrage et d’alignement est de 20 m. Les caractéristiques des principaux types de portiques en bois sont présentées à la figure 2-1, ci-dessous.

Figure 2-1 : Caractéristiques des portiques en bois

2.3.2 Choix des câbles

Les conducteurs, au nombre de trois, seront de type Shelter Bay (ACSR 22/7) et auront un diamètre 21,8 mm. Les deux câbles de garde seront en acier galvanisé de 9,1 mm de diamètre

Page 27: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du projet 2-7

2.3.3 Mise à la terre

L’installation de deux contrepoids continus assurera la mise à la terre. Ceux-ci seront constitués d’un fil SWG no 5 en acier galvanisé.

2.3.4 Largeur d’emprise

La largeur d’emprise requise pour une ligne à 161 kV sur portiques en bois entretenue par voie terrestre est de 35,0 m. À cette valeur, il faut ajouter, de chaque côté, une servitude de coupe de 5 m pour arbres dangereux. Les critères retenus pour le calcul de la largeur d’emprise sont les suivants :

• hauteur moyenne pondérée des arbres : 15 m ; • zone d’exposition au vent considérée : zone B ; • zone d’exposition de la ligne non abritée ; • entretien par voie terrestre.

Tous les arbres seront coupés dans l’emprise. De plus, les arbres dangereux et les arbres dépassant 15 m de hauteur, seront également coupés dans la servitude de coupe.

Une représentation schématique de l’emprise de la ligne et de la largeur du déboisement est présentée à la figure 2-2.

Figure 2-2 : Emprise et largeur de déboisement

Page 28: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

2-8 Description du projet

2.3.5 Choix des fondations types

Compte tenu des types de sols présents le long du tracé et des types de support, on a retenu cinq types de fondations.

Pour les portiques d’alignement et ancrage :

• fondation en mort-terrain avec plaque d’appui ; • fondation sur roc en surface (fiches d’ancrage) ; • fondation dans le roc excavé.

Pour les portiques d’alignement :

• fondation en tourbière ou en marécage de profondeur comprise entre 1500 et 2500 mm avec utilisation d’un caisson métallique ;

• fondation en tourbière ou en marécage de profondeur comprise entre 300 et 1500 mm avec matériau de remblai granulaire.

Pour les portiques d’alignement haubanés et les portiques d’ancrage :

• fondation en tourbière ou en marécage de profondeur comprise entre 0 et 1500 mm avec matériau de remblai granulaire.

Vu le faible pourcentage du tracé (environ 3 %) traversant des zones de tourbières profondes (plus de 2500 mm), on n’a pas prévu de fondation spéciale pour ces cas. Sur la partie du tracé où l’on retrouve du roc, ce dernier se situe majoritairement à une profondeur supérieure à un mètre. Dans ces conditions, il est favorable du point de vue technique et économique d’excaver le roc (possiblement par dynamitage) selon les règles de l’art et d’installer une fondation en mort-terrain. Cela sera déterminé en phase projet. Enfin, le type de fondation à chaque portique variera selon la nature du sol en place. Une étude géotechnique réalisée à l’étape de l’ingénierie détaillée permettra de déterminer le type de fondation convenant à chaque portique. La figure 2-3 présente les principaux types de fondations qui pourront être utilisés.

Page 29: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du projet 2-9

Figure 2-3 : Fondations types

2.4 Méthode de construction

Les principales activités de construction d’une ligne sur portiques en bois sont le déboisement, le transport des matériaux, la mise en place des poteaux de bois et, le cas échéant, des fondations ainsi que le déroulage des câbles. L’équipement utilisé pour la construction (véhicules à chenilles ou à pneus surdimensionnés) exerce peu de pression sur le sol et peut généralement se déplacer sur le sol naturel dans l’emprise. Par contre, la circulation dans l’emprise peut être entravée par la présence d’un obstacle ou d’une zone sensible (tourbière). L’entrepreneur peut alors éviter cet élément en accédant de nouveau à l’emprise par l’autre côté de l’obstacle. Il peut en outre utiliser ou aménager un chemin de contournement à l’extérieur de l’emprise.

Aucun campement de travailleurs n’est prévu pour le projet. La distance relativement courte (environ 50 km au point le plus éloigné) entre le chantier et la ville de Chibougamau ou le village de Mistissini permet aux travailleurs de faire la navette quotidienne entre ces deux localités et le chantier.

Page 30: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

2-10 Description du projet

2.5 Stratégie d’accès et de circulation

Le milieu dans lequel s’insère la ligne de raccordement est sillonné de chemins forestiers. On prévoit, d’une part, l’utilisation maximale de ces chemins en fonction de la saison durant laquelle se déroulent les travaux et, d’autre part, que les déplacements s’effectueront dans toute la mesure du possible à l’intérieur de l’emprise de la ligne ou à proximité de celle-ci.

Plus précisément, l’accès à la ligne se fera par trois routes principales existantes. L’extrémité ouest du corridor est directement accessible par la route du Nord (R10). La portion centrale de la ligne est accessible par un chemin forestier existant bien entretenu et carrossable à longueur d’année. Enfin, la présence de la route 167 à faible distance de la portion est du tracé facilitera l’accès des équipements de déboisement et de construction.

La section ouest du tracé (de la route du Nord à la limite entre l’aire commune 026-05 et les terres de catégorie IB) pose peu de difficultés à la circulation des équipements de déboisement et de construction. Seule la traversée de la rivière Barlow pourrait se révéler problématique en raison de sa largeur légèrement supérieure à 15 m. On pourrait toutefois éviter de traverser cette rivière en accédant au reste de l’emprise par l’autre rive. Outre la traversée de cette rivière, peu d’obstacles sont présents le long de cette section du tracé. Les tourbières ont généralement moins de 200 m de largeur, et pourront probablement toutes être franchies par la ligne électrique. Par ailleurs, des chemins de contournement et des bretelles d’accès permettront aux équipements de construction et de déboisement de les éviter.

La section est du tracé orientée nord-sud qui se termine au poste projeté présente des conditions semblables à celles observées le long du tracé ouest. Le relief y est légèrement plus accidenté, mais il ne pose pas de difficultés particulières pour le déplacement des équipements. Les tourbières y sont généralement de petites dimensions et elles pourront être contournées. Il n’y a pas non plus de pentes fortes, de ravins, d’escarpement rocheux ou de zones inondables pouvant nuire au bon déroulement des travaux. Toutefois, la présence de sédiments fins, d’une très grande tourbière profonde et de deux grands champs de dunes au nord de la baie Alfred (lac Waconichi) et du lac Dufresne nécessiteront une attention particulière. Des chemins de contournement et des bretelles d’accès permettront aux équipements de construction et de déboisement d’éviter ces éléments. On devra traverser la rivière Waconichi, qui mesure un peu plus de 30 m de largeur, par le chemin existant qui relie le banc d’emprunt à la route 167. Pour ce faire, il faudra construire deux bretelles d’accès et déplacer les équipements. Enfin, la présence de la route 167 à faible distance de cette section du tracé facilitera l’accès des équipements.

Les cours d’eau de moins de 15 m de largeur sont relativement nombreux le long du tracé retenu, mais ils pourront tous être franchis à l’aide de ponts provisoires. Ces ponts de bois ou d’acier, qui seront installés conformément aux exigences du

Page 31: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du projet 2-11

Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’état (RNI), demeureront en place uniquement pour la durée des travaux. De plus, tous les cours d’eau traversés par la ligne ou par les chemins de contournement et les bretelles d’accès seront caractérisés (largeur aux hautes eaux, profondeur, composition des berges, etc.) au moment de la planification des travaux de déboisement.

2.6 Déboisement de l’emprise

De façon générale, le déboisement doit être exécuté selon les prescriptions particulières suivantes :

• Les méthodes de déboisement utilisées doivent permettre de conserver la terre végétale et d’éviter d’arracher les systèmes radiculaires.

• Le centre de l’emprise est nettoyé complètement sur une largeur de 5 m afin de permettre la libre circulation du personnel et du matériel. Cet espace est également laissé libre de tout résidu afin de permettre le déroulement des câbles et l’exploitation de la ligne.

• La hauteur maximale des souches à l’intérieur de l’aire déboisée ne doit pas excéder 10 cm au-dessus de la plus haute racine.

• Tous les arbres doivent être coupés de façon à les faire tomber à l’intérieur des limites de l’aire à déboiser, sans endommager les arbres adjacents à l’emprise.

• Lorsque la topographie le permet, notamment dans les vallées encaissées des cours d’eau, la végétation qui ne nuira jamais à l’exploitation de la ligne peut être conservée.

De plus, afin de réduire le plus possible les impacts sur l’environnement, on appliquera des modes de déboisement adaptés à chacun des milieux traversés, en particulier dans les secteurs sensibles.

Déboisement selon le mode A

Le mode A de déboisement s’applique aux zones exemptes d’éléments sensibles et aux terrains auxquels les engins forestiers peuvent accéder sans provoquer d’érosion.

Ce mode consiste en une coupe manuelle ou mécanisée visant la récupération, à des fins commerciales ou autres, ou l’élimination de tous les arbres, arbustes, arbrisseaux et débris dépassant 30 cm de hauteur.

Déboisement selon le mode B

Le mode B de déboisement vise à protéger les éléments sensibles de l’environnement et à réduire les risques d’érosion durant les travaux de déboisement.

Ce mode consiste en une coupe exclusivement manuelle des arbres et à leur récupéra-tion, à des fins commerciales ou autres, ou à leur l’élimination. Les arbustes et les

Page 32: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

2-12 Description du projet

broussailles de moins de 2,5 m de hauteur à maturité doivent être conservés. Le mode B s’applique aux terrains à faible capacité portante et aux terrains situés à proximité des éléments sensibles tels que les sols érodables, les tourbières et marécages, les bords de lacs et de cours d’eau de même que les habitats fauniques particuliers.

Les aires soumises au mode B doivent être déboisées selon les prescriptions particulières suivantes :

• En deçà de 20 m des cours d’eau permanents et de 5 m des cours d’eau intermittents ainsi que dans les zones sensibles à l’érosion, la strate composée d’arbustes et d’arbrisseaux doit être conservée (toutes les espèces d’une hauteur maximale de 2,5 m à maturité). La circulation d’engins de chantier est interdite, sauf sur le chemin menant au point de franchissement des cours d’eau.

• Aucun empilement pour la récupération des bois marchands ne doit être effectué à l’intérieur des aires soumises au mode B de déboisement. Les tiges destinées à la confection de fascines peuvent toutefois y être empilées.

• Le brûlage des résidus ligneux est effectué à l’extérieur des aires de déboisement de mode B. Cependant, lorsque le déplacement des résidus risque de causer plus de dommages que le brûlage sur place, des aires de brûlage peuvent être déterminées par le représentant d’Hydro-Québec à l’intérieur de la zone de déboisement. L’utilisation d’engins de chantier est tolérée si le représentant d’Hydro-Québec juge qu’il n’y aura pas d’effet important sur l’environnement.

• Si un débusquage mécanisé est nécessaire, il doit être effectué avec des engins exerçant une faible pression de contact au sol ; si la capacité du sol le permet, toujours circuler dans une même voie n’excédant pas 5 m de largeur.

• L’élimination des débris ligneux peut se faire par brûlage ou par mise en copeaux. Si la mise en copeaux est retenue, les copeaux ne doivent pas former d’accumulation.

• Dans le cas des sols érodables et dans les tourbières et les marécages (milieux humides), si le représentant d’Hydro-Québec considère qu’il n’y a pas d’inconvénients, les résidus peuvent être laissés dans l’aire boisée ; les arbres peuvent être abattus, tronçonnés en longueur d’environ 1,2 m, ébranchés et laissés sur place. Un espace de 5 m au centre de la ligne doit toutefois demeurer exempt de tout résidu.

Déboisement selon le mode C

Le mode C de déboisement s’applique à des zones sensibles. Au nord du 49e parallèle, on l’utilise quand le dégagement des lignes le permet en bordure des routes principales uniquement.

Ce mode prévoit une coupe manuelle des arbres incompatibles avec l’exploitation du réseau et le déboisement total d’une bande centrale d’une largeur de 5 m pour permettre le déroulage des conducteurs et le passage des engins de chantier.

Page 33: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du projet 2-13

Les aires soumises au mode C doivent être déboisées selon les prescriptions particulières suivantes :

• Les arbres abattus doivent être récupérés ou être tronçonnés en longueurs d’environ 1,2 m, ébranchés et laissés sur place. Un espace de 5 m au centre de l’emprise doit demeurer exempt de tout résidu.

• Les engins de chantier sont interdits dans ces zones, sauf dans la voie centrale de 5 m de largeur.

2.7 Maîtrise de la végétation

L’orientation d’Hydro-Québec TransÉnergie en matière de maîtrise de la végétation précise que les modes d’intervention doivent être adaptés à chacun des milieux traversés dans le but de favoriser l’implantation et le maintien de communautés végétales compatibles avec l’exploitation des équipements de transport d’électricité. Hydro-Québec TransÉnergie doit entretenir périodiquement les emprises de lignes.

Afin d’assurer la sécurité du public et des travailleurs et de maintenir un bon service, Hydro-Québec TransÉnergie inspecte et entretient régulièrement les lignes. Au moment de la construction, on doit abattre les grands arbres et les arbustes de grande taille qui sont présents dans l’emprise. Comme les conducteurs ne sont pas isolés par une gaine, c’est l’air qui joue le rôle d’isolant. Il faut donc maintenir un espace libre autour des conducteurs pour assurer leur isolation. Si la végétation s’approche trop près des conducteurs, il y a risque d’arc électrique, ce qui peut provoquer une panne de courant ou déclencher un incendie.

Trois raisons justifient la maîtrise de la végétation dans les emprises de lignes :

• assurer la sécurité des employés et la fiabilité du réseau en maintenant les dégagements appropriés autour des conducteurs ;

• permettre aux équipes d’entretien d’accéder facilement et rapidement aux lignes en cas de panne et d’y travailler en toute sécurité ;

• protéger les composantes des lignes et prévenir les interruptions de courant en cas d’incendie de forêt.

Hydro-Québec TransÉnergie adhère au concept de maîtrise intégrée de la végétation, c’est-à-dire l’utilisation d’une panoplie de modes d’intervention à employer seuls ou en combinaison avec d’autres en fonction des milieux traversés. La solution préconisée vise à utiliser le bon mode d’intervention, au bon endroit et au moment opportun. Dans le cas des lignes de transport d’électricité, Hydro-Québec TransÉnergie vise à établir et à maintenir une végétation basse (plantes herbacées et arbustives), compatible avec l’exploitation du réseau, au moindre coût et en provoquant le moins possible d’impact négatif sur l’environnement.

Page 34: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

2-14 Description du projet

Pour dégager les emprises de la végétation incompatible avec l’exploitation du réseau, Hydro-Québec TransÉnergie dispose de plusieurs méthodes ou modes d’intervention :

• la coupe sélective (à l’aide de débroussailleuses ou de débroussailleuses montées sur des porteurs) ;

• les phytocides (un phytocide est un pesticide qui détruit certaines espèces végétales). Ces produits sont appliqués au moment de la coupe de la végétation incompatible (coupe et traitement des souches) ou sont pulvérisés à partir d’un chenillard (pulvérisation sur le feuillage et les tiges) ;

• les pratiques d’aménagement (pistes cyclables, jardins, agriculture, etc.).

Hydro-Québec TransÉnergie choisit un mode d’intervention ou une combinaison de modes d’intervention en tenant compte du milieu et de l’utilisation de l’emprise. Des critères économiques et environnementaux ainsi que des critères de sécurité, de santé et d’efficacité servent à déterminer le mode d’intervention à privilégier.

Les travaux de maîtrise de la végétation se répètent en moyenne tous les cinq ans, selon la zone climatique et le mode utilisé. Il est démontré que l’utilisation des phytocides offre une meilleure accessibilité du réseau afin de l’entretenir et de maintenir sa fiabilité.

Les risques d’incendie de forêt peuvent être amoindris par une diminution importante de la densité de la végétation incompatible. En complémentarité, la coupe sélective sera utilisée afin de traiter les zones sensibles et d’éliminer les espèces comme les résineux qui ne sont pas affectés par les phytocides. Donc, la participation des équipes de débroussaillage sera toujours nécessaire dans la maîtrise intégrée de la végétation. La combinaison des modes d’intervention devient alors la méthode la plus efficace.

Une étude environnementale précède tous les travaux de maîtrise de la végétation, dans le but d’identifier les éléments sensibles. Un élément sensible est une entité à protéger lorsque des travaux se déroulent à proximité ; par exemple, un ruisseau, une prise d’eau potable, un lac, un habitat faunique, etc. À chacun de ces éléments sensibles, Hydro-Québec TransÉnergie attribue une mesure de protection adéquate. Dans le cadre du programme d’entretien de l’emprise de la ligne projetée, la communauté de Mistissini pourrait participer à l’étude environnementale afin d’intégrer les principales préoccupations du milieu.

2.8 Risques pour la santé associés aux CÉM

Depuis plus de 30 ans, les milieux scientifiques s’interrogent sur les effets possibles de l’exposition aux champs électriques et magnétiques (CÉM) sur la santé. Malgré un effort de recherche soutenu et la publication de centaines d’études épidémiologiques et toxicologiques, aucun effet sur la santé n’a pu être établi à ce jour. La principale préoccupation est apparue au début des années 1980, au moment où certaines

Page 35: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du projet 2-15

observations permettaient de croire que la présence de lignes électriques au voisinage des résidences pourrait accroître le risque de leucémie chez l’enfant. Malgré l’amélioration croissante des protocoles de recherche, le recours à de très grandes populations et une connaissance beaucoup plus précise des niveaux d’exposition, le risque appréhendé ne s’est pas confirmé.

Au fil des ans, plusieurs groupes d’experts ont procédé à un examen critique des données scientifiques disponibles sur la question des effets des CÉM sur la santé. On retiendra, pour les besoins de cette évaluation, les conclusions largement convergentes, qui pourraient se résumer ainsi :

• Les CÉM sont intimement liés à l’utilisation de l’électricité. Ils sont mesurables et leurs niveaux sont bien connus tant en milieu résidentiel qu’en milieu de travail.

• Les études épidémiologiques et toxicologiques réalisées à ce jour n’ont pas permis d’identifier un effet nocif sur la santé ni pour les champs électriques, ni pour les champs magnétiques.

• Certains doutes persistent, notamment quant à la possibilité que l’exposition chronique à des champs magnétiques soit liée au de risque de leucémie chez l’enfant. Ces doutes reposent sur des analyses combinées des données épidémio-logiques existantes. Ces associations statistiques ne sont pas corroborées par les études expérimentales réalisées chez l’animal de laboratoire, chez qui l’exposition chronique à des niveaux de champs atteignant 5 000 μT n’a montré aucune activité cancérogène. Elles ne sont pas corroborées non plus par les études au niveau cellulaire, lesquelles n’ont pas permis d’établir un quelconque effet des champs magnétiques inférieurs à 50 μT et ont montré l’absence d’activité mutagénique.

Cette évaluation résume la position de Santé Canada illustrant bien les conclusions qu’on peut tirer des données disponibles (voir l’adresse Web ci-dessous). [http://www.hc-sc.ca/iyh-vsv/environ/magnet_f.html]

Dans le cas de la ligne projetée, pour un courant de 72 A le champ magnétique est de l’ordre de 1,6 µT sous les conducteurs et de 0,32 µT à la limite de l’emprise, soit à 18 m du centre de la ligne (voir le tableau 2-2 et la figure 2-4). Le poste n’augmentera pas le niveau d’exposition aux CÉM des résidents étant donné que le niveau du champ magnétique ambiant de 0,2 µT, que l’on retrouve au Québec, ne sera pas dépassé à la périphérie de la propriété d’Hydro-Québec. Rappelons que le BAPE a déjà fait, en 1994, le même constat pour le poste Roussillon, un poste de transformation à 315-25 kV. Le champ magnétique généré par ces installations électriques est inférieur à la limite d’exposition publique à 50-60 Hz de 83 µT qui est fixée par les recommandations internationales de la Commission internationale sur la radioprotection non ionisante (ICNIRP).

Page 36: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

2-16 Description du projet

Tableau 2-2 : Valeurs estimées du champ magnétique produit par la ligne projetée

Distance du centre de la ligne (m)

Champ magnétique (µT)

Distance du centre de la ligne (m)

Champ magnétique (µT)

–30 –29 –28 –27 –26 –25 –24 –23 –22 –21 –20 –19 –18 –17 –16 –15 –14 –13 –12 –11 –10 –9 –8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 0

0,127 0,135 0,144 0,154 0,166 0,178 0,192 0,208 0,225 0,244 0,266 0,291 0,320 0,352 0,388 0,430 0,477 0,531 0,592 0,660 0,737 0,819 0,907 0,997 1,086 1,168 1,239 1,297 1,339 1,365 1,373

1 2 3 4 5 6 7 8 9

10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

1,364 1,339 1,297 1,239 1,168 1,086 0,997 0,907 0,819 0,737 0,660 0,592 0,531 0,477 0,430 0,388 0,352 0,320 0,291 0,266 0,245 0,225 0,208 0,192 0,178 0,166 0,154 0,144 0,135 0,127

Ligne monoterne horizontale sur poteau de bois : Courant prévu dans 15 ans 72 A Distance entre les phases 4,8 m Hauteur moyenne des conducteurs 9,3 m Largeur de l’emprise 35 m

Source : Hydro-Québec TransÉnergie, D. Goulet, novembre 2007.

Page 37: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du projet 2-17

Figure 2-4 : Champs magnétiques

2.9 Autorisations gouvernementales

Le projet de construction du poste de transformation à 161-25 kV et de la ligne de raccordement à 161 kV pour alimenter le village de Mistissini doit faire l’objet de différentes autorisations.

Étant situé sur le territoire visé par la Convention de la Baie James et du Nord québécois (CBJNQ), ce projet est soumis à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur le territoire de la Baie James. Les directives du Comité d’évaluation (COMEV) et de l’Administrateur local de l’environnement (ALE) de Mistissini viennent guider la réalisation de l’étude d’impact. Le Comité d’examen (COMEX) devra en faire l’analyse avant que ne puissent être obtenues les autorisations prévues en vertu de la CBJNQ, lesquelles seront émises par le sous-ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec (MDDEP) et par l’Administrateur local de l’environnement de Mistissini.

Ce projet est également assujetti à l’obtention d’un certificat d’autorisation délivré en vertu de l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE). Ce certificat est émis par la direction régionale concernée du MDDEP. Afin d’obtenir ce certificat d’autorisation, Hydro-Québec doit également obtenir un certificat des municipalités locales touchées, en l’occurrence la municipalité de Baie-James et le village cri de Mistissini, attestant que le projet ne contrevient à aucun règlement municipal.

Page 38: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

2-18 Description du projet

Enfin, en ce qui concerne les droits de servitude, la ligne à 161 kV projetée traversant des terres de catégories IB sur une distance approximative de 8 km, Hydro-Québec souhaite parvenir à une entente avec la Corporation foncière de Mistissini afin d’obtenir la servitude requise pour la construction et l’exploitation de la ligne. La Corporation détient effectivement, en vertu de la CBJNQ, les pouvoirs nécessaires pour accorder une telle servitude.

Ainsi, Hydro-Québec n’entend pas recourir au mécanisme de l’article 5.1.7 de la CBJNQ, auquel fait référence la directive délivrée par les autorités. Cette disposition prévoit les règles applicables à l’établissement de servitudes publiques par expropriation. L’acquisition d’une servitude de façon conventionnelle ne donnera pas lieu à l’application de ces règles.

2.10 Calendrier de réalisation et coût du projet

2.10.1 Calendrier

Les travaux de déboisement se dérouleront de juillet à novembre 2009. Les travaux de construction de la ligne et du poste se dérouleront, quant à eux, de novembre 2009 à mai 2010.

La mise en service des équipements est prévue pour le mois de septembre 2010.

2.10.2 Coût du projet

Le coût du projet est estimé à 36,5 millions de dollars, soit 17,8 millions de dollars pour le poste et 18,7 millions pour la ligne.

Page 39: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Relations avec le milieu 3-1

3 Relations avec le milieu

Dans le cadre de ses projets d’équipement soumis à l’obtention d’autorisations gouvernementales en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement, Hydro-Québec a mis de l’avant un programme de communication qui comprend trois étapes, soit l’information générale, l’information-consultation et l’information-décision. Ce programme accompagne chacune des phases de l’avant-projet jusqu’au dépôt de l’étude d’impact sur l’environnement auprès du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec (MDDEP).

Le présent chapitre résume la démarche de communication relative au projet de construction du poste Waconichi à 161-25 kV et de la ligne de raccordement à 161 kV. Ce projet est nécessaire pour respecter l’engagement pris en juin 2006 par le président d’Hydro-Québec envers la communauté crie de fiabiliser l’alimentation électrique, d’en améliorer la qualité et de répondre adéquatement à la croissance de la demande.

3.1 Objectifs de la participation publique

Afin d’intégrer le plus harmonieusement possible les nouveaux équipements dans les milieux d’accueil, Hydro-Québec a mis sur pied un programme de participation publique qui a pour but de maintenir, pendant le processus de réalisation des études d’avant-projet, un dialogue avec les groupes et les personnes concernés par le projet. Les objectifs visés sont les suivants :

• transmettre de l’information technique, économique et environnementale ; • échanger avec les organismes du milieu ; • recueillir les commentaires et les préoccupations de ces groupes ; • rechercher les solutions de moindre impact qui tiennent compte des échanges et des

préoccupations exprimées.

3.2 Activités de communication

Les activités se sont déroulées en deux étapes (information-consultation et information-décision) pour les organisations gouvernementales et les organismes jamésiens, et en trois étapes pour la Nation crie de Mistissini (information générale, information-consultation et information-décision).

Le tableau 3-1 dresse la liste des groupes rencontrés, des outils de communication utilisés et des préoccupations exprimées dans le cas des organismes jamésiens et des organisations gouvernementales, et le tableau 3-2 fait de même pour les organismes cris.

Page 40: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

3-2 Relations avec le milieu

Tableau 3-1 : Organismes jamésiens et organisations gouvernementales

Publics Outils de communication Préoccupations

Chantiers Chibougamau Une rencontre

Carte d’inventaire de la zone d’étude touchant les CAAF de l’entreprise.

Récupération du bois marchand.

Municipalité de Baie-James Une rencontre

• Cartes d’inventaire et du paysage de la zone d’étude.

• Bulletin d’information présentant les différentes variantes.

• Respect des normes municipales. • Bien marquer les limites de la municipalité

de Baie-James à l’intérieur de la zone d’étude. Hydro-Québec doit prévoir un processus d’évaluation des retombées économiques.

• Le Programme de mise en valeur intégrée (PMVI) s’applique-t-il ? Dans l’affirmative, Hydro-Québec peut-elle verser la somme directement dans un fonds régional géré par la MBJ ? Dans quelles proportions les fonds sont-ils versés à la MBJ et à la communauté crie ?

MRNF (secteurs Mines, Forêts et Territoire) Deux rencontres

• Document synthèse sur le projet. • Cartes d’inventaire et du paysage

de la zone d’étude avec les variantes à l’étude.

• Pour la rencontre du 13 novembre 2007, carte avec le tracé de ligne et l’emplacement de poste retenus.

• Avoir l’assurance qu’aucune utilisation future de la zone d’étude n’entre en conflit avec le projet.

• La puissance du poste pourra-t-elle satisfaire aux besoins liés au potentiel minier situé à proximité ?

• Y aura t-il négociation pour la récupération du bois marchand avec les entreprises forestières jamésiennes et cries ?

• Hydro-Québec a-t-elle prévu des moyens pour s’entendre avec les trappeurs concernant certaines clauses de la Paix des braves touchant les terrains de trappage (règle du 1 % ou des 25 %) ?

SEPAQ secteur Waconichi Deux rencontres

Idem MRNF, ci-dessus. On souhaite que la nouvelle ligne ne soit pas trop près du futur parc national Albanel-Témiscamie-Otish.

MDDEP Deux entretiens téléphoniques (un avec le service des projets industriels et en milieu nordique à Québec, et un avec la délégation régionale à Rouyn-Noranda)

• Document synthèse sur le projet. • Cartes d’inventaire et du paysage

de la zone d’étude avec les variantes à l’étude.

• On souhaite que les différents types de tourbières soient bien caractérisés.

• On souhaite que la description du poste soit suffisamment détaillée.

Page 41: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Relations avec le milieu 3-3

Tableau 3-2 : Organismes cris

Publics Outils de communication Préoccupations

Nation crie de Mistissini Trois rencontres

Différentes versions des cartes d’inventaire et du paysage présentant la zone d’étude, les variantes étudiées ainsi que le tracé de ligne et l’emplacement de poste retenus.

• On souhaite que le poste ne soit pas trop près de la jonction de la route 167 et de la route du village de Mistissini.

• Le Conseil désire que ce projet se réalise le plus tôt possible.

• On souhaite que les entreprises locales de déboisement et de génie civil ainsi que les monteurs de lignes cris participent à la réalisation du projet.

Trappeurs de la zone d’étude Présentation visuelle du projet et de la zone d’étude.

Les préoccupations sont exprimées dans les les comptes rendus d’entretien avec les maîtres de trappage.

Trappeurs concernés par le tracé de ligne et par l’emplacement de poste retenus

Différentes versions des cartes d’inventaire et du paysage présentant la zone d’étude, les variantes étudiées ainsi que le tracé de ligne et l’emplacement de poste retenus.

Les trappeurs se sont dits satisfait du choix de l’emplacement de poste.

3.2.1 Description des activités

Depuis le début des études d’avant-projet, de nombreuses rencontres d’information ont eu lieu. Différents groupes de la communauté crie de Mistissini et organismes du territoire touché par le projet ont été consultés. En ce qui concerne la participation des autochtones, les trois rencontres avec le chef et les conseillers de la Nation crie de Mistissini qui ont eu lieu entre le 28 mai et le 13 novembre 2007 ont permis à Hydro-Québec de bien faire comprendre le projet et de saisir clairement les préoccupations du milieu.

Outre la communauté crie, des organismes gouvernementaux et des organisations jamésiennes ont assisté à des rencontres d’information ou ont été informées directement au moyen du bulletin reproduit à l’annexe B. Deux rencontres ont été tenues à Chibougamau avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) et la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) les 17 septembre et 13 novembre 2007. De plus, le 17 septembre se tenait une rencontre avec Chantiers Chibougamau, l’entreprise ayant la responsabilité de la gestion des CAAF dans un des secteurs de la zone d’étude. Le MDDEP a traité du dossier directement avec l’équipe d’avant-projet. Le contexte, la justification, les limites de la zone d’étude, les variantes proposées ainsi que l’évaluation environnementale sont les sujets qui ont été traités lors de la première rencontre. Dans la seconde rencontre, il a été question des solutions optimisées retenues.

Page 42: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

3-4 Relations avec le milieu

De plus, on a tenu une séance d’information-consultation à Lebel-sur-Quévillon le 25 octobre 2007 avec les représentants de la municipalité de Baie-James afin, entre autres, d’obtenir leurs commentaires sur les variantes proposées et sur les aspects de l’évaluation environnementale touchant leur territoire. Au total, 25 représentants de dix organismes différents ont participé ou ont été consultés.

3.2.2 Bulletin d’information

Hydro-Québec a produit, en français, en anglais et en cri, un bulletin d’information qu’elle a diffusé dans le milieu (voir l’annexe B). Ce bulletin présente la justification du projet, la zone d’étude, la méthode d’évaluation environnementale, les caractéristiques de la ligne et du poste ainsi que les variantes de tracé de ligne et d’emplacements de poste étudiés et retenus. Voici la liste des personnes et des organismes qui ont été informés par le bulletin :

• la population crie de Mistissini ; • la Municipalité de Baie-James ; • Tourisme Baie-James ; • le député de la circonscription électorale d’Ungava ; • le ministère des Transport (centre de Chibougamau) ; • le ministère des Ressources naturelles et de la Faune ; • le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs ; • ComaxNORD ; • le Club de motoneige de Chibougamau ; • la Ville de Chibougamau ; • Développement Chibougamau ; • la Société de développement de la Baie James.

3.3 Résultats de la démarche de participation publique

Le processus de participation publique a permis à Hydro-Québec d’être à l’écoute du milieu et de prendre en considération les préoccupations exprimées. L’entreprise a pu apporter une réponse satisfaisante à toutes les questions qui ont été soulevées :

• L’emplacement de poste retenu est situé à une bonne distance de la jonction de la route 167 et de la route de Mistissini.

• Le projet devrait être réalisé selon un échéancier qui répond aux besoins de la communauté de Mistissini.

• Le dossier du bois marchand est discuté directement avec le MRNF, secteur Forêts. Des échanges ont également lieu avec les acteurs régionaux concernés.

• Une attention particulière a été portée lors de la conception du bulletin afin de bien marquer les limites de la municipalité de Baie-James à l’intérieur de la zone d’étude.

Page 43: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Relations avec le milieu 3-5

• Le processus d’évaluation des retombées économiques sera mis en œuvre dès la délivrance des permis. Un processus d’application de mesures incitatives visant à favoriser les retombées économiques sera suivi par Hydro-Québec en collaboration avec les instances régionales jamésiennes et cries.

• Hydro-Québec étudie le mode de mise en œuvre du Programme de mise en valeur intégrée (PMVI) et de distribution des sommes aux organismes admissibles.

• Hydro-Québec a clairement établi avec le MRNF secteur Territoire qu’aucune utilisation future du territoire touché ne viendra en conflit avec le projet.

• Hydro-Québec confirme que la puissance du futur poste sera suffisante pour alimenter d’autres établissements miniers qui pourraient s’implanter à proximité.

• Hydro-Québec confirme que la variante de tracé retenue se situe à plus de 10 km des limites du futur parc national Albanel-Témiscamie-Otish.

Au terme de la démarche, les intervenants rencontrés étaient tous d’avis que le projet retenu est recevable. Tous se sont déclarés d’accord pour favoriser le tracé de ligne sud et l’emplacement de poste 1.

3.4 Retombées économiques régionales et PMVI

Le souhait des communautés d’accueil d’améliorer leur développement pendant la réalisation des projets d’Hydro-Québec est bien réel. En concertation avec les intervenants du milieu et en respectant ses procédures internes, Hydro-Québec veillera à maximiser les retombées économiques du projet dans le milieu. Elle répondra ainsi aux attentes exprimées par la communauté jamésiennne et par la communauté crie de Mistissini. Les principales retombées économiques sont liées aux travaux de déboisement et à la construction de la ligne et du poste. Ces travaux auront des retombées économiques directes et indirectes qui devraient correspondre à environ 10 % du coût global du projet.

Les retombées directes se traduiront par l’attribution de contrats à des entrepreneurs et par la création d’emplois. Les emplois liés au déboisement et au transport des matériaux pourront être offerts à de la main-d’œuvre locale. Pour ce qui est du montage des portiques en bois, de la mise en place des conducteurs et de l’installation des équipements électriques, la main-d’œuvre spécialisée nécessaire à l’exécution de ces tâches pourrait venir de l’extérieur de la région. Toutefois, les manœuvres et les opérateurs d’équipement lourd pourraient être embauchés dans la région.

Les retombées indirectes concernent les emplois soutenus par les achats effectués auprès de fournisseurs locaux et régionaux. Les entrepreneurs achèteront sur place certains matériaux comme le gravier, le béton et le bois. Ils pourront également avoir recours aux services de sous-traitants pour le transport des matériaux et les travaux d’excavation. En outre, des retombées économiques découleront de la location de bureaux. Enfin, les travailleurs et les fournisseurs venant de l’extérieur de la région effectueront des dépenses de consommation et se procureront dans le milieu certains biens et services : restauration, hébergement, carburant, etc.

Page 44: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

3-6 Relations avec le milieu

Enfin, Hydro-Québec mettra également à la disposition des communautés touchées la somme de 1 % du coût total de construction du poste et de la ligne de raccordement dans le cadre de son Programme de mise en valeur intégré (PMVI). La municipalité de Baie-James ainsi que la communauté crie de Mistissini pourront être admissibles. Les crédits de mise en valeur pourront notamment être utilisés pour réaliser des initiatives visant l’amélioration de l’environnement et de certains équipements muni-cipaux et pour favoriser le développement économique. Un processus d’information des futurs bénéficiaires du programme sera mis en œuvre lorsque l’entreprise aura obtenu les autorisations gouvernementales nécessaires à la réalisation du projet.

Page 45: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-1

4 Description du milieu

4.1 Enjeux environnementaux

Le projet de construction du poste Waconichi à 161-25 kV et de la ligne de raccorde-ment à 161 kV se situe dans un milieu peu habité, à vocation forestière, minière et récréotouristique, qui est également utilisé par les Cris pour leurs activités tradition-nelles. Sur la base de la connaissance préliminaire du milieu et de l’expérience acquise dans ce type de projet, on a estimé que les principaux enjeux sont les suivants :

• harmonisation du projet avec l’utilisation du territoire par la communauté crie ; • conservation de l’intégrité des territoires protégés ; • intégration du projet aux activités forestières, minières et récréotouristiques ; • préservation des paysages ; • impacts potentiels liés aux travaux de construction.

4.2 Zone d’étude

La zone d’étude couvre une superficie d’environ 2475 km2 (voir la carte 4-1). Elle recoupe les territoires de la municipalité de Baie-James, du village cri de Mistissini et de la ville de Chibougamau. Elle est délimitée à l’est par la frontière entre les régions administratives du Nord-du-Québec et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, et à l’ouest par la ligne à 161 kV Obalski-Troilus. Elle englobe au nord le village cri de Mistissini et au sud, le poste Obalski, situé à Chibougamau. Elle se trouve près de la limite sud du futur parc national Albanel-Témiscamie-Otish et comprend une partie de la réserve faunique Assinica et de la réserve des Lacs-Albanel-Mistissini et Waconichi. Elle chevauche enfin, sur des terres de catégorie IB et III, certains terrains de trappage des communautés cries de Mistissini et d’Oujé-Bougoumou.

Le territoire circonscrit pour cette zone d’étude permet de bien connaître le milieu d’accueil des futurs équipements et de comprendre les impacts potentiels liés aux différentes variantes de tracé de ligne et d’emplacement de poste étudiés. Des rencontres avec les maîtres de trappage touchés ont également permis à l’équipe de projet de bien connaître le milieu.

Page 46: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Document d'information destiné aux publics concernés par le projet. Pour tout autre usage, communiquer avec : Géomatique, Hydro-Québec Équipement.

!!

!!

#

#

Chibougamau

LacChibougamau

Mistissini

LacWaconichi

Baiedu Poste

Baie

Pén

icou

ane

PosteObalski

RéservefauniqueAssinica

Réserve faunique desLacs-Albanel-Mistassini-

et-Waconichi

LacMistassini

Maria Chapdelaine, MRCDomaine-du-Roy, MRC

Chibougam

au, V

Baie-James, M

Terres de catégorie II

Terres de catégorie IB

Terres de catégorie IA

Terresde

catégorieII

Baie-James, MChibougamau, V

Rr167R

oute d u Nord

Rr167

LacBourbeau

Vers le postedu Troilus

Mistissini, VCBaie-James, M

Mist

issin

i, TC

Baie

-Jam

es, M

Mistissini, TC

Mistissini, VC

CBJN

Q

CBJ

NQ

CBJN

Q

Lacaux

Dorés

M57A

M51B

M57A

M51A

M45M56

M49O55

M49M45

M56

M51

M50

M51

M51

M51

A

M45AM50

M56O57M56O55

M45AM45

M45AM45

O59

O55O57

O58

Réserve faunique desLacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi

Ligne à 161 kV

Lign

e à

161

kV

N

Mai 2008

Poste Waconichi à 161-25 kVet ligne de raccordement à 161 kV

Zone d'étudeSources :BDGA, 1 : 1 000 000, MRNF Québec, 2002SDA, 1 : 20 000, MRNF Québec, 2007BGTÉ : Hydro-Québec TransÉnergie, 2006Réseau routier : Nippour Géomatik, 2006Territoires récréatifs et protégés : MRNF Québec, 2006Inventaire : Groupe Conseil Nutshimit, 2007Cartographie : Géomatique, Hydro-Québec ÉquipementFichier : 6122_ic4-1_hq_006_080616.mxd

Carte 4-1

A

74° 20'50

° 20

'50

° 00

'

74° 20' 74° 00'

50° 20'

74° 00'

0 3,25 6,5 km

Lambert, NAD 83

Infrastructures

Poste et ligne de transport projetés

Zone d'étude

#

Poste et ligne de transport

Route nationale

Autre route

#

Rr167

Limites

Composantes du projet

Territoire conventionné (CBJNQ)

Municipalité

Terrain de trappage

Réserve faunique

M45

Page 47: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-3

4.3 Méthode d’inventaire

La majeure partie des données de base provient d’Hydro-Québec. Les informations recueillies sont aussi le fruit d’une recherche menée auprès de divers organismes gouvernementaux et régionaux et des autorités locales : ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), ministère des Transports du Québec (MTQ), Nation crie de Mistissini, Ville de Chibougamau, Municipalité de Baie-James (MBJ), Conférence régionale des Élus de la Baie-James (CRÉBJ), Société des établissements et de plein air du Québec (SÉPAQ), et Commission économique et touristique de Chibougamau (CETC). Les références et les personnes-ressources contactées sont énumérées au chapitre 9.

Cette étape d’acquisition des données a été réalisée conformément à la démarche décrite ci-dessous :

• recherche de l’information, revue de la documentation, mise à contribution de la connaissance générale du milieu et du projet (territoire visé par le projet, lois, règlements, normes et critères d’étude et d’aménagement) ;

• échange avec les organismes, les communautés et les personnes concernés par le projet pour ajouter à la connaissance du milieu et pour connaître leurs préoccupa-tions face au projet ;

• échange de données techniques avec les ingénieurs ; • étude des documents techniques : cartes topographiques 32J08, 32I05, 32J01,

32I04, 32G16NO, 32G16NE, 32H13NE et 32H13NO à l’échelle de 1 : 20 000, cartes écoforestières à l’échelle de 1 : 20 000, autres cartes thématiques ainsi que photographies aériennes à l’échelle de 1 : 15 000 prises en 1998 ;

• inventaire mené sur le terrain pour valider les informations reçues, pour connaître les caractéristiques des sols, de la végétation et de la faune, ainsi que l’utilisation actuelle du territoire. Un survol en hélicoptère couvrant l’ensemble de la zone d’étude a été effectué en mai 2007. Un survol du tracé de ligne et de l’emplacement de poste retenus a été effectué en novembre 2007.

De façon globale, cette démarche a permis de dresser une image à jour du milieu et de caractériser l’état de référence de l’environnement. Ces informations ont servi à choisir le meilleur tracé de ligne et l’emplacement de poste de moindre impact, et permettront de suivre, dans le temps et dans l’espace, les répercussions du projet sur le milieu pendant la construction et l’exploitation des équipements. La carte A, Milieux naturel et humain, à l’échelle de 1 : 65 000, illustre les principaux éléments du milieu ainsi que leur résistance au regard du projet à l’étude.

Page 48: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-4 Description du milieu

4.4 Milieu physique

La physiographie, la topographie, l’hydrographie et la géologie sont les principaux éléments du milieu physique qui peuvent avoir une incidence sur le choix d’un tracé de ligne ou sur l’emplacement d’un poste. On a effectué l’inventaire du milieu physique à partir de l’examen de plusieurs documents, y compris les cartes topographiques du secteur et les documents d’inventaire du projet du parc national Albanel-Témiscamie-Otish. Ces informations de premier niveau ont été complétées de façon systématique selon la démarche générale décrite précédemment.

4.4.1 Physiographie et topographie

Située dans la région du Bouclier canadien, la zone d’étude présente les principales caractéristiques physiographiques suivantes :

• La topographie est relativement peu accidentée, et de nombreuses tourbières parsèment la région.

• L’élévation du terrain varie de 380 m près du lac Mistassini à 594 m aux monts Cummings et Waco.

• Les formes du terrain sont caractérisées par la présence de dépôts glaciaires et fluvioglaciaires qui sont orientés selon l’axe d’écoulement glaciaire.

• Une multitude de plans d’eau parsèment le territoire, dont trois grands lacs, le lac Chibougamau, le lac Waconichi et le lac Mistassini.

4.4.2 Climat

Le climat de la zone d’étude est de type subpolaire froid. Il est caractérisé par des précipitations annuelles totales variant de 960 mm par unité de surface (station Chapais 2) à 920 mm (station Mistassini). Ces précipitations tombent sous forme de pluie dans une proportion de 70 à 75 %, et sous forme de neige pour le reste.

Les températures sont caractérisées par une moyenne annuelle de 0 à 1,4 °C avec un maximum mensuel moyen de 22 °C en juillet et un minimum mensuel moyen de –24 °C en janvier. La longueur de la saison sans gel varie de 80 à 100 jours, le nombre de jours de croissance annuelle des végétaux, de 150 à 175 jours, et les écarts journaliers de température varient de 10,5 à 11,5 °C.

4.4.3 Hydrographie

Le territoire à l’étude se draine en direction de la baie James par les rivières Chibougamau et Rupert (via le lac Mistassini). Plusieurs cours d’eau sont orientés selon un axe nord-est–sud-ouest, en fonction des caractéristiques géomorphologiques du territoire.

Page 49: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-5

On trouve sur le territoire de très grands plans d’eau qui constituent des obstacles infranchissables, notamment, le lac Chibougamau, le lac Waconichi ainsi que le lac Mistassini et ses nombreuses baies.

4.4.4 Géologie

Socle rocheux

La zone d’étude se situe à l’intérieur de la province géologique du Supérieur, d’âge précambrien, laquelle est bordée à l’est par la province géologique de Grenville, d’âge précambrien également. Le socle rocheux est principalement composé de roches sédimentaires, métasédimentaires, granitoïdes et volcaniques. Les unités géologiques suivantes s’y retrouvent :

• les roches sédimentaires d’âge protérozoïque à proximité du lac Mistassini, constituées de dolomies, dolomies arénacées, dolomies à stromatolithes et argiles graphitiques ;

• les roches métasédimentaires, orthogneiss, métagabbros et granitoïdes d’âge archéen dans la portion ouest de la zone d’étude ;

• les roches volcaniques essentiellement mafiques d’âge archéen, constituées d’amphibolites et de quelques laves felsiques, entre Chibougamau et le lac Waconichi.

Les portions sud et est du territoire sont jalonnées de concessions minières, et l’on retrouve également, dans la région de Chibougamau, quelques concessions minières qui exploitent les métaux de base et l’or dans les roches volcaniques et dans les contacts de ces roches volcaniques et des granitoïdes.

Par ailleurs, on note la présence de deux sites géomorphologiques d’intérêt à proximité du lac Berrigan au nord-ouest de Chibougamau. Ceux-ci correspondent à des formations rocheuses particulières qui ont été décapées, signe du passage des glaciers. La Commission économique et touristique de Chibougamau (CETC) souhaite les préserver pour une éventuelle exploitation et une mise en valeur. Un autre site géomorphologique d’intérêt désigné par la CETC vise l’ancienne mine Bruneau située à l’est de Chibougamau. Celle-ci accueille le Centre d’intérêt minier de Chibougamau et présente, dans sa galerie principale, une exposition thématique sur l’industrie minière à travers les âges.

Page 50: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-6 Description du milieu

Dépôts meubles

Les dépôts meubles présents en discordance sur le socle rocheux sont d’origines glaciaire et fluvioglaciaire, et datent de la dernière glaciation, nommée wisconsinien, qui s’est terminée il y a sept ou huit mille ans dans le territoire à l’étude. Les types de dépôts qui s’y retrouvent sont les suivants :

• Moraine bosselée (hummocky) — Dépôt de till dont la géomorphologie est conditionnée par la topographie de la roche de fond. Elle présente des formes irrégulières et sans orientation, et est ponctuée d’affleurements rocheux.

• Moraine orientée — Dépôt de till dont la géomorphologie est conditionnée par le sens d’écoulement glaciaire. Elle présente des formes en crêtes allongées bien visibles sur le terrain ou des linéations peu visibles sur le terrain, mais observables sur la carte.

• Moraine en forme de drumlins — Dépôt de till dont la géomorphologie est caractérisée par une crête orientée parallèlement au sens d’écoulement glaciaire, dont les dimensions atteignent en moyenne 1,8 km de longueur sur 200 m de largeur, et dont la pente amont est abrupte, tandis que la pente aval est très douce.

• Sables et graviers fluvioglaciaires — Dépôts granulaires dont la géomorphologie est caractérisée par des eskers en forme de crêtes allongées de plusieurs kilomètres de longueur et parfois des dunes en forme de croissant, lorsque les sables fins ont été remaniés par le vent.

• Dépôts glacio-lacustres — Dépôts issus de la sédimentation dans les lacs en contact avec les glaciers. On distingue deux faciès : eau profonde et eau peu profonde. Ces dépôts ont tendance à prendre la forme de plaines.

• Dépôts organiques — Grandes tourbières développées généralement par-dessus les dépôts glacio-lacustres d’eau profonde.

4.4.5 Hydrogéologie

De façon générale, dans la région physiographique du Bouclier canadien, les roches sont peu perméables, et l’on retrouve le sommet de la nappe d’eau souterraine relativement près de la surface, tandis que les dépôts de granulométrie fine, comme les argiles glacio-lacustres, constituent des aquicludes, c’est-à-dire des limites imperméables aux formations aquifères. Par ailleurs, les dépôts quaternaires grossiers comme les sables et graviers peuvent constituer de bons aquifères lorsqu’ils sont saturés.

Selon les recherches effectuées, il n’existe aucun utilisateur municipal d’eau souterraine à l’intérieur de la zone d’étude. De plus, on n’a trouvé aucune étude hydrogéologique détaillée relative à un puits de captage d’eau souterraine existant.

Page 51: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-7

4.4.6 Espaces terrestres particuliers

L’inventaire des éléments du milieu physique a permis de cartographier certains espaces terrestres particuliers qui opposent une résistance d’ordre environnemental ou technoéconomique au projet.

• Pentes élevées et fortes — Dans la zone d’étude, les pentes élevées (entre 31 et 40 %) et les pentes fortes (plus de 40 %) sont rares. Elles sont présentes notamment dans le secteur du mont Waco, du mont Cummings et dans les collines situées autour du lac Bourbeau. Ces secteurs peuvent présenter des contraintes aux déplacements des engins de chantier. La plupart du temps de telles pentes doivent être contournées, car elles ne peuvent être franchies par l’équipement courant. Parfois, leur contournement exige de long détours hors de l’emprise, ce qui augmente l’importance des perturbations environnementales et les coûts de construction.

• Lacs et cours d’eau — Les lacs dont la largeur est supérieure à 300 m, comme les lacs Chibougamau, Waconichi et Mistassini, peuvent constituer des obstacles presque infranchissables. Dans le cas des plus petits lacs et cours d’eau, les résistances appréhendées sont principalement d’ordre environnemental (liées à l’augmentation de la charge de sédiments dans l’eau et à la contamination de l’eau par les substances chimiques utilisées pour l’entretien de l’emprise).

• Milieux humides — Les tourbières de vaste superficie ou de profondeur supérieure à deux mètres sont des espaces terrestres particuliers en raison des difficultés techniques qu’elles posent pour la mise en place des portiques. Par ailleurs, leur capacité portante étant très faible, les tourbières profondes posent de sérieuses difficultés pour la circulation des engins de chantier.

• Sites géomorphologiques d’intérêt — Fortement valorisés par les intervenants pour leur caractère spécifique et représentatif de la géomorphologie régionale, ces milieux posent peu de difficultés techniques mais constituent néanmoins des obstacles à éviter.

4.4.7 Résistance du milieu physique

La résistance offerte par chacun des éléments du milieu physique est indiquée au tableau 4-1. Ces résistances à l’implantation d’une ligne de transport à 161 kV ou à l’installation d’un poste sont d’ordre environnemental et technique. Les plus fortes résistances sont liées aux difficultés techniques de mise en place des équipements en milieu instable et aux sites géomorphologiques d’intérêt désignés par le CETC. La justification du niveau de résistance accordé est présentée à l’annexe C.

Page 52: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-8 Description du milieu

Tableau 4-1 : Résistance des éléments du milieu physique

Résistance au projet Élément

Très forte Forte Moyenne Faible Très faible

Pentes fortes (plus de 40 %) ■

Pentes élevées (de 31 à 40 %) ■

Grands lacs et cours d’eau (plus de 300 m) ■

Lacs et cours d’eau (moins de 300 m) ■

Milieux humides de grande étendue ou profonds ■

Sites géomorphologiques d’intérêt ■

4.5 Milieu biologique

4.5.1 Végétation

4.5.1.1 Méthode d’inventaire

La détermination des différents types de couvert végétal de la zone d’étude a été réalisée à partir des fichiers numériques de la carte écoforestière du troisième pro-gramme d’inventaire forestier du MRNF, mis à jour entre 2000 et 2003. Ces fichiers sont composés des données cartographiques (polygones) et descriptives (groupements d’essences, densités, hauteurs, âges, origines, perturbations, sylviculture, etc.) préparées selon les normes de cartographie et de stratification des terrains forestiers productifs et improductifs et des terrains non forestiers de la Direction des inventaires forestiers du MRNF. Les données numériques récentes (jusqu’en 2005) concernant les interventions sylvicoles (coupe, plantation, etc.), les chemins forestiers et les incendies de forêt ont été fournies par l’Unité de gestion de Chibougamau du MRNF.

Par ailleurs, la consultation du Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ) a permis de vérifier l’existence de mentions d’espèces menacées ou vulnérables observées dans la zone d’étude. On a également consulté le Groupe de travail sur les écosystèmes forestiers exceptionnels afin de vérifier la présence de tels écosystèmes dans la zone d’étude.

4.5.1.2 Domaines et sous-domaines bioclimatiques

La totalité de la zone d’étude appartient à la zone boréale, sous-zone de la forêt boréale continue. Plus précisément, elle fait partie du domaine de la pessière à mousse, sous-domaine de l’Ouest. Un domaine bioclimatique est un territoire caracté-risé par la nature de la végétation qui, à la fin des successions, couvre les sites où les conditions pédologiques, le drainage et l’exposition sont moyens (sites mésiques).

Page 53: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-9

Le domaine de la pessière à mousses est le plus vaste des domaines bioclimatiques du Québec, avec une superficie de 412 400 km2. Il s’étend approximativement jusqu’au 52e parallèle, et sa limite nord coïncide avec celle de la sous-zone de la forêt boréale continue. Les paysages y sont assez uniformes étant donné que le couvert forestier est nettement dominé par l’épinette noire, qui y forme bon nombre de peuplements monospécifiques, mais qui s’associe également à différentes espèces compagnes, dont le sapin baumier. Certains feuillus, comme le bouleau blanc, le peuplier faux-tremble et, dans une moindre mesure, le peuplier baumier, croissent aussi dans ce domaine. Les sous-bois sont couverts de mousses hypnacées et de plantes arbustives éricacées. Les espèces herbacées sont peu nombreuses. Compte tenu des précipitations, on divise le domaine de la pessière à mousses en deux sous-domaines, soit celui de l’Est et celui de l’Ouest. Le sous-domaine de l’Ouest (totalité de la zone d’étude) est relativement sec (continental). Le cycle des feux, principal élément de la dynamique forestière, y est beaucoup plus court que dans le sous-domaine de l’Est.

4.5.1.3 Description forestière

Le territoire de la zone d’étude est essentiellement forestier. Il est constitué à près de 84 % de terrains forestiers, de 15 % d’étendues d’eau et de 1 % de territoires à vocation non forestières (milieux urbains ou agricoles, poste de transformation, emprise de ligne de transport, etc.).

La majorité du territoire est composée de peuplements forestiers matures (33 %) essentiellement dominés par des peuplements résineux (89 %). La forêt mature est caractérisée par des peuplements dont l’âge est supérieur ou égal à 50 ans. La forêt jeune (moins de 50 ans) est beaucoup moins importante et couvre seulement 9 % du territoire. Elle est composée à 52 % de peuplements résineux et à 2 % de peuplements feuillus. Les peuplements mélangés, jeunes et vieux, sont moyennement représentés dans la zone d’étude (8 %).

Les incendies de forêt représentent la principale perturbation naturelle, avec 12 % de la zone d’étude qui est constituée de brûlis récents (moins de 20 ans). Le dernier incendie d’importance ayant touché le territoire de la zone d’étude (superficie de 4 800 ha) est celui de 2005. Des opérations de récupération des bois marchands et de reboisement ont été effectuées sur une partie de la superficie touchée par ce feu. Les autres perturbations naturelles (chablis total, épidémie importante, dépérissement total) sont peu présentes (moins de 1 % de la zone d’étude).

Bien que des coupes forestières aient été réalisées dans la zone d’étude au cours des années 1930, l’activité forestière à grande échelle ne s’y est implantée qu’au début des années 1970. Les coupes forestières sont présentes dans l’ensemble de la zone d’étude. Les coupes récentes (moins de 20 ans) représentent 12 % de la superficie de cette dernière. Les plantations et autres zones de travaux sylvicoles (moins de 20 ans) représentent, quant à elles, 4 % de la superficie de la zone d’étude (voir le tableau 4-2).

Page 54: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-10 Description du milieu

Tableau 4-2 : Peuplements forestiers et autres éléments du milieu

Type de peuplement forestier Superficie (ha)

Proportion, superficie totale (%)

sup. particulières (%)

Zone d’étude 247 500 100

Peuplements forestiers matures (50 ans et plus) 82 830 33

Résineux 73 420 89

Feuillus 590 1

Mélangés 8 820 10

Peuplements forestiers jeunes (moins de 50 ans) 23 055 9

Résineux 11 915 52

Feuillus 420 2

Mélangés 10 720 46

Coupes récentes (moins de 20 ans) 30 155 12

Plantations et autres zones de travaux sylvicoles (0-20 ans) 10 370 4

Plantations 10 100 97

Autres travaux sylvicoles 270 3

Perturbations naturelles (importante) (moins de 20 ans) 31 285 13

Brûlis 30 090 96

Autres perturbations (chablis, dépérissement, épidémie ) 1 195 4

Dénudés secs 3 930 2

Milieux humides 26 095 11

Tourbières 25 285 96

Arbustaies riveraines 670 3

Zones inondables 140 1

Étendues d’eau 37 950 15

Terrain à vocation non forestière (agricole, poste de transformation, etc.) 1 830 1

Dénudés secs

Les dénudés se définissent comme des surfaces où la végétation est totalement absente ou rare, ou à tout le moins représentée par des individus rabougris et des espèces à taille réduite, à cause de facteurs tels que l’altitude, la chaleur, le gel, le vent, la pluie, l’érosion. Les dénudés secs sont peu présents dans la zone d’étude. Ils y occupent 3 930 ha, soit environ 2 % de la superficie totale de cette dernière. Ils se concentrent principalement à l’ouest de la baie Pénicouane.

Page 55: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-11

Milieux humides

La consultation de la base de données écoforestières révèle que les milieux humides couvrent une bonne proportion de la zone d’étude (11 %). Les tourbières occupent 25 285 ha, soit un peu plus de 10 % de la zone d’étude, les arbustaies riveraines couvrent 670 ha, ce qui correspond à moins de 1 % de la zone d’étude et les zones inondables occupent 140 ha. Ces espaces forestiers sont dispersés sur l’ensemble du territoire.

Précisons que l’interprétation des données issues de la carte écoforestière n’a pas permis de faire la distinction entre les deux types de tourbières présentes, soit les bogs (tourbières ombrotrophes) et les fens (tourbières minérotrophes). Le type écologique, unité territoriale du système hiérarchique classification du MRNF, est l’information de la base de données écoforestières qui aurait pu permettre cette précision, mais cette information ne figure pas dans la base de données issue du troisième programme d’inventaire écoforestier du territoire québécois. Elle est disponible uniquement à partir du plus récent programme d’inventaire écoforestier, en cours de réalisation et qui ne couvrait pas encore la zone d’étude au moment de la préparation de la présente étude.

4.5.1.4 Peuplement forestier d’intérêt phytosociologique

Les groupements forestiers d’intérêt phytosociologique ont été identifiés conformément à la méthode d’évaluation environnementale spécialisée pour le milieu forestier (Hydro-Québec, 1991). Il s’agit de peuplements forestiers peu fréquents ou inhabituels dans une région géographique donnée et qui, à ce titre, peuvent posséder une certaine valeur de conservation dite phytosociologique. Une analyse menée à partir de la base de données écoforestières révèle la présence d’un groupement d’intérêt phytosociologique dans le secteur du poste Obalski. Il est situé à environ 500 m à l’est de celui-ci, de part et d’autre du chemin Campbell. Il s’agit d’une vieille cédrière à épinette noire de faible densité qui a fait l’objet de coupes partielles par le passé.

4.5.1.5 Écosystème forestier exceptionnel et projets d’écosystèmes forestiers exceptionnels

Les écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) sont des superficies forestières présentant un intérêt particulier pour la conservation de la diversité biologique en raison de leur caractère rare ou ancien. Ils sont protégés par le MRNF en vertu de la Loi sur les forêts (L.R.Q., c. F-4.1). Ce statut empêche notamment la réalisation de toute activité d’aménagement forestier, sauf si elle est autorisée spécifiquement dans le permis d’intervention forestière. Dans la zone d’étude, on trouve un EFE dans le secteur de la baie du Poste à l’extrémité sud du lac Mistassini. Il s’agit de la Forêt ancienne de la Baie-du-Poste, une sapinière à épinette blanche de 45 ha dont l’âge des plus vieilles tiges atteint 190 ans. Deux raisons principales expliquent le caractère

Page 56: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-12 Description du milieu

exceptionnel de cet EFE. D’abord, depuis au moins deux siècles, cette forêt n’a pas été touchée sérieusement par des perturbations naturelles qui auraient pu causer la destruction du couvert dominant. Ensuite, il s’agit d’un écosystème qui n’a jamais été perturbé par les activités de nature anthropique. Cette forêt a donc développé des caractéristiques propres aux forêts anciennes, notamment en ce qui a trait à sa structure irrégulière et diversifiée, à l’abondance de bois mort et à la présence d’arbres aux dimensions imposantes.

Deux projets de création d’EFE sont actuellement à l’étude dans la zone d’étude. Tout comme dans le cas de l’EFE classé, ils se trouvent dans le domaine de la pessière à mousses de l’Ouest. Pour l’instant, leur protection intérimaire est assurée par une directive du MRNF contrôlant l’aménagement forestier sur ces sites. D’une superficie de 13 ha, le premier projet d’EFE est une vieille cédrière à sapin baumier située au sud du lac Cummings. Il s’agit d’un peuplement qui a développé plusieurs caractéristiques typiques des forêts anciennes. Les arbres les plus vieux du peuplement atteignent 375 ans. Il est à noter également que ce site n’a pas été touché par des perturbations naturelles importantes et qu’il n’a été que peu aménagé à des fins sylvicoles. Ce projet d’EFE, actuellement touché par des titres miniers actifs, ne pourra toutefois pas faire l’objet d’un classement officiel avant l’extinction des titres, ce qui ne surviendra pas à court terme (communication personnelle de Normand Villeneuve, MRNF). Le second projet d’EFE, dont la superficie est de 6 ha, est une cédrière sur tourbe qui se trouve en bordure de la portion nord-est du lac Waconichi. Sa délimitation n’est cependant pas encore suffisamment précise pour en assurer une protection légale.

4.5.1.6 Forêt d’expérimentation

Une forêt d’expérimentation sur réserve forestière est présente à l’intérieur de la zone d’étude selon le MRNF. L’Arboretum de Chibougamau est situé à l’extrémité sud-ouest du lac Waconichi, entre les lacs Winsch, Galloway et Lemoine. Les forêts d’expérimentation possèdent un statut particulier en vertu de la Loi sur les forêts (L.R.Q., c. F-4.1). Ce statut empêche notamment tout usage autre que la recherche et l’expérimentation forestière.

4.5.1.7 Parcelles de vérification

Dans le territoire à l’étude, le MRNF dispose de 36 dispositifs expérimentaux qui ne font pas partie du réseau provincial des forêts d’expérimentation. Il s’agit de parcelles de vérification sans statut de protection particulier, utilisées dans le cadre de divers projets de recherche. Ces projets menés par la Direction de la recherche forestière consistent, pour la plupart, à suivre l’évolution de peuplements forestiers non-commerciaux qui ont fait l’objet de travaux sylvicoles par le passé. L’âge des peuplements suivis varie de 8 à 31 ans. Le MRNF a délimité une zone tampon de 50 m sur 50 autour de 13 de ces 36 dispositifs.

Page 57: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-13

4.5.1.8 Espèces vasculaires à statut particulier

Une recherche sur la présence potentielle dans la zone d’étude de plantes vasculaires à statut particulier a été effectuée auprès du Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ), unité intégrée aux structures administratives du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). Le CDPNQ a la responsabilité de colliger, d’analyser et de diffuser l’information disponible sur les espèces floristiques menacées, vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées. Aucune mention d’observation n’a pu être confirmée pour la zone d’étude. L’absence d’occurrence de plantes vasculaires à statut particulier ne signifie pas nécessairement une absence réelle sur le terrain. Elle peut également correspondre à une absence de recherche dans ce secteur. L’annexe D présente la liste des espèces vasculaires à statut particulier potentiellement présentes dans la zone d’étude.

4.5.2 Faune

L’habitat forestier est principalement colonisé par des peuplements de conifères composés en grande partie d’épinettes noires, de pins gris et dans une moindre mesure, de sapins baumiers. On y retrouve également quelques peuplements de bouleaux blancs et de peupliers faux-trembles dans la portion sud de la zone d’étude. Cet habitat est fréquenté par les mammifères typiques de la forêt boréale comme l’orignal, l’ours noir, la martre d’Amérique, le lynx du Canada, le lièvre d’Amérique et l’écureuil roux. Le tétras du Canada est le principal oiseau terrestre représenté. Dans le cadre du présent projet, aucun inventaire faunique n’a été réalisé, mais les informations provenant du MRNF (autrefois, la Société de la faune et des parcs du Québec ou FAPAQ) et des réserves fauniques comprises dans la zone d’étude permettent de dresser un portrait convenable des conditions actuelles.

4.5.2.1 Grande faune

Chez les grands mammifères, on note la présence de trois espèces soit l’orignal, l’ours noir et le caribou. Pour ce dernier, on peut observer les deux sous-espèces, c’est-à-dire le caribou forestier et le caribou de la toundra. Les sections qui suivent présentent la situation de chacune des espèces pour la zone d’étude.

Orignal

L’orignal est présent sur le territoire du Nord-du-Québec jusqu’aux environs du 55e parallèle, à la limite des arbres. Dans la portion nord, les densités varient selon la qualité de l’habitat, celles-ci variant de 0,25 à 0,50 individu par 10 km2. En ce qui concerne la zone d’étude, les inventaires aériens réalisés en 1991 pour la zone 22, qui couvre une bonne partie de celle-ci, estimaient la densité à 0,26 orignal par 10 km2, alors que les inventaires réalisés en 2003 dans la zone 17, qui correspond à la portion sud-ouest de la zone d’étude, estimaient la densité à 0,45 individu par 10 km2 (FAPAQ, 2003).

Page 58: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-14 Description du milieu

Ces zones sont fréquentées par les chasseurs allochtones, qui y pratiquent une chasse sportive, et par les chasseurs cris, qui y pratiquent une chasse de subsistance. Toutefois, seuls les Cris peuvent chasser dans la réserve faunique Assinica et dans la réserve des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi, lesquelles couvrent une bonne partie de la zone d’étude.

Les habitats privilégiés par les orignaux, en particulier durant la période automnale et hivernale, sont constitués de peuplements d’alimentation bien développés juxtaposés à des peuplements de couvert. Selon une étude de Lajoie, Beaulieu et Dion (1993), les ravages de la région de Waswanipi (aire étudiée située un peu à l’ouest de la zone d’étude) par les chasseurs cris, sont caractérisés par des superficies de 53 % en essences résineuses, de 28 % en terrains improductifs et perturbés (principalement des coupes forestières), de 15 % en forêt mélangée et de 4 % en forêt feuillue. Par ailleurs, 80 % du couvert résineux des ravages est représenté par l’épinette noire (Lajoie, Beaulieu et Dion 1993). Certaines études soutiennent que les interventions forestières, notamment les coupes totales, ont à moyen terme un effet bénéfique en rajeunissant les forêts et en stimulant la production d’une strate arbustive dense, apte à fournir la nourriture recherchée par l’orignal.

Ours noir

L’ours noir est présent partout sur le territoire du Nord-du-Québec, à l’exception de l’extrême nord. L’état des populations d’ours noirs dans cette région est toutefois mal connu. On estime tout de même la densité d’ours à 0,15 individu par 10 km2 pour la zone 17, et à 0,20 individu par 10 km2 pour la zone 22 (FAPAQ, 2003).

La description de l’habitat de l’ours noir dans le domaine bioclimatique de la pessière noire à mousse est plutôt déficiente. L’habitat optimal de l’ours noir est un territoire de plusieurs dizaines de kilomètres carrés, où l’on retrouve un entremêlement de différents types de peuplements et de petites ouvertures fournissant une nourriture diversifiée et un couvert de refuge adéquat (Samson, 1996). Globalement, la qualité d’un habitat pour l’ours noir est fonction de la disponibilité de nourriture, d’eau, de tanières et de lieux de couvert et de refuge (pour la fuite et la dissimulation) (Hugie, 1979 dans Brown, Obbard et Towill, 1999). Les milieux en régénération ayant fait l’objet de perturbations récentes et qui offrent une quantité appréciable de petits fruits sont des sites recherchés par l’ours noir. Dans la zone d’étude, l’ours noir fréquente également les milieux riverains caractérisés par des aulnaies, où il trouve de la nourriture.

L’ours noir possède un statut mixte, c’est-à-dire qu’il est considéré à la fois comme gros gibier et comme animal à fourrure. Seuls les bénéficiaires de la Convention de la Baie James et du Nord québécois (CBJNQ) peuvent piéger cet animal, et la chasse sportive n’est autorisée que dans la zone 17. D’après les informations qu’on retrouve dans la littérature spécialisée, la population d’ours noirs semble bien tolérer le taux d’exploitation établi actuellement dans la zone 17, surtout si l’on prend en

Page 59: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-15

considération que les femelles atteignent la maturité sexuelle vers l’âge de sept ans comparativement à quatre ans pour les territoires plus au sud (Paradis et Beaudet, 2004). En fait, les populations d’ours sur ces territoires pourraient subir des fluctuations importantes si la gestion de l’espèce n’est pas contrôlée. Comme la taille des portées serait réduite à un seul ourson et que les intervalles entre les portées seraient de trois à quatre ans au lieu de deux ans, il importe donc de faire une gestion adéquate des récoltes afin que le nombre d’ours dans la région ne chute pas.

Caribou forestier

Selon les inventaires aériens effectués en 2002 par la FAPAQ sur la presque totalité (99,6 %) de la superficie de la réserve faunique Assinica, la densité de caribous forestiers varierait de 1,4 à 2,0 individus par 100 km2. On estime le nombre de caribous dans ce secteur à 108 individus, et à 170 individus pour la population de la réserve faunique des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi (Paradis et Beaudet, 2004).

Des inventaires plus récents (2003) ont démontré que la densité de caribous forestiers était de 1,4 individu par 100 km2 dans la région du sud de la baie James. En plus de révéler une densité relativement stable de la population, les inventaires ont permis de répertorier trois aires de mise bas pour cette espèce. Deux des trois aires ont été découvertes en 2004, une première à l’extérieur de la zone d’étude, dans la réserve faunique Assinica, et une autre à l’intérieur de celle-ci, au sud-ouest du village de Mistissini. La troisième aire de mise bas a été découverte en 2005 à l’extérieur de la zone d’étude, dans la réserve faunique Assinica (MRNF). Il y a lieu de préciser que les deux aires de mise bas situées à l’extérieur de la zone d’étude en bordent la limite ouest à la hauteur du lac Chinsuu.

La petite taille des populations, leur vulnérabilité face aux prédateurs, comme le loup gris et l’ours noir, la chasse sportive et la chasse de subsistance ainsi que la perte d’habitat engendrée par l’exploitation forestière rendent précaire la survie du caribou forestier sur le territoire. Effectivement, l’industrie forestière perturbe énormément l’habitat de cette espèce étant donné qu’elle exploite les territoires recherchés par le caribou. S’ajoute à cette liste le taux de mortalité naturelle des individus qui dépasse habituellement 15 % dans les régions nordiques. Il semblerait que les liens sociaux présents entre les individus de petites populations de caribous forestiers sont importants pour leur survie. Lorsqu’une rupture est provoquée par des activités de prélèvement faunique, elle peut engendrer un affaiblissement général de la population, diminuant ainsi le nombre d’individus de façon accélérée. C’est principalement pour ces raisons que le caribou forestier se retrouve maintenant sur la liste des espèces menacées ou vulnérables au Québec (Paradis et Beaudet, 2004).

Page 60: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-16 Description du milieu

Caribou des toundras

On retrouve deux populations de caribous des toundras dans la région du Nord-du-Québec : la population de la rivière George et la population de la rivière aux Feuilles. Comparativement au caribou forestier, qui est sédentaire, le caribou des toundras est migrateur. En effet, ce dernier parcourt des milliers de kilomètres pour couvrir la distance qui sépare les aires de mise bas printanières situées au nord et les aires d’hivernage, plus au sud. Une grande partie des caribous se rend donc dans la région de la baie James, qui offre un habitat hivernal de bonne qualité étant donné que le lichen dont il se nourrit y est abondant. La réserve faunique Assinica a, pour une des premières fois dans son histoire, été utilisée à l’hiver 2003 comme couloir de migration par les deux populations du Nord-du-Québec (Paradis et Beaudet, 2004). Les caribous auraient également fait des incursions jusqu’à la baie du Poste, qui est située au nord de la zone d’étude (Hébert, 2005).

4.5.2.2 Petite faune

Les données concernant l’abondance et la fréquentation de l’habitat par la petite faune sont presque inexistantes pour le territoire qui concerne la présente étude. On retrouve cependant un portrait faunique réalisé en 2003 pour la réserve faunique Assinica et la réserve faunique des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi, qui couvrent une grande partie de la zone d’étude. Ce portrait fait état de la présence du lièvre d’Amérique, du tétras du Canada et de la gélinotte huppée comme espèces de petit gibier. De plus, d’autres espèces de gallinacées, moins communes, pourraient également être présentes. Il s’agit de la gélinotte à queue fine, qui pourrait nicher à l’intérieur de ces territoires, et du lagopède des saules, qu’on observe régulièrement dans cette région, au moment d’invasions cycliques (Paradis et Beaudet, 2004).

Le domaine de la pessière à mousse, où l’on retrouve ces espèces, offre une variété d’habitats et de lieux d’alimentation qui sont caractérisés par des zones où poussent de jeunes conifères, des pâturages bordés de broussailles et de forêts clairsemées, des sous-bois denses, des tourbières, des lieux de coupe et des zones rasées par le feu (Prescott et Richard, 2004 et Paquin et Caron, 1998).

Parmi toutes les espèces présentes, le lièvre remplit une fonction écologique importante dans la chaîne alimentaire animale et il est souvent utilisé comme indicateur de la diversité des espèces prédatrices que l’on trouve dans un écosystème, notamment pour la gestion des animaux à fourrure (Godbout, Poirier et Lafond, 2001). En hiver, le lièvre recherche les peuplements de jeunes conifères avec des essences feuillues qui lui fournissent nourriture et abri. Des études menées en région nordique par Belles-Isles, Béland et Breton en 1991 ont démontré que l’habitat qui offre la meilleure capacité de support pour le lièvre est caractérisé par une arbustaie riveraine dominée par l’aulne rugueux d’une largeur variant entre 2 et 10 m. Le couvert adjacent, toujours présent, serait caractérisé par des pessières denses à mousses, des peuplements mixtes ou de feuillus intolérants. Selon cette étude, l’aulne

Page 61: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-17

rugueux est l’une des espèces les plus importantes pour la production et l’utilisation de ramilles par le lièvre d’Amérique. L’animal consommerait surtout le myrique baumier et la spirée à larges feuilles au début de l’hiver, et l’aulne rugueux durant toute la saison hivernale, les espèces précédentes étant rapidement ensevelies lorsque le couvert nival atteint plus de 1 m.

4.5.2.3 Animaux à fourrure

Au Québec, on compte 23 espèces d’animaux à fourrure dont l’exploitation commerciale relève de la juridiction du MRNF. Dans la région du Nord-du-Québec, on trouve huit familles qui regroupent en tout 18 espèces dont certaines se retrouvent sur la liste des espèces menacées ou susceptibles d’être ainsi désignées (voir le tableau 4-3).

Parmi les espèces présentes dans la région du Nord-du-Québec, seulement deux ne seraient pas présentes dans la zone d’étude soit l’ours blanc et le phoque commun.

Toutefois, si l’on se réfère aux données d’exploitation des animaux à fourrure fournies par le MRNF pour les trappeurs cris, on dénombre environ douze espèces qui sont prélevées annuellement, les plus communes étant le castor, la martre, le vison, la loutre, le renard roux, le rat musqué et l’hermine.

Castor

L’habitat de fort potentiel pour le castor dans les régions nordiques se caractérise par un niveau d’eau stable, en terrain de faible pente et des rives recouvertes d’essences feuillues qui lui assurent une nourriture abondante. Des inventaires réalisés à l’automne 1990 par le Consortium Gauthier et Guillemette – GREBE pour certains bassins hydrographiques de la baie James (rivières Pontax, Rupert, Nottaway, Broadback et Harricana) ont permis de caractériser l’habitat du castor pour une bonne partie du territoire d’application de la CBJNQ.

Les résultats de cette étude ont démontré que :

• les sites occupés par le castor étaient principalement situés dans des portions méandriques à faible courant ;

• les pentes des berges y excédaient rarement 20 % ; • le substrat des berges se composait surtout de dépôts organiques ; • la végétation riveraine était représentée en majorité par des saules, des aulnes et des

herbacées ; • le couvert forestier adjacent était généralement caractérisé par des peuplements

mixtes ou conifériens ; • les amas de nourriture étaient surtout constitués de saules et d’aulnes.

Page 62: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-18 Description du milieu

Les observations faites lors de la campagne de validation sur le terrain ont permis de constater que plusieurs de ces conditions sont remplies le long des cours d’eau et en bordure de plusieurs petits lacs de la zone d’étude.

Tableau 4-3 : Animaux à fourrure présents dans la région du Nord-du-Québec

Espèces Famille

Nom français Nom scientifique

Renard arctique Alopex lagopus

Renard roux (variétés argenté, croisé et roux) Vulpes vulpes

Canidés

Loup gris Canis lupus

Castoridés Castor Castor canadensis

Cricétidés Rat musqué commun Ondatra zibethicus

Félidés Lynx du Canada Lynx canadensis

Belette pygmée Mustela nivalis

Carcajou Gulo gulo

Hermine Mustela erminea

Loutre de rivière Lontra canadensis

Martre d’Amérique Martes americana

Moufette rayée Mephitis mephitis

Pékan Martes pennanti

Mustélidés

Vison d’Amérique Mustela vison

Phocidés Phoque commun d’eau douce Phoca vitulina mellonae

Sciuridés Écureuil roux Tamiasciurus hudsonicus

Ours noir Ursus americanus Ursidés

Ours blanc Ursus maritimus

Sources : FAPAQ, 2003 et MRNF, 2007a.

Page 63: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-19

Martre d’Amérique

En ce qui concerne la martre d’Amérique, espèce la plus piégée par les autochtones après le castor, elle habite de préférence les grandes forêts de conifères. La martre est une espèce communément associée à la présence de forêts résineuses ou mélangées, mûres ou surannées, et de structure inéquienne (Bateman, 1986 ; Potvin, 1998). De façon générale, la martre va préférer des forêts présentant un couvert forestier dense, évitant ainsi les parterres de coupe récents de grandes superficies (Bissonette Fredrickson et Tucker, 1989, Payer et Harrison, 2000, et Thompson, 1994). Elle évite particulièrement les sites ouverts avec une régénération éparse (Potvin, Bélanger et Lowel, 2000).

L’habitat de la martre est étroitement lié au type de milieu où elle trouve ses proies favorites. En région nordique, il semble que le lièvre soit sa proie de prédilection, par rapport aux petits mammifères, préférés ailleurs (Potvin, 1998).

4.5.2.4 Autres mammifères

Chauve-souris

Il existe au Québec huit espèces de chauves-souris. Six d’entre elles sont présentes dans la région du Nord-du-Québec : le vespertilion brun, le vespertilion nordique, la sérotine brune, la chauve-souris rousse, la chauve-souris argentée et la chauve-souris cendrée. À noter que ces trois dernières sont des espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (L.R.Q., c. E-12.01).

Selon les informations fournies par des représentants du MRNF, la zone d’étude correspond à la limite nord de distribution pour la plupart des espèces de chauves-souris. On note, à l’intérieur de la zone d’étude, la présence d’un site de maternité qui a été répertorié en 2004 de même qu’un site utilisé comme hibernacle. Ces sites présentés sur la carte A, Milieux naturel et humain, sont situés près du village de Mistissini (vespertilions bruns, population de 150 individus) et dans une mine située au nord-ouest du lac Chibougamau (vespertilion brun et vespertilion nordique, population de 1 300 individus). Étant donné que le vespérillon brun recherche des bâtiments pour mettre bas, il est fort probable que ce site de maternité soit dans un édifice situé près du village de Mistissini. Le refuge hivernal des chauves-souris est la mine Bruneau (FAPAQ, 2003).

4.5.2.5 Oiseaux

On signale la présence d’environ 120 espèces d’oiseaux dans la région du Nord-du-Québec, dont 17 rapaces, 43 passereaux et 60 espèces d’oiseaux aquatiques (FAPAQ, 2003). L’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec (Gauthier et Aubry, 1995) révèle quant à lui la présence possible de 130 espèces nicheuses associées aux régions

Page 64: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-20 Description du milieu

bioclimatiques de la pessière noire à mousse. Parmi celles-ci, on retrouve quelques espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables, le pygargue à tête blanche et le hibou des marais.

Des inventaires récents effectués dans le cadre du projet de création du parc Albanel-Témiscamie-Otish ont permis de recenser 155 espèces d’oiseaux dans l’environne-ment immédiat des lacs Albanel, Mistassini, Waconichi et Chibougamau (Hébert, 2005 et MRNF, 2007a). Comme ces lacs se situent pour la plupart à l’intérieur de la zone d’étude, on peut présumer que ces espèces peuvent y être observées.

Même si la région renferme une diversité d’habitats qui favorise la présence d’un grand nombre d’espèces, il y aurait peu de grandes colonies d’oiseaux sur le territoire (MRNF, 2007a).

La gestion de la faune aviaire est particulière au Québec étant donné que certaines espèces sont de juridiction provinciale alors que d’autres sont de juridiction fédérale. Sous juridiction québécoise, on dénombre plus de 80 espèces d’oiseaux appartenant à 16 familles différentes (voir le tableau 4-4). Dans ce tableau, le nombre entre parenthèses correspond au nombre d’espèces que compte la famille.

Tableau 4-4 : Familles d’oiseaux de juridiction québécoise

Famille Exemple d’espèce

Accipitridés (12) Aigle, buse et épervier

Alaudidés (1) Alouette

Alcédinidés (1) Martin-pêcheur

Cathartidés (2) Urubu

Columbidés (1) Pigeon

Corvidés (5) Corneille, geai

Embérizidés (29) Bruant, carouge, quiscale, vacher

Falconnidés (4) Faucon

Fringillidés (10) Gros bec, chardonneret, sizerin

Passéridés (1) Moineau

Phalacrocoracidés (2) Cormoran

Phasianidés (8) Gélinotte, tétras

Strigidés (10) Hibou

Sturnidés (1) Étourneau

Tytonidés (1) Effraie

Source : FAPAQ, 2002.

Page 65: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-21

Le gouvernement fédéral a également juridiction sur plusieurs espèces d’oiseaux qui fréquentent le territoire de la Jamésie. Ces espèces sont, pour la plupart, des espèces migratrices et font l’objet d’ententes avec les pays situés au sud de la frontière canadienne. Les principaux groupes d’espèces relevant de l’administration fédérale sont les oiseaux aquatiques (huarts, grèbes, oiseaux de mer, sternes, goélands, oies, canards, hérons, râles, etc.), les oiseaux de rivage ou oiseaux limnicoles (avocettes, barges, courlis, pluviers, phalaropes, bécasseaux, etc.) et les oiseaux migrateurs insectivores (engoulevents, moucherolles, hirondelles, grives, viréos, parulines, etc.). Il est difficile de déterminer le nombre exact d’espèces sous juridiction fédérale.

Sauvagine

Les inventaires réalisés dans le cadre du projet de parc national Albanel-Témiscamie-Otish ainsi que la liste des espèces susceptibles d’être présentes aux environs des lacs Albanel, Mistassini, Waconichi et Chibougamau provenant du MRNF (2007a) nous révèlent la présence de 18 espèces de sauvagine (voir le tableau 4-5). Parmi ces dernières, on retrouve une oie, la bernache du Canada, six espèces de canards barboteurs (canards et sarcelles) et onze espèces de canards plongeurs (garrots, fuligules, macreuses et harles).

Tableau 4-5 : Espèces d’anatidés inventoriées dans le secteur du parc national projeté et potentiellement présentes dans la zone d’étude

Nom français Nom scientifique

Bernache du Canada Branta canadensis Canard branchu Aix sponsa Canard colvert Anas platyrhynchos Canard noir Anas rubripes Canard pilet Anas acuta Fuligule à collier Aythya collaris Fuligule milouinan Aythya marila Macreuse à front blanc Melanitta perspicillata Macreuse brune Melanitta fusca Macreuse noire Melanitta nigra Garrot à œil d’or Bucephala clangula Grand harle Mergus merganser Harle couronné Lophodytes cucullatus Harle huppé Mergus serrator Petit fuligule Aythya affinis Petit garrot Bucephala albeola Sarcelle à ailes bleues Anas discors Sarcelle d’hiver Anas crecca

Sources : MRNF, 2007a et Hébert, 2005.

Page 66: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-22 Description du milieu

Parmi les espèces présentes dans la zone d’étude, la bernache du Canada est une espèce très recherchée par les communautés cries. Cet oiseau possède la plus vaste aire de répartition en Amérique du Nord et il niche en grand nombre dans cette région (FAPAQ, 2003). Parmi les canards, le canard noir est le plus commun des canards barboteurs. On le retrouve sur plusieurs plans d’eau. Les sarcelles se trouvent pour leur part près des étangs et des marais (et Caron, 1998).

Les macreuses nichent dans le nord du Québec, et on les observe principalement au moment de la migration. Le fuligule à collier niche partout au Québec et il est présent près des étangs forestiers et des cours d’eau. Le fuligule milouinan fréquente les lacs et les grands cours d’eau. On l’observe principalement en migration tout comme le petit fuligule. Les harles sont présents partout au Québec, alors que les garrots sont visibles surtout en forêt, près des lacs et des rivières (Paquin et Caron, 1998).

Oiseaux de proie

Le MRNF fait état de neuf espèces de rapaces diurnes et de trois espèces nocturnes qui peuvent être présentes dans l’environnement immédiat des lacs Albanel, Mistassini, Waconichi et Chibougamau. La liste fournie par le MRNF (2007a) est présentée au tableau 4-6. Parmi celles-ci, une seule espèce, le pygargue à tête blanche, figure sur la liste des espèces désignées menacées ou vulnérables. Il convient donc de porter une attention particulière à cette espèce, notamment pour les aires de nidification. Le pygargue niche surtout dans les arbres parvenus à maturité et il choisit généralement l’arbre le plus élevé du peuplement. Dans l’est de l’Amérique du Nord, notamment en forêt boréale, il utiliserait différentes espèces de pins pour ériger son nid (Gauthier et Aubry, 1995).

Lors de la session de reconnaissance sur le terrain réalisée en mai 2007, on a porté une attention particulière au pygargue à tête blanche, et il n’a pas été permis de noter sa présence. Toutefois, des observations de buses à queue rousse et de crécerelles d’Amérique ont été faites le long de la route 167 en direction du village de Mistissini.

Page 67: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-23

Tableau 4-6 : Espèces de rapaces inventoriées dans le secteur du parc national projeté et potentiellement présentes dans la zone d’étude

Espèces Famille

Nom français Nom scientifique

Autour des palombes Accipiter gentilis

Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus

Busard Saint-Martin Circus cyaneus

Buse à queue rousse Buteo jamaicensis

Buse pattue Buteo lagopus

Épervier brun Accipiter striatus

Accipitridés

Pygargue à tête blanche Haliaeetus leucocephalus

Crécerelle d’Amérique Falco sparverius Falconidés

Faucon émerillon Falco columbarius

Chouette épervière a Surnia ulula

Chouette rayée a Strix varia

Strigidés

Grand-duc d’Amérique a Bubo virginianus

a. Espèce nocturne.

Sources : MRNF, 2007a.

4.5.2.6 Poissons

La zone d’étude comprend de nombreux lacs et rivières qui abritent une diversité d’espèces de poissons. Pour les besoins de la présente étude, les données fournies par le MRNF (2007a) concernent 26 espèces potentiellement présentes sur le territoire à l’étude (voir le tableau 4-7).

Page 68: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-24 Description du milieu

Tableau 4-7 : Espèces de poissons inventoriées dans le secteur du parc national projeté et dans les lacs Albanel, Mistassini, Waconichi et Chibougamau

Espèces Famille

Nom français Nom scientifique

Acipenséridés Esturgeon jaune Acipenser fulvescens

Meunier noir Catostomus commersoni Catostomidés Meunier rouge Catostomus catostomus

Chabot à tête plate Cottus ricei

Chabot tacheté Cottus bairdi Cottidés

Chabot visqueux Cottus cognatus

Méné de lac Couesius plumbeus

Mulet à corne Semotilus atromaculatus

Mulet perlé Margariscu margarita/Semotilus margaritus

Naseux des rapides Rhinichthys cataractae

Naseux noir Rhinichthys atratulus

Cyprinidés

Ouitouche Semotilus corporalis

Gadidés Lotte Lota lota

Épinoche à neuf épines Pungitius pungitius Gastérostéidés Épinoche à cinq épines Culaea inconstans

Doré jaune Stizostedion vitreum

Doré noir Stizostedion canadense

Fouille-roche zébré Percina caprodes

Percidés

Perchaude Perca flavescens

Percopsidés Omisco Percopsis omiscomaycus

Cisco de lac Coregonus artedii

Grand brochet Esox lucius

Grand corégone Coregonus clupeaformis

Ménomini rond Prosopium cylindraceum

Omble de fontaine Salvelinus fontinalis

Salmonidés

Touladi Salvelinus namaycush

Sources : MRNF, 2007a et Hébert, 2005.

Les lacs les plus importants en superficie qui sont compris en totalité ou en partie dans la zone d’étude sont les lacs Mistassini, Waconichi et Chibougamau. Ceux-ci renferment certaines espèces prisées par les adeptes de la pêche sportive et certaines espèces dont le prélèvement est exclusif aux autochtones (voir le tableau 4-8).

Page 69: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-25

Tableau 4-8 : Espèces de poissons présentes dans les lacs Mistassini, Waconichi et Chibougamau

Espèces présentes Espèces recherchées par les pêcheurs sportifs

Espèces exclusives aux autochtones

Lac Mistassini Doré jaune Oui Non Grand brochet Oui Non Grand corégone Non Oui Meunier noir Non Oui Meunier rouge Non Oui Omble de fontaine Oui Non Touladi Oui Non

Lac Waconichi Chabot visqueux Non Non Cisco de lac Non Oui Doré jaune Oui Non Épinoche à neuf épines Non Non Grand brochet Oui Non Grand corégone Non Oui Lotte Non Oui Meunier noir Non Oui Meunier rouge Non Oui Omble de fontaine Oui Non Touladi Oui Non

Lac Chibougamau Chabot tacheté Non Non Chabot visqueux Non Non Cisco de lac Non Oui Doré jaune Oui Non Épinoche à neuf épines Non Non Fouille-roche zébré Non Non Grand brochet Oui Non Grand corégone Oui Non Lotte Oui Non Méné de lac Non Non Meunier noir Non Non Meunier rouge Non Non Mulet perlé Non Non Omble de fontaine Oui Non Omisco Non Non Perchaude Oui Non Touladi Oui Non

Source : MRNF, 2007a.

Page 70: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-26 Description du milieu

Omble de fontaine et autres salmonidés

L’omble de fontaine est une espèce largement répandue à l’échelle de la Jamésie. Sa distribution naturelle est étroitement liée à la topographie du territoire et à l’évolution du relief et du réseau hydrographique de la dernière glaciation. L’omble de fontaine est une espèce prédominante dans les cours d’eau et elle peut être présente dans certains lacs, surtout ceux de petite taille où la compétition interspécifique est faible. Dans les grands lacs Chibougamau, Mistassini et Waconichi, on retrouve l’omble de fontaine en association avec plusieurs autres espèces (Paradis et Beaudet, 2004).

L’omble de fontaine fait l’objet d’une pêche sportive importante et d’une pêche de subsistance par les autochtones. Il ne s’effectue à peu près pas d’ensemencement de d’omble de fontaine dans la région. Seuls trois plans d’eau reçoivent une certaine quantité de poissons pour des festivals de pêche : le lac Lardet (Beaver), le ruisseau du parc de la chute à Chapais et le lac Gilman (FAPAQ, 2003). Ce dernier se situe dans la zone d’étude, entre le lac Chibougamau et la ville du même nom.

Une consultation effectuée auprès du MRNF sur l’emplacement des frayères connues a permis de localiser quatre frayères à omble de fontaine dans la zone d’étude et six en périphérie. Ces frayères sont situées au sud-ouest du lac Mistassini (1 frayère), au lac Waconichi (2 frayères) et sur la rivière Pipounichouane au sud du lac Mistassini (1 frayère).

Les autres espèces de salmonidés présentes dans la zone d’étude sont le cisco de lac, le grand corégone et le touladi. Ce dernier peut être considéré comme un poisson d’intérêt sportif, alors que le grand corégone est surtout recherché par les autochtones.

Autres espèces de poissons d’intérêt sportif

Si l’on examine les statistiques de pêche de la réserve faunique Assinica et de la réserve des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi, lesquelles couvrent une bonne partie de la zone d’étude, les autres espèces d’intérêt sportif les plus importantes sont le doré jaune et le grand brochet. Le doré jaune est de loin l’espèce la plus recherchée par les pêcheurs jamésiens. Le MRNF dénombre pour cette espèce un total de quinze frayères. Elles se retrouvent au lac Chibougamau (3 frayères), au lac Mistassini (3 frayères), au lac Waconichi (1 frayère dans le lac lui-même et 2 frayères au sud du lac), au lac Bourbeau (3 frayères), sur la rivière Pipounichouane au sud du lac Mistassini (1 frayère), sur la rivière à la Perche au sud-est du lac Mistassini (1 frayère) et au ruisseau Bordeleau à l’est du lac Waconichi (1 frayère).

4.5.2.7 Amphibiens et reptiles

Au Québec, il existe 37 espèces d’amphibiens et de reptiles. Les connaissances sur la distribution et l’abondance des espèces en Jamésie sont très fragmentaires. Toutefois, les informations tirées du plan de développement régional associé aux ressources

Page 71: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-27

fauniques pour le Nord-du-Québec permet de déduire qu’il y aurait environ treize espèces susceptibles d’être présentes dans la zone d’étude (voir le tableau 4-9). D’ailleurs, la présence de nombreux milieux humides dans la région offre un habitat de qualité pour les quelques espèces d’amphibiens et de reptiles présentes. Parmi les espèces les plus communes, on compte la grenouille des bois, la grenouille du Nord, le crapaud d’Amérique et la salamandre à deux lignes (Hébert, 2005).

Tableau 4-9 : Amphibiens et reptiles potentiellement présents dans la zone d’étude

Espèces Ordre

Nom français Nom scientifique

Crapaud d’Amérique Bufo americanus

Grenouille des bois Rana sylvatica

Grenouille léopard Rana pipiens

Grenouille du Nord Rana septentrionalis

Grenouille verte Rana clamitans

Rainette faux-grillon boréale Pseudacris maculata

Rainette crucifère Pseudacris crucifer

Anoures

Ouaouaron Rana catesbeiana

Squamates Couleuvre rayée Thamnophis sirtalis

Salamandre à points bleus Ambystoma laterale

Salamandre à deux lignes Eurycea bislineata

Salamandre maculée Ambystoma maculatum

Urodèles

Salamandre rayée Plethodon cinereus

Source : Hébert, 2005.

La grenouille des bois s’aventure souvent loin des plans d’eau à la recherche de nourriture. Elle se reproduit dans les étangs forestiers, les prés humides et les étangs peu profonds. Elle préfère les milieux humides encombrés par la végétation (Parcs Canada, 2007). La grenouille du Nord est, quant à elle, associée aux eaux peu profondes, aux marais et aux petits lacs. Le crapaud d’Amérique peut être présent dans une grande diversité d’habitats terrestres, allant des zones herbacées aux zones densément boisées (Naturama.ca, 2006). Enfin, la salamandre à deux lignes est présente près des rives de ruisseaux, de petites rivières, de marécages et de plaines inondables. Elle s’aventure parfois dans les bois humides où elle se cache sous les troncs d’arbres et les pierres (Ressources naturelles Canada, 2007).

Page 72: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-28 Description du milieu

4.5.2.8 Habitats fauniques protégés

Les habitats fauniques protégés sont des habitats situés sur des terres du domaine public qui respectent les caractéristiques ou conditions définies dans le Règlement sur les habitats fauniques (c. C-61.1, r.0.1.5). Les activités réalisées à l’intérieur de ces habitats doivent faire l’objet d’une attention particulière et ne doivent pas être de nature à modifier un élément biologique, physique ou chimique propre à l’habitat de l’animal ou du poisson visé par cet habitat.

Dans la région du Nord-du-Québec, on retrouve sept habitats fauniques répartis dans les types suivants : aire de concentration d’oiseaux aquatiques, héronnière, colonie d’oiseaux, habitat du rat musqué et aire de mise bas du caribou au nord du 52e parallèle (voir le tableau 4-10). La zone d’étude ne compte toutefois qu’un seul habitat faunique protégé. Il s’agit d’une héronnière située sur la rive nord-est du lac Waconichi. Cette héronnière est une aire protégée de ressources naturelles gérées, soit une aire de catégorie VI selon la nomenclature de l’Union mondiale pour la nature (UICN).

Tableau 4-10 : Habitats fauniques protégés présents dans la région du Nord-du-Québec

Type d’habitat faunique Nombre Emplacement

Aires de concentration d’oiseaux aquatiques 1 Lac Douay

Héronnières 2 Lacs Chevrillon et Waconichi

Colonies d’oiseaux (îles, presqu’îles ou falaises) 1 Lac Turgeon

Habitats du rat musqué 1 Lac Turgeon

Aires de mise bas du caribou au nord du 52e parallèle 2 Rivière George, rivière aux Feuilles

Total régional 7 —

Source : Québec, MRNF, 2007a et FAPAQ, 2003.

4.5.2.9 Zone d’aménagement faunique

Une zone d’aménagement faunique est présente le long du sentier pédestre Stolan-Bédard. Tout le long de ce sentier, situé à proximité de l’hôpital de Chibougamau, on peut observer des abris pour la petite faune, des abris pour les amphibiens et les reptiles, des nichoirs à chauve-souris et des nichoirs à canards. Deux frayères à omble de fontaine, une échelle à poissons ainsi que des panneaux d’interprétation complètent les aménagements réalisés dans ce secteur. Ces travaux ont été exécutés par la firme FaunENord, une entreprise de Chibougamau vouée à la promotion et à l’aménagement durable des ressources fauniques et des écosystèmes.

Page 73: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-29

4.5.2.10 Zones de restauration d’habitats aquatiques

En plus des aménagements fauniques du sentier Stolan-Bédard, l’entreprise FaunENord a réalisé trois projets de restauration d’habitats aquatiques dans la portion sud de la zone d’étude. Les zones aménagées consistent en des sections d’environ 200 m de longueur le long du ruisseau se jetant dans la section est du lac Gwillim ainsi qu’à l’embouchure de deux ruisseaux se déversant dans le lac Chibougamau, à la hauteur des baies Machin et McKenzie.

4.5.2.11 Espèces fauniques à statut particulier

Au Québec il y a actuellement, en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (L.R.Q. c. E-12.01), 7 espèces fauniques qui sont désignées menacées, 11 espèces qui sont désignées vulnérables et 67 autres espèces, sous-espèces ou populations qui figurent sur la liste des espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables ; ces chiffres ne comprennent pas les bivalves, les gastéropodes et les insectes (MRNF, 2006). L’annexe E présente la liste de ces espèces pour le territoire du Québec ainsi qu’une description sommaire de l’habitat de chacune des espèces répertoriées susceptibles d’être présentes dans la zone d’étude.

Donc, à partir de la liste des espèces menacées publiée sur le site Web du MRNF (mise à jour de novembre 2006), de la liste fournie par le MRNF à la suite d’une consultation, et du rapport soumis par Hébert (2005) pour le projet de parc national Albanel-Temiscamie-Otish, on a dressé une liste de douze espèces susceptibles d’être présentes dans la zone d’étude (voir le tableau 4-11). On retrouve à l’intérieur de cette liste, huit espèces de mammifères, deux espèces d’oiseaux, une espèce d’amphibien et une espèce de poisson.

Les informations transmises par le MRNF, après consultation du Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, contiennent des mentions de présence dans la zone d’étude pour une espèce vulnérable, le caribou forestier, et pour trois espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables, soit la chauve-souris cendrée, la chauve-souris rousse et le campagnol lemming de Cooper.

Concernant la localisation des caribous forestiers, les données proviennent d’un suivi télémétrique d’un certain nombre de femelles munies de colliers GPS (communication personnelle de Mathieu Morin, MRNF). On signale des présences surtout à l’ouest des lacs Mistassini et Waconichi, sur le territoire de la réserve faunique des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi, et à l’ouest de la baie Pénicouane, sur le territoire de la réserve faunique Assinica. Les signalements fournis par la base de données du CDPNQ pour les chauve-souris cendrée et la chauve-souris rousse sont tout juste au sud du lac Waconichi et à l’est du lac Benausse, alors que les signalements du campagnol-lemming de Cooper se situent légèrement à l’ouest du village de Mistissini et juste au nord du lac Geoff.

Page 74: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-30 Description du milieu

Tableau 4-11 : Espèces fauniques à statut particulier potentiellement présentes dans la zone d’étude

Espèce Statut a

Nom français Nom scientifique M V S

Belette pygmée Mustela nivalis ■

Campagnol des rochers Microtus chrotorrhinus ■

Campagnol-lemming de Cooper Synaptomys cooperi ■

Carcajou Gulo gulo ■

Caribou forestier Rangifer tarandus ■

Chauve-souris argentée Lasionycteris noctivagans ■

Chauve-souris cendrée Lasiurus cinereus ■

Chauve-souris rousse Lasiurus borealis ■

Esturgeon jaune Acipenser fulvescens ■

Hibou des marais Asio flammeus ■

Pygargue à tête blanche Haliaeetus leucocephalus ■

Rainette faux-grillon boréale Pseudacris maculata ■

a. M = menacée, V = vulnérable et S = susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable.

Source : Hébert, 2005 et MRNF, 2006.

4.5.3 Résistance du milieu biologique

Le tableau 4-12 présente la résistance que les éléments du milieu biologique opposent à la réalisation du projet de construction d’un poste à 161-25 kV pour alimenter le village cri de Mistissini et de la ligne de raccordement à 161 kV. Le degré de résistance accordé à chacun des éléments est expliqué à l’annexe C. Les éléments du milieu biologique qui opposent la plus grande résistance au projet (résistance forte, résistance très forte et résistance absolue ou contrainte) sont les suivants :

• un écosystème forestier exceptionnel (Forêt ancienne de la Baie-du-Poste) ; • deux projets de création d’écosystèmes forestiers exceptionnels ; • une forêt d’expérimentation (Arboretum de Chibougamau) ; • les parcelles de vérification établies par le MRNF ; • une héronnière située sur la rive nord-est du lac Waconichi ; • les frayères confirmées à omble de fontaine et à doré jaune ; • les espèces fauniques à statut particulier (caribou forestier, chauve-souris cendrée,

chauve-souris rousse, campagnol lemming de Cooper) ; • les espèces vasculaires à statut particulier.

Page 75: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-31

Tableau 4-12 : Résistance des éléments du milieu biologique

Résistance Élément

Absolue Très forte Forte Moyenne Faible Très faible

Végétation

Peuplements forestiers matures ■

Peuplements forestiers jeunes ■

Perturbations naturelles ■

Coupes récentes ■

Coupes prévues ■

Plantations et autres zones de travaux sylvicoles

Dénudés secs ■

Arbustaies riveraines ■

Milieux humides ■

Peuplement forestier d’intérêt phytosociologique

Écosystème forestier exceptionnel et projets d’écosystèmes forestiers exceptionnels

Forêt d’expérimentation ■

Parcelles de vérification ■

Espèces vasculaires à statut particulier ■

Faune

Habitat de l’orignal ■

Habitat de l’ours noir ■

Habitat du caribou forestier ■

Frayères confirmées ■

Habitat faunique protégé (héronnière) ■

Espèces fauniques à statut particulier a ■

a. Caribou forestier, chauve-souris cendrée et campagnol lemming de Cooper

Page 76: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-32 Description du milieu

4.6 Milieu humain

La description qui suit rend compte de la compilation de données ou d’informations recueillies auprès des principaux ministères et organismes actifs dans le milieu, de sources documentaires diverses et de discussions avec les personnes-ressources des organismes et des ministères consultés. Elle est complétée, à l’occasion, par d’autres sources documentaires et des informations à caractère plus ponctuel. Les éléments pertinents du milieu humain sont illustrés sur la carte A, Milieux naturel et humain. L’inventaire sur le terrain réalisé entre le 28 mai et le 1er juin 2007 a permis de valider et de compléter l’information concernant le milieu bâti et l’utilisation du territoire.

4.6.1 Cadre administratif

La zone d’étude se situe dans la région administrative du Nord-du-Québec, dont la structure administrative se distingue par l’absence d’une municipalité régionale de comté (MRC). Elle se divise plutôt en deux grands territoires : le Nunavik, qui s’étend au nord du 55e parallèle, et la Jamésie, comprise entre le 49e et le 55e parallèle. La Jamésie englobe huit villages cris ainsi que quatre localités et cinq municipalités allochtones, dont la municipalité de Baie-James (MBJ), et les villes de Chibougamau, de Chapais, de Lebel-sur-Quévillon et de Matagami. Ces dernières, enclavées à l’intérieur du territoire de la MBJ et régies par la Loi sur les cités et villes du Québec (L.R.Q., c. C-19), conservent leur territoire et leur pleine autonomie, et sont dotées de tous les privilèges rattachés à cette indépendance.

La zone d’étude est entièrement comprise à l’intérieur de la MBJ, et sa portion sud s’insère à l’intérieur des limites administratives de la ville de Chibougamau. La MBJ forme la plus grande municipalité du monde et gère un territoire de 350 000 km2 où cohabitent près de 17 000 Jamésiens et près de 13 000 autochtones. En vertu de la Loi sur le développement et l’organisation municipale de la région de la Baie-James (L.R.Q., c. D-8.2), la MBJ est depuis peu administrée par un conseil municipal formé des élus des villes enclavées et des localités du territoire ainsi que d’un membre non élu habitant sur le territoire de la MBJ. Elle assume ainsi certaines responsabilités habituellement dévolues aux MRC.

D’abord instaurée en village minier en 1950, Chibougamau a obtenu son statut de corporation municipale en 1954. Elle a été intégrée à la région du Nord-du Québec en 1987, après avoir été longtemps divisée sur le plan administratif entre l’Abitibi-Témiscamingue et le Saguenay–Lac-Saint-Jean. Installée sur les rives du lac Gilman, dans un relief montagneux, cette ville constitue aujourd’hui le plus important pôle de services et l’agglomération urbaine la plus populeuse de la région du Nord-du-Québec.

Le village cri de Mistissini, situé en rive sud-est du grand lac Mistassini, dans la portion nord-est de la zone d’étude, est l’une des plus importantes communautés cries de la Jamésie. Elle est administrée par le Conseil de la Nation crie, qui agit également

Page 77: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-33

comme une entité régionale morale visant à assurer la préservation du patrimoine naturel et culturel. Le Conseil chapeaute un comité de gestion qui agit comme un conseil d’administration et qui est chargé de l’application des décisions. Ces dernières années, la communauté s’est dotée d’institutions et d’infrastructures des plus modernes et les services à la population y sont bien intégrés.

La Convention de la Baie James et du Nord québécois (CBJNQ), conclue en 1975 entre les gouvernements du Québec et du Canada, Hydro-Québec, la SDBJ et les Nations cries et inuites, régit également ce territoire, impose une réglementation spécifique concernant l’usage des terres et influence grandement les orientations de développement des communautés autochtones et jamésiennes. Cette convention prévoit notamment un régime des terres ainsi qu’un régime de chasse, de pêche et de trappage associés à un régime de pourvoiries (Aménatech, 2004). Le régime des terres divise le territoire conventionné en trois grandes catégories :

• Terres de catégorie I — Les terres de catégories I appartiennent aux communautés autochtones, elles y détiennent des droits exclusifs de chasse, de pêche et de trappage. Deux types de tenure se rapportent aux terres de cette catégorie. Les terres de catégorie IA, mises de côté à l’usage et au bénéfice exclusifs de la communauté autochtone, relèvent toutefois de l’administration, de la régie et du contrôle du gouvernement fédéral canadien. Elles peuvent être utilisées à des fins résidentielles, commerciales, industrielles ou autres. Elles incluent et ceinturent les villages autochtones, notamment le village cri de Mistissini, et les administrations locales y réglementent l’usage des bâtiments. Elles représentent 6 % du territoire de la zone d’étude. Les terres de catégories IB et IB spéciale sont des terres qui voisinent les terres de catégorie IA. Ces terres relèvent de la compétence du gouvernement du Québec, mais leur propriété a été inconditionnellement dévolue, par lettres patentes, aux corporations foncières autochtones. Elles représentent 18 % de la superficie de la zone d’étude.

• Terres de catégorie II — Les terres de catégorie II font partie du domaine public québécois et sont généralement contigües aux terres de catégorie I. Les autochtones y ont des droits exclusifs de chasse, de pêche et de trappage et peuvent y exploiter des pourvoiries de chasse et de pêche. Les communautés autochtones participent également à la gestion de ces terres. Elles peuvent être développées à d’autres fins, à condition de remplacer les parcelles touchées par le développement. Elles correspondent à près de 9 % de la superficie de la zone d’étude.

• Terres de catégorie III — Les terres de catégorie III comprennent toutes les autres terres du territoire conventionné. Celles-ci sont du domaine public québécois sur lesquelles les communautés autochtones possèdent le droit d’exploitation des ressources fauniques et l’exclusivité du droit de trappage des animaux à fourrure, de pêche de certaines espèces ainsi que certains avantages dans le domaine de la pourvoirie sans droits exclusifs. Les allochtones sont toutefois autorisés à y pratiquer la chasse et la pêche à certaines conditions.

Page 78: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-34 Description du milieu

Par ailleurs, la Conférence régionale des élus de la Baie-James (CRÉBJ) agit à titre d’interlocutrice principale du gouvernement du Québec et d’organisme conseil dans l’élaboration de la stratégie de développement de la région et dans l’identification des axes prioritaires de développement. Elle a aussi la responsabilité de négocier et de signer une entente-cadre de développement tous les cinq ans et des ententes spécifiques relatives aux axes de développement choisis. Son rôle consiste à faire fonctionner une concertation multisectorielle entre les intervenants locaux et régionaux du développement (CRÉBJ, 2004).

La Société de développement de la Baie James (SDBJ), constituée en vertu de la Loi sur le développement de la région de la Baie James (L.R.Q., c. D-8) et cosignataire de la CBJNQ, participe également à la gestion du territoire ciblé par l’étude étant donné qu’elle a pour mission d’aménager celui-ci sous réserve de la compétence municipale en matière d’aménagement et d’urbanisme. Elle doit, entre autres, favoriser, dans une perspective de développement durable, le développement économique, la mise en valeur et l’exploitation des ressources naturelles autres que les ressources hydroélectriques du territoire de la Baie-James (SDBJ, 2005).

Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) joue aussi un rôle dans la planification, la gestion et le contrôle du territoire couvert par l’étude, conformément à la Loi sur les terres du domaine de l’État (L.R.Q., c. T-8.1), étant donné que la zone d’étude s’y situe presque essentiellement dans des terres du domaine public québécois. Le MRNF est responsable de la planification, de l’utilisation et de la gestion des droits d’utilisation ou d’occupation des terres ciblées, y compris le développement de la villégiature et le développement minier. Il a également la responsabilité de favoriser la connaissance et la mise en valeur du territoire et des ressources naturelles dans une perspective de développement durable. La direction régionale de Lebel-sur-Quévillon et les bureaux satellites de Chibougamau en assurent la conservation, le développement et la gestion à des fins de conservation, d’éducation et de pratique d’activités récréatives. Elle définit également les modalités de prélèvement des ressources en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (L.R.Q., c. C-61.1). Il revient toutefois à la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ), qui relève de l’autorité du MDDEP, de gérer l’offre des activités et des services sur cette portion des terres étant donné qu’elles sont majoritairement comprises à l’intérieur des limites de la réserve faunique Assinica et de la réserve des Lacs-Albanel-Mistissini-et-Waconichi. La SÉPAQ s’associe toutefois à la communauté crie de Mistissini pour cette gestion, en conformité avec la CBJNQ. La MBJ est également interpellée pour toute intervention et tout projet de développement à l’intérieur des limites des deux réserves fauniques, mais aucun plan directeur d’aménagement du territoire n’encadre celui-ci.

Enfin, précisons que la Paix des Braves, entente signée en février 2002 entre le gouvernement du Québec et les neuf communautés cries du territoire nord-québécois, concerne particulièrement la construction du projet hydroélectrique Eastmain-1 et

Page 79: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-35

Eastmain-1-A–Sarcelle-Rupert et n’a aucune incidence sur le régime administratif applicable à la zone d’étude, à l’exception du régime forestier.

4.6.2 Tenure des terres

La zone d’étude couvre une superficie d’environ 2 475 km2. Dans sa portion nord-est, elle englobe le village cri de Mistissini ainsi qu’une portion des terres de catégories IA (134 km2) et IB (451 km2) s’y rattachant en vertu de la CBJNQ. Elle comprend aussi des terres de catégorie II, qui totalisent près de 217 km2, et plus de 1 287 km2

des terres de catégorie III. Ces dernières correspondent aux terres publiques comprises dans la réserve faunique Assinica et dans la réserve des Lacs-Albanel-Mistissini-Waconichi. La zone d’étude cible l’extrémité sud-ouest de la réserve de biodiversité projetée Albanel-Témiscamie-Otish (35 km2), définie pour la création du futur parc national du même nom. Au sud, la zone d’étude s’insère à l’intérieur des limites administratives de la ville de Chibougamau sur une superficie de 351 km2, dont la majorité des terres sont de tenure publique (93 %). Des terres de tenure mixte (4 %) sont assignées au périmètre urbain de la ville et à son pourtour, alors que les terres privées (2 %) correspondent aux propriétés minières qui occupent la rive ouest du lac aux Dorés, une partie de la péninsule Gouin et l’ensemble de l’île du Portage.

4.6.3 Profil socioéconomique

Selon les informations du ministère des Affaires municipales et des Régions (MAMR, 2006) ainsi que les données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ, 2007c [site Web]) et de Statistiques Canada (Statistique Canada, 2007 [site Web]), la région administrative du Nord-du-Québec comptait, en 2006, 40 637 habitants, dont 74 % résidaient en Jamésie. Cette population, qui correspond à 0,05 % de la population québécoise, est répartie sur un territoire de plus de 700 000 km2, ce qui représente une densité moyenne inférieure à un habitant par kilomètre carré. La ville de Chibougamau, avec ses 7 563 habitants, est la plus peuplée de la région avec une densité de population atteignant 10,8 habitants par kilomètre carré.

De 1971 à 2001, la population du Nord-du-Québec a augmenté de 31,2 %, les plus fortes croissances ayant eu lieu au cours des dix premières années (voir la figure 4-1). Les perspectives démographiques sont toutefois à la baisse (7 %) pour les prochaines années. Par ailleurs, la population jamésienne a subi un déclin important, évalué à 37 % entre 1981 et 2001, expliqué notamment par un phénomène d’exode continuel et par la variation des activités économiques. Par contre, la population crie du territoire de la Baie James suit une tendance inverse avec une croissance considérable estimée à 39 % entre 1986 et 2001 (CRÉBJ, 2004).

Page 80: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-36 Description du milieu

Figure 4-1 : Évolution démographique – 1971-2021

Sources : Statistiques Canada, Institut de la statistique du Québec, ministère du Développement économique,

de l’Innovation et de l’Exportation (2006).

Pour l’ensemble du territoire du Nord-du-Québec, les données issues du recensement de 2006 (voir le tableau 4-13) indiquent une hausse de 3,1 % de la population, entre 2001 et 2006, mais confirment une baisse de la population allochtone, notamment pour la municipalité de la Baie-James (2 %) et pour la ville de Chibougamau (4,5 %). La population crie de Mistissini montre, quant à elle, une hausse de plus de 11 %.

La population du Nord-du-Québec se répartit comme suit : 30 % de jeunes de 0 à 14 ans, 66 % de personnes de 15 à 64 ans, et 4 % de personnes de 65 ans et plus (voir le tableau 4-14). Cette répartition montre une population beaucoup plus jeune que celle de l’ensemble du Québec, qui compte 18 % de jeunes de moins de 15 ans, 69 % de personnes de 15 à 64 ans et 13 % de personnes de 65 ans et plus. Les populations allochtones de la région suivent généralement la tendance provinciale avec une proportion moins élevée de jeunes de moins de 15 ans (21 % pour la ville de Chibougamau et la MBJ) et une population active légèrement supérieure à la moyenne provinciale. Les communautés autochtones ont, quant à elles, une proportion de jeunes de moins de 15 ans beaucoup plus élevée que la moyenne provinciale (32 % à Mistissini) et les personnes âgées y sont moins nombreuses (4 % à Mistissini). Par ailleurs, l’âge médian de la région du Nord-du-Québec (27,3 ans) est très inférieur à celui de la province (38,8 ans), et les hommes y sont plus nombreux (4 %) que les femmes, alors que l’inverse est observé dans la population québécoise.

Page 81: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Description du milieu 4-37

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Ta

blea

u 4-

13 :

Stat

istiq

ues d

e var

iatio

n de

la p

opul

atio

n en

tre 20

01 et

2006

Desc

riptio

n Ré

gion

du

Nord

-du-

Québ

ec

Muni

cipali

té d

e Ba

ie-Ja

mes

Vi

lle d

e Chi

boug

amau

Vi

llage

de M

istiss

ini

Prov

ince

de Q

uébe

c

Popu

lation

total

e 40

637

1 392

7 5

63

2 897

7 5

46 13

1

Varia

tion d

e la p

opula

tion e

ntre 2

001 e

t 200

6 (%

) 3,1

–2

,0 –4

,5 11

,6 4,3

Sour

ce : S

tatist

iques

Can

ada,

2007

, et In

stitut

de la

stati

stiqu

e du Q

uébe

c, 20

07.

Ta

blea

u 4-

14 :

Stat

istiq

ues d

émog

raph

ique

s de l

a zon

e d’ét

ude s

elon

le re

cens

emen

t de 2

001

Régi

on d

u No

rd-d

u-Qu

ébec

Mu

nicip

alité

de

Baie-

Jam

es

Ville

de C

hibo

ugam

au

Villa

ge d

e Mist

issin

i Pr

ovin

ce d

e Qué

bec

Desc

riptio

n (N

ombr

e)

(%)

(Nom

bre)

(%

) (N

ombr

e)

(%)

(Nom

bre)

(%

) (N

ombr

e)

(%)

Popu

lation

total

e 39

397

1 4

20

7 9

25

2 5

95

7 2

37 48

0

Répa

rtitio

n pa

r sex

e

Sexe

mas

culin

20

371

52

750

53

4 115

52

1 2

95

50

3 532

845

49

Sexe

fémi

nin

19 02

6 48

67

5 47

3 8

10

48

1 295

50

3 7

04 63

5 51

Répa

rtitio

n par

tran

che d

’âge

De 0

à 4 an

s 3 8

21

10

65

5 50

0 6

285

11

375 7

65

5 De

5 à 1

4 ans

7 7

76

20

230

16

1 220

15

54

5 21

91

5 810

13

De

15 à

19 an

s 3 4

06

9 95

7

640

8 25

0 10

46

2 070

6

De 20

à 24

ans

3 164

8

85

6 51

0 6

280

11

487 4

05

7 De

25 à

44 an

s 12

608

32

455

32

2 680

34

80

5 31

2 1

65 76

0 30

De

45 à

54 an

s 4 3

98

11

250

17

1 140

14

19

5 7

1 109

945

15

De 55

à 64

ans

2 507

6

125

9 75

0 10

14

0 5

760 9

05

11

De 65

à 74

ans

1 234

3

85

6 37

5 5

70

2 54

7 185

8

De 75

à 84

ans

410

1 30

2

95

1 25

1

318 1

80

4 85

et pl

us

73

0 0

0 15

1

10

1 94

450

1

Âge m

édian

27

,3 an

s

38,0

ans

35

,5 an

s

24,1

ans

38

,8 an

s

Sour

ce : S

tatist

iques

Can

ada,

2007

, et In

stitut

de la

stati

stiqu

e du Q

uébe

c, 20

07.

Page 82: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-38 Description du milieu

Les revenus annuels moyens pour les particuliers et les ménages de la Jamésie sont les plus élevés de la province. Par contre, plusieurs biens et services coûtent plus cher en Jamésie qu’ailleurs au Québec, notamment en raison de l’éloignement des grands centres de distribution. Le coût de la vie semble ainsi plus élevé en Jamésie que dans bien des régions du Québec (CRÉBJ, 2004). Selon les statistiques du recensement de 2001 (Statistiques Canada, 2007 [site Web]), les travailleurs de Chibougamau présentent un revenu médian légèrement supérieur (±2 100 $) par rapport au revenu médian québécois, alors que les travailleurs de la municipalité de Baie-James et de la communauté crie de Mistissini ont, respectivement, un revenu médian inférieur de ±2 400 $ et de ±5 400 $ au revenu médian québécois. Le tableau 4-15 présente les principales caractéristiques du revenu des communautés allochtones et autochtones touchées par la zone d’étude.

Le tableau 4-16 présente les indicateurs du marché du travail en 2001. L’économie repose essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles (ligneuses, hydriques et minérales), à la base même de l’occupation du territoire. En outre, la région profite actuellement des retombées économiques du projet hydroélectrique de l’Eastmain-1A et dérivation Rupert.

Selon les données du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec (MDEIEQ), la structure industrielle par emploi de la région du Nord-du-Québec comptait, en 2005, 9,8 % des emplois liés au secteur primaire (mineur, bûcheron, etc.), soit trois fois plus que la moyenne provinciale (2,7 %). Les emplois du secteur secondaire (transformation du bois, pâtes et papiers, scieries, etc.) correspondaient à 24,6 %, une proportion comparable à celle de l’ensemble du Québec, alors que le secteur tertiaire (commerces, hébergement, restauration, éducation, soins de santé, autres services publics et parapublics) représentait 63,9 % des emplois, une proportion inférieure à la moyenne québécoise de 76 %. C’est dans la ville de Chibougamau que l’on retrouve le plus grand nombre de services commerciaux et publics.

Entre 1996 et 2001, la Jamésie et chacune des municipalités allochtones ont connu une légère hausse de leur taux de chômage, la MBJ présentant les plus hauts taux avec 15 % (1996) et 24 % (2001). Pour cette même période, le Québec connaissait une baisse notable de son taux de chômage, qui atteignait 8,2 %. Depuis 2001, le taux de chômage de la région du Nord-du-Québec se maintient sous la barre des 8 % et est légèrement inférieur à celui de l’ensemble du Québec (Québec, MDEIE, 2007), comme l’illustre la figure 4-2.

Une partie de la population crie de Mistissini pratique le mode de vie traditionnel et profite ainsi du programme de sécurité du revenu.

Page 83: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-39

Figure 4-2 : Taux de chômage – 1995-2005

Sources : Statistiques Canada ; MDEIEQ.

Page 84: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

4-40 Description du milieu

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kVÉtude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Ta

blea

u 4-

15 :

Cara

ctér

istiq

ues d

u re

venu

dan

s la z

one d

’étud

e selo

n le

rece

nsem

ent d

e 200

1

Cara

ctér

istiq

ues

Muni

cipali

té d

e Ba

ie-Ja

mes

Vi

lle d

e Chi

boug

amau

Co

mm

unau

té d

e Mi

stiss

ini

Prov

ince

de Q

uébe

c

Perso

nnes

âgée

s de 1

5 ans

et pl

us ay

ant u

n rev

enu (

nomb

re)

1 060

5 6

85

1 655

5 5

06 24

5

Reve

nu to

tal m

édian

des p

erso

nnes

âgée

s de 1

5 ans

et pl

us ($

) 18

229

22 79

9 15

256

20 66

5

Comp

ositio

n du r

even

u tota

l

Gains

(%)

77,1

83,1

72,2

75,1

Tran

sferts

gouv

erne

menta

ux (%

) 19

,5 11

,3 24

,9 13

,9

Autre

s sou

rces d

e rev

enu (

%)

3,2

5,6

2,8

11,0

Sour

ce : S

tatist

iques

Can

ada,

2007

.

Page 85: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Description du milieu 4-41

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Ta

blea

u 4-

16 :

Indi

cate

urs d

u m

arch

é du

trava

il dan

s la z

one d

’étud

e selo

n le

rece

nsem

ent d

e 200

1

Cara

ctér

istiq

ues

Muni

cipali

té d

e Ba

ie-Ja

mes

Vi

lle d

e Chi

boug

amau

Vi

llage

de M

istiss

ini

Prov

ince

de Q

uébe

c

Taux

d’ac

tivité

(%)

59,3

68,2

61,7

64,2

Taux

d’em

ploi

(%)

45,0

59,6

48,6

58,9

Taux

de c

hôm

age (

%)

24,1

12,6

20,8

8,2

Indu

strie

s – T

otal,

pop

ulat

ion

activ

e exp

érim

enté

e 65

5 4 1

25

1 025

3 6

44 37

5

Agric

ultur

e et a

utres

indu

stries

axée

s sur

les r

esso

urce

s 17

5 58

0 24

0 14

3 740

Indus

tries d

e la f

abric

ation

et de

la co

nstru

ction

80

81

5 60

80

9 025

Comm

erce

de gr

os et

de dé

tail

50

630

70

581 8

10

Finan

ce et

servi

ces i

mmob

iliers

15

50

20

186 8

30

Soins

de sa

nté et

ense

ignem

ent

40

700

355

613 0

70

Servi

ces c

omme

rciau

x 10

0 44

0 90

61

0 290

Autre

s ser

vices

20

0 90

5 19

5 69

9 615

Prof

essio

ns –

Tota

l, pop

ulat

ion

activ

e et e

xpér

imen

tée

655

4 130

1 0

20

3 644

375

Gesti

on

85

250

55

343 4

80

Affai

res,

finan

ce et

admi

nistra

tion

55

555

145

665 7

35

Scien

ces n

ature

lles e

t app

liqué

es

45

175

10

234 6

80

Secte

ur de

la sa

nté

0 21

0 25

20

5 595

Scien

ces s

ocial

es, e

nseig

neme

nt, ad

minis

tratio

n pub

lique

et re

ligion

40

32

0 18

5 29

9 835

Arts,

cultu

re, s

ports

et lo

isirs

0 60

30

11

0 530

Vente

s et s

ervic

es

175

1 030

25

5 83

4 545

Métie

rs, tr

ansp

ort e

t mac

hiner

ie 12

0 89

5 13

0 53

0 790

Profe

ssion

s pro

pre a

u sec

teur p

rimair

e 10

0 32

5 17

0 10

6 530

Tran

sform

ation

, fabr

icatio

n et s

ervic

es pu

blics

20

31

0 10

31

2 650

Sour

ce : S

tatist

iques

Can

ada,

2007

.

Page 86: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-42 Description du milieu

4.6.4 Affectation du territoire

La planification, la gestion et le contrôle du territoire couvert par l’étude reviennent entre autres au MRNF, en vertu de la Loi sur les terres du domaine de l’État (L.R.Q., c. T-8.1) ainsi qu’à la Ville de Chibougamau et à la Municipalité de Baie-James, conformément à la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (L.R.Q., c. A-19.1). La ville de Chibougamau dispose d’un plan d’urbanisme, daté de 1992, qui précise les affectations et les vocations spécifiques de chaque partie du territoire sous sa juridiction. À noter qu’aucune révision du plan d’urbanisme n’est prévue à court terme. La MBJ ne dispose d’aucun plan d’urbanisme ni de schéma d’aménagement et de développement. Les grandes affectations du territoire sont toutefois définies dans le règlement de zonage de la municipalité (MBJ, 2007).

Ainsi, à l’intérieur des limites de la zone d’étude on retrouve quatre grandes affectations : zone forestière, zone de conservation, zone industrielle (minière et manufacturière) et zone urbaine. D’autres affectations, plus localisées, sont également définies, notamment les zones à contrainte, les territoires à protéger ainsi que des unités territoriales d’intérêt.

4.6.4.1 Zones forestières

La forêt constitue la dominante du paysage de l’ensemble de la zone d’étude et même du territoire de la ville de Chibougamau. Elle est aussi un lieu par excellence de la récréation extensive et plus particulièrement de la chasse et de la pêche. Les zones forestières constituent la toile de fond de la zone d’étude ; elles correspondent aux aires sous couverture forestière, à l’exception des terres de catégories I, des îles du lac Chibougamau, des aires réservées spécifiquement aux activités minières et à d’autres usages industriels, ainsi que des aires réservées à l’urbanisation, lesquelles sont comprises à l’intérieur du territoire de la ville de Chibougamau. L’affectation forestière sans limitation à l’activité forestière domine sur l’ensemble du territoire couvert par la zone d’étude. Le milieu environnant la ville de Chibougamau ainsi que l’encadrement visuel du lac aux Dorés et du lac Chibougamau sont des terres d’affectation forestière associées à la conservation. Une activité forestière y est autorisée, à condition qu’elle soit en accord avec les objectifs de préservation du paysage forestier ; elle doit privilégier un mode d’exploitation soucieux du capital touristique et récréatif que représentent les lacs et exclut les coupes à blanc sur de grandes surfaces.

À l’intérieur des terres d’affectation forestière, des usages essentiellement associés à la mise en valeur forestière, à la récréation extensive en milieu naturel et plus particulièrement à la chasse et à la pêche ainsi qu’à la conservation y sont permis. Certaines zones forestières autorisent également l’activité minière.

Page 87: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-43

Sur les terres d’affectation forestière associée à la conservation, le règlement permet l’exploitation forestière, les usages récréatifs et touristiques ainsi que la villégiature, cette dernière devant toutefois suivre un plan d’aménagement d’ensemble.

4.6.4.2 Zones de conservation

Certains milieux présentent une plus grande fragilité de leurs composantes naturelles ou en fonction d’une valeur particulière sur le plan visuel et nécessitent une protection particulière. Afin de protéger ces milieux naturels, de maintenir leurs caractéristiques propres et d’empêcher leur détérioration, on les classe zones de conservation. Cette affectation permet ainsi d’assurer la pérennité de l’encadrement forestier et de soutenir l’utilisation récréative du milieu.

À l’intérieur du territoire de la ville de Chibougamau, les zones de conservation comprennent l’ensemble des îles du lac Chibougamau et du lac aux Dorés, de même que certaines de leurs presqu’îles et péninsules. Tout prélèvement forestier y est interdit, ce qui permet d’assurer le maintien de la couverture végétale. Les usages liés à la récréation extensive y sont autorisés ainsi que les usages destinés à la mise en valeur touristique.

Ailleurs dans la zone d’étude, la MBJ a classé zones de conservation les terres entourant le lac Waconichi jusqu’à la route 167, ainsi que les terres bordant la route du Nord (R10). Les usages permis dans ces aires comprennent la récréation extensive, les services d’utilité publique et institutionnelle ainsi que l’aménagement de parcs et d’espaces verts. Dans certaines aires, l’exploitation forestière courante est autorisée (rives nord et sud du lac Waconichi), dans d’autres aires, elle est sélective (le long de la route du Nord) et à certains endroits, elle est interdite (en rive nord-est du lac Waconichi).

4.6.4.3 Zones industrielles

L’affectation industrielle cible deux aspects soit l’industrie minière, essentiellement tributaire des ressources du sol et du sous-sol, et l’industrie manufacturière qui supporte la pratique d’activités de production et de transformation, et la prestation de services.

À l’intérieur de la zone d’étude, les aires industrielles consacrées à l’industrie minière se concentrent essentiellement sur le territoire de la ville de Chibougamau, notamment dans la partie nord du lac aux Dorés (île Merrill, péninsule Gouin et la partie nord-ouest du lac), sur l’île du Portage, au lac Bourbeau ainsi qu’au nord du lac Demi-Lune.

Deux aires industrielles attribuées à l’industrie manufacturière, aux services à caractère industriel et au commerce de gros se trouvent à proximité du périmètre urbain de la ville de Chibougamau. La première, située au nord de l’agglomération,

Page 88: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-44 Description du milieu

est actuellement desservie par le chemin de fer et pourrait faire l’objet d’une reconversion. La seconde concerne le secteur du lac Sauvage. Cette aire industrielle, consacrée à l’organisation d’un relais industriel, est desservie par la route régionale 167 et par le chemin de fer.

4.6.4.4 Zones urbaines

À l’intérieur de la zone d’étude, l’affectation urbaine concerne spécifiquement le périmètre urbain de la ville de Chibougamau, situé à la limite sud-ouest de la zone d’étude, ainsi que le territoire occupé par le village de Mistissini, en rive de la baie du Poste.

4.6.4.5 Autres affectations

Zones à contraintes

Le plan d’urbanisme de la ville de Chibougamau délimite quelques zones à contraintes, associées essentiellement à la présence de sites d’enfouissement ou de parcs de résidus miniers. On trouve deux sites d’enfouissement à Chibougamau ; l’un est fermé, et l’autre est exploité comme site d’enfouissement sanitaire. Pour ces deux sites, il existe une prescription de 25 ans qui empêche l’utilisation du terrain à d’autres fins à la suite de son abandon.

Trois sites de résidus miniers sont répertoriés sur le territoire de la municipalité, à l’intérieur de la zone d’étude, dont deux ont été analysés par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) en 1988 et désignés comme représentant un risque pour l’environnement. Aucune information sur les mesures appliquées n’a toutefois pu être consultée.

Projet de parc national

Le projet de création du parc national Albanel-Témiscamie-Otish s’inscrit dans la volonté gouvernementale de mettre en place un réseau d’aires protégées de qualité, représentatif de la biodiversité du Québec et couvrant toutes les régions. Le territoire ciblé par le projet s’insère à l’intérieur de la portion nord-est de la zone d’étude, le long de la baie Pénicouane et représente 35,05 km2. Le village de Mistissini servira de porte d’entrée au futur parc national, et les habitants du territoire ciblé seront pleinement impliqués dans la gestion et la mise en valeur du territoire ainsi que dans la préservation du patrimoine naturel et culturel. La SÉPAQ sera également gestionnaire de ce parc, en collaboration avec les Cris.

Précisons que le territoire ciblé est actuellement soustrait de l’exploitation forestière, minière, gazière ou énergétique, et qu’un statut provisoire de réserve de biodiversité protégée lui est accordé en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel (L.R.Q., c. C-61.01). À noter également que les gestionnaires du milieu souhaitent

Page 89: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-45

protéger l’encadrement visuel du secteur de la baie Pénicouane (communication personnelle de M. Bernard, MDDEP).

Réserves fauniques

Les réserves fauniques sont des territoires consacrés à la conservation et à la mise en valeur de la faune en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (L.R.Q., c. C-61.1). La zone d’étude touche la réserve faunique Assinica (264,6 km2) et la réserve faunique des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi (1 022,5 km2). Elles totalisent 52 % de la zone d’étude et 38 % de la superficie de l’ensemble des réserves fauniques québécoises. La pêche est l’activité essentielle de ces deux réserves, la chasse y étant interdite. La gestion est actuellement assurée par la SÉPAQ, en association avec la communauté crie de Mistissini et en accord avec la MBJ.

4.6.5 Zonage municipal

Pour les besoins de la présente étude d’impact, le zonage à l’intérieur du périmètre d’urbanisation de la ville de Chibougamau ainsi qu’à l’intérieur du village cri de Mistissini n’a pas été décrit.

4.6.6 Utilisation du sol

4.6.6.1 Milieu bâti

Ville de Chibougamau

À Chibougamau, le milieu bâti s’est développé de part et d’autre de la route 167, conditionné par la présence d’une série de collines et par l’orientation du lac Gilman. Au fil des années, le développement urbain a été modulé suivant les vagues d’investissement minier. Le milieu bâti occupe une superficie approximative de 35 km2 ; il rejoint à l’est la rive du lac Gilman, atteint au nord le chemin Merrill, et enjambe à l’ouest le chemin de fer. Le centre-ville de Chibougamau est structuré sur l’axe de la route 167 et regroupe une mixité de fonctions urbaines (commerciale, municipale, gouvernementale, institutionnelle et récréative).

Les secteurs résidentiels ceinturent le centre-ville et présentent un cadre bâti majoritairement composé de maisons unifamiliales isolées ou jumelées, de quelques unités multifamiliales et de trois zones de maisons mobiles à très forte densité, le tout suivant une trame urbaine en rangée, généralement orientée est-ouest. À noter que toute expansion du milieu bâti implique une entente préalable avec le MRNF, dans la mesure où le contrôle foncier de la zone extra-urbaine lui appartient étant donné que ces terres sont de tenure mixte ou publique. De ce fait, quelques lots compris à l’intérieur de la zone urbaine et encore vacants sont toujours de tenure publique.

Page 90: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-46 Description du milieu

Village de Mistissini

Le village de Mistissini occupe la rive nord de la baie du Poste. Il présente un cadre bâti développé suivant une trame urbaine généralement en rangée et adaptée à la configuration de la rive. Au centre du village on note une concentration de bâtiments et d’installations communautaires, institutionnelles et de services, le tout ceinturé par les secteurs résidentiels. La communauté de Mistissini est en pleine expansion à la suite, entre autres, de la signature de l’entente de la Paix des Braves en 2002. De nouvelles installations publiques et commerciales ainsi que des secteurs résidentiels sont actuellement en construction.

4.6.6.2 Activités industrielles et commerciales, et services

En tant que pôle régional de services, la ville de Chibougamau possède une forte concentration de commerces et de services tels que restaurants, hôtels, boutiques et stations-services qui bordent, pour la plupart, la route 167. Elle est également l’hôte de plusieurs directions régionales de divers ministères provinciaux et bénéficie de la présence de quatre écoles primaires, d’une école secondaire, d’un centre d’éducation aux adultes, d’une école anglaise, de plusieurs bâtiments municipaux (hôtel de ville, garages, aréna, bibliothèque, bureau de poste, etc.) et d’un centre hospitalier (Hôpital Chibougamau).

La municipalité est également bien dotée en infrastructures récréotouristiques avec un terrain de golf, une plage et des installations aménagées en rive du lac Gilman, la proximité du parc Obalski avec ses diverses infrastructures et le centre de ski du Mont Chalco.

Enfin, elle compte deux secteurs industriels situés à ses extrémités sud-est et nord-ouest. Son entrée sud-est possède une double vocation, industrielle et commerciale. On y trouve des scieries, divers établissements liés au transport, à l’entretien mécanique et aux services miniers. Quelques terrains sont visés par des baux commerciaux ou industriels attribués par le MRNF. On note également les bureaux administratifs d’Hydro-Québec, deux héliports, le poste Obalski et une station météorologique. À la limite nord de la ville, les installations de la scierie Chantiers Chibougamau occupent la majeure partie de la zone industrielle. Cette entreprise privée fondée en 1960 emploie environ 500 personnes et exploite un volume annuel d’approvisionnement de 722 000 m3, qu’elle exporte majoritairement à l’extérieur du Canada. Quelques terrains visés par des baux industriels et commerciaux sont également présents à la pointe sud-ouest du lac Bourbeau, en bordure du chemin Merrill.

Le village de Mistissini compte, quant à lui, quelques commerces (station-service, épicerie, magasins, banque et restaurants) et plusieurs bâtiments de services, dont un centre de la petite enfance (CPE), trois écoles, une clinique et un Centre local se services communautaires (CLSC). Il compte également plusieurs établissements

Page 91: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-47

municipaux tels que le poste de police, une caserne de pompiers, un garage municipal et un centre administratif ainsi que divers équipements récréatifs. L’Auberge Mistissini, située en rive de la baie du Poste, regroupe l’ensemble de la structure d’accueil touristique. Elle comprend des installations d’hébergement et de restauration, les bureaux d’accueil et de réservation pour tous les services touristiques proposés ainsi que le Centre d’interprétation cri.

4.6.6.3 Activité forestière

Les activités forestières se concentrent principalement à l’intérieur de deux aires communes (026-05 et 026-20) ainsi que dans les terres de catégorie IA et IB recoupées par la zone d’étude.

Pour chaque aire commune et pour les terres de catégorie I et II, la description des activités forestières s’appuie sur les informations issues des fichiers numériques de la carte écoforestière du troisième programme d’inventaire forestier du MRNF, mis à jour entre 2000 et 2003, et sur des données numériques plus récentes, concernant les interventions sylvicoles (coupe, plantation, etc.), les chemins forestiers et les incendies de forêt, fournies par l’Unité de gestion de Chibougamau du MRNF.

La consultation des plans quinquennaux d’aménagement forestier 2008-2013 — documents numériques provenant des industriels forestiers responsables de chaque aire commune — a permis de décrire les activités forestières futures sur ces territoires. L’information sur les bénéficiaires de contrats d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF) et de contrat d’aménagement forestier (CtAF) de chaque aire commune et leurs attributions respectives provient du site Web du MRNF. Enfin, la description des modes de gestion forestière des terres de catégorie I et II, est basée sur la CBJNQ ainsi que sur l’accord de la Paix des Braves.

Aires communes 026-05 et 026-20

L’aire commune 026-05 occupe toute la partie centrale et sud de la zone d’étude et couvre près de 45 % de la superficie de cette dernière. L’aire commune 026-20 occupe quant à elle la portion nord-ouest de la zone d’étude et couvre près de 15 % de la zone d’étude.

La gestion de ces territoires forestiers du domaine public est assurée par le MRNF, qui établit les stratégies d’aménagement forestier et détermine les possibilités forestières des unités territoriales, soit les aires communes. La possibilité forestière actuelle, toutes essences confondues, pour l’aire commune 026-05 est de 602 940 m3/année et de 785 389 m3/année pour l’aire commune 026-20.

L’attribution des volumes de bois se fait, en fonction des possibilités de chaque aire commune, à des bénéficiaires de CAAF qui sont titulaires d’un permis d’exploitation d’usine de transformation du bois, ou à des bénéficiaires de CtAF non titulaires de

Page 92: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-48 Description du milieu

permis d’exploitation d’usines. Le CtAF confère à son bénéficiaire le droit d’obtenir annuellement un permis d’intervention pour la récolte d’un volume de bois rond en vue de mettre en marché ce bois pour l’approvisionnement d’usines de transformation.

Selon le répertoire des bénéficiaires de CAAF et de CtAF (version du 31 décembre 2007), les aires communes de la zone d’étude comptent sept bénéficiaires de CAAF et deux bénéficiaires de CtAF. Ceux-ci peuvent récolter annuellement jusqu’à 1 292 019 m3 de bois résineux et de feuillus. La différence entre la possibilité et les attributions (96 310 m3/année) s’explique par le fait qu’il y a peu d’usines de transformation dans la région qui utilisent les essences feuillues. Les bénéficiaires de CAAF ayant les plus importantes attributions sont Chantiers Chibougamau et Barrette-Chapais (83 % des attributions totales). Ces derniers sont également représentants de leur aire commune respective. Quatre bénéficiaires autochtones, dont trois bénéficiaires cris, se partagent des attributions totalisant 157 289 m3 (12 % des attributions totales) ; voir le tableau 4-17.

Tableau 4-17 : Bénéficiaires de CAAF et de CtAF des aires communes 026-05 et 026-20

Volume annuel attribué par aire commune (m3) Bénéficiaire de CAAF Essence a

026-05 026-20

Kruger (Trois-Rivières) SEPM 61 671 —

Chantiers Chibougamau (R b) SEPM 505 549 —

Feuillus durs 100 100 Les Entreprises Alain Maltais.

Peupliers 100 100

Barrette-Chapais (R) SEPM — 563 909

Bois K.M.S. (GMI) (L’Annonciation) SEPM — 3 201

Corporation foncière de Waswanipi (CtAF) SEPM — 30 000

Corporation forestière Eenatuk (CtAF) SEPM — 50 000

Produits forestiers Nabakatuk SEPM — 30 000

Société en commandite Scierie Opticiwan SEPM — 47 289

Total 567 420 724 599

a. SEPM : sapin, épinette, pin gris et mélèze.

b. R : représentant de l’aire commune

Les plans généraux d’aménagement forestier (PGAF) et les plans quinquennaux d’aménagement forestier (PQAF) les plus récents qui en découlent sont entrés en vigueur le 1er avril 2008. Ces plans ont été préparés sur la base des nouveaux calculs de possibilité forestière réalisés par le forestier en chef. On a effectué ces nouveaux calculs pour les nouvelles unités territoriales, soit les unités d’aménagement forestier

Page 93: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-49

(UAF), qui ont remplacé les aires communes également en avril 2008. On retrouvera alors deux UAF dans la zone d’étude, soit l’UAF 026-62 dans la portion nord et l’UAF 026-64 dans la portion sud. Selon les plans quinquennaux d’aménagement forestier 2008-2013, les industriels forestiers de la région prévoient récolter 2 825 ha de peuplements forestiers matures (coupe avec protection de la régénération et des sols et coupe en mosaïque) et réaliser des plantations sur 65 ha à l’intérieur des limites de la zone d’étude. Ces travaux, qui couvrent un peu plus de 1 % de la zone d’étude, sont répartis principalement au centre de cette dernière. Ces PQAF ont été produits par Chantiers Chibougamau (026-62) et Barrette-Chapais (026-64).

Terres de catégorie IA et IB

Les terres de catégorie IA représentent 6 % du territoire de la zone d’étude. Elles désignent des terres mises de côté à l’usage et au bénéfice exclusifs des communautés cries et relevant de l’administration, de la régie et du contrôle du gouvernement fédéral.

Les terres de catégorie IB représentent quant à elles 18 % de la superficie de la zone d’étude. Selon la CBJNQ, la propriété de ces terres, qui relèvent de la compétence du gouvernement du Québec, a été inconditionnellement dévolue aux communautés cries.

Sur les terres de catégorie I (A et B), les Cris ont le droit d’utiliser la forêt pour leurs besoins personnels et communautaires. La communauté a également le droit exclusif d’y exploiter commercialement les ressources de la forêt par ses propres moyens ou par l’intermédiaire de tiers agissant avec son consentement. Toutefois, en pareil cas, la communauté doit obtenir des droits ou des permis de coupe du MRNF et doit présenter à ce dernier sa planification d’aménagements forestiers. La communauté n’a pas à payer de droits de coupe, mais l’exploitation doit être conforme aux normes du Québec. La gestion et l’exploitation des forêts sur les terres de catégorie I de la collectivité de Mistissini est assurée par la Corporation forestière Eenatuk.

Terres de catégorie II

Les terres de catégorie II de la zone d’étude se trouvent à l’intérieur des limites des aires communes 026-20 et 026-05. Ces terres relèvent de la compétence du gouvernement du Québec. Les programmes de coupe commerciale qui s’y appliquent sont définis dans les plans d’aménagement établis par le MRNF, lesquels doivent tenir compte des activités de chasse, de pêche et de trappage. L’exploitation doit se conformer aux normes du Québec, et le régime général de protection des forêts s’applique.

Page 94: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-50 Description du milieu

Sites d’intérêt pour les Cris (1 %)

Le chapitre trois, Foresterie, de la Paix des Braves s’applique sur tout le territoire de la zone d’étude, soit sur les deux aires communes et sur les terres de catégories I et II. Selon cette entente survenue entre le gouvernement du Québec et les Cris du Québec, le régime forestier québécois s’appliquera sur le territoire d’une manière qui permet :

• des adaptations pour une meilleure prise en compte du mode de vie traditionnel des Cris ;

• une intégration accrue des préoccupations de développement durable ; • une participation des Cris, sous forme de consultation, aux différents processus de

planification et de gestion des activités d’aménagement forestier.

Sur le territoire de l’entente, les terrains de trappage serviront à délimiter les unités territoriales de référence. L’entente impose des mesures servant à maintenir un couvert forestier dans l’ensemble de chaque terrain de trappage. Entre autres, il est impossible d’effectuer la récolte de bois dans les terrains de trappage ayant fait l’objet de récoltes ou de feux sur plus de 40 % de leur superficie productive au cours des vingt dernières années.

Le chapitre trois de la Paix des Braves prévoit également que des sites d’intérêt seront identifiés et cartographiés par les Cris. La superficie totale de ces sites se limite normalement à 1 % de la superficie totale de chaque terrain de trappage comprise dans une unité d’aménagement (regroupement de terrains de trappage). Les activités d’aménagement forestier ne peuvent être réalisées sur ces superficies, à moins que le maître de trappage n’y consente. Selon l’entente signée par le MRNF et les Cris, l’emplacement de ces zones de protection est confidentielle et n’a pu être consultée.

Les sites d’intérêt peuvent notamment inclure ce qui suit :

• camps permanents ; • camps saisonniers ; • sites traditionnels, culturels et sacrés ; • lieux de sépulture ; • lieux de cueillette des petits fruits ; • sites archéologiques ; • sites à potentiel archéologique ; • extension des bandes protectrices ; • sentiers de portage ; • tanières d’ours ; • caches d’oiseaux aquatiques ; • sources d’approvisionnement en eau potable ; • autres requêtes.

Page 95: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-51

Territoires forestiers d’intérêt faunique pour les Cris (25 %)

Toujours selon le chapitre trois de la Paix des Braves, des modalités d’intervention particulières seront appliquées pour maintenir ou améliorer l’habitat d’espèces fauniques très importantes (orignal, martre, castor, lièvre, poisson, caribou, perdrix), et des portions de chaque terrain de trappage bénéficieront d’une protection particulière pour améliorer le niveau d’harmonisation entre les activités d’aménagement forestier et les activités traditionnelles, y compris les activités de chasse, de pêche et de trappage.

L’emplacement de ces territoires d’intérêt faunique relève de la responsabilité immédiate du maître de trappage. Leur superficie doit en principe couvrir 25 % (maximum) de la superficie forestière productive de chaque terrain de trappage comprise dans une unité d’aménagement forestier. Selon l’entente signée par le MRNF et les Cris, l’emplacement de ces zones de protection est confidentiel et n’a pas été divulgué.

Territoire d’approvisionnement pour le bois de chauffage (75 ha)

Afin de répondre aux besoins de bois de chauffage des trappeurs cris, la récolte de bois de chauffage par les non-autochtones titulaires de permis délivrés en vertu de la Loi sur les Forêts ne pourra s’effectuer à l’intérieur d’une superficie de 75 ha autour ou à proximité de chaque camp permanent cri. Selon l’entente signée par le MRNF et les Cris, l’emplacement de ces zones de protection est également confidentiel et n’a pas été divulgué.

4.6.6.4 Activités communautaires et activités de récréation, de sports et de loisirs

À l’intérieur du territoire de la ville de Chibougamau, la portion des terres publiques délimitées par la route 167 au nord, le périmètre d’urbanisation à l’ouest, le chemin des Mines au sud et les concessions minières à l’est, est classée zone communautaire et de récréation. On y retrouve le parc Obalski, qui englobe également le mont Chalco (centre de ski alpin et de vélo de montagne) ; cette portion de terres publiques a une superficie de 4,82 km2. Des sentiers pédestres et de vélo de montagne, des pistes de ski de fond et de ski alpin, un refuge, un belvédère d’observation au sommet du mont Hélios, la plage du lac Gilman, des aires de pique-nique et plusieurs installations et relais témoignent de la vocation récréation.

Cette vocation s’applique également au terrain de golf Chibougamau-Chapais, au nord de la ville, ainsi qu’à la rive sud du lac Dufault, emplacement d’un ancien terrain de golf. Aucune installation n’y est présente, à l’exception d’un site de camping itinérant. Le sommet du mont Bourbeau a la même vocation compte tenu du panorama qu’il offre sur la ville de Chibougamau et sur le lac. Quelques secteurs isolés sont également classés zones de récréation, notamment le site de la rampe de

Page 96: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-52 Description du milieu

mise à l’eau à l’extrémité est du lac Bourbeau, une portion de la rive du lac aux Dorés et deux sections de la rive du lac Chibougamau.

4.6.6.5 Activités agricoles

Il n’y a aucune zone agricole permanente et aucun secteur de grande culture ou secteur d’élevage spécialisé à l’intérieur de la zone d’étude. Par contre, cette dernière comporte trois bleuetières d’importance situées en territoire public, au nord du lac Dufault. Elles totalisent 224 ha et sont exploitées par le producteur Pouliot et Fils.

4.6.6.6 Activités minières

On signale quelques activités d’exploration et d’extraction de minéraux à l’intérieur de la zone d’étude. La Direction du développement minéral du MRNF, conformément à la Loi sur les mines (L.R.Q., c. M-13.1), gère les titres qui donnent accès aux substances minérales du domaine public.

Travaux d’exploitation

À l’intérieur de la zone d’étude, l’extraction de matériaux de surface est actuellement limitée à environ 34 bancs d’emprunt, dont neuf bordent la route du Nord (R10), six la route 167 et neuf le chemin d’accès à la communauté de Mistissini ; enfin, une dizaine de bancs sont dispersés le long des chemins forestiers dans le secteur de Chibougamau. Ces bancs d’emprunt sont principalement destinés à la construction et à l’entretien de ces routes. À l’ouest de la ville de Chibougamau, la compagnie Jos Ste-Croix et Fils exploite sur un même site, une carrière, une gravière et une sablière. Seules la gravière et la sablière sont en activité au moment de la préparation du présent document ; la reprise des travaux de forage dans la carrière est prévue pour la prochaine année.

Quelques installations d’extraction minière, autre que l’extraction de matériaux de surface, sont présentes dans le secteur de Chibougamau. Ressources Campbell, issue de la fusion de la société avec Ressources MSV et GéoNova Explorations en 1991, exploite quelques sites d’extraction dans le secteur de Chibougamau, dont deux se trouvent totalement ou partiellement à l’intérieur de la zone d’étude. La mine Copper Rand est une mine souterraine d’or et de cuivre située sur les rives du lac Chibougamau, et la mine de l’Île Merrill est une mine de cuivre à ciel ouvert qui, au moment de l’étude, était en attente de l’obtention d’un permis du gouvernement pour reprendre l’exploitation.

La mine Meston, également la propriété de Ressources Campbell, exploitait un gisement d’or depuis 1952 dans le secteur de Chibougamau. Celle-ci a fermé ses portes le 31 août 2007, après des résultats peu encourageants qui ont suivi les derniers travaux d’exploration menés (La Sentinelle, 2007).

Page 97: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-53

Dans le secteur de Chibougamau, une halde de stériles, trois parcs de résidus miniers, un bassin de décantation des eaux et un convoyeur occupent une grande partie de la péninsule Gouin et témoignent de l’activité minière locale. En outre, les vestiges de plusieurs sites d’extraction démantelés sont présents en rive du lac aux Dorés et du lac Chibougamau.

Enfin, à quelque 175 km au nord de Chibougamau et, par le fait même, à l’extérieur de la zone d’étude, la Corporation minière Inmet exploite un gisement métallifère depuis 1997. La mine à ciel ouvert Troilus produit de l’or et du cuivre et emploie 260 personnes et 95 entrepreneurs. La fin de son exploitation est prévue pour 2010.

Travaux d’exploration

Des travaux d’exploration sur le territoire ont donné lieu à l’attribution de concessions minières, le seul titre valide au Québec pour l’exploration. Dans les limites de la zone d’étude, ces concessions actives se trouvent surtout dans la portion sud de la zone d’étude, de part et d’autre de la route 167, sur une portion du lac Waconichi et de ses rives et sur la quasi-totalité du territoire de la ville de Chibougamau. Des concessions inactives sont également présentes sur le pourtour des concessions actives, sur le versant nord-ouest de la baie Pénicouane et autour de deux petits lacs situés au centre de la zone d’étude.

Projets de développement

Au cours des dernières années, l’état de l’activité de l’industrie minière à la en Jamésie a connu un ralentissement marqué, expliqué principalement par la baisse du prix des substances traditionnellement exploitées sur le territoire (or, cuivre, zinc). Cette situation économique mondiale a provoqué la fermeture prématurée de plusieurs mines en production sur le territoire au cours des dernières années (CRÉBJ, 2004). Actuellement, quelques projets sont à l’étude dans le secteur environnant la zone d’étude et pourraient voir le jour au cours des prochaines années.

Tout d’abord, le gisement de cuivre de Rivière à la Perche, situé juste à l’extérieur de la limite nord-est de la zone d’étude, pourrait être remis en production par des promoteurs privés à condition de dénoyer l’ancienne rampe aménagée en 1970 (Québec, Gouvernement, 2007).

Dans le secteur de la rivière Waconichi, l’ancienne mine Icon (Sullivan), exploitée de 1967 à 1975 pour l’extraction du cuivre, demeure couverte par des titres miniers (concessions) appartenant à la compagnie Novawest Ressources. Le secteur de la mine est donc disponible pour l’exploration (Québec, Gouvernement, 2007).

Enfin, quatre projets miniers visant l’exploitation de diamants et de fer pourraient être mis en valeur dans la zone entourant les monts Otish, au nord de la zone d’étude (CRÉBJ, 2004). La valorisation de ces gisements est très importante pour la région.

Page 98: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-54 Description du milieu

4.6.7 Utilisation du territoire par les allochtones

Le milieu naturel, les grands espaces, les paysages et les ressources fauniques diversifiées constituent quelques-unes des grandes richesses de la région du Nord-du-Québec. La présence de forêts et de nombreux plans d’eau à l’intérieur de la zone d’étude favorise la pratique d’activités diverses.

4.6.7.1 Villégiature privée

Les rives des lacs et des cours d’eau sont des lieux privilégiés pour des chalets de villégiature, isolés ou en regroupement. De ce fait, l’occupation en milieu non-riverain est plutôt marginale dans la région. À l’intérieur de la zone d’étude, la villégiature recensée se limite au territoire administratif de la ville de Chibougamau. Des secteurs de villégiature regroupée sont présents en rive du lac Cummings et du lac Chibougamau (baie Machin et baie du Portage). On signale également quelques terrains isolés visés par des baux de villégiature, notamment sur la rive ouest du lac Gilman, à la pointe sud-ouest du lac Bourbeau, au nord du lac Dufault et en bordure du chemin d’accès à la rivière Chibougamau. Toutefois, dans certains cas, la villégiature ne s’assimile plus à un habitat saisonnier, mais plutôt à un milieu résidentiel permanent. Certains de ces chalets de villégiature sont d’ailleurs des propriétés privées, le MRNF ayant cédé des terrains dans les années passées. L’identification des chalets privés n’a toutefois pu être établie malgré les démarches entreprises en ce sens auprès des instances municipales et gouvernementales.

Tout comme l’expansion du milieu bâti, le développement de la villégiature dans la zone extra-urbaine est directement lié au MRNF. Les représentants municipaux doivent donc s’entendre avec celui-ci pour le développement éventuel de nouvelles zones de villégiature. À ce chapitre, le MRNF doit entreprendre, à court terme, une révision complète du plan d’affectation des terres du domaine de l’état qui suppose la consultation des divers organismes régionaux et locaux et de la population. Les intervenants municipaux ciblent, quant à eux, les rives ouest et sud-est du lac Bourbeau comme futurs secteurs de villégiature.

4.6.7.2 Activités récréotouristiques

Mise à part la villégiature, les activités récréotouristiques les plus fréquentes à l’intérieur de la zone d’étude sont, sans nul doute, la pêche sportive et les randonnées de motoneige. À ces activités s’ajoutent la randonnée en véhicule tout-terrain (VTT) et en traîneau à chiens, les randonnées à raquettes et à vélo, les randonnées pédestres et équestres, le canot-camping, le kayak, le ski alpin, le ski de fond, le golf, l’observation de la faune et la cueillette de produits forestiers non ligneux.

Page 99: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-55

Pêche et chasse

Le territoire de la Jamésie est riche en ressources fauniques, et l’économie régionale profite grandement des activités liées à la faune. Le régime de chasse, de pêche et de trappage défini par la CBJNQ détermine toutefois les droits, privilèges et obligations des Cris et des allochtones quant à l’exploitation des ressources fauniques sur le territoire conventionné. Les Cris ont des droits exclusifs sur les terres de catégories I et II au regard de la chasse, de la pêche et du trappage ainsi que pour l’exploitation de pourvoiries de chasse et de pêche. Quant aux terres de catégorie III, elles sont accessibles à l’ensemble de la population, mais les Cris y possèdent des droits exclusifs pour le trappage des animaux à fourrure de même que pour la pêche de certaines espèces comme les meuniers, le corégone et l’esturgeon (Aménatech, 2004).

Par ailleurs, le territoire québécois a été subdivisé en 29 zones à l’intérieur desquelles le MRNF définit les modalités de prélèvement des ressources fauniques. La zone d’étude touche les zones 17, dans sa portion sud-ouest, et 22, dans ses portions centre et nord. La chasse au petit gibier est permise dans les deux zones. La chasse à l’ours n’est autorisée pour les allochtones et les autochtones que dans la zone 17, alors qu’elle est réservée aux Cris dans la zone 22. La chasse au coyote, au loup et à la marmotte commune n’est permise que dans la zone 22. La chasse à l’orignal est autorisée dans toutes les zones en septembre et en octobre, avec des restrictions à certains endroits en ce qui concerne les armes autorisées et le type d’animal (veau, femelle ou mâle) pouvant être abattu (Aménatech, 2004). Précisons toutefois qu’à l’intérieur de la réserve faunique Assinica et de la réserve des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi, seule la pêche est permise.

Au cours de la saison estivale de 2006, la fréquentation du poste d’accueil de la baie Pénicouane a été de 3 483 jours-personnes de droits d’accès pour la pêche, dont 2 080 jours-personnes de droits d’accès aux installations de camping (SÉPAQ, 2007 [site Web]). Au poste d’accueil des Chalets Waconichi, la fréquentation pour le forfait pêche-chalet atteignait 2 652 jours-personnes. À Mistissini, ce sont 460 droits d’accès qui ont été acquis au cours de la saison estivale, c’est-à-dire de juin à septembre.

Par ailleurs, on compte une seule pourvoirie sans droits exclusifs qui offre des services à l’intérieur de la zone d’étude. Le Camp de pêche Pomerleau, propriété de monsieur Gaétan Robert, exerce ses activités à l’intérieur de la zone 17, en rive du lac Chibougamau, depuis 1975. Cette pourvoirie s’adresse exclusivement aux pêcheurs et offre divers forfaits de pêche sur le lac Chibougamau. De mai à septembre, elle accueille une clientèle majoritairement composée de Québécois (75 %) et dans une moindre mesure d’Américains (25 %) (Aménatech, 2004). La pourvoirie possède des installations pouvant héberger 100 personnes, soit huit chalets et trois camps. Elle accueille environ 300 personnes par année, et la durée moyenne du séjour des clients est de sept jours. Il est possible de louer des embarcations sur place, et la pourvoirie offre une rampe de mise à l’eau et des quais. La cueillette de petits fruits et les activités nautiques secondaires font partie des autres activités proposées.

Page 100: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-56 Description du milieu

Les Excursions Aigle pêcheur (Osprey Lodge), propriété de monsieur Elijah Awashish, offre des excursions de pêche sur le lac Mistassini. Cette entreprise de Mistissini possède des installations d’accueil au nord de la zone d’étude, à l’intérieur de la zone 22. Les Aventures Plein air Awashish (Awashish Outdoor Adventures), entreprise administrée par monsieur Georges Awashish, est, elle aussi, établie à Mistissini, mais son secteur d’activités se concentre sur la rivière Rupert, à l’intérieur de la zone 22 également.

Enfin, un site de pêche spontanée se trouve en bordure du chemin d’accès à la péninsule Gouin. Celui-ci était fréquenté quotidiennement par plusieurs pêcheurs au cours la période d’inventaire sur le terrain, ce qui laisse supposer une fréquentation régulière durant la période estivale.

Motoneige

Le nord québécois est une destination de choix pour les motoneigistes de la région, du Québec, du Canada et même de l’étranger. La qualité du réseau de sentiers jumelée aux excellentes conditions d’enneigement et à la durée prolongée de l’entretien des sentiers, contribuent grandement à cette renommée. Le développement de la motoneige figure d’ailleurs parmi les grandes priorités d’intervention de Tourisme Baie-James dans son plan directeur marketing et de développement touristique, horizon 2005-2009. Depuis quelques années déjà, ce produit fait l’objet d’une attention particulière et d’efforts soutenus de la part des instances locales, régionales et provinciales pour en rehausser la qualité. Entre 1996 et 2004, c’est plus de 3 M$ que les différents paliers de gouvernement ont investis dans la région et ce, pour la machinerie, l’aménagement de sentiers et la tenue d’événements (Groupe Leblond Bouchard, 2004). En 2004, la région Nord-du-Québec comptait 1 469 km de sentiers, dont 1 330 km font partie du réseau fédéré, ce qui représente 4 % de l’ensemble du réseau fédéré au Québec. La clientèle motoneigiste dans le Nord-du-Québec est estimée à près de 2 000 visiteurs extrarégionaux par année. Outre l’afflux de motoneigistes des régions plus au sud du Québec, cette clientèle se compose également d’Américains du nord-est, d’Ontariens et d’Européens.

Le territoire de la zone d’étude est traversé par cinq sentiers locaux d’une longueur totale de 350 km. Ils sont entretenus de la fin novembre au début avril par le Club auto-neige de Chibougamau. Un de ces sentiers débute de la pointe sud-est du lac Bourbeau et se rend jusqu’au village de Mistissini. Hormis le sentier qui fait le tour de la ville de Chibougamau, les autres sentiers locaux descendent tous vers le sud et permettent de rejoindre le sentier Trans-Québec n° 93, à proximité de la jonction des routes 113 et 167. Celui-ci rejoint, vers l’ouest, la région de l’Abitibi-Témiscamingue ou, vers le sud, la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le club ne dispose d’aucune infrastructure de service dans la zone d’étude. Il exploite toutefois le relais la Barrière Nord, situé à l’ancienne entrée nord de la réserve faunique Ashuapmushuan, à environ 55 km au sud de la ville de Chibougamau. Le club ne prévoit pas d’ajouts de sentiers ou l’aménagement de nouvelles infrastructures d’accueil dans les prochaines

Page 101: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-57

années, la tendance est plutôt à la consolidation des infrastructures existantes (communication personnelle de Mario Simard, Club d’auto-neige de Chibougamau).

À noter qu’aucune donnée sur la fréquentation du réseau local n’a pu être obtenue auprès des organismes locaux et régionaux. Pour la saison 1999-2000, le nombre de membres inscrits au Club auto-neige de Chibougamau s’élevait à 484. En 2003-2004, il se chiffrait à 389 alors qu’en 2006-2007, il était de 272.

Par ailleurs, la ville de Chibougamau est chaque année le théâtre, de la troisième semaine de février jusqu’au début du mois de mars, du Rallye International de Chibougamau. Les festivités se déroulent en grande partie dans le centre-ville, point de départ des compétitions de motoneige organisées dans le cadre de cet événement.

Véhicule tout-terrain

La pratique du VTT est actuellement en croissance dans la région, comme dans toutes les régions du Québec, mais le réseau actuel de sentiers est désordonné et discontinu, sans véritables liens régionaux et interrégionaux. Cette activité est également moins populaire que la pratique de la motoneige. La zone d’étude touche le territoire d’un seul club de quad, le Club VTT de Chibougamau, qui compte 100 membres inscrits. Le club entretient un sentier principal de 84 km qui se rend jusqu’à Chapais et qui est ouvert du printemps jusqu’à l’automne. À l’intérieur de la zone d’étude, le sentier du club traverse le territoire de la ville de Chibougamau, à l’ouest de la route 167.

Tourisme d’aventure et de randonnée

Le tourisme d’aventure et de randonnée ainsi que l’écotourisme sont des créneaux en émergence en Jamésie, comme partout au Québec, mais l’offre demeure pour l’instant, peu abondante et peu structurée sur le territoire. Cette situation devrait s’améliorer au cours des prochaines années car certaines instances régionales, notamment la CRÉBJ et Tourisme Baie-James, ont exprimé clairement, à travers leur planification stratégique, la volonté de développer et d’organiser à court terme l’offre pour ce type de produit (CRÉBJ, 2004 ; Tourisme Baie-James, 2005).

Canot, canot-camping et kayak

Les majestueux plans d’eau de la région du Nord-du-Québec offrent un potentiel intéressant pour la pratique du canot et du kayak. Dans la zone d’étude, ces activités sont réalisées principalement sur le territoire de la réserve faunique des Lacs-Albanel-Mistissini-et-Waconichi.

La consultation du Guide des parcours canotables du Québec de la Fédération québécoise du canot et du kayak (FQCK) confirme la présence de quelques parcours non aménagés dans l’aire d’étude. Ils sont tous d’un niveau de difficulté jugé moyen par la FQCK. Le lac Mistassini, aux alentours du village de Mistissini, se révèle un

Page 102: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-58 Description du milieu

carrefour important pour la plupart des expéditions de canot-camping du secteur. Cet endroit représente en effet le point de départ des parcours de la rivière Rupert et de la rivière à la Perche, mais aussi le point d’arrivée du trajet de la rivière Chalifour. La descente de la rivière Rupert, via le lac Mistassini, est un trajet de près de 556 km qui se termine à Waskaganish sur les berges de la baie James. La remontée d’une partie de la rivière à la Perche permet d’avoir accès, au sud, au lac File Axe et, par la même occasion, à la rivière du Chef et à la rivière Ashuapmushuan. La rivière Chalifour, pour sa part, est un trajet de 71 km qu’on peut allonger, à partir du lac Mistassini, en contournant tout d’abord la presqu’île Watson, où se trouve le village de Mistissini, puis en remontant la rivière Waconichi et, finalement, en canotant sur le lac du même nom jusqu’à sa pointe sud.

Un autre parcours reconnu par la FQCK est accessible à partir de l’extrémité sud-ouest de la zone d’étude, il s’agit de la rivière Chibougamau, dont la tête est le lac Chibougamau. La rivière Barlow rend ce parcours accessible à partir de la route du Nord, et un des affluents de la rivière Chibougamau permet l’accès à partir des lacs Dufault et Bourbeau. La descente de ce cours d’eau permet de se rendre jusqu’à la rivière Waswanipi, dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue.

Finalement, le canotage se pratique aussi sur le lac Gilman, à partir de la plage où on peut louer des embarcations.

Randonnées en traîneau à chiens

L’entreprise Alaskan du Nord, située à proximité de l’hôpital de Chibougamau, possède un chenil de 50 bêtes. Elle se spécialise dans les randonnées en traîneau à chiens. Les forfaits offerts sont généralement d’une journée mais peuvent être de plus longue durée selon les demandes des clients. Les activités sont tributaires de la présence de neige et, en règle générale, se déroulent de décembre à avril. L’entreprise exploite un réseau de sentiers de 55 km dont le point de départ se situe à l’arrière du chenil. En plus des sentiers de randonnée, les infrastructures mises à la disposition des visiteurs comprennent également deux refuges rustiques. Aucun hébergement n’est offert sur place. La clientèle annuelle de l’entreprise, estimée entre 800 à 1 000 visiteurs, est composée d’une majorité d’Européens (60 %).

Les entreprises Attractions Boréales et Aventuraid, basées toutes deux à Girardville au Saguenay–Lac-Saint-Jean, offrent des randonnées en traîneau à chiens de longue durée qui se terminent dans la partie nord de la zone d’étude. Ces deux entreprises sont membres d’Aventure Écotourisme Québec, association qui regroupe des producteurs professionnels de tourisme d’aventure et d’écotourisme. Les forfaits proposés partent de Girardville et se terminent au village de Mistissini. Le tracé emprunte le réseau de plans d’eau suivant : lac à l’Eau Froide, lac Témiscamie, rivière Témiscamie, lac Albanel et lac Mistassini. Une grande proportion du parcours est située à l’extérieur de la zone d’étude. La seule section comprise dans la zone d’étude est celle qui traverse le lac Mistassini jusqu’à la hauteur du village de

Page 103: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-59

Mistissini. Le forfait d’Attractions Boréales, d’une durée de quatorze jours, est offert en mars, alors que celui d’Aventuraid, d’une durée de sept à dix jours, est disponible selon les exigences des clients. La clientèle est exclusivement européenne. Le nombre de touristes accueillis par année s’élève à huit pour Attractions Boréales et à environ vingt personnes pour Aventuraid. Les deux entreprises proposent ce type d’expédition depuis quelques années seulement. Aux dires des propriétaires, il s’agit d’un produit en nette expansion et pour lequel ils entrevoient des possibilités intéressantes de développement.

Randonnées pédestres

Une concentration de sentiers pédestres se trouve en périphérie de la ville de Chibougamau à l’intérieur du parc Obalski. Ce circuit d’une longueur totale de 15 km se compose de sept tronçons différents dont le niveau de difficulté varie de facile à intermédiaire. Les sentiers sont situés pour la plupart autour du lac Gilman et sont accessibles à partir des points d’accès de la Plage du lac Gilman, de la 3e Rue et du Centre plein air du Mont Chalco. Des aires de repos et de pique-nique ainsi que des panneaux d’interprétation de la faune ont été aménagés à plusieurs endroits le long des sentiers. Un relais est également prévu pour les randonneurs, entre le lac Gilman et le Petit lac Gilman, à la jonction des sentiers Chalco, Gilman et Trappeur. Le sentier Kiwanis et le sentier de la Tour du Mont Hélios figurent parmi les randonnées les plus populaires du parc. Au sommet du mont Hélios, un belvédère d’observation a été aménagé et assure une vue panoramique de la ville de Chibougamau et de ses environs.

Tout juste à l’extérieur du parc Obalski, à proximité des installations d’Alaskan du Nord, un sentier pédestre de niveau intermédiaire de 6 km, le sentier Stolan-Bédard, donne accès à un ancien belvédère d’observation. Tout le long de ce sentier, on trouve des aménagements fauniques réalisés par l’entreprise FaunENord de Chibougamau avec quelques panneaux d’interprétation.

Sur l’île du Portage, le long du lac du Portage, la Commission économique et touristique de Chibougamau (CETC) a procédé, en 1995, à l’aménagement d’un réseau de sentiers d’interprétation du milieu forestier d’environ 8 km.

Randonnées à vélo

Une piste cyclable est aménagée en bordure du lac Gilman. Elle longe ce plan d’eau sur ses rives est, ouest et nord. Au sud, elle suit la rive est du Petit lac Gilman. Dans sa section est, un tronçon de la piste permet de se rendre jusqu’au Centre plein air du Mont Chalco. Une voie cyclable désignée traverse également le centre urbain de Chibougamau ; d’est en ouest, le réseau longe dans l’ordre, la 5e Rue, la 3e Rue, le boulevard Hamel et la rue Larose. Au nord, il suit le chemin Merrill sur toute sa longueur.

Page 104: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-60 Description du milieu

À ce réseau, s’ajoutent trois sentiers de vélo de montagne aménagés par les membres du club de compétition Vélogamik, organisme à but non lucratif dont la mission est de favoriser la pratique et le développement du vélo de montagne dans la région. Les secteurs, qui ont fait l’objet de ces aménagements, sont l’île du Portage (26 km), le Centre plein air du Mont Chalco (2 km) et le parc Obalski (22 km). Pour l’année 2007, le nombre de membres inscrits à Vélogamik était de 60.

Randonnées équestres

Le centre équestre Rancho Vallée, situé à 6 km au sud de Chibougamau le long de la route 167, tout juste à l’extérieur de la limite sud de la zone d’étude, offre des forfaits et des cours d’équitation sur une base annuelle. Avant l’incendie de forêt de 2005, l’entreprise fréquentait les sentiers et les anciens chemins forestiers situés dans le secteur du mont Hélios mais depuis, en raison d’un encadrement visuel moins intéressant, elle concentre ses activités plus au sud, dans une zone qui n’est pas comprise dans la zone d’étude. La clientèle de l’entreprise, essentiellement locale et régionale, s’élève à environ 1 000 personnes par année.

Ski de fond et raquette

Le parc Obalski compte environ 25 km de sentiers de ski de fond et 20 km de sentiers de raquette. Certains tronçons de ces tracés empruntent les sentiers de randonnée pédestre utilisés pendant la période estivale.

Ski alpin, planche à neige et glissade sur tubes

Le Centre plein air du Mont Chalco, situé à l’est du lac Gilman, est un centre récréatif hivernal qui propose onze pentes de ski alpin aménagées sur deux versants, un parc pour planchistes et des pentes pour la glissade sur tube (chambre à air). Le nombre d’abonnements pour la pratique du ski alpin et de la planche à neige est d’environ 450 par année. La glissade sur tube attire quant à elle une moyenne de 5 000 personnes par hiver.

Écotourisme

Plus de la moitié de la population québécoise démontre un intérêt pour la pratique d’activités reliées à l’observation de la faune. Ainsi, les activités sans prélèvement faunique présentent un grand potentiel de développement pour la région. La promenade en forêt, la relaxation, les pique-niques, le camping, la randonnée pédestre, la photographie et la navigation de plaisance sont les activités les plus populaires. La région n’attire pour l’instant qu’un faible pourcentage d’adeptes québécois de déplacements d’intérêt faunique (0,4 %) ou de plein air (0,8 %) (Québec, MRNF, 2007b [site Web]). L’éloignement du territoire, par rapport aux principaux centres urbains, expliquerait en grande partie ce faible achalandage. La

Page 105: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-61

volonté du gouvernement du Québec de créer un réseau de parcs nationaux nordiques devrait permettre à la région d’améliorer son offre d’activités liées à l’écotourisme.

Cueillette de produits forestiers non ligneux

Tout comme dans plusieurs régions du Québec, la récolte des petits fruits sauvages est une activité récréative populaire dans le secteur de Chibougamau. La récolte du bleuet sauvage sur le territoire public prédomine largement devant les autres produits de cueillette. En saison, les secteurs touchés par les incendies et les coupes forestières récentes sont les endroits les plus propices à la pratique de cette activité. Il se récolte également d’autres produits forestiers non ligneux comme les framboises, les champignons forestiers, les canneberges et le thé du Labrador. Aucune statistique n’est toutefois compilée pour ce type d’activité.

Golf

Le Club de golf Chibougamau Chapais situé à l’ouest du chemin Merill dans la ville de Chibougamau compte environ 255 membres. Il s’agit d’un parcours de neuf trous exploité du début mai à la mi-octobre.

Tir à la carabine, tir à l’arme de poing et tir à l’arc

L’Association chasse et pêche de Chibougamau, organisme à but non lucratif qui œuvre à la promotion de la chasse, de la pêche et de la vie sportive en forêt dans la région administrative du Nord-du-Québec, possède et gère un champ de tir à proximité du lac Line, à environ 4 km au nord du centre-ville de Chibougamau. Des activités de tir à la carabine, à l’arme de poing et à l’arc y sont pratiquées de la fin août à la mi-octobre. L’association compte environ 700 membres.

Aéromodélisme

L’aéromodélisme est une activité qui consiste à faire voler des modèles réduits d’avion. Le Club d’avions R-C de Chibougamau exploite une petite piste d’atterrissage consacrée à la pratique de cette activité, à proximité du lac Dufault, dans la portion sud-ouest de la zone d’étude. Environ une quinzaine de personnes sont membres de ce club.

4.6.7.3 Infrastructures de villégiature, de loisirs et de tourisme

Postes d’accueil, bâtiment de services collectifs et installations de la SÉPAQ

À l’intérieur de la zone d’étude, la SÉPAQ administre trois postes d’accueil et possède des bâtiments de services collectifs saisonniers qui dirigent les visiteurs vers ses installations situées à l’intérieur de la réserve faunique Assinica et de la réserve des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi. L’accueil Rupert, situé près de la jonction

Page 106: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-62 Description du milieu

de la route 167 et de la route du Nord, offre les services d’information, de vente de permis de pêche, d’articles promotionnels et de droits d’accès. L’accueil Waconichi, situé à la pointe sud-ouest du lac Waconichi, propose également ces services en plus d’administrer onze chalets, une marina, deux rampes de mise à l’eau et la location d’embarcations. L’accueil de la Baie Pénicouane propose aussi l’ensemble de ces services, à l’exclusion de la gestion des onze chalets. Il gère plutôt un terrain de camping de 27 places, avec ou sans services. Les installations de la SÉPAQ sont accessibles, chaque année, de juin à septembre.

Les bâtiments de services collectifs saisonniers sont concentrés en bordure de la route 167, près de l’accès routier menant à une des rampes de mise à l’eau entretenue par la SÉPAQ. Ceux-ci comptent un bâtiment administratif, des ateliers de mécanique et de menuiserie, un entrepôt et un dépôt de produits pétroliers.

Terrains de camping

À l’intérieur des limites de la ville de Chibougamau, on trouve deux terrains de camping. Accessible à partir de la route 167, le camping municipal de Chibougamau propose 29 places de courte durée et 13 emplacements saisonniers (de mai à septembre). Le second terrain, aménagé et exploité par le Club plein air Jygon, se trouve au lac aux Dorés. Il est accessible par le chemin des Mines. Il s’agit d’un camping privé que fréquentent environ une quinzaine de campeurs saisonniers dont les roulottes sont installées pour la plupart en permanence.

On note également plusieurs sites de camping itinérants, généralement situés en bordure d’un plan d’eau, notamment dans le secteur de l’ancien terrain de golf au lac Dufault, à l’emplacement de la rampe de mise à l’eau du lac Bourbeau, sur le site d’une ancienne antenne de télécommunication située à la pointe nord-est de la péninsule Gouin. Ces sites ne disposent d’aucune installation particulière.

En outre, la communauté de Mistissini souhaite aménager, à court terme, un terrain de camping à l’intérieur d’une petite baie du grand lac Mistassini, à proximité du village (communication personnelle d’Andrew Coon, Conseil de la Nation crie de Mistissini). Le nombre de places et les services projetés ne sont pas connus pour le moment.

Centre de plein air

Un centre de plein air familial, le Sonrise Pentecostal Camp, est situé à l’embouchure de la rivière à la Perche. Il est administré par les membres de l’Assemblée pentecôtiste de Mistissini.

Page 107: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-63

Plages, rampes de mise à l’eau et quais

Une plage publique entretenue et gérée par le Service des loisirs de la ville de Chibougamau est située sur la rive ouest du lac Gilman, à la hauteur de l’intersection de la 2e Avenue et de la 5e Rue. Les principaux services et installations qui y sont proposés comprennent un bloc sanitaire, des tables de pique-nique, un stationnement et la location de différents types d’embarcations (canot, kayak, pédalo). La plage est ouverte au public de la fin juin à la mi-août. Une autre plage est présente sur le lac Chibougamau, du côté est de l’île du Portage. On y accède par le chemin des Mines.

En outre, la communauté crie de Mistissini a récemment aménagé une plage sur la rive est de la baie du Poste, légèrement au nord de l’embouchure de la rivière à la Perche. Elle compte un casse-croûte, un bloc sanitaire, des tables à pique-nique, un stationnement et une rampe de mise à l’eau.

On trouve quelques rampes de mise à l’eau à l’intérieur de la zone d’étude. Deux d’entre elles sont situées sur le lac Bourbeau, deux autres l’île du Portage dans le lac Chibougamau. Une de ces rampes est à l’usage exclusif des membres du Club nautique de Chibougamau. La pourvoirie Pomerleau possède également une rampe de mise à l’eau sur le lac Chibougamau. Un quai fédéral, aménagé sur l’île du Portage, permet aussi l’accès au lac. À Mistissini, un quai ainsi qu’une rampe de mise à l’eau sont aménagés près de l’Auberge Mistissini. Une seconde rampe de mise à l’eau, qui se trouve à l’extrémité nord-ouest du village, est utilisée pour l’amarrage des hydravions de la compagnie Waasheshkun Airways.

Haltes routières

L’inventaire sur le terrain a permis découvrir deux haltes routières aménagées en bordure de la route 167. La première, située en rive du lac Sauvage, à l’extrémité sud-ouest de la zone d’étude, a été aménagée par le Comité d’embellissement de la Ville de Chibougamau, grâce au programme de mise en valeur de l’environnement lié à la construction de la ligne Radisson-Nicolet-Des-Cantons d’Hydro-Québec. La seconde, attenante au poste d’accueil Rupert, permet la vérification et le nettoyage des camions à la sortie de la route du Nord.

Pistes de course

Une piste de course se trouve à l’intérieur de la zone d’étude, au nord-ouest de la ville de Chibougamau, à proximité de la scierie Chantiers Chibougamau. Elle est utilisée pour des compétitions de motocross, de VTT ainsi que pour des courses de motoneige. On y trouve en outre un bâtiment d’accueil, le Camp à Jos, ouvert seulement au moment d’événements spéciaux. Le village de Mistissini compte une piste de course pour go-karts. Aucune donnée n’est toutefois disponible pour ce type d’activité.

Page 108: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-64 Description du milieu

4.6.8 Utilisation du territoire par les autochtones

La structure politique éclatée des clans familiaux de trappeurs, et leur relative indépendance par rapport à la communauté en ce qui concerne la gestion des ressources fauniques et la préservation de leur habitat sur leur territoire, demeure encore aujourd’hui un fait d’actualité. Même si la communauté crie de Mistissini possède une structure politique moderne, sous la direction d’un seul chef représentant la nation crie de Mistissini, la vitalité des territoires de trappage persiste au même titre que l’influence des maîtres de trappage. (Hébert, 2005). Par ailleurs, depuis la signature de l’entente de la Paix des Braves, les unités de référence en matière d’aménagement forestier suivent maintenant la délimitation des terrains de trappage.

Ainsi, la zone d’étude chevauche la réserve de castors de Mistassini, un territoire faunique défini en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (L.R.Q., c. C-61.1) et dont les modalités sont définies dans le Règlement sur les réserves de castor (R.Q. c. C-61.1, r.28). Cette réserve, crée en 1948, a initialement été divisée en 71 terrains de trappage différents. La zone d’étude recoupe dix terrains de trappage, dont deux sont des subdivisions des terrains initiaux, soit : les terrains M45, M45A, M49, M50, M51, M51B, O55, M56, O57 et M58. De ces dix terrains, huit appartiennent à des maîtres de trappage de la communauté de Mistissini et deux, à des maîtres de trappage de la communauté d’Oujé-Bougoumou. En mai et juin dernier, une consultation a été menée auprès de chacun des gestionnaires, accompagnés dans certains cas de membres de leur famille qui fréquentent le territoire. Au total, huit comptes rendus de consultation ont été produits (voir l’annexe F). Le terrain M58, situé à l’extrémité sud-ouest de la zone d’étude et à l’ouest de la ville de Chibougamau, a été exclu de la consultation. Les lignes qui suivent résument sommairement la fréquentation des différents territoires par les maîtres de trappage et leurs familles.

En bref, les terrains O55 et O57 sont fréquentés sur une base régulière par les maîtres de trappage et leurs familles respectives. Environ huit familles réparties sur trois générations fréquentent la portion du terrain O55 compris à l’intérieur de la zone d’étude, et le maître de trappage est bénéficiaire du Programme de sécurité du revenu (PSR) durant les saisons de chasse et de trappage. Le maître de trappage du terrain O57 précise, quant à lui, que les utilisateurs fréquentent plutôt des secteurs d’exploitation situés hors de la zone d’étude.

Au centre de la zone d’étude, le terrain de trappage M56 est parcouru et exploité sur toute sa surface par le maître de trappage, ses quatre frères, ses trois sœurs et leurs familles respectives. Le maître de trappage estime ainsi qu’une centaine de personnes fréquentent le terrain sur une base régulière. Deux hommes et une femme sont également bénéficiaires du PSR.

En ce qui a trait au terrain M49, qui forme la portion nord-ouest de la zone d’étude, les deux maîtres de trappage fréquentent cette portion du terrain de façon soutenue

Page 109: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-65

avec leurs familles. À ce groupe s’ajoutent les partenaires de chasse réguliers. Ce secteur est utilisé de façon intensive pour le trappage et la chasse l’automne et l’hiver, de même que pour la chasse printanière.

Le maître de trappage du terrain M45 exploite, quant à lui, le territoire depuis de nombreuses années avec sa famille étendue. On compte au-delà de douze familles d’utilisateurs réguliers et sept partenaires de chasse qui le fréquentent de façon soutenue. Certains utilisateurs réguliers et certains partenaires de chasse sont bénéficiaires du PSR pour les chasseurs et piégeurs.

Dans le cas du terrain de trappage M45A, ce sont cinq familles réparties sur trois générations qui fréquentent le territoire. Le maître de trappage exploite les ressources sur une base régulière avec sa famille étendue. Il précise qu’en automne et en hiver, les utilisateurs chassent principalement sur les versants ouest et nord-est de la baie Pénicouane.

Compte tenu de la proximité de la communauté de Mistissini, la portion du terrain de trappage M50 comprise à l’intérieur de la zone d’étude est particulièrement occupée. Les utilisateurs y sont nombreux et même difficiles à dénombrer. Toute la portion sud du terrain est parcourue et exploitée par la famille d’un des maîtres de trappage. L’autre maître de trappage et sa famille fréquentent plutôt les secteurs situés à l’extérieur de la zone d’étude.

Le terrain M51 est fréquenté par un nombre important de familles cries de Mistissini et subit une pression de chasse et une pression démographique de tous les côtés. Beaucoup de membres de la communauté viennent chasser sur le terrain avec l’autorisation préalable du maître de trappage. En septembre, près d’une centaine de personnes de même que des groupes viennent chaque semaine. Le maître de trappage, son épouse et leur fils sont bénéficiaires du PSR. Ceux-ci exploitent le territoire de façon soutenue de même que huit autres membres de leurs familles respectives.

Enfin, le terrain M51B est aussi fréquenté par un nombre important de familles cries de Mistissini avec l’autorisation préalable du maître de trappage. Il subit donc une pression de chasse importante. Compte tenu de ses dimensions réduites et des développements importants qu’on y trouve, le terrain est surtout exploité de façon soutenue pour les activités de trappage et de colletage. Le maître de trappage et son épouse sont bénéficiaires du PSR, de même que leur fils.

4.6.8.1 Infrastructures

La consultation des maîtres de trappage a permis de préciser la nature de plusieurs infrastructures permanentes et saisonnières de la zone d’étude (camps de base, camps permanents, camps saisonniers, anciens sites de campement et camps projetés) ainsi que divers sentiers (de chasse, de portage, de motoneige, de VTT) et parcours navigables.

Page 110: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-66 Description du milieu

Le secteur de l’intersection de la route 167 et du chemin du village de Mistissini (jonction des terrains M50, M51 et M51B), communément appelé Perch River (rivière à la Perche), est assurément le plus densément occupé. On y dénombre plus de 75 camps répartis en trois sites de campement qui forment une sorte de petite communauté. On remarque également une dizaine de camps utilisés par la Commission scolaire crie et le Conseil des jeunes de Mistissini ainsi que le Centre de plein air Sonrise (Sonrise Camp) et la plage communautaire utilisée par l’ensemble de la communauté en été. Dans ce secteur, les camps se multiplient à une cadence telle que l’Association des trappeurs cris n’arrive pas à en tenir le compte. La rive est de la baie du Poste et la rive ouest du lac Mistassini sont également désignées comme deux grandes aires de campement (M50) et comportent actuellement quatre camps de chasse (camps permanents ou saisonniers).

D’autres secteurs présentent une importante concentration d’infrastructures, notamment la rive sud du lac Mistassini comprise à l’intérieur des limites du parc national projeté, où l’on retrouve un regroupement de cinq campements (camp de base, camps permanents, camps de chasse printanière). L’extrémité sud de la baie du Poste, à l’embouchure de la rivière Waconichi, est également le site de trois camps de base et de quelques camps permanents et saisonniers. On dénombre six camps de chasse qui sont utilisés au moment de la chasse printanière à l’oie dans le secteur nord du lac Waconichi ainsi que le camp de base principal (quartier général) du maître de trappage du terrain M56 sur la rive sud du lac, à l’extrémité nord de celui-ci. Ce camp de base comporte sept camps permanents, et quatre autres camps sont actuellement en construction sur la rive opposée.

Dans la portion ouest de la zone d’étude, un camp de base comportant un camp permanent, trois carrés de tente et une tente traditionnelle se trouve près de la route du Nord, à l’extrémité nord du terrain de trappage O55. À la pointe sud de la baie Pénicouane, près des installations de la SÉPAQ, on signale un camp de base équipé de six camps permanents utilisés principalement pour la chasse et le trappage. Quelques camps de base et camps saisonniers sont également présents dans les parties centrale et sud de la baie. Par ailleurs, le long de la route du Nord on observe deux sites d’importance. Le premier, fréquenté à longueur d’année, est situé sur le lac Kaamaasimekuskaasuko, à l’est de la ligne Obalski-Troilus. On n’y compte que deux camps permanents, mais les utilisateurs ont l’intention d’en construire de nouveaux. Le deuxième comprend trois camps permanents sur l’un des lacs Maaskitkuu. Un camp saisonnier se trouve au bord du ruisseau, et les carrés de tente qui y sont présents seront bientôt remis en état.

Le maître de trappage a indiqué quatre campements d’importance situés le long de la route 167, soit un camp de base principal bordant le côté ouest de la route au nord du lac Lefebvre, un camp de base comprenant deux camps permanents situés de part et d’autre de la route à la hauteur de la partie médiane du lac Waconichi, et un quatrième campement comprenant deux camps permanents bordant le Sanctuaire de la rivière Bordeleau dans la portion nord du lac Waconichi.

Page 111: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-67

Plus au sud, un site d’occupation important se trouve le long du chemin du Lac-Chibougamau Nord. On y dénombre quinze camps permanents.

Quelques camps saisonniers isolés, des sites de campement projetés, des sites de campement anciens et quelques sites de sépulture ont également été signalés par les maîtres de trappage. Ils sont pour la plupart situés en rive d’un plan d’eau ou près d’un chemin d’accès.

Plusieurs sentiers de motoneige, de portage, de chasse et de trappage ainsi que des parcours navigables ont été indiqués par les maîtres de trappage. Certains circuits connus depuis longtemps sont pour eux des circuits d’importance historique. Sur le terrain O57, des portages ont été aménagés le long d’un circuit traditionnel de navigation qui traverse la partie sud de la zone d’étude et rejoint le lac Waconichi via le lac Lemoine. Le maître de trappage a également signalé d’anciens portages valorisés toujours en usage à la hauteur du lac Lemarier, le long du rapide qui relie le lac Chibougamau au lac aux Dorés et à proximité du camp principal du titulaire. À l’intérieur des limites du terrain O55, il signale la présence d’un seul circuit de canot, qui emprunte la voie navigable de la rivière Barlow.

Sur le terrain M56, les utilisateurs fréquentent leurs propres circuits de motoneige. Un des axes d’exploitation d’hiver relie le lac Waconichi et la rivière Barlow. Un circuit de trappage important forme un arc de cercle à partir de la rive nord du lac Waconichi et rejoint un lac sans nom à quelques kilomètres au nord-ouest. Une ancienne route de canot traverse le terrain d’ouest en est le long de la rivière Barlow et rejoint la rive du lac Mistassini.

Les maîtres de trappage du terrain M49 ont, quant à eux, indiqué plusieurs portages ancestraux qui forment un circuit d’exploitation multi-fonctionnel. Sur le terrain M45, un long portage historique et un parcours de chasse, également ancienne route de navigation utilisée par les blancs pour le transport de denrées, est toujours en usage et fait partie d’un circuit de chasse, de trappage et de pêche encore utilisé. Un circuit de chasse relie aussi les installations de la SÉPAQ et la pointe extrême sud de la baie Pénicouane. Il est parcouru à pied et en canot, ainsi qu’en motoneige dès la prise des glaces. Un nouveau sentier de VTT et de motoneige a été aménagé le long de la baie grâce aux fonds de la Société Niskamoon. Quant au terrain M45A, quelques portages et anciennes routes de navigation sont toujours en usage et utilisés en hiver comme sentier de motoneige.

Sur le terrain M51, les chasseurs empruntent deux circuits de navigation qui relient les lacs Mistassini et Waconichi. Au total, on signale sept portages anciens qui font partie d’une route historique de navigation par canot empruntée par les gens de Chibougamau qui se rendaient à Mistissini. L’un des principaux sentiers de motoneige suit cet axe, un deuxième sentier longe la route 167 dans la portion sud du terrain.

Page 112: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-68 Description du milieu

Pour ce qui est du terrain M51B, le maître de trappage a indiqué quatre portages dans le secteur nord. L’un d’entre eux, situé au nord du lac de la Souris, est un portage historique. En outre, les chemins forestiers sont utilisés comme sentiers de motoneige durant l’hiver. Enfin, le terrain M50 compte plusieurs axes de déplacement en embarcation et en motoneige et plusieurs portages. Certains d’entre eux ont une valeur historique marquée.

4.6.8.2 Activités traditionnelles et autres

Plusieurs maîtres de trappage ont préféré ne pas indiquer les principaux sites d’intérêt pour les utilisateurs (sites de pêche, frayères, aires de cueillette de petits fruits, ravages d’orignaux, sites de trappage, etc.) La plupart ont toutefois communiqué certaines informations sur leurs habitudes de fréquentation et précisé les aires valorisées sensibles ; quelques-uns ont indiqué l’emplacement des aires de cueillette de petits fruits. Certains maîtres de trappage ont précisé des secteurs dont ils souhaitent préserver l’intégrité (secteurs d’exploitation sensibles, secteur montagneux, un peuplement important d’épinettes blanches, etc.). En outre, quelques-uns ont explicitement demandé à être consultés de nouveau si le tracé de ligne devait passer par des secteurs désignés comme aires valorisées sensibles. La délimitation de ces aires a été reportée sur la carte A, Milieux naturels et humain.

Chasse

En vertu de la Loi sur les droits de chasse et pêche dans les territoires de la Baie James et du Nouveau-Québec (L.R.Q., c. D-13.1), les autochtones bénéficient de la CBJNQ et peuvent chasser à des fins de subsistance sur l’ensemble de ce territoire en tout temps de l’année. Ce droit est en vigueur également pour le territoire de la réserve faunique Assinica et le territoire de la réserve faunique des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi.

Dans la zone d’étude, les espèces fauniques chassées à des fins de subsistance par les Cris de Mistissini et d’Oujé-Bougounou sont l’orignal, le caribou, l’ours noir ainsi que certaines espèces de la petite faune et de sauvagine, entre autres, le lièvre d’Amérique, le tétras du Canada, la bernache du Canada et l’oie des neiges. Le tableau 4-18 montre le niveau annuel moyen des récoltes de la chasse de subsistance au gros gibier pour les deux réserves fauniques ainsi que pour l’ensemble des terrains de trappage de la zone d’étude. Pour les réserves fauniques, cette moyenne annuelle a été calculée sur dix ans, soit entre 1994 et 2004, alors que pour les terrains de trappage la période couverte s’échelonne de 1989 à 2006. Les données de base qui ont été utilisées pour ces calculs proviennent à la fois de l’étude de Paradis et Beaudet (2004) et d’une base de données régionales du MRNF. Ainsi, l’orignal constitue l’espèce la plus récoltée dans la zone d’étude, dans les réserves fauniques comme dans les terrains de trappage autochtones.

Page 113: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-69

Tableau 4-18 : Récolte annuelle moyenne de gros gibier de la chasse de subsistance entre 1989 et 2006

Territoire Espèce Récolte totale (nombre de prises)

Moyenne annuelle (nombre de prises)

Caribou 143 15

Orignal 326 33

Réserve faunique Assinica et réserve faunique des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi

Ours noir 44 5

Caribou 84 5

Orignal 120 7

Terrains de trappage (M-45, M-49, M-50, M-51, M-51B, M-56, O-57, O-55)

Ours noir 46 3

Source : Biblio MRNF, 2007b ; Biblio Paradis et Beaudet, 2004

Pêche

Parmi les nombreuses espèces de poissons présentes dans la zone d’étude, le grand brochet, l’omble de fontaine, le touladi, le doré jaune et la perchaude sont des espèces pêchées tant par les allochtones que par les autochtones de la communauté de Mistissini. Toutefois, en territoire conventionné, certaines espèces comme le grand corégone, le cisco de lac, le meunier noir, le meunier rouge, la lotte ainsi que l’esturgeon jaune sont à l’usage exclusif des Cris.

Trappage

En plus de la chasse et de la pêche, le trappage des animaux à fourrure constitue une autre activité traditionnelle d’importance pour certains membres des communautés de Mistissini et d’Oujé-Bougoumou . La Loi sur les droits de chasse et de pêche dans les territoires de la Baie James et du Nouveau-Québec (L.R.Q, c. D-13.1) prévoit que les animaux à fourrure sont à l’usage exclusif des autochtones bénéficiaires des conventions nordiques. En raison de la grande importance accordée au trappage et dans le but d’encadrer et de favoriser la pratique de cette activité, les conventions nordiques ont créé des structures comme l’Association des trappeurs cris et l’Office de la sécurité du revenu des chasseurs et piégeurs cris.

Les Cris possèdent environ 290 terrains de trappage sur le territoire du Nord-du-Québec, dont dix que touche la zone d’étude. Selon les informations obtenues auprès de la Direction régionale de l’aménagement de la faune du MRNF, un total de 6 877 animaux à fourrure ont été capturés de 1989 à 2006 sur les terrains de trappage de la zone d’étude. Les espèces les plus récoltées durant cette période sont le castor avec 42,5 % des prises (2 921 individus) et la martre avec 32,6 % de la récolte (2 243 individus). Elles totalisent à elles seules 75,1 % de la récolte totale. Les autres espèces sont beaucoup moins piégées avec un pourcentage de récolte variant de 0,1 à 7,1 %.

Page 114: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-70 Description du milieu

La vente des fourrures provenant du trappage est une source de revenus complémen-taires pour les communautés autochtones de la région ; la pratique de cette activité est liée au programme de la sécurité du revenu. Le tableau 4-19 présente l’estimation des retombées économiques annuelles de l’activité pour l’ensemble des dix terrains de trappage de la zone d’étude. On a calculé le montant total de 14 935,79 $ à partir des prix de vente moyens des espèces trappées au cours des six dernières années. Toutefois, cette évaluation est probablement en deçà de la réalité étant donné que le prix moyen québécois utilisé pour la martre d’Amérique est nettement en dessous du prix obtenu par les trappeurs cris (martre plus grosse et de plus grande valeur sur le territoire conventionné). Il en est probablement de même pour quelques autres espèces. Le nombre total de peaux récoltées est une donnée qui provient du MRNF. Plus précisément, il s’agit de la moyenne annuelle des récoltes effectuées entre 1989 et 2006.

Tableau 4-19 : Retombées économiques du trappage pour l’ensemble des terrains de la zone d’étude entre 1989 et 2006

Espèce Récolte annuelle moyenne (nombre de prises)

Valeur moyenne des peaux ($)

Retombées économiques annuelles ($)

Castor 172 26,65 4 583,80

Lynx 2 130,11 260,22

Martre 132 51,34 6 776,88

Vison 29 17,52 508,08

Loutre 17 107,59 1 829,03

Pékan 1 46,55 46,55

Moufette 1 6,96 6,96

Belette 10 4,50 45,00

Rat musqué 27 4,09 110,43

Écureuil 3 1,09 3,27

Loup 1 89,31 89,31

Renard roux 9 38,22 343,98

Renard argenté 1 24,31 24,31

Renard croisé 1 37,88 37,88

Ours noir 3 90,03 270,09

Total 409 14 935,79

Source : MRNF, 2007b.

Page 115: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-71

4.6.8.3 Tourisme et activités récréotouristiques à Mistissini

Le tourisme dans la communauté crie de Mistissini se fonde principalement sur la chasse et la pêche. Quelques entreprises établies dans le village proposent des excursions de pêche sur les eaux du lac Mistassini et sur la rivière Rupert, au nord de la zone d’étude. Par contre, aucune n’exerce ses activités dans les secteurs compris à l’intérieur des limites de la zone d’étude.

D’autres infrastructures permettent toutefois la découverte des activités traditionnelles autochtones et proposent diverses activités de tourisme d’aventure, d’écotourisme et de tourisme culturel à proximité et à l’intérieur du village. Ainsi, l’entreprise Mwaak Outdoor Excursions propose un ensemble d’activités de plein air comme des excursions en motoneige, à raquettes ou à skis de fond, le kayak, le canoë et les croisières ainsi que la visite de la communauté et diverses activités culturelles. Un site traditionnel et d’enseignement culturel, le Elder’s Point, est aménagé à la pointe sud-ouest du village. Il permet l’initiation aux traditions et à la culture crie ainsi que l’hébergement sous des abris qui s’apparentent au tipi traditionnel. Un second site traditionnel, le Murray’s Lodge, est aménagé le long de la route d’accès au village, du côté de la baie du Poste. À souligner que l’offre et la demande des produits touristiques à Mistissini devraient augmenter de façon considérable au cours des prochaines années étant donné que la communauté est ciblée comme l’une des portes d’entrée du futur parc national Albanel-Témiscamie-Otish.

Par ailleurs, le village de Mistissini constitue le point d’arrivée du sentier de motoneige local d’une longueur de 88 km qui relie Chibougamau et Mistissini. Le village accueille ainsi de nombreux motoneigistes en transit chaque année. Un projet de prolongement et de bouclage du sentier de motoneige vers l’axe de la route 167 est actuellement à l’étude par la communauté (communication personnelle d’Andrew Coon, Conseil de la Nation crie de Mistissini). Mistissini possède également une structure d’accueil touristique bien développée. L’Auberge Mistissini, classée quatre étoiles par la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ), propose 20 chambres, un restaurant, des salles de conférence, des bureaux d’accueil et de réservation pour tous les services touristiques offerts, une boutique d’artisanat cri ainsi que le Centre d’interprétation cri.

4.6.9 Infrastructures de services

4.6.9.1 Réseau de production et de transport d’énergie

Le poste Obalski d’Hydro-Québec est situé près de la route 167, à moins de 3 km au sud de l’agglomération urbaine de Chibougamau. De ce poste, une ligne à 161 kV se dirige vers le nord jusqu’au poste du Troilus. La ligne traverse la zone d’étude dans sa portion ouest. Elle borde la route du Nord (R10) et la croise à quelques occasions. C’est sur cette ligne que se fera le raccordement de la ligne à 161 kV projetée.

Page 116: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-72 Description du milieu

Une ligne à 25 kV sur supports en bois raccordée au poste Obalski dessert quelques terrains visés par des baux de villégiature et des chalets privés en rive nord-ouest du lac Chibougamau, puis se prolonge jusqu’au lac Bourbeau. Deux autres lignes de distribution à 25 kV longent la route 167 et alimentent le village de Mistissini.

4.6.9.2 Infrastructures de télécommunication

Les informations sur les systèmes de télécommunication proviennent de la banque de données Spectre en direct d’Industrie Canada. Le tableau 4-20 présente les radiodiffuseurs et les télédiffuseurs émettant à partir de la zone d’étude ainsi que les infrastructures de télécommunication concernant spécifiquement le trafic aérien. Plusieurs autres fréquences sont également utilisées pour les radiocommunications privées, commerciales et gouvernementales.

Ainsi, on trouve à l’intérieur de la zone d’étude plusieurs antennes de télécommuni-cation, notamment dans la portion nord-ouest, une tour occupe le sommet d’une colline située à l’ouest du lac La Vallière. Plus au sud, on signale plusieurs tours au sommet du mont Bourbeau, quelques-unes bordent la route 167 au sud de Chibougamau et une autre fait partie des installations de la compagnie minière Ressources Campbell sur la péninsule Gouin. À Mistissini même, on trouve trois tours à l’intérieur du milieu bâti, et une dernière se trouve à environ 4 km au sud de la jonction de la route 167 et de la route de Mistissini.

Tableau 4-20 : Radiodiffuseurs et télédiffuseurs émettant à partir de la zone d’étude, et infrastructures de contrôle de la circulation aérienne

Poste Latitude a Longitude a Emplacement de la station

CBC/ Radio-Canada 49° 52' 29" 74° 23' 00" Chibougamau

CBC/ Radio-Canada 50° 24' 53" 73° 52' 02" Mistassini

Radio Chibougamau 49° 56' 46" 74° 20' 59" Chibougamau

Radio Chibougamau (CKXO-FM) 49° 54' 35" 74° 22' 12" Chibougamau

CINI Radio FM 50° 25' 12" 73° 51' 35" Mistassini

Radio-Onde Secteur Amos 49° 56' 54" 74° 20' 44" Mont Bourbeau

NAV CANADA Ingénierie CNS 49° 57' 29" 74° 12' 09" Mont Cummings

NAV CANADA Ingénierie CNS 49° 56' 54" 74° 20' 44" Chibougamau

ARINC Aeronautial Radio of Canada 49° 56' 55" 74° 20' 38" Mont-Bourbeau

Waasheshkun Airways (Conseil de la Nation crie de Mistissini)

50° 24' 05" 73° 52' 28" Baie du Poste

a. Système de coordonnées NAD 27.

Source : Industrie Canada, 2007.

Page 117: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-73

Au sommet du mont Cummings, une tour de radar de NAV Canada permet d’offrir les services de contrôle de la circulation aérienne, d’informations aéronautiques et d’aides électroniques à la navigation dans le secteur de Chibougamau.

4.6.9.3 Infrastructures de prélèvement d’eau potable

La ville de Chibougamau exploite un réseau municipal d’aqueduc dont la source d’approvisionnement est le lac Gilman. Une station de pompage se trouve en rive nord du lac et un poste de chloration (infrastructures de traitement d’eau) se situe à la limite est du périmètre urbain. Un réservoir de surface situé en bordure de la route 167 permet le stockage de l’eau potable.

Les lieux de villégiature et chalets privés situés à l’extérieur de la zone urbaine seraient alimentés soit par pointe filtrante, par puits artésien ou par prise d’eau en lac. En outre, le système d’information hydrogéologique du MDDEP indique la présence de quatre puits (probablement non résidentiels) à l’extérieur du périmètre urbain de Chibougamau ; l’inventaire demeure toutefois incomplet.

À Mistissini, l’approvisionnement en eau de l’ensemble du village se fait à partir de la baie du Poste. Une station de pompage est présente en rive, à l’entrée du village. Cependant, Mistissini modernise ses installations et puisera bientôt son eau potable d’un puits situé à environ 12 km du village.

4.6.9.4 Infrastructures de gestion des eaux usées

Il existe deux systèmes de collecte et de traitement des eaux usées à l’intérieur de la zone d’étude, soit celui de Chibougamau (trois étangs aérés) situé à l’ouest du périmètre urbain, et celui de Mistissini (quatre étangs aérés) situé à la limite nord du village.

4.6.9.5 Sites d’enfouissement sanitaire et dépôts de neige

Dans le secteur de Chibougamau, on note quatre anciens dépôts de neige situés sur le pourtour de l’agglomération et un site actuellement en exploitation, à l’ouest. Au nord-ouest du mont Bourbeau, on signale un ancien site d’enfouissement de résidus de bois et un site d’enfouissement en exploitation. Un amas de matériaux ligneux est également présent près des installations de Chantiers Chibougamau.

Près de Mistissini, on compte trois sites d’enfouissement en bordure de la route d’accès au village.

4.6.9.6 Autres infrastructures

Parmi les autres infrastructures présentes à l’intérieur de la zone d’étude, on note trois tours de mesure des vents dans le secteur nord-ouest. Un projet de parc éolien serait à

Page 118: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-74 Description du milieu

l’étude par la communauté de Mistissini. Un bail pour camp forestier est également consenti à la compagnie Barrette-Chapais dans le même secteur, en rive du lac Kaamiinhiikaaskutinau. Le terrain visé est accessible à partir de la route du Nord et d’un chemin forestier principal. Dans le périmètre urbain de Chibougamau, une croix occupe le sommet d’une petite colline boisée, alors qu’au sud de Chibougamau, près du poste Obalski, on note la présence d’une station météorologique et d’un cimetière de voitures.

Enfin, cinq baux ont été attribués par le MRNF à des fins de services publics, mais l’inventaire sur le terrain et les démarches entreprises auprès des instances gouvernementales n’ont pas permis de connaître le type d’infrastructures s’y rattachant. Les terrains visés sont tous compris dans le périmètre administratif de la ville de Chibougamau, notamment à proximité de la route 167, sur la péninsule Gouin et en rive du lac Chibougamau.

4.6.10 Infrastructures de transport

4.6.10.1 Réseau routier

La partie de la zone d’étude située en milieu organisé et municipalisé est desservie par plusieurs catégories de routes et de chemins, publics et privés. La route secondaire 167 est la seule route de classement provincial de la zone d’étude et représente la porte d’entrée de la région du Nord-du-Québec, côté est. Elle assure le lien routier entre la ville de Chibougamau et la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, et relie Chapais par la route 113. Au nord de Chibougamau, la route 167 devient une route collectrice et dessert le village cri de Mistissini. Elle se termine en route d’accès aux ressources et rejoint le lac Albanel au nord-est de la zone d’étude. Pour les tronçons situés à l’intérieur de la zone d’étude, la fréquentation annuelle moyenne est estimée par le ministère des Transports du Québec (MTQ) à 2 900 véhicules par jour (2004) entre la jonction de la route 113 et la ville de Chibougamau. Au nord de Chibougamau, près de 840 véhicules empruntent cette route quotidiennement jusqu’à la jonction de la route du Nord (R10). La route collectrice qui dessert Mistissini est, quant à elle, fréquentée chaque jour par 480 véhicules.

À une dizaine de kilomètres au nord de Chibougamau, la route 167 rejoint la route du Nord (R10), principale voie qui relie Chibougamau à la portion nord de la Jamésie. Cette route secondaire est sous la juridiction du ministère des Transports et de la Société de développement de la Baie James. De cette route, des réseaux de chemins forestiers donnent accès à plusieurs secteurs de récolte de bois et desservent quelques endroits particuliers de la zone d’étude, notamment les installations de la SÉPAQ à la baie Pénicouane.

Ailleurs, l’infrastructure de transport est peu développée. Le réseau des chemins d’accès aux ressources, composé de routes d’exploitation forestière ou minière, est en constante transformation, l’expansion et l’entretien du réseau étant principalement

Page 119: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-75

tributaires des activités industrielles prévues par les entreprises présentes sur le territoire. Par ailleurs, les chemins forestiers relèvent de la compétence du MRNF. Les chemins forestiers principaux, à caractère permanent, sont ouverts à longueur d’année (emprise de 30 m et plus) et les chemins forestiers secondaires (emprise de 25 à 30 m) sont fermés après chaque campagne annuelle de coupe.

Par ailleurs, une liaison en autocar relie Saint-Félicien à Chibougamau par la route 167. Environ 6 000 personnes par année utilisent ce service de transport collectif régional. Une autre liaison relie Chibougamau à Val-d’Or en Abitibi et assure le transport collectif à plus de 10 000 personnes selon les données du MTQ.

4.6.10.2 Réseau ferroviaire

La ville de Chibougamau est desservie par Chemin de fer d’intérêt local interne du Nord du Québec (CFILNQ). L’entreprise, qui utilise les voies du Canadien National (CN), relie les villes de Chibougamau et de Chapais à Chambord au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Cette ligne régionale assure essentiellement le transport des produits de l’exploitation forestière et minière. En 1999, le transport de marchandises représentait environ 11 000 wagons par année selon les données du MTQ.

4.6.10.3 Réseau de transport aérien

Depuis 1971, le ministère des Transports du Québec possède et exploite l’aéroport de Chibougamau-Chapais situé au sud-ouest de la zone d’étude. Pendant toute l’année, un service régulier pour passagers est offert par un transporteur commercial régulier. Les principales dessertes sont Montréal, Roberval et Nemiscau. Les installations aéroportuaires sont aussi utilisées pour des activités de lutte contre les incendies de forêt et pour les évacuations médicales.

Un aérodrome privé administré par Waasheshkun Airways offre des services de transport par hydravion à partir de Mistissini. Le quai d’embarquement est situé à l’extrémité ouest du village. Cette installation est en exploitation de mai à octobre et dessert, entre autres, les installations du pourvoyeur Les Excursions Aigle Pêcheur (Osprey Lodge), situées sur le lac Mistassini. Un nouvel aérodrome est projeté par cette entreprise en pleine expansion. L’emplacement visé est une petite baie sur la rive est de la baie du Poste. Selon Transports Canada, aucune réglementation particulière fixant une distance minimale ne s’applique pour la construction d’une ligne de transport d’énergie à proximité d’une hydrobase.

Deux héliports privés sont situés à Chibougamau. L’un d’eux, propriété d’Hydro-Québec, borde la route 167 au sud de la ville de Chibougamau. L’autre, exploité par Hélicoptères Canadiens, se situe à la limite sud du périmètre urbain de la ville, dans un secteur d’usage commercial.

Page 120: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-76 Description du milieu

4.6.11 Patrimoine et archéologie

4.6.11.1 Espace patrimonial

Selon le Répertoire du patrimoine culturel du Québec du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCF), la zone d’étude ne compte aucun site, monument ou bâtiment historique classé ou reconnu en vertu de la Loi sur les biens culturels (L.R.Q. c. B-4).

Toutefois, le moulin Fleury, situé le long de la route 167, est reconnu par la Ville de Chibougamau et mis en valeur par la Commission économique et touristique de Chibougamau comme site patrimonial. Cet ancien broyeur à boulets a été construit en 1932 par monsieur Gabriel Fleury et est demeuré en fonction de 1932 à 1950. Aujourd’hui, on y retrouve un musée et un centre d’interprétation.

Deux sites historiques situés sur la baie Pénicouane ont été identifiés à partir de la base de données du MRNF sans identification, ni précision. Ils sont toujours en affectation et protégés par une zone tampon.

4.6.11.2 Archéologie

La consultation de la banque informatisée de l’Inventaire des sites archéologiques du Québec (ISAQ) du MCCCF a permis de dresser la liste des sites archéologiques connus présents dans la zone d’étude. De plus, on a effectué une étude de potentiel archéologique afin de délimiter des zones où il existe une probabilité de retrouver des traces d’une occupation humaine. Cette étude portait sur les périodes préhistorique et historique.

Sites archéologiques connus

La zone d’étude compte 17 sites archéologiques qui comportent au moins une composante de la période préhistorique (voir le tableau 4-21 à la suite de la carte). Deux d’entre eux comportent une composante de la période historique. La plupart de ces sites se trouvent en bordure de grands plans d’eau comme le lac Chibougamau, la rivière Waconichi, le lac Waconichi et le lac Mistassini. La région présente donc un intérêt archéologique certain.

Étude de potentiel archéologique

L’étude du potentiel archéologique réalisée a permis d’identifier 20 zones à potentiel archéologique de la période préhistorique (Arkéos, 2007). Pour le Québec, cette période fait référence aux populations amérindiennes qui ont précédé l’arrivée des premiers Européens dans le Nouveau Monde.

Les zones à potentiel archéologique sont illustrées à la carte 4-2.

Page 121: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Potentiel archéologique

Carte 4-2Juin 2008

Sources :Base : BNDT, 1 : 50 000, feuillets topographiques 32I/4, 32I/5, 32J/1 et 32J/8, Permission de RNCan

Cartographie : Arkéos inc.Fichier : 6122_ic4-2_ak_001_080616.ai

Poste Waconichi à 161-25 kVet ligne de raccordement à 161 kV

UTM, fuseau 18, NAD83

0 1,3 2,6 km

Canal

Zone à potentiel archéologique

Zone d’étude

Postes et lignes de transport étudiées

Variante sud

Variante nord

TC-1

TC-2TC-3

TC-4

TC-5

TC-6TC-8

TC-7

TC-9

TC-10TC-11

TC-12TC-13TC-14

VN-1VN-2VN-3

VS-1

VS-3

VS-2

Emplacement deposte non retenu

Emplacement deposte retenu

5570

000m

N.

550000m E. 570000m E.

5550

000m

N.

550000m E. 570000m E.

5570000m N

.

590000m E.

N

Page 122: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-78 Description du milieu

Verso de feuillet 17 sur 11.

Page 123: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-79

Tableau 4-21 : Sites archéologiques de la zone d’étude

Site archéologique Période d’occupation

EbFI-001 Amérindien préhistorique archaïque du bouclier (6500 à 2000 AA a)

EbFI-002 Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)

EbFI-003 Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)

EbFk-001 Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA) Amérindien historique moderne 1900 à 1950

EbFk-002 Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA) Amérindien préhistorique post-archaïque ancien (3500 à 2500 AA) Amérindien historique moderne 1900 à 1950

EbFk-003 Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)

EbFm-001 Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)

EbFm-002 Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)

EbFm-003 Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)

EbFm-004 Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)

EcFI-001 Amérindien préhistorique post-archaïque ancien (3500 à 2500 AA) Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)

EcFI-003 Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)

EcFI-004 Euro-québécois 1800 à 1899 Euro-québécois 1900 à 1950

DIFm-003 Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)

DIFn-001 Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)

DIFn-002 Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)

DIFn-003 Amérindien préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)

a AA : avant aujourd’hui, par convention, 1950.

Source : Banque informatisée de l’Inventaire des sites archéologiques du Québec.

Dans le subarctique québécois, les sites préhistoriques sont révélés, dans une très forte proportion, par des restes de campements enfouis à faible profondeur. Ceux-ci se présentent généralement sous la forme de composantes d’habitations, surtout des foyers délimités par des pierres périphériques, par des objets en pierre taillée et par différents restes culinaires constitués d’os d’animaux. D’autres lieux traduisent explicitement l’exploitation de la matière première (extraction de la pierre dans des affleurements rocheux) ou des activités à caractère rituel (sépultures, parois rocheuses peintes ou gravées, promontoires).

Stratégiquement positionné, le territoire à l’étude se situe au cœur de l’espace central régional du lac Mistassini. Il comprend plusieurs lacs de petites dimensions à l’exception du lac Mistassini, dont la superficie dépasse les 2 200 km2, et du lac Waconichi, qui se déverse dans le lac Mistissini. Ces lacs sont de forme échancrée, et

Page 124: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-80 Description du milieu

on y trouve de nombreuses îles. Plusieurs rivières et lacs se déversent toutefois vers l’ouest et vers le sud, dans le bassin hydrographique Chibougamau-Nottaway. La ligne de partage des eaux entre ces deux bassins de drainage passe tout juste au nord de l’extrémité sud du lac Waconichi.

La déglaciation de la zone d’étude, amorcée peu après 8200 AA, a créé un immense plan d’eau, le lac proglaciaire Ojibway, qui couvrait le nord de l’Abitibi et le nord ontarien et débordait jusqu’au Manitoba. La vidange de ce lac s’est probablement effectuée à partir de 7900 AA, entraînant le recouvrement des basses-terres de la baie James par les eaux saumâtres de la mer de Tyrell. La zone d’étude a toutefois échappé à cette invasion marine parce qu’elle se trouvait au-dessus du niveau maximal atteint par la mer de Tyrell. Même si on ne dispose pas de données sur la faune de cette période, il est permis de postuler que vers 7000 AA, les conditions ambiantes étaient favorables à l’existence d’une biomasse dans le secteur du lac Mistassini. Ces données appuient l’hypothèse d’une occupation humaine possible à partir de 6500 AA.

Les Amérindiens exploitent les ressources disponibles dans leur environnement immédiat depuis ce temps. Après les premiers contacts avec les Européens, le schème d’établissement axé sur une dispersion hivernale et des regroupements estivaux près des exutoires des plus grands lacs s’est maintenu avec l’implantation de postes de traite que l’on positionnait stratégiquement aux endroits mêmes où se rassemblaient les Amérindiens après l’hiver. Ces postes représentent des points importants autour desquels de nombreux sites auraient été utilisés.

Le potentiel archéologique eurocanadien concerne principalement la traite des fourrures à partir du XVIIe siècle et l’exploitation plus récente des ressources forestières et minières, à partir du deuxième quart du XXe siècle. Aucune zone à potentiel archéologique de cette époque n’a cependant pu être distinguée. Il demeure néanmoins possible que des vestiges de camps de prospection minière ou d’exploitation forestière puissent s’y trouver.

4.6.12 Résistance du milieu humain

La grande majorité des éléments du milieu humain qui ont été inventoriés se trouvent à l’intérieur des limites administratives de la ville de Chibougamau. Deux sites d’enfouissement situés au nord de Chibougamau opposent une résistance absolue (contrainte) à une utilisation du sol à une fin autre que l’utilisation actuellement consentie. Le territoire ciblé par la réserve de biodiversité liée au futur parc national Albanel-Témiscamie-Otish oppose également une résistance absolue au projet et est soustrait à toute forme d’utilisation pour la mise en place d’équipements de transport d’énergie.

Par ailleurs, plusieurs autres éléments du milieu humain opposent une résistance forte ou très forte à l’implantation d’une ligne électrique et d’un poste. Il s’agit,

Page 125: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-81

notamment, des périmètres urbains à vocation résidentielle et des infrastructures s’y rattachant, ainsi que d’éléments du milieu liés à la villégiature, aux loisirs et à la récréation. Il s’agit en outre d’éléments présentant une valeur patrimoniale ou archéologique reconnue, de différents éléments liés au mode de vie des autochtones, de bleuetières, d’un site d’exploitation minière actif et de certains équipements d’exploitation.

Les secteurs industriels et commerciaux de la zone périurbaine, quelques éléments ponctuels et les infrastructures permettant la fréquentation du territoire par la clientèle locale, la clientèle de passage et la clientèle autochtone offrent, quant à eux, une résistance moindre.

Le tableau 4-22 présente la résistance que les éléments du milieu humain opposent à la réalisation du projet de poste à 161-25 kV et de ligne de raccordement à 161 kV pour l’alimentation du village cri de Mistissini. Le degré de résistance accordé à chacun des éléments est expliqué à l’annexe C.

Tableau 4-22 : Résistance des éléments du milieu humain

Résistance Élément du milieu

Contrainte Très forte Forte Moyenne Faible Très faible

Milieu bâti

Terrains (baux de villégiature du MRNF) ■

Terrains (baux commerciaux du MRNF) ■

Terrains (baux industriels MRNF) ■

Périmètres urbains approximatifs ■

Secteur industriel de Chibougamau ■

Secteurs communautaires et secteurs de récréation, de sports et de loisirs ■

Secteurs ciblés pour le développement de la villégiature ■

Parc national projeté ■

Réserves fauniques ■

Page 126: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-82 Description du milieu

Tableau 4 22 : Résistance des éléments du milieu humain (suite)

Résistance Élément du milieu

Contrainte Très forte Forte Moyenne Faible Très faible

Villégiature, loisirs et tourisme

Chalets et terrains (baux de villégiature du MRNF) ■

Pourvoirie sans droits exclusifs ■

Lieux de pêche ■

Refuges, relais ou aires de repos ■

Sites d’observation du paysage ■

Chenil ■

Centre de ski alpin ■

Terrain de golf ■

Champ de tir ■

Club d’aéromodélistes ■

Postes d’accueil de la SÉPAQ ■

Bâtiment de services collectifs de la SÉPAQ ■

Sites de camping aménagés ■

Sites de camping itinérant ■

Site de camping projeté ■

Centre de plein air ■

Plages ■

Rampes de mise à l’eau ■

Quais ou marinas ■

Haltes routières ■

Pistes de course ■

Sentiers de motoneige ■

Sentiers de VTT ■

Parcours aménagés de canot-camping ■

Sentiers de traîneau à chiens ■

Sentiers de randonnée pédestre ■

Pistes cyclables ■

Sentiers de vélo de montagne ■

Sentiers de ski de fond ■

Sentiers de raquette ■

Parc Obalski ■

Page 127: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-83

Tableau 4 22 : Résistance des éléments du milieu humain (suite)

Résistance Élément du milieu

Contrainte Très forte Forte Moyenne Faible Très faible

Patrimoine et archéologie

Sites archéologiques ■

Sites historiques ■

Site patrimonial ■

Zones à potentiel archéologique ■

Agriculture

Bleuetières ■

Activités forestières

Superficies forestières productives ■

Sites d’intérêt pour les Cris ■

Territoires forestiers d’intérêt faunique pour les Cris ■

Territoires d’approvisionnement en bois de chauffage des Cris ■

Aires d’extraction et de stockage

Bancs d’emprunt ■

Amas et haldes ■

Parcs de résidus miniers ■

Bassins de décantation ■

Exploitations minières actives ■

Concessions minières actives ■

Activités autochtones

Camps permanents ■

Camps saisonniers ■

Campements projetés ■

Regroupement de camps permanents ■

Ancien site de campement ■

Lieux de sépulture ■

Lieux d’activités traditionnelles ■

Lieu de rassemblement annuel ■

Parcours navigables ■

Sentiers de motoneige ■

Page 128: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-84 Description du milieu

Tableau 4 22 : Résistance des éléments du milieu humain (suite)

Résistance Élément du milieu

Contrainte Très forte Forte Moyenne Faible Très faible

Sentiers de VTT ■

Sentiers de portage ■

Sentiers de chasse et de trappage ■

Aires de campement à l’usage des Cris ■

Aires de cueillette de petits fruits ■

Aires valorisées sensibles ■

Aires de trappage ■

Lieux de trappage de l’ours noir ■

Infrastructures

Antennes de télécommunication ■

Infrastructures de traitement de l’eau ■

Réservoirs de surface ■

Puits ■

Étangs d’épuration ■

Dépôts de neige désaffectés ■

Dépôt de neige ■

Site d’enfouissement de résidus de bois ■

Site d’enfouissement ■

Tours de mesure des vents ■

Camp forestier ■

Croix ■

Station météorologique ■

Cimetières de voitures ■

Services publics (baux du MRNF) ■

Convoyeur ■

Chemin de fer ■

Aérodrome ■

Aérodrome projeté ■

Héliport ■

Page 129: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-85

4.7 Paysage

Étroitement associés à l’inventaire des autres composantes du milieu, l’inventaire et l’analyse du paysage reposent sur les caractéristiques intrinsèques du paysage de la zone d’étude ainsi que sur les valeurs et les préoccupations des populations et des usagers concernés. La démarche méthodologique utilisée pour l’étude du paysage s’appuie sur la Méthode d’étude du paysage pour les projets de lignes et de postes de transport et de répartition (Hydro-Québec, 1992). Celle-ci est résumée à l’annexe C.

On a réalisé l’inventaire et l’analyse du paysage à partir des fonds topographiques du secteur à l’échelle de 1 : 20 000, d’une modélisation numérique d’élévation (MNE) réalisée à l’aide du module d’extension Vertical Mapper de MapInfo et d’une analyse de visibilité effectuée à partir de différents points de vue grâce au logiciel Viewshed Analysis. Un inventaire sur le terrain effectué en mai 2007 a permis de valider et de préciser l’interprétation. L’inventaire tient également compte des préoccupations formulées par les intervenants et les usagers du milieu.

La description du paysage régional et des caractéristiques générales du paysage de la zone d’étude est suivie de la description des unités de paysage. La présentation des unités territoriales d’intérêt, la description des secteurs de préservation du paysage ainsi que la présentation des attraits visuels, des vues d’intérêt particulier, des sommets dominants et des points de repère visuels viennent compléter l’information. La carte B, Paysage, qu’on trouve en pochette à l’annexe K présente les unités de paysage et la plupart des données d’inventaire qui ont servi à l’analyse du paysage.

4.7.1 Contexte régional et local

La zone d’étude s’inscrit dans le contexte géographique du Bouclier canadien et touche deux unités de paysage régionales, soit l’unité du lac Mistassini et l’unité du lac Opémisca (Robitaille et Saucier, 1998), toutes deux comprises dans la province naturelle des Hautes-Terres de Mistassini (MDDEP).

De façon générale, le paysage est peu accidenté et les forêts résineuses, dominées par la pessière noire à mousse, y sont omniprésentes. La portion ouest de la zone d’étude forme une plaine légèrement ondulée, ponctuée par endroits de quelques coteaux peu élevés. De nombreux cours d’eau sillonnent la plaine, et une multitude de tourbières, parfois vastes, occupent les dépressions mal drainées. Dans la portion nord-ouest, le relief est plus accidenté, formé de quelques collines rocheuses et de coteaux aux pentes faibles. Plusieurs petits lacs et des cours d’eau occupent les dépressions. La portion centrale de la zone d’étude est profilée en vaste champ de moraines orientées suivant un axe nord-est–sud-ouest et intercalés de petites tourbières et de plans d’eau de faibles dimensions. La baie Pénicouane, allongée et étroite, forme une vallée qui entaille le territoire et sépare le paysage de collines, au nord-ouest, du paysage de moraines orientées, au centre. Les portions est et nord de la zone d’étude sont, quant à elles, caractérisées par de vastes plans d’eau séparés par des secteurs de plaines ondulées.

Page 130: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-86 Description du milieu

Les lacs Mistassini, Waconichi et Chibougamau dominent le paysage et occupent plus de 10 % de la superficie de la zone d’étude. La portion sud de cette dernière est caractérisée par des alignements de collines, orientés selon un axe sud-ouest–nord-est, et de nombreux plans d’eau allongés et étroits. Elle se distingue également par une forte concentration d’activités humaines et la dominance de l’agglomération urbaine de Chibougamau, principal noyau urbain et centre de services de la région du Nord-du-Québec. À l’intérieur de l’agglomération urbaine, les terres sont du domaine privé ou mixte, avec quelques lots résiduels publics sur le pourtour de l’agglomération, les terres sont du domaine public, mis à part les terrains privés appartenant aux sociétés minières.

À l’inverse, les portions nord, centrale et est de la zone d’étude sont presque inhabitées, mis à part le village cri de Mistissini, qui se trouve sur la rive sud du grand lac Mistassini, quelques camps autochtones regroupés ou isolés et les installations d’accueil de la SÉPAQ, à la pointe de la baie Pénicouane et au lac Waconichi. Les terres sont essentiellement du domaine public, et leur utilisation est avant tout forestière. Leur usage est toutefois précisé ; les terres bordant le village sont désignées terres de catégorie I et de catégorie II et sont réservées à usage exclusif des Cris. L’autre portion fait partie des deux plus grandes réserves fauniques québécoises, la réserve Assinica et la réserve des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi, dont la gestion relève de la SÉPAQ.

Par ailleurs, la route 167 longe la limite est de la zone d’étude et relie Mistissini à Chibougamau. La route du Nord (R10) traverse le secteur ouest selon un axe nord-sud pour relier Chibougamau à Nemiscau et au reste du Nord québécois. Ces deux routes forment les principales voies d’accès à la zone d’étude. Un réseau de chemins forestiers principaux, secondaires et tertiaires dessert aussi le reste du territoire.

4.7.2 Unités de paysage

Les unités de paysage sont caractérisées par un mode d’utilisation et d’organisation de l’espace ainsi que par leur degré d’ouverture ou d’accessibilité visuelle. Un total de 33 unités de paysage a été établi, couvrant ainsi l’ensemble de la zone d’étude. Elles ont été regroupées en sept types d’unité : paysages lacustres, paysages de vallée, paysage de rivière, paysages de collines, paysages de plaine, paysages de plateau et paysages urbains. Ces unités sont décrites en détail à l’annexe G, et un dossier photographique présenté à l’annexe H complète l’information.

4.7.2.1 Paysages lacustres

Les unités de paysage lacustre se distinguent par la dominance d’un lac ou par la présence de plusieurs lacs de moyennes ou de faibles dimensions. Ceux-ci sont généralement délimités par les versants boisés des collines qui les entourent ou par des plaines alluviales boisées. La zone d’étude est caractérisée par la présence d’une multitude de lacs, les plus importants étant le lac Mistassini, le lac Waconichi, le lac

Page 131: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-87

aux Dorés et le lac Chibougamau. S’ajoutent également les lacs Gilman et Bourbeau, pour ne nommer que ceux-là. Ces lacs sont en général caractéristiques du paysage boréal, et leur qualité intrinsèque est élevée. Au total, neuf unités de paysage lacustres (unités L1 à L9) sont définies, la plupart dominées par un seul lac.

L’accessibilité visuelle est plutôt restreinte dans les unités composées de plusieurs lacs de petites dimensions, séparés par des coteaux boisés. L’ouverture visuelle est plus grande dans les unités composées d’un seul lac ceinturé par des collines ou des coteaux aux versants accentués. La présence de chalets isolés ou regroupés, des installations récréotouristiques de la SÉPAQ, de camps autochtones, du village cri de Mistissini et de quelques installations récréatives (plage, base de plein air, rampe de mise à l’eau) d’eau témoignent de l’intérêt que les utilisateurs du territoire portent aux paysages lacustres. En terres publiques, l’occupation du sol demeure tout de même restreinte, à l’exception des rives du lac Mistassini (unité L4) et de la baie du Poste (unité L5), où on observe une concentration plus élevée de camps autochtones. En territoire organisé, l’occupation s’intensifie autour du lac aux Dorés et du lac Chibougamau, plus facilement accessibles. De nouveaux baux de villégiature devraient être accordés sous peu au lac Bourbeau étant donné que ses rives sont ciblées par les administrateurs de la ville de Chibougamau pour le développement récréotouristique.

4.7.2.2 Paysages de vallée

On n’a défini que deux unités de paysage de vallée (unités V1 et V2). La baie Pénicouane, allongée et linéaire, détermine la première unité délimitée par une succession de collines. La seconde unité correspond à la vallée de la rivière Waconichi. Le contraste et l’harmonie entre les collines boisées et l’eau créent des paysages d’une très grande qualité visuelle.

La linéarité de la baie Pénicouane, la configuration évasée des versants et la largeur du plan d’eau, qui atteint par endroits près d’un kilomètre, déterminent une très grande accessibilité visuelle. À l’opposé, le cours sinueux de la rivière Waconichi, le resserrement des versants ainsi que les quelques coteaux qui modulent la vallée limitent l’accessibilité visuelle.

Les paysages de vallée sont très peu fréquentés. La baie Pénicouane traverse les terres de catégories I et II, et son extrémité sud-ouest est comprise à l’intérieur de la réserve faunique Assinica. Les principales sources d’observateurs potentiels sont le Camping de la Baie-Pénicouane, situé à l’extrémité sud-ouest de l’unité, quelques campements autochtones dispersés, quelques sentiers de portage, des parcours navigables et des sentiers de motoneige utilisés par les Cris, ainsi que les rares chemins forestiers qui desservent l’unité. En outre, la baie et ses rives sont comprises dans la réserve de biodiversité projetée Albanel-Témiscamie-Otish, (statut intérimaire de protection) en vue de la création du futur parc national Albanel-Témiscamie-Otish. Les gestionnaires

Page 132: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-88 Description du milieu

du milieu soulignent d’ailleurs la grande qualité du paysage de la baie et souhaitent soustraire cette dernière au passage de la ligne projetée (MDDEP).

La vallée de la rivière Waconichi est, pour sa part, comprise à l’intérieur de la réserve faunique des Lacs-Albanel-Mistissini-et-Waconichi. Aucun campement autochtone ni autre infrastructure n’y sont recensés, à l’exception de quelques chemins forestiers qui desservent la rive sud-est de la rivière. La principale source d’observateurs potentiels est le circuit de canot-camping de la rivière Chalifour reconnu par la FQCK qui emprunte la rivière Waconichi. Ce même parcours est également utilisé par les Cris, comme voie navigable. Les utilisateurs du terrain de trappage M51 ont indiqué, à l’extrémité nord de l’unité, une aire valorisée sensible qui peut représenter une source négligeable d’observateurs potentiels.

4.7.2.3 Paysage de rivière

La rivière à la Perche, dont un tronçon est linéaire et l’autre, en méandres, forme l’unique unité de paysage de rivière (unité R1) de la zone d’étude. Bordée de rives relativement planes et boisées, la rivière offre une très grande accessibilité visuelle dans sa portion linéaire. À l’inverse, le resserrement des rives et la sinuosité accentuée de son lit restreignent l’étendue et la profondeur des champs visuels dans la portion en méandres.

La fréquentation de l’unité est très importante. Le chemin d’accès au village cri de Mistissini rejoint la route 167 au centre de l’unité. Ces deux voies sont fréquentées quotidiennement par de nombreux d’automobilistes qui transitent entre Chibougamau et Mistissini, ou poursuivent leur chemin vers le nord-est jusqu’au lac Albanel. En outre, une grande concentration de camps autochtones permanents forme un hameau dans ce secteur. On y retrouve également le site de rassemblement annuel autochtone de la rivière à la Perche.

4.7.2.4 Paysages de collines

La zone d’étude compte sept unités de paysage de collines (unités C1 à C7). Celles-ci sont caractérisées soit par un relief dominé par des collines et des coteaux aux pentes qui vont de douces à escarpées où coulent d’étroits ruisseaux, ou par de vastes champs de moraines orientées, modulés par de petites collines arrondies s’alignant selon un axe nord-est–sud-ouest. Généralement, de petits lacs, des tourbières et des cours d’eau étroits occupent les dépressions, sans toutefois dominer la composition du paysage.

Les faibles dimensions des cours d’eau, des tourbières et des lacs, et le relief accentué des collines limitent généralement l’accessibilité visuelle à l’intérieur de ces unités de paysage. La couverture végétale discontinue dans certaines aires de coupe et dans les zones de brûlis peut dégager par endroits quelques ouvertures visuelles. À partir de la route 167, de la route du Nord (R10) et des chemins forestiers d’importance, les vues sont généralement cadrées par les lisières boisées limitrophes.

Page 133: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-89

De façon générale, la fréquentation des paysages de collines reste limitée. D’une part, ces paysages se situent majoritairement à l’intérieur de la réserve faunique Assinica et de la réserve des Lacs-Albanel-Mistissini-et-Waconichi, d’autre part, ils ne sont accessibles que par certains chemins forestiers peu fréquentés. On n’y signale aucun terrain visé par un bail de villégiature, peu de campements autochtones, quelques sentiers (de chasse, de trappage, de portage) et quelques aires valorisées sensibles. La route 167 et la route du Nord (R10), qu’empruntent quotidiennement un nombre important d’automobilistes, permettent toutefois une certaine fréquentation des unités C3 et C6. Par ailleurs, le sentier de motoneige qui relie Chibougamau à Mistissini augmente la fréquentation de l’unité C5 durant la période hivernale.

Une fréquentation plus intensive caractérise toutefois l’unité C7 en raison de sa proximité avec la ville de Chibougamau (unité U1), de la présence du parc Obalski et du secteur de villégiature du lac Cummings, ainsi que des nombreuses infrastructures de villégiature, de loisirs et de tourisme qu’elle comporte. Elle est aussi parcourue par la route 167 et quelques routes secondaires qui desservent le secteur. Cette unité pré-sente également une plus grande accessibilité visuelle grâce aux points d’observation surélevés qui y sont aménagés (mont Bourbeau, mont Hélios et colline au nord du lac Gilman) et qui offrent de magnifiques vues panoramiques sur la ville, sur le lac Chibougamau et sur le lac aux Dorés. De plus, les monts Bourbeau et Cummings, plus élevés que le relief environnant et surmontés d’antennes de télécommunication, forment deux sommets dominants et des points de repère locaux visibles à partir de la route 167 et de la route du Nord. À noter également que les paysages de collines C3, C4, C5 et C7 sont caractérisés par la présence de la ligne à 161 kV Obalski-Troilus.

4.7.2.5 Paysages de plateau

La zone d’étude compte trois unités de paysage de plateau (unités PT1 à PT3), bordant à l’est le lac Mistassini, la baie du Poste et le lac Waconichi. Ces unités sont caractérisées par un relief ondulé, formé de moraines orientées selon un axe nord-est–sud-ouest. Les cours d’eau et les lacs suivent cette même orientation, de même que le réseau de chemins forestiers qui dessert les unités. L’unité PT1 est située en terres de catégorie IA et ne contient ni infrastructure, ni camp autochtone. Sa fréquentation n’est pas connue. Les unités plus au sud sont, quant à elles, parcourues par la route 167, qu’empruntent quotidiennement un nombre important d’automobilistes. Quelques camps autochtones, regroupés ou isolés, bordent la route dans ces deux unités, et un sentier de motoneige longe celle-ci dans l’emprise de deux lignes de distribution.

La forêt est omniprésente sur les plateaux, sauf dans l’unité PT2, qui a fait l’objet d’importantes coupes forestières ces dernières années. La végétation combinée au relief ondulé qui caractérise ces paysages limite l’accessibilité visuelle. En outre, les vues qu’on aperçoit à partir de la route 167 et du sentier de motoneige sont généralement cadrées par les lisières boisées limitrophes. Quelques ouvertures visuelles ponctuelles s’offrent parfois à la faveur des aires de coupe forestière et dans certaines zones de perturbations naturelles.

Page 134: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-90 Description du milieu

4.7.2.6 Paysages de plaine

La portion ouest de la zone d’étude forme une grande plaine légèrement ondulée, ponctuée par endroits de quelques coteaux peu élevés. De grandes tourbières, quelques plans d’eau et de nombreux cours d’eau façonnent le paysage. Au centre, les moraines orientées composent également d’immenses étendues peu accidentées, parsemées de nombreux plans d’eau et de tourbières plus restreintes. Enfin, une grande plaine alluviale, relativement plane, sépare le lac Waconichi de la baie du Poste. Au total, ces grandes étendues se subdivisent en neuf unités de paysage distinctes (unités PL1 à PL9).

Ces paysages offrent, pour la plupart, des champs visuels généralement limités par le couvert végétal. Les grandes tourbières, quelques plans d’eau d’importance, certaines aires de coupe récente et les grandes bleuetières déterminent des champs visuels plutôt larges mais de profondeur généralement limitée. Les automobilistes qui empruntent la route du Nord (R10) et le chemin d’accès au Camping de la Baie-Pénicouane ainsi que les motoneigistes qui parcourent le sentier reliant Chibougamau à Mistissini sont les observateurs les plus nombreux de ces paysages, mis à part les quelques autochtones et les adeptes d’écotourisme qui fréquentent le territoire. Les bandes boisées qui bordent la route du Nord et la plupart des chemins forestiers d’importance cadrent la majorité des vues qui s’offrent et limitent leur profondeur. Enfin, la ligne à 161 kV Obalski-Troilus domine les unités PL1, PL2, PL3 et PL9, mais n’est visible de la route du Nord qu’aux rares endroits où les deux se croisent.

4.7.2.7 Paysages urbains

L’agglomération urbaine de Chibougamau et le village cri de Mistissini forment les deux unités de paysage urbain (U1 et U2) de la zone d’étude. Les limites des unités correspondent essentiellement aux périmètres urbains des deux agglomérations.

Située à l’extrémité sud-ouest de la zone d’étude, la ville de Chibougamau forme l’unité U1. Elle est le principal noyau urbain de la région du Nord-du-Québec et constitue un pôle de services pour l’ensemble de la population. Elle regroupe ainsi plusieurs commerces et bâtiments institutionnels et de services ainsi qu’une grande concentration d’habitations qui suivent une trame urbaine en rangée, développée selon l’orientation de la route 167. À l’intérieur de l’unité, les vues sont généralement de faible profondeur et cadrées dans l’axe des voies de circulation par le cadre urbain dominant. Sur le pourtour, la forêt dominante ferme la plupart des vues. À l’extrémité est de l’unité, une plage est aménagée avec diverses installations récréotouristiques. À cet endroit, les observateurs jouissent de magnifiques vues ouvertes sur le lac Gilman. En outre, une croix se trouvant sur une petite colline boisée qui forme un parc urbain accessible à partir de la rue Wilson est visible depuis plusieurs secteurs de la ville et forme un point de repère local.

Page 135: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-91

À l’extrémité nord-est de la zone d’étude, sur la rive de la baie du Poste, le village cri de Mistissini forme l’unité U2. Ce village représente une des plus grandes communautés cries du Québec et regroupe, au centre, plusieurs commerces, bâtiments de services et immeubles communautaires ceinturés par une grande concentration d’habitations unifamiliales isolées ou jumelées. À l’intérieur du village, les vues qui s’offrent sont généralement cadrées par les bâtiments. Sur le pourtour, la forêt ferme la plupart des vues vers le nord et vers l’est. En bordure de la baie, les observateurs jouissent par endroits de vues filtrées par la bande de végétation riveraine ou de magnifiques vues ouvertes sur la baie du Poste et sa rive ouest, notamment à partir de la terrasse de l’Auberge Mistissini, de la plage et du quai attenant.

4.7.3 Sommets dominants

Les sommets dominants font partie des composantes physiques et structurales du paysage qui caractérisent ce dernier et qui jouent un rôle déterminant dans sa composition et sa configuration. Ils forment parfois un point de repère visuel ou encore une limite entre deux unités de paysage. Ces sommets sont généralement visibles à partir des unités des paysages environnantes et sur une grande distance. Le mont Bourbeau et le mont Cummings sont deux sommets dominants et des points de repère visuels. Des antennes de télécommunication occupent le sommet du mont Bourbeau, et une tour de radar, propriété de NAV Canada, surmonte le mont Cummings, augmentant ainsi leur visibilité.

4.7.4 Unités territoriales d’intérêt et encadrement visuel

Le MRNF a défini des unités territoriales d’intérêt (UTI) à l’intérieur du territoire couvert par l’étude. Ces unités territoriales ne possèdent aucun statut particulier et ne font l’objet d’aucune mesure de mise en valeur ou de protection, mais elles constituent un potentiel ou une contrainte qu’il convient de prendre en considération dans les choix de développement. Ces UTI précisent les orientations du MRNF et définissent certaines préoccupations du milieu en ce qui concerne l’utilisation de ces terres. Trois unités territoriales d’intérêt sont ainsi définies à l’intérieur de la zone d’étude, soit :

• une zone tampon de 1 km de largeur de part et d’autre la route du Nord (R10), afin de préserver les perspectives visuelles qui s’offrent à partir de cette route d’importance. L’émission des baux y est restreinte et la coupe forestière y est tributaire de l’affectation de conservation qui s’applique ;

• le point de vue qu’on aperçoit depuis le sommet du mont Hélios ; • le mont Bourbeau.

De plus, en accord avec les modalités d’intervention dans le milieu forestier, le MRNF a délimité certains secteurs dont l’encadrement visuel doit être préservé. Ainsi, les exploitants forestiers doivent préserver la qualité du paysage visible en

Page 136: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-92 Description du milieu

appliquant certaines mesures restrictives touchant la récolte des ressources forestières. Les secteurs ainsi définis sont les suivants :

• la zone périurbaine située au nord-est et au nord-ouest de la ville de Chibougamau ; • les collines comprises entre les lacs Antoinette et Larone ; • le pourtour du lac Dufault ; • les versants escarpés bordant le chemin Merrill dans le secteur du lac Bourbeau ; • l’extrémité est du lac Bourbeau, y compris l’emplacement de la rampe de mise à

l’eau ; • l’extrémité nord-ouest du lac aux Dorés, une portion de la route 167 ainsi que le

mont Bruneau ; • les terres bordant la route 167 au nord du lac Cummings.

4.7.5 Attraits visuels, vues d’intérêt particulier et points de repère visuels

Sur l’ensemble de la zone d’étude, le paysage est typique de la forêt boréale. Composé d’éléments naturels et contrastés, il possède une qualité intrinsèque élevée. Plusieurs plans d’eau d’importance constituent des attraits visuels, particulièrement lorsqu’ils sont ceinturés de collines boisées. La vallée de la baie Pénicouane, par son envergure et sa configuration, forme également un attrait visuel notable. Ces paysages se démarquent par leur échelle et leur grande accessibilité visuelle, et sont observables à partir des quelques infrastructures en rive (campings, chalets, camps, sentiers), de rares chemins forestiers et des plans d’eau. Quelques escarpements augmentent l’intérêt du paysage visible : versants sud du mont Bourbeau (unité C7) et de la colline à l’est de celui-ci (unité L7), tous deux visibles à partir du chemin Merrill ; portion de la rive nord-ouest du lac Waconichi (unité L6) et versant nord-ouest de la rivière Waconichi (unité V2), tous deux visibles à partir du plan d’eau ; versant sud-est d’une colline bordant un chemin forestier principal et le lac Kaachinopitchikamach (unité C1), dans la portion nord de la zone d’étude.

La route 167, axe routier d’importance, offre une percée visuelle intéressante sur le lac Cumming et sur le mont du même nom. Ailleurs, l’ouverture visuelle est plutôt limitée par la végétation limitrophe à la route. Sur la route du Nord, la bande boisée contigüe oriente également les vues dans l’axe de la route. Quelques vues d’intérêt s’offrent parfois lorsque la densité du couvert végétal est moins importante. Des vues plus ou moins ouvertes et profondes, généralement ponctuelles, permettent parfois d’apprécier des paysages intéressants, notamment lorsque la route longe un plan d’eau ou traverse un cours d’eau.

Dans la portion sud de la zone d’étude, les belvédères aménagés sur le mont Hélios et sur une colline située au nord du lac Gilman, offrent des vues panoramiques de qualité sur la ville, sur le lac Chibougamau et sur le lac aux Dorés. Le mont Bourbeau et le mont Chalco permettent également de profiter de magnifiques vues sur les lacs Bourbeau et Chibougamau et sur le lac aux Dorés. Des vues d’intérêt s’offrent également à partir de la plage du lac Gilman, de plusieurs rampes de mise à l’eau et

Page 137: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Description du milieu 4-93

de plusieurs quais, de la route d’accès à la péninsule Gouin et des divers chalets, campings, camps et sentiers situés en rive des plans d’eau.

Au centre et au nord de la zone d’étude, des vues d’intérêt s’offrent à partir des chalets Waconichi, du Camping de la Baie-Pénicouane, de la plage du village de Mistissini, du Camp Sonrise et de l’Auberge Mistissini. Tous ces endroits sont facilement accessibles en voiture.

Le lac Mistassini — le plus grand lac du Québec — constitue un point de repère régional. Par ailleurs, deux points de repère visuels naturels se démarquent dans la portion sud de la zone d’étude. Situé au nord de la ville de Chibougamau, le mont Bourbeau domine le paysage de la portion sud-ouest de la zone d’étude, alors que le mont Cummings en domine la portion sud-est. Enfin, les installations minières de Ressources Campbell constituent des points de repère anthropiques dans le paysage lacustre du lac Chibougamau.

4.7.6 Résistance du paysage

Le tableau 4-23 présente les résistances attribuées aux diverses unités de paysage de la zone d’étude. Ces résistances sont expliquées à l’annexe C.

La vallée de la baie Pénicouane oppose une résistance absolue (contrainte) au projet en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel (L.R.Q., c. C-61.01), du fait qu’elle est ciblée pour la création d’un parc national. Les unités de paysage dont la vocation particulière est liée à l’urbanisation ainsi que les unités de paysage lacustre qui correspondent à plans d’eau d’envergure opposent une très forte résistance visuelle au projet. Les plans d’eau de moindre envergure, les collines ceinturant la ville de Chibougamau, la vallée de la rivière Waconichi et la rivière à la Perche opposent pour leur part une forte résistance visuelle au projet. Les unités qui opposent une résistance moyenne ou une faible résistance au projet correspondent à des paysages de collines, de plateau et de plaine qui sont peu accessibles.

Page 138: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

4-94 Description du milieu

Tableau 4-23 : Résistance des éléments du paysage

Résistance Unité de paysage

Contrainte Très forte Forte Moyenne Faible Très faible

Paysages lacustres L1 – Lac innommé ■ L2 – Lac innommé ■ L3 – Lac Mistassini – Parc national ■ L4 – Lac Mistassini – Village ■ L5 – Baie du poste ■ L6 – Lac Waconichi ■ L7 – Lac Bourbeau ■ L8 – Lac Chibougamau ■ L9 – Lac Bordeleau ■

Paysages de vallée V1 – Vallée de la baie Pénicouane ■ V2 – Vallée de la rivière Waconichi ■

Paysage de rivière

R1 – Rivière à la Perche ■

Paysages de collines C1 ■ C2 ■ C3 ■ C4 ■ C5 ■ C6 ■ C7 ■

Paysages de plateau PT1 ■ PT2 ■ PT3 ■

Paysages de plaine PL1 ■ PL2 ■ PL3 ■ PL4 ■ PL5 ■ PL6 ■ PL7 ■ PL8 ■ PL9 ■

Paysages urbains U1 ■ U2 ■

Page 139: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Comparaison des variantes 5-1

5 Comparaison des variantes

5.1 Démarche

À l’étape de l’élaboration des tracés, Hydro-Québec détermine ceux qu’elle considère comme acceptables sur les plans technique, économique et environnemental. Pour ce faire, elle s’appuie sur divers critères de localisation qui tiennent compte des éléments du milieu et de leur résistance, de l’analyse du paysage ainsi que de paramètres technoéconomiques pertinents. Dans les tronçons qui comprennent plusieurs variables acceptables, une analyse comparative fait ressortir les différences les plus marquantes. Ce processus permet de dégager le tracé préférable, soit celui de moindre impact qui réunit les avantages les plus marqués en fonction des particularités du milieu et des critères énoncés.

5.2 Critères d’élaboration des tracés de ligne

Les critères d’élaboration des tracés interviennent dans le positionnement de l’ensemble des lignes implantées par Hydro-Québec. Ils constituent les principes directeurs qui tiennent compte des éléments du milieu et de leur résistance. Certains critères sont restrictifs et commandent d’éviter, dans la mesure du possible, certains éléments ou espaces qui posent davantage de difficultés ; d’autres sont incitatifs et invitent à la recherche d’espaces favorables pour la réalisation du projet.

Dans le cas de la ligne de raccordement à 161 kV projetée, l’élaboration des tracés tient compte des critères suivants :

• Rechercher le trajet le plus court entre le point de raccordement à la ligne Obalski-Troilus et le poste Waconichi projeté, de façon à limiter le nombre d’éléments ou d’espaces susceptibles de subir des impacts et à réduire les coûts de construction.

• Éviter les éléments qui présentent les plus fortes résistances sur les plans environnemental et technoéconomique (zones d’instabilité, grands cours d’eau, frayères, milieux humides, pentes élevées et fortes, zones de villégiature, campements autochtones et aires valorisées sensibles, forêts expérimentales, milieu riverain, paysages fortement valorisés avec de faibles capacités d’absorption et d’insertion).

• Favoriser le passage de la ligne dans les secteurs où les éléments présentent les plus faibles résistances ou dans des secteurs qui ont déjà été perturbés.

• Éviter les secteurs accidentés, où la circulation des engins de chantier est difficile et où les risques d’érosion et de ruissellement sont importants.

• Éviter les sols de faible capacité portante et réduire le nombre de traversées de cours d’eau.

• Éviter de longer les cours d’eau et de traverser les grands plans d’eau, particulièrement ceux de plus de 300 m.

Page 140: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

5-2 Comparaison des variantes

• Profiter au maximum des voies d’accès existantes et de tout élément de nature à faciliter la construction, le fonctionnement ou l’entretien des équipements afin de réduire les perturbations du milieu et les coûts.

• Éviter les sommets élevés afin de limiter l’impact sur le paysage. • Éviter de traverser la baie Pénicouane ainsi que le territoire ciblé pour le futur parc

national Albanel-Témiscamie-Othis. • Éviter, dans la mesure du possible, les terres de catégories IA ,IB et II.

Certains critères de localisation s’appliquent également pour l’emplacement du poste. Celui-ci doit notamment se situer à proximité d’une route ou d’un chemin existant, afin d’en faciliter l’accès.

5.3 Tracés de ligne étudiés

Les tracés étudiés pour la ligne de raccordement à 161 kV sont ceux qui répondent le mieux aux critères de localisation. La présence du lac Mistassini et de ses nombreuses baies limitent grandement les possibilités. Par ailleurs, la réglementation spécifique concernant l’usage des terres conventionnées limite également le passage de la ligne sur les terres de catégorie I et II qu’on trouve dans la portion nord-est de la zone d’étude.

Considérant la longueur de la ligne à construire ainsi que la configuration et les caractéristiques de la zone d’étude, on a élaboré deux tracés pour le premier tronçon de la ligne, entre le point de jonction de la ligne Obalski-Troilus et l’extrémité nord du lac Waconichi, et un seul tracé entre ce point et les deux emplacements de poste étudiés. Les tracés sont illustrés sur la carte A, Milieux naturel et humain, et la carte B, Paysage, à l’annexe K.

5.3.1 Tronçon Obalski-Troilus–Lac Waconichi

À partir de la ligne à 161 kV Obalski-Troilus, Hydro-Québec a étudié deux variantes de tracé, une variante nord et une variante sud.

Variante nord

Au départ de la ligne Obalski-Troilus (portique 206), le tracé de la variante nord, d’une longueur de 25,71 km, se dirige vers l’est et traverse le territoire de la réserve faunique des Lacs-Assinica-Mistassini-et-Waconichi ainsi que trois terrains de trappage de la réserve de castors de Mistassini (M49, M45 et M56).

Le tracé longe d’abord une série de collines et traverse un secteur parsemé de petits milieux humides. Il contourne ensuite par le sud un petit lac sans nom, puis se poursuit vers l’est en traversant des zones de plantations et de travaux sylvicoles.

Page 141: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Comparaison des variantes 5-3

Globalement, ce tracé touche peu d’éléments sensibles. Il traverse des éléments de forte résistance sur un peu plus de 14 % de sa longueur ; il s’agit de tourbières ou de milieux humides (2,72 km), de quelques zones d’arbustaie riveraine (300 m) et d’une aire valorisée sensible (630 m). Le tracé croise également un sentier de trappage autochtone et un chemin forestier secondaire qui devient, en saison hivernale, un sentier de motoneige reliant Chibougamau et Mistissini. Enfin, le tracé nord franchit 19 cours d’eau permanents et 24 cours d’eau intermittents ainsi que de petits plans d’eau qui représentent une largeur totale de 190 m.

Ce tracé a très peu d’impact sur le paysage. Il ne traverse que des unités de moyenne résistance et ne croise pas la route du Nord puisque le point de jonction avec la ligne Obalski-Troilus se situe à l’est de celle-ci, dans un secteur boisé offrant une grande capacité d’absorption. Il sera toutefois visible par les rares automobilistes qui empruntent le chemin forestier secondaire — et, en hiver, par les motoneigistes qui empruntent le sentier Chibougamau-Mistissini — et qui bénéficient de percées visuelles vers le lac sans nom que le tracé contourne.

Variante sud

D’une longueur de 25,66 km, le tracé de la variante sud se situe dans la réserve faunique des Lacs-Assinica-Mistassini-et-Waconichi sur l’ensemble de son parcours et touche deux terrains de trappage de la réserve de castors de Mistassini (M56 et O55).

Le tracé sud part de la ligne Obalski-Troilus (au sud du portique 181), se dirige vers le nord-est sur près de 3 km et croise la route du Nord au tout début de son parcours. Il prend ensuite la direction est et évite une série de milieux humides, puis remonte vers le nord-est en contournant le lac Peter, secteur ciblé par les autochtones qui fréquentent le territoire pour la construction de deux campements. Le tracé se poursuit en direction nord-est et traverse des secteurs de perturbations récentes, de dénudés secs et de jeunes peuplements forestiers, évitant ainsi les milieux humides de grande superficie et plusieurs zones de plantations et de travaux sylvicoles.

Ce tracé touche également très peu d’éléments sensibles, dont les principaux sont les milieux humides (2,37 km), quelques arbustaies riveraines (130 m) et une aire valorisée sensible (610 m). En tout, ces éléments représentent un peu plus de 12 % de la longueur du tracé, qui franchit aussi 7 cours d’eau permanents, 18 cours d’eau intermittents et de petits plans d’eau qui représentent une largeur totale de 100 m. Il croise aussi un parcours navigable, un sentier de motoneige utilisé par les autochtones, ainsi que le sentier de motoneige reliant Chibougamau et Mistissini.

Par ailleurs, la majeure partie du tracé sud traverse des unités de paysage qui opposent des résistances moyennes et faibles au projet. En raison de sa proximité avec la rive nord-ouest du lac Waconichi, le tracé s’insère, sur un peu plus d’un kilomètre, à l’intérieur d’un paysage qui oppose une très forte résistance à la présence

Page 142: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

5-4 Comparaison des variantes

de la ligne. De plus, ce tracé croise la route du Nord, principal axe routier reliant la ville de Chibougamau au Nord québécois et un des principaux accès au futur parc national Albanel-Témiscamie-Othis. Il traverse ainsi l’unité territoriale d’intérêt qui borde la route sur 1,62 km.

5.3.2 Tronçon commun (Lac Waconichi–Poste Waconichi)

Un seul tracé a été étudié entre le point de raccordement des deux variantes, situé au nord du lac Waconichi, et les emplacements 1 et 2 proposés pour le poste à 161-25 kV. Le massif montagneux qui borde la rive sud-ouest de la rivière Waconichi, le peu d’endroits où il est possible de franchir cette dernière, la volonté d’éviter les terres de catégorie I et II, ainsi que l’étroitesse des terres publiques comprises entre la route 167 et la baie du Poste limitent grandement les possibilités.

La portion du tracé commune aux deux variantes a une longueur totale de 20,5 km. Le tracé se dirige d’abord vers l’est et s’insère dans des terres de catégorie IB sur 7,63 km en longeant la grande aire valorisée sensible qu’a délimitée le maître de trappage du terrain M56. Il évite ainsi une immense tourbière bordant l’extrémité nord-ouest du lac Waconichi. Le tracé pénètre ensuite à l’intérieur du terrain de trappage M51 et franchit une série de petits lacs utilisés par les autochtones comme parcours navigable entre la baie du Poste et le lac Waconichi. Le tracé bifurque ensuite vers le nord-est et quitte les terres de catégorie IB pour entrer dans la réserve faunique des Lacs-Assinica-Mistassini-et-Waconichi. Il évite un massif montagneux et atteint le point de traversée de la rivière Waconichi. Celui-ci, situé dans un rétrécissement large d’environ 40 m, borde en amont un secteur désigné par le MRNF comme une frayère à doré, et se situe en retrait d’un secteur fortement fréquenté par les autochtones, d’une aire valorisée sensible et de quelques sites archéologiques. Le tracé bifurque ensuite vers le nord pour atteindre le premier emplacement de poste. Il évite quelques milieux humides ainsi que des plans d’eau de faibles dimensions et demeure en tout temps à une distance d’au moins 590 m de la route 167 (voir la photo 5-1).

Dans l’ensemble, le tronçon commun touche quelques éléments sensibles. Il traverse des éléments de forte résistance sur près de 23 % du trajet, soit de petites arbustaies riveraines (130 m), quelques tourbières ou milieux humides (1,78 km), une pente élevée (60 m), une importante frayère (60 m) et une grande aire valorisée sensible (2,66 km).

Pour ce qui est du paysage, le tronçon commun s’insère, sur près de 35 % de son parcours, à l’intérieur de l’unité de paysage lacustre de la Baie du Poste (unité L5) qui oppose une très forte résistance au projet. La ligne ne modifiera que légèrement l’encadrement visuel qui s’offre à partir de l’extrémité sud du plan d’eau et du secteur des campements autochtones étant donné que le couvert forestier, d’une hauteur variant de 12 à 17 m, permet une certaine absorption des équipements et de l’emprise. Le tracé traverse également l’extrémité nord de l’unité de paysage de la Vallée de la

Page 143: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Comparaison des variantes 5-5

rivière Waconichi (unité V2) qui oppose une forte résistance au projet. La ligne sera particulièrement visible sur le versant ouest de la rivière Waconichi, en raison de la présence d’une pente à cet endroit.

Photo 5-1 : Zone d’implantation du tronçon commun au nord du lac Waconichi

5.4 Comparaison des tracés de ligne

La comparaison des tracés tient compte des éléments inventoriés qui opposent les plus grandes résistances à la ligne, des éléments techniques pertinents et des particularités du milieu qui ont une incidence sur le choix d’un tracé. Afin de présenter un aperçu global des éléments touchés et pour permettre la comparaison des tracés, on a combiné les données de chaque variante et celles du tronçon commun. Les éléments retenus sont présentés au tableau 5-1.

La comparaison des tracés montre que sur le plan technoéconomique, la variante sud est très légèrement plus courte que la variante nord. Cette dernière requiert toutefois, globalement, trois supports de moins que la variante sud, et nécessite également moins de supports d’angle. À noter également que la longueur totale de la ligne à partir du poste Obalski est plus courte de près de 11 km pour la variante sud, ce qui augmente la fiabilité du réseau. Le tracé sud se révèle actuellement moins accessible par les chemins existants que le tracé nord. Cette différence sera toutefois largement atténuée par l’aménagement prochain des chemins forestiers prévus dans le cadre des plans quinquennaux d’aménagement forestier.

Page 144: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

5-6 Comparaison des variantes

Sur le plan environnemental, les deux tracés se ressemblent beaucoup, mais présentent néanmoins quelques distinctions. Tous deux s’insèrent dans des territoires boisés similaires, caractérisés par une occupation dispersée liée majoritairement aux activités autochtones et, dans une moindre mesure, aux activités de villégiature. Ainsi, le tracé nord traverse trois terrains de trappage de la réserve de castors de Mistassini, appartenant tous à des maîtres de trappage de Mistissini, alors que le tracé sud n’en franchit que deux, qui appartiennent à un maître de trappage de Mistissini et à un maître de trappage d’Oujé-Bougoumou. Le tronc commun des deux tracés traverse une grande aire valorisée sensible du terrain de trappage M56. En ce qui concerne les infrastructures, le tracé nord croise un parcours navigable de plus que le tracé sud, et, inversement, ce dernier recoupe un sentier de trappage alors que le tracé nord n’en croise aucun. Seul le tracé sud croise la route du Nord, principal axe routier reliant la ville de Chibougamau au Nord québécois et un des principaux accès au futur parc national Albanel-Témiscamie-Othis. Les deux tracés croisent toutefois le sentier de motoneige Chibougamau- Mistissini.

En ce qui a trait au milieu forestier, la superficie de peuplements matures touchée par la variante nord est légèrement inférieure : 3,76 ha de moins que pour la variante sud. Cette dernière touche pour sa part 2,76 ha de forêt productive ciblée pour une coupe dans les prochaines années, alors que la variante nord n’en touche aucun. Par contre, les aménagements forestiers qui ont nécessité des investissements (travaux sylvicoles et plantations) seront davantage touchés par le tracé nord (5,54 ha) que par le tracé sud (1,34 ha).

Par ailleurs, le tracé nord franchit moins d’arbustaies riveraines et recoupe 350 m de plus de petites tourbières. Le tronc commun aux deux variantes traverse la rivière Waconichi près d’une importante frayère (environ 60 m). La variante sud franchit toutefois beaucoup moins de cours d’eau permanents et intermittents que la variante nord et recoupe également moins de plans d’eau. Aucune variante étudiée ne perturbe d’éléments fauniques d’importance et, d’une manière générale, les modifications de l’habitat des différentes espèces ne se révèlent pas déterminantes.

En ce qui a trait au paysage, les perturbations les plus importantes surviennent dans la portion commune aux deux variantes, notamment dans l’unité de paysage de la Vallée de la rivière Waconichi et dans l’unité de paysage lacustre de la Baie du Poste. Le reste du tracé nord traverse des paysages de moyenne résistance. Il modifiera tout de même quelques percées visuelles qui s’offrent aux observateurs occasionnels circulant sur le chemin forestier secondaire (sentier de motoneige Chibougamau-Mistissini) dans le secteur du plan d’eau contourné. Le tracé sud traverse également des paysages de faible et de moyenne résistances, mais il s’insère à l’intérieur de l’unité de paysage lacustre du lac Waconichi sur 1,23 km et passe à moins de 100 m du lac Peter, fréquenté par les autochtones et ciblé pour la construction de campements. Des préoccupations pourraient être soulevées du fait que cette portion du territoire pourrait devenir plus accessible ou que les utilisateurs puissent être intéressés par un accès routier plus facile.

Page 145: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Comparaison des variantes 5-7

Enfin, il importe de rappeler que le démantèlement de la ligne Obalski-Troilus, prévu pour 2010, permettra la récupération de l’emprise et sa remise en production forestière sur une distance supplémentaire de 11 km dans le cas de la variante sud. Ce démantèlement favoriserait également une amélioration de l’encadrement visuel à la hauteur de certaines percées visuelles qui s’offrent à partir de la route du Nord. Le tracé sud est également plus éloigné du futur parc national Albanel-Témiscamie-Othis et des zones qui seront fréquentées par ses utilisateurs.

Tableau 5-1 : Comparaison des tracés de ligne

Variantes de tracé Critère de comparaison

Nord Sud

Plan technoéconomique

Longueur du tracé à partir de la ligne Obalski-Troilus (km)

46,21 46,16

Longueur totale de la ligne à partir du poste Obalski (km)

87,51 76,86 a

Nombre total de portiques 233 230

Nombre de portiques d’angle 22 25

Longueur de ligne à construire à plus de 500 m d’un chemin existant (km)

6,98 11,69

Estimation préliminaire du coût de construction de la ligne (M$)

18,7 18,7

Coûts au km de ligne (M$) 0,4 0,4

Page 146: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

5-8 Comparaison des variantes

Tableau 5 1 : Comparaison des tracés de ligne (suite)

Variantes de tracé Critère de comparaison

Nord Sud

Plan environnemental

Milieu physique

Pentes élevées (km) 0,06 0,06

Cours d’eau permanents (nombre) 30 18

Cours d’eau intermittents (nombre) 36 30

Lacs (m) 270 180

Milieu biologique

Peuplements forestiers matures (ha) 28,46 32,20

Peuplements forestiers jeunes (ha) 12,08 8,84

Coupes prévues (ha) 0 2,76

Zones de travaux sylvicoles – EPC b et plantations (ha)

5,54 1,34

Arbustaies riveraines (km) 0,43 0,26

Milieux humides (km) 4,50 4,15

Frayères (km) 0,06 0,06

Milieu humain

Aires valorisées sensibles (km) 3,29 3,27

Parcours navigables (nombre) 4 5

Sentiers de chasse et de trappage (nombre)

1 0

Terrains de trappage (km) : M45 M49 M51 M56 O55

12,67 0,54

18,63 14,37

0

0 0

18,63 22,04 5,49

Page 147: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Comparaison des variantes 5-9

Tableau 5 1 : Comparaison des tracés de ligne (suite)

Variantes de tracé Critère de comparaison

Nord Sud

Plan visuel (paysage)

Résistance des unités de paysage (km) Très forte résistance : 7,12 (unité L5)

Forte résistance : 0,95 (unité V2)

Résistance moyenne : 38,13 (unités PL3, PL4, PL5, PL6, PL7 et

unité PT2)

Très forte résistance : 8,35 (unités L5 et L6)

Forte résistance : 0,95 (unité V2)

Résistance moyenne : 36,86 (unités PL5 et PL6, unité C5 et unité PT2)

Unité territoriale d’intérêt traversée (km) 0,83 1,62

Intégration visuelle • Bonne intégration visuelle dans la portion ouest étant donné que la ligne profite d’un arrière-plan formé de collines (unité C4).

• Ne croise pas la route du Nord (R10) et, là où le tracé est le plus près de celle-ci, il se situe dans un milieu caractérisé par un couvert végétal mature qui offre une grande capacité d’absorption.

• La ligne croise la route du Nord (R10) en diagonale et sera momentanément visible par les automobilistes.

• La ligne modifiera le paysage qu’on aperçoit à partir du lac Peter et de la rivière Barlow, parcours navigable où deux campements autochtones sont projetés.

• La ligne modifiera légèrement le paysage qu’on aperçoit à partir de l’extrémité sud du lac Mistissini.

• La ligne modifiera les percées visuelles qui s’offrent à partir du chemin forestier secondaire (sentier de motoneige Chibougamau–Mistissini).

• Elle sera partiellement visible à partir de l’aire valorisée sensible, de trois campements autochtones permanents et d’un parcours de canot-camping qui se trouvent dans le secteur.

• La ligne modifiera également le paysage qu’on aperçoit à partir de la rivière Waconichi, particulièrement dans le secteur du point de traversée.

• La ligne modifiera légèrement le paysage qu’on aperçoit à partir de l’extrémité sud du lac Mistissini.

• Elle sera partiellement visible à partir de l’aire valorisée sensible, de trois campements autochtones permanents et d’un parcours de canot-camping qui se trouvent dans le secteur.

• La ligne modifiera également le paysage qu’on aperçoit à partir de la rivière Waconichi particulièrement dans le secteur du point de traversée.

a. La trame grise indique un avantage marqué de la variante par rapport à l’autre variante.

b. EPC : éclaircie pré-commerciale.

Page 148: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

5-10 Comparaison des variantes

5.5 Emplacements de poste étudiés

Emplacement 1

L’emplacement 1 se situe à l’intérieur de la réserve faunique des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi et sur le terrain de trappage M51, à une distance de près de 50 m de la route 167. Il nécessite la construction d’un tronçon de ligne d’environ 600 m. Ce secteur est occupé par un boisé mature d’une hauteur variant de 12 à 17 m. L’accès au poste nécessite la construction d’une route d’environ 50 m à partir de la route 167 (voir la carte 5-1).

Un poste construit à cet endroit toucherait près de 4 ha de forêt productive. Il serait néanmoins peu visible par les automobilistes qui empruntent la route 167 en raison de la présence du couvert forestier.

Page 149: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

396396396396396396396396396

427427427427427427427427427

396396396396396396396396396

411411411411411411411411411

411411411411411411411411411

411411411411411411411411411

411411411411411411411411411

427427427427427427427427427

0 150 300 m

MTM, fuseau 8, NAD83

Juin 2008

Chemin d'accès proposé

Emplacement de poste

Trac

é re

tenu

Trac

é re

tenu

Trac

é re

tenu

Trac

é re

tenu

Trac

é re

tenu

Trac

é re

tenu

Trac

é re

tenu

Trac

é re

tenu

Trac

é re

tenu

Propriété d'Hydro-Québec

Composantes du projet

Hydrographie

Cours d'eau permanent

Cours d'eau intermittent

N

73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°47'00"73°47'00"73°47'00"73°47'00"73°47'00"73°47'00"73°47'00"73°47'00"73°47'00"

50°19'00"50°19'00"50°19'00"50°19'00"50°19'00"50°19'00"50°19'00"50°19'00"50°19'00"

50°18'00"50°18'00"50°18'00"50°18'00"50°18'00"50°18'00"50°18'00"50°18'00"50°18'00"

A

Lac

Istotao

Base : BDTQ, 1 : 20 000, MRN QuébecPhotographie aérienne : 1 : 15 000, 32i15-Q98511-086

Cartographie : Poly-Géo, 2008Fichier : 6122_ic5-1_po_001_080616.wor

Sources :

Poste Waconichi à 161-25 kVet ligne de raccordement à 161 kV

Emplacement de poste 1

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Mis

tissi

ni

Mis

tissi

ni

Mis

tissi

ni

Mis

tissi

ni

Mis

tissi

ni

Mis

tissi

ni

Mis

tissi

ni

Mis

tissi

ni

Mis

tissi

ni

Carte 5-1

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Document d'information destiné aux publics concernés par le projet. Pour tout autre usage, communiquer avec : Géomatique, Hydro-Québec Équipement.

50°1

8'00

"50

°18'

00"

50°1

8'00

"50

°18'

00"

50°1

8'00

"50

°18'

00"

50°1

8'00

"50

°18'

00"

50°1

8'00

"

73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"

Emplacement deEmplacement deEmplacement deEmplacement deEmplacement deEmplacement deEmplacement deEmplacement deEmplacement deposte retenuposte retenuposte retenuposte retenuposte retenuposte retenuposte retenuposte retenuposte retenu

Page 150: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

5-12 Comparaison des variantes

Emplacement 2

Également situé à l’intérieur de la réserve faunique des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi, l’emplacement 2 se retrouve un peu plus au nord, à une distance d’environ 400 m de la route 167. Par rapport à l’emplacement 1, il nécessite la construction d’un tronçon de ligne additionnel de 3,21 km, comportant seize portiques, et d’une route d’accès d’environ 100 m jusqu’à un chemin forestier existant (voir la carte 5-2).

Le tronçon de ligne additionnel franchit un secteur de peuplements forestiers matures d’une hauteur variant de 12 à 17 m. Il traverse deux terrains de trappage (M51 et M51B), touche un plan d’eau sur 70 m et se rapproche à moins de 250 m d’un campement permanent et à moins de 500 m d’un autre. L’emplacement du poste se situe, pour sa part, sur le terrain de trappage M51B, dans un boisé mature d’une hauteur variant de 12 à 17 m, bordé à l’est d’un milieu humide.

Le poste construit à cet endroit et le tronçon de ligne additionnel nécessaire toucheraient ainsi 3,93 ha de forêt productive. La ligne traverserait un paysage de plateau de résistance moyenne et l’unité de paysage de la rivière à la Perche, qui oppose une forte résistance au projet. La ligne modifierait considérablement le paysage qui s’offre à partir des deux petits lacs qui bordent la route 167 et des deux campements permanents situés en rive. Le poste serait, quant à lui, momentanément visible par les automobilistes qui empruntent la route 167 ; toutefois, la végétation arborescente qui le borde à l’ouest et au sud permettrait une absorption partielle de ses composantes.

Page 151: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

396396396396396396396396396

381381381381381381381381381

381381381381381381381381381

381381381381381381381381381

396396396396396396396396396

411411411411411411411411411

396396396396396396396396396

396396396396396396396396396

411411411411411411411411411

Rivière

Rivière

Rivière

Rivière

Rivière

Rivière

Rivière

Rivière

Rivière

àààààààààlalalalalalalalala

Perche

Perche

Perche

Perche

Perche

Perche

Perche

Perche

Perche

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Vers

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

Chib

ouga

mau

VersVersVersVersVersVersVersVersVers

Mistiss

ini

Mistiss

ini

Mistiss

ini

Mistiss

ini

Mistiss

ini

Mistiss

ini

Mistiss

ini

Mistiss

ini

Mistiss

ini

NBase : BDTQ, 1 : 20 000, MRN QuébecPhotographie aérienne : 1 : 15 000, 32i16-Q98511-099

Cartographie : Poly-Géo, 2008Fichier : 6122_ic5-2_po_002_080616.wor

Sources:

0 150 300 m

MTM, fuseau 8, NAD83

Juin 2008

Poste Waconichi à 161-25 kVet ligne de raccordement à 161 kV

Chemin d'accès proposé

Emplacement de poste

Composantes du projet

Hydrographie

Cours d'eau permanent

Cours d'eau intermittent Regroupement de campementsRegroupement de campementsRegroupement de campementsRegroupement de campementsRegroupement de campementsRegroupement de campementsRegroupement de campementsRegroupement de campementsRegroupement de campementsautochtones de la rivière à la Percheautochtones de la rivière à la Percheautochtones de la rivière à la Percheautochtones de la rivière à la Percheautochtones de la rivière à la Percheautochtones de la rivière à la Percheautochtones de la rivière à la Percheautochtones de la rivière à la Percheautochtones de la rivière à la Perche

73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"73°46'00"

50°21'00"50°21'00"50°21'00"50°21'00"50°21'00"50°21'00"50°21'00"50°21'00"50°21'00"

50°20'00"50°20'00"50°20'00"50°20'00"50°20'00"50°20'00"50°20'00"50°20'00"50°20'00"

A

Carte 5-2

Emplacement de poste 2

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

Varia

nte

de tr

acé

étud

iée

50°2

0'00

"50

°20'

00"

50°2

0'00

"50

°20'

00"

50°2

0'00

"50

°20'

00"

50°2

0'00

"50

°20'

00"

50°2

0'00

"

73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"73°45'00"

Document d'information destiné aux publics concernés par le projet. Pour tout autre usage, communiquer avec : Géomatique, Hydro-Québec Équipement.

Emplacement deEmplacement deEmplacement deEmplacement deEmplacement deEmplacement deEmplacement deEmplacement deEmplacement deposte non retenuposte non retenuposte non retenuposte non retenuposte non retenuposte non retenuposte non retenuposte non retenuposte non retenu

Page 152: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

5-14 Comparaison des variantes

5.6 Étude de bruit

Une évaluation de la conformité acoustique du projet de poste a été réalisée (voir l’annexe J). Les hypothèses de simulation tiennent compte notamment de l’état ultime du poste, qui comprendra trois transformateurs de puissance, et du bruit ambiant autour des emplacements de poste étudiés, qui est inférieur à 40 dBA.

Selon les normes applicables, le niveau de bruit produit par le poste en milieu habité ne doit pas dépasser 35 dBA.

Le bruit émis par le futur poste sera conforme à la norme TET-ENV_N_CONT001 d’Hydro-Québec TransÉnergie. La zone habitée la plus proche se trouve à environ 1,5 km, et le niveau sonore produit par le poste à cet endroit sera de moins de 15 dBA alors que le critère de bruit à respecter y est de 35 dBA. Pour garantir la conformité acoustique du poste, il faudra s’assurer qu’il n’y ait jamais de zone habitée dans un rayon de 150 m de son centre acoustique. Cela implique l’acquisition par Hydro-Québec d’un terrain d’environ 225 m sur 225 afin d’éviter qu’en raison de leur développement accéléré les campements situés à proximité (rivière à la Perche) parviennent trop près du poste.

L’étude de bruit confirme donc que le bruit n’est pas un critère déterminant du choix de l’emplacement du poste dans le cadre du présent projet. Également, aucun suivi acoustique n’est requis compte tenu que les niveaux sonores anticipés à la limite des zones habitées sont nettement inférieurs à la norme applicable. Des relevés sonores en situation réelle pourraient toutefois être utiles pour valider le périmètre de 150 m à protéger (voir la figure de l’annexe J).

5.7 Comparaison des emplacements de poste

Selon les données présentées au tableau 5-2, l’emplacement 1 est nettement préférable sur les plans technoéconomique et environnemental. La construction d’un tronçon de ligne additionnel se traduit par des coûts importants et par la perturbation d’éléments environnementaux supplémentaires. L’emplacement 1 a également moins d’incidences négatives sur le paysage et est situé plus loin du regroupement de campements (voir la photo 5-2).

Page 153: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Comparaison des variantes 5-15

Tableau 5-2 : Comparaison des emplacements de poste

Critère de comparaison Emplacement 1 Emplacement 2

Plan technoéconomique

Longueur du tronçon additionnel à construire (km)

600 m 3,21

Nombre total de portiques 0 16

Nombre de portiques d’angle 0 3

Accès Chemin d’environ 50 m à construire jusqu’à la route 167.

Chemin d’environ 100 m à construire jusqu’à un chemin forestier existant.

Coût (M$) 17,8 17,8

Plan environnemental

Cours d’eau intermittent 0 1

Lac (m) 0 70

Peuplements forestiers matures (ha) 1,6 0,9

Peuplements forestiers jeunes (ha) 0 0,7

Terrains de trappage M51 M51et M51B

Plan visuel (paysage)

Résistance des unités de paysage Résistance moyenne : poste (1,54 ha) Unité PT2

• Forte résistance : poste (1,54 ha) et ligne (0,63 km) Unité R1

• Résistance moyenne : 2,57 km de ligne Unité PT2

Intégration visuelle du poste • Distance de la route 167 : 100 m (point central du poste)

• Milieu boisé à très forte capacité d’absorption (peuplement de 12 à 17 m de hauteur). Les composantes du poste seront en grande partie dissimulées par le couvert végétal composé de peuplements forestiers matures.

• Peu visible par les automobilistes qui circulent sur la route 167.

• Distance de la route 167 : 455 m (point central du poste)

• Milieu boisé à moyenne capacité d’absorption. Le poste est situé plus près de la route 167, et un milieu humide occupe l’espace entre les deux (peuplement de 2 à 4 m de hauteur). Il est ceinturé sur les trois autres côtés par un boisé (peuplement 12 à 17 m de hauteur) qui permet une absorption partielle des composantes.

• Composantes du poste visibles momentanément par les automobilistes qui circulent sur la route 167.

Intégration visuelle de la ligne — Modification importante du paysage qu’on aperçoit à partir des deux petits lacs qui bordent la route 167 et des deux campements permanents situés en rive.

Page 154: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

5-16 Comparaison des variantes

Photo 5-2 : Zone d’implantation du poste

Page 155: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Projet retenu 6-1

6 Projet retenu

6.1 Emplacement de poste retenu

Compte tenu des critères de localisation ainsi que des aspects environnementaux, techniques et économiques, l’emplacement 1 a été retenu parce qu’il offre plus d’avantages que l’emplacement 2. En effet, le tronçon de ligne supplémentaire de 3,21 km nécessaire pour atteindre l’emplacement 2 augmente les perturbations environnementales du projet et son coût de réalisation. L’emplacement 1 se situe dans un boisé mature qui assurera une certaine absorption des composantes du poste. Cet emplacement est également plus éloigné du regroupement de campements cris qui se développe rapidement à proximité de la rivière à la Perche.

6.2 Tracé de ligne retenu

De façon générale, le tracé sud s’est révélé la variante la plus avantageuse sur les plans environnemental et technoéconomique. Cette variante est également celle qui a reçu le meilleur accueil du milieu et des publics concernés. De plus, c’est le tracé qui respecte le mieux les critères de localisation et qui a le moins d’incidences négatives sur les éléments des milieux naturel et humain.

Les principales considérations qui ont mené à ce choix s’appuient sur les avantages suivants :

• Ce tracé est le plus court des deux entre le poste Obalski et le poste à 161-25 kV projeté, ce qui se traduit par une liaison plus sûre et par une alimentation électrique de meilleure qualité pour le village de Mistissini.

• Ce tracé comporte moins de traversées de cours d’eau et franchit moins de milieux humides que le tracé nord.

• Ce tracé est privilégié par la majorité des publics concernés. • Ce tracé touche moins de zones ayant fait l’objet de plantations et de travaux

sylvicoles que le tracé nord.

6.3 Tracé retenu optimisé

Les études d’ingénierie détaillée, la poursuite de l’évaluation environnementale ainsi que la prise en compte des préoccupations du milieu exprimées lors des consultations publiques a mené l’équipe de projet à apporter de légères modifications au tracé de ligne et à l’emplacement de poste retenus.

Le tracé optimisé évite tout d’abord certaines zones de plantations sylvicoles et quelques milieux humides dans la portion qui longe la rive nord du lac Waconichi en bifurquant légèrement vers l’est pour ensuite rejoindre, vers le nord-est, le tracé initial

Page 156: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

6-2 Projet retenu

lorsque celui-ci entre dans les terres de catégorie 1B. Ce changement permet d’éviter de perturber 0,73 km de milieux humides et de déboiser 0,2 ha de plantations dans des zones de travaux sylvicoles.

La deuxième modification apportée au tracé a pour but de protéger le paysage. Elle concerne le dernier tronçon de ligne avant le poste, qui sera légèrement déplacé vers l’est afin de l’éloigner de la baie du Poste et d’en réduire la visibilité depuis ce plan d’eau situé dans une unité de paysage lacustre de très forte résistance.

Ce tracé optimisé totalise 46,01 km de longueur, soit 0,15 km de moins que le tracé initial proposé. Les principales caractéristiques du tracé retenu optimisé sont présentées au tableau 6-1.

Globalement, le tracé optimisé présente très peu d’impacts sur l’environnement. Aucune portion du tracé ne touche les éléments de très forte résistance et environ 15 % de la longueur totale du tracé touchent des éléments qui opposent une forte résistance au projet. En ce qui concerne les paysages, le tracé optimisé touche deux unités de paysage lacustre (unité L6, Lac Waconichi et unité L5, Baie du Poste) de très forte résistance sur une distance de 8,55 km. Il touche également l’extrémité nord de l’unité de paysage Vallée de la rivière Waconichi, qui oppose une forte résistance au projet. Le reste du tracé se situe principalement dans des paysages de plaine qui opposent une résistance moyenne ou faible au projet.

Tableau 6-1 : Caractéristiques du tracé retenu optimisé

Tracé retenu optimisé Élément touché Résistance

(km) (Nombre)

Longueur du tracé à partir de la ligne Obalski-Troilus (km) — 46,01 — Longueur totale de la ligne à partir du poste Obalski (km) — 76,71 — Portiques — — 230 Portiques d’angle — — 25

Milieu naturel et humain

Pentes fortes (plus de 40 %) Forte 0,06 — Milieux humides Forte 3,42 — Frayères Forte 0,06 — Aires valorisées sensibles Forte 3,30 — Pentes élevées (de 31 à 40 %) Moyenne 0,17 — Plantations et autres zones de travaux sylvicoles Moyenne 0,74 — Arbustaies riveraines Moyenne 0,24 — Réserve faunique des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi Moyenne 38,41 — Sentiers de motoneige Moyenne — 1 Parcours navigables Moyenne — 4

Page 157: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Projet retenu 6-3

Tableau 6 1 : Caractéristiques du tracé retenu optimisé (suite)

Tracé retenu optimisé Élément touché Résistance

(km) (Nombre)

Terrains de trappage Moyenne 0,25 — Lacs et cours d’eau permanents et intermittents Faible 0,16 44 Peuplements forestiers jeunes Faible 5,52 — Parcours aménagés de canot-camping Faible — 1 Sentiers de motoneige (activité autochtone) Faible — 2 Peuplements forestiers matures Très faible 32,06 — Perturbations naturelles Très faible 1,89 — Coupes prévues Très faible 2,7 — Dénudés secs Très faible 0,97 — Sites d’intérêt pour les Cris (1 %) Très forte 1,3 — Territoires forestiers d’intérêt faunique (25 %) Moyenne 6,4 — Territoires d’approvisionnement en bois de chauffage Faible 0,8 — Concessions minières actives Très faible 5,52 —

Résistance environnementale ou technoéconomique

Très forte — 0 — Forte — 6,86 — Moyenne — 39,85 5 Faible — 9,66 48 Très faible — 44,02 —

Résistance des unités de paysage

Très forte — 8,55 — Forte — 0,95 — Moyenne — 33,89 — Faible — 2,63 —

Éléments ponctuels touchés

Hydrographie (lac ou rivière) — 0,16 — Cours d’eau intermittent a — — 30 Cours d’eau permanent a — — 17 Route secondaire (R10) — — 1 Chemin forestier secondaire — — 3 Sentier forestier — — 10

Autres éléments touchés

Municipalité de Baie-James — 38,39 — Terres de catégorie IB et de tenure privée — 7,63 — Terrains de trappage M51, M56, O55 — 46,01 —

a. Relevés effectués à partir de la Base de données topographique du Québec (BDTQ) à l’échelle de 1 : 20 000.

Page 158: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd
Page 159: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-1

7 Impacts et mesures d’atténuation

L’implantation d’équipements de transport d’électricité a certaines répercussions sur le milieu. Le présent chapitre présente les impacts liés au projet de construction du poste à 161-25 kV et de la ligne de raccordement à 161 kV qui permettront de fournir au village cri de Mistissini un approvisionnement en énergie électrique plus sûr et de meilleure qualité. Les principales mesures d’atténuation qui devront être mises en œuvre pour limiter ou éliminer les impacts sur le milieu y sont également énoncées.

L’évaluation environnementale permet d’identifier les impacts potentiels liés aux activités de préconstruction, de construction et de postconstruction ainsi qu’aux activités d’exploitation et d’entretien. L’analyse distingue les impacts sur les éléments du milieu naturel et du milieu humain et les impacts sur le paysage selon qu’ils sont attribuables à la ligne ou au poste.

7.1 Démarche et méthode

La démarche suivie pour déterminer et évaluer les impacts liés au projet s’appuie sur la Méthode d’évaluation environnementale lignes et postes (Hydro-Québec, 1990). Pour les impacts relatifs au paysage, ils ont été évalués selon la Méthode d’étude du paysage pour les projets de lignes et de postes de transport et de répartition (Hydro-Québec, 1992). Ces deux méthodes, résumées à l’annexe I, établissent les relations entre diverses activités du projet et les éléments du milieu. Selon l’importance et la nature des impacts, on appliquera des mesures d’atténuation courantes et particulières afin de protéger certains éléments ou secteurs jugés sensibles et réduire ainsi l’ampleur des modifications prévues.

La première étape de la démarche méthodologique utilisée consiste à déterminer les composantes du projet (sources d’impact) ainsi que les éléments sensibles du milieu. Ensuite, à l’aide d’une matrice, on établit les interrelations entre les deux. La détermination et l’évaluation des impacts tiennent compte des éléments suivants :

• caractéristiques techniques du projet ; • études portant sur des projets similaires ; • résultats de l’inventaire et de l’analyse des milieux naturel et humain ; • documentation scientifique ; • opinion d’experts et d’organismes du milieu ; • avis des personnes consultées.

Le résultat de cette première analyse est représenté dans la matrice des impacts potentiels (voir le tableau 7-1). L’analyse tient compte de tous les équipements à mettre en place et des différentes phases du projet : préconstruction, construction, postconstruction, exploitation et entretien.

Page 160: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-2 Impacts et mesures d’atténuation

On procède ensuite, afin d’évaluer leur importance, à une analyse des impacts cartographiables, c’est-à-dire ceux qui se rattachent à un élément inventorié, et à l’analyse des impacts généraux, c’est-à-dire ceux qui ne concernent pas un endroit précis. On évalue tous les impacts, quelle que soit leur importance, et on énonce des mesures lorsque c’est nécessaire. Un impact peut être positif ou négatif, permanent ou temporaire. Quant à l’importance de l’impact, elle peut varier de négligeable à majeure en fonction du degré de résistance environnementale de l’élément du milieu, du degré de perturbation qu’il subit et de l’étendue de cette perturbation. Pour les impacts les plus importants, on met en œuvre des mesures d’atténuation particulières afin d’en réduire l’importance, voire de l’éliminer. Les impacts liés à la réalisation du projet sont décrits dans la section qui suit. L’évaluation de l’importance des impacts résiduels tient compte des mesures d’atténuation courantes qu’Hydro-Québec applique d’emblée à tous ses projets. Elle tient également compte des mesures d’atténuation particulières qu’il faut appliquer lorsque certains impacts ne peuvent être atténués par la seule application des mesures d’atténuation courantes.

La synthèse des principaux éléments du milieu touchés par le projet est présentée sous forme de tableaux à la fin du chapitre : tableau 7-2, milieu naturel ; tableau 7-3, milieu humain ; tableau 7-4, paysage. La carte C, Impacts et mesures d’atténuation, qu’on trouve en pochette à l’annexe K, illustre, quant à elle, les principaux impacts cartographiables ainsi que les mesures d’atténuation retenues. Elle permet de situer les secteurs considérés comme sensibles.

Page 161: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-3

Tableau 7-1 : Matrice des impacts potentiels

Préconstruction Construction Post-constr.

Exploit. entretien

Élément du milieu

Acqu

isitio

n de t

itres

Tran

spor

t et c

ircula

tion

Prés

ence

des t

rava

illeur

s

Acha

ts de

bien

s et d

e ser

vices

Amén

agem

ent d

es ac

cès

Débo

iseme

nt

Tran

spor

t et c

ircula

tion

Prés

ence

des t

rava

illeur

s

Acha

t de b

iens e

t de s

ervic

es

Explo

itatio

n car

rière

s et s

abliè

res

Exca

vatio

n et te

rrass

emen

t

Cons

tructi

on pr

opre

ment

dite

Gesti

on co

ntami

nants

et dé

chets

Démo

bilisa

tion

Amén

agem

ent e

t res

taura

tion

Prés

ence

, fonc

t. et e

ntr. é

quipe

ments

Prés

ence

, acc

ès et

entre

tien e

mpris

es

Milieu naturel Sols

Qualité des sols ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Pentes d’équilibre (talus) ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Pentes élevées et fortes (>31 %) ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Milieux humides ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

Eau Qualité des eaux de surface et des eaux souterraines ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

Profil des plans d’eau (lacs et cours d’eau <300 m) ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

Écoulement des cours d’eau (lacs et cours d’eau <300 m) ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

Ruissellement et infiltration ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Air

Qualité de l’air ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Ambiance sonore ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

Faune Faune terrestre et semi-aquat. ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Avifaune ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Ichtyofaune ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

Flore Plantes vasculaires menacées ou vulnérables ■ ■ ■ ■ ■

Forêts d’expérimentation ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Ressources forestières ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Arbustaies riveraines ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

Milieu humain Territoires utilisés par les allochtones ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

Territoires utilisés par les autochtones ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

Infrastructures routières ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Qualité de vie ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Économie régionale ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Patrimoine et archéologie ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

Paysage Champs visuels ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Éléments particuliers ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

Page 162: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-4 Impacts et mesures d’atténuation

7.2 Impacts sur le milieu naturel

Les principales sources d’impacts sur le milieu naturel sont le déboisement de l’emprise, l’utilisation des engins de chantier, la traversée des cours d’eau et des milieux humides ainsi que la mise en place des équipements. Les impacts touchent la plupart des éléments du milieu biologique, mais leur importance demeure mineure, voire négligeable, même si certains d’entre eux ont un caractère permanent.

7.2.1 Sols et espaces terrestres particuliers

Les travaux qui seront réalisés pendant les phases de préconstruction, de construction et de postconstruction peuvent modifier la qualité des sols et déstabiliser les pentes. Les sources potentielles d’impact sur le sol sont principalement liées à l’utilisation des engins de chantier, à la circulation des véhicules, au déboisement, aux travaux d’excavation et de terrassement, à la mise en place des équipements et à l’entretien de l’emprise. Ces activités provoquent la formation d’ornières et le compactage du sol, et peuvent même entraîner la déstabilisation des pentes et une modification du profil des sols.

Sachant que les dépôts de surface qu’on trouve le long du tracé sont en majorité des dépôts glaciaires (till), c’est-à-dire des dépôts meubles relativement stables et peu sujets à l’érosion, la réalisation du projet aura donc, de façon générale, peu de répercussions sur les sols. Les dépôts glaciaires représentent en effet 69 % de tous les dépôts de surface présents dans l’emprise.

Néanmoins, certaines zones à faible capacité portante constituées de sols organiques pourraient subir des impacts importants. Ces zones sensibles comprennent notamment les tourbières, les aulnaies ainsi que certains peuplements forestiers dominés par l’épinette noire. Au total, le tracé traverse 30,8 ha de dépôts organiques, ce qui correspond à un peu moins de 19 % de la superficie totale de l’emprise. L’application de mesures d’atténuation courantes au moment de la mise en place des équipements, comme la limitation des déplacements et des interventions sur les sols à faible capacité portante ainsi que l’utilisation de véhicules et d’appareils adaptés au milieu, devrait toutefois permettre de limiter les impacts prévus. De plus, l’utilisation du mode B ou C de déboisement permettra de limiter les perturbations de la couverture végétale et l’exposition du sol sous-jacent, sensible à l’érosion. Les effets des perturbations sur les sols à faible capacité portante sont jugés de faible ampleur, d’étendue ponctuelle et d’une durée temporaire, ce qui se traduit par un impact résiduel d’importance négligeable.

À l’intérieur de l’emprise, les activités de déboisement favoriseront l’érosion en augmentant le ruissellement et l’infiltration pendant toute la durée des travaux. Dans les secteurs de pente élevée (de 31 à 40 %) et de pente forte (plus de 40 %) — espaces relativement rares dans la zone d’étude et qui ne représentent respectivement, que 0,4 % et 0,2 % de la superficie totale de l’emprise —, les mouvements des engins

Page 163: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-5

de chantier et la circulation des véhicules, de même que la mise en place des équipements et la démobilisation du chantier, risquent de modifier l’équilibre de la pente et d’accentuer l’action des agents d’érosion. Toutefois, ces impacts seront atténués par des mesures courantes visant la protection de la qualité des sols et de l’équilibre des pentes. De plus, à la fin des travaux, les secteurs perturbés seront stabilisés. Il en découle donc un impact résiduel d’importance négligeable et de durée temporaire étant donné que l’érosion des sols ne se produira que durant les travaux de construction et, dans une moindre mesure, au moment des activités d’entretien de l’emprise.

Mesures d’atténuation particulières

A Dans les tourbières, exécuter les travaux sur sol gelé ou prévoir l’utilisation de fascines. Dans ce dernier cas, réserver le bois en indiquant sur les plans de déboisement le volume nécessaire ainsi que les aires de prélèvement et d’entreposage.

B Dans les zones sensibles comme les milieux humides et les sols érodables, utiliser le mode B ou le mode C de déboisement afin de limiter la circulation de la machinerie.

C Au bord de la rivière Waconichi, conserver la végétation si le dégagement des conducteurs le permet.

7.2.2 Eau

Aux différentes étapes du projet, les principales sources potentielles d’impact sur la qualité de l’eau (eaux de surface et eaux souterraines) et sur les cours d’eau sont les suivantes :

• phase de préconstruction : l’utilisation des engins de chantier, le déboisement et l’aménagement des accès ;

• phase de construction : l’utilisation des engins de chantier, l’excavation et le terrassement, la mise en place des équipements ;

• phases de postconstruction, d’exploitation et d’entretien : la démobilisation, les travaux d’aménagement et de restauration des sites perturbés, l’entretien de l’emprise.

La ligne projetée traverse un seul cours d’eau d’importance, la rivière Waconichi, une traversée d’un peu plus de 60 m. Le tracé croise en outre 17 cours d’eau permanents, 30 cours d’eau intermittents et un lac d’une largeur d’un peu plus de 160 m. De plus, la rivière Barlow, d’une largeur légèrement supérieure à 15 m, pourrait, selon la stratégie d’accès choisie, devoir être franchie au moment du déboisement de l’emprise et de la mise en place des équipements.

Page 164: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-6 Impacts et mesures d’atténuation

Certains cours d’eau pourraient être contaminés par des sédiments et des débris provenant principalement du déboisement, de l’aménagement des accès, de l’installation ou de la réfection de ponts et de ponceaux, ainsi que par des produits pétroliers. Des modifications importantes au profil des cours d’eau et à l’écoulement pourraient également survenir. En milieu terrestre, il pourrait y avoir des répercussions sur la dynamique de ruissellement et d’infiltration des eaux.

Au moment de l’aménagement des accès, on fera une vérification systématique des ponts et des ponceaux des chemins forestiers existants avant leur utilisation afin de s’assurer qu’ils sont conformes aux normes. En cas de non-conformité, il faudra procéder à des travaux de réfection en respectant, entre autres, les règles de protection de l’environnement ainsi que le Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État (RNI). Plusieurs autres mesures d’atténuation courantes permettent de réduire considérablement les impacts de la réalisation du projet sur les différents éléments du milieu liés à l’eau. Parmi ceux-ci, on peut signaler l’interdiction de franchir à gué un cours d’eau, l’interdiction pour la machinerie de circuler à moins de 20 m des cours d’eau permanents et à moins de 5 m des cours d’eau intermittents, ainsi que la restauration et la stabilisation du profil des berges après le retrait des ponts et des ponceaux temporaires. En bordure de la rivière Waconichi, la conservation de la végétation riveraine, si celle-ci ne nuit pas aux équipements électriques, contribuera également à limiter l’importance de l’impact résiduel.

Compte tenu de la faible ampleur des perturbations appréhendées, de leur caractère temporaire et de la mise en œuvre des mesures d’atténuation courantes et particulières, on estime que les impacts résiduels sur la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines, sur le profil et l’écoulement des cours d’eau ainsi que le ruissellement et l’infiltration des eaux de surface est d’importance négligeable.

Mesure d’atténuation particulière

C Au bord de la rivière Waconichi, conserver la végétation si le dégagement des conducteurs le permet.

7.2.3 Air

Les éléments susceptibles de subir un impact environnemental pendant les travaux de construction et en phase d’exploitation sont la qualité de l’air et l’ambiance sonore.

Qualité de l’air

Les principales sources d’impact sur la qualité de l’air sont le transport et l’utilisation des engins de chantier, l’aménagement des accès, le déboisement (brûlage des débris ligneux), l’exploitation des bancs d’emprunt, les travaux d’excavation et de terrassement, la mise en place des équipements ainsi que l’entretien de la ligne. Les

Page 165: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-7

principales nuisances concernent le rejet de polluants atmosphériques par les véhicules, la production de particules de poussière ainsi que l’émission de fumée au moment du brûlage des débris ligneux. L’application de mesures d’atténuation courantes — respect de la réglementation en vigueur en matière de diffusion de contaminants dans l’environnement, utilisation d’abat-poussières certifiés par le Bureau de Normalisation du Québec, respect de la réglementation applicable en matière de brûlage des débris ligneux — devrait se traduire par une faible perturbation de la qualité de l’air au moment de l’exécution des travaux. En raison de la faible intensité des perturbations, de leur portée locale et de leur durée temporaire, l’impact résiduel sur la qualité de l’air est donc jugé d’importance négligeable.

Ambiance sonore

Pendant les phases de préconstruction, de construction et de postconstruction, le climat sonore peut être perturbé par différentes activités : déboisement, transport et utilisation de la machinerie lourde, dynamitage, etc. Pour limiter les impacts potentiels, une mesure d’atténuation courante prévoit l’utilisation de machinerie en bon état de fonctionnement. La réalisation des travaux en conformité avec la réglementation antibruit en vigueur ainsi que le respect des heures normales de travail permettront également d’atténuer les désagréments. Les perturbations sur l’ambiance sonore durant les travaux de construction seront de faible intensité et de portée locale, d’où un impact résiduel d’importance négligeable.

En phase d’exploitation, les sources de nuisance sonore sont principalement le crépitement de la ligne et le bruit qui émane du poste de transformation. Ces perturbations seront permanentes, de portée locale et de faible ampleur, ce qui correspond à un impact résiduel d’importance négligeable.

Mesure d’atténuation particulière

V Informer les autorités municipales et gouvernementales ainsi que le Conseil de la Nation crie de Mistissini et le maître de trappage du terrain M51 de la restriction concernant l’établissement d’une habitation dans un rayon de 150 m du centre du poste.

7.2.4 Végétation

Les principales sources d’impact sur la végétation sont la signalisation et l’arpentage, le déboisement et l’aménagement des accès. Pendant toute la durée de vie de la ligne, l’entretien de l’emprise permettra d’y conserver une végétation arbustive ouverte.

La forêt constitue l’élément du milieu biologique qui sera le plus touché par la construction et l’exploitation de la ligne. La ligne projetée traversera des terrains forestiers sur près de 100 % de sa longueur. Le déboisement de l’emprise occasionnera ainsi la perte d’environ 162 ha de terrains forestiers qui constituent des

Page 166: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-8 Impacts et mesures d’atténuation

habitats pour de nombreuses espèces fauniques. La perte imputable au déboisement de l’emprise est évaluée à environ 111 ha de peuplements forestiers matures, 9 ha de peuplements jeunes, 15 ha de coupes récentes (0-20 ans), 3 ha de plantations et de zones de travaux sylvicoles, 7 ha de perturbations naturelles et 3 ha de dénudés secs. Les milieux humides, quant à eux, couvrent une superficie de 13 ha, soit 8 % de la superficie de l’emprise. Ils sont principalement composés de tourbières, d’arbustaies riveraines et de zones inondables. Aucun élément particulier — écosystème forestier exceptionnel, forêt d’expérimentation, peuplement forestier d’intérêt phytosocio-logique, parcelle de vérification — n’est traversé par la ligne.

Les impacts sur les espaces forestiers seront permanents. Toutefois, en raison de l’omniprésence de la forêt, les superficies qui seront déboisées ne représentent qu’une infime proportion des peuplements forestiers présents dans la zone d’étude (0,08 %). Selon le type de peuplement, l’impact résiduel est jugé d’importance variant de négligeable à mineure.

Les impacts sur les milieux humides sont temporaires, car ce sont des milieux qui seront protégés au moment de l’entretien de l’emprise. De plus, la strate arbustive de ces milieux sera conservée au moment du déboisement (mode B de déboisement), sauf aux points de traversée des cours d’eau. On estime donc que l’impact résiduel sur les milieux humides est d’importance négligeable.

Mesures d’atténuation particulières

B Dans les zones sensibles comme les milieux humides et les sols érodables, utiliser le mode B ou le mode C de déboisement afin de limiter la circulation de la machinerie.

C Au bord de la rivière Waconichi, conserver la végétation si le dégagement des conducteurs le permet

D Privilégier le mode B ou le mode C de déboisement dans les zones sensibles (milieux humides ou sols érodables) et n’effectuer aucune intervention (coupe ou application de phytocides) dans les milieux où la croissance de la végétation ne nuit pas à la mise en place et à l’entretien des équipements.

7.2.5 Faune

Pendant les travaux de construction de la ligne, les sources d’impact sur les espèces fauniques seront principalement l’utilisation des véhicules et des engins de chantier, le déboisement, l’aménagement des accès, les travaux de terrassement et la mise en place des équipements. Ces activités risquent de perturber les habitats de différentes espèces et de déranger la faune en raison du bruit et de la présence des travailleurs. Toutefois, de nouveaux habitats seront créés dans l’emprise, ce qui favorisera certaines espèces.

Page 167: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-9

Durant l’exploitation, les travaux liés à l’entretien de l’emprise risquent de perturber les nouveaux habitats créés à l’intérieur de celle-ci ainsi que les habitats situés à proximité. Cependant, ces interventions récurrentes créent des habitats différents qui favorisent la venue d’autres espèces fauniques et floristiques.

Les impacts appréhendés sur les principaux groupes fauniques identifiés à l’étape de l’inventaire du milieu biologique sont décrits ci-après.

Faune terrestre et semi-aquatique

Pendant les travaux de construction, le bruit engendré par les travaux et par l’utilisation des engins de chantier pourrait perturber temporairement la faune terrestre et semi-aquatique. Le déboisement de l’emprise et des chemins d’accès peut entraîner, pour sa part, la perte de portions d’habitats utilisables par la grande et par la petite faune. Cette perte d’espaces boisés demeure néanmoins négligeable si on la compare avec les superficies touchées, dans la région, par les perturbations naturelles et par les activités forestières.

Durant l’exploitation, le rétablissement d’un couvert arbustif dans l’emprise permettra la création de nouveaux habitats d’alimentation qui pourraient se révéler favorables à certaines espèces comme l’orignal, l’ours noir et le castor. Concernant cette dernière espèce — qui peut causer des difficultés techniques comme l’ennoiement du milieu, avec des conséquences sur l’accessibilité à l’emprise et sur les travaux de déboisement et d’entretien de celle-ci — on souhaite procéder au piégeage des colonies à l’automne ou à l’hiver, avant de défaire les barrages pour abaisser le niveau des cours d’eau ou en régulariser l’écoulement. On souhaite obtenir la collaboration des maîtres de trappage concernés et des piégeurs autochtones afin d’assurer le bon déroulement de ces opérations.

La présence de la ligne et de nouveaux chemins d’accès se traduira par une accessibilité accrue à certaines portions de territoire. Il pourrait en résulter une pression de chasse et de trappage plus forte sur les espèces fauniques convoitées, ainsi qu’une augmentation du dérangement que subissent les animaux.

Étant donné que les superficies d’habitats terrestres et semi-aquatiques qui seront perdues sont restreintes et que les milieux forestiers et humides sont abondants dans la zone d’étude, on considère que le degré de perturbation que constitue la perte d’habitats de la faune terrestre et semi-aquatique est faible. Son étendue est ponctuelle et sa durée permanente. Cet impact est par conséquent jugé d’importance mineure. Pour ce qui est du dérangement occasionné par la présence des travailleurs pendant les travaux de construction, il s’agit également d’un impact d’importance mineure étant donné que les effets sur les déplacements des animaux seront temporaires et limités aux aires de travail.

Page 168: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-10 Impacts et mesures d’atténuation

Mesure d’atténuation particulière

D Privilégier le mode B ou le mode C de déboisement dans les zones sensibles (milieux humides ou sols érodables) et n’effectuer aucune intervention (coupe ou application de phytocides) dans les milieux où la croissance de la végétation ne nuit pas à la mise en place et à l’entretien des équipements.

Avifaune

Les travaux de préconstruction, de construction et de postconstruction pourraient déranger la faune ailée. En effet, la présence des travailleurs dans l’emprise pourrait entraîner, chez certaines espèces, une baisse d’utilisation des aires de repos, d’alimentation et de reproduction. Toutefois, cet impact potentiel est jugé d’importance mineure en raison de l’abondance d’habitats similaires à l’extérieur de l’emprise.

Un autre impact anticipé pendant la construction est lié à la perte d’habitats résultant des travaux de déboisement. Compte tenu de la faible superficie en cause et du fait que le milieu ne présente aucun attribut particulier, l’intensité de la perturbation est considérée comme faible et son étendue, ponctuelle. Il s’agit toutefois d’un impact permanent. Par ailleurs, la coupe forestière peut avoir des impacts positifs sur certaines espèces d’oiseaux. En effet, les espèces généralistes seront favorisées par la présence de bordures de forêts et d’habitats perturbés. Pour toutes ces raisons, la modification de l’habitat constitue donc un impact résiduel d’importance mineure sur l’avifaune.

Le principal impact potentiel de la présence de la ligne sur les oiseaux est le risque de collisions avec les équipements. De façon générale, cet impact est jugé d’importance mineure car la mortalité liée à la présence de lignes de transport d’énergie électrique est rare et n’a que très peu d’incidence sur les populations d’oiseaux.

Ichtyofaune

Pendant les travaux de construction, les principales sources d’impact sur l’ichtyofaune seront le déboisement de l’emprise et des accès. La coupe d’arbres, le reprofilage des chemins forestiers, le drainage des fossés ainsi que la construction et la réfection de ponts et de ponceaux sont autant d’activités susceptibles de favoriser les processus d’érosion et de sédimentation dans les cours d’eau. L’augmentation de la sédimentation peut provoquer des problèmes de colmatage dans les frayères, ce qui peut nuire de façon importante à la reproduction de la plupart des espèces de poissons. Il a été démontré qu’un pourcentage élevé (plus de 10 %) de sédiments fins dans les frayères à doré jaune et à omble de fontaine, deux espèces d’intérêt sportif présentes dans la zone d’étude, provoque une diminution importante de la survie des œufs et du taux d’émergence des alevins en raison de la réduction de l’oxygénation (Morantz et coll., 1987 ; Caron et Talbot, 1993).

Page 169: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-11

Au point de traversée de la rivière Waconichi, le tracé touche l’extrémité sud d’une frayère à doré jaune confirmée par le MRNF. Avant le début des travaux d’aménagement des nouveaux accès et de réfection des chemins forestiers, il faudra vérifier les ponts et ponceaux qui se trouvent en amont de ce point afin de voir s’ils sont conformes aux dispositions du RNI. De plus, la période de l’année pendant laquelle ces travaux seront exécutés devra respecter l’article 37 du RNI qui interdit, pendant la période de fraie, tous les travaux de construction d’un pont ou d’un ponceau dans un cours d’eau qui est un habitat du poisson. Dans la région du Nord-du-Québec, la période de montaison du doré jaune considérée par le MRNF dans le Guide sur l’aménagement de ponts et ponceaux dans le milieu forestier s’étend du 1er mai au 15 juin. Le MRNF recommande donc d’éviter ces dates afin de limiter le plus possible l’impact des travaux sur l’espèce. Pour l’omble de fontaine, la période considérée s’étend du 1er septembre au 31 octobre (MRN, 1997).

En plus de la frayère confirmée, chaque traversée de cours d’eau ou chaque zone de travail située à proximité d’un cours d’eau peut être considérée comme un point sensible. Le respect du RNI et l’application de méthodes appropriées décrites dans les documents du MRNF — Saines pratiques – voirie forestière et installation de ponceaux (MRN, 2001) et L’aménagement des ponts et ponceaux dans le milieu forestier (MRN, 1997) —, devraient permettre d’éviter d’éventuels impacts en limitant l’érosion et le transport de sédiments dans les cours d’eau.

L’application des mesures d’atténuation courantes et particulières devrait permettre de réduire de façon importante l’importance de l’impact sur les poissons et sur leur habitat. D’une durée temporaire, cet impact est jugé d’importance négligeable.

Mesure d’atténuation particulière

E Demander la collaboration des maîtres de trappage concernés et de trappeurs autochtones pour le piégeage et le déplacement des castors qui pourraient nuire à la réalisation des travaux.

Espèces fauniques à statut particulier

Le MRNF ne signale aucune mention d’observation d’espèces fauniques à statut particulier le long du tracé retenu. Toutefois, un suivi télémétrique effectué par ce ministère entre 2004 et 2006 dans certains secteurs de la région du Nord-du-Québec, confirme la présence de caribous forestiers à proximité du tracé, notamment dans les secteurs du lac Peter et de l’extrémité nord-ouest du lac Waconichi. Le caribou forestier, espèce désignée vulnérable par le gouvernement du Québec, est sensible à la modification de son habitat. L’espèce préfère les forêts matures d’épinettes noires ainsi que les sites dénudés secs. Les femelles utilisent également les tourbières pour mettre bas. Tous ces milieux sont présents le long du tracé retenu : peuplements matures à dominance d’épinette noire (85 ha), dénudés secs (3,4 ha), tourbières (12,0 ha).

Page 170: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-12 Impacts et mesures d’atténuation

Il est généralement admis que le caribou forestier évite les milieux perturbés comme les coupes forestières et les brûlis récents, soit parce que les risques de prédation y sont plus grands, soit parce que les lichens terrestres et arboricoles, principales sources de nourriture de l’espèce, se brisent facilement et sont détruits par les opérations forestières et par le feu (Courtois et coll., 2001). Le déboisement de l’emprise altérera donc de façon permanente une portion de l’habitat de l’espèce. Toutefois, la mise en œuvre des mesures d’atténuation courantes permettra de protéger les tourbières. En ce qui concerne les dénudés secs, le passage répété de la machinerie pendant les travaux de construction risque de détruire la strate lichénique, dont la régénération est très lente. Ces travaux provoqueront également la destruction des lichens arboricoles.

Considérant que le domaine vital du caribou forestier est vaste, soit de l’ordre de 500 km2 sur une base annuelle et de 20 à 50 km2 sur une base saisonnière (De Bellefeuille, 2001), et que la proportion de milieux forestiers touchés par les perturbations naturelles et anthropiques dans la zone d’étude élargie est déjà très élevée, le projet n’aura dans l’ensemble que très peu de répercussions sur le caribou forestier (impact d’importance mineure). De plus, l’application de mesures d’atténuation comme les restrictions à la circulation sur les sols fragiles (ex. : les dénudés secs) et l’utilisation d’un mode B ou d’un mode C de déboisement dans les zones sensibles, aideront à limiter l’effet des perturbations sur les espèces fauniques à statut particulier.

Mesures d’atténuation particulières

D Privilégier le mode B ou le mode C de déboisement dans les zones sensibles (milieux humides ou sols érodables) et n’effectuer aucune intervention (coupe ou application de phytocides) dans les milieux où la croissance de la végétation ne nuit pas à la mise en place et à l’entretien des équipements.

E Demander la collaboration des maîtres de trappage concernés et de trappeurs autochtones pour le piégeage et le déplacement des castors qui pourraient nuire à la réalisation des travaux.

F S’assurer, avant le début des travaux, que les ponts et ponceaux situés en amont de la frayère à doré jaune qui se trouve au point de traversée de la rivière Waconichi sont conformes au Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État (RNI). En cas de non-conformité, procéder à leur réfection en dehors de la période de reproduction du doré jaune, qui va du 1er mai au 15 juin.

7.3 Impacts sur le milieu humain

Si on exclut les 7,63 km qui se situent en terres de catégorie IB, qui sont de tenure privée et inconditionnellement dévolues à la communauté crie de Mistissini, la ligne projetée sera construite en territoire public sur plus de 83 % de son parcours (38,38 km). Bien qu’elle traverse le territoire de la réserve faunique des Lacs-

Page 171: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-13

Albanel-Mistassini-et-Waconichi et trois terrains de trappage autochtones, la ligne évite la plupart des infrastructures récréatives et installations de la SÉPAQ, tous les sites de campements autochtones permanents, saisonniers, anciens ou projetés, ainsi que la plupart des aires valorisées sensibles et des secteurs de récolte signalés par les maîtres de trappage et les utilisateurs du territoire.

Les principaux impacts sur le milieu humain sont liés aux activités et aux aspects suivants : exploitation et potentiel d’exploitation des ressources forestières et minières, utilisation du territoire par les allochtones et les autochtones, qualité des infrastructures routières utilisées, qualité de vie des utilisateurs du territoire, économie régionale, patrimoine et archéologie. Dans l’ensemble, l’importance des impacts résiduels demeure mineure, voire négligeable, même si certains impacts ont un caractère permanent.

7.3.1 Activités forestières

7.3.1.1 Superficies forestières productives

Le tracé retenu traverse sur la majorité de son parcours des forêts publiques de juridiction provinciale. Ces forêts se situent presque totalement à l’intérieur des limites actuelles de l’aire commune 026-05. Le reste du tracé traverse des forêts situées sur des terres de catégorie IB selon la CBJNQ. La Paix des Braves s’applique sur tout le territoire parcouru par la ligne.

Le tracé retenu traverse des terrains forestiers productifs (aptes à produire un peuplement marchand dans un laps de temps raisonnable) sur 90 % de son parcours, soit 122,8 ha dans l’aire commune 026-05 et 22,7 ha sur les terres de catégorie IB. Le déboisement et la présence de l’emprise et du poste représentent donc les principales sources d’impact du projet sur les activités des exploitants forestiers étant donné qu’elles se traduisent par une perte de superficie exploitable. La perte imputable au déboisement de l’emprise est évaluée à environ 111 ha de peuplements forestiers matures, 9 ha de peuplements jeunes, 15 ha de coupes récentes (0-20 ans), 3 ha de plantations et de zones de travaux sylvicoles et 7 ha de perturbations naturelles et 3 ha de dénudés secs. La superficie perdue en raison de la présence à long terme de la ligne et du poste représente une infime portion des superficies exploitables de l’aire commune 026-05 et des terres de catégorie IB de Mistissini. De plus, la récupération du bois marchand, effectuée à titre de mesure d’atténuation courante, permettra de retarder l’impact de la perte de possibilité forestière. Le volume de bois qui sera récupéré est estimé à 11 000 m3. Ces bois seront livrés aux bénéficiaires de CAAF des aires communes concernées, conformément aux exigences du MRNF.

Selon les plans quinquennaux d’aménagement forestier 2008-2013, les industriels forestiers de la région prévoient récolter 9,3 ha de peuplements matures situés à l’intérieur des limites de l’emprise de la ligne projetée. Dans ces aires où des coupes

Page 172: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-14 Impacts et mesures d’atténuation

en mosaïque sont prévues à court terme, les impacts seront évités étant donné que les compagnies forestières seront informées du tracé de la ligne dans ces secteurs.

Le milieu dans lequel s’insèrent la ligne et le poste est sillonné de chemins forestiers. La stratégie d’accès prévoit, d’une part, l’utilisation maximale de ces chemins en fonction de la saison durant laquelle se dérouleront les travaux et, d’autre part, que les déplacements s’effectueront, dans toute la mesure du possible, dans l’emprise de la ligne ou à proximité de celle-ci. On ne prévoit pas ouvrir de nouvelles voies de circulation.

Compte tenu des superficies exploitables dans l’aire commune 026-05 et sur les terres de catégorie IB de Mistissini, l’impact sur les activités forestières est jugé d’importance négligeable.

7.3.1.2 Superficies protégées en vertu de la Paix des Braves

Selon les informations fournies par l’Unité de gestion de Chibougamau du MRNF, le tracé retenu traverse certains sites de protection prévus au chapitre trois de la Paix des Braves. En effet, le tracé touche un site d’intérêt pour les Cris (1 %) sur une superficie de 4,5 ha, deux territoires forestiers d’intérêt faunique pour les Cris (25 %) sur une superficie de 22,3 ha et un territoire d’approvisionnement en bois de chauffage (75 ha) sur une superficie de 2,7 ha. Selon l’entente signée par le MRNF et les Cris, l’emplacement de ces zones de protection est confidentiel et n’a pas été fourni.

Le déboisement et la présence de l’emprise représentent la principale source d’impact du projet sur ces zones à statut particulier prévues à la Paix des Braves. Les impacts sur les sites d’intérêt pour les Cris seront permanents. Comme ces sites opposent une très forte résistance à la présence d’une ligne de transport, l’impact potentiel est jugé d’importance majeure. L’utilisation du mode B ou au mode C de déboisement permettra de réduire l’importance de l’impact. De plus, Hydro-Québec conviendra avec chacun des maîtres de trappe concernés de mesures à prendre pour atténuer l’importance de l’impact dans ces sites. On estime donc que l’impact résiduel est d’importance moyenne.

L’importance de l’impact potentiel sur les territoires forestiers d’intérêt faunique et les territoires d’approvisionnement en bois de chauffage est mineure en raison de l’abondance relative de ces territoires, de la faible superficie touchée et de la résistance de faible à moyenne qui caractérise ces territoires. L’utilisation du mode B ou du mode C de déboisement pour les secteurs d’intérêt faunique ainsi que la récupération et la remise au maître de trappage du bois coupé sur son territoire d’approvisionnement en bois de chauffage contribueront à réduire l’importance des impacts résiduels à négligeable.

Page 173: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-15

Mesures d’atténuation particulières

M Convenir, avec chacun des maîtres de trappage concernés, de mesures à prendre pour atténuer l’importance de l’impact de la présence de la ligne dans les sites d’intérêt pour les Cris.

N Dans les territoires forestiers d’intérêt faunique pour les Cris, utiliser le mode B ou le mode C de déboisement.

O Récupérer et remettre au maître de trappage concerné le bois coupé à l’intérieur de son territoire d’approvisionnement en bois de chauffage.

7.3.2 Activités minières

Les impacts sur les activités minières ne concernent que deux concessions minières actives appartenant à Exploration Dios et à Novawest Ressources qui seront traversés par la ligne sur une longueur totale de 5,52 km. La portion de ces concessions qui correspond à l’emprise de la ligne, sera ainsi soustraite au jalonnement, à l’exploration et à l’exploitation minière sans que le titulaire de la concession n’ait droit à une indemnité en vertu des articles 71 et 304 de la Loi sur les mines (L.R.Q., c. M-13.1). La perte de ces terres représente toutefois une infime partie de la superficie minière potentiellement exploitable comprise à l’intérieur de la zone d’étude. Par ailleurs, les travaux de déboisement de l’emprise et de construction de la ligne pourraient favoriser l’accès à ces territoires et y faciliter les travaux d’exploration. Les méthodes de forage devront toutefois être adaptées à la présence des équipements de transport d’énergie et, si les sites recelaient un potentiel d’exploitation, les travaux devraient se faire sous terre, à une profondeur d’au moins 400 pi (environ 120 m), après obtention de l’autorisation d’Hydro-Québec. L’impact résiduel du projet sur les concessions minières actives et sur d’éventuelles activités d’exploration et d’exploitation est permanent, mais d’importance négligeable.

7.3.3 Territoire utilisé par les allochtones

Les travaux de déboisement de l’emprise et de construction de la ligne et du poste occasionneront quelques inconvénients pour la pratique d’activités récréatives et pour la fréquentation du territoire. L’utilisation de certains chemins forestiers existants comme chemins d’accès à l’emprise pourrait restreindre momentanément l’accès à certains espaces. En outre, un chemin forestier ciblé pour l’accès à l’emprise correspond au sentier de motoneige reliant Chibougamau à Mistissini. La circulation des véhicules et de la machinerie risque d’en modifier l’état durant la période hivernale et de limiter la pratique de la motoneige dans ce secteur. Par ailleurs, la traversée de la rivière Waconichi et les travaux qui s’y rattachent perturberont temporairement la pratique du canot-camping sur la rivière dans le secteur touché. Enfin, la présence des travailleurs sur le territoire risque de perturber les activités normales de pêche à l’intérieur de la réserve faunique des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi. Le contrôle du prélèvement de la ressource halieutique pourrait en être affecté.

Page 174: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-16 Impacts et mesures d’atténuation

Dans l’ensemble, l’impact prévu sur la pratique des activités et sur les infrastructures récréatives utilisées sera temporaire et d’importance mineure étant donné la fréquentation relativement faible du territoire par les allochtones, qui se concentre de plus sur certaines périodes de l’année. Les randonnées en motoneige pourraient toutefois être perturbées pendant les travaux de déboisement, sur une très courte période pendant l’hiver. En outre, le maintien en bon état des voies de circulation et le maintien de leur accessibilité en tout temps permettront d’éviter certains désagréments et d’atténuer l’importance de l’impact résiduel, qui sera négligeable.

L’exploitation de la ligne de raccordement modifiera peu l’accès à la zone d’étude, si ce n’est que de se traduire par une amélioration de la qualité de certains chemins forestiers. L’accessibilité le long de l’emprise demeurera toutefois limitée étant donné que les ouvrages temporaires de franchissement des cours d’eau seront retirés à la fin des travaux. La présence et l’exploitation de la ligne n’auront donc qu’un impact positif négligeable sur la pratique d’activités récréatives.

Mesures d’atténuation particulières

F S’assurer, avant le début des travaux, que les ponts et ponceaux situés en amont de la frayère à doré jaune qui se trouve au point de traversée de la rivière Waconichi sont conformes au Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État (RNI). En cas de non-conformité, procéder à leur réfection en dehors de la période de reproduction du doré jaune, qui va du 1er mai au 15 juin.

G Éviter de bloquer l’accès aux routes, aux sentiers de motoneige et de VTT, aux sentiers de portage, de chasse et de trappage ainsi qu’aux parcours navigables en les laissant libres de tout équipement. Prévoir au besoin une signalisation appropriée.

H Éviter d’emprunter le chemin forestier principal utilisé comme sentier de motoneige entre Chibougamau et Mistissini pour accéder aux aires de travail durant la période hivernale. Effectuer les travaux dans ce secteur en dehors de cette saison afin de ne pas endommager ou obstruer le sentier. Informer le Club d’auto-neige de Chibougamau et le Conseil de la Nation crie de Mistissini de la période prévue des travaux.

I Informer les travailleurs des grandes affectations du territoire (réserves fauniques, terres de catégorie I, II et III) et des droits exclusifs de chasse, de trappage et de pêche qui s’y rattachent. S’assurer du respect de la réglementation en vigueur à l’intérieur de la réserve faunique par les travailleurs.

Page 175: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-17

7.3.4 Territoire utilisé par les autochtones

La ligne projetée traverse trois terrains de trappage des communautés cries de Mistissini et d’Oujé-Bougoumou, soit les terrains M51, M56 et O55. Sa présence perturbera inévitablement la pratique de la chasse, du trappage, de la pêche et des activités de cueillette étant donné qu’elle franchit une aire valorisée sensible et une aire de trappage délimitée par le maître de trappage du territoire M56. Elle croise aussi quatre parcours navigables, deux sentiers de motoneige aménagés par les cris ainsi qu’un chemin forestier principal (sentier de motoneige, Chibougamau-Mistissini). Elle évite toutefois tous les sites de campement permanents, saisonniers, anciens ou projetés, mais se rapproche à moins de 1 km d’un regroupement de trois campements permanents bordant la rivière Waconichi, à un peu plus de 1 km d’un campement saisonnier utilisé pour la chasse à l’oie et à moins de 700 m d’un site de campement projeté au lac Peter. La plupart de ces sites de campement sont accessibles par des chemins forestiers ciblés comme chemins d’accès à l’emprise.

Pendant les phases de préconstruction et de construction, les impacts du projet sur l’utilisation du territoire par les autochtones découleront principalement de l’utilisation des véhicules et des engins de chantier, de la réfection des chemins d’accès, de la présence des travailleurs et du prélèvement des ressources halieutiques, des travaux de déboisement de l’emprise et des activités liées à la mise en place des équipements. L’augmentation de la circulation dans les chemins forestiers, la restriction d’accès à certains secteurs ainsi que le bruit et la poussière gêneront sans aucun doute la pratique des activités traditionnelles et la tranquillité des lieux. En outre, la construction de nouveaux chemins d’accès augmentera également l’accessibilité à certains secteurs du territoire, notamment les secteurs situés au nord-ouest du lac Waconichi et à l’ouest de la rivière Waconichi.

L’impact sur les territoires utilisés par les autochtones sera donc temporaire, puisqu’il est lié pour l’essentiel aux activités de déboisement et de construction, et son importance est considérée comme mineure. Toutefois, l’application des mesures d’atténuation courantes, le maintien de l’accès aux diverses infrastructures, l’information des travailleurs sur les droits exclusifs des autochtones, le respect de la réglementation en vigueur sur le territoire ainsi que la suspension des travaux durant la période de la chasse à l’oie (Goose Break) font en sorte que l’impact résiduel est d’importance négligeable.

Par ailleurs, le déboisement de l’emprise et son entretien durant la phase d’exploitation modifieront de façon permanente l’environnement naturel de la portion nord de l’aire valorisée sensible et le point de traversée de l’aire de trappage. Cette ouverture, qui ne modifiera pas la pratique des activités traditionnelles, pourrait toutefois créer un lieu de passage privilégié pour la petite faune. L’impact potentiel prévu est ainsi jugé d’importance mineure. L’entretien mécanique de la végétation dans ces secteurs valorisés rassurera les usagers du territoire et atténuera l’importance de l’impact résiduel, qui sera alors négligeable.

Page 176: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-18 Impacts et mesures d’atténuation

Mesures d’atténuation particulières

D Privilégier le mode B ou le mode C de déboisement dans les zones sensibles (milieux humides ou sols érodables) et n’effectuer aucune intervention (coupe ou application de phytocides) dans les milieux où la croissance de la végétation ne nuit pas à la mise en place et à l’entretien des équipements.

F S’assurer, avant le début des travaux, que les ponts et ponceaux situés en amont de la frayère à doré jaune qui se trouve au point de traversée de la rivière Waconichi sont conformes au Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État (RNI). En cas de non-conformité, procéder à leur réfection en dehors de la période de reproduction du doré jaune, qui va du 1er mai au 15 juin.

G Éviter de bloquer l’accès aux routes, aux sentiers de motoneige et de VTT, aux sentiers de portage, de chasse et de trappage ainsi qu’aux parcours navigables en les laissant libres de tout équipement. Prévoir au besoin une signalisation appropriée.

H Éviter d’emprunter le chemin forestier principal utilisé comme sentier de motoneige entre Chibougamau et Mistissini pour accéder aux aires de travail durant la période hivernale. Effectuer les travaux dans ce secteur en dehors de cette saison afin de ne pas endommager ou obstruer le sentier. Informer le Club d’auto-neige de Chibougamau et le Conseil de la Nation crie de Mistissini de la période prévue des travaux.

I Informer les travailleurs des grandes affectations du territoire (réserves fauniques, terres de catégorie I, II et III) et des droits exclusifs de chasse, de trappage et de pêche qui s’y rattachent. S’assurer du respect de la réglementation en vigueur à l’intérieur de la réserve faunique par les travailleurs.

J Suspendre les travaux sur l’ensemble du tracé de la ligne et à l’emplacement du poste durant la période de la chasse à l’oie (Goose Break), qui a lieu généralement en mai, afin de faciliter la pratique de cette activité traditionnelle.

K Faire un entretien mécanique de l’emprise sans utilisation de phytocides dans les aires valorisées sensibles et dans les aires de trappage.

7.3.5 Infrastructures

Durant les phases de préconstruction et de construction de la ligne, l’utilisation des routes et des chemins forestiers par les véhicules de transport et les engins de chantier provoquera une certaine détérioration de ces infrastructures. Une perturbation de la circulation locale dans quelques secteurs est également à prévoir, notamment au point de croisement de la route du Nord ainsi qu’à la jonction de la route 167 et du chemin d’accès à l’emprise dans le secteur de la rivière Waconichi. Ces désagréments seront toutefois de courte durée et atténués par un bon entretien des voies de circulation touchées, par l’application rigoureuse d’un horaire de travail de 7 h à 19 h et par la mise en place d’une signalisation appropriée. Compte tenu de la faible ampleur des perturbations prévues et des mesures d’atténuation courante qui seront appliquées, l’impact résiduel sur les infrastructures est jugé d’importance négligeable.

Page 177: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-19

En outre, l’utilisation de certains chemins forestiers comme chemins d’accès à l’emprise pourrait avoir un impact positif étant donné qu’il faudra améliorer la qualité de ces infrastructures dans certains secteurs fréquentés par les utilisateurs du territoire. Cet impact positif, qui se fera sentir pendant toute la durée de vie des ouvrages, est jugé d’importance.

7.3.6 Qualité de vie

La nouvelle ligne ne touche aucun site de campement autochtone, mais elle s’approche à moins de un kilomètre de trois campements permanents situés en bordure de la rivière Waconichi et à un peu plus d’un kilomètre d’un camp saisonnier en rive du lac Waconichi. Elle traverse également la portion nord d’une aire valorisée sensible et croise une aire de trappage délimitée par le maître de trappage du terrain M56. La réalisation du projet et les activités qui en découlent risquent ainsi d’altérer temporairement la tranquillité des lieux et la qualité de vie des autochtones qui fréquentent ces camps et ces aires valorisées. Par ailleurs, le bruit et la présence de poussières dans l’air, conséquences de l’augmentation de la circulation, perturberont la qualité de vie des autochtones établis à proximité des chemins d’accès à l’emprise. Les impacts liés aux phases de préconstruction et de construction sont temporaires en raison de la nature même des perturbations, et d’importance négligeable compte tenu de l’application systématique des mesures d’atténuation courantes qui ont pour fonction de réduire ces inconvénients.

Les effets des champs électriques et magnétiques ainsi que l’utilisation de phytocides pour l’entretien de l’emprise constituent les deux plus importantes préoccupations liées à l’exploitation de la ligne. En ce qui a trait aux effets des champs électriques et magnétiques, les études effectuées jusqu’à maintenant ne permettent pas de procéder à une analyse quantitative du risque. Les recherches n’ont encore révélé aucun lien de cause à effet entre l’exposition aux champs électriques et magnétiques et d’éventuelles répercussions sur la santé humaine, sur les animaux ou sur les végétaux. Il est ainsi peu probable que ces champs constituent un risque pour la santé (voir la section 2.8).

En ce qui concerne l’usage des phytocides pour l’entretien de l’emprise, la politique d’Hydro-Québec limite grandement les risques de contamination des sols et des eaux. En outre, les études montrent que dans des conditions normales d’application, l’impact sur la santé humaine est négligeable et que le potentiel de contamination à distance par l’eau et par le sol est minime. Par ailleurs, préalablement à la réalisation des travaux d’entretien de l’emprise, Hydro-Québec effectuera une étude pour déterminer les éléments sensibles et le mode d’intervention le mieux adapté au milieu. L’utilisation de moyens mécaniques, à l’exclusion de phytocides, dans les portions comprises dans l’aire valorisée sensible et dans l’aire de trappage éliminera ainsi tous les risques résiduels dans ces secteurs très fréquentés, en plus de rassurer les utilisateurs du territoire. Par conséquent, l’impact résiduel des activités d’entretien de l’emprise dans la phase d’exploitation est jugé d’importance négligeable.

Page 178: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-20 Impacts et mesures d’atténuation

Mesures d’atténuation particulières

F S’assurer, avant le début des travaux, que les ponts et ponceaux situés en amont de la frayère à doré jaune qui se trouve au point de traversée de la rivière Waconichi sont conformes au Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État (RNI). En cas de non-conformité, procéder à leur réfection en dehors de la période de reproduction du doré jaune, qui va du 1er mai au 15 juin.

G Éviter de bloquer l’accès aux routes, aux sentiers de motoneige et de VTT, aux sentiers de portage, de chasse et de trappage ainsi qu’aux parcours navigables en les laissant libres de tout équipement. Prévoir au besoin une signalisation appropriée.

H Éviter d’emprunter le chemin forestier principal utilisé comme sentier de motoneige entre Chibougamau et Mistissini pour accéder aux aires de travail durant la période hivernale. Effectuer les travaux dans ce secteur en dehors de cette saison afin de ne pas endommager ou obstruer le sentier. Informer le Club d’auto-neige de Chibougamau et le Conseil de la Nation crie de Mistissini de la période prévue des travaux.

I Informer les travailleurs des grandes affectations du territoire (réserves fauniques, terres de catégorie I, II et III) et des droits exclusifs de chasse, de trappage et de pêche qui s’y rattachent. S’assurer du respect de la réglementation en vigueur à l’intérieur de la réserve faunique par les travailleurs.

J Suspendre les travaux sur l’ensemble du tracé de la ligne et à l’emplacement du poste durant la période de la chasse à l’oie (Goose Break), qui a lieu généralement en mai, afin de faciliter la pratique de cette activité traditionnelle.

K Faire un entretien mécanique de l’emprise sans utilisation de phytocides dans les aires valorisées sensibles et dans les aires de trappage.

7.3.7 Économie locale et régionale

La réalisation du projet et les différentes activités des phases de préconstruction, de construction et d’exploitation représentent un potentiel de retombées économiques locales et régionales important pour la région. Les retombées directes se traduiront par l’attribution de contrats aux entrepreneurs locaux et régionaux de même que par la création d’emplois pour la main-d’œuvre locale. Plusieurs autochtones ont d’ailleurs démontré, lors de la première consultation, un intérêt certain pour une participation aux travaux de déboisement et de construction.

En outre, des retombées indirectes concernent les emplois soutenus par l’achat de biens et de services auprès de fournisseurs locaux, l’embauche de sous-traitants locaux et l’augmentation de l’achalandage créé par la présence des travailleurs sur le territoire. Les dépenses de consommation des travailleurs et des fournisseurs du chantier (restauration, hébergement, approvisionnement en carburant, vente au détail, etc.) auront aussi des incidences positives sur l’économie locale et régionale.

Page 179: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-21

Mesures d’atténuation particulières

C Privilégier le mode B ou le mode C de déboisement dans les zones sensibles (milieux humides ou sols érodables) et n’effectuer aucune intervention (coupe ou application de phytocides) dans les milieux où la croissance de la végétation ne nuit pas à la mise en place et à l’entretien des équipements.

H Éviter d’emprunter le chemin forestier principal utilisé comme sentier de motoneige entre Chibougamau et Mistissini pour accéder aux aires de travail durant la période hivernale. Effectuer les travaux dans ce secteur en dehors de cette saison afin de ne pas endommager ou obstruer le sentier. Informer le Club d’auto-neige de Chibougamau et le Conseil de la Nation crie de Mistissini de la période prévue des travaux.

7.3.8 Patrimoine et archéologie

L’étude de potentiel archéologique effectuée dans le cadre du projet a permis de délimiter sept zones à potentiel archéologique le long du tracé retenu. L’impact sur le patrimoine archéologique est lié aux travaux d’excavation et de terrassement qui sont susceptibles de perturber le sol et d’endommager ou de détruire d’éventuels sites archéologiques. Comme les travaux de mise en place des portiques sont de nature ponctuelle et de faible étendue, l’impact potentiel sur les zones à potentiel archéologique est jugée d’importance mineure. L’application de la mesure d’atténuation particulière ci-dessous fera en sorte que l’impact résiduel sur les zones à potentiel archéologique sera d’importance négligeable.

Mesure d’atténuation particulière

L Avant le début des travaux, réaliser un inventaire des zones à potentiel archéologique susceptibles d’être touchées. Si certains sites ne peuvent être protégés, y faire une fouille avant le début des travaux. Si des vestiges sont découverts, mettre en place des mesures de protection afin d’éviter de compromettre l’intégrité du bien ou du site ; faire de même si des vestiges sont mis au jour de manière fortuite au cours des travaux.

7.4 Impacts sur le paysage

La ligne de raccordement à 161 kV aura certains impacts sur le paysage. La présence des portiques et des conducteurs ainsi que de l’emprise déboisée transformera de façon permanente certains champs visuels. Ces modifications auront plus ou moins d’impact selon les milieux traversés et la concentration d’observateurs touchés.

La ligne projetée traversera sur une bonne partie de son parcours des plaines boisées légèrement ondulées et comptant peu d’observateurs potentiels. La ligne fera également une légère incursion à l’intérieur des paysages lacustres du lac Waconichi et de la baie du Poste, milieux très ouverts fréquentés par quelques utilisateurs du

Page 180: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-22 Impacts et mesures d’atténuation

territoire. En fin de parcours, elle franchira la rivière Waconichi, près d’un secteur de campements permanents utilisés à longueur d’année par le maître de trappage et quelques autochtones. En outre, la ligne pourra être vue par plusieurs observateurs mobiles à ses deux extrémités, soit au croisement de la route du Nord et à l’approche du poste, où elle longe la route 167. Dans ces milieux, le couvert forestier dominant favorisera toutefois une certaine absorption visuelle des équipements et de l’emprise.

À la suite de l’application des mesures d’atténuation, l’importance des impacts visuels résiduels variera de mineure à négligeable selon les champs visuels. Ces impacts, essentiellement liés à la présence même des équipements et de l’emprise, seront tous permanents.

Des impacts résiduels d’importance mineure altéreront le paysage à l’extrémité sud de la baie du Poste (unité L5), à la traversée de la rivière Waconichi (limite des unités L5 et V2) et au croisement d’un chemin forestier secondaire (unité PL5). Ainsi, le paysage qu’on aperçoit à partir de la baie du Poste, milieu très ouvert et de grande sensibilité, sera modifié par la présence de la ligne. Seuls la partie supérieure des supports et les conducteurs seront toutefois visibles, l’emprise et la base des supports étant dissimulées par le couvert forestier dominant. L’utilisation de portiques à longue portée à cet endroit permettra de réduire le nombre de supports visibles.

Par ailleurs, la présence de la ligne au-dessus de la rivière Waconichi et le déboisement de l’emprise sur le versant ouest, le plus incliné des deux, modifieront l’environnement visuel et altéreront la qualité de ce paysage de rivière. La sinuosité de la rivière, le resserrement des rives au point de traversée et le couvert boisé qui domine les versants permettent tout de même une légère absorption des équipements et de l’emprise et limitent l’étendue de l’impact. En outre, les observateurs potentiels y sont peu nombreux et généralement de passage, ce qui diminue l’importance de l’impact malgré la grande sensibilité du milieu. Le positionnement des supports le plus loin possible des rives et l’utilisation du mode C de déboisement en bordure de la rivière réduira leur visibilité. Au croisement de la nouvelle ligne et du chemin forestier secondaire utilisé comme sentier de motoneige local, la nouvelle ligne traversera un secteur de coupe récente qui ne peut atténuer la visibilité des supports et des conducteurs, mais qui permet l’absorption de l’emprise. À cet endroit, le nombre d’observateurs mobiles est important durant l’hiver, mais il est relativement faible le reste de l’année. Le positionnement des supports le plus loin possible de part et d’autre du chemin évitera qu’ils soient dans l’axe visuel des observateurs et limitera l’importance de l’impact visuel résiduel.

Ailleurs, les unités de paysage traversées par la ligne subiront des impacts visuels d’importance négligeable. La plupart concernent la perturbation du paysage qu’on aperçoit à partir d’un chemin forestier, d’un équipement récréatif ou d’une infrastructure utilisée par les autochtones. D’autres impacts sont la conséquence de la modification de champs visuels qui s’offrent à partir de certains plans d’eau, milieux ouverts fréquentés par quelques utilisateurs du territoire. À la croisée de la route

Page 181: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-23

du Nord, le positionnement des supports en retrait de la route et l’utilisation du mode C de déboisement afin de conserver un écran visuel limiteront la visibilité de la ligne et de l’emprise et favoriseront leur absorption. Au croisement des autres infrastructures, le positionnement des supports le plus loin possible de celles-ci limitera également leur visibilité. Dans le secteur du lac Peter, la forêt dissimulera la base des supports et l’emprise. L’utilisation, sur le sommet de la colline boisée, de portiques de hauteur optimisée permettra de réduire leur visibilité. À proximité de l’emplacement du futur campement autochtone, l’utilisation de supports de hauteur optimisée limitera le contraste d’échelle en plus de favoriser l’absorption des équipements. À l’extrémité nord du lac Waconichi (unité L6) et à proximité du secteur des campements autochtones permanents (unité L5), la ligne s’insère à l’intérieur d’unités de très grande résistance. À ces deux endroits, le couvert boisé absorbera la partie inférieure des supports ainsi que l’emprise ; l’utilisation de portiques à portée maximale à cet endroit limitera le nombre de supports visibles.

Enfin, à l’approche du poste Waconichi, l’utilisation de portiques de hauteur optimisée réduira la visibilité des équipements et limitera la modification du champ visuel des automobilistes qui circulent sur la route 167.

Mesures d’atténuation particulières

P Au croisement de la route du Nord, utiliser le mode C de déboisement sur une largeur d’au moins 20 m, afin de conserver un écran boisé de part et d’autre de la route.

Q Dans le secteur du lac Peter, utiliser des portiques de hauteur optimisée et positionner ceux-ci pour que les conducteurs suivent la configuration du relief. Faire de même au nord-est du lac, dans la portion du tracé qui précède la croisée du cours d’eau et du sentier de motoneige.

R Dans les secteurs de grande ouverture visuelle (nord du lac Waconichi, sud-est de la baie du Poste), favoriser l’utilisation de portiques à portée maximale de façon à réduire le nombre de supports à l’intérieur du champ visuel.

S À la traversée de la rivière Waconichi, placer les supports le plus loin possible des rives et, afin de conserver la végétation riveraine et la végétation présente sur les versants, utiliser le mode C de déboisement.

T À proximité des sites de campement situés en bordure de la rivière Waconichi, utiliser des portiques de hauteur optimisée et positionner ceux-ci pour profiter au mieux de la végétation arborescente qui sépare la ligne des campements.

U À l’approche de la route 167, favoriser l’utilisation de portiques de hauteur optimisée pour maximiser l’absorption des composantes de la ligne par le couvert forestier.

Page 182: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-24 Impacts et mesures d’atténuation

7.5 Impacts du poste

La construction du poste Waconichi à proximité de la route 167 modifiera les milieux naturel et humain ainsi que le paysage. Ces impacts sont toutefois ponctuels.

7.5.1 Impacts sur le milieu naturel

Les principales sources d’impacts sur le milieu naturel sont le déboisement, les travaux d’excavation et de terrassement, l’aménagement de l’accès permanent, l’utilisation des engins de chantier et la mise en place des équipements. Les impacts concernent principalement la végétation et l’ambiance sonore ainsi que la qualité de l’air, des sols, des eaux de surface et des eaux souterraines.

Durant la phase de construction, le déboisement de l’emplacement du poste, de l’emprise du tronçon de ligne additionnel et du chemin d’accès permanent se traduira par la perte d’environ 6 ha de peuplements à dominance d’épinette noire. Étant donné que ce type de couvert forestier est abondant dans la zone d’étude et que la superficie à déboiser est limitée, l’impact sur la végétation, bien que permanent, est jugé d’importance mineure.

Aux différentes étapes de construction du poste et des ouvrages connexes, les sources possibles d’impact sur les eaux de surface, les eaux souterraines et les sols sont associées principalement à l’utilisation des engins de chantier et aux travaux d’excavation et de terrassement. Ces activités peuvent provoquer des perturbations physiques et chimiques : contamination, formation d’ornières, modification du drainage et du profil du sol, compactage, etc. L’application des mesures d’atténuation courantes, qui visent à limiter le déplacement de la machinerie aux aires de travail spécifiées et à maintenir le matériel en bon état de fonctionnement, devrait permettre de réduire l’importance des perturbations appréhendées. L’impact sur les eaux et les sols, d’une durée temporaire, est par conséquent jugé d’importance négligeable. Il est à noter qu’aucun cours d’eau n’est présent dans le secteur touché par la construction du poste.

Toutefois, la mise en œuvre de mesures d’atténuation courantes comme le respect de la réglementation sur la qualité de l’atmosphère, le maintien en bon état des équipements, l’utilisation d’abat-poussières et le respect de la réglementation antibruit, devrait permettre de limiter les impacts prévus, qui sont tous jugés d’importance négligeable.

Pendant l’exploitation, le fonctionnement des équipements du poste pourrait être une source de nuisance sonore. Selon une évaluation de conformité acoustique réalisée à cet effet par Hydro-Québec TransÉnergie (voir l’annexe J), le niveau sonore estimé à 1,5 km du centre du poste sera de moins de 15 dBA. La simulation indique qu’à 200 m des transformateurs, le niveau sonore qu’ils produisent est déjà inférieur au bruit ambiant de 30 dBA. On peut ainsi estimer qu’à l’emplacement de la zone

Page 183: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-25

d’habitation la plus proche, située à 980 m du poste, le niveau sonore sera de moins de 20 dBA. Ce résultat respecte les normes en vigueur et la note d’instruction sur le bruit du ministère du Développement durable de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). Cette étude recommande toutefois qu’aucune zone habitée ne soit autorisée dans un rayon de 150 m du centre du poste. À cette fin, Hydro-Québec fera donc l’acquisition d’un terrain de 225 m sur 225. Cette restriction devra être communiquée aux autorités municipales et gouvernementales ainsi qu’au Conseil de la Nation crie de Mistissini et au maître de trappage du terrain M51. L’impact sur l’ambiance sonore est ainsi jugé d’importance négligeable.

Mesure d’atténuation particulière

V Informer les autorités municipales et gouvernementales ainsi que le Conseil de la Nation crie de Mistissini et le maître de trappage du terrain M51 de la restriction concernant l’établissement d’une habitation dans un rayon de 150 m du centre du poste.

7.5.2 Impacts sur le milieu humain

L’emplacement de poste retenu se situe sur des terres du domaine public, à l’intérieur des limites de la municipalité de Baie-James (MBJ) et à l’intérieur du territoire de la réserve faunique des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi. Il se retrouve en outre sur le terrain de trappage M51. Un tronçon de ligne d’une longueur d’environ 600 m est nécessaire pour atteindre l’emplacement de poste retenu, et un chemin d’accès, d’une longueur d’environ 50 m est doit être construit pour relier le poste à la route 167.

L’aménagement de l’accès permanent et la construction du poste se traduiront par une perte permanente de terrains forestiers productifs. La perte imputable du déboisement de l’emplacement du poste, de l’emprise du tronçon de ligne additionnel et du chemin d’accès permanent est estimée à environ 6 ha de peuplements forestiers matures. La superficie perdue, résultant de la présence à long terme des équipements, représente toutefois une infime partie des superficies exploitables de l’aire commune 026-05. La récupération du bois marchand vient atténuer encore davantage l’impact résiduel jugé d’importance négligeable.

Les travaux liés à la préconstruction et à la construction du poste, du tronçon de ligne additionnel et du chemin d’accès ainsi que la présence des travailleurs et l’utilisation de la machinerie perturberont temporairement la qualité de vie des autochtones qui fréquentent les camps permanents situés à moins de 1,4 km de l’emplacement de poste. En outre, la circulation sur la route 167 pourrait être occasionnellement perturbée. L’application des mesures d’atténuation courantes — horaire de travail de 7 h à 19 h, bon entretien des voies de circulation, mise en place d’une signalisation appropriée — réduira les désagréments temporaires occasionnés. L’impact sur le milieu humain est donc jugé d’importance négligeable.

Page 184: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-26 Impacts et mesures d’atténuation

7.5.3 Impacts sur le paysage

La présence du poste et du chemin d’accès n’auront qu’un seul impact, jugé d’importance négligeable, à la jonction du chemin d’accès et de la route 167. L’emplacement de poste retenu, situé à plus de 50 m de la route 167, à l’intérieur d’un peuplement forestier dense de 12 à 17 m de hauteur, permet l’absorption complète des équipements du poste, du tronçon de ligne supplémentaire et de la majeure partie du chemin d’accès. Seule l’intersection de ce dernier modifiera de façon permanente le paysage qui s’offre aux automobilistes qui circulent sur la route 167.

7.6 Mesures d’atténuation

Les mesures d’atténuation courantes, appliquées d’office dans tous les projets de lignes et de postes d’Hydro-Québec, visent à réduire à la source les impacts de tels projets sur le milieu. Ces mesures s’inspirent des pratiques habituelles de l’entreprise en matière de construction énoncées dans le document Clauses environnementales normalisées (Hydro-Québec Équipement, 2007), et dans les lois et les règlements de protection de l’environnement (Loi sur la qualité de l’environnement, Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, Loi sur les forêts, Modalités d’intervention dans le milieu forestier, etc.).

Les mesures d’atténuation courantes les plus pertinentes pour le projet de la ligne de raccordement à 161 kV et pour le poste Waconichi à 161-25 kV sont présentées à la section suivante. Certaines mesures courantes sont particulièrement efficaces pour prévenir les impacts sur le milieu physique. On applique des mesures de protection aux zones sensibles (milieux humides, pentes élevées et fortes, sols instables, etc.) et on gère l’utilisation de la machinerie et des engins de chantier afin de limiter la perturbation des sols et du drainage de surface. D’autres mesures courantes encadrent les travaux effectués à proximité des cours d’eau et des lacs afin de limiter le plus possible les répercussions sur la faune aquatique et sur d’autres éléments du milieu naturel.

Pour le milieu humain, les principales mesures ont pour but d’assurer une communication efficace entre l’entreprise et les utilisateurs du territoire, un entretien régulier des lieux de travail et des infrastructures utilisées ainsi que la remise en état des lieux à la fin des travaux. En ce qui concerne le patrimoine archéologique, les mesures d’atténuation courantes étant jugées suffisantes, aucune mesure particulière n’est prévue.

Page 185: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-27

7.6.1 Mesures d’atténuation courantes

Mesures générales

1. Favoriser l’embauche de la main-d’œuvre locale.

2. Prévoir l’instauration et l’application d’un plan d’intervention en cas de déversement accidentel de contaminants. Ce plan d’intervention, rangé à un endroit facile d’accès et à la vue des travailleurs, doit contenir un schéma d’intervention et une structure d’alerte. Sensibiliser les employés à leurs responsabilités en cas de déversement accidentel. Informer les travailleurs des mesures environnementales préconisées par Hydro-Québec. Équiper chaque site de travail d’une trousse d’intervention contenant des produits adaptés aux particularités du lieu de travail.

3. Maintenir les véhicules et la machinerie en parfait état de fonctionnement afin d’éviter les fuites d’huile, de carburant ou de tout autre polluant, et de limiter les émissions gazeuses et le bruit. Vérifier tous les jours si le matériel présente des fuites de contaminants et, au besoin, faire rapidement les réparations nécessaires à un endroit prévu à cette fin.

4. Prendre les précautions nécessaires au moment de la manipulation, du démantèlement et du transport des équipements contenant de l’huile ainsi qu’au moment de la récupération et de l’élimination des huiles usées.

Protection du sol et des espaces terrestres particuliers

5. Limiter les interventions sur les sols érodables, fragiles, en pente ou peu portants. Choisir des véhicules et des appareils adaptés aux particularités du milieu (nature du sol, milieu environnant, période de l’année, sensibilité environnementale, etc.) de façon à limiter le plus possible les perturbations du milieu et à éviter la formation d’ornières.

6. Limiter le déplacement de la machinerie et du matériel aux aires de travail spécifiées, aux aires d’entreposage et aux accès balisés. Prévoir un balisage clair des limites de ces aires. Dans l’emprise, limiter la circulation des véhicules et des engins de chantier à une voie de 10 m de largeur ou à une voie déjà balisée sur le terrain.

7. Maintenir, en tout temps, les voies de circulation en bon état et prendre les mesures nécessaires afin que celles-ci puissent être utilisées et croisées sans difficulté par les autres utilisateurs du milieu. Procéder à l’entretien régulier des voies d’accès et des aires de travail, procéder au comblement des ornières au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

Page 186: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-28 Impacts et mesures d’atténuation

8. Toute circulation de matériel est interdite sur un sol sensible à l’érosion dont la pente est supérieure à 30 degrés (40 %), à moins d’en avoir obtenu préalablement l’autorisation. Respecter un périmètre de protection d’au moins 20 m autour des zones sensibles.

9. Restreindre l’accès au chantier à la machinerie qui exerce une pression au sol trop élevée pour circuler sans perturber le terrain, particulièrement après une pluie abondante ou un faible gel ou durant la période de dégel.

10. Au moment du déneigement, prendre les mesures nécessaires afin que ces activités se déroulent conformément aux exigences du Règlement sur les lieux d’élimination de neige. Effectuer le déneigement avant d’entreprendre des travaux de remblayage et d’utiliser les aires de travail ou d’entreposage. Prendre les mesures nécessaires afin de ne pas décaper le sol. Épandre un minimum de fondants et d’abrasifs pour assurer la sécurité des travailleurs et du public. Ne pas utiliser de fondants ou d’abrasifs dans les secteurs sensibles.

11. Décaper les aires de services ainsi que les aires d’entreposage des matériaux de déblai et de remblai. Mettre de côté la couche de sol arable et l’entreposer selon les règles de l’art. Limiter au strict nécessaire le décapage, le déblaiement, l’excavation, le remblayage et le nivellement des aires de travail afin de respecter la topographie naturelle et de prévenir l’érosion.

12. Réduire la pente des aires de travail (déblai et remblai) de façon à assurer leur stabilité. Mettre en place des ouvrages de stabilisation au besoin.

13. Respecter le drainage naturel du milieu et prendre toutes les mesures appropriées pour permettre l’écoulement normal des eaux.

14. Diriger les eaux de ruissellement et de drainage de façon à éviter les secteurs où les sols sont sensibles à l’érosion. Sur les terrains en pente, mettre en place des aménagements de protection (talus de retenue, bermes, rigoles ou fossés de dérivation) perpendiculaires à la pente ou utiliser toute autre méthode appropriée.

15. À la fin des travaux, niveler les aires de services et les aires d’entreposage des matériaux selon la topographie du milieu environnant. Rétablir le drainage, creuser au besoin des fossés pour assurer un bon drainage du sol et stabiliser les terrains susceptibles d’être érodés. Si le volume est suffisant, épandre la terre arable mise de côté au début des travaux sur toute la surface des aires de services et des aires d’entreposage, sinon l’épandre sous forme d’îlots.

16. Débarrasser le site de son matériel, des matériaux, des installations provisoires et éliminer les déchets, les décombres et les déblais dans les sites autorisés à cet effet au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

Page 187: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-29

17. Une fois les travaux terminés, s’assurer que des mesures sont prises en vue de remettre les terrains perturbés dans leur état initial le plus rapidement possible.

Protection des cours d’eau

18. Toute traversée à gué est interdite à moins d’avoir obtenu une autorisation particulière des ministères concernés. Un cours d’eau peut toutefois être franchi sans pont ni ponceau pendant la période où le sol et l’eau sont gelés sur une profondeur d’au moins 35 cm. La traversée doit se faire à angle droit à l’extérieur des frayères, là où les berges sont stables et les pentes faibles.

19. Avant le début des travaux, vérifier l’état des ponts et des ponceaux existants qui seront utilisés et effectuer les travaux réfection nécessaires. Dresser la liste des points de traversée de cours d’eau et d’éléments de drainage où il faudra installer des ponts ou des ponceaux temporaires. Respecter les lois et les règlements applicables, notamment les règles de protection de l’environnement ainsi que le Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État (RNI).

20. Dans la mesure du possible, traverser les cours d’eau en empruntant un chemin existant ; s’il est nécessaire d’installer un pont temporaire ou un ponceau, vérifier qu’il ne crée pas d’étang, qu’il ne provoque pas l’inondation des terres adjacentes et qu’il ne gêne pas la circulation des poissons.

21. Il est interdit de décharger de la neige dans un cours d’eau, et les aires d’accumulation de neige doivent être situées à une distance minimale de 30 m de ceux-ci et de toute source d’approvisionnement en eau potable, de manière à éviter la contamination de l’eau ou de la nappe phréatique. L’emplacement de toute aire d’accumulation de neige doit être approuvé par la Direction régionale du MDDEP avant d’entreprendre son aménagement ou de l’utiliser.

22. Les aires d’entreposage ainsi que les aires de travail et d’élimination des déblais doivent être situées à au moins 50 m d’un cours d’eau ou d’un lac.

23. Lorsque le drainage de surface risque d’entraîner des sédiments dans certains cours d’eau, appliquer des mesures pour contenir les sédiments ou les détourner afin qu’ils n’atteignent pas les cours d’eau.

24. Interdire toute circulation d’engin de chantier à moins de 20 m des lacs et des cours d’eau permanents, et à moins de 5 m des cours d’eau intermittents, sauf dans les chemins prévus, à cet effet.

25. Éviter d’obstruer les cours d’eau, les fossés ou tout autre canal. Enlever tous les débris qui entravent l’écoulement normal des eaux de surface.

Page 188: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-30 Impacts et mesures d’atténuation

26. Interdire tout ravitaillement ainsi que toute manipulation et tout transvidage de carburants, d’huiles ou d’autres produits contaminants à moins de 60 m d’un plan d’eau ou de tout autre élément sensible.

27. À la fin des travaux ou sur avis du représentant d’Hydro-Québec, retirer les ouvrages temporaires ayant servi à franchir les cours d’eau et retirer les protections des berges. Rétablir l’écoulement normal des cours d’eau, restaurer le profil d’origine du lit, puis remettre dans leur état original les berges endommagées et les stabiliser au besoin.

Protection de la qualité de l’air et de l’ambiance sonore

28. Au moment de l’exécution des travaux, respecter le Règlement sur la qualité de l’atmosphère et la réglementation municipale afin d’éviter la diffusion dans l’environnement de poussières et de contaminants au-delà des quantités permises.

29. Afin de limiter l’émission de poussières dans l’air, utiliser des abat-poussières certifiés par le Bureau de normalisation du Québec et, dans la mesure du possible, limiter l’étendue des aires de travail.

30. Utiliser les carrières et les bancs d’emprunts existants ou prévus au contrat pour lesquels des autorisations ont été obtenues. Respecter les exigences stipulées dans le Règlement sur les carrières et sablières.

31. Effectuer le brûlage des débris ligneux conformément à la réglementation applicable et en suivant les conditions imposées par la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU).

32. Maintenir les véhicules et la machinerie en bon état de fonctionnement et assurer l’entretien régulier des équipements et de tout autre matériel pouvant constituer des sources importantes de nuisances sonores. S’assurer que les silencieux des véhicules et des engins de chantier sont toujours en bon état.

Protection de la flore et de la faune

33. Respecter les exigences stipulées dans la Loi sur les forêts et l’ensemble de ses règlements d’application, notamment le Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État et le Règlement sur la protection des forêts.

34. Favoriser l’utilisation des chemins forestiers existants comme chemins d’accès à la ligne.

35. Délimiter clairement les aires de coupe à l’aide de repères avant d’entreprendre l’abattage des arbres. L’abattage doit se faire de façon à ne pas endommager la lisière de la forêt. Éviter la chute des arbres à l’extérieur des limites du

Page 189: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-31

déboisement ou en direction d’un cours d’eau. On ne doit en aucun cas arracher ou déraciner les arbres à moins d’en avoir obtenu préalablement l’autorisation. Protéger les arbres situés en bordure de l’emprise en interdisant toute circulation à moins de 3 m de la limite de déboisement.

36. À la lisière du boisé, il est interdit de compacter le sol, de remblayer ou d’entreposer du matériel lourd à l’intérieur de la projection de la couronne des arbres.

37. Au moment des travaux de coupe, disperser les débris ligneux inutilisables ou les ramasser et les mettre en tas en vue de leur élimination (par brûlage, enfouissement dans un site autorisé, etc.) et aménager les aires d’empilement pour le bois à l’extérieur des zones sensibles.

Protection du milieu humain

38. Au début des travaux, faire le constat de l’état des chemins publics et privés qui seront utilisés. Les entretenir pendant toute la durée des travaux.

39. Baliser les réseaux de drainage souterrain, les réseaux de drainage de surface et les sources d’alimentation en eau potable qui pourraient être touchés.

40. Maintenir un système de drainage fonctionnel de chaque côté des voies de circulation que croisent les chemins d’accès. Au besoin, installer des ponceaux.

41. Protéger les bordures et la surface de roulement des chemins asphaltés.

42. Informer les utilisateurs du territoire du calendrier des travaux.

43. Réaliser les travaux uniquement durant les heures régulières de travail (soit de 7 h à 19 h).

44. Aménager l’horaire de travail afin de ne pas perturber la circulation locale. Mettre en place une signalisation et un réseau de contournement appropriés.

45. Informer les utilisateurs du territoire de l’horaire des travaux pouvant représenter des nuisances (dynamitage, sondage, battage de pieux, enfonçage de caissons, coupe de bois, etc.) et mettre en œuvre les mesures appropriées pour en réduire les effets.

46. À la fin des travaux ou sur avis du représentant d’Hydro-Québec, retirer le matériel installé et remettre en état les éléments touchés (fossés de drainage, chemins, sentiers, etc.).

Page 190: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-32 Impacts et mesures d’atténuation

47. Favoriser les endroits de moindre impact pour y aménager les aires de déroulage de câbles.

48. Pendant toute la durée des travaux, éliminer toute accumulation de matériaux meubles et d’autres débris sur les routes et chemins empruntés par les véhicules et la machinerie.

49. Éviter l’accumulation de matières résiduelles et matières dangereuses résiduelles dans l’emprise ; transporter ces déchets dans les lieux d’élimination ou de récupération appropriés.

50. Enlever régulièrement tous les débris et tous les déchets des lieux de travail.

51. En cas de découverte fortuite d’un bien ou d’un site archéologique, cesser les travaux d’excavation et en informer sans délai le représentant d’Hydro-Québec, qui communiquera avec le personnel du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCF). Éviter toute intervention de nature à compromettre l’intégrité du bien ou du site découvert.

52. Hydro-Québec informera les entrepreneurs locaux intéressés à offrir leurs services des modalités à suivre pour répondre aux appels d’offres qui seront lancés dans le cadre de ce projet.

Protection de la qualité des paysages

53. À la traversée d’une route, d’un sentier de motoneige ou de toute infrastructure récréative, placer les portiques le plus loin possible de part et d’autre de manière à les soustraire au mieux à la vue des utilisateurs.

54. À la traversée d’une route, éviter de placer les portiques dans le prolongement de l’axe de la route.

7.6.2 Mesures d’atténuation particulières

En complément des mesures d’atténuation courantes, des mesures d’atténuation particulières sont également prévues pour certains impacts. Elles sont énumérées ci-dessous.

Protection des espaces terrestres particuliers

A. Dans les tourbières, exécuter les travaux sur sol gelé ou prévoir l’utilisation de fascines. Dans ce dernier cas, réserver le bois en indiquant sur les plans de déboisement le volume nécessaire ainsi que les aires de prélèvement et d’entreposage.

Page 191: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-33

B. Dans les zones sensibles comme les milieux humides et les sols érodables, utiliser le mode B ou le mode C de déboisement afin de limiter la circulation de la machinerie.

Protection des cours d’eau

C. Au bord de la rivière Waconichi, conserver la végétation si le dégagement des conducteurs le permet.

Protection de la flore et de la faune

D. Privilégier le mode B ou le mode C de déboisement dans les zones sensibles (milieux humides ou sols érodables) et n’effectuer aucune intervention (coupe ou application de phytocides) dans les milieux où la croissance de la végétation ne nuit pas à la mise en place et à l’entretien des équipements.

E. Demander la collaboration des maîtres de trappage concernés et de trappeurs autochtones pour le piégeage et le déplacement des castors qui pourraient nuire à la réalisation des travaux.

F. S’assurer, avant le début des travaux, que les ponts et ponceaux situés en amont de la frayère à doré jaune qui se trouve au point de traversée de la rivière Waconichi sont conformes au Règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État (RNI). En cas de non-conformité, procéder à leur réfection en dehors de la période de reproduction du doré jaune, qui va du 1er mai au 15 juin.

Protection du milieu humain

G. Éviter de bloquer l’accès aux routes, aux sentiers de motoneige et de VTT, aux sentiers de portage, de chasse et de trappage ainsi qu’aux parcours navigables en les laissant libres de tout équipement. Prévoir au besoin une signalisation appropriée.

H. Éviter d’emprunter le chemin forestier principal utilisé comme sentier de motoneige entre Chibougamau et Mistissini pour accéder aux aires de travail durant la période hivernale. Effectuer les travaux dans ce secteur en dehors de cette saison afin de ne pas endommager ou obstruer le sentier. Informer le Club d’auto-neige de Chibougamau et le Conseil de la Nation crie de Mistissini de la période prévue des travaux.

I. Informer les travailleurs des grandes affectations du territoire (réserves fauniques, terres de catégorie I, II et III) et des droits exclusifs de chasse, de trappage et de pêche qui s’y rattachent. S’assurer du respect de la réglementation en vigueur à l’intérieur de la réserve faunique par les travailleurs.

Page 192: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-34 Impacts et mesures d’atténuation

J. Suspendre les travaux sur l’ensemble du tracé de la ligne et à l’emplacement du poste durant la période de la chasse à l’oie (Goose Break), qui a lieu généralement en mai, afin de faciliter la pratique de cette activité traditionnelle.

K. Faire un entretien mécanique de l’emprise sans utilisation de phytocides dans les aires valorisées sensibles et dans les aires de trappage.

L. Avant le début des travaux, réaliser un inventaire des zones à potentiel archéologique susceptibles d’être touchées. Si certains sites ne peuvent être protégés, y faire une fouille avant le début des travaux. Si des vestiges sont découverts, mettre en place des mesures de protection afin d’éviter de compromettre l’intégrité du bien ou du site ; faire de même si des vestiges sont mis au jour de manière fortuite au cours des travaux.

M. Convenir, avec chacun des maîtres de trappage concernés, de mesures à prendre pour atténuer l’importance de l’impact de la présence de la ligne dans les sites d’intérêt pour les Cris.

N. Dans les territoires forestiers d’intérêt faunique pour les Cris, utiliser le mode B ou le mode C de déboisement.

O. Récupérer et remettre au maître de trappage concerné le bois coupé à l’intérieur de son territoire d’approvisionnement en bois de chauffage.

Protection de la qualité des paysages

P. Au croisement de la route du Nord, utiliser le mode C de déboisement sur une largeur d’au moins 20 m, afin de conserver un écran boisé de part et d’autre de la route.

Q. Dans le secteur du lac Peter, utiliser des portiques de hauteur optimisée et positionner ceux-ci pour que les conducteurs suivent la configuration du relief. Faire de même au nord-est du lac, dans la portion du tracé qui précède la croisée du cours d’eau et du sentier de motoneige.

R. Dans les secteurs de grande ouverture visuelle (nord du lac Waconichi, sud-est de la baie du Poste), favoriser l’utilisation de portiques à portée maximale de façon à réduire le nombre de supports à l’intérieur du champ visuel.

S. À la traversée de la rivière Waconichi, placer les supports le plus loin possible des rives et, afin de conserver la végétation riveraine et la végétation présente sur les versants, utiliser le mode C de déboisement.

Page 193: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-35

T. À proximité des sites de campement situés en bordure de la rivière Waconichi, utiliser des portiques de hauteur optimisée et positionner ceux-ci pour profiter au mieux de la végétation arborescente qui sépare la ligne des campements.

U. À l’approche de la route 167, favoriser l’utilisation de portiques de hauteur optimisée pour maximiser l’absorption des composantes de la ligne par le couvert forestier.

Certaines des mesures d’atténuation particulières ci-dessus s’appliquent à l’aménage-ment du poste, mais une seule mesure particulière concerne son exploitation :

V. Informer les autorités municipales et gouvernementales ainsi que le Conseil de la Nation crie de Mistissini et le maître de trappage du terrain M51 de la restriction concernant l’établissement d’une habitation dans un rayon de 150 m du centre du poste.

7.7 Bilan environnemental

Le tracé de la ligne et l’emplacement du poste ont été retenus au terme d’une évaluation environnementale reposant sur un inventaire et une analyse des éléments des milieux naturel et humain et des unités de paysage. Ce tracé et cet emplacement de poste répondent à un ensemble de critères techniques et environnementaux.

Comme dans tous les projets d’Hydro-Québec, l’application des mesures d’atténuation courantes, les obligations réglementaires en matière de protection de l’environnement et les mesures particulières proposées permettent de réduire les impacts potentiels sur les différents éléments des milieux naturel et humain et sur le paysage. Dans l’ensemble, l’aménagement et l’exploitation des nouveaux équipements n’auront que des impacts résiduels d’importance mineure et négligeable. Seule exception, un impact d’importance moyenne lié à une perte de superficie dans un site d’intérêt pour les Cris lié à l’entente de la Paix des Braves.

Pour le milieu naturel, les impacts négatifs les plus notables sont liés principalement au déboisement de l’emprise, qui provoquera une perte de peuplements forestiers jeunes et matures, une modification du couvert végétal ainsi qu’une perte d’habitats fauniques. Toutefois, le changement permanent de la structure végétale favorisera l’apparition d’un nouveau type de milieu ouvert, propice à certaines espèces et bénéfique pour la biodiversité locale.

L’importance des impacts négatifs sur le milieu humain varie de moyenne à négli-geable. Ces impacts sont principalement liés au déboisement de l’emprise, à la perte de superficies forestières exploitables et à la perte de certaines superficies reconnues par les Cris comme sites d’intérêt. Les impacts négatifs résiduels concernent également les inconvénients liés aux travaux de construction, au transport, à la

Page 194: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-36 Impacts et mesures d’atténuation

circulation des véhicules et des engins de chantiers ainsi qu’à la restriction temporaire de l’accès à certains secteurs et à quelques infrastructures récréatives et autochtones.

De même, les impacts résiduels sur le paysage seront généralement mineurs ou négligeables. Malgré l’application de certaines mesures courantes et particulières favorisant l’absorption et l’intégration des composantes de la ligne, certains équipements modifieront tout de même la qualité des paysages, particulièrement dans les secteurs de grande ouverture visuelle.

La construction et l’entretien de la ligne auront par ailleurs certains effets bénéfiques, notamment sur l’économie régionale et locale et, dans une moindre mesure, sur le réseau des chemins forestiers et sur l’accessibilité du territoire dans certains secteurs.

Page 195: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-37

Tableau 7-2 : Bilan des impacts sur le milieu naturel et mesures d’atténuation

Élément du milieu Description de la perturbation Code de l’impact

Résistance de l’élément du

milieu

Intensité de la perturbation

Étendue de la perturbation

Importance de l’impact potentiel

Durée de l’impact potentiel

Principales mesures

courantes

Mesures particulières

Importance de l’impact résiduel

Sols et espaces terrestres particuliers

Qualité des sols Compactage du sol par la machinerie lourde, formation d’ornières, perturbation de la qualité physique du sol et contamination par les produits pétroliers. Risque de contamination du sol au moment de l’entretien de l’emprise (utilisation de phytocides).

S1 Moyenne Moyenne Ponctuelle Mineure Temporaire 2-11, 15-17 B Négligeable

Pentes élevées et fortes (plus de 31 %) Accroissement de l’érosion. S2 Moyenne à Forte

Faible Ponctuelle Mineure Temporaire 5, 8, 12, 14, 17 Négligeable

Sols à faible capacité portante (milieux humides : tourbières, arbustaies riveraines, zones inondables)

Modification du couvert végétal, du sol et du drainage. S3 Forte Faible Ponctuelle Mineure Temporaire 2, 5, 9, 13, 17, 26, 37, 47

A, B, C Négligeable

Eau

Qualité des eaux de surface et des eaux souterraines

Apport et la mise en suspension des sédiments dans les cours d’eau pouvant être provoqués par la modification du profil de rives ou des conditions d’écoulement, ou par une augmentation du ruissellement. Risque de contamination en cas de bris de matériel ou de déversement accidentel de produits contaminants (produits pétroliers, phytocides).

E1 Forte Faible Ponctuelle Mineure Temporaire 2-4, 10, 18, 21-24, 26

C Négligeable

Profil des cours d’eau Modification du profil des cours d’eau par la mise en place de remblais au moment de l’installation de ponts temporaires ou par affaissement en raison de la circulation.

E2 Moyenne Faible Ponctuelle Mineure Temporaire 12, 18-20, 22-25, 27

C Négligeable

Écoulement des cours d’eau Ralentissement de l’écoulement provoqué par les travaux effectués en bordure des cours d’eau et des fossés ; production de débris et d’autres déchets qui peuvent s’accumuler dans le lit.

E3 Moyenne Faible Ponctuelle Mineure Temporaire 18-25, 27 C Négligeable

Ruissellement et infiltration des eaux de surface

Modification de l’écoulement des eaux de pluie et des eaux de fonte des neiges provoquée par les travaux. E4 Moyenne Faible Ponctuelle Mineure Temporaire 9, 13-15, 17, 20, 23, 25

C Négligeable

Air

Qualité de l’air Émission de polluants atmosphériques et de poussières en raison de l’utilisation des engins de chantier et de la circulation des véhicules. Création de fumée provoquée par le brûlage des déchets ligneux.

A1 Faible Faible Locale Mineure Temporaire 28-31 Aucune Négligeable

Ambiance sonore Perturbation de l’ambiance sonore provoquée par le fonctionnement des engins de chantiers et les travaux bruyants. Perturbation de l’ambiance sonore provoquée par le bruit des équipements du poste et par le crépitement de la ligne.

A2 Faible Faible Locale Mineure Temporaire (construction)

Permanent (exploitation)

32 V Négligeable

Page 196: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-38 Impacts et mesures d’atténuation

Tableau 7-2 : Bilan des impacts sur le milieu naturel et mesures d’atténuation (suite)

Élément du milieu Description de la perturbation Code de l’impact

Résistance de l’élément

du milieu

Intensité de la

perturbation

Étendue de la

perturbation

Importance de l’impact potentiel

Durée de l’impact potentiel

Principales mesures

courantes

Mesures particulière

s

Importance de l’impact

résiduel

Végétation

Peuplements forestiers matures Peuplements forestiers jeunes Perturbations naturelles Coupes récentes Plantations et zones de travaux sylvicoles

Modification du couvert végétal dans l’emprise, qui sera maintenu au stade herbacé et arbustif durant l’exploitation de la ligne.

FL1 Très faible à moyenne

Faible à Fort Ponctuelle Négligeable à mineure

Permanente 33 à 37 C, D De négligeable à mineure

Milieux humides (tourbières, arbustaies riveraines, zones inondables)

Modification du couvert végétal dans l’emprise, qui sera maintenu au stade herbacé et arbustif durant l’exploitation de la ligne.

FL2 Moyenne à forte Faible Ponctuelle Mineure Temporaire 17-24 B, C, D Négligeable

Faune

Faune terrestre et semi-aquatique FA1 Faible à moyenne

Faible Ponctuelle Mineure Permanente Temporaire

32, 34-36 D Mineure

Avifaune

Perte ou détérioration de portions d’habitat propices à plusieurs espèces occasionnant l’exode temporaire ou permanente d’animaux. Dérangement temporaire de plusieurs espèces occasionné par le bruit. La régénération arbustive dans l’emprise favorisera l’établissement d’espèces de milieux ouverts et la création de nouveaux habitats d’alimentation.

FA2 Faible Faible Ponctuelle Mineure Permanente Temporaire

32, 34-36 Aucune Mineure

Ichtyofaune Frayères confirmées

Altération de la qualité de l’habitat des poissons par l’apport et la mise en suspension des sédiments et par le déversement accidentel de produits contaminants (pétrole, phytocides). Risque de colmatage de la frayère confirmée de la rivière Waconichi au moment de l’aménagement des accès. La présence des travailleurs et l’amélioration de l’accès au territoire peuvent accroître l’intensification des activités de prélèvement faunique ce qui pourrait toucher certaines espèces, notamment, le doré jaune et l’omble de fontaine.

FA3 De moyenne à forte

Faible Ponctuelle Mineure Temporaire 2-4, 7, 10, 19-21, 25, 34

E Négligeable

Espèces fauniques à statut particulier Habitat du caribou forestier

Perte ou détérioration de portions d’habitat propices au caribou forestier, espèce désignée vulnérable au Québec.

FA4 Moyenne Faible Ponctuelle Mineure Permanent 33-37 D, E, F Mineure

Page 197: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-39

Tableau 7-3 : Bilan des impacts sur le milieu humain et mesures d’atténuation

Élément du milieu Description de la perturbation Code de l’impact

Résistance de l’élément du

milieu

Intensité de la perturbation

Étendue de la perturbation

Importance de l’impact potentiel

Durée de l’impact potentiel

Principales mesures

courantes

Mesures particulières

Importance de l’impact résiduel

Activités forestières

Superficies forestières productives Perte de superficies forestières exploitables dans l’aire commune 26-05 (122,8 ha) et sur les terres de catégorie 1B (22,7 ha). Modification du couvert végétal dans l’emprise, qui sera maintenu au stade herbacé et arbustif durant l’exploitation de la ligne.

FO1 Faible Faible Locale Mineure Permanente 33 à 37 Aucune Négligeable

Sites d’intérêt pour les Cris (1 %) Perte de superficie désignée comme site d’intérêt. Modification du couvert végétal dans l’emprise, qui sera maintenu au stade herbacé et arbustif durant l’exploitation de la ligne.

FO2 Très forte Forte Ponctuelle Majeure Permanente 33 à 37 M, N Moyenne

Territoires forestiers d’intérêt faunique (25 %)

Perte de superficie des territoires forestiers d’intérêt. Modification du couvert végétal dans l’emprise, qui sera maintenu au stade herbacé et arbustif durant l’exploitation de la ligne.

FO3 Moyenne Moyen Ponctuelle Mineure Permanente 33 à 37 N Négligeable

Territoires d’approvisionnement en bois de chauffage (75 ha)

Perte de superficie de territoire d’approvisionnement en bois de chauffage. Perte de ressources.

FO4 Faible Moyen Ponctuelle Mineure Permanente 33 à 37 N, O Négligeable

Activités minières

Concessions minières actives Perte de superficie pouvant faire l’objet de jalonnement, d’exploration et d’exploitation minière. Aucune indemnité au titulaire de la concession. Nécessité d’adapter les méthodes de forage et obligation d’obtenir une autorisation auprès d’Hydro-Québec pour une éventuelle exploitation. Accessibilité accrue du territoire pour l’exploration (impact positif).

C1 Très faible Faible Ponctuelle Négligeable Permanente Aucune Aucune Négligeable

Territoire utilisé par les allochtones

Activités récréatives et infrastructures Restriction temporaire de l’accès à certains espaces. Restriction temporaire de l’usage du sentier de motoneige utilisé comme chemin d’accès par les véhicules et la machinerie lourde. Perturbation de la pratique d’activités récréatives en raison de la perte de superficies boisées, des travaux de coupe et des travaux de construction. Pendant l’exploitation, la pratique de la pêche pourrait être facilitée par la présence de l’emprise et l’amélioration des chemins d’accès (impact positif).

H1 Faible à moyenne

Faible Ponctuelle Mineure Temporaire 7, 17, 38, 42, 45 F, G, H, I Négligeable

Page 198: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-40 Impacts et mesures d’atténuation

Tableau 7-3 : Bilan des impacts sur le milieu humain et mesures d’atténuation (suite)

Élément du milieu Description de la perturbation Code de l’impact

Résistance de l’élément du

milieu

Intensité de la perturbation

Étendue de la perturbation

Importance de l’impact potentiel

Durée de l’impact potentiel

Principales mesures

courantes

Mesures particulières

Importance de l’impact résiduel

Territoire utilisé par les autochtones

Aires valorisées sensibles et aires de trappage

Modification permanente de l’environnement naturel de la portion nord de l’aire valorisée sensible du terrain de trappage M56 et du point de traversée de l’aire de trappage. Perturbation de la productivité et de la pratique des activités traditionnelles dans ces aires.

H2 Moyenne à Forte

Faible Ponctuelle Mineure Permanente 17, 42, 45 D, J, K Négligeable

Activités autochtones et infrastructures Perturbation de la pratique des activités traditionnelles et restriction de l’accès à certains secteurs privilégiés (terrains de trappage M51, M56 et O55) en raison de la circulation des véhicules, de l’utilisation de la machinerie lourde et de la présence des travailleurs. Restriction d’accès à certains secteurs du territoire. Augmentation de la circulation dans les chemins forestiers. Augmentation de l’accessibilité à certains secteurs privilégiés.

H3 Faible à Moyenne

Faible Ponctuelle Mineure Temporaire 7, 17, 42, 45 D, F, G, H, I Négligeable

Infrastructures

Routes et chemins publics Détérioration de la qualité des voies d’accès. Perturbation de la circulation locale.

H4 Faible Faible Ponctuelle Mineure Temporaire 7, 38, 40-42, 44-46, 48

F, G Négligeable

Chemins forestiers Détérioration de la qualité des voies d’accès. Perturbation de la circulation locale. Amélioration de la qualité des infrastructures routières utilisées pour l’accès à l’emprise (impact positif).

H5 Faible Faible Ponctuelle Mineure Temporaire 7, 38, 40, 42, 44-46, 48

F, G Négligeable Impact positif d’imp. mineure

Qualité de vie

Qualité de vie Restriction d’accès à certains secteurs. Augmentation de la circulation des véhicules et de la machinerie lourde sur les routes et chemins forestiers qui risque de gêner la circulation normale et de gêner la pratique d’activités. Augmentation du bruit et de la poussière dans l’air liée aux travaux de préconstruction et de construction. Utilisation de phytocides pour l’entretien de l’emprise.

H6 Forte Faible Locale Mineure Temporaire 3, 7, 16, 28, 29, 31, 32, 39 42-45, 48-50

F, G, H, I, J, K Négligeable

Économie régionale

Économie régionale Augmentation de l’achalandage dans la région en raison de la présence des travailleurs. Création d’emplois pour la main-d’œuvre locale. Achat de biens et services favorisant les retombées économiques. Augmentation du chiffre d’affaires des fournisseurs régionaux (impact positif).

H7 Sans objet Positif Régionale Sans objet Temporaire 1, 42-45 D, H Sans objet

Patrimoine et archéologie

Zones à potentiel archéologique Perturbation du sol et endommagement ou destruction d’éventuels vestiges archéologiques. PA1 Moyen Faible Ponctuelle Mineure Temporaire 51 L Négligeable

Page 199: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Impacts et mesures d’atténuation 7-41

Tableau 7-4 : Bilan des impacts sur le paysage et mesures d’atténuation

Élément du milieu Description de l’impact Code de l’impact

Résistance de l’élément du

milieu

Degré de perturbation

Degré de perception

Importance de l’impact potentiel

Durée de l’impact potentiel

Principales mesures

courantes

Mesures particulières

Importance de l’impact résiduel

Champs visuels qu’on aperçoit à partir de la route du Nord (unité PL9)

Altération d’une partie du paysage de plaine. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir de la route du Nord et altération ponctuelle de l’unité territoriale d’intérêt. Présence des équipements et de l’emprise au premier plan.

V1 Faible Faible Moyen Mineure Permanente 53, 54 P Négligeable

Champs visuels qu’on aperçoit à partir du lac Peter et de sa rive nord (unité PL5)

Altération du paysage lacustre du lac Peter et d’une partie du paysage de plaine. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir du sentier de motoneige, du parcours navigable et du site d’un campement projeté. Présence des équipements au second plan.

V2 Moyenne Moyen Faible Mineure Permanente Aucune Q Négligeable

Champs visuels qu’on aperçoit à partir du lac Peter et de sa rive nord (unité PL5)

Altération du paysage lacustre du lac Peter et d’une partie du paysage de plaine. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir du sentier de motoneige, du parcours navigable et du site d’un campement projeté. Présence des infrastructures au second plan dans le paysage.

V3 Moyenne Moyen Faible Mineure Permanente Aucune Q Négligeable

Champs visuels qu’on aperçoit à partir d’un sentier de motoneige et d’un parcours navigable donnant accès aux aires de trappage (unité PL5)

Altération du paysage lacustre du lac Peter et d’une partie du paysage de plaine. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir du sentier de motoneige et du parcours navigable. Présence des équipements et de l’emprise au premier plan.

V4 Moyenne Faible Faible Mineure Permanente 53 Aucune Négligeable

Champs visuels qu’on aperçoit à partir d’un chemin forestier secondaire également utilisé comme sentier de motoneige entre Chibougamau et Mistissini et donnant accès à quelques campements autochtones (unité PL5)

Altération d’une partie du paysage de plaine. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir du chemin forestier secondaire (sentier de motoneige). Présence des équipements au premier plan d’un paysage ouvert résultant de coupes forestières récentes.

V5 Moyenne Moyen Moyen Moyenne Permanente 53, 54 Aucune Mineure

Champs visuels qu’on aperçoit à partir du paysage lacustre du lac Waconichi et de quelques campements autochtones saisonniers (unité L6)

Altération d’une partie du paysage lacustre du lac Waconichi. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir du lac Waconichi et des campements autochtones saisonniers. Présence des équipements au second plan.

V6 Très forte Faible Faible Mineure Permanente Aucune R Négligeable

Champs visuels qu’on aperçoit à partir d’une aire de trappage et de l’unité de paysage PL6 ainsi que du lac Waconichi et de quelques campements autochtones (unités PL6 et L6)

Altération d’une partie des paysages de plaine et des paysages lacustres. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir du lac Waconichi et des campements autochtones saisonniers. Présence des équipements au second plan.

V7 Moyenne Faible Faible Mineure Permanente Aucune R Négligeable

Champs visuels qu’on aperçoit à partir d’une aire de trappage (unité PL6)

Altération d’une partie du paysage de plaine. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir de l’aire de trappage. Présence des équipements et de l’emprise au premier plan.

V8 Moyenne Faible Faible Mineure Permanente 53 Aucune Négligeable

Page 200: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

7-42 Impacts et mesures d’atténuation

Tableau 7-4 : Bilan des impacts sur le paysage et mesures d’atténuation (suite)

Élément du milieu Description de l’impact Code de l’impact

Résistance de l’élément du

milieu

Degré de perturbation

Degré de perception

Importance de l’impact potentiel

Durée de l’impact potentiel

Principales mesures

courantes

Mesures particulières

Importance de l’impact résiduel

Champs visuels qu’on aperçoit à partir d’un parcours navigable donnant accès aux aires de trappage (unité PL6)

Altération d’une partie du paysage de plaine. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir d’un parcours navigable. Présence des équipements et de l’emprise au premier plan.

V9 Moyenne Faible Faible Mineure Permanente 53 Aucune Négligeable

Champs visuels qu’on aperçoit à partir d’un parcours navigable donnant accès aux aires de trappage (unité PL6)

Altération d’une partie du paysage de plaine. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir d’un parcoursnavigable. Présence des équipements et de l’emprise au premier plan.

V10 Moyenne Faible Faible Mineure Permanente 53 Aucune Négligeable

Champs visuels qu’on aperçoit à partir d’un sentier de motoneige autochtone qui relie le lac Waconichi à la baie du Poste (unité PL6)

Altération d’une partie du paysage de plaine. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir d’un sentier de motoneige autochtone. Présence des équipements et de l’emprise au premier plan.

V11 Moyenne Faible Faible Mineure Permanente 53 Aucune Négligeable

Champs visuels qu’on aperçoit à partir du lac Mistassini (unité L5) Champ visuel qu’on aperçoit à la traversée de la rivière Waconichi (unité V2)

Altération d’une partie du paysage lacustre du lac Mistassini et du paysage de la rivière Waconichi. Diminution de leur attrait visuel. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir du parcours de canot-camping et du parcours navigable. Présence des équipements et de l’emprise au premier plan à la traversée de la rivière. Présence des équipements à l’arrière-plan du paysage qui s’offre à partir du lac Mistassini.

V12 Très forte Moyen Faible Moyenne Permanente Aucune S Mineure

Champs visuels qu’on aperçoit à partir de campements autochtones installés en rive de la rivière Waconichi, du circuit de canot-camping et du parcours navigable autochtone (unité L5)

Altération d’une partie du paysage. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir du lac Mistassini et des campements autochtones permanents. Présence des équipements au second plan du paysage qui s’offre à partir des campements, du circuit de canot-camping et du parcours navigable.

V13 Très forte Faible Faible Mineure Permanente Aucune T Négligeable

Champs visuels qu’on aperçoit à partir du chemin forestier donnant accès aux campements autochtones permanents en rive du lac Mistassini et de la rivière Waconichi (unité L5)

Altération d’une partie du paysage lacustre. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir chemin forestier. Présence des équipements et de l’emprise au premier plan du paysage qui s’offre au croisement du chemin.

V14 Très forte Faible Faible Mineure Permanente 53 Aucune Négligeable

Champs visuels qu’on aperçoit à partir du lac Mistassini (unité L5)

Altération d’une partie du paysage lacustre du lac Mistassini. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir du lac Mistassini et des campements autochtones permanents. Présence des équipements au second plan du paysage qui s’offre à partir du lac Mistassini.

V15 Très forte Moyen Faible Moyenne Permanente Aucune R Mineure

Champs visuels qu’on aperçoit à partir de la route 167 (unité PT2)

Altération d’une partie du paysage de plateau. Modification du paysage qu’on aperçoit à partir de la route 167. Présence des équipements au second plan.

V16 Moyenne Faible Moyen Mineure Permanente Aucune U Négligeable

Page 201: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Surveillance environnementale et suivi 8-1

8 Surveillance environnementale et suivi

8.1 Programme de surveillance environnementale

Hydro-Québec assurera une surveillance environnementale au cours des différentes étapes de réalisation du projet, soit au moment du choix des techniques de construction, de la préparation des documents d’appel d’offres, de la réalisation des travaux proprement dits et de la remise en état des lieux.

8.1.1 Phase d’avant-projet

C’est à cette étape que s’effectuent la détermination détaillée des techniques de construction et la préparation des documents d’appels d’offres. Le programme de surveillance environnementale comprend les activités principales suivantes :

• assurer la conformité environnementale du projet en intégrant dans les documents d’appel d’offres les mesures de protection de l’environnement prévues dans l’étude d’impact ainsi que dans les lois et règlements de protection de l’environnement ;

• préparer les outils de surveillance environnementale du projet, notamment le guide de surveillance environnementale ;

• collaborer à la planification et à la réalisation du programme de relations avec le milieu.

La surveillance consiste en premier lieu à s’assurer que toutes les mesures d’atténuation retenues font partie intégrante des documents d’appel d’offres. Une liste exhaustive de toutes les mesures d’atténuation retenues et des obligations de l’entreprise relativement à la protection de l’environnement est établie à partir des documents suivants :

• étude d’impact sur l’environnement ; • rapports sectoriels, notamment le rapport de caractérisation des sols ; • encadrements de protection de l’environnement d’Hydro-Québec ; • le cas échéant, correspondance avec divers organismes fédéraux, provinciaux et

municipaux, ainsi qu’avec l’administration locale crie.

Les mesures d’atténuation retenues doivent figurer dans l’une ou l’autre des parties du document d’appel d’offres, soit les clauses générales (qui comprennent les clauses environnementales normalisées), soit dans les clauses particulières de protection de l’environnement.

Page 202: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

8-2 Surveillance environnementale et suivi

Les responsables de la surveillance environnementale peuvent s’appuyer sur des outils et des textes ci-dessous qui facilitent la mise en œuvre du programme de surveillance :

• les tableaux des impacts potentiels et des mesures d’atténuation proposées qui font partie intégrante de la présente étude d’impact : tableau 7-2 (milieu naturel), tableau 7-3 (milieu humain) et tableau 7-4 (paysage) ;

• les lois et les règlements fédéraux, provinciaux et municipaux relatifs à la protection de l’environnement et à des domaines connexes pertinents ;

• le document d’appel d’offres et les contrats, qui doivent contenir les clauses environnementales normalisées et les mesures d’atténuation particulières ;

• le guide de surveillance environnementale à l’intention des représentants d’Hydro-Québec sur le chantier.

La surveillance environnementale consiste également, à cette étape, à s’assurer que le programme de relations avec le milieu est complet et que sa mise en œuvre respecte les normes de l’entreprise.

8.1.2 Phase de projet

Durant les travaux de construction, le responsable de l’environnement de même que le chef des travaux et les inspecteurs du chantier s’assurent du respect et de l’application de toutes les mesures et recommandations relatives à la protection et à la mise en valeur de l’environnement stipulées dans l’étude d’impact, dans le document d’appel d’offres et dans les contrats. La surveillance environnementale comprend :

• l’analyse de conformité de la soumission de l’entrepreneur ; cette analyse porte sur le programme général d’exécution des travaux, les plans d’installation de chantier et le plan des mesures d’urgence en cas de déversement accidentel de contaminants ;

• la présence au chantier du responsable de la surveillance environnementale d’Hydro-Québec, qui constitue le principal intervenant chargé du contrôle de l’application des exigences environnementales liées au projet. À ce titre, il doit notamment : – participer aux réunions de coordination avec l’entrepreneur pour évaluer la

conformité environnementale des activités de ce dernier et, au besoin, définir les correctifs à apporter ;

– veiller à l’application de toutes les mesures d’atténuation et autres dispositions relatives à la protection de l’environnement, relever toute dérogation et faire apporter les correctifs nécessaires ;

– orienter la prise de décision concernant l’environnement au fur et à mesure de l’avancement des travaux de même qu’en situation imprévue ou en situation d’urgence ;

– au besoin, gérer de façon appropriée les sols contaminés excavés.

Page 203: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Surveillance environnementale et suivi 8-3

8.2 Remise en état des lieux

Le programme de surveillance vise principalement à vérifier la qualité d’exécution de tous les travaux de remise en état des aires de travail. Dans le cas du projet du poste Waconichi à 161-25 kV et de la ligne de raccordement à 161 kV, la remise en état comprend :

• le nettoyage complet du chantier : collecte de tous les déchets de démantèlement et de construction ou autres ; transport et élimination de ces matériaux dans des lieux autorisés ;

• le réaménagement des lieux, soit le nivelage du terrain et, le cas échéant, l’asphaltage des voies de circulation.

Le représentant d’Hydro-Québec responsable de l’application des recommandations contenues dans le guide de surveillance environnementale devra rédiger le rapport contenu dans le guide et le remettre au chargé de projet – Environnement à des fins d’enseignement et d’amélioration continue des pratiques.

8.3 Exploitation

L’exploitation et l’entretien de la ligne seront conformes à la réglementation environnementale en vigueur ainsi qu’aux normes de gestion de l’entreprise en matière d’environnement.

8.4 Programme de suivi environnemental

Compte tenu de la nature des impacts du projet, du caractère limité et temporaire de ces impacts et de l’efficacité reconnue des mesures d’atténuation proposées, il n’est pas jugé nécessaire et pertinent de réaliser des activités de suivi environnemental.

Page 204: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd
Page 205: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Références 9-1

9 Références

9.1.1 Notices bibliographiques

Aménatech. 2004. Centrale de l’Eastmain-1-A et dérivation Rupert. Étude relative à l’utilisation du territoire par les Jamésiens. Rapport sectoriel. Montréal (Qc) : Hydro-Québec. 3 vol.

Arkéos. 2007. Alimentation de la communauté crie de Mistissini. Poste à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV. Étude de potentiel archéologique. 50 p. et ann.

Bateman, M. C. 1986. « Winter Habitat Use, Food Habits and Home Range Size of the Marten, Martes Americana, in Western Newfoundland ». Canadian Field-Naturalist. Vol. 100, no 1, p. 58-62.

Belles-Isles, J.C., S. Béland et G. Breton. 1991. Aménagement hydroélectrique d’Eastmain 1. Étude d’impact sur l’environnement. Avant projet. Rapport sectoriel no 18. Ressources fauniques exploitables. Rapport présenté par le Groupe Roche-Boréal à la Vice-présidence environnement. Hydro-Québec. 130 p.

Beaudet, S., et P. Ouellet. 2004. Travaux de télémétrie effectués dans le cadre de l’étude de caractérisation de l’habitat de reproduction du touladi (Salvelinus namaycush) du lac Chibougamau en 2000 et 2001 : rapport scientifique. Société de la faune et des parcs du Québec, Direction de l’aménagement de la faune, région Nord-du-Québec. 54 p. et ann.

Bérard, J. 1965. Rapport Géologique 113, Région de Toco-Témiscamie, Territoire de Témiscamie, Ministère des Richesses Naturelles du Québec (inclut une carte géologique).

Bissonnette, J. A., R.J. Fredrickson et B.J. Tucker. 1989. American Marten : a Case for Landscape Level Management. Trans. 54th N. A. Wildlife and Natural Resources Conference. 89-101.

Brown, L., M. Obbard et W. D. Towill. 1999. The ecology of northern Ontario black bear in relation to mixedwood forests. Boreal Mixedwood Notes No. 23. Ontario Ministry of Natural Resources. Ontario Forest Research Institute. Sault Ste. Marie, Ontario. 17 p.

Canada, ministère de l’Environnement. 2004a. Normales et moyennes climatiques au Canada 1971-2000, Station Chapais 2, no 7091305.

Canada, ministère de l’Environnement. 2004b. Normales et moyennes climatiques au Canada 1971-2000, Station Mistassini, no 7064998.

Canada, ministère des Ressources naturelles. Carte topographique Chibougamau 32G à l’échelle de 1 : 250 000.

Canada, ministère des Ressources naturelles. Carte topographique Chibougamau 32G16 à l’échelle de 1 : 50 000.

Caron, F., et A. Talbot. 1993. « Re-evaluation of Habitat Classification Criteria for Juvenile Salmon », 139-148, cité dans Gibson, R.J. et Cutting, R.E. (eds.) Production of Juvenile Atlantic Salmon, Salmon salar, in Natural Waters. Can Spec Publ Fish Aquat Sci 118.

Conférence régionale des élus de la Baie-James (CRÉBJ). 2004. Plan quinquennal de développement 2004-2009. 153 p.

Page 206: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

9-2 Références

Consortium Gauthier & Guillemette – GREBE. 1992. Complexe Nottaway-Broadback_Rupert. Les mammifères. Volume 4 : Abondance et utilisation de l’habitat par le castor (Castor canadensis) en 1990. Rapport présenté à Hydro-Québec, vice-présidence Environnement. St-Romuald, Québec. 79 p.

Courtois, R., J.-P. Ouellet. A. Gingras, C. Dussault et D. Banville. 2001. La situation du caribou forestier au Québec. Le Naturaliste Canadien 125(3) : 53-63

De Bellefeuille, S. 2001. Le caribou forestier et la sylviculture : revue de littérature et synthèse de la recherche et de l’aménagement en cours au Québec, Ministère des Ressources naturelles, Direction de l’environnement forestier. Québec. 96 p.

Fédération québécoise du canot et du kayak (FQCK). 2000. Guide des parcours canotables du Québec. Éd. Broquet. 268 p.

Ferron, J., et J.-P. Ouellet. 1992. « Daily partitioning of summer habitat and use of space by the snowshoe hare in southern boreal forest ». Canadian Journal of Zoology. 70 : 2178-2183.

Gauthier, J., et J.-P. Aubry. 1995. Les oiseaux nicheurs du Québec : Atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional. Association québécoise des groupes d’ornithologues, Société québécoise de protection des oiseaux, Service canadien de la faune, Environnement Canada, région du Québec. Montréal. XVIII + 1 295 p.

Godbout, G., M. Poirier et R. Lafond. 2001. Méthode de caractérisation du cycle d’abondance du lièvre à l’aide du dénombrement de crottins, à des fins de gestion des animaux à fourrure. Société de la faune et des parcs du Québec. Direction du développement de la faune et Direction de l’aménagement de la faune de l’Abitibi-Témiscamingue. Québec. 50 p.

Hébert, A. 2005. Projet de parc Albanel-Témiscamie-Otish E’weewach (là d’où originent les eaux) État des connaissances. Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Québec. 92 p.

Hocq, M., et C. Dubé. 1994. Géologie du Québec. Gouvernement du Québec, ministère des Ressources Naturelles. Les Publications du Québec. MM 94-01, 154 p.

Hydro-Québec. 2004. Centrale de l’Eastmain-1-A et dérivation Rupert, Étude d’impact sur l’Environnement, Rapport de synthèse. Montréal (Qc), Hydro-Québec. 11 vol.

Hydro-Québec. 1992. Méthode d’étude du paysage pour les projets de lignes et de postes de transport et de répartition. Préparé en collaboration avec le Groupe Viau et le Groupe-conseil Entraco. Montréal, Hydro-Québec.

Hydro-Québec. 1991. Méthode d’évaluation environnementale lignes et postes – Méthode spécialisée pour le milieu forestier. Vice-présidence Environnement. Montréal. 46 p.

Hydro-Québec. 1990. Méthode d’évaluation environnementale lignes et postes. Vice-présidence Environnement. Montréal. 321 p.

Hydro-Québec Équipement. 2007. Clauses environnementales normalisées. Version 2. Montréal. 42 p.

Lajoie, G., R. Beaulieu et R. Dion. 1993. Caractérisation des ravages d’orignaux identifiés par les chasseurs cris dans le territoire de la Baie-James (secteur Waswanipi) à l’aide d’un système d’information géographique (SIG). Administration Régionale Crie. 17 p. et ann.

Le Groupe Leblond, Bouchard. 2004. Plan de développement du produit motoneige. 50 p.

Le Groupe Leblond, Tremblay, Bouchard. 1992a. Ville de Chibougamau, Plan d’urbanisme. 53 p. et ann.

Page 207: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Références 9-3

Le Groupe Leblond, Tremblay, Bouchard. 1992b. Ville de Chibougamau, Portrait du territoire municipal. 56 p.

Les Publications du Québec. 1991. Convention de la Baie-James et du Nord québécois et conventions complémentaires. Québec. 707 p.

Livatis, J.A., J.A. Sherburne et J.A. Bissonnette. 1985. « Influence of understory characteristics on snowshoes hare habitat use and density ». The Journal of wildlife management. Vol. 49. no 4. p. 866-873.

Québec, Gouvernement. 2007. Produits Numériques des Droits Miniers, Ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Québec. 27 p.

Québec, Gouvernement. 2002. Entente concernant une nouvelle relation entre le Gouvernement du Québec et les Cris du Québec « La paix des braves ». Québec : Gouvernement du Québec. 34 p.

Québec, ministère des Ressources naturelles (MRN). 2002. Modalités d’intervention dans le milieu forestier – Fondements et applications. Les Publications du Québec. Québec (Qc). 327 p. et ann.

Québec, ministère des Ressources naturelles (MRN). 2001. Saines pratiques forestière – Voirie forestière et Installation de ponceaux. Direction régionale de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Caplan (Qc). 27 p.

Québec, ministère des Ressources naturelles (MRN). 1997. L’aménagement des ponts et des ponceaux dans le milieu forestier. Direction des relations publiques. Charlesbourg (Qc). 147 p.

Québec, ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). 2007a. Liste des espèces fauniques susceptibles d’être rencontrées aux environs des lacs Albanel, Mistassini, Waconichi et Chibougamau. Liste des espèces de poisson présentes dans les lacs Albanel, Mistassini, Waconichi et Chibougmau. Québec (Qc). 4 p.

Québec, ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). 2007b. Base de données régionales portant sur la récolte de gibier et d’animaux à fourrure à des fins de subsistance - période 1989-2006. Québec (Qc).

Québec, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). 2007. Direction du patrimoine écologique et des parcs. Fiche de caractérisation des espèces menacées ou vulnérables, ou susceptibles d’être ainsi désignées : Adiantum aleuticum, Amerorchis rotundifolia, Arethusa bulbosa, Aspidotis densa, Calypso bulbosa var. americana, Carex petrictosa var. misandroides, Drosera linearis, Festuca altaica, Hudsonia tomentosa, Moehringia macrophylla, Salix arbusculoides, Salix maccalliana, Salix pseudomonticola, Utricularia resupinata. Québec (Qc).

Morantz, D. L., et coll. 1987. « Selection of microhabitat in summer by juvenile atlantic salmon (Salmon salar) ». Canadian journal of fisheries and aquatic sciences. Vol. 44, no 1, p. 120-129.

Municipalité de la Baie-James. 2007. Extrait du Règlement de zonage de la municipalité de la Baie-James (plan de zonage, grilles de spécifications et classes d’usages). Règlement no 79 concernant le zonage.

Nove Environnement. 2002. Étude du milieu forestier. Méthode d’évaluation environnementale spécialisée pour le milieu forestier. Rapport final. Préparé pour Hydro-Québec Trans-Énergie. Montréal (Qc). 72 p. et ann.

Paquin, J., et G. Caron. 1998. Oiseaux du Québec et des Maritimes. Éditions Michel Quintin. Waterloo (Qc). 390 p.

Page 208: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

9-4 Références

Paradis, J., et S. Beaudet. 2004. Profil faunique des réserves Assinica et des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi en 2003. Plan de gestion. Société de la faune et des parcs du Québec, Direction de l’aménagement de la faune du Nord-du-Québec. Chibougamau (Qc) 184 p.

Payer, D. C., et D. Harrison. 2000. « Structural Differences Between Forests Regenerating Following Spruce Dudworm Defoliation and Clearcut Harvesting : Implications for Marten ». Canadian journal of forest research.. Vol. 30, no 12, p. 1965-1972.

Poly-Géo. 2008. Projet de ligne à 161 kV entre la ligne Obalski-Troilus et le nouveau poste de Mistissini – Photo-interpréation de 2e niveau – Rapport final. 26 p. et ann.

Potvin, F. 1998. La martre d’Amérique (Martes americana) et la coupe à blanc en forêt boréale : une approche télémétrique et géomatique. Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction de la faune et des habitats. 243 p.

Potvin, F., L. Bélanger et K. Lowell. 2000. Marten Habitat Selection in a Clearcut Boreal Landscape. Conservation biology. Vol. 14, no 3, p. 844-857

Prescott, J., et P. Richard. 2004. Mammifères du Québec et de l’est du Canada. 2e édition. Éditions Michel Quintin. Waterloo (Qc). 399 p.

Robitaille, A., et J.-P. Saucier. 1998. Paysage régionaux du Québec méridional. Gouvernement du Québec. Les publications du Québec. 213 p.

Samson, C., 1996. Modèle d’indice de qualité pour l’habitat de l’ours noir (Ursus americanus) au Québec. Ministère de l’environnement et de la faune. Direction générale de la ressource faunique et des parcs. Québec (Qc). 57 p.

Société de développement de la Baie-James (SDBJ). 2005. Rapport annuel de gestion 2005, Une présence toujours active. 43 p.

Société de la faune et des parcs du Québec (FAPAQ). 2003. Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Nord-du-Québec. Direction de l’aménagement de la faune du Nord-du-Québec, Chibougamau, 115 p.

Société de la faune et des parcs du Québec (FAPAQ). 2002. Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Direction de la faune du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Jonquière, ISBN : 2-550-39077-6, 126 p.

Thompson, I. D. 1994. Marten Populations in Uncut and Logged Boreal Forests in Ontario. Journal of wildlife management. Vol. 58, no 2, p. 272-280

Tourisme Baie-James. 2005. Plan directeur marketing et de développement touristique 2005-2009. 101 p.

Vinet, F., R. Lévesque et D. Duhamel, Poly-Géo. 2007. Projet de ligne à 161 kV entre la ligne Obalski-Troïlus et le nouveau poste de Mistissini. Photo-interprétation de 2e niveau des matériaux de surface, élaboration d’axes de référence, problématique générale d’accès et validation d’un site de poste électrique. Rapport présenté à Hydro-Québec Administration d’ingénierie et d’approvisionnement Projets-Lignes. 26 p. et 2 ann.

Warren, B. 1974. Rapport Préliminaire sur les Dépôts de Surface de la Région de Baie-du-Poste. Ministère des richesses Naturelles du Québec, Rapport DP 267. (comprend une carte des dépôts de surface).

Page 209: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Références 9-5

9.1.2 Sites Web

Attention Grenouilles, 2001. [http://www.naturewatch.ca/francais/frogwatch/species_details.asp?species=2]

Canada, ministère de l’Industrie. 2007. Spectre en direct, Recherche de fréquences par zone géographique, [http://sd.ic.gc.ca/pls/frn_alpha/web_search.geographical_input]

Canada, ministère des Pêches et des Océans (MPO). 2007. [http://www.dfo-mpo.gc.ca/regions/CENTRAL/pub/fact-fait-ogla-rglo/lakesturgeon_f.htm]

Canada, ministère des Ressources naturelles. 2007a. Annuaire des minéraux du Canada 2005. Ouvertures, fermetures, augmentations de la capacité, prolongements de la durée de vie et nouveaux aménagements de mines au Canada. [http://www.nrcan.gc.ca/mms/cmy/2005CMY_f.htm]

Canada, ministère des Ressources naturelles. 2007b. [http://cfs.nrcan.gc.ca/soussite/cfgl-amphibiens/eurycea-bislineata]

Chantier Chibougamau. 2007. [http://www.chibou.com/index.html]

Conseil cri sur l’exploration minérale. 2007. Carte géo-économique interactive de la région de la Baie James. [http://www.cmeb.org/geoeco/]

FaunENord. 2007. [http://faunenord.icr.qc.ca/index.php]

Fédération des clubs de motoneigistes du Québec. 2007. [http://www.fcmq.qc.ca]

Fédération Québécoise des Clubs Quad. 2007. [http://www.fqcq.qc.ca/]

Institut de la Statistique du Québec (ISQ). 2007a. Données générales. [http://www.stat.gouv.qc.ca/regions/profils/profil10/10ra_index.htm#demographie]

Institut de la Statistique du Québec (ISQ). 2007b. Profil de la région. [http://www.stat.gouv.qc.ca/regions/profils/region_10/region_10_00.htm]

Institut de la Statistique du Québec (ISQ). 2007c. Données démographiques régionales, Estimation de la population des régions administratives selon le groupe d’âge et le sexe. [http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/demographie/dons_regnl/regional/index.htm]

La Sentinelle, 2007. Les journaux régionaux de Québécor. [http://lasentinelle.canoe.ca/2007/04/11/la_mine_meston_fermera_le_31_aout]

Les Aventures Plein Air Awashish. 2007. [http://www.awashish.com/]

Les Excursions Aigle Pêcheur. 2007. [http://www.osprey.qc.ca/]

Municipalité de Baie-James (MBJ). 2007. [http://www.municipalite.baie-james.qc.ca/html/accueil00.htm]

Page 210: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

9-6 Références

Nation Crie de Mistissni. 2007. [http://www.nation.mistissini.qc.ca]

Naturama.ca. 2006. [http://www.naturama.ca/fr/zone_nature/profile/bufo_a_americanus.html]

Nav Canada. 2007. [http://www.navcanada.ca/NavCanada.asp?Language=fr&Content=ContentDefinitionFiles/default.xml]

Parcs Canada. 2007. [http://www.pc.gc.ca/pn-np/ab/banff/docs/herp/chap5/natcul7a4_F.asp]

Parcs Canada. 2007. [http://www.pc.gc.ca/pn-np/ab/banff/docs/herp/chap5/natcul7a4_F.asp#Rainettefauxgrillonboréale]

Pourvoirie Camp de pêche Pomerleau. 2007. [http://www.pourvoirie-pomerleau.com/]

Québec, Gouvernement. 2007. Système d’information hydrogéologique. [http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/souterraines/sih/index.htm]

Québec, ministère des Affaires municipales et des Régions (MAMR). 2007. [http://www.mamr.gouv.qc.ca/regions/regi_regi_10.asp]

Québec, ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). 2007a. Feuillet d’information : l’amélioration génétique de l’épinette noire au Saguenay – Lac-Saint-Jean : synthèse des travaux réalisés depuis 1974. [http://www.mrnf.gouv.qc.ca/publications/forets/connaissances/recherche/Desponts-Mireille/Synthese-SaguenayLacSJ.pdf]

Québec, ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). 2007b. Plan de développement régional associé aux ressources fauniques (PDRRF). [http://www.fapaq.gouv.qc.ca/fr/region/10_nord_que/PDRRF/index.htm]

Québec, ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). 2007c. Ressources et industries forestières : Portrait statistique édition 2007. [http://www.mrnf.gouv.qc.ca/forets/connaissances/connaissances-statistiques-complete.jsp]

Québec, ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). 2007d. Fiche descriptive : écosystème forestier exceptionnel de la forêt ancienne de la Baie-du-Poste. [http://www.mrnf.gouv.qc.ca/forets/connaissances/connaissances-ecosystemes-liste.jsp]

Québec, ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). 2007e. Répertoire des bénéficiaires de CAAF et de CtAF. [http://www.mrnf.gouv.qc.ca/publications/forets/amenagement/r-20070930.pdf]

Québec, ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). 2006. Piégeage Bulletin Fourrure Québec. [http://www.fapaq.gouv.qc.ca/fr/faune/fourrure/index.htm]

Québec, ministère des Transports (MTQ). 2007. Atlas des transports. [http://transports.atlas.gouv.qc.ca/NavFlash/SWFNavFlash.asp?input=SWFDebitCirculation_2004]

Québec, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). 2007. [http://www.mddep.gouv.qc.ca/biodiversite/especes/index.htm]

Page 211: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Références 9-7

Québec, ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE). 2007. Développement régional, Marché du travail région du Nord-du-Québec. [http://www.mdeie.gouv.qc.ca/page/web/portail/developpementRegional/service.prt?svcid=PAGE_GENERIQUE_CATEGORIES34&iddoc=60946]

QuébecVacances. 2007. Bureau d’information touristique de Chibougamau. [http://www.quebecvacances.com/fiches/com_touristique_chibougamau.asp]

Ressources Campbell [http://www.ressourcescampbell.com/]

Société de la faune et des parcs du Québec (FAPAQ). 2002. [http://www.fapaq.gouv.qc.ca/fr/etu_rec/esp_mena_vuln/liste.htm]

Société des établissements et des parcs du Québec (SÉPAQ). 2007. Réserve faunique Assinica et des Lacs-Albanel-Mistassini-et-Waconichi. [http://www.sepaq.com/rf/amw/fr/documentation.html]

Statistiques Canada. 2007. Profil des communautés de 2001. [http://www12.statcan.ca/english/Profil01/CP01/Index.cfm?Lang=F]

Tourisme Baie-James. 2007a. Informations générales. [http://www.tourismebaiejames.com/]

Tourisme Baie-James. 2007b. Guide touristique 2007-2008. [http://www.tourismebaiejames.com/fr/guide.asp]

Transport Canada média. Communiqué de presse, No H056/05, publié le 7 avril 2005. [http://www.tc.gc.ca/medias/communiques/nat/2005/05-h056f.htm]

Ville de Chibougamau. 2007. [http://ville.chibougamau.qc.ca/]

9.1.3 Communications personnelles

Alaskan du Nord. Cathie Duval.

Association chasse et pêche de Chibougamau. Mario Pageau.

Attractions Boréales. Tony Paré, propriétaire.

Aventuraid. Gilles Granal, propriétaire.

Centre plein air Mont Chalco. Daniel Bédard.

Club d’auto-neige de Chibougamau. Mario Simard, président.

Club de compétition Vélogamik.

Club de golf Chibougamau-Chapais. Daniel Bébard.

Club de tir à l’arc Les Arcquois. Martin Simard.

Club VTT Chibougamau. Dominic Gilbert, président.

Commission Économique et Touristique de Chibougamau, Développement Chibougamau. Girard, Délia, Accueil et promotion. Courrier électronique.

Conférence régionale des Élus de la Baie-James (CRÉBJ). Réal Dubé, directeur général.

Page 212: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

9-8 Références

Conseil Cri sur l’Exploration Minière. Larbi, Youcef, chef géologue.

Conseil de la Nation crie de Mistissini. Coon, Andrew, coordonateur touristique.

Développement Chibougamau. Commission Économique et Touristique de Chibougamau. Accueil et promotion. Délia Girard, Doris Paul.

ECOaventures. Patrick Ouellet.

FaunENord. Justine Desmeules, biologiste et coordonnatrice, Renée Dumouchel, biologiste.

Hydro-Québec, cartothèque de l’Unité géomatique. Ginette Morasse, conseillère géomatique.

Le Rancho Vallée. Marcel Pageau

Les Chiens et Gîte du Grand Nord. Dirk Segers.

Municipalité de Baie-James. Serge Fortier.

Québec, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ). Alain Sarrazin, conseiller régional en conservation des ressources et protection de l’environnement.

Québec, ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCF), Direction de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec. Jean-Jacques Adjizian, agent de recherche.

Québec, ministère de la Sécurité publique, Bureau régional de la sécurité civile. Josée Desgagné.

Québec, ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), Direction de l’énergie, des mines et du territoire public du Nord-du-Québec. Isabelle Plamondon, conseillère en gestion du territoire public.

Québec, ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) – Secteur Faune Québec, Direction de l’aménagement de la faune du Nord-du-Québec. Mathieu Morin, biologiste, M.Sc., Pascal Ouellet, technicien de la faune.

Québec, ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) – Secteur Forêt Québec, Direction de l’environnement et de la protection des forêts. Normand Villeneuve, ing.f., Ph.D., Bruno Lévesque, Groupe de recherche sur les écosystèmes forestiers exceptionnels.

Québec, ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) – Secteur Forêt Québec, Région Nord-du-Québec. Robin Boulianne, technicien forestier, Anne Gosselin.

Québec, ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), Direction de l’énergie, des mines et du territoire public du Nord-du-Québec. Isabelle Plamondon, conseillère en gestion du territoire public, Patrick Houle, ingénieur.

Québec, ministère des Transports (MTQ). Denis Blais.

Québec, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), Direction régionale de l’analyse et de l’expertise de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec. Benoît Larouche, biologiste, Service municipal, hydrique et milieu naturel.

Québec, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), Direction du patrimoine écologique et des parcs. Jacques Labrecque, botaniste, Vincent Piché, Service des écosystèmes et de la biodiversité, Jean Gagnon, chargé de projet, Service des parcs, Jacques Perron, registraire des aires protégées.

Québec, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). M. Bernard.

Page 213: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd

Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV Étude d’impact sur l’environnement – Juin 2008

Références 9-9

Québec, ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE), Direction régionale Nord-du-Québec. Dany Hogue.

Québec, ministère des Transports (MTQ), Bureau de la coordination du Nord-du-Québec. Denis Blais, directeur, Annick Gagnon, agente de secrétariat.

Réserves fauniques Assinica et des Lacs-Albanel-Mistissini-et-Waconichi. Robert Proulx, directeur, Catherine Jobin, Service à la clientèle, Josée Désilets.

Société de développement de la Baie-James (SDBJ). Raymond Thibault, président, directeur général par intérim.

Tourisme Baie-James. Marie-Maude Chevrier, agente aux communications et service aux membres.

Ville de Chibougameau. Gagnon, Nancy et Mme Bouchard, Services techniques.

Page 214: Poste Waconichi à 161-25 kV et ligne de raccordement à 161 kV · les Cris pour leurs activités traditionnelles. ... 2009 et la mise en service, pour septembre 2010. ... 6122_s_ni_003_080616.mxd