petit journal de campagne n1-innovation
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8/3/2019 Petit Journal de Campagne N1-Innovation
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4 NUMROS JOURNAL BIMENSUEL PARUTION DU JEUDI 19 JANVIER 2012
WWW.CROISSANCEPLUS.COM
COMMENT FAIRE DE LA FRANCELE PAYS DE LINNOVATION ?
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Ce Petit Journal de CamPagne e st l aContribution de CroissanCePlus auxdbatsConomiques et soCiauxqui vontmarquerlaCamPagneleCtorale.
Nous voulons ainsi dendre nos ides et nos convic-tions pour relancer la croissance de lconomie et ledynamisme des entreprises dans notre pays. Nousvoulons prendre part aux dbats, parois les provoquer,pour le progrs de la rfexion et de laction. Le premier
sujet que nous avons choisi est celui de linnovation.Certains penseurs de lconomie estiment que linno-vation et le marketing constituent les deux prioritsdune entreprise.
Est-ce une vision rductrice, provocatrice ou ralistede l'entreprise d'avenir ? Si nous pouvons dicilementrestreindre les complexits de gestion de nos entre-prises deux onctions centrales, il n'en demeure pasmoins vrai que les conomies gagnantes du XXIme
sicle seront celles qui auront su avoriser partout lacration, l'innovation et la recherche. Destruction cra-tive ou construction dvastatrice, l'accroissement dela richesse d'un pays se jouera inluctablement sur sacapacit penser, abriquer, vendre et protger les pro-duits et services du utur, dans le plus grand nombrepossible d'industries et de services.
Dans ce contexte, nous avons le souci de la pertinenceet de l'ecacit de nos structures publiques et privesen matire d'innovation et de R&D. Au registre des
satisactions, notons que lespouvoirs publics ont multipliles actions en la matire : ren-orcement du CIR, mise enplace des ples de comptiti-vit, cration du grandemprunt, adaptation de la JEI... Autant d ' in i t iat ives qui
tmoignent dune volont ortemais qui ne placent pas encorela France parmi les grandesnat ions innovantes. Ladpense R&D ne reprsenteque 2,1% de notre PIB (3,4%au Japon, 2,8% aux USA). Etseulement 50% de cettedpense est prive (contre70% en Allemagne) et resteconcentre sur les grandsgroupes des secteurs de l'au-tomobile, de la pharmacie oude l'arospatiale.
Dpenser plus, dpensermieux. L'un ne va pas sans
l'autre. Une politique condui-sant multiplier les crdits etdrogations iscales pourraits'avrer inecace sans coordi-nation et modration. Ayons lesouci de lecacit des dispo-sitis existants, renorons lesplus vertueux, corrigeons leseets d'aubaine et continuons imaginer de nouveaux mca-nismes de promotion de l'inno-vation au retour sur investisse-ment perormant.
Olivier Duha,Prsident de CroissancePlus
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RDACTION ET DOCUMENTATION :Antoine Bayle DIRECTION ARTISTIQUE GRAPHISME : Alexandra Roucheray, Olivia Grandperrin
COMIT DITORIAL : Florence Dpret, Clothilde Hervouet, Gwennaelle Pierre, Emmanuelle Skowron
UN JOURNAL RALIS PAR Les Rois Mages - www.lesroismages.r - tlphone : 01 41 10 08 08
Quelques mots sur CroissancePlusPREMIRE ASSOCIATION FRANAISE DES ENTREPRENEURS
DE CROISSANCE, CroissancePlus runit une nouvelle gnration de 350 entre-
preneurs innovants an de rormer lenvironnement conomique, social, juridiqueet scal, et avoriser la cration dentreprises et demplois en France. Prside parOl iv ier DUHA , CroissancePlus agit au quotidien comme orce de propositions etde lobbying en ormulant de nombreuses recommandations auprs des pouvoirspublics et des leaders dopinion. Lieu dchanges et de networking, CroissancePlussimpose galement dans le dbat public travers lorganisation de nombreux v-nements autour de personnalits politiques et conomiques de tout premier plan.
PORTER TOUJOURS PLUS HAUT LESPRIT DENTREPRISE ETFAIRE ENTENDRE LA VOIX DES ENTREPRENEURS dans les mdias, telle estla volont de CroissancePlus qui accompagne les dirigeants dentreprise dans leurdveloppement en France et linternational.
Nos missionsTRE UNE FORCE DE PROPOSITIONS RECONNUE DES
POUVOIRS PUBLICS. Les propositions de CroissancePlus manent dhommeset de emmes de terrain, de commissions et groupes de travail qui se runissentrgulirement dans les domaines suivants : cration et nancement dentreprise / juridique et scal / social et emploi / recherche et innovation / relations grandsgroupes-PME / international / croissance responsable. Propositions consultables surwww.croissanceplus.com.
CONSTITUER UN RSEAU PERFORMANT DENTREPRENEURSCroissancePlus est galement un lieu reconnu dchanges et de rencontres permettantde dvelopper des synergies entrepreneuriales, des comptences techniques ou toutsimplement partager exprience et bonnes pratiques. Les nombreux vnements : djeu-ners et dners-dbats, petits-djeuners thmatiques, Be to Be, djeuners mensuels busi-ness etc sont autant doccasions daccueillir des personnalits de tout premier plan etcontribuer la notorit de CroissancePlus et de ses membres.
LE PETIT JOURNAL DE CAMPAGNE EST DIT PAR CROISSANCEPLUS
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DANS LACTUALITLE RETOUR DE LA TVA SOCIALE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5LE CHMAGE BAISSE EN ALLEMAGNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7
VU DANS LA PRESSELA FRANCE VEUT SA TAXE TOBIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9QUAND LA FRANCE FORME DE FUTURS INGNIEURS CHINOIS . . . . . . . . . . . .10LA PRESSION FISCALE S'ACCROT PARTOUT DANS LE MONDE . . . . . . . . . .11
DOSSIER : FAIRE DE L'INNOVATIONUNE CL DU REDRESSEMENT DELA FRANCELES 10 ENJEUX-CLS
LES CHIFFRES DE L 'INNOVATION
LE GRAND ENTRETIEN : NICOLE NOTAT
IDESLU POUR VOUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32EN DIRECT DU PARLEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33LIVRES L'Euro dans tous ses tats.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34SIGNES L'anne du dragon d'eau.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35
PETITES HISTOIRES DE GUERRE CONOMIQUE
DE L'ART D'ACCOMMODER SUN TZU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36
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Plus que jamais, les sujets cls de la campagne
lectorale concerneront en grande partie
les problmes conomiques. Relancer
la cration demploi, susciter de la croissance,
trouver des solutions de financement pourles entreprises, crer de la solidarit entre
les entrepreneurs, redonner de la comptitivit
la France, tels sont quelques-uns des grands
dossiers ouverts ces dernires semaines.
Ils concernent tous, au plus haut point,
les chefs dentreprise, do limportance
pour eux de se faire entendre et de participer
ces dbats.
Le retour de la TVAsociale
Cela ait plusieurs mois dj que le sujet de
la TVA sociale a reait surace, sur unconstat assez gnralement partag dupoids du inancement de la protectionsociale et de la ncessit de redonner desmarges de manuvre aux entreprises enmatire de cot du travail. Le nancementde la protection sociale () ne peut plusreposer principalement sur le travail, si aci-lement dlocalisable a indiqu NicolasSarkozy, lors de ses vux la nation, le 31dcembre 2011. Lide centrale de la TVAsociale est de transrer une partie descharges de la protection sociale vers laconsommation en augmentant le taux deTVA et en diminuant les charges socialespayes par les entreprises. Ce principepeut connatre des variantes et saccom-
pagner notamment dune baisse descharges pour les salaris an de leur redon-ner une partie du pouvoir dachat entam
1. Is exerit ipiciis que voleni.
CroissancePlus est favorable la TVA sociale et lharmo-nisation europenne enmatire fiscale et de protec-tion sociale. Pour viter uneconcurrence intra-euro-penne induite par des tauxde TVA diffrents, i l seraitencore plus innovant denvi-sager une TVA sociale euro-penne, cest dire uneaugmentation de la TVA quisoit la mme dans tous lespays europens, compensepar une baisse du prix horstaxe, ce qui aurait pour effetde ne renchrir que les biens
et services imports de payshors de la zone euro.
LA POSITION DECROISSANCEPLUS
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QUELQUESEXEMPLESTRANGERS
En Allemagne, le gouverne-ment Merkel a dcid daugmenterla TVA de trois points, de 16 19%,au 1erjanvier 2007, pour nancerune baisse des cotisations chmagepayes par les entreprises de 1%.Les exportations allemandesont explos en trois ans,mme si tout nest pas mettreau crdit de la baisse des cotisationssociales.
Entre 1987 et 1989, le Danemarkavait baiss ses cotisations socialesemployeurs de 50 30%en nanant cette mesure par
une hausse de 3 points de la TVA,porte 25%. Les Danois ont bienaccueilli la mesure, prrantune hausse de la TVA celledun impt sur le revenu djtrs lourd. Les autorits danoisesavaient interdit aux entreprisesdaugmenter leurs prix, une disposi-tion dont elles nont pas strictementvri lapplication.
En Europe, le taux de TVAest maintenu dans une ourchettetroite, comprise entre 19 et 20%pour la plupart des pays,si lon excepte quelques exemplesde TVA 15 et 25%. La Commission
Europenne devra se prononcer surune hausse du taux de TVA enFrance, ce qui peut poser quelquesdicults.
Source : Commission europenne
par la hausse de la TVA. C'est une proposi-tion des entrepreneurs de CroissancePlus.Ce mcanisme rappe indirectement lesproduits imports, concerns plein par lahausse de la TVA, tandis quil aide les entre-
prises ranaises mieux exporter puisquela baisse des charges renorce leur comp-titivit. La TVA sociale permet donc de airebaisser le cot du travail, que la plupart desches dentreprise estime trop lev. Cestdonc une arme anti-dlocalisation car labaisse des charges peut inciter les entre-prises embaucher. En outre, les cotisa-tions patronales sont payes actuellementuniquement par les entreprises prsentesen France. Or, avec une TVA sociale, tousles produits seront taxs, notamment ceuxqui viennent de ltranger. De cette manire,la protection sociale est nance par tout lemonde, mme les entreprises trangres.Ainsi, si le taux de TVA augmente de5 points, on peut dire quun produit abriqu
en Chine nancera aussi notre assurancemaladie
Selon les dclarations du gouvernement, laFrance se dirige vers une mise en place decette TVA sociale ds ce printemps 2012.Tous les dtails du dispositi ne sont pasencore connus. Il manque notamment letaux daugmentation de la TVA (lmentstratgique de lecacit du systme) et lesmodalits prcises concernant limpact surles charges des entreprises et les cotisa-tions des salaris. Il serait aux de dire quece projet ait lunanimit. Certains redoutentune hausse des prix la consommation quirapperait les Franais les plus atteints parla crise. Mais si le dispositi est adopt, il
sagira dun changement considrabledans la politique conomique et scale dela France, dans le sens dune amliorationde la comptitivit des entreprises.
salaires : selon une tude de linstitut deconjoncture DIW, les salaires rels enAllemagne ont baiss de 4% entre 2000 et2010.
LAllemagne peine encore, touteois, rgler le problme des disparits rgionalesen matire de dveloppement conomiqueet d'emploi. Le taux de chmage est eneet de 5,6% dans les lnders de louestmais de 10,6% dans les rgions orientales(chires de dcembre 2011). Les cono-mistes anticipent pour 2012 un taux dechmage brut moyen de 6,7%.
Pour autant, lAllemagne nen soure pasmoins, comme dautres pays europens,de problmes structurels : le nombre depostes pourvoir, ach dans les locauxde lAgence pour lemploi in dcembretait de 467 000, soit 87 000 de plus quendcembre 2010, ce qui dmontre un vrai
problme dadaptation de lore et de lademande. Les chmeurs de longue dure(un tiers des inscrits) et gs (un tiers desinscrits a plus de 50 ans) sont les princi-pales victimes du chmage.
Le chmagebaisseen Allemagne
ceux qui pensent encore que lon ne peut rien aire contre le chmage, lexemplede lAllemagne ournit un spectaculairedmenti. Le chmage en Allemagne esttomb son plus bas niveau depuis vingtans, moins de 3 millions de personnes enmoyenne, son meilleur niveau depuis 1991.Le taux de chmage a recul de 0,6 points, 7,1% de la population active, contre unpeu plus de 9% en France. En Europe,seuls lAutriche, le Luxembourg et les Pays-Bas ont mieux que lAllemagne.
Ces rsultats sont le produit de rormesstructurelles du march du travail engagespar le chancelier Gerhardt Schrder en
2005, qui avait taill de manire drastiquedans le systme dassurance chmage demanire inciter les chmeurs retravaillerle plus rapidement possible. Par ailleurs, lesAllemands ont pay une relative scurit delemploi par des sacrices en termes de
Allemagne, France, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne, Italie, Grce, Autriche(source : Eurostat, taux de chmage en novembre 2011)
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25
%
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4,9 4,9
22,9
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AL. FR. LU. NL. ES. GR. AT.
Le chmage en Europe
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La France veutsa taxe Tobin
Le che de lEtat veut aire payer la nance,responsable ses yeux de la crise cono-mico-nancire, et adopter la taxe sur lestransactions inancires en conormitavec une proposition de directive de laCommission europenne de septembre2011 : 0,1% sur les achats dactions etdobligations, et 0,01% sur les produits
drivs. Bruxelles vise une mise en uvreen 2014. Mais la prsidence danoise delUnion na pas encore inscrit le sujet au
menu des ministres des Finances. Lamesure si elle tait adopte par les Vingt-Sept, chose improbable compte tenu dureus de Londres rapporterait 57 milliardsdeuros par an. En France, la taxe Tobinpourrait se rduire, au moins dans un pre-mier temps, la rintroduction de limpt
de Bourse, qui taxe les simples achatsdaction (). Cela reviendrait remettre augot du jour limpt de Bourse. Et qui alavantage dexister Londres sous la
La mesure rappor-terait 57 milliardsd'euros par an.
orme dun droit de timbre de 0,5% avec la cl, selon Bercy, 2 3 milliards de livrespar an pour le Trsor britannique.
Le Monde, 10 janvier 2012
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Quand la Franceforme de futurs
ingnieurs chinois Ils taient des centaines, ministres chinoiset ranais, industriels, centraliens, proes-seurs, et tudiants, runis dbut janviersous les ors de limposant Palais du Peuplede Pkin, temple de larchitecture commu-niste, sur la place Tienanmen pour clbrerla remise des diplmes de la premire pro-motion dingnieurs de lcole centrale dePkin, 75 jeunes revtus de toges langlo-saxonne pour loccasion. Centrale est lapremire grande cole ranaise avoir,sous limpulsion de la Chine, tent laven-ture 100% en 2005 : ouvrir une implanta-tion en propre en Chine, en partenariat avec
luniversit aronautique de Beihang, aunord de Pkin. Ces soixante-quinze dipl-ms ont suivi un cursus : six ans de orma-tion incluant lanne de ranais intensi,deux ans de classe prparatoire intgrepuis trois ans de cycle ingnieur, ventuel-lement complts par un doctorat. lasortie, tous sont paraitement bilingues,diplms de Centrale et titulaires dun mas-ter de Beihang. Centrale vise terme 500diplms par an, alors que la Chine endemandait 1 000. La premire promotionaura cot 24 millions deuros, dont 12nancs par la France. Or, Centrale Pkindoit renouveler ses sources de nance-ment, plusieurs partenaires nayant sou-tenu que le lancement.
La Tribune, 10 janvier 2012
LE SOFTPOWER DESTATS-UNIS
Le patron amricain le plus dou
de ces dernires annes quitteses onctions la n de ce mois.Samuel Palmisano dIBM a prsidces dix dernires annes une transormation remarquabledu gant high-tech, lextrayantde lindustrie des ordinateurspersonnels pour en aireune entreprise de services etde logiciels extrmement peror-mante. Dans une rcente interview,Palmisano a expliqu son axede travail chez IBM : pourquoiquelquun dpenserait-il de largentavec moi, quai-je de si unique ? .Au ond, le business cest encore detransrer de largent de votre poche
vers la mienne. En se xant commeobjecti de rendre IBM unique,Palmisano a ait couler des fotsdargent dans lentreprise. Les protset le cours de bourse ont suivi. Unequestion me vient : si IBM a russison retournement, pourquoilAmrique ny parviendrait pas ?Est-ce que les prophtes du dclinamricain sont en train de manquerquelque chose ? Les tats-Unissont adaptables. Les erreurscommises depuis dix anssont rparables. Un pouvoiramricain plus intelligent pourraitort bien conondre les dclinistes.
Roger Cohen,International Herald Tribune,
10 janvier 2012
La pression fiscalesaccrot partoutdans le monde
Les temps sont durs pour les tats.Conronts une orte pression de la partdes marchs et des investisseurs, les gou-vernements doivent mettre de lordre au
plus vite dans les comptes publics.Consquence : des interventions budg-taires sans prcdent, en particulier parlutilisation dinstruments scaux, rsumeCharles Mnard, avocat, responsable dudpartement tax policy & controversydErnst & Young, Socit dAvocats. Lecabinet Ernst & Young publie ldition 2012de lObservatoire des politiques budg-taires et iscales. Neu tats, dont laFrance, ont durci leur assiette scale dansl'objecti de rduire les dcits publics ,indique le rapport. On est loin, en revanche,dune relle convergence scale ranco-allemande, estime Charles Mnard. Uneventuelle convergence entre les deux sys-tmes scaux ne pourrait intervenir qu
moyen terme dveloppe-t-il. Plus large-ment, aucune zone du monde nest par-gne par les tours de vis scaux. En Europeet outre-Atlantique, la tendance est lac-
croissement des taxes indirectes commela TVA et lalourdissement de la chargepesant sur les hauts revenus. En Asie, lataxation sur les actis immobiliers aug-mente. Alors que lassiette scale est glo-balement consolide ou largie, plusieurspays rduisent le taux dimposition sur lessocits et renorcent les incitations s-
cales pour attirer les investisseurs, surtouttrangers. Cest le cas notamment en Asieet outre-Atlantique. La lutte contre lvasionscale devient aussi un objecti primordialpour bon nombre de pays. Une lutte quiincite davantage de coopration interna-tionale. Prs de 500 traits et accordsdchange dinormations et dassistanceadministrative ont dj t signs. Maisseuls une moiti dentre eux sont entrs envigueur.
Les chos, 6 / 7 janvier 2012
La tendance est
l'accroissementdes taxes indirectescomme la TVA
Ministrede lconomie,des Finances etde lIndustrie (DR)
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Linnovation est aujourdhui un vritable moyen
dont nous disposons pour relancer la croissance,crer des emplois et nous diffrencier des pays
mergents. Si la France est une zone dexcellence
en matire de recherche scientifique dans
de nombreux domaines, il lui reste enclencher
un vritable courant dinnovation qui traverserait
lensemble du tissu conomique et des entreprises.
Les entreprises innovantes existent, elles ne demandent
qu partager leurs expriences et sengager afinque la France devienne le pays de linnovation,
dans le domaine des technologies mais aussi
des organisations et des modes de pense.
Mode demploi en dix enjeux-cls.
FAIRE DE LINNOVATION LA CLDU REDRESSEMENT DE LA FRANCE
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10 enjeux-cls propos de l'innovation
Amliorer le financement de linnovation
par une assurance
Le problme du nancement de linno-vation dans les entreprises se posedautant plus actuellement que la crisenancire conduit les banques et lesonds de capital-risque adopter uneattitude trs prudente ace aux inves-tissements risque dans les entre-prises. Or les entreprises ranaises quisont le plus mme de dvelopper desinnovations sont des petites etmoyennes entreprises, dont le nance-
ment est justement celui qui est lemoins acile. CroissancePlus proposedonc quune structure connaissantbien les besoins de nancement desPME comme Oso et qui attribue auxentreprises des avances rembour-sables en cas de succs, largisse lagamme de ses interventions. Elle pour-rait proposer aux jeunes entreprisesinnovantes, aux PME et aux ETI unproduit assurance de linnovation .Celui-ci serait bti sur un modlecomparable celui de lassuranceexport de la Coace. Lentreprise nan-cerait en totalit son programme din-novation, sur onds propres ou enaisant appel au crdit bancaire, et en
cas dchec, Oso rembourserait un
pourcentage contractuel du pro-gramme (de 50 75% par exemple). Lecot de lassurance serait ligible aucrdit d'impt recherche (voir Ide n7).
Pour d ve loppe r l c osys t me
e nt re pre ne ur ia l e n F ra nc e , la
redirection de lpargne vers linvestis-
sement , notamment pour les T. I .C , est
essent ie l le .
THIBAUT BECHETOILLE,
Dir igeant de Qosmos
Christophe Fornes, Dirigeant de Mmobox,co-prsident de la Commission Recherche &Innovation de CroissancePlus (DR)
Linnovation nest pas que technologique
Linnovation nest pas seulement tech-nologique. Elle appartient toutes lesbranches d'activit (chimie, agro-ali-mentaire, conseil, biotech, bti-ment ), tous les secteurs de lentre-prise, mais elle doit aussi imprgnerlorganisation de la socit touteentire. La comptitivit des entre-prises dpend de leur capacit
innover. On peut aire le mme raison-nement propos des Etats : dans lacomptition conomique dans laquelleils sont engags, linnovation peut treun acteur cl de succs. Linnovation
sociale, scale, socitale peut concou-rir amliorer le onctionnement delEtat. Dune manire gnrale, leca-cit dun pays se mesurera de plus enplus la aon dont il saura organiserdes croisements entre les ides, lesindustries et les nanciers. Il audraitcrer un march de lide , donnerune valeur dchanges aux ides, plus
simplement qu'avec un brevet, enaccordant par exemple un copyrightpour les droits industriels comme on leait pour les droits dauteurs.
Nous avons besoin de s implif ier
le rseau f ranais da ides avec
une entre unique pour les entreprises
qu i souha i t e nt innove r e t se t ourne r
vers des centres de recherches ou des
ples de compt it iv it .
CHRISTOPHE FORNES,
Dirigeant de Mmobox, co-prsident de
la Commission Recherche & Innovation
de CroissancePlus
Je peux dire que sans lEtat, sans
O s o ou le c r d i t d impt re -
cherche, je naura is pas pu lancer No-
vapost . Mais une entreprise nest pas
non p lus l pour t re subve nt ionn e .
LEtat essaie d'inciter les investisseurs
privs financer les jeunes entreprises
innovantes. Cest par la fiscalit et cer-
ta ines exonrat ions de charges que les
invest issements se mult ipl ieront .
JONATHAN BENHAMOU,
Dir igeant de Novapost
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10 enjeux-cls
Crer des rseaux de PME solidaires
Linnovation cest dabord de l'anticipation
et de la ractivit
La orce des PME, cest leur souplesse,
leur rapidit de raction, leur proximitdu terrain et une orme de managementsouvent plus participative. Mais ellespeuvent parois tre isoles et ptir deleur taille lorsquil sagit de se dvelop-per ou dinnover. Un rseau serr dePME innovantes peut tre une sourcede crativit et de dynamisme nouveaupour les entreprises. Organiser desorums dchange sur le thme de lin-novation, dvelopper la notion dentre-prises marraines mettant la dispo-sition dquipes plus petites des
Innover, cest aussi un tat desprit. Lapremire qualit dont il aut aire unusage immodr est celle de l'anticipa-
moyens de recherche, peuvent consti-
tuer quelques pistes de rlexionComme adhrer CroissancePlus,dont cest prcisment lune desmissions.
Les entreprises f ranaises de-
v r a i e n t d a v a n t a g e c o l l a b o r e r
entre elles. Linnovation nat avant tout
des rencontres et de l mulat ion.
STANISLAS DE BENTZMAN,
Dir igeant de Devoteam, v ice-prsident
de CroissancePlus
tion et de la ractivit. Au sein de len-treprise, elle doit irriguer toutes lesonctions et tous les domaines.
I l faut sort ir l innovat ion des la-
boratoires de recherche et llar-gir au market ing ou au design. L inno-
vat ion va bien au-del de la recherche
fondamenta le qui devra it t re associe
davantage des projets commerciaux
concrets.
THIBAUT BECHETOILLE,
Dir igeant de Qosmos
Anne-Laure Constanza,Dirigeante d'Envie de Fraises (DR)
Et si lon apprenait innover lcole ?
Le rle de lducation et de lenseigne-ment est dterminant. Dans le domainede linnovation, il aut aller vers descursus universitaires pluridisciplinairesouvrant aux tudiants plusieurs direc-tions de travail, comme par exemple :linormatique, le design, la crativit,lergonomie. Les ides nouvellesnaissent souvent du croisement de plu-sieurs disciplines et approches. Il seraitplus eicace de runir tous les tu-diants sur des campus, car les mtierset les connaissances doivent se mlan-ger ds l'enseignement suprieur. Il estindniable cependant que depuisquelques annes, les entreprises sont
mieux accueillies dans les universits,et les organismes de recherche com-prennent mieux lintrt des partena-riats avec les entreprises. Il aut aussiprparer les ingnieurs la cration ou
la reprise dentreprise, aire participerdes lves des projets mlant plu-sieurs disciplines, intgrer dans les pro-grammes de ormation un module sp-cique sur lentrepreneuriat. Mme sitoute innovation nest pas technolo-gique, il est important de revaloriserlimage de lingnieur comme acteuressentiel de linnovation et du progrs.
Pour innover, une PME doit t re
extrmement ract ive . Cest la
ra ison pour laquelle son management
doi t t re p lus huma in e t pe u h i ra r -
chique. Les dcis ions doivent t re ra-
pides et f luides.
JONATHAN BENHAMOU,
Dir igeant de Novapost
Lagi l i t est essent ie l le au sein
dune start-up. Les process ne
suffisent pas pour russir. Il faut le plus
d init ia t ives possibles sur les projets .
Une s t a r t - up , c e s t un pe u du da rwi-
n isme o l on pe ut vo lue r , re d i r ige r
rapidement des projets.
THIBAUT BECHETOILLE,
Dir igeant de Qosmos
Anticipation ace aux volutions de
lenvironnement, ractivit ace lademande inattendue dun clientVotre entreprise sera alors plus prompte
que les autres saisir les opportunits
et les transormer en innovationscratrices de valeur.
Stanislas De Bentzman, Dirigeant de Devoteam,vice-prsident de CroissancePlus (DR)
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Inventer de nouveaux rapportsentre le monde de la recherche
et lentreprise
On a cr une barrire culture l le
entre les mt iers de la crat ionet ceux de la recherche. I l faut runir
sur de s c a mpus t ous le s t ud ia nt s .
Dans l enseignement suprieur, i l faut
mlanger les mt iers et avoir moins de
s p c i a l i s a t io n s . C r e r d e l a m i x i t
culture l le entre les tudiants, ce sera it
par exemple mlanger les Beaux Arts
a ve c une c o le de ma rke t ing e t une
c ole de c omme rc e . Tout c e la sur l e
campus de Polytechnique.
F R D R IC B E DIN, D i r ige a nt du Pub l ic
System-Hopscotch
Pour que la France conserve un rlemajeur dans linnovation, il est nces-saire de rinventer les rapports entre larecherche et lentreprise. Nous dispo-sons dun potentiel de recherche trsperormant, reconnu sur le plan inter-national, au point que beaucoup de nosjeunes chercheurs se voient orir desopportunits de poursuivre leur carrireaux Etats-Unis ou en Asie. Lun deschanons manquants qui empche de
dvelopper linnovation partir de larecherche scientique est le manque derelais entre les centres de recherche, lesentreprises et les modes de transor-mation des rsultats de la recherche en
projets dentreprises. Cela pose le pro-blme du statut des chercheurs, duinancement des start-up au stadeinitial de leur dveloppement et de larelation entre les institutions publiqueset parapubliques de recherche (univer-sits, centres de recherches), lemonde de lentreprise et les investis-seurs. Ce cercle vertueux doit treconsolid pour que le potentiel scienti-ique et technique ranais puisse
dboucher sur de la cration de valeur,protable tous.
On sous-est ime le potent ie l des
jeunes. Dans les socits web,u n j e u n e p e u t t r e o p r a t i o n n e l e n
quelques mois seulement. Si ces jeunes
nont pa s t ou jours l e s d ip lme s , i l s
ma nipu le nt in t e rne t de pu is t ou jours .
C e r t a ins de v ie nne nt ra p ide me nt de s
community manager par exemple. Le
problme, c est que Ple Emploi a ses
c r i t re s e t que la c a se ge e k n e x is t e
pas.
ALAIN GUISLAIN, Dir igeant de TMG
10 enjeux-cls
Assurer la prennit
du crdit d'impt recherche
Le crdit d'impt recherche est unsystme innovant, que des pays tran-gers nous envient. Il joue un rle majeurdans le nancement de la recherche enFrance et malgr ltat dlicat des
nances publiques, il aut le stabiliser etle rendre prenne. Lutilisation dunproduit innovant est souvent vcuecomme un risque pour le client, maiscest pourtant la conrontation entre leproduit nouveau et celui qui va senservir qui permet daner les concepts.Cest la raison pour laquelle lassiettedu crdit d'impt recherche pourraitintgrer les dpenses lies au dvelop-pement et au test des services associs des produits innovants, ainsi que lesdpenses lies au marketing de lance-ment. En outre, il pourrait aussi consti-tuer une incitation pour les entreprisesqui choisissent dtre parmi les pre-mires utiliser un service, une techno-
logie ou un produit nouveau en nan-ant les cots relatis aux problmes dejeunesse dun produit nouveau.
D a n s s e s u n i v e r s i t s o u s e s
coles sc ient if iques, la Francema nque de f orma t ions c e nt r e s sur
l innovat ion et l entrepreneuria t . Les
chercheurs ont des ides sur la techno-
log ie , ma is a uc une c u l t ure du c l i e nt ,
L a pr ior i t e s t de f ina nc e r l e s
i n n o v a t i o n s t e c h n o l o g i q u e s .
Cest indispensable que le crdit d im-
pt recherche cont inue de soutenir les
entreprises qui ont besoin de personnel
ha ut e me nt qua l i f i e t de ma t r ie l depointe . Sans ces a ides, je ne vois p as
trs bien comment certa ins entrepre-
neurs pourraient sentourer de collabo-
rateurs Bac+8.
JEAN-LOUIS BRAYER,
Dir igeant de Diverchim
de l innovat ion et de ses applicat ions
commercia les.
HUGUES SOUPARIS,
Dir igeant dHologram Industries,
co-prsident de la Commission
Recherche & Innovation de CroissancePlus
Hugues Souparis, Dirigeant dHologramIndustries, la Commission Recherche & Innovationde CroissancePlus (DR)
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Que les grandes entreprisesaident davantage les petites
La solidarit et lentre-aide entregrandes entreprises et PME sontsouvent cites comme des armes decomptitivit redoutables dans certainspays comme lAllemagne. En France,rien ne soppose ce que lon aille plusranchement dans cette direction. Enmatire dinnovation, les grandesentreprises disposent de moyens sanscommune mesure avec ceux des PME.Elles pourraient donc les mettre enpartie leur disposition, selon des
On ne dit pas assez que la France est
lun des pays au monde o le dvelop-pement de linternet ut le plus rapide etle plus spectaculaire. LconomieInternet a permis de crer des cen-ta ines de jeunes entrepr ises
Pour t ra ns f orme r le s PM E e ne nt re pr ise s de t a i l l e in t e rm -
dia ire (ETI) , e t innover toujours plus,
les barrires socia les entre start-up,
PME et les grands groupes doivent tom-
be r . C ro issa nc e P lus souha i t e un b ig
bang de l externa l isat ion. Par exemple,
des sa laris dun grand groupe pour-
ra ient a l ler t rava i l ler chez des sous-
tra itants du groupe. Cet te externa l isa-
tion permettrait de faire grandir les PME.
ormes et des contrats laborer.Mais les grandes entreprises peuventaussi aider les PME en matire de dve-loppement international, et surtout lesassocier leurs stratgies dexternali-sation. Elles prserveraient ainsi leurcomptitivit tout en permettant auxPME de se dvelopper et denrichirleurs comptences. Un pari gagnant-gagnant dont le potentiel conomiquedu pays sortirait renorc.
Si beaucoup de PME innovantes crentde l emploi , c est parce que l les sont
sous-traitantes de grandes entreprises.
Ces grands groupes, ouverts l inter-
national, devraient capter la croissance
du monde et l importer en France. I ls
devra ient t ransmettre plus daf fa ires
aux PME innovantes.
F R D R IC B E DIN, D i r ige a nt du Pub l ic
System-Hopscotch
Miser toujours plus sur le web
innovantes, dans le e-commerce, les
mdias, les services haute valeurajoute ou les technologies. Le webrecle dnormes gisements dinnova-tion et de productivit. Le dveloppe-ment des mdias sociaux ouvre
10 enjeux-cls
Innover cest aussi tre capable dap-porter des ormes nouvelles aux pro-duits de consommation courante maisaussi aux produits industriels. Le rledu design est en train de changer. Ilsintgre dsormais ds la conceptiondu produit. Le design est partie int-
grante du processus dinnovation. Quimieux quApple a su rendre cettedmarche productrice de richesse etvecteur de dveloppement cono-mique et commercial ?
Donner plus dimportance
au design
Nous avons les moyens dinnover
e n F ra nc e . E t l e we b va pe r-
mett re dacclrer le changement des
menta l i ts. Si la v is ion de l entrepre-
neur a tant chang ces dix dernires
a n n e s , c e s t e n p a r t i e g r c e a u x
bouleversements amens par le web.
OLIVIER DUHA, Dir igeant de Webhelp,Prsident de CroissancePlus
Le web reste le secteur qui re-
c rut e l e p lus . I l f a ut sout e n i r
cette industrie. Par exemple, le e-com-
m e r c e n e s t p a s e n c o r e c o n s i d r
comme innovant en France. A lors que
nous crons de nouveaux mt iers.
ANNE-LAURE CONSTANZA,
Dir igeante d'Envie de Fra ises
L innovat ion est le seul moyen
damliorer la vie des gens. Et le
design y a contribu en faonnant notre
culture quot idienne. Le design c 'est le
futur. Il rend linnovation plus dsirable
et la v ie des gens plus bel le .
JEAN-BAPTISTE DANET,Dir igeant de Dragon Rouge
Sur le web, les mdias sociaux
sont l e s p lus innova nt s . L e ur
modle conomique reste encore d-
c ouvr i r , ma is i l s r vo lu t ionne nt l e s
usages et lide mme du collaboratif.
ALAIN GUISLAIN, Dir igeant de TMG
des perspectives nouvelles dans denombreux mtiers, dans lesquels lin-
novation sera larme dterminante.Lapptence des jeunes gnrationspour le web peut permettre de multiplierles crations demplois dans ce secteurquel que soit le niveau de ormation.Linnovation dans lconomie digitaleest autant aaire de services, de designque de technologies.
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Les chiffres-clsde l'innovation
Au cours du premier semestre 2011,
lindustrie franaise du capital-risque
a investi 4,317 milliards contre2,974 milliardsau premier semestrede 2010. Sur ce montant total, linves-
tissement en capital-risque sest lev
316 millions deuros (282 mil-lions au cours du premier semestre
2010). Le capital-dveloppement a
mobilis1,48 milliard deuros
(contre 817 millions en 2010) et le
capita l-transmission 2,4milliards d'euros (contre 1,78milliard en 2010). Source Ac
Sur les 316 millions d'eurosinvestis dans le capital-risque, lesecteur mdical et des biotechnologies
en a reu 112 millions, linforma-tique83 millions, lnergie34 mil-lions, les services et le transport 27millions, les biens de consommation23 millions, les tlcoms et la com-munication17 millions, lindustrie
et la chimie13 millions, la construc-tion et le btiment 7 millions.Source Ac
Aux tats-Unis, les fonds de capital-
risque ont lev 18,1 milliards dedollars en 2011, contre 13,7milliards en 2010 et 16,4 milliards
en 2009. Mais on est encore loin
du record de 2007, avec plus de 30
milliards de dollars.
Source : National Venture Capital AssociationSource : Baromtre europen du nancementde linnovation, Alma Consulting Group
41
20
10
%
30
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60
70
80
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< 50 K > 50 Ket
< 100 K
> 100 Ket
< 500 K
> 500 Ket
< 2 M
> 2 Met
< 10 M
Capital-risque
Recherche
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Crdit d'impt recherche - Montant moyen allou en 2 010
En 2010, 16 580 brevets ont t dposs en France, dont 1 832 par destrangers, personnes morales ou physiques. Il sest dpos, cette mme
anne, plus de 150 000 brevets europens dont 39 000 originairesdes Etats-Unis, 27 000 dAllemagne, 19 900 du Japon, 8 900 de France,
6 700 des Pays-Bas, 5 880 de Suisse, 4 800 du Royaume-Uni, 4 100 de
Rpublique de Core et 3 900 dItalie. Sources : INPI, Ofce europen des brevets-OEB
Les dpts de brevets lchelle internationale (dpt possible dans 144pays) se sont levs 164 000 en 2010. On constate la part dterminantedes entreprises amricaines et japonaises. noter la quatrime place de la
Chine
Dpts de brevets en 2010 aux tat s-Unis, au Japon, en Allemagne, en Chine, en Core et en France.(source : International Patent System-OMPI)
TATS-UNIS
44 800 32 000
JAPON
17 500
ALLEMAGNE
12 300
CHINE
9 600
RPUBLIQUEDE CORE
7 200
FRANCE
Les dpts de brevets dans le monde
Les brevets
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Nicole NotatDu syndicalisme
la responsabilitsociale de l'entreprise
Nicole Notat, native de la Marne, a dabord choisi lemtier dinstitutrice avant de sengager dans le mou-vement syndical, la CFDT, dont elle sera la Secrtairegnrale entre 1992 et 2002. Elle t la premire emme diriger une condration syndicale en France. Elleonde en 2002 la socit Vigeo, dont elle est le PDG.Depuis sa cration, Vigeo sest impos comme lepremier expert europen de lanalyse, de la notationet de laudit-conseil des organisations et des entre-prises, sagissant de leurs dmarches, leurs pratiques
dans les domaines environnementaux, sociaux et degouvernance. Vigeo et sa prsidente sont des expertsde la notation extra-nancire des entreprises, unedmarche qui gagne peu peu les marchs nancierset les pratiques managriales.
Le grand entretien Nicole Notat :
Dans lentretien quelle a accord au Petit Journal de Campagne,Nicole Notat aborde les diffrents domaines o l innovation peutprovoquer des rsultats positifs sur la perception de lentrepriseet de son rle dans la socit. Pour lancienne Secrtaire gnralede la CFDT, linnovation doit aussi sempar er des relations socialesdans notre pays.
Linnovation cest aussi la prisede conscience des nouveaux enjeux.
/ Le Petit Journal de Campagne :Comment ragissez-vous au conceptdinnovation, appliqu lentreprise ?
/ Nicole Notat :Comment ne pas tre sensible auconcept dinnovation ? Il est partout, ilirrigue toute la socit, et lon peut mme
dire que parois, il est mis toutes lessauces. Il risque mme de devenir unmarronnier comme on dit, et dtre ino-prant si on ne lenourrit pas et si on nele questionne pasdavantage.
/ LPJC : Estimez-vousque la France est unpays qui nest pasassez innovant ?
/ N. N. : Je ne crois pasque la France souredun daut dinnova-tion dans le domaine de la recherche,
de lvolution des technologies, desprocds de abrication, de la ormationdes ingnieurs et des chercheurs. Dece point de vue, je suis convaincue quenotre pays est lun des plus perormants.
Il sut dailleurs de voir ses russitestechniques dans un certain nombre dedomaines, quil sagisse de laronau-tique, de lespace, du TGV ou dessciences de la vie. Mais linnovation nestpas que dans les laboratoires. La ques-tion qui mintresse est celle-ci :comment nous mettre collectivement
et aussi individuellement en situationde changement et dinnovation ace auxds qui sont devant nous ?
/ L P J C : Q u evoulez-vous dire ?
/ N. N. : Nousdevons trouverdes rponsesinnovantes beaucoup dequestions on-d a m e n t a l e sc o n c e r n a n tnotre avenir.
Mais il existe des reins. Le premier
dentre eux est culturel. Notre traditionhistorique et intellectuelle nous pousse camper de aon trop rigide le rlerespecti des grands acteurs de la vieconomique et sociale.
DATE-CL2002
Nico leNota tfonde sa
soc i t :Vigeo.
Comment nousmettre collective-ment et aussiindividuellementen situation dechangement etdinnovation aceaux dis qui sontdevant nous ?
A
ntoineBayle
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Le grand entretien
En particulier, notre reprsentation dela onction de lentreprise, et donc deses responsabilits sociales, est tropdinitive. Je ais le mme constatconcernant notre conception collectivedu rle de lEtat. Nous ne questionnonspas susamment ces reprsentations.Certes, je ne veux pas caricaturer au
point de dire que rien ne bouge enFrance, mais les changements sontencore isols, insusamment capita-liss.
/ LPJC : Vous voquez la perception durle de lentreprise. C'est--dire ?
/ N. N. : Limage qui est projete surlentreprise par lextrieur est encorerelativement ngative, et cela concernesurtout la grande entreprise. Ces entre-prises sont engages dans un systmedchanges internationaux, elles sontsoumises laconcurrence, ellesvoluent sous les
yeux des marchsinanciers et deleurs actionnaires,qui expriment desattentes ortes surles rsultats, larentabilit des capitaux investis, la maxi-misation de la valeur pour lactionnaire.Mme si tous ces concepts sont ques-tionns par la crise nancire et cono-mique actuelle, ils existent, ils continuentdimposer leurs lois aux entreprises etils contribuent leur image dans lopi-nion. Mais les ches dentreprises quisavent rsister ces pressions, quienvisagent un rle dirent de lentre-prise dans la socit, qui sont capables
douvrir les yeux sur les volutions dela socit, de capter les tendances nou-velles, ce sont eux qui ont preuvedinnovation et qui sont en mesure degnrer des rponses innovantes aux
questions que nous nous posonsaujourdhui. Et je suis convaincue quelentreprise qui prend conscience quellevolue dans un monde en recherche,un monde de ressources rares en qutede sobrit, un monde o le matre motest le dveloppement durable, bre uneentreprise qui prend conscience de ces
nouveaux enjeux, va gnrer des com-portements innovants.
/ LPJC : Dans quels domaines de lacti-vit de lentreprise par exemple ?
/ N. N. : Je prends un exemple parmidautres : si les entreprises veulent sedvelopper, elles vont devoir consid-rer le ait de vendre leurs biens et services des catgories de la population quirisquent de plus en plus den treexclues. La question de laccs auxservices et aux produits, pour les
mnages les plusragiliss, doit tretraite par les entre-
prises. Cela aussiest un terrain din-novation. Cest ceque lon nomme social business ,une ral it qui
monte. Certaines grandes entreprises,particulirement sensibilises ce sujetparce quelles commercialisent desbiens trs sensibles, comme leau parexemple, commencent rfchir srieu-sement cette question. Mais, bientt,elle interrogera beaucoup dautresentreprises qui devront apporter desrponses, dans le domaine de lnergie,des tlcommunications, du numrique,ou mme des produits de consomma-
tion courante. Laisser des gens exclusde notre socit de consommation nestplus possible aujourdhui.
Laisser des gensexclus de notre
socit de consom-mation nest pluspossibleaujourdhui.
L'entreprise aussipeut prvenir etattnuer les eetsngatis.
/LPJC : Elargissez-vous cette recherchede soluti ons innova ntes la relation entrelentreprise et ses salaris ?
/ N. N. : Certainement. Nous sommesdans une priode de crise. Dans un telcontexte, des entreprises sont conron-tes des dcisions diciles vis--vis
de leurs salaris, qui peuvent prendrela orme de plans sociaux ou de erme-tures de sites. Doit-on considrer cessituations comme une sorte de maln c e s sa i re , caus par des c ir-constances extrieures, et que la col-lectivit, lEtat, les territoires doiventp r e n d r e e ncharge de aonquasi mca-nique ? Ou len-treprise doit-elleintgrer la proc-cupat ion derduire les impacts ngatis de ce typede dcisions pour la collectivit, pourlEtat, pour les territoires ? Rpondre
cette question, cest r-interroger le rlede lentreprise dans la socit. Et cer-taines dentre elles savent, dans cescirconstances, adopter des comporte-ments innovants, mettre en uvre dessolutions nouvelles. Je suis convaincueque lon ne peut pas rduire lentreprise sa onction de productrice de bienset de services, de cratrice de valeur etde prots, de distributrice de dividendeset mettre en place une sorte de cordonsanitaire entre elle et ce qui lentoure,les ds environnementaux, les intrtsdes parties prenantes, les volutionsde la socit. Mais si lon pousse ceraisonnement un peu plus loin, on voitaussi que cela interpelle notre vision
des rles respectis de lentreprise, dela puissance publique, de la socit enmatire de gestion de lespace cono-mique. On avait coutume de considrerjusqualors que la onction de protection
et de rparation, autant que aire se peut,appartenait la puissance publique.Mais lentreprise aussi peut prvenir etattnuer les eets ngatis
/ LPJC : Vigeo est un bon poste dobser-vation pour tudier le comportementdes entreprises puisque vous les scrutez
en permanence. Les voyez-vous voluerdans le sens que vous indiquez ?/ N. N. :Eectivement, depuis une dizainedannes, je peux constater que lesentreprises ont mis en uvre beaucoupde pratiques innovantes au service dune
vision nouvelle de leurrle aisant une pluslarge part aux consi-drations environne-mentales, socitaleset solidaires. Mais lepaysage demeure
trs htrogne. Les entreprises quioprent dans des secteurs o la naturedes activits les expose la critique de
lopinion ou au regard des mdias sont,en gnral, plus promptes que les autres adopter des comportements et despratiques innovants. Je erais la mmeobservation concernant les entreprisesqui oprent dans des mtiers en ortersonnance avec les besoins d'une croissance verte , qui se ondentnotamment sur la limitation du rejet degaz eet de serre, ou encore sur laqualit nergtique des btiments. Cesnouvelles contraintes sont gnra-trices de recherches, de dveloppe-ments nouveaux, mais aussi de nou-veaux marchs. Et cet aspect delinnovation est trs important : elle peuttre gnratrice de dveloppement et
de croissance, mme si elle est dictepar un environnement rglementairenouveau.
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Le grand entretien
/ LPJC : Certaines entreprises font doncde la rsistance ?
/ N. N. : On peut le dire comme cela.Mais je suis intimement convaincue queles choses vont changer. Il est impossibleque les entreprises dans leur ensemblene prennent pas au srieux ces sujets
de la responsabilit sociale, de la crois-sance durable, de la qualit des relationssociales. La perormance nancire,aussi importante soit-elle, ne dit pastout. Il audra de plus en plus mettreen avant la perormance extra-nan-cire et je crois que de plus en plus dedirigeants sont convaincus de cela.
/ LPJC : Ne pensez-vous pas que leconcept dinnova-tion devrait sappli-quer aussi auxrelations entrepartenairessociaux ?
/ N. N. : Trs certai-nement. Aujourdhui,le cadre conceptueldans lequel sorga-nisent les rapportssociaux est calqusur le cadre institutionnel ranais. Lerle et le poids de lEtat dans notre paysont pour corollaire le ait que cest aussiau niveau central que sorganise la rela-tion entre les partenaires sociaux. Onait le grand cart entre la ralit duterrain, telle que constate au niveaude lentreprise, et ce qui se passe auniveau national ; et ces deux ralits nesont pas orcment connectes. Faut-ildonner plus de latitude la ngociation
dentreprise, dans quelles limites, dansquelles ormes de drogations ?Lorganisation sociale des petites etmoyennes entreprises doit-elle trerepense, et sous quelle orme ? Voil
des questions importantes. Mais jepense aussi quil aut innover sur lanature des sujets qui ont lobjet desngociations.
/ LPJC : Sur quels nouveaux sujets pour-rait-on faire migrer la discussion ?
/ N. N. :Aujourdhui, la thmatique cen-trale est celle de la protection sociale.Cest un sujet important, certes, maisil nest pas le seul. Les entreprises sedploient aujourdhui dans de nouvellesrgions. Les organisations syndicalespourraient sintresser aux conditionsdans lesquelles les entreprises oprentdans certains pays et sassurer, parexemple, que les conditions de travail,
de rmunration etdexpression dessalaris sont res-pects et ne sontni contraints nilimits par lenvi-ronnement local.
Et je dois dire queles choses vo-luent dans le bonsens. Jai vu desaccords sur desengagements de
ce type concernant la Chine parexemple, et ils taient bien agra-bles lire.
Propos recueillis par Le Petit Journalde Campagne
Il audra de plusen plus mettreen avant la peror-mance extra-inan-cire et je crois
que de plus en plusde dirigeantssont convaincusde cela.
Bref inventaire de ce qu'un
entrepreneur doit savoir
par les temps qui courent
Daprs une tude* publie en dcembredernier par Oso, en partenariat avec leministre de lEnseignement suprieur etde la Recherche, 85% des crations den-treprises innovantes (CEI) survivent aprscinq ans dexistence. Un taux de prennitannuel moyen qui tombe 53% pour l'en-semble des entreprises ranaises. Lagrande majorit des jeunes entreprisesinnovantes traverse donc cette ameusetape charnire qui se situe, daprs des
chercheurs canadiens, entre trois et cinqans dexistence. Toujours selon ltudedOso, ce taux de survie laube des troisans est cette ois-ci de 94% pour les nou-
85% des entreprises innovantes
passent le cap des cinq ans
velles entreprises innovantes, contre 66%pour lensemble des crations. Une pierrede plus ajoute ldice du dynamismeconomique de linnovation en France.
* tude Oso, mene auprs de 5 500 entreprises,
entre 1998 et 2007.
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Verbatim Petites leons
de concurrence
Steve Jobs dansle texte
1 Steve Jobs, par Walter Isaacson (JC Latts, 2011)2I.Steve, dit par George Beahm (Michel Lafon, 2011)
Nous vou lons des ingn ieurs , dess c i e n t i f i q u e s , d e s t e c h n o l o g u e s .Pour cela i l faut amliorer fondamen-t a l e m e n t n o t r e s y s t m e d u c a t i f[amr ica in ] . Nous avons beso in defaire de la science et des maths desmatires dsirables. I l nous faut desprofesseurs enthousiastes. Nous nepouvons pas nous plaindre si nous neles avons pas, si nous n investissonspas sur eux.
Ursula Burns, PDG de Xerox, au CESde Las Vegas, lors du Consumer
Electronics Show (CES) de Las Vegas
Nous nous f ichons de ce que nosconcurrents du jeu v ido font . Nousnous f ichons de ce qui arr ive dans lepaysage gnra l du d iver t issement.Ce qui nous intresse c'est de conce-vo i r une nouve l le expr ience qu i vaatt irer les gens .
R egg ie F i l s -A ime , P rs iden t deN i n t e n d o A m e r i c a , d u r a n t u n econfrence sur l innovation
Celui qui ut lorigine de la renaissance etdu succs plantaire dApple, disparu pr-maturment le 5 octobre 2011, aura mar-qu, plus quil ne limaginait lui-mme,lensemble de ses contemporains. Danslimposante biographie qui lui a t consa-cre (et dont la lecture est passionnante1),on voit comment lhomme a proondmentmarqu le onctionnement de lentreprise
par une approche non conventionnelle dessujets, et notamment celui du design, dontil ait le cur de lintelligence dApple. Unautre livre a t publi rcemment, quireprend un certain nombre dintuitions, desagesses et de penses de linventeur delIphone et de lIpad2 donne une assezbonne ide de la aon de penser et de or-muler les ides de Steve Jobs. Puisque lethme central de ce numro du PetitJournal de Campagne est linnovation,voici quelques une de ses penses surce thme :
En f a i t j a i c ommenc pa r l a t a -b le t te . J a i eu l ide de pouvo i r medbarrasser du c lav ie r e t taper sur
un cran tac t i le . E t j a i demand nos gars s i nous pouv ions fabr iquerun cran tacti le sur lequel poser lesdoigts et taper directement. Environs ix mois p lus ta rd , i l s mont appe le t a p p o r t l e p r o t o t y p e d c r a n .Ctait extraordinaire. Nous t ions audbut des annes 2000. Je me su isd i t , mon D ieu , on pourra i t fabr iquerun tlphone avec cela. Et j ai laissla tablette de ct parce que le tl-phone tait plus import ant.
La v ic to i re , dans not re indust r ie ,cest la survie. La manire dont nousallons survivre, cest en innova nt.
l'entrePreneuriatne se PortePassi ma lqu eCelaen FranCe
622 000 entreprises ont vu le jour en 2010*,soit une hausse de 7% sur un an. Alors quela croissance du PIB ranais plaonnait elle 1,5%, 142 000 postes se craient dans
622 000 entreprises cres en 2010
volution des crations d'entreprises
en France
Source : INSEE, rpertoire des entrepriseset des tablissements. Champ : ensembledes activits marchandes non agricoles.
Socits
Entreprises individuelles hors auto-entrepreneurs
Auto-entrepreneurs
100
200
300
400
500
600
700
02004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
lHexagone cette mme anne. Leetdaubaine li au statut dauto-entrepreneur,lanc en 2009, participe largement cettehausse puisque prs de la moiti de ces622 000 structures sont des auto-entre-prises.* Rapport 2011 sur l'volution des PME (Observatoire
des PME, dcembre 2011)
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LU POUR VOUS
extrait Commentaire
Un smic en Allemagne ?
Le modle propos par AngelaMerkel promet touteois dtre com-pliqu. La chancelire souhaitequun salaire plancher soit ngoci
par les partenaires sociaux danschaque branche. Un parcoursdobstacles car si les lois actuellesne sont pas modies, les secteursqui reuseraient le tari ngoci auniveau national pourraient dendreleurs droits devant la justice (). Parailleurs, beaucoup dAllemandsestiment que le salaire minimumrisque de rduire la comptitivit deleurs entreprises (). Une seulechose semble acquise : un Smicverra bien le jour avant les lgisla-tives de 2013. FRDRIC THERIN, Smic : et silAllemagne copiait la France ?
Enjeux - Les chosdu 6 janvier 2012
Alors que lInstitut allemand de rechercheconomique (DIW) met en lumire unechute de 4,2% des salaires moyens outre-Rhin, ltat de la dsinfation envisage la
mise en place dici 2013 dun Smic lalle-mande. Les entreprises et lEtat ranais nemanqueront pas de suivre les impactsdune telle mesure sur le cot du travailchez nos voisins allemands.
EN DIRECT DUPARLEMENT
Entendu au Snat
lors delasanCedu 13 dCembre 2011, le snatestsurlePointdevoterlertablissementdesChargesPatronalesetsoCiales aCCordesauxJeunesentrePrises innovantesdePuis 2004, etviCtimesdunCouPderaboten 2011.FrdriC leFebvre, seCrtaire d'tatChargdu CommerCedelartisanat,de s Petiteset moyennes entrePrises, du tourisme, de s serviCes, de sProFessions librales etdela Consommation, rPondalorsunequestion
sur linnovation. extraitdes dbats.
/ Franois-Nol Buffet, snateur UMPdu Rhne : Dans cette assemble, nous savons tousque linnovation est un atout pour la com-ptition mondiale ; cest galement unmoteur important de la comptitivit de nosentreprises () Aussi aimerions-nousconnatre les mesures que le Gouvernemententend prendre en matire daide publique nos entreprises an dtre rassurs.
/ Frdric Lefebvre, Secrtaire dtatauprs du ministre de lconomie,des Finances et de lIndustrie :
Non, il nest pas question de revenir sur lesdispositis de soutien linnovation de notrepays, bien au contraire (). Nous avons destraditions. Nous sommes le pays de lim-
matriel, des savoir-aire ports par desartisans (). Jai engag un plan destin avoriser linnovation dans les entreprisesde services. Des moyens dOso serontmobiliss : 7 millions deuros ; des appels projets seront lancs partout sur le terri-toire. Cela reprsente plus de 50 % du PIBnational et concerne des entreprises mon-dialement connues. Dans un contexte bud-gtaire qui est contraint, matriser lesinances publiques, cest en mme tempssoutenir la croissance.
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L'EURO DANS TOUS
SES TATS, DU BON USAGE
DE L'INNOVATION,
RINDUSTRIALISER
LA FRANCELIVRES
Jacques Sapir :un saut danslinconnu
Cette crise tait prvisible depuis de nom-breuses annes, car les dauts structurelsde la zone euro taient notoires et bienconnus des conomistes, y compris departisans de leuro crit lconomiste
Jacques Sapir. De ait, beaucoup dcono-mistes, lors du lancement de leuro avaientait de lexistence dun pacte de stabilit unoutil essentiel de la zone euro. Mais lesprit
de ce pacte sest progressivement dissousdans des politiques qui se sont de plus enplus aranchies des contraintes budg-taires. Jacques Sapir le dplore et constateque les Etats europens ont laiss se dt-riorer la situation jusqu un point o elle estdicilement rparable. Lobjet central deson livre est de creuser les interrelationsentre lconomique, le politique et le sym-bolique, qui expliquent le manque de rigu-eur avec lequel a t conduite la gestion dela zone euro. Et il estime que la questiontaboue, aut-il sortir de leuro est dsor-mais pose. Cette sortie nest pas inluc-table, mais il ne aut pas reuser cette ide
par principe. La rponse dnitive cettequestion dpendra des actions mais aussides inactions de nos dirigeants. Faut-il sortir de leuro ? , par Jacques Sapir
(ditions du Seuil, 2011)
Jean Pisani-Ferry :une constructioninacheve
La crise grecque souligne crment lecaractre inachev de la constructionmontaire europenne crit Jean Pisani-
Ferry, conomiste, directeur du think tankeuropen Bruegel. Dans un livre qui est unpeu le pendant optimiste de celui deJacques Sapir, il dend lide que pour que
Lanne 2011 aura t celle de la remise encause de leuro, au travers des dicultsrencontres par certains pays de leuro-zone quant au nancement de leur dcitpublic. Jamais, depuis la mise en servicede la monnaie unique, voici dix ans, la ra-gilit de lEurope ntait apparue aussi clai-rement. Lacuit de la crise a ait mergerune ralit que lon avait couverte dun voilepudique ces dernires annes : une mon-naie unique ne se conoit que dans unezone dont les conomies convergent et oles pays saccordent sur des objectis depolitique budgtaire et scale relativementcohrents. Pour autant, aut-il jeter le bb
avec leau du bain ? Lanne 2012 sera-tel lecelle de la n de la zone euro ? Deux expertsse penchent sur la question. S
IGN
ES2012 : L'ANNE
DU DRAGOND'EAULe 23 janvier 2012, les communautschinoises entreront dans lanne duDragon, qui succde celle du Lapin.Durant la prospre dynastie des Tang (618-907), le dragon tait notamment le symbolede lempereur, un totem de puissance. Enastrologie, le signe du Dragon marque levolontarisme, lesprit dentreprise et laconance. Si comme lcrivait Schumpeter,le rle de lentrepreneur consiste ror-mer ou rvolutionner la routine de produc-tion en exploitant une invention , cetteanne du Dragon sera une priode dop-
portunits pour linnovation et la crois-sance. Lesprit de Dragon viendra peut-treaider les conomies europennes sortirde leur torpeur.
leuro demeure un ciment de lEurope, ilaut pousser plus avant lintgration co-nomique des tats membres de la zoneeuro, aller vers un dralisme bancaire etnancier, et crer une vritable union bud-gtaire, le tout parachev par une unionpolitique. Un programme ambitieux surlequel les ches de gouvernement des dix-sept pays membres de la zone tenteront dese mettre daccord lors du sommet euro-pen du 29 janvier. La question de la gou-vernance est dsormais clairement pose.A daut de nouvelles rgles acceptes etmises en uvre par tous, la zone euro ne
sera pas en mesure de rgler son problmede crdibilit. Bre, pour Jean Pisani-Ferry,un sursaut de la machine europenne sim-pose durgence. Le rveil des dmons, la crise deleuro ou comment nous en sortir , par Jean Pisani-Ferry
(Fayard, 2011)
Scott D. Anthony :du bon usagede l'innovation
Sparer le bon grain de livraie dans laconstellation de linnovation Cest le thme
du livre noir crit par lun des directeursdune socit amricaine de conseil eninnovation. Scott D. Anthony, qui collaborenotamment avec Clayton Christensen, lundes gourous de linnovation outre-Atlan-tique, se propose dclairer le lecteur surles innovations utiles, les ides reues et seait coach avec son programme de 28 jourspour innover dans les aaires. The Little BlackBook of Innovation : How It Works, How to Do It ,
par Scott D. Anthony (Harvard Business Press Books,
janvier 2012)
Jean-Louis Beffa :choisir son modede dveloppementconomique
Ancien PDG de Saint-Gobain, une entre-prise quil a porte la dimension mondiale,Jean-Louis Bea sinterroge sur le destinindustriel de la France. Il entend contri-buer la dnition dun modle alternati
au choix libral-nancier et montrer quedes actions publiques simples etconcrtes, aux niveaux ranais et euro-pen, sont susantes pour redresser labarre . Pour Jean-Louis Bea, la France etlAllemagne doivent aire merger unmodle commercial-industriel lchellede lEurope. Cest une politique denver-gure quil aut engager pour permettre lEurope de continuer exister ace ceque sera la conrontation amricano-chinoise . La France doit choisir par Jean-Louis Beffa(Seuil, 2012)
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Des historiens sinter-rogent encore poursavoir si Sun Tzu,lauteur putati de lundes textes militairesles plus ameux, LArtde la Guerre, a relle-m e n t e x i s t .
Quimporte La tra-dition veut que Sun
Tzu ait t un brillant gnral la n de laPriode du Printemps et de lAutomne dela dynastie des Zhou de lEst (770-464avant J.- C.) et ait crit LArt de la Guerre laube de lre des Royaumes Combattants(464-222 avant J.- C.). Ce livre comprendtreize courts textes sur la philosophie de laguerre, inspirs de la pense taoste. Maisil aborde aussi les sujets du managementpublic, de lorganisation, de la diplomatieet de la politique trangre. la in duXVIIImesicle, une traduction sommaire du
De lart daccommoderSun Tzu
livre par le pre jsuite Amiot t disponibleen Europe. Napolon ladmirait et a suivises principes dans ses premires cam-pagnes. Lamiral Togo Heihachiro, qui aconduit la guerre victorieuse du Japoncontre la Russie impriale en tait un lecteuravide. Et Mao Zedong lui-mme attribua enpartie sa victoire sur Chiang Kai-shek et le
Kuomintang LArt de la Guerre. Sun Tzu aconnu une seconde brillante carrire grceaux consultants en management qui ontvite ait dtablir des connections entre lartde la guerre et celui de la conduite desaaires. Depuis une bonne vingtaine dan-nes, le livre de Sun Tzu a t traduit dansde multiples langues, dcortiqu, analyset a ait lobjet dinnombrables exgses.En voici quelques-uns des extraits les plusclbres, que tout che dentreprise peutinterprter sa manire et qui peuvent don-ner quelques ides sur la aon de manu-vrer en temps de guerre conomique :
Faites en sorte que vos plans soient
obscurs e t auss i impnt rab les quela nuit , et lorsque vous vous mettezen mouvemen t , f r appez comme l afoudre.
Gardez vos amis prs de vous et vos
ennemis encore plus prs.
Les guerr iers victorieux emportentla victoire avant de l ivr er batai l le.
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Dans l art de la guerre, la meil leurechose de toutes est de semparer du
terr i toire de votre ennemi tout entieret intact.
Un chef dir ige par l exemple et nonpar la force.
C e l u i q u i s a i t l o r s q u i l p e u tcombattre et lorsqui l ne le peut pas,sera victorieux.
Soyez extrmement subti l , et mmet o t a l e m e n t i n d c h i f f r a b l e . S o y e zex t rmement mystr ieux , e t mmetout fait insondable.
Lar t suprme de la guer re es t dev a i n c r e l e n n e m i s a n s l i v r e r b a -tai l le.
Les oppo r t un i t s se mu l t i p l i en tlorsquel les sont sais ies.
L a v i t e s s e e s t l e s s e n c e d e l aguerre. Prenez avantage de l impr-pa ra t i on de l ennemi ; u t i l i s e z desi t inra i res ina t tendus, e t f rappez- lea v a n t q u i l n a i t e u l e t e m p s d eprendre des disposit ions.
S i l e n n e m i e s t s u p r i e u r e nnombre, vitez-le. S i l est colrique,i r r i t e z - l e . Fa i t e s semb lan t d t r efaible, cela le rendra arrogant . Ne lelaissez pas se reposer. Si ses forcessont unies, sparez-les. Si le souve-rain et ses sujets sont en harmonie,tentez de les diviser. Attaquez l en-n e m i l o i l n e s t p a s p r p a r .
Apparaissez lorsque vous ntes pasattendu.
Le samoura Sato Tadanobu attaqueun de ses ennemis avec un goban
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