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concert n°53
Pascal Contet /accordéon
juillet2013
•11 19h 10€
Champagne G.H.Mumm | Parc
• Pascal CONTET (1963) : Introduction
• François COUPERIN (1668-1733) - Extraits du 25e ordre- La visionnaire- Les Ombres errantes- La Montflambert
• Émile CARRARA (1915-1973) : Hommage I à Édith Piaf Mon amant de Saint-Jean (arr. Pascal Contet)
• Astor PIAZZOLLA (1921-1992) : Contrabajeando
• Arne NORDHEIM (1933-2010) : Flashing
• Domenico SCARLATTI (1685-1757) : Sonate en si mineur
• Michel EMER (1906-1984) : Hommage II à Edith Piaf L’Accordéoniste (arr. Pascal Contet)
• Franck BEDROSSIAN (1971) : Bossa Nova
• Marguerite MONNOT (1903-1961) : Hommage III à Edith Piaf en un Final champêtre : Hymne à l’amour (arr. Pascal Contet)
• Jacques REBOTIER (1947) : Peut-être
LOGOTYPE COULEURFOND BLANCNº dossier : 20120475E
Date : 15/02/2013
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Pour le bon déroulement des concerts et par respect pour les artistes, nous vous prions de bien vouloir éteindre vos téléphones portables et vous rappelons qu’il est interdit de filmer, d’enregistrer et de prendre des photos durant le concert. Nous vous remercions de votre compréhension.
Entretien avec Pascal Contet
Accordéoniste virtuose, passionné par tous les répertoires, du baroque à la création contemporaine, Pascal Contet a contribué à redorer le blason de l’accordéon sur les plus grandes scènes internationales. Loin des sentiers balisés du récital traditionnel, il n’hésite pas à jouer des écarts stylistiques pour jeter un pont entre différents univers, comme en atteste ce programme résolument éclectique.
Comment avez-vous conçu ce programme très diversifié ?
Pascal Contet : L’intérêt de ces répertoires d’été est de montrer que l’accordéon est un instrument luxuriant aux multiples cou-leurs, qui se prête à tous les styles musicaux. J’aime le décalage, casser les frontières et sortir l’accordéon des ornières dans les-quelles on aime bien le cantonner. J’ai ainsi imaginé ce programme comme un menu de dégustation, qui permet de découvrir les dif-férentes facettes de mon instrument, dans des répertoires extrêmement diversifiés, depuis des œuvres baroques de Couperin et Scarlatti jusqu’à la musique contemporaine, en passant par un hommage à Edith Piaf ou les tangos de Piazzolla.
Pourquoi avez-vous choisi de rendre hom-mage à Edith Piaf, un choix plutôt inhabituel au regard de votre parcours ?
Pascal Contet : Jean-Philippe Collard m’a demandé d’imaginer un hommage surprise pour célébrer les 50 ans de la mort d’Edith Piaf. J’ai conçu cet hommage comme un jeu de piste, à partir notamment des titres d’un de ses paroliers fétiches Henri Contet, avec lequel j’ai de lointains liens familiaux. Quelques chansons célèbres viendront ponctuer cet hommage comme Mon amant de Saint Jean, L’accordéoniste ou L’Hymne à l’amour.
Le répertoire pour l’accordéon est plus sou-vent associé au bal musette qu’à l’univers classique…
Pascal Contet : Parce qu’on ne connaît pas son histoire ! Inventé à Vienne, l’accordéon a été introduit en France en 1830 dans les milieux de la haute bourgeoisie et de l’aristo-cratie. Les jeunes gens de bonne famille, de Louis Philippe à la Princesse Eugénie avaient plaisir à jouer sur des accordéons faits de
bois rares et précieux. Si le répertoire était encore anecdotique, il y avait tout un tra-vail de transcriptions des grandes œuvres classiques. Ma lecture des œuvres de Bach ou Couperin par exemple est une façon de renouer avec l’esprit de ces musiciens qui n’hésitaient pas à donner de nouvelles cou-leurs à des œuvres existantes.
Vous avez été nommé deux fois aux Vic-toires de la musique classique 2012. Est-ce pour vous une forme de reconnaissance de l’accordéon classique ?
Pascal Contet : La France possède un cer-tain retard dans ce domaine par rapport à l’Europe. Ma génération est partie de loin. J’ai dû faire mes études musicales enAllemagne, en Autriche et au Danemark car il n’existait pas de classe accordéon dans les conservatoires français. Il a fallu attendre 1986 pour que l’instrument entre dans les écoles de musique. Les préjugés ont ten-dance à s’amoindrir aujourd’hui même s’il faut toujours se battre pour convaincre que l’accordéon a toute sa place dans l’univers classique. Ces nominations ne sont pas une consécration en soi mais une porte ouverte pour les nouvelles générations.
Vous êtes très impliqué dans la musique contemporaine avec à votre actif plus de 250 œuvres nouvelles. D’où vient cet intérêt pour la création ?
Pascal Contet : Au cours de mes études au Danemark, j’ai eu pour professeur Mogens Ellegaard, grand pionnier de la musique scandinave, qui a marqué et déterminé mon chemin vers la musique d’aujourd’hui. C’est lui qui m’a incité à revenir en France pour travailler avec des compositeurs contempo-rains. Dès 1992, je me suis engagé avec pas-sion dans cette voie et les choses ont com-mencé à bouger.
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Entretien avec Pascal Contet
Aujourd’hui, de très nombreux compositeurs se penchent sur l’accordéon pour dévelop-per un répertoire pluriel aux sonorités éton-nantes. J’ai toujours à cœur d’intégrer des pièces contemporaines dans mes concerts. Je jouerai ainsi une pièce scandinave d’une grande finesse d’Arne Nordheim et une œuvre plus radicale de Franck Bedrossian, dont les sons saturés nous invitent à vibrer au cœur même de l’accordéon. Jacques Rebotier sera la surprise ludique de cette fin de récital !
Vous êtes non seulement interprète mais aussi compositeur ?
Pascal Contet : Je me définis plutôt comme un « comprositeur ». La musique contem-poraine, m’a conduit vers l’improvisation et j’aime bien me lancer des défis en lien direct avec le public.
Quels sont vos projets à venir ?
Pascal Contet : Je suis très heureux de partir en tournée en 2014 avec les Siècles pour jouer le Karl Koop Konzert de Bernard Cavanna, un concerto lié à la guerre 14-18 qui me tient particulièrement à cœur. Il est dédié à son grand-père et à ma mère dis-parue. Je vais aussi diriger musicalement le nouveau film de François Marthouret adapté du livre « Bicentenaire » de Lyonel Trouillot par Peter Kassovitz et poursuivre mes lectures musicales avec mon amie Marie-Christine Barrault. Côté disques, un nouvel album d’improvisations avec Joëlle Léandre paraît en novembre chez AylerRecords et un solo en octobre.
Biographie
Pascal Contet a fait ses études musicales à Fribourg en Suisse, à la Musikhochschule de Hanovre, au Conservatoire Royal deCopenhague et à l’Akademie der Künste de Graz en Autriche. Lauréat de la Fondation Cziffra, de la Fondation Menuhin et de la Fondation Bleustein-Blanchet pour la voca-tion, Pascal Contet est aujourd’hui une per-sonnalité incontournable de l’accordéon.Nominé « artiste de l’année » aux Victoires de Jazz 2007 pour son album NU, il a également fait entrer, pour la première fois, l’accordéon dans l’histoire des Victoires de la Musique classique en 2012, avec 2 nominations : Soliste de l’année et Meilleur Enregistre-ment pour le Karl Koop Konzert de Bernard Cavanna, également Grand Prix Charles Cros 2011.Très attaché à la création contemporaine, il renouvelle depuis 1993 le répertoire de l’accordéon (près de 250 œuvres) auprès de compositeurs comme Luciano Berio, Jean Françaix, Bruno Mantovani, BernardCavanna, Ivan Fedele, Philippe Hurel, Marc Monnet ou encore Martin Matalon. En oc-tobre 2013, il créera un solo de Yann Robin au Festival Musica de Strasbourg.Interprète privilégié des concertos pour ac-cordéon auprès des plus grands orchestres
tels l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre Philharmonique de Freiburg en Brisgau, l’Orchestre National de Lille, l’Or-chestre de l’Opéra National de Paris…, il est également soliste permanent des ensembles 2e2m et Ars Nova. L’accordéon de Pascal Contet voyage dans le monde entier en récitals, en musique de chambre, mais aussi au travers des mots, avec Marie-Christine Barrault, FabriceMelquiot ou Dieudonné Niangouna (Les Inepties Volantes, spectacle marquant du Festival d’Avignon 2009). Il interprè-tera prochainement aux côtés de Nicolas Dautricourt, de Christian-Pierre La Marca et de la soprano Marion Tassou les 14 Lieders de Franz Schubert versus (le compositeur) Bernard Cavanna. Pascal Contet enseigne à la Haute Ecole des Arts du Rhin (Académie Supérieure de Musique) à Strasbourg et intè-grera dès la rentrée 2013 , le CNSMD de Paris.
On dénombre une quarantaine d’enregis-trements à son actif, relayés par Harmonia Mundi, Radio France, Aeon, In Circum Girum ou Actes Sud.
www.pascalcontet.com
Propos recueillis par Anne de La Giraudière
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Paroles
Mon amant de Saint-JeanMusique : Émile Carrara
Textes : Léo Agel
Je ne sais pourquoi j´allais danserA Saint-Jean au musette,
Mais quand un gars m´a pris un baiser,J´ai frissonné, j´étais chipée
Comment ne pas perdre la tête,Serrée par des bras audacieux
Car l´on croit toujoursAux doux mots d´amour
Quand ils sont dits avec les yeuxMoi qui l´aimais tant,
Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean,Je restais grisée
Sans volontéSous ses baisers.
Sans plus réfléchir, je lui donnaisLe meilleur de mon être
Beau parleur chaque fois qu´il mentait,Je le savais, mais je l´aimais.
Comment ne pas perdre la tête,Serrée par des bras audacieux
Car l´on croit toujoursAux doux mots d´amour
Quand ils sont dits avec les yeuxMoi qui l´aimais tant,
Je le trouvais le plus beau de Saint-Jean,Je restais grisée
Sans volontéSous ses baisers.
Mais hélas, à Saint-Jean comme ailleursUn serment n´est qu´un leurre
J´étais folle de croire au bonheur,Et de vouloir garder son cœur.
Comment ne pas perdre la tête,Serrée par des bras audacieux
Car l´on croit toujoursAux doux mots d´amour
Quand ils sont dits avec les yeuxMoi qui l´aimais tant,
Mon bel amour, mon amant de Saint-Jean,Il ne m´aime plusC´est du passé
N´en parlons plus.
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Paroles
L’AccordéonisteMusique : Michel EmerTextes : Michel Emer
La fille de joie est belleAu coin de la rue là-basElle a une clientèleQui lui remplit son basQuand son boulot s’achèveElle s’en va à son tourChercher un peu de rêveDans un bal du faubourgSon homme est un artisteC’est un drôle de petit garsUn accordéonisteQui sait jouer la java.
Elle écoute la javaMais elle ne la danse pasElle ne regarde même pas la pisteEt ses yeux amoureuxSuivent le jeu nerveuxEt les doigts secs et longs de l’artisteÇa lui rentre dans la peauPar le bas, par le hautElle a envie de chanterC’est physique.Tout son être est tendu.Son souffle est suspendu.C’est une vraie tordue de la musique.
La fille de joie est tristeAu coin de la rue là-basSon accordéonisteIl est parti soldatQuand y reviendra de la guerreIls prendront une maisonElle sera la caissièreEt lui, sera le patronQue la vie sera belleIls seront de vrais pachasEt tous les soirs pour elleIl jouera la java.
Elle écoute la javaQu’elle fredonne tout basElle revoit son accordéonisteEt ses yeux amoureuxSuivent le jeu nerveuxEt les doigts secs et longs de l’artisteÇa lui rentre dans la peauPar le bas, par le hautElle a envie de chanterC’est physiqueTout son être est tenduSon souffle est suspenduC’est une vraie tordue de la musique.
La fille de joie est seuleAu coin de la rue là-basLes filles qui font la gueuleLes hommes n’en veulent pasEt tant pis si elle crèveSon homme ne reviendra plusAdieux tous les beaux rêvesSa vie, elle est foutuePourtant ses jambes tristesL’emmènent au boui-bouiOù y a un autre artisteQui joue toute la nuit.
Elle écoute la java...... elle entend la java... elle a fermé les yeux... et les doigts secs et nerveux ...Ça lui rentre dans la peauPar le bas, par le hautElle a envie de gueulerC’est physiqueAlors pour oublierElle s’est mise à danser, à tournerAu son de la musique...
...ARRÊTEZ !Arrêtez la musique ! ...
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Paroles
Hymne à l’amourMusique : Marguerite Monnot
Textes : Édith Piaf
Le ciel bleu sur nous peut s´effondrerEt la terre peut bien s´écroulerPeu m´importe si tu m´aimesJe me fous du monde entier
Tant qu´l´amour inond´ra mes matinsTant que mon corps frémira sous tes mains
Peu m´importent les problèmesMon amour puisque tu m´aimes
J´irais jusqu´au bout du mondeJe me ferais teindre en blonde
Si tu me le demandaisJ´irais décrocher la luneJ´irais voler la fortuneSi tu me le demandais
Je renierais ma patrieJe renierais mes amisSi tu me le demandais
On peut bien rire de moiJe ferais n´importe quoiSi tu me le demandais
Si un jour la vie t´arrache à moiSi tu meurs que tu sois loin de moi
Peu m´importe si tu m´aimesCar moi je mourrai aussi
Nous aurons pour nous l´éternitéDans le bleu de toute l´immensité
Dans le ciel plus de problèmesMon amour crois-tu qu´on s´aime
Dieu réunit ceux qui s´aiment
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Concert pique-nique : Comment s’y rendre ?
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Responsable de publication Joëlle Damery, Déléguée Générale des Flâneries Musicales de Reims. - Tirage 300 exemplaires. - Impression Diazo 51