panorama sur le marché des bureaux en ile-de-france … · le marché des bureaux francilien...
TRANSCRIPT
Etude de marché
Jones Lang LaSalle Incorporated
Panorama des bureaux en Ile-de-France
1er trimestre 2017
Dynamisme Supporting Copy
Ce qu’il faut retenir
COPYRIGHT © JONES LANG LASALLE IP, INC. 2017. Tous droits réservés 2
L’année 2017 démarre sous les meilleurs auspices
Marché locatif
Le marché des bureaux en Ile-de-France poursuit sur sa lancée avec près de
664 000 m² commercialisés au 1er trimestre 2017 (+27 % en un an).
19 transactions supérieures à 5 000 m² (3 de plus qu’il y un an) ont été
comptabilisées au 1er trimestre, représentant plus de 323 000 m².
Le stock vacant s’est maintenu d’un trimestre à l’autre, et se positionne autour
de 3,6 millions de m² fin mars, soit un taux de vacance de 6,7 % pour l’Ile-de-
France.
Les loyers « prime » faciaux n’ont pas connu d’évolutions significatives et se
maintiennent à 765 €/m²/an dans le QCA, et à 495 € à La Défense.
Marché de l’investissement
Le marché de l’investissement a été très actif au 1er trimestre 2017 avec plus de
2,3 milliards d’euros engagés, un chiffre supérieur de 18 % à celui observé à la
même période un an plus tôt et en ligne avec la moyenne long terme.
Les bureaux sont de loin les actifs les plus prisés avec près de 2,1 milliards
d’euros, soit 88 % des engagements.
Les investisseurs étrangers, qui avaient opéré un retour en force en France en fin
d’année 2016, sont demeurés très présents au cours des trois derniers mois
(52 % de l’activité).
Les taux de rendement prime sont demeurés stables au 1er trimestre 2017, à
3,00 % dans le QCA et à 4,25 % à La Défense, mais des taux inférieurs ne sont pas
exclus dans le cas d’actifs exceptionnels offrant un cash-flow sécurisé sur le long
terme.
Marché locatif
COPYRIGHT © JONES LANG LASALLE IP, INC. 2017. Tous droits réservés 3
Un début d’année inédit depuis 2007
Le meilleur 1er trimestre depuis 2007 sur le marché locatif
Le marché des bureaux francilien poursuit sur la bonne dynamique observée
tout au long de l’année 2016. Ainsi, au 1er trimestre 2017, près de 664 000 m² ont
été commercialisés, soit une hausse de 29 % en un an : il s’agit du meilleur 1er
trimestre jamais enregistré depuis la crise.
Le segment des transactions de plus de 5 000 m² démarre l’année sur les
chapeaux de roues avec 19 transactions recensées sur les trois premiers mois de
l’année (soit 3 de plus qu’en 2016). Le seul gain sur ce segment de surfaces
représente près de 152 000 m² par rapport à l’an dernier. Les grandes entreprises
se sont surtout positionnées sur des immeubles de première main ou à
construire puisque cela concerne 11 transactions sur 19, soit les trois quarts des
m² commercialisés sur ce segment de surfaces. Parmi les transactions
d’envergure de ce début d’année, on citera bien évidemment la prise à bail par
NATIXIS de l’immeuble « Duo » (~ 89 700 m²) qui sera construit sur la ZAC Paris
Rive Gauche dans le 13ème arrondissement, consolidant ainsi ses implantations
sur l’est parisien après les 3 transactions de 2016. Citons également celle de
GROUPAMA sur « West Park », « Crystal Défense » et « Défense 4-5-6 »
(~ 43 500 m²) tous trois situés à Nanterre, ainsi que celui de la REGION ILE-DE-
FRANCE sur « Influence » (~ 33 000 m²), livrable dans les mois à venir sur la
commune de Saint-Ouen.
Concernant les autres segments de surfaces, si celui des 1 000 - 5 000 m² réalise
un bon début d’année avec pas moins de 88 transactions recensées (contre 79 au
1er trimestre 2016), pour une hausse de 3 % en volume ; celui des surfaces
inférieures à 1 000 m² marque le pas. Avec 667 transactions enregistrées sur les
trois premiers mois de l’année (contre 728 il y a un an), le niveau d’activité est en
baisse de 3 % en volume. Cette baisse peut notamment s’expliquer par un
manque d’offres disponibles pour les petites et moyennes entreprises, favorisant
les renégociations de baux plutôt que les déménagements, en particulier dans
Paris.
14%
36%
5%
26%
13%
6%
Nombre de grandes transactions
> 5 000 m²
Sources : JLL/ImmoStat
T1 2016 T1 2017
2 2632 439
664
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
2015 2016 2017
Sources : JLL/ImmoStat
Demande placée cumulée
T1 T2 T3 T4
En milliers de m²
COPYRIGHT © JONES LANG LASALLE IP, INC. 2017. Tous droits réservés 4
Paris concentre toujours 1 m² commercialisé sur 2
Paris continue de se tailler la part du lion, concentrant la moitié des m²
commercialisés, et ce en dépit de la hausse des valeurs constatée en 2016 et de
la réduction de l’offre disponible sur le marché. Si le Quartier Central des Affaires
est en retrait (-10 %) – une tendance à relativiser puisque le 1er trimestre 2016
avait été particulièrement dynamique pour ce marché –, le reste de Paris, et
notamment Paris 12/13 qui concentre la transaction XXL de NATIXIS sur « Duo »,
double quasiment sa performance.
A La Défense, après un 1er trimestre 2016 faisant partie des plus élevés de la
décennie, le quartier d’affaires acte une baisse de sa demande placée sur le
début d’année. Néanmoins, avec près de 32 000 m² commercialisés, La Défense
réalise un bon début d’année grâce, ici encore, à un mouvement de plus de
5 000 m², la prise à bail par ORANGE de ~ 17 500 m² dans « Cœur Défense ».
Quant au Croissant Ouest, les volumes placés sur les trois premiers mois de
l’année sont en hausse de 54 %, ce secteur, et plus particulièrement celui de
Péri-Défense, ayant été dynamisé par la réalisation de transactions de plus de
5 000 m² (GROUPAMA).
Même tendance pour la Première Couronne qui réalise une belle performance
avec ~ 84 400 m² placés. La transaction de la REGION IDF sur « Influence » n’est
pas étrangère à cette bonne dynamique. Enfin, en Deuxième Couronne, même si
les surfaces intermédiaires sont en hausse de 10 % au 1er trimestre 2017, ce sont
les grands mouvements qui font défaut par rapport au 1er trimestre 2016.
Les valeurs « prime » demeurent globalement stables
Les loyers « prime » faciaux n’ont pas connu d’évolutions significatives d’un
trimestre à l’autre. Dans le Quartier Central des Affaires, la valeur prime s’est
stabilisée à 765 €/m²/an grâce à plusieurs transactions signées à des valeurs
supérieures à 750 €/m²/an. Même tendance observée sur le quartier d’affaires de
La Défense, avec un loyer prime positionné à 495 € (vs 490 € au trimestre
précédent). Les dernières transactions réalisées sur l’immeuble emblématique
« Cœur Défense » lui ont permis de se redresser.
Concernant les mesures d’accompagnement, nous continuons à observer une
légère baisse sur les petites surfaces du Quartier Central des Affaires, qui
commence à s’étendre aux autres secteurs. En Ile-de-France, le taux
20%
26%
14%
21%
6%
13%
14%
36%
5%
26%
13%
6%
Demande placée par secteur
géographique (T1 2017 vs T1 2016)
Paris QCA Reste de Paris La Défense
Croissant Ouest 1ère Couronne 2ème Couronne
Sources : JLL/ImmoStat
T1 2017
T1 2016
14%
36%
5%
26%
13%
6%
Loyer prime facial (en €/m²/an)
Sources : JLL/ImmoStat
Paris QCA La Défense
T1 2016 T1 2017 T1 2016 T1 2017
COPYRIGHT © JONES LANG LASALLE IP, INC. 2017. Tous droits réservés 5
d’accompagnement se maintient autour des 20 %, avec des situations
hétérogènes allant de 17 % dans Paris intra-muros (ou en dessous pour certains
arrondissements parisiens), à 23 % en moyenne sur l’ensemble des première et
seconde périphéries.
Un stock vacant toujours sous le seuil des 3,6 millions de m²
Le stock vacant francilien s’est maintenu d’un trimestre à l’autre, et se
positionne toujours autour de 3,6 millions de mètres carrés fin mars, soit un taux
de vacance de 6,7 % pour l’Ile-de-France. La résorption de l’offre s’observe
d’autant plus sur les surfaces de première main qui ne représentent que 15 % de
l’offre totale, un niveau particulièrement faible.
Paris est actuellement en pénurie d’offre avec un taux de vacance à moins de 4 %
et des taux inférieurs à 3 % sont observés à Paris 5/6/7 et Paris 12/13. L’écart
important entre Paris et la première périphérie persiste puisque la plupart des
marchés de cette dernière dépassent le seuil des 10 %. Le Croissant Ouest
concentre l’essentiel des surfaces à commercialiser (900 000 m²). Enfin, à La
Défense, le taux de vacance diminue au 1er trimestre 2017, et se rapproche du
seuil des 8,5 %.
« Influence » – Saint-Ouen
Marché de l’investissement
COPYRIGHT © JONES LANG LASALLE IP, INC. 2017. Tous droits réservés 6
Les investisseurs étrangers dominent le marché au 1er trimestre
Un marché de l’investissement bien orienté
Loin de ralentir pendant cette période électorale, le marché de l’investissement a
été très actif au 1er trimestre. En effet, après deux années dynamiques, avec plus
de 20 milliards d’euros investis en 2015 et 2016, le marché francilien de
l’investissement est resté sur une tendance positive au 1er trimestre 2017 avec
plus de 2,3 milliards d’euros engagés, un chiffre supérieur de 18 % à celui
observé à la même période un an plus tôt et en ligne avec la moyenne long
terme.
Alors que le début d’année 2016 avait été marqué par un très faible nombre de
transactions supérieures à 100 millions d’euros (3), 9 transactions de cette
envergure ont été recensées sur les 3 premiers mois de l’année pour un total de
plus d’1,5 milliard d’euros. On citera, pour les plus importantes, l’acquisition par
UNION INVESTMENT auprès de CARLYLE du projet « Grand Central Saint-Lazare »
(23 600 m² de bureaux) pour un montant proche de 350 millions d’euros, ou le
positionnement de DEKA IMMOBILIEN sur l’immeuble « Bords de Seine » à Issy-
les-Moulineaux pour près de 220 millions d’euros. Au nombre de 8, les opérations
d’un montant compris entre 100 et 300 millions d’euros, qui avaient marqué le
pas en 2016 après une année 2015 exceptionnelle, ont animé le marché au 1er
trimestre 2017, concentrant plus de la moitié des montants investis. Sur les
autres segments de marché, en revanche, le manque d’opportunités a bridé
l’activité ; le segment des transactions d’un montant inférieur à 50 millions
d’euros enregistre ainsi un recul de 36 % en un an après, il est vrai, un début
d’année 2016 particulièrement dynamique, tandis que celui des opérations
comprises entre 50 et 100 millions voit son activité divisée par deux. Tous
segments confondus, le nombre de transactions est en retrait sur un an avec 48
transactions enregistrées au cours des trois derniers mois contre 63 au 1er
trimestre 2016, mais le lot moyen est en forte progression, passant de 31 à 49
millions d’euros.
20,3 20,2
2,3
0
5
10
15
20
25
2015 2016 2017
Sources : JLL/ImmoStat
Volumes investis cumulés
T1 T2 T3 T4
En milliards d'€
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
2015 2016 T1 2017
Sources : JLL/ImmoStat
Volumes investis par tranche de montant
(en volume)
< 50 M€ 50 -100 M€ 100 - 500 M€ > 500 M€
COPYRIGHT © JONES LANG LASALLE IP, INC. 2017. All Rights Reserved 7
Une répartition équilibrée des investissements
En termes de géographie, la répartition des engagements demeure assez
équilibrée entre les différents secteurs franciliens. Le Quartier Central des
Affaires (+66 % en un an) caracole toujours en tête avec 673 millions d’euros,
grâce, entre autres, à la transaction « Grand Central Saint-Lazare » qui représente
à elle seule près de 50 % des montants investis. Il est suivi par le Croissant Ouest
(570 millions d’euros), où les secteurs Boucle Sud et Péri-Défense ont bien
performé. Après une année 2016 exceptionnelle, le marché de La Défense
retrouve quant à lui un niveau d’activité plus normal avec 113 millions d’euros
engagés au cours des trois derniers mois (-40 % en un an). La Première Couronne
entame, elle, l’année 2017 de façon beaucoup plus dynamique qu’en 2016 avec
d’ores et déjà 339 millions d’euros investis, un montant qui a plus que doublé
d’une année sur l’autre. L’essentiel de l’activité s’est concentré en Première
Couronne Sud qui capte plus de 285 millions d’investissements dont 170 millions
sur les immeubles neufs « Résonance » à Bagneux et « Tangram » à Malakoff. La
Deuxième Couronne voit, en revanche, son activité divisée par deux d’une année
sur l’autre avec seulement 228 millions d’euros investis. Rappelons néanmoins
que ce marché avait été dynamisé au 1er trimestre 2016 par la vente du retail-
park « Villebon 2 » (> 100 M€).
Le bureau confirme sa précellence
Le commerce, très présent sur le marché au 1er trimestre 2016, a retrouvé un
poids plus usuel en ce début d’année ; avec près de 180 millions d’euros, il a
concentré 8 % des engagements. L’acquisition, par AEW EUROPE, du 102, avenue
des Champs Elysées, compte à elle seule pour près de la moitié de ce montant.
Les locaux d’activités voient aussi leur activité diminuer d’une année sur l’autre
avec à peine 20 millions d’euros d’investissements. A l’inverse, les actifs
logistiques continuent d’attirer les investisseurs, concentrant près de 90 millions
d’euros d’engagements, leur meilleure performance depuis 2007. Les bureaux
sont de loin les actifs les plus prisés avec près de 2,1 milliards d’euros, soit 88 %
des engagements.
Les investisseurs étrangers confirment leur intérêt pour le marché français
Les investisseurs étrangers, qui avaient opéré un retour en force en France en fin
d’année 2016, sont demeurés très présents au cours des trois derniers mois. De
nationalités variées, ils sont à l’origine de 52 % de l’activité avec près d’1,2
88%
7%4% 1%
Répartition des engagements par type
d'actif au T1 2017
Bureaux Commerce
Entrepôts Locaux acti. / mixtes
Sources : JLL/ImmoStat
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
2015 2016 T1 2017
Sources : JLL/ImmoStat
Répartition géographique
des engagements
Paris QCA Reste de Paris La Défense
Croissant Ouest 1ère Couronne 2ème Couronne
Portefeuilles IDF
COPYRIGHT © JONES LANG LASALLE IP, INC. 2017. Tous droits réservés 8
milliard d’euros d’investissements. Les investisseurs allemands ont été les plus
actifs, avec plus de 600 millions d’euros investis, soit 27 % des engagements. Ils
se sont positionnés sur des actifs de bureaux dans Paris QCA, en Boucle Sud,
mais aussi en Deuxième Couronne. Ils sont suivis des investisseurs américains
qui ont investi 300 millions d’euros (13 % de l’activité), essentiellement sur du
bureau à Paris et en Première Couronne. Les canadiens arrivent quant à eux en
3ème position avec 102 millions d’euros d’acquisitions, soit 5 % des engagements.
Nous retrouvons ainsi au 1er trimestre une provenance des capitaux assez
traditionnelle avec des investisseurs en provenance d’Europe et d’Amérique du
Nord.
Les investisseurs étrangers, très actifs en matière de cessions l’an dernier, le sont
demeurés au 1er trimestre 2017, avec près 900 millions d’euros d’actifs vendus
(40 % de l’activité). Les américains ont été les plus actifs (520 millions d’euros de
cessions), suivis des investisseurs allemands (300 millions d’euros), qui ont
notamment arbitré deux actifs dans le Croissant Ouest. Les investisseurs français
ont, quant à eux, réalisé 1,3 milliard d’euros de cessions.
Dans un marché contraint par un manque d’opportunités sur des actifs « core »,
l’intérêt des investisseurs pour des actifs plus risqués se confirme ; les
acquisitions de type « value-add/opportunist » ont ainsi représenté 49 % des
transactions d’un montant supérieur à 30 millions d’euros depuis le début de
l’année, une part en forte hausse d’une année sur l’autre (17 % au 1er trimestre
2016). Les 3 VEFA en « blanc » intervenues depuis le début de l’année – « Grand
Central Saint-Lazare », « Nework » à Nanterre et le « Tangram » à Malakoff –
attestent d’ailleurs de cette prise de risque.
Positionnés à un point bas historique, les taux de rendement prime sont
demeurés stables au 1er trimestre 2017. Le taux de rendement prime s’établit
ainsi à 3,00 % dans le Quartier Central des Affaires et à 4,25 % à La Défense, mais
des taux inférieurs ne sont pas exclus dans le cas d’actifs exceptionnels offrant
un cash-flow sécurisé sur le long terme. Avec des OAT positionnées à 0,963 % fin
mars 2017, l’immobilier demeure attractif par rapport aux autres supports de
placement avec une prime de risque de 204 points de base.
0%
1%
2%
3%
4%
5%
6%
7%
T1
2007
T1
2008
T1
2009
T1
2010
T1
2011
T1
2012
T1
2013
T1
2014
T1
2015
T1
2016
T1
2017
Sources : JLL/Banque de France
Prime de risque
Taux de rendement prime Paris QCA OAT 10 ans
Perspectives
COPYRIGHT © JONES LANG LASALLE IP, INC. 2017. Tous droits réservés 9
La reprise économique se confirme
Des perspectives de croissance orientées à la hausse
Après une fin d’année 2016 marquée par les incertitudes, l’année 2017 s’ouvre
sur une note plus optimiste. Au niveau mondial d’abord, les perspectives de
croissance sont orientées à la hausse pour 2017 et 2018, avec des progressions
respectives de 3,4 % et 3,6 % anticipées par le FMI, après 3,1 % en 2016. La
croissance mondiale devrait être portée en premier lieu par le dynamisme de
l’économie américaine qui, sous l’impulsion de la politique de relance annoncée
par Donald Trump, devrait progresser de 2,2 % en 2017 et de 2,4 % en 2018,
aidée par un nouveau repli du taux de chômage et une consommation des
ménages vigoureuse. La Fed a d’ailleurs démontré sa confiance dans la solidité
de l’économie américaine en relevant, le 15 mars, ses taux directeurs pour la 2ème
fois depuis l’élection de Donald Trump.
Les derniers chiffres d’Eurostat font également état d’une amélioration de la
situation économique en Zone Euro, avec 1,7 % de croissance en 2016, un chiffre
inférieur à celui de 2015 (+2 %) mais supérieur aux différentes prévisions. La
Zone Euro enregistre ainsi, pour la première fois depuis la crise financière de
2008, une croissance supérieure à celle des Etats-Unis (1,6 %). Cette dynamique
est essentiellement liée à une consommation privée et des investissements plus
soutenus mais également à une baisse du chômage qui, à 9,6 % fin 2016, atteint
son plus bas niveau depuis 2009. L’inflation, qui était en hausse continue depuis
près d’un an, atteignant +2 % au mois de février 2017, a en revanche ralenti
significativement au mois de mars, retombant à 1,5 %.
Les élections attendues en Europe cette année et les incertitudes quant au
rythme auquel se fera le resserrement monétaire américain et la façon dont vont
évoluer les négociations entre le Royaume-Uni et l’Europe incitent toutefois les
économistes à la prudence. Les anticipations de croissance pour 2017 et 2018
restent ainsi modérées, avec respectivement 1,6 % et 1,8 % selon la Commission
Européenne. Cette prudence, conjuguée à une inflation qui demeure en-deçà des
attentes, laisse à penser que la politique accommodante de la Banque Centrale
Européenne (BCE) devrait être maintenue durant les mois à venir.
« Cityscope » – Montreuil
© GCI
COPYRIGHT © JONES LANG LASALLE IP, INC. 2017. Tous droits réservés 10
En France, avec une progression du PIB de 0,4 % au 4ème trimestre, l’année 2016
s’est finalement conclue sur une croissance annuelle de 1,1 %, un chiffre en recul
par rapport à 2015 (1,2 %) et décevant au regard de ce qui était envisagé en
début d’année. Pourtant, nombre de voyants sont au verts : consommation des
ménages soutenue (+1,8 % en 2016 contre +1,5 % en 2015), investissement des
entreprises en nette hausse (+4,3 % après +2,7 % en 2015), défaillances
d’entreprises en baisse de 8,3 % sur un an, et baisse du taux de chômage.
Mais les grèves et les attentats, qui ont conduit à forte baisse de la fréquentation
touristique, sont venus entraver la croissance française.
Le PIB français devrait progresser davantage en 2017, avec des prévisions de
croissance comprises, pour l’heure, entre 1,3 % pour la Banque de France et le
FMI et 1,5 % pour le gouvernement français. Cet optimisme se retrouve dans le
Climat des Affaires qui oscille depuis maintenant 4 mois entre 104 et 105, un
niveau supérieur à la moyenne de longue période (100). L’indice global PMI
Markit français est, lui aussi, bien orienté, ressortant à 56,8 en mars 2017. Fait
notable, l'indice Markit de l'activité de Services, positionné à 57,5, n’avait été
aussi élevé depuis 70 mois. Enfin, l’indicateur de retournement publié par
l’INSEE, positionné à 0,1 en mars, traduit un climat conjoncturel favorable.
Marché locatif
Nous observons un niveau de demandes exprimées soutenu sur l’ensemble des
créneaux de surfaces. Le marché locatif francilien ne semble donc pas impacté
par les élections présidentielles à venir, confortant la conclusion de notre
rapport « Elections, facteur de ralentissement du marché immobilier ? » paru il y
a quelques mois : le marché locatif et celui de l’investissement réagissent avant
tout au contexte économique et financier. Ainsi, au vu de la bonne tenue des
indicateurs d’activité et du climat des affaires, nous anticipons un volume de 2,3
millions de m² de demande placée pour l’année 2017 dans son ensemble.
Quant au Brexit, difficile de dire, pour l’heure, quels en seront les impacts. Il
faudra en effet attendre les deux années de négociation pour voir de quelle façon
s’effectuera cette sortie.
Concernant l’offre, les livraisons à venir en 2017 seront plus nombreuses que l’an
dernier mais elles sont en grande partie précommercialisées. Ainsi, peu de
nouvelles offres viendront renouveler le stock. Face à une demande soutenue,
l’offre immédiate devrait poursuivre sa résorption tout au long de l’année 2017.
80
85
90
95
100
105
110
jan
v.-1
4m
ars
-14
ma
i-14
juil
.-14
sep
t.-1
4n
ov.
-14
jan
v.-1
5m
ars
-15
ma
i-15
juil
.-15
sep
t.-1
5n
ov.
-15
jan
v.-1
6m
ars
-16
ma
i-16
juil
.-16
sep
t.-1
6n
ov.
-16
jan
v.-1
7m
ars
-17
Sources : Insee, Mars 2017
Indice synthétique du climat des affaires
COPYRIGHT © JONES LANG LASALLE IP, INC. 2017. Tous droits réservés 11
Marché de l’investissement
L’échéance des élections présidentielles ne semble pas avoir d’impact sur
l’intérêt que portent les investisseurs étrangers au marché francilien.
Bien que l’activité semble actuellement obérée par un manque de produits sur le
segment des petites transactions, les actifs d’envergure actuellement en cours
de vente ou en préparation laissent à penser que le volume d’investissement en
2017 devrait être comparable à ceux de 2015 et 2016. De plus, en dépit d’une
hausse depuis quelques mois, le niveau des OAT (0,963 % à fin mars 2017) offre
encore une prime de risque particulièrement attractive à l’immobilier (204 points
de base).
L’inflation en Zone Euro étant encore inférieure aux 2 % visés, nous
n’envisageons pas de changement dans la politique de la BCE dans les mois à
venir. Cet élément, conjugué à l’appétit actuel des investisseurs pour
l’immobilier, exclut tout mouvement de hausse des taux de rendement à court
terme.
L’indicateur JLL de potentiel, qui combine la situation du loyer prime bureau et
de la prime de risque par rapport à leurs moyennes long terme, est quant à lui en
zone d’équilibre depuis maintenant 3 mois.
-10
-8
-6
-4
-2
0
2
4
6
8
10
T3
2010
T4
2010
T1
2011
T2
2011
T3
2011
T4
2011
T1
2012
T2
2012
T3
2012
T4
2012
T1
2013
T2
2013
T3
2013
T4
2013
T1
2014
T2
2014
T3
2014
T4
2014
T1
2015
T2
2015
T3
2015
T4
2015
T1
2016
T2
2016
T3
2016
T4
2016
T1
2017
Sources : JLL/ImmoStat/Banque de France
Indicateur JLL de potentiel
Zone de potentiel Zone d'équilibre relatif Zone de risque
Paris
40-42 rue La Boétie 75008 Paris T : +33 (0)1 40 55 15 15 F : +33 (0)1 46 22 28 28
La Défense
« Cœur Défense » 100-100 esplanade Charles de Gaulle 92932 Paris La Défense Cedex T : +33 (0)1 40 55 15 15 F : +33 (0)1 49 00 32 59
Saint-Denis
3 rue Jesse Owens 93210 Saint-Denis T : +33 (0)1 40 55 15 15 F : +33 (0)1 48 22 52 83
Le Plessis-Robinson
« La Boursidière » - BP 171 92357 Le Plessis-Robinson T : +33 (0)1 40 55 15 15 F : +33 (0)1 46 22 28 28
Lyon
55 avenue Foch 69006 Lyon T : +33 (0)4 78 89 26 26 F : +33 (0)4 78 89 04 76
Marseille
21 rue de la République 13002 Marseille T : +33 (0)4 95 09 13 13 F : +33 (0)4 95 09 13 00
Bordeaux
16 cours de Tournon 30000 Bordeaux T : +33 (0)5 57 83 60 44 F : +33 (0)1 46 22 28 28
Lille
46 rue de Valenciennes 59000 Lille T : +33 (0)3 20 17 93 10 F : +33 (0)1 46 22 28 28
Contacts
Virginie Houzé Directeur Etudes & Recherche – Paris T : +33 (0)1 40 55 15 94 [email protected]
Delphine Mahé Responsable Etudes & Recherche – Paris T : +33 (0)1 40 55 15 91 [email protected]
Manuela Moura Consultante Etudes & Recherche – Paris T : +33 (0)1 40 55 85 73 [email protected]
www.jll.fr
Jones Lang LaSalle
© 2017 Jones Lang LaSalle IP, Inc. Tous droits de reproduction, de représentation, de traduction et d'adaptation par tous procédés réservés
pour tous pays. Toute reproduction intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, faite sans l'autorisation de Jones Lang LaSalle
ou de ses ayants droits est illicite (art. L. 122-4 du Code de la propriété intellectuelle) et constitue une contrefaçon sanctionnée par les
articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Jones Lang LaSalle ne saurait en tout état de cause être tenu responsable
de tout dommage direct ou indirect ou de toute perte subie en raison d'une inexactitude ou d'une incorrection de ce document.