ostéopécilie associé à une polyarthrite rhumatoîde à propos d'un cas

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Communications affichées Lu.01 Evolution du pincement de linterligne articulaire digital dans la polyarthrite rhumatoide par mesure radiographique automatisée et ses facteurs prédictifs F. Colson a , J. Menassa a , F. Coury a , J. Tebib a , E. Vignon a a Service de Rhumatologie, CHU de Lyon Sud, Pierre Benite, France Objectif. Evaluer la sensibilité au changement de la mesure de linterligne des IPP et des MCP dans la PR. Patients et Méthodes. Entre 2004-2005, 38 patients (30 femmes 8 hommes) dâge moyen 52,3 ± 13,4 ans, ayant une polyarthrite rhu- matoïde (critères ACR 1987 révisés) évoluant depuis 67,1 ± 46.2 mois, revus prospectivement dans un délai moyen de 13.2 ± 3.1 mois, ont eu une mesure automatisée des interlignes articulaires des métacarpo-phalangiennes (MCP) et des inter-phalangiennes proxi- males (IPP) par analyseur dimage sur ordinateur. Linterligne moyen articulaire est calculé dans chaque région dintérêt prédéfinie à partir de 100 mesures itératives ; sa variation équivalente à la vitesse de pincement est exprimée en % de la valeur initiale. Résultats. La vitesse de pincement sur un an est faible, mais avec de forte dispersion selon lévolutivité de la PR, en moyenne au niveau des MCP de0,58± 7 % (n = 281) et des IPP de 0,27± 9,4 % (n = 283). La vitesse pendant la période est corrélée sur le plan cli- nique tant avec le score moyen dactivité de la maladie (DASS 28) r = 0.22 p<0,001 pour les MCP, r = 0,14 p<0.03 pour les IPP quavec le score dévaluation du handicap (HAQ) r = 0, 20 p<001 pour les MCP, r = 0,14 p<0,02 pour les IPP. La vitesse du pincement est indé- pendante de lâge et du sexe du patient, de lancienneté de sa maladie, du coté ou du caractère dominant de la main étudiée. Sur le plan bio- logique la vitesse corrèle avec les marqueurs urinaires de la dégrada- tion du cartilage (Cartilaps ®) au niveau des MCP r = 0.32 p<0,001 et des IPP r = 0,31 p< 0,001 et non avec ceux de la résorption osseuse (Crosslaps ®) .La vitesse de pincement est plus prononcée sous corti- cothérapie 1,68± 9,4 % vs 0,04± 5,4 % p<0.06 aux MCP et 0,61± 12,2 % vs -0,08 ± 7,6 % aux IPP et réduite en cas de traitement anti TNF : 0,37± 6,6 % vs 0,75± 7,3 % aux MCP et + 0,40± 7,3 % vs 0,83 ± 10,9 % aux IPP mais non significativement. Conclusion. La variation de linterligne radiographique des MCP et IPP observée sur une brève période (un an) est un bon témoin de la dégradation articulaire dans la polyarthrite rhumatoïde. Lu.02 Ostéopécilie associé à une polyarthrite rhumatoîde à propos dun cas A. Abbas a , A. Abbas a , E..-H. Ali a , C. Dahou a , F. Haddam a , S. Abtroun a a Service de Rhumatologie, CHU de Bab El Oued, Alger, Algerie Introduction. Lostéopoécilie est une ostéopathie génotypique rare faite dopacités lenticulaires à transmission autosomique domi- nante, de pathogénie inconnue, de siège métaphyso-épiphysaire épar- gnant le rachis, les côtes et touchant exceptionnellement le crâne, sans traduction clinique, découverte lors dun examen radiographique fait pour autre affection clinique. Matériels et Méthodes. Nous rapportons le cas dun homme de 35 ans aux antécédents de pleurésie tuberculeuse traitée et guérie sans séquelle, et qui consulte pour une polyarthrite bilatérale et grossière- ment symétrique touchant les grosses articulations des membresévo- luant depuis environ trois mois, peu sensible aux anti-inflammatoires non stéroïdiens. Résultats. Le bilan biologique : Retrouve un syndrome inflammatoire avec une anémie microcy- taire hypochrome et VS élevée à 50 mm à la 1 re heure. Le bilan rénal, hépatique, lipidique, phosphocalcique est sans ano- malie. Le bilan radiographique : Objective des opacités arrondies de siège métaphyso-épiphysaire au niveau des poignets, des mains, des épaules, des hanches, des genoux et des chevilles, de dimension variable trés évocatrice du diagnostic dostéopoécilie. Il nexiste pas de lésions ostéo-cartilagineuses des articulations atteintes en dehors dune déminéralisation osseuse. Conclusion. Lostéopoécilie est une affection rare sans traduc- tion clinique sauf dans les cas associés à des lésions cutanées, son association avec une polyarthrite rhumatoïde est elle fortuite dou lintéret de cette observation. Lu.03 Marqueurs associés à lathérome infra-clinique dans la polyarthrite rhumatoïde ; analyse systématique de la littérature T. Vandhuick a , S. Pavy b , L.F. Da Silva c , O. Vittecoq a , M. Dougados d , X. Le Loët a a Service de Rhumatologie, CHU - Hôpitaux de Rouen, Rouen, France b Service de Rhumatologie A, C.H.U. Cochin, Paris, France c Service de Rhumatologie, Centre Hospitalier Intercommunal Elbeuf-Louviers-Val de Reuil, Elbeuf, France d Service de Rhumatologie B, C.H.U. Cochin, Paris, France Introduction. les complications cardio-vasculaires représentent la première cause de mortalité des patients atteints de polyarthrite rhu- matoïde (PR), avec un risque relatif supérieur à celui de la population générale. Plusieurs études ont montré que la PR était un facteur de risque indépendant de développer une athérosclérose précoce. Lobjectif actuel est de définir des facteurs prédictifs dathérome, spé- cifiques de la PR. Nous avons donc étudié les marqueurs associés à lathérome infra-clinique chez des patients présentant une PR, à tra- vers une analyse systématique de la littérature. Matériels et Méthodes. en exploitant la base de recherche Med- line, nous avons recensé lensemble des études comportant une mesure dathérome pré-clinique et évaluant lassociation de mar- http://france.elsevier.com/direct/REVRHU/ Revue du Rhumatisme 73 (2006) 10891259 doi:10.1016/j.rhum.2006.10.164

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Page 1: Ostéopécilie associé à une polyarthrite rhumatoîde à propos d'un cas

http://france.elsevier.com/direct/REVRHU/

Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1089–1259

Communications affichées

Lu.01Evolution du pincement de l’interligne articulaire digitaldans la polyarthrite rhumatoide par mesure radiographiqueautomatisée et ses facteurs prédictifsF. Colsona, J. Menassaa, F. Courya, J. Tebiba, E. Vignonaa Service de Rhumatologie, CHU de Lyon Sud, Pierre Benite, France

Objectif. – Evaluer la sensibilité au changement de la mesure del’interligne des IPP et des MCP dans la PR.

Patients et Méthodes. – Entre 2004-2005, 38 patients (30 femmes8 hommes) d’âge moyen 52,3 ± 13,4 ans, ayant une polyarthrite rhu-matoïde (critères ACR 1987 révisés) évoluant depuis 67,1± 46.2 mois, revus prospectivement dans un délai moyen de 13.2± 3.1 mois, ont eu une mesure automatisée des interlignes articulairesdes métacarpo-phalangiennes (MCP) et des inter-phalangiennes proxi-males (IPP) par analyseur d’image sur ordinateur. L’interligne moyenarticulaire est calculé dans chaque région d’intérêt prédéfinie à partirde 100 mesures itératives ; sa variation équivalente à la vitesse depincement est exprimée en % de la valeur initiale.

Résultats. – La vitesse de pincement sur un an est faible, maisavec de forte dispersion selon l’évolutivité de la PR, en moyenne auniveau des MCP de– 0,58± 7 % (n = 281) et des IPP de – 0,27± 9,4 %(n = 283). La vitesse pendant la période est corrélée sur le plan cli-nique tant avec le score moyen d’activité de la maladie (DASS 28)r = 0.22 p<0,001 pour les MCP, r = 0,14 p<0.03 pour les IPP qu’avecle score d’évaluation du handicap (HAQ) r = 0, 20 p<001 pour lesMCP, r = 0,14 p<0,02 pour les IPP. La vitesse du pincement est indé-pendante de l’âge et du sexe du patient, de l’ancienneté de sa maladie,du coté ou du caractère dominant de la main étudiée. Sur le plan bio-logique la vitesse corrèle avec les marqueurs urinaires de la dégrada-tion du cartilage (Cartilaps ®) au niveau des MCP r = 0.32 p<0,001 etdes IPP r = 0,31 p< 0,001 et non avec ceux de la résorption osseuse(Crosslaps ®) .La vitesse de pincement est plus prononcée sous corti-cothérapie –1,68± 9,4 % vs – 0,04± 5,4 % p<0.06 aux MCP et –0,61± 12,2 % vs -0,08 ± 7,6 % aux IPP et réduite en cas de traitementanti TNF : – 0,37± 6,6 % vs – 0,75± 7,3 % aux MCP et + 0,40± 7,3 %vs – 0,83 ± 10,9 % aux IPP mais non significativement.

Conclusion. – La variation de l’interligne radiographique desMCP et IPP observée sur une brève période (un an) est un bon témoinde la dégradation articulaire dans la polyarthrite rhumatoïde.

Lu.02Ostéopécilie associé à une polyarthrite rhumatoîde à propos d’uncasA. Abbasa, A. Abbasa, E..-H. Alia, C. Dahoua, F. Haddama,S. Abtrounaa Service de Rhumatologie, CHU de Bab El Oued, Alger, Algerie

Introduction. – L’ostéopoécilie est une ostéopathie génotypiquerare faite d’opacités lenticulaires à transmission autosomique domi-nante, de pathogénie inconnue, de siège métaphyso-épiphysaire épar-

doi:10.1016/j.rhum.2006.10.164

gnant le rachis, les côtes et touchant exceptionnellement le crâne, sanstraduction clinique, découverte lors d’un examen radiographique faitpour autre affection clinique.

Matériels et Méthodes. – Nous rapportons le cas d’un homme de35 ans aux antécédents de pleurésie tuberculeuse traitée et guérie sansséquelle, et qui consulte pour une polyarthrite bilatérale et grossière-ment symétrique touchant les grosses articulations des membresévo-luant depuis environ trois mois, peu sensible aux anti-inflammatoiresnon stéroïdiens.

Résultats. – Le bilan biologique :Retrouve un syndrome inflammatoire avec une anémie microcy-

taire hypochrome et VS élevée à 50 mm à la 1re heure.Le bilan rénal, hépatique, lipidique, phosphocalcique est sans ano-

malie.Le bilan radiographique :Objective des opacités arrondies de siège métaphyso-épiphysaire

au niveau des poignets, des mains, des épaules, des hanches, desgenoux et des chevilles, de dimension variable trés évocatrice dudiagnostic d’ostéopoécilie.

Il n’existe pas de lésions ostéo-cartilagineuses des articulationsatteintes en dehors d’une déminéralisation osseuse.

Conclusion. – L’ostéopoécilie est une affection rare sans traduc-tion clinique sauf dans les cas associés à des lésions cutanées, sonassociation avec une polyarthrite rhumatoïde est elle fortuite d’oul’intéret de cette observation.

Lu.03Marqueurs associés à l’athérome infra-cliniquedans la polyarthrite rhumatoïde ; analyse systématiquede la littératureT. Vandhuicka, S. Pavyb, L.F. Da Silvac, O. Vittecoqa, M. Dougadosd,X. Le Loëtaa Service de Rhumatologie, CHU - Hôpitaux de Rouen, Rouen,Franceb Service de Rhumatologie A, C.H.U. Cochin, Paris, Francec Service de Rhumatologie, Centre Hospitalier IntercommunalElbeuf-Louviers-Val de Reuil, Elbeuf, Franced Service de Rhumatologie B, C.H.U. Cochin, Paris, France

Introduction. – les complications cardio-vasculaires représententla première cause de mortalité des patients atteints de polyarthrite rhu-matoïde (PR), avec un risque relatif supérieur à celui de la populationgénérale. Plusieurs études ont montré que la PR était un facteur derisque indépendant de développer une athérosclérose précoce.L’objectif actuel est de définir des facteurs prédictifs d’athérome, spé-cifiques de la PR. Nous avons donc étudié les marqueurs associés àl’athérome infra-clinique chez des patients présentant une PR, à tra-vers une analyse systématique de la littérature.

Matériels et Méthodes. – en exploitant la base de recherche Med-line, nous avons recensé l’ensemble des études comportant unemesure d’athérome pré-clinique et évaluant l’association de mar-