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Olivier HUCK 1
Ioanna PAPALOU 2
Henri TENENBAUM 3
1- Docteur en chirurgie dentaire, PhD, HDRProfesseur des Universites, praticienhospitalierVice-doyen de la faculte de chirurgiedentaire de Strasbourg
2- DDSEtudiante en 3e et derniere annee duDU de parodontologie etd’implantologieFaculte de chirurgie dentaire deStrasbourg
3- Docteur en chirurgie dentaire, PhD, HDRProfesseur emerite des UniversitesFaculte de chirurgie dentaire deStrasbourg
Accepte pour publication :24 septembre 2018
Les auteurs declarent n’avoir aucunconflit d’interets concernant cet article.
Le traitementnon chirurgicaldes peri-implantitesRevue systematiquede la litterature
Non-surgical treatment of peri-implantitis
A systematic review
R E S U M E
Objectifs : Le but de cette revue de la litterature est d’ana-
lyser les resultats des etudes qui ont evalue les effets du
traitement non chirurgical des peri-implantites.
Materiels et methodes : la revue de la litterature a ete rea-
lisee a partir de la base de donnees MEDLINE (PubMed).
Seuls les essais cliniques conduits chez l’homme pour
evaluer le traitement non chirurgical des peri-implantites
ont ete retenus.
Resultats : Dans les 291 articles retrouves, 17 ont ete analy-
ses independamment par 2 auteurs differents. Ces articles
concernent tres generalement l’evaluation de traitements
adjuvants au debridement mecanique par curettes et/ou
ultrasons. La comparaison des etudes entre elles est compli-
quee par l’absence d’une definition consensuelle de la peri-
implantite, par les nombreuses modalites therapeutiques
proposees et par la grande variete des types d’implants.
De plus, ces etudes comportent pour l’essentiel des evalua-
tions a court terme, la plus longue etant a 3 ans.
Conclusion : Aucun des traitements adjuvants ne permet de
supprimer totalement de maniere perenne l’inflammation
peri-implantaire, ni de stopper definitivement la perte
osseuse peri-implantaire.
M O T S C L E S
Peri-implantite, traitement non chirurgical, revue de lalitterature, essais cliniques.
A B S T R A C T
Objectives: The purpose of this review of the literature was
to analyse the results of studies that evaluated the effects of
non-surgical treatment of peri-implantitis.
Materials and methods: The review of the literature was
carried out using the MEDLINE database (PubMed). Only
clinical trials conducted in humans to evaluate the non-sur-
gical treatment of peri-implantitis were considered.
Results: Out of the 291 articles found, 17 were analysed
independently by 2 different authors. These articles very
generally concern the evaluation of adjuvant treatments
to mechanical debridement by curettes and/or ultrasounds.
The comparison of the studies was complicated by the
absence of a consensual definition of peri-implantitis, by
the numerous therapeutic modalities proposed and by the
wide variety of types of implants. In addition, these studies
are mainly short-term evaluations, the longest being at
3 years.
Conclusion: None of the adjuvant treatments completely
eliminates peri-implant inflammation, nor does it perma-
nently stop peri-implant bone loss.
K E Y W O R D S
Peri-implantitis, non-surgical treatment, literature review,clinical trials.
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Introduction
Le taux de survie des implants, qui traduit la pré-sence ou l’absence de l’implant en bouche, est trèsfréquemment utilisé comme indicateur principal parles implantologistes et un grand nombre de publica-tions.Toutefois, il devient de plus en plus évident que laprise en compte des conditions cliniques quiaccompagnent la survie de l’implant est au moinsaussi importante.Les taux de survie à 10 ans excèdent généralement90 %, avec néanmoins une réduction de ce taux avecle temps. Cet excellent résultat doit être mis en paral-lèle avec le taux de survie des dents saines entouréesde tissus parodontaux sains (99,5 % à 50 ans) et aveccelui de dents saines dont le parodonte malade a ététraité avec succès et contrôlé régulièrement (92-93 %)(Holm-Pedersen et al., 2007).Le succès implantaire désigne un implant toujoursprésent, fonctionnel et accompagné de conditions cli-niques optimales pour une période minimale de 12 moisaprès la mise en charge prothétique. Un succès à courtterme se situe entre 1 et 3 ans, un succès à moyenterme entre 3 et 7 ans et un succès à long terme estconsidéré comme tel au-delà de 7 ans.Différentes définitions du succès ont été présentéesdans la littérature scientifique (Albrektsson et al., 1986,Buser et al., 1990, Karoussis et al., 2003) et vont avoirune influence directe sur le taux de succès (Tenen-baum et al., 2017).Les complications qui conduisent à l’échec implan-taire sont de plusieurs catégories :– les complications biologiques (mucosite et péri-implantite) ;– les complications mécaniques en relation avec lesdifférents composants de l’implant (fracture de l’im-plant, fracture de vis de connexion, fracture de lareconstitution prothétique) ;– les complications iatrogènes (implant trop proche destructures anatomiques et devant être déposé,implant mal orienté et inutilisable pour la reconstitutionprothétique) ;– les complications reliées directement au patient(phonation, esthétique ou aspect psychologique).Malheureusement, encore peu d’études à long termeprennent en compte ces paramètres. L’étude à 10-16 ans de Simonis et al. (2010), sur des implants nonenfouis, aboutit à un taux de survie cumulé de 83 % età un taux de succès cumulé de 52 % jusqu’à 16 ans.
Cette importante différence est liée à la présence d’unnombre non négligeable de complications biologiques(17 % de péri-implantites et 31 % de complicationsmécaniques). De même, l’étude de Roos-Jansåckeret al. (2006), jusqu’à 14 ans, et celle de Tenenbaumet al. (2017), après un minimum de 8 ans, montrent destaux de péri-implantites similaires de 16 % et 12 %,respectivement.La péri-implantite se définit par une perte osseusepéri-implantaire accompagnée d’un saignement ausondage qui traduit la présence d’une réaction inflam-matoire (Lang et Berglundh, 2011).Bien que le facteur étiologique principal soit infectieux,un certain nombre de facteurs de risque peuventinfluencer l’apparition et le développement de péri-implantites : défaut d’hygiène orale, tabagisme, anté-cédents de parodontite, diabète, facteurs génétiques,consommation excessive d’alcool et le type desurface implantaire (Renvert et Persson, 2009).Un diagnostic précoce peut permettre de stopper, oupour le moins de limiter, la progression de la destruc-tion osseuse péri-implantaire.Diverses modalités thérapeutiques ont été proposées,non chirurgicales et chirurgicales.Comparé au détartrage-surfaçage radiculaire, le trai-tement non chirurgical des péri-implantaires se heurteà l’obstacle majeur de l’impossibilité d’instrumentercorrectement la surface implantaire.La thérapeutique non chirurgicale des péri-implantitesest généralement basée sur le nettoyage mécaniquedes poches péri-implantaires en utilisant des curettesmanuelles métalliques ou non métalliques (en plas-tique ou en carbone), et des ultrasons avec égalementdes inserts soit métalliques classiques, soit spécifiquesen carbone. L’objectif initial en implantologie est d’ob-tenir une ostéo-intégration rapide, stable et reproduc-tible. Pour cela ont été développées des surfaceslisses ou bien rugueuses par traitement spécifiquede la surface de l’implant. Si la qualité de l’intégrationà l’os est une constante pour la majorité des implants,le surfaçage de la partie apicale de l’implant, initiale-ment en contact avec l’os, lors de la survenue d’unecomplication inflammatoire comme la péri-implantite,s’avère impossible. Comme la décontamination de lasurface implantaire reste une condition impérativepour réduire le processus inflammatoire et espérerune éventuelle néo-intégration osseuse, de nombreu-ses approches complémentaires ont été proposées :implantoplastie, traitement antibiotique par voie systé-mique ou locale, antiseptiques locaux, acide citrique,
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Le traitement non chirurgical des peri-implantitesNon-surgical treatment of peri-implantitis
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peroxyde d’hydrogène, lasers, décontamination parune poudre abrasive (bicarbonate de sodium ouglycine) projetée avec une combinaison air/eau souspression, polissage, thérapeutique photodynamique.L’efficacité de ces techniques reste discutable d’au-tant plus que peu d’entre elles ont été testées dansdes protocoles suffisamment élaborés pour permettred’en tirer des conclusions dont la validité scientifiquene fait pas de doute.
Des revues systématiques (Renvert et al., 2008a,2008b) constatent que le seul nettoyage mécaniquesous-gingival a des effets très limités sur les signescliniques de la péri-implantite. L’adjonction d’antibio-tiques, localement ou par voie systémique, amélioreles résultats du détartrage-curetage sans toutefoisrésoudre tous les cas (Esposito et al., 2008). Enfin,l’utilisation du laser ou des ultra-sons, en complémentdu nettoyage mécanique, n’est pas plus efficace quele seul nettoyage mécanique.
Plus récemment, la revue systématique de Muthu-kuru et al. (2012) a montré que l’administrationlocale d’antibiotiques (doxycycline ou minocycline)est plus efficace pour réduire le saignement ausondage et la profondeur des poches que l’irrigationà la chlorhexidine en complément du nettoyagemécanique. De même, un traitement par laserErbium-Yag s’avère plus efficace sur le saignementau sondage que l’irrigation à la chlorhexidine, tou-jours en complément du nettoyage mécanique(Renvert et al., 2011). Enfin, un polissage par projec-tion de poudre de glycine sous pression d’air estaussi efficace sur le saignement au sondage que letraitement par laser Erbium-Yag, et plus efficace quel’irrigation à la chlorhexidine (Renvert et al., 2011).Aucune information n’est donnée quant à l’effet detoutes ces techniques sur un éventuel arrêt de laperte osseuse.
L’objectif de la présente revue systématique est deréévaluer l’efficacité clinique et la sécurité des traite-ments non chirurgicaux des péri-implantites à lalumière des travaux les plus récents.
Materiels et Methodes
Une recherche dans la base de données MEDLINE(PubMed) a été réalisée en utilisant les mots clés« peri-implantitis, non-surgical treatment ». Ont étéincluses les études humaines visant à évaluer les
résultats du traitement non chirurgical avec ou sansthérapeutiques adjuvantes (antibiotiques, antisep-tiques, etc.), sans restriction relative à la date de publi-cation et publiées dans des journaux à comité delecture en anglais.N’ont pas été incluses les méta-analyses, les revuessystématiques, les études animales, les étudesportant totalement ou partiellement sur les mucosites,ainsi que les résumés de congrès.
Selection des articles
Les titres et résumés ont été sélectionnés. Deuxauteurs (Olivier Huck et Henri Tenenbaum) ont vérifiéindépendamment ces titres et résumés pour ne retenirque les études qui correspondaient aux critères desélection. D’éventuelles différences dans la sélectionont été résolues par une discussion entre les deuxauteurs. Les manuscrits complets des publicationssélectionnées ont été ensuite revus en détail afin devérifier la compatibilité à l’inclusion.Pour être inclus dans la revue systématique, les indi-vidus des études sélectionnées devaient présenter aumoins 1 implant avec restauration prothétique défini-tive atteint d’une péri-implantite. Le traitement nonchirurgical est défini comme tout traitement ayantpour objectif de ne pas délibérément léser l’intégritéde l’épithélium de jonction péri-implantaire (donc sansincision). Il comprend l’instrumentation mécaniquesous-muqueuse (détartrage et curetage) avec des ins-truments manuels ou ultrasonores, le polissage souspression, l’administration locale d’antiseptiques oud’antibiotiques, l’administration d’antibiotiques parvoie systémique, l’utilisation de lasers ou de la photo-thérapie, et les traitements qui visent à moduler laréaction de l’hôte.
Parametres pris en compte
Le premier critère est la survie de l’implant. Commecritères secondaires ont été pris en considération leniveau d’attache clinique (CAL), la profondeur depoche (PPD), le niveau osseux péri-implantaire (BL),la présence ou non d’une inflammation péri-implan-taire (souvent le saignement au sondage ou BOP), laprésence d’une suppuration, et le niveau d’hygiènemesuré par un indice de plaque (PLI).
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Resultats
Un total de 291 articles apparaissait dans la base dedonnées. Après analyse des titres, résumés et/ou dutexte intégral, séparément par deux investigateurs(Olivier Huck et Henri Tenenbaum), 17 articles ontété sélectionnés pour être inclus dans cette revuesystématique.La figure 1 (fig. 1) résume la méthodologie de la sélec-tion des articles et le tableau 1 (tableau 1) détaille leséléments essentiels des études sélectionnées afind’en faciliter la comparaison.Onze études sont des essais cliniques randomisés(RCT) comparant deux méthodologies thérapeuti-ques. Les 6 autres études, soit comparent deuxméthodologies sans les mêmes garanties d’objectivitéapportées par les RCT, soit n’évaluent qu’une seuleméthodologie (Mettraux et al., 2016). Une des études(Wohlfahrt et al., 2017) concerne une série de cascliniques.Aucune de ces études ne présente des résultats à longterme. Le suivi se situe entre 6 mois et 3 ans.Les caractéristiques qui permettent la définition d’unepéri-implantite et qui conditionnent donc l’inclusiondes cas dans les études sont rarement identiquesd’un article à l’autre. Par exemple, Karring et al.
(2005) incluent des cas avec une perte osseuse de1,5 mm alors que John et al. (2015) ont sélectionnéleurs cas avec une perte osseuse inférieure ou égale à30 % de la longueur de l’implant. De même, si la pré-sence d’un saignement au sondage est un paramètrefréquemment mis en avant, la profondeur du sondagequalifiant la péri-implantite va de plus de 4 mm à plusde 6 mm (Machtei et al., 2012). À l’évidence, les résul-tats des traitements quels qu’ils soient seront toujourssupérieurs lorsque les lésions sont de faible étendue.Généralement, le nombre de patients et d’implantsinclus est indiqué, sauf pour l’étude de Listl et al.(2015).Il s’avère que la thérapeutique non chirurgicale, avecou sans traitement complémentaire, permet de réduiresignificativement la réponse inflammatoire et en parti-culier le saignement au sondage. Toutefois, environ40 % des mucosites et davantage de péri-implantitesne répondent pas à une telle approche thérapeutique(Schwarz et al., 2015).Même si des cas de stabilisation ont été observés,aucune amélioration du niveau résiduel de l’os n’aété observée.Renvert et al. (2006) comparent sur une durée de12 mois l’utilisation, en complément du traitementmécanique, de microsphères de minocycline (Arestin)
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Ar�cles exclus(n = 231)
Ar�cles iden�fiés(n = 291)
Ar�cles évalués(n = 78)
Titres et résumés
Évalua�ondu texte complet
(n = 38)
Ar�cles inclus(n = 17)
Principaux critères d’exclusion(n = 21)
• Pas de défini�on de la péri- implan�te• Focus sur la micosite• Traitement chirurgical
Inclusion
Elligibilité
Screen
ing
Iden
�fica�o
n
Fig. 1. Identification desetudes a partir de labase de donneesMEDLINE (PubMed).
Fig. 1. Systematic reviewstrategy using Medlinedatabase (PubMed).
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Le traitement non chirurgical des peri-implantitesNon-surgical treatment of peri-implantitis
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Etude Design Population Principaux resultats
Stein et al.J Periodontol,2017
Suivi a 1 an des resultats obtenuspar traitement ultrasonique+ curetage + povidone iodee avecou sans antibiotiques par voiesystemique (Amoxicilline+ metronidazole)
45 patients (164 implants)presentant une peri-implantitedefinie par une perte osseuseradiologique > 2 mm, PPD> 5 mm avec BOP
La combinaison traitementmecanique + curetage gingival+ povidone iodee ameliore lesparametres cliniques. L’ajoutd’antibiotiques n’apporte pas debenefice supplementaire
Abduljabbar etal.Photochem &Photobiol B,2017
Suivi a 3 et 6 mois des resultatsobtenus par traitementmecanique vs traitementmecanique + Nd : YAG laser
63 patients (74 implants)presentant une peri-implantitedefinie par > 30 % sites peri-implantaires avec BOP et PPD> 4 mm ou perte osseuse> 3 mm
Pas de differences entre lesgroupes a 6 mois concernant le PI,BOP, PPD et niveau osseux
John et al.J ClinPeriodontol,2017
Comparaison a moyen terme(3 ans) du traitement mecanique+ irrigation digluconate dechlorhexidine vs laser Er : YAG
27 patients (24 implants avecmucosite et 16 implants avecperi-implantite definie par BOPou suppuration + modificationdu niveau osseux)
Les 2 modalites therapeutiquestestees ne permettent pas laresolution complete de la lesion.Pas de differences entre les2 groupes a moyen terme
Wohlfahrt et al.Int J ImplantDent, 2017
Serie de casTraitement effectue par unebrossette oscillante en chitosan
63 patients (63 implants) « mildperi-implantitis » definie parune perte osseuseradiographique de1-2 mm, PPD > 4 mm + BOP
Une reduction stable de la PPD etdu BOP est observee a 6 mois
Roos-Jansakeret al.Clin OralImplants Res,2017
Comparaison a 3 mois d’untraitement non-chirurgical seul etassocie avec un gel de chloramine(Perisolv)
18 patients (36 implants)Peri-implantite definie par uneperte osseuse > 2 mm + BOP etPPD > 4 mm
L’adjonction de la chloramine autraitement non-chirurgicaln’apporte pas de beneficesuperieur au traitementmecanique seul a 3 mois
Mettraux et al.Clin OralImplants Res,2016
Suivi a 2 ans d’implants atteints deperi-implantite et traites par laserdiode
15 patients (23 implants)diagnostiques avec une peri-implantite (PPD > 5 mm avecBOP ou suppuration et perteosseuse sur 2 spires minimum)
Apres 2 ans, une reduction de laPPD, du BOP (57 %), et de lasuppuration (100 %) est observee
Listl et al.J ClinPeriodontol,2015
Simulation du rapport cout/efficacite des differentes optionstherapeutiques (debridement ;Air-Flow ; debridement+ Periochip ; debridement+ antibiotiques locaux ; laser Er :YAG ; ultrasons (Vector)+ chlorhexidine ; therapiephotodynamique)
Meilleur rapport cout/efficacitepour debridement ; Air-Flow ;debridement + Periochip ;debridement + antibiotiqueslocaux par rapport aux autrestherapeutiques adjuvantes
John et al.Clin Oral Invest,2015
Comparaison entre traitementair-poudre abrasive et traitementmecanique avec irrigation a lachlorhexidine
25 patients (peri-implantitemoderee definie par PPD> 4 mm, BOP ou suppuration,perte osseuse < 30 %, pas demobilite)
A 1 an, un gain du niveaud’attache limite est obtenu sansdifference entre les 2 groupes.Une plus importante reduction duBOP est observee pour le groupetraite par air-poudre abrasive
Arisan et al.PhotomedLaser Surg,2015
Comparaison entre traitementmecanique seul et traitementmecanique + laser diode
10 patients (48 implants)presentant une peri-implantite(BOP, plaque, douleur, 4-6 mmPPD, < 3 mm perte osseuse)
A 6 mois, l’utilisation du laserdiode en complement dutraitement mecanique n’apportepas d’effet positif puisque la perteosseuse observee dans ce groupeest plus importante que celle dugroupe controle
Tableau 1. Description des principales caracteristiques et des resultats des etudes selectionnees.
Table 1. Main characteristics and results of selected studies.
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Etude Design Population Principaux resultats
Bassetti et al.Clin OralImplants Res,2014
Comparaison entre traitementmecanique + phototherapiedynamique et traitementmecanique + microspheres deminocycline
40 patients avec peri-implantite (PPD > 4 mm + BOPet perte osseuse < 2 mm)
A 1 an, une baisse du nombre desites avec BOP est obtenue dansles 2 groupes. Pas de differencesde resultats entre les 2 groupes
Schar et al.Clin OralImplants Res,2013
Comparaison entre traitementmecanique + phototherapiedynamique et traitementmecanique + microspheres deminocycline
40 patients avec peri-implantite (PPD > 4 mm + BOPet perte osseuse < 2 mm)
A 6 mois, reduction de 15 % del’inflammation dans le groupecontrole et de 30 % dans legroupe test. Pas de differencespour PPD et CAL
Machtei et al.J ClinPeriodontol,2012
Comparaison de 2 chips dechlorhexidine (MatrixC et PerioC).Une application reguliere de chipsest effectuee lors des 18 premiersjours apres le traitementmecanique
60 patients (77 implants) avecPPD > 6 mm et perte osseuse> 2 mm autour des implants
Dans les 2 groupes, un gain duniveau d’attache est obtenu a6 mois
Renvert et al.J ClinPeriodontol,2011
RCT avec suivi a 6 moisComparaison d’un traitement air-poudre abrasive et laser Er : YAG
21 patients (peri-implantitesevere definie par perteosseuse > 3 mm, PPD > 5 mmavec BOP ou suppuration)
A 6 mois, pas de differencesobservees entre les 2 groupes
Renvert et al.J ClinPeriodontol,2009
Comparaison traitement aveccurettes en titane et ultrasons
31 patients (31 implants)Peri-implantite definie parperte osseuse < 2,5 mm, PPD> 4 mm avec BOP
A 6 mois, une amelioration del’indice de plaque et du BOP a eteobservee dans les 2 groupes maissans amelioration de la PPD
Renvert et al.J ClinPeriodontol,2006
Evaluation de l’interet del’utilisation de microspheres deminocycline comparee a lachlorhexidine en complement dutraitement mecanique
32 patients (PPD> 4 mm + BOP,et presence deparodontopathogenes)
L’utilisation de microspheres deminocycline induit de meilleursresultats que ceux obtenus avecl’utilisation de chlorhexidine a1 an (sur la PPD). Pas dedifferences entre lestherapeutiques concernant lacomposition bacterienne durantle suivi
Karring et al.Clin OralImplants Res,2005
Comparaison traitement parVector et par curette (1 implanttraite par chacun des traitementschez le meme patient)
11 patients avec au moins2 implants presentant BOP+ PPD > 5 mm et minimum1,5 mm de perte osseuse avecspires exposees
Reduction du nombre de sitesavec BOP mais pas de differencesentre les 2 modalitestherapeutiques
Schwarz et al.Clin OralImplants Res,2005
Comparaison traitementmecanique + digluconatechlorhexidine et laser Er : YAG
20 patients suivis a 3 et 6 moisPeri-implantite definie par PPD> 4 mm avec BOP, perteosseuse radiographique, pas demobilite
Amelioration des parametrescliniques dans les 2 groupes sansdifferences significatives entreeux
Tableau 1 (suite). Description des principales caracteristiques et des resultats des etudes selectionnees.BOP = saignement au sondagePPD = profondeur de pochePI = indice de plaqueCAL = perte d’attacheRCT = essai clinique randomisevs = versus
Table 1 (further). Main characteristics and results of selected studies.BOP = bleeding on probingPPD = peri-implant pocket depthPI = plaque indexCAL = clinical attachment levelRCT = randomized clinical trialvs = versus
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Le traitement non chirurgical des peri-implantitesNon-surgical treatment of peri-implantitis
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ou d’un gel à la chlorhexidine. Les microsphères deminocycline s’avèrent plus efficaces que la chlor-hexidine pour la réduction des signes inflammatoires,mais par contre les 2 approches anti-infectieuses nechangent en rien la composition de la flore bacté-rienne sous-gingivale pendant toute la durée d’obser-vation.L’utilisation de lasers, notamment Erbium-Yag, encomplément du traitement mécanique, n’apporte pasde bénéfice supplémentaire à 6 mois (Renvert et al.,2011) tant pour les paramètres cliniques (BOP, PPDet CAL) que dans la composition de la flore sous-gingivale (Persson et al., 2011). Ce dernier article dePersson et al. (2011) n’a pas été pris en compte dansla revue systématique puisqu’il s’agit de la mêmeétude que celle de Renvert et al. (2011), présentantles seuls résultats microbiologiques. Schwarz et al.(2005) ont montré une amélioration des mêmes para-mètres (BOP, PPD et CAL) à 3 et à 6 mois, tant pour untraitement mécanique, avec des curettes en plastiqueassocié à une irrigation à la chlorhexidine à 0,2 %,qu’avec un traitement par laser Erbium-Yag, sansdifférence significative entre les 2 modalités thérapeu-tiques. Par contre, ces améliorations avaient disparulors de l’évaluation à 12 mois. De la même façon,Abduljabbar et al. (2017), en utilisant un laser Nd :YAG comparé au seul traitement mécanique de débri-dement, observent des améliorations significative-ment supérieures avec le laser à 3 mois, sans queces résultats positifs se maintiennent à 6 mois.John et al. (2017) présentent la seule évaluation àmoyen terme, à savoir 3 ans, avec des résultats posi-tifs qui se maintiennent dans le temps tant pour untraitement mécanique associé à de la chlorhexidineque pour un traitement par laser Erbium-Yag. Toute-fois, il ne s’agit pas d’une étude prospective rando-misée et le traitement par chlorhexidine est réservéaux mucosites (24 implants), alors que celui par laserErbium-Yag ne concerne que les péri-implantites(16 implants). Il est donc impossible de comparer réel-lement les 2 modalités thérapeutiques puisqu’elless’adressent à des pathologies différentes, et cesrésultats doivent être confirmés par d’autres travauxavant de pouvoir être validés.Esposito et al. (2013) ont testé la thérapeutique pho-todynamique sur une période de 12 mois pour en sou-ligner l’inefficacité. Toutefois, cette étude n’a pu êtreretenue dans la présente revue systématique parcequ’elle concerne aussi bien les traitements non chirur-gicaux que les thérapeutiques chirurgicales.
Bassetti et al. (2014) ont comparé, après traitementmécanique à l’aide de curettes en titane et projectiond’une poudre de glycine, une thérapie photodyna-mique (qui consiste à activer une molécule sensible,en l’occurrence du chlorure de phénothiazine, parune source de type laser diode avec une intensitéde 100 mV à une longueur d’onde de 600 nm) àune application locale de microsphères de minocy-cline. Des réductions significatives des BOP, PPD etCAL sont observées à 3 et 6 mois, mais aucunedifférence significative n’apparaît entre les 2 modali-tés thérapeutiques. Il faut souligner que l’étude deSchär et al. (2013) concerne exactement les mêmespatients et implants, avec une évaluation intermé-diaire à 6 mois, que celle de Bassetti et al. (2014) à12 mois.Arisan et al. (2015) n’observent pas davantage debénéfice supplémentaire à 6 mois avec l’utilisationdu laser diode par rapport au traitement mécaniqueseul.Mettraux et al. (2016), qui présentent une étude rétro-spective à 2 ans sans groupe de contrôle, obtiennentdes résultats positifs en utilisant un traitement méca-nique à l’aide de curettes métalliques et en carbone,suivi de plusieurs applications de laser diode à unelongueur d’onde de 860 nm.Toutefois, l’absence d’évaluation à moyen terme dansle cadre d’une étude clinique contrôlée et randomiséene permet pas de conclure à l’efficacité de ces traite-ments.Stein et al. (2017) constatent qu’un traitement asso-ciant l’utilisation des ultrasons, un curetage des tissusmous, un polissage sous-gingival et une applicationlocale de povidone iodée améliore les paramètrescliniques à la fois parodontaux et péri-implantaireschez des patients atteints de parodontite chronique.Les auteurs prétendent qu’une administration d’anti-biotiques (amoxicilline et métronidazole) n’apporteaucun bénéfice supplémentaire. Néanmoins, ils’avère que cet apport d’antibiotiques a été fait pour24 patients atteints de parodontite sévère, sansque les critères de diagnostic différentiel ne soientprécisés.Récemment, Roos-Jansaker et al. (2017) ont comparéun seul traitement mécanique par ultrasons et curettesmanuelles à un traitement combiné où se rajoute uneapplication d’un gel de chloramine. Ce dernier traite-ment ne modifie en rien les résultats du traitementmécanique. Toutefois, il ne s’agit que d’une étude àtrès court terme (3 mois).
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Discussion
L’utilisation des implants en remplacement de dentsabsentes afin de rétablir une denture équilibrée et bienintégrée esthétiquement est devenue aujourd’huiincontournable. Toutefois, le nombre toujours crois-sant d’implants mis en place dans le monde s’accom-pagne aussi d’un nombre de plus en plus important decomplications, parmi lesquelles les péri-implantites(22 % des implants en moyenne, selon Derks etTomasi (2015), restent actuellement un challengethérapeutique. Cette fréquence élevée de péri-implan-tites a conduit à de nombreuses études pour en com-prendre l’étiologie et les facteurs de risque, ainsi qu’àun nombre tout aussi important de travaux portant surla prise en charge thérapeutique.Les objectifs du traitement des pathologies péri-implantaires (mucosites et péri-implantites) sont destopper la réaction inflammatoire induite par les bac-téries présentes dans le sillon péri-implantaire. Dans lecas des péri-implantites s’y ajoutent l’arrêt de la des-truction osseuse, une reformation osseuse dans lalésion et une éventuelle nouvelle ostéo-intégration.L’élimination la plus complète possible des dépôtsbactériens qui remplissent la lésion péri-implantaireet contaminent la surface de l’implant s’avère doncprimordiale. Dans cette revue, nous avons cherché,à partir des articles significatifs de la littérature scien-tifique, à discerner si le traitement non chirurgical etles nombreux moyens complémentaires qui peuventl’accompagner sont susceptibles d’atteindre lesobjectifs qui viennent d’être cités. Actuellement,aucune méthode thérapeutique non chirurgicale nepermet d’aboutir aux buts recherchés avec la fiabilitésouhaitable. Nos résultats sont en accord avec ceuxde revues systématiques et méta-analyses récentes(Graziani et al., 2012, Faggion et al., 2014, Valderramaet al., 2014, Heitz-Mayfield et Mombelli, 2014, Suárez-López del Amo, 2016). De nombreux articles nonretenus sont uniquement des rapports de cas avecun suivi limité à court terme. Ces articles ne per-mettent donc pas de déterminer si les paramètresanalysés (souvent l’état inflammatoire par un indiceapproprié et l’absence de saignement au sondage,ainsi que la profondeur du sondage autour del’implant) seront définitivement stabilisés, et que laproportion de bactéries pathogènes sera réduite àlong terme. Par ailleurs, la prise en compte de lasurvie et du succès des implants ainsi traités n’appa-raît qu’exceptionnellement dans les études alors qu’il
s’agit probablement des paramètres les plus significa-tifs, en tout cas pour les patients.Un traitement limité à l’utilisation de curettes manuelles,qu’elles soient en acier comme celles utilisées enparodontologie, en titane, en plastique, en carboneou en résine, aboutit à une amélioration temporairede certains paramètres cliniques comme le saigne-ment au sondage dans les premières semaines quisuivent le traitement, mais ne permet ni de réduirel’inflammation à 3 et 6 mois (Schenk et al., 1997), nide modifier la composition de la flore sous-gingivale(Persson et al., 2010).L’utilisation d’une poudre abrasive de bicarbonate desodium ou de glycine sous pression d’air permet unedécontamination relativement efficace de la surfaceimplantaire (Tastepe et al., 2012). Toutefois, des parti-cules de poudre peuvent rester à la surface del’implant ainsi traitée, tout en altérant cette surface(Duarte et al., 2009). Les résultats comparatifs d’untraitement mécanique classique, avec ou sans l’utili-sation de la poudre abrasive, ne montrent aucune dif-férence significative (Renvert et al., 2011).Traiter la surface implantaire par acide citrique, chlo-rhexidine ou peroxyde d’hydrogène, tout en présen-tant un risque certain de toxicité pour les cellulesépithéliales et conjonctives de la muqueuse péri-implantaire, n’apporte que très peu d’améliorationdes paramètres inflammatoires et, a fortiori, nepermet aucun gain osseux.
Conclusion
De nouvelles études prospectives randomiséesà moyen et à long terme sont indispensables afind’évaluer précisément les apports de telle ou telleapproche thérapeutique. Elles doivent être conduitesà partir d’une définition de la péri-implantite qui fasseconsensus et qui soit toujours identique afin de per-mettre de réelles comparaisons entre les études.Pour l’instant, la prise en charge des péri-implantites,dont la prévalence est de plus en plus élevée, repré-sente un défi majeur en parodontologie. En effet,contrairement aux premières constatations, mucositeset gingivites, comme péri-implantites et parodontites,constituent des entités différentes tant dans l’implica-tion des facteurs de risque que dans l’évolution duprocessus inflammatoire. De plus, la décontaminationdes surfaces implantaires ne peut être abordée de lamême manière que celle des surfaces radiculaires. o
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Le traitement non chirurgical des peri-implantitesNon-surgical treatment of peri-implantitis
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