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EHESS O sertâo das romarias. Un estudo anthropologico sobre o santuario de Bom Jesus da Lapa-Bahia by Carlos Alberto Steil Review by: Michael Löwy Archives de sciences sociales des religions, 43e Année, No. 102 (Apr. - Jun., 1998), pp. 99-100 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30129319 . Accessed: 10/06/2014 08:36 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.34.78.103 on Tue, 10 Jun 2014 08:36:41 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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O sertâo das romarias. Un estudo anthropologico sobre o santuario de Bom Jesus da Lapa-Bahiaby Carlos Alberto SteilReview by: Michael LöwyArchives de sciences sociales des religions, 43e Année, No. 102 (Apr. - Jun., 1998), pp. 99-100Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30129319 .

Accessed: 10/06/2014 08:36

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BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE

islamique. Deux des collaborateurs japonais ouvrent d'int6ressants apergus sur des attitudes relevant d'une religion politique chez les pre- miers gengiskhanides et leurs descendants: Ikeuchi Iwao (pp. 175-185) reconstitue les rites religieux en pratique sous les Yiian (dynastie mongole de Chine aux XIIIe-XIVe sidcles) - sacrifices et cultes requs des Chinois, tels que cultes i Confucius et 1 l'autel du dieu du Sol, en mime temps que culte au mausol6e ances- tral; I'organisateur du colloque, le professeur Hidehiro Okada (pp. 273-280) rappelle l'6trange destin d'un sceau de jade attribu6 au premier empereur de la Chine unifide au IIIe sidcle avant notre dre, d6couvert fort a pro- pos en 1294 et cens6ment transmis dans la li- gn6e des grands-khans jusqu'au dernier d'entre eux, Ligdan-khan tu6 en 1634, puis r6apparu, tout aussi opportun6ment, mais sous un aspect diff6rent, chez les conqu6rants mandchous, 1l encore comme garant de leur droit divin i fon- der un empire en Chine.

Le chamanisme est la toile de fond de trois contributions. Alexander Fedorov, de Sofia en Bulgarie (pp. 143-151) reldve les thdmes cha- maniques visibles dans l'Histoire secrkte (une chronique mongole de 1240 sans doute); Alice Sirkizi, de Budapest (pp. 311-317) s'appuie, i

son accoutum6e, sur les sources pour d6celer ici les aspects positifs (lien entre les sphdres surnaturelles et terrestres) et n6gatifs (lien en- tre le malade et les esprits responsables de la maladie) de la corde dans le chamanisme mon- gol. Une autre orientaliste hongroise, Agnes Birtalan (pp. 85-102 + illustr. pp. 103-105) li- vre un rapport trds neuf sur les activit6s et le lignage d'une femme chamane du Nord de la Mongolie, issue de l'ethnie touva (Sud de la Sibdrie). Enfin la sp6cialiste des Sibe, un peu- pie d'appartenance mandchoue install6 au Sin- kiang, Tatiana Pang, de St-P6tersbourg (pp. 281-288 + illustr., pp. 289-290), retrace la vue qu'un diplomate russe attird par l'ethno- graphie, N.N. Krotkov, a eue en 1899 d'un mo- nastdre bouddhique en territoire sibe dans la r6gion de l'Ili (Sinkiang du Nord-Ouest).

Une quinzaine de communications parlent de linguistique, de philosophie, d'6critures. Quel- ques-unes sont historiques : trois d'entre elles, dues i des mongolisants et iranisants japonais, traitent de l'6poque gengiskhanide (pp. 319- 344). Trois traduisent ou pr6sentent des pidces d'archives exceptionnelles : treize lettres 6crites, en mandchou, par l'empereur K'ang-hi a sa grand-mdre en 1682 (Giovanni Stary, de Venise, l'6diteur efficace et rapide des pr6sents actes, pp. 365-376); une collection de docu- ments in6dits des ann6es 1740-1760, en russe et en turc not6 en alphabet arabe, portant sur

les rapports que l'empire russe entretenait alors avec le khanat de Crim6e et ses voisins (Bar- bara Kellner-Heinkele, de Berlin, pp. 219- 236); des arbres g6n6alogiques provenant de chez les Mongols occidentaux du XVIIIe sid- cle, d6couverts i Kazan (Junko Miyawaki, de T6ky8, pp. 259-272 + 2 pl.). Un historien 6mi- gr6 de Mongolie Int6rieure, qui a bien contri- bu6 a faire connaitre l'histoire de son pays, Sechin Jagchid (pp. 195-208), passe en revue les aspects oppressifs de la politique mongole des empereurs sino-mandchous aux XVIIIe et XIXe sidcles. Un papier, enfin, touche a la md- decine vtdtrinaire prdmoderne par une experte en la matidre, Ruth Meserve, d'Indiana Uni- versity, (pp. 243-255 + illustr. pp. 256-258, sur les instruments chirurgicaux des v6t6rinaires d'Asie Centrale).

Prangolse Aut)n.

102.57 STEIL (Carlos Alberto).

O sertso das romarias. Un estudo anthropo- logico sobre o santuario de Bom Jesus da Lapa-Bahia. Petropolis (Br6sil), Vozes, 1996, 309 p.

Le sanctuaire du Bom Jesus da Lapa, situ6 dans le sertdo - les hautes terres - de Bahia, au Nord-Est du Br6sil, est, depuis la fin du XVIIe sidcle, un des lieux de pdlerinage les plus populaires du pays. L'auteur examine, dans cette remarquable 6tude anthropologique - fond6e sur plusieurs ann6es de travail sur le terrain, et sur de nombreux entretiens avec des pdlerins et des membres du clerg6 - l'6volution du rituel et de la signification m~me du culte, en rapport avec les grands changements dans l'histoire de l'Eglise catholique: la Contre- R6forme, la << romanisation >> des Eglises lo- cales, et le Concile Vatican II. Il s'agit d'un lieu travers6 de tensions entre la religion po- pulaire et celle de l'institution, les traditions orales et les documents 6crits, les mythes de la culture biblico-catholique des pdlerins et les tentatives r6novatrices des pastorales popu- laires.

Un exemple particulidrement int6ressant de renouveau du culte est le <<Pi~lerinage de la Terre>>, organis6 annuellement, depuis 1978, par la Commission Pastorale de la Terre, avec le soutien d'une partie des 6v~ques et du cler- g6. Inspir6e par Vatican II - curieusement, I'A. ne mentionne presque pas la thdologie de la lib6ration - cette initiative vise a promouvoir la << conscientisation >> populaire et a encoura- ger les paysans a lutter pour la terre et pour la R6forme Agraire. Ce Pdlerinage de la Terre ignore les aspects <<magiques >> de la tradition

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

religieuse populaire -les voeux et apro- messes>> adress6s aux saints, dans l'attente d'un miracle - et les remplace par une narra- tion moderne qui privil6gie la conscience comme voie d'accbs au sacr6. Les aspirations s6culaires des mouvements sociaux et les uto- pies historiques occupent la place des mythes et pratiques traditionnelles, consid6r6s par les agents de pastorale comme <ali6nation reli- gieuse> ou <<croyance superstitieuse >.

Mais, comme le montre avec lucidit6 l'A., on ne saurait pas analyser un tel ph6nombne par une simple dualit6 entre Raison et Mythe. En m~me temps qu'il politise la religion, le Pblerinage de la Terre sacralise la politique: les probl~mes sociaux sont ritualis6s i travers le culte, et traduits dans le discours biblique- religieux de la lib6ration et du martyre. Les repr6sentations politico-rationnelles sont trans- form6es en symboles religieux et int6gr6es une narration sacr6e.

Dans sa conclusion, I'A. explique le succbs - croissant - des palerinages au sanctuaire du Bom Jesus da Lapa par la <<structure de compatibilit6 inclusive>> du culte, qui permet l'expression d'une pluralit6 de discours, dans une v6ritable polyphonie religieuse. Les mythes des phlerins et le discours dd-mytho- logis6 du clerg6 progressiste peuvent sembler contradictoires, mais finissent par co-exister harmonieusement et m~me par se renforcer mutuellement, dans une surprenante dialecti- que entre tradition et modernit6, convention et invention.

Michael Liwy.

102.58 SURGY (Albert de), 6d.

Religion et pratiques de puissance. Paris, L'Harmattan, 1996, 363 p. (coll. aAnthropologie- Connaissance des hommes >>).

Les treize contributions rassembl6es en un volume dense sont le fruit d'un travail collectif de chercheurs africanistes, indianistes et isla- mologues qui se sont pench6s sur une cat6gorie de puissances peu 6tudi6e : les puissances in- term6diaires, i savoir celles qui sont sollicit6es par les hommes ordinaires, mais aussi par les personnages importants, et a qui l'on demande bienfaits, protection et gu6rison. Les notions de c<manipulation> et de apouvoir> se trou- vent ainsi r6interrog6es dans des soci6t6s- oi de telles pratiques sont, depuis toujours, cou- ramment mises en oeuvre. L'int6r&t est double : d'une part, offrir au lecteur une comparaison et une analyse d6taill6e des types et des mo- dalit6s des rapports entretenus avec ces puis-

sances et, d'autre part, permettre de mieux comprendre certains ph6nombnes de are- composition du religieux >> r6pertori6s dans les soci6t6s industrielles avanc6es, souvent, sous le seul angle de leur relative nouveaut6. Devant la masse des donndes susceptibles d'8tre prises en compte, A. de S., maitre d'oeuvre de l'ou- vrage, indique, dans la pr6sentation, les limites de l'entreprise: aNous ne nous sommes int6- ress6s qu'aux puissances faisant l'objet d'un culte ou que l'on cherche a se concilier par des rites. II s'agit 1h de puissances ext6rieures aux int6ress6s, ne les prdoccupant que dans la mesure oti elles viennent perturber, orienter, compl6ter ou guider l'exercice de leurs propres facultis >>.

Plusieurs approfondissements donnent I'ouvrage sa grande richesse. Nous en relave- rons trois principaux : l'interrogation sur les cat6gories du divin (la personne des dieux), I'importance accord6e aux enseignements et aux doctrines, la soumission des dieux au pou- voir des hommes ou de leurs repr6sentants.

Qu'il s'agisse du boekin - puissance spiri- tuelle - chez les Diola-Felup de Guinde-Bissau (texte de A. Julliard), des yapkrl - puissances supra-humaines - chez les Minyanka non isla- mis6s du Mali (D. Jonckers), des Yogini in- diennes (A. Padoux), des dieux du K6rala en Inde du Sud (G. Tarabout), ou bien encore des divinit6s ancestrales chez les R6unionnais mal- gaches (F. Champion), dans chacune des so- ci6t6s consid6r6es, les entit6s sont d6crites, qualifides et ordonn6es en fonction de modes de conception du divin qui peuvent 8tre : a) de type oppositionnel >>: cas du monde islami- que, oji une distinction stricte est 6tablie entre les djjnns et les anges (texte de P Lory), cas de l'Ethiopie 6galement oi se trouvent dif- f6rencids les zar protecteurs et les ganin malveillants (J. Mercier); b) de type atrans- formationnel >>, oi une divinit6, de nature am- bivalente, peut se mettre au service d'entit6s sup6rieures (sous son apparence bienveillante), ou bien au service de puissances n6fastes (sous son apparence mal6fique). II va sans dire que certaines cultures combinent ces deux concep- tions et que souvent, comme nous le verrons dans le troisibme point, ce sont pr6cis6ment ces divinit6s complexes appartenant a plusieurs registres a la fois qui s'avyrent les plus effi- caces lors des rites thdrapeutiques. Nous trou- vons 1h le prolongement f6cond d'un ensemble de travaux antdrieurs d6volus a une question proche, celle de la repr6sentation des dieux (Corps des dieux. Le temps de la riflexion, vol. VII, Gallimard, 1986; M. Aug6, Le Dieu objet, Flammarion, 1988; Qu'est-ce qu'un

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