INTRODUCTIONO’ Kalamkari

En 2016, le Parc de Wesserling accueille une exposition de Kalamkari, des toiles peintes en provenance d’Inde. Le kalamakari est en quelque sorte l’ancêtre des indiennes, il trouve ainsi toute sa place en plein coeur du Musée textile de Wesserling.

O’Kalamakari est avant tout une histoire de coeur, de courage et d’amitié. La majorité des oeuvres présentées ont été réalisées par des femmes atteintes pour la plupart du sida, qui retrouvent goût et espoir à la vie, grâce à un dispensaire accueillant – la Maison Bleue de HELP INDIA TRUST, situé dans le secteur rural de la ville côtière de KAVALI en Andhra Pradesh.

KALAMKARIQu’est-ce qu’un

Cette exposition met à l’honneur un art textile ancestral de l’Inde : le Kalamkari.

Le Kalamkari est composé de motifs dessinés, ou tamponnés à la main avec des couleurs végétales sur des toiles de coton mordancées, ce qui permet de fixer les couleurs.

Il tire son nom du Telugu « kalamu » (calame en français), cet outil de calligraphie en bambou est muni d’un réservoir en chiffon pour dessiner plus longtemps. Il est en quelque sorte l’ancêtre du stylo-feutre. On peut le tailler selon ses besoins : fin pour dessiner, large pour colorier.

L’art du kalamkari remonte à fort longtemps et puise ses origines dans l’hindouisme et la culture moghole. Le kalamkari traditionnel représente les grands thèmes mythologiques hindous et leurs héros: Shiva, Krishna, Rama, Hanuman, le roi des singes... L’influence Moghole qui imposa des motifs décoratifs (animaux, fleurs, arbres de vie), qui ont caractérisé par la suite les toiles que l’on nomma « Indiennes », très prisées par les Européens.

Ceux-ci les aimèrent tant qu’ils en copièrent la technique pour les reproduire en Europe : ainsi sont nées des fabriques d’indiennes à Mulhouse dès 1746 et à Wesserling en 1762. C’est ainsi que l’histoire du kalamkari rejoint celle de la manufacture de Wesserling... …

KALAMKARILes étapes de fabrication d’un

1. Mordançage des toiles de coton au lait de bufflonne et au myrobalan. Les graines de myrobalan sont pilées et ajoutées au lait entier.

2. Après séchage au soleil, les toiles mordancées sont placées sur les tables basses, sur une liasse de tissu. Le croquis au fusain précède l’exécution au kassim. Le dessin se fait à main levée et sans modèle, après un long apprentissage qui permet de mémoriser un large vocabulaire de formes.

3. Exécution à main levée à l’aide du kalam trempé dans le « kassim ». Cette encre indélébile faite à partir de sucre complet et de clous rouillés noircit au contact des mordants de la toile, et ne supporte aucune erreur.

4. Les motifs dessinés en noir sont agrémentés de rouge garance, puis quelques couleurs végétales peuvent être ajoutées.

5. Lavage dans l’eau courante. Les toiles doivent être déployées dans l’eau le temps d’éliminer l’excédent des mordants. A ce moment seulement les toiles demandent moins de précautions car les couleurs sont stabilisées.

6. La cuisson des toiles dans un chaudron fixe définitivement les couleurs.

7. Ajout des dernières couleurs, une par jour, et lavage final. Le kalamkari est terminé.

KALAMKARILa diversité des

O’ Kalamkari présente trois types de kalamkari

1Le kalamkari imprimé à la main par des artisans indiens avec des tampons en bois sculptés, technique adoptée par les Européens. Malgré la répétition facilitée des motifs, chaque kalamkari reste unique puisqu’il est composé à la main, un à la fois, et une couleur par jour. Cela se remarque aux imperfections et aux raccords des motifs.

2Le kalamkari dessiné à la main dans des ateliers familiaux dirigés par des Maîtres, à Sri Kalahasti (Sud de l’A.P.). Fidèles à la tradition, ces kalamkari répètent à l’infini les grandes histoires mythiques en bandes dessinées et l’imagerie religieuse hindoue.

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Contact : 06 20 08 94 83

Pedana

°Port de Machilipatnam

° Kandukur

° Kavali

°Sri Kalahasti

3 Le kalamkari de l’atelier-école HKKK: Hastha Khala Kshetra Kavali (Centre de création manuelle de Kavali, Andhra Pradesh). Cet atelier devenu professionnel jouit d’une liberté créative et propose une grande variété de thèmes, du fait de son histoire, qui a débuté en 2007.

L’atelier HKKK, c’est la rencontre de femmes qui voulaient dessiner et d’une Française : Catherine B. Mâge, une des fondatrices de H.E.L.P. INDIA TRUST. Aujourd’hui elles sont 11 femmes, la plupart atteintes par le virus du SIDA, illettrées, qui renaissent dans ces gestes ancestraux et subviennent aux besoins de leur famille. Elles sont entourées et guidées près de 6 mois chaque année par Catherine, qui partage leurs journées de travail et les aide à se perfectionner. Aujourd’hui leur talent est tel qu’elles reçoivent régulièrement une formation de grands maîtres de Kalamkari venus de Sri Kalahasti.

Lors de ses retours en France, Catherine expose le travail de ces femmes pour le faire connaître. La vente de ces produits vraiment uniques permet depuis bientôt dix ans, le soutien de 600 patients et de leurs familles grâce au suivi socio-médical des deux dispensaires établis à Kavali et Kandukur et assure le salaire de 25 personnes.

C’est ainsi que l’idée d’une exposition à Wesserling est née...

www.help-kavali.org

INFO PRATIQUESQuand? Du 20 mars au 26 juin 2016Du 16 octobre 30 décembre 2016Tous les jours (excepté 1er et11/11 et 25/12)

Où? Au Musée textile du Parc de Wesserling

Tarifs? Adulte: 7€ (8,50€ du 5 au 26 juin)Enfant de 6 à 18 ans, étudiant: 3,50€ (4€ du 5 au 26 juin)- 6 ans: gratuit

À ne pas manquer· En vente à la boutique du Musée textile: les toiles et images de l’atelier HKKK; les kalamkari imprimés à la main aux couleurs végétales· L’exposition «L’univers fantastique de Jules Verne», exposition annuelle 2016

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