numéro 0 - camille moineault
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Magazine Numéro 0 - PH3 - 2012TRANSCRIPT
Nous contemplons toujours leurs corps sur scène,
les danseurs exécutent à la perfection chaque geste,
chaque pas de la chorégraphie, mais la beauté du spectacle nous fait
souvent oublier«L’envers du décor».
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L’env
ers d
u dé
cor.
L’enver du décor
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C’est en général à un trés jeune âge que les petites filles
et quelques petit garçons prennent le chemin du cour de
danse. Art du mouvement, la danse devient paradoxa-
lement un art de la retenue. L’energie des filles doit être
canalisée vers l’interieur. Tout l’enseignement de la danse
classique semble aller dans ce sens, à commencer par la
coiffure. Des cheveux longs, attachés, tirés, plaqué, enfer-
més. Rien ne doit depasser du corps et pour cela il faut être
munie de tout un attirail : épingles, pinces, filets... Tout
un art de la capture. Ce traitement des cheveux évoque le
traitement du corps du danseurs dans son ensemble : du
sommet du crâne aux pointes de pied, elle doit être uni-
formément lisse et rectiligne. La «bonne tenue» est égale-
ment vestimentaire: une tunique, des collants «chair» et
des demi-pointes. Cependant, le maintien n’est pas la seul
qualité qu’il faut acquérir, il faut aussi la grâce et la sou-
plesse. Une fois tout ces points réunis, toutes les danseuses
sont dressées sur leur pointes, les danseurs droit comme
des «i», ils s’avancent en lignes jusqu’au devant de la scéne.
Rigueur et discipline
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Danseuses et Danseurs du conservatoire d’Evreux (Haute Normandie)