morbihan - chambre de métiers et de l'artisanat de bretagne · au salon 1000 sabords du...
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“Côtes d’Armor - Finistère - Ille-et-Vilaine - Morbihan
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La loi “ Pinel “sur l’artisanat
lllllll dossier
Réforme de la formation professionnelleP 15
Aménagement du territoire P 11
N°10octobre 2014
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formatioN
15-16-17- RéfoRme de la foRmation
pRofessionnelle- appRentissage : Restons mobilisés !
dossier
7-8-9-10- la loi « pinel » suR
l’aRtisanat : ce qui change pouR les aRtisans !
Directeur de la publication : ange brière • Responsable de la rédaction : pierre de cordoue • Comité de rédaction : marine Redon cRmab, michelle etienne cma 22, pascal cadieu cma 29, christelle le fort cma 35, isabelle cado cma 56 et lisa labory, stagiaire cma 29 • Administration/coordination : marine Redon, Responsable communication chambre Régionale de métiers et de l’artisanat de bretagne - contour antoine de saint-exupéry - campus de Ker lann - cs 87226 - 35172 bruz cedex, 02 23 50 15 15 • Photos : © fnpca 2014 - la chose & anatome, cma, thinkstock, phovoir. • Conception et réalisation : précontact • Impression : presses de bretagne • Tirage : 57 700 exemplaires n° d’issn 2261-1584
lllllll sommaire
L’ArtiMag / 3
pleiNs feux
18- l’aRtisanat bReton veRsion
haute-coutuRe
actualités
4-5-6- l’aRtisanat bReton en chiffRes- actualités juRidiques
écoNomie
11-12-13 - aménagement
du teRRitoiRe : ils sont paRtout !
CRMA Bretagne 02 23 50 15 15 www.crma-bretagne.frCMA des Côtes d’Armor 02 96 76 26 26 www.artisans-22.com
CMA du Finistère 02 98 76 46 46 www.cma29.frCMA d’Ille-et-Vilaine 02 23 500 500 www.cm-rennes.frCMA du Morbihan 02 97 63 95 00 www.cma-morbihan.fr
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par les présideNts des cHamBres de métiers et de l’artisaNat
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dito
michel guéguen (29), louis noël (22), olivier le couviour (56), ange brière (35 et région).
artisanat : une nouvelle loila loi relative à l’artisanat a été adoptée en juin dernier. les interventions de vos représentants auprès du gouvernement ou des parlementaires, tant au plan national que local, ont favorisé l’adoption de plusieurs mesures que nous demandions depuis longtemps et qui vous concernent.
depuis 2008, nous nous sommes battus avec force, constance et détermination, pour que le régime de l’auto entreprenariat soit révisé. le nouveau texte, par l’obligation d’inscription au Répertoire des métiers, par la généralisation du spi qui renforce la formation lors de l’installation répond, pour partie, à notre demande.
la loi va dans le bon sens en matière de vérification de la qualification professionnelle des chefs d’entreprise, qui sera mieux encadrée et contrôlée. le « droit de suite » a été adapté et permettra un maintien sous le régime artisanal lors de la transmission, même au-dessus du plafond de 10 salariés. l’information des clients sur l’obligation d’assurance des entreprises concernées a été renforcée. on note des aménagements des baux commerciaux permettant une sécurisation des artisans locataires, avec pour objectif de favoriser le maintien de tous sur l’ensemble des territoires ruraux comme des centres-villes.
ce sont des avancées qu’il convient de noter, même si la vigilance est toujours nécessaire.
lllllll actualités
L’ArtiMag - octobre 2014 / 4
iNtempéries
Une aide pour les entreprises sinistrées
eNtreprises eN difficulté
RSI et URSSAF Bretagne offrent un service de médiationdepuis septembre 2014, le Rsi et l’uRssaf bretagne ont mis en place un dispositif de médiation sociale qui s’adresse aux ressortissants des deux organismes.
tout travailleur (commerçant, arti-san, professionnel libéral), et/ou em-ployeur de personnel relevant du régime général, rencontrant des difficultés avec le Rsi et/ou l’urssaf bretagne, peut prendre contact avec un des huit médiateurs désignés.ces 8 médiateurs bretons, extérieurs aux organismes pilotes, exercent cette activité à titre bénévole et font preuve de neutralité et d’impartialité.leur objectif : aider les chefs d’entre-prises à trouver des solutions. pour saisir un médiateur social, ren-dez-vous sur : www.bretagne-mediation-rsi-urssaf.fr une rencontre dans les locaux de l’urssaf ou du Rsi sera proposée dans un délai d’un mois. n
le réseau des cma de bretagne s’est mobilisé pour apporter un soutien particulier aux entreprises artisa-nales impactées par les tempêtes du début d’année.
dans les communes concernées, ayant fait l’objet d’un arrêté de catas-trophes naturelles, les cma ont activé le fonds national de calamités d e l’assemblée permanente des
chambres de métiers et de l’artisanat et assuré le montage des dossiers.
a ce jour, cet engagement a permis de lever une aide globale de 60 763 euros pour les départements bre-tons et de soutenir 46 entreprises artisanales sinistrées et de nou-veaux dossiers, déposés récem-ment, sont encore à l’étude. n
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59 544 dirigeants (+ 1 220)
125 874 salariés (- 762)
53 077 eNtreprises (+ 578)
toutes les données et analyses statistiques régionales seront à découvrir fin novembre sur le site www.crma-bretagne.frles données départementales sont disponibles sur le site de votre cma. n
l’artisaNat BretoN
En chiffres
Acteur du développement économique breton, l’artisanat, c’est au 1er janvier 2014 :
L’ArtiMag - octobre 2014 / 5
aGeNda Semaine nationale de la Création tranSmiSSion d’entrepriSe artiSanale la semaine nationale de la création - transmission d’entreprises artisanales aura lieu du 14 au 21 novembre 2014. avec pour thème « Créer ou trans-mettre dans l’artisanat c’est possible ».
les rendez-vous proposés dans votre département CMA 22 : ateliers de 2 jours sur le thème « Réussir la vente de son en-treprise », les 20 et 27 novembre, à ploufragan. un accompagnement pour se préparer avec méthode, va-loriser son entreprise auprès de re-preneurs, réussir sa reprise.CMA 29 : deux ateliers transmission, le 17 novembre, à brest et le 20 novembre, à morlaix. sur cette même thématique une soirée théâ-trale interactive est également organisée à brest, le 20 novembre.CMA 35 : le 17 novembre prochain, une soirée conviviale sur la trans-mission d’entreprise, à bruz : un es-pace conseil animé par des experts de l’entreprise artisanale et une pièce de théâtre interactive sur le thème « transmission, reprise : une vision d’avenir ? »CMA 56 : atelier créa-flash le 21 novembre, à vannes, autour du thème « optimiser la rentabilité de votre entreprise » : une matinée d’infor-mation, animée par un consultant spécialisé, suivie d’un déjeuner pour poursuivre les échanges.ateliers de la transmission le 24 novembre, à vannes : un rendez-vous individuel avec des experts.Pour en savoir plus : contactez votre CMA (coordonnées p. 3)
22 - un top’travaux rénovation et économies d’énergie
2e édition top’travaux, organisée par bâtipole, le 22 novembre de 15h à 18h, sur le campus de ploufragan. les particuliers ayant des projets de rénovation pourront rencontrer une trentaine d’entreprises artisanales du pays de saint-brieuc, apparte-nant aux 6 Reseaux locaux d’arti-sans indépendants du bâtiment (Relai) et profiter de leurs conseils et de leurs savoir-faire.Bâtipole - Emmanuel Le Maître 02 96 76 26 28 - www.batipole.org
29 - Festival de l’artisanat à Quimper 13 au 16 mars 2015 pour valoriser les métiers, l’artisanat et offrir une grande vitrine commer-ciale, la cma du finistère organise le 1er festival de l’artisanat.venez exposer parmi les 200 entre-prises artisanales attendues pour développer vos contacts, vos ventes et faites partager votre savoir-faire et votre passion. participez à cette grande fête de l’artisanat sur près de 8 000 m2 d’expositions et d’anima-tions et profitez d’une campagne de communication d’envergure. partez à la rencontre des 15 000 visiteurs at-tendus dans le tout nouveau parc des expositions quimper cornouaille.dossiers d’inscriptions à retirer avant le 19 déc. auprès de nicolas bertrand 02 98 52 01 44 - contact@quimper-festival-artisanat.comwww.quimper-festival-artisanat.com
35 - les soirées de l’excellenceles 13, 27 novembre et 4 décembre : premières soirées de l’excellence sur les pays de brocéliande, de Redon et des vallons de vilaine. Remise des titres d’artisan, de maître artisan, distinction artisanale… des soirées conviviales et festives pour distin-guer et valoriser les réussites de l’artisanat en ille-et-vilaine. les 4 autres soirées (fougères, Rennes, saint-malo et vitré) se dérouleront en 2015. www.cm-rennes.fr
56 - salon mille sabords 30 octobre au 2 novembreles cma bretonnes seront présentes au salon 1000 sabords du crouësty. pendant les 4 jours, la filière nautisme de l’artisanat breton sera mise en va-
leur autour de 2 thèmes : le label occa-sion plaisance (démarche qualité pour la vente de bateaux d’occasion) et le groupement qualinautic (artisans as-surant le refit de bateaux).Entrée gratuite. Plus d’informations auprès de Jean-Luc Le Jaoën ou Cyril Le Méro : 02 97 63 95 00
nautic de parisle réseau des cma accompagne du 5 au 14 décembre plus de 100 entre-prises dans le cadre du programme bretagne actions nautisme soute-nu par la Région bretagne. avec plus de 240 000 visiteurs à chaque édi-tion, l’évènement est une véritable vitrine pour toute la filière nautique. www.bretagne-info-nautisme.fr
Histoires de métiers, les connaissez-vous ?
l’Artiquizz
1. Talmenier ?
2. Grolier ?
3. Louveur ?
4. Rodier ?
1. Talmelier serait l’ancien nom des boulangers français. Deux hypothèses quant à l’origine de ce mot : talmelier dériverait de tamiser, ou bien de taler qui signifiait battre (idée de pétrissage) et mêler. Le mot boulanger apparaît plus tardivement vers la fin du 12e siècle.
2. Grolier : fabricant de chaussures, savetier. Vient du latin grolla, signifiant savate, soulier.
3. Louveur : maçon se servant d’une louve, outil en fer utilisé pour soulever des pierres de taille.
4. Rodier : Fabricant et réparateur changeur de roue. Vient du latin rodiarius.
http://creation-transmission.artisanat.fr
#SNCT2014
Partenaires officiels
SEMAINE NATIONALE DE LA CRÉATION-TRANSMISSION D’ENTREPRISES ARTISANALES DU 14 AU 21 NOVEMBRE 2014
CRÉER OU TRANSMETTRE DANS L’ARTISANAT
C’EST POSSIBLE !
?
lllllll actualités Juridiques
pacte de respoNsaBilité et de solidarité Une mesure de réduction d’impôtla contribution sociale de solidarité des sociétés (c3s) sera progressive-ment supprimée d’ici 3 ans. le taux de l’impôt sur les sociétés, de 33,3 % aujourd’hui, sera abaissé en 2017 et ramené à 28 % en 2020, soit la moyenne européenne. la surtaxe de 10,7 % sur cet impôt, instaurée en 2011, sera supprimée dès 2016. nwww.gouvernement.fr/pacte-responsabilite-solidarite/
déclaratioN sociale nominative (dsn) Mise en place progressive pour tous les employeursLa DSN a démarré en 2013 et se déploie progressivement jusqu’à être obligatoire au 1er janvier 2016 pour tous les employeurs. la dsn repose sur une transmission unique mensuelle dématérialisée des données sociales adressées, à l’issue de la paie, aux organismes de protection sociale via net-entreprise.fr.cette mesure s’inscrit d ans la simplification du droit et l’allègement des démarches administratives prévus par la loi du 22 mars 2012. informa-tions sur www.dsn-info.fr n
téléprocédures Obligation pour tousdepuis le 1er octobre 2014, toutes les entreprises soumises à un régime réel (normal ou simplifié) d’imposition en matière de tva ont l’obligation de dématérialiser la déclaration et le paiement de cette taxe. n
alcool
Restriction sur le lieu de travaille décret du 1er juillet 2014 modifie l’article du code du travail et précise que les entreprises peuvent désormais restreindre ou interdire la consomma-tion de boissons alcoolisées dans leurs établisse-ments. il revient à l’employeur d’informer son personnel des mesures prises pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs. le code du travail
précise aussi que « les employeurs doivent mettre à la disposition des travailleurs de l’eau potable et fraîche pour la boisson ». n
L’ArtiMag - octobre 2014 / 6
réGime social des indépendants (rsi) Des simplificationsDepuis le 30 juin 2014, le RSI a mis en place deux numéros courts pour joindre les caisses régionales :• Rsi prestations & services : 36 48• Rsi cotisations : 36 98accueil téléphonique du lundi au vendredi de 8h à 17h.pour faciliter la gestion des coti-sations sociales personnelles, le Rsi propose également deux nouveaux services en ligne, la possibilité de chan-ger la périodicité du prélèvement auto-matique, trimestrielle ou mensuelle, la demande de délai de paiement des cotisations en cas de difficultés.
Programme RSI Prévention Pro
le Rsi propose à tous les boulangers et pâtissiers et désormais aux artisans du bâtiment* de participer à un programme de prévention des risques professionnels. a la clé une consulta-tion médicale prévention gratuite chez votre médecin traitant. pour en bénéfi-cier, prenez contact avec le service prévention du [email protected]/prevention-pro
*plombiers chauffagistes, maçons carre-leurs, menuisiers, métiers du plâtre et de l’isolation, couvreurs charpentiers, peintres et poseurs de revêtement.
lllllll dossier
L’ArtiMag - octobre 2014 / 7
adoptée en juin 2014, la loi préparée par sylvia pinel, alors ministre de l’artisanat, du commerce et du tourisme, relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises « compile » les dispositions du pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi et du pacte pour l’artisanat. a l’instar des lois « Royer » 1 ou « Raffarin »2, la loi « pinel » valorise et en-cadre la qualité d’artisan. afin de lutter contre la concurrence déloyale des auto-entrepreneurs, elle prévoit la fusion des régimes du micro-social et du micro-fiscal avec la création d’un régime unique de la micro-entreprise au 1er janvier 2015. elle oblige aussi les auto-entrepreneurs à suivre le stage de préparation à l’installation (spi) organisés par les chambres de métiers et de l’artisanat. enfin, la loi réforme l’aménagement commercial pour freiner l’expansion des grandes surfaces et ambitionne de dynamiser le commerce de proximité en modifiant le régime des baux commerciaux.
Ce qui change pour les artisans !
la loi “ piNel ” sur l’artisaNat
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1 - La loi du 27 décembre 1973 d’orientation du commerce et de l’artisanat a été votée à l’initiative de Jean Royer afin de réglementer l’urbanisme commercial.
2 - Votée à l’initiative de Jean-Pierre Raffarin, la loi du 5 juillet 1996 a abaissé à 300 m2 le seuil de la surface d’autorisation d’implantation de surfaces commerciales.
lllllll dossier
L’ArtiMag - octobre 2014 / 8
La qualification artisan la loi du 18 juin 2014 pose trois critères cumulatifs pour permettre de bénéficier de l’appellation d’artisan. l’artisan doit exercer lui-même le métier, être immatriculé au répertoire des métiers (Rm), et être obligatoirement qualifié. il peut aussi s’identifier comme « artisan d’art »...
La vérification des compétences artisanales par les CMA la qualification professionnelle devrait à l’avenir être vérifiée par les cma. la loi leur donne un pouvoir de contrôle lors de l’inscription au Rm.
Le droit de suite assoupli seules les personnes n’employant pas plus de 10 salariés peuvent être immatriculées au Rm. la loi permet toutefois aux entreprises dépassant ce seuil de demeurer immatriculées sans condition de durée.
L’indication de l’assurance professionnelle sur les factures les entreprises doivent indiquer sur leurs devis et factures les coordonnées de leur assureur et la portée géographique de leur contrat.
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être ou ne pas être artisan
/ 5L’ArtiMag - octobre 2014 / 9
our mieux cerner les enjeux d’une loi « composite », François Harel, chef du service développement économique des terri-
toires de la DIRECCTE (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) Bretagne, nous apporte son éclairage.
Quelles sont les mesures essentielles de la loi pour l’artisanat ? « pour les artisans, la loi valorise leur savoir-faire en redéfinissant la qualité d’artisan : celle-ci est réservée au chef d’entreprise qui exerce effectivement le métier correspondant à la qualifica-tion professionnelle requise par la ré-glementation. la loi permet égale-ment aux chambres de métiers et de l’artisanat, lors de l’immatriculation de l’entrepreneur au répertoire des métiers, de vérifier qu’il dispose du niveau de qualification approprié.
pour les métiers d’art, la qualité « d’artisan d’art » fait désormais l’objet d’une reconnaissance dans la loi en introduisant une notion d’apport artistique dans la définition de ces métiers. une section spéci-fique aux métiers d’art doit figurer dans le répertoire des métiers ».
Quelles sont les clarifications apportées au statut d’auto-en-trepreneur ?
« le texte de loi crée un régime unique, simplifié, de la micro-entre-prise, en fusionnant les régimes du mi-cro-social (auto-entrepreneurs) et du micro-fiscal. chaque entrepreneur exer-çant la même activité, quel que soit son régime micro, sera soumis aux mêmes
règles : immatriculation obligatoire de tous les auto-entrepreneurs au Rm ou au Rcs (selon activité) et fin de gratuité des taxes pour frais de chambre au 1er janvier 2015, obligation du stage de pré-paration à l’installation et paiement des cotisations, notamment au titre de la formation continue ».
Quelles sont les modifications apportées au droit de préemp-tion commercial par la loi pinel ?
« l’exercice du droit de préemption par les communes est facilité. l’ob-jectif est de maintenir le petit com-merce dans les centres villes et les bourgs confrontés à la disparition de ces activités : la nouvelle loi leur per-met de déléguer, si elles le sou-haitent, l’exercice du droit de pré-emption aux établissements publics de coopération intercommunale, aux sociétés d’économie mixte, aux concessionnaires d’une opération d’aménagement…, et précise les do-cuments d’information devant être communiqués dans la déclaration d’intention d’aliéner pour faciliter les prises de décision sur l’intérêt de pré-empter le fonds de commerce ». n
la section « artisan d’art » au répertoire des métiers« créer une section métiers d’art au Répertoire des métiers permet de mieux identifier les entreprises de ce secteur. aujourd’hui, elles sont peu visibles car intégrées dans les grands secteurs de l’artisanat (1). ainsi, un maçon qui travaille essentiellement à la rénovation de bâtiments historiques n’est pas forcément identifié comme tel. grâce à cette section spécifique, nous pourrons proposer aux artisans d’art des actions adaptées à leur activité, en matière de communication, de promotion, de formation... mais il convient d’attendre les décrets d’application pour mesurer la mise en œuvre concrète de cette bonne idée ! »
Loïca Hivert - CMA 56, conseillère économique en charge des métiers d’art(1) Bâtiment, service, production, alimentaire
le spi obligatoire pour tous« l’unification de ces régimes de micro-entreprises va dans le sens de la simplification. les micro-en-treprises* et les auto-entrepre-neurs* sont désormais logés à la même enseigne. leurs cotisations sociales vont être calculées en fonction du chiffre d’affaires réali-sé avec un paiement échelonné tous les mois ou tous les trimestres et sans régularisation a posteriori. par ailleurs, en rendant le stage de préparation à l’installation (spi) obligatoire pour tous, ce nouveau dispositif permet d’apporter à cha-cun un même niveau d’informa-tion. une étape utile pour prendre conscience des réalités de l’entre-prise et réfléchir à son projet ».
Jean-Pierre Philippe CMA 22, responsable de l’Institut de la Création-Reprise d’entreprises (ICR) * Tous les travailleurs indépendants dont le chiffre d’affaires, en 2014, ne dépasse pas 82 200 € pour les activités de vente de marchandises et 32 900 € pour les autres prestations de services.
qualité d’artisan et qualification professionnelle« la “ loi pinel ” restreint l’attribution de la qualité artisan en supprimant la condition d’équivalence en durée d’immatriculation. désormais, un diplôme, un titre ou une expérience professionnelle dans le métier exercé seront les seules voies d’accès à la qualification. un décret fixera prochainement les nouveaux critères ; il définira également la notion d’expérience professionnelle. pour autant, des questions demeurent. une expérience en amont de la création sera-t-elle ainsi prise en compte ? »
Bruno Quillerou - CMA 29, directeur de service Pôle formalités/Répertoire des métiers
François Harelchef du service développement économique des territoires de la direccte
lllllll dossier
L’ArtiMag - octobre 2014 / 10
réNovatioN du réGime des Baux commerciaux
Objectif : dynamiser les commerces de proximité
aujourd’hui, de plus de plus de com-merçants et artisans peinent à se maintenir dans les centres-villes en raison de la pression foncière. pour dynamiser les commerces de proxi-mité et favoriser leur pérennité, la loi rénove le régime des baux commer-
ciaux . Rencontre avec Wil l iam chauou, artisan-commerçant dans le centre-ville de Rennes pendant 12 ans, et représentant de la cma 35 au sein de la commission de conciliation des baux commerciaux.
pensez-vous que les mesures telles que l’état des lieux obligatoire à la prise du local commercial, le droit de préférence vont réellement contribuer à maintenir les activités commerciales dans les centres-villes ?oui, sûrement. concernant ces deux mesures, c’était vraiment indispen-sable de se calquer sur le droit des particuliers. imagine-t-on un locataire louer un appartement sans faire d’état des lieux, ni d’inventaire précis des charges entre lui et son bailleur ? en réglementant, on supprime le risque de conflits juridiques, comme par exemple sur des travaux à réaliser. enfin, le locataire bénéficiera d’un droit de préférence lors de la vente du local comme pour un bail d’habitation.
Que dire également de l’in-dexation des augmentations de loyers sur l’ilC (indice des loyers commerciaux) ?la mesure sur l’indexation de la hausse des loyers est une mesure phare. leur évolution ne sera désor-mais plus liée à l’indice du coût de la construction mais sur celui de l’indice des loyers commerciaux, qui prend mieux en compte le niveau de prix. désormais, les hausses de loyers seront limitées à 10% par an en cas de dépla-fonnement ; par exemple, suite à la modification des conditions de com-mercialité comme la transformation d’un quartier ou son embellissement.
aujourd’hui le bail précaire est limité à 2 ans, il va passer à trois ans ? Quel intérêt par rapport à un bail commercial ?ce bail dérogatoire, dit bail précaire, de 2 à 3 ans, doit permettre au com-merçant en phase de démarrage de bien mesurer la viabilité de son acti-vité avant de s’engager davantage. toutefois, je m’interroge sur l’inté-rêt de signer un bail précaire de 36 mois alors que le bail commercial classique peut être résilié au bout de 3 ans. au final, si l’entreprise s’avère non viable très rapidement elle devra payer ses loyers non plus pendant 24 mois mais pendant 36 !
une dernière question : quid de la mise en accessibilité ?pour l’instant, on est dans l’attente. on ne sait pas encore comment ces charges incombant à l’une ou l’autre des parties – bailleur/locataire – se-ront fixées par décret. il ne faudrait pas que cette mesure mette expressé-ment les travaux de mise en confor-mité à la charge du locataire. cela contribuerait à fragiliser davantage certaines entreprises déjà impactées par la conjoncture économique ». n
William chauouartisan- commerçant
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améNaGemeNt du territoire
Ils sont partout !on dit qu’ils sont partout, dans les zones urbaines, les villes et les quartiers, en périphérie des villes, dans les zones rurales, d’activité, les petits bourgs, les villages... qui ? les artisans, bien sûr.
n dit même qu’à une ou deux exceptions près, l’artisanat est présent dans chaque commune. vrai ? absolument. qu’ils
aient choisi d’être artisans des villes ou artisans des champs, ils s’ins-crivent tous au cœur de l’économie de proximité, une économie ancrée dans tous les territoires, essentielle à l’équilibre entre villes et campagnes.
maintenir du service de proximité en commune rurale
quand Magali Duffros reprend, en décembre 2013, le salon de coiffure de guitté, commune rurale costar-moricaine de 649 habitants en frontière de l’ille-et-vilaine, elle connaît déjà les lieux. et pour
cause. il s’agit de l’établissement secondaire de son employeur qui souhaite le vendre. en relevant le challenge, magali permet le main-tien de ce service de proximité sur la commune.
« En m’installant à Guitté, je n’arri-vais pas en terre inconnue. Le fait d’y avoir fait quelques remplace-ments et de connaître déjà un peu la clientèle ont pesé dans ma déci-sion. Mes 17 années d’expérience, le soutien et les encouragements de mon conjoint aussi ».
dès la reprise, magali donne le ton et réalise quelques travaux. « J’ai ouvert une baie vitrée, installé une nouvel le enseigne lumineuse, réaménagé, modernisé et relooké tout le salon.
En FranceLes entreprises artisanales sont présentes de façon relativement homogène sur le territoire :
31%eN commuNes rurales
41%daNs les uNités urBaiNes de moiNs de 200 000 HaBitaNts
28 %daNs les commuNes de plus de 200 000 HaBitaNts
Source : APCM
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Une manière de montrer à la clientèle qu’il y avait du change-ment et de la nouveauté dans la commune. J’ai également commu-niqué dans la presse hebdomadaire et diffusé des flyers dans les boîtes aux lettres ».
une reprise d’activité remarquée et appréciée. « Le salon est mainte-nant ouvert toute la semaine à par-tir du mardi, avec des horaires mo-dulables et une ouverture en continu le samedi. J’essaie d’être à l’écoute et de m’adapter à la demande de la clientèle ». ambiance chaleureuse et familiale, après ces premiers mois d’activité le résultat est là.
« Le carnet de rendez-vous se rem-plit bien. Mes clients viennent de Guitté et des communes environ-nantes. Hommes, femmes et en-fants, tous apprécient cette proxi-mité et me le disent. C’est aussi le cas pour la nouvelle clientèle que je vois arriver grâce au bouche-à-oreille. C’est motivant, ça me conforte dans mon choix ».
les citadins des grandes villes sont aussi attachés à l’artisanat et au com-merce indépendant en centre-ville. ils apprécient tout particulièrement les valeurs qui leur sont liées : qualité, proximité, conseil et convivialité.
tenir un commerce indé-pendant au cœur d’une grande ville
salarié pendant plus de 10 ans dans un magasin de cycles à paris, Pierre-Etienne Lagrange choisit un jour de quitter la capitale pour se mettre à son compte. deux choses lui tiennent à cœur : le lieu géographique, la bre-tagne et l’implantation d’une boutique de proximité dans une grande ville.
pierre-etienne cherche un com-merce à reprendre et découvre une belle opportunité, « l’échoppe du 2 roues », situé en plein centre de Rennes, rue saint-louis. « Je voulais travailler en centre-ville pour être proche de ma clientèle, contraire-ment à la plupart des enseignes de cycles qui sont aujourd’hui en péri-phérie ou à l’extérieur des villes ». pour lui qui souhaite travailler seul, le magasin a une taille idéale.
« Il est à taille humaine ; je peux prendre le temps de discuter et d’expliquer les choses. Je fais de la réparation toutes marques, du vélo professionnel au vélo étu-diant. Je propose également un service rapide ».
installé dans une ville étudiante et jeune, pierre-etienne, en se spéciali-
sant dans les vélos single speed ou fixie, a aussi fait le choix de ra-jeunir sa clientèle.
il loue également des vélos et pas qu’aux Rennais, car explique-t-il, « avec les touristes français ou étrangers, ça marche bien. Les ba-lades en vélo sur la côte sont ap-préciées ». aujourd’hui, après près de deux ans d’activité, pierre-etienne voit le fruit de ses efforts récompensés. ça roule pour lui !
S’inStaller en zone d’aCti-vité, un choix motivé par la Synergie
certaines activités nécessitent des infrastructures et de la place. c’est le fait de nombreuses entreprises du bâtiment ou de production qui choisissent de s’installer en zone d’activité, en périphérie des villes. après un bac pro maintenance et une expérience de chef d’atelier dans une entreprise de grue hydrau-lique à landivisiau, Jean-Noël Cren dirige aujourd’hui l’entre-prise hytech hydraulique à quimper. installé depuis 4 ans, il a choisi de s’installer dans la zone industrielle (Zi) de l’hippo-drome, accompagné par la cma du finistère.
Pierre-étienne Lagrange« l’échoppe du 2 roues »rennes (35)
Magali Duffrossalon « magali coiffure »Guitté (22)
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« Mon activité artisanale suppose une installation dans une zone d’activité, qu’elle soit industrielle ou artisanale. Elle nécessite des locaux importants afin de rece-voir les engins de levage que ce soient des grues, des nacelles, ou des camions. J’ai donc pris en lo-cation une ancienne entreprise de miroiterie ».
en s’implantant dans une zone d’activité, l’entreprise profite de sa notoriété et de son attractivi-té, du soutien de la collectivité qui la gère, et bénéficie de nom-breux services, comme par exemple celui des infrastructures des transports. « Il existe une vraie synergie dans une zone comme celle de l’Hippodrome même si on peut regretter – c’est d’ailleurs le seul inconvénient – que la signalétique ne soit pas toujours à la hauteur. Dans une ZI, on prend le risque d’être noyé ». jean-noël a aujourd’hui deux sa-lariés et la chance d’être en plein développement. il a ainsi « le pro-jet de déplacer son activité dans une autre zone pour pouvoir y construire des bâtiments mieux adaptés à son activité ».
le drive, un nouveau service également artisanal
le drive ne concerne pas que les grandes surfaces ou enseignes. cer-tains artisans comme les boulangers, crêpiers ou pizzaïolos se sont lancés. installé pendant 7 ans dans une rue de centre-ville peu accessible, Pascal Le Mellay, boulanger à saint-marcel (56), décide, en 2009, de se déplacer pour « aller vers le client ».
« Nous avons visité beaucoup de bou-langeries, un peu partout en Bre-tagne pour voir ce qui se faisait et avoir des idées nouvelles. » pour l’em-placement, son choix se porte sur un local situé sur un axe routier très passant dans une zone d’activité de la commune de st-marcel, en face d’une moyenne surface entourée d’activités artisanales et de services.
il acquiert un local de 350 m2 qu’il réaménage totalement en repre-nant quelques bonnes idées vues au fil de ses visites. parmi elles, un drive, qui permet aux clients de prendre leur commande sans sor-tir de la voiture ! « Cela n’a pas né-cessité un gros investissement ; l’implantation du bâtiment per-mettait une circulation tout au-tour. Il a juste fallu une large fe-nêtre et une double caisse ».
le retour ? « Au départ, cela a fait un bon coup de pub à l’entreprise ! C’était nouveau, original, alors les gens venaient voir. Aujourd’hui, cela représente environ 7 % de notre CA. C’est un plus, un service supplémen-taire que l’on propose à notre clien-tèle. Cela fonctionne bien surtout le midi, pour les formules sandwichs ».
en plus du drive, la boulangerie pro-pose un espace salon et un magasin totalement adapté aux normes d’accessibilité. des innovations qui permettent aujourd’hui à pascal le mellay d’afficher des résultats supé-rieurs à ses prévisions ! n
Jean-Noël crenentreprise Hytech Hydrauliquequimper (29)
Pascal Le MellayBoulangersaint-marcel (56)
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réforme de la formatioN professioNNelle
Les points clés pour l’artisanat La loi relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale a été promulguée le 5 mars 2014. Elle s’applique à toutes les entreprises. Trois principales mesures.
Un compte personnel de formation pour chaque salarié. dès janvier 2015, le compte person-nel formation (cpf) remplace le droit individuel à la formation (dif). il suit le salarié tout au long de sa carrière, même lors de ses change-ments d’emplois ou périodes de chômage. il est crédité de 150 heures, chaque année pendant 7 ans. au-delà, il peut être abondé par l’em-ployeur ou le salarié.un entretien avec l’employeur, orga-nisé tous les 2 ans, permet d’étudier les perspectives d’évolution du sala-rié et les projets de formations liés.
Une contribution unique pour les entreprises. elle est fixée à 0,55 % de la masse salariale pour les entreprises de
moins de 10 salariés (1 % pour les plus de 10 salariés). par ailleurs, le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnel consacrera 20 % de ses ressources annuelles à la formation dans les entreprises de moins de 10 salariés.
Une promotion de l’apprentissage.
des financements supplémentaires sont accordés et la collecte de la taxe d’apprentissage est réformée pour un meilleur fléchage vers les acteurs de l’apprentissage. les contrats d’apprentissage pourront être conclus dans le cadre d’un cdi. enfin, les missions des cfa en matière d’appui aux jeunes dans leur re-cherche d’entreprises et d’accompa-gnement face à leurs difficultés so-ciales ou matérielles sont renforcées. n
Pour en savoir plus : http://travail-emploi.gouv.fr
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ne « prime au premier apprenti », de 1 000 €, sera attribuée aux entre-prises qui embauchent un apprenti supplémen-
taire. pour 2014, ce montant est porté à 2000 € pour les entreprises de moins de 11 salariés. cette aide vient renforcer les aides au recrute-ment déjà existantes (voir encadré).
par ailleurs, une dotation de 150 mil-lions d’euros viendra abonder le fi-nancement des cfa et 80 millions d’euros seront dédiés à l’héberge-ment des apprentis.
d’autres points, attendus par les arti-sans, restent en cours de discussion : • l’assouplissement de la réglemen-tation sur les travaux dangereux.• la valorisation du rôle des maîtres d’apprentissage.• l’évolution du système de rému-nération des apprentis, pour en-
courager l’embauche d’apprentis de 21 ans et plus.
il eSt enCore tempS de recruter !
au 1er octobre, près de 6400 appren-tis ont fait leur renrée dans les cfa des cma bretonnes, pour des cursus du cap au bac +3.
un contrat d’apprentissage peut être signé jusqu’à 3 mois après le début de la formation. vous pouvez donc encore recruter un apprenti pour cette année scolaire, et ce, jusqu’au 30 novembre.
il reste des places dans la plupart des formations des cfa bretons. n
contactez les services apprentissage.Côtes d’Armor : 02 96 76 26 26 Finistère : 02 98 76 46 46 Ille-et-Vilaine : 02 23 500 500 Morbihan : 02 97 63 95 00.
U
le 19 septembre, lors de la réunion de mobilisation pour l’apprentissage, le président de la République a annoncé plusieurs mesures fortement attendues par les artisans et le réseau des cma.
appreNtissaGe
restons mobilisés !
Les aides au recrutement d’un apprentilorsqu’elles embauchent un apprenti, les entreprises de moins de 11 salariés bénéficient d’aides pour compenser leur effort de formation :
• une exonération totale des cotisations sociales, une prime à l’apprentissage de 1 000 € par année de formation versée par les Régions, • une aide au recrutement d’un nouvel apprenti de 2 000 € (1 000 € au-delà de 11 salariés) • un crédit d’impôts de 1 600 € pour la première année des formations de niveau iii ou inférieur (bts, dut, bac, cap…).
appreNtis eN Haut de l’afficHe
Nathan moreau, meilleur apprenti de France coiffeur 2014 à 17 ans, Nathan démarre son Brevet Professionnel coiffure au CFA de la CMA 56 et dans le salon de sa m a man, Dominique Guichen, à Tréffléan (56).
une année qui démarre merveilleu-sement bien pour le jeune homme qui a obtenu, le 15 septembre der-nier, le prestigieux titre de meilleur apprenti de france 2014, à paris. « Je suis très heureux de ce titre. Ces 3 jours à Paris ont été formi-dables et cela m’a donné l’envie de continuer les concours ! ».
dominique le bail, responsable de la filière coiffure au cfa était présente à ses côtés.
elle soulique que nathan « est un garçon simple, mature, qui avance sans se prendre la tête. Il a choisi de réaliser un crantage très difficile au concours national. Il a pris un risque mais a énormément travaillé pour être prêt le jour J… et c’est ce qui a fait la différence ». n
Nathan Moreau, MAF coiffeur 2014 avec son modèle, Léa, son maître d’apprentissage, Dominique Le Bail du CFA et Olivier Le Couviour, président de la CMA 56
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développemeNt d’eNtreprise
stages au programmeplus que jamais, la formation tout au long de la vie doit s’inscrire dans les projets de vos entreprises. pour vous, vos conjoints, vos salariés… pour évoluer, acquérir de nouvelles compétences, faire face aux nouvelles attentes des consommateurs, optimiser votre organisation… et favoriser le développement de votre entreprise.
En CôtEs d’Armor
Nouvelles attentes de clients :Comment adapter vos produits ou services ? les 20 octobre et 3 novembre, à ploufragan.
Accueillez et vendez en anglais. 10 matinées d’octobre à décembre, à lannion. pour les artisans, possibi-lité de bénéficier d’un training de 20 minutes de conversation télépho-nique après chaque séance suivie.
Où trouver de nouveaux clients ? le 27 octobre, à aucaleuc. le 24 novembre, à lannion.
En FinistèrEparcours ressources humaines dans les tpe : Managez efficacement vos équipes !5 jours, de novembre 2014 à juin 2015, à quimper et morlaix.
Assistant de Dirigeant d’Entreprise Artisanale (ADEA). modules communication et relations humaines, bureautique, comptabilité-gestion et stratégie commerciale. 1 jour de formation par semaine. à partir de novembre 2014, à morlaix.
En illE-Et-VilAinE
Sécuriser son site Internet.le 6 novembre, à Rennes.
Comprendre les marchés publics pour élaborer une réponse adaptée.le 7 novembre, à Rennes.
Se faire connaître à moindre coût.les 21 et 28 novembre 2014, à combourg.
En morbihAn Se faire connaître à moindre coût. les 17 et 24 novembre, à pontivy et les 2 et 9 décembre, à lorient.
Les risques professionnels dans l’artisanat : le document unique. le 14 novembre, à ploërmel et le 5 décembre, à vannes.
EBP Comptabilité Open Line. les 7, 14 et 21 novembre, à vannes.
lEs FormAtion tEChniquEs Alimentaire : menu spécial Kig ha farz. le 3 novembre, à ploufragan.contact : claire bidault.
Services : initiation à la gemmologie. les 17, 18, 19 novembre, à ploërmel. contact : edith gatel.
Bâtiment : calculer et répartir ses frais généraux dans un devis, spécifique bâtiment. les 20 et 27 novembre, à bruz.contact : sandrine soulard.
lllllll pleiNs feux
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métiers d’art
l’artisanat breton version haute-couture
armi les artisans qui tirent leur épingle du jeu et portent haut les couleurs de la Bretagne, Pascal Jaouen « Brodeur styliste »,
inscrit la broderie traditionnelle dans notre époque. Entretien avec cet arti-san passionné.
connu et reconnu par ses pairs en tant que brodeur d’excellence, il s’est fait sa place dans le haut de gamme du prêt-à-porter en invitant le public à découvrir ses collections lors de ses défilés. Redonnant une vraie modernité à cet art de la bro-derie, il a aussi ouvert sa première école de broderie, à quimper, en 1995 et depuis y transmet les fils de son métier à plus de 2000 élèves.
la broderie est-elle un art vivant ?
« au même titre que la faïence, la musique, la broderie est d’abord une composante vivante du patrimoine culturel breton. Il n’existe pas une broderie en Bretagne mais autant de motifs et de techniques que la Bre-tagne compte de terroirs. De cette extraordinaire richesse, je m’inspire pour ensuite laisser libre cours à ma créativité comme doit le faire tout artisan des métiers d’art ».
Quel était le sens de l’exposi-tion rétrospective organisée cet été, à Quimper ; exposition qui a été prolongée jusqu’au 12 octobre en raison de son succès auprès du grand public ?
« L’exposition mettait en scène mes plus beaux modèles. Une cinquan-taine de pièces ont été ainsi présen-tées, alliant un savoir-faire ancestral et l’ambition farouche de revisiter les motifs traditionnels dans un es-prit très haute couture mais aussi résolument contemporain. C’était enfin l’occasion de mieux faire connaître L’Ecole de Broderie d’Art
enseigne à tous et à toutes, débutant(e)s comme initié(e)s ».
Quels sont vos projets ?
« le compte à rebours de la collection “ Gwenn-ha-du ”, que je considère comme la plus aboutie, est enclenché. Dans quelques semaines, les 46 modèles de cette collection seront présentés au Manoir des Indes à Quimper. Six défilés sont programmés. Plus encore, ce sera l’occasion du spectacle itinérant dans toute la France en hommage à mon métier et ma région ». n
Pascal JaouenBrodeur - styliste Quimper (29)
# ASSURANCE VÉHICULES PROFESSIONNELS ET CAMIONS
Edité par les Caisses Régionales de Crédit Agricole Mutuel en Bretagne. Sociétés coopératives à capital variable, agréées en tant qu’établissement de crédit. CÔTES D’ARMOR : Siège social : La Croix Tual, rue du Plan, PLOUFRAGAN - ST-BRIEUC – 777 456 179 R.C.S. ST-BRIEUC. Société de courtage d’assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurance sous le n° 07.023.501 ; FINISTÈRE : Siège social : 7, route du Loch – QUIMPER - 778 134 601 R.C.S. QUIMPER. Société de courtage d’assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurance sous le n° 07.022.973 ; ILLE-ET-VILAINE : Siège social : 4, rue Louis Braille SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE – 775 590 847 R.C.S. RENNES. Société de courtage d’assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurance sous le n° 07.023.057 ; MORBIHAN : Siège social : Avenue de Keranguen - VANNES - 777 903 816 R.C.S. VANNES. Société de courtage d’assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurance sous le n° 07.022.976. Création 09/2014-PBCM194 V6. Document non contractuel. Crédit Photo : THINKSTOCK
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