mise en page et mise en texte des manuscrits hébreux, grecs, latins

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HAL Id: cel-00377671 https://cel.archives-ouvertes.fr/cel-00377671 Submitted on 22 Apr 2009 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Le lexicon : Mise en page et mise en textedes manuscrits hébreux, grecs, latins, romans et arabes Philippe Bobichon To cite this version: Philippe Bobichon. Le lexicon : Mise en page et mise en textedes manuscrits hébreux, grecs, latins, romans et arabes. École thématique. Paris, 2009, pp.81. <cel-00377671>

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  • HAL Id: cel-00377671https://cel.archives-ouvertes.fr/cel-00377671

    Submitted on 22 Apr 2009

    HAL is a multi-disciplinary open accessarchive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come fromteaching and research institutions in France orabroad, or from public or private research centers.

    Larchive ouverte pluridisciplinaire HAL, estdestine au dpt et la diffusion de documentsscientifiques de niveau recherche, publis ou non,manant des tablissements denseignement et derecherche franais ou trangers, des laboratoirespublics ou privs.

    Le lexicon : Mise en page et mise en textedes manuscritshbreux, grecs, latins, romans et arabes

    Philippe Bobichon

    To cite this version:Philippe Bobichon. Le lexicon : Mise en page et mise en textedes manuscrits hbreux, grecs, latins,romans et arabes. cole thmatique. Paris, 2009, pp.81.

    https://cel.archives-ouvertes.fr/cel-00377671https://hal.archives-ouvertes.fr

  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    Le lexicon : Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes,

    par Philippe Bobichon

    Le lexicon est une publication pdagogique proposant une vue densemble des dispositifs labors dansdiffrentes traditions linguistiques et culturelles (domaines latin, roman, grec, hbreu et arabe) pour la mise en page et la mise en texte des manuscrits.

    La publication fait partie de la collection des ditions en ligne de lIRHT dilis, et constitue le 5 numro de la srie Publications pdagogiques

    En savoir plus : introduction par P. Bobichon. Consulter la publication par le premier chapitre Consulter lindex des termes Consulter la page daide

    Sommaire de la publication

    Accueil Intro

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  • 1. Mise en page Parties de la page Disposition du texte Justification Dcoration

    2. Mise en texte Parties du texte Prsentation du texte Reprage textuel Ponctuation et divisions du texte Signes diacritiques Corrections et interventions

    Bibliographie Index Aide Colophon

    Citer cette publication

    Nous remercions de bien veiller citer prcisement cette dition lectronique:

    Rfrence lintgralit du dossier : Philippe BOBICHON, Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes, Paris, IRHT, 2008 (dilis, Publications pdagogiques, 5) [En ligne] http://aedilis.irht.cnrs.fr/lexicon/ Rfrence une page du dossier : copier celle prsente au bas de chaque page web, dans lencadr commenant par Pour citer cette page .

    2

  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    Introduction, par Philippe Bobichon

    Ce dossier pdagogique est le fruit des ateliers anims, depuis 2003, dans le cadre du stage dinitiation aumanuscrit mdival propos chaque automne par lIRHT. Il propose une vue densemble des dispositifs labors dans diffrentes traditions linguistiques et culturelles pour la mise en page et la mise en texte des manuscrits.

    Bien avant linvention de limprimerie et des outils modernes ddition, les scribes de lAntiquit et du Moyen ge furent confronts une srie de problmes qui sont indpendants de lpoque, du milieu culturel, du champ linguistique et du sens de lcriture: comment favoriser la consultation des textes? Comment rendre aisment perceptible leur structure, la hirarchie des lments qui les constituent, leurs articulations? Comment mettre envaleur des passages particulirement remarquables, maintenir une certaine proximit entre le texte et son/ses commentaires(s), disposer les illustrations, signaler erreurs, interpolations, omissions ou emprunts, introduire diverses corrections?

    Lacuit de ces questions sest accentue mesure que la lecture, dans un premier temps rserve une lite et pratique le plus souvent haute voix, devenait une activit silencieuse et plus largement rpandue. Les solutionsmises en uvre dans les diffrentes traditions manuscrites obissent des considrations pratiques etesthtiques. Leur confrontation met en vidence certaines spcificits, mais aussi des similitudes qui rendent trs vraisemblables, en ce domaine comme ailleurs, emprunts et influences.

    Cette confrontation a sembl dautant plus riche denseignements que les questions relatives la mise en scne des manuscrits, se situent au carrefour de lanalyse codicologique, palographique, et textuelle. Or, dans les travaux consacrs aux diffrentes traditions manuscrites, elles noccupent le plus souvent quune place annexe, ne donnant lieu qu des remarques sporadiques. De ce point de vue, louvrage publi en 1990 sous la direction de H.-J.Martin et J.Vezin (cf.bibliographie), dont ce dossier sinspire en grande partie, fait exception.

    Lapproche comparative adopte ici est analogue celle qui structure louvrage rcemment publi par lIRHT, sous la direction de Paul Ghin: Lire le manuscrit mdival, Paris, 2005 (cf.bibliographie). Elle correspond plus gnralement lensemble des travaux entrepris dans le cadre de lIRHT, dont les rsultats ouvrent de nombreuses pistes de recherche.

    Consultation du dossier

    Les entres peuvent tre consultes dans lindex ( gauche de la fentre) ou au sein des diffrentes units quistructurent le dossier (au centre de la fentre). Le plan densemble et de dtail obit des considrations pdagogiques en tenant compte des contraintes engendres par le traitement informatique. Les illustrationscomportent gnralement une vue de dtail et une vue densemble du feuillet dont elles sont tires; les manuscrits grecs, hbreux, latins, arabes et romans y sont dlibrment mls, llment mis en vidence tant toujours visible (ou clairement dsign) sans quil soit ncessaire de connatre lune ou lautre de ces langues. (Consulter galement la page daide).

    Consultation en parallle du Vocabulaire codicologique de Denis Muzerelle

    Certaines des ralits dcrites dans ce dossier sont dj mentionnes dans le Vocabulaire codicologique de Denis Muzerelle (cf. Bibliographie). En pareil cas, la dfinition gnrale situe en tte de rubrique est emprunte cet ouvrage, et elle est encadre en pointills lorsquelle en reprend intgralement le texte; dans une dfinition indite ou adapte la perspective choisie pour ce dossier, les passages emprunts au Vocabulaire codicologique sont

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  • signals par un soulignement en pointills. Les ajouts de lauteur (quelques mots) au sein dune dfinition emprunte au Vocabulaire codicologique sont signals en italique.

    Le lien web vers lentre correspondante est signal, entre parenthses, par une flche bleue suivant le numro de rfrence dans le Vocabulaire codicologique. Voir, par exemple, la dfinition de pleine page:

    Consulter galement la page daide.

    Nos plus vifs remerciements sadressent Denis Muzerelle qui a permis, en donnant son accord pour une telle prsentation, que ce dossier prenne appui sur ses travaux de rfrence.

    Lauteur

    Philippe Bobichon est charg de recherche la section hbraque de lIRHT. Ses travaux portent sur lalittrature de controverse entre christianisme et judasme (II -XVIII s.) et sur les manuscrits hbreux. Il dirige, avec Laurent Hricher, Conservateur en chef des manuscrits hbreux la BNF, la collection Manuscrits en caractres hbreux des bibliothques de France, place sous la responsabilit scientifique de Colette Sirat, dont les deux premiers volumes ont t publis au printemps 2008.

    >> Voir sa bibliographie courante sur HalSHS.

    Disposition dans laquelle le texte occupe toute la surface de la page ou de la justification (M.331.05).

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  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    1. Mise en page

    Les parties de la page

    Les dispositions du texte sur la page

    La justification

    Dcoration et illustration

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  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    Les parties de la page

    Hauteur de page

    Justification

    Marge

    Dimension verticale de la surface crite (M. 331.11).

    Chantilly, Bibliothque du Chteau, 312, f. 178

    Quadrilatre, virtuel ou effectivement trac, dlimitant la surface crire (M. 331.10c).

    Divers procds, plus ou moins courants selon le champ linguistique, la nature des textes (prose, vers, etc.) et le sens de lcriture, mais aussi, parfois communs plusieurs dentre eux, favorisent le respect de la justification en bout de ligne. (Voir le chapitre Justification ).

    Dans certains cas, il convient de distinguer justification (dlimitation de la surface qui doit recevoir lcriture) et cadre de rglure (ensemble des quatre lignes qui dlimitent la justification).

    Partie de la page situe lextrieur du cadre de justification (M. 331.07).

    marge de tte (haut de page) ; marge de queue ou de pied ; marges latrales ; marge de couture ou interne (jointive la couture) ; marge de gouttire ou externe (du ct oppos la couture) ;

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  • Entrecolonne

    Colonne

    marge(s) mdiane(s) ou entrecolonne(s) ;

    Les marges accueillent figures, enluminures, corrections (du copiste, du rviseur ou des lecteurs), notes, gloses et commentaires. Lorsque les manuscrits ont t rogns (ce qui est souvent le cas), il est difficile de reconstituer la mise en page originale avec la place quelleaccordait aux marges.

    Marseille, Bibliothque municipale, 1626, t. I, f. 72

    Espace sparant deux colonnes contigus (M. 331.08).

    Dans les manuscrits de la Bible massortique (texte hbreu accompagn des voyelles, des signes de cantilation et de la massore : voir Micrographies), on y inscrit, en un module trs rduit, la petite massore : mention, sous forme abrge, de dtails (diffrences entre lcrit et loral, particularits du texte crit, etc.) portant sur tel ou tel mot, la grande massore (dveloppement et complments sur les mmes points) tant inscrite dans les marges suprieure et infrieure. (voir ill.)

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  • Interligne

    Rclame / Garde

    Carpentras, Bibliothque municipale, 375, f. 9v

    Ensemble de lignes dcriture, de mme longueur, superposes (M. 331.12).

    Le nombre des colonnes, leur forme (rapport de la hauteur la largeur) et le nombre de lignes varient en fonction de lpoque, du format du manuscrit, de la nature du texte copi et de son utilisation, ces divers paramtres tant lis.

    Pour les manuscrits grecs anciens, la disposition sur quatre colonnes la page (codex Sinaiticus de la Bible : IV s.) ou sur trois colonnes la page (Vaticanus : IV s.) estexceptionnelle.

    Des lignes trop courtes (colonnes troites) peuvent entraver la lecture car lil doit passer trop souvent dune ligne lautre ; dans des lignes trop longues, il manque de repres.

    Espace compris entre la base dune ligne dcriture et la suivante (M. 331.14).

    Fig. 1 : Chlons, Bibl. mun., ms. 116, f. 9v

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  • Fig. 2 : Saint-Brieuc, ms. 295, f. 280v

    Fig. 3 : Nmes, Bibl. Mun. Sguier, ms. 22, f. 56v-57

    Indication du/des premier(s) mots (ou des premires lettres) de la page suivante inscrite au bas dune page, le plus souvent la jonction entre deux cahiers, permettant de contrler la bonne succession des feuillets ou cahiers (M. 333.09).

    Le systme des rclames tait dj pratiqu dans les tablettes du Moyen-Orient ; il a probablement t utilis ds le IV s. avant notre re pour les uvres rparties sur plusieurs rouleaux.

    Les rclames sont le plus souvent horizontales (ou obliques, dans le sens descendant, pour les manuscrits arabes), mais aussi, parfois, verticales. Leur emploi se gnralise, dans lesmanuscrits occidentaux, partir du XII s. Il peut tre systmatique ou trs alatoire et parfois combin, dans un mme manuscrit, avec dautres pratiques : par exemple linterruption du mot la dernire lettre entrant dans le cadre de justification et la reprise de ce mot, partir dela premire lettre, au dbut du feuillet suivant ; ou encore la contre-rclame (reprise du dernier mot du verso au recto suivant). Souvent dcores, les rclames ne sont pas ncessairement de la main du copiste.

    Une mthode plus ancienne consistait numroter les cahiers (ou les feuillets, partir du XII s. en Occident, avec le dveloppement des tables des matires : foliotation) avec un lment appartenant une srie volutive (lettres, chiffres, lettres valeur de chiffres, combinaison de lettres, etc.) et diversement situ sur le premier et/ou le dernier feuillet du cahier (centre ou angle de la marge infrieure ou suprieure, feuillets recto ou verso, etc.). Linsertion dune double numrotation ( partir du XIII s. pour les manuscrits latins) prserve la fois lordre des cahiers et celui des feuillets lintrieur des cahiers.

    Certains manuscrits grecs, arabes ou hbreux copis en Orient portent aussi, lusage des relieurs, des marques de milieu de cahier (chiffres, tirets, barres, points ou signes divers).

    Il convient de distinguer pagination (numrotation des pages dans les imprims), foliotation(numrotation des feuillets dans un manuscrit) et signatures (chiffres, lettres ou signesutiliss pour indiquer le numro dordre des cahiers ou des bifeuillets dans les manuscrits).

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  • suivre : Mise en page > dispositions

    Pour citer cette page : Philippe BOBICHON, avec la collaboration de Thierry Buquet, Justine Hatte, Gilles Kagan, Anne Laurent, Christine Melin et Cyril Masset, Les parties de la page , dans Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes, Paris, IRHT, 2008 (dilis, Publications pdagogiques, 5) [En ligne] http://aedilis.irht.cnrs.fr/lexicon/parties-page.htm

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  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    Les dispositions du texte sur la page

    pleine page

    mi-page

    Amiens, Bibl. mun., ms. 923, f. 250

    Troyes, Mdiathque. ms. 1204, f. 28v-29

    Disposition dans laquelle le texte occupe toute la surface de la page ou de la justification (M. 331.05).

    Disposition dans laquelle le texte noccupe que la moiti de la page ou de la justification (cf. M. 331.06).

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  • longues lignes

    En colonne(s)

    Nmes, Bibl. mun. Sguier, ms. 43, f. 221v

    Vierzon, Bibl. mun., ms. 1, f. 9

    Disposition dans laquelle les lignes dcriture stendent dune marge latrale lautre(M. 331.13). Cette disposition prdomine dans les manuscrits arabes (y compris les copies les plus anciennes du Coran).

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  • Couronne (disposition en -)

    Reims, Bibl. mun., ms. 216

    Le nombre des colonnes et leurs dimensions peuvent varier selon les supports et la nature des textes copis.

    Nmes, Bibl. mun., ms. 22, f. 4

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  • Autres

    suivre : Mise en page > Justification

    Pour citer cette page : Philippe BOBICHON, avec la collaboration de Thierry Buquet, Justine Hatte, Gilles Kagan, Anne Laurent, Christine Melin et Cyril Masset, Les dispositions du texte sur la page , dans Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes, Paris, IRHT, 2008 (dilis, Publications pdagogiques, 5) [En ligne] http://aedilis.irht.cnrs.fr/lexicon/dispositions.htm

    Troyes, Mdiathque, ms. 172, f. 2

    Dans cette disposition, le commentaire entoure le texte ou le texte son commentaire(commentaires bibliques, chanes exgtiques, Talmud, ouvrages philosophiques, etc.).

    Dispositions correspondant des contenus spcifiques (posie, thtre, donnes chiffres, etc.).

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  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    La justification

    1. Absence de justification

    Attaque des lignes de plus en plus dcale

    Disposition en dent de scie ou en drapeau

    2. Techniques de justification

    Montpellier, Bibl. mun., ms. 286, f. 16v

    Cette tendance, perceptible ici droite de limage puisque lhbreu se lit de droite gauche, apparat en labsence dun trac vertical prliminaire. Le phnomne est particulirement sensible dans les papyrus.

    Nmes, Bibl. mun., ms. 10, f. 299

    Fins de lignes non justifies. (voir Justification). Voir Disposition en drapeau.

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  • Rglure

    Lination

    Schma de rglure Vendme, Bibl. mun., ms 193, f. 69v-70

    Ensemble de lignes traces sur la page pour dlimiter la surface crire et guider lcriture (M. 322.01).

    La rglure peut tre faite la pointe sche (ou mme, parfois, avec longle), la mine de plomb ou dargent ( partir des XI -XII s.), ou lencre ( partir de lpoque gothique). Ces diffrentes mthodes sont appeles techniques de rglure . La premire permet de rgler simultanment les deux cts dun mme feuillet (sillon et billon) ; elle peut tre utilise surplusieurs feuillets la fois.

    La rglure sappuie sur les repres que constituent des points faits lencre, des piqres, ou une rglette (cadre en carton ou en bois dans lequel sont creuses des lignes). La mistara(cadre rgler dans lequel taient tendues des cordelettes sur lesquelles on appuyait fortement pour tracer les lignes-guides) fut trs frquemment utilise en pays dIslam. la fin du Moyen ge, en Occident, on utilisait aussi le rteau (instrument muni de plusieurs pointes traantes permettant de tracer plusieurs lignes la fois).

    La rglure peut tre plus ou moins complexe selon la nature du/des texte(s) copi(s) et limportance des proccupations esthtiques dans le travail de copie. Tous les manuscrits nesont pas rgls ; les vergeures sont parfois utilises pour la dlimitation des surfaces crire des codices de papier.

    Reims, Bibl. mun., ms. 381, f. 18v

    Ensemble des lignes horizontales parallles qui guident lcriture (M. 324.01).

    Lunit de rglure est lespacement compris, dans un mme cadre de justification, entre deux lignes traces.

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  • Point dintersection

    Rejet dans la marge du dernier lment (mot/lettre/syllabe )

    Dilatation de la dernire lettre ou de lavant-dernire lettre

    Dimensions du cadre de justification et unit de rglure peuvent varier, sur une mme page, selon les lments de la copie (texte, commentaire, etc.), leur rapport et leur hirarchie.

    Lcriture hbraque se guide normalement sur la ligne suprieure, sauf dans les paysdAshkenaz (France, Angleterre, Allemagne) o elle sappuie, comme le latin, sur la ligne rgle sous-jacente la ligne crite.

    Blois, Bibl. mun., ms. 34, f. 1

    Points placs lintersection de la ligne de justification verticale droite avec les lignes rectrices ordinaires (M. 324.03) : technique utilise par les scribes anglo-normands.

    Nmes, Bibl. mun., ms. 10, f. 33

    Dans le domaine hbraque, cette mthode est caractristique des manuscrits copis en Ashknaz (France du Nord, Allemagne) et dans le nord de lItalie.

    Nmes, Bibl. mun., ms. 10, f. 363

    17

  • Resserrement

    Abrviation du dernier mot

    Fin de mot ou ajout dans linterligne

    largissement de la dernire ou de lavant-dernire lettre du mot de la ligne. Mthode frquemment utilise dans les manuscrits hbreux, en particulier pour la copie du texte biblique qui doit tre scrupuleusement respect (sans rien ajouter ni retrancher).

    Chantilly, Bibliothque du Chteau, ms. 732, f. 20

    Resserrement des dernires lettres du dernier mot de la ligne.

    Chantilly, Bibliothque du Chteau, ms. 732, f. 12

    Mthode applique dans les manuscrits de tous champs linguistiques. Dans lillustration ci-jointe, le mot abrg est Abrah[am].

    Dans les manuscrits grecs, on utilise parfois un signe dabrviation, le trait horizontal qui surmonte la voyelle finale de la ligne et remplace une consonne (nu quivalant n). Cette abrviation nest pas utilise pour les manuscrits bibliques.

    Nmes, Bibl. mun, ms. 10, f. 366

    Cette technique nest pas exclusive dun champ linguistique. Elle est frquemment utilise dans certains manuscrits grecs ou hbreux.

    18

  • Points occupant les espaces vides en fin de lignes

    Rptition de la lettre finale sur la ligne de justification

    Fin du mot crite en diagonale, dans linterligne

    Fin du mot ou de la ligne crite verticalement

    Isolement ou rptition en bout de ligne de la/des dernire(s) lettre(s)

    Interruption du mot

    Point dintersection situ au croisement de la ligne de justification verticale et de la ligne rectrice de lcriture (pratique courante chez les scribes anglo-normands). Dans les manuscritshbreux, le phnomne disparat aprs 1200.

    Manuscrits romans.

    Pratique courante dans les manuscrits hbreux sfarades et byzantins.

    Nmes, Bibl. mun, ms. 10, f. 367

    Pratique courante dans les manuscrits hbreux copis en Ashkenaz.

    Cette mthode est parfois utilise par les scribes anglo-normands, pour la copie de romans en vers. Les lments ainsi rejets en bout de ligne se trouvent approximativement la mme distance du bord de la feuille que les initiales, et ils sont verticalement aligns (dans un espace mnag cet effet par la rglure).

    Chantilly, Bibliothque du Chteau, ms. 732, f. 4

    Interruption dun mot repris, ds la premire lettre, la ligne suivante. Phnomne frquent dans certains manuscrits hbreux.

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  • Interruption du mot et poursuite de sa copie la ligne suivante

    Bouts-de-ligne et signes graphiques

    Coupure du mot avec trait dunion

    suivre : Mise en page > Dcoration

    Orlans, Bibl. mun, ms. 13, p. 322

    Pratique courante dans les manuscrits hbreux (sauf les Bibles) et dans les plus anciens manuscrits du Coran.

    Quelle que soit la langue, linterruption ne correspond pas systmatiquement la fin dunesyllabe.

    Melun, Bibl. mun., ms. 6, f. 130v

    lments sans signification uniquement destins combler lespace demeur vierge la fin dune ligne : trait de plume simple ou ondul, gomtrique ou ornement ; baguette dcorative ; lettre (ou partie de lettre), annule par un procd quelconque (biffe, exponctue, etc.) ; signe diacritique ou de ponctuation (point dexclamation, dinterrogation, deux points) ; barre oblique enjolive, tiret ondul, point, etc. (M. 421.05).

    Reims, Bibl. mun., ms. 375, f. 4

    Aristo-tls (voir illustr.) Cette mthode de coupure du mot avec trait dunion en fin de ligne (et aussi parfois au dbut de la ligne suivante), est apparue en Angleterre au VIII s. Elle ne sest gnralise quun sicle plus tard dans les manuscrits latins ou en langue romane.

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  • Pour citer cette page : Philippe BOBICHON, avec la collaboration de Thierry Buquet, Justine Hatte, Gilles Kagan, Anne Laurent, Christine Melin et Cyril Masset, Justification , dans Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes, Paris, IRHT, 2008 (dilis, Publications pdagogiques, 5) [En ligne] http://aedilis.irht.cnrs.fr/lexicon/justification.htm

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  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    Dcoration et illustration

    Angers, Bibl. mun., ms. 378, f. 172

    La dcoration et lillustration (enluminure) des manuscrits travail gnralement distinct de celui du copiste sont un des aspects de leur mise en page. Dans leur relation au texte, elles peuvent avoir diverses fonctions (illustrer, offrir des repres, etc.) et se prsenter de diffrentes manires (parfois combines) :

    en pleine page, sur les premiers folios (fonction quivalente celle du frontispice) ; en pleine page, la fin du volume (ddicaces) ; en pleine page dans le corps du manuscrit ; en association avec les initiales (ornes, histories) ; dans les colonnes du texte (au milieu du texte) ; dans les colonnes du texte (avec interruption du texte) ; dans les marges (en dbordant parfois sur le texte) ; du haut en bas dune colonne ; en regard sur une page faisant face au texte ; regroupes dans des cahiers spars ; dans les interlignes ; etc.

    sur un fond color ou histori ; dans un encadrement (simple, architectural, etc.) ; en bandeaux ; en registres (diffrents niveaux) ; en mdaillons ; dans un encadrement ;

    22

  • dans des panneaux polylobs ; en miniatures ; etc.

    Chantilly, Bibliothque du Chteau, ms. 732, f. 7v-8

    La dcoration des manuscrits hbreux, comme celle des manuscrits grecs ou latins, comporte frquemment des lments figuratifs (y compris la reprsentation dtres humains) ; celle des manuscrits arabes emprunte pour lessentiel ses motifs aux formes architecturales, au monde vgtal, la gomtrie et ses prolongements. Ltude de lenluminure dans ses rapports avec la mise en texte fait lobjet des derniers chapitres de louvrage collectif publi sous la direction de H.-J. Martin et J. Vezin (voir la bibliographie).

    suivre : Mise en texte > Principales parties du texte copi

    Pour citer cette page : Philippe BOBICHON, avec la collaboration de Thierry Buquet, Justine Hatte, Gilles Kagan, Anne Laurent, Christine Melin et Cyril Masset, La dcoration et illustration , dans Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes, Paris, IRHT, 2008 (dilis, Publications pdagogiques, 5) [En ligne] http://aedilis.irht.cnrs.fr/lexicon/decoration.htm

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  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    2. Mise en texte

    Les principales parties du texte copi

    La prsentation du texte

    Se reprer dans le texte

    La ponctuation et les subdivisions syntaxiques

    Les signes diacritiques et notations de dtail

    Corrections et interventions

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  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    Les principales parties du texte copi

    Texte principal

    Marginalia

    Tours, Bibl. mun., ms. 558, f. 1

    Ou texte comment (ici au centre de la page, dispos en deux colonnes).

    Troyes, Bibl. mun., ms. 1377, f. 11v

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  • Glose(s)

    Ensemble des mentions et des signes inscrits en marge dun texte (M. 434.17) : variantes, corrections, rparations doublis, commentaires.

    Vendme, Bibl. mun., ms. 87, f. 60

    Bas lat. glosa, mot qui a besoin dtre expliqu .

    Explication dun mot ou dun passage, adjointe ce texte. Il sagit gnralement dune courte annotation (voir indication sur ill.) et non dun commentaire continu labor. Elle peut prendre diverses configurations (modules de caractres diffrents, etc.), tre vivante ou morte (appele ou non tre dveloppe), et se situer en diffrents endroits de la page :

    systmatique (aprs chaque mot ou chaque passage) ; littrale (sens propre ou grammatical des mots) ; organique (intgre au texte comment) ; formelle (constituant elle-mme un texte organis et transmis) ; interlinaire (inscrite entre les lignes du texte, gnralement trs courte) ; finale (ajoute la fin dun paragraphe) ; marginale (inscrite dans lune des marges, ou sur plusieurs dentre elles si la matire est abondante ; avec ou sans appel dans le texte) ; encadrante (dispose autour du texte comment [surtout la Bible], sur trois ou quatrects) ; intercalaire (paragraphes distincts, alternant avec le texte comment) ; longues lignes ou continue (occupant tout le corps de la page) (M. 434.02 434.11).

    Divers procds, souvent combins, ont t mis en uvre pour maintenir la fois la distinction (voir galement la rubrique citations) et la proximit entre le texte et son commentaire, leurs longueurs respectives pouvant varier considrablement dun passage lautre :

    1. Texte et glose(s) situs au sein du mme espace de justification :

    gloses interlinaires (gnralement courtes) ;

    succession alterne du texte (dcoup en tranches de sens, de longueur variables) et de la/des glose(s) ;

    lgre variation de la largeur des lignes (procd rarement adopt malgr son caractre la fois fonctionnel et harmonieux) ;

    copie du texte comment au sein dun espace entour, de tous cts par le commentaire (dans une colonne ou une copie longues lignes ; dans cette

    26

  • Sc[h]olie(s)

    Insrende(s)

    configuration, les surfaces respectivement consacres au texte et son commentaire varient dune page lautre) ;

    soulignement du texte comment ou des gloses ;

    dichromie ;

    utilisation de caractres de types ou de modules diffrents ;

    mentions telles que texte et glose , en toutes lettres ou abrges, au sein de lacopie ;

    emploi complmentaire des rubriques, des pieds-de-mouche (parfois de couleurs ou de formats diffrents), des lettrines, des alinas et des lemmes.

    2. Texte et glose(s) situs dans des espaces de justification diffrents :

    utilisation frquente des abrviations dans les gloses ;

    utilisation dune ligne de rglure sur deux pour le texte ou son commentaire ;

    diffrence des espaces interlinaires ;

    utilisation de types ou de modules dcritures diffrents pour le texte central et les gloses (marginales ou encadrantes) ;

    introduction dalinas dans le texte ou son commentaire ;

    juxtaposition de deux ou plusieurs colonnes parallles (mais pas ncessairement de mmes dimensions) portant respectivement (avec une lination, des types et des modules dcritures semblables ou diffrents) le texte et son/ses commentaire(s) ; changement, chaque page, des dimensions de lespace dvolu au texte et son commentaire (ce qui implique des rglures diffrentes) ;

    disposition particulire des gloses marginales (motifs gomtriques divers) destine prserver lquilibre esthtique de la page ou de deux pages en regard.

    La disposition du texte et de son commentaire (ou de sa traduction) sur deux pages en regardest exceptionnelle.

    La mise en page de base du Talmud de Babylone qui avait t fixe par la tradition manuscrite (mishna de longueur variable entoure de commentaires successifs, aux longueurs galement variables) a t adopte dans la premire dition complte (Daniel Bomberg, 1520-1523) et les ditions modernes du Talmud la reproduisent encore, en sorte quune citation du Talmud de Babylone renvoie toujours au feuillet (recto ou verso) o se trouve le passagementionn.

    Lorsque le commentaire est suffisamment labor pour constituer un texte autonome, il arrive quil soit copi au centre de la page, alors que le texte comment est inscrit dans les marges ; les problmes poss et certaines des solutions adoptes sont alors les mmes que pour la configuration inverse.

    lpoque alexandrine, texte et commentaire taient copis sur deux rouleaux distincts.

    1546-1680 Gr. (skholeion), cole , driv de , loisir (par opposition la vie publique ou commerante), tude .

    Note ou commentaire grammatical (philologique, historique) sur un texte classique, d un auteur antique (M. 434.14).

    Mention inscrite hors du corps du texte, destine y tre introduite la lecture ou lors dune

    27

  • Traduction

    Citations

    copie ultrieure. (M. 434.15)

    Comme la glose (voir ce mot), elle peut prendre des configurations diverses et se situer de diverses faons par rapport au texte traduit (elle occupe mme, parfois, une colonne distincte, place en regard du texte, ce qui peut poser des problmes dasymtrie).

    Fig. 1 : Troyes, Bibl. mun., ms. 1377, f. 22

    Fig. 2: Reims, Bibl. mun., ms. 375, f. 92v

    Elles sont signales par divers procds, parfois combins, qui peuvent correspondre leur statut :

    texte cit (ou son commentaire) soulign ; texte cit soulign dun trait rouge ; utilisation dune encre de couleur diffrente (dichromie) ; utilisation de caractres dun type ou dun module diffrent (Fig. 1) ; citation lgrement dcale lintrieur ou en dehors de la justification ; pied-de-mouche ; pour les allusions : citation complte ajoute en marge ;

    28

  • Incident

    Illustrations

    suivre : Mise en texte > Prsentation du texte

    Pour citer cette page : Philippe BOBICHON, avec la collaboration de Thierry Buquet, Justine Hatte, Gilles Kagan, Anne Laurent, Christine Melin et Cyril Masset, La prsentation du texte , dans Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes, Paris, IRHT, 2008 (dilis, Publications pdagogiques, 5) [En ligne] http://aedilis.irht.cnrs.fr/lexicon/presentation.htm

    initiale rehausse de couleur ; nom de lauteur en dbut de citation ; signe rpt en marge des lignes o stend la citation (Fig. 2).

    Ces procds sont analogues ceux qui taient utiliss pour les gloses et les traductions.

    Lat. incidens, courte note . Gnralement distribues dans les marges, les notes, lorsquelles sont assez dveloppes,

    peuvent tre intgres la justification. Elles sont alors isoles du texte principal par divers moyens :

    rejet de lincidens sur la droite de la colonne dcriture ; il est alors spar du texte, sur trois cts, par un espace blanc calibr, et quelquefois encadr par un trait de plume ; rubrique incidens (parfois rduite au I initial du mot) ; contenu de la note intgralement rubriqu ; espace blanc calibr ; trait de plume encadrant la note ; sparation du texte et de lincidens par des suites daccolades ou de motifs gomtriques, un signe en querre de couleur ou encore un simple trait la plume.

    Voir le chapitre Dcoration et illustration .

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  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    La prsentation du texte

    Scriptio continua

    la ligne

    Paragraphe

    Mode dcriture dans lequel toutes les lettres se suivent intervalle rgulier sans quaucun espace ou signe spare les mots entre eux (M. 332.01).

    Cette faon de copier les textes favorise lconomie du support mais elle correspond surtout une prfrence pour la lecture orale (lectio), une conception litiste et exigeante de cetteactivit (le rle du copiste nest pas de la faciliter), et une perception des units signifiantes du discours (mots, etc.) diffrente de la ntre. Les signes de prosodie qui aident la lecture (accents, hyphen, diastole, etc.) taient souvent inscrits non point par le copiste, mais par le lecteur. Dans la scriptio continua, lespace qui spare les lettres est gnralement plus important quil ne lest aujourdhui, dans nos textes imprims.

    Dans les manuscrits latins, la sparation des mots a t introduite, en mme temps que se rpandait la minuscule caroline, entre le VIII et le XIII s., mais vers le II s., les Romains sparaient les mots avec des points (interponction), pratique qui fut abandonne par la suite. Dans les manuscrits grecs, la sparation des mots correspond au passage de lonciale la minuscule (ds le IX s.), mais jusquau XV /XVI s., elle est graphique et non morphologique (ta stri reis pour tas trireis : les trirmes). Pour la tradition hbraque, la sparation des mots est dj prsente dans les manuscrits de la mer Morte (III s. av. J.-C. - I s. ap. J.-C.). Dans les premiers manuscrits du Coran, on ne distinguait pas lespace apparaissant entre deux mots et celui qui spare deux lettres ne pouvant tre lies.

    Voir galement Ponctuation.

    Vendme, Bibl. mun., ms. 79, f. 138v

    En abandonnant une ligne dcriture pour en commencer une nouvelle (M. 332.03).

    e e e

    e e e

    e er

    30

  • Alina

    Alina rentrant

    Marseille, Bibl. mun, ms. 89, f. 58v

    Portion de texte comprise entre deux alinas, ou entre deux signes ou mentions marquant une subdivision du texte (M. 332.05).

    Subdivision utilise par les Grecs ds le s. avant notre re et adopte par les Romains date ancienne.

    Voir galement Paragraphos.

    Saint-Brieuc, Bibl. mun., ms. 95, f. 75v

    Lat. alinea [en sloignant] de la ligne . a) Retour la ligne destin marquer une subdivision du texte.

    b) Portion de texte comprise entre deux retours la ligne (M. 332.04).

    Lorsque la dernire ligne dun paragraphe est pleine et que le paragraphe suivant commence sans solution de continuit (saut dune ligne blanche), il arrive que lon mnage un espace vierge la fin de la premire ligne du second paragraphe, pour maintenir lassociation dbutdunit textuelle / alina (manuscrits romans).

    e

    31

  • Alina sortant

    Indentation

    En drapeau (ou en dent de scie )

    Verdun, Bibl. mun., ms. 107, f. 60v

    Retour la ligne, la nouvelle ligne dcriture commenant par un espace blanc (M. 332.06).

    Nmes, Bibl. mun., ms. 10, f. 353

    Retour la ligne, la nouvelle ligne dcriture commenant en dehors de la justification (M. 332.07).

    Nmes, Bibl. mun., ms. 9, f. 27v

    Disposition forme par une succession dalinas rentrants, notamment pour marquer les diffrences de mtres dans un texte en vers, les changements de rpliques dans un dialogue (M. 332.08)

    32

  • En vedette

    Angers, Bibl. mun., ms. 548, f. 3v

    Expression qualifiant une srie de lignes dcriture de longueur irrgulire, alignes par leur dbut, et dont les extrmits forment une srie de saillies et de creux que ne vient compenser aucun artifice de mise en page (lettres tires, bouts-de-lignes, etc.) (M. 332.09).

    Voir Disposition en dent de scie .

    Reims, Bibl. mun., ms. 375, f. 13v

    Reims, Bibl. mun., ms. 375, f. 14

    33

  • Ligne de sens

    Per cola et commata

    Colomtrie

    Rejet

    Danser

    Expression qualifiant la situation dune mention, dun mot, dune lettre, dun signe, plac hors de la justification, au-dessus ou gauche du texte. Semploie plus particulirement propos dinitiales qui se dtachent du corps du texte (M. 332.10).

    Ligne dcriture correspondant une articulation logique ou grammaticale du texte et offrant un sens par elle-mme (M. 332.11).

    Gr. (lat. cola), membres [de phrases], parties [de vers] ; (lat. commata), membres [dune priode] .

    Expression qualifiant la disposition dun texte divis en une succession de trs courts alinasdont chacun correspond une phrase ou un membre de phrase (M. 332.12). La dernire ligne dune strophe est souvent plus courte que la prcdente, ce qui contribue lharmonie de la page.

    Cette disposition par units de sens favorise la lecture haute voix et lintelligence des textes. Elle fut adopte par Origne pour la prparation de ses Hexaples et par Jrme pour satraduction latine (Vulgate) de la Bible hbraque. Elle est trs diffrente de la division en versets, beaucoup plus tardive.

    Disposition des lignes dcriture mettant en vidence la structure mtrique dun texte en vers, en faisant commencer chaque vers la ligne, en distinguant le dbut de chaque strophe (M. 332.13)

    Mot ou portion de mot qui, faute de place lextrmit de la ligne, a t inscrit au bout dune autre ligne ou dans linterligne (M. 332.14).

    Montpellier, Bibl. mun., ms. 286, f. 29

    34

  • Habiller

    Style lapidaire

    Cul-de-lampe

    Montpellier, Bibl. mun., ms. 286, f. 29

    Se dit de lignes dcriture non rgulires : non rectilignes ou non parallles (M. 332.15).

    Chantilly, Bibliothque du Chteau, ms. 732, f. 20v

    Entourer dcriture, sur deux cts ou plus, une figure, une initiale, un texte gloser (M. 334.01)

    Disposition du texte imitant les inscriptions monumentales, dans laquelle de courtes lignes de sens ou des vers stendent symtriquement de part et dautre du milieu de la page, au lieu de dbuter la marge (M. 334.02).

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  • Lettre sous lettre

    Acrostiche

    Calligramme

    Chantilly, Bibliothque du Chteau, ms. 312, f. 355

    Disposition ornementale dune mention ou dune fin de texte, dont les lignes sont progressivement raccourcies de part et dautre dun axe central, de faon dessiner un triangle (M. 334.03).

    Expression qualifiant un texte crit verticalement, mais dont chaque lettre conserve son orientation normale (M. 334.04).

    Gr. (akros), extrme et (stikhos), vers .

    Ensemble de lignes dcriture (de vers, le plus gnralement) dont les lettres initiales, mdianes ou finales, peuvent se lire verticalement pour former des noms ou des mots (M. 334.05).

    Cette technique trs ancienne (elle est atteste ds lpoque hellnistique) est un moyen dauthentification des uvres quelle prserve des pillages.

    Les indications quelle donne peuvent tre assez dtailles (nom et patrie de lauteur, date de composition de lcrit).

    Dans les manuscrits hbreux, cest souvent de cette manire que les scribes ou certainslecteurs signalent leur nom.

    36

  • Micrographies

    Tableau

    Tours, Bibliothque municipale, ms. 313, f. 93

    Texte figur.

    Gr. (kallos), beaut et (gramma), lettre .

    Texte copi de telle faon que les lignes dcriture ou certaines lettres mises en valeur par un procd quelconque, forment un dessin gomtrique ou figuratif (M. 334.06).

    Lusage du calligramme contribue la mise en page du manuscrit et une rflexion sur lesthtique de la page (ou de la double page).

    Dans les manuscrits hbreux bibliques, la massore (remarques lexicographiques,grammaticales, etc.) apparat parfois sous forme de dessin (motifs gomtriques et floraux seulement, en Orient, mais aussi zoomorphes et anthropomorphes en Europe chrtienne). Sous cette forme, elle a essentiellement une fonction dcorative, et nest pas faite pour tre lue. La plupart du temps, il ny a aucun lien entre le texte de la massore et le dessin en micrographie (ce qui distingue cette dernire du calligramme).

    Tours, Bibliothque municipale, ms. 845, f. 86v

    Ensemble de donnes distribues mthodiquement par lignes et colonnes, de faon permettre une consultation aise (M. 334.07).

    37

  • Transversal

    Tte-bche

    Lettre initiale rejete dans la marge

    Dijon, Bibliothque municipale, ms. 225, f. 97v

    Perpendiculaire au sens normal dutilisation de la page (M. 334.08).

    Dispos linverse du sens normal dutilisation de la page (M. 334.09).

    Paris, Bibl. Sainte-Genevive, ms. 33, f. 25v

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  • Lettre finale rejete ou rpte dans la marge

    Dernier mot ou rime isols du reste du vers

    Miniature

    Autres

    suivre : Mise en texte > Se reprer dans le texte

    Phnomne qui apparat surtout dans les textes de posie en langue vernaculaire : il sert distinguer par exemple les vers impairs (cette initiale peut tre aussi rubrique ou colore).

    Romans en vers.

    Romans en vers.

    Douai, Bibliothque municipale, ms. 91, f. 43

    Peinture de petits sujets servant lillustration des manuscrits (par exemple pourlindividualisation de certains pisodes, dans les rcits).

    Formes spcifiques (posie, thtre, etc.).

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  • Pour citer cette page : Philippe BOBICHON, avec la collaboration de Thierry Buquet, Justine Hatte, Gilles Kagan, Anne Laurent, Christine Melin et Cyril Masset, La prsentation du texte , dans Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes, Paris, IRHT, 2008 (dilis, Publications pdagogiques, 5) [En ligne] http://aedilis.irht.cnrs.fr/lexicon/presentation.htm

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  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    Se reprer dans le texte

    Titre courant

    Manicule

    Paris, Bibl. Mazarine, ms. 75, f. 111v

    Indication sur le contenu dun texte (titre de louvrage ou dune de ses parties ou sujet de cette partie) inscrite dans la marge suprieure de chacun des feuillets ou pages (M. 333.07).

    Dans les manuscrits grecs, cette pratique est atteste ds la fin du IV s.

    Les titres courant ne sont pas toujours de la main du copiste : ils peuvent tre dus une autremain, par exemple celle dun lecteur.

    Ils apparaissent de faon plus ou moins rgulire dans les manuscrits, selon la nature des textes (ils sont presque de rgle, par exemple, dans les bibles).

    Leur disposition dans la marge suprieure (plus ou moins centrs) et au sein du manuscrit (identiques sur chaque page, tals sur deux pages en regard, distincts pour les diffrentes colonnes dune mme page, etc.), leur contenu (simple indication chiffre des subdivisions du texte ou mentions diverses, plus ou moins explicites) varient dun manuscrit lautre etquelquefois, au sein dun mme manuscrit.

    Lorsque leur libell est trs prcis, les titres courants offrent un vritable sommaire du volume (qui peut apparatre galement au dbut du texte copi ou la fin du manuscrit).

    e

    41

  • Manchette

    Notation acrophonique

    Nom, entier ou abrg, de chaque auteur

    Feston, accolade

    Angers, Bibl. mun., ms. 4, f. 96v

    Lat. manicula, menotte , manche .

    Signe reprsentant une main (sortant dune manche) dont lindex est dress, trac en marge pour attirer lattention sur un passage (M. 421.14).

    Les manicules sont souvent de la main dun lecteur.

    Angers, Bibl. mun, ms. 65, f. 176

    Sens primitif : manicule dessine en marge, sortant dune manche de vtement sur laquelle est porte une inscription. Plus gnralement : inscription marginale permettant lidentification dun passage particulier du texte : sous-titre, incipit, numrotation des lments dun expos en plusieurs points, indication du sujet trait, autorit cite (M. 333.08) Elle est parfois relie par un trait (rubriqu) son point dinsertion dans le texte.

    Gr. (akros), qui est au commencement et (phon), son .

    Utilise, par exemple, dans la Comdie antique pour numroter les vers dans les marges(selon un dcompte des lignes par centaines dont lusage remonte la librairie attique) : M = mille, C = centum ; X = (mille), H = (cent) etc. Le dcompte des lignes ou des vers, qui servait rmunrer les scribes, est dit stichomtrie.

    Ce systme sera galement utilis, au moins ds le II s. de notre re, pour donner des rfrences assez prcises.

    vanglistes, auteurs des citations dans les chanes exgtiques, etc.

    e

    42

  • Marques de renvoi

    Figures, symboles ou signes propres

    Mentions diverses

    Paragraphos

    Angers, Bibl. mun., ms. 393, f. 5

    It. festone, ornement . Trait de plume, parfois enjoliv de fioritures, trac verticalement dans la marge, peu de

    distance de la ligne de justification, pour attirer lattention sur plusieurs lignes du texte (M. 421.13).

    Ligne multifide runissant lextrmit de plusieurs mots pour guider lil du lecteur vers une dsinence ou une suite communes ces diffrents mots ; ou inversement pour les relier un antcdent commun (M. 421.04).

    Voir ci-dessous : renvoi.

    Dessins la plume reprsentant des figures humaines ou animales (Dcrtales).

    Symboles divers (lettres grecques, symboles mathmatiques, signes conventionnels ou personnels) dont les listes, parfois trs labores, peuvent tre donnes en fin de manuscrit. Ainsi lomega grec peut reprsenter la mort, un triangle vide, lintellect ou lme humaine, un cercle, lternit, etc.

    Manuscrits grecs : () = texte et () = interprtation : ces mentions prcdent respectivement, dans les chanes exgtiques, le passage comment et son commentaire.

    Manuscrits latins : R = rubrica (signe de renvoi).

    Utrum videtur quod non praeterea sed contra respondeo dicendum ad primum ad secundum, etc. (tapes du raisonnement dans les manuscrits scolastiques).

    Texte glose / Tex Glo. Acteur translateur / A T (texte et glose, texte et traduction dansles manuscrits romans).

    43

  • Hirarchie des critures et de leurs modules

    Hirarchie des encres

    Variantes de paragraphos

    Gr. (paragraphos), [signe] crit ct de .

    Petit trait horizontal renforc ses extrmits, faisant saillie dans la marge (juste au-dessous de la premire ligne du passage dsign), et signalant les divisions du texte (il correspond alors notre point la ligne, avec le blanc qui suit) ou la rpartition des rpliques dans les uvres dramatiques. Il peut tre parfois combin avec la cornis. Le dbut exact de la rplique est signal, lintrieur de la ligne, par un diclon (deux points superposs).

    Dans les dialogues, le changement dinterlocuteur peut tre indiqu galement par des noms propres au vocatif (au sein du texte) et/ou par lidentification du locuteur (dans la marge).

    Marseille, Bibl. mun, ms. 103, p. 1

    Code parfois trs strict selon lequel taient hirarchises les diffrentes critures et donc les diffrents lments de la copie dans un mme manuscrit (par exemple un lemme et son commentaire).

    De nombreux manuscrits du Coran prsentent, sur une mme page, une alternance de passages copis avec des couleurs, des styles dcritures, et des modules dcritures diffrents. Cette pratique ne correspond aucune hirarchie dans le texte ; elle vise uniquement viter une mise en page trop rptitive.

    44

  • Rubrique

    Saint-Brieuc, Bibl. mun., ms. 393, f. 72v

    Utilise, dans certains manuscrits, pour distinguer les diffrentes subdivisions ou parties constituantes dun texte.

    Paris, Bibl. Mazarine, ms. 36, f. 186

    Lat. rubricus, rouge . Sens propre : mention crite lencre rouge.

    Par extension : intitul dun texte ou dune de ses parties mis en valeur par lemploi dencre de couleur, ou de lettre dun type ou dun module spcial, ou par tout autre procd (M. 333.01).

    Le procd tait dj connu des gyptiens. Selon une pratique ancienne, les textes latins,

    45

  • Initiale (majeure)

    surtout juridiques, taient subdiviss laide de rubriques, cest--dire de sous-titres prcds de R et copis lencre rouge.

    Dans les manuscrits liturgiques latins, lencre rouge est quelquefois utilise pour les titres des pices, les rgles de clbration, les paroles de la conscration ou lindication dtaille des gestes accomplir.

    Fig. 1 : Paris, Bibl. Sainte-Genevive, ms. 1030, f. 4

    Fig. 2 : Marseille, Bibl.mun., ms. 1626, t. I, f. 193v

    46

  • Initiale secondaire

    Fig. 3 : Tours, Bibl. mun., ms. 253, f. 29

    Fig. 4 : Valenciennes, Bibl. mun., ms. 2, f. 106v

    Lettre commenant un ouvrage, une partie du texte, un paragraphe mise en valeur par un procd quelconque (enluminure, etc.), et laquelle les scribes pouvaient donner une importance particulire, sous la forme dune initiale en saillie dans la marge (hors de la justification), orne ou filigrane (dcor vari de fioritures, sans fond peint, fig. 2), historie(avec reprsentation figure, fig. 1) ou dune lettrine (sens restreint : initiale se dtachant sur un fond peint ou histori qui lencadre) dont la hauteur se mesure au nombre dunits de rglure (M. 333.02). lintrieur dun texte crit longues lignes, les initiales par lesquelles dbute chaque paragraphe peuvent tre de couleurs diffrentes ou alternes.

    Dans les manuscrits hbreux, cest le premier mot (et non la premire lettre) qui est mis en relief (fig. 2), sauf quelquefois en Ashknaz (France du Nord et Allemagne), partir de la fin du XIII s. Dans certains manuscrits grecs, selon un usage antique, linitiale en saillie est celle de la premire ligne complte.

    Lcriture arabe ignorant les lettres capitales, dautres procds (bandeaux enlumins, dichromie ou polychromie) ont t mis en uvre pour marquer les dbuts des chapitres etdautres units textuelles.

    e

    47

  • Rserve

    Paris, Bibl. Mazarine, ms. 29, f. 213v

    Initiale incluse dans le corps du texte, sans alina (M. 333.03).

    Paris, Bibl. Mazarine, ms. 43, f. 36v

    48

  • Rserv

    Lettre dattente

    Gamma capitulaire

    Paris, Bibl. Sainte-Genevive, ms. 336, f. 1

    Espace laiss vide dcriture, destin recevoir par la suite un mot manquant, une rubrique, une initiale, une figure (M. 333.04)

    Dont lexcution a t remise plus tard, et pour lequel lespace ncessaire a t laiss en blanc (M. 333.05).

    Paris, Bibl. Mazarine, ms. 3599, f. 52

    Petite lettre trace dans une rserve laisse pour une initiale non excute, et qui permet la lecture du texte en labsence de cette initiale (M. 333.06).

    49

  • Crochet alinaire

    Pied-de-mouche

    Vendme, Bibl. mun., ms. 80, f. 229

    Signe form de deux traits rectilignes, tracs angle droit, la faon du gamma capital grec, plac en tte dune indication de chapitre ou de paragraphe (M. 421.08).

    Signe de paragraphe, en forme de potence ou de lettre majuscule C, par lequel les scribes du Moyen ge indiquaient dans un texte le passage dune ide une autre (M. 421.09).

    Angers, Bibl. mun., ms. 252, f. 36

    Ce signe, frquemment utilis lpoque scolastique et conserv aujourdhui dans les logiciels de traitement de texte, drive de la paragraphos antique. Sa forme une potence oriente droite a t influence par linitiale du mot Caput et elle sest dfinitivement fixe pendant la premire moiti du XIII s.

    Les pieds-de-mouche taient souvent inscrits aprs la copie dans des espaces mnags cet effet par le scribe et signals par des marques dattente. Ceux qui structurent les gloses sont parfois prolongs par des antennes reliant le commentaire et le passage comment. Dans les manuscrits universitaires, ils peuvent tre alternativement rouges et bleus, pour signaler les deux parties (pro et contra) de largumentation.

    Le pied-de-mouche est aussi employ, quelquefois, des fins strictement dcoratives(M. 421.10).

    e

    50

  • Moucheture, Trfle

    Renvoi ou Appel (lettre, signe de)

    Antisigma, Cornis

    suivre : Mise en texte > Ponctuation

    Pour citer cette page : Philippe BOBICHON, avec la collaboration de Thierry Buquet, Justine Hatte, Gilles Kagan, Anne Laurent, Christine Melin et Cyril

    Signe form de trois points accompagns dun petit trait vertical souscrit, inscrit dans la marge pour attirer lattention sur un passage du texte (M. 422.02).

    Paris, Bibl. Sainte-Genevive, ms. 15, f. 335

    Signe conventionnel ou lettre de lalphabet figurant simultanment en un point du texte (appel) et en tte dune glose (renvoi), dune addition, dun autre passage, pour signaler que le lecteur doit se reporter de lun lautre (M. 421.11).

    Gr. (koronis) [signe de la] corneille () ou recourb lextrmit .

    Dans les manuscrits grecs, signe pouvant prendre diverses formes plus ou moins stylises (demi-cercle ouvert vers la gauche [], S renvers, L renvers, lignes ondulesperpendiculaires, ligne horizontale se terminant, vers la droite, comme une tte doiseau pourvue dun long bec, etc.) quon trace la fin dun livre, dun chapitre, dun pome, dune strophe, ou dune uvre entire (M. 422.12).

    Il signale une rduplication ou une interversion de vers.

    Lantisigma point signale les rptitions ou les transpositions.

    51

  • Masset, Se reprer dans le texte , dans Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes, Paris, IRHT, 2008 (dilis, Publications pdagogiques, 5) [En ligne] http://aedilis.irht.cnrs.fr/lexicon/reperage.htm

    52

  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    La ponctuation et les subdivisions syntaxiques

    Ligne vierge

    Espace blanc

    Agglutination, Concatnation

    Interponction

    Ponctuation

    Souligne les grandes divisions du texte. Elle est gnralement suivie dun alina et dune premire lettre majuscule.

    En milieu de ligne ou en dbut de ligne, lintrieur dun vers : articulations mineures.

    Dans les manuscrits bibliques hbreux trouvs prs de la mer Morte (II s. av. J.-C.-II s. ap. J.-C.), il ny a pas de divisions en versets (signals cependant dans les textes rabbiniques delpoque) mais en pricopes. Elles sont marques par des espaces blancs dans la ligne : espace blanc en fin de ligne pour une pricope ouverte (pause longue) ; espace blanc en milieu de ligne pour une pricope ferme (pause courte) ; alinas aussi parfois.

    Dans les plus anciennes copies du Coran, les sourates taient spares par une ligne ou une portion de ligne laisses vides (trs tt dcores) et les fins de versets par un signe.

    La sparation des mots ( criture spare ), dj prsente date ancienne dans les manuscrits portant des textes crits dans les langues smitiques consonantiques, nest apparue, dans les manuscrits latins, quentre le IV et le XIII s., en Irlande. Elle ne fut adopte, sur le continent, quavec lapparition de textes scientifiques, en particulier traduits de larabe, cest--dire de contenus difficiles avec lesquels les lecteurs ntaient pas familiers (contrairement aux textes destins une lecture liturgique). Elle devint la norme pour toute la priode scolastique.

    Il nest pas impossible que ladoption de lcriture spare dans la tradition manuscrite latine ait t galement influence par sa prsence dans les manuscrits arabes ou hbreux, partir desquels taient faites les traductions.

    Lat. concatenatio, enchanement de catena, chane .

    Mode de dcoupage des mots dun texte dans lequel des espaces blancs ne sont introduits que pour sparer des groupes de mots troitement lis par la syntaxe (nom et adjectif bref ; prposition et son rgime ; conjonction et verbe subordonn, etc.) (M. 332.02).

    Sparation des mots avec des points. Dj utilise dans les manuscrits smitiques antrieurs notre re, elle apparat dans les manuscrits latins du II s., pour tre abandonne par la suite.

    e e

    e e

    e

    53

  • Waw disjonctif

    Signes prosodiques (prosodiae)

    La ponctuation sest labore partir de lpoque carolingienne, sous limpulsion de lettrscomme Alcuin, et en lien avec la notation musicale (liturgie). Elle a atteint sa perfection vers la fin du XI s.

    Point : ponctuation utilise notamment pour sparer les termes dune numration.Peut galement indiquer une ponctuation forte (domaine grec). Point bas, mdian : subdivisions mineures au sein de la phrase. Point haut : le signe le plus fort, marquant la pause la plus longue ; il est souvent suivi dun blanc.

    Utilisations diverses (et plus ou moins prcises). Dans la posie romane le point et le point-virgule peuvent marquer la csure ou la fin des vers.

    Point-virgule invers : pause moyenne. Indique une monte de la voix, ou diffrentes pauses au milieu de la phrase. Point-virgule : descente de lintonation en fin de phrase ; fins de paragraphes(ponctuation forte). Point dinterrogation : trac de diffrentes manires suivant les lieux, il ressemble souvent un neume, le quilisma. Punctus circumflexus : point surmont dun accent circonflexe (sporadique). Caractristique des manuscrits cisterciens, il apparat aussi chez les Chartreux. Deux points superposs : dans les manuscrits grecs, ce procd, devenu usuel, sera tendu la prose pour marquer linterlocution dans le dialogue philosophique. Dans les manuscrits hbreux bibliques, les versets sont parfois spars par deux pointssuperposs. Deux points horizontaux : utilis dans certains manuscrits hbreux pour les divisions du texte (en particulier les Bibles, pour la sparation des versets). Trois points disposs en triangle : utilis dans certains manuscrits hbreux pour les divisions du texte. Virgula : ponctuation faible. Mince trait oblique, anctre de notre virgule, sparant notamment les termes dune numration. Parenthse : signe cr dans les milieux humanistes italiens (XV s.). Point dexclamation : signe cr dans les milieux humanistes italiens (XV s.). Le punctus exclamativus sive admirativus, signe form de deux points superposs surmonts par un trait oblique, cr vers 1400, nest utilis quexceptionnellement. Dans sa forme actuelle, le point dexclamation fut cr en 1529, par Lefvre dtaples.

    En labsence dune ponctuation standardise, les copistes des manuscrits arabes utilisaient divers signes (points de couleur, petites vignettes, rosettes, dcors) pour marquer le commencement dune phrase ou dun paragraphe.

    Lettre hbraque ou arabe correspondant la conjonction et , avec ses diffrentessignifications (addition, opposition, consquence, etc.) ou un signe de ponctuation.

    e

    e

    e

    54

  • Lettre capitale la fin du mot

    Diastole

    Autres

    suivre : Mise en texte > Signes diacritiques et notations de dtail

    Pour citer cette page : Philippe BOBICHON, avec la collaboration de Thierry

    Paris, Bibl. Mazarine, ms. 4465, f. 3

    Signes destins indiquer la distinction des mots dans un texte et guider la lecture. Pour les manuscrits grecs : esprit rude (aspiration linitiale), apostrophe (lision de la finale, accents divers, longues et brves, etc.). Ces signes, dont linvention est attribue Aristophane de Byzance (Alexandrie, 257-180), sont quelquefois inscrits par le lecteur, et non par le copiste.

    En particulier S et R. Coutume dorigine anglaise et rpandue ultrieurement sur le continent. Met en valeur les limites du mot.

    Gr. (diastellein), sparer .

    Trait de plume vertical ou oblique trac entre deux lettres contigus pour indiquer leur appartenance des mots diffrents (M. 422.09).

    En Angleterre fut invente au VIII s., pour le mme usage, la diastole surmonte dun accent aigu.

    Trait ondul, trait de couleur, etc.

    e

    55

  • Buquet, Justine Hatte, Gilles Kagan, Anne Laurent, Christine Melin et Cyril Masset, La ponctuation et les subdivisions syntaxiques , dans Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes, Paris, IRHT, 2008 (dilis, Publications pdagogiques, 5) [En ligne] http://aedilis.irht.cnrs.fr/lexicon/ponctuation.htm

    56

  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    Les signes diacritiques et notations de dtail

    Le systme a t labor par Aristarque de Samothrace, grammairien alexandrin (1 moiti du II s. av. J.-C.), pour ldition critique dHomre, mais certains de ces signes taient dj utiliss avant lui, avec une autre signification parfois. Ils furent adopts par les Latins.

    Astrisque

    Obl(e), Tiret hypolemnisque

    Oble point, Lemnisque

    Hyphen

    Dipl, flche

    Gr. , (asteriskos) petite toile . Lat. asteriscus.

    Signe (vertical ou oblique) form de deux traits se coupant angle droit et cantonns de plusieurs points (cf. M. 422.05).

    Analogue, par sa forme, une croix de saint Andr pointe dans chaque angle, il prend, selon les utilisateurs, des significations diverses : fin dun pome, autre occurrence du mme vers ailleurs, chez Homre, rparation dune omission, signalement de vers authentiques, ou encore, chez Jrme, de ce qui manque dans lhbreu ou dans la Septante.

    Gr. (obelos), broche . Lat. obelus.

    Signe form dun petit trait horizontal, en forme de broche, et pouvant avoir plusieurs fonctions : athtse (condamnation, par Aristarque, dun vers considr comme ntant pas dHomre), appel de note, dalina ou de correction ; signalement dun passage interpol, ou oubli (Jrme), etc. (M. 422.06).

    Seule sa position (en tte de ligne) distingue parfois loble de la paragraphos, qui marque la fin dun dveloppement et le dbut du suivant.

    Gr. (lmniskos), bandelette , ruban .

    Signe form dun trait horizontal ou oblique plac entre deux points superposs ou surmont de deux points. Signale par exemple une condamnation infonde (manuscrits grecs dHomre) ou un passage emprunt aux critures, mais non littral (M. 422.07).

    Gr. (huphen) en un tout . Signe en forme darc de cercle ouvert vers le haut, plac au-dessous de deux lettres, syllabes

    ou mots, indment spars (M. 422.08).

    Gr. (dipl) ligne double, deux branches .

    Signe form de deux lignes obliques formant un angle aigu dont la pointe est le plus souvent

    re

    e

    57

  • Craunion, flche

    Graphetai

    Chi

    Chi point

    Esprit

    Caret

    dirige horizontalement ([>]) (M. 422.10).

    Situ la fois dans le texte et dans le commentaire, il renvoie une note critique, historique ouexplicative ; sa fonction est analogue celle de lappel de notes.

    La dipl pointe signale un dsaccord entre deux ditions ou des corrections.

    Gr. (keraunos), foudre .

    Signe form dun trait horizontal ou vertical muni lune de ses extrmits de deux traits obliques formant un angle aigu vers lextrieur ([]). Gnralement utilis pour marquer le mot, la phrase ou le vers dfectueux (M. 422.11).

    Gr. , il est crit . Monogramme form des deux premires lettres du mot grec, et plac dans les manuscrits

    grecs en tte dune authentique variante (= leon diffrente se trouvant crite dans un autre manuscrit, et non point une simple conjecture de lecteur).

    Dans les manuscrits latins, la leon fournie par un autre exemplaire est accompagne du signe a, al, s ou du signe tironien qui signifie alibi, alias, aliter ou sive. La variante est indiquequelquefois par les formules sicut alius codex habet, velut in alio codice ou in alio codice ita.

    La mention porte en pareil cas, en toutes lettres ou en abrg, dans les manuscrits hbreux, est analogue celles des manuscrits grecs et latins.

    Lettre de lalphabet grec utilise pour indiquer les tournures propres Platon.

    Marque les beauts de style.

    Signe form dun trait vertical, muni en son milieu dun court appendice horizontal vers la droite, emprunt au grec (esprit rude) et utilis par les correcteurs latins pour indiquer lomission de la lettre H (M. 422.03).

    Signe en forme de lambda majuscule [] ou minuscule [] introduit dans le texte pour indiquer lemplacement exact o doit tre faite laddition dune lettre, dun mot, dune phrase ajouts en interligne ou en marge (M. 422.04).

    58

  • Trfle

    Autres signes de rvision

    Croisette, croix

    Chrisme, chrismon, christogramme

    Dans les Manuscrits de Qumran, ce signe apparat parfois la limite de la justification et des marges. Sa signification na pas t lucide.

    Les manuscrits occidentaux peuvent encore porter divers signes de rvision : signe Z(= zeteon : rechercher ) pour un passage suspect ou pour une lacune ; signe q (quaere) ou r (require, requirendum) ; cryphia : demi-cercle avec un point, l o une difficult ne peut tre rsolue.

    Signe form dun trait vertical et dun trait horizontal sentrecoupant, utilis comme signe de renvoi, comme invocation, pour indiquer une bndiction dans un texte liturgique. Dans les sacramentaires, ce signe indique les signes de croix que le prtre doit faire certains endroits. Dans les chanes exgtiques, une croix peut signaler la fin du passage comment (M. 422.01).

    Paris, Bibl. Sainte-Genevive, ms. 55, f. 97

    Gr. (chrisma), onguent , huile .

    Graphisme qui correspond parfois au monogramme du Christ (form par la combinaison des lettres grecques X et P, reprsentant le mot (Christos) et qui est souvent plac en tte du texte de certains documents diplomatiques (M. 422.13).

    59

  • Staurogramme

    Souligner

    Surligner

    Gr. (stauros), pieux , croix .

    Forme particulire de chrisme dans laquelle le X prend la forme dune croix verticale (M. 422.14).

    Reims, Bibl. mun., ms. 196, f. 146

    Vesoul, Bibl. mun., ms. 10, f. 32v

    Tracer une ligne horizontale au-dessous dune lettre, dun mot (M. 421.01)

    Amiens, Bibl. mun., ms. 923

    Amiens, Bibl. mun., ms. 923

    Tracer une ligne horizontale au-dessus dun mot ou dune mention ; tracer une ligne horizontale de couleur par-dessus un mot ou une mention pour les mettre en valeur (M. 421.02).

    60

  • Trait de conduite

    Circonduction

    Cartouche, cadre, encadrement

    Angers, Bibl. mun., ms. 308, f. 104v

    Ligne horizontale servant guider lil du lecteur entre deux lettres ou mots spars par un large espace blanc (comptes, tables, textes accompagns de notation musicale) (M. 421.03).

    Reims, Bibl. mun., ms. 196, f. 140

    Sens propre : petit cartouche dessin autour dun mot crit en interligne pour le rattacher la ligne dcriture laquelle il appartient. Plus gnralement : trait courbe ou crochet souvent identique au signe de paragraphe, servant dissocier de la ligne du texte o elle est crite une mention place en rejet (M. 421.06).

    Charleville-Mzires, Bibl. mun., ms. 175, f. 42v

    61

  • suivre : Mise en texte > Corrections et interventions

    Pour citer cette page : Philippe BOBICHON, avec la collaboration de Thierry Buquet, Justine Hatte, Gilles Kagan, Anne Laurent, Christine Melin et Cyril Masset, Les signes diacritiques et notations de dtail , dans Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes, Paris, IRHT, 2008 (dilis, Publications pdagogiques, 5) [En ligne] http://aedilis.irht.cnrs.fr/lexicon/diacritique.htm

    Angers, Bibl. mun., ms. 138, f. 96v

    Besanon, Bibl. mun., ms. 2, f. 259

    Ligne ferme, polygonale ou arrondie, parfois ornemente, entourant certaines mentions pour les mettre en valeur (M. 421.07).

    62

  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    Corrections et interventions

    Diorthose

    Repentir

    Correction rdactionnelle

    Ajout

    Athtse

    Exponctuer

    Rvision et correction des textes classiques effectue par les grammairiens antiques (M. 413.01).

    Correction effectue sur-le-champ par un copiste qui saperoit de son erreur au moment mme o il la commet (M. 413.02).

    Correction destine modifier intentionnellement le contenu, le sens ou les caractres formels dun texte, et non pas corriger seulement une faute ou une incorrection (M. 413.03).

    Dans la marge intrieure, au niveau du lieu variant, parfois entour dun cadre rouge et bleu (voir Insrende).

    Gr. (prfixe privatif) , adopt .

    Annulation opre par un grammairien antique, au moyen dun signe conventionnel, dun passage considr comme non authentique dans un texte classique (M. 413.04).

    Reims, Bibl. mun., ms. 381, f. 8

    63

  • Biffer, Barrer, Rayer, Raturer

    Canceller

    Annuler une ou plusieurs lettres en traant au-dessous un point ou une range de points, ou mme par extension en les soulignant (M. 413.05).

    Amiens, Bibl. mun., ms. 923

    Troyes, Bibl. mun., ms. 1204, f. 100

    Reims, Bibl. mun., ms. 216, f. 83v

    Annuler une ou plusieurs lettres ou une portion de texte en les traversant dun trait de plume (M. 413.06).

    64

  • Caviarder

    raser

    Gommer

    Repasser, Recharger, Rafrachir

    Surcharger

    Palimpseste

    Angers, Bibl. mun., ms. 832, f. 7v

    Lat. cancellare, faonner en treillis .

    Annuler un mot, un passage, en le couvrant de traits de plume entrecroiss. Par extension : annuler dune faon quelconque (M. 413.07).

    Supprimer un mot, un passage en le recouvrant largement dencre de faon quil ne puissetre lu. Le mot apparat en 1907 (noircir lencre) : il dsigne alors un procd appliqu par la censure russe, sous Nicolas I (M. 413.08).

    Dans certains manuscrits grecs, le dtail rempli dencre est surmont dun point et dun trait court destins le neutraliser.

    Ce procd est trs souvent utilis, parmi dautres, pour la censure des manuscrits hbreux effectue sous lautorit de lInquisition, en Italie, la fin du XVI sicle et au dbut du XVII .

    Supprimer une lettre, un mot, un passage, au moyen dun grattoir (M. 413.09).

    Effacer une trace laisse par une matire dure (crayon) en la frottant laide dun matriau auquel adhrent les particules de pigment (mie de pain, caoutchouc) (M. 413.10).

    Passer une nouvelle fois la plume ou le pinceau sur une inscription ou une peinture pour les rendre plus visibles (M. 413.14).

    Modifier une lettre, un mot, en rcrivant par-dessus, sans lavoir pralablement effac (M. 413.11).

    Gr. (palimpsestos), [quon] gratte [pour crire] nouveau .

    Dont on a fait disparatre le texte primitif (par grattage, lavage) pour copier un nouveau texte (M. 413.12).

    er

    e e

    65

  • Sous-jacent = infrieur

    suivre : Bibliographie

    Pour citer cette page : Philippe BOBICHON, avec la collaboration de Thierry Buquet, Justine Hatte, Gilles Kagan, Anne Laurent, Christine Melin et Cyril Masset, Corrections et interventions , dans Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes, Paris, IRHT, 2008 (dilis, Publications pdagogiques, 5) [En ligne] http://aedilis.irht.cnrs.fr/lexicon/corrections.htm

    Par-dessus lequel un nouveau mot, texte, a t rcrit (M. 413.13).

    66

  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    Bibliographie

    Seuls les ouvrages les plus fondamentaux, en langue franaise, pour la question traite dans ce dossier sontmentionns ici. Pour plus de dtails, se reporter aux indications bibliographiques qui sont donnes, en note ou en fin de volume, dans les plus rcentes de ces publications et dans la bibliographie du livret du stage dinitiation au manuscrit mdival qui est en ligne sur le site dilis de lIRHT.

    CARERIM., FERY-HUEF., GASPARRIF., HASENOHRG., LABORYG., LEFVRES., LEURQUINA.-F., RUBY C., Album de manuscrits franais du XIII sicle. Mise en page et mise en texte, Paris-Rome, Viella, 2001. [voir prsentation de louvrage sur le site de lIRHT]

    DROCHEF., Manuel de codicologie des manuscrits en criture arabe, Paris, BNF (tudes et recherhes), 2000.

    , Le livre manuscrit arabe. Prludes une histoire, Paris, BNF, 2004 (Confrences Lopold Delisle).

    DEVRESSER., Introduction ltude des manuscrits grecs, Paris, Imprimerie nationale-Klincksieck, 1954.

    GHINP. (dir.), Lire le manuscrit mdival, Paris, Armand Collin, 2005 (CollectionU, Histoire). [voir prsentation de louvrage sur le site de lIRHT]

    MARTINH.-J., VEZINJ., Mise en page et mise en texte du livre manuscrit, Paris, Ed. du Cercle de la librairie-Promodis,1990.

    MUZERELLED., Vocabulaire codicologique. Rpertoire mthodique des termes franais relatifs aux manuscrits, Paris, 1985 (Rubricae, 1).

    Vocabulaire codicologique. Rpertoire mthodique des termes relatifs aux manuscrits, dition hypertextuelle, Paris, IRHT, 2003 (dilis, Publications scientifiques, 2) [En ligne] http://vocabulaire.irht.cnrs.fr

    SIRATC., Du scribe au livre. Les manuscrits hbreux au Moyen-ge, Paris, CNRS ditions, 1994.

    suivre:Colophon

    Pour citer cette page: Philippe BOBICHON, avec la collaboration de Thierry Buquet, Justine Hatte, Gilles Kagan, Anne Laurent, Christine Melin et Cyril Masset, Bibliographie, dans Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes, Paris, IRHT, 2008 (dilis, Publications pdagogiques, 5) [Enligne] http://aedilis.irht.cnrs.fr/lexicon/bibliographie.htm

    e

    67

  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux,grecs, latins, romans et arabes

    Index des termes

    A

    Abrviation (dernier mot) [chapitre justification.htm#abreviation-dernier-mot]

    Accolade [chapitre reperage.htm#feston-accolade]

    Acrostiche [chapitre presentation.htm#acrostiche]

    Agglutination [chapitre ponctuation.htm#agglutination]

    Ajout [chapitre corrections.htm#ajout]

    Alina [chapitre presentation.htm#alinea]

    Alina rentrant [chapitre presentation.htm#alinea-rentrant]

    Alina sortant [chapitre presentation.htm#alinea-sortant]

    Alinaire (crochet) [chapitre reperage.htm#crochet-alineaire]

    Antisigma [chapitre reperage.htm#antisigma]

    Appel (lettre ou signe d) [chapitre reperage.htm#renvoi-appel]

    Astrisque [chapitre diacritique.htm#asterisque]

    Athtse [chapitre corrections.htm#athetese]

    Attaque des lignes dcale [chapitre justification.htm#attaque-lignes]

    Attente (lettre d) [chapitre reperage.htm#lettre-attente]

    Auteurs (noms d) [chapitre reperage.htm#nom-auteur]

    B

    Barrer [chapitre corrections.htm#biffer]

    Biffer [chapitre corrections.htm#biffer]

    Bout-de-ligne [chapitre justification.htm#bouts-de-ligne]

    C

    Cadre [chapitre diacritique.htm#cartouche]

    Calligramme [chapitre presentation.htm#calligramme]

    Canceller [chapitre corrections.htm#canceller]

    Capitulaire (gamma) [chapitre reperage.htm#gamma-capitulaire]

    Caret [chapitre diacritique.htm#caret]

    Cartouche [chapitre diacritique.htm#cartouche]

    68

  • Caviarder [chapitre corrections.htm#caviarder]

    Craunion, flche [chapitre diacritique.htm#ceraunion]

    Chi [chapitre diacritique.htm#chi]

    Chi point [chapitre diacritique.htm#chi-pointe]

    Chrisme [chapitre diacritique.htm#chrisme]

    Chrismon [chapitre diacritique.htm#chrisme]

    Christogramme [chapitre diacritique.htm#chrisme]

    Circonduction [chapitre diacritique.htm#circonduction]

    Citations [chapitre parties-texte.htm#citation]

    Cola et commata (per) [chapitre presentation.htm#per-cola-et-commata]

    Colomtrie [chapitre presentation.htm#colometrie]

    Colonne [chapitre parties-page.htm#colonne]

    Colonne(s) (en) [chapitre dispositions.htm#en-colonne]

    Commata (per cola et) [chapitre presentation.htm#per-cola-et-commata]

    Concatnation [chapitre ponctuation.htm#agglutination]

    Conduite (trait de) [chapitre diacritique.htm#trait-conduite]

    Contre-rclame [chapitre parties-page.htm#reclame]

    Cornis [chapitre reperage.htm#antisigma]

    Correction rdactionnelle [chapitre corrections.htm#correction-redactionnelle]

    Crochet alinaire [chapitre reperage.htm#crochet-alineaire]

    Coupure du mot [chapitre justification.htm#coupure-mot]

    Courant (titre) [chapitre reperage.htm#titre-courant]

    Couronne (disposition en) [chapitre dispositions.htm#couronne]

    Croisette [chapitre diacritique.htm#croisette]

    Croix [chapitre diacritique.htm#croisette]

    Cryphia [chapitre diacritique.htm#autres-signes]

    Cul-de-lampe [chapitre presentation.htm#cul-de-lampe]

    D

    Danser [chapitre presentation.htm#danser]

    Dent de scie (disposition en) [chapitre justification.htm#disposition-dent-de-scie]

    Deux points horizontaux [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    Deux points superposs [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    Diastole [chapitre ponctuation.htm#diastole]

    Diclon [chapitre reperage.htm#paragraphos]

    Dilatation [chapitre justification.htm#dilatation-derniere]

    Diorthose [chapitre corrections.htm#diorthose]

    69

  • Dipl, flche [chapitre diacritique.htm#diple]

    Dispositions (autres) [chapitre dispositions.htm#autres-dispositions]

    Disposition en dent de scie [chapitre justification.htm#disposition-dent-de-scie]

    Drapeau (en) [chapitre presentation.htm#en-drapeau]

    E

    critures (hirarchie des) [chapitre reperage.htm#hierarchie-ecritures]

    Encres (hirarchie des) [chapitre reperage.htm#hierarchie-encres]

    Encadrement [chapitre diacritique.htm#cartouche]

    En couronne [chapitre dispositions.htm#couronne]

    Entrecolonne [chapitre parties-page.htm#entrecolonne]

    raser [chapitre corrections.htm#eraser]

    Espace blanc [chapitre ponctuation.htm#espace-blanc]

    Esprit [chapitre diacritique.htm#esprit]

    Exponctuer [chapitre corrections.htm#exponctuer]

    F

    Feston [chapitre reperage.htm#feston-accolade]

    Figures [chapitre reperage.htm#figures-symboles]

    Fin de mot [chapitre justification.htm#fin-de-mot]

    Fin du mot (crite en diagonale) [chapitre justification.htm#fin-du-mot-diagonale]

    Fin du mot (crite verticalement) [chapitre justification.htm#fin-du-mot-verticalement]

    Flche, craunion [chapitre diacritique.htm#ceraunion]

    Flche, dipl [chapitre diacritique.htm#diple]

    Foliotation [chapitre parties-page.htm#reclame]

    G

    Gamma capitulaire [chapitre reperage.htm#gamma-capitulaire]

    Garde [chapitre parties-page.htm#reclame]

    Glose(s) [chapitre parties-texte.htm#glose]

    Gommer [chapitre corrections.htm#gommer]

    Graphetai [chapitre diacritique.htm#graphetai]

    Graphiques (signes) [chapitre justification.htm#bouts-de-ligne]

    H

    70

  • Habiller [chapitre presentation.htm#habiller]

    Hirarchie des critures [chapitre reperage.htm#hierarchie-ecritures]

    Hirarchie des encres [chapitre reperage.htm#hierarchie-encres]

    Hyphen [chapitre diacritique.htm#hyphen]

    I

    Illustrations [chapitre parties-texte.htm#illustration]

    Incident [chapitre parties-texte.htm#incident]

    Indentation [chapitre presentation.htm#indentation]

    Initiale (majeure) [chapitre reperage.htm#initiale-majeure]

    Initiale filigrane [chapitre reperage.htm#initiale-majeure]

    Initiale historie [chapitre reperage.htm#initiale-majeure]

    Initiale orne [chapitre reperage.htm#initiale-majeure]

    Initiale secondaire [chapitre reperage.htm#initiale-secondaire]

    Insrende(s) [chapitre parties-texte.htm#inserende]

    Interligne [chapitre parties-page.htm#interligne]

    Interponction [chapitre ponctuation.htm#interponction]

    Interruption de mot (avec reprise) [chapitre justification.htm#interruption-mot-repris]

    Interruption de mot (avec poursuite) [chapitre justification.htm#interruption-mot-poursuite]

    J

    Justification [chapitre parties-page.htm#justification]

    L

    Lampe (cul-de-) [chapitre presentation.htm#cul-de-lampe]

    Lapidaire (style) [chapitre presentation.htm#style-lapidaire]

    Lemnisque [chapitre diacritique.htm#obele-pointe]

    Lettre dattente [chapitre reperage.htm#lettre-attente]

    Lettre capitale (fin de mot) [chapitre ponctuation.htm#capitale-fin-mot]

    Lettre finale (rejete) [chapitre presentation.htm#finale-rejetee-marge]

    Lettre initiale (rejete) [chapitre presentation.htm#initiale-rejetee-marge]

    Lettre sous lettre [chapitre presentation.htm#lettre-sous-lettre]

    Lettrine [chapitre presentation.htm#initiale-majeure]

    Ligne ( la) [chapitre presentation.htm#a-la-ligne]

    Ligne (bout-de-) [chapitre justification.htm#bouts-de-ligne]

    71

  • Ligne de sens [chapitre presentation.htm#ligne-de-sens]

    Lignes (attaque dcale) [chapitre justification.htm#attaque-lignes]

    Lignes ( longues) [chapitre dispositions.htm#a-longues-lignes]

    Ligne vierge [chapitre ponctuation.htm#ligne-vierge]

    Lination [chapitre justification.htm#lineation]

    Longues lignes () [chapitre dispositions.htm#a-longues-lignes]

    M

    Manchette [chapitre reperage.htm#manchette]

    Manicule [chapitre reperage.htm#manicule]

    Marge [chapitre parties-page.htm#marge]

    Marginalia [chapitre parties-texte.htm#marginalia]

    Mentions diverses [chapitre reperage.htm#mentions-diverses]

    Micrographies [chapitre presentation.htm#micrographies]

    Miniature [chapitre presentation.htm#miniature]

    Mot (fin de) [chapitre justification.htm#fin-de-mot]

    Mot (sous-jacent) [chapitre corrections.htm#sous-jacent]

    Mot isol (dernier) [chapitre presentation.htm#mot-rime-isoles]

    Moucheture [chapitre reperage.htm#moucheture]

    N

    Notation acrophonique [chapitre reperage.htm#notation-acrophonique]

    Noms dauteurs [chapitre reperage.htm#nom-auteur]

    O

    Oble [chapitre diacritique.htm#obele-tiret]

    Oble point [chapitre diacritique.htm#obele-pointe]

    P

    Page ( mi-) [chapitre dispositions.htm#a-mi-page]

    Page ( pleine) [chapitre dispositions.htm#a-pleine-page]

    Page (hauteur de) [chapitre parties-page.htm#hauteur-page]

    Pagination [chapitre parties-page.htm#reclame]

    Palimpseste [chapitre corrections.htm#palimpseste]

    Paragraphe [chapitre presentation.htm#paragraphe]

    Paragraphos [chapitre reperage.htm#paragraphos]72

  • Parenthse [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    Per cola et commata [chapitre presentation.htm#per-cola-et-commata]

    Pied-de-mouche [chapitre reperage.htm#pied-de-mouche]

    Point [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    Point bas, mdian [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    Point dexclamation [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    Point dinterrogation [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    Point dintersection [chapitre justification.htm#point-intersection]

    Points (fin de lignes) [chapitre justification.htm#points-espaces-vides]

    Point haut [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    Points en triangle (trois) [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    Points horizontaux (deux) [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    Points superposs (deux) [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    Point-virgule [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    Point-virgule invers [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    Ponctuation [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    Prosodiae [chapitre ponctuation.htm#signes-prosodiques]

    Punctus circumflexus [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    R

    Rafrachir [chapitre corrections.htm#repasser]

    Raturer [chapitre corrections.htm#biffer]

    Rayer [chapitre corrections.htm#biffer]

    Recharger [chapitre corrections.htm#repasser]

    Rclame [chapitre parties-page.htm#reclame]

    Rclame (contre-) [chapitre parties-page.htm#reclame]

    Rdactionnelle (Correction) [chapitre corrections.htm#correction-redactionnelle]

    Rglure [chapitre justification.htm#reglure]

    Rejet [chapitre presentation.htm#rejet]

    Rejet dans la marge du dernier lment (mot/lettre/syllabe ) [chapitrejustification.htm#rejet-dernier]

    Isolement ou rptition en bout de ligne de la/des dernire(s) lettre(s) [chapitrejustification.htm#rejet-marge]

    Renvoi (lettre ou signe de) [chapitre reperage.htm#renvoi-appel]

    Renvoi (marques de) [chapitre reperage.htm#marques-renvoi]

    Repasser [chapitre corrections.htm#repasser]

    Repentir [chapitre corrections.htm#repentir]

    Rptition (de la lettre finale) [chapitre justification.htm#repetition-lettre-finale]

    73

  • Rserve [chapitre reperage.htm#reserve]

    Rserv [chapitre reperage.htm#reserved]

    Resserrement [chapitre justification.htm#resserrement-derniere]

    Rvision (signes de) [chapitre diacritique.htm#autres-signes]

    Rime isole (dernire) [chapitre presentation.htm#mot-rime-isoles]

    Rubrique [chapitre reperage.htm#rubrique]

    S

    Sc(h)olies [chapitre parties-texte.htm#scholie]

    Scriptio continua [chapitre presentation.htm#scriptio-continua]

    Signature [chapitre parties-page.htm#reclame]

    Signes de rvision (Z, q, r)) [chapitre diacritique.htm#autres-signes]

    Signes graphiques [chapitre justification.htm#bouts-de-ligne]

    Signes propres [chapitre reperage.htm#figures-symboles]

    Signes prosodiques [chapitre ponctuation.htm#signes-prosodiques]

    Souligner [chapitre diacritique.htm#souligner]

    Sous-jacent [chapitre corrections.htm#sous-jacent]

    Surcharger [chapitre corrections.htm#surcharger]

    Surligner [chapitre diacritique.htm#surligner]

    Staurogramme [chapitre diacritique.htm#staurogramme]

    Style lapidaire [chapitre presentation.htm#style-lapidaire]

    Symboles [chapitre reperage.htm#figures-symboles]

    T

    Tableau [chapitre presentation.htm#tableau]

    Texte (formes spcifiques) [chapitre presentation.htm#autres]

    Texte principal [chapitre parties-texte.htm#texte-principal]

    Tte-bche [chapitre presentation.htm#tete-beche]

    Tiret hypolemnisque [chapitre diacritique.htm#obele-tiret]

    Titre courant [chapitre reperage.htm#titre-courant]

    Traduction [chapitre parties-texte.htm#traduction]

    Trait de conduite [chapitre diacritique.htm#trait-conduite]

    Trait dunion (coupure du mot) [chapitre justification.htm#coupure-mot]

    Trait (ondul, de coiuleur) [chapitre ponctuation.htm#autres]

    Transversal [chapitre presentation.htm#transversal]

    Trfle [chapitre diacritique.htm#trefle]

    Trois points disposs en triangle [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    74

  • V

    Vedette (en) [chapitre presentation.htm#en-vedette]

    Virgula [chapitre ponctuation.htm#ponctuation]

    W

    Waw disjonctif [chapitre ponctuation.htm#waw]

    75

  • Mise en page et mise en texte des manuscrits hbreux, grecs, latins, romans et arabes

    Aide la consultation de la publication

    Consultation du dossier

    Les entres peuvent tre consultes dans lindex ( gauche de la fentre) ou au sein des diffrentes units qui structurent le dossier (au centre de la fentre). Le plan densemble et de dtail obit des considrationspdagogiques