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139 AVRIL 2016 CPPAP N° 0516 S 07856 REVUE TRIMESTRIELLE DU SI.EN - UNSA ÉDUCATION notre métier Bilan réforme du Lycée Du 10 au 12 mai 2016, le congrès national du SI.EN c’est parti ! vie syndicale Inspection et évaluation le dossier 6 > 10 5 12

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139AVRIL 2016

CPPAP N° 0516 S 07856REVUE TRIMESTRIELLE DU SI.EN - UNSA ÉDUCATION

notre métierBilan réforme du Lycée Du 10 au 12 mai 2016, le congrès national

du SI.EN c’est parti !

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Inspection et évaluationle dossier 6 > 10

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3N°139 • avril 2016

l’édito

Sommaire 139

Évaluation et inspection… Ces deux concepts manifestement si prochesqu’ils sont souvent confondus méritent-ilsvraiment d’être différenciés ? Faut-il lesconsidérer comme deux facettes de notremétier, ou ne correspondent-ils en fait qu’àdes pratiques variables, mais de même nature, dépendant simplement de la person-nalité de celui qui les met en œuvre ?

À l’évidence, le concept d’inspection paraîtmieux caractérisé que celui d’évaluation.Cette dernière en effet est susceptible de cibler aussi bien des pratiques que des personnes, des élèves que des enseignants,des objectifs que des démarches. À ce titre,l’évaluation apparaît incontestablementcomme plus dynamique et plus partici-pative que l’inspection, souvent assimilée à un contrôle, si ce n’est réduite à celui de la conformité comportementale de lapersonne qui en est l’objet !

Pourtant, chaque inspecteur se préoccupe à l’évidence d’évaluer ; c’est même notrecœur de métier et il n’est guère que des ministres « facétieux » pour dire « Les ins-pecteurs ?... Qu’ils inspectent ! » (Si vous avezun doute quant à l’origine de ces propos, je vous donne un indice : ils furent pronon-cés par un vaillant dépeceur de mammouthqui remettait en cause toute hypothèse deréchauffement planétaire… ; c’est vous diresi le gaillard s’y connaissait en évaluation !).

Cette question de l’évaluation constituedonc définitivement une priorité partagéeentre les inspecteurs et les enseignants. Aucune évaluation ne peut prendre sens si l’un des deux acteurs refuse le contrat implicite de franchise réciproque qui doits’établir entre évaluateur et évalué. Cepen-dant, la situation réciproque de l’un et del’autre n’est pas symétrique ; il faut doncétablir un rapport de confiance sans lequel

chacun reste sur une position biaisée qui débouchera inévitablement sur un jeu dedupes !

Les effets délétères de ces dérives doiventêtre certes dénoncés, mais surtout analyséspour essayer d’instaurer des relations au-thentiquement professionnelles et marquéespar un respect mutuel entre enseignants etinspecteurs. Il convient pour cela d’éluciderles enjeux de l’évaluation et de lever les ambiguïtés qui prévalent trop souvent. Selonles contextes, les niveaux d’enseignement, la situation des personnels, il paraît toutaussi évident que les enjeux en question nesont pas identiques.

Aujourd’hui, de surcroît, se posent de nou-velles questions liées aux usages du numé-rique et à son rôle dans les processusd’évaluation. Au-delà de l’apparente simpli-fication de ces derniers, il faut aussi prendreen compte les préoccupations expriméesaussi bien par les enseignants que par les parents. Une fois encore, la confiance ne peut suffire ; il faut lever les doutes et montrer clairement en quoi ces outils sontau service des usagers, ce qui nécessite indu-bitablement d’écouter leurs inquiétudes et d’y répondre de manière totalementtransparente. Le doute ne peut que servir lespeurs, si irraisonnées puissent-elles paraître.

Soucieux de contribuer à la constructiond’un système éducatif plus juste et plus effi-cace, et donc plus respectueux de tous ceuxqui y interagissent, le SI.EN UNSA souhaiteouvrir un vaste débat autour de ces ques-tions fondamentales. Ce numéro ouvrira la réflexion ; le congrès l’alimentera ; il ap-partiendra à chacun d’entre nous de la fairevivre pour avancer dans la construction decet idéal auquel nous aspirons tous !

Patrick RoumagnacSecrétaire général du SI.EN -UNSA

SYNDICAT DE L'INSPECTIONDE L'ÉDUCATION NATIONALE

pédagogiques, un enjeu capitalà l’ère du numérique !

notre métier

le dossier

Le bilan sur la réforme des lycées

55

67

8

9

10

6

vie syndicale 12

nos retraites 22

tribune libre 23

3l’éditoÉvaluer les pratiques pédagogiques, un enjeu capital à l’ère du numérique !

Directeur de la publication Patrick RoumagnacDirecteur de la rédaction  Michel VolckcrickPhotos couverture © Michel Volckcrick École maternelle Hautecloque à Douai Frais-Marais et LP P. Langevin à Waziers

Réalisation : Impression : Compédit Beauregard

4 numéros : l’Inspection, Réalités & ProspectiveNuméro spécial : Annuaire des corps d’inspection de l’Éducation nationalePrix du numéro : 7,50 € - Prix du dossier spécial : 15 €Abonnement : 4 numéros + dossier spécial : 40 €

SI.EN-UNSA Éducation23, rue Lalande - 75014 PARIS Tél. : 01 43 22 68 19Fax : 01 43 22 88 92Courriel : [email protected] : sien-unsa-education.org

CCPAP : 0516 S 07856ISSN : 1251-2028

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Inspection et évaluationL'évaluation des politiques éducativesévaluation individuelle, de dispositifs,de l’enseignement en Europe Faut-il supprimer la notation des enseignants  ? Inspecter en circonscription, hier et aujourd'huiSecond degré : quelle évaluation de la qualité des apprentissages ? 

Le Congrès du SI.EN-UNSALe rapport d’activitéLes professions de foiLe déroulement du CongrèsVos responsables académiques 

Table ronde au Sénat sur la problématique de l’orientation

Le SI.EN suspend son adhésion à la FGR-FP  

L'inspecteur, un expert ? Bigre

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Évaluer les pratiques

4 N°139 • avril 2016

l’agenda du SI.EN

12 décembre 2015MEN - Groupe de travail 2nd professionnelle > (F. BoUGAULT)

2

SI.EN • Bureau national (Paris)

Colloque SE-UNSA (Strasbourg) - Inspection-évaluation > ( P. RoUMAGNAC)

3

Réunion académique SI.EN (Strasbourg) > ( P. RoUMAGNAC)4

15-16

7 CASDEN (Noisiel) - Réunion organisation du Congrès> (F. BoUGAULT, A. CADEZ)

3 MEN - CAPN - Échelon exceptionnel> (P. RoUMAGNAC)

12 MEN - Comité national de pilotage Plus de Maîtres que de Classes > (P. RoUMAGNAC)

18 MEN - Rencontre avec l’inspection générale sur le métier d’inspecteur du second degré> (F. BoUGAULT - G. PEqUIGNoT - P. RoUMAGNAC)MEN - Réunion PFMP > (F. BoUGAULT)

2 février

12-13

1 janvier 2016Exécutif UNSA Éducation > (F. BoUGAULT)11

CTMEN > (P. RoUMAGNAC)27GT (Bourg-en-bresse) - Expérimentation du libre choix de l’orientation après la 3e > (G. PEqUIGNoT)

28

SI.EN • Réunion de bureauORTEJ - CA > (M. VoLCkCRICk)MEN - Réunion bilan réforme des lycées > (G. PEqUIGNoT)

25

13

FGR-FP - Commission exécutive nationale > (D. GAUChoN)

ORTEJ Recherche - Évaluation des rythmes scolaires> (M. VoLCkCRICk)

4

MEN - Commissions spécialisées du CSE> (P. RoUMAGNAC)

Assemblée nationale - Rencontre sur la refondation del’École avec le député Yves Durand > (G. PEqUIGNoT)

14 SE-UNSA - Réunion avec les membres du GDID > (F. BoUGAULT)

UNSA Éducation (Ivry) - Conseil fédéral national> (G. PEqUIGNoT)

11

Réunion académique SI.EN (Rennes) > ( P. RoUMAGNAC)11MEN - Groupe de travail 2nd professionnelle > (F. BoUGAULT)

14

CAPN - Hors classe > (P. RoUMAGNAC)15CTMEN > (P. RoUMAGNAC)17

MEN - Réunion du GT 10 sur la carte cible des CIO> (G. PéqUIGNoT)

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SI.EN • Réunion de secrétariat général (Paris)> (F. BoUGAULT - E. JARDoN - F. MoNTUELLE - G. PEqUIGNoT P. RoUMAGNAC - M. VoLCkCRICk)

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26

SI.EN • Bureau national (Paris)5Exécutif UNSA Éducation > (F. BoUGAULT)8

DGRH - CAPN en formation disciplinaire > (F. MoNTUELLE)MEN - CSE + CTMN > (P. RoUMAGNAC)

29

2 FGR-FP - Commission exécutive nationale extraordinaire > (D. GAUChoN)

10 MEN - GT 14 sur les COP et DCIO > (G. PEqUIGNoT)

UNSA (Bagnolet) - Conseil national UNSA Retraités> (D. GAUChoN - C. BARThèS - J.P. PIChAUT)

3 mars

ADF - Réunion > (P. RoUMAGNAC)DGRH - CAPN en formation disciplinaire > (F. MoNTUELLE - P. RoUMAGNAC)

8

MEN - Réunion Rentrée au LP > (F. BoUGAULT)11MEN - CSE > (G. PEqUIGNoT)Exécutif UNSA Éducation > (F. BoUGAULT)MEN - CTMEN > (P. RoUMAGNAC)

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Sénat - Audience avec les sénateurs sur l’orientation> (G. PEqUIGNoT)

17

SI.EN • Réunion de bureauORTEJ - CA > (M. VoLCkCRICk)

18

21 MEN - Comité national de pilotage Plus de Maîtres que de Classes > (F. MoNTUELLE)

MEN - Rencontre avec le directeur de cabinet du ministre > (G. PEqUIGNoT - P. RoUMAGNAC)CAPN - Échelon exceptionnel > (P. RoUMAGNAC)

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SI.EN • Réunion de secrétariat général (Paris)> (F. BoUGAULT - E. JARDoN - F. MoNTUELLEG. PEqUIGNoT - P. RoUMAGNAC - M. VoLCkCRICk)

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29-31 UNSA Éducation - Congrès national de Grenoble > (G. PEqUIGNoT - P. RoUMAGNAC)

Patrick Roumagnac, Secrétaire général du SI.EN UNSAintervient au Congrès national de Grenoble de l’UNSA Éducation

notre métier

5N°139 • avril 2016

Le bilan sur la réforme des lycéesCette réunion, qui s’est déroulée au ministère le 25 janvier dernier, était conduite par Jean-Marc Huard et Brigitte Doriath, chargés du dossier lycées à la DGESCo. Le SI.EN-UNSA était représenté par Guy Pequignot. Plusieurs questions-clé étaient à l'ordre du jour. 

Faut-il maintenir les trois voies actuelles du lycée(général, technologique et professionnel) ? Quelle place pour le bac technologique ?L’existence de deux voies G et T tend à se justifier demoins en moins. Un double constat est fait : d’un côté,la mise en place du bac professionnel en trois ans a induit une baisse des orientations vers les bacs techno-logiques ; d’un autre côté, l’ouverture des BTS aux bacsprofessionnels a, de fait, posé le problème de la place desbacs technologiques pour l’orientation vers l’enseigne-ment supérieur. En BTS industriel, par exemple, les bacspro sont devenus majoritaires. Par ailleurs, les bacs tech-nologiques n’ont pas tous opéré leur reconversion defaçon satisfaisante. Le bac STIDD, bénéficiant depuisplusieurs années d’un discours valorisant, semble au-jourd’hui trouver sa place. Il n’en est pas de même dubac STMG, considéré comme voie de relégation pourbon nombre d’élèves et d’équipes éducatives. Des ques-tions sont soulevées sur l’offre de STMG proposée enmasse dans de nombreux lycées et qui créent un appeld’air pour « caser » les élèves en difficulté. On s’interrogeégalement sur les deux enseignements d’explorationdans le secteur économique (PFEG et SES) qui auraientdû être proposés à tous les élèves, le premier étant vu négativement par les élèves comme préfigurateur d’uneorientation vers STMG. Une idée serait de rapprocher les deux bacs ES et STMG comme ont été rapprochés les deux bacs S et STIDD.

Comment valoriser la filière L dont les effectifsse raréfient chaque année un peu plus ?Plusieurs pistes évoquées : renforcer le programme demaths qui devrait, pour certains être le même qu’en S,ce qui permettrait de diversifier les orientations notam-ment en écoles de commerce ; envisager aussi de rappro-cher les bacs L et STD2A puisque nombre de « littéraires »ont aussi des appétences dans le domaine artistique. Uneidée avancée également serait de créer un cycle terminalpolyvalent pour éviter la hiérarchie des filières et per-mettre une orientation plus diversifiée après le bac.Après tout, les « nouveaux métiers » et les « métiers de demain » (exemple : le secteur du numérique) devraientpouvoir mobiliser toutes sortes de compétences et parconséquent être accessibles à partir de tout bac.

Question des langues vivantes au lycéeLe renforcement de la place de l’oral est une priorité,comme l’ouverture plus grande à l’international. La généralisation de la LV2 dans toutes les séries est unebonne chose. Mais la question de la finalité de l’ensei-gnement reste posée. Pourquoi, par exemple, dans les séries autres que L, continuer à enseigner les LV de façon« classique » ? La question de l’évaluation des LV au bacdoit être posée, car elle induit la manière qu’ont les enseignants d’évaluer en classe. La question de l’ouver-ture à l’international est un vrai problème car elle dépend à la fois du milieu social et du territoire. Onconstate de fortes inégalités dans ce domaine.

En conclusionLa réforme des lycées a fait évoluer les pratiques sur leterrain. Les enseignants se parlent plus et il y a davantagede travail en commun. L’autonomie donnée aux chefsd’établissement a permis d’ouvrir et de responsabiliserles équipes. La mise en place des EE et l’AP ont obligéles personnels à faire des choix. Le développement dunumérique devrait favoriser l’ouverture, tout comme le fait de travailler en « tripartite » avec les collectivitésterritoriales et les professionnels. Il faut sortir de « l’ob-session » du contrôle de l’administration et réfléchir àl’évolution du travail de l’élève, que ce soit « sur projets »ou « en collectif » ; la question de l’autonomie de l’élèveest centrale. La place du numérique, mais aussi celle duportable en classe doit être réfléchie et pas stigmatisée.Il faudra aussi se poser la question plus globale du climatscolaire.

Il convient également de continuer à se poser la questionrécurrente des programmes des lycées : faut-il alléger lesprogrammes ? Renforcer les horaires ? Faut-il diversifierle contenu selon les séries (par exemple diminuer la partde la géométrie en 2e GT si des élèves ne souhaitent pass’orienter vers la filière S) ? Le socle commun donne uncadre à la fin du collège. Peut-être faut-il ensuite fairedes choix pour éviter que l’abondance des thèmes abor-dés donne une impression de « superficiel ».

N°139 • avril 2016

le dossier

6

Inspection et évaluation

L'évaluation des politiques éducatives

L’évaluation au cœur de notre système éducatifDe 1958 à 1984, l’évaluation pédagogique des élèves estau centre d’une politique d’évaluation dominée par lesinspecteurs généraux qui consacrent une forme d’exper-tise fondée sur leur expérience professionnelle et leurstatut institutionnel.De 1984 à 1992, des équipes de chercheurs ciblent plusparticulièrement l’évaluation du fonctionnement desétablissements scolaires, tout comme les inspecteurs gé-néraux qui ont l’avantage de pouvoir articuler ces étudesdes établissements à des considérations pédagogiques. Mais, à partir des années quatre-vingt-dix, la DEP, diri-gée par Claude Thélot, impose une véritable science del’évaluation qui rationalise les différentes pratiques éva-luatives. La DEP s'associe par ailleurs aux experts inter-nationaux, aux chercheurs en éducation et auxinspecteurs généraux.À partir de 2005, à la suite de la Loi d’orientation sur les lois de finances (LOLF), de la Révision générale despolitiques publiques (RGPP) et de la loi d’orientation del’éducation, c’est la performance de l’action publique quidevient l’objet d’évaluation privilégié au travers de com-paraisons internationales.

Des retombées plutôt faibles sur le terrainL'excellente synthèse de cet ensemble d'évaluations nom-breuses et diversifiées témoigne néanmoins d'une de-mande politique d'évaluation de l'éducation en Francepeu structurée. D'ailleurs, ces évaluations n’ont eu guèred'effets au niveau local : ni les parents, ni les enseignants,ni les équipes de direction des établissements n'ont pules intégrer et s’en servir pour réguler leurs pratiques.S’il y a eu un effort destiné à alimenter la réflexion des responsables nationaux, les retombées en termes de

mobilisation des acteurs de terrain ont été faibles. L’hos-tilité et l’incompréhension de la base, face aux nouvellesévaluations nationales des élèves dans le premier degré,aux niveaux du CE1 et du CM2, sont significatives de cepoint de vue.En revanche, comme le souligne Xavier Pons, il y a eudans les années 2005 et 2006 une forte reconsidérationde la politique d’évaluation de l’action publique en édu-cation qui a fait valoir de nouvelles logiques, commel’obligation de résultats, la recherche de performance, la priorité à l’efficience. Ces nouvelles logiques renvoientà l’affirmation d’une demande institutionnelle forte auplus haut niveau, même si elle est parfois contradictoire.Parallèlement, à partir des années 2000 des organismesinternationaux (au premier rang desquels l’OCDE) ontcommencé à produire des données et des comparaisonsinternationales dont se sont saisis les chercheurs, les res-ponsables politiques, mais surtout les médias, obligeantles acteurs du système éducatif à reconsidérer la valeuret le sens des évaluations de leur action. Mais en Francel’éducation comparée, qu’elle soit quantitative ou quali-tative, a bien du mal à trouver reconnaissance.

En conclusionIl est dommage que Xavier Pons n’ait consacré qu’une dizaine de pages à la période la plus récente, car il estévident que l’évaluation occupe désormais une placecentrale dans la conduite des politiques publiques enéducation et que la suprématie est aujourd’hui celle dela demande bien plus que celle de l’offre. Malgré tout,l'ouvrage offre une synthèse d’une grande clarté et d’unegrande lisibilité sur l’évaluation de l’action éducative,souvent aride et polémique.

L’ouvrage de Xavier Pons, issu d’une thèse soutenue en 2008, analyse cinquante ans de politique d’évaluation de l’action publique en éducation, L'auteur identifie cinqpériodes et cinq groupes professionnels en concurrence autour des questions d’évaluationde l’éducation en France : les inspecteurs généraux, la DEP, la Cour des comptes,les experts de l’oCDE et les chercheurs en éducation.L'évaluation des politiques éducatives - Xavier Pons - éditions PUF - CollectionQue sais-je ?

N°139 • avril 2016

le dossier

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Évaluation individuelle, évaluation de dispositifs,évaluation de l’enseignement en Europe

Plusieurs pays ont des dispositifs d’évaluation externe de portée limitée, par exemple portant seulement sur lagestion ou la sécurité (Croatie, Grèce, Luxembourg).En Estonie, c’est la conformité à la réglementation quiest vérifiée, en Slovaquie l’accent est mis sur le respectde la réglementation et les aspects financiers.Au Royaume-Uni, les performances des établissementssont étudiées par les autorités locales au travers de recueils de données, il n’y a pas obligatoirement de visitedes établissements.En Finlande ce sont les autorités locales qui sont char-gées d’organiser une évaluation des établissements dontelles sont responsables et d’en publier les résultats. Aucune réglementation ne précise comment doit se fairel’évaluation. En Suède, après une phase où l’inspection scolaire étaitchargée seulement de s’assurer que les autorités localesmettaient en œuvre une évaluation de l’enseignement,l’état a repris la main avec la Skolinspektion qui évaluedorénavant directement les établissements.Au Danemark et en Lituanie, l’évaluation est partagéeentre le pouvoir central et les autorités locales. Au Danemark, par exemple, chaque établissement est sou-mis à un audit annuel (par les autorités d’État) qui pré-conise les améliorations nécessaires que les municipalitéssont chargées ensuite de mettre en œuvre.

En Allemagne, l’enseignement est de la compétence desländer. Les évaluateurs constituent une équipe composéegénéralement d’enseignants, auxquels sont parfois as-sociés des représentants de l’industrie ou des parentsd’élèves. Les évaluateurs disposent d’un cadre de réfé-rence pour évaluer les établissements.L’évaluation individuelle des enseignants n’est pas dutout prévue au Danemark, en Suède, en Espagne, en Ita-lie ou encore en Roumanie. D’autres pays, Belgique fla-mande, Luxembourg, Autriche, Lituanie, Hongrieprévoient une évaluation interne (généralement par lechef d’établissement).L’évaluation individuelle des enseignants par un évalua-teur externe est donc très marginale en Europe. On larencontre essentiellement en Irlande où il s’agit d’uneinspection-conseil, sans rédaction de rapport et sans incidence sur la carrière de l’enseignant, et en France.Dans tous les pays cependant, l’évaluation externe tendà se développer ; ainsi on passe souvent du contrôle deconformité à l’accompagnement et au suivi d’établisse-ments. Le processus d’évaluation a toujours trois phases :l'analyse préliminaire, la visite des sites et la rédactiond'un rapport.Certains pays (Danemark, Irlande, Pays-Bas, Suède,Royaume-Uni) ont une étape préalable, dite d’analyse derisques, visant à déterminer les établissements ayant desperformances inférieures à la moyenne. Ces établisse-ments seront visités en priorité et de façon plus appro-fondie.Dans tous les pays, des « visites de sites » sont faites avecconsultation des données de l’établissement, rencontresavec les acteurs, observation des pratiques d’enseigne-ment (sauf Estonie, Hongrie, Portugal où l’enseignementn’est pas observé). Un rapport est ensuite rédigé. En Belgique flamande, Espagne, Lettonie, Lituanie, Pologne,Portugal, Royaume-Uni, les procédures prévoient l’obli-gation pour les établissements d’élaborer ensuite un pland’action pour remédier aux points faibles pointés par le rapport.Dans certains systèmes lorsque les résultats observés nesont pas jugés satisfaisants l’inspection peut aller jusqu’àpréconiser la fermeture de l’établissement (Belgique flamande et Suède).

Une recommandation du Parlement européen et du Conseil du 12 février 2001 a indiqué la nécessité de développer l’évaluation de l’enseignement : « L’objectif d’une éducation de qualité peut être réaliségrâce à un large éventail de moyens disponibles. L’évaluation de la qualité est l’un de ces moyens…».L’évaluation de l’enseignement est très diverse dans les différents pays européens. on distingue l’évaluation externe, effectuée par des évaluateurs extérieurs à un établissement scolaire, et l’évaluation interne réalisée par les personnels de l’établissement.

N°139 • avril 2016

le dossier

8

Faut-il supprimer la notation des enseignants ?Questions de sens :« J’ai obtenu +0,25 à ma note admi-nistrative, comment dois-je l’interpréteren terme de compétences ? ». « Moninspecteur m’a expliqué que ma noteavait été baissée parce que j’avaischangé d’académie ». « Avec un pointde plus tous les quatre ans, je connaisdéjà ma note de fin de carrière… ».Point n’est besoin de multiplier lesexemples. Quel inspecteur ne s’estpas posé la question du sens de laproposition de note qu’il était entrain d’effectuer, en conscience ?Quel enseignant ne s’est pas inter-rogé sur l’évolution de sa note admi-nistrative et pédagogique au regarddu rapport ou de l’avis généralementsatisfaisant dont il venait de prendreconnaissance ? L’Inspection Généraleelle-même reconnaît que le systèmede notation actuel « fait l’objet descritiques les plus lourdes et les plusacerbes … elle est considérée commeune méthode « injuste » qui « perver-tit » le système d’évaluation des ensei-gnants ».

La méthode de l’entretien professionnelDans certains services publics, d’au-tres méthodes ont été expérimentéeset finalement généralisées. La loi n°2007-148 du 2 février 2007 de mo-dernisation de la fonction publiquea autorisé les ministères à se fondersur un entretien professionnel enlieu et place de la notation pour apprécier la valeur professionnelledes fonctionnaires. L’article 35 de laloi du 3 août 2009 prévoit égalementsa généralisation à l’ensemble de la fonction publique à compter de2012. L’entretien porte sur un cer-tain nombre de thèmes tels les résul-tats obtenus par l’agent, les objectifsà atteindre, sa manière de servir, les acquis de l’expérience profession-nelle, ses besoins de formation et sesperspectives d’évolution profession-nelle. Il donne lieu à un compterendu qui sert de fondement à l’at-tribution de réductions ou de majo-rations de la durée de service requisepour accéder d’un échelon à unautre, après avis de la commissionadministrative paritaire compétente.

On peut dès lors légitimement se demander pour quelle raison ce quiserait bon pour un agent de la fonc-tion publique d’état, hospitalière outerritoriale ne vaudrait pas pour lesagents de la grande maison de l’Édu-cation nationale.

Une évolution attendue et nécessaireC’est sans doute par souci de prendreenfin en compte ces recommanda-tions, mais dans une totale précipita-tion, que le ministère a publiéun décret conçu sans l’adhésion despersonnels et donc aussitôt abrogé.Un nouveau dispositif d’évaluationdes personnels devait être mis enœuvre à la rentrée 2013. Gageons quele lancement à la rentrée 2015 par laministre d’une réflexion sur l’évalua-tion devrait déboucher enfin sur despropositions concrètes.Sans même avoir besoin de poussertrop loin l’analogie avec l’évaluationdes élèves par compétences, désor-mais préconisée tout au long del’école obligatoire, n’est-il pas pour lemoins paradoxal de disposer d’un ré-férentiel des compétences profession-nelles des métiers du professorat etde l’éducation (actualisé par l’arrêtédu 1 juillet 2013), de le prendre encompte pour le recrutement, la for-mation et la titularisation des per-sonnels, puis de ne plus y faire quetrès partiellement allusion lors desdifférents temps d’évaluation tout aulong de la carrière ?La titularisation une fois acquise,tout se passe comme si les opérationsrituelles et vides de sens (la notationen particulier) pouvaient désormais

reprendre leur cours habituel, offrantainsi un cadre rassurant et pratiquepour les uns même si d’autres conti-nuent de souligner son caractèredésuet et infantilisant.

Promouvoir une vraie politique de GRHDès 2003, pourtant, le Haut Conseilde l’évaluation de l’école (HCéé)avait préconisé des « évolutions in-dispensables à brève échéance » pourl’évaluation des enseignants du pre-mier et du second degré.

Il n’est pas inutile de citer les quatreobjectifs assignés à cette évaluation : • contrôler la qualité du systèmeéducatif et l’améliorer, c’est-à-direfavoriser l’atteinte de ses objectifs ;• conseiller, guider, aider et permet-tre une réflexion individuelle etcollective sur les pratiques ensei-gnantes et leur efficacité au regardde cette qualité ;• encourager et faciliter des parcoursà la fois positifs et valorisants pourles personnes et utiles à l’atteintedes objectifs de l’École ;• reconnaître et valoriser l’effort et laréussite, c’est-à-dire l’atteinte desobjectifs.

Au regard de telles ambitions, le sys-tème éducatif, si exemplaire à préco-niser l’évaluation par compétences,ne peut-il pas enfin sortir de l’or-nière d’une gestion de masse pours’engager dans « une vraie politiquede gestion des ressources humaines »(HCéé), sa principale et irremplaça-ble préoccupation ? Les enseignantsne « méritent-ils » pas mieux qu’unenote ?

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Inspecter en circonscriptionhier et aujourd'hui

Pour les enseignants, c’est plus nuancé : vaguemestre duministre, porteur de « mauvaises » réformes, empêcheurde ronronner en rond, ou au contraire, interlocuteurpragmatique et avisé, capable de reconnaître les effortsd’innovation, le dévouement sincère et l’engagementpour le meilleur profit des élèves. En tout état de cause,coursier, ou sprinter effréné, difficile à intercepter dansla course perpétuelle qui semble vouloir inexorablementl'engloutir dans des tâches aussi obscures qu’indicibles,à tel point que son interlocuteur peut se sentir im-mensément reconnaissant quand il, ou elle, lui consacreun peu de son temps précieux pour écouter avec toutel’attention requise l’exposé des misères terrestres quiponctuent le sort du parent de l’élève ou de l’enseignantde la classe. Pour les enseignants, l’inspection n’est pas une sinécure :on peut en ressortir déçu de ne pas avoir eu le tempsd’échanger sur telle ou telle problématique, pas le tempsde parler d’un projet qui tient à cœur, pas le temps d’al-ler au fond des choses ; ou au contraire, on en ressortavec un gros Ouf de soulagement : « je suis passé à traversles gouttes…, j’ai pu lui laisser croire que…, il n’a pas oséfaire la grimace sur ma leçon improvisée ». Pour les autresacteurs de l’école, ce n’est qu’une tâche de plus, téné-breuse, peut-être même un peu stérile ou redondantepuisque n'importe quel parent d’élève est parfaitementcapable de voir si la maîtresse ou le maître de son enfantest un bon enseignant. Mais peut-être est-ce un peu plus compliqué que cela !Pour autant que l’inspecteur sache résister aux sollicita-tions innombrables - et parfois stériles - de sa proprehiérarchie, il lui est possible de renouer avec ce que toutle monde s’accorde à lui concéder comme étant le cœurde son métier : inspecter.

Un bref retour sur l’histoire de l’inspection nous éclairesur les origines de ce métier d’inspecteur : sous le minis-tère Guizot et avant de poser les bases de l’inspection(1835, installation d’un « inspecteur spécial de l’enseigne-ment primaire » dans chaque département), la surveil-lance et l’inspection des écoles, la propagation del’enseignement primaire étaient confiés à des comitéscommunaux. Sous le terme de « délégués », élus ou désignés, on retrouve ce principe dans un certain nom-bre de systèmes éducatifs européens - pas forcément lesmoins performants - qui laissent à la société civile le soind’apprécier l’efficience des structures scolaires. L’inspecteur, c’était le rempart du ministre contre le religieux et le notable local qui prévalaient dans l’éduca-tion de l’enfant, dans une période où, une fois de plus, il s’agissait de consolider le pouvoir central, d’entamerla laïcisation de l’école, de jeter les base d’une instruction« Nationale » avec les premiers programmes scolaires.Bourgeois libéral, Guizot s’associe à Hachette pour créerla première édition scolaire, remplacer la bible par la méthode de lecture, inonder la France avec les manuels(Le tour de France de deux enfants, pour exalter la Patrieplutôt que le terroir).En bref, le corps des inspecteurs a été créé pour accom-pagner la mise en place de ce qu’est aujourd’hui la République, et son fleuron, l’Éducation nationale, uneinstitution certes critiquée dans son efficacité et sa capa-cité d’adaptation aux temps modernes, mais unanime-ment reconnue dans sa légitimité.La loi d’orientation de 1989 crée les cycles et réforme les programmes ; en 2005, c’est la loi sur la scolarisationdes enfants handicapés, puis vient l’aide personnalisée,la réforme de la voie professionnelle, le changement desrythmes scolaires, la refonte de l’école, autant d’étapesréformistes dans le parcours d’inspecteur, au point quel’on peut se demander si le service publique de l’Éduca-tion nationale pourrait exister encore sans l’engagementinstitutionnel et permanent des inspecteurs. Preuve enest encore aujourd’hui avec la réforme du collège : si ellepouvait passer avec l’accompagnement disciplinaire -hors sol - des seuls IPR, pourquoi donc appellerait-onles IEN territoriaux à la rescousse avec autant d’amouret d’insistance ?Avant de conclure, vérifions donc si, moyennant une certaine recherche de cohérence géographique, la circons-cription ne constituerait pas un soubassement territorialfondamental dans cette course réformiste dont on ne voitpas très bien la fin, ou s’il s’agit, comme on l’entend encoregloser ici ou là, d’un simple supplément d’âme, d’un es-pace, … que dire ? un fief !... au cœur duquel l’inspecteur,ou l’inspectrice, pourrait rêver de régner en paix.

Le récent rapport de l’inspection générale sur la circonscription a jeté le trouble dans les rangsde nos collègues. L’inspecteur ou l’inspectrice serait reconnu par tous, enseignants, élus, parents, comme un acteur essentiel du système éducatif.

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Second degré : quelle évaluationde la qualité des apprentissages ?De nouvelles méthodes d’évaluation des élèvesLe nouveau cadre de référence défini par la loi d'orienta-tion et de programmation pour la Refondation de l'écolede la République va de pair avec une mutation vers deséconomies de la connaissance et un accent particulier missur les compétences indispensables pour s’y épanouir.Dans le contexte socio-économique actuel, nos élèvesdoivent aujourd’hui être surtout capables de développerleurs compétences d’adaptation. Cela signifie la capacitéà appliquer de manière autonome leurs connaissances etcompétences différemment, selon les situations rencon-trées.Cet objectif bouleverse nos méthodes actuelles et im-plique le développement de l'expérimentation pédago-gique et de nouvelles méthodes d'évaluation des élèves.L’enseignant doit alors passer du paradigme du maître,seul dispensateur de savoirs, encore trop fréquent dansles classes, à celui d’entraîneur, d’animateur, de motiva-teur et d’évaluateur. C’est la condition pour que l’élèvese crée un espace d’apprentissage suffisamment auto-nome et auto-déterminé.L’enseignant doit tenir compte de ce que ses élèves sontcapables de réaliser en suivant de près leurs progrès. Aiderles élèves à comprendre leurs motivations et la façon dontcelles-ci influencent leur apprentissage leur permet de devenir des apprenants plus efficaces, conscients des modèles cognitifs qu’ils utilisent.Trop souvent encore, c’est la quantité des connaissancesacquises qui prime sur leur qualité. Ainsi, lorsque laconnaissance n’est pas structurée de manière adéquate,l’élève peut se révéler incapable de l’appliquer pour résoudre des problèmes concrets de la vie. Compréhen-sion, coopération, motivation, différenciation, stimu-lation, évaluation sont les mots d’ordre des théories cognitivistes et des sciences de l’Éducation.Entre autonomie accrue des établissements, appréciationde la performance, l’activité de l’enseignant devient uneactivité professionnelle dont les facettes se multiplient demanière constante.

Inspecter dans une dynamique de progrèsAu-delà de cette remise en question, au-delà du fait quenous disposons de peu de moyens, d’une part pour valo-riser les enseignants passionnés et passionnants, d’autrepart, pour pénaliser ceux qui font le strict minimum audétriment des élèves, au-delà du jonglage qui consiste àcaler les dates d’inspection entre les sorties, les projets,les dates de PFMP, il s’agit pour l’IEN-ET/EG de veillerencore davantage à l'amélioration de la qualité et de l'efficacité de l'enseignement.

Dans le contexte actuel, évaluer signifie observer non seu-lement les connaissances et les compétences de l’ensei-gnant mais aussi la performance pédagogique qui est liéeà leur usage. Car, comme tout un chacun, l’enseignant abesoin de voir son investissement reconnu et valorisé.Nous le savons, l’appréciation de la compétence ne peuts’effectuer à un unique instant T, la maîtrise d’une com-pétence n’étant pas garante d’une performance. L’inspec-tion doit donc s’effectuer dans une dynamique deprogrès, par une évaluation formative qui permet d’en-courager, de valoriser et de motiver l’enseignant.

Prendre en compte la dimension collectiveIl s’avère également que la prise en compte de la dimen-sion collective reste insuffisante. L’évaluation « a peu d’effets sur les pratiques individuelles et collectives et ne débouche pas - ou tout au moins pas souvent - sur des éléments d’amélioration et de régulation du système édu-catif » (HCEE).Aujourd’hui, il nous faut prendre en compte le fait que le projet d’établissement, qui s’appuie lui-même sur leprojet académique, constitue la colonne vertébrale del’établissement, lieu d’exercice des enseignants. L’évalua-tion de ces derniers doit s’articuler avec l’établissementdans une dimension tant individuelle que collective, afinde donner cohérence aux actions de chacun. Que ce soiten tant que référent, où il accompagne l’équipe et l’indi-vidu aux côtés du chef d’établissement ou bien en tantque pilote de sa discipline ou de sa filière, l’inspecteurdoit relever des défis qui exigent une consolidation desmodalités d'évaluation et de régulation du système. Pourquoi ne pas passer par des pratiques d’autoévalua-tion qui confortent une inspection individuelle opéréesur des rythmes différents, comme le suggère le rapport2013 de l’Inspection générale ? Cela peut aussi passer pardes inspections croisées sur la manière dont les appren-tissages se font, dont on enseigne, dont on apprend. Uneinspection associant ces éléments doit permettre uneoffre de formation plus adaptée à chaque enseignant,selon ses besoins. Elle doit aussi privilégier une gestiondes ressources humaines améliorée, le volet collectif permettant de valoriser certaines compétences qui ne ressortiraient pas de la seule évaluation individuelle. Pour une inspection de qualité qui valorise, qui motive,qui fédère et qui, partant, mène chaque élève vers la réus-site et l’insertion professionnelle et citoyenne.

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En 2013, lors du congrès de Paris, notre organisation syndicale s'était dotée d'orientations ambitieuses, tant en ce qui concernait les perspectives corporatistes, que pour ce qui avait trait aux objectifs éducatifs. Trois ans sont passés et il est temps de tirer un bilan de l'activité du bureau national, mais aussi de resituer l'action du SI.EN UNSA dans un contexte économique, social et politique qui ne peut être négligé.

I l semble judicieux de se penchersur ces trois années pour voir cequi a marqué notre vie syndicale

quant aux missions des inspecteurs.Ceci nous permettra de mieux ren-dre compte de l'impact des actionsmises en œuvre, des avancées obte-nues, sans oublier les difficultés quiperdurent. Cela nous conduira sur-tout à rappeler ce que sont nos am-bitions et à tracer d'ores et déjà lespistes de travail que le prochain bureau national aura à explorerdans les trois années à venir, afin derépondre aux légitimes aspirationsde tous les syndiqués.

Le SI.EN UNSA, un syndicat quiobtient des avancées concrètes…mais pas toujours suffisantes !À l'évidence, le point fort du mandatqui vient de s'écouler aura été latenue du GT 10 qui a débouché surla création d’un échelon exceptionnelà la hors échelle B pour les IEN. Au-delà de l'aspect financier, aussi signi-ficatif soit-il, c'est la reconnaissancematérielle et concrète de l'égale di-gnité des corps d'inspection qui a été au cœur des débats et qui nous aamenés à nous mobiliser avec fer-meté. Si cet objectif était une exi-gence claire, formulée dans le cadrede notre congrès de Paris, rien n'étaitgagné par avance et nous avons dûnous battre à de nombreuses reprisespour obtenir satisfaction.

Tout au long des débats du GT 10,auxquels de nombreux syndiquésont pu participer indirectement,nous avons subi des attaques perni-cieuses et supporté des prises de positions peu progressistes voire méprisantes, y compris de la part departenaires a priori proches de nouset que nous imaginions plus ouverts.En revanche, nous n’avons été ni

surpris, ni désolés que certaines organisations syndicales élitistes etpasséistes s'opposent à nos ambi-tions ; cela nous conforte même dansla légitimité et la pertinence de noschoix qui consistent à chercher lesmoyens de répondre aux enjeux sociétaux, lesquels s'expriment avecune acuité de plus en plus forte.Nous avons également dû composeravec les atermoiements du ministère,lequel semblait pourtant surpris parsa propre audace, s’efforçant de noussatisfaire sans pour autant mécon-tenter nos adversaires. De telles hésitations ne permettant pasd'avancer, nous avons fait compren-dre qu’un excès de prudence n’ap-porterait pas de réponses satis-faisantes aux perspectives affichéeslors de l'ouverture du GT 10.

Ces multiples vicissitudes ne nousont pas empêchés d'obtenir l’accès àla hors-échelle B pour les IEN et c'estfinalement ce qu'il faudra retenir.

Pour autant, cette avancée ne consti-tue encore qu'une étape et nous devons continuer à nous mobiliserpour exiger que cet échelon « excep-tionnel » devienne rapidement unéchelon standard de la hors-classe. La première de ces étapes est déjàamorcée puisque nous réclamonsune augmentation sensible du ratiofixant le nombre d'accès par an.Celui-ci est actuellement de 20 % des promouvables et doit monter aumoins à 35 % pour que nous attei-gnions une fluidité suffisante per-mettant l'accès à la hors échelle Bpour tous les IEN.

N'oublions pas par ailleurs que la situation financière globale des ins-pecteurs est loin d'être satisfaisante.Il semble évident que le congrès deNoisiel devra proposer des motionsrevendicatives fortes, afin que chaque

inspecteur, quelle que soit sa situa-tion, bénéficie d'une réelle reconnais-sance.Le congrès de Paris avait souhaitéque le bureau national se mobilisepour que soit enfin rattrapée une in-justice perdurant depuis des années,concernant les inspecteurs travaillantdans le champ de l’éducation priori-taire. Ceux-ci, malgré une charge detravail supplémentaire, restaient lesseuls à ne bénéficier d'aucune primeou indemnité spécifique.Après de nombreux échanges avecnos interlocuteurs du ministère, nousavons obtenu des engagements clairset précis. Il s’agissait de reconnaîtrele travail des inspecteurs en leur accordant une indemnité comparableà celle perçue par les chefs d'établis-sement. Devant les assurances de nospartenaires, nous avons accepté depatienter encore une année, suite auxpromesses de la ministre. En effet,non seulement nos collègues enREP+ bénéficieraient d'une indem-nité, mais, suite à notre insistance,ceux ayant en charge un REP tire-raient profit de la même mesure.Las, si le décret a bien mis en place la mesure, l'arrêté fixant le montantà percevoir a été ressenti comme uneinjure ! Les inspecteurs, dont la cir-conscription comprend un REP ouun REP+, touchent de fait, depuis la rentrée scolaire, une « généreuse »indemnité de 500 € par an ! Cinqfois moins qu'un chef d'établis-sement exerçant des responsabilitéslargement comparables… Face à cedéni de la reconnaissance d’une égaledignité entre les deux corps, nousavons donc repris nos contacts avecle ministère, afin d'améliorer au plusvite la situation. Nous demanderonsau congrès de Noisiel de nousconforter dans cette démarche etpoursuivrons le combat.

Le Rapport d’activité

Le Congrès du SI.EN-UNSA

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Dans le domaine corporatif, le bilanest donc nuancé. Nous avons avancémais un certain nombre de pro-messes n’ont pas encore été tenues. Ainsi, notre revendication d'ungrand corps de l'encadrement péda-gogique a été repoussée, car elle sem-blait trop « en avance sur son temps ».Comment ne pas être atterré d'un telmanque de vision prospective chezceux qui, par ailleurs, n'hésitent pasà prôner l'intérêt de la mobilité fonc-tionnelle ? Lors de ce même GT 10, nous avonsobtenu la mise en place d'un cadrerèglementaire pour les emplois fonc-tionnels. Cette évolution radicalereste encore à concrétiser. Les premiers signes dont nous dispo-sons vont manifestement dans le bonsens, mais il nous faudra encorepoursuivre notre engagement afind’obtenir pour tous les IEN de véri-tables perspectives professionnelles,au-delà des dogmes immobilistes. Un IEN doit pouvoir prétendre à desemplois fonctionnels, sans quitterson statut, rejetant ainsi la hiérarchieimplicite imposée depuis des années.Conformément à la récente circulaireafférente aux missions des inspec-teurs, ce cadre règlementaire renforcel’idée selon laquelle le corps des IA-IPR n'est en rien un débouché pourles IEN mais simplement une autrespécialité de l'inspection.

Le SI.EN UNSA, un syndicat représentatifComment ne pas se réjouir du remar-quable résultat obtenu dans le cadredes élections professionnelles ? Au-delà de l'engagement de ses militants,le SI.EN UNSA a montré l'attracti-vité qu'il exerçait sur l'ensemble desinspecteurs, lesquels lui ont massive-ment accordé leur confiance. Tandisque les autres organisations syn-dicales stagnaient ou régressaient, le SI.EN UNSA a connu un accrois-sement exceptionnel du nombre decollègues qui ont porté leur voix surses représentants, et ce, aussi bien auniveau national qu'au niveau acadé-mique. Nous n'osions imaginer unsuccès d'une telle ampleur, au-delàde notre position déjà largement majoritaire.

Il est pourtant facile d'expliquer cerésultat : c'est le réseau militant duSI.EN UNSA qui constitue une forceexceptionnelle, capable de mobiliseret de fédérer très largement sur nosbases revendicatives et réformistes.Nous ne devons pourtant pas oublierque cette dynamique doit être en permanence réassurée et que la syn-dicalisation est une démarche incon-tournable pour permettre au SI.ENUNSA de tenir son rôle auprès de nosdifférents partenaires.

Le SI.EN UNSA, un syndicat engagé dans le débat éducatifSiégeant dans toutes les instances de consultation du ministère del'Éducation nationale, régulièrementconsulté par les élus et les associa-tions, impliqué dans tous les groupesde réflexion ou d'action visant à pro-mouvoir un système éducatif plusjuste et plus efficace, le SI.EN UNSAest un partenaire reconnu et écouté.Nous nous attachons à défendre sys-tématiquement les valeurs fédéralesqui sont les nôtres, mais ne négli-geons pas, par ailleurs, de rappeler la spécificité de l'inspecteur dans lesystème éducatif français et son rôleau service d'une meilleure réussite detous les élèves.C'est dans ce contexte que notre or-ganisation s'est fortement impliquéepour défendre la mise en œuvre deloi de Refondation de l'école quenous soutenons depuis son origine.Nous nous sommes attachés à mon-trer la complémentarité des diffé-rents dispositifs mis en place, tout eninsistant pour que soit conservée lacohérence globale de cette loi ma-jeure pour l'école de la République.Malgré la lourde tâche qui est au-jourd’hui celle des inspecteurs tra-vaillant d'arrache-pied pour défen-dre ce modèle éducatif ambitieux,leur engagement reste insuffisam-ment reconnu et trop souvent instru-mentalisé par la hiérarchie. Nousavons été amenés à réagir fermementpour dénoncer ces dérives. Rassem-blés autour de valeurs partagées, lesinspecteurs doivent être conscientsde leur force. La solidarité est la seuleréponse pertinente et efficace, face aucomportement de certains responsa-bles académiques qui confondentparfois autorité et autoritarisme.

Le SI.EN UNSA, un syndicat qui défend les inspecteurs et l'inspectionNotre organisation s'est toujours faitun point d'honneur à défendre sesadhérents quand ils rencontrent desdifficultés professionnelles. Bien sou-vent, il s’agit de collègues en souf-france face à une autorité acadé-mique qui se complaît dans un senti-ment de toute-puissance. Nous avonsobtenu en bien des cas de réelles évo-lutions qui ont permis à ces collègues

de reconstruire une identité pro-fessionnelle un temps malmenée. Si nous nous réjouissons de ces résul-tats positifs, nous ne pouvons oublierles dégâts causés par certains supé-rieurs hiérarchiques. Nous ne pou-vons davantage accepter la com-plaisance de notre ministère vis-à-visde ces comportements abusifs.

Si de telles dérives restent rares, ellesn'en sont pas moins inacceptables.

Nous avons pour habitude de parlerclair et fort. Nous continuerons réso-lument à le faire, portés en cela partous les syndiqués du SI.EN UNSA.Notre syndicat s'est attaché à défen-dre les métiers de l'inspection, ce quisuppose qu’ils soient définis avecprécision. À cet égard, nous noussommes engagés résolument auprèsdu directeur des services de l'enca-drement de la DGRH, afin de définirles missions des inspecteurs et réflé-chir à leur formation.

Les textes qui ont résulté de ce travailde concertation sont équilibrés etfournissent une base de constructionsolide et cohérente que nous nousplaisons à saluer. Certes, il ne détaillepas la totalité des facettes de nos mé-tiers, comme plusieurs collègues l’ontfait observer. Nous ne devons pasperdre de vue que ce type de texte nesaurait viser à l'exhaustivité. En effet,l'essentiel se situe dans quelquesconclusions simples et efficaces quirappellent utilement l'écart régle-mentaire entre une circulaire minis-térielle et un rapport d'inspectiongénérale. Si certains responsables locaux du système éducatif ne mesu-rent pas cet écart, nous ne manque-rons pas d'interpeller l'administra-tion centrale à ce sujet.

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Le SI.EN UNSA, un syndicat impliqué dans le débat socialet au service des syndiquésToujours soucieux de rester en co-hérence avec les positions de notre fédération, nous nous attachons à in-tervenir régulièrement pour défendreles valeurs sur lesquelles notre orga-nisation syndicale s'est construite. La spécificité de nos fonctions ap-porte au débat un éclairage particu-lier, souvent apprécié.

Notre syndicat s’attache à la recon-naissance de chacune de nos spéci-ficités et situations et se place au service de tous les syndiqués. Cettepréoccupation apparaît clairementdans le cadre de notre revue, où nousveillons à couvrir les différentes fa-cettes de notre métier et à apporterdes éclairages sur nos différentes situations professionnelles. Ainsi, actifs ou retraités doivent pouvoirtrouver leur compte dans les échan-ges syndicaux.

La communication est pour nousune préoccupation constante. Nousavons le sentiment d'avoir progressédepuis le dernier congrès mais noussavons aussi que des évolutions sontindispensables et qu'elles sont forte-ment attendues par de nombreuxcollègues. Nous avons récemmentmis en place un nouveau dispositifde gestion de notre site Internet, demême que nous développons actuel-lement une nouvelle version d'unelettre d'information aux syndiqués.Dans un cas comme dans l'autre, lesobjectifs sont les mêmes : utiliser desoutils professionnels mieux adaptéspour apporter à tous les syndiquésl'information à laquelle ils ont droit,leur fournissant ainsi les éléments indispensables au renforcement de lavie syndicale dans tous les territoires.

Le SI.EN UNSA, votre syndicat !Le congrès est l'instance souverainedu syndicat. La parole de tous lessyndiqués doit s'y exprimer li-brement avec le souci partagé deconstruire un syndicat en phase avecles attentes de chacun. Le vote sur le rapport d'activité constitue uneforme d'encouragement pour le bureau national et, en son nom, je remercie par avance tous ceux qui l’approuveront. Je remercie aussi tous ceux qui expri-meront leur avis, même si celui-cin'est pas favorable. Ils exercerontleur droit et contribueront ainsi àfaire vivre le débat pluraliste au seinde notre organisation.Pour que le SI.EN UNSA soit bien lesyndicat qu'attendent tous les syndi-qués, n'hésitez pas à vous exprimer,directement ou par la voix de vos représentants !

Patrick RoumagnacSecrétaire général du SI.EN -UNSA Éducation

Les professions de foi

Lors du Congrès de Nantes, il y a déjà six an-nées, je présentais ma candidature au Bureaunational de notre organisation syndicale. Monambition  était  de  me  battre,  au  sein  del'équipe réunie autour de Patrick Roumagnac,

pour promouvoir le rôle essentiel de tous les IEN dans la réussitede nos élèves au sein d’un système éducatif plus juste. Cette am-bition  est  intacte  et ma  volonté  d'agir  n'a  pas  changé  ! Mon action a porté, conformément à nos engagements et à nos motions  de  congrès,  sur  l’accompagnement  de  l’entrée  dans le métier d’inspecteur, la qualité des formations (initiale et conti-nue), sur l’amélioration de nos conditions de travail mais aussi surle déroulement de nos carrières. Je crois depuis longtemps à l'uti-lité de ce corps unique de l'encadrement pédagogique qu'attendune majorité de collègues parce que cette  instauration porte, sur les terrains d'exercice, l'ambition de continuités et de cohé-rences en lien avec la réussite scolaire de tous.Ensemble, grâce à la mobilisation de nombreux collègues, nousavons obtenu des  résultats.  Je ne citerai que  le  reclassement indiciaire plus rapide de tous les collègues, le retrait de la clausede mobilité comme condition d’accès à  la hors-classe,  l’accès à la hors-échelle B pour les collègues en fin de carrière. Ces avan-cées ont nécessité de longues négociations avec leur lot d’es-poirs mais aussi de déceptions. Je sais que le chemin à parcourirreste immense ! 

Nous  devons  continuer  d’exiger  la  réduction  à  deux  ans et trois mois de la durée des échelons de la classe normale, la finde classe normale en hors-échelle A et la fin de hors-classe enhors-échelle C, l'unification et la revalorisation des indemnitésde charges administratives, dont  le montant ne doit pas être aujourd'hui inférieur à 1000 € nets mensuels, la revalorisationde l'indemnité éducation prioritaire que nous venons d'obtenir.Le montant de cette indemnité doit être au moins égal à celuiaccordé aux personnels de direction avec qui nous travaillons auquotidien. Dans le domaine des conditions de travail, il nous fautexiger l'attribution d’emplois qualifiés de secrétariat en nombresuffisant pour assurer la qualité du service public d'éducation, lamise à disposition de locaux adaptés et dotés d’un mobilier etd’équipements performants, un remboursement plus rapide desfrais de déplacement à hauteur des montants réellement enga-gés mais  aussi  l’instauration d’une vraie protection  juridique des inspecteurs dans des contextes qui se complexifient de plusen plus. Confiant dans la force de notre syndicat comme dans sa capacité à nous défendre et convaincu de sa mobilisationpour un système éducatif plus juste, je sollicite le renouvelle-ment de mon mandat de membre du Bureau national du SI.EN-UNSA.

Franck Montuelle

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Défendre et promouvoir la circonscription de premier degréInspecteur  de  l’éducation  nationale  depuis 25  ans,  issu  de  la  dernière  promotion  desIDEN, (promotion « Erasme » 90-92), militant

du SI.EN-UNSA depuis  le début de ma carrière,  j’ai  exercé  lesmandats de R.D dans l’oise puis de R.A de l’Académie de Nice de-puis 2006 où je suis élu en CAPA depuis de nombreuses années. Syndicaliste convaincu, j’ai toujours respecté l’esprit de dialogueet de responsabilité qui anime notre organisation sans toutefoisrenier jamais la nécessaire combativité quand la défense de nosintérêts matériels et moraux l’exige.Je propose ma candidature au Bureau National sur une ligneclaire : le refus de la suppression des circonscriptions de premierdegré telle qu’elle est préconisée par le rapport conjoint IGENIGAENR de juin 2015.Prenant acte des données du rapport précité, il me semble qu’ilfaut au contraire  revendiquer comme véritable priorité au primaire un renforcement des circonscriptions les mettant en

mesure d’assurer vraiment en toute responsabilité le pilotagede proximité dans le contexte des projets éducatifs territoriaux.à cet égard,  il est  inacceptable aujourd’hui que de nombreuxDASEN  prétendent  promouvoir  des  « dialogues de gestion »et autres « contrats d’objectifs » alors que  les circonscriptionsn’ont ni  les moyens  juridiques ni  les moyens matériels  et humains du  « pilotage global » auquel paradoxalement nous appelle la nouvelle circulaire sur les missions.Au-delà du sort de la circonscription, c’est le statut de l’enfancedans l’institution qui se joue. Rattacher les écoles au collège,c’est  risquer de sombrer dans  le  tout-disciplinaire. C’est en réalité sacrifier  la pédagogie du premier degré au nom d’une rationalisation des organisations masquant l’idéologie libéralede réduction des coûts prônée à l’échelle européenne.Notre syndicat peut-il sans renier sa responsabilité de syndicatmajoritaire laisser ainsi démanteler l’organisation historique del’école primaire française sans en mesurer les enjeux ?Ce débat mérite d’être posé, c’est le sens de ma candidature.

Christian Cardon

Inspecteur depuis plus de 10 ans, respon-sable académique du SIEN UNSA, j’exerce mesfonctions  dans  l’académie  de  Créteil  aprèsavoir été enseignant,  maître spécialisé, psy-chologue et accompli toute ma carrière enSeine-Saint-Denis. 

Engagé au SIEN dès mon entrée dans la fonction, je me suis em-ployé à servir notre syndicat et nos collègues depuis de nom-breuses années. Les inspecteurs de l’éducation nationale, porteurs des valeursde la République, cadres loyaux et impliqués, sont toujours aurendez-vous  de  leurs  missions.  Leur  responsabilité  dans  la refondation de l’Ecole de la République, a été saluée  à plusieursreprises par la Ministre. Cette implication sans faille  des inspec-teurs en font des acteurs essentiels du système éducatif. C’estpourquoi nous attendons beaucoup de  l’application de la nou-velle circulaire relative aux missions des personnels d’inspec-tion.  Ce  texte,  recentré  sur  leurs  missions  fondamentales,reconnaît  notre  expertise  pédagogique  et  didactique  et  lesfonctions  d’animation,  d’impulsion,  de  conseil  auprès  des personnels.Au-delà de  la construction d’une culture commune,  il  faudraaller plus loin vers une évolution incontournable du système quiinclura une refonte des corps d’encadrement.L’accès à l’échelon spécial est créé. Si nous pouvons nous félici-ter de ces premières avancées, notre objectif est de faire au plusvite de  l’échelon exceptionnel un échelon  « normal » auquelpourraient accéder tous les IEN en fin de hors classe.Au-delà de ces grands enjeux, des problèmes persistent au cœurmême de notre métier : • La  dégradation  des  conditions  de  travail  qui  a  atteint  son   paroxysme  l’an passé est encore  forte.  I l  suffit pour  s’enconvaincre de constater qu’à nouveau, certains IEN sont amenésà porter plainte, d’autres doivent démêler des situations inex-tricables, d’autres ont dû s’arrêter pour des raisons de santé et

de souffrance réelle ; ceci est un signal. Si les inspecteurs sontsystématiquement sollicités chaque fois qu’une tension appa-raît, leur rôle, selon l’expression populaire de « pompier de ser-vice »,  paraît  de  plus  en  plus  loin  des  préoccupationsoriginelles et du cœur de métier. Ceci interroge profondémentle sens de nos missions. Il faudra rester très vigilant sur cettequestion préoccupante de la dégradation générale des condi-tions de travail des inspecteurs dont les missions se situent aucarrefour de toutes les crispations sociétales. 

• S’agissant de l’indemnité spécifique  de l’Education prioritaire ;si  l’élargissement  de  la  base  d’attribution  était  attendu,  lemontant de l’indemnité pour les IEN assurant  le pilotage d’unREP ou d’un REP +  conduit  évidemment  à  une  réaction defranche  hostilité.  Comment,  au  regard  de  l’investissementmassif et reconnu des inspecteurs, comprendre un tel écartentre  l’indemnité versée   aux différents personnels et  celletrois  fois moindre  octroyée  aux  inspecteurs.  Cette  iniquité indemnitaire constitue un sujet de fort mécontentement. Je m’impliquerai activement au sein du Bureau National  commeje le fais au niveau académique pour :• Exiger une gouvernance résolument bienveillante.• Avoir notre disposition  les moyens humains et matérielsd’accomplir nos missions.

• Construire ensemble une identité professionnelle qui donnesens à nos métiers.

• Construire ensemble un système éducatif répondant à notreidéal de justice sociale. 

Si vous m'accordez votre confiance, je m'engage à m'investirdans la défense des intérêts des inspecteurs par un dialoguesocial constructif qui  constitue  une des valeurs fondamen-tales du syndicalisme réformiste que nous portons.

Alain Zilberschlag

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IEN 2nd degré Économie-Gestion, Académie de StrasbourgVous  avez  pu  constater  les  avancées significatives obtenues ces dernières annéespar  le  SI.EN et  ceci  grâce  l’engagement  etl’implication des membres du bureau natio-nal. 

Si je vous sollicite à nouveau pour m’accorder un mandat, c’estque je pense qu’il reste encore du chemin à parcourir et qu’ils’agit d’avancer ensemble pour afficher notre détermination etnotre conviction. En effet, en cette période de mutation dans tous les domaines,l’Ecole doit  faire  face à toutes  les situations et avoir  toute saplace au sein de notre société. Certes,  les  thèmes  de  mobilisation  ne  manquent  pas  et  les objectifs sont nombreux :  • renforcer la culture de l’engagement et lutter contre les iné-galités dans les établissements scolaires ; 

favoriser la réussite de tous en accompagnant les réformes pourpermettre à chaque jeune d’avoir une réelle chance d’insertionprofessionnelle ;• revaloriser la fonction par la reconnaissance de nos missionsdiversifiées ; 

• poursuivre  l’accélération  du  déroulement  de  carrière  pourl’obtention du corps unique ; 

• intégrer  l’évolution  du métier  dans  la  perspective  de  la réforme territoriale ; 

• défendre les situations individuelles sans perdre de vue l’inté-rêt collectif. 

Soyez assurés, si vous me renouvelez votre confiance, de monengagement total et de ma profonde détermination à oeuvrerpour l’amélioration de nos conditions de travail, la valorisa-tion de notre métier et la défense des valeurs que nous partageons au sein de l’UNSA-Éducation pour une sociétéapaisée et sereine.

Ginette Kirchmeyer

IEN-STI, Académie de ReimsJe tiens d’emblée à saluer le résultat du travaildes membres du Bureau national pour l’œu-vre accomplie.Expert associé, je sollicite aujourd’hui vos suf-frages dans le cadre de l’élection au Bureau

national  de  notre  organisation.  Je  pense  qu’il  nous  reste  un chemin considérable à parcourir et qu’il ne s’agit pas de baisserles bras !Inspecteur de l’Enseignement Technique, Sciences et Techni-ques Industrielles, dans l’académie de Reims depuis 2008 et res-ponsable SI.EN je crois fermement à un syndicalisme solidaireet constructif. C’est avec détermination, conviction et loyautéque j’exerce cette responsabilité au service de l’enseignementtechnique et professionnel et dans l’intérêt premier des inspec-teurs qui le représentent.Elu à la CAPA et à la CAPN des IEN et porteur du mandat conférépar nos adhérents, si je suis élu je m’engage résolument à : 

• revendiquer  la  réduction des délais  applicables  à  l’avance-ment des inspecteurs de l’éducation nationale ;

• défendre  l’expertise  professionnelle  des  inspecteurs.  Cette expertise fonde la légitimité de l’inspection comme outil depilotage du service public de l’éducation nationale ;

• promouvoir l’instauration d’un grand corps unique de l’enca-drement pédagogique propice à de fécondes porosités entreles différents métiers constitutifs de cet encadrement péda-gogique : inspecteur des premier et second degrés, personnelde direction ;

• obtenir l’amélioration de nos conditions matérielles de travail.Au nom de la grande majorité de nos collègues, je soutiendrai,avec conviction et sans renoncement, l’action déterminée duSI.EN en faveur d’un système éducatif plus juste et tourné versla réussite de tous. Mon action s’inscrira donc dans la conti-nuité de celle initiée par notre secrétaire général.Je remercie par avance tous les collègues qui m’accorderontleur confiance.

Abdoulaye Sow

IEN 2nd degré Économie-Gestion, Académie de NantesJe propose le renouvellement de ma candida-ture  au  Bureau  National  afin  de  poursuivrel'action conduite depuis six ans. Des avancéessignificatives ont été obtenues mais il reste duchemin à parcourir et des enjeux à relever pour :

construire un système éducatif répondant à notre idéal de jus-tice sociale et réduire les écarts entre les jeunes en termes deconstruction de compétences et d'acquisition de connaissances ;• accompagner les évolutions de la voie professionnelle pourdévelopper des parcours de réussite qui permettent à chaquejeune d’avoir une réelle chance d’insertion professionnelle oude poursuite d'études ;

• perpétuer la valorisation des fonctions, des missions des ins-pectrices et des inspecteurs dans la perspective de la consti-tution d'un corps unique de l'encadrement pédagogique.Par ailleurs,  je   poursuis mon engagement syndical en qualitéde commissaire paritaire de la CAPN pour défendre les principesde transparence et d'équité dans la gestion des carrières.Mon action s'inscrira naturellement dans la ligne de la direc-tion actuelle du syndicat afin de porter au plan national lesvaleurs du service public qui ont toujours été miennes. J’es-père par mon engagement pouvoir apporter ma contributionà la mise en œuvre d’une politique syndicale volontariste auprofit des collègues de l’enseignement général et technique.

Catherine Raux

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IEN CCPD à Valenciennes-Escaudain (59)Inspectrice de  l’éducation nationale depuis2007, mon parcours professionnel m’a permis

de débuter ma carrière comme ingénieur au ministère des PTTpuis de rentrer à l’éducation nationale comme professeur desécoles. Ces différentes expériences m’ont amenée à parcourir la France en passant de mon Auvergne natale à Paris, puis de Belfort à La Rochelle pour finir par m’installer dans le Nord dansune circonscription en éducation prioritaire.Partageant  les  valeurs  du SI.EN,  je me  suis m’engagée,  il  y  aquelques  années,  en  tant que  responsable  académique.  élue représentante des personnels en 2012, je participe aux CAPA desIEN dans l’académie de Lille puis, depuis les dernières électionsprofessionnelles aux CAPN.  Je souhaite, aujourd’hui participerplus activement à la vie de notre syndicat en apportant mon aideau bureau national. Convaincue que les IEN sont, à ce jour, insuffisamment reconnusalors que nous sommes la cheville ouvrière de l’accompagne-ment du changement, des changements. Des avancées ont été obtenues mais nous devons aller plus lointant dans une meilleure reconnaissance financière que dans nosconditions matérielles de fonctionnement. 

La  prise  en  compte  des  territoires  difficiles  et  des  missions spécifiques n’est actuellement qu’un leurre et ne peut se limiterà quelques euros égrenés pour nous calmer. Nous méritons unereconnaissance comparable à celle des personnels du seconddegré avec lesquels nous travaillerons de plus en plus souventdans le cadre des nouveaux programmes scolaires. Notre charge de travail qui augmente tous les ans sans nous ren-dre plus efficace doit être réinterrogée. Nous devons pouvoirnous recentrer sur nos véritables missions sans être harcelés pardes injonctions paradoxales. Par  ailleurs,  nous  devons  continuer  de  nous  mobiliser  pour rendre  effectif  l’accès  aux  emplois  fonctionnels  et  au  corpsunique  afin  de  proposer  des  évolutions  intéressantes  aux collègues qui le souhaitent.L’avenir de notre pays passe par une école forte et de qualité quidéfend et enseigne  les valeurs de  la République. Ce doit êtrenotre principal sujet de mobilisation c’est pourquoi nous devonsêtre déchargé des contingences matérielles pour nous y consa-crer pleinement. Intégrant le bureau national, je m’engage à travailler à mettretout en œuvre pour faciliter votre quotidien et améliorer vossituations personnelles car seule une mobilisation nationaleforte peut avoir des effets positifs.

Emmanuelle Jacquier

Candidat au siège de représentant des retraités au B.N.Agé de 66 ans, à la retraite depuis quatre ans,je  suis  actuellement  trésorier national denotre  syndicat,  en  qualité  d'expert  associéauprès du BN.Aujourd'hui, j'aspire à devenir le représentant

des  retraités au BN, en  remplacement d'Yvette Destot qui, pour des raisons personnelles, ne souhaite pas se représenter. Je prends acte de sa décision et je salue son action passée, auservice des syndiqués retraités.Candidat, pourquoi ?La fonction de trésorier constitue une charge importante et pre-nante, difficilement compatible avec une activité profession-nelle à plein  temps, et qui oblige à  certains  renoncementsmilitants. C'est pourquoi j'aspire à retrouver la légitimité d'unsiège d'élu. Dans ce cas,  il appartiendra au nouveau BN,  issu du prochain congrès de désigner, en son sein, mon successeur.Je resterai à sa disposition pour le conseiller et l'aider dans l'exé-cution de certaines tâches matérielles mais,  je souhaiterais désormais pouvoir mettre mon expérience et ma disponibilitéau service exclusif de la défense des intérêts légitimes de tousles IEN retraités adhérents du SI.EN.En  2014-2015,  nous  étions  109.  Nous  devons  persévérer. Plus nous serons, plus on nous écoutera et plus on prendra nos demandes en considération.que vous soyez IEN CCPD, ET ou Io, je serais à votre disposi-tion, à votre écoute et à votre service !

Candidat, pour quoi ?Par cette candidature, je m'engage solennellement :• à être votre « porte parole » pour faire entendre notre voix et exprimer nos  revendications, au sein du BN et des divers organes représentatifs auxquels participe le SI.EN mais aussi auprès  de  l'administration. Vis  à  vis  de  tous,  je  resterai  un interlocuteur  vigilant  et  exigeant,  veillant  au  respect  des engagements pris. 

• à défendre nos droits et avantages particuliers de fonction-naires retraités. Ils sont la contrepartie de sacrifices consentispar  chacune et  chacun d'entre-nous.  Entrant  au  service del'état, nous acceptions d'être moins payés, en échange de lasécurité de l'emploi et d'un régime de retraite plus favorable.Notre  pension  constitue  un  « salaire différé » et  nos  droits la  concernant  sont  inscrits  dans  « le livre d'or de la dette publique » ! Si certains nous considèrent comme des nantis,c'est parce que nous avons beaucoup servi, servi loyalement.Nous avons ainsi mérité la situation qui nous est faite. L'état,doit tenir ses engagements !

• à proclamer notre attachement au  statut de  la  Fonctionpublique. Il s'agit de principes fondateurs dont les moda-lités  d'application peuvent varier. Face aux difficultés ac-tuelles, nous ne rejetons pas, d'avance, toute adaptation. Nousne sommes ni des égoïstes, ni des conservateurs  mais, nousne saurions  être désignés comme « Boucs émissaires » !

• à rester solidaire de tous les salariés, mobilisés pour la défensede leur pouvoir d'achat, de leur régime de retraite ou de leurprotection sociale !

Christian Barthès

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Siège social de la CASDEN BANqUE PoPULAIRE 91, cours des Roches à NOISIEL (77)

Mardi 10 Mai10h30 Réunion du Bureau national

Dépouillement des votes Validation du nouveau Bureau national élections du secrétaire général, des secrétaires généraux adjoints et du trésorier

12h00 Buffet pour les congressistes (sur inscription)13h30 Accueil des participants14h00 Début des travaux - ouverture du congrès 

Présentation du congrès - Intervention des invitésPAUSE

16h30 Complément au rapport d’activité par secrétaire général17h00 Rapport financier par le trésorier et vote17h15 Annonce des résultats des votes du BN

et du rapport activité17h30 Fin des travaux18h30 Arrivée au lycée hôtelier de SERRIS (Exposition et apéritif )19h30 Repas au lycée hôtelier de SERRIS.

Dans le cadre du congrès, l’ensemble des adhérentsest appelé à voter sur deux objets : le rapport d’acti-vité et les candidatures pour le bureau national.Les autres textes d’orientation (motions) et le rapport financier feront l’objet de votes par mandats qui aurontlieu pendant le congrès.Le rapport d’activité est présenté dans cette revue. Vousaurez trois possibilités : l’approuver, le rejeter ou vous abs-tenir.Les candidatures au Bureau national sont valables pour 6 années, le principe général étant celui d’un renouvelle-ment par moitié  lors de chaque congrès,  le délai entredeux congrès étant de 3 ans. Chaque électeur vote pourtous  les  collèges  présentant  des  candidats  (pour  cecongrès : 1er degré, 2d degré ET/EG, retraités. Il n’y a pasde  candidat  renouvelable  pour  le  collège  information et orientation). Vous ne pouvez retenir au maximum quele nombre de postes à renouveler pour chaque collège.Pour l’ensemble des opérations de vote, le Bureau natio-nal  en  activité  a  retenu  à  l’unanimité  la mise  en placed’une procédure de vote électronique. Chaque adhérentrecevra prochainement par mail un message l’invitant àvoter. Attention : le message émanera d’un service de voteélectronique en  ligne, Balotilo,  la date d’expédition dumessage sera affichée sur le site et signalée dans un mailenvoyé  à  tous  les  adhérents.  Pour  toute  difficulté  de réception ou dans la procédure de vote, merci d’envoyerun message à l’adresse : [email protected] verrez ci-dessous un exemple des messages envoyéspar ce service de vote électronique en  ligne. Ainsi quevous  le constaterez, vous pourrez, si vous  le souhaitez, accéder aux résultats sur le site de notre prestataire ; bienentendu, ils seront aussi affichés sur notre site syndical.Rappel important : les messages syndicaux sont envoyésà l’adresse électronique que vous avez indiquée sur votrefiche d’adhésion, éventuellement corrigée suite à l’enquêteen ligne qui a été diffusée dernièrement. Nous conseillonsde privilégier les adresses personnelles aux adresses pro-fessionnelles, ces dernières pouvant être filtrées et rejetantles envois syndicaux qu’elles assimilent à des spams. Pourtout changement d’adresse, vous pouvez envoyer un mes-sage à [email protected]

Mercredi 11 Mai8h30 Accueil des participants9h00 Début des travaux

Table ronde avec Stéphanie de Vanssay, Éric Rousseau et 3 autres invitésPAUSEPrésentation et débat sur la motion d’orientation

12h00 Apéritif offert par la CASDENDéjeuner au restaurant d’entreprise

14h30 Présentation et débat sur la motion corporative15h30 Débat sur les autres motions16h00 Intervention de Georges Fotinos

sur l'enquête sur le moral des inspecteurs et débat17h00 Synthèse des motions18h00 Soirée et repas « libre »

Jeudi 12 Mai8h30 Accueil des participants9h00 Commissions de secteur10h30 PAUSE10h45 Restitutions des commissions de secteur par les SGA11h15 Vote des motions11h45 Clôture du congrès par le Secrétaire Général12h00 Fin des travaux du Congrès

Buffet pour les congressistes (sur inscription)

10, 11 et 12 mai 2016

Le déroulement du Congrès

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AIX-MARSEILLEMarie-Christine AUGERCirconscription d’Aix ouestécole Jean Jaurès - Rue des Nations13100 AIX EN PRoVENCE04 42 23 39 80 • [email protected]

AMIENSSylvain TEETAERTCirconscription d’Amiens 5 - DSDEN 20 Bd Alsace-Lorraine80063 - AMIENS CEDEX 503 22 71 25 08 • [email protected]

BESANçONPascal MÉNIGOZCirconscription de ChampagnoleCité Javel - 98, rue Casimir Blondeau - BP 9039303 ChAMPAGNoLE CEDEX03 84 52 05 18 • [email protected]

BORDEAUXAgnès DELAGE - IEN adjoint Circonscription de Agen 3DSDEN - 23, rue Roland Goumy47916 AGEN CEDEX 905 53 67 70 43 • [email protected]

CAENHubert PIELCirconscription de FlersAllée E. Cabrol - BP 39961100 FLERS02 33 65 29 80 • [email protected]

CLERMONT-FERRANDBruno BENAZECHCirconscription de Clermont plaineDESDEN - rue Pélissier - Bât. P63034 CLERMoNT-FERRAND CEDEX 1 04 73 60 98 46 • [email protected]

CORSEJean-Louis MORACCHINIRectorat ASh - Rectorat - BP 80820192 AJACCIo CEDEX 404 95 50 33 33 • [email protected]

CRÉTEILAlain ZILBERSCHLAGCirconscription de Saint-Maur-des-fossesécole Michelet - 2, avenue Michelet94210 LA VARENNE01 43 97 46 70 • [email protected]

DIJONSylvie SALLESCirconscription de Chenove11, boulevard RembrandtBP 56062 - DIJoN CEDEX  03 45 21 52 03 • [email protected]

GRENOBLEÉric ROUSSEAUCirconscription d’Albertville45, avenue Jean Jaurès73200 ALBERTVILLE 04 79 32 04 08 • [email protected]

GUADELOUPEFrancine DOQUETLettres-Anglais - Rectorat - Site de Grand Camp BP 480 - 97183 LES ABYMES CEDEX05 90 21 64 74 • [email protected]

GUYANEChantal SMITHCirconscription de Cayenne-SudCentre commercial katoury Rocade de Zéphir - 97300 CAYENNE05 94 29 84 00 • [email protected]

LILLEEmmanuelle JACQUIERCirconscription de Valenciennes-Escaudain4, allée du 24 juillet 1712 - BP 2023759723 DENAIN CEDEX 03 27 32 33 75 • [email protected]

LIMOGESSylvie MARCEAUCirconscription de Brive-Sud2, rue Dumyrat19100 BRIVE-LA-GAILLARDE05 87 01 20 84 • [email protected]

LYONBrigitte BROISECirconscription de Bourg-en-Bresse 2-Nord3, rue La Fontaine01000 BoURG-EN-BRESSE04 74 21 53 00 • [email protected]

MARTINIQUEJacqueline JULIENCirconscription Le Marin - Zac Artimer - Bât. F97290 LE MARIN05 96 74 89 39 • [email protected]

MAYOTTEFranck MASSEcirconscription de Mamoudzou-Sudécole de Tsoundzou 297600 MAMoUDZoU02 69 61 74 20 • [email protected]

MONTPELLIERDaniel ROYOCirconscription de Narbonne 1 1 ter, rue Félix Aldy11100 NARBoNNE04 68 90 14 81 • [email protected]

NANCY-METZJean-Michel MERILLOUCirconscription de Château-Salins16, rue du Général de Gaulle57170 ChATEAU-SALINS 03 87 05 10 66 • [email protected]

NANTESBruno LEJOPCirconscription de Saint-Sébastien-Vertou2, rue du 8 mai 194544230 SAINT-SéBASTIEN-SUR-LoIRE02 40 34 46 63 • [email protected]

NICEChristian CARDONCirconscription de La Garde209, avenue Jules Ferry83130 LA GARDE04 94 58 72 11 • [email protected]

ORLEANS-TOURSDidier MUJICA - IEN AShDSDEN - Cité Condé - Bât. FRue du 95è de ligne - BP 608BoURGES CEDEX02 36 08 20 55 • [email protected]

PARISDominique BRULÉCirconscription de Paris 18-Montmartre75, rue Marcadet - 75018 PARIS                01 53 09 34 34 • [email protected]

POITIERSJean-Pierre PICHAUTCirconscription de La Rochelle-Sud16, rue Pierre Loti17025 LA RoChELLE CEDEX 105 46 42 30 48 • [email protected]

REIMSAbdoulaye SOW - STIRectorat - 1 rue Navier51082 REIMS CEDEX03 26 05 68 30 • [email protected]

RENNESOlivier BOVYN Circonscription de Saint-Jacques-de-la-LandeInspection Académique1, quai Dujardin - CS 5060535706 RENNES CEDEX02 99 25 18 66 • [email protected]

RÉUNIONMonique AZIZOLLAHMaths Sciences Physiques - Rectorat24, rue Georges Brassens97405 SAINT-DENIS CEDEX02 62 48 14 22 • [email protected]

ROUENDavid SMADJACirconscription de MarommePlace Jean Jaurès - BP 103576151 MARoMME CEDEX02 35 74 37 32 • [email protected]

STRASBOURGPatrick SCHANTÉCirconscription de Molsheim2, rue Charles Mistler - BP 5516867125 MoLShEIM CEDEX03 88 38 11 66 • [email protected]

TOULOUSEJean-Marc CHAUSSARDCirconscription de Rieux-Volvestre1, Allée de Garonne31310 RIEUX-VoLVESTRE 05 67 52 40 83 • [email protected]

VERSAILLESFrancis MOURGUESCirconscription d’Arpajon4, rue henri Barbusse91290 ARPAJoN01 64 90 09 82 • [email protected]

Vos responsables académiques

N°139 • avril 2016

vie syndicale

20

Table ronde au Sénat sur la problématique de l’orientation

Comment qualifieriez-vous l’état de l’orientationscolaire en fin de collège et de lycée ?On ne peut pas mettre sur le même plan le niveau fin de3e et le niveau bac qui ne fonctionnent pas sur les mêmesmodèles de procédures. L’orientation post bac repose sur le libre choix de l’élève, ce qui n’est pas le cas au niveau 3e.Concernant l’orientation en fin de collège, on constateune amélioration du dialogue au fil des ans, mais aussiune grande source de frustration, notamment pour lesélèves des milieux populaires qui sont les plus nombreuxà aller vers la voie professionnelle et qui, bien souventn’obtiennent pas l’affectation demandée.

En matière d’information et d’orientation desjeunes scolarisés, on observe un grand nombred’intervenants. N’y a-t-il pas redondance ?L’orientation est une compétence partagée entre diversacteurs : les parents, les enseignants, les COP, les person-nels de direction et les partenaires de l’École. C’est unprocessus complexe qui nécessite une stratégie d’équipeet qui doit s’insérer dans le projet de l’établissement. Il n’y a donc pas redondance, chacun apportant sa spéci-ficité selon son niveau d’intervention.

Quel regard portez-vous sur le fonctionnementdes outils d’affectation que sont Affelnet et Admission post bac ?Affelnet est avant tout un outil de gestion de masse plutôtefficace. La question de savoir s’il est juste ou non relèvede choix politiques.Concernant APB, on n’a pas clarifié les choses en main-tenant la séparation entre filières sélectives et filières nonsélectives. L’obligation qui est faite aujourd’hui d’inscrirenécessairement sur ses vœux une licence qui n’est pas « entension », va à l’encontre de la philosophie d’APB qui posecomme principe le libre choix de l’élève.

L’affectation des élèves dépend pour beaucoupde l’offre de formation et des places disponibles.Comment mieux adapter l’offre de formationaux débouchés économiques ?Deux logiques s’affrontent sur la question de la carte des formations, celle de la demande qui correspond ausouhait d’orientation et celle de l’offre qui répond à desbesoins économiques. Pour essayer d’améliorer cela, ilfaudrait accroître la possibilité de passerelles entre les dif-férentes voies de formation et permettre l’accès par d’au-tres voies, comme celles de l’apprentissage et de laformation continue.

Comment revaloriser la voie professionnelle et améliorer l’insertion professionnelle des élèves qui en sont issus ?Il faut travailler à la fois en amont et en aval. En amont,favoriser l’ouverture et la connaissance du LP et laissertoujours la possibilité d’un retour en arrière. Il ne fautpas donner l’impression de « fermeture » et de non réver-sibilité d’un choix… En aval, montrer des exemples deparcours réussis en voie pro : taux de poursuite d’étudesou d’insertion, type d’emploi exercé…

Les enseignants ont un rôle important en matièred’orientation des élèves. La création d’une mis-sion spécifique de professeur référent en orien-tation vous semblerait-elle souhaitable ?Les enseignants et en particulier les PP se sont emparésde la question de l’orientation, mais souvent sur ses aspects procéduraux. L’idée d’un professeur « référent »n’est pas une bonne idée, car cela désengagerait totale-ment les autres professeurs de cette responsabilité qui estnécessairement partagée.

Quel regard portez-vous sur les propositions visant à développer la formation des enseignants au monde de l’entreprise ?Tout enseignant devrait, dans son existence profession-nelle, passer un moment de sa vie en entreprise. Le faitque l’on passe toute sa vie sur les bancs de l’école est absurde, mais rien n’est fait pour changer cela. Les ensei-gnants professionnels des LP pourraient se révéler sur ce sujet de bons formateurs, mais cela supposerait quel’on casse les frontières entre les différentes catégoriesd’enseignants.

Le « parcours avenir » vous semble-t-il en me-sure de répondre aux ambitions de créer unparcours cohérent qui promeut une orientationréfléchie et positive ? Le « parcours avenir » prône l’ouverture vers l’extérieur,le lien avec les partenaires. Il met en avant l’engagementet l’initiative, deux moteurs essentiels pour se construire.Il a pour ambition de préparer l’orientation considéréenon comme « procédures », mais comme processus toutau long de la vie, mais il n’aura de raison d’être que s’ilest déconnecté de cette partie « procédures » et s’il est vécupar les enseignants comme levier permettant de donnerdu sens à leur enseignement.

Cette table ronde était organisée le 17 mars par un groupe de sénateurs chargé d’émettre un rapport sur l’orientation. Nous reprenons ci-dessous les questions posées et les réponses apportées par notre syndicat.

N°139 • avril 2016

nos retraites

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Le SI.EN suspend son adhésion à la FGR-FPEn prenant la décision de suspendre sa participation à la FGR, le SIEN UNSA a d’abord tiré les conséquences d’une situation de blocage qui durait depuis plusieurs mois. Vous pourrez retrouver sur le site (page Retraités) une chronologie succincte des événements qui ontconduit à cette « séparation », événements dont les adhérents du SIEN ont été régulièrement informés. Comment rester dans une organisation où le dialogue était réellement devenu impossible face à une surenchère permanente sur le thème de la paupérisation des retraités ?

André Cadez

Partir dans ces conditions, ce n’est pas choisir lascission et l’isolement, mais constatant le rejetdont on est l’objet, faire le choix de la dignité et de

l'efficacité dans le respect de nos convictions.Le SIEN a considéré que l’union ne pouvait pas être unsimple slogan dont certains d’ailleurs n’hésitent pas à se prévaloir jusque dans leur appellation (FSU), maisqu’elle devait reposer sur des actes, sur la recherche d’unconsensus, sur une volonté partagée et non pas subie.Bien sûr la décision du BN a aussi pris en compte la sortie du SE de la FGR, d’une FGR dont la force et l’hon-neur reposaient essentiellement sur une représentationassez équilibrée des deux grandes fédérations syndicalesque sont l’UNSA et la FSU, ce qui désormais n’est plusle cas.Le BN du SIEN a également analysé le problème posé parla création d’une amicale de dissidents appelée ARFEN,structure aux statuts très ambigus et sans aucune réfé-rence syndicale : compte tenu du risque de confusioncréé par cette amicale se revendiquant abusivement deconserver « l’esprit de l’UNSA », il a paru préférabled’opérer sans délai une suspension conservatoire en attendant de soumettre cette question au Congrès qui seréunira au mois de mai.Dans le même temps, le BN a souhaité renforcer son engagement militant dans l’UNSA Retraités : c’est unenjeu très important au moment où sur tout le territoirese mettent en place des sections UNSA Retraités avec undéfi majeur relatif aux nouveaux découpages régionauxainsi qu’à la mise en œuvre de la loi sur l’adaptation dela société au vieillissement. Nous avons la conviction quenous pouvons être plus utiles dans une organisation interprofessionnelle telle que l’UNSA qui répond à nosorientations réformistes et qui rassemble dans un cadreinterprofessionnel car les enjeux des retraites dépassentlargement le cadre de la seule Fonction Publique.Cet engagement militant auquel le BN du SIEN a appeléses adhérents doit permettre de renforcer l’UNSA Retraitéset de trouver toute notre place dans les combats futurs,naturellement aux côtés d’autres organisations syndi-cales car nous pouvons nous retrouver ensemble sur desrevendications communes, mais dans la défense de nosorientations.

N°139 • avril 2016

tribune libre

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Que ce soit dans le nouvel arrêté définissant les missions de l'inspecteur ou dans l'espritmême des inspecteurs, une évidence apparaît : c'est un expert. « Disposant d'une expertise didactique et pédagogique et exerçant les missions d'évaluation, d'inspection, d'animation et de formation, les personnels d'inspection sont des acteurs essentiels du pilotage pédagogique. »Nous voilà donc rassurés...

Réflexion ...

Or les outils qui permettent de faireacquérir aux élèves le socle com-mun sont bien rares car la forma-tion des enseignants reste aujour-d'hui insignifiante et celle des ins-pecteurs pas meilleure. Certes, onpeut objecter que les uns et les au-tres sont des cadres et qu'à ce titreils doivent être capables d'auto-formation. Le problème est que larecherche en éducation est rare car,sauf exceptions, les universitairess'intéressent peu à la didactique de leur discipline, et les professeursd'ESPE, ex-professeurs d'IUFM,continuent à fonctionner commes'ils avaient devant eux des étu-diants/élèves dénués de toute capa-cité de réflexion et d'initiative. Pourtant des travaux de qualité ontété menés dans divers champs dis-ciplinaires peu connus et moins en-core relayés pour être intégrés dansla pratique professionnelle. Si lesméthodes d'apprentissage de la lec-ture continuent d'alimenter des dé-bats d'une stérilité désarmante, quiconnaît la compilation des travauxque Jocelyne Giasson a réalisée il y a plus de 20 ans sur la compré-hension pourtant fondamentale en lecture ?Dans les années 70, Alain Smith a soutenu une thèse qui a permisl'édition de manuels du CE1 auCM2 présentant des séquences de vocabulaire nouvelles et d'une qualité exceptionnelle. Qui s'ensouvient et qui continue de s'ap-puyer sur cette recherche ?Régine Douady a mené, dans lesannées 90, une recherche dans desclasses de CM1-CM2 et 6è sur laproblématique des fractions et desdécimaux et une autre sur les aireset les périmètres avec des pistesd'activités très pertinentes. Quellesuite a-t-on donné à ce travail ?

À la suite de son prix Nobel de physique, Georges Charpak a pulancer, avec l'aide du ministère del'Éducation nationale, un plan gigantesque sur l'enseignement dessciences, avec du matériel distribuéet des formations. Qu'a-t-on fait decette initiative et en a-t-on mesuréles effets ?

ConclusionJe discutais dernièrement avec unmédecin généraliste qui m'expli-quait les réunions organisées pardes confrères spécialistes et présen-tant les évolutions et les recomman-dations sur des maladies spécifi-ques. Rien n'est obligatoire, maistout est offert. Le monde médical a,depuis longtemps, dépassé le débatsur la purge ou la saignée ; nous ensommes encore à nous interrogersur la méthode syllabique dansl'apprentissage de la lecture ou surl'intérêt de la dictée dans l'appren-tissage de l'orthographe. Il est peut-être temps d'avancer. Et plutôt que d'attendre que nosresponsables et inspecteurs géné-raux nous organisent des confé-rences dont la qualité et l'intérêtlaissent souvent à désirer, pourquoinotre syndicat, au travers du site,de sa revue et d'autres moyens à inventer, et avec le concours dechercheurs qui ne demanderaientpas mieux d'être associés, ne serait-il pas à l'initiative d'actionsd'information et d'échanges surles problématiques pédagogiques auxquelles nous sommes confron-tés quotidiennement ? Pourquoi leSI.EN ne se donnerait-il pas aussipour objectif de renforcer la capa-cité d'expertise des inspecteurs ?

P ourtant, lorsqu'on examine le référentiel de compétencesdes enseignants sur lequel

doivent s'appuyer les inspecteurspour les former, les accompagner et les aider, les choses sont un peuplus complexes.Même si l'on met de côté ce qui re-lève des valeurs et de l'éthique quepartagent bien entendu les ensei-gnants, les compétences profession-nelles qu'ils doivent acquérir nesont pas des plus simples puisqu'ils'agit non seulement de « maîtriserles savoirs disciplinaires et leur di-dactique » mais aussi, entre autres,« d'accompagner les élèves dansleur parcours de formation, (…)de construire, mettre en œuvre etanimer des situations d'enseigne-ment et d'apprentissage prenanten compte la diversité des élèves,(…) d'évaluer les progrès et lesacquisitions des élèves ».Sans aller jusqu'à envisager la ges-tion d'une classe hétérogène oul'évaluation des élèves qui consti-tuent des serpents de mer, intéres-sons-nous simplement aux nou-veaux programmes tels qu'ils sontdéfinis de la maternelle jusqu'à latroisième de collège, et en prenantquelques exemples.Que dire des inspecteurs du pre-mier degré qui doivent maîtriser àla perfection l'ensemble des pro-grammes des trois cycles réécritsdernièrement et dont l'ambitionimpressionne ?Qu'il s'agisse de ceux de la mater-nelle ou des sept domaines qui organisent le socle commun deconnaissances, de compétences et deculture pour tous les élèves dansleur scolarité obligatoire, cela ren-voie à la polyvalence du professeurdes écoles qui est grande et à l'ex-pertise de l'inspecteur dans cettepolyvalence qui ne l'est pas moins.

L'inspecteur, un expert ? Bigre …

Michel Volckcrick

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