meklati abdelkader
DESCRIPTION
BIOBIOBIOTRANSCRIPT
-
Universit MHAMED BOUGARA BOUMERDES. Facult des Sciences de lIngnieur
Dpartement gnie de lenvironnement.
Laboratoire de Recherche de Technologie Alimentaire (LRTA)
MEMOIRE DE MAGISTER
Spcialit : Gnie de lEnvironnement Option : Traitement des effluents industriels
Ralis par : Mr MEKLATI Abdelkader Devant le Jury : Monsieur YAHI Hamid Professeur (U. Tizi Ouzou) Prsident. Monsieur LOUHAB Krim Professeur (UMBB) Examinateur Monsieur NOURI L'hadi Professeur (UMBB) Examinateur Monsieur BENRACHEDI Khaled Professeur (UMBB) Rapporteur Monsieur BOURAGHDA Messaoud Med Zin Matre assistant A (UMBB) Examinateur
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIRE
MINISTERE DE LENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Boumerdes 2009
LA MISE EN PLACE DUN PLAN DINTERVENTION EN CAS DE
SECHERESSE POUR LA WILAYA DALGER
-
REMERCIEMENTS
Grce Dieu le Tout Puissant cette thse a t ralise. Ce travail a t effectu au
laboratoire LRTA, que je remercie sincrement lensemble du personnel et utilisateurs de
cette sphre de recherche.
Que Monsieur BENRACHDI Khalad Professeur lUMBB, reoive toute
l'expression de ma reconnaissance pour m'avoir propos ce sujet de recherche, et, pour tout
son dynamisme et ses comptences scientifiques qui m'ont permis de mener bien cette tude.
Je remercie tous particulirement Monsieur YAHI Hamid Professeur
Universit de Tizi Ouzou, ma fait lhonneur daccepter la prsidence de jury de cette thse
quil trouve ici lexpression.
Je tiens galement remercier Monsieur LOUHAB Krim, et Monsieur NOURI
Lhadi Professeurs Universit de Boumerdes, d'avoir accepts de participer au jury de ce
mmoire.
Jadresse galement mes remerciements Monsieur MESSAOUD-BOURAGHDA
MOHAMED Ezzine, charg de cours LUMMB.
Merci aussi tous mes collgues et amis de longue date, du laboratoire qui se
reconnatront ici. Je leur exprime ma profonde sympathie et leur souhaite beaucoup de bien.
Je souhaite enfin remercier mes amis de la vie professionnelle, pour leurs
encouragements.
Mes remerciements vont galement aux Monsieur et Madame, cadres suprieurs de
lEtat et fonctionnaires des institutions, ADE, ONA, DHWA, MRE, rencontr lors de la
collecte des donnes.
Enfin, une pense mue pour tous les tudiants avec qui jai partag une salle, un
caf, un repas ou une console dordinateur pendant tous ces annes.
A touts les personnes qui mont aid la ralisation de ce mmoire. Merci
-
Ddicaces
A la mmoire de mon frre Mohamed, mes grands parents, mes oncles et
mes tantes.
A ma mre et mon pre.
A mes frre, Ismail et Billal.
A mes surs et mes beaux frres.
A mes neveux : Hala, Naziha, Abdelouahab, Luiza, Fatima Zahra, Med
Amin, Ouidad, Youcef et Ichrak.
A tous mes amis.
A tous ceux qui me sont chre.
Abdelkader
-
! #!$ $$% &$' ) + &, &-%
./ ' 1 &34 &) 7 89.
&$: &$ $
-
Introduction gnrale
Chapitre I Potentialits en eaux de la Wilaya dAlger & Problmes affectant cette ressource.
1 Introduction
Aperu sur la zone dtude
I- les caractristiques socio-conomiques
I-1 La Population
I-2 Activit agricole
I-3 Activit industrielle
II- Le milieu naturel
II-1-Situation gographique
II-1-2. Le Climatologie
II-1-32 les zones humides
III- Bilan des connaissances acquises sur les potentialits en eau
III-1 Introduction
III-2. Le dcoupage hydrographique de lAlgrie
III- 2_1. Le bassin hydrographique Oranie_Chott-Chergui
III- 2_2. Le bassin hydrographique Chellif_Zahrez
III- 2_3. Le bassin hydrographique Algrois_Hodna_Sommam.
III_2_4. La rgion hydrographique Constantinois _ Seybousse_Mellgue
III. Potentialits en eaux de la Wilaya dAlger
III-3_1. Les eaux souterraines
III-3_1.1. Aquifre de la Mitidja
Aquifre alluvial
Aquifre de lAstien
III-3_1_2. Massif du Sahel.
III-3-3. Les potentialits en eaux superficielles
III-3-3 Les barrages en exploitations
III-3_ 4. Les eaux non conventionnelles
III-3_4_1 : Les eaux uses
III-3_4_2. Le dessalement de leau de mer
IV. Evaluation des prlvements
IV -1. Evaluation des prlvements en eau souterraine
IV - 1_1 Evaluation des prlvements en eau a usage domestique
IV - 1_2. Les eaux souterraines prleves pour lirrigation
1 3
3
3 3
3
4
4
4
6
6
8
8
8
8
9
9
9
9
9
10
11
12
12
13
13
14
14
15
15
15
15
18
Sommaire
-
IV -4-1_3. Les eaux souterraines prleves pour lindustrie.
II_ 4_2 Evaluation des prlvements partir des eaux de surface.
IV-4_2_1. Evaluation des prlvements deau potable partir des barrages
IV -4-2- Evaluation des prlvements deau de surface pour lirrigation.
IV -4_3 Evaluations de lalimentation en eau potable partir des stations de dessalement
deau de mer.
V- Problmes affectant les ressources en eau alimentant la wilaya dAlger.
V-I Introduction
V-2 Les problmes des eaux uses
V-2-1 Bassin versant de Oued El Harrach
V-2-2. Le bassin versant de Oued Rghaia
V-2-3. Le bassin versant de Oued Beni Messous
V-2-4. Le bassin versant du Mazafran
V-3 Les problmes affectant les eaux souterraines
V-3_1. Les problmes lis la qualit
V-3-1-1 Qualit des eaux de la nappe alluviale du Quaternaire
Etat de pollution de la nappe de la Mitidja
a) Pollution par les nitrates
b) Pollution par les mtaux lourds
c) Pollution par les eaux sales (intrusion marine)
Qualit des eaux de la nappe Astien grseux
V_3_2 Problmes lis aux rabattements des niveaux pizomtriques
V-4. Problmes affectant les ressources en eau des barrages
V-4-1 La qualit des eaux de barrages en exploitation rgion centre
V_4_2. Les fuites dans les barrages
V_4_3. Evaporation des lacs de Barrages
V_4_4. Lenvasement des barrages
V-5. Dautres facteurs menassent la ressource en eau
Chapitre II tude de la scheresse dans la rgion dAlger.
I- Introduction
II Historique des scheresses en Algrie
18
18
18
19
19
22
22
22
23
23
23
23
24
25
25
25 25
26
26
26
26
27
28 29
31 31 33
34
35
-
III- Consquence de la scheresse
IV- Etude statistique de la scheresse dans la rgion dAlger
IV-1 Mthodologie IV-2 Etude des carts des dbits (Apports) moyens annuels
4- 3 Etude de lindice normalis des prcipitations mensuelles et annuelles
V- Conclusion
Chapitre III Simulation des scnario de crise deau lie a des scheresses de longue dure.
Prvision de la demande en eau pour la wilaya dAlger
I- Introduction.
Le choix de lhorizon dtude 2012
II- Besoin En Eau Potable Pour L'horizon 2012
III- Besoin En Eau Industrielle
IV- Besoin En Eaux Agricole
V- Les besoins totaux en eau pour la wilaya dAlger
VI- Bilans Besoins Ressources
VII- Scnario de scheresse
PLAN DE CRISE
VII-1 1er scnario de scheresse
VII2 Deuxime scnario de scheresse
VII-3 Troisime scnario de scheresse
Chapitre IV Plan dintervention
I- Introduction
II- Accroissement de la ressource en eau (la rutilisation des eaux pures)
II-1 Diagnostic du systme dpuration de la ville dAlger.
II-1-1- Les infrastructures d'assainissement
II-1-2- Les eaux uses rejetes
II-2- Systmes d'puration de la wilaya d'Alger
II-2-1 Diagnostic quantitatif
II-2-2 - Diagnostic qualitatif
II-2-2/A/ Etude de la Station de STAOUALI
A-1/ Analyses physico-chimiques des eaux
Analyse des lments chimiques
Analyses des mtaux lourds A/2- Analyses microbiologiques
36 37 37 38 39 42 43 43 43
44
45
46
47
48 49 50
50
54
56
61
61
62
62
62
62
62
64
65
65
66
70 70
-
Examen parasitologique des eaux
II-2-2/B/ Etude de la station dpuration de Baraki
II-2-2/c/ Etude de la station dpuration de Beni Messouss
II-2-2/C/ Etude de la station dpuration de Rghaia
Etat global du systme dpuration de la W. dAlger
III- Lducation et la sensibilisation en tant que politique fiable pour la matrise et la
conservation des ressources en eaux
I- Introduction
III-2- Le niveau de sensibilisation acquit par notre socit
III-3- Les outils dune bonne conservation de leau
III-4- Les stratgies de sensibilisation pour une meilleure conservation de l'eau
III-4- 1-Sensibilisation
III-4-2- Formation et ducation
III-4-3- La sensibilisation accrue par le biais des mosques
III-4-4- La sensibilisation accrue par le biais des canal linformations
Conclusion gnrale
Rfrences bibliographiques
71
72
73
73
74
74
74
74
75
75
76
77
78
78 80.
-
Liste des figures
Chapitre I Figure I-1 : prlvement annuel en eau Figure I-2 Evaluation des prlvements mensuels en eau Figure I-3 Evaluation du volume deau dessale.
Figure I-4 : valuation des fuites dan les barrages qui alimentent Alger
Chapitre II
Figure II-1 : La variation annuelle de Ecart% pour la priode 1979-2003.
Figure II-2 : les apports annuels de lOued El Harach pour la priode 1979-2003
Figure II-3 : Indices normaliss des prcipitations annuelles.
Chapitre III
Figure III-1. Les Ecarts de prcipitations mensuelle.
Figure III-2. Rponses des barrage Hamiz et Keddara soumissent a un scnario de scheresse
de 24 mois.
Figure III-3. Les volumes deau prlevs pour lAEP durant le premier scnario
Figure III-4. Ecarts des prcipitations mensuelles (2eme scnario). Figure III-5. Bilan hydrique des barrages de Keddara et Hamiz durant le 2eme scnario Figure III-6. Ecarts pluviomtriques mensuels (3eme scnario de scheresse) . Figure III-7. Comportement hydrique des barrages de Hamiz et Keddara face au 3eme scnario de scheresse.
Chapitre IV Figure IV-1 : Lvolution de la conductivit lectrique la sortie de la STEP de Staouali.
17 20 21
30
38
39
41
51
52
53
54 55
57
59
69
-
Liste des tableaux
Chapitre I
Tableau I_1. Lvolution de la population pour diffrents horizons Tableau I-2 Principales productions vgtales Tableau I-3 : Zones industrielles de la wilaya dAlger Tableau I_4 Les potentialits en eau souterraine
Tableau I_5. Les capacits des stations de dessalement Tableau I_6. Les dotations en l/hab/j pour diffrents horizons Tableau I_7. La production annuelle en eau pour Alger Tableau I-8. Lvolution des prlvements en eau de surface Tableau I_9. Production deau potable partir des stations de dessalement pour la Wilaya dAlger Tableau I-10. Les eaux uses rejetes par bassin versant Tableau I-11. La charge polluante rejete pour la Wilaya dAlger Tableau I-12 Compagnes de suivi de la qualit des eaux de la nappe de la Mitidja
Tableau 13. La pollution en nitrate de la nappe de Mitidja Tableau I-14 Rabattement des niveaux pizomtriques de la nappe de Mitidja entre
09/2001 et 10/2002 dans les principaux champs de captages
Tableau I_15. Paramtres physicochimiques des barrages en exploitations Tableau I-16. Le volume perdu par mois et par barrage Tableau I_17. Volume perdu mensuel des barrages qui alimentant Alger Tableau I-18. Prvision de lenvasement des barrages qui alimentant Alger pour lanne 2010
Chapitre III
Tableau III-1. Besoins en eau potable pour lhorizon 2012
Tableau III-2. Les besoins en eau pour la W d Alger lHorizon 2012 Tableau III-3. Les capacits de diffrentes ressources qui alimentant Alger
Chapitre IV
Tableau V-1 Tableau rcapitulatif des capacits de l'ensemble des stations d'puration de la Wilaya d'Alger Tableau IV 2 : Les points et les frquences de prlvement Tableau IV-3 Les teneurs moyennes des paramtres physicochimiques de leau pure de la STEP de STAOUALI Tableau IV-4. Les teneurs moyennes des paramtres chimiques de leau pure
Tableau IV-5. Teneurs en mtaux lourds la sortie de STEP de STAOUALI Tableau IV-6. Analyses bactriologiques des eaux traites de la STEP de Staouli
Tableau IV-7. Caractristiques deau avant et aprs traitement
3 4 4 12
15 17 17 19 21 24 24 25
25
27
28 30 31 32 45
47 48 64 65 66 68
70 71
72
-
Abrviations ADE : Algrienne Des Eaux. AEA : Alimentation en eau pour lagriculture. A.E.I : Alimentation en eau Industrielle. A.E.P : Alimentation en eau potable. ANRH : Agence Nationale des Ressources Hydriques. AFI : Alimentation sur forages Indpendants CA : Communes Autonomes DAEP : Direction dalimentation en eau potable. DBO5 : La demande biochimique en oxygne pondant cinq jours dincubation mg/l. DCO: Demande chimique en oxygne mg/l DHW : Direction dhydraulique de Wilaya. DRC : Direction rgionale de centre. Dc : Dcembre. Eq/hab/j, Equivalant habitant par jour. Ecart : Lcart des apports moyens annuels au apport moyen interannuel. FAO: Food and Agriculture Organization. Fvr : Fvrier Ha: Hectare. Hm : hecto mtre. HWD : Hama Water Desalination. I : Indice centr rduit. IRR : Irrigation. Jan : Janvier. MES : Matires en suspension en mg/l. MO : matire organique. ND : Non disponible. Nov : Novembre. NTK : Azote total Kjeldahl ONID : Office National de lIrrigation et Drainage. ONPI : Office National des Primtres Irrigus. PMH : petite et moyenne hydraulique. PNE : Plan national de leau. RS : salinit en mg/l. S : lcart type. SAA : Scurit dalimentation dAlger SAR : Sodium Absorption Ratio. SP3 : Station de pompage. SPIK : Systme de production Isser Kedara STEP : Station dpuration. T : Taux de croissance annuel. TA : Titre alcalimtrique. TAC : Titre alcalimtrique complet. TH: Titre Hydrotimtrique. TRA : Total rseau d'adduction. TWA : Total Besoin AEP Wilaya d'Alger. WSW_ENE : Ouest Sud Ouest_ Est Nord est.
iX : La hauteur des prcipitations pour lanne i .
X : La moyenne annuelle pour la priode dtude.
-
Introduction gnrale:
Le Maghreb est en situation de stress hydrique et devrait au del de 2025 se retrouver
en situation de pnurie d'eau. En Algrie, la problmatique de l'eau sera sans doute une
proccupation majeure durant ce sicle, s'ajoute que nos ressources en eau deviennent de plus
en plus limites et difficiles exploiter. Leur rpartition sur le territoire est ingale. Quelle
soit souterraine ou superficielle, l'eau subit depuis une trentaine d'annes une dgradation
sensible et tend se rarfier dans l'ensemble du pays. Toutes ces ressources sont
conditionnes par les prcipitations trs irrgulires dans le temps et dans l'espace. Elles sont
aussi exposes des risques de pollution de plus en plus importants, qui compromettent leur
utilisation dans de nombreuses rgions du pays.
L'historique des donnes climatologiques de l'Algrie montre la persistance des
scheresses. Ce phnomne naturel observ depuis longtemps, a conduit manifestement au
processus de dgradation quantitative et qualitative de la rserve en eau et par enchanement,
ces scheresses ont eu des consquences nfastes sur la satisfaction des besoins en eau de
tous les secteurs socio-conomiques, en particulier agricoles, et sur la prservation des
cosystmes terrestres et aquatiques.
Sur l'ensemble des scheresses qui ont marques l'histoire de l'Algrie, II y a lieu
de signaler que les grands centres urbains du pays sont les plus touchs par les effets de ce
phnomne naturel. Tel que, durant les dernires annes, une grande partie de l'opinion
publique a t sensibilise une situation d'insuffisance d'eau. L'alerte a t dclare la
suite des rcents vnements mtorologiques qui ont provoqu une sensible rduction des
apports hydrologiques en particulier dans la wilaya d'Alger. Cette circonstance s'est insre,
malheureusement, dans un systme dj amplement compromis par une utilisation non
approprie des ressources en eau. En parallle, les autorits publiques ont entams un
ensemble dactions d'urgence, tels que la ralisation des nouveaux forages et le lancement
d'un programme ambitieux de dessalement de l'eau de mer pour scuriser l'alimentation en
eau de la ville la plus stratgique qui est la capitale de l'Algrie.
Dans une telle situation il devient prioritaire d'tablir une stratgie pour scuriser
l'alimentation en eau pour la ville d'Alger.
Vue les ouvrages de stockage, de traitement et de mobilisation d'eau existant pour la
wilaya d Alger et dans un contexte de dveloppement conomique et social, la croissance des
1
-
industries ainsi que la modernisation de l'agriculture et le dveloppement des loisirs entranent un
accroissement considrable de la demande en eau, et la question qui est digne d'tre pose est :
quelle sera la situation d'alimentation en eau en cas d'une rapparition d'une scheresse et
quels seront les moyens mettre en place pour faire face ?
Pour tenter d'lucider ce problme, il est indispensable d'analyser au pralable les
potentialits en eau de la zone d'tude, la caractrisation des scheresses qui a vcue la wilaya
dAlger.
Donc, la ncessit dune prvision de la demande en eau axe sur un diagnostic du
rapport (besoin&demande) et qui inclus des scnarios de crises simules.
A la fin, nous tudions l'impacte du plan d'intervention mis en place pour faire face
une ventuelle rapparition des scheresses de plusieurs annes.
2
-
CHAPTRE I Potentialits en eaux de la Wilaya dAlger & Problmes affectant cette ressource.
APERU SUR LA ZONE DETUDE.
Alger, capitale de lAlgrie, centre des activits, sige des institutions politiques
(ministres, ambassades, administrations..), connat la complexit des problmes durbanisme,
dhabitat, de transport public, de voirie, de circulation, et en particulier, lalimentation en eau,
qui exige des mesures exceptionnelles et urgentes mme de la hisser au rang de mtropole
rayonnant sur la mditerrane [1].
I- Les caractristiques socio-conomiques
I-1 La population
La population totale de la Wilaya dAlger tait de 2.562.424 habitants selon le
recensement gnral de la population et de lhabitat de 1998. Elle est estime au 31 Dcembre
2002 2.700.449 habitants, soit une densit de 3.337 habitants par Km, dont la surface totale
de la Wilaya dAlger est de 80992 Km2 [1].
Durant la priode des deux recensements 1987/1998, la population sest accrue avec un taux
de croissance annuelle moyen de 1.6% infrieur au taux national qui est 2.5% .
Tableau I_1. Lvolution prvisionnelle de la population de la wilaya dAlger pour
diffrents horizons.
Horizon 2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030
Population 2630475 2810117 2989710 3154792 3299645 3422505 3524311
I-2 Activit agricole
Selon loffice national des primtres irrigus, la Wilaya dAlger compte une
superficie agricole utile de 35.726 hectares. Les plus important primtres se sont le primtre
de Hamiz et une partie de la Mitidja Ouest, qui comptent une superficie quipe
respectivement : 17000 et 17680 hectares [2].
3
-
Tableau I-2 Principales productions vgtales.
Dsignation Superficies
emblaves
(Ha)
Superficies
rcoltes (Ha)
Productions
obtenues (Qx)
Rendement
(Qx/Ha)
Bl dur 2.118 2.102 23.854 11
Bl tendre 824 824 12.767 15
Orge 833 821 9.353 11
Avoine 405 405 4050 10
Crales 4180 4152 50024 12
Tomate
Industrielle
400 291 85800 295
Fourrages 30810 3800 231.289 61
I-3 Activit industrielle :
Lactivit conomique de la Wilaya dAlger base sur lactivit industrielle oriente
principalement vers le raffinage du ptrole, la mtallurgie, le btiment, lautomobile,
lagroalimentaire et limprimerie.
Sa position stratgique et son port, le premier du pays, contribuent faire de la Wilaya
un centre exportateur, notamment de produits agricoles. Cest un important nud routier et
ferroviaire, desservi par un aroport international [1,2].
Tableau I-3 : Zones industrielles de la wilaya dAlger.
Dsignation Superficie Ha
Oued Smar + extension 320 + 61
El Harach 78
Sidi Moussa 57
Rouiba _ Reghaia 1000
Total Wilaya 1455 + 61
II- Le milieu naturel
II-1-Situation gographique :
La wilaya est limite par :
La mer mditerrane au Nord.
La Wilaya de Blida au Sud
4
-
La Wilaya de Tipaza lOuest.
La Wilaya de Boumerdes lEst.
1-1. Le Relief :
Le relief se caractrise par trois zones longitudinales :
le Sahel
le littoral
la Mitidja
le Sahel : En forme de sommet plat, il constitue une rgion de
collines aux formes douces, daltitudes variables, gnralement plus
de 200m lOuest de la baie dAlger avec un point culminant de
470m Bouzarah [3,4].
Le littoral : Domin par le Sahel, il est constitu par une ancienne
terrasse troite et faible (moins de 25m) et prsente des pentes
infrieures 12% et une inclinaison gnralement oriente vers le
Nord [3,4].
La Mitidja : Elle est constitue dalluvions formant par des sols de
bonne fertilit. Laltitude de cette plaine ne dpasse pas 50m, la
nappe phratique favorise le dveloppement des cultures marachres
[5].
Schma N 1. Situation de la Wilaya dAlger.
5
-
II-1-2. Le Climatologie :
Le climat est de type mditerranen modr. Il est damplitude thermique faible avec un
peu de gele. Les deux contraintes climatiques sont constitues par les vents dOuest
dominants qui ncessitent des brises vent et la grle qui manifeste en moyenne
12jours/an sur le Sahel. Il est noter le vent de sud qui peut durer jusqu 20 jours par
an en moyenne. La temprature moyenne annuelle varie entre 16/18C [6].
La pluviomtrie
La prsentation pluviale varie entre 670 800 mm/an avec un dpassement
de 100 mm/an les mois de Novembre, Dcembre et Janvier [6].
Evapotranspiration :
Lvaporation potentielle varie entre 1 214 et 1 569 mm selon les donnes
lANRH [7].
II-1-3 Les zones humides :
La zone humide naturelle (lac de Rghaia) :
Bordures des plans deau : Situ 30 Km lEst dAlger et 14 Km de la ville de
Boumerdes, le lac de Reghaia est la seule rserve naturelle ctire dans le bassin
du Ctier Algrois. Cette zone humide chevauche sur deux communes savoir
Reghaia et Heraoua [8].
Superficie du marais : 150 ha,
la surface du lac (plan deau libre) : 75 ha. Cette surface varie en fonction des
apports. Sur une tendue deau couvrant environ 842 ha et englobant le lac de
Reghaia et une partie maritime jusqu lle Agueli (Hadjrat Bounatah), seuls 150
ha correspondant la superficie du lac de Reghaia sont classs comme zone
humide naturelle selon la convention Ramsar depuis 2002 [8].
Importance de la zone humide de Rghaia : Le lac du Rghaia recle une
importance capitale sur le plan cologique, scientifique, pdagogique, historique et
touristique, comme illustr dans le tableau ci aprs : [4,8]
6
-
Historique Dernier vestige de la Mitidja.
Ecologie
Diversit des cosystmes ;
Richesse en faune et flore ;
Milieu dhivernage pour les oiseaux migrateurs.
Scientifique
De nombreux travaux ont t raliss dans ce site notamment ceux
concernant linventaire de la faune et de la flore, dautres travaux sont
en cours.
Pdagogique Lieu idal pour la reconnaissance et le suivi doiseaux deau ;
Support pdagogique pour les classes vertes de lducation.
Economique Irrigation de 1 200 Ha de terre agricole ;
Lieu de pturage
Touristique
Reoit des milliers destivants (Plage dEl Kadous) ;
Milieu de loisir et de dtente en plein air pour de nombreuses familles.
Milieu idal pour le tourisme cologique.
Facteurs de dgradation du site : Malheureusement, ce fabuleux site est
considr aujourdhui comme le rceptacle final des eaux uses urbaines et
industrielles non traites. Cette source de pollution est lie laspect
hydrographique du site [9,8].
En plus des apports provenant des eaux souterraines, le lac de Reghaia est aliment en grande
partie par lOued Reghaia qui charrie une quantit importante des eaux uses des
agglomrations de la commune de Reghaia.
Dans le but de protger le lac de Rghaia contre les pollutions dorigines urbaines et
industrielles, une station dpuration a t ralise dans les annes 90.
Le traitement retenu en premire phase est dordre primaire, [10]. La station est prvue pour
une capacit de 400 000 quivalents habitant. A cela, sajoute :
La surexploitation des eaux du lac pour lirrigation
La sur frquentation estivale de la zone marine
Lextraction du sable
Lurbanisation anarchique
Le surpturage et le braconnage
Les dcharges anarchiques.
7
-
III- BILAN DES CONNAISSANCES ACQUISES SUR LES POTENTIALITES EN
EAU
III-1 Introduction :
Le territoire Algrien couvre une superficie de 2 381 000 Km2, ce qui reprsente 8%
du continent Africain. Cependant, il faut souligner que 80% de cette tendue correspondent
une zone dsertique ou les prcipitations sont quasi nulles. Cest donc seulement dans le Nord
du pays ou jouit un climat Mditerranen que lon peut parler de pluviomtrie et sa relation
avec les potentialits en eaux de lAlgrie, [11].
Dans notre pays, leau est une ressource de plus en plus prcieuse. La concurrence que se
livre lagriculture, lindustrie et lA.E.P pour avoir accs des disponibilits limites en eau
grve dores et dj les efforts de nombreux pays [12].
III-2. Le dcoupage hydrographique de lAlgrie
Selon la nouvelle politique de leau, le territoire algrien est dcoup en cinq rgions en
bassins hydrographiques : [12,13].
Oranie_Chott-Chergui.
Chellif_Zahrez.
Algrois_Hodna_Sommam.
Constantinois_Seybousse_Mellgue.
Sahara.
Le dcoupage hydrographique adopt a t essentiellement bas sur les critres suivants :
Les caractristiques gographiques et naturelles des rgions.
Le groupement des bassins versants et sous bassins hydrographiques, entre lesquels
existent des ncessits de transfert, [12].
III-2_1. Le bassin hydrographique Oranie_Chott-Chergui. :
La rgion hydrographique Oranie_Chott-Chergui couvre une superficie denviron
77 169 Km2, soit le tiers du Nord de lAlgrie. Elle est limite au nord par la mer
mditerrane, lEst par la rgion Chellif_Zahrez, lOuest par le Maroc et au Sud par le
bassin de Sahara.
La pluviomtrie moyenne annuelle de la rgion Oranie_Chott-Chergui est de 318 mm,
soit un volume deau prcipite de 24 600 Millions de m3 , alors que les coulements annuels
en eau de surface sont estims environ 971 Millions de m3 [12,13].
8
-
III-2_2. Le bassin hydrographique Chellif_Zahrez
Le bassin hydrographique Chellif_Zahrez couvre une superficie denviron 56 227
Km2. Il est limit louest par Oranie_Chott-Chergui, lEst par Algrois_Hodna_Sommam,
au Nord par le bassin Mditerranen et au Sud par le Sahara.
La pluviomtrie moyenne annuelle est de 418 mm, soit un volume deau prcipite de
23500 Millions de m3. Alors les coulements superficiels annuels sont estims environ 1947
millions de m3 [12,13].
III-2_3. Le bassin hydrographique Algrois_Hodna_Sommam.
La rgion hydrographique Algrois_Hodna_Sommam couvre une superficie denviron
47 908 Km2. Elle est limite par la rgion Chellif_Zahrez lOuest et la rgion Constantinois
_ Seybousse_Mellgue lest, au nord par la mer Mditerrane et au Sud par le bassin de
Sahara. La pluviomtrie moyenne annuelle est de 442 mm, soit 21 200 Millions de m3 deau
par an, alors que les coulements annuels en eau de surface sont estims environ 4 303
Millions de m3 [14].
III_2_4. La rgion hydrographique Constantinois _ Seybousse_Mellgue.
Cette rgion couvre une superficie denviron 440719 Km2. Elle est situe entre la
rgion Algrois _Hodna_Sommam et la Tunisie, au Nord limite par la mer Mditerrane et
au Sud par le bassin de Sahara.
Cette rgion reoit une pluviomtrie annuelle de lordre 26 000 millions de m3 et un
apport annuel moyen de 5595 Millions de m3 [14].
III-3. Potentialits en eaux de la Wilaya dAlger.
La Wilaya dAlger appartient au sous bassin de lAlgrois qui couvre une superficie
de 12 463 Km2 soit 26.28% de superficie totale du bassin Algrois-hodna-soummam [4].
La population dans le bassin de l'Algrois est de 6.331.128 habitants (anne 98)
rpartie sur quatre wilayas en totalit ( Alger, Blida, Boumerdes et Tizi Ouzou) et
cinq wilayas en partie (Bjaia, Bouira, Mda, Tipaza et Ain Defla) [4].
A ce stade, on ne peut pas parler des potentialits en eaux propres la Wilaya dAlger,
mais des eaux souterraines en communs avec dautres wilayas et aussi des eaux superficielles
qui proviennent de la majeur partie en dehors de territoire de la wilaya qui fait lobjet de la
prsente tude.
III-3_1. Les eaux souterraines :
La rgion de lAlgrois est essentiellement alimente par lune des plus grandes
plaines de lAlgrie de Nord, celle de la Mitidja. Quatre autres groupes daquifres de
-
moindre importance constituent lessentiel des autres ressources en eau souterraine de la
rgion, ce sont : [4-6]
Massifs dunaires du Sahel ;
Plaine de lOued Hachem ;
Plaine alluviale du Bas Isser ;
Zonnes fissures.
III-3_1.1. Aquifre de la Mitidja :
La plaine de la Mitidja administrativement est rpartie entre les Wilaya dAlger, de
Blida, de Tipasa et de Boumerdes [5].
Elle stend sur une superficie de 1450 Km2 et oriente WSW_ENE. Elle est limite
par lAtlas Bliden au Sud. Son altitude moyenne varie de 50 100 mtres. La pente dans la
plaine tend vers zros ce qui favorise linfiltration l ou les conditions gologiques le
permettent.
La plaine de Mitidja est traverse par plusieurs Oueds qui coulent gnralement du
Sud vers le Nord. Il sagit principalement dOuest en Est de : [5]
Oued Djer qui se trouve lOuest du chef lieu de Daira dEL Affroun et lextrmit
Ouest de la Wilaya de Blida.
Oued Bouroumi qui est situ lEst de la ville dAl affroun.
Oued Chiffa qui est localis au bord de la ville du mme nom et lextrmit Ouest
de la ville de Blida.
Ces trois oueds forment en aval de la plaine lOued Mazafran qui se jette dans la mer
Mditerrane [14].
LOued El Harach qui se trouve lOuest de la ville de Bougara qui se jette dans la
mer aprs la traverse de la localit dEl Harach.
LOued djamaa qui est situ la priphrie Ouest de la ville de lArba et rejoint
lOued El Harach prs la ville de Bareki.
9
-
Schma N2. Situation de la plaine de Mitidja [5].
Les Oueds mentionns ci-dessus sont en grande partie en liaison hydraulique avec la
nappe de la Mitidja puisque leurs eaux peuvent sinfiltrer ou inversement drainer la nappe.
Ces cours sont gnralement prennes [4].
En outre, la plaine de Mitidja est rpartie entre trois sous bassins versants (bassin versants
des oueds Mazafran, El Harach et El Hamiz) qui appartient en totalit au grand bassin versant
des ctiers Algrois. Par consquent les exutoires des eaux superficielles qui traversent la
plaine sont situs laval de ces trois Oueds, en bordure de la mer mditerrane ou les eaux se
jettent [5].
Le bassin est constitu de trois entits lithologiques bien distinctes dont deux formes
des rservoirs aquifres :
Alluvions dges quaternaire (rservoir suprieur).
Grs et grs calcaire de lAstien (rservoir infrieur),
Marne sparant les deux entits prcdentes (couche impermable).
Les formes alluvionnaires du quaternaire et les grs de lAstien constituent deux nappes
reprsentant le systme aquifre de la Mitidja.
Aquifre alluvial : laquifre alluvial de la Mitidja est form essentiellement dune alternance
de graviers et de galets avec des niveaux limono_argileux, le tout reposant sur les marnes dEl
Harache sparant cette forme, des grs de lAstien sous jacent.
Lpaisseur de la nappe varie en moyenne de 150 mEl Harach, Hamiz) 100 m (rgion de
Mazafran). Elle diminue progressivement pour atteindre une paisseur de 15 30 m ver le
Sud. Cependant, dans certains endroits, particulirement au centre de la plaine (rgion de
Baraki), des paisseurs de 200 m ont t releves [5].
10
-
Aquifre de lAstien : Spar du remplissage alluvionnaire sous jacent par les marnes dEl
Harach. Il dborde largement sous laquifre sous jacent en affleurant sur le borrelet du Sahel.
Il stend sur la majeure partie du bassin, sans atteindre toutefois la mer.
Il dbute par un niveau caractristique glauconie et se poursuit par de la molasse, des
marnes jaunes, des formations facis grseux et dautres facis calcaire ou calcaire
grseux. [5]
Lpaisseur moyenne de lAquifre est comprise entre 100 et 300 m. laquifre de
lastien est atteint partir de 250 300 m de profondeur. Trs peu connu et trs peu sollicit,
il est capt essentiellement dans les zones ou laquifre alluvionnaire est absent.
III-3_1_2. Massif du Sahel.
Ces deux aquifres sont situes en bordure nord du Sahel. Le plus important est situ
entre Bernard et Ain Benian (Sahel Est), le second, plus modeste, affleure entre Ain Taya et
Boudouaou (Sahel Ouest). Lensemble des affleurements, constituant ces aquifres,
reprsente une superficie de 150 Km2. leur nature lithologique est constitue par des sables
dunaires fins, lgrement argileux par endroit, souvent ciments la base avec un grs
calcaire forment de petites corniches. Lensemble de la formation qui ne dpasse pas 30 m
dpaisseur repose sur un substratum impermable constitu par les marnes du plais ancien
[5].
Plusieurs petites nappes libres, alimentes uniquement par les eaux de pluie, sont
captes par des ouvrages (10 50 m3/h) ou bien leurs eaux scoulent naturellement vers la
mer. Ces aquifres, topographiquement trs superficiels, sont exposs la pollution et, en t,
au tarissement. Leurs ressources potentielles sont estimes 30 millions de m3 par an.
Le tableau suivant illustre les potentialits des deux aquifres qui alimentent Alger.
Tableau I_4 Les potentialits en eau souterraines
Aquifre Potentialits million m3/an
Plaine de la Mitidja 328
Massifs du Sahel 30
Total 358
11
-
III-3-3. Les potentialits en eaux superficielles.
La wilaya dAlger, la ville possde la plus grande densit, estime 3.337 habitants par
Km2. Par contre, cette importante agglomration ne contient aucun barrage sur son territoire.
Lalimentation en eaux partir des ressources superficielles se fait laide des conduites de
transferts, [4].
Actuellement, la ville dAlger est alimente partir de deux grandes conduites : [3]
A partir de la conduite SAA (scurit dalimentation dAlger). Le systme
SAA (capacit : 150 000 m3 /j) cest une connexion entre les barrages
Boukourdne et Bouroumi
A partir du barrage Kaddara.
Les barrages en exploitations :
On cite 05 barrages et/ou qui seront oprationnels, qui totalisent une capacit globale
de 658 millions de m3.
Les apports de deux barrages sont renforcs par des drivations Doueds :
Le barrage de Boukourdne renforc par la drivation de Oued Nador.
Le barrage de Bouroumi est renforc par trois drivations : celle de Harbil, de Chifa et
de Djer.
Barrage de Bouroumi : le barrage de Bouroumi, dont la capacit est de 188 millions de
m3, se trouve 8 Km environ lEst de Bou Medfa et 15 Km au sud dEl Affroun. Il
est situ sur lOued du mme nom et contrle un bassin versant de 150 Km2. En plus de
ses apports propres, le barrage reoit les eaux qui drivent partir du barrage de Harbil, de
Chiffa et de Djer. Ce barrage est destin lirrigation du primtre de la Mitidja ouest et,
lalimentation en eau potable, [15].
Barrage de Boukourdne : le barrage de Boukourdne est situ sur loued El
Hachem, environ 1.3 Km au sud du village de Sidi Ammar dans la Wilaya de
Tipaza. Son bassin versant est de 158 Km2 est sa capacit de 102 Millions de m3. Il est
destin lalimentation en eau potable de Tipaza, et Alger partir du systme SAA.
Et aussi pour lIrrigation de la valle de lOued El Hachem et des rgions de Hadjout
et du sahel Algrois [16].
12
-
Barrage du Hamiz : Il est situ sur lOued Arbatache, un bassin versant de 139
Km2 et une capacit de 21 millions m3. Il est situ 6 Km de Khemis El khechna dans
la wilaya de Boumerdes. Il est construit entre 1869 et 1879, puis consolid et surlev
de 7 m en 1933. Il est destin lirrigation du primtre de la Mitidja Est. Depuis
1987, il est driv par une galerie ses eaux excdentaires vers le barrage de Keddara.
Barrage de Keddara : le barrage du Keddara est situ dans la Wilaya de Boumerdes
8 Km au Sud de Boudouaou et 50 Km lEst dAlger. Dune capacit de 145
millions m3, il mobilise, en plus de ses apports propres, les eaux drives du barrage
du Hamiz ainsi que celles transfres partir du barrage de Beni Amrane. Il est
destin lalimentation en eau potable de lagglomration Algroise. Le barrage a t
mis en service en 1987 [16].
Le barrage de Teksebt : ce barrage, mis en eau en 2001, est situ sur lOued Aissi
8 Km lamont du chef-lieu de la Wilaya de Tizi Ouzou. Sa capacit est de 170
millions m3. lapport annuel moyen de lOued au niveau du barrage t estim 202
millions m3 pour une superficie de 446 Km2. cet important ouvrage est destin
lalimentation en eau potable du couloir Tizi Ouzou Boumerdes-Alger [16].
III-3_ 4. Les eaux non conventionnelles :
Laccroissement rapide de la demande en eau dans le secteur de lirrigation, lindustrie
ainsi que les besoins incompressibles de la population ont amen les pouvoirs publics recourir
aux dessalement et la rutilisation des eaux uses pures, [17].
III-3_4_1 : Traitement des eaux uses :
Le nombre de stations dpuration des eaux uses dans la Wilaya dAlger est de (06). Il sagit :
Baraki capacit 900 000 eq/hab/j. remise en service, en 2008
Rghaia capacit 400000 eq/hab/j. fonctionne avec le traitement mcanique.
Staoueli capacit 15000 eq/hab/j. fonctionne aprs rhabilitation.
Zeralda capacit : 5000 eq/hab/j. elle est en service.
Beni Massouss : 250 000 eq/hab/j en cours dachvement.
Moritti de capacit 5000 eq/hab/j. elle est en service.
Ces stations totalisent une capacit de traitement estime 1475000 quivalent habitant, [18].
Le volume deau pur/ou qui sera pur par ces stations est estim 294000 m3/j.
13
-
III-3_4_2. Le dessalement de leau de mer.
Aprs la svre scheresse qui a frapp la rgion centre du pays en 2001, un programme
durgence de ralisation des units de dessalement deau de mer a t lanc, dont trois petites
stations qui totalisent une capacit de 12500m3/j et, une grande station, celle de lHamma
dune capacit de 200000 m3/j, mise en service en 2008. Ces stations produisent 212500 m3/j.
Pour servir 1416640 habitants [3].
Tableau I_5. Les capacits des stations de dessalement.
localisation Type Capacit m3/j Population servir
Hamma Grande 200000 1333320
Champ de tir Petite station 5000 33330
Palm Beach Petite station 2500 16660
La Fontaine Petite station 5000 33330.
IV. Evaluation des prlvements :
En Algrie la consommation deau pour usage divers est estime en 2000 6,074 Millions de
m3, dont 3,938 Milliards de m3 destins lirrigation (65%), 1,335 Milliards aux usages
domestiques (22%) et 801 millions de m3 lindustrie (13%).
Les prlvements en eau pour la Wilaya dAlger se fait partir des eaux souterraines,
superficielles et a partir des units de dessalement, [18].
IV -1. Evaluation des prlvements en eau souterraine
Dans la Wilaya dAlger, les ressources en eaux souterraines sont soumises laccroissement
rapide de la demande dans les secteurs de lirrigation, de lindustrie ainsi que les besoins en
eaux potables de la population.
IV - 1_1 Evaluation des prlvements en eau a usage domestique :
Pour lalimentation en eau potable, la nappe de Mitidja fournit environ 166 Millions de m3 par
an dont 62% pour la Wilaya dAlger. Ladduction en eau potable se fait par les champs de
captage suivant : Mazafran 1et 2, Baraki, Haouch Flit, haouch Ben Abbas, Trois cave et Dar
El Beida, [19].
Dans la Wilaya dAlger, comme dans le reste du pays, lalimentation en eau potable est
assure de faon discontinue depuis de longues annes, [3]. (Daprs le ministre des
ressources en en eau, sur les 57 communes de la Wilaya, aucune commune nest dote dun
service H24. Le service est assur quotidiennement dans 3 communes et un jour sur deux dans
12 communes, [19].
14
-
La dotation en eau domestique de la Wilaya dAlger est illustre dans la carte suivante
Schma N3 : Dotations domestique en eau de la Wilaya dAlger, [3]
15
-
Selon le plan national de leau (PNE 97), nous tablirons les besoins journaliers de la
Wilaya d Alger pour diffrents horizons : [20]
Tableau I_6. Les dotations en l/hab/j pour diffrents horizons.
Horizon Population Dotation l/hab/j Dotation millions m3 an
1995 1883425 160 110
2000 1985425 170 123,19
2010 2128425 185 143,72
2020 2203425 205 167.9
Lvolution des prlvements des trois dernires annes partir des champs captant est
illustre dans le tableau suivant :
Tableau I_7. La production annuelle en eau pour Alger [21-23]
Anne 2003 Anne 2004 Anne 2005
Dbit de production million
m3/j
0,238788 0,261078 0,268271
production en million m3/an 0,87157609 0,87461023 0,97918757
Daprs ce tableau nous pouvons dire que la demande en eau est en nette progression, de 2003
2005 (deux annes seulement). La diffrence des volumes prlevs est de 10,82 millions m3
80000000820000008400000086000000880000009000000092000000940000009600000098000000
volume
prlev m3
1 2 3
anne
prlevement annuel,
prlevement2005+Feuil1!$M$4
87461023
prelevement2003+Feuil1!$M$2
Figure N1 : prlvement annuel en eau.
Prlvement en 2004
Volumes prlevs en million de m3
100
95
90
85
16
-
IV - 1_2. Les eaux souterraines prleves pour lirrigation.
Au niveau des exploitations agricoles, lirrigation se fait dune manire autonome et
pour la plupart partir des eaux souterraines et dnomme petite et moyenne hydraulique
(PMH), [3]. Selon loffice national des primtres irrigus, la Wilaya dAlger possde une
superficie agricole utile de 35 726 hectares, dont 12 583 hectares sont irrigus :
9 128 hectares sont irrigus partir de 1570 forages.
3423 hectares irrigus partir de 1391 puits.
32 hectares irrigus partir de 7 sources.
La quantit deau estime par hectare et par an en temps normal est de 5000m3, mais cette
estimation est loin dtre relle, cause du systme dirrigation utilis dune part et la longue
priode de scheresse qua vcue le Nord de lAlgrie ces dernires annes annes.
Lirrigation de ces primtres ce fait part trois modes : [3].
Gravitaire cest le mode dirrigation le plus utilis 94% pour la Wilaya dAlger, la
superficie irrigue par ce mode est de 11 799 hectares.
Le mode aspersion : la superficie irrigue par ce systme est de 448 hectares.
Goutte goutte : cest un mode conomique malheureusement la surface irrigue par
ce mode nest que 336 hectares.
Cependant, le volume total prlev pour lirrigation des petits primtres est 62,915m3 par an,
[3].
IV -4-1_3. Les eaux souterraines prleves pour lindustrie.
La Wilaya dAlger possde une importante base industrielle, malheureusement les autorits
ne possdent pas des donnes sur lalimentation de ces units industrielles. Cette situation
peut tre justifie par la majorits des usines ont leurs propres forages et ces derniers
chappent de tout contrle de lEtat. Si on rfre aux donnes ADE, on trouve que le volume
factur nest que 1.7 Millions de m3 et, on note que la demande des units industrielles est
estime par le Ministre des Ressources en Eau (DAEP) 51 Millions de m3, [3].
IV_ 4_2 Evaluation des prlvements partir des eaux de surface.
Les barrages sont des ouvrages de stockage deau sont utiliss dans notre pays pour alimenter
la population, lirrigation des terres agricoles et de degr moindre pour lapprovisionnement
des industries, [12].
IV-4_2_1. Evaluation des prlvements deau potable partir des barrages.
La Wilaya dAlger bnficie dun appoint deau de surface. Ce volume est fourni par :
Le barrage de Keddara.
17
-
Linterconnexion dAlger appele SAA. Ce systme a port sur lamene de
150000 m3/j, [16].
Les volumes fournis par le barrage de Keddara et linterconnexion SAA sont prsents dans le
tableau suivant.
Tableau I-8. Lvolution des prlvements en eau de surface. [22-24]
Production anne 2003 Production anne 2004 Production anne 2005
mois Boudoouaou SAA Boudoouaou SAA Boudoouaou SAA
Janvier 762631 1955869 8402515 1112528 9916 1062657
Fvrier 3892200 0 8066197 1462481 9087202 885049
Mars 3443511 615151 7553967 187377 10421751 967804
Avril 9099600 914099 10287000 1851249 10118984 760855
Mai 8771852 2896988 11773530 1246774 9717515 950411
Juin 9090938 2663990 11052247 1327712 10770524 803839
Juillet 96779857 2663990 12607084 727345 11223008 934177
Aots 9857147 2154617 11591773 1158263 10507863 989138
Sep 9836163 1412157 11507801 969168 9928859 669685
Octobre 10179369 925254 12484563 997268 9507563 1105693
Novembre 9442255 690276 11244361 1077265 8723470 1097863
Dcembre 9076489 706596
Total 84056651 16892391 116571038 13803830 118999265 10933767
Total eau de
surface
millions m3
100, 949 130,37 129,93
18
-
Figure 2 Evaluation des prlvements mensuels en eau.
IV -4-2- Evaluation des prlvements deau de surface pour lirrigation.
Le plus important primtre irrigu est celui de Hamiz, qui occupe une superficie quipe de
17000 hectares, dont la superficie irrigue nest que 11000 hectares. Aprs la scheresse qui a
touch la rgion Nord de lAlgrie, et en particulier le centre et lOuest. La superficie
rellement irrigue a t de ce fait, fortement rduite (12 397 Ha en 1983 2396 Ha en 1996).
Cependant, la superficie irrigue en 2005 est 2520 Ha, le volume allou partir du barrage
Hamiz est estim 10 millions de m3. Selon lOffice National des Primtres Irrigus (ONPI).
La dotation par Hectare et par an est entre 2740 et 6243 m3, [3].
Enfin, on peut estimer le volume prlev partir des barrages pour diffrents usagers pour
lanne 2005 139.958 Millions de m3.
IV -4_3 Evaluations de lalimentation en eau potable partir des stations de
dessalement deau de mer.
Lalimentation en eau potable partir de dessalement de leau de mer a commence quen
2004. Le tableau ci aprs illustre les prlvements mensuels pour les deux annes (2004 et
2005), [22,23].
Production mensuell en eau de surface
0
20
40
60
80
100
120
140
160
Janvier
Fvrier
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Aots
Sep
Octobre
Novembre
Dcembre
Total
Total eau de surface millions m3
Mois
Million m3
Production anne 2003 SAA
Production anne 2004 Boudoouaou
Production anne 2004 SAA
Production anne 2005 Boudoouaou
Production anne 2005 SAA
19
-
Tableau I_9. Production deau potable partir des stations de dessalement pour la Wilaya
dAlger, [22,23].
Eau dessale anne 2004 Eau dessale anne 2005
Janvier 182995 215873
Fvrier 178031 197363
Mars 152212 324547
Avril 18355 308948
Mai 228961 329272
Juin 264418 301511
Juillet 310456 333671
Aot 310629 371792
Septembre 289394 326697
Octobre 333123 346266
Novembre 311515 348642
Dcembre 333726
Total eaux dessales m3 2746289 3738303
Volume d'eau dessal par An
0
0,51
1,52
2,5
33,5
4
Janvier
Mars
Mai
Juillet
Septembre
Novembre
Total eaux
dessales
Volume m3
Eau dessale anne 2004 Eau dessale anne 2005
Figure 3 Evaluation du volume deau dessal.
A la fin on note que le volume total prlev par la Wilaya dAlger pour lAEP et lAgriculture
pour lanne 2005 est estim comme suit : [23]
20
-
Pour lAEP : 231,59 millions m3.
Pour lirrigation : 75 millions de m3.
Pour lIndustrie : 51 millions de m3.
Donc le volume total prlev par la Wilaya dAlger est de 357.6 Millions de m3 pour lanne
2005. Ces informations doivent toutefois tre prise avec prcaution dans la mesure ou il ny
pas eu denqute relle sur le terrain, qui dtermine avec exactitude la consommation partir
des forages autonomes exploits par lindustrie, lagriculture et la dotation domestique.
V PROBLEMES AFFECTANT LES RESSOURCES EN EAU ALIMENTANT LA
WILAYA DALGER.
V-I Introduction
Pendant les dernires annes, une grande partie de lopinion publique a t sensibilise
une situation dinsuffisance deau qui intresse en particulier la rgion centre du pays.
Lalerte a t dclare la suite des rcents vnements mtorologiques qui ont provoqu
une sensible rduction des apports hydrologiques en particulier dans la wilaya dAlger.
Cette circonstance sest insre, malheureusement, dans un systme dj amplement
compromis par une utilisation non approprie des ressources en eau. Des agglomrations se
sont donc trouves dans des graves conductions de carence deau, cause de leur
vulnrabilit. Pour celles-ci en effet, la diminution contingente des ressources est alle
sajouter une situation prexistante de baisse de qualit par rapport aux utilisations,
entranant ainsi des problmes dapprovisionnement pour les diffrents usagers, [18].
V-2 les problmes des eaux uses.
Le bassin hydrographique de lAlgrois se trouve dans un tat de dgradation avanc,
dont les eaux uses dorigines urbaines et industrielles sont dverses directement dans les
Oueds sans aucun traitement pralable, [3].
Le dbit deaux uses urbaines rejet quotidiennement travers la Wilaya dAlger est
estim entre 400 000 et 450 000 m3/j, avec un taux de raccordement vers le rseau
dassainissement de 95%, sajoute a a, le tissu industriel implant dans cette Wilaya qui a
connu un dveloppement remarquable tant dans sa diversit que dans sa capacit.
21
-
V-2-1 bassin versant de Oued El Harrach :
Le bassin versant de lOued El Harrach est caractris par une activit industrielle trs
importante. De ce fait, lOued El Harrach reoit les eaux uses provenant des units localises
principalement dans : [2]
La zone industrielle de Oued Smar, qui compte pas moins de 228 units
industrielles.
La zone industrielle dEl Harrach : compte 47 units industrielles.
La zone industrielle de Gu de Constantine, compte 32 units industrielles.
Les eaux uses provenant de ces units sont charges de multiples polluants, puisque
aucune nest dote dune station dpuration.
Les eaux uses rejetes dans lOued El Harrach sont estimes 23.4 millions m3 par an,
[2].
V-2-2. Le bassin versant de Oued Rghaia :
Oued Rghaia fait transiter tous les effluents provenant des zones industrielles de
Rouiba et de Rghaia. Ces effluents aboutissent au lac de Rghaia et sont les principales
sources de pollution. Cet Oued reoit annuellement un volume deau use estim a 12.6
millions m3 par an, [8, 9].
V-2-3. Le bassin versant de Oued Beni Messous. Ce bassin reoit principalement les eaux
uses des units industrielles implantes ; notamment dans la zone dactivit de Cheraga. La
majorit des activits industrielles existantes appartiennent aux secteurs agro-alimentaires.
Ces units ne sont pas dotes dun systme de prtraitement, [2].
V-2-4. Le bassin versant du Mazafran.
Situ 40 Km lOuest dAlger, constitue lunit majeure du bassin versant ct Algrois,
somme de tous les rejets naturels ou anthropiques. La prsence relative en abondance de
phosphates et nitrates permet le dveloppement dune flore importante. Si les apports
hydriques ne sont pas suffisants, se produit une phase deutrophisation, qui provoque la mort
dun grand nombre dorganisme faunistiques. Ce phnomne se produit rgulirement la
saison sche, [25].
La pollution au sein du bassin versant du Mazafran est due essentiellement la contamination
des eaux des Oueds Chiffa, El Kebir, Bouroumi et Mazafran.
Les consquences dune telle pollution ont pour origine [26] :
Les exploitations agricoles modernes utilisant massivement des engrais chimiques,
ainsi que des produits phytosanitaires.
Les dcharges brutes et sauvages.
22
-
La pollution des eaux est 60% dorigine industrielle.
Les stations dpuration existantes sont larrt.
Afin de donner une approche globale sur le volume deau use rejet par bassin versant nous
nous prsentons le tableau suivant :
Tableau I-10. Les eaux uses rejetes par bassin versant.
bassins Eaux uses millions m3/an
El Harrach 23.4
Mazafran 19.9
Ctiers Ouest 4.5
Ctiers Centre 35.5
Ctiers Est 12.6
Il y a lieu dajouter que les rejets deau uses des zones industrielles de Blida,
Beni Tamou et Meftah sont pris en compte dans le volume rejet dans le bassin versant de
Mazafran, [3].
La charge polluante qui correspondre : MES + (DBO5+ 2DCO)/3 est donne, pour
les diffrents bassins, dans le tableau ci-aprs (en tonnes par an).
Tableau I-11. La charge polluante rejete pour la Wilaya dAlger.
Bassins DBO5
tonne
DCO
tonne
MES
tonne
Charge polluante
Tonne
El Harrach 29968 34761 52143 85306,3333
Mazafran 16132 19358 29038 47320,6667
Ctiers Est 9984 11980 17971 29285,6667
Ctiers Centre 23860 28632 41045 68086,3333
Ctiers Ouest 2940 3528 5293 8625
Total 82884 98259 145490 238624
V-3 Les problmes affectant les eaux souterraines
Linadquation entre les besoins et la disponibilit de la ressource a induit ces
dernires annes une surexploitation de laquifre de la Mitidja. Il sajouter a les risques de
la pollution par les eaux uses urbaines, industrielles et aussi par les activits agricoles.
23
-
V-3_1. Les problmes lis la qualit
V-3-1-1 Qualit des eaux de la nappe alluviale du Quaternaire
Laspect qualitatif de la nappe alluviale du Quaternaire portera sur linterprtation des
rsultats danalyses des deux campagnes de prlvement effectues par lANRH (DRC)
comme indiqu dans le tableau ci-dessous
Tableau I-12 Compagnes de suivi de la qualit des eaux de la nappe de la Mitidja
Priodes
Annes
Hautes eaux Basses eaux Nombre de
points deau Lieux
2002 Mai Octobre 10 Partie Ouest de la Mitidja
2003 Mai Septembre 15 Partie Est de la Mitidja
Etat de pollution de la nappe de la Mitidja :
Durant ces deux dernires dcennies, les eaux souterraines de la nappe de la Mitidja, ont
connue quatre (04) types de pollution, savoir : [3,27]
Pollution par les Nitrates,
Pollution par les mtaux lourds (Fer, Manganse, Cadmium, etc...), au niveau de la
zone industrielle de loued Smar,
Pollution par les eaux marines dans la Mitidja Orientale,
Pollution accidentelle par les hydrocarbures.
a) Pollution par les nitrates
La rpartition spatiale des nitrates dans les eaux de la nappe alluviale de la Mitidja se
prsente comme suit :
Tableau 13. La pollution en nitrate de la nappe de Mitidja, [27]. 1985-1991 1997-2000 Mitidja Ouest
5 100mg/l 51 125 mg/l
Mitidja Est 8 a 287 mg/l 65 190
Les valeur rparties ci-dessus dpend du la priode de prlvement basse eau et haute eau, [27].
24
-
b) Pollution par les mtaux lourds
La pollution des eaux souterraines par les mtaux lourds (Fer, Manganse, Cadmium)
dans la nappe de la Mitidja sest rencontre essentiellement au niveau de la zone industrielle
de Oued Smar. Cette pollution touche la partie la plus superficielle de la nappe alluviale,
atteignant parfois 65 m de profondeur, [3].
c) Pollution par les eaux sales (intrusion marine)
Lintrusion de leau de mer dans les aquifres ctiers a t tudie par Ghyben et
Herzberg [41] la fin du XIXe sicle. Leau de mer, plus dense que leau douce, entre
naturellement dans les aquifres ctiers jusqu une certaine profondeur Z, qui est en fonction
de la charge de leau douce sus-jacente, [42].
Sur le pourtour mditerranen, les aquifres constituent une ressource en eau
souterraine stratgique et parfois unique [38, 39]. Leur utilisation est cependant souvent
limite par une contamination saline, dont il est difficile, voir impossible, de saffranchir, et
dont les mcanismes restent encore mal connus, [40].
Le front sal ne cesse davancer dans le continent depuis 1973. Les eaux souterraines
de la zone ctire entre El Mohamadia et Bordj El Bahri sont affectes par une intrusion deau
de mer.
Actuellement, nous rencontrons des eaux sales environs 2kms de la mer (RS = 4500
mg/l) et les niveaux pizomtriques ont atteint au champ de captage dEl Hamiz, (-14 m) au-
dessous du niveau de la mer, ce qui a engendr le changement du sens de lcoulement de la
nappe (de la mer vers le continent), [29].
Qualit des eaux de la nappe Astien grseux
Cette nappe ne fait pas lobjet dun suivi qualitatif par lANRH. Deux (02) forages
captent cette nappe (F16 Haouch Flit et F3 de Dergana) ont t mise larrt par cause de
pollution (Analyses faites par lADE Agence Rgionale dAlger), [27].
V_3_2 Problmes lis aux rabattements des niveaux pizomtriques
En labsence des donnes exactes sur les prlvements destins lirrigation et
lindustrie, on estime que la nappe de la Mitidja est exploite au maximum de ses
potentialits, pour ne pas dire surexploits.
On peut relever que la dernire compagne de mesures effectue par ANRH, en octobre
2002, celle de septembre 2001, montre un abaissement gnral de la surface
-
pizomtrique,. Les mesures ont t ralises sur un rseau de 88 points, constitus de puits et
forages, [27].
Le tableau suivant montre les rabattements dans les principaux champs de captage de la
Mitidja
Tableau I-14. Rabattement des niveaux pizomtriques de la nappe de Mitidja entre 09/2001
et 10/2002 dans les principaux champs de captage.
Champs de captage Rabattement en m
Hamiz 5
Mazafran I 4
Mazafran II 7
Blida I 5
Blida II 3
Boufarik 5
Larba 13
Chiffa 14
Cette baisse gnralise est explique par :
La longue priode de scheresse, notamment celle de 2001 qui a conduit la
ralisation dun programme spcial de 40 forages pour pallier la dfaillance du barrage
de Keddara, destin lAEP ; [3].
Le dmarrage prmatur de lirrigation par les exploitants agricoles pour faire face au
dficit hydrique engendr par cette scheresse exceptionnelle. [30]
La prolifration des forages illicites, difficile endiguer en raison de la faiblesse des
structures de gestion et de contrle [2].
En effet, daprs la fiche des situations des forages dit le 31/12/2005 par le DHW
dAlger le nombre de forage mis larrt pour des raisons techniques, pollution, et autres
raisons non indiqus, est 12 forges, cela a induit un dficit de production de 73656 m3/j, [31].
V-4. Problmes affectant les ressources en eau des barrages
La raret grandissante des ressources en eau qui rsulte de la diminution des quantits et
laltration de la qualit de ressources disponibles, sans oublier que le dveloppement de
lconomie du pays est articul sur laccroissement de la ressource dune part, et la mise en
place dune politique de protection de cette ressource dautre part. Les principaux problmes
affectant les eaux de barrages sont :
24 25 25 25 26
-
Lenvasement des barrages ;
Lvaporation ;
Fuites dans les barrages ;
Les problmes qualitatifs.
V-4-1 La qualit des eaux de barrages en exploitation rgion centre
Le suivi de la qualit des eaux de lensemble des barrages Algriens se fait par lAgence
Nationale des Ressources Hydriques (ANRH). A partir des bulletins de la qualit des eaux de
barrages pour le premier semestre 2006, on extrait les caractristiques des eaux de barrages
qui alimentent la Wilaya dAlger, [32-35]
Tableau I_15. Paramtres physicochimiques des barrages en exploitations. [32]
Barrage
Usage
Volum
e
Hm
3
pH
RS M
g/l
O2d %
NO
3 M
g/l
NO
2 Mg/l
NH
4 Mg/l
PO
4 M
g/l
DBO
5 M
g/l
DCO M
g/l
MO M
g/l
Keddara
AEP
127.62
5
7.94
812
90.50
7.11
0.16
0
0.00
0.00
0
5.0
12.5
5.6
Ghrib
AEP-IRR
30.917
7.50
2326
134.0
5 0.20
8
0.19
4
0.01
8
- 46
18.2
Bou
roum
i
AEP-IRR
29.795
7.80
1150
122.0
8 0.10
8
0.04
4
0.25
7
- 9 5.5
Bou
kourdane
AEP-IRR
53.314
8.10
520
- 2.8
0.02
3
0.00
0
0.00
0
2.3
9 13.3
Takse
AEP-
166.78
1 8.00
316
- 0 0.00
0
0.00
1
0.12
2
- 10
4.2
A partie de ces rsultats nous pouvons dire que :
27
-
Les eaux de lensemble des barrages prsentent une bonne minralisation
lexception de celles de barrage de Ghrib qui prsente une salinit leve (rsidu sec
RS=2.326 g/l)
Nitrates-Ammonium : les eaux des barrages Keddara, Ghrib, Bouroumi sont charges
en (NO2 et/ou en NH4), les teneurs leves sont dues soit a loxydation de la matire
organique azote soit au mlange des eaux du fond et de surface.
Les Phosphates : les teneurs des eaux en phosphate (PO4), sexpliquent par les
rapports externes ou du relargage par les eaux de fond des rservoirs de cet lment ;
ces teneures sont concentres dans les barrages Bouroumi et Teksebt.
Les Matires organiques : les eaux des barrages ghrib, Boukourdane presentent une
pollution organique exprime en (DBO5 et/ou en DCO et MO). Lorigine de cette
pollution est due aux apports des polluants provenant des rejets deaux uses.
Oxygne : les barrages de Ghrib et Bouroumi prsentent une sursaturation en
oxygne qui est due peut tre au prolifration accrue en algues.
A la fin nous pouvons dire que les eaux de nos barrages risquent dtre eutrophises vue la
prsence des sels minraux avec de tenures leves, notamment les Nitrates et les Phosphates.
V_4_2. Les fuites dans les barrages
Quelque soit lemplacement dun barrage, il yaura toujours des pertes deau, non pas
travers le corps de louvrage, mais travers les berges et les fondations. En raison de la forte
pousse hydrostatique exerce par leau du lac sur le fond et les berges dun barrage, un
volume deau sinfiltre et svacue. Le problme est beaucoup plus grave quon imagine,
puisque dans la circulation des eaux dans les failles de la roche dont la section mouille
augmentera dans le temps qui engendrera lrosion de la roche et avec le temps cest le
glissement au niveau des berges et louvrage sera en danger.
On note que, en Algrie le volume total des fuites enregistres durant la priode 1992-
2002 avoisinent les 350 Millions de m3.
Lhistogramme suivant reprsente le volume perdu dans les fuites pour lensemble des
barrages qui alimentent Alger.
28
-
0,000
0,020
0,040
0,060
0,080
0,100
0,120
0,140
VOLUME PERDUE M3
1
FUITE POUR LE MOIS D'AVRIL2006
EVALUTION DES FUITES DANS LES BARRAGES
BOUROMI
HAMIZ
BENI AMRAN
KEDDARA
TEKSEBT
BOUKOURDANE
GHRIB
Figure I-4 : Evaluation des fuite dans les barrages qui alimentent Alger
Le tableau ci-aprs prsente les volumes perdus dans les fuites par les barrages qui alimentent
Alger.
Tableau I-16. Le volume perdu par mois et par barrage.
Volume perdu
par fuite millions
m3
Novembre
2005
Dcembre
2005
Janvier
2006
Fvrier
2006
Mars
2006
Avril
2006
Ghrib 0.158 0.150 0.144 0.144 0.145 0.133
Bouroumi 0.035 0.032 0.031 0.028 0.031 0.071
Hamiz 0.000 0 0 0.012 0.093 0.09
Beni Amran 0.011 0.100 0.009 008 0.010 0.009
Keddara 0.000 0 0 0 0 0
Teksebt 0.000 0 0 0 0 0
Boukourdane 0.030 0.031 0.031 0.028 0.031 0.030
Total 0.234 0.313 0.215 0.292 0.310 0.333
Volum
e perdu en m
illion
de
m3
29
-
V_4_3. Evaporation des Barrages
Lvaporation des plans deau est conditionne par les tempratures de leau de lair,
par le degr dhumidit de lair en contact avec la surface de leau, et par la turbulence de
lair, donc par le vent.
En Algrie, la hauteur deau vapore annuellement par une surface deau libre est
presque toujours suprieure la quantit de pluie tombe sur la mme surface. 0.94 M en
moyenne Alger.
Le tableau ci-aprs prsente les volumes perdus par vaporation pour lensemble des
barrages qui alimente Alger
Tableau I_17. Volume perdu mensuel des barrages qui alimentent Alger. Volume vapor
Hm3
Novembre
2005
Dcembre
2005
Janvier
2006
Fvrier
2006
Mars
2006
Avril
2006
Bouroumi ND ND ND ND ND ND
Hamiz 0.036 0.031 0.038 0.051 0 0.135
Beni Amran 0.067 0.031 0.030 0.062 0.087 0.080
Keddara 0.269 0.192 0.217 0.200 0.368 0.563
Teksebt 0.141 0.076 0.073 0.104 0.292 0.413
Boukourdane 0.128 0.099 0.111 0.123 0.335 0.352
Total 0.739 0.488 0.631 0.653 1.007 2.09
ND : Non disponible
V_4_4. Lenvasement des barrages
En Algrie, lenvasement des 50 barrages en exploitations est estim un taux de 20
Millions de m3 de matires solide pour lannes 2000. Ceci est d la forte rosion des
bassins versants, favoris par la nature des sols et labsence de boisement.
30
-
Tableau I-18. Prvision de lenvasement des barrages qui alimentent Alger pour
lanne 2010. CA
PACITE IN
ITIA
LE
HM3
CAPACITE ESTIM
EE
2000
H
M3
VOLUME V
SE 200
0
HM3
ENVASEMENT
MOYEN CALCULE
HM3/AN
CAPACITE ESTIM
EE
2010
HM3/AN
VOLUME
VASE
A
2010
H
M3
TAUX ENVASEMENT
%
BENI-
AMRANE
16 6 10 0,833 0,0 16,0 100,0
HAMIZ
21 15,6 5,4 0,083 14,8 6,2 29,7
BOUKOU
RDANE
97 96 1 0,125 94,8 2,3 2,3
KEDDAR
A
145,6 143,8 1,8 0,120 142,6 3,0 2,1
TAKSEBT
175 175 0 0,265 172,4 2,7 1,5
BOUROU
MI
188 182 6 0,400 178,0 10,0 5,3
GHRIB
280 145,2 134,8 2,210 123,1 156,9 56,0
Total 922,6 763,6 159 4,036 725,7 197,1 28.12
A partir de ce tableau nous pouvons dire que la capacit de nos barrages sera rduite
cause des forts dbit solide qui reoit chaque barrage, en citant, que lan 2010 le volume
31
-
envas sera 197.1 millions m3. dont le barrage de Beni Amrane sera envas a 100% et celle de
Ghrib a 56 % pour le mme horizon.
V-5. Dautres facteurs menassent la ressource en eau :
La spcificit et la dimension de la rgion dAlger, rendent leau dans le centre de
polmique, telle que cette prcieuse ressource est menace aussi par :
La pression sur la ressource, engendre par lextension de plus en plus la demande
de diffrents usagers ;
La perte deau due linadquation de rseau de distribution, qui est de lordre de
40% du volume produit ;
Une population non sensibilise de la valeur de leau, et le mfie du gaspillage. a
peut tre le bas tarif de leau ;
La fragilit des textes lgislatives, et la non application de la rglementation en
vigueur.
Les risques majeurs tels que : linondation, le glissement de terrain, le sisme et
beaucoup altre par la scheresse qui sera expose dans le prochain chapitre.
32
-
CHAPITRE II : Etude de la scheresse dans la wilaya dAlger I- Introduction Le mot scheresse recle une certaine ambigut selon qui lon y associe le terme
mtorologique , c'est--dire labsence prolonge et inhabituelle de prcipitations avec,
comme corollaires, la siccit accentue de lair, llvation concomitante des tempratures et
des rayonnements solaires ; ou, dautre part, le terme hydrologique , c'est--dire la
rarfaction des coulements, diffrentes chelles de temps ; et on corollaire dans les deux
cas, les consquences des dficit hydrique sur les ressources en eau disponibles pour la vie
agronomique et pastorale, et pour la vie urbaine, [44].
La scheresse est la consquence de la persistance dun cart la normalit hydro
climatique, apprcie par des notions statistiques de frquences dapparition ou dure de
retour, et lintensit par la mesure du dficit hydrique, relativement pour une srie de
disciplines propres au cycle de leau : pluviomtrie, hydromtrie, pizomtrie [45].
Selon lOrganisation Mtorologique Mondial, la scheresse est dfinie comme tant
un dficit de pluviosit par rapport une moyenne tablie sur une longue dure, affectant de
grandes surfaces pendant une ou plusieurs saisons ou annes, et qui rduit notablement la
production primaire des cosystmes naturels et lagriculture pluviale [46].
De plus, la scheresse est un phnomne complexe et mal compris. Elle affecte
cumulativement ltre humain et son environnement [47, 48].
Du point de vue dun Hydrologue, la scheresse peut tre considre comme tant le
facteur principal qui cause la rduction des approvisionnements en eau, y compris
l'coulement superficiel, ou/et les approvisionnements d'eaux souterraines [48, 49].
Dune manire gnrale, la scheresse est une situation de dficit en eau suffisante
pour avoir un effet inverse sur la vgtation, les animaux et lhomme, dans une rgion donne
[50].
Certain Auteurs [51- 54], dans la dfinition des scheresses multi annes se sont bass
sur une thorie, o un vnement de scheresse peut tre considrs comme tant des dficits
par rapport a un seuil indique et qui est caractris par trois composantes : une dure D, une
svrit S et une intensit magntique M, tel que :
M=D
S .
Naturellement, le risque scheresse peut affecter dabord lagriculture et llevage. Il
peut avoir aussi des consquences sur les consommations urbaines et industrielles ds lors que
les ressources mobilisables pour ces consommations deviennent insuffisantes ou doivent tre
rationnes. La scheresse conduit alors une pnurie conjoncturelle, [44, 45].
33
-
Au-del des difficults smantiques, il sagit l dun phnomne redoutable, peut tre
le plus grave dans les affrontements homme_nature, et dsormais au premier rang des
proccupations en matire de risques, notamment en Mditerrane.
II Historique des scheresses en Algrie :
Les travaux consacrs la scheresse sont nombreux en Algrie. Ces travaux se sont
intresss la variabilit interannuelle des pluies, les effets et la svrit de la scheresse qui a
caractris lhistoire de lAlgrie [55, 56].
De 1945 1947 lAlgrie connu une terrible scheresse dont aux confins du Sahara,
ou il nest mme pas tomb les 80 ou 90 mm de pluie observe en temps normal. Dans le Sud
Oranais, sur le territoire de Geri Ville, dans la rgion de Ain Sefra on a eu dplorer, selon
des sources officielles, environ 3000 morts de faim sur une population de 80000 habitants et
900000 moutons, soit 90% du cheptel ont pri. Vingt ans plus tard, au dbut de lanne 1966,
on a constat en Algrie que la pluviomtrie la plus basse enregistre depuis 1945, et cette
scheresse na permis, dans beaucoup de rgions de pays ni des semailles normale, ni la
germination convenable aprs les semailles [57].
Une tude sur lvolution climatique de lAlgrie du Nord a t ralise en 1994. Les
auteurs se sont bas sur lutilisation du paramtre prcipitation, qui est reconnu comme tant
le paramtre le plus reprsentatif et le plus caractristique du phnomne de la scheresse.
Afin de mettre en vidence lvolution temporelle des prcipitations, des calculs statistiques
ont t effectus sur un chantillon de 120 stations pluviomtriques rparties sur le nord de
lAlgrie. Cette tude a monte lexistence des priodes sches et des priodes humides entre
1922 et 1992 [58].
Dont il apparat :
Une priode humide de 1922 1939 ;
Une priode sche de 1939 1948 ;
Une priode humide de 1948 1972 ;
Une priode scheresse accentue de 1973 1992.
Les priodes sches confirment laccentuation des scheresses des annes 1910/1920
et celle de 1938/1948. Ces scheresses se sont caractrises par des famines, des incendies de
fort, des perturbations sociales importantes. Pour lpisode 1973/1992, lampleur de dficit
pluviomtrique na pas manqu de rapparut. Enregistrant un dficit pluviomtrique qui
saccentu de lEst ver lOuest, passant de 17% lEst 33% lOuest, dautre part, les effets
-
de cette scheresse dvoile nettement leurs effets nfastes sur la ressource hydrique dont on a
enregistr des diminutions importantes sur les coulements et les apports aux barrages ; un
abaissement des niveaux piezomtriques des nappes, un asschement des puits de faible
profondeur et le tarissement des sources [58].
En effet, ces scheresses vcues en Algrie ont touches lensemble de lAfrique du
Nord et de lOuest [59].
En 2001, une tude similaire celle cite ci-dessus confirme la tendance la
scheresse pour la priode 1975 1998, et les effets de cette scheresse sont analogues aux
effets de la scheresse 1973/1992, dont lampleur de dficit pluviomtrique est estim 20%
lOuest et 11% lEst [60].
En 2002, un vnement mtorologique, a travers le pays et a donn naissance une
scheresse accentue, qui a touche tout le territoire Algrien et a provoque une pnurie
deau surtout dans les grands centres urbains comme Alger et Oran, dont lopinion publique
sest retrouve face des conditions srieuses de carence deau [61].
III- Consquences de la scheresse
Les scheresses hydrologiques affectent tous les secteurs conomiques et peuvent
altrer les systmes, cologiques. Dans les zones o l'approvisionnement en eau est dj rare,
les scheresses peuvent aggraves les conflits d'usage c'est--dire engendrent un dsquilibre
entre les besoins conomiques, humains et environnementaux [62,48].
Plusieurs chercheurs ont tudi les diverses manifestations de la scheresse qui se
traduisent par : [63, 64]
Le dficit hydrique des sols avec desschement des litires sous fort et, en
priodes vgtatives des cultures et des prairies: c'est la scheresse agricole: [65]
L'abaissement des niveaux pizomtriques li un dficit de rgnration des
nappes, qui est par fois considrable; [66, 67]
La diminution du dbit des rivires avec une perte de vitesse d'coulement d'o
une dcantation des matires en suspension, et une augmentation de la
concentration des matires dissoutes; [45]
L'augmentation du pouvoir vaporant en l'atmosphre qui agit sur la demande en
eau donc sur le bilan hydrique; [45, 57]
L'augmentation de la temprature de la masse d'eau, qui entrane un accroissement de
la vgtation aquatique (prolifration des algues) et une diminution des teneurs en oxygne
dissous d'autant plus important si la masse d'eau est pollue et, par consquence l'accentuation
de l'eutrophisation dans les systmes de stockage d'eau.
34 35
-
Il faut aussi considrer que des consquences graves sur l'alimentation des populations
peut tre dsquilibre et c'est le rsultat direct d aux difficults de traitement cause de la
forte pollution organique des eaux brutes [66, 57].
Les consquent des scheresses sur l'agriculture sont fatales. Lon sait d'ores et dj
que la scheresse a eu des effets sur l'levage et diffrentes rcoltes. Bien entendu les cultures
non irrigues sont les plus touches.
Lahcene et al 2004, [68] ont tudi les consquences cologiques de la scheresse,
dont ils ont estims que ce phnomne des consquences directes sur les zones humides,
d'o l'abaissement des niveaux des lacs et les dbits des rivires, provoquant des crises
cologiques plus ou moins aigues. Baisse des courants et du taux d'oxygne, rchauffement
et forte minralisation des eaux, eutrophisation du milieu, avec possibilit de disparition
d'espces des eaux froidex au profit d'espces thermophiles [69, 70]. Les cours d'eau vont
subir ainsi des pertes cologiques irrversibles de disparition considrable de leur valeur
piscicole [45]. D'une manire indirecte la scheresse a des effets sur le plan socio-
conomique; tel que le dclanchement des exodes ruraux qui manifestent pour le gonflement
brutal des centres urbains provoquant ainsi un accroissement excessif d'eaux uses, et de la
demande de l'eau potable et industrielle. Pendant ce temps, la demande en eau d'irrigation n'a
pas cessait d'augmenter [71].
IV- Etude statistique de la scheresse dans la rgion dAlger
Lobjet de cette tude est de confirmer la persistance du phnomne de la scheresse
dans la rgion dAlger.
Ltude consiste mettre en vidence la reprsentation graphique des indices
normaliss des prcipitations annuelles et mensuels dune part et ltude des variations
annuelles des carts des apports moyens annuels au apport moyen interannuel.
Les donnes de prcipitations et les apports des Oueds sont fournis amiablement par
lAgence Nationale des Ressources Hydriques (ANRH), dont ces donnes concernent la
station hydromtrique de Beraki.
IV-1 Mthodologie :
Ltude de la scheresse travers la rgion dAlger, consiste mettre en place une
analyse chronologique des sries pluviomtriques rsumes par les apports de lOued El
Harach exprims par la variation temporelle de lcart des apports moyens annuels au apport
moyen interannuel et la hauteur des prcipitations exprimes en indice normalis des
prcipitations mensuelles et annuelles.
36
-
IV-2 Etude des carts des dbits (Apports) moyens annuels :
La mthode des carts des apports consiste mettre en relief les priodes durant
lesquelles les apports de lOued sont significativement infrieurs par rapport lapport moyen
annuel. Connaissant que les priodes humides ou sches sont classes selon lintervalle de
lcart des apports moyens annuels au apport moyen interannuel (Ecart %) [72], tel que si:
Ecart %> 60 la priode est considre humide.
40
-
La longueur maximale de la priode sche est de cinq (05) ans, durant la priode (1992
et 1996).
La Rapparitions des priodes sches nest pas synonyme dune absence totale
dcoulement dans lOued, mais dans chaque cas leffet sur lcoulement est troitement li
la hauteur des prcipitations [62]. La figure II-2 illustre les apports annuels de lOued El
Harach pour la priode 1979-2003.
.
Apports annuels de l'Oued El Harach Hm3/an
0,00
50,00100,00
150,00200,00
250,00300,00350,00
1979 - 1980
1980 - 1981
1981 - 1982
1985 - 1986
1986 - 1987
1987 - 1988
1988 - 1989
1989 - 1990
1990 - 1991
1991 - 1992
1992 - 1993
1993 - 1994
1994 - 1995
1995 - 1996
1996 - 1997
1997 - 1998
1998 - 1999
1999 - 2000
2000 - 2001
2001 - 2002
2002 - 2003
Annes
Hm3/an
Figure II-2 : les apports annuels de lOued El Harach pour la priode 1979-2003
Tel que pour lanne 1996 1997 le dficit sur lcoulement enregistr est 85.92%. Cette
valeur trs accentue met en vidence lampleur de la scheresse qui peut tre atteinte mme
au tarissement des Oueds et dautres cosystmes.
IV- 3 Etude de lindice normalis des prcipitations mensuelles et annuelles :
Par dfinition, lindice normalis des prcipitations annuelles ou bien lindice centr
rduit est le rapport entre lcart des prcipitations annuelles et la moyenne de prcipitation
interannuelles et lcart type pour la mme priode dtude [72].
S
XXI i
= , tel que :
I : Indice centr rduit ;
iX : La hauteur des prcipitations pour lanne i .
X : La moyenne annuelle pour la priode dtude.
S : lcart type pour la mme priode dtude.
38
-
A partir des donnes pluviomtriques mises notre disposition par lAgence Nationale
des Ressources hydrique (ANRH), nous avons calcul les indices Centrs Rduits mensuels et
annuels couvrant les trente trois (33) annes dobservations.
Le graphe (Figure II-3) illustre les rpartitions des indices centrs rduits pour la
priode 1971 et 2004.
Lanalyse chronologique des indices rduits des prcipitations confirme que la distribution
des priodes sches et humides est presque similaire celle observe dans le premier cas,
tant donn que la persistance des scheresses de plusieurs annes est toujours vrifie, tel
que :
Entre 1976 et 1978 nous avons enregistr un dficit pluviomtrique de 16% par
rapport la valeur moyenne des prcipitations interannuelles d'une part et un dficit
sur l'coulement des Oueds qui est de 48% pour la mme priode d'tude. Cela
expliqu par une corrlation directe entre les prcipitations et les apports des Oueds.
Entre 1981 et 1984, la rgion d'Alger a subi trois annes sches conscutives dont le
dficit pluviomtrique moyen pour cette priode est de 22%.
La priode travers laquelle nous avons enregistr la plus longue priode de
scheresse (plusieurs annes sches conscutives) est entre 1987 et 1994 telle que l'ampleur
de dficit hydrique a atteint 17%.
Aprs cette priode, nous avons enregistr des annes de forte pluie telle que la
hauteur annuelle de prcipitations a touche les 700mm puis elle a diminu durant la priode
1998 et 2002 o les prcipitations n'ont pas dpasses les 450mm, synonyme d'un dficit
pluviomtrique de 25%.
Ainsi, ces scheresses ont provoques des perturbations cruelles sur l'quilibre du
systme hydrique dans la rgion d'Alger et par consquent des crises d'eau relles et
rptitives qui ont troubles le bilan besoin&ressource et ont engendr des prjudices
socioconomiques.
39
-
Figure II-3 : Indices normaliss des prcipitations annuelles.
Indice de prcipitation annuelle
-3
-2
-1
0
1
2
3
1971
/197
219
72/1
973
1973
/197
419
74/1
975
1975
/197
619
76/1
977
1977
/197
819
78/1
979
1979
/198
019
80/1
981
1981
/198
219
82/1
983
1983
/198
419
84/1
985
1985
/198
619
86/1
987
1987
/198
819
88/1
989
1989
/199
019
90/1
991
1991
/199
21