maraichage at agriculture periurbaine

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REPUBLIQUE DU BENIN MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE COOPERATION BENINO- BELGE Projet d’Appui au Monde Rural dans les Départements de l’Atacora et de la Donga PAMRAD B BE EN N 0 01 1/ / 0 00 04 4 ATELIER DE CONCERTATION DES STRUCTURES D’APPUI DE LA FILIERE ANACARDE FEVRIER 2005

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Page 1: Maraichage at Agriculture Periurbaine

REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE DE

L’AGRICULTURE,

DE L’ELEVAGE ET

DE LA PECHE

COOPERATION BENINO-BELGE

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ATELIER DE CONCERTATION DES STRUCTURES D’APPUI

DE LA FILIERE ANACARDE

FEVRIER 2005

Page 2: Maraichage at Agriculture Periurbaine

Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.2 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Table des Matières

Liste des Acronymes ....................................................................................................3 1. Contexte de l’Atelier de concertation ....................................................................4 2. Objectif et résultats attendus de l’Atelier de concertation....................................6 3. Contenu et organisation de l’Atelier de concertation ...........................................7 4. Résultats de l’Atelier de concertation....................................................................8

4.1. Thème 1: « La valorisation de la production d’anacarde » ................................8

4.1.1. L’amélioration des conditions de vente. .................................................................................8 4.1.1.1. Les différentes expériences en matière de commercialisation groupée ....................................... 8

4.1.1.2. Sur le contournement des collecteurs ............................................................................................ 15

4.1.1.3. Sur l’opportunité de la mise en place d’un fonds de roulement ................................................. 16

4.1.1.4. Le Programme d’appui à la commercialisation groupée de l’UDP pour la campagne 2005 .. 18

4.1.2 L’amélioration de la qualité de la production vendue............................................................19 4.1.2.1 Réactions des participants et recommandations............................................................................ 21

4.1.3 La valorisation de la production au travers de la transformation de la noix/ sous produits ..22 4.1.3.1 Les évolutions du marché international de l’anacarde et l’importance de la transformation

pour un pays producteur comme le Bénin. ................................................................................ 23

4.1.3.2. La transformation de la noix en amande ....................................................................................... 24

4.1.3.3. La valorisation des sous-produits ................................................................................................... 25

4.2. Thème 2 : « Des intrants de qualité pour la promotion de la filière »............27

4.2.1 Réactions des participants recommandations et activités à programmer..................................30 4. 3 Thème 3 : « La communication au service de la filière anacarde »................32

4.3.1. Eléments devrant être intégrés dans le plan de communication .............................................32 4.4. Thème 4 : « Valorisation du potentiel productif existant ». ............................35

5. Conclusions et recommandations de l’atelier .....................................................37 Annexes ...................................................................................................................... 40

Page 3: Maraichage at Agriculture Periurbaine

Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.3 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Liste des Acronymes

CASPA : Composante Appui au Secteur Privé Agricole (PADSA)

CeRPA : Centre Régional de Promotion Agricole

CVPA : Coopérative Villageoise des Producteurs d’Anacarde

CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle

CPAC : Consortium pour la Professionnalisation de l'Agriculture dans les Collines

DAGRN : Direction de l’Aménagement et de la Gestion des Ressources Naturelles

DPDR : Déclaration de la Politique de Développement Rural

DPQC : Direction de la Promotion de la Qualité et du Conditionnement

GV : Groupement villageois

IMF : Institution de Micro Finance

INRAB : Institut National de Recherche Agricole du Bénin

KOR : Kernel Outone Result

MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche

PADSE : Programme d’Appui à la Diversification des Systèmes d’Exploitation

PADSA : Programme d’Appui au Développement du Secteur Agricole

PAIMAF : Projet d’Appui à la Modernisation de l’Agriculture Familiale

PAMRAD : Projet d’Appui au Monde Rural dans les Départements de l’Atacora Donga

PPAB : Programme de Professionnalisation de l’Agriculture Béninoise

PRF : Programme de Recherche Forestière

ProCGRN : Programme de Conservation et de Gestion des Ressources Naturelles

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OP : Organisations Paysannes

UCP : Union Communale des Producteurs

UCPA : Union Communale des Producteurs d’Anacarde

UDP : Union Départementale des Producteurs

UE : Union Européenne

URPA : Union Régionale des Producteurs d’Anacarde

URPA/Z-C : Union Régionale des Producteurs d’Anacarde du Zou et des Collines

TDR : Termes de Référence

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.4 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

1. Contexte de l’Atelier de concertation

Depuis quelques années, la promotion des cultures vivrières et de rente autres que le coton par les gouvernements qui se sont succédés au pouvoir est apparue indispensable non seulement pour l'équilibre économique des exploitations agricoles béninoises, la sécurité du revenu familial mais aussi pour la diversification des sources de recettes de l’Etat.

Le Projet d’Appui au Monde Rural de l’Atacora de l’Atacora et de la Donga (PAMRAD) qui a démarré ses activités sur le terrain en novembre 2003 est un projet de nouvelle génération qui inscrit ses actions dans cette logique de diversification agricole consignée dans la Déclaration de la Politique de Développement Rural (DPDR).

L’objectif global du PAMRAD est d’améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des familles rurales de l’Atacora et de la Donga dans le cadre d’un développement durable. Il comporte 5 résultats présentant entre eux des articulations et complémentarités :

Résultat 1 : La durabilité et l’efficacité des systèmes de production sont améliorées ;

Résultat 2 : L’attractivité des productions animales, halieutiques et végétales autres que le coton est améliorée ;

Résultat 3 : Des produits et des services financiers adaptés aux activités économiques sont disponibles ;

Résultat 4 : Les fonctions régaliennes de régulation et de contrôle sont assurées efficacement et les services d’appui et de conseil sont renforcés ;

Résultat 5 : La maîtrise d’ouvrage au niveau communale est renforcée

Le processus de planification (diagnostic et ateliers de programmation par zone géographique, élaboration d’un Plan d’Actions 2004-2007 dont les modalités de mise en œuvre pour la période 2004-2005 sont définies dans le Plan d’Opérations 2004-2005) du Projet est achevé. La filière anacarde a été identifiée comme une des filières porteuses, sur laquelle le PAMRAD intervient dans le cadre de la mise en œuvre des activités de son résultat 2 de diversification de la production agricole.

L’attention portée à cette filière agricole tient au fait que :

• l’Atacora et la Donga (zone d’intervention du PAMRAD) sont des départements de prédilection de l’anacarde au Bénin au même titre que le Borgou, les Collines, le Zou ;

• les exportations béninoises de la noix en direction du marché international et en particulier de l’Inde ont été en nette augmentation entre 1996 et 2004 passant de 7.000 à 50.000 tonnes ;

• la part du Bénin sur le marché international de la noix d’anacarde pourrait encore s’accroître, même si les nouvelles exigences de l’Union Européenne en matière de traçabilité des produits alimentaires imposent à être moins optimiste ;

• il existe un potentiel de développement de la transformation et du commerce de l’amande sur plusieurs années, à condition de mettre en place une véritable politique de qualité et de marketing pour mieux valoriser le produit en raison de la concurrence des autres noix (noisette, …) ;

• la noix de cajou du Bénin est surcoté sur le plan international en raison de sa qualité (troisième sur le plan mondial) et cet avantage comparatif pourrait être conservé à condition que des mesures soient réellement prises pour éviter d’introduire dans le système de collecte des noix immatures et d’origines étrangères ;

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.5 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

• les plantations qui ont un réel potentiel de développement et qui n’ont que peu d’exigences agro climatiques, ont des effets positifs au plan écologique : reboisement de sols appauvris, lutte contre l’érosion,…

Au-delà de tous ces atouts, le manque de visibilité observé dans la gestion et dans l’avenir de la filière coton ainsi que l’anticipation des producteurs qu’une telle situation induit sont de véritables facteurs d’incitation pour la culture de l’anacarde.

Plusieurs facteurs limitent toutefois le développement de la culture de l’anacardier malgré les facteurs positifs énumérés ci-dessus : l’état des plantations (densités trop élevées, plantations vieillissantes, ...), la faible maîtrise des itinéraires techniques par les producteurs, la non disponibilité de matériel végétal performant, le faible pouvoir de négociation et le faible niveau d’organisation des producteurs, notamment en matière de commercialisation de leur production et le peu de valorisation des sous-produits de l’anacarde.

Ce constat est partagé par tous les intervenants de filière anacarde. Ainsi, depuis quelques années, plusieurs structures d’appui tentent d’apporter, à travers des interventions sur différents segments, des solutions à ces problèmes qui ont d’ailleurs été identifiés par le PAMRAD comme étant des goulots d’étranglement qui limitent la performance de la filière.

Du côté des producteurs, plusieurs initiatives ont été enregistrées ces dernières années. Elles portent non seulement sur la vente groupée mais également sur la recherche de solutions à la problématique de toute la filière qui se manifeste par la création de groupe de réflexion et des groupements thématiques sur l’anacarde (Union Communale des Producteurs d’Anacarde, Union Régionale des Producteurs d’Anacarde, …).

Ces expériences et dynamiques sont non seulement à encourager mais constituent également des atouts à valoriser dans le cadre de la mise en œuvre des activités du PAMRAD dans le but de susciter des synergies nécessaires au développement de la filière.

Dans le cadre de la préparation de la campagne de production 2005, l’Unité de Gestion du Projet a initié « l’atelier de concertation des structures d’appui à la filière anacarde » qui a réunit, outre des représentants des structures d’appui et des mairies, des organisations paysannes (voir la liste des participants en annexe 1).

Page 6: Maraichage at Agriculture Periurbaine

Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.6 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

2. Objectif et résultats attendus de l’Atelier de concertation

L’objectif de cette rencontre est orienté sur plusieurs axes :

• échanger les points de vue et les expériences sur différentes problématiques relatives à la filière ;

• permettre aux participants, et notamment le PAMRAD, d’orienter la mise en œuvre de leurs activités, dégager des synergies et des complémentarités potentielles et valoriser au mieux les acquis et les compétences existants ;

• formaliser, au besoin en concertation avec tous les participants, ce type de rencontre au travers de la création d’un groupe de réflexion de manière à orienter et coordonner la mise en œuvre des activités des différentes structures d’appui à la filière anacarde.

Les résultats attendus de l’atelier se situent à plusieurs niveaux :

• l’information des participants sur les expériences des structures concernées et participantes à l’atelier ;

• la définition des objectifs communs à atteindre au travers des activités menées par les différentes structures participantes ;

• la recherche de synergies et de partenariats possibles au sein des participants ;

• la définition d’orientations pour la mise en œuvre d’activités relatives aux thèmes à débattre lors de la prochaine campagne de production ;

• l’aboutissement à une vision commune des participants de l’atelier de manière parvenir à terme à une stratégie partagée pour le développement de la filière ;

• l’appréciation des participants sur l’opportunité de constituer un groupe de réflexion et de concertation et la définition de la composition, du mandat et des modalités de fonctionnement de ce groupe.

Page 7: Maraichage at Agriculture Periurbaine

Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.7 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

3. Contenu et organisation de l’Atelier de concertation

Les participants se sont rencontrés au cours d’un atelier de deux jours qui s’est tenu à Natitingou les 3 et 4 février 2005.

Quatre thèmes ont été préparés à l’attention des participants et ont trait à :

• la valorisation de la production d’anacarde au travers de l’amélioration des conditions de vente, l’amélioration de la qualité de la production, la transformation de la noix d’anacarde et des sous-produits ;

• des intrants de qualité pour la promotion de la filière,

• la communication au service de la filière ;

• la valorisation du potentiel productif existant.

Ces thèmes ont été abordés au travers de la présentation, par des participants à l’atelier, de leurs expériences respectives relatives à différents thèmes. Il s’agissait principalement :

- La présentation par l’UDP Atacora/Donga de ses expériences en matière de vente groupée (Cf. Annexe 2) ;

- La présentation des expériences en matière de vente groupée menées par les UCP de Kalalé et Niki dans le cadre du PADSE (présentée par Mr. Yves Olaf AFOUDA) ;

- Une brève présentation des normes de qualité en vigueur sur le marché national de la noix brute, effectuée par le PPAB

- Une présentation des évolutions en cours sur le marché mondial de la noix de cajou (Cf. Annexe 3) ;

- L’expérience du projet industriel Anfani Garbi de transformation de la noix en amande ;

- La présentation des activités menées par Oxfam Québec, et notamment des expériences de Mr. CORMIER Roméro en matière de transformation des sous-produits (Cf. Annexe 4) ;

- La présentation des travaux du Programme de Recherche Forestière de l’INRAB en matière de sélection et production de semences d’anacardier, ainsi que sur la mise au point d’itinéraires techniques performants (cf Annexe 5)

Ces présentations ont été suivies de débats, sur des questions telles que : les différences entre les différentes expériences de vente groupée, la définition du rôle des acteurs au sein de ces expériences (OP, collecteurs, services de l’état, …), l’opportunité de la mise en place d’une expérience pilote de préfinancement de l’achat des noix, les techniques à vulgariser, l’établissement d’un plan de communication, …

Les prochains chapitres sont consacrés à la présentation de ces débats et des recommandations qui en sont issues

Page 8: Maraichage at Agriculture Periurbaine

Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.8 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

4. Résultats de l’Atelier de concertation

4.1. Thème 1: La valorisation de la production d’anacarde

Trois modes de valorisation de la production d’anacarde ont été considérés ici. Il s’agit de :

• L’amélioration des conditions de vente ;

• L’amélioration de la qualité de la production vendue ;

• La valorisation de la production au travers de la transformation de la noix et des sous produits.

4.1.1. L’amélioration des conditions de vente.

Il s’agissait d’exposer les expériences du PADSE et du groupe de réflexion « Anacarde » de l’UDP Atacora-Donga en matière de vente groupée de la production, avant de discuter du programme de cette OP dans le cadre de la campagne de commercialisation 2005

4.1.1.1. Les différentes expériences en matière de commercialisation groupée

Les exposés sur des expériences de commercialisation groupée ont été présentés, le premier relatif à l’expérience menée dans la commune de Kouandé par Monsieur Inoussa DANGOU, Président du groupe de réflexion « Anacarde » de l’UDP Atacora et le second sur les communes de Kalalé et Nikki par Monsieur Yves Ola AFOUDA, ancien co-responsable de suivi-contrôle des activités du Projet d’Amélioration et de Diversification des Systèmes d’Exploitation (PADSE)1.

La problématique qui a induit l’initiative de ces expériences s’articule autour de plusieurs facteurs :

• L’existence d’une multiplicité des acteurs intervenant dans la commercialisation, ce qui induit une faible rémunération des producteurs;

• La faible transparence des règles de fonctionnement de la filière ;

• Le faible niveau d’organisation des producteurs et par conséquent de professionnalisme ;

• La non maîtrise du processus de commercialisation par les producteurs (méconnaissance de l’évolution des prix, des exigences des acheteurs et des modes de détermination de la qualité).

L’expérience de Kouandé

1 Le représentant du PADSE étant empêché, monsieur Yves Ola AFOUDA a été autorisé à exposer l’expérience de

commercialisation groupée des UCP de Kalalé et de Nikki.

Page 9: Maraichage at Agriculture Periurbaine

Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.9 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Elle a été conduite par l’UDP Atacora-Donga avec l’appui technique du Programme de Professionnalisation de l’Agriculture Béninoise (PPAB).

Pour conduire son expérience, le groupe anacarde de l’UDP Atacora-Donga a combiné des travaux de terrain (visites - échanges, entretiens) et des séances plénières pour la synthèse. Elle a adopté la démarche suivante :

• L’analyse d’expériences antérieures de commercialisation collective ;

• La proposition d’un schéma général de commercialisation collective ;

• Une expérience pilote de vente groupée des noix dans une commune : KOUANDE ;

• La capitalisation de cette expérience et la proposition de commercialisation groupée élargie à trois communes.

L’expérience a été axée sur trois grands types d’activités :

• La collecte des noix dans 4 villages de la commune de Kouandé ;

• La négociation de la vente des noix auprès d’un acheteur de Cotonou ;

• La livraison, début mai 2004, à Cotonou de 47 tonnes de noix ;

Elle a connu les étapes suivantes pour sa réalisation :

• L’estimation du volume de noix disponible ;

• L’échantillonnage et réalisation du test de qualité (KOR= 46,30) ;

• La signature du contrat d’achat et engagement pour mise à disposition d’une avance et de sac de jute ;

• La pesée et le gardiennage ;

• La manutention ;

• le convoyage sur Cotonou des noix ;

• la réalisation du second test, réception des noix au port, retrait du solde;

• Paiement des producteurs, des taxes communales, bilan et restitution.

Le bilan économique de cette opération met en exergue un certain nombre de données :

• Le prix des noix a été relativement élevé à l’achat au niveau des producteurs (240 FCFA), celui proposé par les collecteurs à la même période a été de 200 FCFA ; un tel niveau de prix permet de mieux rémunérer les producteurs mais aussi leur permet de se convaincre de la possibilité d’une meilleure cession de leurs produits contrairement à celle faite traditionnellement au profit des intermédiaires commerciaux (collecteurs) ;

• Des charges de transport du produit de Kouandé à Cotonou sont relativement élevées (plus de 1.500.000 FCFA pour 47 tonnes de noix) en raison de la non maîtrise par l’UDP

Page 10: Maraichage at Agriculture Periurbaine

Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.10 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

des rouages de cette activité ; ce qui a induit une forte augmentation des charges par kilogramme de noix vendu (35 FCFA au lieu de 20 à 25 FCFA)2

• Le non respect des engagements de l’acheteur au dernier moment à Cotonou en terme de prix d’achat des noix

L’expérience de Kalalé et de Nikki

Cette expérience a été initiée par le PADSE et conduite par les UCP de Kalalé en 2003 et 2004 et Nikki en 2004 avec l’appui-conseil technique d’une ONG : DEDRAS.

Les différentes étapes de cette opération ainsi que les activités concernées sont les suivantes :

1ère étape : Élaboration d’un plan d’affaires Celle-ci a emprunté la démarche suivante :

• la prévision de la commercialisation par l’UCP avec les représentants des producteurs

• (il a été exigé au niveau des UCP que chacun des membres s’engage à fournir 100 kg de noix à son GV pour débuter l’activité );

• l’estimation des coûts de l’opération ;

• la recherche d’un acheteur potentiel ;

• la présentation d’un dossier auprès d’une IMF (CLCAM)

2ème étape : Formation /recyclage des producteurs et de l’UCP

Il s’agit de faire comprendre aux acteurs de l’opération, le fonctionnement des systèmes de commercialisation des noix d’anacarde au Bénin et les exigences en matière de commercialisation. Cette formation a concerné plusieurs modules.

3ème étape : Organisation de la collecte au niveau village

Il s’agit de tout le système / dispositif mis en place pour le regroupement et l’achat des noix dans les villages concernés. Elle a été axée sur la constitution de groupements de 5 à 11 producteurs.

4ème étape : Vente du produit

2 Les chiffres de 20 à 25 FCFA de charge (transport manutention , faux frais de route, ...) par kg de noix

entre Kouandé nous été communiqué par un acheteur .

Page 11: Maraichage at Agriculture Periurbaine

Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.11 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Cette activité a suivi les étapes suivantes :

• Regroupement des noix dans de grands magasins;

• Évaluation de la quantité totale du produit achetée après des producteurs;

• Transfert ou non du produit auprès de l’acheteur ;

• Payement après livraison par l’UCP ou après enlèvement des noix par l’acheteur;

5è étape : Présentation des résultats de l’opération

Les résultats qui ont été présentés en assemblée générale de l’UCP pour l’année 2005 font ressortir :

• une marge brute (plusieurs frais ont été toutefois occultés) de 419 270 FCFA pour Kalalé et de 441.775 FCFA pour Nikki ;

• une marge brute au Kg plus importante à Nikki qu’à Kalalé ;

• une plus grande quantité de noix collectée à Kalalé (environ 26 T 800) par rapport à Nikki (environ 15 T 500) ;

• l’existence de deux prix (225 et 210 FCFA) de vente en fonction de la période pour Nikki et un faible écart entre le prix d’achat aux producteurs et celui de vente à l’acheteur pour cette commune.

Tout le processus et les étapes ayant conduit à la commercialisation groupée de l’anacarde par les deux UCP ont été appuyés sur le plan technique par l’ONG DEDRAS. Le rôle de cette ONG a été principalement de :

procéder avec les UCP concernées à une sensibilisation des producteurs des GV pour manifester les intentions de fourniture des offres et de regroupement de leur production pour la commercialisation ;

former les acteurs sur la récolte, la collecte primaire, le pesage, la qualité et le stockage des noix cajou.

suivre tout le processus de la commercialisation ; appuyer l’UCP de Kalalé la première année (en 2003) dans l’obtention et la gestion du

crédit de 10.000.000 F auprès de la CLCAM à un taux d’intérêt préférentiel de 1,5 % le mois.

Les expériences ainsi décrites présentent des différences avec le système classique en terme de circuits empruntés et de rôle des acteurs, comme on peut le constater à travers les schémas ci-après.

Circuit de type classique

Page 12: Maraichage at Agriculture Periurbaine

Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.12 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Observations : pas de contrôle qualité au niveau des producteurs et fonctions de

regroupement uniquement assurées par les collecteurs.

Circuit pour la commercialisation groupée de Kalalé et de Nikki (PADSE)

Observations : les producteurs n’ont plus de fonctions à part celle de production,

apparition des fonctions de regroupement et de contrôle de qualité au niveau des représentants des producteurs, plus aucune fonction attribuée aux collecteurs et concentration des fonctions au niveau de l’UDP et de DEDRAS.

Page 13: Maraichage at Agriculture Periurbaine

Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.13 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Circuit pour la commercialisation groupée de Kouandé (UDP Atacora–Donga/PPAB)

Observations : apparition des fonctions de regroupement et de contrôle de qualité au

niveau des producteurs, plus aucune fonction attribuée aux collecteurs et absence des OP communales du schéma.

Page 14: Maraichage at Agriculture Periurbaine

Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.14 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

L’analyse de ces différentes expériences fait ressortir plusieurs points forts et faibles ainsi que des éléments de divergence.

Points forts Points faibles Points de divergence

• un fort engouement des producteurs dans la collecte des noix ;

• un prix plus rémunérateur pour les producteurs (240 FCFA pour Kouandé et 225 FCFA pour Nikki) ;

• une meilleure compréhension par l’UDP Atacora-Donga et les UCP de Kalalé et de Nikki du fonctionnement de l’aval de la filière (mécanisme de formation des prix, comportement des acteurs ;

• ’appropriation par les OP de certaines démarches en matière de négociation de certaines opérations avec les acheteurs.

• Meilleure sensibilité des OP à la problématique de la qualité.

• Une volonté de déstabilisation de l’opération par certains acteurs dont l’intérêt est menacé;

• Faible motivation de certains producteurs à regrouper les noix d’anacarde et se faire payer après la vente des produits à l’acheteur ;

• Faible implication de certains responsables des OP;

• Implication des OP dans le transfert des produits vers l’acheteur (Parakou pour les UCP de Kalalé et de Nikki et Cotonou pour l’UDP Atacora) ;

• Non maîtrise des rouages des opérations par les OP ; ce qui a engendré une augmentation de toutes les charges ;

• Non maîtrise des normes de qualité par les producteurs.

• l’implication des UCP concernées dans l’expérience du PADSE alors que c’est l’UDP qui a mené toutes les opérations dans le cas de la commercialisation groupée à Kouandé;

• l’application de l’achat au comptant avec les producteurs par les communes de Kalalé et de Nikki contrairement à la pratique menée par la commune de Kouandé qui a payé les producteurs après vente des noix à l’acheteur ;

• le recours à une ONG pour l’appui-conseil technique aux UCP de Kalalé et de Nikki et la recherche de financement ainsi que la négociation avec l’acheteur ;

• le recours au crédit pour servir de fonds de roulement pour l’expérience initiée par le PADSE alors que cela n’a pas été le cas pour l’UDP Atacora qui a pré financé toutes les opérations

• la prise en charge du transport des noix jusqu’à Cotonou (lieu de localisation du Port) par l’UDP Atacora-Donga dans le cas de l’expérience de Kouandé alors que cette activité n’a pas été assurée que partiellement (jusqu’à Parakou qui est le lieu de résidence de l’acheteur) par les UCP de Kalalé et de Nikki

Les remarques fondamentales qui se dégagent de toutes les expériences initiées en matière de commercialisation groupée d’anacarde sont les suivantes :

• le contournement des collecteurs par toutes les initiatives;

• le manque d’implication des OP intermédiaires (UCP) dans le schéma de commercialisation de l’anacarde dans le cas de l’UDP Atacora/Donga

Page 15: Maraichage at Agriculture Periurbaine

Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.15 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

• la mise en place d’un crédit pour servir de fonds de roulement pour l’UCP de Kalalé.

• La forte implication d’une ONG (DEDRAS) dans l’appui-conseil technique, le suivi de tout le processus ; la recherche et la gestion du crédit.

4.1.1.2. Sur le contournement des collecteurs

Les deux schémas de commercialisation groupée n’attribuent aucune fonction aux collecteurs. Hors, ces intervenants disposent de compétences et d’atouts dans les fonctions de collecte et de transport (bonne connaissance des zones de production, connaissance sommaire des normes de la qualité, maîtrise des rouages de transport, capacité de négociation avec les acheteurs…). De plus, ces acteurs ont un rôle social important (caisse sociale, personnes clés de la communauté, …).

Cependant, ces acteurs n’ont pas d’existence légale formelle, sont multiples, et peuvent avoir des pratiques illégales vis-à-vis des acheteurs ou des producteurs. D’autre part, ils jouent un rôle important dans la fixation des prix au niveau des zones de production.

La question soumise à l’appréciation des participants de l’atelier portait sur l’opportunité ou non d’essayer de valoriser les compétences spécifiques dont disposent ces acteurs (notamment leur maîtrise du transport des noix et leur capacité de négociation avec les acheteurs) en cherchant à les intégrer dans le schéma de commercialisation groupée.

Une telle démarche suppose à terme un « assainissement » du milieu des collecteurs au travers de la reconnaissance de leur rôle dans la filière. Elle aurait en outre l’avantage d’éviter des conflits potentiels avec ces collecteurs, personnes souvent influentes au sein de la communauté, et qui pourraient réagir à leur marginalisation si la vente groupée de la production se généralisait.

Les réactions des participants ont été partagées : d’une part, les représentants des organisations paysannes ont fermement rejeté l’idée d’essayer d’intégrer ces collecteurs, au motif qu’ils ne constituent pas un partenaire fiable d’une part, et d’autre part parce qu’ils considèrent que les collecteurs sont un intermédiaire qui prélève un part importante des marges de commercialisation.

D’un autre côté, les structures d’appui se sont montrées plutôt favorables à l’idée de rechercher une façon de les intégrer aux schémas de commercialisation expérimentés.

La question n’a pas été tranchée. Les représentants des producteurs estiment que l’importance actuelle des opérations de vente groupée, et le fait qu’une partie seulement de la production d’un village est vendue de façon groupée ne menacent pas les collecteurs et qu’il n’y a pas lieu de prendre des dispositions pour cette année.

D’un autre côté, les participants ont estimé qu’il était important d’améliorer la connaissance du poids économique réel de ces collecteurs au sein de la filière, et d’effectuer une « typologie » de ces collecteurs, en vue de définir une éventuelle « charte de bonne conduite » pour ces acteurs.

Eu égard à ce qui précède plusieurs dispositions ont été recommandées en fonction de la recherche de sauvegarde de certains enjeux.

Page 16: Maraichage at Agriculture Periurbaine

Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.16 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Thème / Axes Recommandations par l’atelier

Activités pour le PAMRAD

Observations / commentaires

Rechercher plus d’informations sur les collecteurs en terme de leur poids économique et social dans la filière et de leur typologie avant de proposer leur intégration aux schémas de vente groupée existants.

Réfléchir aux critères à prendre en compte pour élaborer une éventuelle « chartre de bonne conduite » des collecteurs

Initier une étude pour ces différents aspects et pour la faisabilité de la mise en place d’une chartre de bonne conduite des collecteurs dans les zones de collecte

Il s’agira de bien discuter des éléments à intégrer dans les TDR avec le groupe de réflexion de l’UDP-Atacora-Donga et l’URPA

Ces aspects pourront être intégrés dans les modalités de collaboration entre le PAMRAD et l’UDP

Thème1.

Axe : Amélioration des conditions de vente.

Rechercher la maximisation des avantages par les producteurs ;

Privilégier la collecte des noix par les OP au sein de leurs membres, en impliquant les organisations de producteurs au niveau communal ;

Sauvegarder la qualité / label de la noix béninoise ;

Intégrer ces différents aspects dans le programme à initier avec l’UDP Atacora-Donga

Discuter de ces aspects dans le groupe de concertation

4.1.1.3. Sur l’opportunité de la mise en place d’un fonds de roulement

Les questions de préfinancement des campagnes de commercialisation ont été débattues lors de cet atelier. En effet, une des contraintes de la filière est le besoin d’argent cash des producteurs, qui les amène à brader leur production, éventuellement sur pied avant récolte, aux collecteurs. Pour faire face à ces problèmes, différentes expériences de préfinancement ont été testées (PADSE, PADRO, …), soit en impliquant des IMF, soit sur fonds propres.

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.17 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Il était demandé aux participants à l’atelier de se prononcer sur l’opportunité de mettre en place, à titre pilote, un fonds de commercialisation destiné à l’achat des noix au producteur par une OP, en vue d’un groupement de la production et de sa vente à un acheteur.

L’objectif de cette opération pilote est de recueillir suffisamment d’informations afin d’être en mesure d’établir la faisabilité de ce type d’opérations et de négocier avec une IMF l’octroi de crédit en ce sens pour la campagne 2006.

La pertinence de la mise à disposition de ce fond à titre pilote a été reconnue par tous les participants.

L’examen des expériences présentées a permis de bien cerner les contours de la problématique :

• difficulté d’accès au crédit (procédure longue, garanties élevées, …),

• coût important du crédit,

• difficultés liées au stockage des noix (pertes de poids, coût du stockage et du gardiennage, …),

• difficultés liées à la mise en place d’un système de ristourne au producteur sur base d’un prix d’achat fixe (fixation du prix d’achat, organisation des ristournes, répercussions des pertes financières liées à la perte de poids, …), …

Au regard de ces difficultés, les participants ont formulé les recommandations suivantes :

Thème / Axes Recommandations de l’atelier

Activités pour le PAMRAD

Observations / commentaires

Thème1.

Axe : Amélioration des conditions de vente.

Sous-axe

Opportunité de mise à disposition à titre pilote en 2005 d’un fonds de roulement à l’UDP Atacora-Donga

Bien définir les modalités de mise en place et les règles de gestion du fond de roulement

Tenir une réunion avec l’UDP en concert avec l’URPA pour définir ces modalité et règles et voir dans quelles mesures impliquer une ou plusieurs IMF

Il s’agira pour bien rentabiliser ce fond de mettre tout en place pour la réussite des opérations de commercialisation groupée. Un travail préliminaire à cette fin est une meilleure sensibilisation des producteurs au respect des quantités pour lesquelles ils se sont engagées.

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.18 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Impliquer dès le départ les IMF dès le départ dans la gestion du fond

Définir avec l’IMF les modalités de son implication dans le système

Cette implication d’une IMF participe de la pérennité de recherche de financement par les OP engagées dans la commercialisation groupée

Former les OP à la recherche de financement

Il s’agira de permettre aux OP d’acquérir des compétences dans l’élaboration de dossier de financement

4.1.1.4. Le Programme d’appui à la commercialisation groupée de l’UDP pour la campagne 2005

Ce programme se résume comme suit :

• 3 communes concernées (Kouandé, Copargo, Bassila…) ;

• 9 villages (3 par commune) ;

• Pour chacun des villages, formation de deux conseillers commerciaux et restitution de leur formation aux producteurs ;

• Accompagnement technique des producteurs ;

• Information des producteurs.

L’élaboration et le cadrage de ce programme ont tenu compte de plusieurs contraintes :

• financières, humaines et organisationnelles : seuls trois communes et 9 villages ont considérés ;

• agro-écologique : les communes qui ont été intégrées dans le programme sont celles qui offrent une plus grande potentialité de production de l’anacarde.

• politiques et géographique : les communes retenues appartiennent au Nord (Kouandé) , au Centre (Copargo) et au Sud (Bassila) du département. Une telle considération permet non seulement de prendre en compte toutes les zones du département mais aussi d’expérimenter plusieurs cas de figure.

En dehors de ces facteurs, l’élaboration de ce programme obéit à une recherche d’efficacité et d’impact au niveau des producteurs.

Le programme établit par l’UDP Atacora-Donga connaît déjà un début de mise en œuvre. Ainsi 90 % de conseillers commerciaux ont été formés sur plusieurs modules en rapport avec :

• les techniques de récolte ;

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.19 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

• le renforcement de capacité de négociation des producteurs ;

• l’élaboration des contrats ;

• la situation du marché de l’anacarde ;

• les techniques de contrôle et les normes de qualité ;

• l’organisation de la pesée.

Réactions des participants, recommandations et activités à programmer :

Lors des discussions en atelier, il est apparu que les principales contraintes ayant limité l’intervention à 9 villages étaient principalement d’ordre financière. Les représentants des organisations paysannes se sont dans un premier temps prononcé pour une extension de l’intervention, avant d’émettre plus de réserve. Il a finalement été recommandé d’examiner la question de façon plus bilatérale entre le groupe de réflexion « Anacarde » de l’UDP et le PAMRAD, en associant le PPAB.

Quoi qu’il en soit, si l’intervention devait être étendue, les participants se sont prononcés pour une implication plus forte des faîtières communales des organisations paysannes, et d’y intégrer de façon plus étroite la nouvelle URPA et ses UCPA concernées, afin de renforcer les capacités techniques de ces nouvelles OP.

Thème / Axes Recommandations de l’atelier

Activités pour le PAMRAD

Observations / commentaires

Examiner la possibilité d’une extension du programme d’appui en concertation avec l’UDP et le PPAB

Appuyer la mise en œuvre du programme dans les localités concernées

Thème1.

Axe : Amélioration des conditions de vente.

Programme d’appui à la commercialisation groupée de l’UDP pour la campagne 2005

Intégrer si possible l’URPA et les UCPA dans le programme de commercialisation groupée

Initier un programme de renforcement des compétences de ces OP naissantes

4.1.2 L’amélioration de la qualité de la production vendue

La qualité d’un produit est un élément essentiel de sa valorisation en ce sens qu’il constitue un important facteur de sécurisation du consommateur et de valeur ajoutée pour le producteur.

Il existe des critères qui permettre de juger de la qualité des noix qui transitent par le marché. De manière à renseigner les participants sur ces différents critères et leur permettre de

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.20 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

faire des recommandations, le PPAB a présenté un exposé sur les normes de qualité et les techniques de contrôle de qualité des noix.

Cet exposé a été présenté par monsieur Cyrille SOTONDJI ingénieur agronome et chargé de mission dans cette structure.

Selon lui, les conditions de ramassage influent sur la qualité des noix et de ce fait sur le prix. A moyen terme, elles induisent un impact sur la renommée de la zone de production. En effet, toutes les zones se voient appliquer un prix (ou une décote donnée) en fonction de la qualité.

Selon les normes internationales les critères de qualité de la noix sont les suivantes :

1. Pourcentage de noix défectueuses inférieur à 10 % ;

Pour cela, il ne faut jamais cueillir la noix sur l’arbre mais attendre qu’elle tombe. Une fois tombée la ramasser dans un délai très court (au plus 48 heures) de manière à ne pas la laisser amorcer le processus de germination de la bonne noix :

Les techniques de contrôle des noix sont les suivantes :

• Le coup d’ongle : une bonne noix ne laisse de trace de l’ongle sur la coque

• L’aspect visuel : une bonne noix est dure et bien lisse ; une mauvaise est molle et fripée ;

• L’aspect sonore : une bonne noix ne sonne pas quand elle secouée ;

• La méthode de trempage : une noix qui flotte est vide ;

• La méthode de coupe des noix. Elle permet aussi de vérifier la qualité de l’amande

2. Pourcentage de corps étrangers (feuilles, morceaux de branche, pierres, …) inférieur à 0,25 % :

3. Taux d’humidité inférieur à 10 % ;

4. Nombre de noix au kilogramme compris entre 180 et 200.

Le KOR (kernel outone résult) traduit le rapport en poids de l’amande sur la noix. Il se détermine sur un kilogramme de noix.

Le procédé de détermination est le suivant :

Prélèvement de l’échantillon :

• Prélèvement dans le stock d’une quantité pouvant constituer l’échantillon représentatif ;

• Mélange puis division croisée de l’échantillon selon quatre lots ;

• Prélèvement d’une partie de chacun des lots, mélange et séparation à nouveau selon quatre lots ;

• Prélèvement d’un kilogramme de noix parmi quatre lots obtenus en c).

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.21 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Détermination de l’indice Comptage du nombre de noix au kilogramme. Puis ouverture une par une des noix à l’aide

d’une pince coupante et triage en 6 catégories selon la qualité de l’amande :

Amande pleine et de bonne qualité

Amande peu développée (à demi pleine)

Amande piquée par les insectes

Amande tachée par l’huile de la coque

Absence ou quasi absence d’amande

Amande pourrie

Pour les noix de catégorie 1, le poids de l’amande est pesé intégralement. Pour celles des catégories 2, 3 et 4, le poids de l’amande est compté pour moitié. Pour les catégories 5 et 6, le poids de l’amande n’est pas pris en compte.

Les poids pondérés de 1, 2, 3, et 4 sont additionnés. La valeur obtenue ( en gramme d’amande par kilo) est alors multipliée par 80 et divisé 250 (poids approximatif d’une livre)

L’indice obtenu constitue le KOR. Il oscille en général entre 44 (faible qualité) et 48 (qualité élevée).

KOR = (poids net de qualité + 0,5 ( poids immature + huilées + tachetées) x 80)/250

Les indiens (exportateurs) reconnaissent par simple observation les noix de bonnes ou mauvaises qualités. Ce qui dénote le caractère très subjectif de cette méthode d’appréciation de la qualité. Il serait alors intéressant d’initier les producteurs à ce savoir faire. Mais la faiblesse du producteur face à la détermination de la qualité des noix par le KOR est que ce dernier ne peut pas faire une contre expertise si le KOR de son produit est faible.

Une autre méthode d’appréciation de la qualité de la noix est la couleur. L'uniformité de la couleur des noix indique qu’elles ont été ramassées à une même période. En effet, cette couleur va évoluer du vert-gris au début de la campagne au marron foncé en fin de campagne. Une couleur marron-jaune dénote que la noix a été ramassée lors de la campagne précédente. Le risque qu'elle soit défectueuse est grand.

4.1.2.1 Réactions des participants et recommandations

Les principales réactions des participants ont porté sur la nécessité d’informer les producteurs sur ces critères de qualité et sur la variation du prix en fonction de la qualité. D’autre part, le problème de la « réputation » d’une noix a également été soulevé, soulignant de ce fait l’importance d’une démarche concertée de l’ensemble des producteurs pour garantir la renommée de leur produit.

Dans le même esprit, les problèmes liés à l’intégration de noix transfrontalières dans les lots de certaines régions ont également été évoqués et en partie relativisés : selon certaines analyses la décote actuelle de la qualité de la noix béninoise sur le marché mondiale est principalement due aux noix importées, alors que l’on trouve de très bonnes noix au Nigéria par exemple, et que ces pays frontaliers travaillent également sur la qualité de leur production.

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.22 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Suite à ces réactions, il a été demandé aux participants de se prononcer sur l’opportunité de mettre en place les études permettant d’évaluer la faisabilité technique et financière d’opérations de tri et/ou de calibrage post récoltes. Ces études viseraient également à mettre à disposition des organisations paysannes des références suffisantes leur permettant de conseiller objectivement leurs producteurs sur l’intérêt ou non de mettre en œuvre de telles opérations sur leur production.

D’une manière générale, les participants ont considéré qu’un travail amont préalable était nécessaire. En effet, une amélioration significative de la qualité des produits pourrait être obtenue en appliquant correctement les techniques de récolte : entretien correct des plantations, ramassage des noix au sol et régulièrement, nettoyage des restes de pommes sur les noix, séchage correct à l’ombre, … Ils recommandent donc au projet de travailler prioritairement sur ces aspects, plutôt que sur le tri et le calibrage des noix, qui est jugé peu rentable.

A ce sujet, un débat intéressant a eu lieu sur les difficultés existantes de valoriser correctement la qualité des produits : alors que les exportateurs pratiquent des prix différents en fonction de la qualité des lots, il est très difficile de faire reconnaître cette qualité. Ce problème met en évidence le nécessaire renforcement des capacités de contre-expertise des organisations paysannes, afin d’être en mesure de mieux défendre la qualité de leur production. La DPQC pourrait être associée à ce processus.

Eu égard à ce qui précède, les recommandations des participants sont les suivantes ainsi que les activités qui en découlent pour le PAMRAD.

Thème / Axes Recommandations par l’atelier

Activités pour le PAMRAD

Observations / commentaires

Travailler sur l’amélioration de la qualité en amont de la récolte (application des itinéraires techniques pour la récolte) plutôt que sur le tri et le calibrage des noix.

Sensibilisation des producteurs, diffusion des normes de qualité, …

Relais des modules de formation par les conseillers commerciaux et les radios rurales au profit des producteurs Thème 1 :

L’amélioration de la qualité de la production vendue

Nécessité de promouvoir une collaboration entre la DPQC et les acheteurs pour le contrôle de la qualité de la noix.

Inciter une telle collaboration en concert avec les OP

Cette recommandation est du ressort de l’Etat.

4.1.3 La valorisation de la production au travers de la transformation de la noix et des sous produits

Les discussions réalisées sur cette thématique ont été alimentées par trois exposés : le premier sur l’évolution du marché international de l’anacarde et son implication en terme de la nécessité de la transformation locale de la noix, le deuxième sur le projet d’installation d’une unité

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.23 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

de transformation de noix par ANFANI Garbi, et le troisième sur les expériences de valorisation des sous produits de l’anacarde par Oxfam Québec. Elles se sont soldées par des recommandations qui ont ensuite débouché sur des activités à mettre en œuvre par le PAMRAD.

4.1.3.1 Les évolutions du marché international de l’anacarde et l’importance de la transformation pour un pays producteur comme le Bénin.

Cet exposé a été réalisé par le modérateur de l’atelier Monsieur Yves Ola AFOUDA.

Selon lui, le marché international de l’anacarde comprend essentiellement deux produits : la noix et l’amande. Les autres produits à l’instar du jus et de la confiture ont un marché à caractère local.

Plusieurs éléments permettent de caractériser le marché international de l’anacarde :

• Une consommation dans plus de 125 pays, mais des importations réalisées par 65 d’entre eux ;

• Une production et une offre en forte augmentation depuis les années 60 (entre 1961 et 2003, la production a quintuplé) ;

• une forte diminution de la part de l‘Afrique dans la production mondiale de la noix entre les années 70 ( 58,1%) avec en tête le Mozambique et la Tanzanie et les années 2000-2003 (33,8%) ;

• une progression très forte de celle de l’Asie due essentiellement à l’Inde et au Viet-Nam entre ces deux périodes passant de 33,5 à 57,4% ;

• une stagnation en termes relatifs de la part du Brésil entre les années 70 (8 %) et les années 2000 et 2003 (8,4%) ;

• une prédominance des Etats-Unis au niveau du marché d’importation de l’amande de cajou avec plus de 60 % ;

• Une importance en terme d’importation de l’amande de l'Union européenne (15) avec une moyenne de 18% des importations mondiales de noix décortiquées principalement de l’Inde qui son principal fournisseur;

Depuis, le 1er janvier 2005, la traçabilité, facteur de maîtrise de sécurité des aliments, est devenue une obligation pour tout produit alimentaire importé dans l’espace européen avec le nouveau règlement de l’UE du 28 janvier 2002.

Ce système impose de pouvoir retracer à travers toutes les étapes de la production, de la transformation, de la distribution, le cheminement des denrées alimentaires et de toute autre substance destinée à y être incorporée. Ce règlement concerne les denrées alimentaires ou les aliments pour animaux.

Cette nouvelle disposition a induit un certain nombre de dispositions au niveau des principaux pays producteurs d’anacarde (Inde, Viêt-Nam, Brésil) et incite le Bénin à une recherche d’une plus valorisation au travers de la transformation des noix produites.

En effet, l’essentiel de l’approvisionnement en noix des unités de transformation indiennes provient de l’Afrique à partir d’offres nationales très atomisées. La mise en œuvre de ce système

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.24 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

risque non seulement d’être assez compliqué mais induirait aussi la promotion de la noix africaine parce qu’il est basé sur l’identification des produits par lots.

Consciente du caractère complexe de ce système de traçabilité (l’offre africaine étant atomisée) et du fait que ce système sera mieux maîtrisé par elle s’il s’applique sur l’offre locale, l’Inde s’est lancée depuis quelques années dans un programme d’installation de grandes plantations. Celles-ci devraient rentrer en phase de forte production dans moins de 5ans.

Dans cette perspective, il est tout à fait indispensable et impératif de mettre en place une politique volontariste de transformation de la noix, mais aussi de valorisation du faux-fruit appelé pomme de cajou ou pédoncule.

4.1.3.2. La transformation de la noix en amande

Il existe actuellement très peu d’unités de transformation de noix de cajou au Bénin malgré l’engouement qu’on remarque dans leur implantation dans certaines communes (Bantè, Savalou, Glazoué, Djougou3).

Le département de l’Atacora et de la Donga ne dispose pas encore d’une telle unité. Les quelques réalisations de ce genre connu par le Bénin dans le passé (usine de la SNAFOR à Parakou rachetée par AGRICAL et l’unité de transformation de cajou installée à Savè appartenant à la Société SEPT) se sont soldées par des échecs.

Toutefois, la question qu’il convient de se poser est celle de la rentabilité d’une opération de transformation au Bénin eu égard non seulement à ce qui précède mais aussi à des informations contradictoires dans ce sens fournies par des études de faisabilité.

La structure ANFANI Garbi qui devait installer une unité de transformation de noix de cajou a dû abandonner son projet en raison de plusieurs facteurs :

Sociologiques

• difficulté d’obtention du site devant abriter l’unité en raison du refus de déguerpir de l’occupant ;

• conflit d’intérêt entre localité qui devrait abriter l’usine (Tchaourou) et la commune qui offre une plus grande potentialité d’approvisionnement (Ouèssè) ;

• absence de culture de travail en usine au Bénin et principalement en région Tchabè devant abriter la réalisation (le Tchabè est commerçant de tradition);

Approvisionnement

• incertitude dans l’approvisionnement de l’unité (2500T/an) en raison de la forte concurrence des Indiens, malgré la garantie obtenue des producteurs dans ce sens ;

Economique

3 L’UDP Atacora-Donga projette l’installationd’une unité de transformation de la noix d’anacarde dans cette commune.

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.25 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

• cherté de la main d’œuvre ;

• cherté de la noix en raison de la surcote dont elle jouit au Bénin.

• fluctuation du dollar ;

• faiblesse de la compétitivité prix à cause du prix élevé du FCFA ;

Juridique

• Le caractère non favorable du droit des affaires au Bénin qui impose un niveau minimal de rémunération des travailleurs /ouvriers et en espèces.

ANFANI Garbi a notamment insisté sur le fait que pour être en mesure de pénétrer le marché européen, un industriel produisant de l’amande doit disposer d’une capacité de production conséquente : les petites unités actuellement par Enterprise Works n’offrent pas une réponse pertinente à ce problème. ANFANI considère d’autre part que la transformation ne peut pas être rentable aujourd’hui au Bénin, voire dans la sous-région, puisqu’il n’existe plus à l’heure actuelle aucune unité de transformation d’importance en Afrique de l’Ouest.

4.1.3.3. La valorisation des sous-produits

Des opportunités existent toutefois en ce qui concerne la transformation des faux fruits de l’anacarde, comme l’a montré monsieur CORMIER de l’ONG Internationale OXFAM QUEBEC

Cette ONG canadienne a débuté son intervention dans la filière anacarde en 2003, par le biais d'un premier projet avec une organisation agricole faîtière connue sous le nom du Consortium pour la Professionnalisation de l'Agricuture dans les Collines - le CPAC - qui a son siège à Glazoué. L'une des trois organisations de producteurs membre du CPAC est l'URPA/Z-C, soit l'Union Régionale des Planteurs d'Anacardiers du Zou et des Collines. Les deux autres organisations membres du CPAC sont spécialisées dans le riz et dans l'élevage du lapin.

Depuis plusieurs mois, les coopérants de cette ONG mènent des expériences sur la valorisation des faux fruits de l’anacarde. Celles-ci ont abouti à d’excellents résultats sur l’obtention de confitures, de gâteaux et de trois jus de pomme distincts :

• pressé à la main, mis en bouteille et pasteurisé en bouteille;

• même procédé, mais soumis à la pression pendant 10 minutes;

• pressé à la main, mais cette fois-ci, élimination des tannins avec la gélatine.

Ces expériences visaient surtout à faire connaître aux producteurs les possibilités offertes par la pomme cajou. Elle visait également à déterminer les caractéristiques de la pomme et le degré d'aisance à la transformer. Une étude de faisabilité devrait être effectuée avant d’engager des investissements plus lourds. Cela pourrait être possible eu égard au potentiel de marché de ce genre de produit déjà exploré par le Monastère de Parakou sur le vin et la confiture d’anacarde. Une observation des conditions de mise en marché de ces produits a également été faite dans

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.26 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

quelques grandes surfaces de Cotonou laisse présager d’un potentiel de commercialisation intéressant, mais qui devrait être confirmé.

En guise de conclusion, Mr CORMIER a insisté sur le potentiel que pourrait constituer la pomme. En effet, sa production est quatre fois plus importante en poids que celle de la noix. Dans la région de Savalou une usine produisant actuellement de l’alcool de manioc pourrait être adaptée pour la production d’alcool de noix de cajou.

Une telle usine pourrait à la fois constituer une opportunité de valorisation de la pomme, comme un facteur de risque, en ce sens que les producteurs pourraient être tentés de cueillir les noix alors quelles sont encore immatures pour assurer la valorisation de la pomme.

Enfin, Mr. CORMIER a relativisé quelque peu l’exposé de ANFANI Garbi, en informant les participants de l’arrivée sur le marché d’une nouvelle génération d’équipements largement plus performants que les décortiqueuses actuellement en utilisation, qui pourraient constituer une opportunité pour des unités de transformation locales qui s’installeraient.

Ces différentes présentations ont débouché sur l’ébauche de quelques conditions préalables pour la transformation de l’anacarde et les activités y afférentes à initier par le PAMRAD.

Recommandations et activités à programmer

Thème / Axes Recommandations par l’atelier

Activités pour le PAMRAD

Observations / commentaires

Obtenir plus d’informations sur la rentabilité de :

la transformation de la noix

Réaliser des études de rentabilité

Cette étude doit analyser les conditions préalables à la transformation, la traçabilité (du stade de la production jusqu’à l’exportation ;

Les technologies appropriées, les marchés visés en termes géographiques et de segments, les sites propices à l’installation des unités de transformation en rapport avec les avantages comparatifs interrégionaux

Mettre rapidement au point des techniques de valorisation de la pomme de cajou (faux fruits)

Cette recommandation s’adresse principalement à l’endroit des Institutions de la Recherche

Thème 1

Sous thème :

La valorisation de la production au travers de la transformation de la noix et des sous produits

Examiner les débouchés régionaux

Réaliser une étude de marché au niveau

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.27 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Etudier les techniques applicables et les évolutions dans le matériel de transformation des noix et des sous produits

sous-régional

4.2. Thème 2 : Des intrants de qualité pour la promotion de la filière

Il s’est agi de se pencher sur les voies et moyens qui doivent permettre de mettre à disposition des planteurs du matériel végétal de qualité. Pour ce faire, et de manière à nourrir la discussion sur le dispositif et les modalités à mettre en place à ce propos, un exposé a été présenté par Monsieur TANDJIEKPON du Programme de Recherches Forestières de l’INRAB sur la Production de semences d’anacardier et la multiplication des plants en pépinière : Expériences du PADSE-INRAB

Plusieurs éléments sont à retenir de cet exposé :

• La semence reste très déterminante dans la politique de développement de la culture fruitière de l’anacardier ;

• Une bonne semence doit réunir 3 conditions :

o une viabilité acceptable;

o une vigueur remarquable ;

o une valeur génétique élevée

Elle est produite :

• à partir des arbres d’élites (arbres-mères) des plantations existantes.

• à partir des vergers à graines installés.

Pour la sélection des noix à partir des arbres élites :

• quatre étapes sont nécessaires pour une production à moindre coût de semences de qualité :

• la sélection de bons vergers âgés d’au moins 8 à 10 ans ;

• la sélection et confirmation des meilleurs arbres par verger ;

• la récolte de la production des noix ;

• les traitements des noix pour l’obtention des semences.

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.28 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

La sélection de bons vergers passe par une croissance normale, une bonne forme avec un houppier dense, un tronc relativement droit des arbres, l’absence d’attaques parasitaires, l’isolement les uns des autres des individus (c’est-à-dire que les arbres ne doivent pas se toucher ).

La récolte de la production des noix se fait par

• le ramassage des fruits tombés ;

• le débarrassage de leur pomme avant pourriture de cette dernière ;

Le traitement des noix pour l’obtention des semences passe par

• le séchage à l’ombre pendant 72 heures;

• le tri visuel pour la sélection des meilleures noix (poids, texture, état sanitaire, etc.): 25 à 30% de la récolte.

Une fois obtenues, les semences sont conditionnées dans des sacs de jute et immatriculés par code.

Les vergers à graines disponibles au Bénin, au nombre de deux (à Ina et à Toui), qui intègrent en leur sein une cinquantaine de souches ne sont pas encore rentrés en grande phase de production de semences

Pour la production de plants d’anacardiers, les conditions suivantes doivent être remplies :

• la préparation d’un bon substrat ;

• l’empotage dans des sachets polyéthylènes 10 cm sur 23 cm ;

• le trempage des semences dans l’eau durant 24 h ;

• le renouvellement de l’eau toutes les 6 h ;

• Le semis à raison d’une ou deux noix par sachet au centre du pot de façon superficielle dans le substrat.

• La carène des noix tournée vers le haut avec une inclinaison d’environ 45°

• L’arrosage réalisé deux fois par jour, matin et soir (Une fois en temps de pluies)

• La germination est obtenue entre le 10e et le 15e jour.

• Le séjour idéal en pépinière de 30 à 45 jours après germination avant leur transplantation ;

Quant à l’appui aux pépiniéristes, il a obéit au schéma ci-après :

Montage organisationnel :

• Le PADSE a adopté la démarche de faire faire;

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.29 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

• Le PRF/INRAB est chargé de la production d’innovations et de l’appui conseil (niveau diffuseurs et producteurs);

• L’ONG-DEDRAS est chargé de la diffusion d’innovations et de l’encadrement rapproché;

• Les UCPs ont joué le rôle de canaux, de facilitatrices et de bénéficiaires des actions.

L’appui s’est réalisé à quatre niveaux et passe par les UCP:

• Formation et encadrement

• Mise à disposition de semences

• Mise à disposition de l’outillage

• Aide à la pérennisation des actions

Pour la formation et l’encadrement il s’est agit :

• de l’Identification et la sélection des pépiniéristes par les UCP;

• du renforcement des capacités sur les itinéraires de production de semences et de multiplication de plants.

• du suivi rapproché de l’application des itinéraires appliqués par le pépiniériste

• de l’évaluation en fin de production de la qualité et quantité de plants produits.

En ce qui concerne la mise à disposition des semences. Il s’est agit de :

• Produire les semences suivant les itinéraires appropriés;

• Distribuer aux UCP pour pépiniéristes les semences;

• Suivre l’utilisation effective des semences distribuées.

Pour la mise à disposition de l’outillage, la démarche suivante a été utilisée :

• La mise à disposition d’un fonds de démarrage aux UCP au profit des pépiniéristes ;

• Fonds constitué de houe, machette, arrosoirs, sceaux, râteaux, brouette, produits phyto, etc.

L’aide à la pérennisation des actions s’est axée sur les dispositions suivantes :

• Les plants produits sont vendus au prix unique retenu par les UCP concernés, le PADSE, le PRF, et l’ ONG-DEDRAS).

• 50% de la vente ont été retenus pour le pépiniériste (salaire, main d’œuvre, suivi).

• 50% de la vente reviennent à l’UCP pour le renouvellement de l’outillage.

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.30 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

La problématique du subventionnement des plants, comme ça a été partiellement le cas dans le cadre de l’expérience PRF/PADSE a été discutée.

Le PAMRAD a proposé la mise en œuvre d’une stratégie orientée selon deux axes :

• le premier axe est un appui aux pépiniéristes (formation, encadrement technique, promotion de leurs produits, information des planteurs sur la disponibilité en plants, …), basé sur la demande solvable en plants. Cette demande est estimée sur base de ce que les pépiniéristes ont décidé de produire, indépendamment d’un éventuel appui du projet. ;

• le second axe centré sur l’information des producteurs sur les itinéraires techniques permettant d’effectuer un semis direct de qualité (choix des semences, techniques de semis, …).

4.2.1 Réactions des participants recommandations et activités à programmer

Si les participants se sont penchés positivement sur le premier axe, insistant notamment sur la nécessité de professionnaliser les pépiniéristes : subventionner la production de plants ne contribue pas du tout à cette professionnalisation. Il faut plutôt chercher à renforcer les compétences techniques des pépiniéristes, et surtout favoriser l’émergence d’une réelle politique de promotion de leurs produits (marketing, information sur les disponibilités en plants, diversification de la production en pépinière, …).

Par contre, les représentants des organisations paysannes et de la Direction de l’Aménagement et des Ressources Naturelles (CeRPA) ont émis des réserves par rapport au deuxième axe, considérant que le semis direct n’était en aucun cas à promouvoir. Le PAMRAD a souligné que sa volonté n’était pas la promotion du semis direct, mais, compte tenu de l’importance de ce type d’installation de plantation aujourd’hui, il était nécessaire de prendre des mesures pour que le semis direct soit le plus performant possible.

En effet, la technique de semi direct initiée par le Projet Forestier de Bassila a donné de bons résultats. Selon cette technique le nombre de graines plantées verticalement par poquet est de 3 au minimum. Le point d’attache à la « pomme » situé en haut à environ 2 cm de profondeur ou plus, si le risque d’érosion est réel.4. L’écartement minimum entre les semences est de 10 cm. Seul le meilleur des trois plants (du point de vue vigueur, conformation, état sanitaire, …) sera conservé.

Eu égard à tous ces éléments les recommandations de l’atelier, de même que les activités devant être réalisées par le PAMRAD sont les suivantes :

4 Selon cette technique, on ne garde à la fin que 3 plants. Au bout de quelques mois , une sélection phénotypique du meilleur plant est réalisé. Et il a été prouvé selon le Projet Forestier de Bassila que ce plant sélectionné est de meilleure qualité.

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.31 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Thème / Axes Recommandations par l’atelier

Activités pour le PAMRAD

Observations / commentaires

Diffuser l’information sur la qualité des semences certifiées

Prendre en compte cette recommandation dans le plan de communication de l’UCP/UCPA pour la promotion de la filière

Nécessité pour les pépiniéristes de considérer la demande solvable

Thème 2

Des intrants de qualité au service de la filière

Nécessité aux pépiniéristes de diversifier leurs productions de plants en intégrant plusieurs espèces

Mieux réfléchir l’articulation pépiniéristes/ UCP / UCPA, notamment pour l’estimation de la demande solvable.

Tenir une réunion avec les UCP, UCPA et pépiniéristes pour définir modalités d’appui et de fonctionnement

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.32 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

4. 3 Thème 3 : « La communication au service de la filière anacarde »

La communication est un véritable outil de développement d’une filière. En effet, en étant un vecteur de l’information, la communication permet non seulement d’avoir accès aux connaissances liées à certaines thématiques, mais aussi de renforcer les pouvoirs de négociation des acteurs et de rendre ainsi efficace le fonctionnement de la filière anacarde.

De manière à aboutir à cette perspective, des éléments qui pourraient intégrer un plan de communication visant la promotion de la filière ont été discutés sur la base d’un canevas distribué aux participants.

Les participants ont unanimement reconnus l’importance d’un tel plan de communication, et insisté sur l’implication des organisations paysannes dans la définition et la mise en œuvre d’un tel outil. L’information sur les prix pratiqués en fonction de la qualité de la noix a notamment été soulignée (informer les producteurs sur les prix en vigueur au port de Cotonou, sur le « Bush Price » ( prix bord champ) fixé par les exportateurs, …)

4.3.1. Eléments devrant être intégrés dans le plan de communication

Rubriques Informations requises

Moment et fréquence de diffusion

Canal de diffusion

Acteurs cibles concernés

Observations

• Période de récolte

• Technique de récolte

• Stockage/ conditionnement

décembre à mars de façon hebdomadaire

• Radios locales

• Guides /affiches/ livrets (traduits en langues locales)

• Panneaux d’affichage sur les marchés

Obtention et détermination de la qualité

• Calibre des noix

• Reconnaissance de défauts sur les noix

• Technique de détermination du KOR

décembre à mars de façon hebdomadaire

• Animations locales

• Suivi conseil des agents d’animation (ONG, agents des CeRPA

• Producteurs

• Intermédiaires commerciaux

• Conseillers commerciaux

• UCP, UDP (groupe anacarde), URPA, CVPA

• Agents d’animation (ONG, CeRPA)

Les animations se feront dans chaque village

Les thèmes débattus dans les animations seront relayés à la radio

• Prix plancher Une fois quand ce prix a été fixé par le gouvernement

Prix pratiqués pour la noix

• Prix au bord champ

• Prix rendu Cotonou par qualité de la noix

Toutes les semaines de janvier à juillet

• Radios rurales

• Sièges de l’UDP, des UCP, de l’URPA, UCPA des CVPA, des CeRPA

• Producteurs

• Intermédiaires commerciaux

• Conseillers commerciaux

• UCP, UDP (groupe anacarde),

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.33 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

• Différents éléments de la structure de prix

• Tendances des prix

Selon opportunité

• Radios rurales

• Sièges de l’UDP, des UCP, de l’URPA, UCPA des CVPA, des CeRPA

URPA, CVPA

• Sélection des semences

• Production des semences

Une diffusion des thèmes tous les mois entre nov. et mars

• Radios locales

• Guides /affiches/ livrets (traduits en langues locales)

Itinéraires techniques

• Production des plants en pépinières

Une diffusion du thème entre février et juin

• Radios locales

• Guides /affiches/ livrets (traduits en langues locales)

• Visites d’échanges d’expériences

• Producteurs

• Conseillers commerciaux

• UCP, UDP (groupe anacarde), URPA, CVPA*

• Agents d’animation (ONG, CeRPA)..

• Installation des plantations (semi-direct installation à partir des plantules de pépinières)

• Gestion des plantations

Entre mars et juilllet

• Radios locales

• Guides /affiches/ livrets (traduits en langues locales)

• Visites d’échanges d’expérience

• Réhabilitation des anciennes plantations

Entre juillet et septembre

• Semences (disponibilité en semences améliorées, conditions d’achat…)

Entre décembre janvier pour les semences du PRF

• Radios locales

• affiches (traduites en langues locales

décembre à mars pour les semen-ces produites par les planteurs agréés

Disponibilité de matériel végétal

• Plants de pépinières

• Modalités d’acquisition

Entre février -juillet

• Radios locales

• affiches (traduites en langues locales

• Producteurs

• Conseillers commerciaux

• UCP, UDP (groupe anacarde), URPA, CVPA

• Agents d’animation (ONG, CeRPA

Opération de commercialisation groupée

• Présentation d’expériences en cours : opérations à réaliser par les producteurs, prix négociés, démarches, contraintes,

• Problèmes de vols de noix

• Chartre des collecteurs

Entre janvier et juin

• Radios locales

• affiches (traduites en langues locales)

• visites d’échange d’expériences

• Producteurs

• Conseillers commerciaux

• UCP, UDP (groupe anacarde), URPA, CVPA*

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.34 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

D’autres canaux de communication peuvent être explorés. Il s’agit principalement des sketches, des chansons retraçant les démarches proposées dans le cadre de l’appui au développement de la filière anacarde. La possibilité d’utiliser les services du Cinéma Numérique Ambulant a notamment été évoquée pour valoriser des productions sur support existant (vidéos réalisées par le PRF par exemple).

Les responsables du PAMRAD et de l’UDP devraient rapidement se concerter pour opérationnaliser les plans de communication.

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.35 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

4.4. Thème 4 : « Valorisation du potentiel productif existant ».

Un des véritables problèmes de la filière anacarde au Bénin à l’instar de plusieurs pays africains est le manque de connaissances quantitatives et qualitatives de l’état des plantations. Cette situation limite véritablement l’élaboration d’un programme d’appui-conseil et de développement de la filière (amélioration des plantations existantes, prévision des récoltes…) non seulement par les OP mais également par tous les acteurs concernés. Ce genre d’opération a été déjà réalisé par le CeRPA Atacora-Donga et l’UDP Atacora-Donga

Selon le recensement effectué par le CeRPA, il existe 10.267 plantations dans l’Atacora-Donga dont 4.954 dans la seule commune de Bassila. La superficie totale de ces plantations est de 16.035 ha dont 7.824 ha dans la commune de Bassila.

Si ces données fournissent un ordre de grandeur, on manque d’information sur la démarche utilisée pour obtenir de telles informations.

D’autres expériences de recensement ont déjà eu lieu. L’URPA a procédé à une estimation des superficies plantées dans différentes communes. Cependant, les résultats de cette estimation ne concordent pas avec le recensement effectué par le CeRPA (estimations variant du simple au triple pour la commune de Kouandé par exemple).

L’URPA/Z-C a également procédé à un recensement des plantations dans une partie des départements du Zou et des Collines. D’autre part, le PADRO compte réaliser un type d’inventaire similaire dans sa zone d’intervention.

L’intérêt d’un tel inventaire se justifie si dès le départ, des dispositions sont prises pour assurer le maintien à jour de l’information. Pour ce faire, il est nécessaire d’associer les organisations paysannes et les services de l’Etat concernés. Pour les organisations paysannes, un tel exercice serait en outre une bonne formation sur le diagnostic de l’état des plantations. Il est donc d’autant plus important de les associer à cet inventaire.

Ces discussions préliminaires ont permis de préciser l’importance d’un tel inventaire. Cependant, devant le manque d’informations et l’ampleur du travail à entreprendre, les participants ont recommandé de :

• Procéder à un premier recensement, relativement général, en s’appuyant éventuellement sur le réseau des organisations paysannes.

• Se servir des résultats de ce premier recensement comme base de sondage pour une enquête plus poussée, dont les résultats pourront être extrapolés.

• Veiller à ce que l’expérience soit applicable à d’autres départements.

• Soigner la préparation de cet inventaire en impliquant une équipe pluridisciplinaire.

• Répartir le travail entre plusieurs structures susceptibles de le prendre en charge. Le ProCGRN pourrait notamment être intéressé.

En fonction de l’importance de l’opération, les données à collecter, le montage du processus ainsi que les compétences requises pour l’élaboration de la méthodologie se présentent comme suit :

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.36 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Thème / Axes

Actions décidées par l’atelier Activités pour le PAMRAD

Observations / commentaires

Données à collecter

Nombre d’arbres

Ecartement entre arbres

La production par arbre et par ha

Etat sanitaire des arbres (maladies, arbres productifs ou non)

Age des plantations

Statut des plantations (domaniales, privées)

Données sur les aspects genre

Arbres élites potentiels

Mode plantation (semi-direct, plants de pépinières…)

Extension possible des plantations

Montage de l’opération

Sensibilisation des producteurs

Montage à deux paliers

Recensement/échantillonnage/validation questionnaire

Enquêtes/ dépouillement /extrapolation

Réaliser cet inventaire à titre pilote à Bassila en affinant les données à collecter et la méthodologie

Cette commune couvre selon les statistiques du CeRPA près de la moitié des superficies des plantations du département.

Une telle démarche pourrait favoriser l’extrapolation

Thème 4 Valorisation du potentiel productif existant

Compétence de l’équipe pluridisciplinaire du montage du questionnaire

Agronome anacarde

Agro-économiste/socio-économiste

Géographe géo référence

Informaticien / programmeur

Statisticien

Organisations paysannes (représentants des UDP et URPA)

DAGRN (représentant)

Mieux affiner la compétence de l’équipe

Autres mandat de l’équipe : possibilité de trouver d’autres sources de financement de manière à couvrir plusieurs communes et départements voire l’ensemble du territoire national

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.37 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

5. Conclusions et recommandations de l’atelier

Comme l’a montré l’évaluation de l’atelier (Cf. Annexe 7), le premier thème « Valorisation de la production » et le second « Des intrants de qualité pour la filière » ont largement mobilisé l’attention des participants.

En ce qui concerne le premier thème, les principales conclusions et recommandations sont les suivantes :

• En ce qui concerne les schémas de ventes groupées, différentes questions ont été soulevées :

- Il s’agit notamment de la place à accorder aux collecteurs locaux dans ces schémas de commercialisation, question qui n’a pas pu être tranchée. L’atelier a recommandé de chercher à mieux caractériser ces collecteurs, au travers notamment d’une étude qui pourrait être menée par le PAMRAD en ce sens. Cette étude devrait pouvoir fournir les critères permettant d’élaborer une « charte des collecteurs ».

- En ce qui concerne l’opportunité de la mise en place d’un fonds de commercialisation, les participants ont reconnu la pertinence de la démarche. L’atelier a recommandé au PAMRAD la mise en place d’une expérience pilote pour cette campagne, en associant étroitement une IMF à sa réalisation.

- Enfin possibilité d’étendre l’intervention de l’UDP Atacora/Donga dans le cadre des ventes groupées prévues en 2005 a été retenue, en veillant toutefois à intégrer les organisations faîtières communales et à une implication partagée de l’UDP et de l’URPA. Les modalités de cette extension devront être discutées ultérieurement de façon bilatérale entre les OP et le PAMRAD.

• A propos de l’amélioration de la qualité de la production vendue, les réactions ont porté sur :

- L’importance de l’information des producteurs sur les normes de qualité en vigueur, les prix pratiqués et le fonctionnement général de la filière. Ces aspects seront pris en compte dans l’élaboration du canevas du plan de communication préparé à l’issue des travaux relatifs au troisième thème de l’atelier.

- Les possibilités d’amélioration de la qualité en amont de la récolte, au travers notamment de l’application et du respect des itinéraires techniques. Les participants estiment que de telles actions doivent être prioritaires pour les structures d’appui à la filière anacarde.

- A contrario, la proposition du PAMRAD consistant à mener une étude sur la rentabilité d’opérations post-récoltes (tri et calibrage des noix, …) n’a pas été retenue, les participants estimant que de telles opérations ne sont pas rentables, compte tenu notamment de la difficulté à valoriser la qualité des noix au sein des circuits de commercialisation en place.

• Les débats relatifs aux possibilités de valorisation de la production au travers de sa transformation locale (décorticage, …) ou de celle des sous-produits (pommes cajou, …) a également été largement débattue. On retiendra principalement les points suivants :

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.38 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

- Les évolutions en cours sur le marché international militent en faveur de la mise en œuvre à brève échéance d’une politique nationale (voire sous-régionale) volontariste en matière de promotion de la transformation locale des noix.

- Malgré les expériences négatives en la matière, des pistes sont à explorer : des matériels de transformation (décorticage notamment) nouveaux apparaissent sur le marché et pourraient être utilisés afin d’améliorer la rentabilité de la transformation, des marchés sont à explorer (marchés sous-régionaux, Afrique centrale et du Sud, …), il semble exister un marché national intéressant pour les sous produits transformés de l’anacarde.

- Eu égard à ce qui précède, les participants ont recommandé :

o De mieux caractériser la rentabilité de la transformation au Bénin, en rapport notamment avec l’apparition sur le marché de nouveaux types d’équipement ;

o De commanditer et réaliser des études de marchés (sous-régionaux, commerce équitable, …) afin d’identifier des débouchés alternatifs à la production d’amandes ;

o De travailler à la mise au point de techniques de transformation de la pomme cajou ;

Le deuxième thème de discussion, « Des intrants de qualité pour la filière », a permis de mettre en évidence le travail de fond réalisé par la recherche agricole nationale, en collaboration avec le PADSE notamment, sur la mise à disposition de semences de qualité et sur la définition et la vulgarisation d’itinéraires techniques adaptés.

La stratégie proposée par le PAMRAD en la matière s’articule autour de deux axes : un appui aux pépiniéristes pour la production de plants de qualité issus de semences sélectionnées et l’information des producteurs sur les itinéraires techniques les plus performants en matière de semis direct. Les principales recommandations des participants sont les suivantes :

• Il est impératif de travailler sur la demande solvable en plants. Pour ce faire, les pépiniéristes doivent être professionnalisés, en vue de renforcer leurs capacités d’estimation de la demande, de diversification de leur production, de gestion technique et financière de leurs exploitations.

• Les informations sur l’importance et les avantages de l’utilisation de plants issus de pépinière lors de l’installation des plantations, sur la disponibilité de ces plants et celle des semences améliorées doivent être intégrées au plan de communication.

• Bien que certains participants aient émis des réserves sur le deuxième axe de la stratégie du PAMRAD, à savoir la diffusion d’itinéraires techniques performants pour le semis direct, il est indéniable que d’une part cette pratique perdurera encore de nombreuses années, et que d’autre part, le respect de normes de sélection des semences et des plants à un an permet d’accroître la qualité des plantations. Il est donc important d’informer les producteurs sur ces itinéraires techniques.

Le troisième thème avait trait à « La communication au service de la filière anacarde ». Les participants à l’atelier ont souligné l’importance de la mise en œuvre d’une stratégie de communication efficace, notamment en ce qui concerne l’information sur les prix pratiqués aux différents échelons de la filière. Ils ont également mis en avant la nécessité d’impliquer les

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.39 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

organisations paysannes dans la mise en œuvre de cette stratégie. A cet effet, un canevas de plan de communication a été produit.

Le quatrième et dernier thème avait trait à la valorisation du potentiel productif existant. Le PAMRAD se propose de réaliser un inventaire exhaustif assorti et une caractérisation des plantations d’anacarde dans les deux départements, afin de palier au manque de connaissances (quantitatives et qualitatives) actuel sur les plantations d’anacardier. Devant l’ampleur d’une telle entreprise, les participants ont recommandé :

• De réaliser un inventaire « à deux niveaux » : un premier inventaire léger des plantations (au travers du réseau des OP par exemple) qui fournira une base de sondage utilisée pour définir les modalités d’un inventaire plus poussé et plus réduit, dont les résultats pourront être extrapolés.

• De soigner la préparation de cet inventaire, au travers notamment de la constitution d’une équipe pluridisciplinaire pour la définition des modalités de sa mise en œuvre.

• De réaliser cet inventaire en collaboration avec d’autres structures

• De veiller à la réplicabilité de la méthodologie, un tel inventaire pouvant intéresser d’autres partenaires dans d’autres départements.

Une synthèse de l’ensemble des recommandations de l’atelier est donnée à l’annexe 6.

Au-delà des aspects techniques évoqués ci-dessus, les participants se sont prononcés en fin d’atelier pour sa pérennisation au travers de la création d’un groupe de concertation et de réflexion qui se réunira sur une base semestrielle (décembre et juin de chaque année). Les mandats attribués à ce groupe seraient les suivants :

• Formuler des propositions relatives à la promotion de la filière aux instances politiques et institutionnelles issues des réflexions des membres ;

• Collecter et faire circuler les informations entre les membres et autres structures engagées dans le développement de la filière anacarde ;

• Susciter des synergies d’action.

La responsabilité du fonctionnement de ce groupe incombe aux organisations paysannes (UDP et URPA). Il sera composé des structures d’appui à la filière intervenant directement ou indirectement dans l’Atacora et la Donga. Ce groupe pourra utiliser les infrastructures du PAMRAD, de l’UDP Atacora/Donga, du ProCGRN, ou encore du CASPA/PADSAII à Cotonou pour ses rencontres périodiques. Chaque structure prendra en charge l’entretien de ses membres, les modalités d’entretien des invités étant encore à définir.

Afin d’animer les réflexions, un groupe de préparation restreint, composé du CASPA/PADSAII, du PAMRAD, du PPAB, du ProCGRN et des organisations paysannes sera chargé de la préparation des différentes rencontres, selon une responsabilité tournante. Les thèmes à développer seront proposés à la fin de chaque séance précédente.

Enfin, l’Unité de Gestion du PAMRAD souhaite remercier vivement l’ensemble des participants à l’atelier pour leur implication et la qualité de leurs contributions. Gageons que le dynamisme dont ont fait preuve les participants sera le meilleur atout pour la pérennisation de ce groupe de concertation.

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.40 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

ANNEXES :

Annexe 1 : Liste des participants

Annexe 2 : Présentation de l’expérience de vente groupée 2004 par l’UDP Atacora/Donga

Annexe 3 : Evolutions du marché international de la noix de cajou par Yves AFOUDA

Annexe 4 : Présentation des activités d’Oxfam Québec

Annexe 5 : Présentation des acquis de la recherche agricole nationale par le PRF

Annexe 6 : Tableau de synthèse des recommandations

Annexe 7 : Evaluation de l’atelier

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.41 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Annexe 1 : Liste des participants

N° NOMS & PRENOMS INSTITUTION FONCTION TEL EMAIL

1 PANIS Alexandra PADRO/CPOP Conseillère OP 25 01 47 /64 70 58 [email protected] [email protected]

2 CORMIER Roméo OXFAM -QUEBEC

Conseiller commercial 53 00 95 [email protected]

3 ATENI Atchadé URPA/Z-C Président 55 02 11 / 55 00 23 4 TANDJEKPON André PRF / INRAB Chercheur 03 25 70 [email protected] 5 W. DICKORE ProCGRN Assistant Technique 82 22 58 [email protected] 6 SEIDOU Sabirou ProCGRN Conseiller technique 82 22 58 [email protected] 7 OUARAKPE A. Boukari DAGRN/CerPA C/SFGRN 82 14 35 8 CHABI KINA Antoine UDP ATA/DON Membre GRA 82 14 53 9 SOTONDJI Cyrille PPAB/Alternatives Chargé de mission 33 86 91 / 05 97 44

/30 86 33 [email protected] [email protected]

10 DE MEESTER Jean-Noel CASPA/PADSA2 Coordonateur 47 86 66 / 32 76 01 [email protected] 11 BOUEGUI Bouko UDP - ATACORA Formateur 82 14 53 / 01 21 60 [email protected] 12 BAMISSO Claire GRA 82 11 04 13 DANGOU Inoussa UDP – ATA-DON Responsable formation 64 64 03 [email protected] 14 GBOGLO Philippe CerPA ATA/DON SNCQPV 82 12 25 / 82 14 47 15 AHOUADI Hervé V. ANFANI-Garbi Exportateur 61 10 04 / 91 28 13 [email protected] 16 SAHGUI N. Paul URPA Secrétaire 83 02 12 17 AMADOU O. Ousmane UDP - ATACORA Animateur 82 14 53 18 SAKA B. S. Onésine URPA ATA/DON Chargé de communication 80 10 65 / 58 50 53 19 BASSAOU Zoumarou URPA ATA/DON Responsable commercial 80 10 65 / 58 50 53 20 SERO Jean Pierre PAMRAD Responsable 82 2284 21 AFOUDA Ola Yves CAPSA/PADSA Chargé du

suivi/évaluation 02 90 23 / 32 76 01 [email protected]

[email protected] 22 MOUSSA Abassi MAIRIE Kouandé Maire 82 22 53 [email protected] 23 BAWA Zoubérou MAIRIE Copargo Maire

Page 42: Maraichage at Agriculture Periurbaine

Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.42 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

24 SANNI O. Pascal URPA - ATA Resp. Affaires sociales 25 ALI Boukari Abou UCPA KOUANDE Organisateur 82 11 67 26 TOSSAGNON Zinatou URPA ATA-DON Resp. communication 82 11 67 27 SALIFOU Moumouni URPA ATA-DON Président 82 11 67 28 SEIDOU Iliassou UCPA COBLY Président 29 KAUCLEY Kassa URPA ATA-DON R.O. 30 TORO BAWA Abdoulaye UDP ATACORA Membre GRA 83 01 61 31 LEPAPE Marie Claire PAMRAD Co-Responsable 82 10 1882 22 84 [email protected] 32 SCHOUVELLER Yves PAMRAD Assistant technique 82 22 84 / 03 84 27 [email protected]

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.43 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Annexe 4 : Présentation des activités d’Oxfam Québec

PRÉSENTATION D'OXFAM-QUÉBEC

ATELIER DE CONCERTATION DES INTERVENANTS DE LA FILIÈRE ANACARDE

3 - 4 FÉVRIER 2005 NATITINGOU

Je voudrais tout d'abord remercier le Responsable du PAMRAD, messieurs Jean-Pierre SERO et Yves SCHOUVELER, d'avoir invité Oxfam-Québec, l'organisation que je représente aujourd'hui, à cet atelier de concertation des intervenants de la filière anacarde. Je veux également saluer tous les collègues autour de la table qui travaillent au développement de cette filière porteuse, non seulement pour les citoyens de l'Atacora-Donga, mais pour ceux de d'autres départements, dont celui des Collines, lieu où intervient Oxfam-Québec, avec les planateurs d'anacarde des 6 communes du département.

L'importance de réunir les intervenants de la filière anacarde dans le contexte d'un atelier de concertation comme celui-ci est cruciale, car il s'avère être la manière de partager directement les défis, les expériences, les échecs et les succès dans notre travail dans cette filière, peu importe le segment dans lequel on intervient, sur une base ponctuelle ou soutenue.

La filière de l'anacarde est loin d'être maîtrisée; l'atelier de Parakou, tenu au mois de mai dernier, nous l'a bien montré: les planteurs ne maîtrisent pas suffisamment les itinéaires techniques, ou bien n'appliquent pas suffisamment de rigueur dans leurs pratiques; ils ignorent les procédés par lesquels le prix de leur noix est déterminé, l'information circule difficilement, surtout celle émanant des organes gouvernementaux oeuvrant dans la filière, et maintenant la structure même des organistions paysannes est en phase de redéfinition, en raison des interventions directes du gouvernement, au moment où l'on se parle. Et parlant du gouvernement, on attend toujours une politique agricole clairement articulée, qui encouragerait le développement de cette filière. Ces défis sont de taille pour les producteurs - et les solutions, comme nous le constatons un an après Parakou, n'arrivent pas aussi vite qu'on pourrait le souhaiter.

C'est dans ce même contexte, sommairement décrit, qu'intervient Oxfam-Québec dans les Collines, avec les planteurs d'anacarde. Dans les faits, notre ONG canadienne a débuté son intervention dans la filière anacarde en 2003, par le biais d'un premier projet avec une organisation agricole faîtière connue sous le nom du Consortium pour la Professionnalisation de l'Agricuture dans les Collines - le CPAC - qui a son siège à Glazoué. L'une des trois organisations de producteurs membre du CPAC est l'UPAZ-C, soit l'Union des Planteurs d'Anacardiers du Zou et des Collines. Les deux autres organisations membres du CPAC sont spécialisées dans le riz et dans l'élevage du lapin.

La première intervention d'Oxfam-Québec dans la filière anacarde, par conséquent, est passée par l'organisation paysanne de premier niveau, soit l'UPAZ-C. L'action principale auprès des planteurs d'anacarde fut l'organisation et la tenue d'un recensement des membres. Les résultats de ce recensement, et la base de données qu'elle pourra constituer par la suite, ont servi à la planification de programmes ultérieurs, dont des actions visant le renforcement organisationnel de l'UPAZ-C.

Pour vous donner quelques détails sur les données compilées suite au recensement, je vous dirai que 98 villages sur les 125 dans 3 communes des Collines furent, en attendant, visités et les

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.44 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

planteurs d'anacarde ont été interrogés. Cette action a permis de dénombrer 9,841 producteurs, dont 24% de femmes dans ces 3 communes du département des Collines.

Le recensement a fourni des données, entre autre, sur la taille des plantations, leur âge et l'état de leur entretien. Malheureusement, le succès d'une action n'est jamais garanti. Dans le cas présent, les planteurs de plusieurs villages ont refusé de prendre part au recensement, craignant d'être frappé par des taxes sur leurs activités de production, au cas où cette information tomberait sur un bureau au ministère des Finances.

Le partenariat d'Oxfam-Québec avec le CPAC, et par conséquent avec l'UPAZ-C et ses membres producteurs d'anacarde, s'est poursuivit et s'est intensifié avec la signature d'un deuxième contrat, signé fin août 2004. Ce contrat prévoit par ailleurs une participation financière d'Oxfam-Intermon d'Espagne. Les actions principales actuelles touchant la filière anacarde et ses producteurs dans les Collines poursuivent les résultats suivantes:

1. Des rencontres de concertation avec les UCPA et les autres acteurs de la filière sur le territoire;

2. Un plan de développement stratégique pluriannuel, formulé par l'UPAZ-C; 3. Des habiletés en gestion financière de projets au niveau des dirigeants de l'UPAZ-C; 4. Une étude et une validation d'un système de commercialisation collective de la noix de

cajou; 5. Un système de communication et de coordination interne, en place et fonctionnel; 6. Des ateliers de communication en milieu rural ciblant une quarantaine de membres qui

deviendront des agents de relais au niveau des villages; 7. Des habiletés et des savoir-faire en gestion coopérative à plus de 130 membres des

organes CVPA membres de l'UPAZ-C; 8. Des informations relatives aux prix de vente, aux acheteurs et aux sources de financement

dans les Communes de Savè, Bantè et de Ouèssè recueillies et restituées aux membres; En somme, des actions qui visent le renforcement des capacités organisationnelles et les

pratiques associatives de l'organisation UPAZ-C. En même temps, des actions menant à une démarche collective en vue de commercialiser un tonnage de plus en plus important de noix de cajou, en éliminant des intermédiaires.

En parallèle à ce deuxième projet, Oxfam-Québec vient de conclure une autre entente avec le CPAC, et par le fait même avec l'UPAZ-C, par laquelle une série de formations seront offertes aux membres du conseil d'administration de l'UPAZ-C. Les formations touchent les thèmes suivants:

1. Des textes fondamentaux de l'organisation aux attributions des dirigeants; 2. La conduite de réunions démocratiques; 3. La méthode de gestion de projet axée sur les résultats – GAR; 4. L'approche Genre et Développement dans la conception et la gestion des projets; 5. La maîtrise de l'environnement externe de l'organisation.

Sur le plan des ressources humaines, Oxfam-Québec met actuellement à la disposition du CPAC deux coopérants volontaires pour une durée initiale de deux ans: un agro-économiste et un conseiller en commercialisation. Au siège du CPAC, deux employés ont été embauchés, soit un coordonnateur, qui est aussi un ingénieur agronome et une secrétaire, diplômée du baccalauréat.

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.45 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Les deux coopérants canadiens apportent leur soutient technique et fournissent un accompagnement au CPAC et à ses associations spécialisées, dont l'UPAZ-C. Parmi leur responsabilités, on peut compter les résultats suivants qu'ils accompliront durant leur mandat:

1. Une étude de marchés potentiels pour les productions des trois filières: noix de cajou, riz et viande de lapin;

2. Un dispositif commercial élaboré pour chacune des filières visant à obtenir de meilleurs prix;

3. La mise en place de mécanismes d'autofinancement pour chacune des associations paysannes, et pour le CPAC lui-même;

4. Des services de veille commerciale et technologique sur les trois filières – avec une attention particulière aux implications pour les trois organisations spécialisées;

A l'heure actuelle, les organisations membres du CPAC, dont l'UPAZ-C, sont en réflexion en vue de soumettre un autre projet, plus élaboré que les précédents, et qui consolidera les acquis sur le plan organisationnel, de la commercialisation collective et irait plus loin en matière de prestation de services directs aux membres producteurs. Ce prochain projet pourrait débuter au deuxième semestre de l'année courante.

A l'ébauche du prochain projet avec l'UPAZ-C, nous constatons un besoin de partager des expériences entre groupements de producteurs, qui oeuvrent au pays et dans les pays voisins, par exemple. La Guinée-Bissau, le Ghana et le Bénin reçoivent de l'assistance des Américains; les Français, avec le RONGEAD, appuient les planteurs d'anacarde en Côte-d'Ivoire. La création d'un réseau d'échange régional entre groupements paysans de ces pays nous paraît essentiel, puisque nous savons qu'ils connaissent à peu près les mêmes défis et que des solutions communes sont à envisager. Il est possible qu'une structure comme Inter-Réseaux puisse très bien jouer ce rôle de collecte et de dissémination.

La question du financement agricole tient à cœur nos partenaires et nous tient à cœur aussi. L'accès au crédit est un facteur essentiel du développement des exploitations agricoles, comme des entreprises. Des produits financiers adaptés à la situation spécifiques des planteurs, qui ont été mis en place dans d'autres pays doivent trouver leur place au Bénin.

Depuis plusieurs mois, les dirigeants du CPAC, de ses associations spécialisées et les coopérants discutent régulièrement de transformation et de valorisation des sous-produits, notamment de la pomme d'anacarde, dans le cas qui nous intéresse. Nombreuses expériences personnelles des coopérants d'Oxfam-Québec ont abouti à des succès avec des jus, des confitures et des gâteaux à la pomme. Ces expériences visaient surtout à connaître les caractéristiques de la pomme et du degré d'aisance à la transformer. On ne parle donc pas d'actions ou de travaux du calibre et de l'envergure que ferait un technicien en agro-alimentaire. On pourra s'évertuer à mener des travaux de ce genre une fois que la décision sera prise. Une étude de faisabilité, au préalable, sera effectuée avant des investissements plus lourds.

Les quelques échantillons de produits que j'ai apportés aujourd'hui témoignent des progrès personnels que nous avons réalisés sur ce plan. Je vous présente donc 3 jus de pomme d'anacarde distincts:

1. pressé à la main, mis en bouteille et pasteurisé en bouteille; 2. même procédé, mais soumis à la pression pendant 10 minutes; 3. pressé à la main, mais cette fois-ci, élimination des tannins avec la gélatine.

Je tâcherai de répondre à vos questions en fin de présentation, si vous en avez.

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.46 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

La deuxième motivation de valoriser ce sous-produit est née d'un échange avec les planteurs doyens de Kilibo et de Savè qui ne voyaient le potentiel dans la pomme d'anacarde. Suite à une série d'essais et de préparation de confitures, de jus et de gâteaux, deux séances de dégustation de ces produits furent tenues, dans ces deux communes. Environ 75 planteurs ont donc pu constater la qualité de la pomme et de ses sous-produits. Ces dégustations ont également encouragé les dirigeants de l'UPAZ-C à explorer avec Oxfam-Québec la possibilité d'inclure dans un futur projet de partenariat, la création d'un atelier pilote de transformation des produits agricoles de la région, non seulement de la pomme d'anacarde, mais aussi de la mangue, le soja et autres produits qui offrent un potentiel pour exportation, dans un marché comme le réseau Oxfam des produits Equitable.

Par ailleurs, nous savons que le Monastère de Parakou met sur le marché depuis des années un apéritif de qualité avec la pomme d'anacarde. Vous trouverez également, dans les Leader Price de Cotonou, des confitures aux pommes d'anacarde, produites par le monastère. Tous ces produits, qui sont des succès depuis des années dans des pays comme le Sri Lanka, l'Inde, et Belize et autres pays des Caraïbes méritent d'être étudiés davantage, sur les plan de la transformation et du marketing, afin de voir les potentialités qui sont offertes. Certains produits, comme le beurre de noix de cajou et les confitures, pourraient s'ajouter à la longue liste des produits Équitable vendus au sein du Réseau Oxfam - en Amérique et en Europe. Des initiatives sur ce plan pourraient justement être menées dans le prochain projet, dont je vous ai parlé.

En résumé, l'ONG canadienne Oxfam-Québec intensifie son engagement dans la filière de l'anacarde, au rythme de l'organisation paysanne qui pilote son développement - manière sûre d'accomplir un développement durable, compte tenu de la complexité de la filière et du nombre d'acteurs qui oeuvrent dedans. Oxfam-Québec est disposée, à l'heure actuelle, à poursuivre son partenariat avec le CPAC, et par conséquent l'URPAZ-C, jusqu'en 2009. Les actions en partenariat qui viennent, et les projets qui verront le jour, seront le fruit d'une vision commune du développement de cette filière d'exportation - de la perspective des planteurs, qui doivent avoir un pouvoir accru de négociation sur leurs produits, pour une amélioration de leurs revenus et de leurs conditions de vie.

Je vous remercie.

Roméo Cormier

Conseiller en commercialisation

Oxfam-Québec au Bénin

Dassa

[email protected]

53-00-95

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.47 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Annexe 6 : Tableau de synthèse des recommandations

Thème / Axes Recommandations par l’atelier Activités pour le

PAMRAD Observations / commentaires

Thème 1. Valorisation de la production d’anacarde.

Axe 1 :

Amélioration des conditions de vente.

• Rechercher plus d’informations sur les collecteurs en terme de leur poids économique et social dans la filière et de leur typologie • Réfléchir aux critères à prendre en compte pour élaborer une éventuelle « chartre de bonne conduite » des collecteurs

Initier une étude pour ces différents aspects et pour la faisabilité de la mise en place d’une chartre de bonne conduite des collecteurs dans les zones de collecte

Il s’agira de bien discuter des éléments à intégrer dans les TDR avec le groupe de réflexion de l’UDP-Atacora-Donga et l’URPA

Ces aspects pourront être intégrés dans les modalités de collaboration entre le PAMRAD et l’UDP

Sous axe : Commercialisation groupée

• Rechercher la maximisation des avantages par les producteurs ; • Privilégier la collecte des noix par les OP au sein de leurs membres, en impliquant les organisations de producteurs au niveau communal ; • Sauvegarder la qualité / label de la noix béninoise ; • Veiller à l’assurance du rôle régalien de contrôle de qualité par les services de l’Etat

Intégrer ces différents aspects dans le programme à initier avec l’UDP Atacora-Donga

Discuter de ces aspects dans le groupe de concertation

Bien définir les modalités de mise en place et les règles de gestion du fond de roulement

Tenir une réunion avec l’UDP en concert avec l’URPA pour définir ces modalité et règles et voir dans quelles mesures impliquer une ou plusieurs IMF

Il s’agira pour bien rentabiliser ce fond de mettre tout en place pour la réussite des opérations de commercialisation groupée. Un travail préliminaire à cette fin est une meilleure sensibilisation des producteurs au respect des quantités pour lesquelles ils se sont engagés.

Impliquer dès le départ les IMF dès le départ dans la gestion du fond

Définir avec l’IMF les modalités de son implication dans le système

Cette implication d’une IMF participe de la pérennité de recherche de financement par les OP engagées dans la commercialisation groupée

Sous-axe

Opportunité de mise à disposition à titre pilote en 2005 d’un fonds de roulement à l’UDP Atacora-Donga

Former les OP à la recherche de financement

Il s’agira de permettre aux OP d’acquérir des compétences dans l’élaboration de dossier de financement

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.48 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Thème / Axes Recommandations par l’atelier Activités pour le PAMRAD

Observations / commentaires

Examiner la possibilité d’une extension du programme d’appui en concertation avec l’UDP et le PPAB

Appuyer la mise en œuvre du programme dans les localités concernées

Sous axe

Programme d’appui à la commercialisation groupée de l’UDP pour la campagne 2005

Intégrer si possible l’URPA et les UCPA dans le programme de commercialisation groupée

Initier un programme de renforcement des compétences de ces OP naissantes

Travailler sur l’amélioration de la qualité en amont de la récolte (application des itinéraires techniques pour la récolte) plutôt que sur le tri et le calibrage des noix.

Sensibilisation des producteurs, diffusion des normes de qualité, …

Relais des modules de formation par les conseillers commerciaux et les radios rurales au profit des producteurs

Axe 2

L’amélioration de la qualité de la production vendue

Nécessité de promouvoir une collaboration entre la DPQC et les acheteurs pour le contrôle de la qualité de la noix.

Inciter une telle collaboration en concert avec les OP

Cette recommandation est du ressort de l’Etat.

Obtenir plus d’informations sur la rentabilité de :

la transformation de la noix

Réaliser des études de rentabilité

Cette étude doit analyser les conditions préalables à la transformation, la traçabilité (du stade de la production jusqu’à l’exportation ;

Les technologies appropriées, les marchés visés en termes géographiques et de segments, les sites propices à l’installation des unités de transformation en rapport avec les avantages comparatifs interrégionaux

Mettre rapidement au point des techniques de valorisation de la pomme de cajou (faux fruits)

Cette recommandation s’adresse principalement à l’endroit des Institutions de la Recherche

Examiner les débouchés régionaux

Réaliser une étude de marché au niveau sous-régional

Axe 3 :

La valorisation de la production au travers de la transformation de la noix et des sous produits

Etudier les techniques applicables et les évolutions dans le matériel de transformation des noix et des sous

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.49 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

produits

Thème / Axes Recommandations par l’atelier Activités pour le PAMRAD

Observations / commentaires

Thème 2 : Des intrants de qualité pour la promotion de la filière

Diffuser l’information sur la qualité des semences certifiées

Prendre en compte cette recommandation dans le plan de communication de l’UCP/UCPA pour la promotion de la filière

Nécessité pour les pépiniéristes de considérer la demande solvable

Tenir une réunion avec les UCP, UCPA et pépiniéristes pour définir modalités d’appui et de fonctionnement

Nécessité aux pépiniéristes de diversifier leurs productions de plants en intégrant plusieurs espèces

Mieux réfléchir l’articulation pépiniéristes/UCP /UCPA, notamment pour l’estimation de la demande solvable.

Thème 3 La communication au service de la filière anacarde

Plan de communication

Nécessité à l’UDP et URPA en concertation avec le PAMRAD d’opérationnaliser le plan de communication

Engager des actions dans le sens de cette recommandation

Cette activité devraient être réalisée rapidement de manière à ce que le plan de communication soit réellement au service des segments à appuyer

Thème 4 Valorisation du potentiel productif existant

Inventaire des plantations d’anacardiers

Données à collecter

• Nombre d’arbres • Ecartement entre arbres • La production par arbre et par ha • Etat sanitaire des arbres (maladies, arbres productifs ou non) • Age des plantations • Statut des plantations (domaniales, privées) • Données sur les aspects genre • Arbres élites potentiels • Mode plantation (semi-direct, plants de pépinières…) • Extension possible des plantations

Réaliser cet inventaire à titre pilote à Bassila en affinant les données à collecter et la méthodologie

Cette commune couvre selon les statistiques du CeRPA près de la moitié des superficies des plantations du département.

Une telle démarche pourrait favoriser l’extrapolation

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.50 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Montage de l’opération

• Sensibilisation des producteurs • Montage à deux paliers • Recensement/échantillonnage/validation questionnaire • Enquêtes/ dépouillement /extrapolation

Compétence de l’équipe pluridisciplinaire du montage du questionnaire

• Agronome anacarde • Agro-économiste/socio-économiste • Géographe géo référence • Informaticien / programmeur • Statisticien • Organisations paysannes (représentants des UDP et URPA) • DAGRN (représentant)

Mieux affiner la compétence de l’équipe

Autres mandat de l’équipe : possibilité de trouver d’autres sources de financement de manière à couvrir plusieurs communes et départements voire l’ensemble du territoire national

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.51 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

Annexe 7 : Evaluation de l’atelier

De l’analyse des fiches d’évaluation distribuées aux participants et remplies par eux (cf Annexe), il ressort que non seulement la majorité d’entre aux ont apprécié la tenue de l’atelier en terme de thématiques développées mais aussi souhaitent cette initiative prise par le PAMRAD se poursuive.

De façon spécifique l’analyse des fiches d’évaluation présente la particularité de cette évaluation.

Par rapport au choix des thèmes développés et au déroulement de l’atelier les réactions des participants ont été les suivantes /

Appréciations Rubriques d’évaluation

Pas du tout 1 2 3 4 Entièrement

Réponse du choix des thèmes aux attentes des participants

10 16

Satisfaction par rapport au déroulement de l’atelier

8 18

De telles appréciations des participants sont corroborées par les thématiques qu’ils auraient voulu voir aborder au cours de l’atelier. Celles-ci ont trait à plusieurs aspects :

Production • Les techniques d’installation et d’entretien d’une plantation ; • La formation/recyclage des planteurs et conseillers commerciaux ; • La multiplication de l’anacardier par voie végétative ; • Le problème d’accès au foncier.

Intrants spécifiques • L’accès aux intrants ;

Stockage des noix • Techniques de stockage ;

Transformation des noix • Les coûts d’investissements des ateliers de transformation des noix ;

Marché international • La problématique de la fixation des prix ; • Les exigences du marché international ;

Crédit • Les exigences dans les relations entre les organisations paysannes et les IMF ;

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Rapport de l’Atelier de concertation des structures d’appui à la filière Anacarde P.52 3 et 4 Février 2005 – Natitingou.

La professionnalisation des OP • Le rôle et le positionnement des UCP et UDP en relation avec les URPA/UDPA dans le

contexte national ; • La professionnalisation des OP en terme de renforcement de pouvoir de négociation ;

Par rapport à la durée attribuée au développement des thématiques, la lecture des fiches indique que les thèmes 1 et 2 ont focalisé plus l’attention des participants en ce sens que leur souhait est d’y consacrer plus de temps. Un tel intérêt sur les deux thèmes se comprend dans le mesure où on remarque une certaine effervescence des expériences en matière de commercialisation groupée des noix d’anacarde et de la recherche d’information des producteurs et de leurs OP sur les aspects qualité de la production de manière à mieux valoriser leurs offres

A contrario, le thème 3 sur la communication au service de la filière anacarde n’a pas suscité beaucoup d’intérêt des participants. Ces derniers au nombre de 6 ont voulu en effet qu’il lui soit consacré moins de temps.

Thèmes Plus de temps Moins de temps

Thème 1 13 1 Thème 2 7 4 Thème 3 3 6 Thème 4 3 3

Par rapport à la qualité de la modération, 8 des participants l’ont trouvé excellent, 15 l’ont bien apprécié et 3 l’ont trouvé passable.

Et pour l’amélioration des ateliers à venir les suggestions ont porté sur :

• L’amélioration de la logistique ; • L’invitation de tous les villages concernés par la production d’anacarde dans l’Atacora-Donga !!! • Un plus grand approfondissement des discussions ce qui suppose un allongement de la durée

de l’atelier ; • Une meilleure gestion du temps ; • L’invitation de plusieurs intervenant dans la filière anacarde ; • Une présentation de tous les exposés sur supports visuels ; • Le maintien du cadre de tenue de l’atelier loin de la ville ; • L’envoi au préalable des communications aux participants des ateliers ; • L’association des OP à la préparation des ateliers • La mise en place d’un système permettant d’éviter les conflits d’attributions tel entre URPA et

UDP