magazine face à face no 4

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בס״ד[email protected] Août-Septembre 2010 / N°4 EXEMPLAIRE OFFERT Le Magazine de la Famille Juive SCIENCE & TECHNOLOGIE LES MEDUSES, pourquoi empoisonnent-elles nos étés ? COUP D’OEIL La circoncision en théorie et en pratique Rav Yakowsohn Education & Religion SANTÉ Prévention du cancer de la prostate et phytothérapie L’HYPERACTIVITÉ Il n’y a pas d’enfant mauvais DOSSIER

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Magazine de la famille juive

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Page 1: Magazine Face à Face no 4

בס״ד

[email protected]ût-Septembre 2010 / N°4 EXEMPLAIRE OFFERT

Le Magazine de la Famille Juive

SCIENCE & TECHNOLOGIELES MEDUSES,pourquoi empoisonnent-elles nos étés ?

COUP D’OEILLa circoncisionen théorie et en pratique

Rav YakowsohnEducation & Religion

SANTÉPrévention du cancer

de la prostateet phytothérapie

L’HYPERACTIVITÉIl n’y a pas d’enfantmauvais

DOSSIER

Page 2: Magazine Face à Face no 4
Page 3: Magazine Face à Face no 4

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Page 4: Magazine Face à Face no 4

AOUT-SEPTEMBRE 2010 / N° 4sommaire

26

Education6 Comment transmettre le message à nos enfants ?

Couple8 La thérapie conjugale

Santé18 Prévention du cancer de la prostate et phytothérapie

Science & Technologie22 Méduses : Pourquoi empoisonnent-elles nos étés ?

Droit de savoir24 Le chérout Léumi en Israël

Coup d'œil26 La circoncision : en théorie et en pratique

Actualité30 La Tea Party et nous

Art de la Table32 Pâté au poulet

"Je" de Mots34 Paroles d’enfants

36 Trucs et Astuces37 Jeux

38 Petites annonces39 Bulletin d'abonnement

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L’HYPERACTIVITEIl n’y a pas d’enfant mauvais

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24

Page 5: Magazine Face à Face no 4

« On ne voit bien qu’avec le cœur. L'essentiel est invisible pour

les yeux. » Daniel Goleman introduit son ouvrage « l'intelligence

émotionnelle » par cet extrait du Petit Prince.

Derrière ce terme se cache une facette de la personnalité humaine

qui motive nombre de nos actions et dont nous prenons difficilement

conscience. Lorsque soudain un acte héroïque peut être perpétré

par un individu que l’on croyait incapable d’une telle force. Lorsqu’au

contraire un geste incompréhensible et irrationnel émane de celui

que l’on pensait connaître, on comprend que certaines données

nous manquent. On réalise que l’intelligence seule ne régit pas nos

actions. Comment expliquer le fait qu’un enfant intelligent et doué

puisse échouer dans la vie ?

Nous comprenons alors la force de nos passions, de nos désirs, dans

le sens le plus large du terme, de notre « intelligence émotionnelle. »

Pour comprendre le déroulement de la société qui nous entoure ou les

interactions qui régissent la cellule familiale, il peut être fondamental

de se tourner vers cette sphère que l’on a tendance à négliger par

ignorance ou par rejet parfois. Il est souvent difficile d’admettre que

l’on ne peut pas tout contrôler et que le monde des émotions influence

notre quotidien sans que cela émane de la raison de l’esprit.

Lorsque notre couple est en difficulté ou même au préalable pour

établir les bases saines d’une vie commune, il suffit parfois de

tendre l’oreille vers notre intelligence émotionnelle qui a compris plus

rapidement que notre raison les besoins de la personne qui partage

notre vie.

Pour des parents qui élèvent un enfant hyperactif ou pour son

entourage scolaire, il est souvent indispensable de dépasser les

préjugés de l’intelligence fonctionnelle pour saisir les valeurs de

ces enfants souvent extrêmement doués mais dont l’apparence est

trompeuse. Nous devons les appréhender avec notre cœur pour

comprendre des secrets que notre entendement ne parviendra peut-

être jamais à saisir. Vous en découvrirez davantage sur le sujet à la

lumière de notre dossier.

Lorsque l’on se penche sur les raisons médicales de certains

maux, aucun professionnel de la santé ne peut nier l’influence du

facteur émotionnel. La joie, la souffrance ou le stress sont autant

de paramètres vécus par l’organisme comme des menaces ou des

encouragements presque aussi palpables que des microbes ou

des remèdes. L’homéopathie tient particulièrement compte de ces

paramètres.

La Torah elle-même prend en compte les émotions de l’homme, de

la femme, de l’enfant. Selon les enseignements du Rav Yaakovsohn,

nous découvrirons comment les parents ont le devoir de tenir

compte des sentiments de frustrations qu’une éducation qui ferait

constamment référence aux obligations de la Torah pourrait engendrer

chez nos enfants.

Notre magazine et ce numéro en particulier s’adresse à vous parce

que si vous nous lisez régulièrement alors vous avez déjà réalisé que

pour bien comprendre les pages qui vont suivre vous devrez faire

appel à vos « deux intelligences ».

Sophie-Rahel GherabliRédactrice en chef

RÉDACTRICE EN CHEFSophie Rahel Gherabli

Tél. 054-9076686

RÉDACTIONAmir Weitmann, Yonathan Gherabli, Daniel Rosen,

Yaël Cohen

GRAPHISMEHanna Sultan

Tél. 054-3389369

PUBLICITÉTél. 054-6421282Tél. 054-6653338

Face à FacePO BOX 16218 Jerusalem

[email protected] la participation de Raphaël Gottfarstein

Reproduction des textes et illustrations interdite sans accord préalable.

La direction n'est pas responsable du contenu des annonces publicitaires.

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Votre avis nous intéresse !Envoyez-nous vos idées,

suggestions, « coup de gueule », coup de coeur...

par e-mail à[email protected]

Edito

Page 6: Magazine Face à Face no 4

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6

Propos du Rav Yaakovsohn recueillis par R. Gottfarstein

Il y a une guémara dans Talmud Bavli Pessachim Daf 50b qui dit :ובמצות בתורה אדם יעסוק "לעולם שלא לשמה, אפילו שמתוך שלא לשמה

בא לשמה" Ce qui veut dire qu’en vérité l’homme doit étudier la Torah et pratiquer les mitsvot même pour un motif qui n’est pas spirituel, car du fait qu’il étudie la Torah même si ce n’est pas pour elle-même il en viendra par la suite à l’étudier et à la pratiquer pour elle-même. En suivant cette recommandation, on apprend que dans l’éducation également il faudrait enseigner à nos enfants la pratique de la Torah en passant par des motivations d’ordre matériel ou inhérentes au monde que nous côtoyons pour en arriver finalement à une pratique d’un niveau plus élevé, attachée à des intérêts spirituels et torani. Mais que signifient ces notions de “lichma” et de “lo lichma” et comment appliquer au quotidien les injonctions de cette guémara ?Il est important de comprendre que les motivations « matérielles » ne sont pas une possibilité d’arriver à appliquer ensuite la Torah pour des raisons purement spirituelles mais en constituent le seul et unique moyen.A la lumière des ces explications et suivant la même logique, nous allons tenter de comprendre pourquoi il est bien plus sain pour nos enfants de passer d’abord par des obligations et des encouragements qui n’ont rien à voir avec la Torah.Une anecdote personnelle du Rav Yaakovsohn illustre parfaitement cette idée. Alors qu’il était âgé d’une dizaine d’années environ, l’habitude des habitants de Beit Vegan, son quartier de résidence, était d’entourer le célèbre Rav Chlomo Zalmann Auerbach afin de lui poser des questions. Le Rav Yaakovsohn assistait régulièrement à ces rassemblements et se laissait envahir par son imagination de petit garçon. Il s’imaginait à la place de tous ces adultes qui avaient le privilège de pouvoir poser une

question au Rav. Il répétait sans cesse à voix basse ce qu’il aurait aimé avoir le courage de prononcer un jour à haute et intelligible voix comme tous les « grands » qui lui faisaient face : « Rav, j’ai une question ! » Puis un jour, pris à son propre jeu, la fameuse phrase s’est echappée plus fort que prévu. Alors que Rav Chlomo Zalmann interpelé par cette toute jeune voix, se tourne et l’invite à lui faire part de sa remarque, l’enfant désemparé cherche aussitôt une question à formuler. Il est pris de panique et d’émotion devant cette scène qui mime son rêve d’enfant. Il se souvient alors qu’il a récemment posé une question au rebbe de son Heder. Le seul inconvénient est que cela lui a valu une gifle. Il n’a pas le choix et ne peut plus faire marche arrière. Il est persuadé que si son rebbe a réagi de manière tellement négative la réaction du Gadol Hador ne présage rien de bon. Tremblant il lui murmure : « hazal enseignent :רצה עקשיא בן חנניא רבי "אמר הקב"ה לזכות את ישראל לפיכך הרבה

להם תורה ומצוות."

Hachem a gratifié de bien les bnei Israël en multipliant la Torah et les mitsvots. C’est incompréhensible. Si Hachem veut notre bien pourquoi Il a ajouté des mitsvots et n’en a pas enlevé ? Non seulement cela rend la vie plus difficile et en plus on risque de fauter davantage ?» Le jeune garçon est stupéfait

face à la réaction du Rav qui lui répond amicalement qu’il a posé une question pertinente. « Tu sais comment on met les chaussures ? », le questionne à son tour le Rav ? « Oui, on met la droite, puis la gauche, ensuite on lace la gauche et enfin la droite ». - « Comment un non juif fait-il, met-il les deux en même temps ? N’est-il pas logique de mettre une chaussure après l’autre ? Voilà les commandements qu’Hachem a ajoutés, ceux qui coulent sous le sens, que l’on aurait fait plus ou moins de la même façon même sans la Torah. Ceci, pour nous faire acquérir des mérites en plus, voici en quoi s’exprime ici la bonté d’Hachem. »A propos de cet enseignement, nous voyons d’ailleurs que Rachi explique qu’Hachem a également interdit de manger des substances dégoûtantes pour la même raison. Instinctivement, nous l’aurions fait par répulsion. De surcroît la Torah l’impose comme une obligation pour nous gratifier d’une bonne action supplémentaire.Même si ce constat ne concerne pas toutes les injonctions de la Torah, une grande partie de nos obligations en tant que juifs le sont aussi pour tout être humain qui se respecte. Cela nous offre donc la possibilité d’inculquer aux enfants certains principes évoqués par la Torah sans pour autant leur donner l’impression que c’est elle qui leur impose tant de contraintes. Pour le bien être de toute société, par exemple, on y impose de ne pas tuer, de ne pas voler …Ainsi, autant que faire se peut, pour chaque principe que l’on veut inculquer à nos enfants, il est recommandé de le justifier par un autre motif que l’attachement à la Torah et aux mitsvots.Un exemple parlant est celui d’habituer un enfant à se lever tôt le matin. Il est vrai qu’en tant que juif, il doit apprendre à se lever pour servir son Créateur. Mais nous pouvons en premier lieu lui expliquer que la journée appartient à celui qui se lève tôt, et, de façon plus générale, la réussite dans la vie également. C’est cela que nous avons

Education et ReligionComment transmettre le message à nos enfants ?

« Inculquer aux enfants certains principes

évoqués par la Torah sans pour autant leur

donner l’impression que c’est elle qui leur impose

tant de contraintes »

Page 7: Magazine Face à Face no 4

Août-Septembre 2010 - face à face 7 7 Août-Septembre - face à face

regroupé sous le terme de « lo lichma ». En quoi, faire intervenir pour toute recommandation un motif religieux, peut-il être néfaste pour un enfant ?Premièrement, de par sa nature, un enfant est instinctivement dérangé par les règles contraignantes de la vie auxquelles il apprend dans son évolution à se soumettre. Si, à chaque fois qu’il joue, son camion heurte le mur, par exemple, il sera amené à s’énerver suite à cette entrave directe à sa liberté d’action. Il souhaiterait que le mur n’existe pas afin de bénéficier de toute sa marge de manœuvre. Ce sentiment de colère est sain et inévitable. Il passera d’ailleurs rapidement dès que l’enfant comprendra qu’il na pas le choix. Ici, il s’agit d’un jeu, il peut s’agir de n’importe quel facteur dans sa vie qu’il ressentira comme une entrave. S’il sent par contre qu’il a le choix, il souffrira davantage de la situation.Deuxièmement, nous avons expliqué que ce même sentiment d’impuissance face à un obstacle physique ou moral passera avec l’âge et la raison dès que l’enfant comprendra qu’il s’agit des règles de la vie et qu’il n’existe pas d’autres alternatives. Si toutefois il en vient à comprendre par notre faute que c’est uniquement la Torah qui est source des obstacles qu’il rencontre, il recherchera une autre alternative qui existe bel et bien : un monde où la Tora ne l’entrave pas. Or ce message est erroné. Par contre, si nous faisons passer le message correctement, de même qu’il réalisera qu’il n’y a pas d’autre alternative aux règles que la vie nous impose, il se pliera au final aux recommandations de la Torah sans la mépriser ni la fuir. On peut en effet dans la pratique abandonner la Torah, mais pas la vie. Or, face à une situation où un enfant tout comme un adulte n’a pas d’autre choix, il accepte son sort avec beaucoup plus de facilité et son énervement se résorbe peu à peu. Donc, en attachant les obligations de la vie d’un enfant à la Torah, d’une part on induira le fait qu’il s’y soumettra plus difficilement et d’autre part qu’il accusera la religion de tous ses maux. Ce qui est faux.Le Rav Yaakovsohn raconte à ce propos qu’un jour il roulait en voiture accompagné d’un jeune homme sur une route nationale sur laquelle aucun dépassement n’était autorisé. Coincés derrière un camion, ils ont dû s’armer de patience pendant le quart d’heure durant lequel ils n’avaient pas d’autre choix que de le suivre puisque lui-même ne pouvait pas accélérer. Cet obstacle enfin franchi, la scène se reproduit peu après mais cette fois-ci avec une voiture qui roulait simplement lentement mais qui pouvait

accélérer. A ce moment le jeune homme s’énerve. Le Rav Yaakovsohn le confronte alors à une contradiction manifeste dans sa réaction. Pourquoi tout d’un coup s’énerve-t-il alors qu’il n’a pas manifesté la moindre objection auparavant ? Le garçon se rendit lui-même compte de la différence. Dans les deux cas la situation était la même et pourtant lorsqu’il a senti qu’il pouvait avoir le choix, un sentiment de colère et de frustration l’a envahi Tandis que tant que c’était un état de fait et qu’on n’y pouvait rien changer, il s’était instinctivement résigné. Pour la même raison, il est fondamental d’attacher le moins possible dans l’esprit d’un enfant une contrainte à la Torah. Il faut lui faire comprendre au contraire qu’il s’agit des règles naturelles et inévitables pour qui veut mener à bien sa vie. Une fois cela acquis, rien ne nous empêche de compléter son éducation en lui expliquant que de surcroît il a acquis une mitsva.L’enfant fournira des efforts qui rejoignent les injonctions de la Torah sans ressentir pour autant que c’est elle qui les impose. Une fois cette étape acquise, il sera à même d’aborder la recherche purement spirituelle des mitsvots. Il est sans doute important d’expliquer également ce que signifie cette

« quête désintéressée du spirituel ». La plupart des « Richonims » sont d’accord pour dire que l’application de la Torah pour elle-même et sans intérêt personnel n’existe pas. Le but recherché représenté par le terme de « lichma » ne signifie pas que l’on doive agir par pure dévotion mais animé d’intentions spirituelles, même si on en retire une certaine satisfaction, celle d’avoir bien agi. En effet, un homme, lorsqu’il fait une action dans la vie, est motivé uniquement par l’une des raisons suivantes : celle d’éviter une souffrance ou de retirer un plaisir. Il est important que dans leur évolution, les enfants perçoivent clairement ce message. Sinon, on pourrait par mégarde les encourager à tenter d’atteindre un idéal qui en fait n’existe pas.

7

Posez-nous vos questions [email protected]

L’assistant du Rav Yaakovsohn, Raphael Gottfarstein, recueillera pour

vous ses réponses

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le La thérapie conjugale

Les thérapeutes de l’institut Yanar à Jérusalem reçoivent de nombreux couples en thérapie. L’un de ses spécialistes, Yonathan Gherabli, répond à nos questions sur le type de prise en charge pratiquée dans ce centre et sur les problèmes de couple en général.

Y a –t-il une classe de la population qui est plus amenée à consulter, au niveau de l’environnement socio-économique ou culturel par exemple ?Non. Au Yanar, nous recevons beaucoup de couples religieux mais aussi des couples du milieu "dati leumi" traditionaliste et "hiloni". Les problèmes touchent indistinctement toutes les couches de la société. Cependant, un couple en arrive souvent à consulter suite à des tensions. Des soucis d’ordre financier peuvent constituer l’un des paramètres capables d’aggraver de telles tensions. Mais cela ne signifie pas que ces personnes nécessitent davantage un suivi que d’autres couples plus à l’aise financièrement. Il existe de nombreux paramètres qui peuvent entrer en ligne de compte, mis à part celui-là.

Quels sont les problèmes les plus fréquents pour lesquels les couples consultent ?On retrouve beaucoup de problèmes de communication. Il s’agit souvent d’un symptôme qui émerge en consultation. Cependant, le couple ne l’exprime pas toujours en ces termes. Les conjoints ressentent un malaise, une insatisfaction générale dans leur vie commune mais ne parviennent pas à en expliquer la ou les raisons. Cela se manifeste par des tensions et disputes trop fréquentes et dans des cas plus

graves, par une absence totale de dispute donc d’échange et de communication.

En général, d’où viennent ces problèmes de communication dont vous parlez ?Un couple qui se marie représente la réunion de deux sexes opposés et donc d’autant de points de vue et de façons différentes de communiquer. A cela, s’ajoutent des disparités au niveau intellectuel, socioculturel, etc. Certains couples parviennent plus facilement à surmonter cet écart. Cela dépend en grande partie de la capacité de chacun à fournir des efforts pour décoder correctement le langage de l’autre et pour appréhender sa nature et sa personnalité avec son « intelligence émotionnelle ». Plus le paramètre affectif et émotionnel est présent moins les efforts à fournir sont grands. Il ne suffit pas d’être capable intellectuellement de comprendre l’autre il faut également le vouloir avec son affect. Le problème est que de nos jours et au fil des années, on assiste à de gros progrès dans le domaine de la technologie. Notre entourage notamment médiatique nous pousse à la consommation de masse et à chercher à obtenir le maximum tout en fournissant le moins d’efforts possible. Aujourd’hui, grâce à Internet, il est possible de faire ses courses depuis son salon. On est habitué à faire de moins en moins d’efforts. Même dans le domaine de l’éducation,

on facilite beaucoup la vie à nos enfants, et il est fort probable qu’ils auront plus de difficultés que nous à fournir des efforts, de la même manière que nous ressentons plus de difficultés que nos parents.Par contre, si on se rend compte du travail quotidien à fournir, on parvient plus aisément à établir une communication saine et sans équivoque. A cela s’ajoutent, bien évidement les paramètres du caractère. Une personne colérique par exemple qui s’emporte facilement rendra la communication plus difficile.

Est-il normal d’avoir des différends dans un couple ?Oui. Non seulement il est normal, mais de plus il est sain qu’il y ait des différends dans un couple. L’harmonie ne provient pas de l’absence de disputes mais de l’art de les gérer. S’il n’y a plus de différends dans un couple, cela signifie qu’il n’y a pas de dialogue.

Y a–t-il des cas où le thérapeute pense qu’il n’y a aucune chance ?En pratique, on débute en pensant qu’il y a toujours une chance. Parfois, la Rabbanoute nous envoie des couples pour tenter une médiation avant d’entamer une procédure de divorce. A partir du moment où la thérapie n’est pas à l’initiative des deux conjoints on peut supposer que le degré de motivation

est très faible et les chances de réussite aussi. Dans ces cas-là en général, les propres intéressés ne sont eux-mêmes pas très motivés. Il y a également certains cas où la scission est allée trop loin, mais c’est plutôt rare. Dans la plupart des cas on tente un suivi. On se rend compte que même dans des situations graves comme certains cas d’infidélité par exemple, on peut reconstruire la confiance et les bases du couple dans le cadre de la hala’ha bien évidement.

INTERVIEW

GSpécialiste en conseil conjugalet thérapie de couple

Consultation en clinique

Diplômé de l’Institut Yanar de Jérusalem

Sur rendez-vous au 0546-421282

Et de L’université de Strasbourg en psychologie

Yonathan Gherabli

Diplômé de l’Institut Yanar de JérusalemEt de l’université de Strasbourg en psychologie

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Diplômé de l’Institut Yanar de JérusalemEt de l’université de Strasbourg en psychologie

1ère consultation gratuite

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Quelle est la méthode du Yanar et qu’est-ce qui explique une telle réussite parmi les couples qui ont été suivis dans ce centre ?Il y a tout d’abord certains principes de base à respecter qui représentent une condition sine quoi none pour entamer une prise en charge.Tout d’abord, il faut une motivation des deux conjoints à vouloir améliorer la situation.Il est impératif également que chacun s’engage à ne pas prendre conseil parallèlement auprès d’une tierce personne autre que le thérapeute. Cette recommandation est d’autant plus valable concernant les membres de la famille.En ce qui concerne l’approche générale du Yanar, nous pouvons dire qu’elle mêle à la fois des éléments de la psychologie et de la Torah. Mais dans la pratique, ce qui a emmené à de bons résultats, c’est surtout, je pense, la vision globale que l’on a ici du couple et sur laquelle on se base pour faire travailler ensemble les conjoints sous la forme d’exercices par exemple. Au final ce sont eux qui font le travail. Le thérapeute ne fait que leur donner les outils. Il agit en tant qu’observateur et les aide à diriger leurs efforts dans le bon sens. C’est pour cela qu’il s’agit d’une thérapie relativement courte.

Ceci s’oppose à l’approche analytique occidentale basée essentiellement sur l’analyse de l’homme et de la femme en tant que membres de l’entité conjugale. On tente de régler les problèmes de ces deux parties de façon plus individuelle. Notre approche par contre considère le couple comme un système à part avec une logique propre,

différente de celle de ses membres.

Quels conseils peut-on donner à un nouveau couple ?On peut conseiller à un jeune couple de prendre toutes les mesures nécessaires pour être bien préparé au mariage. Même

si l’on a déjà vécu en couple, on ne sait pas forcément ce qu’est le mariage. C’est une erreur de croire le contraire. Un autre conseil fondamental que l’on peut donner est de ne jamais lésiner sur les compliments et d’éviter au maximum les critiques. Selon les postulats sur lesquels se basent les thérapeutes du Yanar, la critique constructive n’existe pas. Toute critique doit être bannie. Il faut plutôt exprimer un besoin. Il vaut mieux remplacer un « j’en ai marre que tu ne fasses jamais la vaisselle » par « c’est tellement formidable quand c’est propre. Je me sens mieux dans la maison ». Chlomo Hameleh dit dans ses proverbes : « kemaim panim lapanim, ken lev haadam leadam » (michlé 27/19). Ceci exprime l’idée que de la même manière que l’eau reflète notre image, ainsi nos proches percevront dans leur cœur notre manière d’agir envers eux et nous renverront cette attitude positive ou négative.

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Page 10: Magazine Face à Face no 4

10

En

fan

t DOSSIER

Entre l’enfant qui ne tient pas en place et l’enfant rêveur qui oublie sa tête, il y a un rapport souvent méconnu : A.D.H.D. Quatre lettres qui font frémir les parents en Israël, mais également en France depuis quelques années. Sous ces quatre lettres se cache le trouble neurocomportemental le plus fréquent chez les enfants. Il atteint 5 % à 10 % des enfants en âge d’être scolarisés. « Attention Déficit Hyperactivity Disorder », « trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité » en français, affecte les enfants dans tous milieux et quel que soit leur niveau d’intelligence.

Assieds-toi, reste tranquille, mange ta soupe, fais tes devoirs !

L'Hyperactivité

Il n’y a pasd’enfantsmauvais

Page 11: Magazine Face à Face no 4

Août-Septembre 2010 - face à face 11

Le DiagnosticIl comporte deux ou trois caractéristiques principales : inattention, hyperactivité et impulsivité. Vu comme ca, on pourrait considérer que tous les enfants sont « ADHD ». Ce qui complique grandement le diagnostic. En effet il n’existe pas de test neurologique ou psychologique qui, pris isolément, permet le diagnostic. De plus, il est rarement possible de découvrir une cause précise. Le diagnostic sera posé précisément après :● une observation de l’enfant à l’école et à la maison.

(questionnaire de Conners)

● Les résultats de divers tests médicaux et psychologiques. Les parents observent souvent les premiers certains symptômes et c’est souvent l’entrée au gan ou à l’école qui déclenche la nécessité de consulter.Lorsque l’on donne la parole aux parents, tous sont unanimes à souligner la difficulté au quotidien de comprendre un enfant souffrant de ces troubles. Pour la maman de Moché :« C’est tous les jours un vrai combat pour faire les devoirs. Entre le moment où il s’installe à son bureau et le début des devoirs, il peut se passer une heure. Il regarde autour de lui, réfléchit se lève, se rassoit, va manger quelque chose, revient pour se rappeler qu’il a oublié quelque chose, se relève part la chercher, en chemin revient car il ne rappelle plus ce qu’il est parti chercher…Et si on lui fait la remarque de son retard, il tombe des nues et se demande pourquoi on le harcèle. »Les parents de Jonathan ne savent plus quoi faire. Leur fils a épuisé quatre écoles par ses comportements très imprévisibles, revient très souvent sans son manteau, sa trousse voire son cartable. Ne fait pas ses devoirs, mais se passionne pour la musique et c’est lui qui a le plus de copains de toute la classe. (Dixit les copains).Il faut souligner que tous les enfants quelque peu agités ne souffrent pas tous de ce trouble. Certaines situations conflictuelles au sein de la famille peuvent donner les mêmes symptômes. La consultation psychologique sera utile pour affiner le diagnostic.

Quels sont les symptômes significatifs ?

Inattention● Unedifficultéàêtreattentifdefaçonsoutenuefaceàunetâche

ou une activité. L’enfant est facilement distrait. Cependant, s’il porte un grand intérêt pour quelque chose, il contrôle mieux son attention.

● Unedifficultéàcommenceretàterminersesdevoirsetautrestâches.

● Unedifficultéàs’organiser,àretenirlesconsignes(mêmesielles sont comprises).

● Lapertefréquented’objetspersonnels.

Hyperactivité● Unetendanceàremuer,couriretgrimperpartout.

● Unedifficultéàresterassisenclasseouailleurs.

Impulsivité● Unetendanceàinterromprelesautressansattendresontour.

● Unetendanceàimposersaprésence,àfaireirruptiondanslesconversations ou les jeux.

Un caractère imprévisible et changeant● Sautesd’humeurfréquentes.Les symptômes doivent se manifester autant à la maison qu’à l’école, même si leur intensité peut varier.

Psychologue diplômée, inscrite au registre des psychologues israéliens, thérapeute familiale et coach personnelle, Madame Annie Darmon travaille depuis plus de 10 ans au sein du service psychologique éducatif de la région du Sharon. Elle est spécialisée dans les problèmes scolaires rencontrés par les olims français, et nous livre aujourd’hui les secrets de son expérience concernant les enfants hyperactifs.

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12

DOSSIER / L'Hyperactivité

Les troubles associésCes troubles moins connus ou moins recherchés sont à prendre en considération :● Troubleoppositionnelavecprovocation:

attitude hostile, négative devant les figures d’autorité.

● Comportement antisocial qui peut setraduire par le vol, la recherche de bagarre, de faire du mal aux enfants ou aux animaux.

● Dépression: l’enfant, faceàseséchecs,souffre d’une pauvre estime de soi et développe alors un épisode dépressif.

● Troubles d’apprentissage: (lakoutlemida) environ 20 % des enfants souffrant d’ADHD ont des retards de développement, du langage, de la motricité fine, avec retard dans l’acquisition de la lecture et de l’écriture. Certains auront besoin de poursuivre leur scolarité dans l’éducation spécialisée.

La prise en charge de ces enfants demande de la part des parents une grande dose d’abnégation, une vraie connaissance du

trouble et un soutien psychologique et médical approprié. Ils demeurent également les meilleurs alliés de l’enfant dans la recherche d’expériences positives absolument nécessaire à son épanouissement.

Les traitements

Traitement médicalRitalin, Concerta, sont les médicaments les plus employés. A base de méthylphénidate, ils ne constituent pas un traitement curatif, ils ne guérissent pas le trouble mais améliorent la concentration de l’enfant et ont parfois des résultats spectaculaires sur le comportement de ce dernier. Paradoxalement, c’est souvent à l’école que les professeurs vont conseiller aux parents de « donner de la Retalin à l’enfant ». Ces remarques ne doivent surtout pas être prises au pied de la lettre. Seul un neurologue peut décider de donner tel ou tel médicament. Le pédiatre de l’enfant et le psychologue peuvent apporter une assistance et répondre aux questions des parents et de l’enfant.

Approche psychosocialeQuand le diagnostic est finalement posé, il s’agit pour les parents d’accepter leur enfant tel qu’il est sans chercher ni à le culpabiliser ni à le redresser. Ni les coups ni les reproches n’aident l’enfant et sa famille. Ce trouble se répercute sur toute la famille et les parents doivent mettre toute les chances de leur côté en se penchant sur les diverses approches possibles. Des consultations psychologiques aident l’enfant ou l’adolescent à contrôler ces symptômes, améliorer l’attention et réduire l’anxiété. Une intervention de thérapie familiale peut aider la famille à comprendre le problème et ne pas faire de l’enfant le fauteur de trouble de toute la famille.

Annie Darmon

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Août-Septembre 2010 - face à face 13

L’histoire d’Ouchy GrossAu sortir d'une conférence donnée

par le célèbre chanteur, humoriste et imitateur israélien, Ouchy Gross, on ne peut s'empêcher de réfléchir, de tenter de comprendre. Au travers d'un « one man show » rempli d'humour, d'autodérision et de sensibilité, il nous raconte brièvement les étapes de son histoire. Enfant hyperactif, il a durant toute son enfance et une partie de son adolescence souffert du regard de la société. Camarades de classe, enseignants, conseillers pédagogiques, nombreux sont ceux qui n'ont pas su le comprendre et ont véhiculé à ses yeux et aux yeux des autres l'idée qu'il était un enfant mauvais et voué à l'échec. Mais le sort s'est inversé. Avec l'aide de ses proches et de certaines personnes qui ont eu l'intelligence de chercher au-delà des évidences et des préjugés afin de lui donner une chance, il a fait de son « problème » un atout. Il a compris que chez chaque enfant sommeille un potentiel qu'il faut découvrir et exploiter. Il raconte son parcours exceptionnel dans son ouvrage : « ène davar casé yeled ra », « il n'y a pas d'enfant mauvais ». Depuis son plus jeune âge, les enfants de sa classe le méprisent du fait d'une différence qu'ils ressentent mais ne parviennent pas à expliquer. Son hyperactivité se traduit en premier lieu par de grandes difficultés à se tenir tranquille en classe et par une tendance à chahuter les cours. Il devient alors très vite la « bête noire » des enseignants, qui, sans chercher à dépasser les apparences, le prennent pour un enfant fainéant et indiscipliné. Il raconte dans son livre autobiographique comment sa scolarité est peinte d'incompréhension, d'injustices, de sanctions, de mises à l'écart et de mépris.Un exemple flagrant de sa différence prise pour de l'incapacité est l'apprentissage de la lecture dans sa classe. Alors que tous les autres enfants savent lire couramment, il hésite et bute sur les lettres. Tous se moquent de lui et sa maîtresse le menace de le faire redoubler de classe. Pourtant, sans pouvoir l'expliquer, Ouchy, Douby dans le livre, lit tranquillement dans son coin des livres destinés à des enfants bien plus âgés que lui. Il maîtrise parfaitement la lecture mais ne parvient pas à se concentrer à la fois sur les lettres et sur les voyelles. Il est troublé, en perd toutes ses facultés et ne peut plus déchiffrer les mots. Pour quiconque ne cherche pas vraiment à comprendre, il paraît manquer de volonté, voire de capacité, ce qui est une grande méprise. Son apprentissage doit en fait simplement s'adapter à sa nature.Motivé et décidé à prouver à tous qu'il est capable de réussir, il révise sans relâche un

contrôle de mathématiques sur les fractions au point de connaître par cœur tous les résultats possibles. Ses parents, son frère, tous sont témoins de ses connaissances. Lorsque le jour de l'interrogation arrive, un petit contretemps dans l'organisation emmène l'enseignante à repousser le contrôle de quelques heures. Ce fait anodin pour quiconque prend une ampleur démesurée pour le petit Douby. Soudain, au moment de répondre aux questions, c’est le vide dans sa tête. Toutes les réponses qu’il connaissait si bien ont disparues. Là, la terrible intervention de sa maîtresse vient couronner son désarroi. Devant tous les autres enfants, elle lui enlève la feuille des mains y inscrit « a échoué », le regarde et lui lance froidement : « comme cela tu montreras à tes parents ce que tu vaux »!Quant au pauvre garçon, il ne comprend toujours pas ce qui lui est arrivé. Mais pourquoi tout s'est envolé ?Aidé par son père qui l'interroge juste après le contrôle et constate qu'il maîtrise parfaitement la matière, il parvient à réaliser après un certain laps de temps, que chez lui le processus de mémorisation est différent de celui d'un autre enfant. Il explique dans son ouvrage que c'est comme si les connaissances étaient rangées dans des « tiroirs ». Si l'on pose une question sur un sujet de Torah, par exemple, alors le tiroir concerné s'ouvre et libère l'information, et de même pour toutes les matières. Pour un enfant comme lui, l'ouverture du tiroir adéquat est plus compliquée. Ainsi, à l'heure initiale prévue pour le contrôle, « le tiroir mathématiques » était ouvert et notre narrateur aurait passé l'épreuve avec succès. Cependant c’est seulement quelques heures plus tard qu’elle a vraiment eu lieu, suite à des problèmes techniques dans l'organisation de la classe. Mais pour lui c'était trop tard, il n'était plus disposé à faire un contrôle. Selon les dispositions de son cerveau, il avait déjà passé le contrôle et le « tiroir » ne s'ouvrait plus, compromettant son accès à toutes les informations nécessaires. Il connaissait la matière, tout était en lui, mais il ne parvenait plus à y accéder. Pour un enfant « normal », ce n'est pas un problème de sortir n'importe quelle information à tout moment de la journée. Pour lui, ce n’était pas possible. Lui-même n'a pas compris tout de suite où s'est envolée toute sa connaissance. Après tellement d'efforts et d'acharnement, cela a engendré pour lui une perte d'estime et de confiance en lui conséquente. Plus tard dans l'après-midi, alors qu'il vaquait à une toute autre occupation, « le tiroir » s'est à nouveau

ouvert et tout est revenu, mais trop tard.Une des facettes de l'hyperactivité est également la difficulté éprouvée par l'enfant à se concentrer. Le petit Douby relève comment le fait de dessiner ce que son interlocuteur raconte lui permet de pallier à cette difficulté. Il aurait souhaité qu'en classe par exemple on lui permette de dessiner pendant que la maîtresse parle…D'autres problèmes tels que la tendance à inverser les chiffres, à ne pas retrouver son chemin et à partir dans la direction inverse, par exemple, ont contribué à plusieurs reprises à dégager auprès de son entourage l'image d'un enfant qui échoue et en qui on ne peut avoir confiance...L'histoire la plus touchante à ce sujet est celle où il apprend à se rendre seul à l'école. Les premiers jours se passent sans encombre. Un beau matin il monte par mégarde dans le bus 32 au lieu du bus 23. Après de longues péripéties pour retrouver son chemin, pour le moment et à son grand désarroi, l'expérience va donc s'arrêter là. De toutes les épreuves qu'il traverse, il conserve un terrible sentiment d'échec et de rejet. Sa vie n'est pas celle d'un enfant insouciant comme elle devrait l'être. Dans ce contexte, les moqueries et la mise à l'écart par ses semblables ne fait que creuser davantage le fossé. A l'âge du lycée et après avoir lutté durement pour trouver un endroit qui puisse l'accueillir, il voit encore une fois ses rêves anéantis par une conseillère pédagogique qui prévient le directeur de sa nouvelle école qu'ils font une erreur et que cet enfant ne saurait convenir à un enseignement « classique ». Il se retrouve donc dans une classe spécialisée où les cours l'ennuient et ne sont pas à son niveau. Il envie silencieusement tous les élèves des classes « normales ». Même dans le domaine du chant dans lequel il excelle, de nombreux préjugés empêchent les responsables de lui donner sa chance. Jusqu'au jour où son acharnement portera ses fruits et où certaines personnes bienveillantes sauront dépasser les préjugés et lui tendre la main. Aujourd'hui, Ouchy Gross symbolise une double réussite. Celle de sa profession dans laquelle il est brillant et celle de la lutte contre la fermeture d'esprit et l'intolérance de tous ceux qui n'ont pas compris que sa différence n'était pas une faiblesse. Les enfants hyperactifs sont souvent très intelligents et dotés de capacités adaptées à certaines vocations et pas à d’autres. Si l'on apprend à les comprendre, on peut les aider à trouver la voie qui leur convient et leur éviter beaucoup de souffrance.

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DOSSIER / L'Hyperactivité

1 Quels sont les symptômes courants de l’hyperactivité ?

Les signes courants de l’hyperactivité ne sont pas toujours francs. Si dans 1/3 des cas on notera dès la première année de vie des pleurs fréquents, une difficulté à s’alimenter, le fait que le bébé dorme moins et soit plus actif, c’est vers 6 ans que le tableau se complète. A côté de signes neurologiques mineurs comme une incoordination motrice fine, des difficultés à obéir, une hyper impulsivité, une instabilité émotionnelle, intervient le fameux duo diagnostique : incapacité à se concentrer et manque d’attention. Cependant il n’est pas toujours aisé d’établir le diagnostique. C’est pour cela que le clinicien aura recours à une grille, le DSMA IV basé sur 14 critères : inattention, hyperactivité, impulsivité, gène fonctionnelle, altération scolaire, oublis fréquents, troubles de l’organisation, etc…

2 Quel est le facteur morphologique qui fait que ces enfants réagissent différemment ?

Les causes de ces troubles ont récemment fait l’objet de différentes études : on a démontré qu’il s’agissait d’une perturbation biochimique quantitative concernant les neurotransmetteurs : manque de sérotonine et excès de dopamine. De plus par différents procédés d’imagerie (RMI) il apparaît que certaines lésions des structures cérébrales seraient impliquées dans ces troubles. Les recherches actuelles se focalisent sur l’aspect génétique et chromosomique de la transmission.

3 On entend parler de surmédicalisation et de diagnostics erronés. Existe–t-il des tests fiables pour confirmer ou infirmer l’hypothèse qu’un enfant est réellement hyperactif ?Comme il a été dit plus haut, le diagnostic est insidieux, le rôle du médecin doit,

cependant, se focaliser sur l’élimination de diagnostiques différentiels ; du fait qu’il n’existe aucun test de laboratoire permettant d’étayer cette présomption, on aura recours à un examen et à un interrogatoire minutieux.

On pourra effectuer des procédures de base :

examen physique soigneux,•examen visuel et auditif,•examen et prise en charge globale dans •un centre de développement de l’enfant.

Rarement on aura besoin d’encéphalogramme ou de tomographies (CT).

4 Dans quelle mesure un traitement médicamenteux (type Ritaline) peut-il être utile et comment agit le médicament ?

Le traitement est basé sur l’administration d’un stimulant du système nerveux central. Ce traitement est tellement actif que les effets paraissent magiques à un point que dans certains cas on s’en sert comme test diagnostique. Cependant, les effets secondaires nombreux limitent son utilisation ; la prescription est limitée aux seuls spécialistes et sur une période ne dépassant pas 30 jours renouvelables. Un suivi étroit visant à repérer les maux de tête, les troubles de l’appétit allant jusqu’à l’amaigrissement, ou les troubles de l’humeur pouvant mimer une véritable dépression. A côté de la RITALINE proposée sous différents dosages s’adaptant à l’âge et au poids du patient le CONCERTA est aussi utilisé. Cependant, son prix de revient le réserve aux cas rebelles à la RITALINE. A côté du traitement allopathique, on trouvera une place pour l’HOMEOPATHIE et aussi le TRIOMEGA assez prometteur

5 Recommandez-vous une prise de médicaments et si oui dans quels cas ?

La décision thérapeutique est toujours délicate. Souvent, sous la contrainte de difficultés scolaires graves, en effet bien

que ces enfants aient en général un QI au delà de la moyenne, leurs résultats scolaires sont médiocres. A cela s’ajoutent des troubles sociaux handicapants.

6 Est-ce que l’hyperactivité passe avec l’âge ?

S’il est reconnu que 6-7 % des enfants souffrent d’hyperactivité, 70 % le resteront à l’âge adulte. D’ailleurs les signes varient peu. Nombre d’adultes retrouveront dans ces lignes des signes connus. Contrairement aux anciennes données il semblerait que de plus en plus d’adultes acceptent de se faire examiner et traiter.

7 Quels sont les facteurs alimentaires, sociaux, scolaires ou autre qui peuvent accentuer ou au contraire atténuer les symptômes ?

Il est certain qu’une hygiène de vie équilibrée et normalement rythmée, évitant les stress inutiles et alliant la réassurance, sont des impératifs importants. Mais la clef de la réussite réside souvent dans un traitement médicamenteux judicieux.

8 Le problème est-il plus important en Israël qu’en France, existe-t-il plus d’hyperactifs ?

Du fait de la vie plus stressante en Israël et de la grande promiscuité dans les classes, il semblerait que le problème soit plus aigu en Israël.

9 Avez-vous des commentaires personnels éventuels à ajouter ?

Au total et en guise de conclusion si un traitement inadapté sera préjudiciable à l’enfant, son application judicieuse sera bénéfique à court et long terme.

QUESTIONS... REPONSESLe docteur Cohen est pédiatre à Jérusalem. Face à Face a pris conseil auprès de lui pour certaines questions relatives au domaine médical que le problème de l’hyperactivité soulève.

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Août-Septembre 2010 - face à face 15

Liora connaît bien les troubles associés à l’“ADHD”. En effet, elle conseille aujourd’hui enseignants et parents grâce à sa grande expérience mais surtout de par son vécu. A 29 ans, âge auquel elle se découvre « ADHD », elle commence notamment à prendre de la Ritalin et à tenter de comprendre un problème qui lui a causé depuis son enfance de nombreux préjudices. Elle a accepté de répondre à nos questions.

On parle beaucoup d’hyperactivité en Israël, existe-t-il vraiment beaucoup d’enfants souffrant de ce problème ou pense-t-on à tort que chaque enfant un peu turbulent est « ADHD » ?

Je ne sais pas si on peut vraiment dire qu’il y en a quantitativement plus qu’ailleurs mais il est vrai que ce trouble touche beaucoup d’enfants en Israël. Par ailleurs, il est possible que certaines différences dans l’éducation fassent qu’ici les manifestations extérieures se voient plus que dans un pays où les normes sont plus contraignantes. Mais ce n’est pas parce que l’on remarque moins qu’un enfant est hyperactif qu’il n’en subira pas les effets sur sa scolarité et sa vie en général.En outre, il est possible que certains facteurs d’éducation ou alimentaires accentuent également l’intensité des troubles.

Que pensez-vous de la Ritaline ?

Je ne suis pas pour du tout. Mais j’ai beaucoup d’expérience dans le domaine et on a tenté avec des parents de nombreuses solutions alternatives. Je n’ai cependant à ce jour rien trouvé qui permette de remplacer ce médicament. J’ai par ailleurs constaté que l’état des enfants qui n’en prenaient pas était pire.

Que peut-on faire pour aider les parents et les enfants ?

Il faut pousser les parents à bien s’informer pour savoir comment parler à leurs enfants, comment les valoriser, les respecter. Les parents et la société en général doivent comprendre que ce sont des enfants souvent plus intelligents que la moyenne et qui peuvent réussir dans la vie et devenir notamment des « Gdolei Torah » si on sait comment les aider.

Le système éducatif en Israël est-il adapté à ces enfants ?

Les éducateurs des « hedarim » (écoles religieuses pour garçons) sont encore très mal informés. Dans les séminaires, ils sont un peu plus au courant. Par contre, le système haredi est mieux adapté aux problèmes des « ADHD » que celui des écoles laïcs, dans le sens ou ils ont un seul Rav avec souvent peu de livres, ils restent dans la même classe.Tout cela contribue à diminuer la confusion dans l’esprit de l’enfant et l’aide à se concentrer.

Avez-vous un conseil particulier à nous donner ?

Il faut comprendre que ces enfants peuvent être brillants et il ne faut pas les condamner mais apprendre à les aider. Ils peuvent devenir des « Gdolei Torah » tout comme des délinquants tout dépend du rapport que leurs proches entretiennent avec eux.

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DOSSIER / L'Hyperactivité

L’hyperactivité c hez l ’adulteLe trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité ne disparaît en général pas à l’âge adulte. Cependant, les manifestations visibles extérieures s’atténuant souvent après l’adolescence, on a tendance à penser que les individus sont « guéris ». En effet, contrairement à l’enfant, chez l’adulte, cette pathologie ne prend pas systématiquement la forme d’une agitation motrice et d’une impulsivité excessive. Nombreux sont ceux qui ont compris leur différence tardivement, après avoir affronté beaucoup d’échecs, de rejets et de souffrances. Il est donc important de déceler le problème le plus tôt possible afin d’en être conscient et d’apprendre à vivre bien avec.

Manifestations du troubleCette pathologie se traduit par un trouble handicapant des fonctions exécutives qui perturbent souvent la scolarité et la vie professionnelle. Difficulté d’organisation, de hiérarchisation des tâches, procrastination (tendance pathologique à remettre les tâches au lendemain), à mener à bien un projet, à se concentrer, sentiment d’être tout le temps sur la brèche, oublis fréquents, intolérance à la frustration, etc. figurent parmi les multiples désagréments qui empoisonnent la vie des personnes atteintes.

Comment déceler le problème ?A l’âge adulte, souvent associé à d’autres troubles, le syndrome est plus compliqué à déceler. Le médecin établit son diagnostic sur la base d’une étude approfondie du patient. Les bulletins scolaires et un entretien avec la famille permettent de vérifier si le syndrome était bien présent depuis l’enfance.

Qu’en est-il du facteur héréditaire ?La participation des facteurs génétiques dans le « ADHD » serait probablement forte, selon les spécialistes. Les études permettraient d’établir un taux d’héritabilité de 60 % à 80 %, c’est-à-dire qu’une personne atteinte de cette pathologie aurait 60 % à 80 % de chances d’en avoir hérité de façon génétique. Ce qui ne veut pas dire qu’elle a 60 % à 80 % de chances de le transmettre.Dans tous les cas, une bonne prise de conscience permet de ne pas souffrir de conséquences professionnelles ou sociales inexpliquées. Une personne avertie sera plus en mesure d’adapter sa vie à sa différence, de choisir un métier adéquat. Les personnes « ADHD » en effet seront souvent brillantes sur une scène ou en tant qu’avocats mais souffriront probablement d’une soumission forcée à un patron.

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Les produits naturels, homéopathiques et phytothérapeutiques répondent à un réel besoin. L’urologie est une spécialité qui concerne de

plus en plus de patients d’un certain âge du fait de la longévité et de l’amélioration de la qualité de vie, c’est donc tout naturellement que la phytothérapie trouve sa place dans la population du troisième âge que l’on se doit de préserver des effets secondaires des traitements classiques. Ainsi, du fait de la pression toujours croissante des médias ainsi que des patients, nombre de médecins - dont les urologues - recourent de plus en plus fréquemment à l’utilisation de substances phytothérapeutiques. D’autant que les impératifs d’économicité qui n’épargnent aucunement le domaine de la santé poussent les professionnels à prescrire des substances efficaces, sûres et bon marché.

Cancer de la prostate : un fléau que l’on pourrait prévenir ?Le cancer de la prostate est devenu depuis quelques années le premier cancer de l’homme après 50 ans. A l’heure actuelle il n’y a pas de facteur de risque externe connu. Les antécédents familiaux ont certainement

un rôle puisque le risque est multiplié par deux si un parent au premier degré (père, frère) en est atteint. Le risque s’accroît également avec l’âge. La différence entre l’incidence du cancer de la prostate et le taux de mortalité indique que, dans bien des cas, la malignité du cancer est très

faible, qu’il progresse lentement et que les patients meurent souvent avec cette maladie plutôt que de cette maladie. Du fait que le cancer de la prostate peut rester longtemps silencieux ne provoquant aucun symptôme, il est actuellement recommandé d’effectuer un dépistage précoce afin d’augmenter les chances de survie. Ce dépistage comprend un examen par toucher rectal et une analyse sanguine du PSA, antigène spécifique de la prostate, chez tous les hommes à partir de l’âge de 50 ans ou plus tôt (45 ans) en

cas d’antécédents familiaux. De plus en plus d’études mettent en exergue les effets protecteurs contre le développement d’un cancer de prostate de certaines substances alimentaires et naturelles. Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que 70 % de tous les cancers sont dus à l’hygiène de vie y compris les dérèglements alimentaires et la diététique ! Dans le cas précis du cancer de la prostate il semblerait que la consommation de graisses animales, surtout la viande rouge ou les cuissons à haute température conduiraient à la production d’amines hétérocycliques, mutagènes potentiels augmentant ainsi le risque de cancer de 2.6 fois.

Phytothérapie et prévention du cancer de la prostate Les scientifiques ont observé que la fréquence des cancers de la prostate variait selon les populations (élevée chez les noirs américains, et faible chez les Chinois de Shanghai et les Japonais par exemple). Des études épidémiologiques montrent que la fréquence de ce cancer chez les populations migrantes se rapprochait de celle des populations d'accueil. Ils en ont conclu que les habitudes alimentaires avaient sans doute un rôle dans l'apparition du cancer de prostate : régime riche en graisses saturées aux Etats-Unis, contrairement aux pays

Prévention du cancer de la prostate et phytothérapie

A l’ère de la chirurgie robotisée, la quête des médecines douces est pourtant redevenue un must. La phytothérapie, ou le traitement et la prévention des maladies par l'usage des plantes, tant décriée par certains, reste largement prescrite et des études récentes et de plus en plus pertinentes lui reconnaissent une certaine efficacité. Le Docteur Alain Bitton, chirurgien urologue, nous fait part des dernières découvertes concernant le cancer de la prostate ainsi que des bienfaits d'une thérapie naturelle.

70 % de tous les cancers sont dus à l’hygiène de vie y compris les dérèglements

alimentaires et la diététique !

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Août-Septembre 2010 - face à face 19 19

asiatiques. Dès lors, de nombreuses études ont été menées afin de mettre en évidence les effets protecteurs ou au contraire nocifs de certains aliments. Ainsi, il semblerait que le risque de développer un cancer de prostate puisse être diminué en choisissant bien ses aliments, et qu'une fois la tumeur installée, on puisse limiter sa croissance.

Aliments à éviter Comme déjà mentionnés, les aliments principaux à éviter sont les graisses saturées et les viandes rouges. La quantité et la qualité de matières grasses absorbées est l'un des facteurs de risque nutritionnels : ainsi, une alimentation moins riche en graisses permet de réduire la croissance des tumeurs (étude réalisée chez la souris). Préférer les acides gras insaturés (huiles végétales, graines et fruits oléagineux..) aux graisses saturées (fromage, beurre, viande, charcuterie...) permet aussi de réduire le risque de cancer et notamment au niveau prostatique. Concernant les produits conseillés dans la prévention du cancer de la prostate, il existe un consensus dans la communauté internationale sur les produits suivants :

Les PhytonutrimentsIl s’agit de substances sans valeur nutritive mais possédant de réelles actions sur le processus de carcinogenèse et sur le risque de développer un cancer. Ces nutriments sont issus de plantes, fruits et légumes pouvant se combiner pour obtenir un effet nutritionnel maximal.

Le LycopèneIl est de la famille des béta-carotènes. Il s’agit d’un puissant antioxydant, dont l’efficacité a déjà ses applications dans de nombreuses maladies : cardio-vasculaires, Alzheimer, cancers, sclérose en plaques. Il est reconnu pour ses effets antiprolifératifs et préventif dans de nombreux cancers. Plusieurs études épidémiologiques contrôlées font état de l’association entre

la consommation en quantité de produits à base de lycopène (tomates) et réduction du risque de mortalité dans de nombreux cancers. Dans le cancer de la prostate, une réduction du risque de 33 % a été observée parmi les patients ayant consommé plus de 10 plats par semaine (30-50 mg / jour).

Secale Céréale, Extraits de Pollen (Cernilton®)Les extraits sont produits par la digestion microbienne des plantes de pollen poussant dans le sud de la Suède. Le produit final consiste en eau et fractions d’acides gras solubles combinées en comprimés ou capsules. Plusieurs études montrent que le Cernilton® améliore significativement les symptômes urinaires.

Le Thé VertLa prise de thé vert (200 mg 2x / jour) permettrait d’empêcher le développement d’une tumeur maligne intra épithéliale de haut grade (PIN) en cancer prostatique (diminution de l’incidence de 30 à 35 %) ! Le mécanisme d’action a été imputé à l’effet puissant des poly phénols. . En cas de prise de thé en gélules, il faut s’assurer qu’elles contiennent au moins 18 % de poly phénols !

Le SojaIl s’agit d’une source bon marché de protéines consommée depuis des décennies dans les pays asiatiques. La prise régulière de soja est reconnue comme responsable d’une réduction du risque de maladies cardiovasculaires, et de cancers observés dans ces pays. Les résultats de plusieurs études montrent que la consommation régulière de lait de soja (> 1x par jour) permettrait de réduire le risque de cancer de prostate de 70 % !

La Micro NutritionLe zinc : La prostate est une glande à sécrétion interne et externe de l’appareil génital. Sa sécrétion contribue à la

formation et à la maturation du liquide spermatique. De plus, la prostate est un des organes où le Zinc est le plus concentré. De nombreux travaux ont montré une forte diminution de la concentration en Zinc dans une prostate malade, inflammatoire ou cancéreuse. Il semble donc judicieux d’associer cet oligo-élément aux traitements phytothérapeutiques. Le Zinc est en effet un excellent protecteur de la prostate contre le vieillissement. On trouve du zinc dans les huîtres (80 mg pour 100 g), mais aussi dans les légumes secs (lentilles, haricots, pois secs), les oléagineux (colza, soja, tournesol, chanvre, courge à huile et lin) et les œufs. Le zinc est un antioxydant très efficace. Ainsi plusieurs études ont permis de constater que des patients souffrant de durcissement prostatique ont vu leurs symptômes diminuer de 70 % grâce à une supplémentations en zinc (150 mg/ jour) pendant deux mois.

Le SéléniumOligo-élément indispensable à l'organisme humain, il joue un rôle clé dans l'intégrité des spermatozoïdes et constitue également l’un des principaux acteurs du métabolisme de la testostérone. Sur le plan intracellulaire, il a un effet antioxydant, car il permet à l'organisme de produire une enzyme qui travaille de concert avec la vitamine E pour protéger les membranes cellulaires contre l'oxydation provoquée par les radicaux libres. Le sélénium contribue également à un rôle essentiel dans le fonctionnement du système immunitaire et de la glande thyroïde. De nombreuses observations épidémiologiques suggèrent que le sélénium diminuent le risque de cancer prostatique (jusqu’à 63 %).

Les VitaminesHormis les effets bénéfiques connus de la vitamine E comme antioxydant, la forme naturelle (50 IU) permettrait d’apporter une réduction du risque de cancer de prostate de 40 % dans des études cliniques.

CONCLUSIONPlusieurs essais randomisés et certaines méta-analyses suggèrent l’efficacité clinique ainsi que la tolérabilité des substances phytothérapeutiques. On reconnaît à la phytothérapie une certaine efficacité. Toutefois, il semble également que la prévention du cancer de la prostate grâce à l’alimentation et notamment les anti-oxydants soit de plus en plus un sujet d’actualité pris très au sérieux tant de la part des scientifiques que du

grand public. Bien que la prescription de substances phytothérapeutiques soit considérée comme sûre et efficace, il s’agit de véritables médicaments et non des placebos, ayant à ce titre des effets mais également des effets secondaires et des interactions médicamenteuses. Ceci nous amène à considérer la nécessité d’études prospectives, randomisées, contrôlées menées sur le long terme. Les suppléments nutritionnels notamment le sélénium, les lycopènes, le soja et la vitamine E pourraient permettre la prévention du cancer de la

prostate. Avant de recommander de tels régimes alimentaires, il est nécessaire de peser les avantages et les inconvénients, de préciser les doses et durées optimales de traitement et enfin de connaître les groupes dans lesquels ces interventions seraient le plus efficaces (risque familial de cancer de prostate par exemple).

Docteur Alain BITTONFMH Urologie

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Pour un portrait en 2D, il suffit de commander le motif désiré, à la taille choisie et d’y joindre une photo digitale en bonne résolution. On peut y ajouter du texte. Toutes les fantaisies sont possibles. Une base munie de spots de couleurs, permet au bibelot et à l’image qu’il renferme de tourner sur lui-même et de changer successivement de couleur. Après une demi-heure d’attente seulement, le client obtient sur place l’objet commandé dans un très joli coffret cadeau.

Pour réaliser une image en 3D, un visage par exemple, un hatan et une cala, un bar ou une bat mitsva, ou un couple pour un anniversaire de mariage, que l’on peut voir de face et de profil, un appareil photo hors du commun permet d’obtenir le fichier requis. Pour cela, il faut venir se faire photographier au studio, patienter quelques instants et emporter à la maison son splendide objet de décoration.

Les produits « Crystyle » conviennent parfaitement aux entreprises. Pour des dîners de Gala par exemple, la reproduction d’un logo peut être gravée à l’intérieur de magnifiques porte-clés et distribués à tous les membres d’une équipe.

J’ai dû patienter jusqu'à la fin de l’entretien pour obtenir une fourchette de prix. A ma grande stupéfaction ils restent très abordables et varient entre 170 et 400 shekels ; le prix des porte-clés ne dépassant pas les 55 shekels.

Une garantie : cela en vaut largement le détour. La question qui vous préoccupera désormais ne sera plus quoi offrir à vos proches mais comment garder le présent pour vous.

A l’aide d’un laser particulièrement puissant, d’une batterie de programmes de haute technologie et d’un appareil photo unique en Israël, vos souvenirs gravés jusqu’ici dans votre cœur, le seront désormais à l’intérieur d’un somptueux bibelot de cristal.

Lorsque l’on découvre une telle innovation, un profond sentiment de curiosité nous envahit. Il a guidé mes pas jusqu’au studio Crystyle. J’ai découvert de telles merveilles qu’aucun mot ne pourrait en capturer la beauté, contrairement à la technologie sur place capable de graver nos plus belles photos en portrait 2D ou 3D en plein cœur du cristal, dans de spectaculaires formes taillées.

Mais suivons les explications de Zvika, le propriétaire du studio, afin de bénéficier de quelques éclaircissements.

« Il faut comprendre tout d’abord que le concept nécessite à la fois un travail minutieux de retouche des photos et la maîtrise d’une série de programmes reconnus par le laser et qui lui permettront de reproduire une image à l’intérieur d’une forme de verre. Ceci est réalisé par le biais de trous microscopiques imitant les pixels de la photo. Il s’agit en quelque sorte d’une sculpture de l’image en 2 ou 3D. » Cela représente pour chaque gravure plus de 1 million et demi de petits trous opérés par le laser.

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En grec, homéo signifie semblable, et pathos signifie maladie. Cette étymologie renferme l’explication d’un des principes fondamentaux de l’homéopathie. Afin de mieux cerner son mode de fonctionnement mais également d’autres principes sous-jacents, nous avons pris conseil auprès d’un expert, David Grouchko, homéopathe expérimenté, qui nous guide au travers d’une science qui a largement prouvé son efficacité malgré les controverses.

« Le principe des similitudes »L’homéopathie est considérée comme une médecine douce. Certains parlent de médecine parallèle, alternative ou complémentaire. L’homéopathie part du postulat que l’on ne soigne pas par le contraire comme en médecine traditionnelle mais justement par ce qui est semblable. Elle a été mise au point par un médecin allemand, le docteur Samuel Hahnemann il y a plus de deux siècles. Alors qu’on avait l’habitude de soigner la malaria par une prescription de quinine, il a découvert que l’écorce de quinquina provoquait les mêmes symptômes que la maladie chez des sujets sains. L’homéopathie est donc basée sur le principe des similitudes : c’est à dire que se trouvent dans les fameuses petites granules des substances pouvant produire chez une personne sensible en bonne santé, des symptômes semblables à ceux de la maladie à traiter.

En quantité infinitésimale Un autre principe fondamental, nous explique M. Grouchko est celui de la dilution. Plus une substance requise est diluée, et plus elle est efficace. Ceci est également contraire à la médecine traditionnelle qui augmente la prescription en fonction de l’intensité des symptômes.

On ne soigne pas les symptômesNotre spécialiste nous explique comment l’homéopathe dans le choix délicat du médicament qu’il recommande ne s’arrête pas à des considérations symptomatiques. La clé de toute la thérapie est de trouver la faiblesse du patient génératrice des problèmes qu’il rencontre et d’aider le corps lui-même à renforcer ses défenses

naturelles. On s’occupe de la personne dans son ensemble afin de lui redonner la force de retrouver son équilibre naturel. En aucun cas le thérapeute ne tentera d’identifier des bactéries ou des microbes pour les traiter directement. Une même maladie ne sera pas traitée de la même manière chez deux individus différents.Le secret réside dans l’examen préalable opéré par le spécialiste et pratiqué en général lors de la première séance. Ce dernier lui permettra, grâce à son expérience, de déterminer quel est le médicament adéquat et surtout le pourcentage de dilution exact. En général, un patient gardera le même médicament durant toute la durée de la prescription mais on augmentera le pourcentage de dilution.

Des résultats prouvésAujourd’hui, l’homéopathie a fait ses preuves et l’on constate que l’on fait de plus en plus appel à ses thérapeutes pour des maux les plus bénins comme des sinusites ou des bronchites jusqu’à des troubles graves pour lesquels la médecine traditionnelle ne prévoit soit aucun remède, soit des solutions radicales comme une intervention chirurgicale par exemple. David Groushko nous explique que même dans des cas d’autisme, d’hyperactivité ou de maladies auto-immunes, l’homéopathie peut apporter une solution. La première consultation, la plus longue du traitement, sans aucun examen physique du patient, tentera d’établir un bilan général de l’état de santé de la personne, de ses habitudes, des choses qui peuvent le déranger, et de son cadre de vie. Un corps malade est avant tout un organisme qui s’est affaibli et qui ne parvient plus à retrouver ses défenses naturelles. On remarque dans de nombreuses affections que la prise d’antibiotiques par exemple apporte une efficacité limitée puisqu’un corps fatigué a souvent tendance à rechuter. Il faut trouver une solution à la racine du problème.

L’hyperactivitéDans des cas d’hyperactivité, l’homéopathie peut être une alternative efficace à la prescription de médicaments tels que la Ritaline et dont les effets secondaires ne sont pas anodins. M. Grouchko raconte qu’une

mère est venue le voir parce qu’elle souhaitait déshabituer son enfant à la prise de ce médicament suite à laquelle il a commencé à développer toutes sortes de tics. Dans pareils cas, le traitement peut prendre plusieurs années jusqu’à ce que le patient puisse s’en passer complètement mais s’avère à long terme très efficace. On aide l’enfant à lutter contre le véritable dysfonctionnement et pas uniquement contre les symptômes. Dans les cas de dyslexie également, liée ou non à l’hyperactivité, l’homéopathie s’avère très efficace en agissant sur les raisons même du disfonctionnement, en amont. Le traitement n’a rien à voir avec de l’orthophonie et peut passer par une augmentation de la sérénité du patient par exemple.L’homéopathie permet de traiter des problèmes d’insomnie, d’angoisse, de fatigue chronique et bien d’autres. La thérapie convient à toutes les personnes, de tous les âges.David Grouchko raconte qu’une maman est un jour venue le consulter avec un enfant de deux ans souffrant de problèmes de développement. Il était dans la poussette et ne savait pas même ramper. Ses parents devaient le nourrir. Cet enfant n’avait aucune autonomie, ne souriait pas du tout. Il était difficile et triste de voir la souffrance qu’enduraient ses parents. Après six mois de traitement homéopathique, l’enfant rampe, sourit, communique avec ses parents. Il a commencé à prononcer quelques mots. Il lui manque un an et demi de développement à rattraper mais il progresse de jours en jours et réduit rapidement cet écart. Les parents n’ont pas songé dès le départ à faire soigner leur enfant par l’homéopathie. Ils ont reçu ce conseil d’un ami. Aujourd’hui ils sont ravis et bénissent chaque instant à la vue de leur enfant et de sa rapide évolution.David Grouchko étudie et pratique l’homéopathie depuis une dizaine d’années. A l’origine de sa formation émane un souci constant de soulager et d’aider les gens. Après avoir étudié entre autres la réflexologie et les techniques de massage, il complète son cursus par l’homéopathie.Consultation à Chaar Binyamin, Jérusalem et Ofra. Sur rendez-vous au : 052-3780939

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L’homéopathie Quels secrets se cachent derrière ces petites gélules ?

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Les méduses sont apparues sur les côtes israéliennes en 1977 avec d'autres espèces marines, comme l'une des conséquences de l'approfondissement du

canal de Suez.

Depuis une dizaine d'années nous assistons à une certaine régularité dans leur apparition qui vient supplanter les fameuses « années à méduses ». Celles que l’on rencontre en Israël mesurent entre 50 et 70 centimètres, 90 pour les plus grandes d'entre elles. Elles sont aujourd'hui également venimeuses également qu'autrefois. On les trouve en très forte concentration dans les eaux de Haïfa.

Elles représentent une certaine utilité pour l’hommePourtant, en temps normal et en quantité raisonnable, la méduse joue un rôle encore méconnu mais important dans l'écosystème marin notamment dans la régulation des espèces de poissons et de zooplancton. A l’inverse, le jeu de la prédation permet de maintenir le nombre de méduses en équilibre grâce à la population piscicole et parmi elle, aux grands prédateurs de méduses. On peut citer en premier lieu, la tortue de mer. L’utilité de la méduse pour l'homme ne s'arrête pas à l'écologie. Ses filaments contiennent des toxines qui sont des substances intéressantes pour la médecine

et la pharmacologie, en particulier pour la fabrication de médicaments. Cet animal est également très étudié par les scientifiques, notamment dans le cadre de recherches sur le passage de l’influx nerveux. Les grandes marques de soins de beauté trouvent en elles une source de collagène naturel. D’autre part, la méduse, n’a pas non plus échappé aux expériences culinaires des asiatiques. En brochettes ou frites le choix est difficile.

Pourquoi sont-elles en augmentation sur nos côtes ces dernières années ?Parmi les causes d'augmentation des méduses dans les eaux marines, des océanographes australiens s'inquiètent de trois facteurs

Composées essentiellement d'eau, à raison de 97 % de leur morphologie globale, les méduses inquiètent, fascinent et servent parfois. Elles n'ont ni yeux, ni oreilles, ni même un cerveau mais sont pourtant bien vivantes. Si les japonais en sont friands pour leurs mets, les grandes marques de beauté les utilisent davantage comme source de collagène naturel. Au bord des plages, elles demeurent la préoccupation de l'été et leur apparition se fait de plus en plus régulière au fil des années. Au grand dam des vacanciers, finie la sérénité. Leur impact sur le tourisme et l'économie n'est pas négligeable non plus. Mais d'où viennent-elles ? Que sont-elles venues chercher sur nos côtes ? Pourquoi piquent-elles ? Et comment s'en prémunir ? Des questions parmi tant d'autres que leur présence massive nous incite à poser.

MÉDUSESPourquoi empoisonnent-elles nos étés ?

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présumés de déséquilibre de l’écosystème marin : la surpêche, le réchauffement climatique et la pollution organique, générant un enrichissement de l'eau en matières nutritives comme certains engrais par exemple et donc en plancton, manne inespérée pour nos spécimens gélatineux.Ainsi, une pêche trop intensive peut rompre l’équilibre entre les méduses et ses prédateurs. On relève essentiellement la pêche intensive des thons et des tortues marines, principaux prédateurs des méduses, et qui ne peuvent plus jouer leur rôle de régulateurs. On peut citer l’exemple du sud de la Namibie, où une pratique de surpêche a décimé les stocks de sardines, au plus grand bonheur des méduses. De même, on se rappelle que leur prolifération constatée à Cannes en 2006 avait été, au moins partiellement, attribuée à la réduction, suite à la surpêche du thon blanc, grand prédateur de la méduse blanche Pelagia. De plus, le rejet fréquent en mer de résidus de matières organiques, dû à l'activité humaine, constitue, avec le réchauffement climatique, une cause essentielle de pullulation des méduses. Des scientifiques prévoient même un doublement de ses populations d’ici à 2020. Les pêcheurs, quant à eux, déplorent l’appauvrissement des stocks de poissons. A certains endroits des côtes namibiennes, on a recensé plus de méduses que de poissons ; dans le golfe du Mexique, des méduses géantes font concurrence aux pêcheries de crevettes, mais elles sont aussi la cause de dégâts matériels importants : en mer du Japon, des méduses géantes de 200 kg et de 2 mètres de diamètre parviennent à briser les filets de pêche et déciment la faune locale. En Irlande du nord, une pisciculture a perdu plus de 100 000 saumons, attaqués par des millions de petites méduses urticantes.D’autres conséquences d’ordre économique sont également à déplorer. Premier secteur affecté, le tourisme, bien sûr. Des villes comme Barcelone, Cannes, Monaco ont dû investir dans des filets marins de protection pour contenir ces indésirables. On a recensé, il y a quelques années, 10 000 blessés, plus ou moins gravement en quelques mois, sur le littoral méditerranéen de l’Espagne.

Qui sont–elles ?En Méditerranée, sévit surtout la « pelagia noctiluca » qui est une méduse très urticante. Elles arrivent en Israël par milliards chaque année, à raison de 6-7 sortes différentes. Leur espérance de vie est de 3 mois une fois l’âge adulte atteint, c’est-à-dire celui où elles prennent l’aspect sous lequel nous les connaissons en tant que méduses. Le contact avec les tentacules de la méduse, garnis de

mini-ventouses qui contiennent une toxine très irritante, provoque une brûlure et une rougeur sur la peau. On peut aussi recevoir une brûlure de méduse sans même en avoir touché une car son venin se propage dans l’eau. L’effet du venin est proportionnel à la surface du corps touché, c’est pourquoi les enfants présentent toujours des réactions beaucoup plus violentes que les adultes. La méduse est un animal venimeux mais qui n'est pas agressif, elle cherche seulement à se défendre contre ce qu'elle identifie comme un prédateur. Ses tentacules, munis de cellules urticantes, sont surnommés « tentacules pêcheurs » car ils sont utilisés comme des lignes, la décharge provoquée immobilisant le poisson.La « guêpe de mer » est capable de tuer 60 individus adultes après 4 minutes de souffrances terribles. Elle est considérée comme l'un des animaux les plus venimeux au monde. Mais que l'on se rassure elle nous offre un avantage non négligeable : cette espèce vit en Australie, bien loin de chez nous !!

En général, les personnes atteintes par le venin d'une méduse n'ont pas été en contact direct avec la méduse. Les méduses sont en effet pourvues de petits filaments qui inoculent le poison et qui peuvent atteindre jusqu'à cinq mètres de long pour certaines espèces. Et même si on ne les distingue pas dans l'eau on peut être touché par ces filaments qui se cassent, flottent et restent urticants à leur simple frôlement pendant 24 à 48 heures.

Comment s’en prémunir et que faire en cas de piqûre ?Le moyen le plus sûr d’éviter tout désagrément reste encore de s’abstenir de rentrer dans l’eau lorsque les plages sont infestées de méduses. Cependant, il existe certains « remèdes » capables d’atténuer les effets de la piqûre.Certaines firmes, comme la marque Skin Guard, ont sorti sur le marché un produit conçu pour combiner les effets d’une protection solaire avec une action protectrice contre les piqûres de méduses. Ce produit ne coûte pas beaucoup plus cher qu'une crème de protection solaire classique et se trouve en pharmacie. Selon cette firme, il contiendrait des agents actifs capables d’atténuer les effets de la piqûre et surtout la douleur. Cependant, certains spécialistes arguent que si son efficacité avait réellement été prouvée, ce « médicament » aurait reçu la possibilité de faire l’objet d’une prescription médicale.En cas de piqûre, il est très important de ne pas frotter la partie touchée. Il ne faut surtout pas la mettre en contact avec du sable car cela permet au venin de pénétrer sous la peau. Il est conseillé de racler, avec une carte type carte de crédit, les filaments pour les éliminer, puis de rincer à l'eau de mer, et surtout pas avec de l'eau douce. On peut ensuite appliquer une source de chaleur pour neutraliser le venin (une pierre chaude par exemple) et une crème à la cortisone. L’idéal reste de frotter doucement la plaie avec du vinaigre. En effet, l’acidité de ce dernier permet de neutraliser les effets de la protéine venimeuse. Les services de secours des plages du pays en sont souvent munis.A défaut d’un autre remède nous devons relever que l’acidité de l’urine peut elle aussi être efficace. De toutes les façons, en cas d'allergie, il faut consulter rapidement un médecin.En général, les méduses échouent vivantes sur la plage et meurent ensuite au contact de la terre.Il est important de souligner que même une méduse morte jonchant sur le sable reste venimeuse pendant quelques heures de façon dégressive.Les spécialistes recommandent une extrême prudence concernant les risques de noyade des suites d’une piqûre. Il est conseillé de ne pas se baigner seul.La méduse tire son nom français de la mythologie grecque. L'une des Gorgones s’appelait Méduse et changeait en pierre tous ceux qui par malheur croisaient son regard. On comprend pourquoi à la seule idée de se retrouver nez à nez avec ces créatures gélatineuses on en reste médusé.

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Les méduses font partie du vaste groupe des Cnidaires ou "animaux-orties" qui réunit les Anémones de mer, les Coraux, les Gorgones. Ces animaux à l'anatomie rudimentaire ont en commun d'être armés de cellules urticantes contenant des poisons parfois très violents.

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Le Chérout Léumien Israël

Une jeune fille orthodoxe en Israël a le choix entre effectuer son service militaire ou travailler dans le cadre d’un service national, le Chérout léumi. C’est une décision que chacune doit prendre selon son sentiment personnel mais à la lumière d’un certain nombre de renseignements. Nous avons recueillis informations et conseils auprès de Sarah, une jeune française ayant terminé depuis peu son service au sein de la maternité de Chaarei Tsedek à Jérusalem.

Pourquoi choisir le Chérout Léumi plutôt que l’armée ?

Lorsque je me suis renseignée auprès de personnes expérimentées, on m’a conseillé ce choix pour plusieurs raisons. Tout d’abord, on peut pleinement choisir le secteur d’activité, tandis qu’à l’armée on n’est pas toujours placée exactement où l’on veut. A part cela, pour des filles, à l’armée, la tâche est souvent moins intéressante. On se retrouve la plupart du temps fonctionnaire, alors qu’en Chérout Léumi, les options proposées varient au sein de nombreux domaines de la société. De plus, le service militaire est obligatoire pour une durée de deux ans, tandis qu’une année suffit pour le Chérout Léumi.

Comment déterminer le domaine au sein duquel on désire effectuer son service ?

Certaines organisations s’occupent d’effectuer le placement des jeunes filles orthodoxes en Chérout Léumi. Il s’agit de « Agoudat lahitnadvout, Bat Ami et Aminadav ». La première question que se pose une jeune fille est le type de travail susceptible de lui convenir. « En fonction du domaine choisi, on est orienté vers l’une ou l’autre de ces associations. Elles nous aident beaucoup dans nos démarches. Elles proposent tout d’abord des tests d’aptitudes pour confirmer que le travail envisagé peut effectivement nous correspondre. Elles fournissent des logements aux jeunes filles qui vivent en

Israël sans leur parents et organisent même des sorties. Les possibilités d’emploi sont regroupées en catégories telles que les enfants, l’administration de bureau, l’aide apportée à des familles de Olim, les soins des personnes âgées…Pour préparer le premier entretien dans une organisation choisie, il est souvent avantageux de parler au préalable à une personne qui y travaille pour prendre conseil auprès d’elle. Elle sera à même de vous répondre sur l’existence d’un test éventuel durant l’entretien, le déroulement général de celui-ci. Le plus important est de montrer son enthousiasme pour le travail proposé et une volonté de s’investir. Evidemment, comme dans de nombreux domaines, le fait de bénéficier de certaines recommandations peut souvent appuyer la décision des dirigeants à accepter une jeune fille qu’ils ne connaissent pas. Souvent, de nombreuses organisations envoient un représentant dans les écoles pour se présenter et faire connaissance avec les étudiantes. Le montant de la paie peut influencer le choix d’une jeune fille. En outre, celles qui ont fait leur Alyah seules, reçoivent davantage d’aides. Mais il est conseillé de choisir avant tout un travail dans lequel on s’investira avec plaisir. Sarah raconte son expérience avec beaucoup d’enthousiasme. « J’ai appris énormément

de choses. J’ai vécu une expérience très enrichissante au niveau professionnel et social également. J’ai rencontre énormément de monde et c’était sympathique de retrouver d’autres françaises qui effectuaient leur service en même temps que moi.

Un conseil que l’on peut donner aux jeunes filles ?

Celles qui désirent commencer un Chérout Léumi doivent soumettre leur exemption du rabbinat à leur bureau local d’engagement au moins 90 jours avant le début de leur date supposée d’entrée à l’armée. Pour cela, elles doivent confirmer leur attachement aux pratiques de la religion comme le respect de la cacherout et du chabat notamment. Si elles ne présentent pas à temps cette exemption, l’armée peut réclamer leur enrôlement.Lorsque je demande à Sarah si, même sans en avoir l’obligation, elle aurait fait son Chérout, elle me répond par l’affirmative. « J’aurais fait de toutes les façons un an. Je ne regrette pas du tout bien au contraire. D’ailleurs je viens de commencer des études d’infirmière pour être par la suite sage femme. Mon Chérout Léumi a représenté une grande opportunité pour moi. »

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Bref historique La pratique de la circoncision remonte à la nuit des temps. Dans l'antique Egypte, certaines momies ont été retrouvées circoncises. La pratique de ce rite a été retrouvée aussi en Australie et au travers d'autres continents. Cependant, c' est dans le judaïsme qu'elle a

pris son expression la plus forte puisqu'il s'agit de l’un des fondements théologiques inébranlables accomplis jusqu' à ce jour par 100 % du peuple juif, et ce depuis que l'ordre divin fut intimé à Abraham : "Et à huit jours tout mâle sera circoncis" (genèse XVII 12) !

Définition anatomiqueLa circoncision consiste en l'ablation du repli cutané recouvrant le gland. Il est intéressant de noter que selon la loi juive le retournement de la muqueuse qui se trouve sous ce repli est indispensable sous peine d'invalider l'acte ! ( a mettre en evidence

Avantages médicauxSi dans la pratique religieuse avantages et inconvénients de la circoncision ont une place mineure, le monde médical ne cesse de se déchirer entre détracteurs et adeptes inconditionnels. Analysons les faits :

1. La présence du prépuce rendant l'hygiène locale plus difficile engendrerait le cancer du pénis. La circoncision précoce semblerait être plus efficace quant à la prévention de ce type de cancer.

2. Le cancer de la prostate serait selon certains avis plus rare chez le circoncis. (evidence

3. Le cancer du col de l'utérus affecterait moins les partenaires de circoncis.

4. S’il est un doute quant à l'effet protecteur de la circoncision contre les maladies sexuellement transmissibles, en ce qui concerne l'herpès et surtout le sida les études récentes en soulignent les bénéfices.

5. Les infections urinaires seraient 9 à 12 fois plus fréquentes chez les incirconcis.

Problèmes et complicationsLe taux général de complications varie entre 2.2 et 0.06 %. Les dernières études effectuées en Israël recensent 0.34 % de complications, la plupart bénignes et de résolution spontanée. Cependant il est intéressant de noter l’avis du HATAM SOFER dans ses responsas YORE DEA 245 : "selon les lois de la nature on se serait attendu à des complications de la MILA plus lourdes, on doit reconnaître que

LA CIRCONCISION EN THEORIE ET EN PRATIQUE

Cette pratique vieille de plusieurs millénaires ne cesse jusqu`à nos jours d`animer les débats entre détracteurs et

partisans. Essayons d'en voir les avantages, d'en mesurer les inconvénients. Nous nous attacherons aux aspects pratiques relatifs à la Torah.

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le mérite de la MITSVA nous protège !"

La douleur : il est indéniable que l’acte de la circoncision est douloureux, comme en témoignent le pleur et son intensité, les variations d'oxygénation et d'activité cardiaque, ainsi que les fluctuations hormonales. Jusqu'à 3 semaines la réaction est faible, quelques minutes, s'intensifiant entre 1 et 3 mois, quelques heures. Au-delà de cet âge la douleur peut persister quelques jours. Il est à noter que le préjudice psychologique chez le jeune nourrisson est nul. Sans vouloir s'étendre sur les méthodes d'analgésie, on pourra conseiller la sucette sucrée au moment de l’acte, voire du paracétamol, l'onction du membre avec un produit anesthésique local risquant de provoquer une réaction ou d’indisposer le MOHEL dans son acte.L'anesthésie locale par injection à la base de la verge ne s'avère pas nécessaire chez le nouveau né et serait pénalisée par plusieurs décisionnaires.

L’hémorragie : il est remarquable de constater que du fait de l’immaturité hépatique des nouveaux nés, les facteurs de la coagulation qui y sont synthétisés sont déficients, compromettant la coagulabilité du sang. Cependant, leur taux remonte et arrive à un niveau suffisant à 8 jours exactement. On prendra soin cependant d'informer le MOHEL d'antécédents de maladies de coagulation ou autres déficiences pouvant interférer dans le déroulement de la MILA. Une technique adéquate, un MOHEL avisé et un pansement conforme ni trop serré ni trop lâche suffisent à prévenir cette complication.

Certains auteurs ont voulu mettre en évidence la diminution de la libido chez les circoncis, cependant les avis sont divergents dans ce domaine. Notons que la chose a été relevée par le RAMBAM lui-même dans son GUIDE DES EGARES où il cite comme raison possible de cette MITSVA la volonté DIVINE de réguler cette appétence.

Indication et limites Le RAMBAM lui-même cité plus haut incite dans son ouvrage maître le YAD HAHAZAKA à l’extrême prudence dans ce domaine recommandant en cas de problème de repousser simplement la MILA plutôt que de risquer la vie de l'enfant !

La jaunisse : on devra au préalable faire la différence entre celle témoignant d'un

problème médical tel qu'une infection, une incompatibilité sanguine, une extrême prématurité, et la jaunisse physiologique bénigne. Dans ce dernier cas, l'expérience du MOHEL qui pourra s'aider si besoin est de la mesure de la bilirubine déterminera l'aptitude du bébé à la BRITH.On rapportera ici l'avis de certains décisionnaires à ce sujet simplement pour souligner sa complexité. Il est certain que selon la HALAKHA seul l'aspect du bébé fait foi, cependant comme il a été rapporté dans le NISHMAT AVRAHAM au nom du Rav NOYWIRT il est licite actuellement de s'aider d'un dosage de bilirubine afin de trancher d'une manière plus sûre. La majorité des MOHALIM préconisent un taux de 13mg\% ou moins et ce si le taux est décroissant, mais à moins de 11 même s'il est croissant .Le RAV SHLOMO ZALMAN AUERBACH de mémoire bénite avait fixé

que si le taux avait atteint 18 l'enfant étant considéré comme malade on devrait alors attendre la chute du taux à moins de 12 et ensuite compter une semaine pleine, un taux de 15 n'étant pas le témoin d'une maladie et donc l'attente d'une semaine n'étant pas nécessaire. Le Rav ELYASHIV ordonne quant à lui, si le taux arrivait à 16-18 d'attendre un retour à 10 et encore 7 jours. Le RAV NOYWIRT cité plus haut permet de compter les 7 jours déjà quand le taux est redescendu au dessous de 18, même si l'aspect est encore jaune. Il est intéressant de noter qu’au dessus de 8 on peut déjà parler de jaunisse, et 30-40% des bébés circoncis ont un taux entre 8-12mg %. Il est certains que de nombreuses maladies repoussent la réalisation de la BRIT MILA en son temps, cependant cette analyse dépasse le cadre de cette étude.

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Le choix du MOHEL La MITZVA de circoncire son enfant incombant au père, c’est à lui de pratiquer l’acte. Il ne pourra déléguer une autre personne si lui même est qualifié. Le grand-père de l'enfant étant MOHEL, a priorité sur les autres. Le REMA dans ses annotations sur le CHOULHAN AROUKH YORE DEA 264\1 explique : on devra s’attacher à un MOHEL alliant extrême compétence et sagesse. Selon le MIGDAL OZ, s'il se présentait un MOHEL plus compétent que le premier on

pourra se désister au profit du deuxième !

InstrumentationLes techniques instrumentales ont quelque peu évolué, nous nous attacherons à 2 points particuliers : utilisation du LASER et de la pince GOMCO. LE LASER : si certains décisionnaires s’opposent formellement à son utilisation du fait que la section ne provoque aucun saignement et se fait d’une manière indirecte par l'utilisateur dont le rôle se

résume à diriger le rayon. Certains pensent que si à priori on évitera son utilisation, en cas d'hémophilie on pourra s'en servir, bien qu'actuellement un supplément en facteurs de coagulation permette la réalisation de la BRIT dans des conditions normales.LA PINCE GOMCO : il s'agit là d'une lyre semblable à celle utilisée couramment, à la différence qu’un cliquet permet d’assurer une fermeture plus forte isolant d'une manière hermétique la vascularisation du prépuce. Très vite, ce lambeau se nécrose, sa découpe est exsangue, et donc selon la HALAKHA il s'agit du retranchement d'une peau morte sans valeur quant à la MILA elle-même, d'où l'invalidation par tous les décisionnaires.

En guise de conclusion La circoncision est un acte médical apprécié ou critiqué parmi les nations. Chez le juif cet acte cultuel est un des fondements de la religion il faut en connaître ses règles HALACHIQUES et MEDICALES

La circoncision...

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Le public francophone n’a probablement jamais entendu de Barney Frank. Frank est un des membres les plus importants et les plus influents

du Congrès des Etats-Unis, un représentant du Parti démocrate pour le quatrième district du Massachusetts. Il est même une figure de proue influente et puissante de l’aile gauche de ce parti.Pendant des années, Barney Franck a été à l’avant-garde du « combat social » pour les « logements sociaux », subventionnés, qui devraient permettre à tout le monde d’être propriétaire. Depuis les années 1990 et jusqu’à très récemment, il s’est battu pour que les deux géants bancaires gouvernementaux américains du marché hypothécaire, Fannie Mae et Freddy Mac, accordent des prêts subventionnés à des gens trop pauvres pour en obtenir selon des conditions normales. Ce sujet a même été l’un de ceux qu’il a mis le plus en avant pour avancer sa carrière politique. Pas plus tard qu’en 2008, il critiquait les marchés financiers et disait que le secteur privé avait plongé l’Amérique dans cette catastrophe et que le gouvernement devait maintenant l’en sortir. Et bien maintenant, il a finalement admis son erreur et reconnu que ces monstres gouvernementaux doivent être abolis, et le plus vite possible. Le 18 août dernier, il a annoncé que Fannie et Freddy « doivent être abolis ». Il a même été plus loin et dans une interview avec la télévision conservatrice Fox, il a dit qu’il fallait « mettre un terme à cette hypothèse selon laquelle tout le monde devrait être propriétaire de son logement ». Disons-le franchement, il ne s’agit rien de moins que d’une révolution. Depuis maintenant au moins 15 ans, le Parti démocrate s’est spécialisé dans la critique des « Républicains sans cœur » et de Wall Street et c’est sur eux qu’il a mis toute la responsabilité de la crise qui a frappé les Etats-Unis et le monde ces dernières années. Entre les lignes, c’est à un véritable changement de paradigme que nous

assistons. Les démocrates, et leur dirigeant dans ce domaine en plus, admettent qu’ils ont eu tort et que la subvention des crédits hypothécaires a été une erreur.Il faut dire qu’il n’est pas seul. Le ministre américain des finances, Timothy Geithner, a en même temps tenu une conférence de presse sur l’avenir de Fannie et Freddy, où il a fait l’annonce suivante : « nous ne soutiendrons pas le retour de Fannie et Freddy à la situation antérieure, lorsqu’ils se battaient pour prendre des parts de marché à la compétition privée tout en bénéficiant des privilèges du soutien gouvernemental ». En d’autres termes, l’Administration Obama reconnaît que la subvention du marché du logement par le gouvernement est une mauvaise chose, ce qui a été depuis longtemps la position officielle du Parti républicain, même si dans les faits, son comportement a été différent.Alors d’où vient ce changement surprenant ? D’une part, le climat politique a beaucoup changé depuis l’élection de Barack Obama en novembre 2008. On était à cette époque au paroxysme de la crise et le public américain était apeuré par l’effondrement des bourses, ce qui l’a poussé dans les bras des interventionnistes gouvernementaux, représentés par la gauche et le Parti démocrate. Entre temps, les plans de relance se sont avérés être inutiles, des milliers des milliards de dollars ont été gaspillés à tort et à travers, et l’économie n’arrive pas à repartir, avec un chômage qui reste obstinément autour des 9.5 %, soit bien au-dessus de ce qu’Obama avait promis. Les gens comprennent maintenant que sa rhétorique était vide et démagogique. D’autre part, un mouvement de fond est en train de passer au sein de la société américaine, le mouvement de la Tea Party. Ce mouvement libertaire exige le retrait du gouvernement de la vie économique et la restitution du pouvoir de décision aux citoyens, aux dépends des politiciens de Washington, qui se sont appropriés trop de pouvoir ces dernières années.

Ce mouvement prend de plus en plus d’influence et présente de nombreux candidats aux élections législatives de novembre, qui semblent être en mesure d’influencer de manière décisive la victoire du Parti républicain. Ce mouvement jouit du soutien des plus grands économistes des Etats-Unis, qui comprennent tous que le processus de prise de décision économique doit être pris de manière décentralisée, par les gens eux-mêmes, et non de manière centralisée par des politiciens plus ou moins corrompus par des intérêts privés et partiaux. Pour le monde entier et pour Israël, une victoire du Parti républicain sous la direction du Tea Party pourra avoir des conséquences très importantes. En effet, l’Europe va vers la faillite, comme les exemples grecs, portugais, anglais, espagnols ou encore italien le montrent. Ces prochaines années, tous ces pays vont devoir remettre leur maison en ordre, et cela devra se faire grâce à des coupes sombres dans les budgets, d’abord et avant tout dans les budgets sociaux. Ces pays prennent d’ailleurs tous le chemin de la rigueur. La légitimité idéologique de ce genre d’actions, qui les rendront possible politiquement, sera à trouver dans le renouveau du sens de responsabilité des gens face à leur avenir et à leur vie. La victoire d’un Parti républicain renouvelé et concentré sur les principes de responsabilité individuelle et d’amoindrissement du rôle de gouvernement dans la vie des gens sera essentielle dans ce processus, puisqu’on sait que ce qui se passe aux Etats-Unis a une influence importante sur le reste du monde.En Israël aussi, nous avons besoin pour prospérer que le gouvernement nous laisse vivre notre vie tranquillement, sans nous dire quoi faire ou non et sans prendre des décisions à notre place, que ce soit dans le domaine du logement, de la santé, de l’éducation, ou tout autre domaine par ailleurs. Espérons que cette tendance se poursuivra et se confirmera.

Amir Weitmann

LA TEA PARTyET NOUS

Page 31: Magazine Face à Face no 4

Août-Septembre 2010 - face à face 31 31

Actualitéfaisons le point

Le 3 août dernier, un Lieutenant Colonel de Tsahal âgé de 45 ans, Dov Harari, a été tué dans le plus sérieux incident depuis 2006 à la frontière israélo-libanaise. Un autre soldat, le Capitaine Ezra Lakia, 30 ans, a également été blessé dans l’échange de tir. L’armée libanaise a tiré sans raison apparente sur un groupe de soldats israéliens situés du côté israélien de la frontière. Ce grave incident met en évidence l’agressivité du gouvernement libanais et le fait qu’il n’y a plus aujourd’hui de différence entre celui-ci et le Hezbollah.

L’un des terroristes responsables de la mort en mars dernier du Major Eliraz Peretz, 32 ans, et du Sergeant Ilan Svia-tkovsky, 21 ans, a été tué par un soldat provenant de la même yeshiva que Peretz, celle d’Eli, qui se spécialise dans la préparation des soldats avant leur service militaire.

Le samedi 21 août, le réacteur nucléaire iranien de Busher a commencé à devenir opérationnel. Cette installation est très connue du public et les Etats-Unis ne voient pas en elle un danger de prolifération nucléaire militaire. Néan-moins, Israël a estimé que cette action est inacceptable et il ne fait nul doute qu’elle rapproche l’heure de la confron-tation. D’après les Etats-Unis, il ne reste qu’un an avant que l’Iran obtienne des capacités militaires opérationnelles, ce qui pourrait amener la guerre.

L’économie israélienne a connu une croissance de 4.7 % au deuxième trimestre 2010, ce qui est une très bonne nou-velles. Il semble que la force de l’économie locale continue de se vérifier, surtout en comparaison avec les économies européennes. Pourvu que ça dure.

Un mauvais esprit règne dans l’État-major de Tsahal, avec des accusations de conspiration et de vendetta entre les différents généraux, y compris le Chef d’Etat-major Gaby Ashkenazi, et l’échelon politique, autour de la prochaine nomination du nouveau Chef d’Etat-major, le successeur d’Ashkenazi. La presse a été pleine d’accusation et de contre-accusations autour du fameux « Document Galant », au nom du général Galant. Tout cela n’est pas rassurant au sein d’une institution chargée d’assurer la sécurité des citoyens d’Israël.

Les discussions de paix entre Israël et les Palestiniens devraient reprendre début septembre, selon l’annonce de la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton. Tout le monde est pessimiste sur le résultat de ces discussions, mais il semble malgré tout qu’il faille faire semblant pour apaiser la communauté internationale.

Une jeune fille de 21 ans, Eden Abergel, a causé à Israël un dommage considérable en publiant des photos d’elle avec des prisonniers palestiniens, prise lors de son service militaire. Bien qu’elle n’ait en aucun cas maltraitée les prisonniers, le simple fait de poser à côté de prisonniers ayant les yeux bandés et les mains attachées est de très mau-vais goût, surtout à une époque où Israël est de toute façon sujet à une attaque médiatique de partout. A éviter dans l’avenir.

La dispute autour des droits financiers provenant des découvertes de gaz au large des côtes d’Israël se poursuit : d’un côté, les tenants de l’Etat de droit font valoir qu’on ne peut pas changer rétroactivement des accords et que cela serait la porte ouverte à la transformation d’Israël en Etat voleur, ce qui mauvais pour son avenir. D’un autre côté, les démagogues font miroiter les gains de court terme que cette mesure permettrait d’obtenir, tout en passant sous silence le coût de long terme. Espérons que le bon sens prévaudra.

Toujours concernant les Clinton, la fille de l’ex-Président des Etats-Unis et d’Hillary, Chelsea, 30 ans, s’est mariée avec un Juif de 32 ans, Marc Mezvinsky, un banquier de Goldman-Sachs. Ce serait une très jolie histoire si elle ne représentait pas la tragédie moderne que vit le peuple juif en Diaspora : l’assimilation et la disparition progressive par l’intermédiaire des mariages mixtes.

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32

Art

de

la

tab

le Pâté au poulet

La patate est un tubercule à chair orangé et sucrée, appelé patate ou patate douce.

Pour cuire les pommes de terre au micro-ondes, les piquer avec une fourchette et les déposer directement sur le plateau tournant. Faire cuire à puissance élevée de 6 à 8 minutes. Laisser reposer 2 minutes. A défaut d'un plateau tournant, tourner les pommes de terre à mi-cuisson

Veiller à ce que les pommes de terre ne présentent ni tache ni blessures. Les pommes de terre vertes ne sont pas comestibles car elles contiennent de la solamine et sont toxiques.

Vous n'êtes pas toujours obligé de peler les pommes de terre. Vous préservez ainsi la plupart des vitamines.

Ne pas conserver les pommes de terre au réfrichérateur, l'amidon pendrait un goût sucré ; en revanche, elles conservent leur saveur laissées quelques jours à température ambiante.

Conseils du Chefau sujet de la pomme de terre

Art

de

la

tab

le

POUR 4 à 6 PERSONNES

Préparation : 40 minCuisson : 20 min

3 pommes de terre moyennes (700g), pelées et coupées

3 patates douces (500g) pelées et coupées

3 blancs de poulet250 ml d’eau125g de vin blanc secfeuilles de laurier1 long zeste de citron2 c à soupe d'huile3 c à soupe de farine200 ml d'eau2 c à soupe de mayonnaise2 c à café de moutarde4 c à soupe de jus de citron

Garniture : 40g de chapelure de pain complet

frais (environ 2 tranches) 1 c à soupe de ciboulette fraîche

hachée 1 oeuf.

Préchauffer le four à 180°. Huilez 1. un plat profond allant au four. Faire cuire les pommes de terre et les patates douces à l'eau bouillante salée jusqu'à ce qu'elles soient bien molles. Egoutter.

Dans une casserole, porter à 2. ébullition le poulet avec l'eau, le vin, les feuilles de laurier et

le zeste de citron. Saler et poivrer. Couvrir et laisser mijoter 10 minutes. Retirer le poulet et réserver. Poursuivre l'ébullition du bouillon sans couvrir, jusqu'à ce qu'il soit réduit à 1 tasse. Retirer les feuilles de laurier. Couper chaque poitrine en 6 tranches.

Dans une casserole, mettre un filé 3. d'huile, ajouter la farine. Faire cuire à feu doux en remuant jusqu'à ce que la farine soit légèrement dorée. Ajouter graduellement le bouillon réservé et l'eau en remuant sans arrêt. Rectifier l'assaisonnement. Faire cuire jusqu'à ébullition et épaississement de la sauce. Laisser refroidir environ 5 minutes. Incorporer la moutarde et le jus de citron.

Déposer la moitier des pommes 4. de terre et des patates douces dans le fond du plat. Couvrir de poulet et terminer avec le reste de pommes de terre et de patates douces. Verser la sauce par-dessus. Mélanger la chapelure, un oeuf et la ciboulette. Soupoudrer sur les pommes de terre. Faire cuire au four 20 minutes jusqu'à ce que ce soit chaud.

Page 33: Magazine Face à Face no 4

Août-Septembre 2010 - face à face 33

Courrier des lecteurs

« Messieurs les psychologues, les conseillers, les rabbins. Il faut arrêter le massacre de la famille : depuis quelques années est entrée en vigueur une loi interdisant aux parents de toucher leurs enfants pour éviter les risques d’enfants maltraités, battus, martyrisés. Voici le résultat sur le « terrain » : une claque donnée et votre enfant vous amène au commissariat de police si vous n’avez pas su retenir votre geste… ! Plusieurs histoires réelles !!! L’enfant 10 ans, 12 ans, vous nargue, vous répond mille grossièretés, se contente d’écouter d’une oreille distraite vos ordres, qu’il se garde bien d’exécuter… Il vous reste le « plaisir » de parler avec lui, pour lui expliquer que c’est inconvenant ; il fait semblant de lever les yeux au ciel et si vous l’approchez de trop près, il vous dit : « tape-moi, je vais à la police. » Là aussi, situation réelle et vécue !! Il serait temps de se souvenir de ces paroles : regarde la nature et elle t’enseignera. »J’ai regardé et j’ai vu : Le petit canari de ma voisine a reçu une « tannée » de sa maman canari pour désobéissance (réel). Ma chatte qui a mis au monde 5 chatons ordonne l’heure des repas et n’hésite pas à envoyer un bon coup de patte au contrevenant. Quand au Maitre de l’univers, après avoir fait de nombreux discours à son peuple d’Israël, n’a pas hésité à le punir dans son corps et pas seulement verbalement. Serions-nous plus capables et plus fort que D’ ? Dernier exemple ; un enfant, 12 ans, dans une visite guidée, après avoir dérangé la guide, et les visiteurs, est prié de quitter les lieux et d’aller rejoindre sa mère un peu plus loin. Réponse : « Je n’irai pas et si tu me touches j’irai me plaindre »-« j’ai la loi pour moi. » D’autres personnages « célèbres » ont déjà prononcé cette phrase hélas !!! Bravo ! Peut-être serait-il temps, pour le peuple d’Israël, de ne pas s’aligner sur les autres nations et de revenir au Tanah qui dit : »la folie est attachée au cœur de l’enfant ; la verge de la correction l’éloignera de lui. » (Proverbes ch. 2, verset 15) Une bonne paire de claques n’a jamais fait de mal à personne.

Une grand–mère outrée. Shirly »

Chère Madame,

Je vous remercie de votre courrier. Je ne peux parler à la place des psychologues et des Rabbanims, mais je me permets de vous répondre car j’imagine que votre lettre fait référence au dossier que j’ai rédigé dans un numéro précédent, à savoir, « peut-on éduquer sans frapper » ?

Je ne remets pas en cause vos exemples vécus et je pense même qu’ils sont représentatifs. Cependant, vous placez le débat sur un terrain qui me semble erroné. Les coups constituent certes un moyen de faire obéir (éducation serait un bien grand mot). Ils n’en constituent pas la seule alternative et de loin pas la meilleure. Vous placez les corrections physiques en face de l’absence totale d’éducation. Mais le plus fondamental pour que des enfants n’en n’arrivent pas à la réaction terrible que vous décrivez est l’instauration de l’autorité et du respect dans le foyer. Ceci ne signifie en aucun cas que l’enfant n’a aucune limite bien au contraire. D’ailleurs de nombreux commentateurs expliquent ainsi la verge du passouk que vous mentionnez. C’est-à-dire en tant que système éducatif ferme et cohérent qui évite de laisser l’enfant livré à lui-même. On ne parle pas de bâton au sens littéral du terme. Je doute que dans la pratique une loi ait une incidence sur le comportement d’un enfant ou d’un adolescent envers ses parents. S’il respecte sincèrement ses parents il n’en viendra pas à évoquer une telle loi même si elle existe pour protéger des cas souvent extrêmes.

De plus, il est clairement recommandé dans la Torah de ne pas frapper sous le coup de la colère mais dans le but d’éduquer. Or pour être franc, on a souvent tendance à laisser échapper une paire de claques sur l’un de nos bambins parce qu’il s’excite un peu trop et met nos nerfs à rude épreuve.

Une claque n’a jamais fait de mal à personne je vous le concède , mais pour en prendre le risque il faudrait être certain du bien qu’elle peut faire d’une part et que son emploi au quotidien n’ait pas de conséquences à long terme. ?

De plus, je vous ferais remarquer que bien des enfants qui ont reçu des corrections corporelles de leurs parents se révoltent et manquent également de respect envers eux. Ils en arrivent même parfois à avoir des démêlés avec la justice.

Le plus important à mon sens reste le message véhiculé par chacun des gestes ou des paroles provenant des parents et comment il est perçu par l’enfant. Si quoi qu’il arrive ce message est celui de l’amour et du dévouement l’enfant sortira bénéficiaire de son éducation. De la même manière, des paroles ou des gestes qui ne sont pas forcément violents pourront exprimer désintérêt et égoïsme et créer ainsi des séquelles conséquentes chez l’enfant.

J’ai rencontré un Rav qui m’a dit un jour que si parfois il considérait que son enfant avait malgré tout besoin à son sens ponctuellement d’une fessée, pour se calmer, il se résignait à lui administrer la correction mais toujours avec la main car il tenait à ressentir également la douleur pour qu’un tel geste ne devienne jamais une banalité et qu’il garde en même temps toute la compassion d’un père envers son enfant.

S-R-G

Page 34: Magazine Face à Face no 4

34

Je

de

mo

ts

Paroles d’enfants

Sa maman demande àChochanna (4 ans) à quel jeu elle aimerait jouer.- Je sais pas trop un jeu où on gagne.

Ethan (6 ans), à son petit frère :« La vie devait être triste avec nos grands-parents, ils vivaient en noir et blanc. Je l'ai vu sur les photos de grand-mère... »

Son papa ordonne à Gabriel (3 ans et demi) : Mange tes légumes ! »- Tout ? - Oui tout. - Non, s’il te plaît, un petit peu tout !

Rebecca (7 ans ) : « Maman, tu n'oublieras pas, pour mon spectacle de danse, tu dois me mettre de l'Alzeihmer sur les yeux » (eye-liner)

A Itshak (7 ans) : Va te coucher tu es fatigué ! - Mais maman comment tu le sais tu as « rouah hakodech » (la prophétie) ?

Keren (4 ans) : “ Maman achè-te–moi un cadeau s’il te plaît.” - Pas aujourd’hui je n’ai pas d’argent.- Alors va d’abord acheter de l’argent et ensuite achète–moi un cadeau !

Gad (3 ans) : « Maman, tu ne trouves pas qu'elle a changé la maîtresse ? Je crois que c'est déjà passé son anniversaire… »

Ethan

Chochana

Rebecca Liora

Gabriel Itshak Keren

GadLiora (4 ans) : « J'ai telle-ment envie d'aller à la piscine que j'ai déjà les cheveux tout mouillés. »

Envoyez–nous les paroles de vos enfants par e-mail à [email protected] et nous nous ferons un plaisir de les publier

Page 35: Magazine Face à Face no 4

TORAT CHLOMO

LE NOUVEAU BETH HAMIDRACH DE BAYIT VEGAN

Conçu sur un concept novateur, le

Beth Hamidrach « Torat Chlomo » a récemment

ouvert ses portes à Bayit Vegan. Il propose une

formule adaptée à une grande majorité de

français en Israël et répond à un réel besoin.

Avréhim et Baalei Batim peuvent enfin se

rencontrer dans le cadre de Havroutot organi-

sées et de nombreux Chiourim.

Les horaires des cours, de la Tefila, l’organisation

générale, tout est soigneusement agencé pour

permettre à des familles de français de profiter

d’un endroit chaleureux et d’une ambiance

jeune et sympathique pour tous ceux qui sont à

la recherche de leur place dans un véritable «

Makome Torah ».

Ce Beth Hamidrach est avant tout un lieu

d’étude dans lequel on prie, et non pas un lieu

de prière dans lequel on étudie aussi.

Tous les matins, la Téfila a lieu de 6h30 à 7h15,

suivie d’un petit déjeuner et d’un cours sur les

michnayot jusqu'à 8h. Puis, à 8h30, débute le

Chiour de Halaha jusqu’à 9h30, permettant

ainsi entre-temps aux papas d’emmener leurs

enfants au gan.

Le collel Erev et Chichi Menouhat Chalom,

porte ce nom léilouï nichmat Rabbi Chalom

Saghroun, le vénéré père de la famille

Saghroun, qui a généreusement proposé

de participer au financement de ce projet. Dès

19 heure, y sont proposés Havroutot et Chiou-

rim au choix. S'il est vrai qu'en Israël les francais

qui travaillent peuvent aisément trouver leur

compte en ce qui concerne les cours sur la

pensée juive, il est pourtant plus rare de

pouvoir bénéficier d'un haut niveau d'étude de

la Guemara et de la Halaha, qui constitue

l'essentiel d'un véritable « limoud ».Le but étant

de permettre à chacun de se familiariser avec

toutes les notions du Chass. Des Avrehims

ouverts et sérieux sont présents afin de faire

progresser et évoluer chacun à son rythme dans

une atmosphere agréable et sérieuse.

Avec la présence de Talmidei Hahamim, sous

l’autorité du Rav Yechaya Arrouas, le Beth

Hamidrach offre également la possibilité à ses

membres d’intervenir à tout moment, de

s’exprimer, de poser leurs questions et de

participer au developpement de ce grand

projet.

Le mercredi soir, une Haboura d’une demi-

heure est organisée avec une alternance des

intervenants. La préparation est elle même

source d’enrichissement.

Le Chabbat, un Kidouch est servi après la Téfila,

suivi d’un cours sur la Parachat Hachavoua,

donné également à tour de rôle.

Le Beth Hamidrach devrait B’’H rapidement

prendre une nouvelle ampleur avec l'ouverture

d'un collel toute la journée de « Hochen

Michpat ».

Pour information, voici le détail

des principaux chiourim et des horaires des

tefilot.

« Le but étant de permettre à chacun de se

familiariser avec toutes les notions du Chass.»

pour tout renseignement : 054-2368882

Page 36: Magazine Face à Face no 4

36

Acu

tali

téT

rucs

et

Ast

uce

s Trucs et Astucesspécial Internet

Vous trouverez ici des astuces, simples, pratiques, amusantes, efficaces qui vous simplifieront la vie de tous les jours.

Vous visitez un site sous "Internet Explorer"

mais vous trouvez la police difficile à lire ?

Vous pouvez augmenter la taille de la police en vous rendant dans le menu Affichage (ou View en Anglais), et taille du texte ("Text Size"): Choisissez alors la grosseur que vous

désirer !Note : Veuillez noter que cette astuce peut s’avérer inefficace sur certains sites utilisant les CSS : Cascading Style Sheets

ou Feuille de style en cascade en Français.

Stop! Ne saisissez plus dans votre navigateur

http://www. et .comSous Internet Explorer vous voulez aller sur un site en .com,

par exemple: http://www.logi-self.com, mais vous êtes fatigué de taper http://www. et .com !

Tapez juste "logi-self" et au lieu d’appuyer sur la touche Entrée appuyez simultanément sur la touche Ctrl et sur la

touche Entrée, le navigateur ajoutera automatiquement http://www. et .com

Pour toutes questions ou suggestions,

contactez Eric : 052.52.50.862de www.logi-self.comWeb Site Manager

Vous possédez un site Internet ou vous désirez en développer un, alors sachez tester sa qualité :

Google va-t-il vous trouver ?

... Le moteur de recherche «Google» (le plus populaire) va-t-il vous trouver rapidement et votre site apparaîtra-t-il dans

les premiers résultats de recherche ?Il est vrai que Google conserve son algorithme de recherche secret. Néanmoins, il existe certains critères: la 1er page de votre site doit contenir surtout du texte (et pas uniquement

des photos) et comment vérifier cela ?A côté du libellé et du bref explicatif du résultat de

recherche, vous pouvez ouvrir la version sauvegardée par Google. Choisissez-la : et Google vous affiche les mots-clefs

trouvés. Choisissez alors la version texte (à gauche dans la version Google en hébreu), et apparaîtra uniquement le texte de

votre page du site. Vérifier ainsi que votre site contient une grande partie de texte et pas uniquement des images ou du

texte scanné !

Changez de navigateur et découvrez Firefox

Le navigateur, c’est le programme qui vous permet de voir des sites web et donc de "visualiser" les différentes pages. Le plus utilisé est bien évidemment Internet Explorer et pour une raison simple, il est livré de base avec

Windows (pour ceux possédant un PC). Néanmoins, il en existe d’autres. Pour ma part, je vous conseille Mozilla Firefox, simple et bien fait. Voici son logo :

Vous le trouverez à l’adresse suivante (en français) : www.mozilla-europe.org/fr/firefox. Sachez que les Web master testent toujours un site lorsqu’il le développe avec plusieurs navigateurs, exigez aussi ce label : votre site sera alors

accessible à tout type d’utilisateur. Pensez-y !

www.logi-self.com

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Page 37: Magazine Face à Face no 4

Août-Septembre 2010 - face à face 37 37

Citations

Enigmes

SUD

OK

U

« L'égoïsme inspire une telle horreur que nous avons inventé la politesse pour le cacher, mais il perce à travers tous les voiles et se trahit en toute rencontre. »Schopenhauer, La Morale

« On peut conquérir des milliers et des milliers d'hommes dans une bataille; mais celui qui se conquiert lui-même, lui seul est le plus noble des conquérants. »Siddhattha Gotama

« On ne saurait aller chercher trop loin le plaisir de rentrer chez soi. »Paul Morand

« Le plus souvent la bêtise est sœur de la méchanceté. »Sophocle

Avec les lettres de mon nom, on peut écrire celui de ma maison

Tous les voleurs me possèdent.Je viens en premier dans les vengeances.Tous les devins m’utilisent,Les savants ne peuvent se passer de moi,Car je suis le centre de gravité.

Les quatre façades d’une même maison sont exposées au sud. Comment est-ce possible ?

Paul et Nadine jouent à un jeu à deux. Sur une table onze allumettes sont posées. Ils ont le droit à chaque prise de prendre 1, 2 ou 3 allumettes. Celui qui ramasse la dernière allumette perd. Sachant qu’elle commence, combien d’allumettes doit prendre Nadine pour gagner à coup sûr ?

Toutes les réponses sont dans le prochain numéro de FACE À FACE

Réponses aux Enigmes du n° 3 de Face à Face

9 3 4

1 7 4 2

3 7 8

7 6 5

3 9

5 3 7

9 4 1

3 7 1 8

1 6 4

9 6 5 4 3 1 8 2 7

3 4 1 7 2 8 9 6 5

8 7 2 6 5 9 1 3 4

2 3 6 8 7 5 4 9 1

7 5 9 1 4 2 6 8 3

4 1 8 3 9 6 5 7 2

6 8 3 5 1 7 2 4 9

1 9 7 2 6 4 3 5 8

5 2 4 9 8 3 7 1 6

Réponses au Sudoku de n° 3

la patience

La langue

La clé

Un cercueil

Page 38: Magazine Face à Face no 4

38

Petites AnnoncesEmploiVous cherchez du travail ? Vous avez besoin d’un conseil quant à votre orientation professionnelle ? Le Centre d’Orientation et d’Intégration Professionnelle des nouveaux immigrants et citoyens de retour, se propose de vous accompagner dans vos démarches. Possibilité cours d’hébreu, anglais, bureautique.Service gratuit. Région Jérusalem. Tél.: 02 537 11 86 ou 02 537 39 29.

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Février 2010 / N°1

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