l’urbanisme hydraulique de hanoi

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L’URBANISME HYDRAULIQUE DE HA NOI

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Page 1: L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi

L’URBANISME HYDRAULIQUE DE HA NOI

Page 2: L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi

L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi

Oopatham RATANASUPA

DSA MAP 2009-2010Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-la-Villette - ENSAPLV

Directeur de Mémoire

Christain Pedelahore

18 mars 2011

Page 3: L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi

Titre du Mémoire : L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi

Nom de l’étudiant : Oopatham RATANASUPA

Directeur de Mémoire : Christian PÉDELAHORE

Objetifs généraux de Mémoire :

1. Étudier la philosophie, la vie et les croyances de la culture de l’Eau de Hanoiens.Y compris l’étude des systèmes de gestion de l’eau dans les unités d’habitation, quartier, ville et territoire.

2. Étudier l’identité de Hanoi. La ville est connue comme la ville de lacs de l’Asie. Ces que identités restent ou non dans le flux du développement urbain rapide.

3. Étudier le développement des réseaux d’hydaulique dans le passé, présent et futur en termes de lieux publics de la ville, les transports, le développement ur- bain élargi et la création de villes nouvelles.

Hypothèse :

L’développement Hanoi au milieu de la mondialisation en cours et à venir effets de l’évolution du système d’hydraulique de Hanoi à l’échelle du territoire jusqu’à ce que l’évolution de la vie de Hanoien dans la plus petite unité de la ville.

Plan de travail :

‐ Méthode

Collectez toutes les informations- les informations de lecture (primaire et secondaire)- travaux sur le terrain (étude expérimentale / entrevue / mesure)

Les informations d’analyse et de synthèseMise en forme definitive du mémoireVérifiez et éditez encoreConclusionPréparez pour la présentation orale

‐ Échantillon- comparez avec la ville de Bangkok (et les villes métropoles dans Asie sud lʼest )- comparez avec les grandes villes dans la Chine- comparez avec les grandes villes dans lʼeurope (comme Stockholm, Hambourg)

‐ Retour à la bibliographie

‐ Tableau de travail

Développement du travail :

‐ Plan provisoire‐ Carnet de bord‐ Conclusion

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L’eau est extrêmement importante dans la philosophie.L’expression de l’élégance et la fraîcheur Il peut s’adapter à tous les éléments.Il peut être n’importe quel débit avec une faible résistance en raison des propriétés du fluide. Il ne fait pas et il est un symbole de la génération.

Thalès de Milet est un philosophe qui est le principe fondateur.Dit que la nourriture et de manger tout ce qui se fait de l’humidité et la chaleur.Et bien sûr assez d’humidité pour leur permettre de survivre par lui-même. Il pense qu’il est venu de l’observation des grains de toutes sortes se penchera humide. Et l’eau est la source de la nature des choses humides.On peut dire que. L’eau est l’origine de toutes choses.

Eckbo Garrett dit que l’eau est reliée et bien coordonnée.

Swyngedouw Erik dit que l’eau n’est pas seulement indispensable pour le maintien et le métabolisme du corps humain. Mais il ya encore important pour la viabilité de la “ville” en termes de Bretagne - La consommation d’eau, de drainage et d’évacuation des eaux usées.

Comme les philosophes taoïstes qui ont un lien profond avec la nature. La mention de la mythe de la création et la division du ying et du yang. Que le temps et le lieu de l’eau. “Sans fin” est la principale source de la vie. Donc pas surprenant que tant de gens peuvent se sentir la connexion par l’eau.

Doivent accepter que L’eau est une substance qui est important et le plus intéres-sant dans l’univers. La recherche sur l’eau que ceux dans la recherche sur les molécules d’eau, l’étude des impacts environnementaux sur les ressources en eau,adaptation aux catastrophes naturelles comme les inondations, la sécheresse et la pollution de l’eau et les régions urbaines liées dans tous les continents à travers le monde.

Aujourd’hui à Hanoi est confrontée à des défis de croissance incroyable de la ville se transforme rapidement difficile à contrôler l’orientation du développement.Entre-temps, Hanoi est confrontée à des défis liés aux ressources en eau.Surtout dans les inondations en zone urbaine en raison des changements clima-tiques et la montée du niveau de la mer.

Avant-propos

Il ya aussi un problème de détérioration de la qualité de l’eau. (rivière, canaux et lacs) dans et autour de la ville.

Hanoi est la capitale d’aujourd’hui que la ville a élargi la portée des changements rapides. Changement de l’utilisation des terres. (provenant des zones agricoles a été modifiée pour commerciaux, industriels ou résidentiels nouveaux), Zones exode rural qui ne peut pas être appelé une communauté rurale plus, et le développement de tubes sans soudure. La portée de l’appui Hanoi présente approprié pour la popu-lation 6,2 millions. Les projections sont que d’ici 2030 la population de Hanoi est de 10 millions et d’augmenter à 15 millions en 2050.

Préparation pour faciliter pratique et de l’infrastructure Amee est nécessaire pour le plan de la sécurité et à l’avance. Hanoi est déterminée par la structure du paysage de la ville comme leur propre contexte et les éléments des ressources des mon-tagnes et l’eau. Mais en fait aujourd’hui. Il semble que le développement du paysage de la ville ont disparu dans les deux l’espace physique et culturel du Delta du fleuve Rouge.

Le plan directeur de la ville de Hanoi est un très grand défi pour planifier la crois-sance, le développement de Hanoi et dans les environs.

La question est: Quels sont les éléments du paysage en fonction de la croissance de la ville ? Et comment le développement de Hanoi tels que le développement durable dans la région du Delta du fleuve Rouge et à proximité ? Ou, comme nous l’appelons “Grand Hanoi” ou des écrivains comme à l’appel du “Ville métropole dans le Delta du fleuve Rouge”.

Mots-Clés: L’eau, L’Urbanisme hydraulique, hydraulique, Hanoi, Grand Hanoi, delta du fleuve Rouge

L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi p-ap

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Sommaire

Photos-index

Cartes-index

Chapitre 1 Introduction / Histoire, urbanisations, enjeux - Territoire, matrice de la ville - Delta du fleuve Rouge - La Population de Hanoi - Analyse de la forme globale - Étude de cas: Villes de l’eau dans le monde - Comment l’eau est-elle interprétée et utilisée depuis la nuit des temps dans les sociétés hispaniques et asiatiques? - Cultures Hydraulique au Vietnam - UN DEUXIEME BOL DE RIZ POUR L’INDOCHINE - Art traditionnel des marionnettes sur l’eau

Chapitre 2 Les identités de Hanoi - Les lacs de Hanoi: espace public et identité urbaine - Classification et la définition des espaces de l’hydraulique - Développement de la région du lac et le contexte - Séoul Transforme une autoroute dans une rivière et le parc public - Le projet de développement du lac près de l’hôtel Thang Loi

Chapitre 3 Les lacs de Hanoi sont les espaces publics - Transformation de l’espace public à Hanoi - Notes introductives sur le thème de l’espace public - Espaces publics et privés

Chapitre 4 Visions pour le Grand Hanoi - Le Schema Directeur - A. Niveau régional - B. L’articulation région / métropole - Vision(5 articles) du développement durable de Grand Hanoi - Projets stratégiques - Hanoi: la première capitale durable d’ici à 2030

Chapitre 5 Conclusion / Slow City

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Photo-01 Une vue aérienne du monde pendant la nuitPhoto-02 Image satellite du delta du Fleuve RougePhoto-03 Le Lac Hoan Kiem debordePhoto-04 Les rues sont devenues rivieresPhoto-05 Les rues sont devenues rivieresPhoto-06 Le Lac Hoan Kiem debordePhoto-07 Tâches urbaines de HanoiPhoto-08 Fontaines incas vues du bas de la structurePhoto-09 Generalife (quartier des jardins), dans l’alhambraPhoto-10 Vue aérienne d’AngkorPhoto-11 Nombre de touristes étrangers sont attirés par l’art des marionnettes sur l’eau du VietnamPhoto-12 Scène de course des barquesPhoto-13 Scène de course des barquesPhoto-14 Danse des féesPhoto-15 PâtrePhoto-16 Scène des paysans labourant une rizière et puisant de l’eauPhoto-17 Scène des paysans labourant une rizière et puisant de l’eauPhoto-18 Scène de procession d’antanPhoto-19 Scène de procession d’antanPhoto-20 Des instruments de musique traditionnel rythment les marionnettes sur l’eauPhoto-21 Les marionnettes sur l’eau, un art scénique popu- laire et traditionnel du VietnamPhoto-22 Les spectateurs fixent leur attention aux scènes extraordinairesPhoto-23 Le Théâtre des marionnettes sur l’eau Thang Long, situé au centre de la capitale vietnamienne, est une adresse habituelle de milliers de voyageursPhoto-24 Les marionnettes sur l’eau montre dans le villagePhoto-25 Les marionnettes sur l’eau montre dans le villagePhoto-26 Lieux religieux sont souvent reliées à l’eauPhoto-27 La relation entre l’agriculture, l’eau et de viePhoto-28 Pont construit en 1898 et achevé en 1902 Photo-29 Il est le premier pont en acier traversant le fleuve Rouge à Hanoi

Photos-index

Photo-30 D’une longueur de 1.682 mètres et comprenant 19 travées, ce pont est un symbole de la beauté archi- tecturale de cette époquePhoto-31 Le pont Long Biên (Doumer) en 1925Photo-32 Le pont Long Biên (Doumer) en 1925Photo-33 Il s’agissait d’un des quatre ponts les plus longs du monde et des plus célèbres de l’Extrême-Orient à la fin du 19e siècle et au début du 20e sièclePhoto-34 Pont Long Biên aux premières années du 20e siècle Photo-35 La berge plantée de maïs du fleuve Rouge, vue du pont Long BienPhoto-36 Le Pont Long Biên en octobre 1954Photo-37 Le Pont Long Biên en 1964Photo-38 Le Pont Long Biên en 1985Photo-39 Panorama de Lao-Kai, poste français de ChinePhoto-40 Le Yun-nan, au quai d’HanoiPhoto-41 Rue de Hanoi inondéePhoto-42 Embarcadère de HanoiPhoto-43 Le Petit Lac à Hanoi. En arrière plan le Pont DoumertPhoto-44 Grand Lac (Hô Tây)Photo-45 Photo Satellite de HanoiPhoto-46 Rivière To LichPhoto-47 Rivière To Lich ... la première limite de la ville de l’ouest de Hanoi Photo-48 Le fleuve Rouge avec vue à pont Long BienPhoto-49 Lac de l’Ouest Photo-50 Hôtel Continental sur le lac de l’ouestPhoto-51 Le pagodon du Vent bénéfiquePhoto-52 Le pont de l’AurorePhoto-53 Le même pavillon restaurantPhoto-54 Lac Hoan Kiem ... le coeur de Hanoi Photo-55 Élimination des ordures hors de l’eau pour résoudre le tuyau bouchéPhoto-56 Domaine de l’eau est vraiment un espace ouvert de HanoiPhoto-57 Lac Truc Bach zone de loisirsPhoto-58 L’entrée principale du temple Tran Quoc sur les eaux souterraines du Lac de l’OuestPhoto-59 Les espaces verts autour du lac de l’Ouest (Ho Tay)

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Photo-60 Les zones agricoles (l’étang de lotus) sur un morceau de lac de l’OuestPhoto-61 Plan de développement de la région autour du lac Hoan KiemPhoto-62 Plan de développement de la région autour du lac Thanh NhanPhoto-63 Les petits lacs dispersés à travers le réglage de la ville, qui est une importante identité de HanoiPhoto-64 Transformation du contexte physique entourant la zone de l’espace public ouvertPhoto-65 L’espace public-politique ouverte en face du mausolée de Ho Chi MinhPhoto-66 Musée de Ho Chi MinhPhoto-67 L’espace en face de la statue de Lénine pour toutes les activités des HanoiensPhoto-68 Cour intérieure du temple Tran QuocPhoto-69 Porte principale du temple de la littératurePhoto-70 Pont de Huc, lac Hoan KiemPhoto-71 Barbier sur le trottoirPhoto-72 Produits de l’artisanat d’affichage sur le trottoirPhoto-73 Transformation bâtiment colonial français d’être un caféPhoto-74 Hôtel continental sur le lac de l’Ouest à l’ambiance exotiquePhoto-75 Pollution de l’eau en attente d’être changé de toute urgencePhoto-76 Eau / Les activités spatiales / Domaines de la circulationPhoto-77 Le coeur de HanoiPhoto-78 Rive gauche / Fleuve Rouge / Rive droitePhoto-79 Principale voie express parallèle avec le fleuve RougePhoto-80 Perspective de parc de la paixPhoto-81 Les zones agricoles (l’étang de lotus) sur un morceau de lac de l’OuestPhoto-82 Plan de développement de la région autour du lac Thanh NhanPhoto-83 Exposition de “Hanoi 2030: Symposium international qui s’est tenue les 21 au 22 avril 2010”

Cartes-index

Carte-01 Densité de la population en Asie-PacifiqueCarte-02 Densité de la population au VietnamCarte-03 Géographique du delta du Fleuve RougeCarte-04 Incidence des crues historiques du fleuve Rouge Carte-05 Incidence des crues historiques du fleuve Rouge Carte-06 Expension des secteurs urbanisés en 1983 Carte-07 Expension des secteurs urbanisés en 2003Carte-08 Reseaux, l’eau et des espaces verts de Hanoi Carte-09 Géographie du monde Carte-10 Reseaux, l’eau et des espaces verts de Hanoi Carte-11 Reseaux, l’eau et des espaces verts de BangkokCarte-12 Reseaux, l’eau et des espaces verts de Stockholm Carte-13 Reseaux, l’eau et des espaces verts de Rio de Janeiro Carte-14 Les Temples d’AngkorCarte-15 Tissus eau de HanoiCarte-16 Géographique du delta du fleuve RougeCarte-17 Schéma des Flux de Transports Carte-18 Schéma de Structure régionaleCarte-19 Site de HanoiCarte-20 Principes d’aménagement à partir d’un axeCarte-21 Schéma d’Organisation Fonctionnelle et d’Aménagement du Grand Ha Noi Carte-22 Plan de la capitale de Hanoi à l’horizon 2005-2020Carte-23 Proposer le concept du site d’étude du théâtre Thang LongCarte-24 Proposer le concept d’aménagement du site d’étude du théâtre Thang LongCarte-25 Proposer le concept d’aménagement du site d’étude du théâtre Thang LongCarte-26 Plan et perspective de parc de la paixCarte-27 Plan de la capitale de Hanoi à l’horizon 2030 la construction maître et la vision à l’horizon 2050Carte-28 Grand Hanoi 2060

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Hanoi (en vietnamien Hà Nội, c’est-à-dire « la ville au-delà du fleuve » ; Chữ nho : 河内) est la capitale du Viêt Nam, située sur le delta du fleuve Rouge (Sông Hồng) qui charrie ses eaux boueuses vers le golfe du Tonkin. En 2004, sa population est estimée à plus de trois millions d’habitants. Ces derniers sont appelés les Hanoiens. Mais la ville n’est pas la plus grande du Viêt Nam, elle est largement dépassée par sa puissante rivale du sud Hô-Chi-Minh-Ville, qui reste toujours le poumon économ-ique du pays.

Elle fut fondée par le roi Ly Thai To en 1010, et son nom varia au cours des siècles : Kecho, Dai La, Thang Long, Dong Kinh (du chinois 東京 dongjing, signifiant « capitale de l’Est »), qui fut latinisé en Tonkin. Le nom de Tonkin désigna ensuite la province entourant la ville, c’est-à-dire le Nord du Viêt Nam actuel.

C’est l’empereur Gia Long qui, depuis sa capitale installée à Hué, a reconstruit la citadelle en 1805 selon des plans inspirés par Vauban. La concession française, établie en 1875, devint en 1884 la capitale du Tonkin et, en 1902, la capitale de l’Indochine française. À ce titre, elle fut l’objet d’un véritable projet urbain colonial fondé sur le concept de la ville-jardin, valorisant les nombreux lacs qui marquent l’identité paysagère de Hanoi.

Il existe une importante communauté occidentale et un quartier (Tay Ho) peu-plé quasi exclusivement d’occidentaux. Suite à la libéralisation progressive de l’économie et à l’ouverture relative du pays à la fin des années 1990, quelques Français notamment s’y sont installés pour lancer leur activité dans le négoce ou la restauration.

La ville compte également un lycée français et deux écoles américaines.Hanoi a un aspect tentaculaire assez impressionnant pour un étranger: certains quartiers ou rues entières sont ainsi spécialisées dans une activité donnée, que ce soit le textile; la chaussure; l’ameublement; les confiseries et cadeaux de mariage... (quartier des 36 guildes). Cette spécialisation s’est développée non pas en zones industrielles périphériques mais au coeur même de la cité.

La capitale du Vietnam se divise en quatre grands quartiers : Ba Dinh à l’ouest, Hoan Kiem (ex Petit Lac) au centre, Hai Ba Trung (ex quartier de la gare ou Boule-vard Gambetta)– nommé ainsi en l’honneur des soeurs Trung qui défendirent la ville. contre les Chinois au Ier siècle – et Dong Da au sud-ouest.

Chapitre 1 IntroductionHistoire, urbanisations, enjeux

Le 1er août 2008, la superficie de Hanoi a triplé, suite à l’intégration de districts péri-phériques à la ville de Hanoi. A cette occasion, la population de la ville a doublé.La ville de hanoi, qui célébrera son millième anniversaire en 2010, possède une valeur historique et culturelle inestimable. Les monuments partrimoniaux et les amé-nagements urbains propores à hanoi doivent être reconnus, conservès et redécou-verts par la population vietnamienne.

Territoire, matrice de la ville

L’information de base de Hanoi.

Géographie Latitude 21° 01′ 59″ Nord Longitude 105° 51′ 00″ EstSuperficie 334 470 ha = 3 344,7 km²

DémographiePopulation 6 232 940 hab. (2009)Densité 1 863,5 hab./ km²

Source : www.wikipedia.org

HANOI

GREENWICH

ÉQUATEUR

Source: www.nasa.gov

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Photo-01: Une vue aérienne du monde pendant la nuit

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Surpeuplement agricole et relations villes - campagnesLa densité de population rurale dans le delta du Song Hong est extrêmement élevée : 1 600 hab/ha, à comparer aux 640 hab/ha pour l’ensemble du Vietnam et aux 450 hab/ha pour le del-ta du Mékong. La diminution de ce surpeuplement constitue une

clé du Schéma Régional. Quel partage attribuer dans le rôle d’accueil de la popula-tion, entre : bourgs, petites villes, vil-les intermédiaires, capitale ?.En même temps, la tradition millénaire des relations villes - campagnes, toujours bien vivante dans le delta, constitue le fil directeur de la réflexion.

Carte-01: Densité de la population en Asie-Pacifique

Poverty Density15

15. Poverty and Inequality in Vietnam, The Inter-Ministerial Poverty Mapping Task Force.

1 point = 100000 personnes

1 point = 500 personnes

Source: The Inter-Ministerial Poverty Mapping Task Force

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Carte-02: Densité de la population au Vietnam

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Delta du fleuve Rouge (Đồng Bang Song Hong)

Situé en zone intertropicale, le Viêt-nam est un pays où l’eau fait partie intégrante de la vie quotidienne, au point que le terme « nuoc » décrit aussi bien l’eau que la notion de pays. L’eau est donc omniprésente dans les paysages comme dans les activités économiques. Le delta du fleuve Rouge est situé en aval d’un bassin versant de 155 000 km2.1 Malgré la contrainte hydraulique et le risque d’inondation généralisé mais partiellement maîtrisé par l’édification au cours des âges d’un réseau de digues de protection, il héberge une population d’environ 15 millions d’habitants avec une très forte densité de population en milieu rural, supérieure à 1 000 habitants au kilomètre carré. On constate depuis quelques années une modification de l’activité économique extrêmement rapide, et même si la maîtrise de l’eau, et des inondations en particulier, s’est un peu améliorée, l’incidence de ce changement d’usage des sols pourrait avoir des conséquences désastreuses, notamment en termes économiques, en cas de grande crue du fleuve. Il est cependant possible d’en tenir compte et des méthodes existent aujourd’hui pour analyser le risque et en tenir compte dans le pro-cessus d’aménagement du territoire.

Cependant, la dispersion des responsabilités entre diverses ad-ministrations rend leur application difficile. Si la gestion des grands ouvrages hydrauliques, dont en particulier les digues les plus importantes, est de la responsabilité du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, l’usage des sols relève plutôt des autorités provinciales ou de district. Ces mêmes autorités gèrent également des digues d’importance mineure. Les principaux canaux d’irrigation ou d’assainissement relèvent généralement des compagnies d’irrigation de niveau généralement provincial. Les lits des cours d’eau principaux et, notamment, l’extraction de matériaux de construction dépendent plutôt du ministère de la Construction, et plus exactement des départements provinciaux correspondants. Et le ministère des Transports gère les problèmes de transport fluviaux... Cette multitude d’acteurs rend forcément problématique toute tentative de démarche coordonnée, malgré les premiers pas faits par la mise en place d’une nouvelle loi sur l’eau en1999 qui pose les bases d’une organisation par bassin regroupant les différents acteurs au sein d’un comité de gestion théoriquement chargé de cette coordination.

Provinces

Bac Ninh, Hà Nam, Hai Duong, Hung Yen,Nam Định, Ninh Bình, Thai Binh et Vinh Phuc

Municipalités

Hà NộiHai PhongPhoto-02: Image satellite du delta du Fleuve Rouge

Source: www.eawag.ch

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Hanoi

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Risques d’inondation dans le delta du fleuve Rouge. Olivier Gilard *De la nécessité d’améliorer leur prise en compte dans le processusd’aménagement du territoire

Dans cet article, nous allons tenter d’analyser un peu plus en détail les conséquences de cette situation et les éléments d’amélioration possibles grâce à des méthodes d’analyse plus intégrées aujourd’hui disponibles. Nous nous concentrerons uniquement sur l’aspect « risque d’inondations fluviales », c’est-à-dire celles liées aux crues du fleuve Rouge et de ses principaux affluents, sans nous attarder sur les éventuels risques d’inondations locales, liées à des précipitations localisées ici ou là. De même, nous évoquer-ons seulement le contexte plus général de la gestion de l’eau sans analyser en détail les problèmes afférents (irrigation en période de basses eaux, assainissement en période de hautes eaux...), malgréles interrelations possibles avec le phénomène d’inondation en objet, en les considérant de seconde importance par rapport à la problématique analysée.

Il semble également utile de rappeler, en remarque liminaire, quelques concepts basiques qui ne peuvent pas – ou, surtout, ne devraient pas – être ignorés en matière de risque d’inondation. D’abord que ce risque est une composition d’un élément aléatoire hydro-météorologique (la crue du fleuve) et d’un élément socioé-conomique (la vulnérabilité de l’occupation du sol à la présence d’eau) [Gilard, 1998], ces deux éléments étant spatialisés et vari-ables dans l’espace. Ensuite, il faut rappeler que, par nature géo-morphologique même, un delta est une zone inondable. On peut certes réduire la fréquence du phénomène par des infrastructures,il n’en reste pas moins qu’en cas de crue exceptionnelle (cen-tennale, millénale, décamillénale...)2 cette zone sera inondée. L’utilisation de cet espace par l’activité humaine doit donc intégrer cette certitude comme une contrainte et prendre des mesures qui permettent de la rendre acceptable. En aucun cas, l’homme ne peut prétendre supprimer le risque ! Tant que l’on n’a pas intégré cela,la réflexion sur la « lutte contre les inondations » ne peut que mener à des impasses en matière d’aménagement et à des catastrophes, en cas de crue exceptionnelle, comme en ont connu plusieurs régions du monde ces dernières décennies.

Hanoi

Carte-03: Géographique du delta du Fleuve RougeSource: www.wikipedia.org

1 Le bassin versant total du fleuve Rouge intégrant son principal af-fluent (la rivière Thai Binh) et les petits bassins versants de bordure du delta couvre un total de 169 000 km2 à cheval sur trois pays (Viêt-nam, Chine et Laos).

* Agence française de développement.2 Dans l’école française, les phénomènes hydrologiques ne sont pas bornés par un maximum (voire la théorie du Gradex [CFGB, 1994]).

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Vaste zone située au nord du Viêt-nam, le delta du fleuve Rouge constitue uneimmense plaine alluviale fertile abritant l’une des densités de population ruraleles plus importantes au monde (plus d’un millier d’habitants au kilomètre carré).La plaine s’est formée par les dépôts alluvionnaires apportés par le fleuve Rougequi draine, à son entrée dans le delta et avec son principal affluent, un bassin ver-sant de 155 000 km2.Le régime climatique est un régime à quatre saisons marquées, avec un maximumde précipitations pendant les mois d’été. Le fleuve subit cette saisonnalité,qui se traduit par une crue annuelle marquée entre les mois d’août et novembre,légèrement décalée par rapport au pic pluviométrique.

RÉGIME PLUVIOMÉTRIQUE ET DÉBIT MÉTRIQUE DU DELTA DU FLEUVE ROUGE

Source: National Water Resources Council, Vietnam Water Resources Atlas, 2003.

Le réseau hydrographique naturel a été modifié depuis des siècles par l’interventionhumaine dans ses efforts de maîtrise de l’eau pour la mise en valeur de ces terres fertiles [Dumont, 1995 ; Rossi, 2002]. Aujourd’hui, l’ensemble du delta est un vaste espace « poldérisé » où circule un réseau de bras affluents et défluents du fleuve, certains artificiellement creusés par l’homme, assurant le transit des eaux entre l’amont du bassin versant et l’exutoire maritime. Au sein de chaque polder endigué, existe un réseau de canaux assurant des fonctions soit d’irrigation soit d’assainissement, parfois les deux, relié au réseau hydrographique extérieur par un complexe système de vannes ou de stations de pompage. La gestion de l’eau au sein de ces espaces poursuit un double objectif partiellement contradictoire : éviter les surplus d’eau en période de hautes eaux et assurer un apport d’eau suffisant pour la mise en valeur en période de basses eaux.

Les zones d’habitat en milieu rural sont constituées de villages pouvant regrouper plusieurs milliers de personnes, situés traditionnellement sur les levées naturelles, anciennes zones de dépôts sédimentaires correspondant aux bourrelets de berge des bras anciens ou récents du fleuve répartis sur l’ensemble de la zone4.Dans la partie aval du delta, plus proche de la mer, la topographie est plus régulièreet les villages peuvent également être installés dans les zones plus basses. Ladensité démographique est naturellement plus forte là où le potentiel agricole estle meilleur. L’activité économique traditionnelle est principalement la rizicultureirriguée, avec un calendrier cultural adapté aux contraintes locales (une ou deuxsaisons de riz suivant la durée de l’inondation ou de la sécheresse). En complémentde cette riziculture, se développent des cultures de contre-saison comme, en par-ticulier, le maraîchage, la culture de maïs, la culture de mûrier nécessaire à l’élevagedu ver à soie, l’élevage bovin et porcin. Certaines zones sont également converties en verger (de longanes et letchis, en particulier), au prix d’un assainissement et d’un remblaiement des rizières.

Hanoi, la capitale, est située au coeur de ce delta en bordure du bras principaldu fleuve Rouge. Centre de développement économique, elle entraîne dans sonsillage le développement de nombreuses activités industrielles et artisanales.C’est ainsi que l’on voit, depuis quelques années, se transformer à un rythmeimpressionnant les paysages du delta du fleuve Rouge. Des axes de circulation ontété soit renforcés soit créés. On peut ainsi citer, parmi d’autres, les axes suivants :Hanoi-Haïphong, Hanoï-Bac Ninh, Hanoï-Ninh Binh, Hanoi-Hoa Lac. Le long deces axes, les zones industrielles fleurissent et s’accompagnent du remblaiementde nombreuses rizières, dans un premier temps, avant que les usines et autres

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Pluviométrie mensuelle moyenneà Hanoi3 (mm)

Module mensuel moyen dufleuve Rouge à Yen Bai (l/s/km2)

3 Pour la transcription des noms propres, nous avons choisi de conserver le caractèremonosyllabique de l’écriture viêt-namienne de préférence à une francisation plus complète, touten omettant les accents.4 Quoi qu’il en soit, en cas de crue exceptionnelle et au hasard des ruptures de digues possibles,la quasi-totalité d’entre eux peut être menacée par une inondation occasionnelle.

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Hérodote, n° 121, La Découverte, 2e trimestre 2006. ateliers industriels ne viennent s’installer sur ces zones nouvellement mises à disposition. Les investissements qui sont faits sur ces zones sont très importants. On peut également imaginer l’intense spéculation foncière qui existe autour de ces changements d’usage des sols, le prix d’une parcelle étant multiplié lors de l’implantation d’un nouvel axe de circulation, ce dont profitent certains initiés mais rarement les paysans initialement propriétaires de ces terres, pas forcément les mieux informés sur les gros projets d’infrastructures. Ces enjeux financiers ont forcément des conséquences sur les processus de plani-fication de l’occupation de l’espace, sans qu’il soit toujours facile de les percevoir précisément.

L’ensemble des aménagements hydrauliques est géré par des services de l’Étatou des provinces, service de protection contre les crues et compagnies d’irrigation.Ainsi un réseau de digues principales représentant plus de 2 300 kilomètresrelève de la responsabilité centrale, alors que le réseau de digues secondaires demoindre importance compte plus d’un millier de kilomètres, cette fois sous laresponsabilité des provinces ou des districts. Des équipes de surveillance sontmises en place chaque année au moment des hautes eaux pour surveiller le com-portement de la digue sous la pression hydraulique et déclencher les éventuellesalertes en cas de signes d’affaiblissement (infiltrations, érosion) pouvant conduireà un risque de rupture. Ce système est relativement efficace pour diminuer l’occurrence des ruptures de digues tant que la crue ne crée pas une montée du niveau des eaux qui en dépasse le niveau. Il a d’ailleurs largement fait ses preuves.

En marge de cet effet bénéfique de limitation des débordements, le réseau dedigues génère quelques effets négatifs. D’abord, l’isolement hydraulique descasiers impose le maintien d’un réseau d’assainissement efficace pour drainer àl’extérieur de ceux-ci, à l’aide de stations de pompage, les excès d’eau temporairesdus aux précipitations de mousson. On remplace parfois l’inondation fluviale parune inondation pluviale quand ces réseaux sont sous-dimensionnés ou mal gérés.Ensuite, l’endiguement systématique, en réduisant le stockage de l’eau dans leszones d’inondation, augmente fortement la contrainte hydraulique en termes dehauteur d’eau en crue, ce qui amène à surélever encore les digues. Les endigue-ments ont également pour effet de concentrer le dépôt des limons dans les chenaux laissés au fleuve, ce qui se traduit à long terme par un exhaussement du lit des rivières par rapport à la plaine environnante, effet contrebalancé aujourd’hui par les extractions considérables de matériaux de construction (sables et graviers), qui ac-célèrent l’érosion et fragilisent les berges et, parfois, les endiguements eux-mêmes5

Étant donné le caractère particulier de la zone urbaine de Hanoï, celle-ci jouitd’un statut privilégié et, afin d’y réduire le risque d’inondation, deux bras défluents peuvent être utilisés pour décharger une partie de l’eau en amont de la ville et pour la diriger vers d’autres secteurs du delta. Il s’agit, d’une part, de la rivière Day, une trentaine de kilomètres en amont de la ville, en rive droite, dont l’entrée est contrôlée par un système de vannes mis en place au temps de la colonisation française et réhabilité deux fois depuis. Cependant, la rareté de l’ouverture des vannes fait que tout l’espace du lit majeur de la rivière Day a été depuis longtemps colonisé par des activités économiques, encore principalement agricoles, au mépris de la fonction hy-draulique de cet espace. D’autre part, il s’agit de la rivière Duong, en rive gauche du fleuve, juste à l’amont de Hanoï, qui est également utilisée pour le transport fluvial et n’est pas contrôlée par un ouvrage hydraulique.

Les risques d’inondation. Analyse de la situation du delta

Les deux dernières grandes crues historiques qui ont causé d’importants dégâts remontent à 1945 et 1971. Ces deux crues ont été estimées autour de la période de retour centennale, c’est-à-dire d’une probabilité annuelle moyenne d’occurrence de 1%. Ces deux années ont marqué la mémoire populaire parce que la crue a été telle qu’elle a dépassé les endiguements existants et, en conséquence, causé des brèches dans certaines digues entraînant l’inondation de vasteszones réputées protégées et, par voie de conséquence, d’importants dégâts matériels. Mais cela ne signifie pas que les autres années sont exemptes de crue, et elle de 2001, par exemple, a dépassé plusieurs semaines d’affilée la cote d’alerte au niveau de la traversée de Hanoi.

On notera sur les cartes des zones inondées par ces deux événements que lesdeux rivières Day et Duong ont subi des ruptures de digues à cette occasion. Onremarquera également que les zones affectées par ces deux inondations diffèrentconsidérablement, ce qui s’explique par le caractère tout à fait imprévisible desruptures de digues. Il n’est, en revanche, pas possible d’établir des cartes d’inondations des nouvelles zones aménagées, dans la mesure où aucune crue ré-cente n’a dépassé le niveau de protection actuel. Depuis leur création (moins de dix ans pour l’essentiel), toutes ces nouvelles zones ont été épargnées par les grandesinondations.

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5 Il semblerait qu’aujourd’hui cet effet l’emporte sur l’exhaussement des lits, mais cela mériterait d’être confirmé par des études plus systématiques et quantifiées des transports solides dans le système hy-draulique, inexistantes à ma connaissance, et par un suivi des quantités extraites du lit des cours d’eau, lui aussi encore embryonnaire.

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Depuis les temps historiques et jusqu’à présent, et comme cela a généralementété le cas dans la quasi-totalité des pays du monde, l’attention des décideurs comme des techniciens s’est focalisée sur la composante « aléa » des inondations,avec pour conséquence la recherche d’une minimisation de cet aléa par des 49Hérodote, n° 121, La Découverte, 2e trimestre 2006. mesures structurelles. Des digues ont commencé à être montées, et le processus a commencé, il y a plus-ieurs siècles. Ce sont d’ailleurs ces actions d’endiguement qui ont permis au delta d’accueillir une telle densité de population en donnant, les années « normales8 », à cette population les moyens de produire du riz en quantité suffisante pour s’alimenter, serait-ce au minimum vital. Certes la maîtrise imparfaite avait pour con-séquence des années de disette quand justement la crue du fleuve avait emporté les digues et les cultures qu’elles protégeaient. Les Français, à l’époque de la colo-nisation du Viêt-nam, n’ont fait qu’amplifier le mouvement en apportant des moyens techniques supplémentaires et un savoir-faire hydraulique gagné dans le territoire métropolitain. Les digues ont été renforcées, rehaussées, complétées... Un système d’observation et de maintenance a été créé pour assurer une meilleure sécurité des aménagements. Puis le gouvernement viêtnamien, avec l’appui financier des grands bailleurs de fonds (Banque mondiale, Banque asiatique de développement, Banque japonaise pour la coopération internationale...), depuis la fin des années 1980, a poursuivi le mouvement en renforçant encore et toujours le réseau de digues et en « normalisant » le niveau de protection dans l’ensemble du delta ou presque. Aujourd’hui, la protection recherchée serait celle d’une crue de période de retour 250 ans, soit une probabilité d’occurrence de 0,4 %.

Tous ces efforts oublient, cependant, de prendre en compte la seconde dimensiondu risque d’inondation qu’est la vulnérabilité. La définition, utilisée depuis déjà plusieurs années, de cette vulnérabilité est la sensibilité aux inondations, c’est-à-dire en première approximation les dommages prévisibles en cas d’inondation [Gilard, 1998]. Cette notion est totalement indépendante de la réalité de l’aléa, c’est-à-dire de la probabilité de cette inondation. C’est une notion intrinsèquement socioéconomique témoignant d’un certain niveau d’acceptabilité sociale et finan-cière de l’occurrence de dégâts d’une ampleur donnée (et éventuellement de pertes humaines).

Dans le système traditionnel de mise en valeur du delta, on peut considérer que la vulnérabilité était très homogène. À l’exception de la zone urbaine de Hanoi,

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6 Normales au sens statistique du terme, c’est-à-dire les années telles que, dans l’échantillon observé, il existe autant d’années au-dessus de la normale que d’années au-dessous de la normale.

Carte-04 et Carte-05: Incidence des crues historiques du fleuve Rouge

Zone inondée par la crue de 1945 (période de retour estimée : un peu moins de 100 ans, niveau 14.43 m)

Zone inondée par la crue de 1971 (période de retour estimée : 125 ans, niveau 14.82 m)

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on pou vait, grosso modo, distinguer trois catégories principales par ordre de vul-nérabilité décroissante : les villages et les zones habitées, les zones cultivées,les zones basses et le réseau hydrographique. Uniformiser le niveau de protectionpar le jeu des digues avait en fait pour conséquence de sécuriser la production ag-ricole, ou, à tout le moins, d’en réduire la probabilité de mise en défaut. Par ailleurs, les villages étant situés traditionnellement sur les zones hautes (serait-ce un tout petit peu plus hautes) comme les bourrelets de berges ou les reliefs résiduels, et, le cas échéant, des remblais artificiellement édifiés pour l’occasion, ces zones plus vul-nérables étaient de fait un peu mieux protégées que les terres alentour et rendaient donc la situation viable et le risque acceptable. Le niveau des digues étant encore « faible », en cas de grosse inondation celles-ci étaient dépassées sur de larges tronçons et l’extension de la zone inondée limitait d’autant la hauteur de l’inondation, rendant celle-ci socialement acceptable7 dans le contexte de l’époque.

Les efforts faits pour renforcer le réseau de digues de protection au cours desdernières décennies ont créé l’illusion d’une diminution du risque dans l’ensemblede la zone. Cela est vrai si l’on regarde la seule composante « aléa physique » durisque d’inondation, dans la mesure où la période de retour de la crue susceptiblede passer au-dessus de cette protection est plus grande que précédemment ou, cequi est équivalent, la probabilité de la crue en question est plus faible. Mais, dufait de l’évolution de l’occupation des sols dans le delta ainsi protégé (des crues« normales ») et de l’augmentation de la valeur des biens installés, en cas de cruetrès exceptionnelle et de saturation de la protection, le risque de rupture8 de digue n’est toujours pas (et ne sera jamais !) écarté et les dégâts économiques potentiels seront sans commune mesure avec ce qui se produisait précédemment. Cela est dû au fait que cette évolution de l’occupation ne tient, à l’heure actuelle, aucun compte de l’occurrence possible de ces événements exceptionnels. Les zones industrielles ne sont choisies que du fait de la proximité des voies de communication. Elles sont de plus édifiées sur des remblais importants qui limiteront le moment venu la capacité de stockage des eaux excédentaires, renforçant par là même la con-trainte hydraulique sur les zones limitrophes qui peuvent être des zones habitées. Enfin, la hauteur des remblais étant modeste, les zones industrielles elles-mêmes sont susceptibles d’être submergées en cas de crue importante. En tenant compte de la composante « vulnérabilité » du risque, on pourrait démontrer que le risque est plus important aujourd’hui qu’il ne l’était hier, même si sa probabilité d’occurrence a diminué. La question qui se pose est celle de l’acceptabilité de ce niveau de risque et de la capacité économique du pays à recouvrer une économie efficace dans un délai raisonnable après une éventuelle « catastrophe ».

Il est donc de plus en plus urgent que les décisions prises en matière d’évolutionde l’occupation des sols tiennent compte de ces crues exceptionnelles, qui peuventsurvenir aussi bien l’année prochaine que dans dix, vingt ou cent ans9. Des mesures complémentaires, comme des endiguements secondaires judicieuse-ment placés à l’intérieur des casiers existants, seraient de nature à différencier le niveau de protection en fonction de la réalité des enjeux économiques et humains dans l’ensemble du delta. Il serait également concevable d’imaginer de différencier le niveau des digues en fonction des enjeux installés dans chacun des casiers, de manière à choisir par le biais des aménagements les zones d’épandage des crues exceptionnelles plutôt que de laisser le hasard et les ruptures de digues spontanées « décider » de ces zones, comme cela a été le cas en 1971 et en 1945.

Le département des digues et du contrôle des inondations en charge de cesproblèmes au sein du ministère de l’Agriculture et du Développement rural estconscient de ces problèmes et mène des réflexions dans ce sens. Il cherche enparticulier à mettre en place des « déversoirs de sécurité » qui permettraient dechoisir à l’avance les zones où l’on pourrait réduire le niveau de protection (doncaugmenter la fréquence des inondations) pour être utilisées à des fins de laminage10 des crues exceptionnelles, plutôt que de laisser le hasard choisir quellesdigues seront cassées ou de devoir, en urgence, choisir de détruire un tronçon dedigue, avec l’inévitable mécontentement que cela générerait, comme on l’a déjàvu dans certaines autres parties du monde11. L’exemple le plus ancien de cette stra-tégie est celui du bras défluent de la rivière Day, déjà mentionné, qui a pour effetd’augmenter la contrainte hydraulique dans le lit majeur de la rivière Day pourmieux protéger la zone urbaine de Hanoi.

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7 Comme elle est encore considérée l’être dans le deuxième grand delta du Viêt-nam, celui du Mékong, où la stratégie des autorités est de « vivre avec les inondations » et non de lutter contre.8 Il ne s’agit pas là d’une responsabilité de tel ou tel département ministériel. Même la meilleure des digues peut un jour être dépassée et ce d’autant plus que toutes les digues ont le même dimensi-onnement et la même référence hydrologique de conception.9 Nonobstant les évolutions climatiques supposées des années à venir.10 Réduction de l’onde de crue à l’aval.11 En 1997, lors des grandes crues de l’Oder en Pologne, des troubles ont éclaté entre population locale et forces de l’ordre quand on a voulu faire sauter des digues pour protéger des zones urbaines en aval.

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Cette stratégie se heurte encore aux choix politiques et au syndrome du Nimby(not in my backyard) de chaque province et commune concernées. En effet, aucune d’entre elles ne souhaite accueillir sur son territoire les eaux excédentaires en cas de forte crue et préférerait qu’une autre soit choisie. Ces décisions d’aménagementne peuvent se prendre qu’avec une intervention politique du plus haut niveau et doivent être assorties de mesures de compensation pour en améliorer l’acceptabilité pour les zones concernées. Cela peut être, par exemple, la mise en place d’un fonds d’indemnisation pour les pertes inhérentes à cette contrainte hydraulique supplémentaire, des infrastructures adaptées pour que seules les zones d’usages économiques les moins vulnérables soient touchées... Mais il est bien évident que de telles mesures ne peuvent être prises que dans la mesure où une concertation et un arbitrage politique au niveau adéquat sont mis en place, éventuellement associés à des transferts financiers d’une zone à une autre à titre de compensation.

Les méthodes disponibles

La méthode Inondabilité [Gilard, 1998a ; 1998b], mise au point en France parle Cemagref, permet de réaliser des documents cartographiques pour représenterles deux composantes du risque que sont l’aléa et la vulnérabilité et de les comparerpour dresser une carte des risques. On se reportera à la littérature scientifiqueet technique de cet organisme pour plus de détails.

L’intérêt de ces documents est d’offrir une représentation spatialisée la plusobjective de la situation de risque et de générer autant de scénarios que voulupour tenir compte des aménagements possibles et de l’évolution de l’occupationdes sols. On comprend l’intérêt que cela présente pour accompagner les mutationsconsidérables que l’on constate dans le delta du fleuve Rouge. Malheureusement,à ce jour, la méthode n’a pas encore été exploitée au Viêt-nam et on ne disposepas encore des cartes qui en résulteraient.

La principale difficulté de la démarche pour son application au cas Viêt-namienest la nécessaire coopération pluri-institutionnelle et technique qu’elle nécessitepour être vraiment efficace. La segmentation des administrations viêt-namiennesrend toujours difficile la coordination entre services et entre niveaux décisionnels(État et provinces en particulier) et il faudra beaucoup de patience aux initiateursde la démarche pour la faire passer dans le processus décisionnel. Mais il reste né-anmoins indispensable de commencer avant d’être dans une situation critique voire même d’être confronté à des dégâts dont l’incidence économique sera considérable

pour l’économie nationale encore fragile.

La nouvelle loi sur l’eau votée en 1998-1999 met en place les bases d’une gestion de l’eau moderne en créant une structure de concertation et de gestion entre les différents acteurs intéressés, l’organisation de bassin du fleuve Rouge. Le comité de bassin est également créé ainsi que le secrétariat de cet organisme, pour l’instant encore localisé au sein du ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Il existe donc les bases institutionnelles nécessaires pour que puisse se mettre en place cette réflexion multiobjectifs et multiacteurs de la gestion de l’eau en général, et des risques d’inondation en particulier. Cependant, même si les bases légales sont disponibles, il ne faut pas espérer qu’elles aient un effet immédiat sur les pro-cessus décisionnels à l’oeuvre et il faudra encore bien des années d’apprentissage avant que les nombreux services concernés puissent utiliser cet outil de gestion d’une manière appropriée. On peut penser que l’expérience française et les amé-nagements de grandes vallées fluviales comme le Rhône et la Seine en particulier, où ces concepts ont trouvé un début d’application, pourraient être utilement utilisés à titre d’exemple pour le delta du fleuve Rouge.

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Photo: http://www.paris-skyscrapers.com

Photo-03: Le Lac Hoan Kiem deborde

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Le delta du fleuve Rouge est une zone privilégiée qui est encore considéréecomme le grenier à riz du Nord-Viêt-nam. Grâce à la qualité de ses sols et à laressource en eau, elle a permis le développement de la civilisation viêt-namienneen raison des atouts qu’elle représentait : facilité d’implantation humaine, potentielagricole, possibilité d’aménagement. Cependant chacun de ces avantages estégalement porteur de risques, dont le moindre n’est pas le risque d’inondation,qui reste une contrainte forte dont la prise en compte est indispensable pour undéveloppement du territoire économiquement durable.

Les « recettes » traditionnelles que sont l’édification de digues et leur renforcementcontinu atteignent aujourd’hui leurs limites, dans la mesure où il est de plus en plus coûteux de maintenir le réseau existant et de le renforcer contre le risque de défail-lance qui est intrinsèquement lié à ces mesures structurelles en cas d’événement hydrologique exceptionnel dépassant la crue de référence servant à son dimensi-onnement.

De plus, l’accroissement de la vulnérabilité lié au développement d’activitéséconomiques nécessitant des investissements de plus en plus coûteux amèneinévitablement à se poser la question de comment diversifier son niveau de protec-tion en fonction de la réalité des enjeux économiques observables, alors que leprocessus de développement actuel intègre très peu ou très mal cette contraintehydraulique.

Des méthodes modernes existent aujourd’hui pour faciliter la réflexion et aider à réaliser des choix judicieux mais il faudra encore de nombreux efforts pour que tant les techniciens que les décideurs politiques apprennent à tenir compte de ces élé-ments et modifient leur manière d’intégrer les risques d’inondation dans une poli-tique d’aménagement raisonnée.

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04.

05.

06.

Inondation de Hanoi en 31 octobre 2008.Photo 04-05: Les rues sont devenues rivieresPhoto 06 : Le Lac Hoan Kiem deborde

Source et Photos: http://www.paris-skyscrapers.com

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Photo-07: Tâches urbaines de Hanoi

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Expension des secteurs urbanisés en 1983 Expension des secteurs urbanisés en 2003

Source: HAIDEP, 2007.

dans la boucle du fleuve Rouge, Bien qu’en constante régression au cours du XXe siècle, le nombre de lacs et leur diversité confèrent à Hanoi, encore aujourd’hui, une identité urbaine unique. Entre contraintes géoclimatiques et potentialités ur-baunes et sociales, les lacs jouent un rôle prépondérant d’équilibre entre Nature et Culture.

1 km 2 000 p

échelle 1/50 000

Hanoi 21°2′0″N 105°51′00″E

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Carte-06-07: Expension des secteurs urbanisés en 1983 et en 2003

Carte-08: Reseaux, l’eau et des espaces verts de Hanoi

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La Population de Hanoi : Développement Futur

Quel avenir démographique pour Hanoi ? D’une part, la croissance rapide de lapopulation qui lors des deux dernières décennies a succédé à la croissanceartificiellement lente des deux décennies précédentes est appelée à se poursuivre. Mais à quel rythme ? Le taux moyen d’accroissement annuel (2,9% entre les re-censements de 1989 et 1999 dans les limites territoriales en vigueur depuis 1991) va-t-il se maintenir ? Sinon, s’abaissera-t-il ou à l’inverse s’élèvera-t-il ? D’autre part, l’étalement qui a suivi l’éclatement du noyau central au-delà de ses limites tradition-nelles n’est pas prêt de s’interrompre et pourrait bien reproduire, à un rythme plus ou moins comparable, le développement spatial en tache d’huile qui s’est produit au cours du dernier quart de siècle dans diverses métropoles asiatiques telles Bangkok et Manille.

De fait, dès le milieu des années quatre-vingt-dix lorsque l’explosion démographique à Hanoi mais aussi à Hô Chi Minh-Ville devint manifeste, certains observateurs n’hésitèrent pas à prédire la métamorphose tôt ou tard de ces deuxagglomérations en métropoles d’envergure. Ainsi l’un des plus grands spécialistes de l’urbanisation en Asie, Terry McGee annonça-t-il la transformation inéluctable de la Ville de Hanoi en une région métropolitaine étendue (“extended metropolitan re-gion”) incluant 9 provinces avoisinantes; soit un territoire couvrant 11,3% du territoire vietnamien et abritant, sur la base du recensement de 1989, 29% de la population du pays (McGee, 1995). Vu le caractère tout récent de l’explosion démographique sur laquelle elle reposait, cette prédiction qui en substance suggérait la duplication probable de tendances observées jusqu’ici dans des villes asiatiques où l’extension urbaine avait été plus précoce n’avait rien d’irréaliste et elle eut même un certain retentissement sinon une certaine influence sur nombre de ceux préoccupés par l’avenir de Hanoi. Mais depuis un nouvel élément s’est fait jour qui tend à relativiser cette prédiction : l’accroissement naturel en perte de vitesse de la population hanoi-enne.

À Bangkok, Manille et ailleurs, si l’expansion urbaine a pris place sur une périodequi a largement coïncidé avec une diminution graduelle des niveaux de fécondité,l’accroissement naturel n’en demeura pas moins élevé au point de contribuer bien plus que le solde migratoire à la croissance démographique. C’est que le phé-nomène en question prit son essor à une époque où les niveaux de fécondité étaient encore élevés et qu’il s’est essentiellement déroulé sur une période où ceux-ci se situaient encore audessus du seuil de remplacement des générations. Par contre à Hanoi, l’expansion urbaine a pris son envol en une période où les niveaux de féco

dité sont soudainement 27 tombés en dessous de ce seuil et, comme une remontée des taux de fécondité vers le seuil de remplacement des générations n’est pas plus plausible ici que dans les grandes villes des pays développés, l’accroissement na-turel semble promis à jouer un rôle mineur dans la poursuite de l’expansion urbaine à Hanoi.

À ce propos, l’indice synthétique de fécondité qui à Hanoi avait diminué de 3,46sur la période quinquennale ayant précédé le recensement de 1979 à 2,94 sur celleayant précédé le recensement de 1989 (Viet Nam, 1994) a par la suite enregistré une diminution plus substantielle encore pour descendre à 1,64 dans l’année ayant précédé le recensement de 1999 (Viet Nam, 2000a : tableau 9.1). Ainsi, même s’il est toujours conséquent aujourd’hui en raison d’une structure par âge relativement jeune héritée du passé, l’accroissement naturel de la population hanoienne, tombé de 34 450 en 1995 à 29 708 en 2000 (Hanoi Statistical Office, 2001), va poursuivre sa diminution en termes absolus.

Par ailleurs, le reste du Viet Nam est désormais bien engagé dans le mêmeprocessus de transition démographique que celui qui a d’abord rejoint Hanoi et lesautres grandes villes. L’indice synthétique de fécondité de l’ensemble du pays quis’élevait encore à 3,8 en 1989 est descendu à 2,3 en 1999 et, selon la variante« moyenne » de l’avenir démographique préparée par le Bureau général de la statis-tique vietnamienne (Viet Nam, 2000b), il devrait descendre sous le seuil de rem-placement en 2003 avant de se stabiliser une dizaine d’années plus tard au niveau de 1,90. Une telle tendance devrait naturellement résulter en une diminution sub-stantielle de la pression démographique en milieu rural et par voie de conséquence en une diminution corrélative de la propension à émigrer, en particulier vers les grandes villes. À long terme, elle devrait entraîner à Hanoi même une réduction des entrées migratoires mais aussi une diminution additionnelle de l’accroissement naturel en raison de la perte des naissances issues de ceux qui ne viendront pas s’y installer.

En d’autres termes, si la prédiction de McGee relative à la transformation deHanoi en une région métropolitaine étendue n’est pas totalement hypothéquée, elle ne se réalisera, au mieux, que dans un avenir assez éloigné. Et donc quelle pourrait bien être l’évolution de la population de l’agglomération de Hanoi dans les deux ou trois décennies à venir ? Il semblerait que plusieurs analyses prospectives à ce pro-pos aient été effectuées par les planificateurs vietnamiens et hanoiens mais, faute

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d’avoir pu accéder aux rapports issus de ces analyses, nous ne disposons d’aucune projection ou analyse d’impact susceptible de sous-tendre une discussion éclairée de l’avenir démographique de Hanoi12.

Cependant, il est une prévision qui revient assez souvent dans les pages internetabordant le futur démographique de Hanoi. Initialement avancée par un conseillerinfluent du gouvernement vietnamien, Clarence Shubert, dans un rapport rédigé dans la seconde moitié des années quatre-vingt-dix et intitulé Sustainable Cities: The Case of Hanoi, elle consiste en une seule valeur -- 5 millions d’habitants – qui serait atteinte aux environs de l’an 2020. Est-ce vraisemblable ou non ? Pour en juger, notons tout d’abord que cette valeur correspond à un doublement de popu-lation par rapport au recensement de 1999, soit un taux moyen d’accroissement annuel de 3,0% pratiquement identique au taux enregistré entre les recensements de 1989 et 1999. Comme le taux d’accroissement naturel est désormais tombé en dessous de 1% (alors qu’il s’est établi à 1,5% en moyenne entre les deux derniers recensements), la taille à l’horizon 2020 avancée par Shubert implique un taux moy-en d’accroissement migratoire nettement supérieur à 2,0%. Puisque il s’agit là de la valeur prise par ce même taux à la fin des années quatre-vingt-dix, cela signifierait plus qu’un doublement du solde migratoire d’ici à 2020 qui, au vu des considérations développées plus haut, paraît plutôt improbable.

Un avenir démographique sensiblement différent de celui avancé par Shubert estrapporté – malheureusement sans indication de source -- par Xang Xuân Duong et Lê Hông Kê (2000) qui font état d’une croissance future de la population nette-ment moins rapide : 2 900 000 habitants en 2005, 3 230 000 en 2010 et 3 900 000 habitants en 2020. Cette fois, la croissance projetée correspond à une augmenta-tion de moitié sur 20 ans, soit un taux moyen d’accroissement annuel de 2,0%. Compte tenu de l’évolution attendue au niveau de l’accroissement naturel, cela se traduit par un taux moyen d’accroissement migratoire d’au moins 1% par an et un solde migratoire atteignant vers l’an 2020 une valeur annuelle minimale de 40 000 sensiblement équivalente à celle observée vers la fin des années quatre-vingt-dix. Ce second avenir démographique s’appuie sur une hypothèse qui, loin de signifier une accélération des entrées migratoires à Hanoi, implique au mieux son maintien et donc il est aisé de voir que, au contraire de l’avenir suggéré par Shubert, il met en avant une croissance plutôt basse.

Pour résumer, la population de Hanoi à l’horizon 2020 pourrait se situer entrequatre et cinq millions d’habitants mais à un niveau beaucoup plus proche du pre-mier chiffre que du second. Quoiqu’il arrive, ce sera un niveau trop élevé pour legouvernement vietnamien qui entend bien limiter l’accroissement de la taille depopulation tout en contenant l’étalement du noyau central urbain. De fait, instruit parl’expérience du modeste succès rencontré par les mesures prises au fil des annéesquatre-vingt-dix pour contrecarrer l’explosion démographique du centre, le Bureau du Premier Ministre a fait adopter en fin d’année 1998 une modification majeure du plan d’urbanisme Hanoi 2010 dont l’horizon par la même occasion a été repoussé à 2020 (Hanoi Authority for Planning and Investment, 2001). En bref, cette modifica-tion vise un double objectif :

- réduire la forte pression démographique dans le centre de l’agglomération demanière à éviter une nouvelle extension de son périmètre; ce qui permettra de consacrer la majorité des efforts de planification dans cette zone à la résolution des problèmes majeurs l’affectant aujourd’hui telles la détérioration des conditions de logement des personnes à bas revenu, la prolifération des engins motorisés, la dégradation du réseau d’approvisionnement en eau et la lenteur d’achèvement du drainage (Xang Xuân Duong et Lê Hông Kê, 2000);- impulser le développement des villes satellites supposées recueillir dans lesarrondissements périphériques la quasi-totalité de l’accroissement démographique attendu de l’agglomération, en particulier celui de la Ville nouvelle de Hanoi sur un terrain de 20 000 ha situé juste de l’autre côté du fleuve Rouge, dans l’arrondissement de Dong Anh, sur la route qui mène à l’aéroport de Noi Bai (SOM, non daté).

En plus de proposer un niveau de population à l’horizon 2020 (3 620 000habitants) nettement plus faible que celui qui a été jugé probable un peu plus haut, la modification en question du Plan d’urbanisme est suggestive d’une forte redis-tribution de la population des arrondissements centraux vers les arrondissements périphériques : voir le tableau.

12 Même le Bureau général de la statistique se garde bien d’en publier. Les projections les plus récentesqu’il a publiées sur la base des données du recensement de 1999 (Viet Nam, 2000b) ont été réaliséesen référence au découpage en 8 régions (ou regroupements de provinces) utilisé un peu plus tôt dans

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Tout d’abord, la population du noyau central à l’horizon 2020 s’inscrirait enbaisse par rapport au niveau observé lors du recensement de 1999. Elle accuserait une diminution globale de 9,0% qui la ferait tomber à 1 262 000 habitants. La mêmetendance se retrouve dans les 7 arrondissements intra-muros à l’exception desarrondissements plus excentriques de Tay Hô et Cau Giay, où l’espace constructiblen’est pas encore prêt de s’épuiser. Par contre, la population de la périphérieenregistrerait une forte augmentation se traduisant par un doublement exact par rap-port au recensement de 1999. Cette augmentation bénéficierait en totalité aux villes satellites en voie de construction et aux petits centres urbains déjà en existence de sorte que la population de cette zone, essentiellement rurale aujourd’hui, deviend-rait majoritairement urbaine : la proportion d’urbains y passerait de 9,5% en 1999 à 66,4% en 2020, contribuant ainsi à porter la proportion d’urbains dans l’ensemble de l’agglomération à 78,1%.

La question se pose ici non pas de savoir si ces prévisions se réaliseront ou non.Si l’on veut bien se rappeler de la fourchette de 4 à 5 millions d’habitants avancée plus haut pour l’an 2020, il est clair qu’elles ne se réaliseront pas. De fait, plus qu’un reflet de l’avenir démographique attendu, les prévisions émanant du gouvernement central expriment la forte préoccupation qu’a celui-ci de rediriger la croissance dé-mographique du centre vers la périphérie de l’agglomération.

En fait, la bonne question ici en est une de savoir si la stratégie proposée dans larévision du Plan d’urbanisme afin d’encadrer l’avenir démographique peut réussir, ne serait-ce qu’en partie. À ce propos, remarquons tout d’abord que cette stratégie s’appuie sur un processus de décision plutôt conventionnel placé sous l’autorité dugouvernement central. Avec sa définition plutôt rigide des zones à construire et descontrôles à mettre en oeuvre, ce processus n’est probablement pas très différent de celui qui dans les années soixante-dix présida à la création, sur le modèle sovié-tique, des villes satellites de Xuan Hoa et de Xuan Mai; lesquelles pour des raisons diverses durent être totalement abandonnées par la suite. Néanmoins, le recours au capital étranger ainsi qu’au savoir-faire de compagnies étrangères est susceptible cette fois-ci de conduire à une issue plus heureuse. Mais il ne suffit pas bien sûr de construire des immeubles au beau milieu des rizières pour que la population à qui on les destine vienne s’y établir. Encore faut-il créer l’infrastructure nécessaire au développement d’un environnement attrayant qui serait à même de vaincre le peu d’empressement, noté plus haut, des résidents du noyau central à se relocaliser en périphérie.

Effectifs estimés et prévus de la population par arrondissement :agglomération de Hanoi, 1999 et 2020

Note : Limites territoriales des arrondissements en vigueur depuis 1998Source : Vietnam, 2001; Hanoi Authority for Planning and Investment, 2001

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Analyse de la forme globale

1. Forme globale des espaces bâtis

Elle n’est pas aisée à définir. On constate une juxtaposition d’une forme circulaire et de développe-ments dendritiques importants. Bien sûr le bâti suit les routes mais aussi les canaux.

2. Omniprésence de l’eau

Le site est marqué par la présence de l’eau.Le fleuve, élément majeur du paysage, et un très grand nombre de lacs occupent une superficie considérable. L’ensemble occupe 10 000 hectares

3. Existence et localisation d’un ou de plusieurs centres

Le réseau routier radial se dessine très nettement; la convergence vers un centre historique ancien, unique est encore nette. L’existence d’un boulevard périphérique renforce cette impression de centralité.

4. “Régions” métropolitaines (ensembles de quartiers)

Certes le centre ville se manifeste par des teintes plus sombres mais la classique auréole claire sur le pourtour marquant l’expansion urba-ine n’est que peu sensible à Hanoi.L’opposition dans le bâti est plus marquée entre la ville et les villages.

5. Structure des voies de communication (fleuves, v. ferrées, mer)

Il est difficile de percevoir l’importance réelle du fleuve et des nom-breux canaux en termes de communication.

6. Superficie urbanisée

La superficie de la ville de Hanoi est de 8000 ha. auxquels il faut ajouter 1700 ha. de l’extension au nord-ouest et celle de l’autre coté du fleuve au nord-est qui sont toutes deux séparées de la ville. Nous n’avons pas compté l’aéroport internationnal et d’autres extensions urbaines nettement séparées de l’agglomération.

1. 4.

2. 5.

3. 6.

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Étude de cas: Villes de l’eau dans le monde

Source: www.nasa.gov

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Carte-09: Géographie du monde

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Les caractéristiques du paysage culturel résultant de l’adaptation aux caractéristiques du bassin versant.

1000 ft 200 m

Source: http://maps.google.com/

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Hanoi Hue Ho Chi Minh Ville

Bangkok Paris Amsterdam

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Les modèles d’établissement résultant de la logique du bassin versant est évident dans la ville.

1000 ft 200 m

Source: http://maps.google.com/

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Hanoi Vancouver Rio de Janeiro

Stockholm Venise Amsterdam

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Can tho

La perte des réseaux d’eau visible dans le paysage urbain de Cantho, Vietnam. (Nemcova/Wust 2008)

Réseaux d’infrastructures d’eau invisible le remplacement des systèmes d’eau libre.

Comme en centre-ville de Can Tho, dans la plupart des agglomérations urbaines d’aujourd’hui, il n’ya pratiquement pas de systèmes ouverts et visibles de l’eau dans les villes sont devenues sèches. Un vaste réseau de conduites d’eau souterraines et les systèmes d’égout est le remplacement des cours malodorantes et dangereuses en eau libre, étant considéré comme un progrès majeur dans le domaine de l’ingénierie et de planification urbaine. Dans le même temps les structures urbaines des villes sont de plus en plus dissociée de l’organisation du système hydraulique, l’effacement de la logique visuelle et spatiale du bassin versant urbain.

Les problèmes d’eau sont résolus par les ingénieurs d’une manière technique et de préférence invisible, c’est pourquoi les concepteurs urbain et paysager gagner la liberté de pouvoir se concentrer sur les problèmes de conception esthétique et spatiale de l’aménagement urbain - à l’effet de leurs conceptions de devenir arbitraires, échangeables et une ville ressemblant beaucoup à un autre, peu importe où elle se construit.

Aujourd’hui technique autonome infrastructures hydrauliques conçus par des spécialistes d’ingénierie sont largement considérés comme le seul moyen de résoudre les énormes problèmes de pollution de l’eau et de lutte contre les inondations liées à l’urbanisation. Mais peut-on se permettre ce genre d’approches purement technique de résolution de problèmes à l’avenir, en regardant les tendances actuelles du développement urbain et leurs effets sur les systèmes classiques de l’infrastructure de l’eau? Et comment pourrait-architectes paysagistes contribuer à la discussion à propos abordable et efficace des stratégies de gestion de l’eau?

Source: Antje, S. 2008: WALDblick. Water Purificative Landscapes – Constructed Ecologies and Contempo L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi p-22

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Villes de l’eau comparées

Par exemple, les 4 villes-ville afin de comparer la composition de chaque ville.

Nous avons constaté que la région de Hanoi à partir du parent environnantes et Hanoi a lacs dispersés dans tous les domain. Pendant ce temps, Bangkok a une géographie plaines basses de la zone est bien desservie par les voies navigables, ce qui signifie le parent et les canaux.

Stockholm devra insérer l’eau dans la terre. et Rio de janeiro a très clairement la séparation entre l’eau et des terres. Il a été dit que Hanoi est une ville des lacs en Asie. Dans le même temps Stockholm est une ville des lacs de l’Europe. lacs de comparer Stockholm comme les grands espaces d’eau qui s’insèrent à la terre. Hanoi, mais a la fois de la ligne d’eau qui sont la limite de la ville et Hanoï a beaucoup de tailles des lacs. Les deux lacs grands et petits étendre à tous les domaines. Le grand lac et sert une grande aire ouverte de la ville.

Bangkok a rivière Chaopraya séparer la ville à 2 parties, Ratanakosin (rive gauche) et Thonburi (rive droite). Et une partie Ratanakosin se développeront plus vite que l’autre partie. Hanoi a le développement par le système radial le centre de Hanoi est le lac de l’Ouest et la citadelle de Ha-noi, mais a également séparé 2 parties par le fleuve Rouge.et rive droite de la rivière se développeront plus vite que le gauche.

1 km 2 000 p

échelle 1/50 000

Hanoi 21°2′0″N 105°51′00″E

1 km 2 000 p

échelle 1/50 000

Bangkok 13°45′8″N 100°29′38″E

1 km 2 000 p

échelle 1/50 000

Stockholm 59°21′N 18°04′E Rio de Janeiro 22°54′30″S 43°11′47″W

1 km 2 000 p

échelle 1/50 000

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Hanoi Bangkok

Stockholm Rio de Janeiro

10. 11.

12. 13.

Carte-10: Reseaux, l’eau et des espaces verts de HanoiCarte-11: Reseaux, l’eau et des espaces verts de BangkokCarte-12: Reseaux, l’eau et des espaces verts de StockholmCarte-13: Reseaux, l’eau et des espaces verts de Rio de Janeiro

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Comment l’eau est-elle interprétée et utilisée depuis la nuit des temps dans les sociétés hispaniques et asiatiques?

Depuis toujours l’eau a accompagné le développement des civilisations et en a fait parfois leur grandeur et rayonnement. Réciproquement, les hommes de ces civilisa-tions ont su la maitriser pour satisfaire leurs besoins dans un esprit de partage et alors faire preuve d’ingéniosité et de civilité. En effet on le répète, l’esprit de col-lectivité autour de l’eau, était fort en Amérique latine, à l’époque. Dans cette partie, nous verrons en particulier :

· Technotitlan et l’Empire Inca (Mexique actuel)· L’Alhambra (Espagne)· Angkor Wat (Cambodge)

- Technotitlan et l’empire Inca

Tenochtitlan, la capitale insulaire de l’empire aztèque (vers le 12eme siècle), s’installe au milieu du lac Tex-coco.C’est pour cette raison qu’elle est aussi baptisée « la Venise du nouveau monde »

Aujourd’hui, la ville de Mexico est construite sur ses ruines. Pour la construire sur un lac, les aztèques ont planté des billots de bois dans l’eau et les ont remplis de pierres et de terre. Le Temple Mayor était un lieu où les sacrifices humains étaient pratiqués très fréquemment puisqu’il fallait selon leur conception religieuse alimenter la course du soleil dans le ciel avec l’eau précieuse (Chalchiuatl), le cœur et le sang des sacrifiés. On peut y voir aussi les vestiges des deux sanctuaires qui la côtoi-ent, l’un de couleur rouge consacré à Huitzilopochtli, le dieu de la guerre, et l’autre de couleur bleue, pour Tláloc, dieu de la pluie. Tenochtitlan était une cité lacustre, sillonnée par une multitude de canaux, presque tous perpendiculaires ou parallèles les uns aux autres et navigables, grâce auxquels on pouvait acheminer à la capitale un flux permanent de marchandises, et comptait 300.000 habitants. Les maisons reposaient sur des bases surélevés, pour se protéger contre les risques d’inondation et comportaient en grande partie plusieurs étages. Une cuve placée sur le patio récoltait l’eau de la pluie. Se souciait t-il déjà de la préservation de cette ressource ? surement ! Ils avaient déjà conscience qu’il fallait tout faire pour l’économiser… La ville était alimentée en eau potable par 2 aqueducs nommés Chapultepec et Coyoacan. Pour préserver la ville des inondations, une grande digue fut construite en 1445.Au cours du temps, les Aztèques réalisent des prouesses architecturales, en séparant par des digues, les eaux salées et grises du lac de Texcoco de celles du lac de Chalco, douces et claires. Digues et chaussées étaient pourvues de pont-levis. Les rues et places pourvues d’un système d’égouts souterrains évacuent les eaux usées. La population vit dans des huttes en roseaux, édifiées sur les chinam-pas, véritables jardins flottants que l’on cultive.

Durant la civilisation Inca de nombreuses infrastructures furent construites.(nous en avons parlé dans notre première partie dédiée a l’aspect religieux). En effet, l’irrégularité du relief andin est encore aujourd’hui un défi permanent pour l’homme, car l’eau des rivières descend rapidement dans le fond des vallées ou disparaît dans les cassures du terrain. Des terrasses, des barrages et des canaux furent construits à cette époque afin de ralentir et maîtriser la course de l’eau pour l’irrigation des cultures. Les ingénieurs durent faire des calculs très précis pour apporter l’eau sur plusieurs kilomètres, comme le canal de la Cumbre au nord du Pérou, qui relie entre eux une succession de bassins sur 84 Km. Il aurait été construit entre 1200 et 1100 av. J.-C par les Chimú, qui bâtirent un empire allant de l’Équateur au Pérou. La tradi-tion orale a transmis le mythe du héros civilisateur, appelé l’Inca (terme qui désig-nait en fait un empereur inca), qui est à l’origine de ces travaux. Homme grand et lumineux, il avait à ses côtés une couleuvre d’or, capable de creuser des saignées et des canaux dans la roche pour apporter le liquide divin aux mortels. Tambomachay ou Tambumachay (en quechua, tanpu mach’ay signifie « lieu de repos ») est un site archéologique situé dans la Vallée sacrée des Incas à environ huit kilomètres de Cuzco au Pérou. Aussi surnommé le « Bain de l’Inca », Tambom-achay recèle deux fontaines toujours fonctionnelles et plusieurs niches qui auraient pu servir d’abris aux gardes de l’Inca. Les murs de l’édifice sont construits de blocs de pierre et constituent une œuvre de maçonnerie. Une source est captée pour des cérémonies d’ablution et de purification, puis s’écoule à travers un réseau de canaux d’irrigation.

Photo-08: Fontaines incas vues du bas de la structure

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- L’Alhambra, un paradis sur terre

L’Alhambra de Grenade est un des monuments majeurs de l’architecture islamique et l’acropole médiévale la plus majestueuse du monde méditerranéen. C’est le plus prestigieux témoin de la présence musulmane en Espagne. Son origine remonte à 1238 avec l’entrée à Grenade du premier souverain nasride, Mohammed ben Nazar. Son fils Mohammed II le fortifia. Il atteint son apogée au XIVe siècle et servait de résidence a chaque souverain arabes.

Le Coran décrit le Paradis comme un verger parsemé de jardins, où l’eau circule sans interruption. C’est ainsi que l’on retrouve nombreuses fontaines et bassins dans l’Alhambra, car les arabes cherchaient à le rapprocher le plus possible du paradis.

Les musulmans installèrent un système de captation des eaux de la Sierra Nevada vers le plateau de la colline où se situe l’Alhambra, par un usage approprié de la ligne de plus grande pente. Sur la colline qui lui fait face, l’absence de dénivellation a permis de même de conduire l’eau grâce au creusement d’aljibes.Cet afflux hydrologique a permis de transformer l’Alhambra en un jardin luxueux pour les Nasrides. Ils tentaient, dans cet espace aménagé, d’oublier, le temps de leur séjour, les difficultés des opposants à Grenade même, et la pression sans cesse grandissante des armées castillanes aux frontières. Les fontaines sont omniprésentes dans tout l’Alhambra et plus spécialement dans le Generalife et les Palais Nasrides. Ces fontaines apportent une ambiance incomparable et développe une sensation de calme et de sérénité. Toutes ces fontaines sont alimentées par un réseau gravitaire et créées par le système le plus rudimentaire qu’il soit : le chadouf*

* Pour le mot chadouf, voir plus bas.

L’apport des arabes en Espagne

Le système d’irrigation était déjà développé en Andalousie du fait des Romains qui édifièrent canaux et aqueducs, mais les Arabes le développent et y apportent des innovations techniques comme la roue à godets (ou noria), révolutionnant et amé-liorant la vie des espagnols, car les régions espagnoles sont parfois très arides, et la moindre goutte d’eau est vitale.

1. Le chadouf :Le chadouf est une paire de poteaux dressés verticalement et reliés par une barre horizontale, que traverse une autre barre ou une forte branche d’arbre, chargée d’un côté de pierres et, à l’autre bout, d’un seau en cuir suspendu à une corde.L’homme qui fait fonctionner le chadouf plonge le seau dans l’eau. Puis, une fois le seau rempli, il charge l’autre côté de pierres jusqu’à ce que le poids soit plus élevé et que le seau remonte au niveau du champ (système du levier ou de la balance). Le paysan n’a plus qu’à verser l’eau dans un canal qui l’emmènera dans la direction du champ. Si le sol à irriguer se situe très au dessus du niveau de l’eau, on aménage deux ou trois chadoufs les uns au dessus des autres.

2. La noria (“ roue à godet”) :L’invention de la noria facilite beaucoup l’agriculture. Elle permet de monter l’eau dans les canaux d’irrigation, sans effort humain, hormis celui de sa construction. Grâce à ce système d’irrigation, il pousse de nouvelles plantes très exigeantes en eau : l’abricot, la grenade, le melon, l’artichaut, l’aubergine, l’asperge , l’endive , le rizet la canne à sucre. La noria est un système d’irrigation qui a été inventé par les arabes au Vème siècle. Elle est constituée d’une grande roue qui peut être constru-ite en bois ou en fer et peut être de différents diamètres. La noria tourne grâce au “vent” de “l’Acequia” (canal du bas de la noria) sur lequel elle se trouve. Elle permet de monter l’eau jusqu’à un autre canal qui se trouve en haut de celle-ci. Ce système permet d’irriguer les jardins de toute hauteur.

3. Le qanat (ou foggara) :Les foggaras sont des galeries sous la surface du désert qui servent de conduite d’écoulement de l’eau entre la nappe phréatique et une palmeraie. Ces foggaras peuvent avoir 10km de longueur, ou plus; elles sont creusées généralement entre 10 et 15 mètres de profondeur. Elles sont équipées de regards, visible à la surface du désert, qui servent aux creusements puis à l’entretien des galeries. La répartition se fait par un système de peigne dans la partie la plus élevée de la palmeraie. La mesure du débit se fait à l’aide d’un instrument en cuivre appeler CHEGFA. Chaque famille achemine ensuite sa part d’eau vers son jardin, par un système de rigoles appelées SEGUIA.

Photo-09: Generalife (quartier des jardins), dans l’alhambra

1. 2. 3.

L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi p-25

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- Angkor ou la cité hydraulique

Angkor est l’ancienne capitale de l’Empire khmer qui prospéra du IXe au XVe siècle. Angkor Thom, la ville, la capitale des milliers d’habitants qui se situe au centre d’Angkor. Aujourd’hui on peut comparer Angkor à une mégalopole aussi grande que New York.

Quand on parle d’Angkor, on doit souligner son système hydraulique complexe. Au cœur des 400 km², les deux côtés de la citadelle d’Angkor Thom, on peut voir des barays. Ce sont deux grands bassins, de 8km de longueur et 2 km de large, vers lesquels on détournait l’eau des crues du lac voisin, le Tonlésap. Cette eau va ensuite irriguer la plaine d’Angkor par un système composé de nombreux canaux et de digues.

Le baray est tout simplement un lac artificiel construit en surélévation : l’eau est contenue entre des digues, au dessus du niveau de la plaine avoisinante. La digue était élevée en remontant la terre des fossés qui étaient creusés sur ses deux flancs. Une fois le bassin en charge, le fossé extérieur, tel un drain, recueillait les infiltrations d’eau. Ces barays sont alimentés principalement par des pluies de la mousson. Ils sont alimentés quelques fois par les canaux qui transportent l’eau des grands lacs. Le Baray (le Bassin) répond à un double objectif, économique et reli-gieux. D’une part, l’eau retenue par les digues formées par des grandes levées de terre, est redistribuée en aval par un système d’irrigation intelligente pour les terres cultivées, en coulant le long de la pente naturelle du Nord au Sud.D’autre part, le Baray symbolise à la fois l’océan cosmique et le bassin sacré.

L’eau à Angkor a de nombreuses utilisations :

- Agriculture : sur la vaste plaine d’Angkor, les gens peuvent cultiver plusieurs sortes d’aliments (riz)- Hygiène : les habitants d’Angkor peuvent se baigner dans les barays. Ils utilisent aussi l’eau de ces barays pour faire de la cuisine.- La pêche : Dans le lac voisin, le Tonlésap, les pangas est une source d’alimentation très important pour les habitants d’Angkor. Malgré son système hydraulique complexe, le plus grand mystère d’Angkor est celui de sa fin. La date de sa chute est 1432, il y a des gens qui disent que la disparation peut s’expliquer par le fait que le système hydraulique à Angkor se soit retrouvé à sec. Angkor est aujourd’hui un patrimoine culturel de l’UNESCO. Angkor Vat se trouve 5,5 km au nord de la ville de Siem Reap et du lac de Tonlé Sap et au sud-est de

l’ancienne capitale d’Angkor qui était centrée sur le Baphûon. Le temple d’Angkor Vat est dans une zone du Cambodge est la structure la plus au sud des principaux sites d’Angkor.

Photo: Steve Jurvetson

Source: http://www.ombrelleetkimono.com

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Photo-10: Vue aérienne d’Angkor

Carte-14: Les Temples d’Angkor

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Ashouei (Chinois)Chine, Brunei, l'Indonésie,Malaisie, Mongolie, Philippines,Singapour, Taiwan, Thaïlande

nuoc (Vietnamien)Viet Nam, la Chine

Yei (Birman)Myanmar, le Bangladesh

mul (Coréen)Du Nord et Corée du SudChine, le Japon, la Thaïlande

Neeru (Kannada)L'Inde

nam (Lao)Laos

jal (Bengali)Bangladesh, en Inde,Népal, Singapour

pani (Goudjrati)Inde, le Pakistan,Singapour

ta-nier (Tamoul)L'Inde, la Malaisie,Singapour, Sri Lanka

paani (Hindi)Inde, au Népal

vélin (Malayalam)Inde, Kerala

wakka (Ainu)Le Japon

mizu (japonais)Le Japon

tubig (Tagalog)Philippines

air (indonésien)Java, Bali

nam (Thai)Thaïlande

thuk (Khmer)Cambodge,Viet Nam

Les métaphores de l’eauLe mot «Eau» en Asie et au Pacifique

Une métaphore est une figure de style dans laquelle on substitue à une chose une autre qui lui ressemble de façon significative. Élément universellement reconnu et essen-tiel, l’eau est souvent utilisée dans les métaphores représenter autre chose : - un miroir : l’eau réfléchit nos humeurs, nos pensées, nos sentiments. Le mythe grec de Narcisse est un exemple de l’eau utilisée comme miroir littéral à des fins méta-phoriques : Narcisse aimait tellement admirer son propre reflet sur la surface de la rivière qu’il tomba dans l’eau et se noya. - les vertus, telles que l’espoir et la vérité : dans l’expression «l’espérance jaillit éternellement», l’espoir est assimilé à un geyser dont l’eau jaillit sans qu’on puisse l’arrêter. Plusieurs versions de ces métaphores sur l’eau en tant que vertu particulière existent dans diverses cultures. Le Bouddhisme chinois, par exemple, utilise l’eau et les vagues pour représenter l’inconscient, la foi ou encore la vérité.

L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi p-27

Source: http://chez-mimi.over-blog.com

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Cultures Hydraulique au Vietnam

UN DEUXIEME BOL DE RIZ POUR L’INDOCHINE

«Le plus grand bienfaiteur de l’humanité sera celui qui lui apportera le deuxième bol de riz indispensable à sa nourriture journalière.» (dicton vietnamien)

L’eau constitua de tout temps un problème en Indochine, que ce fût pour s’en défen-dre ou pour la rechercher ; tel est bien le destin de la péninsule, d’osciller entre deux catastrophes : la sécheresse et l’inondation. La sécheresse en Indochine? Je vois ici s’ébaucher des sourires. Qui n’a survolé les plaines immenses du Nord et Sud où le soleil se réfléchit sur une nappe d’eau continue? Pour ces plaines même, auxquelles incombe le redoutable devoir de nourrir une population exagérément dense, le problème de l’irrigation se pose. Et pour n’avoir pas écouté les exhortations pathétiques que fit graver dans la pierre un souverain d’Angkor, voici huit siècles, d’immenses étendues au Cambodge ont dépéri faute d’eau : «Je vous en supplie, disait-il, défendez cette oeuvre pie ; par égard pour moi, qu’on n’emmène pas en captivité les gardiens de ces étangs...» Ces étangs formaient l’admirable ensemble hydraulique du royaume d’Angkor. Creusés à main d’homme, savamment aménagés, ils recueillaient les eaux de la rivière de Siem Réap. Un voyageur chinois décrivait les splendeurs d’Angkor au XIIIème siècle : ville de canaux et de fontaines entourée d’une plaine «où le riz est facile à gagner, les femmes faciles à trouver, le commerce facile à diriger».Angkor délaissée, ruinée par la guerre, la forêt reprit ses droits. Elle combla les précieux étangs, les douves, les canaux. Et ce fut, pour le royaume khmer, le début d’une tragique léthargie.

Préoccupés par ce même problème, les souverains d’Annam bâtissaient leurs pre-mières digues au XIIIème siècle et partaient à la «conquête de l’eau» deux siècles plus tard. Sur le plan local, les mandarins veillaient au creusement et à l’entretien des mares villageoises destinées à drainer l’eau en période de pluies et à constituer des réservoirs en période sèche. Les mares successivement déversoirs et réser-voirs : voilà, réduit à sa plus simple expression, le problème de l’hydraulique agri-cole en Indochine. Il se pose du Nord au Sud, de façon plus ou moins urgente, à vrai dire, plus ou moins grave aussi.

Le Sud Viet-Nam ignore les grandes inondations ruinant en une semaine des provinces entières. Deux raisons à cette clémence : la remontéee partielle des eaux vers le réservoir naturel du Tonlé Sap et l’étalement sur de grandes étendues de la masse liquide non endiguée. Si l’utilisation du terrain n’a pu être poussée et si l’hydraulique est encore dans l’enfance, c’est que la densité de la population est encore faible et qu’il existe des moyens plus simples et moins coûteux de quadrupler la production de riz. Il est nor-mal qu’en premier lieu ceux-là aient été choisis.

Au Tonkin, par contre, où chaque mau de rizières (environ 1/3 d’hectare) est cultivé comme un jardin, où les villages se tassent à l’extrême pour laisser aux rizières le plus d’espace possible, il était indispensable d’endiguer le fleuve et ses défluents. Chaque bassin d’épanchement conquis sur l’inondation représentait une chance supplémentaire de ne pas mourir de faim. Mais le resserrement du fleuve dans un couloir toujours plus étroit avait pour conséquence d’élever toujours davantage le plan d’eau et d’augmenter la gravité des accidents dus aux ruptures de digues, hélas, toujours possibles.

Le problème qui se posa à l’hydraulicien, une fois résolue la question des digues, fut l’aménagement des «casiers» ainsi délimités par leurs remparts de terre. Chacun d’eux devait être raccordé au réseau fluvial qui l’entourait, par un système de vannes, d’écluses et souvent de pompes destinées à permettre, tour à tour, l’irrigation et l’asséchement. Ainsi fut aménagée et irriguée une superficie de 250.000 hectares, soit 30% des réalisations nécessaires pour mettre le Tonkin à l’abri de tout aléa.

Au Nord-Annam enfin où, pour une densité de population au moins égale à celle du Tonkin, la famine se jouait, à chaque récolte, sur un coup de vent du Laos, un retard ou une avance des pluies, l’hydraulique apporta une sécurité presque totale. Les travaux furent d’ailleurs facilités par la configuration générale des bassins, plus indépendants les uns des autres que le complexe du Fleuve Rouge et de ses déflu-ents.

Parmi les questions que traitèrent dès 1870 les amiraux gouverneurs, figure la pé-nétration de l’Ouest cochinchinois. Si l’Est était forêt, promis aux plantations, l’Ouest était marécage qu’ils sillonnèrent de canaux, plus rentables que des routes.

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Page 34: L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi

On se trouva avoir fait coup double, un peu par hasard ; la plaine, drainée, «faisait surface» et devenait cultivable. Dès lors, la construction des canaux devint systéma-tique et se poursuivit jusqu’à la dernière guerre : derrière la drague avançaient les populations, naissaient les villages, levaient les moissons. Mais les surfaces cultivables étaient loin, en 1944, d’avoir atteint leur pleine exten-sion. Et, d’une façon générale, les plaines du Sud n’avaient pas attiré, tant s’en faut, les populations qu’elles étaient capables de nourrir. Le déséquilibre était flagrant, entre les populations du Nord-Annam, mourant de faim sur leurs minuscules rizières dès que deux récoltes consécutives étaient mauvaises, et celles de Cochinchine choisissant les leurs parmi les terres vierges, débarrassées magiquement de leur tapis d’eau. Pour gigantesques qu’ils fussent, les aménagements du Nord n’apparaissaient plus alors que comme une solution d’attente, forcément limitée dans ses possibilités. En face d’un accroissement de population de 100.000 âmes annuellement, les plus belles réalisations eussent rapidement été insuffisantes. Par contre, une fois terminée sa phase «d’extension», le Sud est susceptible de multiplier son rendement grâce à la mise sur pied d’un réseau hydraulique dont les plans, au point en 1944, n’ont pu encore être mis à exécution ( NDLR : l’article a été rédigé en 1952 ).

Les travaux sont rendus complexes en raison de la pente pratiquement nulle de la plaine et de son niveau, voisin de zéro, avec pour conséquence la remontée des marées, donc des eaux saumâtres loin à l’intérieur des terres. Ces problèmes sont cependant solubles et l’on estime que la Plaine des Joncs, libérée des eaux du Bassac et rendue - ou plutôt donnée - à la culture produirait à elle seule par an plus de 1.800.000 t. de riz! Pour l’ensemble de la Cochinchine, l’augmentation serait de l’ordre de 4 à 5 millions de tonnes. Et les terre nouvelles absorberaient pour longtemps les excédents de population du Nord.

La population du Viet-Nam a triplé en soixante ans

La plaine tonkinoise, dont l’altitude s’étale entre + 13 m. et 0 m. 50 sur 150 kilo-mètres, est parcourue par un réseau de voies d’eau dont les principales sont le Fleuve Rouge et le Song Thai Binh, reliés entre eux par le canal des Rapides et le Canal des Bambous, ainsi qu’un certain nombre de défluents. L’ensemble de ce réseau est bordé de digues, protégeant ainsi 600.000 hectares de terres exposées à l’inondation, soit la moitié environ de la superficie du Delta.

En 1945, pour une superficie de 2.303.000 hectares et une population de 5.200.000 habitants, la Cochinchine avait une production de 3.180.000 tonnes. Pour une superficie de 1.487.000 hectares et une population de 9.600.000 habitants, le Tonkin ne produisait, lui, que 1.880.000 tonnes. Il ressort de ces chiffres que le Tonkin, resserré sur un espace deux fois moindre que la superficie de la Cochinchine, doit nourrir près de deux fois plus d’habitants avec deux fois moins de riz. Avant 1945, la production équilibrait les besoins. Encore ne fallait-il pas que l’imprévu se produisit! Tel quel, ce résultat représentait un succès éclatant puisque l’augmentation des res-sources en riz permit à une population, que la famine faisait plafonner à 6 millions d’individus, de tripler en l’espace de soixante ans.

Les problèmes traités furent de trois ordres : protection des terres cultivables, irriga-tion, assèchement.

La protection des terres est assurée depuis fort longtemps par des digues. L’on estime à 20 millions de mètres cubes le volume de celles qui existaient lors de l’intervention française. Elles furent consolidées et surélevées dès avant 1900 ; par-allèlement était appliqué un plan tendant à abaisser le niveau des crues en noyant la région de Vinh-Yên. L’échec du système de submersion en 1924 démontra que seul un réseau cohérent de digues apporterait la sécurité. Exhaussement, renforcement et étanchement des digues leur donnèrent un mètre de marge de sécurité ou «re-vanche» sur le niveau des plus hautes crues, une série de banquettes de 5 mètres de largeur et un «masque» d’argile imperméable intercalé dans les terrassements. Après 1926 ce programme fut largement complété.

Barrage du Day, construit en plaine

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70.000 coolies remuèrent 100 millions de mètres cubes de terre et jusqu’en 1945, 1.500 km. de digues furent haussées à 13 m. 50 avec 1 m. 50 de «revanche». Leur revêtement de glaise fut remplacé par un «masque» de terre argilo-sablonneuse corroyée mécaniquement. Le cubage de terre déplacée est comparable à celui qui fut remué lors du creusement du canal de Suez. Huit inondations furent évitées. La défaillance complète des services de surveillance fut sans doute d’un grand poids dans la catastrophe de 1945. Le personnel technique français ayant été licen-cié lors du «coup d’Etat» qui suivit le 9 mars, personne ne prenait sérieusement en mains la responsabilité des digues. «Il faut souhaiter, avait dit le chef de service français aux autorités nouvelles, que les éléments restent cléments et les fleuves raisonnables.» Or, Hanoï connut sa plus forte crue : 12 m. 68. En amont, puis en aval d’Hanoi les digues craquèrent, livrant à l’inondation 230.000 hectares. La famine suivit, puis les épidémies causant des morts par centaines de milliers. Il est certes difficile de conclure. Peut-être en temps normal la catastrophe eût-elle été évitée. Elle eût en tout cas été circonscrite.

Derrière les digues, un travail gigantesque

Chacun des casiers délimités par les digues posait un problème particulier. Sur 800.000 hectares cultivables dans le delta, 240.000 donnaient régulièrement deux récoltes par an : une surface équivalente les donnait sans certitude et le reste, soit 300.000 hectares, n’en donnait qu’une seule. L’aménagement des casiers se proposait d’étendre au maximum les surfaces portant deux récoltes, soit par l’irrigation, soit successivement par l’irrigation et l’asséchement.

Renforcement du lit du fleuve contre l’érosion

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Suivant leur situation géographique, les casiers devaient être traités de trois façons : - les plus proches de la Moyenne Région, jouissant de la proximité de rivières plus ou moins accidentées et de pentes relativement fortes irriguées par gravité. Ce sont les réseaux de Kep, Vinh-Yên et du Song-Cau, irriguant au total plus de 50.000 hectares. Chacun d’eux comprend un barrage, un canal de 30 à 60 km., des canaux secondaires, et jusqu’à 800 km. d’artérioles. - le centre du delta, tantôt noyé, tantôt sec fut équipé d’ouvrages complexes met-tant en oeuvre des usines de pompage. Celle de Phu-Xa qui permet l’irrigation du réseau de Sontay, détruite par le Vietminh en 1946, vient d’être réparée grâce à des fonds en provenance de l’E. C. A. ; elle assurera sur 10.000 hectares la récolte du cinquième mois. - enfin, dans les casiers à l’intérieur desquels s’amassent les eaux de pluie retenues par les digues, furent conçus des ouvrages assurant successivement les deux opérations d’irrigation et d’évacuation. Hadong-Phuly, 110.000 hectares et Thaï-binh, 115.000 hectares en sont les exem-ples les plus frappants. La réalisation du premier est due à la transformation d’un défluent du Fleuve Rouge, le Day, en un déversoir où peuvent être évacuées les eaux du casier. Elle néces-sita la construction du plus grand barrage d’Indochine, dont les vannes peuvent, à volonté, admettre ou refuser les eaux provenant du fleuve et régler, par conséquent, le niveau du déversoir. Le cas de Thai-Binh était rendu complexe par le fait que la province entière se trouve au-dessous du niveau des marées hautes et bien entendu des fleuves et défluents qui le traversent. Toutes communications avec ces cours d’eau furent fermées par écluses qui, grâce à un appareillage automatique, servirent à l’évacuation des eaux pendant les basses mers.

Il faut deux décennies pour parfaire l’oeuvre française

Avant de conclure, je ne saurais oublier de citer les très importants travaux effectués par les Travaux publiés dans le Thanh-Hoa. Ils transformèrent, en quelques années, un pays ravagé périodiquement par la famine en l’un des greniers de l’Indochine. Si la vie, avant 1945, continuait d’y être dure, il fallait en chercher la raison dans l’invraisemblable pullulement de la population, dont la seule chance de salut était l’exode vers le Sud. Tout porte à croire que le réseau hydraulique, mis au point par l’Administration française, est soigneusement entretenu par le Vietminh. N’en tire-t-il pas le plus clair de ses ressources en riz? L’ensemble de ces travaux réalise la moitié des possibilités ouvertes aux techniques modernes mais les besoins du Nord Viet-Nam demanderaient une réalisation com-plète. Vaste programme qui nécessiterait plus de vingt ans de travaux, dans une ambiance de paix. Les services vietnamiens d’hydraulique, successeurs des services français, ont donc une rude tâche à accomplir. Mais s’impose d’abord pour eux, la révi-sion complète des ouvrages déjà existants que cinq ans de guerre et d’incurie ont abîmés ou détruits. Ils veillent donc, pour l’instant, à la conservation d’un patrimoine que leur a légué la France. Je dis «légué». Car il n’est pas inutile de rappeler que contrairement à ce qui se produisait aux Indes, anglaises et néerlandaises, les travaux d’hydraulique furent ici menés à bien sans contribution financière des populations, comme sans ingérence de capitaux privés.

C’est la France qui donna au Viet-Nam ce bol de riz supplémentaire.

Edouard AXELRAD (Indochine Sud-Est Asiatique, Avril 1952)

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11. Nombre de touristes étrangers sont attirés par l’art des marionnettes sur l’eau du Vietnam12. Scène de course des barques13. Scène de course des barques14. Danse des fées15. Pâtre16. Scène des paysans labourant une rizière et puisant de l’eau 17. Scène des paysans labourant une rizière et puisant de l’eau18. Scène de procession d’antan19. Scène de procession d’antan20. Des instruments de musique traditionnel rythment les marionnettes sur l’eau21. Les marionnettes sur l’eau, un art scénique popu laire et traditionnel du Vietnam22. Les spectateurs fixent leur attention aux scènes extraordinaires23. Le Théâtre des marionnettes sur l’eau Thang Long, situé au centre de la capitale vietnamienne, est une adresse habituelle de milliers de voyageurs24. Les marionnettes sur l’eau montre dans le village

11. 12. 13.

14. 15. 16.

17. 18. 19.

20. 21.

22. 23.

24.

Art traditionnel des marionnettes sur l’eau

Marionnettes sur l’eau

Cet art vietnamien est un genre théâtral traditionnel très apprécié du monde entier. Il est apparu sous la dynastie des Ly (1009-1225). Une pièce de marionnettes sur l’eau se compose de nombreux personnages. Chaque mari-onnette est une oeuvre sculpturale folklorique, représentant des traits physiques et caractéristiques typiquement différents les uns des autres. Les marionnettes sont fabriquées en bois, recouvertes à l’extérieur d’une matière imperméable. Le personnage caractéristique des marionnettes sur l’eau est “Chu Teu” avec des traits bien arron-dis et un sourire optimiste permanent. Les artistes de ce genre de théâtre doivent se mettre dans l’eau, derrière le rideau pour manipuler les perches, les ficelles, et les poulies des marionnettes. La musique qui accompagne le spectacle comprend des percussions, des clochettes en bois, des claquettes, …

11.-23. photos par Trung Kiên/Vietnam+ 24. photos par ije.com.au/ Vietnam/Day-tours/

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Culture hydraulique toujours en relation avec l’agriculture et de la culture, ils re-flètent en vivant. Par exemple, le traitement de l’eau avec un cimetière ou d’un ancêtre de monuments religieux à proximité ou sur l’eau et la plantation.

Y compris la mise en page conception de l’architecture que l’harmonie des mélang-es avec de l’eau. Par exemple, si l’architecture est adjacent aux ressources en eau naturelles de planification des espaces libres seront liés à leur eau.Ou si il n’existe aucune source d’eau à proximité. Il permettra de créer une piscine naturelle simulée. Qui ont abouti à la bonne foi et le confort des résidents.

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Source: http://sites.google.com/site/chinhdangvu/vietnam/culture-of-vietnam

Source: http://ije.com.au/ Vietnam/Day-tours/

Source: http://visithanoi.blogspot.com

25.25. Les marionnettes sur l’eau montre dans le village26. Lieux religieux sont souvent reliées à l’eau.27. La relation entre l’agriculture, l’eau et de vie.

26. 27.

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Pont Long Biên

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28. Pont construit en 1898 et achevé en 1902 29. Il est le premier pont en acier traversant le fleuve Rouge à Hanoi 30. D’une longueur de 1.682 mètres et comprenant 19 travées, ce pont est un symbole de la beauté archi tecturale de cette époque31. Le pont Long Biên (Doumer) en 1925. 32. Le pont Long Biên (Doumer) en 1925. 33. Il s’agissait d’un des quatre ponts les plus longs du monde et des plus célèbres de l’Extrême-Orient à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle34. Pont Long Biên aux premières années du 20e siècle. 35. La berge plantée de maïs du fleuve Rouge, vue du pont Long Bien36. Le Pont Long Biên en octobre 195437. Le Pont Long Biên en 196438. Le Pont Long Biên en 1985

28. 29. 30.

31. 32. 33.

34. 35. 36.

37.

38.Pont Long Biên

Le pont Long Biên, appelé anciennement pont Paul-Doumer, se trouve à Hanoi et permet à la voie ferrée de franchir le fleuve Rouge et continuer sur la rive gauche du fleuve vers Lào Cai pour ensuite se diriger vers le Yunnan.

Avec une longueur totale de 1682 m, une hauteur de 13,5 m et une profondeur de 30 m, le pont Long Biên fut le premier pont en acier à enjamber le Fleuve Rouge. Ce pont est caractérisé par ses 19 travées basées sur des poutres en porte-à-faux et par les deux passages piétons de chaque côté de la voie ferrée centrale.

Le centre et la gare de Hanoi sont sur la rive droite du Fleuve Rouge, le pont Long Biên permet à la voie fer-rée de passer sur la rive gauche vers le Nord et notam-ment vers Haï Phong et la Chine.

28.-30. Photo d’archives: www.panoramio.com31.-38. Photo d’archives de l’AVI

Histoire

Il a été construit à l’époque de l’Indochine française par l’entreprise Daydé & Pillé, société absorbée depuis par le groupe Eiffel. Les travaux, lancés en 1898, se sont achevés le 28 février 1902. Le pont a été mis en service en 1903. À cette époque il était seulement accessible aux vélos, aux trains et aux piétonsLa rapidité de cette construction est exceptionnelle vu l’éloignement géographique de la France et la faiblesse de la sidérurgie locale de l’époque. Ce fut donc une véritable prouesse logistique. Il était alors l’un des quatre plus longs ponts du monde et le plus marquant en Extrême-Orient, un grand symbole de la révolution industrielle imposée en Asie.

Il fait partie des très nombreuses structures métalliques construites dans le style Eiffel, que l’on retrouve aussi à Đà Lạt. De nos jours, les traces de l’année de la construction et des noms des créateurs sont encore visibles sur la butée du pont.Un certain manque d’entretien et surtout les intenses bombardements qu’il a subis de la part des États-Unis lors de la guerre du Viêt Nam, s’ils n’ont jamais pu le détruire définitivement, ont sérieusement mis à mal sa structure1,2. Des piles ont été ajoutées pour le consolider.Les Hanoïens y restent très attachés.

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Ponts sur le fleuve Rouge à Hanoi

photo: www.36phophuonghanoi.com photo: pda.vietbao.vn

photo: www.skydoor.netphoto: dddn.com.vn

photo: commons.wikimedia.org photo: muivi.com

Cầu Thăng Long

Cầu Chương Dương

Cầu Nhật Tân

Cầu Long Biên

Cầu Vĩnh Tuy Cầu Thanh Trì

Cầu = Pont

année 1985L = 3500 mW = 21 m

L = 3900 m

année 1986L = 1230 m

année 1902L = 1682 m

année 2010L = 3690 mW = 38 m

année 2002L = 3084 mW = 33 mH = 30 m

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Figue 1 : Hanoi, dans la boucle du fleuve Rouge. Bien qu’en constante régression au cours du XX siecle, le nombre de lacs et leur diversité conferent à Ha Noi, encore aujourd’hui, une identitié urbaine unique. Entre contraintes géoclimatiques et potentialites urbaines et sociales, les lacs jouent un role préponderant d’équilibre entre Nature et Culture. (Source : Projet Viet Nam)

Omnipresence de l’eau

Hanoi est une ville née des eaux du fleuve Rouge. << Ha Noi >> Signifie << à l’intérieur de la boucle formée par le fleuve >>. Son site, sa configuration et son paysage sont le produit de la transformation naturelle du cours du fleuve au fil des siècles et de l’acharnement de hommes à en contenir les caprices. Mille ans d’histoire expriment ce lent processus d’adaptation de la ville à son environnement aquatique : mille ans d’une confrontation symbiotique entre la Terre et l’Eau (Figue 1). L’érection de digues, aujourd’hui hautes par endroits de 14 mètres, a emprisonné de vaste étendues d’eau, des chapelets de lacs, d’étangs, de mares, Presque tous disparus aujourd’hui.

Chapitre 2 Les identités de Hanoi

Sur les quelque 400 lacs qui existaient encore au début du XIX siècle, seuls le grand lac de l’Ouest et une quarantaine de plus petits lacs sont encore présents sur le territoire de la ville, coté rive droite, a l’ouest du fleuve, Malgré sa raréfaction, l’eau joue un role dominant sur l’image de la ville et sur sa structure spatiale. Les lacs de Hanoi, centres des anciens villages disperses sur son territoire, sont << les élé-ments constitutifs les plus prégnants autour desquels s’organise la vie des quartiers >> (Pedelahore, 2001). Nortons que le caractère << secret >> des lacs de quartier, accessibles au prix d’un certain effort de découverte pour le visiteur étranger, con-traste avec le caractère << ouvert >> de lacs plus accessible et aussi beaucoup plus vastes, par exemple le lac de l’Ouest et le lac Hoan Kiem.

Hétérogénéité

André Masson écrit, à propos de la ville en 1873, qu’elle << n’est pas à proprement dire une ville mais une agglomération composite ou se trouvaient juxtaposés dans la même enceinte une capitale administrative, une ville marchande et de nombreux villages >> (1924. Cité par Decoster, F. et D. Klouche, 1997: 6). Encore aujourd’hui, Hanoi conserve le caractère d’une mosaique urbaine donce la qualité patrimoniale tient à cet assemblage d’origines diverses.

Dans la boucle du fleuve Rouge, du nord au sud, figurent le lacs Tay (lac de l’Ouest), le couple composé de l’ancienne Citadelle et de la cité marchande du quartier << des 36 rues et corporations >>, le lac Hoan Kiem et le damier du quartier français de la périphérie de ce centre urbain, au sud et à l’ouest, la couronne des villages densifiés et des grands ensembles résidentiels.

Lacs

<< Dat Nuoc >> signifie << partie >>. Le terme est composé du couple << Terre >> et << Eau >>. Fusion de deux éléments porteurs de naturalité et de ruralité, il sym-bolise l’histoire de la constitution du territoire du Viet Nam et en particulier celle du delta du fleuve Rouge. Aussi n’est-il pas surprenant que les lacs hanoiens exercent un puissant attrait. De nombreux mythes et légendes, ancrés dans la mémoire col-lective, leur sont associés, transformation d’une nature originelle en un territoire do-mestiqué, puis la captation d’anciens villages dans un territoire urbanisé en expan-sion. Ainsi les lacs sont-ils le symbole de la pérennité au sein d’un environnement toujours menace par les caprices de la nature et en perpétuel remodelage.

Vestiges de temps immémoriaux, tous les lacs de Hanoi sont d’origine naturelle.

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Ils ont cependant été façonnés en fonction de leur role et de leur statut particuliers dans le tissue urbain. Aussi peut-on distinguer différents types de lacs selon leur niveau d’appartenance à la ville et leur accessibilité relative, c’est-à-dire par rapport à leur ouverture sur la ville ou, au contraire, leur caractère << secret >>.La grand lac Tay, ou lac de l’Ouest, se lit à l’échelle de l’ensemble du territoire urbain; le lac Thu Le du parc zoologique que lie deux quartiers de l’Ouest de la ville; le lac Hoan Kiem, dit lac de l’ << Epée restituée >>, à l’échelle de l’ arrondissement (quan), ou se trouvent les vieux quartier du centre ancien et les organismes munici-paux; d’autres lacs, plus petits se lisent à l’échelle des quartiers de la ville (phuong), dont l’origine est liée soit à d’anciens villages, soit à de grands ensembles d’habitat collectif (Khu tap the - KTT) des dernières décennies.

Contrairement au lac de l’Ouest et au lac Hoan Kiem, qui possèdent le statut d’icone de la ville ; les lacs de quartier, enclavés dans des tissus urbain denses et plus dif-ficilement pénétrables, échappent au regard du visiteur et à la vigilance des habi-tants de la ville. Durement malmenés et ne faisant pas l’objet d’autant d’attention de la part des autorités municipales, ils restent très vulnérable à la passion dé-mographique qui s’exerce dans les quartiers populaires et sujets à une forte spécu-lation immobilière. Souvent associés à des édifices publics socialement et symboliquement impor-tants (temples, pagodes, maison communes), ces lacs sont l’équivalent oriental de la place publique traditionnelle occidentale. Lieu de convergence autour duquel s’organise la vie sociale, ils représentent un patrimoine architectural et paysager irremplaçable et confèrent à l’espace public de Hanoi une structure unique, dans sa forme et son identité.

Les lacs de Hanoi : espace public et identité urbaine

L’espace public est la raison d’être de la ville. À l’instar des mutations fulgurantes qui bouleversent de grandes métropoles de la planète, Hanoi est en proie à la trans-formation rapide de ses paysages urbains, légués par mille and d’histoire. Parmi eux, le lac urbain, dépositaire de qualité essentielles à l’espace pubilc de la ville et figure singulière de son identité, est en péril.

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39.

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41.

42.

Colonies françaises en 1891 (Le Monde Illustré) :

Photo-39: Panorama de Lao-Kai, poste français de ChinePhoto-40: Le Yun-nan, au quai d’HanoiPhoto-41: Rue de Hanoi inondéePhoto-42: Embarcadère de Hanoi

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Les lacs - une beauté particulière de Hanoi

La nature a accordé à Hanoi de nombreux lacs, grands et petits, disséminés un peu partout dans la ville. Une des caractéristiques de la “terre du dragon prenant son envol”.

Avec une bonne centaine de lacs naturels comme artificiels, Hanoi est la première capitale au monde en terme de nombre de plans d’eau. Parmi eux, le lac de l’Epée restituée et le lac de l’Ouest, appelés aussi respectivement Petit et Grand lacs, sont les plus célèbres, étroitement liés à l’histoire millénaire de Thang Long-Hanoi.

Au début, le premier s’appelait Luc Thuy (lac aux eaux vertes). Après plusieurs changements de nom, il a été baptisé Hoan Kiem (Lac de l’épée restituée) au 15e siècle. Ce nom est liée à une légende selon laquelle le roi Le Loi, après sa victoire en 1427 contre les envahisseurs Ming, restitua au génie Kim Quy (Tortue d’or) l’épée magique.

A travers les vicissitudes de l’histoire, Hoan Kiem reste toujours une émeraude au cœur de Hanoi. Cet immense plan d’eau où se reflète la tour de la Tortue, le pont The Huc (pont du Soleil-Levant), cerné d’arbres séculaires, fait vibrer le coeur des Vietnamiens d’outre-mer, inspire les artistes et ravit les touristes.

Situé au nord-ouest de Hanoi, le lac de l’Ouest - le plus grand de la capitale, s’étend sur plus de 500 ha. Il est entré dans l’histoire sous le nom de Dâm Dàm (lac des Brumes), puis a acquis son nom définitif de Tây Hô au 15e siècle. Durant les dynas-ties Ly, Trân et Lê postérieurs, les souverains aimaient venir s’y détendre. Son rôle récréatif demeure... Des sentiers conduisent dans les villages floricoles de Nhat Tan, Quang Ba et Nghi Tam.

Avec une superficie totale de 1.165 ha, la bonne centaine de lacs hanoïens jouent ausi un rôle important dans la régularisation des eaux pluviales et la lutte contre les inondations. Cependant, la plupart sont gravement pollués. Outre la pollution, l’autre grande menace est l’urbanisation.

La ville a lancé un projet d’assainissement. Les travaux sur les 15 premiers lacs devraient être achevés d’ici la fin de l’année, en l’honneur du Millénaire de Thang Long-Hanoi.

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Photo-44: Grand Lac (Hô Tây)

Photo-43: Le Petit Lac à Hanoi. En arrière plan le Pont Doumert.

Photo: Prise en 1946 depuis un Piper Cub de l’Armée de l’Air (communiquée par M. Louis BLANC).

Photo: http://nguyentl.free.fr/

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Photo 45: Photo Satellite de Hanoi Carte 15: Tissus eau de Hanoi

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Source: METI/ERSDAC © duy N.KHANH&Oopatham Ratanasupa

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Lacs de Hanoi

photo: vietbao.vn photo: vietbao.vn

photo: vietbao.vnphoto: vietbao.vn

photo: vietbao.vn photo: vietbao.vn

Hồ Thủ Lệ

Hồ Ngọc Khánh

Hồ Thiền Quang

Hồ Bảy Mẫu

Hồ Thành Công Hồ Đống Đa

Hồ = Lac

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dans la boucle du fleuve Rouge, Bien qu’en constante régression au cours du XXe siècle, le nombre de lacs et leur diversité confèrent à Hà Nội, encore aujourd’hui, une identité urbaine unique. Entre contraintes géoclimatiques et potentialités ur-baunes et sociales, les lacs jouent un rôle prépondérant d’équilibre entre Nature et Culture.

Thaïlandais Anglais Vietnamien Français

ห้วยนำ�้ - - -

หนองนำ�้ Tarn Hồ Nho -

บึง Swamp Đầm lầy Marais

บ่อนำ�้ Pond Ao Étang

สระนำ�้ Pool Hồ Bơi Piscine

คลอง Canal Kênh Canal

แม่นำ�้ River Sông Rivière / Fleuve

ทะเลส�บ Lake Hồ Lac

ทะเล Sea Biển Mer

อ่�ว Bay Vịnh Baie

มห�สมุทร Ocean Đại Dương Océan

Classification et la définition des espaces de l’hydraulique

1 km 2 000 p

échelle 1/50 000

Hanoi 21°2′0″N 105°51′00″E

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SôngEn hydrographie francophone, un fleuve est un cours d’eau qui se jette dans la mer ou dans l’océan – ou, exceptionnellement, dans un désert, comme pour l’Okavango. Il se distingue d’une rivière, qui se jette dans un autre cours d’eau. Les fleuves ayant leur source proche de la côte maritime sont appelés fleuves côtiers.

HồEn limnologie, de manière générale un lac est une grande étendue d’eau située dans un continent où il suffit que la profondeur, la superficie, ou le volume soit suf-fisant pour provoquer une stratification, une zonation, ou une régionalisation des processus qui lui sont propres (une seule condition remplie suffit à lui donner ce statut).

BiểnLe terme générique de mer recouvre plusieurs réalités et peut désigner une grande étendue d’eau salée, une grande étendue d’eau salée différente des océans, l’ensemble des espaces d’eau salée en communication libre et naturelle sur toute l’étendue du globe ou encore une grande étendue sombre à la surface de la Lune.

VịnhUne baie est une échancrure du littoral. La baie est moins grande que le golfe et moins profonde que la rade. En général, un ou plusieurs fleuves se jettent dans une baie. Celle-ci forme un port naturel, un abri exploité par les hommes, en fonction du climat.Si l’échancrure est de petite dimension, on parle plutôt d’une crique.

Đại DươngUn océan est souvent défini, en géographie, comme une vaste étendue d’eau salée. En fait, il s’agit plutôt d’un volume, dont l’eau est en permanence renouvelée par des courants marins. Approximativement 71% de la surface de la Terre est recouverte par l’Océan mondial, communément divisé en 5 océans et en plusieurs dizaines de mers.Cet article traite principalement de l’océan terrestre actuel mais d’autres océans sont également détaillés.

Classification et Définition des espaces d’eau (étude de cas à Hanoi)

Hồ Crno

Đầm lầyEn géographie, un marais est un type de formation paysagère, au relief peu ac-cidenté, où le sol est recouvert, en permanence ou par intermittence, d’une couche d’eau stagnante, en général peu profonde, et couvert de végétations. On parle de zone humide.La végétation des marais est constituée d’espèces adaptées au milieu hu-mide. Sa composition varie selon la hauteur de l’eau, l’importance des périodes d’assèchement, et selon le taux de salinité. Les espèces dominantes sont les poa-cées (roseaux), typhacées (massettes), les joncacées (joncs), cypéracées (carex), et autres plantes herbacées et aquatiques, et des plantes ligneuses basses. Dans les marais d’eau saumâtre, on rencontre des espèces halophiles.Il se distingue d’une mangrove qui est dominée par des arbres plutôt que des her-bes. Il se distingue de l’étang par la moindre profondeur de l’eau.

AoUn étang (estang, latin stagnum [de l’ancien français estanchier, étancher](c) Larousse.) est une étendue d’eau stagnante, peu profonde, de surface relativement petite (jusqu’à quelques dizaines d’hectares), résultant de l’imperméabilité du sol.

Hồ BơiUne piscine est un bassin artificiel étanche rempli d’eau et dont les dimensions permettent à un être humain de s’y plonger au moins partiellement.Malgré la racine latine piscis (poisson), le terme piscine adopte aujourd’hui le sens de bassin pour activités humaines (mais seulement depuis 1865). Préalablement la piscina est le vivier, le bassin pour élever les poissons.

KênhUn canal est un cours d’eau artificiel, c’est-à-dire fait partiellement ou totalement par l’Homme, de section ouverte, navigable ou non.

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Rivière Lich

“ Le Christ dans les provinces de l’East River (Hanoi) est le débit de la deuxième rivière, qui coule dans le nord du village sur la Huong tous les regards, au printemps total, Tho Xuong district (la ville ancienne rivière située à Pont en bois Hoan Kiem District) propose à l’ouest de la commune de Vinh Thuan, Nghia Do, district de Tu Liem, à l’est et le total du district de Thanh Tri, à environ 60 miles de liquidation, de s’écouler dans Ha Lieu Nhue.”

Section de la rivière de la rue Bridge Road au bois de pamplemousse, a été remplie, ne laissant que quelques traces que dans Thuy Khue.Et donc, pas de communication avec liche de la rivière Rouge à nouveau.Le débit de ce tronçon de rivière a été comblé par le calendrier suivant:Bois du pont de sauvegarder (cross drains) Chaque mémoire, le long de la rue Phan Dinh Phung (à l’extérieur de Hanoï dans le nord), puis s’écoule le long des deux rues aujourd’hui Hoang Hoa Tham et Thuy Khue dans la rue de pamplemousse (voir la rivière Lich aujourd’hui).

Liche à partir d’aujourd’hui pour le papier, la course la même direction que Lang et Kim Giang Road, au sud de Nhue. Liche est l’un des cours d’eau Thang Long anci-enne. Il ya des jours, deux du commerce le plus achalandé du fleuve. D’être rempli, la rivière est juste une série d’égouts de la cité, pollué. Depuis la fin de 1990, a com-mencé à draguer la rivière liche, sur les berges, à nettoyer et anti-empiétement.

Déclaré: “ Le vieux pont de la rivière est situé à la rue Wood, Hoan Kiem District,” est erronée. Connecté à l’estuaire de la rivière Rouge de la rivière, c’est que Cho Gao rue aujourd’hui.

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Rivière Lich, Ha Noi diocèse.Intégrer liche en traversant le quartier:Thanh Xuan, Hoang Mai et Thanh Tri est également connu comme Kim Giang.Légende Lich nom tiré du nom d’un dieu vécu pen-dant l’époque coloniale origine Tan Giao.Lich enregistré en tant que partie de la rivière Rouge, apporter de l’eau de la rivière Rouge à la rivière Nhue.Livres Dai Nam Nhat Thong Chi (compositeur milieu du 19e siècle) a écrit:

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Photo: Oopatham Ratanasupa

Source: http://en.wikipedia.org/wiki

Photo 46: Rivière To Lich

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Photo 47: Rivière To Lich ... la première limite de la ville de l’ouest de Hanoi

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Photo: Oopatham Ratanasupa

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Fleuve Rouge (Sông Hong)

Il entre au Viêt Nam dans la province de Lào Cai, et finalement atteint la bordure est de la capitale, Hanoi. Le Tonkin constitue le delta du fleuve. La rivière Noire est un affluent du fleuve Rouge.

À l’époque coloniale, les Français tentèrent de faire du fleuve Rouge une artère commerciale vers la Chine, avec un certain succès. Le trafiquant d’armes Jean Du-puis l’utilisa alors pour commercer avec la Chine. Cette tentative de contrôle du fleu-ve en partie fut à l’origine de la guerre franco-chinoise entre 1881 et 1885, puisque, violant le Traité de 1874 entre l’empereur Tu Duc et les français, les vietnamiens protestèrent contre cette incursion coloniale au Tonkin avec l’appui des chinois.

Le pont Long Bien, le vieux pont Paul-Doumer des Français, étire encore sa car-casse métallique au-dessus du fleuve Rouge à Hanoi. Il a été gravement endom-magé par les bombardements américains de 1954 à 1972. Reconstruit tant bien que mal, il a toutefois été doublé, quelques kilomètres plus loin, par un ouvrage com-mencé par les Chinois et achevé par les Soviétiques.

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Originaire de Chine et traversant le Viêt Nam pour aboutir dans la mer de Chine méridionale, le fleuve Rouge (en vietnamien Sông Hồng ou Hồng Hà ; en mandarin 红河, hóng hé ; en hani Lalsa) est aussi appelé Yuan Jiang (元江, pinyin yuán jiāng), ce qui signifie « rivière originelle ». Prenant sa source au Yunnan (Chine), il vient former le delta du Tonkin au Viêt Nam. Le fleuve prend sa source dans le Yun-nan. Son cours a une orientation générale sud-est, à travers les régions peuplées par la minorité Dai, avant de quitter la Chine dans la préfecture auto-nome du Honghe (Yunnan).

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Source: ttp://planet-terre.ens-lyon.fr

© Copyright, Laboratoire de Tectonique IPGP-CNRS

Représentation de la zone de cisaillement de la région de Ailao Shan - Fleuve Rouge qui affecte l’ensemble de la lithosphère,

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Photo 48: Le fleuve Rouge avec vue à pont Long Bien

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Photo: Oopatham Ratanasupa

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- le plus grand des lacs de Hà Nội [plus de 550 ha].- Espace public majeur à l’échelle de la ville.- La partie sud-est de ses berges est aménagée en une promenade publique : ac-tivités nautiques, cafés et restaurants populaires, photographes publics, marchands ambulants. - Le temple Quán Thánh et la pagode Trân Quôc, deux monuments patrimoniaux, respectivement des VIIe et XVIIe siècles, contribuent à attiere de nombreux visit-eurs. - Ses rives, anciennement occupées par des villages, subissent la pression immobil-ière de grands hôtels internationaux.

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Lac de l’Ouest (Hồ Tây)

Une légende suggère que l’Ouest du lac a été formé après la bataille entre le Lac Long Quan et un esprit renard nuit-queue, c’est pour cela que le lac était autrefois appelé “Fox Corpse Swamp” (vietnamien: Đầm Xác Cáo). Une autre histoire popu-laire a fait valoir que le nom original du lac est “Golden Buffalo Lake” (vietnamien: Hồ Trâu Vàng, ou Han Viet: Hồ Kim Ngưu) parce qu’il a été formé de la lutte d’un buffle après la disparition de son veau. En 11ème siècle, le lac a été nommé “Foggy Lake” (Han Viet: Hồ Dâm Đàm) de son état brumeux et, finalement, son nom a été changé pour «Lac de l’Ouest” en 1573 afin d’éviter le nom donné du roi Lê Tong Thế qui a été Duy Djam.

Lac de l’Ouest est bordée de nombreux lieux importants de l’histoire de Hanoi et le Vietnam. La pagode Tran Quoc, la plus ancienne pagode au Vietnam, a été construit au 6e siècle par Ly Nam DJE et localise désormais sur une petite île au milieu du lac. Près de la pagode Tran Quoc Quan Thanh Temple est, l’un des temples sacrés de l’ancienne Quatre Hanoi (Vietnam: Tứ trấn Thăng Long). Chu Van An High School, l’une des plus ancienne école secondaire au Vietnam, situe également à proximité du lac.

Comme le plus grand lac est localise dans le centre de Hanoi, lac de l’Ouest est bordé avec beaucoup de jardins, hôtels, restaurants et autres centres de divertisse-ment. Pour cette raison, le prix de l’immobilier des zones près de West Lake est stupéfiant et les quartiers environnants sont souvent pleins de villas haut de gamme de tous les architectures.

Lac de l’Ouest (Vietnam: Ho Tay) est un lac d’eau douce dans le centre de Hanoi (avec zone de plus de 500 hectares). Avec une longueur de côte de 17 km (environ 10,6 miles), c’est le plus grand lac de la capitale et un endroit populaire pour les loisirs avec de nombreux jardins environnants, des hôtels et des villas. Une petite partie du lac de l’Ouest est divisé par Thanh Nien route pour former le lac Truc Bach. Un quartier de Hanoi est nommé d’après le lac, district de Tay Ho.Lac de l’Ouest a été créé à partir d’une partie courbe de la rivière Rouge et est apparu dans plusieurs légendes vietnamiennes.

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photos: vietbao.vn

Photo 49: Lac de l’Ouest

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Photo 50: Hôtel Continental sur le lac de l’ouest

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Photo: Oopatham Ratanasupa

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Le petit Lac (Hoan Kiem, lac de l’épée restituée)

Sa mission victorieuse accomplie, celui-ci restitua l’épée à la tortue qui l’emporta dans les profondeurs du lac.

Espace public majeur du centre-ville et lieu de légende et de mémoire. Ce lac articule l’ancien quartier de << 36 rues et corporations >> et le quartier colonial français. Ses rives sont bordées d’une promenade jardin avec pavillon restaurant et kiosque café. Plusieurs bâtiments institutionnels [dont ceux d’origine coloniale] jouxtent le lac, notamment le siège du Comité Populaire de la ville.

La pagodon de la Tortue d’or perpétue la légende d’une tortue surgie du lac, qui ten-dit une épée à l’empereur Le Loi. Sa mission victorieuse accomplie, celui-ci restitua l’épée à la tortue qui l’emporta dans les profondeurs du lac.

Photo 51: Le pagodon du Vent bénéfique, vestige de la pagode de la Gratitude [XIXe siècle] détruite par les Français lors de la colonisation pour faire place au bureau des Postes et Télécommunications.

Photo 52: Le pont de l’Aurore. Le temple du Mont de jade [XIXe siècle], consacré à la Spiendeur des Lettres, est situé sur un îlot au nord-est du lac, accessible par le pont de l’Aurore [The Huc].

Photo 53: Le même pavillon restaurant, en 2005. Exemple de la pression immobil-ière qui fait peser le risque d’une perte irrémédiable du caratère végétal et roman-tique de cette oasis urbaine.

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Espace public majeur du centre-ville et lieu de légen-de et de mémoire. Ce lac articule l’ancien quartier de << 36 rues et corporations >> et le quartier colonial français. Ses rives sont bordées d’une promenade jardin avec pavillon restaurant et kiosque café. Plusieurs bâtiments institutionnels [dont ceux d’origine coloniale] jouxtent le lac, notamment le siège du Comité Populaire de la ville.La pagodon de la Tortue d’or perpétue la légende d’une tortue surgie du lac, qui tendit une épée à l’empereur Le Loi.

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photo: http://picasaweb.google.com

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Photo 54: Lac Hoan Kiem ... le coeur de Hanoi

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Source: http://www.cs.uiowa.edu

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Situation actuelle de la région des lacs à Hanoi.

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Photo 55: Les inondations causées par des obstructions dans le drainage des eaux usées Dans le passé. Hanoi a été un chemin de connexion d’un réseau de drainage.Après une forte urbanisation. La demande pour les zones à forte utilisation.Raccordement de l’eau, de sorte que le manque. Égouts ont été faites, mais il ne peut pas résoudre les inondations. Le réchauffement climatique a causé le niveau d’eau du parent principale augmentation Les inondations sont des problèmes ma-jeurs d’aujourd’hui et de demain à Hanoi.

Photo 56: La scène est familière et le lac est comme une petite zone ouverte de la ville au niveau communautaire. Transformation actuelle de l’architecture urbaine qui causent la pollution visuelle et un paysage détruit énormément. Y compris la pollu-tion de l’eau, qui est un problème majeur dans aujourd’hui à Hanoi.

Photo 57: Zone de loisirs du lac est de l’espace public ouvert entouré de jardins, es-paces publics, la construction résidentielle, les pratiques commerciales et les zones touristiques. Chaque lac qui s’étend à travers la ville de Hanoi agit différemment. C’est dépend de l’emplacement et la région environnante connexes.

Photo 58: Position des bâtiments religieux liés relation avec le lac. En outre, il est une question de traditions culturelles et les croyances du peuple vietnamien, mais aussi comme une condition d’une importance cruciale pour l’existence du lac et paysage unique de Hanoi.

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Photo 55: Élimination des ordures hors de l’eau pour résoudre le tuyau bouché. Photo 56: Domaine de l’eau est vraiment un espace ouvert de Hanoi.

Photo 57: Lac Truc Bach zone de loisirs. Photo 58: L’entrée principale du temple Tran Quoc sur les eaux souterraines du Lac de l’Ouest.

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Photo: Oopatham Ratanasupa Photo: Oopatham Ratanasupa

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Développement de la région du lac et le contexte.

Photo 59: Ville de Hanoi, avec des plans pour construire un espace vert (ligne verte) autour de la zone ouest du lac. Hanoi plans de développement urbain, zones à l’ouest du lac, ce domaine sera de développer une zone d’activité nouvelle de la ville, district avec un revêtement à usage mixte. Le bureau, commercial, de nou-velles zones résidentielles, les parcs, les nouveaux Y compris les grands bâtiments publics. Par conséquent, le plan de développement de la zone autour du lac, elle est associée à la zone de plan de développement du nord-ouest de la ville (Tay Ho).

Photo 60: En plus de la région Lac de l’Ouest de la chambre et un grand bassin, c’est aussi une des ressources importantes marine (La pêche, l’aquaculture). Et l’agriculture sur la rétention d’eau en bloquant certaines régions à l’est du lac pour la plantation de plantes aquatiques comme les lotus.

Photo 61: Lac Hoan Kiem est le centre de Hanoi, à la fois en termes de localisa-tion et les activités des habitants de Hanoi dans tous les grands festivals à la fois local et national. L’utilisation des terres qui entourent le lac et le lac pour les activités diverses.Les éléments autour du lac, qui ont façonné l’identité d’une ville de Hanoi.

Photo 62: Ville de Hanoi déploie actuellement la région du lac sont énormes.Par exemple, des projets visant à créer de nouveaux parcs, un espace d’activité nouvelle de fusionner la réponse fonctionnelle de la population de la ville.Lacs de la région, certains lacs ont un espace clos. Il est ouvert et est relié à une plus grande urbanisation. Par exemple, le lac Thanh Nhan, qui était à l’origine Aquarium (Lac de l’Ouest) et un espace public (est) a un grand projet dans le parc et se connecter directement à l’entrée principale de la rue principale de la ville.

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Photo 59: Les espaces verts autour du lac de l’Ouest (Ho Tay). Photo 60: Les zones agricoles (l’étang de lotus) sur un morceau du lac de l’Ouest.

Photo 61: Plan de développement de la région autour du lac Hoan Kiem. Photo 62: Plan de développement de la région autour du lac Thanh Nhan.

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Photo: Oopatham Ratanasupa

Photo: Oopatham Ratanasupa

Photo: Oopatham Ratanasupa

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Séoul Transforme une autoroute dans une rivière et le parc public.

Un ruisseau traverse le centre de Séoul, qui divise la ville entre Nord et Sud,.mais pour trois décennies, il a été totalement enfouie sous une route achalandée.En 2003, dans le cadre d’un vaste projet de renouvellement urbain, l’autoroute a été éliminé et le flux a été récupéré et transformé en un magnifique parc 5.8 km en milieu urbain. Démolir les routes en faveur des parcs urbains est un projet de développement que nous pouvons vraiment derrière.

Le flux de Cheonggyecheon a été formé au cours de la dynastie Joseon afin d’assurer un drainage de la ville. Cela a duré des centaines d’années avant les années 1940, lorsque la ville devint si peuplée que d’un bidonville surgi autour du ruisseau et a commencé à polluer la région. Le courant a été progressivement recouverte de béton, et en 1976, une autoroute surélevée 5.6 km a été construite au-dessus de celui-ci.

Considéré comme un exemple de «succès de l’industrialisation et de modernisa-tion», la route y est resté jusqu’en 2003, quand les planificateurs ville, il a démoli pour revitaliser la zone et aider Séoul se refaire comme une ville moderne respec-tueux de l’environnement. Le projet de restauration de Cheonggyecheon a fallu deux ans et a coûté environ 281 millions de dollars, mais il a créé une section en plein essor de l’espace public vert au milieu de la ville. avant

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Source: APUR

Photo: http://www.floresenelatico.es

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Le projet de développement du lac près de l’hôtel Thang Loi

À l’heure actuelle il ya des problèmes d’inondation du lac de Hanoi en creusant encore plus profond de l’eau. Les déblais provenant de la région de la rivière sera ajouté pour ajuster l’espace vert et des zones récréatives.

Ce projet peut être trouvée pour le lac commune est entourée par l’espace public.Le lac est entouré de zones résidentielles peut être assez difficile à gérer.En outre, il ya des lacs qui ont rempli un foyer permanent pour le mieux pour l’espace routier.

avant (août 2010)

après (octobre 2010)

avant

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Photo: Oopatham Ratanasupa

Photo: Oopatham Ratanasupa

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Transformation de l’espace public à Hanoi.

- Notes introductives sur le thème de l’espace public.

Selon Evers (1984: 481), l’accès à l’espace urbain est l’un des besoins humains fondamentaux dans les zones urbaines. Il est la base pour la production d’espace de vie ainsi que pour la reproduction de la main-d’oeuvre. En ce sens, l’accès à l’espace urbain détermine les modes de vie et de travail dans la ville. Dans le contexte de l’urbanisation mondiale en cours, en particulier, ce doit être payé à la transformation de l’espace public.

Zukin (1995: 45) définit les espaces publics comme des «lieux qui sont physique-ment là, en tant que centres géographiques et symboliques, comme des points de rassemblement où se mêlent des étrangers”.

Sennett (1990:27) ajoute à cette situation en soulignant l’attrait de plusieurs diverses activités comme un autre déterminant de l’espace public.

C’est pourquoi l’espace public est essentiel à la «qualité de vie»d’une ville.

Il offre un espace pour les loisirs des résidents et des interactions sociales (Dou-glass et al 2002:. 4-39). Fortes densités de population ainsi que le manque de loge-ments dans les pays émergents les mégalopoles en péril son existence, cependant.Les espaces publics constitués principalement de parcs et places de la ville sont facilement transformés en terrains à bâti.

Une tendance actuelle dans les villes tout autour du globe, c’est la privatisation de l’espace public. Les entreprises privées prendre le contrôle et l’entretien des es-paces publics et créer de nouveaux, soi-disant espaces «semi-public» comme les centres commerciaux13.

Le principe ancien que l’espace public est accessible à tous devient alors obsolète.En plus de cela, les espaces publics urbains jouent un rôle important dans la péri-ode de construction de la nation ainsi que dans le maintien de la légitimité politique.Monuments et statues représentant l’histoire de la nation et les légendes sont situ-ées dans les espaces publics, notamment dans les capitales nationales. En outre, les États autoritaires utilisent les espaces publics pour les représentations politiques en de telles occasions que les célébrations des journées nationales, anniversaires, etc.

Chapitre 3 Les lacs de Hanoi sont les espaces publics

Compte tenu de ces différents aspects de l’espace public en compte, il devient évident que l’espace public est un lieu de discorde et de la renégociation continue où les différents intérêts, les significations et les valeurs entrent en collision (Goheen 1998: 479).

Les espaces publics de fournir les emplacements matériel pour le développement d’une sphère publique urbaine, qui est un élément crucial de l’urbanisme (Arendt 1958, Sennett, 1990). Il offre un espace pour les activités de communication et politique. Pour Eisenstadt et Schluchter (2001: 10), la sphère publique est culturelle-ment et institutionnellement différenciée à la fois des officiels et la sphère privée.Ce qui distingue le public de la sphère officielle est que le bien commun est pris en charge par des gens de la sphère privée, en dehors du domaine du souverain.

Ils s’attendent à ce que, dans toute civilisation avec un degré de complexité et de l’alphabétisation, une sphère publique est susceptible d’évoluer, mais pas néces-sairement du type de la société civile: “une société civile implique une sphère publique, mais pas tous sphère publique implique une société civile si. de la variété économique ou politique “(Eisenstadt, Schluchter 2001: 12).

Ce qui est important est la reconnaissance d’une sphère entre le privé et la langue officielle. Par conséquent, le concept de la sphère publique est le plus pertinent pour l’analyse des relations État-société au Vietnam. Selon Eisenstadt et Schluchter (2001:10), une analyse des relations État-société dans les pays non-européen sem-ble être plus approprié, via le concept de la sphère publique plutôt que de la société civile.

Cette approche correspond beaucoup au débat en cours sur le développement de la société civile au Vietnam. Suite à Eisenstadt et Schluchter, une société civile est as-sociée à la libéralisation politique et économique. Bien que l’État vietnamien a déjà introduit des réformes économiques, il hésite encore à ouvrir politicalreforms14.Il est donc difficile d’appliquer la «société civile » au Vietnam.13 Zukin (1995: 28) présente l’exemple de la ville de New York, où le secteur public a été remplacé par le privé en ce qui concerne le contrôle et le maintien de Central Park.14 Tout récemment, deux avocats vietnamiens ont été arrêtés pour avoir donné un appui juridique aux dissidents politiques et d’adhésion à la “Bloc 8406 “, qui visent à une transition pacifique d’un parti unique au multipartisme. Après une période de détente politique en raison du sommet de l’APEC à Hanoi à l’automne 2006 et les préparatifs pour l’adhésion de l’OMC du Vietnam en Janvier 2007, le parti-Etat re-lancé une vague de répression avant les élections de l’Assemblée nationale le 20 mai 2007 (Mai 2007: 9).

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Contrairement aux agences de développement qui font usage de la notion de «société civile» pour formuler des objectifs du projet, la plupart des chercheurs concernés par le développement socio-économique du Vietnam éviter d’appliquer le terme.

Théoriquement situé dans la discipline de la sociologie urbaine, mon étude vise à évaluer la transition de relations État-société15 dans les régions urbaines du Viet-nam par l’analyse de la transformation de l’espace public dans la capitale, Hanoi. La raison de cette procédure est la présomption que la constitution de l’espace est toujours accompagnée par une négociation des relations de pouvoir. L’espace est formé dans le cours des actions (Löw 2002:190, 194). En outre, une contribution à la discussion de la corrélation entre la sphère publique comme une catégorie sociologique et politique et de la morphologie et les pratiques de l’espace public est demandée. La principale question à examiner est de savoir si les espaces pub-lics sont déjà l’expression d’une sphère publique ou une condition préalable à son développement.

- Le processus d’urbanisation en cours à Hanoi.

Jusqu’en 1986, le degré d’urbanisation au Vietnam a été assez faible.Cela est dû à la fois pour une longue période de “croissance zéro en milieu urbain» (1954-1975) dans le nord du Vietnam et une période de «dé-urbanisation» de la région fortement urbanisée au sud après la réunification en 1976.

Depuis l’introduction du Doi Moi en 1986, les taux d’urbanisation n’ont cessé d’augmenter. L’ONU a signalé que 25% de la population vietnamienne vivaient dans les villes en 2002 et prévoit que ce nombre passera à 35% en 2020.Le taux d’urbanisation annuelle pour 2002 était de 3,06% (Banque mondiale 2004).

15 Quand je parle de relations État-société ici, je me réfère aux travaux de Heng (2001), Kerkvliet (2001) et Koh (2006). Au lieu de traiter l’Etat et la société comme des entités distinctes, Kerkvliet (2001:240) identifie des «arènes où les frontières, les droits, les administrations, de distribution d’énergie et entre les organismes d’État et de la société sont débattues, contestées, il est résolu (au moins temporairement)”. La «société» comprend alors les habitants d’un pays qui vivent dans les mêmes circonstances politiques et économiques. «État», à nouveau, fait référence aux fonctionnaires et aux institutions qui sont impli-quées dans la réalisation et la mise en œuvre de règles pour la société (Kerkvliet 2001: 240).

Photo 63: Les petits lacs dispersés à travers le réglage de la ville, qui est une importante identité de Hanoi.

Photo 64: Transformation du contexte physique entourant la zone de l’espace public ouvert.L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi p-60

Photo: Oopatham Ratanasupa

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La libéralisation économique s’est traduite par l’intégration du pays dans l’économie mondiale.Avec des taux annuels de croissance du PIB de 7%, le Vietnam est dev-enu un endroit intéressant pour les investissements étrangers et nationaux16. Au centre de l’attention sont les deux grands centres urbains, dans le nord de Hanoi et Ho Chi Minh-Ville dans le sud. Après Castells (1998: 403), la raison en est que les villes sont devenues des nœuds des flux transnationaux dans l’économie mondi-ale17.

Une autre conséquence de ce développement économique rapide de la taille crois-sante de la population dans les villes, notamment en raison d’un afflux de migrants ruraux-urbains. Par conséquent, il ya une demande croissante de l’espace urbain.

Avant de Doi Moi, l’État était le principal distributeur de terre et au logement.Toutefois, conformément à la transition d’une économie planifiée à une économie de marché, la répartition des terres est maintenant de plus en plus déterminés par les forces du marché ainsi que par l’individu - l’appropriation de l’espace urbain - et dans la plupart des cas illégale. Alors que l’Etat tente de maintenir son rôle de pre-mier plan dans l’allocation des terres, un marché immobilier informel a déjà dével-oppé18. Le secteur de l’immobilier offre de nouvelles opportunités commerciales pour les entreprises nationales et étrangères. En outre, la transformation économique a ouvert la voie à des individus de prendre leurs décisions propre logement et de créer leur propre subsistance, tel qu’il est exprimé dans le phénomène de «populaire loge-ment»19. Dans le processus de développement urbain, de nouveaux acteurs sont apparus qui façonnent la ville et suivre leur propre agenda.Non seulement ils transforment physiquement l’environnement urbain, mais aussi fixer de nouvelles significations à des lieux existants.

16 La Banque asiatique de développement (2006: 385) énonce une croissance du PIB de 7,8% pour le Vietnam en 2004 et 8,4% en l’an 2005.17

Il convient de noter ici que Castells faisait allusion aux mégapoles.18 Waibel (2006: 40) a remarqué que l’état de plus en plus participé à la constitution de stocks de loge-ments dans le passé en coopérant avec des sociétés étrangères dans les coentreprises.19 Se référant à Helen Evertsz (2000: 24), «le logement populaire » comprend toutes les activités de logement qui résultent de décisions individuelles et le soutien aux initiatives des groupes à faible revenu principalement. Ces activités ne sont pas soumis à la planification et le contrôle officiels.

20 «Producteurs» Le terme est appliqué ici en référence à Henri Lefebvre (1986) qui a élaboré sur la production sociale de l’espace dans « La production d’Espace ».

Le parti-Etat, les citoyens de Hanoi et le secteur privé économiques sont parmi les «producteurs»20 de l’espace public à Hanoi.

- Espaces publics, espaces de négociation?

Après avoir identifié les différents producteurs de l’espace public à Hanoi, il est aussi devenu évident que les divers intérêts vont entrer en collision. Il est donc nécessaire de négocier l’utilisation de l’espace physique à Hanoi, en termes pratiques. Pour comprendre les intentions et les significations de ces pratiques, une compréhen-sion de l’œuvre de James Scott sur «transcriptions cachées” est d’une importance centrale. Scott (1990: 4) parle de “transcriptions cachées” comme un discours qui se passe au-delà de l’observation des détenteurs du pouvoir. Voilà comment il tente d’interpréter le comportement politique des groupes subordonnés, une approche qui peut être bien appliqué au cas du Vietnam.

La question est de savoir si ces pratiques peuvent être considérées comme faisant partie d’une sphère publique ou non. Sphères publique à établir dans le cadre du processus de négociation pour articuler les intérêts de la société. Ces négociations peuvent se produire entre l’Etat et la société ou de la société et le secteur économ-ique. Dans les deux cas, les sphères publiques devenu crucial où le bien commun est en jeu. En ce qui concerne la dominance continue de l’Etat socialiste dans le façonnement du paysage urbain et la domination à venir du secteur économique, il est opportun d’évaluer la façon dont le public négocie et redéfinit l’espace public.

La contestation de l’état du paysage défini est exprimé à la fois par l’appropriation du public - et surtout officiel - les espaces et la production de nouveaux espaces publics et privés avec leur propre symbolisme.

Le résultat est une redéfinition de l’espace public :

“ L’espace public continue d’être redéfini par les publics dont les valeurs et les demandes sont en concur-rence dans l’arène politique qui est de la ville. ” (Goheen 1998: 487)

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- Espaces publics et privés.

Après avoir discuté de la pertinence de l’espace public à Hanoi à la formation d’une sphère publique et la sphère officielle comme une arène pour la mobilisation des masses, nous en venons maintenant à la troisième sphère, qui doit être affinée - la sphère privée. Tous les trois sont relationnelles. La question qui se pose est de savoir comment ces domaines doivent être détectés au Vietnam.

Lisa Drummond (2000: 2377) fait valoir que la difficulté de l’examen de l’espace public au Vietnam vient d’appliquer un concept occidental d’une société où les dis-tinctions claires entre les domaines privé et public ne semblent pas exister.

L’espace public comme compris dans les sociétés occidentales est une arène de l’interaction sociale et l’activité politique, tandis que l’espace privé est associé à la maison, un espace “libre de tout contrôle pure et simple par des forces extérieures telles que l’état” (Drummond 2000: 2379). Grâce au système de gestion décentrali-sée qui atteint la plus petite unité de la société, une sphère privée indépendante de l’Etat ne peut pas être vu dans le cas du Vietnam. Comme Koh (2006:7), il met, le réseau des organisations de masse et de la machinerie de l’Etat “mettre l’Etat-parti dans tous les foyers”. Pour répondre aux réalités vietnamiennes, Drummond intro-duit les termes à l’inside out et à l’outside in, l’ancien décrivant les activités privées qui sont effectuées dans les lieux publics et ce dernier désignant l’intervention de l’Etat dans la sphère domestique.

Bien que Drummond souligne la difficulté d’appliquer le concept occidental de l’espace public au Vietnam, pour la plupart, voir le problème dans l’adaptabilité de la notion d’espace privé. Richard Sennett (1991: 13) fait valoir que la distinction entre l’Ouest «l’expérience intérieure et extérieure» est acheminé dans la culture occiden-tale du christianisme. Le dualisme de dans et hors avait sa première manifestation dans la délimitation des territoires dans les villes médiévales (Sennett 1991: 35).Au 19e siècle, l’espace public a été associé à la criminalité et la froideur, et était considéré comme irritante en raison de sa complexité. L’espace privé, en revanche, a été conditionnée par l’ordre et la distinction (Sennett 1991: 46. ff). Le résultat a été une retraite de la vie publique. Cette compréhension occidentale de domaines privés et publics ne correspond pas à la façon dont la vie quotidienne est structurée au Vietnam. Mon argument est que la dynamique de l’espace public ne peut être compris par rapport à ceux de l’espace privé. C’est pourquoi un des objectifs de l’étude est d’évaluer la sphère privée et l’intimité d’une perspective émique.

Comme Sennett (1990: 133) le dit, sphère publique et privée sont deux atomes de la même molécule, ou comme Habermas (1987: 14) déclare: «Die Öffentlichkeit als selbst stellt sich eine dar Sphäre - privaten steht dem der öffentliche Bereich ge-genüber. “.

Bien que concept Drummond comprend non seulement économique, mais aussi des activités sociales, il peut être critiqué pour son exclusion de la sphère politique.Elle ne considère pas une corrélation entre l’espace public et la sphère publique au Vietnam :

«En bref, puis, le Vietnam a peu d’histoire d’une sphère publique ou des espaces publics, un vide social qui a toujours été rempli par l’autorité de l’empereur ou de l’État avec peu de place pour un débat public à l’occidentale ou une expression.” (Drummond. 2000: 2382).

Il est intéressant de s’interroger sur ce qui se passera si l’état est incapable de com-bler ce vide social, pas plus. Ces dernières années, une diminution de l’autorité de l’État, en particulier dans la construction de l’image urbaine, a déjà été observé.C’est là que la redéfinition de l’espace public parce que les gains en importance de l’occupation ou même simplement de négociation de l’espace par les citoyens est une première étape dans l’état difficile.

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65. L’espace public-politique ouverte en face du mausolée de Ho Chi Minh66. Musée de Ho Chi Minh67. L’espace en face de la statue de Lénine pour toutes les activités des Hanoiens68. Cour intérieure du temple Tran Quoc69. Porte principale du temple de la littérature70. Pont de Huc, lac Hoan Kiem71. Barbier sur le trottoir72. Produits de l’artisanat d’affichage sur le trottoir73. Transformation bâtiment colonial français d’être un café74. Hôtel continental sur le lac de l’Ouest à l’ambiance exotique75. Pollution de l’eau en attente d’être changé de toute urgence76. Eau / Les activités spatiales / Domaines de la circulation77. Le coeur de Hanoi78. Rive gauche / Fleuve Rouge / Rive droite.79. Principale voie express parallèle avec le fleuve Rouge

65. 66. 67.

68. 69. 70.

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Chapitre 4 Visions pour le Grand Hanoi

Suite à cela, l’approche classique de planification maître a temps et de nouveau-révélées insuffisantes pour permettre la croissance de la ville. Dans ce contexte, il est hautement improbable qu’un autre nouveau plan directeur se penchera sur les défis de la ville.

Par conséquent, dès lors, est-il possible de revoir l’infrastructure paysage comme un outil pour guider la croissance et le développement à Hanoi et au-delà? Si oui, quels éléments du paysage serait le mieux adapté à la structure de cette expansion?

Quelles formes pourrait prendre ces éléments, et quelles possibilités offrent-ils le delta?

Suite est un ensemble de visions qui se penchent sur les rôles possibles que l’infrastructure du paysage pourrait jouer dans le développement durable,à l’échelle du delta du fleuve Rouge et du Grand Hanoi.

La ville de Hanoi est actuellement confrontée à des défis liés à la croissance incroy-able:

Le noyau urbain existant est bien au-delà de sa capacité de charge et la fourniture d’infrastructures ne peuvent simplement pas suivre le rythme des transformations en cours en milieu urbain.

En même temps, il ya des défis importants liés aux ressources en eau: La men-ace posée par les inondations dans les zones urbaines en raison du changement climatique et la hausse concomitante du niveau des mers est potentiellement catastrophique. En outre, il ya la question de la détérioration de la qualité de l’eau (rivières, canaux et lacs) dans et autour de la ville.Administrativement, la ville a récemment modifié ses frontières, triplant ainsi la zone en question, sans doute dans le but de répondre à la question de l’expansion de la ville.

Cette action en elle-même, semble cependant avoir déclenché une série d’événements liés: la modification d’utilisation des terres (de l’agriculture en mi-lieu urbain), la spirale des valeurs de propriété, détient des biens spéculative, l’augmentation de l’exode rural, le développement rampant ....

Actuellement, la limite de la ville nouvelle s’adresse à une population de 6,2 millions d’habitants; Projections-il que d’ici 2030, ce nombre passera à 10 millions et 15 mil-lions en 2050. L’expansion de Hanoi est donc clairement en cours, et les modifica-tions récentes administrative peut seulement ont accéléré ce phénomène.

La force de l’urbanisation dans ce contexte est tout simplement irrésistible.Ce qui reste essentiel est la manière dont la ville (et le delta du fleuve Rouge au sens large) se prépare à accueillir et la structure de l’imminente.

Il est bien connu que Hanoi a été historiquement structurée par ses éléments du paysage contextuelle, les montagnes et l’eau. Important à noter, cependant, est le fait que la ville, dans sa forme contemporaine du développement, semble avoir com-plètement perdu son patrimoine paysager, une composante fondamentale de son existence même dans le cadre du delta du fleuve Rouge.

Carte 16: Géographique du delta du fleuve Rouge

Source: www.aafv.org/la-ville

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B. L’articulation région / métropole

Hanoi, capitale d’Etat et métropole à vocation internationale, est le moteur de la région. Elle regroupe près de 15% de sa population (8 provinces) mais surtout près des 2/3 de sa popula-tion urbaine et les 3/4 de sa production « urbaine » (c’est à dire toutes rubriques hors : agri-culture, forêts, pêche et mines) hors. Son articula-tion avec la région implique qu’une attention particulière soit apportée à son fonc-tionnement et à son organisation.

Le gros atout du corridor du Nord avec la Nationale 18 qui introduit le thème de la tangentia-lité. L’argument est qu’il n’est pas dans le delta, mais se situe sur le talus intermédiaire.

Le Schema Directeur

Le problème est avant tout celui de la méthode. Le recours à un « modèle spatial » doit être écarté absolument. Il faut penser l’avenir de Ha Noi à partir des caractères propres de la ville, de son histoire et des tendances d’urbanisation.

A. Niveau régional

Les faits majeurs sont :• le développement de la métropole elle-même,• la mise en place de deux corridors de direction est-ouest, l’un au sud de la N5 en direction de Hai Duong et de Hai Phong, l’autre au nord de la N18 en direction de Ha Long et du nouveau port de Cai Long,• l’organisation selon des axes routiers dans le sens nord-sud.

Les corridors sont tangentiels à l’agglomération et cet atout doit être mis en valeur.Il faudra veiller à une bonne articulation entre les axes et la métropole.

Carte 7. Schéma des Flux de TransportsCarte 17: Schéma des Flux de Transports

Carte 18: Schéma de Structure régionaleCarte 8. Schéma de Structure régionale

Source: SDRHN –Rapport de Mission

Source: SDRHN –Rapport de Mission

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Evolution de la population de Hanoi

Sources: Population totale, urbaine et rurale par province : recensements 1979, 1989, 1999 et stastiques annuelles des provinces jusqu’à 2003; population du chef-lieu : stastiques annuelles des provinces en 2003Pop.totale de :Hanoï : recensements 79, 89 et 99 en prenant la totalité des “quân” + la population urbaine des “huyën” population des arrondissements : stastiques annuelles de la province de Hanoï en

2003.

Les années proches des recensements sont calées sur leurs données : 1980 sur1979, 2000 sur 1999, avec calcul et application des taux correspondants. Après 2005, les taux sont estimés.

Le corridor au Sud d’Hai Duong ne doit pas donner lieu à une prolifération non contrôlée des activités dans le Delta, comme cela a été le cas avec l’urbanisation linéaire de la N5, coup par-ti malheureux.

a. Problématique : Capitale à vocation de métropole internationale

Une telle vocation implique :- une ville efficace, capable d’offrir à ses entreprises un environnement de qualité (terrains, routes, transports publics, eau, électricité, télécommunications…), de réussir l’intégration ur-baine des différents secteurs économiques (industrie textile, industries classiques et de pointe, services) et de développer des relations efficaces avec sa façade portuaire (Hai Phong et Ha Long) ;- une ville sociale (équitable), capable de garantir l’accès des différents groupes sociaux aux services de base, de résoudre notamment la question de l’habitat des pauvres (politique d’habitat social : type de construction, mode d’occupation, sys-tème de promotion) ;- une ville écologique, où sont respectés les établissements humains (villages) et les ressources naturelles (production agricole, nappes et rivières), et où sont recher-chées des solutions adé-quates pour l’assainissement (eaux usées et drainage) et l’évacuation des déchets ;- une ville cohérente, où des formes d’organisation urbaine sont trouvées pour struc-turer l’espace, satisfaire les relations habitat/travail (espaces fonctionnels et sect-eurs résidentiels), mettre en oeuvre un système rationnel de transports (transports publics, maillage de grandes voies primaires).

b. Evolution démographique et besoins en terrains urbanisables

Forte poussée démographiqueSeule très grande ville dans un delta surpeuplé, Hanoi connaît actuellement un taux de crois-sance très élevé : 4,6%/an au vu des statistiques, mais sans doute plus au vu des derniers cons-tats (Hai Phong, la deuxième ville du delta ne représente que le quart de la population de Hanoi).Les recensements de 1979, 1989 et 1999 et les statistiques annuelles des provinces entre 1995 et 2003 permettent de montrer l’évolution de la ville sur les vingt dern-ières années. En 2005 l’agglomération compterait quelque 2 millions d’habitants. En tablant sur une maîtrise réussie du développement régional, on peut penser que ce taux pourra baisser progressivement à partir de 2005.La population de Hanoi serait alors, théoriquement, de quelque 2,4 M hab en 2010 et 3,2 à 3,3 M hab en 2020.

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Les populations concernent l’agglomération, soit en 1999 :

Arrts intérieurs (“quân”) 1 417 686 hab Ba Dinh 199 784 hab Tây Hô 91 491 hab Hoan Kiëm 166 575 hab Hai Ba Trung 354 088 hab Thanh Xuân 150 487 hab Dông Da 331 245 hab Câu Giây 124 016 habPop.urb.arrts périph. (“huyên”) 134 414 hab Soc Son Bông Anh Gia Lâm Tu Liêm Thanh Tri

TOTAL1999 1 552 100 hab

ALERTE A LA CROISSANCE URBAINE NON CONTROLEE

Néanmoins les dernières informations évoquant la création prochaine de 10 000 em-plois à Ha Noi (30 000 habitants supplémentaires) font craindre le pire concer-nant la croissance démographique de la capitale : le taux des prochaines années serait supé-rieur aux 4,6 % actuels au lieu de baisser, et, si d’autres villes de la région ne se mon-trent pas plus en mesure d’accueillir les nouvelles industries de main d’oeuvre, il fau-dra tabler sur un doublement de la population de Ha Noi en dix ans.Cette remarque est corroborée par les récents recensements démographiques ef-fectués par la Police de Ha Noi : ils donnent une population supérieure à 3 millions d’habitants en octobre 2004 et évoquent un accroissement de 150 000 à 200 000 per-sonnes par an. (Courrier du Vietnam du 06 12 04).

Besoins en terrains

La densité actuelle de l’agglomération de Hanoi est au total de 100 hab/ha. C’est une bonne densité urbaine, et les responsables comptent la respecter dans les prochaines années. Sur cette base, en se conformant à la courbe présentée ci-dessus, on peut tabler sur une population addi-tionnelle d’environ 400 000 habitants par quinquennie, avec des besoins en terrain de l’ordre de 4 000 ha.Il faudra donc urbaniser 12 000 ha nouveaux d’ici à 2020.

c. Le site de la ville

L’étude spatiale de l’agglomération actuelle et de ses extensions prévisibles conduit à poser la question du « site de Hanoi ». Dans quel(s) compartiment(s) de terrain s’inscrit cette ville et s’inscrira-t-elle à l’horizon 2020, sachant qu’elle devra jouer avec l’élément de l’eau qui fait sa spécificité première ? Quelle place tiendra la rive gauche dans ce site, sachant que la bar-rière du Song Hong se mesure à la dimen-sion de ses ouvrages de franchissement (de l’ordre de 3 km) et de leur coût (de l’ordre de 500 M$).

La Ville et l’eau :

Ville de delta, de part et d’autre d’un fleuve immense, cernée de rivières et parsemée de lacs, Hanoi vit avec l’eau. Elle est le résultat d’un équilibre instable et fragile entre la terre et l’eau. Néanmoins, la planitude d’ensemble, à une alti-tude moyenne d’à peine 5 m, n’exclut pas l’importance d’un relief alluvial auquel s’accorde un jeu de digues deux fois millénaire. La survie de la population en dépend.

Rive droite / rive gauche

Jusqu’au milieu des années 80, la ville, reliée à la rive gauche par le seul vieux pont Long Bien, s’est maintenue en rive droite. Sa progression en rive gauche, liée à l’édification de nou-veaux ponts, est encore faible.- L’évolution depuis 30 ansDepuis la réunification, Hanoi a connu une forte croissance. Celle-ci s’est essentiel-lement manifestée en rive droite, où l’urbanisation couvre aujourd’hui environ 8 800 ha.

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L’ouverture au NO du pont Thang Lang en mai 1985 (début de construction en 1974) a favori-sé le trafic ferroviaire vers le nord-ouest du pays, l’accès routier à l’aéroport de Noi Bai et l’implantation d’industries dans la province de Vinh Phuc. Elle n’a pas pour autant entraîné d’urbanisation notoire de ce côté du fleuve. L’ouverture du pont Chuong Duong face au centre urbain, un mois seulement après le précédent (début de construction en 1983), marque le début d’une urbanisation de la rive gauche. Néanmoins celle-ci reste encore faible : un peu plus de 1 000 ha aujourd’hui, linéairement étirés le long des principaux axes (N1A et N5).

- Les perspectives

On peut penser que l’ouverture, programmée en 2006, du pont Than Tri, correspon-dant à la 3ème ceinture, accélèrera sensiblement l’urbanisation en rive gauche. Encore faut-il modérer cette prévision : on imagine bien, en effet, l’intérêt de ce fran-chissement pour accéder à la rive droite depuis la route de Hai Phong et favoriser le trafic de transit entre ce port et la N1 au sud de Hanoi ; mais l’emplacement restera très excentrique non seulement par rapport à la ville actuelle mais aussi par rapport à la partie la plus agglomérée de la rive gauche, qui se trouve et continuera à se trouver au croisement de la N5 et de la N1A - nord.

Site urbain

On prendra la notion de site au sens large: le périmètre naturel à l’intérieur duquel on peut rai-sonnablement penser que devra s’effectuer le développement spatial de la ville.

- Rive droiteLe site de rive droite, celui dans lequel s’inscrivent la ville située de ce côté du fleuve et son extension à très long terme, est clairement délimité au nord, à l’est et à l’ouest, de façon plus perméable au sud :• au nord et à l’est par la route - digue qui protège le territoire des crues du Song Hong,• à l’ouest par la digue qui délimite la vallée de la rivière Song Day.Au sud, on peut limiter le périmètre à la rivière Song Nhue quand elle s’incurve pour prendre nettement une direction E-O.Le périmètre ainsi défini est vaste : environ 15 km de large et 30 km de long (45 000 ha).

- Rive gauche

Le site urbain de la rive gauche peut doit interprété de façon plus restrictive. Il s’inscrit pour l’essentiel dans le district de Long Bien. Il est délimité :• au nord et au nord-est par la digue de protection de la rivière Song Duong• à l’ouest et au sud-ouest par la digue de protection du fleuve Song HongLe périmètre ainsi défini couvre un peu plus de 3 500 haOn peut imaginer un développement à très long terme qui dépasse les limites (arti-ficielles) du District de Long Bien : au sud jusqu’à un affluent du Song Hong, à l’est jusqu’à un affluent du Song Duong. Le périmètre à considérer est alors doublé : 7 000 ha.Par ailleurs l’axe de l’aéroport peut constituer un autre axe de développement ; mais, excentré par rapport au périmètre précédemment défini, ce développement devrait rester limité.

Carte 9. Site de Ha Noi Carte 19: Site de Hanoi

Source: SDRHN –Rapport de Mission

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d. Modèle de développement urbain

Depuis quelques années, de nombreux pays développés et émergents conduisent un grand dé-bat sur le modèle d’urbanisation à suivre, entre :• une urbanisation lourde (« hard »), menée en continuité de la ville-centre, sans souci de la topographie (remblaiement systématique, maille de voies orthogo-nale…), et• une urbanisation souple (« soft ») plus écologique, plus respectueuse de l’existant et de l’histoire, une urbanisation menée sur le principe du développement durable (sustainable)21.

Urbanisation « hard »

Ce type d’urbanisation aura été le plus spectaculaire jusqu’à ces dernières années : Bangkok, Shanghai, Pékin…Les terrains neufs et plats, créés de cette façon par accumulation de rem-blais, ne manquent pas d’intérêt : ils permettent : une struc-ture urbaine rationnelle, une solu-tion aux problèmes de drainage, l’émergence d’un certain « look » urbain… Mais les dangers sont de plus en plus perçus par les responsables :• destruction systématique de zones de culture intensive (rizières, maraîchages),• disparition du tissu traditionnel (villages, réseaux d’irrigation), perte de l’histoire,• perturbation du système hydraulique,• heurts avec les populations locales,• coûts (indemnisations, remblais…).

Urbanisation « soft »

La tendance récente, dans les grandes villes du monde moderne, est l’orientation sur des for-mules plus douces, peut-être moins satisfaisantes sur le plan de la « rationalité urbaine » mais plus écologiques, plus « durables » et moins coûteuses. On se fixe alors pour règle :• de respecter la trame foncière• d’éviter les fonds de vallées particulièrement inondables (délimitation des digues)• de protéger les villages,• d’harmoniser urbanisation nouvelle et environnement (abandon des formules en rup-ture avec le site original).L’urbanisation « soft » est certes plus délicate à mener ; elle nécessite des études au plus près du terrain. Mais elle est au total moins coûteuse22.

e. Le SOFA

Compte tenu de ces préliminaires, on proposera à l’échelle du « Grand Ha Noi » un « Schéma d’Organisation Fonctionnelle et d’Aménagement », dont la planche jointe donne une illustra-tion approximative. Le « SOFA » n’est en rien un Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme ; il est un document de transition entre ce dernier (à venir) et le schéma régional dont il est question plus haut.Les principales recommandations proposées dans le SOFA peuvent être ciblées comme suit :

Identification des zones naturelles non urbanisables

• fonds de vallées, notamment la grande vallée du Song Day (mise en évidence à l’Inpur),• zones inondables à l’intérieur de digues de protection, notamment celles corre-spon-dant aux lits du Song Hang et du Song Duong,• espaces verts de protection systématique des bords de plus petites rivières (Song Nhue, Song To Lich…),

Identification des villages et de leurs périmètres de protection

• les villages avec leur zone de protection (les villages approximativement identifiés sur la photo Spot apparaissent souvent regroupés à proximité d’une rivière, d’une route, d’une digue…) ;• ces groupements ont leurs liaisons traditionnelles ; on peut ainsi privilégier des zones de protection (esquissées sur la carte au niveau du principe).

21 Exemple récent d’intervention sur ce thème : Bangalore, en Inde. Le Schéma directeur y est engagé à travers une délimita-tion précise des fonds de vallées, considérés comme périmètres à protéger de l’urbanisation.22 Les remblais couramment pratiqués (comme ceux des extensions à l’ouest du lac de l’Ouest) sont de 1m. Une étude récente sur un projet de Parc high-Tech à Hoa Lac montre qu’ils représentent 20 % des coûts d’urbanisation (LB s.a. juillet 2003).

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Orientation spatiale des grandes fonctions :

• logistique et fabrication au nord-est et à l’est, depuis l’aéroport de Noi Bai jusqu’à la gare de Van Dien, en passant notamment par la gare de Yen Vien (plateformes multi-modales à la rencontre des grands axes de transport),• fonctions abstraites à l’ouest et au sud-est, avec notamment, dans le District de Tu Liem, le CBD (à l’ouest du lac de l’Ouest) et les universités (à proximité du stade My Dinh).

Développement de systèmes efficaces de transport en commun

Le réseau de bus mis en place il y a trois ans est un grand succès. Il pourra être efficacement complété par deux systèmes en site propre : le tramway et un réseau express régional.• Le tramway : deux lignes sont à l’heure actuelle en projet ; l’une, de technologie et sur financement français, reliera d’ouest en est Tu Liem (le stade, Metro et les futures universités) au centre (gare de Hanoi) ; l’autre, de technologie et sur finance-ment chinois, devrait relier Ha Dong au centre-ville (du sud-ouest au nord-est).• Le réseau express régional : à plus long terme, ce type de transport rapide suscep-tible de répondre aux besoins de liaisons plus longues habitat-travail pourra saisir l’opportunité des voies ferrées qui traversent la ville, d’abord dans un rayon de 20 km (Aéroport de Noi Bai, Tien Son, Gia Lam, Thanh Tri), puis au delà (Bac Ninh, Van Lam, Thuong Tin…).

Urbanisation en profondeur par « panneaux »

L’urbanisation ne doit pas suivre les axes, en « doigts de gants », mais s’effectuer en profon-deur à partir de ceux-ci, avec des accès suffisamment éloignés les uns des autres. Ce qui s’est fait sur la N5 (un filet d’industries et de diverses bâtisses colmatant les bordures et ne laissant qu’un désert à l’arrière) est un parfait contre-exemple.Il faut donc se cadrer sur les limites des zones non-urbanisables et de protection des villages, telles que définies ci-dessus, et programmer une urbanisation par « panneaux » de quelques km2 chacun. Le petit schéma ci-dessous illustre ce propos :

Carte 10. Principes d’aménagement à partir d’un axe

Carte 20: Principes d’aménagement à partir d’un axe Source: SDRHN –Rapport de Mission

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Carte 11 SOFA : Schéma d’Organisation Fonctionnelle et d’Aménagement du Grand Ha Noi

Carte 21: SOFA : Schéma d’Organisation Fonctionnelle et d’Aménagement du Grand Ha Noi

Source: SDRHN –Rapport de Mission

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Vision(5 articles) du développement durable de Grand Hanoi.

1. Infrastructure / Les réseaux d’eau

Quel est l’état actuel de la Grand Hanoi?Quels sont les problèmes?

- Infrastructure et de l’industrie.Hanoi a toujours été reliée à des établissements environnants grâce à un systèmedes rivières et des routes. Ce réseau a évolué vers un réseau terrestre, en commen-çant par la fabrication de ponts sur le fleuve, et suivie d’impositions différentes lors de la colonisation, la guerre, le communisme et le Doi moi Era.

- Les forêts (en montagne), de l’agriculture (près de monoculture - champs de riz) et les loisirs (parcs nationaux et des terrains de golf). Les politiques de reboisement sont actuellement affectés par les terres moins fertiles en amont et, en même temps, conduire à l’effondrement des systèmes agricoles collectives.

- Des ménages de l’eau. Le fleuve Rouge a des problèmes d’inondation.Une fois connecté au système hydraulique du fleuve Rouge, de nombreux cours d’eau secondaires sont devenus coupés par des barrages et des portes, la réduc-tion de leur utilisation pour le drainage des précipitations uniquement.Ils sont «morts» des rivières, parce que le rythme de la hausse et le recul de l’eau a disparu, et en raison des niveaux de pollution élevés. Leurs barrages et des bar-rières de contrôle de dysfonctionnement (ils ne sont pas ouverts pendant les inonda-tions).

- Disparition de lacs dans la ville de Hanoi.Autres lacs de la ville sont utilisés à des fins différentes. Il ya les vieux, les lacs culturels de la ville, ainsi que les lacs traitement des eaux usées et des lacs comme une épine dorsale pour les zones d’habitation construit sur le bord de l’urbanisation. L’extérieur des Grands Lacs de la ville ont des fins de loisirs (terrains de golf sur les bords).

2. Ville de Ports

- Les infrastructures existantes devraient être utilisées plus efficacement.Cela peut se faire en améliorant et en complétant les systèmes ferroviaires et l’ajout de transport par l’eau fonctionne comme contourne d’un système à l’autre.

- Ajout de nouvelles, de grands projets d’infrastructure: Rendre un système de T route os autour de la ville, reliant Ho Chi Minh pour les autoroutes qui pointent Hanoi avec la Chine. Au lieu de rendre la ville plus encombrées, l’industrie de nouvelles projections reliera au réseau routier qui va largement autour de la ville. Il se con-necte aussi de cette manière à l’aéroport de projet et les domaines actuels de l’activité industrielle.

- Dans les endroits où différents éléments d’infrastructure de répondre, les domaines intéressant le développement industriel de venir à l’existence. Il ya un tel nœud, par exemple, où la route, voie ferrée et la rivière sont réunis près de l’aéroport prévu. Quel sera l’impact sur la rivière Rouge et l’urbanisation de la ville de Hanoi? Ce qu’il y aura une meilleure accessibilité aux marchés locaux, plus de connectivité? Est-ce que les parties de la rivière Rouge devenir plus accessible, pour les habitants ainsi que pour les touristes?

L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi p-73

Source: http://hanoi-studio-kuleuven.blogspot.com/

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3. La croissance d’une structure

- Ecologie du paysage explique les principes de la verte qui sépare de l’urbanisation(par exemple dans les théories de Richard Forman) - lignes, taches, des champs-forme une mosaïque de verts. Entre différents patchs (du tissu urbain et le vert par exemple) existent des conditions de bord, des taches ont des influences positives et négatives sur l’autre.

- Comment peut-écologie et de l’urbanisation être combinés?Pourriez-boisement et le renforcement de divers modèles de structure de la végéta-tion de la croissance d’une Hanoi?

- Différents principes peuvent être mises en œuvre, telles que la culture des forêts, en différenciant l’agriculture, la création de zones humides et la végétation marécag-es autour des rivières (structure en échelle), l’ajout de correctifs à la connexion écologiques, ajouter de l’espace vert au tissu urbain.

- Quel est le but de cette vision? - Certains avantages qui peuvent être mentionnés sont d’un vert dominant structure de liaison (écologie), la différenciation, la protec-tion contre les polluants de l’industrie, de la prévention de l’urbanisation autour des infrastructures.En outre, qualitative des espaces verts peut être mis en œuvre dans la ville ex-istante, y compris les zones humides (pour le traitement des eaux usées), un jardin maraîcher, les loisirs.

- Comparativement à l’échelle de Delta, cette proposition est d’environ amélioration de la ville, la prévention de l’urbanisation en un seul endroit et en offrant les condi-tions propices à l’urbanisation dans un autre endroit (au sud de la ville, entre les montagnes et la rivière Con).

4. L’espace pour la rivière

- Principale hypothèse: que le fleuve soit la rivière naturelle.Puis les rivières sont restaurés à leur caractère naturel?

- Reconnexion avec l’hydrologie du fleuve Rouge permettra de dilution des eaux usées et le contrôle des inondations de la région de Hanoi.

- Démolition de barrage Ba Xuan et de barrage Phung dans la rivière Day, et Porte Lien Mac dans la rivière Nhue, relierait les rivières à le fleuve Rouge et de rendre leurs anciennes zones inondables, définis par des digues et des différences de hau-teur naturelle et les zones humides à nouveau sous la domination des saisons.

- La rivière Day: Les plaines d’inondation sera aménagé. Déblai et de remblai actions, le déplacement du sol d’un endroit à un autre, aura lieu dans la zone inondable. Cela va changer les plaines inondables. Protection de certaines villes et villages. Terres prises aux plaines inondables peuvent devenir des zones de développement de nouvelles. La digue sera plus une ligne. Au contraire, il sera un élément paysager, tantôt large, tantôt étroit.

- La rivière Nhue: La conception sera axée sur la restauration de quelques-unes des qualités paysagères de la ville. Rompant avec une certaine urbanisation, et à renforcer les zones ouvertes autour de la rivière fournira à la ville avec l’agriculture, les loisirs et la nature.

- Le fleuve Rouge: le système de digues autour de Hanoi est largement en place mais peut être modifié à certains endroits où l’urbanisation ne se produit.Ici, la digue sera également dans une large, renforcé des digues.Il sera composé de différentes terrasses, adaptés à différents types de plantes et de l’agriculture.

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5. Ville de lacs

- Afin de guider le développement futur de la ville, un geste audacieux de la création de nouveaux plans d’eau seront entrepris. Cela se produit sur une grande échelle, en dehors de la ville.

- Les nouveaux lacs ont une multitude d’utilisations. Emplacement, la taille et la forme des lacs se rapportent à leur fonctionnement.Les fonctions les plus importantes sont les loisirs, le drainage des eaux pluviales, la recharge des aquifères et la rétention d’eau lors des crues.Les plus grands lacs se trouvent près de la confluence de la rivières Lo, Da et du fleuve Rouge, et près du confluent des rivières Day et Con.

- Les lacs ont une forte structuration des capacités (il est difficile de construire dans ces entreprises), ils peuvent augmenter la valeur des terres et du sol pour donner d’autres décharges. Ceci peut être utilisé pour les digues ou pour des projets de développement urbain. C’est pourquoi l’urbanisation se fera aux endroits indiqués.Les zones directement au sud et à l’ouest de la ville sont adaptés à l’urbanisation supplémentaire. Aussi à l’extrême ouest, entre la rivière Con et les montagnes,l’urbanisation autour des lacs existants peuvent avoir lieu.

- Les masses d’eau peuvent être combinés avec l’infrastructure d’épuration des eaux, le long des infrastructures, dans une zone humide ou des bassins versants.En outre, ils collaborent avec les systèmes forestiers et la végétation.

Projets stratégiques

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Source: http://khudothimoi.com

Carte 22: Plan de la capitale de Hanoi à l’horizon 2005-2020

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Étude de cas: le développement du district de Tay Ho.(La zone à l’ouest du lac Ho Tay)

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1 km 2 000 p

échelle 1/50 000

Hanoi 21°2′0″N 105°51′00″E23.

23. Proposer le concept du site d’étude du théâtre Thang Long. 24.-25. Proposer le concept d’aménagement du site d’étude du théâtre Thang Long.

1.-3. © Vinaconex R&D

1

2

24.25.

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1. Conception d’ un parc, pour répondre à la vie des Hanoiens.

Projet: Peace Park Lieu: Tay Ho, Hanoi, VietnamSuperficie du site: 300 000 m2.Le domaine de la sculpture d’oiseaux: 10 000 m2.

Le concept du parc de la paix n’est pas seulement de mettre le symbole de l’oiseau qui venait du graphique dessiné sur les médailles de bronze.

Car cet oiseau, c’est la liberté ... c’est le principe de vie des Vietnamiens. (Liberté, indépendante et heureuse). Alors, quand j’ai du réaliser l’aménagement

paysager qui se rapporte à l’oiseau. J’ai pensé à la philosophie du “ retour à la nature ».

Carte 26: Plan et perspective de parc de la paix.

© HighEnd Architecture JSC

© HighEnd Architecture JSC

Photo 80: Perspective de parc de la paix.

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2. Théâtre Thang Long à Hanoi Lieu: Tay Ho, Hanoi, Vietnam

Le plan de conception du Théâtre Thang Long à Hanoi, symbolisant la voile rouge que l’on peut contempler sur la baie d’Ha Long, est sorti de l’imagination de la société de conseil architectural Renzo Piano (Italie). Il a été approuvé par un jury composé de 7 membres vietnamiens et étrangers. Le concours international de conception du plan du Théâtre Thang Long a été lancé par le Comité populaire de Hanoi et la société Vinaconex R & D. Deux sociétés étrangères y ont participé : Renzo Piano (Italie), dont le plan a été retenu, mais aussi Norman Foster (Grande-Bretagne), qui a proposé un plan de conception sur un étang orné de lotus.

Le futur théâtre devrait couvrir 22.263 ha et sera situé dans la nouvelle aggloméra-tion Hô Tây. Trois bâtiments seront construits : un opéra de 1.200-1.500 places, un théâtre multifonctionnel de 1.800 places et un espace destiné aux représentations artistiques en plein air. Le plan du conseiller Norman Foster est inspiré de l’architecture de l’ancienne cité impériale de Huê : le pavillon construit sur l’eau. L’architecte a choisi le symbole du tambour en bronze, le toit de la maison communale, les écailles du dragon, la cara-pace de tortue et les couleurs traditionnelles vietnamiennes pour le théâtre. Le tout bâti sur un étang orné de lotus.

Concrètement, le plan s’inspire de la forme de 2 tambours en bronze recouverts par un toit symbolisant une carapace de tortue. Le toit est stylisé de sorte d’être comme celui de la grande maison communale. Le plan de Renzo Piano est lui inspiré de la voile rouge sublimant la baie de Ha Long. Cette voile est considérée comme un point d’orgue dans le ciel, un phare dans la mer. L’ouvrage est comme une perle dans une boîte de cristal et comporte 3 parties : l’opéra, la scène en plein air et le parking, lesquels sont reliés les uns aux autres par une passerelle. L’ensemble architectural est construit en hauteur afin de laisser de la place aux espaces verts et aux étendues d’eau qui l’entoure.

Renzo Piano envisage d’utiliser une structure en verre et en acier pour donner une impression de “légèreté”. La couverture de l’ouvrage bénéficie des technologies d’accumulation énergétique, de sorte que cela soit une construction écologique.

Le plan de conception du conseiller Renzo Piano sera mis en exposition du 22 au 29 septembre 2010 au Musée de Hô Chi Minh au 19, rue Ngoc Hà (Hanoi).

La mise en chantier est prévue le 7 octobre 2010, 3 jours avant la grande cérémonie du Millénaire de la capitale.

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Photo-81: Les zones agricoles (l’étang de lotus) sur un morceau de lac de l’Ouest

Photo-82: Plan de développement de la région autour du lac Thanh Nhan

© RPBW

© RPBW

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Grand Hanoi 2050L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi p-79

Source: http://www.skyscrapercity.com

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Carte 27: Plan de la capitale de Hanoi à l’horizon 2030 la construction maître et la vision à l’horizon 2050

Plan de développement spatial (sélectionné)

Legende : (Traduit par Nguyen Trang)

1. Zone centre administratif 2. Zone centre urbain3. Zone urbaine4. Zone de immeuble de grande hauteur5. Zone du logement dans le village6. Zone du logement en zone urbaine ancienne7. Zone à l’école8. Zone à l’hôpital9. Zone des raisons historiques et le patrimoine culturel10. Zone industrielle11. Zone de Tourisme12. Zone de Chef13. Verdure, parc, jardin de fleurs14. Zone du cimetière15. Transport routier16. Existantes de transport routier17. Chemin de fer18. Limites afin de Hanoi

1.2.3.4.5.6.7.8.9.

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Source: http://www.skyscrapercity.com

Source: http://www.skyscrapercity.com

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Carte 28: Grand Hanoi 2060

Legende : (Traduit par Nguyen Trang)

1. Provincial centre administratif2. Centre administratif du district3. Résident en milieu urbain4. Résident en milieu rural5. Identifié frontière provinciale6. Unidentified provincial boundary7. Unidentified frontière provinciale8. Commune limite9. La voie express10. National road, number of road11. La route nationale, le nombre de la route12. Autre route13. Des chemins de fer, de la gare14. Bridge, port fluvial15. Nouvellement ouvert autoroute16. Nouvellement ouvert la route

A. Espace pour le plan directeurB. Zone urbaine centrale de la planificationC. Zone urbaine où la planification a approuvé est mis en œuvreD. Zone urbaine où la planification est soumis pour approbationE. Zone urbaine où la planification est en cours d’élaborationF. Zone industrielle où la planification a approuvé est mis en œuvreG. Zone industrielle où la planification est soumis pour approbationH. Zone industrielle où la planification est en cours d’élaborationI. Domaine du tourisme où la planification a approuvé est mis en œuvreJ. Région touristique où la planification est soumis pour approbationK. Domaine du tourisme où la planification est en cours d’élaborationL. Les terres publiques, des services terrestresM. Terres publiques, où la planification est soumis pour approbation

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Source: http://www.skyscrapercity.com

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Hanoi: la première capitale durable d’ici à 2030. Traduit d’après le rapport “Hanoi 2030: Symposium international qui s’est tenue les 21 au 22 avril 2010”.

Hanoi et le développement durable

Idées de durabilité n’est pas une notion étrangère au Vietnam. La devise nationale est: Liberté, Indépendance et le bonheur. Vietnam s’est battue pour maintenir ces valeurs dans les différentes guerres tout au long de son histoire avec la Chine, la France et plus récemment contre les États-Unis. Ainsi, le maintien de leur mode de vie et de l’indépendance a été une philosophie centrale tout au long.

Qu’est-ce que nous avons proposé, c’est que Hanoi doit développer les idées de la durabilité d’incarner les 4 piliers de la durabilité: la durabilité économique, envi-ronnementale, sociale et culturelle.

La première, économique est évident. Vietnam a connu une croissance à couper le souffle. Il est passé d’une population affamée il ya 10 ans pour devenir # 2 exporta-teur de riz, # 2 exportateur de café et # 1 exportateur de noix de cajou.L’économie est forte, il est important de s’assurer que cette croissance continue.Vietnam dispose de 2 grandes villes: Ho Chi Minh Ville (Saigon) et Hanoi.Le delta du Mékong et Ho Chi Minh Ville est plus de la base industrielle de la nation.Les 2 villes ont besoin d’identifier clairement les rôles. À Hanoi, l’industrie devrait être encouragée, mais elle doit faire la transition vers une industrie fondée sur la connaissance. C’est plus de devenir la capitale, où l’administration, culturelles et l’enseignement supérieur devraient être encouragées.

La durabilité environnementale est évidemment important.La Banque asiatique de développement (BAD) voit le Vietnam sera l’un des comtés qui seront les plus touchés par la hausse du niveau des mers comme une con-séquence directe des changements climatiques.Hanoi et Ho Chi Minh Ville sont à la fois dans les zones du delta, ce qui signifie qu’ils seront les plus durement touchés. Aussi l’eau et pollution de l’air, sont des préoccupations majeures, depuis les eaux usées et des déchets industriels à Hanoi est à peine traitée et la circulation des motocyclettes lourdes est d’avoir un impact négatif sur la qualité de l’air.

La durabilité sociale et culturelle est moins évidente.Dans le cas de Séoul, depuis les années 60 la croissance économique a emporté sur tous les autres aspects, et dans le processus, le patrimoine culturel et historique ont été irrémédiablement perdus. Ce n’est que récemment qu’il ya des tentatives de

récupération tardive de ces actifs. Mais ce qui est déjà perdu plusieurs fois supéri-eurs est plus difficile de récupérer.

Hanoi a une telle richesse du patrimoine, qui a été involontairement relativement bien conservés en raison de la guerre et la stagnation économique qui a suivi.Hanoi a du patrimoine chinois, français, soviétiques et vietnamiennes et les influ-ences en une seule ville.

L’échelle de structure coloniale française en milieu urbain et de villas de style colo-nial fait pour une ville européenne très intéressant, alors que la vieille ville pour une expérience unique vietnamienne à distance de marche les uns des autres.

Il est évident que le Vietnam, compte tenu de son économie, ne peuvent pas investir dans la préservation de son patrimoine culturel en tant que plus grande que les pays développés. Mais ce qu’il peut faire est de protéger jusqu’à ce qu’il puisse découvrir et de les développer.

Les principaux concepts

La méthodologie est basée d’abord sur une évaluation des conditions actuelles de Hanoi, puis d’identifier les atouts et potentialités de Hanoi, puis à établir un cadre stratégique visant à développer ces actifs, tout en atténuant les défis, en appliquant les meilleures pratiques internationales adaptées aux conditions propres à Hanoi.

L’analyse de la situation actuelle montre qu’il existe de nombreux défis que doit sur-monter Hanoi. La congestion du trafic, le transport, les inondations, développement urbain incontrôlé, logement, nouveau centre d’administration sont pour n’en nommer que quelques-unes des questions hautement prioritaires.

Il est facile de tomber dans le piège de se concentrer sur le plan de la recherche de solutions à ces défis. Toutefois, si vous regardez au-delà, vous vous rendez compte que Hanoi et le Vietnam dispose de nombreux atouts qui doivent être protégés.découvert et développé, Les nombreux sites culturels et historiques dans et autour de Hanoi besoin d’être protégés, et le mode de vie dans les villages d’artisanat de nombreux extérieur doivent Hanoi noyau urbain doit être maintenue à la mesure du possible.

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Page 88: L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi

La protection des terres agricoles

Le plus important, à forte productivité des terres agricoles doit être protégé.Il est facile de négliger cette question. De nombreux pays dont la Corée a pris la décision de convertir ses terres agricoles pour une utilisation urbaine.Les Philippines ont également pris une décision similaire et, de façon simpliste, c’est comment il est passé d’exportateur de riz maintenant importateur mondial de riz plus grand avec le Vietnam est un grand exportateur de riz aux Philippines.Compte tenu de la population urbaine croissante et le développement incontrôlé, c’est effectivement un danger clair pour le Vietnam aussi.

Au fond, c’est plus une question de principe que pratique.Il serait agréable d’avoir une bonne partie des ressources alimentaires nécessaires à Hanoi pour être cultivé et prévu des fermes des environs.Mais ce n’est pas pratique du tout, étant donné la croissance prévue de la popula-tion, et son appétit pour de nouvelles terres pour le logement, industrielle et com-merciale. De plus étant donné la main-d’œuvre, il est pour les cultures de riz cultivé,il n’a pas de sens économique pour les exploitations de riz à petite échelle pour tenter de fournir Hanoi.

Quoi de plus cruciale est de savoir comment les terres sont converties à des usages non agricoles: Terres à haute productivité de l’agriculture devraient être identifiés et que la faible productivité, terres agricoles, soient convertis. Si ce principe est ap-pliqué dans la capitale, il devrait avoir un effet d’entraînement sur toutes les autres villes au Vietnam, qui sont de plus en plus et face au même problème de conversion des terres. Ceci permettra d’établir un principe que la valeur des terres agricoles en tant que principe et la sécurité nationales. Peu de pays dans le monde a le luxe ou la sécurité d’être en mesure de nourrir toute sa population à domicile les produits cultivés. C’est un atout que le Vietnam doit se battre pour protéger et Hanoi pouvez définir la norme. Peu de pays sont un chef de file en rien.

Vietnam devrait maintenir son avance dans l’agriculture comme une priorité na-tionale, et de travailler à construire d’autres domaines tels que l’industrie et de la technologie au même niveau.

Corridor vert

Alors, comment atteindre ces objectifs et les principes d’une manière économique-ment et écologiquement durable?Sur la base des conditions actuelles, afin d’établir une stratégie de croissance durable, notre concept principal est centré autour de la création du corridor vert de Hanoi à l’ouest du noyau urbain de la précédente Hanoi.Le corridor vert suit les plaines d’inondation et d’autre de les rivière Day et Tich.

L’idée de Green Corridor est fondamentalement différent d’une ceinture verte.Une ceinture verte est statique et strictement contrôlées.Toutefois, un corridor vert est plus souple en ce qu’il permet de certaines activités «vertes» de se produire à travers le maintien de niveaux de protection.La protection peut varier de contrôle strict de «développement axé sur la conserva-tion» qui accueille villages de métiers pré-existants de fonctionner.Le corridor vert se déplace également pour protéger les terres agricoles à forte pro-ductivité qui existe autour de la Journée et les plaines d’inondation de la rivière Tich.

Le corridor vert fonctionnera lui aussi en grande partie de la même manière d’une ceinture verte à Séoul ou ne Londres en établissant une frontière autour des zones urbaines pour contrôler le développement incontrôlé l’étalement urbain.Cela vous donnera des villes satellites de la possibilité de développer d’une manière plus compétitive et plus compact et permettre la dépopulation de l’actuel centre de Hanoi et de donner de transport public une chance de fonctionner comme il le lien entre les nouveaux centres urbains à l’ancienne.Le gros avantage est bien sûr ajouté des espaces verts pour les générations futures puissent en profiter.

Avec le Corridor vert agissant comme une ancre, soi-disant «grappes d’innovation » peuvent être développées pour exploiter le potentiel de nouvelles possibilités en matière d’éco-tourisme, l’agriculture high-tech et interfonctionnelle des zones d’activités culturelles et l’éducation technologique.

Le plus grand défi pour tout cela, c’est les projets approuvés 700 + à Hanoi à divers stades de la planification et la mise en œuvre de fontaine autour de la zone.Actuellement, tous ces projets ont été mis en veilleuse en attendant l’approbation du plan directeur. De négociation, pouvant accueillir, voire à supprimer certains de ces projets qui ont une forte intérêts politiques seront les plus durement le cadre du plan.

L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi p-83

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Chapitre 5 ConclusionSlow City

Città slow (en français; ville lente) est le nom d’un réseau mondial de villes labeli-sées qui s’engagent à ralentir le rythme de vie de leurs citoyens.etGrand Hanoi... Pour devenir ville la plus verte du monde et la première ville du monde durable.

Quels sont les avantages et les inconvénients?Qu’est-ce que d’envisager et de prendre soin de?Où sont vos préoccupations?Quelles sont vos idées pour les nouveaux quartiers?Que pouvons-nous apprendre d’autres villes de capital prévue? etc.Discuter de nouveau plan directeur de Hanoi ici ... les problèmes doivent être con-scients, autrement, le plan ne peut être refusé.

Hanoi est 920,97 km ², après expansion, elle doit être 3.325sqkm. (agglomération: ~ 13.000sqkm).La population actuelle est de 3,4 millions de personnes, mais il pourrait être de 6 à 12.000.000 personnes après l’expansion.Le ministère de la Construction tour Hanoi dans l’une des 30 plus grandes villes dans le monde.

L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi p-84

Source: http://www.paris-skyscrapers.com

Source: www.cittaslow.net/

Photo-83: Exposition de “Hanoi 2030: Symposium international qui s’est tenue les 21 au 22 avril 2010”.

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Le développement urbain ne veut pas dire lentement le développement de la ville sans but. Cela implique de développer le respect de leurs coûts actuels. Hanoi est parfait pour les coûts de l’environnement culturel et naturel est très élevé. Par con-séquent, il n’est pas nécessaire d’avoir un développement stupéfiant.

J’ai eu l’occasion de travailler à Hanoi pour 4 mois (Juillet à Novembre. 2010) dans l’un des bureaux d’architectes. J’ai trouvé que le long de la manipulation courant à Hanoi semble aller à la concurrence avec d’autres villes à travers le monde. Et nous ne pouvons pas garantir que le développement des villes dans le monde de la mon-dialisation. Dans chaque ville dans le même but ou non.

Parce que la croissance économique seule. Pas assez pour garder la ville comme la capitale de Hanoi peut être une stratégie de développement durable en 2030 aux côtés de la vie économique, sociale, culturelle et environnementale. Tous ces élé-ments pour élaborer un rapport équilibré et réciproque. Dans le développement de Hanoi est la chose la plus importante est de développer les ressources humaines en fournissant des informations, et préparent divers.

Une étude comparative des villes à travers le monde verra que chaque ville est unique et différent. Par conséquent, le développement urbain ne peut pas être utilisé le même modèle ou un programme. Hanoi contre les éléments et facteurs qui causent les montagnes et le parent naturel. Le développement doit être détruit et obscurci la principale composante du développement urbain, ainsi le mauvais sens.

Les problèmes actuels liés à Hanoi à Hanoi devrait refléter cette nécessité d’être prudent et de marcher lentement, mais sûrement. Tels que les encombrements, les problèmes de pollution de l’environnement et la pollution visuelle de l’architecture étrangère et les problèmes de gestion des déchets.

Le développement urbain durable est la chose la plus importante est de savoir com-ment tout le monde impliqué dans le développement. Les petits villages éparpillés dans la banlieue de Hanoi. Chaque village a une forte culture agricole.

Le processus d’urbanisation rapide et l’ouverture du Vietnam, en particulier aux touristes, a conduit à des changements positifs et négatifs dans l’environnement des villages de métiers traditionnels vietnamiens.

La propagation de l’urbanisation et de la technologie modernes semblent ignorer l’existence de l’identité du village, qui est formé et renforcé au fil des générations. En conséquence, de nombreuses structures belle a été «avalées» par expension de la ville.

Que faire pour maintenir l’identité des villages?Je crois, il est important de savoir ce qui doit être maintenu et ce qui doit être chan-gé. Par conséquent, il est crucial d’identifier les modes de vie du village, qui com-prend l’identification des structures de production artisanale et importants tels que la maison communale, la porte et les pagodes de commencer à trouver la solution au maintien de caractère des villages.

L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi p-85

Page 91: L’Urbanisme Hydraulique de Hanoi

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L’URBANISME HYDRAULIQUE DE HA NOI