l’ostéite alvéolo-mandibulaire d’origine tuberculeuse simulant un lymphome de burkitt chez un...

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A138 Posters / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A104–A160 Matériel et méthodes Notre étude rétrospective a intéressé 25 observations de laryngomalacie sur une période de 4 ans allant du mois de janvier 2007 au mois de décembre 2010. Résultats La fréquence de la laryngomalacie était de 68 % de l’ensemble des pathologies se manifestant par un stridor. L’âge moyen de nos malades était de 5,1 mois avec une sex-ratio de 2,1. Le délai moyen d’apparition du stridor était de 13 jours de la naissance. Le stridor était intermittent dans la majorité des cas, et associé à une dyspnée et des fausses routes dans 44 % des cas. Le diagnostic était posé par la nasofibroscopie souple dans 96 % des cas. Une laryn- goscopie directe a été pratiquée dans 11 cas, soit 44 % des cas. Le type de laryngomalacie le plus fréquent était le type V (replis ary- épiglottiques courts). La fréquence de la forme sévère était de 32 %. Une surveillance clinique a été indiquée chez 17 malades associée à un traitement médical. Dans ce groupe, la disparition du stridor était notée chez 15 nourrissons en un délai moyen de 7 mois. La supraglottoplastie a été pratiquée chez 8 nourrissons. L’évolution était bonne avec disparition du stridor chez sept malades. Le recul moyen était de 18 mois. Conclusion L’évolution de la laryngomalacie vers la guérison spontanée fait d’elle une pathologie bénigne non inquiétante dans la majorité des cas. Néanmoins, la fréquence d’une forme sévère est non négligeable par la présence de signes respiratoires et/ou digestifs exigeant une intervention chirurgicale urgente basée sur la supraglottoplastie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.305 P105 L’ostéite alvéolo-mandibulaire d’origine tuberculeuse simulant un lymphome de Burkitt chez un enfant : à propos d’un cas et revue de littérature E. Rachid , C. Merieme , R. Sami , A. Redalah , R. Mohamed , M. Mohamed CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Auteur correspondant. But de la présentation L’atteinte tuberculeuse des maxillaires est rare (2 % des localisations osseuses). Elle peut prêter à confu- sion avec une pathologie mandibulaire d’origine infectieuse ou tumorale. Nous rapportons un cas d’ostéite mandibulaire d’origine tuberculeuse chez un enfant colligé dans notre service. Matériel et méthodes C’est le cas d’une fille de 3 ans, vaccinée selon le programme national marocain d’immunisation et qu’a un oncle traité pour tuberculose pulmonaire consulte pour une tumé- faction jugale droite évoluant. Depuis 5 mois, de volume croissant, sans douleur, ni fièvre. L’examen clinique note : – une tuméfaction dure de l’angle mandibulaire droit s’étendant jusqu’à la branche montante de la mandibule, avec infiltration des parties molles, sans signes inflammatoires cutanés en regard ; – multiples caries dentaires ; – adénopathies sous digastriques et sous maxillaires bilatérales de 2 centimètres de diamètre chacune. Résultats Bilan radiologique : – l’orthopantomogramme : ostéolyse avec une corticale osseuse soufflée au niveau de l’angle mandibulaire gauche ; – l’échographie jugale : formation hypoéchogène homogène, mal limitée de la joue droite de 16,7 millimètres de grand axe au contact d’une lyse osseuse mandibulaire ; – la tomodensitométrie : aspect lytique et soufflé de la branche montante de la mandibule et de l’angle mandibulaire droit, avec rupture de la corticale externe et envahissement modéré des par- ties molles en regard jugales et endobuccales ; – biopsie de l’os mandibulaire sous anesthésie générale ; – étude anatomo-pathologique des fragments osseux : inflamma- tion granulomateuse tuberculoïde sans nécrose compatible avec une tuberculose évolutive ; – la radiographie pulmonaire était normale ; – un traitement antibacillaire de 6 mois a été démarré, associant 6 jours sur 7 pendant deux mois l’isonizide (H), la rifampicine (R) et la pyrazinamide (Z), et les 4 mois suivants l’isoniazide et la rifam- picine ; – évolution : régression de la tuméfaction jugale avec un recul de 19 mois, et recalcification des zones ostéolytiques. Conclusion En dépit de sa rareté, l’ostéite mandibulaire d’origine tuberculeuse doit être systématiquement évoquée devant toute tuméfaction mandibulaire, surtout dans les pays d’endémie tuber- culeuse. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.306 P106 Exophtalmie révélatrice d’un ostéoblastome du sinus maxillaire d’un enfant O. Vella , F. Cuny , L. Robard , C. Bazille CHU, Caen, France Auteur correspondant. But de la présentation L’ostéoblastome du sinus maxillaire est une tumeur osseuse bénigne rare, à croissance lente, se localisant pré- férentiellement au niveau des vertèbres et des os longs. Notre but est de décrire à partir d’une une présentation clinique atypique les symptômes évocateurs d’un ostéoblastome du sinus maxillaire chez un enfant. Matériel et méthodes Description d’une observation à l’aide d’une iconographie radiologique. Résultats Un enfant de 10 ans était atteint d’une exophtalmie droite depuis 1 mois. Le bilan clinico-radiologique montrait la mise en évidence d’une tumeur hétérogène avec des composantes osseuses occupant la totalité du sinus maxillaire, soufflant sa paroi postérieure et s’étendant en haut et en avant vers la loge orbi- taire. L’histologie initiale, obtenue par voie vestibulaire, était en faveur d’une dysplasie fibreuse. Un traitement chirurgical par voie mixte a ensuite était réalisé associant énucléation du sinus maxil- laire et méatotomie moyenne droite. Après relecture des lames, le diagnostic définitif retenu était celui d’ostéoblastome. Après concertation et compte tenu du geste réalisé aucun traitement complémentaire n’a été effectué. La lésion a récidivé 8 mois plus tard avec en tomodensitométrie une masse hétérogène et calcifiée occupant le sinus maxillaire, refoulant en dedans la paroi sinuso- nasale et en haut le plancher de l’orbite. Une maxillectomie droite associée à une ethmoidectomie totale par voie combinée a ensuite été nécessaire afin de réaliser l’exérèse complète de la tumeur. Un suivi clinico-radiologique rapproché n’a montré aucune récidive à 5 ans. Conclusion Seule une étude histologique détermine précisément le diagnostic en éliminant le caractère malin de la tumeur et en la différenciant des autres tumeurs osseuses bénignes. Son traitement en est purement chirurgical. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.307 P107 Manifestations ORL au cours du syndrome de Lesch-Nyhan

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Page 1: L’ostéite alvéolo-mandibulaire d’origine tuberculeuse simulant un lymphome de Burkitt chez un enfant : à propos d’un cas et revue de littérature

A138 Posters / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A104–A160

Matériel et méthodes Notre étude rétrospective a intéressé 25observations de laryngomalacie sur une période de 4 ans allant dumois de janvier 2007 au mois de décembre 2010.Résultats La fréquence de la laryngomalacie était de 68 % del’ensemble des pathologies se manifestant par un stridor. L’âgemoyen de nos malades était de 5,1 mois avec une sex-ratio de 2,1. Ledélai moyen d’apparition du stridor était de 13 jours de la naissance.Le stridor était intermittent dans la majorité des cas, et associé à unedyspnée et des fausses routes dans 44 % des cas. Le diagnostic étaitposé par la nasofibroscopie souple dans 96 % des cas. Une laryn-goscopie directe a été pratiquée dans 11 cas, soit 44 % des cas. Letype de laryngomalacie le plus fréquent était le type V (replis ary-épiglottiques courts). La fréquence de la forme sévère était de 32 %.Une surveillance clinique a été indiquée chez 17 malades associéeà un traitement médical. Dans ce groupe, la disparition du stridorétait notée chez 15 nourrissons en un délai moyen de 7 mois. Lasupraglottoplastie a été pratiquée chez 8 nourrissons. L’évolutionétait bonne avec disparition du stridor chez sept malades. Le reculmoyen était de 18 mois.Conclusion L’évolution de la laryngomalacie vers la guérisonspontanée fait d’elle une pathologie bénigne non inquiétante dansla majorité des cas. Néanmoins, la fréquence d’une forme sévèreest non négligeable par la présence de signes respiratoires et/oudigestifs exigeant une intervention chirurgicale urgente basée surla supraglottoplastie.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.305

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L’ostéite alvéolo-mandibulaired’origine tuberculeuse simulant unlymphome de Burkitt chez un enfant :à propos d’un cas et revue delittératureE. Rachid ∗, C. Merieme , R. Sami , A. Redalah , R. Mohamed ,M. MohamedCHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc∗ Auteur correspondant.

But de la présentation L’atteinte tuberculeuse des maxillairesest rare (2 % des localisations osseuses). Elle peut prêter à confu-sion avec une pathologie mandibulaire d’origine infectieuse outumorale. Nous rapportons un cas d’ostéite mandibulaire d’originetuberculeuse chez un enfant colligé dans notre service.Matériel et méthodes C’est le cas d’une fille de 3 ans, vaccinéeselon le programme national marocain d’immunisation et qu’a unoncle traité pour tuberculose pulmonaire consulte pour une tumé-faction jugale droite évoluant. Depuis 5 mois, de volume croissant,sans douleur, ni fièvre. L’examen clinique note :– une tuméfaction dure de l’angle mandibulaire droit s’étendantjusqu’à la branche montante de la mandibule, avec infiltration desparties molles, sans signes inflammatoires cutanés en regard ;– multiples caries dentaires ;– adénopathies sous digastriques et sous maxillaires bilatérales de2 centimètres de diamètre chacune.Résultats Bilan radiologique :– l’orthopantomogramme : ostéolyse avec une corticale osseusesoufflée au niveau de l’angle mandibulaire gauche ;– l’échographie jugale : formation hypoéchogène homogène, mallimitée de la joue droite de 16,7 millimètres de grand axe au contactd’une lyse osseuse mandibulaire ;– la tomodensitométrie : aspect lytique et soufflé de la branchemontante de la mandibule et de l’angle mandibulaire droit, avecrupture de la corticale externe et envahissement modéré des par-ties molles en regard jugales et endobuccales ;– biopsie de l’os mandibulaire sous anesthésie générale ;

– étude anatomo-pathologique des fragments osseux : inflamma-tion granulomateuse tuberculoïde sans nécrose compatible avecune tuberculose évolutive ;– la radiographie pulmonaire était normale ;– un traitement antibacillaire de 6 mois a été démarré, associant6 jours sur 7 pendant deux mois l’isonizide (H), la rifampicine (R)et la pyrazinamide (Z), et les 4 mois suivants l’isoniazide et la rifam-picine ;– évolution : régression de la tuméfaction jugale avec un recul de19 mois, et recalcification des zones ostéolytiques.Conclusion En dépit de sa rareté, l’ostéite mandibulaire d’originetuberculeuse doit être systématiquement évoquée devant toutetuméfaction mandibulaire, surtout dans les pays d’endémie tuber-culeuse.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.306

P106

Exophtalmie révélatrice d’unostéoblastome du sinus maxillaired’un enfantO. Vella ∗, F. Cuny , L. Robard , C. BazilleCHU, Caen, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation L’ostéoblastome du sinus maxillaire est unetumeur osseuse bénigne rare, à croissance lente, se localisant pré-férentiellement au niveau des vertèbres et des os longs. Notre butest de décrire à partir d’une une présentation clinique atypiqueles symptômes évocateurs d’un ostéoblastome du sinus maxillairechez un enfant.Matériel et méthodes Description d’une observation à l’aide d’uneiconographie radiologique.Résultats Un enfant de 10 ans était atteint d’une exophtalmiedroite depuis 1 mois. Le bilan clinico-radiologique montrait lamise en évidence d’une tumeur hétérogène avec des composantesosseuses occupant la totalité du sinus maxillaire, soufflant sa paroipostérieure et s’étendant en haut et en avant vers la loge orbi-taire. L’histologie initiale, obtenue par voie vestibulaire, était enfaveur d’une dysplasie fibreuse. Un traitement chirurgical par voiemixte a ensuite était réalisé associant énucléation du sinus maxil-laire et méatotomie moyenne droite. Après relecture des lames,le diagnostic définitif retenu était celui d’ostéoblastome. Aprèsconcertation et compte tenu du geste réalisé aucun traitementcomplémentaire n’a été effectué. La lésion a récidivé 8 mois plustard avec en tomodensitométrie une masse hétérogène et calcifiéeoccupant le sinus maxillaire, refoulant en dedans la paroi sinuso-nasale et en haut le plancher de l’orbite. Une maxillectomie droiteassociée à une ethmoidectomie totale par voie combinée a ensuiteété nécessaire afin de réaliser l’exérèse complète de la tumeur. Unsuivi clinico-radiologique rapproché n’a montré aucune récidive à5 ans.Conclusion Seule une étude histologique détermine précisémentle diagnostic en éliminant le caractère malin de la tumeur et en ladifférenciant des autres tumeurs osseuses bénignes. Son traitementen est purement chirurgical.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.307

P107

Manifestations ORL au cours dusyndrome de Lesch-Nyhan