l’hydatidose pulmonaire secondaire à une dissémination bronchogénique

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19 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1 er février 2015 A163 510 L’hydatidose pulmonaire secondaire à une dissémination bronchogénique H. Ben Abdelghaffar , I. Akrout , A. Ayari , L. El Fekih , W. Ben Hamad , H. Smadhi , D. Greb , H. Hassene , D. Belhabib , M.L. Megdiche Pneumologie, Tunisie L’hydatidose secondaire bronchogénique (HSB) constitue une complication rare du kyste hydatique primitif du poumon. Elle est le résultat de l’ensemencement du poumon par le liquide hyda- tique d’un KHP primitif à travers l’arbre bronchique. Sa fréquence est estimée à 0,32 % des KHP opérés, dans notre série elle est de 1,3 %. Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur des dossiers de 224 malades opérés pour KHP durant les 9 dernières années. Nous rapportons 3 observations (1,3 %) d’HSB survenues après une cure chirurgicale d’un KHP primitif compliqué. Nos 3 patients sont âgés respectivement de 40 ans, 20 ans et de 75 ans. Ils ont été tous opérés d’un KHP compliqué, les 2 premiers au niveau de la LSD et le dernier de la LID. Ils ont eu tous une périkystectomie totale avec des suites opératoires simples. Après quelques mois, ils consultent essentiellement pour un syndrome infectieux chez le premier malade, une toux sèche et des douleurs thoraciques chez les autres. Le diagnostic de suppuration sur cavité résiduelle a été évoqué dans la première observation. Le scanner thoracique a permis d’orienter le diagnostic en montrant de multiples for- mations liquidiennes homolatérales. L’échographie cardiaque était normale chez tous nos patients. La ré-intervention a consisté chez 2 malades en une kystectomie ainsi qu’une résection en wedge, chez 1 patient en une lobectomie supérieure. L’HSB survient générale- ment après la cure chirurgicale d’un KHP primitif. À travers ces observations, nous allons essayer d’étayer la pathogénie, mettre en exergue les difficultés diagnostiques et insister sur la prévention qui reste cependant nécessaire chaque fois qu’un kyste rompu dans les bronches est opéré. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.148 511 Pneumopathies aiguës communautaires à propos de 116 cas T. Berdous 1 , S. Nafti 2 1 Résidente en pneumologie, Alger, Algérie 2 Professeur en pneumologie, Alger, Algérie Les pneumonies aiguës communautaires (PAC) constituent un pro- blème de santé publique. Elles sont principalement d’origine bactérienne le faible rendement des investigations fait que la prise en charge de ces infections reste empirique. Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur une période de 6 ans (2008—2013), ayant colligé 116cas de PAC hospitalisés. Il s’agit de 63 hommes et 43 femmes avec des extrêmes d’âge allant de 15 à 94 ans. Quarante-sept cas était des fumeurs actifs, 5 fumaient du cannabis, notion de prise de tabac à chiquer chez 8 cas, 6 alcooliques. L’analyse des comorbidités : diabète : 31cas, pathologies cardiovasculaires : 21 cas, asthme : 11 cas et épilepsie : 5 cas. La symptomatologie associait des signes généraux dans la totalité des cas avec présence de signes extra-respiratoires notam- ment digestifs chez 20 cas. La radiographie thoracique : syndrome alvéolaire : 96 cas, syndrome interstitiel : 16 cas. La pneumopathie était unilatérale : 85 cas (17 cas étendues), bilatérale : 26 cas et l’atteinte pleurale a été associée : 30 cas. La fibroscopie bron- chique réalisée chez 79 cas retrouve un aspect inflammatoire dans la totalité des cas avec présence de sécrétions purulentes chez 25 cas. Le germe en cause n’a pu être isolé que : 15 cas, BGN : 6cas, Staphylococcus AUREUS : 4cas et Legionella pneumophila : 5 cas. Un traitement empirique à base d’ampicilline en mono- thérapie a été prescrit : 58 cas, ampicilline—gentamicine : 13 cas, ampicilline—gentamicine—métronidazole : 16patients ; céphalospo- rines de 2 e et 3 e génération : 18 patients, aux macrolides : 9 cas et quinolones : 2 cas. La durée d’hospitalisation était inférieure à 1 mois pour 70 cas et supérieure à 1 mois pour 46 cas. Une bonne évolution a été notée chez 103 cas, 5 patients ont été transférés en réanimation et on a déploré 8 décès. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.149 512 Profil clinique et étiologique d’aspergillomes pulmonaires : à propos de 8 cas A. Moumeni , A. Marouani , A. Bourezgue , H. Houari , N. Benbaouche Service de pneumologie, CHU de Sétif, Sétif, Algérie Introduction L’aspergillome pulmonaire est une mycose due au développement d’un amas de filaments mycéliens dans une cavité préexistante, le plus souvent d’origine tuberculeuse. Objectifs Étudier le profil radioclinique, diagnostic, thérapeu- tique et évolutif des aspergillomes pulmonaires dans notre service. Résultats Il s’agit d’une étude rétrospective des dossiers de patients pris en charge pour aspergillome pulmonaire dans notre service durant la période 2012—2014. Il s’agit de 7 hommes et une femme. L’âge moyen est de 43ans. La tuberculose pulmonaire est retrouvée dans 5 cas, les bronchectasies (1 cas), fibrose pulmo- naire (1 cas) et une néoplasie du poumon (1 cas). Le délai moyen de survenue de la tuberculose et la greffe aspergillaire est de 15ans. L’hémoptysie domine le tableau clinique. L’image en gre- lot est retrouvée chez 3 patients, un fibrothorax chez 2 patients, une image cavitaire dans trois cas. La TDM thoracique montre une image d’aspergillome dans 4 cas. La sérologie aspergillaire est posi- tive dans tous les cas, la fibroscopie bronchique montre : une truffe aspergillaire dans un cas. La culture de l’Aspergillus fumigatus sur milieu de Sabouraud du liquide d’aspiration bronchique, est posi- tive dans un seul cas. Le traitement chirurgical est indiqué chez deux patients, mais un seul malade est opéré, le traitement médi- cal à base de voriconazole est préconisé chez les autres patients. L’évolution est très favorable chez tous nos patients. Conclusion L’aspergillome pulmonaire est la forme la plus fré- quente des aspergilloses thoraciques, le tableau clinique est souvent évocateur. Le traitement reste toujours chirurgical, mais, imité par les comorbidités. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.150 513 Les atteintes respiratoires observées chez les enfants infectés par le VIH A. Radoui , A. Moktefi , A. Fafa Service de pneumologie, hôpital d’Enfants, Canastel, Oran, Algérie Introduction Fréquentes et graves, les atteintes respiratoires deviennent une préoccupation pédiatrique chez les enfants infectés par le VIH dans la majorité des pays en développement. Méthodologie Cette étude rétrospective sur une période de 5 ans (2009—2013) a pour but d’analyser les aspects épidémiologiques et cliniques de 13 dossiers d’enfants hospitalisés au service de pneu- mologie de l’hôpital d’enfants d’Oran (Algérie) pour pneumopathie et dont les investigations ont révélé une infection par le VIH.

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19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A163

510L’hydatidose pulmonaire secondaire àune dissémination bronchogéniqueH. Ben Abdelghaffar , I. Akrout , A. Ayari , L. El Fekih ,W. Ben Hamad , H. Smadhi , D. Greb , H. Hassene , D. Belhabib ,M.L. MegdichePneumologie, Tunisie

L’hydatidose secondaire bronchogénique (HSB) constitue unecomplication rare du kyste hydatique primitif du poumon. Elle estle résultat de l’ensemencement du poumon par le liquide hyda-tique d’un KHP primitif à travers l’arbre bronchique. Sa fréquenceest estimée à 0,32 % des KHP opérés, dans notre série elle est de1,3 %. Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur des dossiersde 224 malades opérés pour KHP durant les 9 dernières années.Nous rapportons 3 observations (1,3 %) d’HSB survenues après unecure chirurgicale d’un KHP primitif compliqué. Nos 3 patients sontâgés respectivement de 40 ans, 20 ans et de 75 ans. Ils ont ététous opérés d’un KHP compliqué, les 2 premiers au niveau de laLSD et le dernier de la LID. Ils ont eu tous une périkystectomietotale avec des suites opératoires simples. Après quelques mois,ils consultent essentiellement pour un syndrome infectieux chezle premier malade, une toux sèche et des douleurs thoraciqueschez les autres. Le diagnostic de suppuration sur cavité résiduelle aété évoqué dans la première observation. Le scanner thoraciquea permis d’orienter le diagnostic en montrant de multiples for-mations liquidiennes homolatérales. L’échographie cardiaque étaitnormale chez tous nos patients. La ré-intervention a consisté chez2 malades en une kystectomie ainsi qu’une résection en wedge, chez1 patient en une lobectomie supérieure. L’HSB survient générale-ment après la cure chirurgicale d’un KHP primitif. À travers cesobservations, nous allons essayer d’étayer la pathogénie, mettreen exergue les difficultés diagnostiques et insister sur la préventionqui reste cependant nécessaire chaque fois qu’un kyste rompu dansles bronches est opéré.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.148

511Pneumopathies aiguëscommunautaires à propos de 116 casT. Berdous 1, S. Nafti 2

1 Résidente en pneumologie, Alger, Algérie2 Professeur en pneumologie, Alger, Algérie

Les pneumonies aiguës communautaires (PAC) constituent un pro-blème de santé publique. Elles sont principalement d’originebactérienne le faible rendement des investigations fait que laprise en charge de ces infections reste empirique. Il s’agitd’une étude rétrospective réalisée sur une période de 6 ans(2008—2013), ayant colligé 116 cas de PAC hospitalisés. Il s’agitde 63 hommes et 43 femmes avec des extrêmes d’âge allantde 15 à 94 ans. Quarante-sept cas était des fumeurs actifs, 5fumaient du cannabis, notion de prise de tabac à chiquer chez8 cas, 6 alcooliques. L’analyse des comorbidités : diabète : 31cas,pathologies cardiovasculaires : 21 cas, asthme : 11 cas et épilepsie :5 cas. La symptomatologie associait des signes généraux dans latotalité des cas avec présence de signes extra-respiratoires notam-ment digestifs chez 20 cas. La radiographie thoracique : syndromealvéolaire : 96 cas, syndrome interstitiel : 16 cas. La pneumopathieétait unilatérale : 85 cas (17 cas étendues), bilatérale : 26 cas etl’atteinte pleurale a été associée : 30 cas. La fibroscopie bron-chique réalisée chez 79 cas retrouve un aspect inflammatoire dansla totalité des cas avec présence de sécrétions purulentes chez25 cas. Le germe en cause n’a pu être isolé que : 15 cas, BGN :6cas, Staphylococcus AUREUS : 4 cas et Legionella pneumophila :

5 cas. Un traitement empirique à base d’ampicilline en mono-thérapie a été prescrit : 58 cas, ampicilline—gentamicine : 13 cas,ampicilline—gentamicine—métronidazole : 16patients ; céphalospo-rines de 2e et 3e génération : 18 patients, aux macrolides : 9 caset quinolones : 2 cas. La durée d’hospitalisation était inférieure à1 mois pour 70 cas et supérieure à 1 mois pour 46 cas. Une bonneévolution a été notée chez 103 cas, 5 patients ont été transférés enréanimation et on a déploré 8 décès.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.149

512Profil clinique et étiologiqued’aspergillomes pulmonaires : àpropos de 8 casA. Moumeni , A. Marouani , A. Bourezgue , H. Houari ,N. BenbaoucheService de pneumologie, CHU de Sétif, Sétif, Algérie

Introduction L’aspergillome pulmonaire est une mycose due audéveloppement d’un amas de filaments mycéliens dans une cavitépréexistante, le plus souvent d’origine tuberculeuse.Objectifs Étudier le profil radioclinique, diagnostic, thérapeu-tique et évolutif des aspergillomes pulmonaires dans notre service.Résultats Il s’agit d’une étude rétrospective des dossiers depatients pris en charge pour aspergillome pulmonaire dans notreservice durant la période 2012—2014. Il s’agit de 7 hommes etune femme. L’âge moyen est de 43 ans. La tuberculose pulmonaireest retrouvée dans 5 cas, les bronchectasies (1 cas), fibrose pulmo-naire (1 cas) et une néoplasie du poumon (1 cas). Le délai moyende survenue de la tuberculose et la greffe aspergillaire est de15 ans. L’hémoptysie domine le tableau clinique. L’image en gre-lot est retrouvée chez 3 patients, un fibrothorax chez 2 patients,une image cavitaire dans trois cas. La TDM thoracique montre uneimage d’aspergillome dans 4 cas. La sérologie aspergillaire est posi-tive dans tous les cas, la fibroscopie bronchique montre : une truffeaspergillaire dans un cas. La culture de l’Aspergillus fumigatus surmilieu de Sabouraud du liquide d’aspiration bronchique, est posi-tive dans un seul cas. Le traitement chirurgical est indiqué chezdeux patients, mais un seul malade est opéré, le traitement médi-cal à base de voriconazole est préconisé chez les autres patients.L’évolution est très favorable chez tous nos patients.Conclusion L’aspergillome pulmonaire est la forme la plus fré-quente des aspergilloses thoraciques, le tableau clinique estsouvent évocateur. Le traitement reste toujours chirurgical, mais,imité par les comorbidités.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.150

513Les atteintes respiratoires observéeschez les enfants infectés par le VIHA. Radoui , A. Moktefi , A. FafaService de pneumologie, hôpital d’Enfants, Canastel, Oran,Algérie

Introduction Fréquentes et graves, les atteintes respiratoiresdeviennent une préoccupation pédiatrique chez les enfants infectéspar le VIH dans la majorité des pays en développement.Méthodologie Cette étude rétrospective sur une période de 5 ans(2009—2013) a pour but d’analyser les aspects épidémiologiques etcliniques de 13 dossiers d’enfants hospitalisés au service de pneu-mologie de l’hôpital d’enfants d’Oran (Algérie) pour pneumopathieet dont les investigations ont révélé une infection par le VIH.