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S158 Communications affichées d Service de dermatologie, AP—HP, hôpital Saint-Louis, 75010 Paris, France e Service d’anatomie et cytologie pathologiques, CHU de Nîmes, 30029 Nîmes, France f Service d’anatomie et cytologie Pathologiques, AP—HP, hôpital Necker-Enfants—Malades, 75015 Paris, France Le mycosis fongoïde est le plus fréquent des lymphomes cutanés primitifs et présente un large spectre de présentations anato- mocliniques. La localisation palmoplantaire (MFPP) est rare mais n’a été décrite qu’au travers de cas isolées et de deux petites séries de malades [1]. Nous rapportons une série rétrospective de dix cas de MFPP diagnostiqués dans le service de pathologie de l’hôpital Henri-Mondor, sur une période de 11 ans (2000—nos jours), avec 798 diagnostics ou suspicion fortes de MF retrouvés sur la même période. Il s’agissait de quatre femmes et six hommes âgés en moyenne de 49 ans (17—85 ans). Le diagnostic de MF était connu pour cinq patients (50 %), fait sur les lésions palmoplantaires pour les cinq autres. Les lésions biopsiées étaient le plus souvent en région plantaire (huit cas, 80 %) et l’atteinte était purement palmoplantaire chez quatre patients. Les lésions se présentaient cliniquement sous forme papule kératosique dans deux cas, plaques erythémato-squameuses dans quatre cas. L’histologie montrait un infiltrat lymphocytaire de densité modérée, en bande ou diffus, avec un épidermotropisme quasi constant (absent dans un seul cas). Un syringotropisme était noté dans un seul cas. Des lymphocytes atypiques étaient notés dans cinq cas. Un aspect inflammatoire était fréquemment noté (70 %), avec une dermatose d’interface avec incontinence pigmentaire dans la moitié des cas, des pus- tules sous/intra cornées avec exocytose à PNN dans deux cas et dans un cas un aspect eczématiforme. Les lymphocytes T épider- motropes étaient majoritairement de phénotype CD3+/CD8— (huit cas) et CD3+/CD8+/Granzyme B+ dans un, sans expression de CD30. Dans deux cas, le diagnostic de MF restait incertain sur le plan histologique. Le diagnostic de MFPP est une situation rare pour le pathologiste. La fréquence exacte des lésions palmoplantaires n’est pas bien connue mais est probablement plus importante, dans la mesure où il ne s’agit pas d’un site préférentiel pour la réalisation des biopsies cutanées. Nous constatons la fréquence des présenta- tions inflammatoires, notamment lichénoïdes, plus importante que ce qui était noté dans la grande série de Masone et al. portant sur des MF de toutes localisations (8 %) [2], pouvant égarer le diagnostic, qui reste faisable dans la majorité des cas. Références [1] Sang-Tae K, et al. Clinicopathologic features and T-cell receptor gene rearrangement findings of mycosis fungoides palmaris et plantaris. J Am Acad Dermatol 2006;54:466—71. [2] Masone C, et al. Histopathologic features of early (patch) lesions of mycosis fungoides. A morphologic study on 745 biopsy speci- mens from 427 patients. Am J Surg Pathol 2005;29:550—60. http://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2012.09.040 CA28 L’hormonothérapie dans le cancer de la prostate influence la densité microvasculaire. Une nouvelle porte pour le traitement du cancer de la prostate ? R. Santis a , J. Varinot b , P. Camparo c , E. Compérat b , G. Nesi a a Service d’anatomie pathologique, University of Florence, 50134 Florence, Italie b Service d’anatomie pathologique, 47-83, boulevard de l’Hôpital, La Pitié, 75013 Paris, France c Centre de pathologie Amiens, 51, rue Jeanne-d’Arc, 80000 Amiens, France Introduction.— Le cancer de la prostate (CaP) est le plus fré- quemment traité par prostatectomie radicale (PR). Dans certaines circonstances, un traitement premier par hormonothérapie (HT) peut être administré. L’angiogenèse joue un rôle dans le déve- loppement du cancer de la prostate. Notre but était d’évaluer la densité des microvaisseaux (DMV) sur des PR, et évaluer l’impact sur stade, grade et hormonothérapie, ainsi que la survie des malades. M&M : Dans notre série rétrospective (suivie de 18—97 mois), nous avons étudié 96 PR. Des tissue micro arrays (TMAs) ont été construit avec trois prélèvements par tumeur. L’expression du CD31 (DAKO, Danemark) un marqueur vasculaire et du LYVE-1 (Santa Cruz, CA), un marqueur quasi-spécifique des vaisseaux lymphatiques ont été évalués. La DMV était évalué de fac ¸on semi-quantitative entre 0 (absence de marquage), 1 (faible expression) et 2 (forte expression) pour les deux anticorps. Résultats.— L’âge des patients était de 49—75 ans (médiane 65,3 ans). Quarante-cinq patients étaient traités par HT avant PR. Les PR étaient stadifiés selon la classification OMS 2002 avec 13pT2a, 37pT2b, 2pT2c, 30pT3a et 14pT3b. Parmi les malades sans HT, le score de Gleason était : 20 cas 6(3 + 3), 20 7(3 + 4), six 7(4 + 3), trois 8(4 + 4) et deux 9(4 + 5). L’expression du CD31 était associé avec le stade pT (p = 0,026), et avec l’HT (p =0,009). L’expression de LYVE- 1 était associé avec l’HT (p < 0,001). Aucun lien entre des marges d’exérèse positive et la DMV a pu être observé. Discussion.— Dans notre étude, nous avons pu voir une corréla- tion entre la DMV, le stade et l’HT. Nous avons également observé une augmentation des vaisseaux lymphatiques après HT de fac ¸on significative. Ceci montre que la DMV est un facteur étroitement impliqué dans le développement du CaP, l’HT favorise la croissance vasculaire et des lymphatique. Cela pourrait avoir un impact dans d’éventuels traitements avec des molécules anti-angiogéniques, qui font actuellement en cours d’étude de Phase III. http://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2012.09.041 CA29 Mésothéliome malin péritonéal traité par chirurgie de cytoréduction et chimiohyperthermie intrapéritonéale : étude des facteurs pronostiques dans une série unicentrique J. Hommell-Fontaine a , S. Isaac a , G. Passot b , B. Bancel a , C. Michaux a , F.-N. Gilly b , O. Glehen b , F. Berger a a Service d’anatomie pathologique, centre hospitalier Lyon-Sud, HCL, université Lyon-1, 69 495 Pierre-Bénite cedex, France b Service de chirurgie générale et digestive, centre hospitalier Lyon-Sud, HCL, université Lyon-1, 69 495 Pierre-Bénite cedex, France Le mésothéliome malin péritonéal est une tumeur rare dont la prise en charge a beaucoup évolué au cours des dernières années, grâce au développement d’un traitement efficace associant chi- rurgie de cytoréduction et chimiohyperthermie intrapéritonéale. Il s’agit cependant d’un traitement agressif qui n’est pas bénéfique à tous les patients et des récidives surviennent dans 40 à 60 % des cas malgré ce traitement. Une meilleure connaissance du pronostic de cette pathologie est donc nécessaire, afin de mieux identifier les patients candidats à ce traitement et de mieux définir les options thérapeutiques supplémentaires chez les patients à haut risque. Le but de notre étude était d’analyser la valeur pronostique de 27 critères cliniques, histopathologiques et immuno-histochimiques sur la survie globale dans le mésothéliome malin péritonéal. Nous avons inclus tous les patients pris en charge pour un mésothé- liome malin péritonéal au centre hospitalier Lyon-Sud entre 1998 et 2010 et considérés, au vu des investigations préopératoires, comme candidats au traitement par chirurgie de cytoréduction et chimio- hyperthermie intrapéritonéale. Notre étude regroupe 27 patients, avec un âge moyen de 54 ans et un sex-ratio homme/femme de 1,8: 1. Les tumeurs correspondent à 22 mésothéliomes épithélioïdes et six mésothéliomes biphasiques. La survie globale est de 37 mois. En analyse univariée, les facteurs pronostiques sont le CC-score (éva- luant le résidu tumoral), l’architecture prédominante du contingent épithélioïde, le grade nucléaire du contingent épithélioïde, les inci- sures nucléaires dans le contingent épithélioïde, l’index mitotique du contingent épithélioïde, les mitoses atypiques, les métastases ganglionnaires et l’expression immuno-histochimique de la calréti- nine, de p16 et de glut1 dans le contingent épithélioïde. En analyse multivariée, l’expression de glut1 dans le contingent épithélioïde est le seul facteur indépendamment associé à la survie globale.

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e mycosis fongoïde est le plus fréquent des lymphomes cutanésrimitifs et présente un large spectre de présentations anato-ocliniques. La localisation palmoplantaire (MFPP) est rare mais

’a été décrite qu’au travers de cas isolées et de deux petiteséries de malades [1]. Nous rapportons une série rétrospective deix cas de MFPP diagnostiqués dans le service de pathologie de’hôpital Henri-Mondor, sur une période de 11 ans (2000—nos jours),vec 798 diagnostics ou suspicion fortes de MF retrouvés sur laême période. Il s’agissait de quatre femmes et six hommes

gés en moyenne de 49 ans (17—85 ans). Le diagnostic de MF étaitonnu pour cinq patients (50 %), fait sur les lésions palmoplantairesour les cinq autres. Les lésions biopsiées étaient le plus souventn région plantaire (huit cas, 80 %) et l’atteinte était purementalmoplantaire chez quatre patients. Les lésions se présentaientliniquement sous forme papule kératosique dans deux cas, plaquesrythémato-squameuses dans quatre cas. L’histologie montrait unnfiltrat lymphocytaire de densité modérée, en bande ou diffus,vec un épidermotropisme quasi constant (absent dans un seul cas).n syringotropisme était noté dans un seul cas. Des lymphocytestypiques étaient notés dans cinq cas. Un aspect inflammatoiretait fréquemment noté (70 %), avec une dermatose d’interfacevec incontinence pigmentaire dans la moitié des cas, des pus-ules sous/intra cornées avec exocytose à PNN dans deux cas etans un cas un aspect eczématiforme. Les lymphocytes T épider-otropes étaient majoritairement de phénotype CD3+/CD8— (huit

as) et CD3+/CD8+/Granzyme B+ dans un, sans expression de CD30.ans deux cas, le diagnostic de MF restait incertain sur le planistologique. Le diagnostic de MFPP est une situation rare pour leathologiste. La fréquence exacte des lésions palmoplantaires n’estas bien connue mais est probablement plus importante, dans laesure où il ne s’agit pas d’un site préférentiel pour la réalisationes biopsies cutanées. Nous constatons la fréquence des présenta-ions inflammatoires, notamment lichénoïdes, plus importante quee qui était noté dans la grande série de Masone et al. portant sures MF de toutes localisations (8 %) [2], pouvant égarer le diagnostic,ui reste faisable dans la majorité des cas.éférences

1] Sang-Tae K, et al. Clinicopathologic features and T-cell receptor

gene rearrangement findings of mycosis fungoides palmaris etplantaris. J Am Acad Dermatol 2006;54:466—71.

2] Masone C, et al. Histopathologic features of early (patch) lesionsof mycosis fungoides. A morphologic study on 745 biopsy speci-mens from 427 patients. Am J Surg Pathol 2005;29:550—60.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2012.09.040

A28’hormonothérapie dans le cancer de la prostatenfluence la densité microvasculaire. Une nouvelleorte pour le traitement du cancer de la prostate ?. Santis a, J. Varinot b, P. Camparo c, E. Compérat b, G. Nesi a

Service d’anatomie pathologique, University of Florence, 50134lorence, ItalieService d’anatomie pathologique, 47-83, boulevard de l’Hôpital,a Pitié, 75013 Paris, FranceCentre de pathologie Amiens, 51, rue Jeanne-d’Arc, 80000miens, France

ntroduction.— Le cancer de la prostate (CaP) est le plus fré-uemment traité par prostatectomie radicale (PR). Dans certainesirconstances, un traitement premier par hormonothérapie (HT)eut être administré. L’angiogenèse joue un rôle dans le déve-oppement du cancer de la prostate. Notre but était d’évaluer laensité des microvaisseaux (DMV) sur des PR, et évaluer l’impact surtade, grade et hormonothérapie, ainsi que la survie des malades.

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Communications affichées

&M : Dans notre série rétrospective (suivie de 18—97 mois), nousvons étudié 96 PR. Des tissue micro arrays (TMAs) ont été construitvec trois prélèvements par tumeur. L’expression du CD31 (DAKO,anemark) un marqueur vasculaire et du LYVE-1 (Santa Cruz, CA),n marqueur quasi-spécifique des vaisseaux lymphatiques ont étévalués. La DMV était évalué de facon semi-quantitative entre 0absence de marquage), 1 (faible expression) et 2 (forte expression)our les deux anticorps.ésultats.— L’âge des patients était de 49—75 ans (médiane5,3 ans). Quarante-cinq patients étaient traités par HT avant PR.es PR étaient stadifiés selon la classification OMS 2002 avec 13pT2a,7pT2b, 2pT2c, 30pT3a et 14 pT3b. Parmi les malades sans HT, lecore de Gleason était : 20 cas 6(3 + 3), 20 7(3 + 4), six 7(4 + 3), trois(4 + 4) et deux 9(4 + 5). L’expression du CD31 était associé avec letade pT (p = 0,026), et avec l’HT (p = 0,009). L’expression de LYVE-était associé avec l’HT (p < 0,001). Aucun lien entre des marges’exérèse positive et la DMV a pu être observé.iscussion.— Dans notre étude, nous avons pu voir une corréla-ion entre la DMV, le stade et l’HT. Nous avons également observéne augmentation des vaisseaux lymphatiques après HT de faconignificative. Ceci montre que la DMV est un facteur étroitementmpliqué dans le développement du CaP, l’HT favorise la croissanceasculaire et des lymphatique. Cela pourrait avoir un impact dans’éventuels traitements avec des molécules anti-angiogéniques, quiont actuellement en cours d’étude de Phase III.

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A29ésothéliome malin péritonéal traité par chirurgiee cytoréduction et chimiohyperthermie

ntrapéritonéale : étude des facteurs pronostiquesans une série unicentrique. Hommell-Fontaine a, S. Isaac a, G. Passot b, B. Bancel a,. Michaux a, F.-N. Gilly b, O. Glehen b, F. Berger a

Service d’anatomie pathologique, centre hospitalier Lyon-Sud,CL, université Lyon-1, 69 495 Pierre-Bénite cedex, FranceService de chirurgie générale et digestive, centre hospitalieryon-Sud, HCL, université Lyon-1, 69 495 Pierre-Bénite cedex,rance

e mésothéliome malin péritonéal est une tumeur rare dont larise en charge a beaucoup évolué au cours des dernières années,râce au développement d’un traitement efficace associant chi-

urgie de cytoréduction et chimiohyperthermie intrapéritonéale. Il’agit cependant d’un traitement agressif qui n’est pas bénéfique àous les patients et des récidives surviennent dans 40 à 60 % des casalgré ce traitement. Une meilleure connaissance du pronostic de

ette pathologie est donc nécessaire, afin de mieux identifier lesatients candidats à ce traitement et de mieux définir les optionshérapeutiques supplémentaires chez les patients à haut risque.e but de notre étude était d’analyser la valeur pronostique de7 critères cliniques, histopathologiques et immuno-histochimiquesur la survie globale dans le mésothéliome malin péritonéal. Nousvons inclus tous les patients pris en charge pour un mésothé-iome malin péritonéal au centre hospitalier Lyon-Sud entre 1998 et010 et considérés, au vu des investigations préopératoires, commeandidats au traitement par chirurgie de cytoréduction et chimio-yperthermie intrapéritonéale. Notre étude regroupe 27 patients,vec un âge moyen de 54 ans et un sex-ratio homme/femme de 1,8:. Les tumeurs correspondent à 22 mésothéliomes épithélioïdes etix mésothéliomes biphasiques. La survie globale est de 37 mois. Ennalyse univariée, les facteurs pronostiques sont le CC-score (éva-uant le résidu tumoral), l’architecture prédominante du contingentpithélioïde, le grade nucléaire du contingent épithélioïde, les inci-ures nucléaires dans le contingent épithélioïde, l’index mitotiqueu contingent épithélioïde, les mitoses atypiques, les métastasesanglionnaires et l’expression immuno-histochimique de la calréti-ine, de p16 et de glut1 dans le contingent épithélioïde. En analyseultivariée, l’expression de glut1 dans le contingent épithélioïde

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