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Les substances dangereuses Eco-toxicologie et normes de qualité Formation pour l ’Agence de l ’Eau Loire-Bretagne Orléans, 22/11/2007

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Les substances dangereuses

Eco-toxicologie et normes de qualité

Formation pour l ’Agence de l ’Eau Loire-Bretagne

Orléans, 22/11/2007

Objectifs pour la qualité de l ’eau

Objectif de non détérioration

Concentration dans le milieu

Temps

NQ

Zéroou

concentration de fond

Mesures de réduction de la pollution nécessaires

Détermination d ’une norme de qualité (NQ)= Quality Standard

• Selon le bruit de fond dans le milieu

• Par rapport à la limite de quantification analytique

• Selon des critères de toxicité / écotoxicitéSeuls critères retenus pour la Dir. 76/464/CEE et la Directive Cadre sur l ’Eau

Les critères socio-économiques ne sont normalement pas pris en compte pour la fixation d’une NQ. Mais l’art. 4 (§ 4 to 8) de la DCE donne la liste des exemptions pouvant justifier un dépassement des NQ.

Ecotoxicité pour les organismes aquatiques

Bioaccumulation et données de toxicité orale (empoisonnement

secondaire des prédateurs)

Normes pour la potabilisation de l ’eau

(Dir. 98/83/CE)

Ecotoxicité pour les organismes benthiques

(sédiments)

Valeurs limites dans les poissons, mollusques, crustacés, destinés à la consommation humaine

Normes de Qualité pour l ’eau (NQ)≠≠≠≠

Normes de Qualité Environnementale (NQE)(=EQS, Environmental Quality Standard )

NQE = critère le plus sensible

NQ

Ecotoxicité aquatique

Principe d ’un test d ’écotoxicité

Concentrations croissantes en toxique

Après une durée d, on compte le nombre d ’individus affectés dans chaque récipient

Réplicats

C0(témoins)

C1 C2 C3 C4 C5

Effets observés : mortalité, croissance, reproduction

Essais aigus / essais chroniques

Toxicité aiguë : quelques heures à quelques jours� mortalité� inhibition de la mobilité

Toxicité chronique : quelques jours à plusieurs semaines� inhibition de la croissance� inhibition de la reproduction

Types d’échantillons testés

Substances chimiques, pharmaceutiques, cosmétiques, pesticides, etc.

Effluents : naturels, rejets industriels, entrée et sortie de station d’épuration

Sols pollués : sol + éluat

Déchets : déchet brut + éluat

Boues : boues brutes + éluat

Sédiments : sédiment brut + éluat

Essais Microtox ( Vibrio fischeri )

• Inhibition de la luminescence d ’une bactérie marine

• Mesure de la luminescence à T0 dans du milieu d ’essai

• Mesure de la luminescence à T30 min en présence du polluant

• Détermination de l’ inhibition de la luminescence de la bactérie par rapport au témoin

Essais sur Pseudomonas putidas

• Inhibition de la croissance d ’une population bactérienne

• Détermination de la concentration cellulaire par opacimétrie après 16 heures de contact avec le polluant

• Détermination de l ’inhibition de cette croissance par rapport au témoin

Essais sur algues unicellulaires

• Inhibition de la croissance des algues

• Détermination de la concentration cellulaire toutes les 24 heures pendant 72 heures

• Détermination de l ’inhibition de cette croissance par rapport au témoin

Essais sur lentilles d’eau (e.g. Lemna minor )

• Inhibition de la croissance des lentilles

• Détermination du nombre de frondes toutes les 24 heures pendant 96 heures

• Détermination de l ’inhibition de cette croissance par rapport au témoin

Essais sur daphnies (e.g. Daphnia magna )

Essai aigu : inhibition de la mobilité� détermination du nombre de daphnies immobiles par concentration après

24 ou 48 heures d’essai

Essai chronique : inhibition de la reproduction� détermination du nombre de pontes par daphnies pendant 21 jours� détermination de l’inhibition par rapport au témoin

Essais sur Ceriodaphnies (e.g Ceriodaphnia dubia )

• Inhibition de la reproduction

• Détermination du nombre de pontes par cériodaphnies pendant 7 jours

• Détermination de l’inhibition par rapport au témoin

Essais sur rotifères (e.g Brachionus caliciflorus )

• Inhibition de la reproduction

• Détermination du nombre de pontes par adulte pendant 48 heures

• Détermination de l’inhibition par rapport au témoin

Brachionus caliciflorus

Essais sur poissons

� Test de toxicité aigüe (mortalité à 96 heures)

� Test de toxicité prolongée (mortalité et effets sub-létaux sur 14 jours)

� Test de toxicité du stade de l'embryon à l'alevin (des oeufs fécondés aux alevins (i.e. présence du sac vitellin), ≈ 5 à 20 jours depuis l’éclosion)

� Test de toxicité aux premiers stades de la vie (des oeufs fécondés aux juvéniles s’alimentant, ≈ 30 à 60 jours depuis l’éclosion)

� Test de croissance des juvéniles (masse des poissons, ≥ 28 jours)

Brachydanio rerio

Exemples d’espèces de poissons couramment utilisées

Eau douceOncorhynchus mykiss (Truite arc-en-ciel)Pimephales promelas (Tête-de-boule)Brachydanio rerio (Danio zébré)Oryzias latipes (Modaka)Oncorhynchus kisutch (Saumon coho)Onchorhynchus tshawytscha (Saumon chinook)Salmo trutta (Truite de rivière)Salmo salar (Saumon de l'Atlantique)Salvelinus fontinalis (Saumon de fontaine)Salvelinus namaycush (Truite de lac d'Amérique)Esox lucius (Brochet)Catostomus commersoni (Meunier noir)Lepomis macrochirus (Crapet arlequin)Ictalurus punctatus (Barbue de rivière)Jordanella floridae (Fondule de Floride)Gasterosterus aculeatus (Epinoche)Cyprinus carpio (Carpe commune)

Eau saléeCyprinodon variegatus ("Sheepshead minnow")Menidia menidia (Capucette)

Menidia peninsulae (Athérine américaine)

Les protocoles d’essais sont standardisés

Lignes directrices de l’OCDEAccès libre :http://www.oecd.org/document/23/0,3343,en_2649_34379_1948503_1_1_1_1,00.html

Normes ISOPayantes

Autres normes (US-EPA, ASTM, DIN, MITI, etc.)

Principe d ’un test d ’écotoxicité

Concentrations croissantes en toxique

Après une durée d, on compte le nombre d ’individus affectés dans chaque récipient

Réplicats

C0(témoins)

C1 C2 C3 C4 C5

Effets observés : mortalité, croissance, reproduction

Relation dose-réponse et détermination des critères d’écotoxicité

EC

50

50%

x%

100%

EC

x

NO

EC

Pourcentage d ’effets

Concentrations en toxique(échelle log)

Courbe d ’ajustement aux résultats expérimentaux(e.g. probit, logit, Hill, …)

0%

NOEC: Plus forte concentration testéepour laquelle les effets observés ne sont pas significativement différents de 0

EC50: concentration modélisée pour laquelle on s ’attend à observer des effets sur 50% d ’une population d ’une espèce

Variabilité statistique due aux réplicats

Témoins

Toxicité chronique / toxicité aiguë

Toxicité chronique : quelques jours à plusieurs semaines

effets à long terme : - inhibition de la croissance

- inhibition de la reproduction

Seuil de toxicité chronique(NOEC ou EC10)

Toxicité aiguë : quelques heures à quelques jourseffets létaux à court terme : mortalité / inhibition de la mobilité

Con

cent

ratio

n da

ns le

mili

eu

Temps

Seuil de toxicité aiguë (EC50)

Validité d ’un test: pertinence et fiabilité du protoc ole expérimental

Propriété de la substance testée

- type de contamination : statique, renouvellement ?- flacons bouchés, espace de tête ?- utilisation d ’un solvant ?- suivi analytique ?

Ads

orpt

ion

sur

les

paro

is

Concentration dans le milieu

d ’essai ?

Volatilisation

Mauvaise solubilisation

Biologie des organismes testés

e.g.:- physico-chimie du milieu d ’essai- durée de l ’essai- ages / taille / poids origine des organismes- densité de la population

Témoins ?

Au moins 3 niveaux trophiques doivent être testés

Producteurs primaires

Consommateurs primaires

Consommateurs secondaires

Phytoplancton (algues unicellulaires)

Zooplancton (e.g. daphnies)

Poissons

Les écosystèmes sont bien plus complexes !

Extrapolation d ’une NQ à partir des critères d ’écoto xicité (1)Une méthodologie européenne

D’après le guide technique en support à la directive 93/67/CEE concernant l’évaluation des risques de substances nouvelles et au règlement (CE) No 1488/94 concernant l’évaluation des risques pour les substances existantes (= TGD)

Principes fondamentaux dans l ’Annexe V § 1.2.6 de l a Directive Cadre sur l ’Eau

http://ecb.jrc.it/DOCUMENTS/TECHNICAL_GUIDANCE_DOCUMENT/

Principes détaillés dans Lepper (2005)

⇒ La NQ est basée sur une PNEC (= Predicted No-Effect-Concentration)

http://circa.europa.eu/Public/irc/env/wfd/library?l=/framework_directive/i-priority_substances/supporting_background/manual_methodology/_EN_1.0_&a=d

Extrapolation d ’une NQ à partir des critères d ’écoto xicité (2)Hypothèses et principes

NOEC :–faible effet–chronique–pour quelques espèces–en laboratoire

EC50 :–effet médian–court terme–pour quelques espèces–en laboratoire

NQ = PNEC :pas d ’effets prédits pour l ’écosystème

effet médian → pas d ’effetcourt terme → long termequelques espèces → ensemble des espèceslaboratoire → milieu naturel

quelques espèces → ensemble des espèceslaboratoire → milieu naturel

Facteurs d ’extrapolation (= Assessment Factors , AF)

Meilleure connaissance sur la

toxicité de la substance = baisse

de l ’incertitude

= Facteurs de sécurité. Prendre en compte les incertitudes et la variabilité des données

AFMin (données)

PNEC =

Données disponibles AF

3 données de toxicité aiguë (EC50)(poissons, daphnies et algues)

1000

3 données de toxicité aiguë + 1 donnéede toxicité chronique (NOEC) (poissonsou daphnies)

100

3 données de toxicité aiguë + 2 donnéesde toxicité chronique (NOEC) (poissonset/ou daphnies et/ou algues)

50

3 données de toxicité aiguë + 3 donnéesde toxicité chronique (NOEC) (poissonset daphnies et algues)

10

Données de terrains ou mésocosmes Au cas par cas

Les sensibilités des espèces sont conditionnées par leur taxonomie ?

Facteurs préconisés en Europe pour l ’eau douce :

Particularités pour le milieu marin

Il est admis que le milieu marin accueille un nombre importants de taxons (plus grande biodiversité). Le réseaux trophique est plus grand et plus complexe. De plus, certaines espèces sont spécifiques au milieu marin.

� D ’où l ’emploi de facteurs d ’extrapolation plus importants.

Les données d ’écotoxicité disponibles pour les eaux douces et les eaux marines peuvent être utilisés conjointement (les premières devant toutefois être jugées pertinentes pour le milieu marin).

Species Sensitivity Distribution (SSD)

0.0

0.1

0.2

0.3

0.4

d.d.p

NOECslong termexème percentile ≈

concentration affectant x% des espèces testées (HCx%)

x%

Distribution statistique :empirique ou modélisée (e.g. loi Normale, logistique, Weibull, etc.)

avec AF pouvant aller de 5 à 1(nombre d ’espèces et représentativité, qualité de l ’ajustement, intervalle de confiance, etc.)

Les sensibilités des espèces sont indépendantes de leur taxonomie ?

Parce qu ’il existe toujours des incertitudes !

AFHC5% (données)

PNEC =

Plus de 10 (préférentiellement 15) NOECs long terme pour des espèces différentes couvrant au moins 8 groupes taxonomiques

Species Sensitivity Distribution (SSD)

SSD

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1

0.2 0.7 1.2 1.7 2.2l o g NOEC ( µg / l )

Algues

Crustacés

Poissons

Insecte

Plantes supérieure

Mollusque

loi normale

Fonction de répartition : i.e. probabilités cumulées

xème percentile

x%

La biodégradabilité

Biodégradabilité primaire / biodégradabilité ultime

Biodégradabilité primaire : dégradation de la molécule en métabolites

Biodégradabilité ultime : dégradation complète de la molécule et formation produits ultimes :

� Dégradation aérobie :• Substance (COD) + O2 CO2 + H2O + Biomasse bactérienne

� Dégradation anaérobie• Substance (COD) CH4 + H2O + Biomasse bactérienne

Exemple du glyphosate

Principes des essais de biodégradabilité

• Dosage de la molécule

• Dosage du carbone organique dissous (COD)

• Dosage de la consommation en oxygène

• Dosage de la production de dioxyde de carbone

• Dosage du méthane

Exemple : essai de dégagement du CO 2 (Sturm)

• Mise en présence de la substance à étudier et de microorganismes provenant de STEP

• Mesure de la quantité de CO2 produite en 28 jours et comparaison avec la quantité théorique de CO2 (fonction de la concentration de la substance à tester)

• Substance considérée comme facilement dégradable si la dégradation est supérieure à 60 % en 28 jours

Dispositif du Sturm

Air comprimé

Régulateur de débit

Piégeage CO2 et H2O

Flacon d'essai

Dégagement de CO2

Solutions d'hydroxyde de baryum

Pompe

Ba(OH)2 + CO2 BaCO3 + H2O

Dosage du Ba(OH)2 résiduel par titrimétrie à l ’HCl

La bioaccumulation

Determination du facteur de bioconcentration (BCF)

Suivi de la concentration en polluant dans l ’eau et le poisson pendant au moins 28 jours Cenv

Cin

k1 k2

dC

dtk C k C

inenv in= −1 2

Cinkk

Cenvk t

e= − −1

21 2( )⇒⇒⇒⇒

t

Cin(t )

BCF. Cenv.

BCF =Cin

Cenv

k1

k2

=

Bioconcentration, bioaccumulation, biomagnification

bioconcentration (BCF) :concentration directe par voie aqueuse (branchies et épiderme)

Bioaccumulation (BAF) :concentration par voie aqueuse et par la nourriture

Biomagnification (BMF) :concentration dans la chaîne trophique

Exemple du DDT

Cas des substances hydrophobes

Qu’est ce qu’une substance hydrophobe ?

Affinité pour les lipidesAffinité pour le

carbone organique Affinité pour l’octanol

BCFKoc

Kow

Relation entre le Kow et le BCF

log BCF = 0,76 log K OW – 0,23 r2 = 0,82

Relation entre le Kow et le Koc

Relations entre KOC et KOW observées dans les eaux de surface de Green Bay, lac Michigan (source: Achman et al., 1993).

Comportement des substances hydrophobes dans l’environnement aquatique

Adsorptionsur les MES

“Dissous”(filtré à 0.45 µm)

SedimentationSedimentation

BCFBCFBMF 1BMF 1

BMF 2BMF 2

KpKp

Empoisonnement secondaire ?

Remise en suspensionRemise en suspension

Contamination vial ’eau

Contamination via les sédiments

Pollution historique

Ecotoxicité pour les organismes benthiques ?

Ecotoxicité pour les organismes benthiques(sédiments)

From US-EPA (1993). Provisional guidance for quantitative risk assessment of polycyclic aromatic hydrocarbons. EPA/600/R-93/089.

Les sédiments constituent un écosystème (complexe) à part entière

La toxicité des contaminants dans les sédiments dépend de nombreux facteurs :

- Facteurs physiques :granulométrie, teneur en eau, en gaz, température, etc.

- Facteurs chimiques :teneur en matière organique, conditions redox, pH, teneur en ammoniaque, sulfures, etc.

- Facteurs biologiques :Densité du macrobenthos, activité microbienne, etc.

- Activités humaines :dragage, transport fluvial, etc.

- Conditions hydrologiques et météorologiques

⇒ Standardisation difficile pour les tests écotox et le monitoring

Essais écotox pour les organismes benthiques

Chironomus (larves)

Hyalella

Tubifex

Des bioessais normalisés sur sédiments ont été développés pour quelques organismes benthiques

Le sédiment (prélevé dans le milieu ou reconstitué) est contaminé en laboratoire par des concentrations croissantes de la substance⇒ relation dose-réponse

Plusieurs facteurs à contrôler : type de sédiments, procédure de contamination, période d’équilibration, facteurs physico-chimiques et autres facteurs expérimentaux.

Standardisation ≠ représentativité

Tests coûteux ⇒ Rares

Essais sur chironomes (e.g. Chironomus riparius )

• Détermination de la mortalité des larves : lecture à 10 jours

• Détermination de la taille de la capsule céphalique des larves après 10 jours

• Détermination du pourcentage d ’émergence des adultes après 28 jours d ’essai

• Détermination du pourcentage de mortalité et du pourcentage d ’inhibition de la croissance et du développement par rapport au témoin

Essais sur hyalelles (e.g. Hyalella azteca )

• Détermination de la mortalité des organismes : lecture à 14 et 28 jours

• Détermination de la taille des organismes après 14 et 28 jours

• Détermination du pourcentage de mortalité et du pourcentage d ’inhibition de la croissance par rapport au témoin

L’approche de l’équilibre de partage

Adsorbésur les sédiments

“Dissous”(filtration à 0.45 µm)

KpKp(coefficient de partage)

Historic pollution

Concentration toxique pour une espèce aquatique

(mg/L)

Concentration toxique pour les espèces benthiques

(mg/kgsed)

- Caractéristiques du sédiment- Ingestion de particules- Spécificité biologiques des espèces benthiques

sont ignorées !

Équilibre ?

Hypothèse que seule la fraction dissoute dans l ’eau

interstitielle induit un effet

L

µg

solidekg

µg

eau

solidesed

C

CKp =

solidekg

L

.

ockg

L

KocFocKp sedsed .=

solide

oc

kg

kg

.

444 3444 21444 3444 2143421][µg/madsorbéeionconcentrat][µg/meaul'dansionconcentrat][µg/msédimentslesdansionconcentrat 3

sed3sed

3sed

..1000... solidesolidesedeausedsedsed CFsolideCFeauC ρρ +=

sedkg

µg

3

sed

sed

m

kg

3

3

sed

eau

m

m

3

3

sed

solide

m

m

( )sedsed FeauFsolide −=1

3

eaum

L

( ) ( )solidesedsedsed

sedsedeau

KpFsolideFeau

CC

ρρ

..1000.

.

+=

3

solide

solide

m

kg

KocCC sedeau

.25900

1150.

+=

par défaut0.1

par défaut1150 kg/m 3

par défaut2500 kg/m 3

par défaut0.1

par défaut0.9

or et

Soit, avec les paramètres par défaut :

Peut s’estimer àpartir du Kow

Facteurs importants pour l’adsorption sur les particules sédimentaires

Teneur et nature de la matière organique

Nature de la matrice rocheuse

Granulométrie

Galets

Graviers

Sable

Limon

Argiles

e.g. teneurs en oxydes de Fe et Mn associés à un forte adsorption des métaux Particules fines

⇒ grande surface spécifique

SiO2silicates

(Ca,Mg)CO3carbonates

(Al,Fe)2O3xH2Oargiles hydratées

calcaires& dolomites

sables& cherts

latérites & bauxites

roches argileuses

rare ou impossible

Devenir du toxique dans les sédiments:un système dynamique, hors équilibre

“Dissous”“Adsorbé”

Diff

usio

n

Resuspension / redéposition

KpKp

Pollution historique

La fraction adsorbée ou séquestrée dans les couches inférieures n’est plus biodisponible ?

Mais,- diffusion vers les couches supérieures- resuspension de sédiments contaminés

Les contaminants (y compris la pollution historique ) peuvent être mobilisés après la resuspension des sédiments

Bioturbation

Dragage, navigation, etc.

Crues et pluies intenses

Maintenance des barrages

Evaluations in situ

- analyse chimique en laboratoire de sédiments prélevés in situ

- bioessais en laboratoire sur des sédiments prélevés in situ

- observation in situ de l’abondance et/ou de la diversité des espèces

e.g. SLC, AET, Triad, etc...

NQ spécifiques à des sites, mais peu spécifiques par rapport aux substances(interactions de nombreuses substances et autres facteurs)

Conclusion pour les sédiments

• Est-il possible / pertinent de faire des NQ pour les sédiments ?

• Suivi des tendances temporelles ?

(Eco)toxicité orale pour les prédateurs et l’homme

NQ dans le biota:tenir compte de l’empoisonnement secondaire

Empoisonnement secondaire

Biota : indicateur intégratif de la contamination du milieu

Monitoring dans le biota: développements nécessaire s

Lymnea

Dreissena

Membrane synthétique

Gel de diffusion

Gel + résine

e.g Diffusive Gradient in Thin-film (DGT)

- Choix des espèces à suivreharmonisation et représentativité.

Alternatives possibles: DGT, SPMD, etc.

- Protocole d’échantillonnagefréquence, âge des organismes

- Méthodes analytiques

Données de toxicité pour les prédateurs

jourkg

µg

corporelle

tox

.

food

tox

kg

µg

Nourriture contaminée (e.g. maïs, blé, etc.)

animaux de laboratoire(e.g. souris, canard, caille, etc.)

PNECPNECoraleorale = = TOXTOXoraleorale / / AFAForaleorale

Représentativité pour les écosystèmes aquatiques ?

DOSE JOURNALIERE CONCENTRATION TOXIQUE

food

corporelle

kg

jourkg .Facteurs de conversion DOSE JOURNALIERE →→→→ CONCENTRATION

Facteurs d’extrapolation

Vers une méthodologie harmonisée pour les normesde qualité environnementale

Très grande variabilité entre les NQ des différents Etat s Membres

Les données et la méthodologie utilisées par les Etats Membres ne sont pas nécessairement transparentes

- NQ basées sur les critères d’(eco)toxicité ?

- Exhaustivité et validité des données sources ?

- Méthodologie utilisée ? (facteurs d’extrapolation, nombre de niveaux trophiques couverts, etc.)

Facteur de différence pouvant aller jusqu’à 1,000,000 !! !

Vers une méthodologie harmonisée au niveau européen

Méthodologie

• En accord avec l’Annexe V §1.2.6 de la DCE

• Doit être fondée scientifiquement

• Doit être opérationnelle et gérable

���� NQE européennes révisées / NQE pour les nouvelles s ubstances prioritaires (2009)

���� Méthodologie pouvant être utilisée aussi pour les N QE nationales

Documents clef

Technical guidance document for risk assessment: i.e. “TGD” (EC, 2003)

Evaluation du risque ≠≠≠≠ gestion du risque

La gestion du risque doit faire la balance entre ce qui est désirable pour la qualité de l’environnement et ce qui est raisonnablement acceptable d’un point de vue technique et économique.

Analyse coûts / bénéfices.

Rérérence possible à l’art. 4 (§ 4 to 8) de la DCE.

Documents clef

Méthodologie utilisée pour les 33 premières substances prioritaires(FHI, 2005)

Approche intégrée cherchant à couvrirl’ensemble des risques pour ou via l’environnement aquatique

Mais des questions méthodologiques restanten suspens

Documents clef

Etat des lieux sur les problèmes méthodologiques en suspens(INERIS/OIEau, 2006)

Revue générale, pas un guide technique

Documents clef

Technical guidance document for EQS

setting

(2008)

Guide technique pour la méthodologie de fixation des NQE.

Doit être disponible pour 2008-2009

Problèmes en suspens

Problèmes méthodologiques(NQE pour les sédiments, pour les biotes, biodisponibilité et NQE pour les métaux, NQE pour les HAPs, etc.)

Comparaison avec les données de monitoring : que fa ire si NQE < LQ ?

Que faire en cas de données insuffisantes ?Attendre les données issues de REACH ?, utilisation de (Q)SARs ?, financement pour générerdes données supplémentaires ?

Que faire en cas de grosses incertitudes ?Facteurs d’extrapolation importants (principe de précaution). Mais des NQE très strictes peuvent poser des difficultés socio-économiques.

Paradigme “substance-par-substance” ?⇒ concept “one-out all-out”

Cocktails de toxiques ?

Que faire si NQE < LQ ?

Quel est le facteur de sécurité utilisé pour dériver la NQ ?

Méthodes alternatives: biomonitoring, (biomarqueurs et bioindicateurs)

Méthodes analytiques utilisées ?

La matrice analysée est-elle appropriée ?

Produire de nouveaux tests écotox pour réduire les facteurs de sécurité

Pour les substances hydrophobes, préférer le suivi dans les matrices solides (sédiments, MES) ou le biota

Encourager le progrès technique et la diffusion de méthodes analytiques performantes

Substance extrêmement toxique ou effets à très faibles doses ?

La limite de quantification (LQ) doit respecter le critère ≤≤≤≤ 30% NQE(proposition provisoire pour les spécifications techniques de la surveillance chimique

Approches alternatives :les mésocosmes et les approches terrain

Des bioessais aux écosystèmes

RÉPLICABILITÉ

COMPLEXITÉ ET REPRÉSENTATIVITÉ

MARESEXPÉRIMENTALES ENCEINTES

ÉCOSYSTÈMESNATURELS

RIVIÈRESARTIFICIELLESMICROCOSMES

CHAÎNESTROPHIQUES

ESPÈCESISOLÉES

-+

LABORATOIREMILIEU NATUREL

MODÈLES

VALIDATION AMÉLIORATIONDÉVELOPPEMENT

+-

Les mésocosmes

« Unités expérimentales à ciel ouvert limitées et part iellement encloses, simulant le milieu naturel » (ODUM (1984))

Reproduire à l ’échelle du laboratoire un écosystème simplifié possédant un nombre réduit d’espèces caractéristiques des principaux niveaux trophiques

Évaluer les effets de substances chimiques sur les écosystèmes aquatiques

Évaluer le devenir de substances chimiques dans les écosystèmes aquatiques

Généralement placés dans des conditions climatiques naturelles

Biotope et biocénose plus complexes que lors des essais de laboratoire :� contiennent du sédiment

� regroupent des espèces de différents niveaux trophiques ; les poissons ne sont pas toujours présents

INRA Rennes : mésocosmes lentiques de 18 m2

Exemple de système lentique

Système lentique = système statique simulant un lac ou une étendue d’eau

Système lotique = système dynamique simulant un cours d’eau

INERIS : mésocosmes lotiques de 20 m de long

Exemple de système lentique

Mésocosmes INERIS : zone amont

Mésocosmes INERIS : zone aval

Piège en tubes pour invertébrés pélagiques

Piège à émergence - Cage à limnées

Les bio-indicateurs

• Font appel à la connaissance fine de la structure et du fonctionnement des écosystèmes

• La comparaison de la composition floro-faunistique des stations permet de les classer selon le degré de perturbation de leur qualité biologique

« Espèces ou groupes d ’espèces, qui par leur présenc e et/ou leur abondance, sont significatifs d ’une ou de plusieurs propriétés de l ’écosystème dont ils font partie »

Exemples de bio indicateurs

� L’indice diatomée

� L’indice oligochètes

� L’IBGN

� Suivis des populations de poissons

Approches alternatives :les biomarqueurs biochimiques

Les biomarqueurs biochimiques

« Mesures dans des liquides biologiques, des cellule s ou des tissus, qui

indiquent en terme biochimique la présence de conta minant ou le niveau de

réponse de l’organisme exposé»

Présence depolluants dans

le milieu

Présence depolluants dans

l’organisme

Réponse de l’organisme aux

polluants

Réponse des populationsou des communautés

aux polluants

Analyses chimiques

Biomarqueursd’exposition

Biomarqueursd’effets au niveau

individuel

Bio-indicateurs

d’après Lagadic et al., 1997

indiquent que le polluant présent dans le milieu a

pénétré dans l ’organisme

indiquent que le polluant exerce un effet, toxique ou non, sur une cible critique

Un indicateur précoce, mais ponctuel, réversible, sat urable

Poissons prélevés dans le milieu

Échantillon de tissu, liquide

biologique ou cellules

Tests in vitro sur cultures cellulaires

ADN

ARNm

protéine

enzyme

ADNc

anticorps immunochimie

enzymologie

biologie moléculaire

activitéenzymatique

BIOCHIMIE

ANALYSES CHIMIQUES

Fractionnement par HPLC

Test d’activité des différentes fractions

Identifications des composés responsables de l’activité (GC/MS)

Autres échantillons environnementaux (eau, sédiment)

Exemples de biomarqueurs biochimiques

NEUROTOXICITE

STRESS OXYDANT

BIOTRANSFORMATION

PERTURBATION ENDOCRINIENNE

Glutathion-S-transferase

Vitellogénine

Spiggin

Lipoperoxydation

Glutathion peroxydase

EROD Acétylcholinestérase

Glutathion

Exemple : les perturbateurs endocriniens

Substances qui « interfèrent avec les processus de synthèse, de sécr étion, de transport,

d ’action ou d ’élimination des hormones responsables de l ’homéostasie, de la

reproduction et du comportement » (Kavlock et al., 1996)

« Substances exogènes qui provoquent des effets néfa stes sur la santé d ’un organisme

ou de sa descendance, secondairement à des changemen ts de la fonction endocrine »

(OCDE, 1997)

Perturbateurs endocriniens et environnement

Populations d'alligators du lac Apopka :� diminution du taux d'éclosion,� prédominance des femelles,� pénis anormalement petit chez les mâles, � modifications des concentrations plasmatiques en hormones

sexuelles.

Truites exposées aux effluents de STEP :� production anormale de vitellogénine chez des truites mâles.

Interaction avec le récepteur des oestrogènes (ER)

ER

ARNm ARNm

HSP

ERE ADN

noyau

cytoplasme

Estradiol (E2)

protéine

Gènes oestrogéno-régulés

Xéno-oestrogènes

Réponsecellulaire auxhormones

ER

ARNm ARNm

HSP

ERE ADN

noyau

cytoplasme

Estradiol (E2)

protéine

Gènes oestrogéno-régulés

Réponsecellulaire auxhormones

Approches alternatives :les (Q)SARs

QSAR = (Quantitative) S tructure A ctivity R elationship

(Q) S A R

Avec ou sans quantification

PharmacocinetiqueToxicité

Proprieté

Relation entre le Kow et le BCF

log BCF = 0,76 log K OW – 0,23 r2 = 0,82

Relation entre le Kow et le Koc

Relations entre KOC et KOW observées dans les eaux de surface de Green Bay, lac Michigan (source: Achman et al., 1993).

Exemple de QSAR :fixation des phénols sur le récepteur oestrogénique

D’après Fang et al (2001).Chem Res Toxicol 14, 280-294

QSARs, SARs, read-across

Alertes structurales : exemple la perturbation endo crinienne

Oc(cccc1)c1

Les fragments phénols sont susceptibles de se lier aux récepteurs des oestrogènes (ER)

Code SMILES(Simplified Molecular Input Line System)

3D QSAR

Site de fixation sur le récepteur des oestrogénes (ER)

Alerte 2D

Recherche du fragment phénol dans la structure

Propriétés quantiques de la molécule

http://www.epa.gov/oppt/exposure/pubs/episuitedl.htm

Exemple de modèles QSARs: la suite EPIWIN

Irritation cutanée

Écotoxicité aquatique

Biodégradabilité

Bioaccumulation

Koc(adsorption)

Kow

Hydrosolubilité

Volatilisation

Photolyse dans l ’atmosphère

Hydrolyse

Points de fusion, d’ébullition, pression de vapeur

Limites des (Q)SARs

5 principes de validation de l’OCDE :

� critère d’effet défini ?

� algorithme défini ?

� domaine d’applicabilité défini ?

� validation interne et externe ?

� mécanisme d’interprétation (si possible) ?

Approches alternatives :la modélisation en écotoxicologie

Principe d ’un test d ’écotoxicité

Concentrations croissantes en toxique

Après une durée d, on compte le nombre d ’individus affectés dans chaque récipient

Réplicats

C0(témoins)

C1 C2 C3 C4 C5

Effets observés : mortalité, croissance, reproduction

Relation dose-réponse et détermination des critères d’écotoxicité

EC

50

50%

x%

100%

EC

x

NO

EC

Pourcentage d ’effets

Concentrations en toxique(échelle log)

Courbe d ’ajustement aux résultats expérimentaux(e.g. probit, logit, Hill, …)

0%

NOEC: Plus forte concentration testéepour laquelle les effets observés ne sont pas significativement différents de 0

EC50: concentration modélisée pour laquelle on s ’attend à observer des effets sur 50% d ’une population d ’une espèce

Variabilité statistique due aux réplicats

Témoins

Survie

Temps

Conc.

Exploiter différemment les résultats des bioessais

Survie

Temps

Conc. Temps

05CL

No Effect Concentration (NEC) ?

Exemples de variation des EC 10 en fonction du temps

D’après Alda Alvarez et al., 2006 (ES&T)

Survie

Taille

Reproduction

Taille

Reproduction

0 5 10 15 200

0.5

1

1.5

2

2.5

carbendazime

temps (jours)0 2 4 6 8 10 12 14 16

0

20

40

60

80

100

120

140

pentachlorobenzene

temps (jours)

EC10 EC10

Croissance

Reproduction

Assimilation

Maintenance

Le modèle DEB ( Dynamic Energy Budget )

Kooijman et al.http://www.bio.vu.nl/thb/deb

L’organisme alloue ses ressources énergétiquespour ses différentes fonctions (Budget énergétique)

Croissance

Reproduction

Assimilation

Maintenance

Le modèle DEB ( Dynamic Energy Budget )

Kooijman et al.http://www.bio.vu.nl/thb/deb

Les toxiques peuvent affecter l ’efficacité des transferts énergétiques

temps

Rej

etda

nsle

mili

eu

temps

Con

cent

ratio

n da

ns

l’org

anis

me

temps

repr

oduc

tion

temps

repr

oduc

tion

Con

cent

ratio

n da

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mili

eu

Gestion dynamique (= dans le temps) du budget énergétique

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