LES STATUETTES DE BRONZE GALLO-ROMAINES DE CORCELLES-LES-MONTS

par Mlle Hélène BIGEARD

Corcelles-les-Monts se trouve à quelques kilomètres au sud-ouestde Dijon, au pied du Mont-Afrique. Les fouilles sur le mont débutèrentdès le premier quart du xixe siècle, dans la partie extrême du lieu-dit« Camp de César ». Les premières découvertes se firent au lieu dit« Montrecul » où les dalles apparaissaient dans les vignes ; on y décou-vrit une nécropole.

La commune de Corcelles a livré par ailleurs de nombreux vestigesd'occupation, notamment au lieu-dit « En Groniau ». C'est là que dès1890, Charles Aubry trouva, en labourant, une statuette en bronzereprésentant un génie. À cet endroit, des fouilles débutèrent à la fin dusiècle dernier et se poursuivirent en 1900 et 1901.

En effet, le propriétaire du terrain, Charles Aubry, depuis long-temps gêné lors des labours, commença à dégager et à enlever la partiesupérieure de murs. Il exhuma ainsi les restes d'un petit bâtiment.Celui-ci était composé de deux salles ; le dégagement de la première nedonna lieu à aucune découverte de matériel. En revanche, parmil'humus et la cendre qui emplissaient la seconde, se trouvaient de nom-breux clous de fer, des fragments de sculptures et six statuettes enbronze figurant Cérès, Mercure, Vulcain, Sucellus, une dernière étantdésignée sous le terme de « Gaulois ».

Georges Aubry entreprit une nouvelle fouille en 1928 qui permitde découvrir une nouvelle salle orientée nord-nord-est laquelle livra unmobilier intéressant : quelques tesselles de mosaïque, un denier enargent de Domitien et cinquante monnaies du IVe siècle de notre ère.

LES STATUETTES DÉCOUVERTES « EN GRONIAU »

Ces statuettes en bronze font partie des collections du MuséeArchéologique de Dijon.

Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte-d'Or, T. XXXV, 1987-1989, p. 205-214.

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Génie (fig. 1)

Le génie, qui dans la religion romaine assiste l'homme durant toutesa vie, est traditionnellement appelé « Bonus Eventus » (ce qui signifielittéralement « bonne issue » ou encore « dénouement heureux »).Genius est debout, à demi-vêtu, un manteau ceint sur les hanches dra-pant les jambes, l'un des pans couvrant l'épaule et le bras gauches,l'autre étant rejeté dans la saignée du bras. La nudité du torse est pré-texte à quelques notations musculaires. Le personnage tient une patèreà ombilic inclinée dans la main droite, de la gauche il soutient une corned'abondance. Le cou est massif, la tête est forte, les traits sont assezgrossiers. La chevelure, composée de grosses mèches, encadre ce visageun peu ingrat.

Les représentations du génie devaient avoir leur place dans denombreux foyers. On en a découvert plusieurs. À titre de comparaison,nous citerons deux d'entre elles, l'une conservée au Musée des Beaux-Arts de Lyon1 et l'autre découverte à Bavai (Nord)2. Elles présententGenius dans la même attitude et vêtu de la même façon que celui deCorcelles-les-Monts, mais la facture est plus grossière.

Abondance ou Cérès (fig. 2 et 3)

Cérès est la déesse des moissons et de l'abondance ainsi qu'elle estparfois dénommée. Deux statuettes la représentent. Bien que de mêmetype, elles présentent quelques différences. L'une d'elles (fig. 2), briséeaux chevilles (hauteur conservée : 7,3 cm), est répertoriée au MuséeArchéologique sous le nom d'Abondance. La divinité est vêtue d'unetunique et d'un manteau long, dont le bord roulé passe en biais sur lebuste ; l'un des pans rejeté sur l'épaule gauche retombe lourdement enarrière. Le mouvement de la jambe droite, fléchie, transparaît à traversl'étoffe et crée ainsi un jeu de plis.

La déesse tient une patère de la main droite et une corne d'abon-dance de la gauche. Elle a un visage arrondi aux traits épais (petitebouche, paupières et arcades sourcilières fortement soulignées). Lachevelure, traitée en mèches parallèles et formant une tresse sur lanuque, est ornée d'un lourd diadème agrémenté de trois perles.

Cette première représentation est d'une qualité médiocre.

1. BOUCHER (S.), Les Bronzes figurés du Musée des Beaux-Arts de Lyon.Lyon, 1973, n° 53.

2. FAIDER-FEYTMANS (G.), Bronzes de Bavai. VIIIe supplément à Gallia.Paris 1957, n° 57, pi. XIII.

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La seconde figure dans l'inventaire sous le nom de Cérès (fig. 3)(hauteur : 10 cm). Elle est représentée debout sur un socle biconique,creux, décoré de cercles incisés et striés. De même que la précédente,elle porte une tunique longue, ici ceinturée à la taille ; le manteau, dis-posé assymétriquement, l'enveloppe, l'un des pans formant voile. Ledrapé est beaucoup plus souple et plus animé que celui de la précé-dente. Le bras droit est cassé — sans doute tenait-elle une patère — ; legauche, incliné, portait vraisemblablement une corne d'abondancecomme le laissent supposer sa position ainsi que celle des doigts. Lesoin avec lequel fut réalisé cette statuette se remarque encore dans letraitement du visage : les traits sont fins et réguliers.

L'Abondance est toujours représentée sous les traits d'une femmeportant une patère et une corne d'abondance, comme le montre unestatuette conservée au Musée de la Civilisation Gallo-Romaine àLyon3. La divinité est vêtue d'une longue tunique et d'un manteau dis-posé autour des hanches dont les pans se rejoignent à la saignée du brasgauche. Sur l'exemplaire de Lyon, la divinité n'est pas voilée.

Mercure (fig. 4)

Mercure est le dieu protecteur des voyageurs, des voleurs et ducommerce. C'est lui que César, dans la Guerre des Gaules, nomme enpremier lorsqu'il énumère les divinités du panthéon gaulois.

Mercure est représenté debout (mais on le rencontre parfois assis).Il est nu ; on remarque que la musculature est peu marquée. Le cadu-cée, baguette autour de laquelle s'enroulent à l'origine deux serpents,était appuyé sur le bras gauche abaissé. Cet attribut était le plus sou-vent fabriqué à part, puis fixé à la statuette, ce qui explique sa dispari-tion. De la main droite il présente une bourse, autre symbole de la divi-nité. De sa chevelure courte et bouclée émergent deux ailerons.Mercure ne porte pas sa coiffure habituelle, c'est-à-dire un petit cha-peau à bord plat appelé « pétase ».

Cette divinité semble avoir été particulièrement prisée en Gaule ;le Mercure romain recouvre vraisemblablement une divinité du fondreligieux gaulois. Les statuettes le représentant sont nombreuses. Bonnombre d'entre elles reprennent un schéma identique à celui que nousavons ici. C'est le cas pour une statuette provenant de Champignolles(Côte-d'Or) et conservée au Musée Rolin à Autun4. La facture de cette

3. BOUCHER (S.), Les bronzes antiques du Musée de la Civilisation Gallo-Romaine. Lyon, 1982, n° 22.

4. BOUCHER (S.), Bronzes figurés antiques. Musée Rolin, Autun, n° 61.

mm

FIG. 1. — Génie(H. : 7,7 cm).

FIG. 2. — Abondance ou Cérès(H. : 7,3 cm).

FIG. 3. — Abondance ou Cérès(H. : 10 cm).

FIG. 4. — Mercure(H. : 6,3 cm).

FIG. 1-7. — Corcelles-les-Monts, « En Groniaux

FIG. 5. — Vulcain(H. : 10,2 cm).

FIG. 6. — Sucellus(H.: 10,3 cm).

FIG. 7. — Gaulois(H. : 7 cm).

FIG. 8. — Corcelles-les-Monts« Mont-Afrique », Minerve

(H. : 10,3 cm).Les clichés sont de Claude Rolley.

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dernière est plus soignée. Le dieu est nu, comme celui de Corcelles-les-Monts, mais on remarque une musculature plus détaillée : les pectorauxsont davantages soulignés, le bourrelet des hanches est plus affirmé. Lafaçon de tenir les attributs ne varie que très peu.

L'exemplaire d'Autun ne présente ni ailerons, ni pétase. Malgré cesquelques différences, on se trouve bien en présence du même type. Cetype iconographique, que l'on appelle « Mercure nu », est inspiré defigurations gréco-romaines introduites en Gaule. Les prototypesseraient à rechercher dans l'œuvre du sculpteur grec Polyclète. Lafaveur que semble avoir connu cette figuration — Mercure nu — enGaule, pourrait, selon S. Boucher5, s'expliquer ainsi : elle reprendraitun modèle nouveau que créa le sculpteur Zénodore pour le sanctuairedes Arvernes, en 50-56 ap. J.-C.

On a vu, avec ce bronze de Corcelles-les-Monts, une façon dereprésenter Mercure, mais il existe de nombreux autres types (nu ounon, disposition variée du vêtement), parfois accompagné d'animaux(tortue, chèvre, coq). f

Vulcain (fig. 5)

Chez les Grecs et les Romains, Vulcain est le dieu de la forge. Il estl'armurier et le forgeron des autres dieux de l'Olympe. Les Gaulois ontassimilé la divinité gréco-romaine, mais il est plus que probable qu'untel dieu existait déjà dans la religion indigène. En Gaule, Vulcain estdavantage considéré comme un grand dieu ; il semble avoir bénéficiéd'un grand prestige.

La divinité est debout et s'appuie sur la jambe droite (hauteur : 10,2cm). La gauche légèrement fléchie, s'écarte. Vulcain est fortementdéhanché. Cette position pourrait cacher la difformité dont il était affligé ;la mythologie classique nous apprend qu'il avait une jambe plus courteque l'autre, Zeus l'ayant précipité de l'Olympe. Il est toujours barbu.

Il porte la tunique courte du travailleur, que l'on appelle exomis,dégageant le côté droit ; le vêtement est resserré à la taille. Il est coifféd'un petit bonnet conique, le pilos, ici orné d'incisions verticales. Levisage n'est pas gracieux, le traitement différent des deux yeux étantvoulu (dieu laid). Le dieu tenait quelque chose dans ses mains ; sansdoute s'agissait-il du marteau et des tenailles, outils caractéristiques desa fonction artisanale.

5. BOUCHER (S.), Recherches sur les bronzes figurés de la Gaule préromaineet romaine. Rome, 1976, p. 105.

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La manière de représenter Vulcain ne varie pas. Une statuettedécouverte en Grèce présente un schéma identique à celui que nousvenons de voir. Il est vraisemblable d'ailleurs que les statuettes deGaule soient inspirées de prototypes grecs. Quelquefois le dieu est pré-senté assis6. Ce type de représentation permet d'esquiver le problèmede l'inégalité des jambes, mais ce n'est pas le plus répandu. Ces sta-tuettes de Vulcain se rencontrent essentiellement en Gaule. Il n'y a pra-tiquement pas d'exemples en Italie.

Sucellus (fig. 6)

Malgré la présence des Romains et parallèlement à l'assimilationde certaines de leurs divinités, les Gaulois ont continué à célébrer desdieux proprement indigènes. Sucellus, dont le nom probablement cel-tique pourrait signifier « celui qui frappe bien », n'existe qu'en Gaule.On l'appelle également le « Dieu au Maillet ».

La figurine de Corcelles-les-Monts présentant le dieu debout estbrisée au niveau des genoux (hauteur conservée : 10,3 cm). Sucellus estvêtu d'une tunique courte, resserrée à la taille, qui a des mancheslongues, (certaines représentations le montrent vêtu de braies, ouchaussé de bottines). Le bras droit est cassé ; Sucellus devait s'appuyersur son maillet aujourd'hui disparu (il le tient souvent comme unsceptre). Ce dieu a toujours les traits d'un homme d'âge mûr ; il estbarbu ; les traits sont accusés, nez long et droit, pommettes saillantes,arcades sourcilières marquées.

Divinité également importante, on la rencontre souvent aussi bienen bronze qu'en pierre. Une statuette découverte dans le Maçonnais,présente à peu près les mêmes caractéristiques que celle de Corcelles7.

Gaulois (fig. 7)

Nous terminerons la présentation de cet ensemble par une sta-tuette, répertoriée dans l'inventaire du Musée Archéologique de Dijonsous le nom de « Gaulois ». La figurine est cassée au niveau des genoux(hauteur conservée : 7 cm). Le personnage, debout, porte une tuniquecourte, à manches courtes, par-dessus laquelle est passé un manteau

6. BOUCHER (S.), Recherches sur les bronzes figurés de la Gaule préromaineet romaine. Rome, 1976, pi. 54, n° 253.

7. BOUCHER (S.), Recherches sur les bronzes figurés de la Gaule préromaineet romaine. Rome, 1976, pi. 63, n° 299.

FIG. 9. — Laraire d'Augst, reconstitué au Musée Romain d'Augst(d'après le guide du Musée).

court lui aussi, disposé de façon asymétrique et dont le bord roulé barrela poitrine. Il lève le bras droit ; il tenait quelque chose : la main estouverte. De la main gauche il tient un objet allongé qui demeure diffi-cile à identifier. La tête, légèrement relevée, est tournée vers la droite.

Il ne semble pas s'agir de la représentation d'un mortel mais plutôtd'un personnage divin. On a vu précédemment une représentation deSucellus. Celle-ci pourrait peut-être s'y apparenter. Bien sûr, le visageest imberbe et la tenue diffère un peu. Cependant, ce personnage peutavoir tenu un maillet dans la main droite. Sucellus le tient le plus sou-vent à gauche, mais il arrive aussi qu'il le tienne à droite. L'objetallongé pourrait ressembler à une sorte de bourse. Silvanus, seigneur

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des forêts, que l'on rencontre essentiellement dans le Midi de la France,porte parfois une bourse et une serpe. 11 est quelquefois assimilé àSucellus. Cependant un détail fait défaut : Silvanus est presque toujourscouronné de feuillage. La bourse rappelle également Mercure, quenous évoquions précédemment. Cependant, cette représentation dif-fère en de nombreux points des types connus. Il demeure difficile del'identifier avec précision.

Tous ces bronzes sont antérieurs au début du Ve siècle de notre ère.En effet, outre ces statuettes et les fragments de sculpture (tête enmarbre, bras et jambes), on a découvert, dans cette salle 2, des mon-naies gauloises et romaines, la plus récente étant une monnaie d'Arca-dius (395-408 ap. J.-C). Comme le faisait remarquer E. Bertrand, dansses Notes Archéologiques sur Corcelles-les-Monts, en 1919, cetteconcentration de mobilier dans la salle 2 peut sembler, au premierabord, assez curieuse. On peut en effet se demander quel était le but oula raison de rassembler en ce lieu ces pièces de qualité inégale ; s'agit-ild'un « lieu de culte » ou d'une cachette ?

Les Romains et les Gallo-Romains vénéraient les dieux dans lestemples qu'ils leurs consacraient ; mais ils les honoraient égalementdans leur propre demeure. On a retrouvé dans certaines villae de petitslaraires, imitant parfois des architectures, comme celui découvert àAugst (Suisse), dans les années 1958-1959» (fig. 9).

On peut imaginer ces sept statuettes de Corcelles-les-Monts ainsidisposées dans un laraire.

Les fouilles du début du siècle, pas plus que celles de 1928 n'ontpermis, semble-t-il, de définir avec certitude la destination de ce bâti-ment. De nouvelles recherches sur le terrain, des fouilles apporteraientsans doute de précieux renseignements et permettraient peut-être depréciser la fonction de ce bâtiment.

UNE STATUETTE DE MINERVEDÉCOUVERTE SUR LES PENTES DU MONT-AFRIQUE

Nous avons évoqué les nombreux vestiges découverts sur le terri-toire de Corcelles. Cette commune a livré une dernière statuette debronze qui ne fait pas partie de l'ensemble du Groniau.

Dans les années 30, on a découvert un « sanctuaire de source » surles pentes du Mont-Afrique (qui se situerait à environ 800 mètres au

8. MARTIN (M.), Rômermuseum und Rômerhaus Augst, Augst 1981, p. 94,n°84.

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sud-est du Groniau). Le bâtiment, qui fut fouillé par Georges Aubry, sedivisait en 2 salles. Dans la première, on a retrouvé des fragmentsd'enduits peints, et un autel quadrangulaire sculpté. Dans la seconde, setrouvaient des objets en os, dont un couteau pliant, des monnaies etune statuette représentant Minerve (fig. 8).

Minerve est surtout connue par ses fonctions guerrières et sasagesse, mais elle est aussi la déesse des arts et métiers. C'est ainsiqu'elle était vénérée en Gaule. Là encore, on peut dire avec vraisem-blance que la divinité gréco-romaine recouvre une déesse locale. Mal-heureusement, l'iconographie ne permet pas de donner davantage dedétails sur cette « déesse guerrière » ainsi que la nomme Paul-MarieDuval9, puisque c'est toujours Minerve en armes que l'on rencontre.

Notre déesse est représentée debout, dans l'attitude de la marche(hauteur : 10,3 cm). Elle porte une longue tunique par-dessus laquellese trouve un manteau dont les pans se rejoignent dans la saignée dubras gauche. Sur le buste se trouve l'égide ornée d'une tête de Gor-gone.

Minerve est coiffée d'un casque à panache ; le casque serait à muflede lion et il y aurait une spirale de chaque côté ; la divinité tourne latête vers la droite, son visage est gracieux, les traits sont fins et régu-liers. Les yeux avaient été émaillés. Elle tient une patère et devaits'appuyer sur sa lance. (Le socle sur lequel elle se dresse a été retrouvéà peu de distance de la statuette et des traces bien marquées ont permisde retrouver l'emplacement exact de la statuette.)

Minerve semble avoir été surtout représentée sur des reliefs maiselle apparaît relativement peu dans le domaine des bronzes. Le muséed'Autun conserve une statuette très proche de celle que nous avons vumais il existe de nombreuses variantes, notamment dans la dispositionde la tunique et du manteau (voire leur absence) ; la présence oul'absence de l'égide et la disposition de cette dernière.

Cette figurine appartient aujourd'hui à une collection particulière.

(Séance du 15 avril 1987)