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Irène Jacob, narration Marianne Piketty, violon et directionLaurent Corvaisier, illustrations en directLe Concert Idéal

Carl Norac, création littéraireCécile Jacquemont, mise en scène

Déroulement musical Vivaldi : Printemps Piazzolla : Verano porteño Vivaldi : Été Piazzolla : Otono porteño Vivaldi : Automne Piazzolla : Invierno porteño Vivaldi : Hiver Piazzolla : Primavera porteña

Les Saisons / Vivaldi – Piazzolla / 2

Marianne Pikettyphoto Atelier Demoulin

Irène Jacob Carl Noracphoto Romain Beaumont

LES SAISONSVivaldi - PiazzollaSpectacle tout public

Cécile Jacquemont photo Dominik Fusina

Laurent Corvaisier


C’est l’histoire de deux enfants perdus. Perdus depuis si longtemps qu’ils s’en souviennent à peine. Ils vivent au rythme des saisons où ils cheminent, saisons qui peu à peu aussi les traversent. Deux silhouettes d’enfants, au même moment, de deux côtés du monde : elle, citadine, perdue dans une forêt d’Europe, lui, garçon de la campagne, égaré dans le labyrinthe des rues de Buenos Aires.

Elle cherche dans cette forêt une ville invisible, désigne les arbres comme une foule, y voit un père caché. Lui arpente les rues, suit l’eau qui ruisselle, trace des signes sur les murs, recompose un paysage nu au milieu des gens pressés, des klaxons. Comme un berger qui accompagnerait les passants, partout, il les devancent.

Elle, lui, tous deux ont besoin parfois d’écrire, l’une en français, l’autre en espagnol, des messages. Peu à peu, chacun possède sa saison intérieure et en tire des pouvoirs. Ils se sentent alors capables de passer des lignes, lignes de temps ou d’espace.

D’abord, ce pouvoir leur apparaît à tous deux comme un jeu, un jeu pour oublier qu’ils sont seuls. Elle, en laissant des messages de feuilles ou en écrivant du bout des pieds dans les rivières, joue à la fée. Lui, en traçant ses mots partout s’amuse à choquer. Il monte sur les épaules des gens, fait voler des chapeaux, mendie à l’occasion, fait son cirque. Tous deux veulent prouver qu’ils existent.

De brefs instants, grâce à ces messages, ils se rejoignent par-delà l’océan, lisent ces mots déposés du bout des lèvres sur le fil des rivières, ou tracés sur des arbres, tagués sur des murs. Pour eux, être deux, n’avoir plus de limites, est un trésor.

Mais parfois les menaces montent pour eux : orage, froidure, manifestation. L’ivrogne évoqué par Vivaldi apparaît, des deux côtés de l’océan. Elle doit s’enfuir, se cacher dans les racines d’un arbre, lovée à la terre comme un tout petit enfant. Lui, comme un héros de Chaplin, et mêlé à une émeute, bousculé, arrêté par erreur. A ce moment, les deux enfants veulent s’échapper et passer pour de bon de l’autre côté. Faire de leur pouvoir une liberté.

Il est temps pour ces deux enfants perdus de franchir plus loin ces lignes d’espace et de temps et de se retrouver. Ils se regardent, ils ont grandit, ils sont prêts pour rire de tout et se moquer de tout le monde. Mais parfois, les saisons n’attendent pas. Mais déjà l’hiver les surprend. Dans la neige et le froid, l’un contre l’autre, ils s’enfuient. Leur conte paraît devoir se terminer tragiquement. Mais la force d’être ensemble, des expériences passées les font traverser cette épreuve. Au plus profond de l’hiver, ils incarnent intérieurement un printemps qui les sauve.

Synopsis

LES SAISONSVivaldi - Piazzolla

Inspiré par les quatre sonnets qui accompagnèrent la création des Quatre saisons et qui seraient de la main de Vivaldi, le texte suit les mouvements de la musique, orages et grêles, sensualité et embrasements. Il s’agit de donner à voir, autant les pas lents sur la glace que les feux de joie en pleine course. Vivaldi a ponctué ces pièces d’infimes détails, chants d’oiseaux, murmure de feuillages, autant d’instants que les mots, par la voix magique d’Irène Jacob, se proposent de révéler au spectateur. Le regard de Piazzolla apporte d’autres voyages intérieurs, insiste sur la solitude, active la fuite des personnages, leur désir de fuite, cette façon de passer ses propres limites que chacun d’entre nous a accompli ou éprouvé. Les saisons se mélangent : l’automne s’invite au printemps et l’été dans l’hiver. « J’avance dans l’hiver à force de printemps » disait Charles de Ligne, philosophe des Lumières. L’idée sera bien de mêler vie et mort, amour et perte, éloignement et tendresse.

Ce texte se veut comme une pulsation, une relation incarnée entre l’humain et la nature. Un nom tracé sur une écorce, des mots laissés au fil de l’eau pour dériver, un tag qui tournerait le coin de l’avenue, un matin clair pour page blanche, une phrase entendue ou cachée qui soudain prendrait corps.

Les Saisons est aussi un spectacle pour célébrer l’écriture, la graphie qui tend à dis-paraître, mais renaît sur les murs des villes.

« Mêler sur une même scène différents arts n’est pas chose aisée surtout lorsque la matière vivante de chacun d’entre eux est riche et foisonnante. Mais lorsque toutes ces formes d’expression s’unissent en une même sensibilité, une même intensité, on découvre alors l’osmose.

Chacun des mouvements des Saisons, qu’il soit signé de la main de Vivaldi ou de celle de l’Argentin Piazzolla, possède son rythme, son caractère et ce petit quelque chose qui évolue, sans cesse, entre discrétion et lumière, retenue et urgence, silence et tempête. Ce quelque chose traverse les saisons, leur climat, leur tempérament.

La création littéraire que signe Carl Norac narre l’histoire de deux enfants perdus qui traversent eux aussi leurs saisons pour se retrouver. Leur histoire se raconte à travers les mots, à travers les notes et sur le chemin d’une œuvre picturale créée en direct par l’illustrateur Laurent Corvaisier, qui devient la trace indélébile de la saison intérieure de son auteur...

Chaque art réuni sur cette scène raconte à sa façon sa propre histoire du temps qui coule, qui se croise, se rencontre, s’entrechoque. La mise en scène restitue une atmosphère intimiste, donnant la part belle à chaque domaine artistique, parfois en écho, parfois à l’unisson, toujours en complicité.

La partition de ces deux œuvres du répertoire classique interprétée par Le Concert Idéal et le violon solo tour à tour tendre et fougueux de Marianne Piketty, accompagne Irène Jacob, femme-enfant, funambule sur son fil tendu entre deux antipodes. Tan-tôt petite fille cherchant un père, parfois jeune garçon en quête d’échanges amou-reux, elle dans sa forêt d’Europe, lui dans sa cité argentine, chaque mot qu’Irène Jacob soigne de sa musique à elle est un enchantement immédiat.

Quatre arts, quatre saisons, le temps final est celui de la rencontre qui traduit l’uni-versalité des êtres et des histoires qui habitent cette fable. »

Cécile Jacquemont, metteur en scène

Présentation



Après une enfance passée en Suisse, Irène Jacob revient en France en 1984 et intègre l’École de la Rue Blanche à Paris.

Elle débute au cinéma en 1987 sous la direction de Louis Malle dans Au revoir les enfants. Malgré la brièveté de son rôle, c’est dans ce film que Krzysztof Kieslowski la remarque avant de lui confier en 1991, le rôle principal de son film La Double Vie de Véronique pour lequel elle obtiendra le Prix d’Interprétation à Cannes.

Actrice internationale, elle tourne ensuite sous la direction de Slavomir Idziak (Enak), Eldar Riazanov (La Prédiction), Mark Peploe (Victory) et Michelangelo Antonioni (Par-delà les nuages) ; en 1993, elle retrouve Krzysztof Kieslowski qui la dirige au côté de Jean-Louis Trintignant dans Rouge pour lequel elle obtiendra une nomination au César de la Meilleure Actrice. Grâce à son rôle de Desdemone dans la version cinématographique de Othello d’Oliver Parker avec Kenneth Branagh, elle va mener une carrière aux États-Unis, conjointement à celle qu’elle poursuit en Europe. Ainsi elle tourne sous la direction de Hugh Hudson dans My Life So Far, de Stuart Baird dans US Marshals dans lequel elle côtoie Wesley Snipes, de George Hickenlooper dans The Big Brass Ring au côté de William Hurt et de Hilka Jarvilaturi dans History Is Made At Night avec Bill Pullman.

En France, elle a joué sous la direction de Serge Le Perron dans Marcorelle n’est pas coupable avec Jean-Pierre Léaud et sera à l’affiche en 2002 du nouveau film de Rémi Watherhouse Plus petit que la vie. En 2006, elle joue dans La Vie intérieure de Paul Auster, puis tourne en 2008 avec Théo Angelopoulos dans Dust Of Time. On la retrouve aussi dans Rio Sex Comedy de Jonathan Nossiter.

Au théâtre, elle débute avec Le Misanthrope mis en scène par Christian Rist. En 1999, elle connaît un grand succès critique et publique en jouant à Paris avec Isabelle Carré Résonances sous la direction d’Irina Brook. L’année suivante, elle joue à Londres le rôle titre de Madame Melville mis en scène par Richard Nelson où elle joue au côté de Macaulay Culkin. Puis, retour en France aux Théâtres des Bouffes du Nord où elle joue L’Étourdissante Performance de Berthe Trepat, pianiste et Les Amours réciproques mis en scène par Jérôme Kircher en 2001. En 2003, on la retrouve dans La Mouette mise en scène par Philippe Calvario et en 2005 dans Darwin au Théâtre National de Chaillot mise en scène par JF Peyrret. En 2010, Irène Jacob joue au théâtre de l’Atelier dans Je l’aimais d’après le roman d’Anna Gavalda, mis en scène par Patrice Leconte.

Parallèlement à sa carrière de comédienne, elle a également chanté en duo avec, entre autres, Vincent Delerm et avec l’Orchestre National de Jazz. En 2011, Irène a sorti un album Je sais nager (label Universal), composé avec son frère Francis Jacob, guitariste de jazz.

irenejacob.fr

LES SAISONSVivaldi - PiazzollaBiographie Irène Jacob


Irène Jacob

« Densité, fougue, virtuosité, intériorité, générosité » : c’est ainsi que la presse accueille actuellement la violoniste Marianne Piketty qui développe une carrière éclectique de Bach à Piazzolla où se côtoient concerts en soliste, récitals, musique de chambre, duos originaux, grand répertoire, œuvres à découvrir et créations contemporaines.

Marianne Piketty donne son premier concert en soliste, Salle Pleyel, à l’âge de sept ans. Diplômée du CNSM de Paris et de la Juilliard School de New-York dans la célèbre classe de Dorothy DeLay, elle est également l’élève d’Itzhak Perlman. Depuis ses débuts remarqués au Carnegie Recital Hall de New York, elle poursuit une carrière internationale. Les invitations en soliste la conduisent à l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre National de Lorraine, l’Orchestre Lamoureux, l’orchestre de Chambre de Toulouse, l’orchestre des pays de Savoie, l’Orchestre National de Saint-Pétersbourg, le Sinfonia de Manchester, l’Orchestre Simon Bolivar de Caracas, l’Orchestre Symphonique de Bienne… Elle a donné la première à Kiev du concerto de Renaud Gagneux avec l’Orchestre de la Philharmonie d’Ukraine.

Ses enregistrements des sonates pour violon seul d’Eugène Ysaye et des sonates pour violon et piano de Lekeu et de Pierné ont été unanimement salués par la presse.

Depuis 2006, Marianne Piketty forme avec Pascal Contet un duo original violon-accordéon dans un programme alliant improvisation, transcriptions et créations. Leur premier enregistrement Night’s Dream a été chaleureusement accueilli : « Ensemble, ils défrichent, transcrivent ou passent commande. Ainsi se constitue un répertoire... Marianne Piketty et Pascal Contet nous font voyager et surtout rêver. C’est devenu si rare aujourd’hui qu’on ne sait comment les en remercier. » Arte

Son dernier enregistrement pour Integral Classic Bohemia avec la pianiste Dana Ciocarlie a été unanimement salué par la presse : « … un duo hors pair. Le violon de Marianne Piketty a une pointe de Paganini au bout de l’archet et des gènes tziganes dans le creux des cordes. » Le monde

Pédagogue recherchée, Marianne Piketty est professeur au CNSM de Lyon et donne de nombreuses Master Classes en Europe et en Asie. Elle est directrice artistique des Solistes de la Villedieu, des Rencontres Internationales de Mirecourt et du festival Musique aux Quatre Horizons à Ronchamp.

Marianne Piketty joue un violon vénitien de Carlo Tononi daté de 1685.

www.mariannepiketty.comwww.leconcertideal.com

LES SAISONSVivaldi - PiazzollaBiographie Marianne Piketty

Marianne Piketty / photo Atelier Demoulin




Biographie Laurent Corvaisier

Laurent est né le 14 juillet 1964 au Havre.

Il fait ses études à l’École nationale supérieure des arts décoratifs (section images imprimées, spécialisation gravure).

Il est Illustrateur pour la jeunesse (Rue du monde, Didier jeunesse, Gallimard, Hachette, Grasset, Actes sud, Albin Michel, Nathan, Le Seuil, Sarbacane…) et la presse (Libération, Le Monde, Télérama, Terres lointaines, Air France magazine, Le Club Med…).

Laurent développe en même temps son travail de peintre. Il expose régulièrement en France et à l’étranger. Il est aussi enseignant aux Arts décoratifs (Ensad) et au lycée d’arts graphiques Corvisart depuis 1995.

laurentcorvaisier.wordpress.com

Laurent Corvaisier



Né en Belgique en 1960, Carl Norac est le fils d’un écrivain et d’une comédienne. Poète (publié aux Editions de la Différence et à l’Escampette), il a publié aussi une dizaine de livres en prose. En 1993, Dimanche aux Hespérides donne au poète une première reconnaissance en France. En 2005, Carl Norac est choisi parmi les sept écrivains européens de l’opération Lire en fête à Paris, accompagné de Jean Echenoz, Claudio Magris, Enrique Vila-Matas, Antonio Lobo Antunes et Milan Kundera dans le projet Lire l’Europe. Pendant un mois des extraits de ses textes sont proposés dans les médaillons des métros parisiens. Il est également l’auteur de plus de soixante livres pour enfants, traduits à ce jour dans le monde en plus de 40 langues, souvent édités à l’École des Loisirs (collection Pastel). Depuis 2004, il publie aussi à Londres des livres qu’il écrit en anglais (Éditions Macmillan). En 2009, il a reçu pour son œuvre le Grand prix de la Société des gens de Lettres à Paris. Carl Norac a remporté plusieurs succès en écrivant des textes en relation avec la musique. Le Carnaval des animaux de Saint-Saëns, une commande de La Monnaie à Bruxelles, fut créé avec grand enthousiasme dans cet opéra en 1999. Monsieur Satie, l’homme qui avait un petit piano dans la tête (Éditions Didier Jeunesse), un projet en compagnie de Frédéric Vaysse-Knitter, Alexandre Tharaud et François Morel, a reçu en 2006 le Grand prix de l’Académie Charles Cros, le Prix Adami et fut monté par plusieurs compagnies. Suivront chez le même éditeur un hommage au jazz, Swing Café, interprété en français par Jeanne Balibar et en anglais par Bebel Gilberto. En 2009, avec la pianiste Shani Diluka et le comédien Jacques Bonnaffé, naît Monsieur Chopin, ou le voyage de la note bleue, un livre cd célébré par la critique. En 2011, il réécrit aussi une version contemporaine de Roméo et Juliette, avec Irène Jacob et Jérôme Kircher, pour l’Opéra Comique à Paris. Carl Norac réside depuis douze ans près d’Orléans.

« Carl Norac écrit du bout des yeux. Il capture l’instant, vole un visage, une attitude, un soupir, et les couche pour le lecteur en quelques phrases à cueillir pour leur rondeur aérienne, musicale. En un rien, il immortalise l’instant, défie l’œuvre du temps, donne à voir ce que nous ne voyons plus ou si peu. On y lit le monde, on y lit surtout la géographie intérieure d’un homme, d’un écrivain : une façon de regarder l’autre, de l’écrire. » Martine Laval, Télérama

www.carlnorac.com

Carl Norac/ photo Romain Beaumont

Biographie Carl Norac

Biographie Cécile Jacquemont

Liée à la destinée des Concerts de l’Auditorium de Villefranche depuis ses origines, parallèlement à différente expériences professionnelles (Musicologue chez Harmonia Mundi, directrice de la Communication de l’Espace des Arts de Chalon sur Saône, Conseils artistiques sur le Festival Acte 7 de Bamako, musicothérapeute…) Cécile Jacquemont dirige la ligne artistique de cette structure en passionnée de toutes les Musiques. De formation classique, diplômée d’un troisième cycle en musicologie et Histoire de l’Art, elle avoue une réelle passion pour le verbe auquel elle donne une place prépondérante dans ses programmations mais aussi pour toutes les formes et expressions artistiques se côtoyant sur une scène.

Conseiller artistique sur la prochaine tournée anniversaire du célèbre Cuarteto Cedron, Cécile Jacquemont a signé la mise en scène de différents spectacles musicaux, entre autre Inédith Piaf, le spectacle familial Rose et Roger, mais aussi Vinicius poésie du Brésil ou encore Chansongs, Monsieur Nougaro...


Illustration Laurent Corvaisier / Maquette Motifcreation / Les Saisons / Vivaldi – Piazzolla / 9

Cécile Jacquemont / photo Dominik Fusina

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