le procès du gang des barbares à paris en 2010
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Histoire du rapt, de la séquestration accompagnée d’actes de torture et de l’assassinat antisémite d’Ilan Halimi, victime française juive en 2006 du gang des Barbares dirigé par Youssouf Fofana. http://www.veroniquechemla.info/2010/10/le-proces-en-appel-de-19-condamnes-dans.htmlTRANSCRIPT
Affaire al-Dura/Israël Avion/Mode/Science/Sport Chrétiens/Christianisme Culture France
Il ou elle a dit... Judaïsme/Juifs Monde arabe/Islam Shoah (Holocaust) Articles in English
L U N D I 2 S E P T E M B R E 2 0 1 3
Le procès en appel de 18 condamnés dans l’affaire
du gang des Barbares débutera le 25 octobre 2010
(1/2)
Cet article actualisé est republié alors que deux films sortiront en
2014 sur cette tragédie : l'un par Richard Berry qui s'inspire du
livre de Morgan Sportès, l'autre par Alexandre Arcady qui
s'inspire du livre de Ruth Halimi et Emilie Frèche et vient de
débuter le tournage du film.
Le 25 octobre 2010, 18 des 25
condamnés dans l’affaire du gang des
Barbares seront jugés en appel
devant la Cour d’assises des mineurs
de Créteil (Val-de-Marne). Le procès
s'achèvera le 17 décembre 2010.
Rappel des faits concernant le rapt,
la séquestration accompagnée
d’actes de torture et l’assassinat
antisémite d’Ilan Halimi, victime en
2006 du gang des Barbares dirigé
par Youssouf Fofana.
A shorter version of this article was published in English by
FrontPage Magazine
Une version abrégée de cet article a été publiée en anglais
par FrontPage Magazine
2e partie : Le procès de 17 membres du gang des Barbares se
déroulera à publicité restreinte (2/2)
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VÉRONIQUE CHEMLA
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I S R A Ë L , L ' A N T I S É M I T I S M E , L A G É O P O L I T I Q U E , L E S D R O I T S D E L ' H O M M E , L A C U L T U R E , L E S J U I F S , L E J U D A Ï S M E , L ' H I S T O I R E E T L ' A V I A T I O N . " L A L U C I D I T É
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De nouveau, c’est la même question : le procès se déroulera-t-il en
audiences publiques ?
Comme lors de l’ouverture du procès le 29 avril 2009 devant la Cour
d’assises des mineurs de Paris : deux accusés, dont « Yalda » (l’appât
ayant attiré Ilan Halimi dans le piège), étaient mineurs à l’époque des
faits.
Le principe devant les Cours
d’assises, notamment de
mineurs, est que les débats y
sont publics. Cependant, devant
la Cour d’assises des mineurs, la
loi a réservé aux seuls mineurs à
l’époque des faits la faculté de
décider du huis clos, de la
publicité restreinte ou de la
publicité totale des débats . « Pour Mme Halimi, un procès public
aurait une vertu pédagogique. Il permettrait de mieux comprendre
l'engrenage criminel, de faire réfléchir parents et adolescents. C'est la
loi du silence qui a tué son fils, il serait intolérable qu'elle s'impose
encore aux assises, en cas de huis clos », s'indignait son avocat, Me
Francis Szpiner, le 23 mars 2009.
Les mineurs de ce procès ont refusé des débats publics demandés par
cet avocat. Les audiences ont été régies par la publicité restreinte qui,
comme le huis clos, exclut le public et les médias.
Vingt-sept accusés comparaissaient pour des affaires au mode
opératoire similaire : des Juifs ciblés comme tels attirés dans un piège
par un « appât ».
Les faits
En décembre 2005, à la demande de Youssouf Fofana, Alexandra S.
contactait, à des fins professionnelles, Michaël D. qui possède un
studio d’enregistrement à son domicile, et son fils Jimmy. Le 5 janvier
2006, alors qu’il la raccompagnait dans un immeuble à Arcueil
(banlieue Sud de Paris), Michaël D. était agressé à coups de barre de
fer par Jean-Christophe S. et par Youssouf Fofana, qui proférait « Sale
juif, crève ! Sale youpin ! » Il a survécu grâce à l’intervention de
locataires ayant entendu ses cris. Ses agresseurs ont fui, le laissant
dans une mare de sang. Sur son crâne et son visage, le médecin a
compté 96 impacts de coups.
Vendeur comme Ilan Halimi dans une boutique de téléphonie du
boulevard Voltaire (Paris), Marc K. avait été contacté par « Léa
http://fr.slideshare.net/veroniqueche
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Le procès en appel de 18
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» (Audrey) envoyé par Youssouf Fofana. Méfiant, il n’avait pas donné
suite à ses avances.
Le 20 janvier 2006, attiré dans
un traquenard par « Yalda », le
jeune Ilan Halimi était
kidnappé et amené à Bagneux,
une banlieue près d’Arcueil. Là,
il a été séquestré dans un
appartement, puis dans un
sous-sol, et torturé pendant 24
jours, tandis que le gang
réclamait une rançon exorbitante à sa famille de condition modeste car
il pensait que la communauté juive solidaire paierait. Le 13 février,
Youssouf Fofana poignardait à plusieurs reprises Ilan Halimi et lui
mettait le feu. Brûlé à 80 %, nu, la tête tondue, Ilan Halimi était laissé
pour mort près d’une gare à Sainte-Geneviève-des-Bois (banlieue de
Paris). Découvert par une automobiliste, il décédait lors de son
transfert à l’hôpital. Il avait 23 ans. Il avait été enterré en France. Puis
sa famille a décidé de son exhumation, puis inhumation le 14 octobre
2007 dans un cimetière de Jérusalem (Israël) en présence notamment
de sa famille, de Jean-Michel Casa, ambassadeur de France en Israël,
et de Joseph Haïm Sitruk, grand rabbin de France.
Un verdict rendu lors du chabbat
Le procès de 27 membres présumés du
gang des Barbares s'était ouvert le 29
avril 2009. Après dix semaines de débats
à publicité restreinte, la dernière
audience s'est tenue le 8 juillet 2009.
Puis le jury a délibéré pour statuer sur
les éventuelles condamnations qu'il
prononcera.
10 juillet 2009. Richard Prasquier,
président du CRIF (Conseil représentatif
des institutions juives de France), expliquait aux journalistes venus au
Palais de Justice entrendre le verdict que ce procès concerne la société
française :
« Si le procès s’était déroulé publiquement, il aurait montré les
mécanismes dans un groupe de 50 personnes qui tous
n’appartiennent pas à la bande, mais malheureusement étaient
motivés par l’avidité, la lâcheté, l’antisémitisme, la soumission à
l’autorité. Ces mécanismes ont fait du juif le bouc-émissaire
rêvé… Je redoute que certains d’entre eux n’aient pas compris et
que leurs excuses ne visaient qu’à rechercher une diminution de
peine… Je suis choqué par la faiblesse des peines requises
contre deux-trois accusés. Le père de l’un des accusés était au
courant de l’enlèvement, et il n’a pas jugé utile d’en faire part.
C’est extraordinairement grave ».
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Antisémitisme (300)
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Youssouf Fofana a souri et applaudi en entendant sa condamnation à
la réclusion à perpétuité, dont 22 ans de sûreté.
Les 26 co-accusés ont écopé de peines souvent moins lourdes que
celles requises par l’avocat général Philippe Bilger, soit des peines de
18 ans de prison à six mois avec sursis et deux acquittements. Ainsi, un
des lieutenants de Youssouf Fofana, « l’autre boss », a été condamné à
15 ans de réclusion, alors que l’avocat général avait requis 20 ans, et
non 25 ans.
Me Françoise Cotta, Philippe Pétillault et Didier Seban, avocats
d’accusés, se réjouissaient du verdict : « Il n’y a pas eu d’amalgame
autour de Youssouf Fofana, ni de condamnation pour l’exemple ».
« Je me réjouis que le jury et la Cour d’assises de Paris ait reconnu le
caractère antisémite du crime. Et c’est bien parce qu’il était juif
qu’Ilan Halimi a été tué et torturé », affirmait Me Francis Szpiner.
Indigné par la clémence à l’égard de co-accusés, il sollicitait du
ministère public et de la Garde des Sceaux qu’ils interjetassent appel
pour une dizaine de responsables : appât, ravisseurs, deux geôliers,
tortionnaires. En effet, concernant les peines prononcées, les parties
civiles sont dépourvues de cette faculté .
Appel du parquet visant 18 des 27 accusés
« La présidente était exceptionnelle. Le jury hors du commun. C’est un
verdict équilibré », se félicitait Philippe Bilger, avocat général, sur
Judaïques FM, le 12 juillet 2009. Une manière de signifier qu’il
n’interjetterait pas appel.
« Si le verdict est exemplaire, pourquoi la Cour n’a-t-elle pas suivi les
réquisitions de l’avocat général ? », ironisait Me Patrick Klugman,
conseiller de Paris.
Quant au CRIF, il espérait que, « s’il y a appel, la législation
permettra à ce nouveau procès d’être public, l’excuse de minorité
étant clairement inadaptée ». En effet, si la proposition de loi
déposée le 8 juillet 2009 par les députés François Baroin et
Jack Lang était votée à l’automne 2009, alors les débats devant
la Cour d’assises des mineurs seront publics « à moins que la
publicité ne soit dangereuse pour l’ordre ou les mœurs », et
dans ce cas, c’est cette Cour, et non un accusé, qui décidera du
huis-clos.
Me Francis Szpiner et les dirigeants communautaires admettaient la
hiérarchie de responsabilités et l’individualisation des peines. Mais ils
critiquaient l’inadaptation de la répression au crime.
Le 13 juillet, à la demande de la ministre de la Justice, le parquet
général de Paris annonçait un appel des condamnations inférieures
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aux réquisitions de l'avocat général. Une voie de recours légale qui
visait 14 des 27 accusés, mais qui suscitait les critiques d’avocats et de
magistrats arguant de l’indépendance de la justice et d’un « verdict
exemplaire ».
Les dirigeants de la
communauté juive française
accueillaient favorablement la
décision de la ministre.
Cependant, ils maintenaient,
peut-être à tort, leur appel,
lancé dès la connaissance du
réquisitoire de l’avocat général, et prévu le 13 juillet 2009, à 19
h, devant le ministère de la Justice. S’y rendaient quelques
centaines de personnes.
Le 16 juillet 2009, interrogée au Sénat, la ministre de la Justice
justifiait sa décision dans « l'intérêt de la société et de la paix publique
».
Dans un communiqué au Nouvelobs.com, 24 avocats de la défense
dénonçaient « l'ingérence du pouvoir politique dans l'autorité
judiciaire ». Ils demandaient « au Garde des Sceaux d’ordonner au
Parquet Général de retirer son appel ».
Le 17 juillet 2009, le parquet annonçait avoir interjeté appel des
condamnations visant quatre accusés, dont des complices importants
de Youssouf Fofana. Me François-Pascal Gery, avocat de Fofana,
annonçait que son client avait interjeté appel de sa condamnation.
Fofana s’est désisté de son appel en février 2010.
Me Francis Szpiner se réjouissait d’un appel général pour une
meilleure « compréhension de l’affaire ».
Le 21 juillet 2009, lors d’une conférence de presse, les avocats de la
défense, en compagnie d’un magistrat, réitéraient leur opposition à cet
appel « politique et idéologique » du Parquet et focalisaient leurs
attaques contre Me Francis Szpiner.
Une controverse empreinte d’hypocrisie
Etaient défavorables à cet appel : des avocats, principalement ceux
d’accusés, des médias. Cet appel était aussi vivement critiqué par des
syndicats de magistrats stigmatisant « la victoire de la politique sur la
justice ». D’aucuns évoquaient des « pressions de la communauté juive
» qui chercherait à se venger. D’autres encore doutaient du caractère
pédagogique d’un procès. Certains avançaient qu’un procès public
violerait la convention internationale des enfants, notamment son
article 30 !
(IDF)Tsahal (72)
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(Union européenne)UE (99)
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Lors de la conférence de presse du 21 juillet 2009, les avocats de la
défense et un magistrat du SDM (Syndicat de la magistrature) étaient
interloqués quand un journaliste leur rappelait que Rachida Dati, alors
garde des Sceaux, avait demandé que le parquet fasse appel du
jugement annulant un mariage civil entre époux musulmans parce que
l'épouse avait menti sur sa virginité.
Foin d’hypocrisie et de mauvaise foi ! Ledit appel est légal : le parquet,
notamment le procureur, est placé sous l’autorité de la ministre de la
Justice, et celle-ci a le droit/devoir de définir une politique pénale
publique. Et quel désaveu cinglant des réquisitions de l’avocat général
Philippe Bilger et du verdict du jury où ont siégé des magistrats
professionnels. « On nous reproche notre corporatisme et je crois, la
plupart du temps, qu'on a raison », écrit le magistrat Philippe Bilger,
le 15 juillet 2009 .
Cette polémique s’insère dans un
contexte tendu : des magistrats et
des avocats mécontents des
réformes opérées par Rachida
Dati, précédente ministre de la
Justice, des syndicats de
magistrats désireux peut-être aussi
de tester la fermeté de Michèle
Alliot-Marie ministre nommée en
juin 2009.
Curieusement, magistrats et journalistes n’ont pas dénoncé l’«
ingérence politique » du Président de la République Nicolas Sarkozy
dans les justices française et tchadienne quand il a ramené en France
en 2007 trois journalistes français (affaire du transfert illégal d’enfants
tchadiens en France par l’association L’Arche de Zoé), et quand il a
reçu en 2008 la famille du juge français Bernard Borrel assassiné à
Djibouti en 1995 et a « fait prendre un tournant à 180 degrés à ce
dossier politico-judiciaire » .
Nier les vertus pédagogiques d’un procès, notamment à l’égard des
prévenus, n’est pas fondé. Les classes qui se pressent aux audiences
judiciaires et les déclarations d’une amie d’un « appât »
interviewée 11 juillet 2009 sur France 3 démontrent les vertus
pédagogiques des procès.
« Il est de plus en plus fréquent ces dernières années qu’à l’issue d’un
procès, les parties civiles réclament une réforme du droit pénal.
Souvenez-vous du meurtre de la petite Karine, en 1994, à la suite
duquel le législateur a créé la “peine de perpétuité réelle”, ou encore
de la loi sur la rétention de sûreté adoptée dans la foulée de toute une
série de crimes commis à l’encontre des enfants », expliquait Denis
Cabine de
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Salas, magistrat et auteur de « La volonté de punir », dans La Croix, le
14 juillet 2009.
Et ce quotidien catholique de poursuivre : « En exigeant du pouvoir
politique la révision des règles du huis clos, de même que la tenue d’un
nouveau procès, la famille Halimi tente, à son tour, de faire évoluer le
droit ». Comme d’autres familles de victimes, dont nombre d’entre
elles, de toutes confessions, ont été reçues à l’Elysée ou au ministère de
la Justice .
Bizarrement, ni ces magistrats ni ces médias ni ces avocats ne
condamnent la publication d’articles rendant compte des audiences
par la journaliste Elsa Vigoureux dans son blog du Nouvel Obs. La loi
est pourtant claire : le compte-rendu des débats de procès devant la
Cour d’assises des mineurs dans la presse est interdit . Selon Elsa
Vigoureux, la Cour avait envisagé d’en faire interdire la publication.
Pourquoi s’est-elle ravisée ? La publicité des débats aurait permis une
information du public plus équilibrée. Le huis clos, c’est la situation la
meilleure pour la défense : elle évite que soit révélée l’étendue des
responsabilités des accusés.
Nadia Ajjan, présidente critiquée de la Cour
L’avocat général et des avocats d’accusés louaient le déroulement du
procès à huis-clos. Or plusieurs témoignages nuancent fortement cette
image.
Dès la première audience, Youssouf Fofana menaçait la Cour, les jurés.
Les avocats des parties civiles demandaient à Nadia Ajjan, présidente
de la Cour, d’acter ces menaces, c’est-à-dire de les indiquer dans le
dossier. Devant le refus de la présidente, ils quittaient l’audience «
pour rencontrer le parquet », nous confiait Me Muriel Ouaknine-
Melki, avocate de MM. D., le 11 juillet 2009.
Et d’ajouter : « Dès la première semaine, des incidents étaient soulevés
en défense afin de retarder le moment d’étudier le fond. J’aurais
préféré plus de fermeté de la présidente ». Ce que confirme le
témoignage d’une personne ayant assisté aux audiences.
Refus de comparaître de Fofana, provocations – jet de chaussure vers
les parties civiles et leurs avocats – de Fofana, refus de Fofana entériné
par la présidente de répondre à des questions d’avocats …
« La dignité et la sérénité des débats ont profité aux accusés », estime
Me Muriel Ouaknine-Melki .
« Dans l’esprit de la présidente et de l’avocat général, l’antisémitisme
se résumait à Youssouf Fofana. Il ne fallait pas en parler pour les
autres accusés. La présidente souhaitait mener son audience sans
incident et a suivi l’incrimination juridique pas à pas. Pour l’avocat
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général, l’antisémitisme concernait le seul Youssouf Fofana. L’avocat
général ne maîtrisait pas très bien son dossier. Il était peu présent
dans les débats. Il n’a pas toujours été d’une parfaite clarté dans son
appréhension de l’antisémitisme. Il avait l’impression que le plus
important était Youssouf Fofana, qui ne le contrariait pas et en
rajoutait dans sa responsabilité. Il est tombé dans le piège de Fofana
qui affirmait : ‘J’ai tout fait, les autres m’ont obéi’», nous résumait Me
Francis Szpiner le 14 juillet 2009 .
Et Me Francis Szpiner de poursuivre : « La loi punit l’antisémitisme
comme circonstance aggravante du meurtre et des actes de torture et
de barbarie. En revanche, elle ne retient pas l’antisémitisme comme
circonstance aggravante en matière d’enlèvement et de séquestration,
quand bien même la personne a été enlevée et séquestrée parce qu’elle
était juive. Ce n’est pas parce que la loi ne le prévoit pas qu’une partie
de ceux ayant participé à ces faits ne sont pas antisémites. C’est un
fait : peu voulaient en discuter lors des audiences » .
La stratégie des co-accusés ? Aux questions risquant de révéler leur
responsabilité, « ils étaient assez malins pour répondre ‘Je ne me
souviens plus précisément’ ou par des phrases convenues », nous a
indiqué Me Muriel Ouaknine-Melki en juillet 2009. Et d’ajouter : « Les
avocats des accusés ont pris à parti les responsables de la police sur ses
choix, sur ce fil directeur : ‘Vous n’avez pas bien fait votre travail, vous
n’êtes pas intervenus à temps, Ilan Halimi a été tué, et nos clients se
sont retrouvés dans cette situation’ ». La police n’avait pas diffusé les
portraits-robots des appâts « qu’elle trouvait peu précis et pour ne pas
mettre en danger la vie d’Ilan Halimi ».
Philippe Bilger, avocat général médiatique, ou « l’accusation
a failli » (Me Szpiner)
Me Muriel Ouaknine-Melki se souvient :
« Youssouf Fofana était interrogé sur sa mise à mort d’Ilan
Halimi. Il répondait sans exprimer de regret. Une telle barbarie
était difficile à entendre. L’avocat général, l’a interpelé :
‘Monsieur Fofana, ne croyez-vous pas que par votre acte vous
avez rendu l’antisémitisme odieux ?’ Nous nous sommes levés
immédiatement sur le banc des parties civiles. Nous nous
sommes rendu compte que quelque chose d’anormal se passait
et nous avons exprimé, par la voix de Me Szpiner, notre
indignation. Me Szpiner a demandé à Philippe Bilger :
‘Monsieur l’avocat général, existe-t-il un antisémitisme qui ne
soit pas odieux ?’ L’avocat général s’est embrouillé. Et c’est bien
là le problème. Sa réponse a été complètement confuse. Il nous
a dit : ‘Mais non. Il faut prendre ce que j’ai dit dans le contexte
particulier’. A partir de ce moment-là, je me suis dit qu’il fallait
être particulièrement vigilant sur le discours qui sera tenu par
l’avocat général lors de son réquisitoire, car nous risquions
d’avoir de grandes surprises. Je ne me suis plus sentie soutenue
par l’avocat général, et je me suis dit qu’il fallait faire un travail
proche de celui du parquet pour arriver à faire émerger au sein
du box des accusés toute forme d’antisémitisme ».
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La « logorrhée antisémite violente » de Fofana, qui a revendiqué le
meurtre d’Ilan Halimi, tranchait avec l’attitude des co-accusés. Me
Muriel Ouaknine-Melki les a « interrogés :
« ‘Comment les juifs étaient-ils perçus dans la cité ?’ Une
accusée a répondu, avec franchise, spontanément, en racontant
l’antisémitisme ambiant : dans la cité, quand on partageait un
paquet de gâteaux, on disait de manière complètement banale :
‘Fais pas ton feuj ! Ne mange pas en Feuj’, c’est-à-dire ‘Ne
mange pas en juif, en radin’. Je lui ai demandé si ce genre de
propos ne la choquait pas. Elle m’a répondu qu’au début cela
l’avait peut-être choquée, mais qu’elle les entendait cinq-six fois
par jour, donc cela ne la choquait plus ».
« L’accusation a été faible. Elle a failli comme défenseur de la société et
dans sa mission d’informer le jury. Dans son réquisitoire l’avocat
général a fait part de ses états d’âme : ‘J’aurais pu demander 25 ans
pour les lieutenants de Youssouf Fofana. Je demande 20 ans’. Il n’a pas
expliqué les raisons du choix de peines les plus basses. Le grand
reproche qu’on pourrait lui adresser est qu’il n’a pas lutté contre la
banalisation de l’enlèvement. Quand on prend le risque d’enlever un
homme, on prend le risque de participer à un meurtre. Beaucoup de
rapts finissent mal. L’avocat général ne l’a pas dit », nous déclarait Me
Francis Szpiner.
Me Muriel Ouaknine-Melki s’insurge devant les réquisitions de l’avocat
général qui, le 30 juin, « distinguait un antisémitisme violent incarné
par Youssouf Fofana et un antisémitisme banal représenté par ses
complices ». Et cette avocate d’insister qu’il « n’y a pas deux
antisémitismes : l’un inacceptable, et l’autre tolérable. C’est le même
antisémitisme qui a mu tous les accusés. Toute forme d’antisémitisme
est violente. L’avocat général a tenu un discours ambigu. Il a soutenu la
thèse de la défense. Lors de ses réquisitions, il hésitait sur la peine à
requérir ».
« On peut s’interroger sur l’opportunité de la
publication de l’interview de cet avocat
général par Paris-Match quelques jours avant
le verdict », relève Me Muriel Ouaknine-
Melki. Philippe Bilger y déclare : « Mon père,
Joseph Bilger, a été condamné à la
Libération à dix ans de travaux forcés pour
collaboration avec l’ennemi. Il avait, au nom
de la politique du moindre mal, entretenu des
relations avec l’administration lorraine, sous
tutelle de l’occupant. Si ma passion
professionnelle m’a conduit à affronter les accusés, à les écouter,
peut-être à les comprendre, c’est parce que mon père a été accusé,
qu’il a été condamné et qu’on ne chasse pas aisément son père de soi
».
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Philippe Bilger y stigmatise aussi les « intellectuels [qui] ont voulu se
faire passer pour Sartre quand ils n’étaient tout au plus que des
essayistes de l’instant, des maîtres de la flatterie et des handicapés de
l’universel. Je songe à Alain Minc, Jacques Attali, Max Gallo, André
Glucksmann. Et bien sûr Bernard-Henri Lévy » . Sauf Max Gallo, tous
sont juifs.
« Il est très dommage d'avoir choisi cet avocat général pour un procès
comme celui-là, où il y a de l'antisémitisme… L'antisémitisme, peut-
être que certains en voient partout, mais d'autres comme Philippe
Bilger le minimisent... Il y a donc une suspicion, un malaise
concernant M. Bilger », résumait Richard Prasquier, à Mediapart, le 17
juillet 2009 .
Esquisses d’explications d’un « verdict déséquilibré »
« Le verdict n’est pas laxiste, mais déséquilibré. Les complices de
Youssouf Fofana n’ont pas été condamnés à la hauteur du crime »,
estimait Me Francis Szpiner.
En général, un mineur bénéficie de l’excuse de minorité : le mineur
délinquant ne peut se voir infligé une peine supérieure à la moitié de
celle frappant un majeur délinquant. Cependant, cette excuse de
minorité peut tomber si le mineur est âgé de plus de 16 ans et si les
circonstances de l'espèce et sa personnalité le justifient .
« Les juges pour enfants de la Cour d’assises des mineurs ont tendance
à reconnaître l’excuse de minorité : le mineur de 17 ans a agi dans
l’instantanéité, a été inconscient. Mais dans l’affaire du rapt et du
meurtre d’Ilan Halimi, c’est différent : l’appât a eu le temps de réfléchir
avant de s’engager : elle a appelé Ilan cinq fois. Cela a duré dans le
temps. L’appât a participé au rendez-vous pour mettre sur pied
l’enlèvement d’Ilan, lui a fixé rendez-vous. Si à 17 ans, on ne sait pas
que ce n’est pas bien ! », nous a expliqué Me Francis Szpiner en juillet
2009.
Le jury a suivi la voie tracée par l’avocat général, sans aller au-delà des
peines requises comme l’en avait exhorté Me Francis Szpiner. Ayant
condamné Youssouf Fofana à la peine maximale – il ne pouvait pas
faire moins -, il a usé, à l’égard des autres accusés, de sa liberté en
choisissant des peines inférieures à celles requises.
Le jury a voulu juger une affaire, et non faire preuve de pédagogie ou
juger pour l'exemple. Mais il a banalisé ce crime extra-ordinaire dont il
ne semble pas avoir perçu la dimension : tuer un Juif parce que Juif
dans une cité marquée par l’omerta de plus d’une cinquantaine
d’individus au courant de la séquestration. Ce faisant, ce jury adresse
un signal inquiétant à la société. Il révèle une certaine érosion des
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valeurs, un certain délitement de la cohésion sociale, une sensibilité de
relative clémence à l’égard de co-accusés.
Le jury a vraisemblablement tenu compte de la jeunesse des accusés et
de leur vécu. Peut-être a-t-il perçu ces jeunes comme trop peu
conscients de la gravité de leurs actes, influençables, peu intelligents
ou faiblement éduqués. Mais « sans les complices, sans la conspiration
du silence, rien n’est possible pour Fofana », insistait Me Francis
Szpiner, le 12 juillet, sur Radio J.
Par leur nombre élevé, les jeunes accusés, dont certains présentaient
des excuses, et leurs avocats occupaient davantage l'espace et les
esprits que les parties civiles - une famille souffrante et digne, les
témoignages d’adultes Juifs ayant eu de la chance -, leurs avocats et
l’écoute de l’enregistrement de la voix émouvante du jeune Ilan torturé
et assassiné. L’extrémisme revendiqué de Fofana jouait en faveur des
co-accusés adoptant un « profil bas », et atténuant la perception de la
gravité de leurs actes.
L’absence d’associations de lutte contre le racisme et l’antisémitisme
au côté des parties civiles a renforcé l’isolement de celles-ci.
Et puis, « le statut des victimes est peu enviable en France », observe
Me Muriel Ouaknine-Melki.
Des condamnés et leurs complices représentaient-ils des
individus sans morale ni civisme d'une « France Black/Blanc/Beur »
unie contre un Juif sans défense ?
Les membres du jury populaire ont-ils pensé que leurs enfants
auraient pu se trouver sous l'emprise d'un criminel ? En tout cas, ils ne
se sont pas identifiés à la famille d'Ilan Halimi martyrisé car ce qui
arrive à un Juif ne peut pas leur arriver.
Le jury a-t-il eu peur de représailles de complices ? Avant le prononcé
du verdict, un avocat des parties civiles recommandait à un spectateur
de ne pas désigner du doigt un accusé, car c'est un « méchant qui a des
amis dans le public ». De plus, un des complices de Fofana n'a jamais
pu être arrêté par la police.
Des affaires révélatrices d’une société « ensauvagée » (Ivan
Rioufol)
« Ce procès est le procès de la société française », a écrit Richard
Prasquier .
Que révèlerait un nouveau procès médiatisé ? L’horreur des actes
barbares infligés à Ilan Halimi et l’ancrage de l’antisémitisme
cimentant des individus. Le délabrement moral d’une partie de la
société française : jeunes décérébrés, motivés par la cupidité ; adultes
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échouant dans leur mission éducative. Le délitement d’une société à
l’identité insuffisamment affirmée, à l’histoire méconnue ou assumée
trop souvent avec complexes, réticences et honte . Des zones de non-
droit aux portes de Paris. Les conversions à l’islam radical d’accusés.
L’antisémitisme de membres du gang où se mêlent les stéréotypes
anciens – "Juifs riches", "complot juif" - et l’influence des islamistes :
dans un enregistrement transmis à la famille, Ilan Halimi est contraint
de décliner son identité comme le journaliste américain Daniel Pearl -
« Je suis Ilan. Ilan Halimi. Je suis le fils de Halimi Didier et de Halimi
Ruth. Je suis juif, on me retient en otage » - ; il est photographié par
les kidnappeurs sur un fond à dominante oranger, couleur des
vêtements des détenus à Guantanamo, un pistolet pointé contre sa
tempe et les poignets liés... Une comparaison soulignée par le
magazine Choc.
Le nouveau procès montrerait le fonctionnement effrayant de groupes
dans les cités, la supériorité dans des cités de l’omerta sur la loi
républicaine, ainsi que les erreurs ou fautes commises par la police.
« Nous avons échoué », reconnaissait Nicolas Sarkozy, alors ministre
de l’Intérieur, à la famille et à l’amie d’Ilan Halimi après le meurtre de
celui-ci .
Dans son livre, Ruth Halimi, stigmatise la
stratégie de la police : refus d’admettre le
caractère antisémite du rapt, conviction qu’il
s’agissait d’une « affaire strictement
crapuleuse », non perception de « la haine »
et méprise sur le profil des kidnappeurs,
dysfonctionnements induits par une
mauvaise circulation des informations,
difficultés à résoudre les problèmes
spécifiques de l’enquête, inexpérience de
certains policiers, refus de tenir compte des
conseils de la famille souhaitant un maximum de publicité autour du
rapt, etc.
La police a mené l’enquête en acceptant d’agir sur le terrain choisi par
l’adversaire qui maîtrisait de nouvelles technologies très rapides, alors
qu’elle était contrainte au respect de procédures rigides chronophages.
Or, c’est la bonne vieille technique du portrait-robot médiatisé qui, 48
heures après diffusion, a amené un appât (Audrey) à se rendre au
commissariat de police. Grâce aux informations qu’elle donnait, la
police arrêtait le Gang en quelques jours.
Quelle leçon la police en a-t-elle tirée ? « À la suite de cet échec, nous
avons noué un dialogue avec les opérateurs et les fournisseurs d'accès
à Internet. Ils se sont engagés à améliorer leur système d'exploitation
», disait le 29 mai 2009 François Jaspart, directeur de la police
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judiciaire de la Préfecture de police de Paris lors de l'enquête sur
l’enlèvement d’Ilan Halimi .
Sammy Ghozlan, président du Bureau national de vigilance contre
l’antisémitisme (BNVCA) et commissaire de police à la retraite,
rappelle les écueils à éviter en matière de rapt :
« Il ne faut pas laisser le temps courir ni couper le contact avec
les kidnappeurs. Le silence a tué : il aurait fallu distribuer tout
de suite les portraits-robots ».
Il souligne combien la communauté Juive française, et notamment sa
jeunesse, demeurait marquée par le meurtre d’Ilan Halimi.
Un des deux assassinats antisémites, avec celui du jeune DJ Sébastien
Selam le 20 novembre 2003, en France, lors de l'Intifada II.
Addendum
France 2 a diffusé le 13 novembre 2011 à 22 h 45, du numéro de Faites entrer
l’accusé (100 minutes) consacré à cette tragédie et réalisé par Bernard
Faroux. Curieusement, le communiqué de cette chaine publique s’achève
ainsi : « Crime crapuleux ou crime antisémite ? »
Un rassemblement silencieux avec une bougie a été organisé par la Fraternité
judéo-noire (FJN) le 13 février 2012, de 19 h à 20 h 30, devant le magasin de
téléphonie du 229 boulevard Voltaire (75011 Paris) où travaillait Ilan Halimi
quand il a été contacté par Emma, qui a servi d'appât pour le compte du gang
des Barbares. Le 20 janvier 2012, Le Parisien a annoncé que cette dernière
avait été récemment libérée ; elle comparaitra le 14 février 2012 devant le
tribunal correctionnel de Versailles pour recel dans une autre affaire
Le 7 mars 2012 Youssouf Fofana, chef du gang des Barbares, a été soupçonné
d'avoir posté sur Internet une quinzaine de vidéos de sa cellule à la prison de
Clairvaux. Une enquête a été ouverte par la justice française. Le parquet de
Troyes a demandé le retrait de ces vidéos, dont certaines sont encore visibles
sur Youtube.
Le 24 octobre 2012, Youssof Fofana a été condamné à un an de prison
supplémentaire pour violences le 10 septembre 2012 contre un détenu qui a
eu une fracture du nez. Une sentence prononcée par le tribunal correctionnel
de Moulins.
Le 13 février 2013, Youssof Fofana a été condamné à sept ans de prison
supplémentaires pour apologie du terrorisme et provocation à la
discrimination raciale : depuis sa cellule de la prison de Clairvaux (Aube), il
avait publié à la fin de 2011 une quinzaine de vidéos dans lesquelles il louait
"al-Qaïda et les combattants de la cause d'Allah". Les vidéos avaient ensuite
été ôtées d'Internet. Fofana a aussi été condamné pour avoir refusé un
prélèvement biologique.
Jérôme Guedj, président socialiste du Conseil régional de l'Essonne, a
annoncé la création d'un Prix Ilan Halimi contre l'antisémitisme. Doté de 10
000 euros, ce Prix vise à "déconstruire les stéréotypes antisémites: travail de
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recherche universitaire, initiative culturelle, projet associatif, scolaire ou
périscolaire. Ce prix qui incarnera les valeurs de fraternité de cohésion et
d’universalisme du département sera remis par un jury composé d’élus, de
personnalités académiques et intellectuelles, de membres du CRIF, de
représentants de l’éducation nationale et des associations de lutte contre le
racisme ".
Le 21 février 2013, Me Francis Szpiner comparaitra devant la Cour d'appel de
Lyon pour avoir déclaré en juillet 2009, au Nouvel Observateur et à propos de
Philippe Bilger que celui-ci était un "traitre génétique". La Cour d'appel avait
relaxé Me Szpiner, mais le 4 avril 2012 la Cour de cassation a cassé l'arrêt de
la Cour d'appel car elle a considéré que ces propos manquaient de
"délicatesse".
Trois films sont en préparation sur cette tragédie : avec le soutien de Ruth
Halimi, mère d'Ilan Halimi, le réalisateur Alexandre Arcady adapte 24 jours
de Ruth Halimi et d'Emilie Frèche, l'acteur Richard Berry songe à adapter
Tout, tout de suite de Morgan Sportès et le producteur Thomas Langmann
envisage un long métrage intitulé Les Ignorants.
Diverses organisations françaises Juives ont organisé un rassemblement à la
mémoire d'Ilan Halimi, le mercredi 13 février 2013, à 19 h, au 229 boulevard
Voltaire, 75011 Paris (Métro : Rue des Boulets).
Radio J a couvert dans son blog le procès en appel du gang
des Barbares
Articles sur ce blog concernant :
Affaire al-Dura/Israël
Aviation/Mode/Sports
Chrétiens
Culture
France
Il ou elle a dit...
Judaïsme/Juifs
Monde arabe/Islam
Shoah (Holocaust)
Articles in English
Cet article a été republié les 13 novembre 2011, 13 février 2012, 7
mars 2012 et 25 octobre 2012, et 12 février et le 6 mai 2013 à
l'approche de l'émission des Dossiers de Karl Zero consacrée au
Gang des Barbares le 7 mai 2013 à 20 h 45 sur RMC Découverte..
Il est actualisé au 13 février 2013.
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PUBLIÉ PAR VÉRONIQUE CHEMLA LE 9/02/2013 05:19:00 PM
LIBELLÉS : ANTISÉMITISME, CHRÉTIENS, CRIF, FRANCE,
JUIFS, LIVRE, MUSULMANS
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Anonyme 1 janvier 2012 06:54
Je ne parlerai pas ici du fameux "gang", d'autres l'ont mieux fait que moi. Je parlerai du rôle de la police qui a été en dessous de tout dans cette sordide affaire, elle n'a rien maîtrisé et surtout pas le "profil" atypique du "boss" (Foffana) malgré la présence d'une psychologue (!) profileuse (?). En coupant le contact à plusieurs reprises avec le ravisseur, en tenant secrète cette affaire pour ne pas que les médias (le 4e pouvoir faut-il le rappeler) s'en empare, elle a poussé Foffana à faire endurer à l'otage les pires sévices chaque fois qu'il se sentait floué, "pas pris au sérieux" et a ainsi conduit le jeune HALIMI droit à la mort. 24 jours ! En 24 jours, à part courir d'un cyber-café à l'autre, idem pour les cabines téléphoniques, et dire au père de ne plus répondre aux relances du ravisseur, QU'A FAIT LA POLICE ? ELLE A FAIT TOUT FAUX. J'ai mal pour cette famille qui, dès le premier appel du ravisseur, s'est rendue en leurs bureaux comme les citoyens normaux qu'ils sont, mettant toute leur confiance dans une autorité qui s'est avérée être d'une nullité navrante. Sont-ils hantés, ces "professionnels", par les multiples erreurs commises ?
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