l'e-paiment a l'heure de l'expérience client
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LIVRE BLANC
K-Now sarl, Paris Edition 2016
L’e-Paiementà l’heure de
l’expérience client
Réalisé par la rédaction - Solutions IT, Solutions-numeriques.com
2 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
Sommaire
I. Les défis à relever dans un environnement omnicanal
1. Les attentes des consommateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 05
- le consommateur digital
- la simplicité
- la sécurité et la confidentialité
- les services
2. Les enjeux des commerçants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 07
- fluidifier le parcours client
- enrichir la relation client
- la valorisation des données
- les besoins de la grande distribution
- la sécurisation des paiements
3. Le contexte réglementaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 09
- la directive révisée sur les services de paiement (PSD2)
- Le règlement européen sur la protection des données personnelles
II. Les acteurs de la chaîne du paiement et leurs stratégies
1. Les prestataires de paiement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
- les établissements de crédit
- les établissements de monnaie électronique
- les établissements de paiement
2. Les nouveaux acteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
- les GAFA
- les FinTech
- les grands commerçants
3. Concentration et collaboration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
- stratégies d’acquisitions récentes
- stratégies collaboratives
L’e-paiement à l'heure de l'expérience client
Par Christine Calais
3 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
III. Les solutions
1. Les solutions carte bancaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
- les réseaux internationaux Visa et Mastercard
- vers une standardisation européenne des paiements par carte
2. Les portefeuilles électroniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
- de nombreux concurrents en lice
- la guerre par les services
3. Les solutions de paiement mobiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
- des innovations technologiques en pagaille
- les initiatives mPOS
- l’essor irrésistible du paiement mobile
4. Les solutions sans contact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
- des solutions technologiques diverses
- le marché peine à décoller
5. L’objet connecté, nouveau canal de paiement sans contact . . . . . 27
6. le compte sans banque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
7. Le paiement communautaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
- La bataille française entre banques
- Autres cagnottes en ligne
8. Les monnaies virtuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
- la jungle des monnaies virtuelles
- le bitcoin
- la technologie blockchain, du bitcoin a de nouvelles applications
9. Le paiement instantané . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Annexe p.34
Présentation de 6 acteurs
Bankable, CentralPay, EBRC, IBM, Limonetik, Olkypay
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
4 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
2016 est une année clé pour le marché international desmoyens de paiement, en pleine mutation. Les moyens depaiement évoluent, pressés par les nouveaux comportementsdes consommateurs, les nouveaux entrants, les nouvellesréglementations comme la directive européenne PSD2. Lemarché des paiements est très segmenté. Il y a beaucoup (trop)de candidats et peu d'élus, comme Paypal. De nombreusesinitiatives lancées depuis quinze ans ont bel et bien étéenterrées.
Le consommateur, exigeant, veut disposer d’un panel deservices de paiement robustes, simples, pratiques, rapides,universels et sécurisés, adaptés à son usage. Le paiement doitêtre efficace et rassurant, quel que soit le canal, dans le mondevirtuel comme physique.
Le paiement doit aussi répondre aux attentes descommerçants, qui rivalisent pour personnaliser la relation avecle client, pour conserver ou gagner des parts de marché. Aussiles différents acteurs du paiement cherchent à simplifier lafameuse « expérience client » tout en offrant des servicesadaptés aux différents usages au meilleur prix. �
Christine Calais
L’e-paiement à l'heure de l'expérience client
I. Les défis à relever dans un environnement omnicanal
1. Les attentes des consommateurs
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- le consommateur digital
Le consommateur s’est petit à petit mué
en une créature hybride, mi-humaine, mi-
digitale, son smartphone toujours à portée
de pouce, qu’il consulte régulièrement. Cet
adepte des nouvelles technologies, toujours
prêt à tester les dernières innovations, consi-
dère le paiement comme une commodité.
Payer, c’est simple comme un clic.
Les Français deviennent de plus en plus
geeks. En France, selon Keyrus Manage-
ment, sur les 25 milliards de paiements
unitaires réalisés en espèces chaque année,
de 5 à 7 milliards devraient disparaître dans
les 5 ans, remplacés par des paiements
électroniques. Et d’ici 2018, plus de 50%
des consommateurs utiliseront leur smart-
phone ou un wearable, ou objet connecté
portable, pour effectuer des paiements
mobiles.
Selon un sondage CSA pour la Fédéra-
tion e-commerce et vente à distance (Fevad)
sur les perspectives d’achats des Français
sur Internet en 2016, les services prioritaires
que doivent offrir les sites de e-commerce
sont la sécurité des transactions (59%) et
celle des données personnelles (54%). En
2016, la Fevad table sur plus de 37 millions
d’e-acheteurs en France pour plus d’un
milliard de transactions, représentant un
montant total de dépenses de 71,5 milliards
d’euros, dont 10 MdE réalisées sur mobile.
Il devrait y avoir plus de 200.000 sites de
e-commerce. L’Europe compte 331 millions
d’e-acheteurs (Eurostat 2015), ayant dépensé
globalement 477 MdE (estimation Ecom-
merce Foundation 2015). En 2014, le
Royaume-Uni est de loin le pays qui
consomme le plus en ligne. Il représente
30% du volume total des transactions en
Europe, loin devant l’Allemagne (16,8%) et
la France (13,4%).
- la simplicité
Le paiement n’est pas la partie la plus réjouis-
sante du parcours d’achat, loin s’en faut. Il
faut qu’il soit simple et sans douleur pour
faire passer la pilule. Plus il est rapide et
facile à effectuer, moins le consommateur
abandonnera son panier en cours de route,
qu’il soit en magasin ou en ligne. Et plus il
sera enclin à revenir faire ses emplettes dans
la boutique, sur le site Internet ou l’applica-
tion mobile. Le parcours client doit être
souple et intuitif et offrir un moyen de paie-
ment efficace et universel. L’acceptation du
moyen de paiement doit être répandue et
multicanal.
- la sécurité et la confidentialité
Les consommateurs attendent des moyens
de paiement qu’ils assurent la sécurité des
transactions et la confidentialité des don-
nées. En Europe, 56,3% déclarent prêter
une grande attention aux données qu’ils
divulguent selon les sites Internet. Ils sont
18,6% à déclarer ne pas être à l’aise
lorsqu’ils délivrent des informations per-
sonnelles ou bancaires en ligne, 28%
parmi les Français. C’est ce qui ressort de
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
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l’étude de Marketagent pour paysafecard,
fournisseur de solutions prépayées, menée
auprès de consommateurs de 18 à plus de
69 ans résidant dans 8 pays européens
dont la France. A la question « pour quelle
raison avez-vous déjà renoncé à effectuer
un achat en ligne ? », 49,2% des Français
invoquent une inquiétude envers le site web
en question (47,9% à l’échelle européenne).
En 2e et 3e position, on retrouve respective-
ment la complexité du processus de paie-
ment (citée par 43% des Français) et le fait
que les utilisateurs s’opposent à révéler les
données qui leur sont demandées (30,6%).
A l’échelle européenne, 32,9% des sondés
regrettent également le manque de choix
en termes de solutions de paiement lors
d’une transaction sur Internet. Un résultat
qui satisfait paysafecard, filiale du groupe
britannique Paysafe : à travers sa solution
de paiement prépayé en ligne dans 43
pays, elle offre un moyen de paiement ne
nécessitant aucune saisie de données hor-
mis un code PIN à 16 chiffres.
La sécurité passe par l’authentification au
moment du paiement. Mais elle passe aussi
par la sécurisation du matériel utilisé, elle
ôte toute possibilité d’usurpation d’identité,
protège contre les malwares et le phishing.
- les services
Le consommateur peut comparer les prix
sur la toile. Son choix de s’orienter vers
tel ou tel commerçant va se faire en partie
sur le prix, en partie sur les services. Les
services offerts doivent donner le sentiment
au client qu’il est roi. Fidélité, couponing,
livraison rapide... �
Chiffres du e-commerce FevadEvolution des transactions en e-commerce en France
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Les commerçants sont pragmatiques. Ils veulent
des solutions au service de la relation client aux
coûts maîtrisés, à valeur ajoutée et sécurisées.
L’e-commerce représente 64,9 milliards d’euros
de ventes en France en 2015, en hausse de
14,3% sur un an, selon iCE/Fevad, pour un
panier moyen de 78 euros. 182 000 sites
marchands sont actifs, soit +15% en un an.
Près d’un quart des ventes des sites leaders
(Amazon, Cdiscount, Fnac, vente-privée...)
passent par des terminaux mobiles, un chiffre
en augmentation de 50% en 2015. Dans ce
contexte, « le paiement doit s'intégrer dans la
chaîne de valeur du e-commerçant et être
personnalisé dynamiquement, » met en exergue
Yassine Essalih, responsable solutions clients,
e-commerce et paiements, IBM Commerce.
- fluidifier le parcours client
Le parcours client omnicanal doit être fluide.
En ligne, l’acte d’achat doit être raccourci,
pour améliorer le taux de conversion (ratio
acheteurs/visiteurs). Dans les magasins, il
s’agit de gagner du temps à l’encaissement.
- enrichir la relation client
A l’heure de l’économie du partage, les
commerçants craignent de se faire désin-
termédier. Ils souhaitent une relation client
suivie, doublée d’une connaissance client
enrichie. Ils veulent être en capacité de
mettre en œuvre un marketing client contex-
tualisé, enrichi par les données, de déve-
lopper de nouveaux parcours d’achat et de
nouveaux modèles de services.
- la valorisation des données
Les commerçants ont in fine la volonté de
générer des revenus sur les segments clients
cible. Ils veulent être en mesure d’exploiter
finement les données clients pour leur
proposer des offres personnalisées : iden-
tité, données de contact, historique d’achat,
de navigation... Bref, ils souhaitent passer
du Big Data au Smart Data.
- les besoins des grandes entreprises
Les grandes entreprises, et notamment la
grande distribution, au-delà des enjeux clients,
ont des enjeux financiers majeurs. Elles souhai-
tent disposer d’un écosystème monétique
agile avec des coûts négociés et optimisés.
Vis-à-vis des acquéreurs, c’est-à-dire les orga-
nismes financiers qui mettent à disposition
des services d’acquisition de transactions de
paiement électronique, elles aspirent à améliorer
la gestion financière, massifier les volumes de
transaction et bénéficier d’économies d’échelle
sur les commissions. Il s’agit notamment d’op-
timiser les règles de routage en privilégiant le
chemin incluant plusieurs acteurs (par exemple
pour une carte de paiement : réseau carte
et établissement bancaire acquéreur) qui
propose le coût global le plus bas.
En tant qu’accepteur - organisme accep-
tant le paiement - le distributeur souhaite
une acceptation consolidée des pays et des
canaux, afin de réaliser des gains opéra-
tionnels sur la plateforme et sur le matériel,
sur la sécurité et les certifications. Il veut
également adresser les nouveaux marchés
plus facilement.
Enfin, l’écosystème monétique doit pouvoir
facilement intégrer de nouveaux services
de paiement à valeur ajoutée.
- la sécurisation des paiements
Les innovations dans le domaine des moyens
de paiement doivent être pour les entre-
prises économiquement efficientes et stan-
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
2. Les enjeux des commerçants
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dardisées, proposer des solutions interopé-
rables et fiables. La sécurité et la lutte contre
la fraude représentent un enjeu majeur. Il
faut garantir la confidentialité, l’intégrité et
la protection des données.
Selon le rapport de sécurité globale 2016
de Trustwave, 60% des attaques dans le
monde ont concerné des données de cartes
de paiement : 31% des données de cartes
enregistrées en point de vente via la bande
magnétique, 29% des données de cartes
ciblées provenant d'environnements e-
commerce. 23% des attaques ont visé le
secteur de la distribution.
Les professionnels du paiement sont
conscients des enjeux et sont venus en
parler au Payforum, le salon professionnel
de la monétique et des moyens de paie-
ment organisé par Newsco Events à Paris
les 16 et 17 mars 2016. ThreatMetrix, four-
nisseur de solutions d’authentification, de
prévention des fraudes et de détection des
menaces, a analysé en 2015 15 milliards
de transactions dans le monde. Il a constaté
une augmentation de 80% de la cybercri-
minalité durant cette période. Selon lui,
les attentes des commerçants sont
nombreuses. Il est notamment important,
outre le fait de sécuriser l’accès aux données
sensibles, de stopper les fraudeurs déjà
identifiés par les concurrents et les parte-
naires, et de réduire le taux de rejet pour
les transactions à distance transfrontalières
afin d’éliminer les faux positifs. « La donnée
de base c’est l’identité numérique de l’in-
dividu, » souligne Pascal Podvin, vice-prési-
dent, opérations terrain, ThreatMetrix. Les
comptes frauduleux sont l’une des données
du problème. Les comptes « mules », peuvent
être détectés par le profil (victimes manipu-
lées ou sous la contrainte, intermédiaires
consentants, professionnels), souvent
nouveaux dans le pays ou résidents tempo-
raires. De nombreux matériels sans lien appa-
rent accèdent au compte ; de nombreuses
géolocalisations sont détectées.
Plus largement, la confiance est un maître
mot en matière de paiement sécurisé. Pour
Nicolas Fort, responsable produit, Vasco
Data Security, fournisseur de solutions et
services d’authentification forte et de signa-
tures électroniques, spécialisé dans la sécu-
rité des applications et transactions par
Internet, « la confiance repose sur cinq
piliers : une gestion des risques de l’éco-
système, une application mobile sécurisée,
la sécurité des transactions, un utilisateur
dont l’identité numérique est garantie,
une authentification forte. » Sibylle Denis,
ingénieur commercial de Lyra Network,
précise : « l’authentification forte, utilise diffé-
rents facteurs pour preuve de l’identité de
l’acheteur :
- la personne (empreinte digitale, identifi-
cation biométrique, veineuse, autre...) ;
- le matériel utilisé ;
- l’intelligence des systèmes : applications,
mot de passe, code PIN, QR Code, RFID... ;
- le comportement et les traces : signature
manuscrite, attitude sur le web, traces ;
- les réseaux : architecture technique
redondée, géolocalisation, connexion, traça-
bilité IP, adresse de livraison. »
Les objectifs sont de protéger contre la
fraude, le vol, l’usurpation d’identité, le vol
de données bancaires. �
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- la directive révisée sur les servicesde paiement (PSD2)
En Europe, les régulateurs européens souhai-
tent faire de l’Union Européenne un marché
unique des paiements en euro fondé sur
l’interopérabilité, l’accessibilité, la protec-
tion du consommateur, un service de base
unique, une tarification équivalente et un
marché ouvert qui facilite les paiements
transfrontaliers. « Les prestataires de services
peuvent maintenant se développer sur un
marché des traitements de 100 milliards de
transactions, qui se fonde sur l’efficacité
opérationnelle et les économies d’échelle »,
met en exergue Narinda You, secrétaire
général du Crédit Agricole et vice-prési-
dente de l’European Payments Council
(EPC), lors de la conférence inaugurale de
Payforum.
Cet axe fort de développement du marché
unique européen des paiements vient d’être
renforcé par l’adoption de la Directive révisée
sur les Services de Paiement (PSD2) par le
Parlement européen le 23 novembre 2015.
La transposition par les Etats membres est
prévue d’ici janvier 2018.
Les objectifs sont d’encourager une baisse
des prix des transactions et d’améliorer la
protection et la qualité d’expérience des
utilisateurs en matière de moyens de paie-
ment.
Elle intègre de nouveaux acteurs, les pres-
tataires tiers (Third Party Service Payment
Provider, TPP) :
- Services d’initiation de paiements (Payment
Initiation Services, PIS) : initiation d’un ordre
de paiement à la demande d’un utilisateur
à partir d’un compte de paiement détenu
auprès d’un autre PSP ;
- Services d’information sur les comptes
(Account Informations Services, AIS) : fournir
des informations consolidées concernant
un ou plusieurs comptes de paiement détenus
par l’utilisateur auprès d’un ou de plusieurs
autres Prestataires de Services de Paie-
ment (PSP).
Le législateur européen a créé un droit des
utilisateurs d’accès aux comptes de paie-
ment tenus par les PSP gestionnaires de
comptes lorsque ces comptes sont acces-
sibles par voie électronique. Ce droit d’accès
concerne les PSIP et les PSIC, mais égale-
ment les PSP émetteurs d’instruments de
paiement liés à une carte.
L’enquête de CA Technologies - Finextra
Research « Explorer les impacts métiers et
technologiques de la nouvelle directive
PSD2 » montre que certaines banques et
prestataires tiers ont déjà mis en route les
processus nécessaires afin de respecter les
recommandations de la PSD2.
Pour Jurgen Vroegh, responsable mondial
des paiements chez ING : « PSD2 est une
étape majeure vers l’ouverture du marché
des services financiers et est l’occasion de
revoir nos propres modèles économiques. »
Selon la banque néerlandaise ABN AMRO,
« cette directive offre de nombreuses oppor-
tunités, comme celle de créer une plate-
forme bancaire ouverte et sécurisée, permet-
tant d’offrir une place de marché pour les
Fintech, et de développer de nouveaux
services financiers. »
L’impact de PSD2 dépendra de la réus-
site de sa mise en application localisée.
D’après Diane Mullenex, associée et respon-
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
3. Le contexte réglementaire
10 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
sable mondiale des télécommunications du
cabinet d’avocats Pinsent Masons, « Les
écarts de comportement en matière de paie-
ments sur les différents marchés représen-
tent un défi : en France, la majorité des paie-
ments se font par carte. Outre-Rhin, l’argent
liquide est fortement utilisé. Le Royaume-
Uni est de loin le marché de paiements
via PayPal le plus important. Le paiement
sans contact y est également largement
répandu. »
Grâce à cette directive, les opérateurs télé-
coms et les commerçants pourront proposer
leurs propres plateformes de paiement,
réduire les commissions liées aux trans-
actions, renforcer leurs relations avec leurs
clients, et se positionner en tant que four-
nisseurs d'identités. Mais qui aura à la fois
la volonté et la capacité de le faire ? La PSD2
exige d’investir sur le plan de la conformité,
voire de créer des entités professionnelles
distinctes.
L’enquête CA Technologies - Finextra
Research contient plusieurs recommanda-
tions à destination des banques et des pres-
tataires tiers :
- s’impliquer : participer aux phases de
consultations qui auront lieu au niveau euro-
péen, tandis que des efforts seront fournis
au niveau national afin de dégager des orien-
tations ;
- penser dès maintenant à une stratégie
pour monétiser les investissements liés à la
directive PSD2 ;
- commencer à expérimenter et à élaborer
des tests en amont ;
- identifier et faire face aux défis liés à la
fourniture d’API ouvertes.
Malgré des incertitudes concernant des
normes techniques, les services informa-
tiques ont un rôle essentiel. La directive obli-
gera les banques à faciliter l’accès aux
comptes de leurs clients et à fournir des
informations sur ces comptes à des appli-
cations tierces avec l’accord préalable de
leurs titulaires. Certaines personnes inter-
rogées aspirent à l’utilisation d’interfaces
de programmation (API) ouvertes pour gérer
l’accès de tiers aux informations. Il faut
évaluer les conséquences en termes d’in-
frastructures et de gouvernance informati-
ques ; repérer les lacunes et définir les
options permettant de les combler.
- Le règlement européen sur laprotection des données personnelles
Le règlement européen relatif à la protec-
tion des données a été adopté par le Parle-
ment européen le 14 avril 2016. En tant que
règlement européen, il est valable dans toute
l’Union Européenne sans transposition natio-
nale. Sa mise en œuvre est prévue pour
2018. Il vient renforcer les obligations et la
responsabilité des entreprises chargées du
traitement des données personnelles : elles
devront dans les meilleurs délais (si possible
24h), notifier à l’autorité de contrôle natio-
nale les violations graves. « Les autorités
nationales indépendantes pourront sanc-
tionner financièrement les responsables »,
précise Cathie Rosalie, avocate du cabinet
Ulys. �
11 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
- les établissements de crédit
Les établissements de crédit peuvent effec-
tuer des opérations de banque, émettre
et gérer de la monnaie électronique et fournir
des services de paiement. Il est assez courant
de dire qu’aux vieilles dames bancaires
manquent l’agilité et l’état d’esprit axé sur
l’expérimentation des FinTech, ces start-up
spécialisées dans les technologies numé-
riques dans le monde de la finance. Toute-
fois, nombre d’entre elles lancent leurs forces
dans la bataille et lancent des produits et
services innovants. Ainsi, BNP Paribas,
La Banque Postale, Société Générale, Crédit
Mutuel Arkéa et le groupe Crédit Agricole
se sont regroupés pour offrir depuis
septembre 2013 Paylib. Cette solution de
paiement en ligne a été aujourd’hui adoptée
par plus d’un demi-million de consomma-
teurs et 1 500 e-commerçants, dont une
quinzaine parmi les grands e-commerçants
français : Vente-privee, Rue du commerce,
Priceminister, Voyages SNCF, Sarenza,
Showroomprive...
- les établissements de monnaieélectronique
Les établissements de monnaie électro-
nique peuvent émettre et gérer de la monnaie
électronique et fournir des services de paie-
ment. En France au 1er janvier 2016, 94 habi-
litations en tant qu’établissement de monnaie
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
II. Les acteurs de la chaîne du paiement et leurs stratégiesTous les acteurs cherchent des économies d’échelle, de nouveaux modèles et plusde valeur ajoutée. Intrépides, puissants ou innovants, l’avenir appartient à ceux quisauront saisir les (bonnes) opportunités. Des partenariats et acquisitions agitenttous les domaines : banques, fabricants de cartes et TPE, éditeurs de logiciels,processeurs monétiques…
1. Les prestataires de paiement
Panorama des acteurs dans les activités sous agrément
12 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
électronique ont été délivrées par l’Autorité
de Contrôle Prudentiel et de Résolution
(ACPR). Parmi les établissements habilités,
six ont reçu l’agrément de l’ACPR : Edenred
Paiement, Fivory, S-Money, société finan-
cière du porte-monnaie électronique inter-
bancaire, Ticket surf international, W-HA.
Filiale d’Orange, W-HA a traité en 2015 130
millions de transactions de paiement repré-
sentant un montant total de 370 millions
d’euros chez plus de 7 000 marchands.
- les établissements de paiement
Au 1er janvier 2016, 415 établissements de
paiement sont habilités par l’ACPR à exercer
en France, dont 44 qui sont agréés, parmi
lesquels Hipay, Lemon Way, Slimpay. Les
établissements de paiement fournissent des
services de paiement, se positionnant en
partenaire de confiance pour les banques,
autres fournisseurs de systèmes de paie-
ment et les commerçants. Leur enjeu est
d’associer coûts faibles, sécurité et volu-
métrie de traitement. �
13 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
- les GAFA
Les GAFA (Google, Apple, Facebook,
Amazon) auxquels on peut ajouter Samsung,
sont en embuscade et représentent une
menace supplémentaire pour le secteur
financier. Si les standards technologiques
à base d’API sont définis à temps pour
PSD2, ces acteurs n’hésiteront pas à se
lancer en s’appuyant sur une matière qu’ils
maîtrisent : les API ouvertes.
Google propose Android Pay, disponible
dans un million de commerces aux Etats-
Unis pour l’heure. Cette plateforme ouverte
offre aux émetteurs des modèles de colla-
boration flexibles. La priorité est donnée à
l’expérience utilisateur.
En juin 2016, Apple a annoncé qu’il allait
étendre « dans les prochains mois » son
système de paiement virtuel Apple Pay,
disponible sur iPhone et AppleWatch à de
nouveaux pays, dont la France. L’identifi-
cation se fait par le capteur d’empreinte
digitale Touch ID. Le traitement du paie-
ment s’effectue à l’aide du numéro de compte
de l’appareil et d’un code de sécurité dyna-
mique propre à la transaction.
- Les FinTech
Les FinTech sont petites par la taille, grandes
par l’innovation. Le succès de la start-up
californienne Stripe, créée en 2010 qui édite
une suite d’API pour gérer de façon complète
les paiements, est l’une des nombreuses
perles que recèle l’océan des paiements.
Elle offre des API modulaires pensées pour
les développeurs des sites d’e-commerce ;
les interfaces Stripe peuvent répondre à de
nombreux besoins, du stockage des infor-
mations des cartes de paiement à la gestion
d'une place de marché en passant par le
traitement des abonnements. Les entre-
prises web et mobiles comme Twitter, Kick-
starter, Shopify, ou Salesforce utilisent Stripe.
En juin 2016, Stripe a annoncé la disponi-
bilité de ses outils en France pour tous,
après plus d’un an de tests et déploiements
chez Withings ou Dailymotion, des places
de marché comme Drivy (location de voitures
entre particuliers) ou des plateformes de
financement participatif comme KissKiss-
BankBank.
La « vieille » FinTech Lyra Network, créée
en 2001, offre une plateforme d’e-paiement
sécurisée, certifiée GIE Cartes Bancaires,
adoptée par plus de 35 000 e-commer-
çants, Payzen. La plateforme de l’entre-
prise toulousaine permet au commerçant
en ligne de définir ses propres règles de
contrôle en fonction de six familles de critères :
le contenu du panier, le moyen de paiement
choisi, le montant de la transaction, le résultat
du paiement 3D Secure utilisé par la solu-
tion Payzen, les informations pays, la
fréquence d’utilisation (email, IP, carte...). >>>
2. Les nouveaux acteurs
Sur un marché international des moyens de paiement fondé sur la confiance et lasécurité, les nouveaux entrants développent des approches centrées soit sur leconsommateur soit sur les commerçants, ou les deux. Il s’agit de comprendre lesbesoins des clients, de faciliter les usages.
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
14 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
La start-up parisienne Limonetik a lancé en
2009 sa plateforme de paiement enrichi en
ligne (PaaS) connectant les moyens de paie-
ment offerts par les PSP aux e-marchands.
Elle constitue une interface entre tous types
de moyens de paiement et le back-office
des e-marchands. Son cofondateur, Chris-
tophe Bourbier, explique : « il faut être agile,
créatif, réactif pour répondre aux multi-
ples exigences, que ce soit en termes de
délai de mise sur le marché, d’adaptabilité,
de régulation ou de service. C’est le lot
quotidien des start-up des FinTech ! »
- les grands commerçants
Les grands distributeurs sont dans la coopé-
tition avec les autres catégories d’interve-
nants, clients, partenaires, ou développant
leur propre solution selon les cas de figure.
Ainsi la banque Edel, créée par le mouve-
ment E. Leclerc et le Crédit coopératif en
1991, propose PayWe.l, solution sur l’en-
semble de la chaîne de valeur des paie-
ments, optimisée financièrement en tirant
profit des effets volumes générés par les
plus de 600 millions de transactions des
Magasins E. Leclerc. Ouverte à tous les
distributeurs, modulaire, elle mutualise les
coûts d’infrastructure sur une seule plate-
forme. Elle a été pensée dans le souci de
faciliter l’intégration des services à valeur
ajoutée nécessaires aux grands commer-
çants (panier multidevises, paiement one-
click, paiements alternatifs, mobile POS,
paiement mobile, programmes de fidélité,
cartes cadeaux coupons...). �
15 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
- Stratégies d’acquisitions récentes
Atteindre une taille critique en rachetant un
concurrent, ou acquérir la FinTech qui a le
vent en poupe sont autant de moyens possi-
bles pour se renouveler et gagner des parts
de marché sur des segments porteurs.
Ainsi, l’établissement de paiement World-
line a annoncé l’acquisition fin 2015 du
hollandais Equens. Celui-ci fournit des
services de traitement de transactions de
paiement à environ 50 institutions finan-
cières, et des services d’acquisition à 120 000
commerçants dans 4 pays clefs, par l’in-
termédiaire de sa filiale PaySquare. La filiale
d’Atos a décidé « d’anticiper le changement
climatique de l’industrie du paiement » en
créant une combinaison industrielle d’en-
vergure paneuropéenne dans les services
de paiement.
Pour Gilles Grapinet, directeur général de
Worldline, « ceci marque une étape décisive
qui reflète notre ambition stratégique de
devenir un des leaders de la consolidation
des paiements en Europe. »
Les établissements de crédit ont vu émerger
le risque d’être sortis de la relation client
pour ne devenir qu’un énorme back-office
de virement, surtout vis-à-vis de la clientèle
de jeunes. Cette dernière est adepte du
paiement communautaire, Aussi Crédit
Mutuel Arkéa a racheté en septembre 2015
Leetchi qui affiche 4 millions de contribu-
teurs. Un mois plus tard, rebelote : la
filiale du groupe BPCE S-Money, établisse-
ment de monnaie électronique, acquiert le
concurrent, le Pot Commun, qui en compte
2 millions.
- Stratégies collaboratives
Les acteurs n’ont pas d’autre choix que de
collaborer entre eux pour créer et distribuer
auprès d’un nombre suffisant de consom-
mateurs et de commerçants des produits
et services innovants. La directive euro-
péenne PSD2 permettra à de nombreux
nouveaux concurrents d’émerger sur le
marché. Les acteurs établis devront égale-
ment s’associer et collaborer avec d’an-
ciens et de nouveaux prestataires. « L’ère
digitale impose de rester en mouvement,
d’innover afin de coller au besoin du client,
met en avant Laurent Ovion, en charge de
l’innovation et de la transformation digitale,
Crédit Mutuel Arkéa. Les méthodes de paie-
ment connues vont disparaître dans les
parcours traditionnels. Les banques doivent
s’associer aux marchands pour construire
les modes de paiements de demain. La
création de valeur se fera par l’exploita-
tion de la donnée de paiement et de compor-
tement. »
Le réseau carte bancaire Visa Europe, qui
vient de rejoindre à nouveau le giron de Visa
Inc. après 9 années d’indépendance, a lancé
3. Concentration et collaboration
Dans un marché où les nouveaux entrants sont pléthore, les enjeux sont d’identifierles vrais concurrents et les partenaires potentiels, de mutualiser les investisse-ments, et de tendre vers un modèle économique durable.
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
16 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
Visa Europe Collab, espace de cocréation
de nouveaux services financiers. Visa ambi-
tionne, selon Charlotte Desbons, directrice
marketing et communication France de VISA
Europe, de « devenir la plateforme du paie-
ment digital, via une plateforme ouverte,
flexible et adaptée, et en misant sur l’open
innovation pour développer de nouvelles
solutions de paiement, avec notamment l’ou-
verture de Collab, hub dédié à l’innovation. »
Pour profiter de la force de frappe d’Apple
qui a annoncé en juin 2016 étendre Apple
Pay à de nouveaux territoires, les presta-
taires n’ont guère attendu longtemps pour
annoncer leur collaboration. Ainsi, Visa
Europe a indiqué que les porteurs de carte
de crédit ou de débit Visa en France seront
éligibles à Apple Pay dès son lancement
cet été. Les clients de Banque Populaire et
Caisse d’Epargne (groupe BPCE) seront
parmi les premiers à pouvoir bénéficier
d’Apple Pay en France, en partenariat avec
Visa. IBM a aussi déclaré qu’il proposerait
cet automne le service de paiement Apple
Pay à ses 12 000 clients e-commerce. Et la
plateforme de commerce Demandware
Commerce Cloud sera parmi les premières
à accepter Apple Pay.
En outre, les acteurs traditionnels des moyens
de paiement investissent et collaborent avec
les FinTech. Ainsi, l’éditeur d’API Stripe,
mentionné plus haut, a reçu environ 300 M$
(263 M€) d'investissement de Sequoia
Capital, Visa, American Express, Peter Thiel,
Elon Musk. �
17 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
- les réseaux internationaux Visa et Mastercard
La carte bancaire est depuis longtemps
l’instrument de paiement électronique phare.
Ce moyen de paiement est ouvert à l'inter-
national et interopérable via des « schemes »,
c’est-à-dire les réseaux mondiaux comme
Visa ou Mastercard, dotés d’un marketing
offensif proposant de nombreux services
associés. Visa compte ainsi 17 100 institu-
tions financières partenaires à travers le
monde, dont 3 000 en Europe. La carte est
acceptée par 40 millions de magasins.
Les acteurs traditionnels du monde des
cartes de paiement cherchent toujours à
innover en termes de services. Ils cherchent
également à personnaliser la relation avec
le porteur, en collectant des données et en
développant leurs offres de programme rela-
tionnel (Card Link Offers, CLO dans le jargon).
Mastercard collabore également sur 244
projets de CLO avec des partenaires émet-
teurs dans le monde grâce à une meilleure
maîtrise de la donnée. Laurent Mathis, direc-
teur marketing Mastercard France, explique :
« Aujourd'hui nous sommes dans une phase
de collecte des données des utilisateurs du
programme Priceless que nous finançons
nous-mêmes à 100%. Dans un second
temps nous les utiliserons. »
- vers une standardisation européennedes paiements par carte
Aujourd’hui, le marché européen des paie-
ments par carte est très fragmenté. Il est
basé sur une série de règles, de pratiques
opérationnelles et de standards nationaux.
L’association nexo a été fondée en octobre
2014 pour développer, promouvoir et assurer
la maintenance de la nouvelle génération de
standards approuvés par ISO 20022 et de
spécifications techniques, ouverts et univer-
sels, en matière de paiement par carte.
La soixantaine de membres de nexo com-
prend toute la chaîne de valeur des paie-
ments par carte :
- des fournisseurs de systèmes de paie-
ment par carte tels que Groupement des
Cartes Bancaires et Visa Europe ;
- des fournisseurs de solutions de paiement
comme ACI Worldwide, Ingenico, Verifone,
Wincor-Nixdorf ;
- des organismes de paiement tels que
Crédit Agricole Cards & Payments, Equens,
First Data, Unicredit et Worldline ;
- des banques acquéreuses dont American
Express, Banque Accord, Crédit Mutuel,
Groupe Desjardins et Poste Italiane ;
- des enseignes comme Auchan, Carrefour
et Total ;
- des associations.
« Les solutions conformes aux standards
nexo auront un impact positif sur le rythme
d’innovation en matière de paiements, » a
expliqué un groupe multinational de distri-
bution alimentaire, dans le cadre d’une étude
d’EDC pour le compte de nexo, publiée en
juin 2015. �
III. Les solutions
1. Les solutions carte bancaire
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
18 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
- de nombreux concurrents en lice
Les acteurs spécialisés dans le portefeuille
électronique livrent aussi une farouche bataille
pour se faire une place au soleil. Sur ce
créneau, les banques et les réseaux carte
ont beaucoup investi. Le « wallet » permet
d'accéder à un ou plusieurs moyens de
paiement dématérialisés notamment en
situation de mobilité, via une authentifica-
tion simple et pratique. En lien avec un ou
plusieurs moyens de paiement (cartes,
comptes prépayés...), il peut intégrer des
contenus (bon de réduction, coupon, ticket...)
et proposer des services pour les commer-
çants et les consommateurs. « L'enjeu pour
les acteurs en présence est d'être les premiers
sur le marché, de viser l'interopérabilité,
d'atteindre la masse critique de clients et
marchands », explique Cédric Peltier, senior
manager, Capgemini Consulting. Ont un
fort potentiel sur ce marché les fabricants
comme Apple et Samsung et les géants du
Web Paypal, Google et Facebook, du fait
de leur base importante d'utilisateurs, ainsi
que les établissements bancaires de par
leur légitimité et leur crédibilité fortes, même
si certains ont un rayonnement international
faible.
A côté, d’autres acteurs sont en lice :
- les marchands: possèdent des atouts
en termes de services à valeur ajoutée autour
Les Wallets en France sont aujourd’hui encore nombreux, et proposent des usages et propositions devaleurs variés.
2. Les portefeuilles électroniques
19 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
de l'analytique, des coupons et des paie-
ments de proximité, et devraient se regrouper ;
- les réseaux carte: capitalisent sur leur
réseau international d'acceptation et leur
crédibilité, mais ont un accès relativement
limité aux clients et aux commerçants, dépen-
dant d'autres acteurs comme les banques ;
- les opérateurs télécom dont le position-
nement initial repose sur le secure element
embarqué (SE) dans le SIM, associé aux
Trusted Services Manager ;
- les start-up qui pour s'imposer face aux
acteurs majeurs ont un travail de titan à
accomplir.
- la guerre par les services
Pour attirer et fidéliser le chaland, la compé-
tition passe par une offre forte en termes
de services qui lui simplifient la vie. Tout
d’abord, offrir une palette de services de
paiement simples et sécurisés répond à l’at-
tente fondamentale des consommateurs
vis-à-vis d’un portefeuille électronique. Jean-
Pierre Peron, directeur des opérations clients
de Transaction Network Services, prévient :
« De nombreux dangers sont présents lors
d’un paiement électronique : installation
d’un malware, utilisation d’un sniffer pour
décoder le trafic et récupérer les données
du porteur, vol et détournement des infor-
mations contenues dans le wallet. »
Ainsi, La Banque Postale propose depuis
mai 2015 dans une même application,
baptisée Mes Paiements, un portefeuille de
services de paiements sécurisés pour le
paiement à distance comme en proximité.
Il contient déjà les solutions PayLib, 3D
Secure, SEPAmail et, en test, le paiement
sans contact. Il simplifie l’accès aux diffé-
rents services de paiement qu’il regroupe
via l’usage d’un code à 5 chiffres à saisir
dans l’application mobile dédiée. Ainsi, que
le client règle son achat en ligne avec la
solution de paiement Paylib, effectue un
paiement sécurisé par le dispositif 3D-Secure
ou, désormais génère, un cryptogramme
dynamique avec LBP Pay, la cinématique
d’authentification est la même pour toutes
ses opérations de paiement. La solution
d’authentification par la voix de la FinTech
parisienne Talk to Pay viendra compléter
à l’été 2016 LBP Pay. « La biométrie vocale
a été testée par 620 clients pour plus de
5 000 paiements sur 1 200 sites différents,
avec un taux de satisfaction de 86%, se
félicite Aurélien Lachaud, directeur du déve-
loppement des marchés de paiement à La
Banque Postale. C’est universel, simple
et sécurisé. »
En outre, LCL a démarré une phase d'ex-
périmentation visant à tester le remplace-
ment du cryptogramme visuel apposé au
dos de la carte par un cryptogramme dyna-
mique à usage unique généré, par la solu-
tion vocale de Talk to Pay. Elle souhaite dimi-
nuer la fraude et mesurer l'appétence de
ses clients pour la biométrie. Talk to Pay est
également expérimenté par Carrefour Banque,
le Crédit Agricole.
Par ailleurs, de nombreux services peuvent
être intégrés au portefeuille: programmes
de fidélité, bons de réduction, bons d’achat,
tickets de transport, tickets digitaux, infor-
mations sur les paiements. Les grandes
20 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
enseignes ont des moyens de proposer un
ensemble de services couvrant la proximité,
le e-commerce, les drive, mettre en avant
les promotions. Le commerce de proximité
peut trouver ici les moyens de communi-
quer et de faire des promotions sur une
base plus large avec des moyens limités.
« Le niveau de détail des informations dont
disposent les commerçants ainsi que la rela-
tion directe sont des atouts majeurs, »
souligne Jean-Michel Chanavas, délégué
général de Mercatel.
Pour Sopra Banking Software, l’avenir passe
par l’interconnexion des portefeuilles élec-
troniques avec les applications e/m-
commerce via des API. L’interface de
programmation permet à un logiciel d’offrir
des services à d'autres logiciels. Par exemple,
les cartes de crédit American Express éligi-
bles au programme de fidélité font gagner
des points AmEx lors de trajets Uber. Un
trajet Uber peut aussi être payé en points
AmEx. Le groupe bancaire australien ANZ
propose aux commerçants un catalogue
d’API. Selon Olivier Perrin, responsable du
conseil sur le paiement pour les grands
comptes chez Sopra, « une démarche ‘API
driven’ nécessite la mise en place d’une
plateforme API pour fabriquer, déployer et
opérer les API pour les portefeuilles digi-
taux en tenant compte des aspects sécu-
rité, convivialité de l’interface utilisateur, et
interopérabilité. » �
21 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
- des innovations technologiques en pagaille
Les nouvelles technologies font du marché
du paiement mobile un environnement chan-
geant. Aucune technologie de paiement
mobile ne s’est imposée, des premières
solutions comme Buyster, l’initiative fran-
çaise des opérateurs télécom et d’Atos
Worldline qui s’est éteinte en 2014, aux
technologies QR Code et Bluetooth déve-
loppées par les distributeurs Auchan (Flash’N
Pay) ou Leclerc, en passant par les tech-
nologies fondées sur l’architecture Host
Card Emulation (HCE) choisies par Samsung
aux Etats-Unis et Google.
La sécurité est là encore un enjeu crucial.
Threatmetrix identifie quatre problémati-
ques : l’authentification de l’utilisateur, celle
de l’appareil mobile, la sécurité et l’intégrité
de l’application, l’intégration des données
d’arrière-plan.
Le paiement par mobile se développe rapi-
dement, mais sur des solutions « classi-
ques » de paiement online (saisie du numéro
de carte, one click), tandis que d’autres tech-
nologies tentent de percer. MasterCard supporte
plus de 25 projets HCE dans 15 pays avec
notamment Sabadell, Santander, Unicredit.
Visa n’est pas en reste. Benoît Barre, chef
de projet, direction des projets et évolutions
du groupement des Cartes Bancaires, indique :
« le groupement est en train de mettre en
place un cadre de fonctionnement du paie-
ment mobile HCE dans le système CB pour
les déploiements commerciaux des banques
CB en 2016. Les 3 piliers en sont l’inter-
opérabilité, l’universalité et un niveau de sécu-
rité suffisant à recueillir la confiance des clients.
La première version des référentiels fonction-
nels et sécuritaires a été publiée début 2016.
En parallèle, un service de tokenisation décidé
collectivement par les Membres CB en avril
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
3. Les solutions de paiement mobiles
Les technologies du paiement mobile. Modèle d’architecture.
22 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
2015 est en cours de construction, avec une
feuille de route allant jusqu’à mi-2018. » La
tokenisation remplace les numéros de cartes
par un « token », ou jeton sécurisé. La toke-
nisation déplace les données de la carte
« claires » hors du contrôle du marchand,
renforçant la sécurisation du processus pour
une protection des données. Le groupement
CB assure la maîtrise d’ouvrage, l’opéra-
teur de compensation interbancaire STET
assure la maîtrise d’œuvre, la commerciali-
sation et l’exploitation. Il n’y a pas d’obliga-
tion pour un membre CB d’utiliser ce service
de tokenisation ; il est proposé aux émetteurs
et également à d’autres acteurs du paiement
mobile (fournisseurs de solution, acquéreurs,
accepteurs).
Pour ne pas être noyé dans la masse, il faut,
encore et toujours, se distinguer, au-delà
de la technologie, par les services. La plate-
forme de commerce connecté Fivory offre
au mobinaute une solution de paiement
mobile « enrichie » intégrant plusieurs moyens
de paiement sous-jacents (cartes, IBAN...)
associée à un agrégateur personnalisé de
services des commerçants de proximité ou
en ligne. Ainsi, elle facilite la vie du marchand
en termes de services : il propose en marque
blanche un outil de gestion de programmes
de fidélité, des outils de communication
ciblée, un système de notification lorsqu’un
produit devient disponible, un outil de créa-
tion d’offres personnalisées ou géolocali-
sées. Le commerçant enrichit sa base client
automatiquement à chaque transaction. Et
les commerçants de proximité peuvent, via
l’application Fivory Pro, encaisser sur leur
tablette ou téléphone portable les clients
possédant sur leur smartphone l’app’
consommateur Fivory qui permet de présenter
le QR Code correspondant à la transaction.
- les initiatives mPOS
Le smartphone et la tablette se muent en
terminaux d’acceptation des transac-
tions, remplaçant le terminal de paiement
électronique (TPE) pour les règlements en
carte bancaire. Les cibles naturelles sont
les magasins éphémères, les profession-
nels nomades ou ayant un besoin occa-
sionnel.
A la rencontre des mondes physique et
virtuel, les applications de mobile Point of
Sale (mPOS), sont apparues en 2009. Elles
combinent une application mobile à un
lecteur de carte connecté ou intégré au
mobile du professionnel qui permet d’ac-
cepter les paiements par carte. C'est simple
à installer, puis à utiliser, permettant au client
de s'assurer qu'il peut payer avec sa carte
bancaire un peu partout. Les nouveaux
entrants viennent ici aussi concurrencer les
acteurs traditionnels du paiement. L’opé-
rateur Orange propose son mPOS paie-
ment Pro en France aux marchands.
WorldPay a lancé son lecteur Zinc. Le Crédit
Agricole déploie également son offre mPOS :
en 2015, 70% des professionnels équipés
ont eu au moins un encaissement carte sur
l’année. Le panier moyen est de 59 euros.
Il y a 19 transactions par client actif par mois
en moyenne. Plus de la moitié travaillent
dans le transport ou le commerce.
La dernière offre mPOS en date en France
est celle de la société toulousaine Lyra
Network: PayZen mPOS, agréée par le GIE
23 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
Cartes Bancaires, est commercialisée depuis
mi-mai 2016. Le lecteur de carte mPOS
(mobile Point Of Sale) est relié par Bluetooth
à une tablette dotée de l’application iOS ou
Android ad hoc, et permet d’effectuer des
paiements, des annulations, des rembour-
sements, et de garder l'historique de la
journée. Tous les paiements sont directe-
ment visibles dans le back office PayZen
permettant une meilleure gestion des trans-
actions. Un kit de développement (SDK) est
proposé pour une intégration simple dans
une application métier déjà existante chez
le commerçant. L’opérateur monétique OSB
(Océanienne des Services Bancaires), parte-
naire et client en marque blanche de la plate-
forme de paiement PayZen, la proposera à
la rentrée 2016 aux commerçants en Poly-
nésie française.
Au-delà des professionnels nomades, le
mPOS met une caisse mobile dans les mains
de chaque vendeur en magasin, évitant les
abandons de panier liés à la longueur des
files d’attente.
- l’essor irrésistible du paiement mobile
Objet de toutes les convoitises et promesses,
parfois excessives, le paiement mobile est
un réel succès dans les pays émergents,
pas encore totalement dans les pays matures,
en particulier en paiement de proximité. De
très nombreux modèles et combinaisons
cohabitent en termes de technologies, de
contenus, de partenariats. Les jeux ne sont
pas encore faits. Le sens de l’histoire : parc
de téléphones et TPE NFC, extension géogra-
phique de l’ApplePay, Android Pay, Samsung
Pay, offres des opérateurs de réseaux mobiles
virtuels (MVNO).
Au 4e trimestre 2015 en France, 25% des
ventes en ligne ont été effectuées sur mobile
ou tablette, selon l’étude « Etat du commerce
mobile » de Criteo (21% au 4e trimestre
2014). Dans le monde, la part des ventes
sur mobile est de 35%, contre 30% un an
auparavant. Les marchés matures sont le
Japon, le Royaume-Uni et la Corée du Sud. �
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
24 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
- des solutions technologiquesdiverses
Les solutions technologiques abondent sur
les supports que sont la carte sans contact
et le téléphone portable. Talk to Pay, cité
plus haut, est en cours de développe-
ment de Talk to Purse, qui permet d’utiliser
son téléphone NFC comme une carte
prépayée pour les paiements sans contact
de proximité. Le client sélectionne le montant
et le laps de temps nécessaire à partir d’une
application bancaire compatible, s’authen-
tifie par la voix grâce à un appel de sa banque,
grâce à l’analyse du signal vocal et du numéro
de téléphone. Il paie chez le commerçant
sans contact.
Crédit Mutuel Arkea a lancé à l’automne
2015 l’expérimentation du paiement mobile
sans contact fondé sur la technologie HCE,
avec validation biométrique par l’empreinte
digitale.
- le marché peine à décoller
Au Royaume-Uni, 2,5 Md£ (3,3 Md€) ont
été dépensés en utilisant des solutions sans
contact au 1er semestre 2015. La limite par
transaction est passée de 20 à 30 £ en
septembre 2015. En janvier 2016, 135,8
millions de transactions sans contact y ont
été réalisées. La France est loin derrière.
Huit ans après les premières expérimenta-
tions, 234,8 millions de transactions sans
contact y ont été effectuées en 2015, pour
un montant moyen de 10,5 euros. Si le parc
de cartes bancaires a basculé en cartes
sans contact, seuls 27,3% des commer-
çants sont équipés. Et ceux qui le sont
n'ont pas toujours les automatismes pour
4 transactions via téléphone mobile dans le monde, rapport 4e trimestre 2015 sur le cybercrime deThreatmetrix
4. Les solutions sans contact
25 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
le proposer lors du passage en caisse.
Aussi les porteurs utilisent très rarement
le paiement sans contact, faute d'accul-
turation ou de sollicitation du commerçant.
Le constat est similaire côté mobiles NFC,
malgré 8,6 millions de mobiles de ce type.
L'essentiel de l'utilisation du paiement se
situe dans la restauration et le commerce
de bouche. Il permet d’encaisser rapide-
ment. >>>
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
26 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
Les acteurs souhaiteraient la généralisation
du paiement sans contact de proximité,
jusqu’ici limité à un montant de 20 euros.
Néanmoins l'environnement est devenu
favorable au déploiement du sans contact
dans les transports, la santé, l'hôtellerie et
la distribution. Pour Frédéric Maserati, direc-
teur conseil Keyrus Management, « la démo-
cratisation du sans contact passera par
l'effet volume du parc d'émetteurs et d'ac-
quéreurs et par plus d'usages dans les
services disponibles en sans contact. L'enjeu
n'est pas technologique mais repose sur la
diffusion des usages. »
La carte Visa sans contact peut être utilisée
pour payer son voyage sur le réseau de
transports en commun TAG de la métro-
pole de Grenoble. BNP Paribas, La Banque
Postale, Société Générale, Crédit Mutuel
Arkéa et le groupe Crédit Agricole lancent
Paylib sans contact. En complément du
service de paiement en ligne Paylib, dès
la fin de l’année 2016, le nouveau service
permettra de payer avec son mobile NFC
(Near Field Communication) Android, pour
tous les achats, y compris supérieurs à
20 euros, chez les commerçants équipés
de terminaux de paiement sans contact, en
France comme à l’étranger. Il s’appuie sur
les procédés HCE (Host Card Emulation)
et de tokenisation. Un nombre à 16 chiffres
à usage unique remplace le numéro de la
carte de paiement, évitant de stocker ce
dernier dans le smartphone. �
27 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
5. L’objet connecté, nouveau canal de paiement sans contact
Les objets connectés, en premier lieu les
« wearables » comme l’Apple Watch, repré-
sentent un nouveau canal de paiement pour
renforcer la relation avec le client. PayPal,
Apple, Samsung ou Google ont développé
des applications de paiement adaptées aux
objets connectés, en particulier les montres
intelligentes pour proposer des paiements
sans contact (« pay-by-the-wrist »). Comme
les systèmes d’authentification par mots de
passe ne sont guère pratiques sur des objets
connectés portables, la biométrie apporte
des solutions d’authentification plus adap-
tées. La montre Swatch Bellamy permet de
régler ses achats via la technologie NFC.
Certains acteurs envisagent la télévision
connectée ou la voiture connectée comme
canal de paiement. Samsung Pay on TV
est l’offre lancée par le géant coréen à
l’été 2015 pour fournir un moyen de paie-
ment via la télévision connectée. L’authen-
tification par code PIN permet de payer
rapidement par le moyen de paiement
préenregistré (carte de débit, de crédit ou
Paypal). �
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
Les wearables proposant une fonctionnalité de paiement se multiplient.
28 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
6. Le compte sans banque
Le compte sans banque est une réalité qui
se prépare. En France, la Financière des
Paiements Electroniques (FPE), établisse-
ment de paiement agréé, propose le compte
Nickel, un compte de paiement sans décou-
vert autorisé relié à une carte Mastercard à
débit immédiat. Elle déclare avoir 323 869
clients au 29 juin 2016. Anytime, start-up
belge créée en 2012, filiale de Raphaels
Bank, veut être la première banque FinTech
en Europe : elle offre un compte sans banque,
relié à une carte Visa internationale émise
par Raphaels Bank et des services dispo-
nibles via applications mobiles : cagnotte,
transfert d'argent, gestion des notes de
frais. Elle vise les segments des 12-18 ans
et des professionnels. La jeune pousse alle-
mande Number 26 propose un « compte
aussi mobile que vous, simple, transparent
et partout, » associé à l'établissement finan-
cier de Wirecard, acteur allemand du paie-
ment créé en 1999, qui offre depuis 2006
des comptes en ligne. Elle propose d'ou-
vrir un compte bancaire, relié à une carte
Mastercard, en 8 minutes depuis son portable
grâce à une identification vidéo. �
29 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
7. Le paiement communautaire
- La bataille française entre banques
Les établissements bancaires voient un
potentiel de croissance important dans les
Fintech spécialisées dans le paiement
communautaire. Sa forme la plus courante
est l’alimentation d’un compte commun par
plusieurs internautes, destiné à un bénéfi-
ciaire ou une opération déterminée. Les
cagnottes en ligne allient des solutions de
paiement pour la collecte (carte, virements...),
le suivi et la protection des fonds le temps
de la collecte de la cagnotte, des solutions
de virement ou d’utilisation marchande de
la cagnotte, mais aussi d’animation des
communautés (invitation et suivi des contri-
buteurs, présentation de l’objet de la cagnotte,
bons plans pour l’usage de celle-ci...). Ce
modèle « many to one » est un mélange de
modèles existants : transfert financier pair
à pair, financement participatif et sites de
partage (covoiturage, location...).
« Pendant plus d’un an et demi, nous avons
fourni le service de gestion des comptes et
le processing au Pot Commun, raconte
Olivier Tilloy, DG adjoint de S-Money, filiale
du groupe BPCE. Au vu des synergies
commerciales, de la croissance très forte
du Pot Commun et du potentiel de marché
très intéressant, nous les avons acquis.
Nous sommes au début d'une étape de
dématérialisation des événements de la vie
quotidienne. L’atout de la cagnotte en ligne
est sa viralité. L’organisateur invite des parti-
cipants. La confiance s'installe; les parti-
cipants deviennent, à leur tour, organisa-
teurs. Notre objectif est de faire toujours
plus simple pour l'organisateur et l'utilisa-
teur de la cagnotte. » S-Money se fonde
sur deux axes de développement: se déployer
dans d’autres pays européens avec des
marques différentes, offrir de nouveaux
services B2B. Ainsi S-Money opère l'achat
de billets de groupe pour Voyages SNCF.
Chez Crédit Mutuel Arkea, explique Anne-
Laure Navéos, « face à un environnement
incertain, nous réinventons la façon de
proposer des services financiers aux clients.
Nous étions la banque de Leetchi depuis
sa création en 2009. » En acquérant Leetchi,
Crédit Mutuel embarque aussi dans sa
besace Mangopay solution de paiement
créée en 2011, qui compte parmi ses 700
plateformes clientes dans 22 pays Sharepay,
des acteurs de l'économie collaborative
comme Ulule ou des places de marchés en
ligne comme Vestiaire Collective, spécialisé
dans la mode d'occasion.
- d’autres cagnottes en ligne
En France, les cagnottes se sont multipliées
comme des petits pains : Cagnotte, Colleo,
Kwendoo, Papayoux, Morning, Pikari, Tilt,
Yoongo, Ruedescadeaux... �
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
30 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
- la jungle des monnaies virtuelles
Des monnaies virtuelles, décentralisées,
indépendantes des systèmes monétaires,
anonymes ont émergé. Leur création résulte
de l’utilisation de logiciels libres via un réseau
décentralisé de type peer-to-peer. Les trans-
actions sont validées par les ordinateurs
connectés en réseau. L’offre et la demande
définit le cours de la monnaie. Plusieurs
crypto-monnaies circulent : Ethereum, Ripple,
Dash, MaidSafeCoin, Litecoin, et bien sûr,
le Bitcoin, créé en 2009 par Satochi Naka-
moto.
Des wallets permettent de stocker ces
monnaies, comme My Wallet, le wallet Bitcoin
libre et open source qui comptent plus de
7 millions d’utilisateurs.
- le bitcoin
La monnaie bitcoin est la plus répandue
des monnaies virtuelles. Au 28 juin 2016,
15 709 350 bitcoins sont en circulation,
avec une valeur du bitcoin de 651,61$, soit
un volume total de 10,2 Md$. Bitcoin est
un réseau Peer-to-Peer (P2P) qui maintient
une base de données décentralisée sur
laquelle sont stockés des actifs numériques,
les bitcoins.
Ce grand livre comptable est assuré par un
réseau d’ordinateurs (Miners) qui auditent et
archivent les transactions en échange d’une
récompense (Mining >création des bitcoins).
L’émission de bitcoins est limitée à 21 millions
d’unités qui peuvent être divisées au 100
millionième. Le transfert de propriété d’un
bitcoin est réalisé par un simple message
signé dont la signature numérique est véri-
fiée par les noeuds du réseau. Chaque trans-
action contient les empreintes numériques
des transactions précédentes qui la finan-
cent pour qu’on ne puisse pas introduire
de faux bitcoins.
- la technologie blockchain, du bitcoinà de nouvelles applications
La blockchain est un registre public distribué
qui peut consigner de façon sécurisée toutes
sortes d’informations et relier tout actif à son
propriétaire. Les transactions réalisées par
ce biais s’effectuent en une poignée de
minutes, voire de secondes. « La blockchain
est un mode prometteur qui peut contribuer
à réduire les coûts des échanges », indique
8. Les monnaies virtuelles
Blockchain. Les ingrédients d’une infrastructure décentralisée et transparente
31 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
Christophe Van Cauwenberghe, respon-
sable innovation paiements et programme
FinTech, Société Générale. « Toutefois le
modèle économique reste à établir. »
La technologie blockchain, qui peut être
utilisée dans différents domaines, ne fait
l’objet d’aucune règlementation, c’est son
usage qui la définit. Qu’on utilise la techno-
logie blockchain et/ou une cryptomonnaie
pour effectuer des transactions, la règle-
mentation reste valable pour les entités régu-
lées que sont les établissements et presta-
taires de paiement. Mais l’usage est dans
les faits très partiellement régulé. La gouver-
nance en communauté est complexe. Une
initiative de standardisation est en cours.
Le projet collaboratif de la fondation Linux,
Hyperledger, a pour but de former un stan-
dard ouvert et intersectoriel. De grandes
entreprises y sont engagées en première
ligne comme IBM, Accenture, Deutsche
Börse Group, J.P. Morgan...
Selon une enquête réalisée par Marketforce,
pour Pegasystems et Cognizant auprès de
500 responsables des secteurs de l’assu-
rance et de la banque dans 56 pays, 35%
n’ont jamais entendu parler de la block-
chain, et 23% de ceux qui connaissent les
principes ignorent simplement le fonction-
nement de cette technologie.
Parmi ceux au fait du principe de la block-
chain, 53% jugent cette technologie à même
de bouleverser les marchés de compensa-
tion et de règlement des titres, 36 % le
marché des comptes courants. 45% esti-
ment que les portefeuilles blockchain, couplés
aux prêts entre particuliers, pourraient même
« sonner le glas du système bancaire tel
que nous le connaissons ».
« Un jour viendra peut-être où banques et
assurances auront à gérer les données de
clients stockées via la blockchain, qu’il
s’agisse d’informations personnelles, du
détail de leur portefeuille d’actifs ou même
de données en temps réel liées à des liqui-
dités virtuelles. Elles doivent d’ores et
déjà s’y préparer », prévient Graham Lloyd,
directeur et responsable du secteur des
services financiers chez Pegasystems. �
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
Le mécanisme transactionnel de la blockchain
32 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
En Europe, l’Euro Retail Payments Board
(ERPB) a défini les paiements instantanés
comme des solutions de paiement :
• disponibles en permanence (« 24/7/365 ») ;
• permettant un crédit du compte du béné-
ficiaire immédiat ou quasi-immédiat (quel-
ques secondes), avec confirmation à l’émet-
teur du paiement ;
• indépendantes du moyen de paiement
sous-jacent et des méthodes de compen-
sation et de règlement.
L’ERPB a appelé en décembre 2014 l’Eu-
ropean Payments Council (EPC), qui repré-
senta la communauté des PSP en Europe,
à préparer un projet de solution paneuro-
péenne et interopérable de paiements instan-
tanés. L’EPC travaille au développement
d’un scheme paneuropéen optionnel fondé
sur le virement SEPA (SCTinst, message
Instant SEPA Credit Transfer). Les objectifs
du virement instantané sont de mieux adapter
les moyens de paiement aux nouveaux
enjeux, notamment aux nouveaux usages
des utilisateurs (commerce électronique,
paiements P2P,…), d’accélérer les trans-
actions via l’automatisation des processus,
et favoriser le développement de moyens
de paiement paneuropéens. Il pourra servir
de moteur au développement de solutions
innovantes, notamment dans le paiement
mobile, faciliter les paiements électroniques
de proximité. La version finale du SCTinst
et des grandes lignes directrices doit être
publiée en novembre 2016, pour un lance-
ment en novembre 2017.
Ce projet représente une opportunité à ne
pas rater pour les établissements bancaires
pour reprendre le leadership sur les paie-
ments. Pour Frédéric Perrin, associé du
cabinet Exton consulting, la construction
de l’offre devra être réalisée par marché
(entreprise, professionnel, particulier) et par
situation de paiement, en fonction de la
valeur client et de la volumétrie. Elle devra
prendre en compte à la fois le payeur et
bénéficiaire et l’ensemble des coûts directs
dans le modèle de tarification, disposer de
solutions fortes contre la fraude. « La qualité
de l’expérience client est au cœur du succès
des offres de paiement par virement instan-
tané », assure-t-il. Olivia Bernanose, respon-
sable gestion du risque de fraude de Syrtals,
prévient : « les fraudes applicables aux vire-
ments classiques devraient s’appliquer au
SCT instantané, et il faudra anticiper les
fraudes applicables aux transactions en
temps réel. Il sera indispensable de disposer
de dispositifs de surveillance de la fraude
et de réponses sécuritaires en temps réel.
Il faudra notamment utiliser des systèmes
d’analyse comportementale en temps
réel : bien adaptés aux paiements de masse,
ils présentent aussi l’avantage de détecter
des comportements atypiques pour des
volumes plus faibles en nombre d’opéra-
tions, mais souvent très élevés en montant. » �
9. Le paiement instantané
18 systèmes de paiement instantané fonctionnent aujourd’hui dans le monde, notam-ment en Chine, en Inde ou au Brésil.
33 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
Ce slogan de Mai 68, les Fintech l’appli-
quent quotidiennement. Les nouvelles tech-
nologies et les nouveaux entrants ont boule-
versé l'écosystème des paiements. Mais
les acteurs traditionnels ont des atouts en
main, en termes de gestion des fraudes,
de back office et de confiance, leurs connais-
sances des contraintes locales. Ils doivent
aujourd’hui réinventer la relation avec le
consommateur et le commerçant.
Les solutions de paiement se bousculent
au portillon. Mais toutes n’atteindront pas
la première marche du podium. Les facteurs
clefs de succès sont :
• l’universalité de l’équipement des clients
et des commerçants ;
• la capacité à générer rapidement de gros
volumes chez les consommateurs et chez
les commerçants ;
• de faibles coûts pour les usagers et les
marchands ;
• la simplicité dans l’enrôlement et dans
l’usage ;
• l’utilité des services dépassant le seul paie-
ment, personnalisables ;
• la confiance dans l’utilisation des données
et dans la sécurité ;
• la facilité d’intégration au front office des
commerçants grâce à l’utilisation de stan-
dards techniques et fonctionnels ;
• un modèle économique tirant parti des
données au profit de ceux qui les génèrent ;
• être global au travers d’alliances avec l’ob-
jectif d’imposer un standard.
Les acteurs qui parieront sur la simplicité,
la sécurité et le choix offert en termes de
moyens de paiement devraient pouvoir tirer
leur épingle du jeu. Le paiement de demain
saura se rendre invisible dans un parcours
client personnalisé et riche en services à
valeur ajoutée. Nous ne sommes qu’au
commencement d’une nouvelle ère de trans-
formation profonde des moyens de paie-
ment. �
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
Conclusion
« Le bleu restera gris tant qu’il n’aura pas été réinventé. »
34 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
Annexe
Une sélection de solutions
Solutions présentées par les sponsors
BANKABLE p.36
CENTRALPAYp.38
EBRC p.40
IBM p.42
LIMONETIK p.44
OLKYPAYp.46
35 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
36 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
L’offre et la technologie de Bankable
L’avantage majeur de la plateforme est de
permettre à nos clients de développer des
solutions de paiement à partir d’un point de
contact unique.
« Notre plateforme technologique interopé-
rable est au cœur des solutions globales
de paiement que nous permettons de
déployer. Notre système est construit autour
de la gestion de comptes virtuels et un
moteur de traitement des transactions
(processing engine) multicanal permettant
aux institutions financières, aux entreprises
multinationales et aux Fintechs de déve-
lopper des solutions de paiement ciblées
adaptés aux besoins des entreprises », pour-
suit Eric Mouilleron.
« Notre solution est intégrée à celle de divers
partenaires clés de l’écosystème finan-
cier, ce qui nous permet de fournir à nos
clients une solution clé-en-main via notre
plateforme multicanale unique.
Les clients peuvent choisir d’opérer leurs
solutions de paiement via notre plateforme
en marque blanche ou notre API. Cette infra-
structure permet à nos clients de déployer
rapidement et à moindre coût des solutions
de paiement par un partenariat unique avec
Bankable », précise-t-il.
Eric Mouilleron, fondateur et PDG, a créé la sociétéBankable dans le but de remplacer les inefficacités dessolutions de paiement traditionnelles par des solutions depaiement électroniques accessibles en temps réel, flexibleset adaptables.
Bankable facilite la mise en place de solutions de paiement globales et innovantes
en tant qu’« enabler » « Banking as a Service ». « Notre système de gestion de comptes
virtuels est accessible par notre plateforme en marque blanche ou notre API et permet à
toute société, régulée ou non, de déployer des solutions de paiement fondées sur les
comptes virtuels (e-ledgers), les portefeuilles électroniques (e-wallets), les programmes
de cartes prépayées virtuelles et physiques, et les solutions bancaires simplifiées (light
banking). Bankable se positionne aujourd’hui comme un partenaire innovant et privilégié
des entreprises multinationales, banques et assurances en passant par les PME et les
Fintechs, qui utilisent notre plateforme pour simplifier leur processus de paiement et générer
de nouvelles opportunités de revenus », détaille Eric Mouilleron.
Bankable « Banking as a Service »
37 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
Quelques applications concrètes
Avec la solution innovante “Virtual Ledger
Manager”, les banques offrent à leurs clients
grands comptes la possibilité de réduire le
nombre de comptes bancaires opérés et
d’automatiser la réconciliation des paiements
entrants et sortants grâce à la gestion de
comptes virtuels et d’IBAN.
De plus, les banques et les sociétés dotées
d’un portefeuille de clients important (opéra-
teurs télécoms, compagnies d’assurance,
gouvernements, etc.) peuvent également
lancer des programmes de cartes prépayées
professionnelles (corporate) ou personnelles
(consumer) afin de cibler de multiples caté-
gories d’utilisateurs.
Les grands groupes et les PME utilisent notre
plateforme libre-service en marque blanche
pour émettre des cartes prépayées
Visa/MasterCard pour les dépenses profes-
sionnelles et achats de leurs employés et la
gestion des salaires et des primes.
Par ailleurs, notre plateforme permet aussi
la mise en place de solutions bancaires
simplifiées pour les particuliers (consumers),
offrant ainsi des services financiers essen-
tiels à des consommateurs ou travailleurs
étrangers n’ayant pas nécessairement accès
à un compte bancaire.
De la même manière, les entrepreneurs
peuvent faire appel à notre API pour mettre
en œuvre des solutions de paiement inno-
vantes et flexibles comme des cartes multi-
devises, des cartes « argent de poche » pour
promouvoir la gestion des finances des
adolescents, des services peer-to-peer, et
autres.
Bankable aujourd’hui
Le siège social de Bankable se situe au Level
39, Canary Wharf, à Londres. Nous dispo-
sons également de bureaux à Paris. Notre
équipe est composée de collaborateurs
passionnés experts dans le secteur finan-
cier, les systèmes de traitement des trans-
actions et la sécurité.
Aujourd’hui, la plateforme peut être utilisée
pour déployer des solutions de paiement
globales dans 32 pays de la zone EEA grâce
au sponsor des banques locales. Deux
banques globales et plus de 200 entreprises
utilisent aujourd’hui les solutions de Bankable.
En février 2016, Bankable a été inscrit sur
la liste des « Leading Global 100 FinTech
Innovators » de KPMG et H2 Ventures en
tant qu’ « Emerging Star » (star émergente)
et a reçu le prix « Top 10 Global Emerging
Stars 2015/16 » lors de la Soirée Fintech
100 Awards.
En avril 2016, Bankable a été nommé parmi
les Fintech les plus innovantes en Europe
aux « European Fintech Awards Top 100 »
et dans le top 3 des sociétés de paiement
en Europe.
La solution « Virtual Ledger Manager » (gestion
de comptes virtuels) de Bankable a été
nommée parmi les « Innovators 2016 » par
le magazine Global Finance. �
A propos du fondateur et PDG
Eric Mouilleron, fondateur et PDG, a précé-
demment cofondé la société Valtech et a
supervisé sa transformation en une multi-
nationale cotée sur l’Euronext d’une capi-
talisation boursière d’un milliard d’euros
avec 12 bureaux dans 8 pays et plus de
1500 employés.
Plus d’information : www.bnkbl.com
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
38 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
Conçue pour fluidifier le parcours d’achat,
optimiser le taux de conversion et sécu-
riser les transactions à l’échelle locale et
internationale, CentralPay couvre tous les
besoins du e-commerçant.
• Réseau d’acquisition mondial
• Paiements en multidevises
• Détection de la fraude et des impayés
• Optimisation des formulaires de paiement
(desktop, mobile et apps)
• Fonctions portefeuilles électroniques
et 1-clic
• Gestion des activités de Places de Marché
• Règles de routages des transactions
• 3 modes d’intégration des fonctions de
paiement
DES FONCTIONNALITES AVANCEES
Paiements internationaux multidevises
CentralPay vous permet d’accepter des
règlements dans la devise de votre client,
grâce à notre réseau de banques acqué-
reurs en Europe, Amérique du Nord ou Asie.
Gestion de l’anti-fraude et des impayés
Définissez les paramètres de gestion du
risque liés à votre activité pour prévenir la
fraude et les impayés sans perdre de ventes.
1-clic et portefeuille électronique
Le service de portefeuille électronique unifie
l’ensemble des fonctions de paiement déli-
vrées à vos clients, quel que soit le support.
Les moyens de paiement sont stockés dans
un portefeuille électronique sécurisé (aussi
appelé e-wallet) que le consommateur peut
rappeler en 1-clic pour simplifier ses achats.
GESTION DES PLACES DE MARCHE
CentralPay apporte toutes les fonctions
nécessaires à la gestion des places de marché
depuis une interface unique : tableau de
bord complet pour piloter l’activité, statisti-
ques de ventes détaillées par sous marchands
et sites, répartition des revenus…
CentralPay accompagne commerçants et marketplaces dans leur gestion globale et multicanale des paiements.
Solution globale de paiementdédiée aux e-commerçants
et places de marché
39 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
DES PAGES DE PAIEMENTADAPTEES A VOS BESOINS
Fonctions de paiement optimisées toussupports web, mobile et apps depuisune seule API
Parce qu’une page de paiement défaillante
peut engendrer un taux d’abandon de plus
de 60%, il est primordial de maintenir uneexpérience de paiement simple et trans-parente.Afin de répondre à ces attentes, CentralPay
vous apporte une API complète dans un
environnement PCI DSS niveau 1.
Vous êtes ainsi libre de choisir le niveau d’in-
tégration qui vous convient sans contrainte
de stockage des données cartes pour gérer
vos propres formulaires.
Page de paiement hébergée
Vous disposez d’une page de paiement
personnalisable avec votre logo, adaptée
aux desktop, tablettes et mobiles.
Formulaire de paiement sans redirection
Gardez vos clients sur votre site en leur
proposant un formulaire de paiement hébergé
en Iframe.
Paiement intégré Ajax + Token
Gérez vos propres formulaires de paiement
sans contraintes
PCI DSS grâce aux fonctions Javascript +
Token depuis l’API REST. Ce système vous
permet ainsi de :
• conserver l’acheteur sur votre site grâce
à un parcours simplifié, de la mise en panier
à la confirmation de paiement
• proposer une expérience d’achat fluide
sur desktop, site mobile, application, etc.
en utilisant vos propres pages de paie-
ment
CENTRALPAY, UNE MARQUEDE NORDPAY FINANCIAL
CentralPay est une marque du groupe
NordPay Financial. Fintech spécialiste du
paiement en ligne, NordPay Financial met à
disposition de ses clients des fonctionna-
lités de paiement avancées, centralisées
depuis une API. Grâce à un réseau de parte-
naires bancaires international, NordPay Finan-
cial traite les opérations de plus de 10.000
e-commerçants, que ce soit au sein de l’Es-
pace Economique Européen (EEE) ou à l’in-
ternational. �
Plus d’information : Nordpay.eu
Paysite-cash.com CentralPay.fr
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
40 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
EBRC a développé des savoir-faire à
même de répondre aux critères d’exigences
de résilience de l’industrie de la Finance
recherchant la fiabilité, la haute disponibi-
lité, la sécurité, l’intégrité et la confidentia-
lité des informations, le tout dans un envi-
ronnement fortement régulé. C’est sur ce
cahier des charges qu’EBRC a développé
son offre intégrée et certifiée « TrustedServices Europe » destinée aux clients les
plus exigeants parmi lesquels figurent natu-
rellement les acteurs FinTech.
De par son expertise et sa politique encou-
rageant le développement de l’industrie
numérique, le Grand-Duché Luxembourg
attire de plus en plus les entrepreneurs
FinTech qui y établissent leur siège social.
La place démontre une grande réactivité :
par exemple, moins de six mois dans l’étude
et la délivrance d’une licence d’établisse-
ment de monnaie électronique, et dispose
d’une maîtrise reconnue internationalement
dans les métiers de la banque, de la finance
et de l’assurance, pour lesquels elle s’est
Créé en 2000, EBRC (European Business Reliance Centre) adresseles problématiques et enjeux de la gestion de l’information et desinfrastructures sensibles. Positionnées au cœur de l’Europeéconomique, les infrastructures d’EBRC permettent d’accéder à70% du PIB de la zone dans un rayon de moins de 700 km à partirde Luxembourg, seconde place mondiale après New York engestion de fonds.
EBRC, faites l’expérience de la confiance !
41 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
dotée d’infrastructures parfaitement adap-
tées. EBRC a accompagné une quarantaine
de FinTech d’envergure internationale telles
que Leetchi-MangoPay, Limonetik, Olkypay
ou encore Bankable dans le conseil, l’hé-
bergement, les opérations informatiques de
leurs solutions, tout en garantissant le respect
du cadre règlementaire contraignant du
secteur.
Avec un chiffre d’affaires de près de 60
millions d’euros et 200 collaborateurs,
EBRC a structuré ses services autour de
trois axes principaux :
• La réduction du Time to Market dans l’im-
plémentation de projets Fintech
• La transformation digitale des entreprises
• La protection des informations et la rési-
lience du business
EBRC gère un parc de 15.000 m2 répartis
sur trois Data Centres certifiés Tier IV Design/
Fault Tolerant Constructed Facility permet-
tant d’obtenir 100% de disponibilité mesurée
depuis 16 ans et interconnectés avec les
grandes capitales européennes mettant Paris
à 4,8 ms et Londres à 8 ms.
Par l’adoption des normes et certifications
internationales les plus exigeantes (PCI DSS,
ISO 20000, ISO 27001, ISO 22301, ISO
27018, ISO 9001, ISO 14001, ISO 50001),
EBRC assure la maîtrise de ses services ICT
ainsi que sa capacité à accélérer la montée
en maturité de ses clients.
Elaboré sur ces niveaux d’exigence, EBRC
Trusted Cloud Europe offre, depuis 2011,
des services de Cloud Computing totale-
ment sécurisés fournissant une réponse
fiable aux besoins des start-ups et de toute
entreprise recherchant de la flexibilité. �
Plus d’information : www.ebrc.com
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
42 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
• Sécurité / Conformité
A la suite d'un certain nombre de viola-
tions et de fraudes dans le domaine du
paiement en ligne, les entreprises et leurs
conseils d'administration ont augmenté
leur attention sur la sécurité des données
et la conformité PCI pour rassurer leurs
consommateurs et protéger la valeur et
l’image de leur marque. Rappelons que
la sécurité est parmi les premiers freins
mentionnés par les e-consommateurs.
IPG intègre un puissant et intelligent
moteur IBM de détection de fraude en
temps-réel appelé IRIS, utilisé par ailleurs
par de grandes institutions bancaires
et financières en France et dans le monde.
IPG est une solution de type « Global
Enterprise Class » certifiée PCI-DSS v3.1
et qui supporte une charge de 6000 trans-
actions/seconde. C’est donc une solu-
Le marché des paiements a par consé-
quent considérablement changé et reste
encore en pleine mutation. Le paiement,
qui faisait partie d’un écosystème rigide
assez bien défini dans un marché banalisé,
est maintenant considéré comme un atout
stratégique qui permet de différencier les
entreprises et les industries dans leurs
secteurs d’activités, avec une vraie valeur
ajoutée apportée au consommateur.
IBM grâce à sa solution IBM Payments
Gateway (IPG) permet aux entreprises de
repositionner le paiement au cœur de la
chaîne de valeur globale et d’en faire un
levier d’efficience opérationnelle et de
satisfaction clients…
La solution IPG bénéficie d’une expé-
rience de 20 années. Développée initiale-
ment pour répondre aux besoins propres
d’IBM pour accepter plusieurs types et
moyens de paiements à travers le monde,
la solution a par la suite continué à évoluer
pour devenir une solution logicielle riche et
complète destinée à aider les entreprises
à exploiter le potentiel de cette nouvelle dyna-
mique sur le marché du paiement.
Les entreprises sont à la recherche d'une
solution solide et éprouvée, et de plus en
plus souvent en quête d’un accompagne-
ment dans les quatre grands domaines
suivants :
Le paiement est la concrétisation d'une expérience client réussie.
Avec des consommateurs hyper-connectés et de plus en plusexigeants, les entreprises font face aujourd’hui à un dilemme.
D’une part, offrir à leurs clients une diversité de moyens et canauxde paiements répondant à leurs attentes, et d’autre part, optimiserla gestion opérationnelle et financière de ces différents canaux etmoyens de paiement, et ce à un niveau international…
IBM Payments Gateway (IPG)
43 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
tion globale sécurisée qui relie tout dispo-
sitif de paiement partout dans le monde,
permettant ainsi aux entreprises d'ac-
quérir un avantage concurrentiel.
• Flexibilité / Indépendance
La croissance des méthodes alternatives
de paiement et le coût de traitement des
transactions ont permis une nouvelle
dynamique dans le marché de l'acquisi-
tion conférant aux solutions indépen-
dantes des acquéreurs, telles qu’IPG,
plus d'attractivité et de souplesse par
rapport aux solutions captives des
banques et acquéreurs.
Par conséquent, IPG veille depuis toujours
à être agnostique vis-à-vis des acqué-
reurs et processeurs de paiement via sa
“Connector Factory” (équipe dédiée à
l’intégration rapide des « nouveaux
schémas de paiement » et des liaisons
directes avec les processeurs et acqué-
reurs à travers le monde). IPG intègre
aussi un moteur d’automatisation de la
réconciliation financière des transactions
qui permet aux entreprises de gagner en
efficacité opérationnelle.
A ce jour, plus de 330 moyens de paie-
ment classiques et alternatifs sont gérés
dans IPG ainsi qu’une connexion à
plus de 225 banques et acquéreurs/
processeurs dans plus de 94 pays.
• Omni-canal / Cross-canal
Les silos entre paiement de proximité et
paiement à distance ne sont plus perti-
nents pour un client aujourd’hui. Par
ailleurs, les technologies de paiements
alternatifs obligent les entreprises à appro-
fondir l'analyse et la compréhension de
l’impact de ces technologies sur leurs
environnements de vente physique et
numérique.
Dans un « monde ultra-connecté » les
marchands ont besoin d’une solution
comme IBM Payments Gateway pour
fournir une capacité transactionnelle
omni-canal entièrement intégrée.
• Personnalisation
La personnalisation est clé pour attirer
plus de consommateurs en magasin
comme en ligne. Les entreprises doi-
vent être en mesure de personnaliser le
paiement pour chaque consommateur
en fonction de son contexte et de ses
préférences. Les entreprises recherchent
des solutions de paiement comme IBM
Payments Gateway qui leur permettent
de se développer dans un marché mon-
dial, en utilisant des méthodes de paie-
ment auparavant pas ou peu accessi-
bles mais aujourd’hui très demandées
par les consommateurs.
Avec la solution IPG, et avec l’apport
complémentaire des solutions d’analyse
de parcours clients d’IBM Commerce,
le paiement n’est plus considéré comme
une commodité, mais réintégré au cœur
de la chaîne de valeur globale, et devient
un levier d’efficience opérationnelleet de satisfaction des clients… Que
ces clients soient des individus ou des
entreprises. �
Plus d’information :www.ibm.com/commerce/fr
-fr/payments/
à l’heure de l’expérience client
e-Paiement
44 / 48 Livre Blanc e-Paiement - Edition 2016
De quelques moyens de paiement à un choix exponentiel
Avant 2010, les consommateurs utilisaient
généralement des espèces, des chèques ou
leur carte bancaire pour payer leurs achats.
Depuis, de plus en plus de méthodes de paie-
ment ont vu le jour ; elles semblent souvent
plus sécurisées et plus faciles à utiliser, propo-
sent des services complémentaires, sont dispo-
nibles pour un usage par smartphones et appa-
reils mobiles, fonctionnent quel que soit le canal
d’achat… Ces solutions répondent pour beau-
coup à l'évolution des besoins en matière de
consommation et de paiement des clients.
Aujourd'hui, les consommateurs veulent acheter
des produits et des services partout dans le
monde, à toute heure, avec leur device préféré
et le moyen de paiement qui leur parait le plus
pertinent et cela dans un environnement respon-
sive design et personnalisé. De leur côté, les
e-commerçants se réorganisent, adaptent
leurs structures et leurs processus, repensent
leurs stratégies et cherchent à rejoindre des
Marketplaces généralistes ou adressant un
marché vertical pour s’exporter et vendre leur
marchandises à plus de clients tout en mini-
misant les impacts sur leur système d’infor-
mation. Grâce à leur portée, les Marketplaces
sont en effet un excellent levier de performance
pour les marchands qui bénéficient d’une
audience maximisée et de systèmes et tech-
nologies plus aboutis.
Mais il n’y a pas de secret. Pour que les Market-
places se développent, elles doivent déployer
beaucoup d'efforts pour être conformes à la
réglementation et proposer les moyens de paie-
ment utilisés localement. Ces enjeux ont natu-
rellement véhiculés de nouvelles contraintes
pour tous les acteurs de la chaîne Business.
Elles ont d’énormes conséquences pour les e-
commerçants et les places de marché qui
doivent, pour développer leur marque, adapter
leur entreprise aux langues, réglementations,
devises, cultures et ainsi de suite. Il est aussi
capital d’intégrer de nouvelles méthodes de
paiement, ce qui n’est pas une chose facile car
cela demande de planifier des développements,
De nombreux facteurs contribuent à l'explosion du commercetransfrontalier : le phénomène de mondialisation, les outils de mobilité,les besoins d'immédiateté des consommateurs, la facilité de voyager, etc.Les e-commerçants, les Marketplaces et les moyens de paiement peuventeux aussi bénéficier de cette forte tendance dans la mesure où cesentreprises sont aptes à adapter leurs organisations. Les enjeux etcontraintes du Business international sont nombreux et, pour réussir soninternationalisation, il est nécessaire de comprendre le comportementculturel d'achat des consommateurs et le cadre réglementaire local.
L’internationalisation, facteur clé de succès pour l’ensemble
des acteurs du e-commerce
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avoir recours à des spécialistes, étudier les
marchés locaux et leur législation, adapter les
paramètres des systèmes d'information, pour
ne citer que quelques points de vigilance. Il faut
aussi comprendre la valeur réelle apportée par
chaque moyen de paiement et mesurer son
impact potentiel sur les ventes. Pourquoi et où
les consommateurs utilisent des portefeuilles
électroniques ? Lequel est le plus utilisé ? Pour
quels produits ? Quelle méthode de paie-
ment prépayée est la plus pertinente pour une
géographie spécifique ? Quels sont leurs proto-
coles d'intégration ? Comment les rendre compa-
tibles avec les attentes des services finan-
ciers de marchands ?
Dynamiser les paiements,connectez le monde !
Le processing est devenu un « utilitaire » ;
proposer des solutions de paiement ne se
résume plus seulement à une connexion et
une mise à disposition. Il est nécessaire d’ap-
porter une « valeur » supplémentaire, un service
« plus ». Une offre de paiement doit combiner
le traitement et le service à valeur ajoutée
comme la réconciliation des flux, la collecte de
fonds, des caractéristiques liées à l’activité
spécifique des places de marché, être connectée
à des opérateurs financiers locaux, etc. Elles
doivent aussi rester suffisamment agiles pour
intégrer rapidement de nouveaux moyens de
paiement complexes, permettre aux consom-
mateurs de payer avec plusieurs méthodes de
paiement et également des programmes de
fidélisation... Tout cela est exactement la propo-
sition de valeur Limonetik !
Agréger des moyens de paiement, simplifier
et accélérer leur déploiement sur Internet,
fut la première étape de l'acteur de FinTech.
Limonetik, entreprise innovante par excellence,
positionnée parmi les entreprises du secteur
les plus disruptives par le Gartner, toujours à
l'écoute du marché et des nouveaux usages
des consommateurs, affirme son leadership
sur le marché dans la gestion globale des
moyens de paiement internationaux. La plate-
forme Limonetik propose une solution de paie-
ment unique : connexion des moyens de paie-
ment aux sites marchands et Marketplaces
en direct ou via leur PSP, collecte et réconci-
liation des flux financiers, payout et dispatch
des fonds, création de pages de paiement
responsive design personnalisées... Ceci a
été rendu possible grâce à l’agilité et à l'inter-
opérabilité de la solution Limonetik avec des
moyens de paiement européens, asiatiques,
russes ou latino-américains, de très grands
sites de commerce électronique, plusieurs
places de marché, de nombreux PSP ainsi
des partenaires financiers ou métier de premier
plan comme UATP qui permet, grâce au parte-
nariat signé avec Limonetik, à 260 compa-
gnies aériennes dans le monde d’accéder à
un portefeuille de moyens de paiement élargi
et donc à un nouveau potentiel de clients. �
Plus d’information : www.limonetik.com
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Consacrant plus de 20 % de son budget
à la Recherche et Développement,
Olkypay est une FinTech reconnue et récom-
pensée en France et au Luxembourg pour
son ingénierie en matière de services et
d’instruments de paiement.
SIO4, la plateforme d’Olkypay pour optimiser les encaissements
La plateforme SIO4, distribuée en mode
SaaS, est une solution dédiée à la gestion
de flux financiers aux normes SEPA.
Elle intègre des mécanismes permettant
d’optimiser les encaissements en étant
notamment dotée de :
• Une interface multi-moyens de paiement
(SDD, SCT, TIP-SEPA, CB et Cash)
• Des mécanismes performants d’encais-
sement des impayés (représentation, frac-
tionnement, …)
• D’un reporting adapté au créancier (vision
Finance, Trésorerie, Back-Office comp-
table, Back-Office clientèle)
• De solutions d’intégration aisées à tout
système d’information (plateforme de
monitoring des flux, webservice, …)
Innovation 2016 en matièrede réduction des impayés :
Un système expert démultipliant lesperformances d’encaissement intégré à SIO4
Depuis son lancement, la plateforme SIO4
propose aux créanciers d’améliorer leurs
performances d’encaissement grâce à des
règles de représentation et de fractionne-
ment. Des paramétrages simples, mis à
disposition des créanciers, permettent
d’ajuster l’intensité de ces mécanismes et
d’optimiser l’efficacité de l’encaissement.
Créée en 2011, Olky Payment Service Provider (Olkypay) est lepremier établissement de paiement spécialisé dans les opérationsde paiement par Sepa Direct Debit.
Etablissement financier agréé au Luxembourg, Olkypay est une S.A.au capital de 2 271 111 €, soumise à la surveillance prudentielle dela CSSF et autorisée à exercer en France par l’ACPR au titre dulibre établissement.
SIO4, plateforme pour optimiser les encaissements
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De grands créanciers traitent déjà leurs
encaissements clients avec la plateforme
SIO4. L’efficience de ces principes de gestion
est démontrée sur des échantillons repré-
sentatifs de centaines de milliers d’opéra-
tions.
Certains bénéficiaires hésitent néanmoins
à maximiser leur taux de succès en matière
de réduction des impayés, craignant de
dégrader leur relation clients.
Dans ce contexte, Olkypay annonce le lan-
cement de son nouveau système expert
d’analyse de comportements de paiement
permettant de cibler au mieux les encais-
sements futurs.
Basés sur l’observation et l’analyse statis-
tique des historiques de paiement, les
nouveaux algorithmes de la plateforme SIO4
simulent la solvabilité des clients à risque
pour proposer les dates et montants opti-
maux des opérations de paiement.
Cette évolution majeure répond à un double
objectif :
• Améliorer la relation entre le créancier et
son client en réduisant le risque de débiter
un compte non approvisionné et consé-
cutivement l’application systématique de
frais bancaires.
• Minimiser le nombre de rejets supportés
par le créancier, réduire ses efforts de
relance et améliorer son BFR.
Leader des solutions intelligentes de gestion
des encaissements et partenaire privilégié
des grands créanciers, le système expert
d’Olkypay renforce efficacement l’adéqua-
tion entre l’amélioration des performances
d’encaissement et la qualité de la relation
clients.
TIP-SEPA d’Olkypay
Olkypay a émis un instrument de paiement
le TIP-SEPA, offrant une forte sécurisation
des paiements et pouvant se substituer au
TIPSEPA One-Off, au chèque et au télérè-
glement. Il élimine le risque de contestation
inhérent au prélèvement étant régi par ses
propres conditions d’utilisation générales.
Dans sa version dématérialisée, le TIP-SEPA
d’Olkypay offre aux e-commerçants une
solution de remplacement efficace à la carte
bancaire et facile d’intégration.
Le TIP-SEPA d’Olkypay est :
• Compatible avec les processus de factu-
ration des créanciers
• Compatible avec la majorité des centres
de traitement du TIP. �
Plus d’information : www.olkypay.com
e-Paiementà l’heure de l’expérience client
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Auteur : Christine Calais - Directeur de la publication : Jean Kaminsky
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