le muscle du sujet âgé - medecine.ups-tlse.fr...harvard alumni health study, stroke, 1998 - 11 130...
TRANSCRIPT
Les bienfaits de l’exercice physique
Les dangers de la sédentarité
Prescription de l’exercice physique chez le sujet âgé
Pr Yves Rolland
Gérontopôle de Toulouse (Pr. Vellas) C.H.U. Purpan
PLAN
Epidémiologie
Activité physique et longévité
Activité physique et co-morbidités
- pathologies cardio-vasculaires (HTA, Ico, AVC)
- ostéoporose
- sarcopénie/ obésité
- démence
- fragilité
Consultation – Prescription
3 Cas Cliniques
Sujet en forme, fragile, malade
PLAN
Epidémiologie
Activité physique et longévité
Activité physique et co-morbidités
- pathologies cardio-vasculaires (HTA, Ico, AVC)
- ostéoporose
- sarcopénie/ obésité
- démence
- fragilité
Consultation – Prescription
3 Cas Cliniques
Sujet en forme, fragile, malade
SPORT ET ÉVOLUTION
DÉMOGRAPHIQUE
Augmentation majeure du nombre de personnes âgées
14 % de plus de 65 ans en 1990
26 % de plus de 65 ans en 2030 (plus de 60 millions de plus de 65 ans en Europe)
Retraite et Sport Les méfaits de l’avancée en âge
Maladies cardio-vasculaires
Hypertension artérielle
Hypercholestérolémie
Ostéoporose
Fracture du col du fémur
Diabète
Fonte musculaire
Baisse de l’endurance
Perte de l’autonomie
Espérance de vie réduite
Isolement
Dépression – Anxiété
…
Les bienfaits de l’activité physique
Réduction du nombre d’infarctus
Contrôle de la tension artérielle
Baisse du taux de cholestérol
Augmentation de la densité osseuse
Réduction du risque de chute
Contrôle du diabète
Augmentation de la force
Réduction de la fatigue
Maintien de l’autonomie
Longévité accrue
Maintien des contacts sociaux
Amélioration de la qualité de vie
…
Réversible
Robuste Fragile Dépendant
Irréversible
Thérapeutiques (nutrition, activité physique, thymie, sociale,
Traitement…) Stress
Engagement dans des activités
physiques de loisirs d’intensité modérée
à intense
âge
%
Engagement dans des activités de
loisirs sédentaires
SEDENTARITE
Majoration du risque de chutes
Amyotrophie
Accidents thrombo-emboliques
Hypotension orthostatique
Ostéoporose
Arthrose
Infections
Ulcères de décubitus
Contractures
Déconditionnement à l’effort
Dépression
Confusion
Troubles du transit
Incontinence
Dépendance
Peur de tomber,
…
PLAN
Epidémiologie
Activité physique et longévité
Activité physique et co-morbidités
- pathologies cardio-vasculaires (HTA, Ico, AVC)
- ostéoporose
- sarcopénie/ obésité
- démence
- fragilité
Consultation – Prescription
3 Cas Cliniques
Sujet en forme, fragile, malade
Activité : facteur de longévité
Modification de l’activité physique entre 1962 ou
1966 et 1977 et risque relatif de décès
Paffenbarger et al., N. Engl. J. Med. 1993
DEVENIR DES ATHLÈTES DE HAUT NIVEAU
(Kujala, JAMA, 1996)
- étude prospective sur 20 ans
- 2049 athlètes de haut niveau finlandais,
nés entre 1920 et 1965
- 1403 témoins de même âge
Résultats :
- les anciens athlètes sont moins hospitalisés
sport d'endurance (RR = 0,71 ; 0,70-0,73)
sport mixte (RR = 0,86 ; 0,85-0,87)
sport de force (RR = 0,95 ; 0,94-0,96)
- moins de pathologies cardio-vasculaires
- moins de maladies respiratoires
- moins de cancer
Taux de décès selon le niveau d’activité physique
pour 10 000 hommes-années d’observation
16 936 anciens étudiants d’Harvard (1962-1978)
Paffenbarger et al., N. Engl. J. Med. 1993
Risque relatif de décès selon le niveau d’activité physique
et de P.S.A.
16 936 anciens étudiants d’Harvard (1962-1978)
Paffenbarger et al., N. Engl. J. Med. 1993
Risque relatif de décès selon le niveau d’activité physique
et de la consommation de tabac
16 936 anciens étudiants d’Harvard (1962-1978)
Paffenbarger et al., N. Engl. J. Med. 1993
Risque relatif de décès selon le niveau d’activité physique
et des antécédents familiaux
16 936 anciens étudiants d’Harvard (1962-1978)
Paffenbarger et al., N. Engl. J. Med. 1993
PLAN
Epidémiologie
Activité physique et longévité
Activité physique et co-morbidités
- pathologies cardio-vasculaires (HTA, Ico, AVC)
- ostéoporose
- sarcopénie/ obésité
- démence
- fragilité
Consultation – Prescription
3 Cas Cliniques
Sujet en forme, fragile, malade
Activité physique :
Réduction des co-morbidités
Synthèse de 27 études de cohorte :
L'activité physique réduit de moitié le risque
de mortalité par coronaropathie ischémique
par trois le risque de développer une
maladie cardio-vasculaire
Activité physique et prévention des maladies
cardio-vasculaires
meta-analysis Berlin et Colditz
Modification Recommandations Baisse prévisible de la
PAS
Perte de poids Maintenir un poids normal
(BMI=18.5-24.9)
5-20 mmHg/10 kg de
poids perdu
Programme
alimentaire
Régime riche en fruits, légumes,
peu gras
8-14 mmHg
Réduction des
prises de sel
<2.4 grammes de sel par jour 2-8 mmHg
Activité physique Exercice aérobic réguliers au
moins 30 minutes la plupart des
jours de la semaine
4-9 mmHg
Consommation
modérée d’alcool
<2 verres/j pour les hommes
et <1 verres/j pour les femmes
2-4 mmHg
Mode de vie et contrôle de la pression artérielle
Chobanian AV et al. JAMA. 2003;289:2560-2572
BMI=Body mass index, PAS=Pression artérielle systolique
Activité physique et accidents vasculaires
cérébraux
British Régional Heart Study, BMJ, 1992
- 7 759 hommes de 40-60 ans suivis 9,5 ans 40% (inactifs/actifs modérés)
Framingham Study, Am J Epid, 1994
- 4 189 H/F suivis 32 ans 16% (inactifs/tertile des plus actifs)
Harvard Alumni Health Study, Stroke, 1998
- 11 130 hommes suivis 12 ans 46% (inactifs/actifs modérés)
22% (inactifs/actifs intenses)
18% (inactifs/actifs très intenses)
Physical Health Study, Stroke, 1999
- 21 823 hommes suivis 11 ans 20% (inactifs/actifs qqs le niveau)
Études % de réduction du risque d’AVC
Étude observationnelle sur l’activité physique réalisée par 772 hommes
souffrant d’une insuffisance coronarienne
Les activités d’intensité légère à modérée sont associées aux risques les plus faibles
Wannamethee SG et al. Circulation 2000;102:1358-1363
Activité physique et risque de mortalité
Ris
qu
e d
’ID
M
Intensité de l’activité physique
0
2
4
6
8
10
12
Hommes Normo-tendus
Activité physique et risque d’IDM
chez des hommes normotendus et hypertendus
Activité physique et risque d’IDM
chez des hommes normotendus et hypertendus R
isq
ue d
’ID
M
Intensité de l’activité physique
0
2
4
6
8
10
12
Hommes normotendus
Hommes hypertendus
Recommandations d’activité physique en prévention
secondaire pour les patients coronariens ou ayant toute
autre pathologie athéromateuse vasculaire.
« Évaluer le risque par un interrogatoire sur les habitudes d’activités et/ou
un test d’effort pour orienter la prescription »
« Encourager 30 à 60 minutes d’activité aérobic d’intensité modérée telle
que de la marche soutenue, la plupart et au mieux, tous les jours de la
semaine, associé à une augmentation des activités dans la vie courante »
« Assurer un programme sous surveillance chez les patients à haut risque
(ex. syndrome coronarien récent, geste de revascularisation récent,
insuffisant cardiaque) »
Objectif: 30 minutes 7 jours/semaine,
minimum 5 jours/semaine
Guidelines American Heart Association : Circulation 2006;113:2363-2372 and J Am Coll Cardiol 2006;47:2130-2139
I I I IIa IIa IIa IIb IIb IIb III III III I I I IIa IIa IIa IIb IIb IIb III III III I I I IIa IIa IIa IIb IIb IIb III III III IIa IIa IIa IIb IIb IIb III III III
Mécanismes physiologiques
impliqués dans la prévention
- Réduction de la pression artérielle
- Amélioration de la sensibilité à l’insuline
- Amélioration du profil lipidique (Augmentation du HDL-C)
- Diminution de l’agrégation plaquettaire
- Augmentation de l’activité fibrinolythique
Mécanismes impliqués dans
l’arthrose
ARTHROSE
mécanismes +/- associés
Cartilage normal Cartilage altéré
Hyperpression Pression normale
Age
Sexe féminin
Hérédité
Arthrose
généralisée
Obésité
Port de charges
Activité sportive
intense
Chondrocalcinose
Facteurs métaboliques
Autres ?
Lésions
Arthrose et Activité physique
Exercice seul ou
Régime alimentaire ou
Combinaison d’exercice plus régime ou
Conseil de vie saine (control)
Exercice + Régime améliore les performances et la douleur
Arthrose et Activité physique
60 minutes d’exercice par sessions et par semaine.
exercice aérobics (15 minutes) 50–75% FCR
exercice de résistance (15 minutes), 2 séries de 12 répétitions
des exercices suivants: Extension de jambes en levé de chaise.
Utilisation de veste chargées.
1–1.5-minutes d’intervalle de repos entre les exercices
Puis seconde phase d’exercice aérobic (15 minutes),
puis cool down (15 minutes).
Activité physique et prévention des chutes
1/3 des plus de 65 ans est victime d‘au moins une
chute par an
- 6% de blessures graves (1% fracture du col du fémur)
- 1 chute sur 20 se complique de fracture
- sentiment d'insécurité, restriction d'activité ...
- 40% réduisent leurs activités
Programmes de prévention :
- adapter les prises de médicaments, supplémenter en Calcium
- aménager l'environnement
- accroître les performances physiques
fragilité chute
réduction d'activité
fonte musculaire ankylose peur de tomber
lésions physiques
Interventions in the
community
Update of 2009 review
159 trials with 79,193 participants
most common interventions tested
exercise as a single intervention
(59 trials)
Multi-factorial programmes (40
trials)
Conclusions:
Group and home-based exercise programmes,
and home safety interventions delivered by an
occupational therapist reduce rate of falls and
risk of falling.
Multi-factorial assessment and intervention
programmes reduce rate of falls
Tai Chi reduces risk of falling.
Gillespie et al. Interventions for preventing falls in older people living in the community. Cochrane Library 2012
Interventions in nursing care
and hospitals
41 trials with 25,422 participants
Nursing care facilities
7 trials testing supervised exercise interventions were
inconsistent.
multi-factorial interventions, overall did not
significantly reduce the rate of falls or risk of falling
unless provided by a multidisciplinary team, then
reduced rate of falls (RaR 0.60; 4 trials) and risk of
falling (RR 0.85; 5 trials).
vitamin D supplementation reduced the rate of falls
(RaR 0.72; 4 trials)
Cameron et al. Interventions for preventing falls in older people in nursing care facilities and hospitals. Cochrane Library 2010
Effets de l’activité physique sur les chutes chez les personnes âgées :
méta-analyse de la FICSIT Study
SAN ANTONIO
JAMA,1995
BOSTON
SEATTLE
ATLANTA
PORTLAND 1
NEW HAVEN 2
3
4
5
6 AMES 7
FARMINGTON 8
Caractéristiques de la population de chaque site
S1 : PORTLAND
S2 : NEW HAVEN
S3 : SEATTLE
S4 : SAN ANTONIO
S5 : ATLANTA
S6 : BOSTON
S8 : FARMINGTON
SITE
1323
301
100
195
200
100
109
n
DOMICILE
DOMICILE
DOMICILE
INSTITUTION
DOMICILE
INSTITUTION
DOMICILE
MODE de VIE
73 ± 6
78 ± 5
76 ± 5
81 ± 8
76 ± 5
88 ± 6
80 ± 4
Age
1,17 ans
1,69 ans
1,42 ans
1,53 ans
1,53 ans
1,54 ans
0,88 ans
SUIVI
Caractéristiques des interventions pour chaque site
S1 : PORTLAND
S3 : SEATTLE
S4 : SAN ANTONIO
S5 : ATLANTA
S6 : BOSTON
S2 : NEW HAVEN
S8 : FARMINGTON
SITE
36 Sem.
12 Sem.
24 Sem.
16 Sem.
15 Sem.
10 Sem.
13 Sem.
DUREE TYPE D'INTERVENTION
Témoins
Témoins
Témoins
Témoins
Témoins
Témoins
Témoins
MUSCULATION + EQUILIBRE
EXERCICES GYM.
ENDURANCE
MUSCULATION
ENDURANCE + MUSCULATION
REEDUCAT° FONCTIONNELLE
EQUILIBRE (Plate-formes)
TAI CHI
MUSCULATION
INTERVENTION
MUSCULATION + NUTRITION
EQUILIBRE (plate-formes)
MUSCULATION
Meta-analyse : efficacité de l'intervention
S1 : EXERCICE GYM.* S2 : équilibre + musc + assouplissement* S3 : ENDURANCE
S3 : MUSCULATION
S3 : ENDURANCE + MUSCULATION
S4 : REEDUCAT° FONCTIONNELLE
S5 : EQUILIBRE (Plate-formes)
S5 : TAI CHI * S6 : MUSCULATION
S6 : MUSCULATION + NUTRITION
S8 : MUSCULATION * S8 : EQUILIBRE (plate-formes)
S8 : MUSCULATION + EQUILIBRE
0 3 2 1
I. R.
0,92
0,79
0,63
0,67
Meta-analyse ( regroupement des interventions sous 5 rubriques)
0,5 1 2 1,5 0
EXERCICE GYM. *
RENFORCEMENT MUSCULAIRE
EQUILIBRE *
ENDURANCE
ASSOUPLISSEMENT
0, 90
0, 83
I. R.
Durée du maintien de la station unipodale
- 8
- 6
- 4
- 2
0
2
4
6
8
J0 J1 1ère Sem. 4ème Sem. SEANCES
DUREE (S)
TEMOINS
ENTRAINES
p < 0,002
Activité physique et prévention de l’ostéoporose
Action préventive de l’activité physique sur l’os
- Principe de spécificité
localisé au site sur lequel la contrainte s’applique
- Principe de surcharge
l’intensité plutôt que la fréquence
- Principe de réversibilité
retour au niveau antérieur à l’arrêt du stimulus
- Principe du rendement décroissant
avec le temps le gain converge vers un plateau
- Principe de la valeur initiale
le gain est d’autant plus grand que la DMO initiale est basse
Action préventive de l’activité physique sur l’os
Deux types d’exercices proposés pour augmenter la DMO
- les exercices de résistance
musculation, soulevé de poids, presse…
- les exercices « en charge »
danse, jogging, monter des escaliers…
Osteoporosis Int 2008
Action préventive de l’activité physique sur l’os
Rachis lombaire Col fémur
Action préventive de l’activité physique sur l’os
Activité physique et prévention de la sarcopénie
Sarcopénie : diminution de la masse musculaire
squelettique liée à l’avancée en âge
Rosenberg Am. J.Clin. Nutr. 1989
Sarcopénie
Diminution de la masse et de la force
Sujet adulte Sujet âgé
Sarcopénie : les causes
D ’après T. Doherty, J Appl Physiol 2003
Nutrition
Hormones
Métabolique
Immunologique
Unités motrices
Nb. de fibres
Atrophie des fibres
De la Masse de la Force
SARCOPENIE
Fatigue Mobilité
Incapacité et Dépendance
Activité Physique
Guralnik et al., N Engl J Med, 1995
1122 sujets > 70 ans parfaitement autonomes
Tests fonctionnels des membres inférieurs : équilibre,
vitesse de marche, test de force
Suivi 4 ans
Résultats (après répartition par tiers)
Le tiers inférieur développe 4 fois plus de perte
d’autonomie
La force des quadriceps à 70 ans prédit l’entrée dans la
dépendance
Clarence Bass
15 ans 60 ans 45 ans 30 ans 72 ans
“USE IT OR LOSE IT”
25-32% 12 Haute Dynam 82 Judje et al.
13% 13 Haute Dynam 80 Judje et al.
5-65% 6 Haute Dynam 67 Nichols et al.
174% 8 Haute Dynam 90 Fiatarone et al.
9-18% 26 Modérée Dynam 70-79 Hagberg et al.
107-227% 12 Haute Dynam 60-72 Frontera et al.
72-95% 6 Haute Statique 23-69 Kauffman et al.
23-30% 8 Haute Dynam 22-70 Moritani et al.
3-7% 15 Basse Dynam 22-65 Larsson et al.
9-22% 12 Basse Dyn + Stat 71 Aniansson et al.
Gain de F.
moyen
Durée
(sem.) Résist.
Type
entrain.
Âge
moyen
Sarcopénie : les traitements
J0 8e semaine
30
25
20
15
10
5
0
F. M. en Kg (Jambe G)
7,6 Kg
19,3 Kg
P < 0,0001
Gain : 174%
Efficacité d’un programme de musculation sur la force
musculaire de sujets âgés et « fragiles »
Fiatarone et al., JAMA, 1990
Sarcopénic-obèses
Obes Res 2004;12:1995-2004
Environnement
Génétique*
Hormones
Nutrition
Inflammation
Vasculaires
Activité physique
Maladie
d’Alzheimer
Age*
Antécédents familiaux*
* facteurs de risque confirmés
Maladie d’Alzheimer
Génétiques
Facteurs familiaux
Age
Déclin Cognitif
Alzheimer
Maladie d’Alzheimer
Génétiques
Activité Physique
Nutrition
Facteurs Psychosociaux
Facteurs environementaux
Facteurs Economiques
Education
Facteurs familiaux
Age
Déclin Cognitif
Alzheimer
Maladie d’Alzheimer
Critères de Fried adaptés. 1 - Perte de poids
2 - Fatigue subjective
3 - Activité physique
4 - Vitesse de marche
5 - Force «grip strength»
≥3 Critères 1 à 2 Critères 0 critère
60 Fragiles 684 Intermédiares 626 Robustes
1370 sujets sans troubles cognitifs ≥ 65 ans
Hispanic Established Population for the Epidemiological Study
J Am Geriatr Soc, Oct 2008
Robustes
Intermédiaires
Fragiles
Ajusté sur l’âge, le niveau d’éducation, le genre, le statut marital, les
co-morbidités, les dépressions, les troubles visuels…
J Am Geriatr Soc, Oct 2008
Motor slowing precedes cognitive impairment in the oldest old. Neurology 1998.
Independent predictors of cognitive decline in healthy elderly persons. Arch Neurol 2002.
Performance-based physical function and future dementia in older people. Arch Intern Med 2006.
Gait slowing as a predictor of incident dementia: 6-year longitudinal data from the SOPS.J Neurol Sci 2005.
Vitesse de marche
test de levée de chaise
grip strength
prédisent
le déclin cognitif et la démence
Ajusté sur l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, le statut marital, les co-morbidités, la dépression, la vision, l’IMC.
Moins de déclin cognitif chez celles qui marchaient le plus.
LA MARCHE ET LES CAPACITÉS COGNITIVES DES
FEMMES ÂGÉES
18 766 femmes américaines âgées de 70 à 81 ans
Passation de tests cognitifs (mémoire, langage, attention).
Questionnaire d’activité physique (marche)
Weuve et al. JAMA 2004
Marche et risque de démence Honolulu-Asia Aging Study
Mesure de la distance de marche par jour de 1991 à 1993 chez 2257 hommes
autonomes de 71 à 93 ans
Mesure de l’incidence des démence de 1994-1999.
Résultats : 158 cas de démences au cours du suivi
Les hommes qui marchent moins de 500 mètres par jour ont deux
fois plus de risque de démence comparés aux hommes qui marchent
plus de 2 km par jour
Abbott et al. JAMA 2004
Burns JM et al. Neurology 2008;71:210-216.
r =0,53 p<0,001
r =0,18 p=0,17
64 sujets Non Déments MMS = 29
59 sujets Alzheimer MMS = 26
Les capacités en endurance limitent-elles les mécanismes d’atrophie cérébrale de la MA ?
La MA modifie-t-elle le niveau d’endurance des sujets ?
Des facteurs communs modifient –ils l’atrophie cérébrales de la MA et le niveau d’endurance ?
Lautenschlager et al. JAMA. 2008
- personne âgée en forme « successful aging »
- personne âgée fragile
- personne âgée malade
Le vieillissement : un processus évolutif
hétérogène
Réversible
Robuste Fragile Dépendant
Irréversible
Thérapeutiques (nutrition, activité physique, thymie, sociale,
Traitement…) Stress
Critères de Fragilité
proposés par Fried et al.
J.Gerontol.A Biol.Sci.Med.Sci. 2001. 56: M146-M156
1 - Perte de poids
Plus de 5 kg depuis 1 an (ou -5% du poids corporel)
2 - Fatigue subjective
CES-D Depression Scale
3 - Activité Physique
Minnesota Leisure Time Activity (MLTA) scale
4 - Vitesse de marche
5 - «Grip strength»
3 ou plus = Fragile 1 ou 2 = Intermédiaire 0 = Non fragile
RÉPARTITION DE LA POPULATION ÂGÉE
65 % en bonne santé
20 % de fragiles
15 % de malades
4 marqueurs définissent la fragilité
- la fonction musculaire
- la capacité aérobie
- le statut nutritionnel
- les fonctions cognitives
Campbellet Buchner, Age Aging, 1997
Capacité en endurance (Vo2 max) et
vieillissement
Sportifs de haut niveau
Sujets moyens
Sujets aux faibles aptitudes
10
20
30
40
50
60
70
80
20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70+ Age
VO
2 M
AX
(m
l/m
in/k
g)
Capacité en endurance (Vo2 max) et
vieillissement
Sportifs de haut niveau
Sujets moyens
Sujets aux faibles aptitudes
10
20
30
40
50
60
70
80
20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70+ Age
VO
2 M
AX
(m
l/m
in/k
g)
JEUNE DE 35 ans
V0² = 60 ml/min/kg
Marche à 3 km/h 20% 10%
% de VO2 max
100% VO2 max
23%
Activité
60 ml/mn/kg
Habillage/toilette Repos assis
14 ml/mn/kg 12 ml/mn/kg 7 ml/mn/kg
VO2
Capacités aérobies et activités de base
Sujet jeune
Capacité en endurance (Vo2 max) et
vieillissement
Sportifs de haut niveau
Sujets moyens
Sujets aux faibles aptitudes
10
20
30
40
50
60
70
80
20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70+ Age
VO
2 M
AX
(m
l/m
in/k
g)
SUJET DE 75 ans
V0² = 20 ml/min/kg
Marche à 3 km/h
60%
30%
100% VO2 max
70%
20 ml/mn/kg
Habillage/toilette
Repos assis
14 ml/mn/kg
12 ml/mn/kg
7 ml/mn/kg
Capacités aérobies et activités de base
Sujet âgé
% de VO2 max Activité VO2
Capacité en endurance (Vo2 max) et
vieillissement
Sportifs de haut niveau
Sujets moyens
Sujets aux faibles aptitudes
+ 15 à 20%
Modification des capacités aérobies avec
l’entraînement en fonction du niveau initial
Cunningham et al., J. Gerontol., 1987
Quelle prescription d’activité physique ?
Obstacles à la pratique de l’activité physique
Tempérament et goût
Temps
Inconfort
Peur des blessures
Inertie
Isolement
Méconnaissance
Accessibilité et coût
Climat
Caractéristiques des programmes d’exercices
physiques permettant une bonne compliance
faible risque de blessure
activité en groupe
favoriser la variété et le plaisir
programmes personnalisés (objectif et suivi)
évaluation de la réponse à l’entraînement
réseau de soutien (ami, famille, époux…)
utilisation de la musique
sensation de bienfait
meneurs dynamiques
Quelques règles de base
Privilégier l’aspect ludique
Objectif : Promotion de la santé et des capacités fonctionnelles
Supériorité des programmes personnalisés
Prescription rédigée « en partenariat avec le patient »
Valoriser le travail réalisé: cahier de suivi
De préférence en groupe (FFRS, GV…)
Éviter certains termes inquiétants: sport, compétition…
Rassurer: plus de risque « à ne rien faire » qu’«à faire »
Quelques règles de base
L'Activité physique : régulière, raisonnable, progressive
L’objectif :
« plutôt Décathlonien que Spécialiste »
• Équilibre
• Endurance
• Force musculaire
• Souplesse
Endurance Renforcement
Muscle
Equilibre Souplesse
Marche
Vélo
Danse
Natation
Musculation
Bandes
d‘élastique
Exercices
Conventionels
Thai chi
Streching
Types d’exercices
Capacité Aerobique Masse Musculaire Chutes risques de lésions
Force
DMO
Consultation de médecine du sport en ville
Dépister
des problèmes de santé
des facteurs prédictifs de dépendance
des obstacles à la pratiques d’activités physiques
Établir un profil d’aptitude physique
Orienter et Conseiller
EGS (vue, audition, ..)
Endurance : Ruffier-Dickson
Souplesse : Examen clinique
Force : « Grip strength » ou « Chair stand test »
Équilibre : station unipodale
SPPB
INTERROGATOIRE + examen clinique et ECG
INTERROGATOIRE
Le test cardiologique d’effort
5/10 000 se compliquent d’accidents cardiovasculaires sévères
1/10 000 décès
Nécessite une bonne sélection, préparation et réalisation
N’apporte pas une réponse certaine:
Une oclusion d’au moins 70-80% est nécessaire pour que l’obstruction coronarienne soit détectée de façon fiable.
Une pathologie coronarienne peut exister avec un test cardiologique d’effort négatif.
Indications du test cardiologique d’effort
Dépistage de patients asymptomatiques
Personnes ayant des activités à hautes risques
Les hommes de plus de 40 ans ou les femmes de plus de
50 ans qui sont sédentaires et qui souhaitent s’engager
dans des activités physiques vigoureuses
Les hommes et les femmes ayant des facteurs de risques
cardio-vasculaires qui désirent être évalué et souhaitent
débuter une activité physique.
L'Activité physique : régulière, raisonnable, progressive
En précisant :
• Type d’activité
• Fréquence
• Intensité
• Durée
Médecin ≠ entraîneur
Maintenir ses capacités en endurance
Type d’activité
en fonction des affinités, des possibilités, des antécédents : Marche, ski de
fond, vélo, natation, acquagym, marche en piscine, course à pied…varier
les activités
Fréquence
tous les jours de façon optimal (Am Coll Sport Med, Center Disease Control)
Durée
plus de 30 minutes/séance
Intensité
après échauffement (>10 minutes)
intensité modérée (40 à 60% de la fréquence cardiaque de réserve)
étirement en fin de séance
Type :
Taï Chi, biofeed back sur plateformes, stimulation multi-sensorielles,
Danse, gymnastique…
Associé à un travail de souplesse
Fréquence
3 fois par semaine ou en fin de séance d’endurance
Intensité
Sans se blesser…
Durée
10 à 15 minutes
Maintenir ses capacités d’équilibration
Maintenir sa force par un travail en résistance
Type d’activité
sous surveillance ou après enseignement de la technique
musculation sur machine réduit les risques de lésion
sans bloquer sa respiration
Fréquence
2 à 3 fois par semaine
Durée
2 à 3 séries pour chaque groupe musculaire
Intensité
après échauffement (>10 minutes)
progressivement pour atteindre série de 8 à 15 répétitions à 60 à
80% de sa 1-RM
3 Cas cliniques
EXEMPLES DE PRESCRIPTION D’ACTIVITE
PHYSIQUE
Le sujet en forme, le sujet fragile, le sujet malade
Patient n°1
Un homme de 61 ans sans antécédents médico-
chirurgicaux consulte pour des conseils
d’entraînement.
Il est retraité depuis quelques mois et a décidé de
«prendre son corps en main».
Il ne fait aucun sport actuellement mais il est fier de
son passé de coureur de fond à l’université. Par la
suite il a stoppé toute activité physique car il était trop
occupé (famille, travail d’ingénieur en bureau
d’étude). Il a arrêté de fumer depuis 6 mois.
Examen clinique :
Probable gonarthrose droite. Sa force a diminué ces
dernières années et sa souplesse est moins bonne.
Son poids total est de 80 kg.
Patient n°1
Faut-il faire un bilan complémentaire ?
Quels conseils généraux ?
Quelles activités peut-on lui conseiller ?
Selon quelles modalités ?
Patient n°2
Une femme de 72 ans consulte car son association de
randonneurs lui demande un certificat de non contre-
indication à la pratique sportive.
Elle est suivie et traitée pour une HTA et une
ostéoporose.
Elle marche deux fois par semaine avec un groupe de
retraités de son village depuis plusieurs années. Elle n’a
pas de plainte.
Examen clinique :
Sa force a diminué ces dernières années et sa souplesse
est moins bonne. Sa masse grasse est de 27%. Son MNA
est a 24/30.
La station unipodale n’est pas bien réalisée.
Patient n°2
Faut-il faire des examens complémentaires ?
Faut-il lui conseiller de modifier son activité physique ?
Quels conseils généraux lui donnez-vous ?
Patient n°3
Un homme de 83 ans, vit en maison de retraite. Il souffre
d’une maladie de type Alzheimer. Il chute régulièrement et
s’est cassé le col du fémur il y a 3 ans. Il s’alimente peu
et a maigri.
Des benzodiazépines ont été prescrites en raison de
troubles du sommeil. Il a également de phase
d’agressivité qui ont conduit à la prescription de
neuroleptiques.
Examen clinique :
Il est amaigri et se lève difficilement seul d’une chaise. La
station unipodale est impossible. Son périmètre de
marche est d’environ 50 m. Il n’est pas capable d’utiliser
correctement une canne. Son MMS est à 13.
Patient n°3
En quoi l’activité physique peut-elle être utile à ce patient ?
Quel programme d’activité physique peut-on envisager ?
IMPACT D’UN PROGRAMME D’ACTIVITÉ PHYSIQUE SUR LA PERTE DES
CAPACITÉS MOTRICES DE PATIENTS SOUFFRANT DE DE LA MALADIE
D’ALZHEIMER EN MAISON DE RETRAITE
RÉFÉRENTIEL ANAES DE PRATIQUE POUR LA CONTENTION
Critère 1 : la contention est réalisée sur prescription médicale. Elle est motivée dans le dossier du patient.
Critère 2 : la prescription est faite après l'appréciation du rapport bénéfice/risque pour le sujet âgé par l'équipe pluridisciplinaire.
Critère 3 : une surveillance est programmée et retranscrite dans le dossier du patient. Elle prévient les risques liés à l'immobilisation et prévoit notamment les soins d'hygiène, la nutrition, l'hydratation et l'accompagnement psychologique.
Critère 4 : la personne âgée et ses proches sont informés des raisons et buts de la contention. Leur consentement et leur participation sont recherchés.
Critère 5 : le matériel de contention sélectionné est approprié aux besoins du patient. Il présente des garanties de sécurité et de confort pour la personne âgée. Dans le cas de contention au lit, le matériel est fixé sur les parties fixes, au sommier ou au cadre du lit, jamais au matelas ni aux barrières. Dans le cas d'un lit réglable, les contentions sont fixées aux parties du lit qui bougent avec le patient. En cas de contention en position allongée, les risques liés aux régurgitations et aux escarres sont prévenus.
Critère 6 : l'installation de la personne âgée préserve son intimité et sa dignité.
Critère 7 : selon son état de santé, la personne âgée est sollicitée pour effectuer des activités de la vie quotidienne et maintenir son état fonctionnel. La contention est levée aussi souvent que possible.
Critère 8 : des activités, selon son état, lui sont proposées pour assurer son confort psychologique.
Critère 9 : une évaluation de l'état de santé du sujet âgé et des conséquences de la contention est réalisée au moins toutes les 24 heures et retranscrite dans le dossier du patient.
Critère 10 : la contention est reconduite, si nécessaire et après réévaluation, par une prescription médicale motivée toutes les 24 heures.
Extrait de " Limiter les risques de la contention physique de la personne âgée " (Octobre 2000) rapport ANAES ISBN 2-910653-89-7