lcff - langue et culture françaises n° 22 (octobre 2014).pdf

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    Bonjour toutes et tous,

    Et oui, les vacances sont bien finies !Mais comme toute chose a sonavantage, en rentrant chez vous,vous avez retrouv votre magazine

    prfr. Ce mois-ci, nous vousemmenons Beyrouth, la capitaledu Liban. Cuisine, cinma, tourisme,littrature, ce magnifique paysvous livre sa culture. Dans cenumro, vous trouverez galementle dernier volet de la srie Stylesur les crits journalistiques, le

    portrait de Camille Claudel et celuidAdrian, le Moldave. Alexis, notrechroniqueur musical commence unesrie darticles sur Georges Brassens,cet auteur-compositeur-interprtehors norme qui a inspir tant de nos

    artistes actuels.

    Le temps de lt nous aura galementpermis davancer dans la ralisationde notre nouveau site. Dans quelquessemaines, nous serons en mesure de vous ouvrir ses

    portes : un accs facilit aux articles des numrosprcdents, de nouveaux articles gratuits et dautrespayants lunit vous seront proposs. Vous pourrezaussi golocaliser nos coles partenaires. De plus,un nouveau service de formation, distance et en

    prsentiel, sera mis en place pour les enseignants etstoffera au fil des semaines venir.

    En attendant... bonne lecture !

    dito

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    3/27

    ADRIANP.22

    QUI SONTLES FRANCO-AMRICAINS ? P.34LOQUENCE

    P.36

    LARTICLEDE PRESSE

    LE SALON DU LIVREFRANCOPHONE DE BEYROUTH

    KHALIL GIBRANECRIVAIN ET PEINTRE

    P.28

    P.30

    P.26

    JARDIN SUR

    TOITS DE BEYROUTHP.21

    BEYROUTH

    UNE VILLE AUX MILLES INFLUENCES P.19

    LESARTICLESSONTADAPTSDESNIVEAUXB1 C2. LADIFFICULT DE LARTICLE EST

    REPRSENTE PAR LE PICTOGRAMME ENFORMEDELIVREENHAUTDELAPAGE.

    LESARTICLESQUICOMPORTENTCEPICTOGRAMMEEXISTENTENVERSIONAUDIO

    LA PTANQUEFAIT SA PUB P.37DESTINATIONPRAGUES P.40AVOIR DU PAINSUR LA PLANCHE P.42JEUX

    P.45

    P.48O VONTNOS CHAUSSETTES ? LA VRIT.

    Le site des centres de franais en France

    APPRENDRE LE FRANAIS EN FRANCE

    tout est sur

    www.fle.fr

    Partenaires associs : La Sorbonne Universit Paris 4 CNED SCRN CNDP Le Franais dans le monde Hachette FLEAlliance Franaise Paris Ile de France Educatel Formation Groupe LtudiantATTICA La librairie des langues

    Le Grand Rpertoire des centres de FLELes tests, certifications et diplmes

    Le Label Qualit FLELes Pages professionnelles

    La Librairie pdagogique du FLELes Rendez-vous de lcole communautaire

    Le Cartable connect et les ressources pdagogiquesLe Forum des mtiers du FLE

    Le service Emploi et StagesLAgenda et toute lactualit du FLE

    Agence de promotion du FLE 5, rue Marceau 34000 Montpellier, France Tl : 33 - 646 14 56 13 [email protected]

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    lcff - Cinma

    7

    Cinma

    BacFilms-LesFilm

    sdesTournelle

    MayFarra

    MayFarra

    MayFarra

    Ce mois-ci, pleins feux sur une ralisatrice

    libanaise, Nadine Labaki. Auteure de deux films,la cinaste possde dj un univers trs person-nel, avec comme thmes principaux lamour deson pays, et surtout celui de la femme.

    Beyrouth, Layale, jeune femme trentenaire1, estla grante du salon de beaut Si belle . Elle a deux

    employes : Nisrine, unejeune musulmane sur lepoint de se marier, et Rima,plus solitaire et un peumasculine. Jamale est unefidle cliente de linstitut.

    Obsde par son ge et effraye lide de vieillir,elle court les castings dans lespoir de devenir co-mdienne. Enfin, Rose tient un petit magasin justeen face du salon. Elle est couturire, et soccupeen mme temps de sa sur plus ge, Lili.

    travers ces cinq personnages fminins bien diff-rents, Nadine Labaki voque la place de la femmedans la socit moderne au Liban. Dans une com-munaut majoritairement gre par les hommes,elle dpend dun certain systme traditionnel. Et l esfemmes, dans le film, se confrontent au po ids des tra-ditions et au jugementdes autres, selon leurge, leur situation fa-miliale ou leur religion.En revanche, au salon,elles sont vritablement

    libres car personne nejuge ou naccuse. Onparle sans crainte, sans tabous2, on peut enfin tresoi-mme. Entre deux shampoings, les languesse dlient3, aussi bien du ct des clientes quedes employes. Ainsi, on dcouvre leurs petits se-crets : Layale a une liaison avec un homme mari,Nisrine doit subir une opration chirurgicale ill-gale, Jamale cherche dissimuler son ge, Rose acompltement sacrifi sa vie sentimentale poursoccuper de Lili, qui souffre de crises de folie

    Dans ce dcor, la ralisatrice russit le par i de parlerde condition sociale, de religion, de vieillesse et desexualit avec humour et sensibilit. Prenez rendez-vous au Si belle , vous ne le regreerez pas !

    Caramel,Liban - France, (2007)

    par Alex Flacoute

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    RudyBouChebel

    Que ce soit dans un salon de beaut ou dansun village isol, Nadine Labaki nous parle dela femme libanaise mieux que personne.

    Souriante ou introvertie9, chrtienne ou musulmane,jeune ou ge, marie ou clibataire, peu importe. Laralisatrice la filme telle quelle est rellement, sansartifices. Et cest dans un univers trs color et chaleu-reux que la cinaste nous propose sa vision optimistedu Liban et de sa socit, faisant disparatre la guerre,les conflits religieux et les discriminations, letemps dun film.

    lcff - Cinma

    RudyBouChebel

    RudyBouChebel

    chissent aux consquences, cherchent des solutions.Elles calment les tensions ; en somme, ce sont el-les qui empchent la guerre, celle de leur village aumoins.

    Et pour cela, elles ne manquent pas dimagination !Elles vont tout dabord saboter6la tlvision, puisbrler les journaux qui donnent des nouvelles sur leconflit. Elles vont ensuite faire venir des danseusesukrainiennes, ainsi quajouter des calmants7 dansles ptisseries que mangent les hommes, et cacherles armes que tout le monde recherche. Elles vontmme jusqu changer leur religion (les chrtien-nes deviennent musulmanes et vice-versa) !

    Malgr le propos srieux du film, la ralisatricechoisit de laborder avec lgret et drision.En effet, voir ces femmes user de stratagmes pourcalmer la rivalit et la col re des hommes, nous faitoublier quelques instants labsurdit de la guerre.

    Avec de lhumour, des personnages aachants etune pince8 de comdie musicale (chorgraphiesen prime !), elle nous donne vraiment envie dallernous perdre dans un petit village libanais.

    1. trentenaire (adj. f.s.) : qui a entre 30 et39 ans2. tabous (n. m.p.) : sujets interdits3. les langues se dlient (expression) : oncommence parler librement4. paisible (adj. f.s.) :tranquille, calme5. rapprovisionnement (n. m.s.) : apport denouvelles marchandises6. saboter (v.) : agir de manire provoquerlchec dune action7. calmants (n. m.p.) : mdicaments qui aident la relaxation8. pince (n. f.s.) : trs petite quantit9. introvertie (adj. f.s.) :timide et discrte

    Au Liban, les habitants dun petit village perdu dansles montagnes mnent une existencepaisible4. Ilssont chrtiens et musulmans et cohabitent paci-fiquement depuis toujours. Le seul contact quilsont avec lextrieur vient de Nassim et Roukoz, quirgulirement quient le village pour le rapprovi-sionnement 5des commerces.

    Un jour, aprsavoir ramen unevieille antenne,ils installent unposte de tlvi-sion sur la placedu village. Les ha-bitants vont alors

    apprendre que la guerre a repris dans le pays, etque les communauts chrtiennes et musulmanes se

    dchirent de nouveau. Ds lors, lunique mission desfemmes va tre de dtourner laention des hom-mes pour quils ne se lancent pas, eux aussi, dansce conflit meurtrier.

    Une fois encore, lesfemmes sont au cen-tre du rcit. Alorsque les hommes nesont que dans la rac-tion face aux vne-ments, les femmes,elles, sont dans lac-tion. Elles prennentdes dcisions, rfl-

    Pa

    th-LesFilmsdesTournelles

    Et maintenant on va o ?Liban - France, (2011)

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    lcff - Arts

    11

    Arts1. internement (n. m.s.) : hospitalisa-

    tion force

    2. asile (n. m.s.) : hpital pour les ma-

    lades mentaux

    3. prouve (adj. f.s.) : trs fatigue,

    puise

    4. model (n. m.s.) : relief des formes

    en sculpture

    5. irrmdiablement (adv.) : de faon

    irrsistible, sans pouvoir rien changer

    6. vigueur (n. f.s.) : grande force

    7. raideur (n. f.s.) : rigidit, contraire

    de souplesse

    centre de gravit est situ prcisment dans le vide.La jeune fille semble ne pas avoir suffi samment deforce en elle pour retenir cet homme dge mr. Ilpart vers son destin, sa fin. La mort laire et len-trane irrmdiablement5. La vigueur6 expres-sive des corps sassocie une extrme matrise dela technique. Le tout donne un ensemble dont onperoit la mobilit. Chose si paradoxale pour unesculpture !

    Ainsi, la vie et luvre de cee grande artiste tropsensible, en marge des raideurs7de son poque, ontinspir de nombreux cinastes.

    Gnie peu estim sa juste valeur durant sonvivant, Camille Claudel a connu un destin

    tragique. Elle laisse derrire elle des trsors desculptures. Elle a marqu son temps par sonuvre, comptant aujourdhui parmi les plusgrands sculpteurs, mais aussi par sa tristebiographie. Son implication artistique estintimement lie sa vie prive.

    Issue dune famille bourgeoise, Camille Claudelest lane de trois enfants, et notamment de PaulClaudel, clbre pote franais. Lors de son inter-nement1 en hpital psychiatrique organis par sapropre famille, son frre ne lui rend visite que trsrarement. Elle est morte dans un asile2de fous alorsquelle ne ltait pas.Camille Claudel a t llve brillante du MatreAuguste Rodin, mais pas seulement : ils ont eu unerelation amoureuse. Passionne dans toutes ses en-treprises, Camille aime le sculpteur la folie. Laforce de ses crations associe sa personnalit lapositionne rapidement parmi les grands artistes. Ce-

    pendant, les commandes narrivent pas. Victime deson poque qui naccorde pas le mme accueil au g-nie crateur fminin et masculin, elle considre queRodin lui vole la vedee et bien dautres choses en-core Trs prouve3par lnergie consacre sespices, elle quie Rodin et poursuit ses recherches.

    Entre 1886 et 1905, elle ra-lise une uvre magnifique,Sakountala (aussi appelLAbandon ou Vertumne etPomone), qui est dune infiniesouplesse dans le model4etqui prsente un parfait qui-libre dans la composition des

    par Daphn Broet

    volumes. Fragilit et force se d-gagent de ce groupe. Cee u-

    vre est lune des plus clbres delartiste. Mais, ce qui est consi-dr comme LE vritable chef-duvre est Lge mr (aussiappel La Destine ou Le Che-min de la vie ou La Fatalit,1894-1900). Cee composition volueentre tension et dsquilibre. Le

    Arnaud25

    Lge mr(aussi appel La Destine ou Le Chemin de la vie ou La Fatalit,1894-1900)(1886-1905) de Camille Claudel

    Quel est votre mot prfrde la langue franaise ?

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    Faites voter vos amis, collgues, lves, votre famille, etc. Le participant qui aura runi le plus grand

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    Vous enseignez le franais ?

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    -

    Musique

    ErlingMandelmann.c

    h

    Suite au prochain numro

    Pendant toute cee p-riode, il travaille durementses textes et ses musiques,au milieu des chats quiladmire tant. Sensible auxides libertaires de lpo-que, il crit des articlespour une revue anarchiste.

    Toute sa vie, il prendra posi-tion sur des sujets de socittabous5 lpoque, commele droit de dsobissance ci-vique, lantimilitarisme, la critique du culte religieux,

    la dfense des laisss-pour-compte6et des prosti-tues7.

    cause de son engagement idologique, il estlarge-ment censur8 sur les radios franaises, et ne com-mence tre connu que dans les annes 50. Cela nelempche pas de rencontrer de la femme de sa vie,

    Joha Heiman. Grce un autre chansonnier, JacquesGrello, Brassens est engag dans quelques cabaretsdont le Caveau de la Rpublique . Il connat unfranc succs lors de ses concerts. Jacques Canei, di-

    recteur artistique chez Polydor et patron du cabaret Les Trois Baudets , dcide de le produire et den-registrer ses premiers disques partir de 1952. Unepartie de son auditoire9est choque par les proposcrus10etquivoques11de certaines chansons, commeLe Gorille. Mais rapidement, au fur et mesure de sesconcerts, il est reconnu comme un interprte au stylenovateur, et surtout comme un pote matrisantbrillamment la langue franaise.

    1. avons chantonn (v. chantonner) :avons chant doucement2. anticlrical (adj. m.s.) : oppos aux inter-ventions religieuses en politique3. pieuse (adj. f.s.) :croyante, dvote4. permission (n. f.s.) : priode de reposaccord dans larme5. tabous (adj. m.p.) : sujets interdits, dont onne parle pas6. laisss-pour-compte (n. m.p.) : les pauvres7. prostitues (n. f.p.) :femmes qui vendentdes services sexuels8. est censur (v. censurer. Passif) :interdit la diffusion9. auditoire (n. m.s.) : ensemble des person-nes qui coutent10. crus (adj. m.p.) :familiers, parfoisgrossiers11. quivoques (adj. m.p.) : double sens,ambigus

    par Alexis Caucigh

    LimmortelGeorges Brassens

    lcff - Musique

    Musique

    Dans cette chronique, jesouhaiterais vous parlerdun artiste qui comptebeaucoup pour moi. Il a ber-c mes premires coutesmusicales. Jai appris jouer

    de la guitare un peu grce lui, et nous avonsous, au moins une fois dans notre vie, chan-onn1 une de ses chansons autour dun feu de

    camp, ou lors dune soire entre amis.

    En France, tout le monde connat Georges Brassens,es jeunes commes les plus anciens. Incontournable

    que la guerre clate, il dcide de quier le collgeet sa ville natale pour aller vivre chez sa tante Pa-ris. L, il se consacre entirement la posie et en1942, il russit publier deux petits recueils, lavenvole etDes coups dpe dans leau. Il est envoyau camp de Basdorf, en Alle-mengne, pour le STO (servicedu travail obligatoire) o il selie damiti avec Pierre On-tniente qui deviendra sonhomme de confiance.

    PierreFernandEtienneFabre

    ErlingMandelmann.c

    h.

    En 1944, il profite dune per-mission4 pour se rfugierchez un couple dAuver-gnats, Jeanne et MarcelPlanche, qui laccueillentcomme un fils. Dailleurs,il leur crira plus tard deuxchansons devenues trs cl-bres : Chanson pour lauver-gnatet La canne de Jeanne.Ily restera jusquen 1966.

    * auteur (il crit les paroles deschansons), compositeur (il cre lamusique), interprte (il chante lachanson en public)

    monument de la chanson fran-aise, cet auteur-compositeur -nterprte* a en marqu lhis-oire, tant par la porte de sesextes, intelligents et sensibles,

    que par cee faon unique desaccompagner la guitare.l est n Ste le 22 octobre

    1921, dun pre entrepre-neur plutt anticlrical2, etdune mre napolitaine plu-t pieuse3avec un got pro-

    nonc pour les chansons tra-ditionnelles. Georges ntaitpas trs bon lve lcole, ilsest rapidement tourn versa posie et la chanson. Alors

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    parClaire Billiet

    lcff - Lirature

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    Littrature francophone1. prospre (adj. f.s.) : qui connat unbon dveloppement2. quatrains (n. m.p.) : en posie , stro-phes (paragraphes) de 4 vers3. manuscrit (n. m.s.) : livre ou textecrit la main4. fil conducteur : lment qui sert derfrence

    5. rejoint (v. rejoindre) : retrouve6. fuir (v.) : partir loin, schapper

    Au XIe sicle lors-que le roman com-mence, Samarcan-

    de est une belle cit prospre1situe sur la Routede la soie (dans lactuel Ouzbkistan), aux limites

    des empires persan puis turc. Cest l qua sjournOmar Khayym, lun des plus clbres mathmati-ciens et astronomes du Moyen Age. Ce savant taitaussi un pote, un libre-penseur qui a laiss derrirelui des quatrains2, les robayats. Son manuscrit3estperdu pendant les invasions mongoles puis retrouvdes sicles plus tard.

    En prenant comme fil conducteur4 le destin dece texte, lauteur nous emmne travers lhistoirepassionnante de la Perse (lactuel Iran). On suitdabord Omar Khayym qui ctoie les puissants deson poque et la redoutable secte des Assassins, dansleurs guerres pour le pouvoir.La deuxime partie du roman souvre huit siclesplus tard. Benjamin O. Lesage est un Amricain dontle destin semble li celui du manuscrit. Au coursde ses voyages en Iran pour retrouver les robayats,Lesage traverse les vnements du dbut du XXesi-cle et lue pour essayer de faire vivre la dmocratie,

    bientt dtruite par les conservateurs religieux, parla Russie et par lAngleterre.Le livre est donc construit en deux parties o le passrejoint5le prsent. Cest un grand voyage en Orientqui pose plusieurs questions sur lengagement, aux-quelles rpond diffremment chacun des personna-ges historiques mis en scne.

    Qand survient le tempsdes bouleversements, nulne peut arrter son cours,

    nul ne peut le fuir6, quel-ques-uns parviennent sen servir.

    L'histoire

    Lon lAfricain, Jean-Claude Las, 1986

    Les chelles du Levant, Grasset, 1996

    Les dsorients, Grasset, 2012

    Amin Maalouf est n au Liban en 1949 et vit Paris depuis 1976. Dabord journaliste, il consacremaintenant son temps lcriture. Il a t lu lAcadmie Franaise en 2011.

    Bibliographie

    Lauteur

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    1. avoisinant (v. avoisiner) :tant proche de2. empreintes (n. f.p.) : traces3. figurines (n. f.p.) :petits personnages4. arches (n. f.p.) : structures en demi-cercle5. rige (adj. f.s.) : construite, btie6. souks (n. m.p.) : marchs7. enseignes (n. f.p.) :magasins de marque8. cdres (n. m.p.) : arbres symbolesdu Liban

    Noubliez pas devisiter dautres si-tes incontournablesdans les rgions du

    Liban : le port, la citadelle et les souks de Byblos, letemple de Bacchus Baalbeck, les forts de cdres8de Bcharr et du Barouk, la groe de Jeita, le Palaisde Beiteddine, lemur phnicien deBatroun, la vallesainte de la Ka-disha, les ruinesde Tyr et dAnjar,le muse du savonde Sada, le port deTripoli,

    Je finirai avec une pense de Gibran Khalil Gibran(1883-1931), pote et peintre libanais qui crivait :

    Si le Liban ntait pas ma patrie, jaurais pris leLiban pour patrie .

    Lebnen18

    Le Muse national renfermede nombreux trsors de lhis-toire du Liban. Dans ce bti-

    ment de style architectural no-pharaonique, sontexposs des bijoux de lge de fer, les figurines3ph-niciennes en bronze ou encore le sarcophage du roiAhiram, roi de Byblos. Et bien dautres choses encore

    En se baladant sur la Corniche au niveau de Raou-ch, les amoureux et les touristes se retrouventdevant la Groe aux Pigeons, arches4 rocheusesdans la mer o les pigeons viennent se rfugier.Il est possible de naviguer en bateau tout autourpour dcouvrir les groes dans les falaises proches.

    Le centre-ville (Downtown) de Beyrouth a subi uneimportante rnovation suite la guerre civile (1975-1990). Il est agrable de se promener dans les ruellescommerantes o vous aendent des dizaines derestaurants sympathiques. Votre regard sera airpar la multitude dglises et de mosques qui sonttoutes voisines. Vous arriverez alors sur la placede ltoile, avec une grande horloge en son centre,rige5en 1933 par M. Michel el Abed. En face, setient le ParlementLibanais, uniquechambre lgislativede 128 dputs.De la place, vousapercevrez deuxgrands difices reli-gieux : ce sont la Ca-thdrale Saint Geor-ges des Maronites etla Mosque Moham-

    med Al Amin.

    Les souks6de Beyrouth ont connu un changementradical avec une architecture moderne. Ils regroupentde grandes enseignes7 de luxe, mais les souksoriginaux ont t conservs dans les sous-sols.Noublions pas les quartiers dynamiques de Beyrouthavec une foule de restaurants, des commerces, pubset discothques.

    voir

    Et autour

    COMPLETEZ

    17

    On le surnomme la Suisse de lOrient , ou le Paysdu cdre , symbole du pays reprsent sur son dra-peau. Le Liban est un tout petit pays de 10.452kmquiferme le bassin mditerranen.Il compte cinq millions dhabitants et vit principale-ment du tourisme et des produits financiers. Avec ses225km de ctes maritimes, situ entre la Syrie et Isral,

    il est aux portes de trois continents : lEurope, lAsie etlAfrique. Sa langue offi cielle est larabe mais il est important de noter que beaucoupde Libanais sont parfaitement trilingues avec le franais et langlais, principalementutiliss dans le monde des affaires. louest, on compte sept grandes villes ctiresdont la plus importante est la capitale administrative et conomique du pays, Beyrouth.

    BeyrouthRendez-vous

    par Herv Piglowski

    au cur du Liban

    Un peu dHistoirenombrant 360.000 habitants intra muros etvoisinant1 les trois millions avec sa banlieue,eyrouth a bnfici, tout au long de son histoire, desultures des diffrentes civilisations qui ont occup leiban : les Perses, les Assyriens, les Grecs, les Romains,s Byzantins, les Arabes, les Croiss, les Mamelouks,Empire ooman et les Franais. Ces derniers ontdministr le Grand Liban de 1920 au 22 novembre943, date dindpendance du pays. La France demeureun des principaux partenaires du pays, avec neufentres culturels et lcole Suprieure des Affaires.n trouve ses empreintes2 visibles dans la ville,otamment dans les quartiers Verdun et Clmenceau,s avenues de Paris et du Gnral de Gaulle.

    Beyrouth limmortelle a survcu aux guerres et auxtremblements de terre. Dtruite sept fois, reconstruitesept fois, elle a t reprsente lors des Jeux de laFrancophonie en 2009, par un phnix qui renattoujours de ses cendres.

    lcff - Rendez-vous

    Rendez-vous

    Lebnen18

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    par Jess y Goffi

    n.Karim

    lcff - Histoire

    19

    Histoire

    Un puits qui prend leau

    De simple puits (Brt enphnicien), Beyrouth estdevenue la mgalopole1libanaise que nous connais-sons tous. Il a fallu cinqmille ans cinq millnairesde civilisations et dHistoire.Les Phniciens, les Grecs,

    les Romains, les Arabes et les Turcs (lEmpire oo-man) ; des cathdrales, des mosques, des synago-gues Qels mlanges !Entre les guerres et les catastrophes naturelles, Bey-

    routh a beaucoup souffert. Je pense au 9 juillet 551,lorsquelle subit un sisme2 accompagn dun tsu-nami qui lengloutit3totalement. Avant cela, elle at sous domination romaineet lempereur Auguste y aimpos le droit romain.Grecs, Juifs, Romains et Ara-bes sy sont ctoys4, com-muniquant gnralementen latin. Cee influence ro-maine a clairement ouvertla porte au christianisme.Aprs ces dominations etces catastrophes, Beyrouth

    a vcu une longue traverse dudsert5 avant deresurgir6des eaux lpoque moderne.

    Des guerres, un port

    Il faudra aendre lemilieu du XIXesiclepour que Beyrouthrenaisse de ses cen-dres7 ! Une guerreprovinciale provoquela fuite de popula-tions qui se rfu-gient8 Beyrouth et

    dveloppent le port.Les Occidentaux ins-tallent des comp-toirs9 et crent desuniversits sur fond de christianisme. Voil en quoiBeyrouth est une ville singulire : elle a t domi-ne par des civilisations orientales et par les cultu-res occidentales. De plus, sa position gographiqueest idale : un vritable carrefour entre lEurope,lAsie et lAfrique. Beyrouth est un point stratgiquepeu commun. Cest sans doute pour cela quelle at victime dautant de conflits. Comme, par exem-ple, lors de la guerre entre Turcs et gyptiens quia provoqu le bombardement de la ville en 1939.

    wartestimonial

    PE13_MAC_JARDIN_PAMPLEMOUSSE_AMBIANCE_BD

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    1. mgalopole (n. f.s.) : immense ville2. sisme (n. m.s.) :tremblement de terre3. engloutit (v. engloutir) : avale4. se sont ctoys (v. se ctoyer) :ont vcu ensemble5. traverse du dsert : priode de vide6. resurgir (v.) : sortir avec nergie7. cendres (n. f.p.) : lments gris quirestent aprs un feu8. rfugient ( v. se rfugier) : vontsabriter9. comptoirs (n. m.p.) :zones marchandes10. ge dor :priode de prosprit11. relative (adj. f.s.) :quil faut comparer12. convoit (adj. m.s) : que beaucoupaimeraient possder13. vestiges (n. m.p.) : traces du pass

    n.karim

    eyrouth, le Paris du Moyen-Orient

    ous pouvons comparer linfluence de Paris enurope, celle de Beyrouth en Asie. Lexpression deBeyrouth parisienne prend tout son sens dansrelation franco-libanaise. Cela a commenc par

    n lien de dominant-domin puisque le puits aeaucoup intress les diplomates franais. Qand le

    matre ooman (la Turquie) sest retir aprs la Pre-mire guerre mondiale, le Liban a de nouveau respir

    brement, mais sest vite retrouv sous dominationanaise. Les guerres mondiales ont finalement tositives pour le Liban car elles ont permis aux colo-ies de prendre leur indpendance. En 1943, le Liban

    st libre, Beyrouth en est la capitale.n des guerres et des malheurs ? Oui et non. Si Bey-outh est devenue une ville part entire, un Parise lOrient , lge dor10 ne durera que jusquen975 car la guerre civile clate dans le pays : environeux cent mille victimes en quinze ans, des inter-entions de ltranger bref, une crise conomique,olitique, diplomatique, sociale et religieuse (opposi-on musulmane et chrtienne).

    ans un territoire asiatique et arabe en constantevolution, le Liban semble enfin avoir trouv uneabilit relative11aprs des centaines dannes de

    onflits et de dominations. Beyrouth, avec prs deeux millions dhabitants, est le symbole dun Liban

    moderne, occidental, la fois financier et touristiqueBeyrouth fut lue destination de lanne 2009 par

    New York Times), faisant une ville dfinitivement

    multiculturelle. LOccident et lOrient sy marientparfaitement, mme sil y a parfois quelques diffi cul-ts politiques.

    Les riches civilisations qui ont march sur les terresde ce puits si convoit12ont laiss des traces et desvestiges13 dune valeur inestimable. Avec une tellehistoire, le Liban na rien envier lgypte, dunpoint de vue archologique, ni Paris dun point devue culturel.

    1. assainir (v.) :nettoyer,rendre plus sain2. collaborative (adj. f.s.) :qui demande la participation deplusieurs personnes3. amliore (adj. f.s.) :

    devenue meilleure4. ombre (n. f.s.) : zone sombre formepar un objet plac devant la lumire5. nergivores (adj. m.p.) :

    qui consomment beaucoup dnergie

    lcff - Environnment

    21

    Environnement

    Beyrouth, la capitale du Liban, la pol-lution de lair est trs leve. Un architecteenvisage la plantation darbres sur les toits dela capitale pour assainir1lair de la ville.

    Comment une ville quina pas beaucoup din-dustries peut-elle treaussi pollue ? Les prin-cipales responsables, cesont les nombreusesvoitures qui circulenttous les jours. De plus,il y a trs peu despacesverts qui aideraient leshabitants mieux res-pirer. Des tudes surla qualit de lair affi -

    chent des rsultats inquitants puisque le taux dedioxyde dazote (NO2) dpasse largement la valeurlimite fixe par lOrganisation Mondiale de la Sant(OMS).

    Parce que cee pollution atmosphrique comportedes risques importants pour la sant, des associa-tions et des spcialistes tentent de trouver des solu-tions. Comme, par exemple, Wassim Melki, un jeunearchitecte qui a lanc en 2012 un projet appel Lafort merveilleuse de Beyrouth (Beirut Wonder Fo-rest). Le principeest trs simple :mere des milliersdarbres sur lestoits des immeu-bles de Beyrouth !Il est galementconomique, car

    Par Axelle Ngrignat

    Maya_Anas_Yataghne

    Maya_

    Anas_

    Yataghne

    Nuneza25

    il ne sagit pasde planter des

    arbres sur lestoits, ce qui co-terait cher, maisde placer desarbres en potsd i r e c t e m e n tsur les toits. Ceprojet a une di-mension colla-borative2 int-ressante car lesarbres seront plants et entretenus par les habitantsde chaque btiment, afin de responsabiliser tous lesBeyrouthins au problme de la pollution de lair.

    Les consquences positives dun tel projet serontmultiples. La qualit de lair sera amliore3car onsait quun arbre capture 10kg de CO2 en moyennepar an. De plus, lombre4des arbres permera auxhabitations davoir une temprature plus frache etainsi de moins utiliser les systmes de climatisation,

    trs nergivores5. Ce jardin suspendu sur les toitsde la capitale libanaise pourrait galement avoir desretombes positives sur le comportement des gens.Ils pourraient participer activement et simplement lamlioration de leur qualit de vie.

    Lassociation essaie depuis maintenant deux ans deconvaincre les habitants dadhrer au projet et lar-chitecte espre obtenir un soutien de la municipalitpour que cee fort merveilleuse voit bientt le

    jour dans le ciel de Beyrouth.

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    parFlorence Teste

    Gibran Khalil Gibran estn Bcharr, au norddu Liban, en 1883 et il estmort New-York en 1931.

    Son pre, qui est apothicaire2, est emprisonnparce quil a contract des dees de jeu. Sa mredcide alors daller rejoindre sa famille aux tats-Unis en emmenant ses quatre enfants. Gibran a alorsdouze ans. Il va lcole dans une classe spcialepour les immigrants. Ses professeurs remarquent sacrativit et lui donnent lopportunit de rencontrer

    e milieu artistique de lpoque. Mais sa mrevoit dun mauvais il3 linfluence de la cultureoccidentale sur Gibran et dcide de le renvoyer auLiban o il poursuivra ses tudes. Il revient Bostonen 1902. Cest sa sur Marianna qui le fait vivre carsa mre, sa sur Sultana et son frre Boutros sontous dcds.l expose ses dessins pour la premire fois en 1904.

    Paralllement, il travaille une version anglaisedu Prophte, dont il avait commenc crire lesgrandes lignes en arabe ds lge de quinze ans. Sonpremier livre est publi en 1905. De 1908 1910, ilva vivre Paris o il tudie lart lAcadmie desBeaux-Arts.

    Une fois nest pas coutume1. Ce mois-ci, jevous propose de faire connaissance avec unauteur qui a crit en anglais et en arabe, et dontes livres ont t traduits dans de nombreusesangues, y compris en franais.

    Jai entendu ce texte plusieurs reprises,spcialement lors de baptmes ou de mariages.Lauteur y exprime des sentiments parfoisnattendus, qui provoquent lmotion dans des

    moments eux-mmes souvent trs mouvants.

    Il crit ensuite de nombreux ouvrages, mais laconscration 4viendra en 1923, la publication duProphte qui connat un succs immdiat. Jusquel, la plupart de ses uvres sont crites en arabe ;ensuite, elles le seront en anglais. partir de 1928, suite des ennuis de sant, iltombe dans lalcool5, ce qui aggrave son tat, et ilmeurt en 1931 dun cancer du foie.

    Le prophte a t traduiten plus de quarantelangues trangres. Il

    sagit de lun des plus grands succs en librairie detous les temps. Il est compos de vingt-six courtschapitres.Un philosophe en exil est sur le point de rentrer chezlui. Avant son dpart, la population de la ville quila accueilli lui pose de nombreuses questions surdes thmes universels comme lamour, les enfants,le mariage, la souffrance, le temps, le bien et l e mal,

    la mort, Le Matre y rpond de manire courte etsimple.

    L auteur Son uvre

    1. une fois nest pas coutume (proverbe) : nous allonsfaire quelque chose qui nest pas habituel2. apothicaire (n. m.s.) : ancien mot pour pharmacien 3. voit dun mauvais il (expression) : naime pas4. conscration (n. f.s.) : succs5. tombe dans lalcool (expression) : devient alcoolique6. vous efforcer (v. sefforcer) :faire son maximum pour7. trajectoire (n. f.s.) : trajet, chemin, route8. courbe (v. courber) : donne une forme arrondie9. porte (n. f.s.) :distance quil est capable de parcourir10. puisse (v. pouvoir, subjonctif) : cette forme littraire etsoutenue marque le souhait Je souhaite que votre cour-bure dans la main de lArcher soit pour lallgresse 11. courbure (n. f.s.) : forme arrondie12. allgresse (n. f.s.) :joie, bonheur

    lcff - Auteur

    Auteur

    lcff - Auteur

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    Lextrait

    hp://www.oasisfle.com/doc_pdf/le_prophete_gibran.pdf

    - Un article dans Lexpress :http://www.lexpress.fr/culture/livre/italique-le-prophete-italique-toujours-grand_813235.html?xtmc=le_prophete_gibran&xtcr=7

    hp://www.audiocite.net/livres-audio-gratuits-philosophies/khalil-gibran-le-prophete.html

    - Linterview de Michael Lonsdale :hp://www.babelio.com/auteur/Khalil-Gibran/2880

    lire

    couter

    Les enfants

    Une femme qui tenait un nouveau-n contre son sein dit :parle-nous des enfants.Il dit :Vos enfants ne sont pas vos enfants.

    Ils sont les fils et les filles du dsir de la Vie pour elle-mme.Ils passent par vous mais ne viennent pas de vous,Et bien quils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.Vous pouvez leur donner votre amour, mais pas vos penses.Car ils ont leurs propres penses.Vous pouvez loger leurs corps, mais pas leurs mes.Car leurs mes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas mme en rve.Vous pouvez vous efforcer6dtre semblables eux, mais ne cherchez pas les rendre semblables vous,Car la vie ne revient pas en arrire et ne saarde pas avec le pass.Vous tes les arcs partir desquels vos enfants, tels des flches vivantes, sont la ncs.LArcher vise la cible sur la trajectoire7de linfini, et Il vous courbe8de toutes ses forces afin queles flches soient rapides et leur porte9lointaine.Puisse10votre courbure11dans la main de lArcher tre pour lallgresse12,Car de mme quIl chrit la flche en son envol, Il aime l arc aussi en sa stabilit.

    Cest cee simplicit qui fait luniversalit de ce livre. Chacun, quelle que soit sa culture, peut se reconnatredans les mots du prophte. Les valeurs quils vhiculent sont lamour, le respect de lautre et l a libert.Ce livre a connu un immense succs partir des annes soixante dans le courant de la contre-culture et lesmouvements New Age.

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    par Florence Teste

    La structure du texte La construction dun article

    En pyramide inverseUn article de presse, cest le contraire dun romanpolicier : dans ce dernier, les informations sontdonnes au fur et mesure, sans quon sachevraiment ce qui sera important pour la suite delintrigue. Dans un article, on donne linformationessentielle ds le dbut et on ajoute les dtails, duplus important vers le moins significatif.Le but est de satisfaire le lecteur qui manque detemps et nira peut-tre pas jusquau bout du texte.On peut ainsi rpondre progressivement auxquestions Qi ? Qoi ? O ? Qand ? Comment ?Pourquoi ? (voir LCFF n21)

    Le titre incitatifIl ne commence pas le dveloppement delinformation mais aire le lecteur et lui donne enviede lire la suite.

    Le titreIl porte linformation essentielle. En gnral, ce nestpas une phrase de type sujet + verbe + complment,mais plutt une phrase nominale.

    Les principales qualits dun texte sont :- la vracit : il est ncessaire de vrifier que le contenu est vrai- la clart : il doit tre comprhensible par tous les lecteurs- la concision : un article est presque toujours limit en longueur, il faut donc tirer le meilleurparti de chaque mot- la correction : la correction grammaticale (orthographe, syntaxe, ) est indispensable- la structuration : un texte bien construit, qui respecte un plan quon arrive facilement identifier permet une meilleure comprhension- la fluidit : larticle doit tre agrable et facile lire

    Le choix des informationscrire, cest trier, slectionner, choisir les lments que lon va dvelopper.

    Structure en diamantCest une construction plus subtile mais galementplus diffi cile utiliser. Il sagit de maintenir lintrtdu lecteur, de le relancer, de varier le rythme enenrichissant progressivement les informationsdonnes sur le sujet. Cee structure ncessite debien connatre le thme trait. Elle est plus adapteaux sujets abords de manire approfondie. Ellepermet galement de terminer larticle par uneouverture plus large, inaendue, et qui permetdimaginer une suite.

    Le chapeauIl rsume le texte en quelques mots.

    LattaqueCest la premire phrase du texte. Elle doitimmdiatement accrocher le lecteur.

    Les intertitresIls sont rpartis rgulirement dans le texte etpermeent den reprer la structure.

    La chuteCest la dernire phrase du texte. Elle est comme unpoint final au texte, ouvrant le sujet vers dautreshorizons ou, au contraire, le fermant de maniredfinitive.

    lcff - Grammaire

    tyleExercices

    Un sisme a eu lieu ce dimanche au Japon. Desdgts matriels mais pas de morts dplorer.

    1.Transformez les phrases suivantes enphrases nominales.

    3. Dveloppez la nouvelle ci-dessous. Rdigezun premier texte denviron 50 mots (+/- 10%)qui compltera les faits bruts. Puis rdigez-enun autre denviron 120 mots dans lequel vousexpliquerez les circonstances. Inventez lesdtails.

    2. Proposez un titre partir de ces brves (negardez pas toutes les informations)

    La police est intervenue pour arrter une bagarre.

    Tous les participants de la course ont dciddadhrer au nouveau club sportif.

    Plusieurs intrimaires ont t recruts la SNCFafin de guider les voyageurs pendant les grves.

    Les panneaux de circulation sont de plus en

    plus visibles grce un nouveau procdtechnologique.

    Une conseillre municipale refuse lindemnit dedplacement de 25 que le Ministre de lIntrieurlui verse pour se rendre au bureau de vote dans lecadre des lections snatoriales.

    Lancien Prsident de la rpublique Nicolas Sarkozy

    annonce son intention de revenir sur le devant de lascne en apportant des changements consquentsdans sa famille politique .

    De nouvelles mesures de soutien la croissancevont tre prises par les membres du G20 afin derelancer lconomie mondiale.

    Des pages de transit vont bientt tre installssur le boulevard priphrique de Paris afin de taxerles poids lourds qui sont responsables dune partiede la pollution de la capitale.

    Ex : Ce matin, les cigognes sont passes au-dessus denotre rgion.Passage des cigognes au-dessus de notre rgion, cematin

    Ex : Les mdailles dor, dargent et de bronze duChampionnat du monde daviron 2014 ont tremportes par trois Franais.Championnat du Monde daviron 2014 : rcolte detoutes les mdailles par les Franais

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    rganis par lAm-assade de France etInstitut franais, enollaboration avec leyndicat des impor-

    ateurs de livres, lealon du livre est leendez-vous annuel de

    culture francophoneu Liban et dans la r-on. Chaque anne, depuis 1992, il aire des dizai-es de milliers de visiteurs ; une frquentation qui enit le troisime salon francophone dans le monde,

    prs Paris et Montral.e Salon du livre de Beyrouth est le lieu o les auteurs les lecteurs peuvent nouer de multiples relations explorer ensemble de nouveaux horizons.

    e thme de cee anne :

    Des mots, des histoires .

    es histoires, ce sont bien sr celles auxquelles nousnvitent les romanciers et qui enrichissent luniverse chacun, mais aussi les scnaristes et illustrateurse bandes-dessines.

    Le volet jeunesseee opration est lun des volets importants duSalon du livre francophone de Beyrouth et contri-ue au maintien du franais comme langue densei-nement, de communication et de culture au seinu jeune public libanais. De nombreux lves sontenus en visite libre, dautres ont particip des ren-ontres et animations proposes lors de cet vne-

    ment. En 2014, 10 auteurs et illustrateurs sont invitspar lInstitut franais. Ils assureront 90 animationsau salon et 40 animations dans les coles et les ins-tituts franais des diffrentes rgions.

    LInstitut franais du Liban vise la promotion dela scne artistique franaise au Liban, mais aussi apporter son soutien aux artistes libanais dans leurprojet de cration. En octobre 2014, deux crationslibanaises ont reu son soutien : Palais de femmespar

    Joelle Khoury et Nadia Safiedine et la pice de

    thtre de YasminaReza mise en scnepar Carlos Chahine :Dieu du Carnage.

    Un focus sur la cration arabe au sein du FestivaldAvignon et de la scne culturelle europenne engnral sera galement prsent lors dune conf-rence donne Beyrouth par Paul Rondin, directeurdlgu du festival dAvignon.

    lcff - evnement littraire

    Evnement littraire

    lcff - Lirature

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    Tmoignage

    Linstut franais du Liban

    LInstitut Franais du Liban propose dans son parcoursde formation, un cours B1 en action qui sadresse un

    public de niveau B1.

    Agenda

    Palais de femmesde Joelle Khoury et Nadia Safiedinese.Le spectacle se situe la croise de la vido, de la musique et de la danse, vritable mlange interactif limagede celui des langues qui rythment ce spectacle. Le 2 et 3 octobre 20h30 au thtre Montaigne.

    Dieu du Carnagede Yasmine Reza, mis en scne par Carlos Chahine. Suite une bagarre dcole entreBruno et Fars, les parents dcident de se rencontrer. Ils sont dabord conciliants et tolrants.Puis les discussions senveniment et tous se disputent avec frocit et gosme, les hommes contre les femmes,un couple contre lautre,puis chacun contre tous Cest le dbut du carnage.Du 10 octobre au 3 novembre authtre Monnot, du jeudi au dimanche 20h30.

    Koulthoum Najjarapprenante du B1 en action

    Le B1 en action est une exprience for-midable pour moi. Cee classe ma donnune grande chance pour pratiquer le fran-ais avec un groupe en travaillant sur un

    projet. Le point le plus important est quecee classe ma fait voir que parler fran-ais nest pas un problme. Je parle fran-ais plus aisment.

    Sandrine Jaberprofesseur de FLE lInstitut Franaisdu Liban, dispense le B1 en action

    cest, pour moi, un cours qui reprsentebeaucoup de dfis car les apprenants pen-sent que lapprentissage dune langue ne

    peut se faire qu travers des manuels. Jeme retrouve donc souvent confronte desapprenants qui sont un peu surpris quand

    je leur explique le concept du cours. Je leurs

    fais prendre conscience que le franais peutsapprendre et se pratiquer de manire ludi-que autour dun projet concret, en rapportavec la vie quotidienne, et dont ils sont lesacteurs principaux. Je laisse la libert auxapprenants de dcider du projet en partantdes verbes crer et organiser . Lestches sont toujours en relation avec dessavoirs faire de la vie de tous les jours parexemple : demander une autorisation,rserver une salle, changer des opinions,demander des informations

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    lcff - Afriques

    Afrique

    Par Anne-Marie Cordelle,prsidente du Cercle RichelieuSenghor de Paris et membredhonneur de lOrganisation desFemmes Africaines de la Diaspora(OFAD)

    a mondialisation, sans systme de rgulation et deontrle, a entran des dommages. Des formes de r-aration apparaissent. Ainsi, on peut voir que le com-

    merce devient quitable2, le dveloppement devienturable et la responsabilit devient socitale.e nouveau modle repose sur les valeurs de bienommun et dintrt gnral, la solidarit et la coo-ration transversale 3. Le monde a besoin de d-eloppement. Il a besoin denveloppement aussi t Edgar Morina. Or, qui dit dveloppement, dit pr-

    aution4, rparation, accompagnement et toutes lesctivits lies la femme.

    e monde sest construit, pour beaucoup, sur desapports de comptition, de domination et de pouvoir.

    Avec des consquences : dsquilibres entre pays,rises alimentaire, financire, environnementale

    Mais un changement sopre et les femmes montent en

    uissance.

    Fminin solaireSortirions-nous des rapports de stockage etdgosme ? Entrerions-nous dans des rapports demouvement ? La circulation de linformation, la com-munication des expriences entre elles, semblent d-montrer notre entre dans ce nouvel ge. La gouver-nance est de plus en plus consultative, la recherche

    RicardoFunari

    de solutions plus participative, laconsommation devient collabora-tive. Des constructions dactionsentre partenaires hier loigns,sont aujourdhui une ralit : pri-vs et publics, marchands et nonmarchands, associatifs et com-merciaux. Et les femmes joue-

    raient-elles un rle pour sortir deces enfermements guerriers b ?

    Le Collge aux pieds nus (Barefoot college c) fondpar Bunker Roy en 1972 en Inde, constitue lune deces actions qui montrent la naissance dun nouveausystme de valeurs. Il forme des analphabtes pourquils fournissent des services de bases (ducation,eau, sant), amliorant la vie des plus dfavorissd.Depuis 2003, Bunker Roy forme aux mtiers din-gnieurs solaires exclusivement des femmes : car elles ne quient pas leur communaut pour allertrouver du travail, elles sont plus patientes, plus ha-biles, elles contribuent au dveloppement local . lego, elles prrent lintrt gnral, aux profits

    COMPLETEZ

    33

    lcff - Correspondants

    Femmes vgtalesActrices de la promotion du dveloppement dura-ble, les femmes sont au centre de la ralisation de LaCeinture verte, lance par Wangari Maathai en 1977 e.Pour luer contre la dforestation6, dabord au Ke-nya puis dans dautres pays, la Prix Nobel de la Paix2004 a encourag les femmes se regrouper en com-munauts. Elles ont appris planter et entretenir de

    jeunes plants7. Plus de quarante millions darbres ontt mis en terre, amliorant en mme temps la vie decentaines de milliers de femmes.Wangari Maathai, dcde en septembre 2011f, afait progresser les consciences en sappuyant surles valeurs de solidarit, de coopration. Selon elle, la gouvernance delenvironnement ren-contre la paix . Cefminin constructif,comme celui de BunkerRoy, sappuie sur laconcertation, la trans-mission et la foi8danslaction damliora-tion. Ainsi, le fmininconstitue une rpon-se aux objectifs dundveloppement dura-ble et solidaire : droit leau, la scuritalimentaire, ldu-cation, la scurit.

    elles prrent le partage.Ces femmes, originaires dAfghanistan, dAfrique,dAmrique latine, du Pacifiqueet du Moyen Orient, installentdes panneaux photovolta-ques5 dans leurs villages, fontlentretien et les rparations.

    Appeles grands-mres malgr leur jeune ge, ellesacquirent une forte reconnaissance car elles partici-pent au bien-tre de leur communaut. En 2010, ellesont donn accs lnergie solaire quelque septmille villages africains !

    La Terre, un droit dont les femmessont excluesLes femmes sont galement les actrices dune ques-tion non rsolue : celle du foncier. Dans les pays endveloppement, la majorit dentre elles travaille laterre. Mais trs peu possdent un titre de proprit.Lorsque la loi reconnat lgalit des droits de la terreaux hommes et aux femmes, ces dernires sont sou-vent victimes de discriminations cause des coutu-mes ou de la rsistance des autorits.Cest tout lintrt du Titre Scuris Simplifi (TSS),innovation juridique dun notaire africain, pourfavoriser la cration dune microproprit auservice des plus dmunis9, dont les femmesg.Crdit, activits professionnelles, paix sociale, re-connaissance civile, ducation ce TSS est un outilpour les librer dune condition trop souvent subal-terne10. Le premier Forum conomique des femmesafricaines de la diaspora, organis par lOrganisation

    des Femmes Africaines de la Diaspora (OFAD), les 30septembre et 1er octobre 2014 Paris, mera ceequestion au cur des dbats.

    1. foncier (n. m.s.) : proprit terrienne2. quitable (adj. m.s.) : juste pour chacun desparticipants3. transversale (adj. f.s.) : qui concerne plu-sieurs domaines4. prcaution (n. f.s.) : disposition pour viterun danger5. panneaux photovoltaques :lments pour produire de lelctricit basedenergie solaire6. dforestation (n. f.s.) : destruction de lafort7. plants (n. m.p.) : trs jeunes arbres8. foi (n. f.s.) : forte croyance9. dmunis (n. m.p.) : pauvres, ceux qui nontrien10. subalterne (adj. f.s.) : qui occupe un ranginfrieur

    a. In Dcisions Durables, juin-juillet 2010 (www.decisionsdurables.com)b. Christine Marsan dans Au-del du fminin et du masculin-cahierspsychologie politique 11 juillet 2007c. hp://www.barefootcollege.org/d. Alain Grumberg, Ni Gandhi ni Marx mais des gens ordinaires ,Spcial Terre Futuring Press-Libration, 2 octobre 2012e. Green Belt, plante darbres sur une vingtaine de kilomtres, doittraverser entre Atlantique et Ocan Indien.f. Lire son dernier entretien en France recueilli par lagence Futu-ring Press et publi le 23 septembre 2011 par le quotidiengLibration(www.liberation.fr)g. La terre un droit humain, Abdoulaye Harissou (Dunod), prfacedAbdou Diouf et Jacques Chirac.

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    Qel point commun

    existe-t-il entre cesAmricains : lauteurJack Kerouac, le com-dien Ma LeBlanc ou

    Jackie Kennedy, pou-se de JFK ? Et bien, cesont tous des Franco-Amricains.

    Pour un Franais, unFranco-Amrica inest un citoyen qui a

    ne double nationalit ou qui a un parent franais lautre amricain. Aux tats-Unis, cest un ta-

    unien qui a des origines francophones, cest--direanaise ou qubcoise, acadienne, cadienne, crolentre autres et qui peut ventuellement sexprimer enanais.

    n ignore parfois que la France a domin pendantrs de cent-trente ans lAmrique du Nord. Alors ap-ele la Nouvelle-France, de nombreux Franais syont installs. Mais juste aprs la Rvolution franaise,n 1803, Napolon Bonaparte dcide de vendre laouisiane qui occupe alors plus de 20 % du territoirees tats-Unis actuels.

    Qi sont ces Franco-Amricains daujourdhui ?e nos jours, on trouve encore des francophones

    ur le territoire amricain, mme si la survie de langue franaise a longtemps t menace dans cer-

    ains tats. En effet, il y a moins de cent ans, des loisnterdisaient de parler franais dans les coles ouans les tribunaux1de Louisiane ou du Maine. Paronsquent, au moins toute une gnration a perduusage de cee langue dans la vie quotidienne.

    par Damien Douillard

    Cependant, une partie des jeunes gnrations dAm-

    ricains dorigine francophone a envie de retrouverses racines2. Par consquent, certains jeunes appren-nent le franais, pas pour parler avec leurs parentsqui ne connaissent pas cee langue, mais plutt avecleurs grands-parents ou arrire-grands-parents quisen souviennent encore. Aprs toutes ces annes oparler franais tait une honte, cest le moment de re-trouver sa fiert ! Il sagit bien souvent dun franaisdialectal3, comme chez les Cadiens, les Acadiens oules Croles notamment.

    En Louisiane par exemple, selon ltude La vitalit dufranais en tant que langue dorigine aux tats-Unisde Jane Ross et Fabrice Jaumont publie en 2013, ilexiste actuellement dix-huit groupes francophonesdorigines diffrentes.

    Historiquement, les premiers arrivs sont lescolons4franais partir de 1699, suivis des esclavesdorigine africaine, des Hatiens fuyant la Rvolu-tion hatienne (1791-1804), puis des Acadiens de laDportation de 1755, qui ont donn leur nom auxCajuns, ou Cadiens, actuels

    Amriques

    -

    1. tribunaux (n. m.p.) : pluriel de tribu-nal, lieux o les personnes sont juges2. racines (n. f.p.) : origines3. dialectal (adj. m.s.) :avec desspcificits locales4. colons (n. m.p.) : personnes venuespour exploiter une terre5. retrouvailles (n. f.p.) : moments oon se retrouve6. Basques (n. m.p.) : personnesvenues du Pays Basque en France7. revitaliser (v.) : dynamiser

    TourismeTemiscouata

    Certains des premiers immigrants se sont mlangsaux populations locales indignes, comme cest lecas des Indiens Houmas qui parlent encore franais.De nos jours, des jeunes animent des missions deradios, composent des chansons et participent desactivits en franais cadien dans leurs communauts.De son ct, le Maine a vu arriver les premiers Fran-ais ds 1604. Cependant, les rfugis acadiens de laDportation se sont retrouvs spars (et le sont en-core) par la frontire canado-amricaine au niveau duMadawaska, sur les rives du fleuve Saint-Jean. Ceergion a dailleurs reu le cinquime Congrs mon-dial acadien cet t 2014 et de nombreuses retrou-vailles5familiales ont eu lieu.

    Et un peu partout ailleurs aux tats-Unis, on retrouve

    des francophones et des francophiles qui cherchent entretenir le franais, comme dans le Vermont oule Massachusses. Par exemple, un Cercle Franaisexiste Keene, dans le New Hampshire, et Bay AreaFrancophile List propose des films et des activits enfranais San Francisco, en Californie. Cest juste-ment l quavaient immigr des Basques6et o estarrive une communaut crole qui a qui la Loui-siane dans les annes 70-80, pour chercher du travail.En 2005, on a par exemple mis en place le French He-ritage Language program pour augmenter les chan-ces dducation en franais, tout comme New York,en Floride ou en Louisiane notamment.

    Dans toutes ces rgions, le dfi pour encourager lasurvie du franais se poursuit. Pour les populationsfrancophones indignes, il sagit de protger et de

    revitaliser7

    la langue, et pour les nouvelles popula-tions, la maintenir et dvelopper sa matrise.

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    lcff - Pdagogie

    Pdagogie

    37

    parAmandine Parlange

    c_lunenlune

    Je vous propose ce mois-ci de dvelopperle talent publicitaire de vos apprenantsautour dun sport bien connu en France : laptanque

    Objectifs et activits langagires :

    CE : comprendre un article de magazine.EO : communiquer au sein de chaque grou-pe autour de la fiche dactivit et autour de laconception de la publicit. Prsenter l affi che.EE : rdiger des rgles sur la ptanque.Comptences mobilises :- Lexique relatif la publicit, savoir observerune publicit- Conjugaison : limpratif et les expressions delobligation- Comptence culturelle

    Dure :1h30 pour la partie article et lbauche de

    la publicit.

    Effectif : environ 20 lves

    Niveau : A2/B1

    Matriel :

    - le LCFF n14 (article sur le sport)- la fiche dactivit en lien- les publicits de quelques LCFF (en loccurren-ce, jai choisi le LCFF n16 (Salon Sugar Paris etle Salon mondial du tourisme), le LCFF n14 (lefestival dAngoulme), le LCFF n 11 (la Semainedu got).

    La premire tapeconsiste instaurer une discussion informelleautour des ides reues sur la France. Vous allezvoir que la ptanque va normalement ressortirparmi ces ides. partir de l, demandez voslves de faire des hypothses concernant le lieu etla date de naissance de ce sport. Ensuite en binme,vos lves tenteront dexpliquer lcrit les rglesde ce sport.

    Afin de vrifier toutes ceshypothses, distribuez larticle LCFF dansson intgralit ainsi que la fiche dactivit quileur permera de complter davantage les rglesque vos lves ont dj commenc dvelopper.Pour cela, ils devront utiliser limpratif et/ou lesexpressions de lobligation.

    Corrigez ensemble puis revenez sur le dernierparagraphe de larticle qui mentionne que lesprochains championnats du monde de ptanqueauront lieu en 2014 Tahiti. Cest ce moment-l que vous lancez lide de la conception delaffi che publicitaire pour cet vnement sportif.Pour ce faire, imposez quelques contraintes tellesque : faire ressortir les lments de larticle dansla publicit (par exemple, lhistoire de ce sport,son origine, son fonctionnement au travers duneou des photos quils feront eux-mmes) ; le nomet le lieu de lvnement doivent apparatre sur lapublicit ainsi quun slogan pertinent.

    Pour aider vos lves dans ceeconception, choisissez quelques publicitsdans les magazines LCFF quils devront observer.Ils devront ensuite rpondre aux questionsdobservation qui les aiguilleront pour la cration deleur propre affi che. Pour finir, la issez un temps deprparation aux binmes pour quils puissent lancerleurs premires ides de cration daffi che (celle-ci

    sera prpare hors de la classe).

    Aprs quelque temps de prpara-tion, de retour en classe, chaque binme prsenteson affi che et explique ses choix de conception.

    Autre manire : la place de laffi che publicitaire, vous pouvezaussi travailler sur la publicit vido (munissez-vous alors dun story-board ou scnario vierge pourque vos lves puissent noter leurs ides). Vouspouvez galement mere en place un concours dela meilleure publicit selon les critres suivants :la plus originale, la plus drle, la mieux ralise, lemeilleur slogan, etc.

    loquence

    parMaxime Roy

    www.lemotpourlafri.me

    Vous retrouvez dans chaquenumro une slection de quel-ques mots que les Franaisnont plus lhabitude denten-

    e : un mot oubli des conversations, unrbe dlaiss de lusage, un rfugi dutionnaire qui naend que sa sortie

    ns les bouches, sur le papier et lesrans.s mots sont assez diffi ciles placerns la conversation quotidienne maisvous voulez briller en socit, nhsitezs les employer !

    Se mere en colre, clater en menaces, en reproches.

    Exemple :Elle avait lhabitude de fulminer contre son frre.Synonymes : tonner, tempter, exploser

    v. (du latinfulmen: foudre)Fulminer

    n.m

    Exemple :Christine, maintenant rangez ce colifichet et soyez aentive !Synonymes : babiole, bibelot, gadget

    Colifichet

    Petit objet de fantaisie, sans grande valeur.

    Exemple :On trouvait dans ce magasin des tas dobjets disparates.Synonymes : htroclite, htrogne, confus

    Qi forme un ensemble sans harmonie, sans unit, dsagrable.

    adj. (du latin disparatus : ingal)

    Disparate

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    lcff - Pdagogie

    Pdagogie

    Date et lieu de naissance : ______________________________Origine du mot : _____________________________________Matriel ncessaire : ____________________________________________Nombre de joueurs : _______________________________________________But du jeu : __________________________________________Rgles du jeu :____________________________________________________Qe signifie tre Fanny ?

    ( quel moment cela se produit ? Qe doit faire lquipe perdante ?) :_________________________________________________________________

    egardez ces publicits, chacune annonce un vnement, lequel ?

    Publicit 1 Publicit 2 Publicit 3 Publicit 4

    Observation daffiches publicitaires

    Fiche dactivit

    La ptanque

    Nom delvnement

    Informationsque lon peut

    lire sur laffi che

    Qels lmentsrappellent lathmatique delvnement ?

    Slogan

    Publicit 1

    Publicit 2

    Publicit 3

    Publicit 4

    Cible

    Intgrer

    lenvironnementculturel en classe de FLE

    .Ateliers pdagogiques

    .Echanges de pratiques

    14 et 1514 et 1514 et 1514 et 15

    novembrenovembrenovembrenovembre

    2014201420142014

    TTTTOURSOURSOURSOURS

    Renseignements et inscriptions :

    [email protected]

    www.groupement-fle.com

    4 ournesPdagogiquese

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    lcff - Vido

    Vido

    Ce mois-ci, nous allons Prague, pour dcouvrirle fonctionnement des sections bilingues. Desenseignants nous expliquent les atouts que cetenseignement apporte. Pour en savoir plus,regardez la vido.

    Vido

    parAmandine Parlange

    Enpartenariatavec

    TV5Monde,

    votre magazine vo

    us propose

    cette chronique,

    qui vous

    aide mieux com

    prendreune

    vido avant dela

    regarder sur

    www.tv5mondeplus

    .com

    Accdez la vido :Pour voir la vido cliquez ici:

    Pour commencer, donnez une dfinitiongnrale des sections bilingues.

    ..

    ..

    a) la plus jeune

    b)la plus vieille

    c)la meilleure

    a) Rpublique Tque

    b) Rpublique Tchque

    c) Rpublique Tchque

    Qelles sont les matires que lon peut tu-dier dans une section bilingue ?Associez chaque matire la bonne imageet ensuite, trouvez le bon article pour cha-

    cune dentre elles.

    Dans ce pays, la section bilingue decette cole est :

    Un peu de gographie : Prague est la ca-pitale de quel pays ? Trouvez la bonneorthographe.

    1

    2

    3

    4

    hp://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emis-

    sions/Destination-Francophonie/Episodes/p-24336-Destina-

    tion-Prague.htm

    a) gographie

    b) physique

    c) histoire

    d) chimie

    e) mathmatiques

    1) calculee

    2) Napolon

    3) ampoule

    4) carte de France

    5) tubes essai

    - le

    - la

    - les

    - l

    Rponses page 50

    Ivan Kabacoff nous raconte que lessections bilingues sont prsentes dansde nombreux pays travers le monde.

    Essayez de trouver les prpositions, lesarticles et la rgle grammaticale pources diffrents pays, villes ou continents.

    6

    Selon Jiri Bures, quels sont les trois

    avantages dune section bilingue ?

    5

    Dans la vido, vous pouvez voir queles sections bilingues sont perues demanire positive.Qels sont les mots ou expressionsquIvan Kabacoff utilise dans son discourspour mettre en valeur cette formation ?

    7

    6

    crivez maintenant la rgle grammaticale :

    Pour les villes .

    Pour les pays ..

    Pour les continents .

    a) un atout c

    b) ce rseau de . d .

    c) des p . de r .

    d) les . f . de demain

    Amrique

    Europe

    Nouvelle-Zlande

    France

    Japon

    Lisbonne

    Afrique

    Espagne

    Berlin

    Mexique

    Pays-Bas

    au

    aux

    en

    le

    la

    les

    l

    Prpositions Prpositions Articles

    lcff - Vido

    41

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    lcff - Radio

    Radio

    Chronique parYvan Amardeet exploitation pdagogique parAlice Goy-Billaud

    Radio France Internationale (RFI) met disposition chaque semaine, sur son site Internet (hp://www.rfi.fr/ffr/statiques/accueil_apprendre.asp), une mission radiophonique de deux trois minutes destine clairertymologie et/ou le contexte dutilisation dun mot li lactualit. Vous trouverez ici une transcription

    exacte du texte avec des exercices dcoute pour entraner votre oreille reconnatre les sons et dcouvrire sens de cee mission.

    A. coutez lmission une premirefois et rpondez aux questions sanslire le texte

    Chaque mois, nous vous proposons un extrait des Mots de lactualit,une mission anime par Yvan Amar. Ce document audio vouspermet de travailler et de tester votre comprhension orale.

    Rubrique enpartenariatavec

    Comprhension globale

    Lexpression sutilise :

    3 Avec cette expression Avoir du pain sur la planche signifie :1

    a. travailler beaucoup

    b. avoir beaucoup travaill

    c. avoir beaucoup de travail faire

    a. on donne une simple information

    b. on fait un commentaire

    c. on parle de ses sentiments

    Alors __

    Bah ___

    Bon ___

    Eh ben __

    Eh bien ___

    Hein ___

    Heu ___

    Oh ____

    a. seulement dans le domaine du football

    b. seulement dans le domaine de la boulangerie

    c. dans tous les domaines de la vie

    Parmi la liste propose, dites combiende fois chaque interjection a t utiliseau cours de lmission :

    42

    ou sur :

    hp://www1.rfi.fr/lffr/articles/078/article_861.asp

    Accdez lenregistrement :

    lcff - Radio

    43

    Eh bien ! Nous avons du pain sur la planche ! Voil une expression quon entend trscouramment. Aujourdhui, [a.jeune sait pas/b.je nsais pas/c.jne sais pas]1, on peut [tte/ptet/tre]2 penser aux footballeurs qui sont arrivs en Allemagne il y a quelques jours, toutes lesquipes concurrentes qui peuvent se dire a. Oh, ____ _________ A, hein. Mais on peut lutiliserdans bien dautres domaines, cee expression. Mais justement, quand on lemploie, il nest pasquestion de vrai pain, ni de vraie planche.Alors, Samuel Poungrana, qui est un auditeur dRfi, nous demande, depuis Ouagadougou, o ilhabite, ce que signifie cee drle dimage.Bah, cest assez simple, somme toute, a veut dire que beaucoup de travail nous aend. On ne va

    pas __________B, on aura de quoi soccuper. Et, [skiez/cqui ait/cqui est]3, important, cest que laphrase a toujours laspect dune exclamation : Eh ben! On a du pain sur la planche, hein ! . Cestpour souligner non seulement heu quon aura du travail, mais beaucoup de travail, et peut-treplus que ce quon aurait pu aendre. Ce nest pas une information, cest un _____________C. Ondonne un sentiment sur cee ________Dde travail qui nous aend. Et a, a va avec un certainton de voix !Alors, on peut se demander do vient, limage : elle est un peu bizarre, mais en gnral, on penseraplutt un boulanger qui a vraiment du pain sur la planche, non, de la _______ Esur la planche.Le pain, justement, il nest pas encore fait, il est faire. Et le boulanger doit travailler cee _ Eavant de la faire cuire. Plus il a de _E, sur sa planche, plus le travail sera dur, sera long, ce quifait quon peut sexclamer lavance (en regardant, en valuant [ tout ctravail/tousse travail/toustravaillent]4 venir) : Eh ben toi, mon vieux ! Tu as du pain sur la planche !

    2

    1

    3

    La transcription du texte :

    Ecrivez lexpression complte. Voil la liste des interjections qui ontt utilises pendant lmission. Ditesquel sentiment elles expriment.

    Vrifiez les rponses aux questionsci-dessus en page 50

    Ecoutez le texte puis compltez les espaces A E (sans regarder les questions qui suivent).

    B. Avec le texte

    vidence

    Eh bien

    Eh ben

    Bah

    Eh ben

    Hein

    Heu

    Oh

    Hein

    exclamation hsitation ponctuation

    1. je nsais pas____________________________________

    2. ptet____________________________________

    3. cqui est____________________________________

    4. tout ctravail____________________________________

    Soulignez dautres expressions o le e (//) na pas t prononc.

    * La diffrence entre Eh bien et Eh ben est au niveau du registrede langue. Eh bien parat un peu plus formel que Eh ben .

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    lcff - Jeux

    45

    Jeux

    1. LA DICTE

    parFlorence Teste

    Solutions des jeux page 51

    Frdric a fait 9 fautes sa dicte. Tentez de lesretrouver.

    Dans les ptales, crivezchaque lettre du mot cor-respondant la dfinitionsitue au centre. Le motcommence toujours sur leptale du haut.

    Entranez-vous prononcercette petite phrase.Bon courage !

    Le sachet de sushis de

    Sacha est chez sa chre

    Suzy.

    3. VIRE-LANGUE

    2. FLEURS

    Hiers,lamertaitcalme. Jemesuis

    promenaissurlaplajeavecmagrand-

    mre,nousavonsramassdescoquillage

    detouteslescouleurs. Puis,degros

    nuagesgrissontapparuauloin,alors

    nousavonsdcidderentrlamaison.

    Mamieaprparsesfameusescraipes

    ausucrepourlegoter.Quellergal!

    Jeux

    AtelierdecrationgraphiqueManuelSantos

    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    4 ET 5 OCT / CLOTRE ST-AIGNAN / ORLANS / GRATUITIOU/ZBRE TROIS/HK ET LES SALTIMBANKS/FANTASY ORKESTRA

    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    DU 9 OCT AU 22 NOV / CONCERTS / ORLANS + AGGLOROBERT CHARLEBOIS/BERTRAND BELIN/PIERRE LAPOINTEYVES JAMAIT / JEAN GUIDONI / ROMAIN DIDIER / BARCELLA

    ANOWSKI/WALLY/VALRIAN RENAULT/NICOLAS JULES/BOULEIZ VAN DEUQ/BARBARA WELDENS/OLIVIER LABORIA/FLORENT GTEAU

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    lcff - Recee

    Recette

    La cuisine libanaise est particulirementrpute pour ses mezzs . Il sagit dunensemble de petits plats servis tous enmme temps au dbut du repas, commedes entres. De six plats diffrents au quo-tidien, on peut aller jusqu une trentaine

    lors des grandes occasions.Je vais vous donner ici trois recettes quifont systmatiquement partie des mezzs :le taboul, le houmous et la salade de cour-gettes et daubergines.

    Qand vous mangez du taboul en France, vousavez devant vous une assiee de semoule de bldur (couscous) avec des tomates, des concombres,des poivrons coups en petits ds, le toutassaisonn de citron, dhuile dolive et de feuillesde menthe. Mais comme pour tous les plats trs

    populaires, il existe une varit indnombrable1

    de tabouls (Syrie, Palestine, Chypre, Armnie, ).Ici, je suis revenue la version dorigine, mais lesautres sont aussi dlicieuses !

    Le taboul est compos en grande partie de persil etde menthe, de tomates (dans certaines recees, on nemet pas de tomates, ou alors on les sert part) et dunpeu de boulghour (ce sont de petites graines faitesavec du bl concass). Ce qui est tonnant, cest quele persil nest utilis dans la cuisine franaise quenpetites quantits, comme assaisonnement. Ici, cest leprincipal ingrdient.

    par Florence Teste

    Prparation

    amin Chun

    JeanGaetanGuillemaud

    Mettez le boulghour tremper dans un bol remplideau pendant 15 mn.Pendant ce temps, lavez le persil et la menthe, sparez

    les feuilles des tiges et ciselez les herbes en pet itsmorceaux.Ajoutez les tomates coupes en petits ds, les oignonsen rondel les fi nes.gouttez le boulghour ( pressez-le entre vos mains pour

    bien faire sort ir toute leau) et ajoutez-le au reste desingrdients.Ajoutez le jus du citron press, lhuile dolive et lesel.Laissez reposer au rfrigrateur et dgustez bien frais.

    LetaboulIngrdients :

    4 tomates1 botte de petits oignons verts2 bottes de persil plat1 botte de menthe frache1 poigne de boulghour brun, grain moyen1 citron3 cuilleres soupe dhuile dolivesel

    lcff - Recee

    47

    1. indnombrable ( adj. f.s.) :quonne peut pas compter2. grumeleuse (adj. f.s.) : avec desgrumeaux, des petits morceaux durs3. badigeonnez (v.badigeonner) :

    dposez une couche avec un pinceauou avec les doigts

    Jules

    EwanMunro

    Lehoumous(ouhumus)

    Saladecourgees-aubergines

    Ingrdients (pour 4-5 personnes) :

    une bote de p ois chiches4 cuilleres soupe de tahin (crme de ssame)2 gousses dail2 citrons presss1 botte de persilde lhuile dolive

    du paprika

    Ingrdients (pour 4-5 personnes) :

    2 courgettes

    2 aubergines1 petite botte de coriandre frache1 citron1 orange2 cuillres soupe dhuile dolivedu poivredu gros sel

    Prparation

    Prparation

    Dans un mixeur, mettez les pois chiches. Si vous avez pris des pois chiches en conserve, gardez leau de la bote.Si vous avez fait cuire vos pois chiches vous-mme, gardez un peu de leau de cuisson.Ajoutez la crme de ssame, lail cras, le jus des 2 citrons et du sel.Mixez jusqu obtenir une pure bien lisse. Si elle est encore grumeleuse2, ajoutez-y un peu de leau des pois chiches.Arrosez dhuile dolive et dcorez avec du paprika et du persil plat.

    Coupez les aubergines en rondelles, mettez-les dans une pas-soire, saupoudrez-les de gros sel et laissez dgorger p endant20 mn.Coupez les courgettes en longues lanires.

    Rincez les aubergines et schez-les avec du papier

    absorbant. Badigeonnez3

    -les avec de lhuile dolive etfaites-les cuire au gril de votre four 3 mn de chaque ct.Dans u n saladier, m ettez les courgettes crues (cestle jus de citron etdorange qui lescuira), les aubergi-nes, le jus du ci-

    tron et de lorange,la coriandre, lepoivre, le sel.Ajoutez de lhuiledolive et m langez..

    Servez tide ou bien frais, votre got.

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    lcff - Correspondants

    Correspondants

    uperscheeli

    Ce matin encore, combien de temps avez-vous perdu chercher cette deuxime chaussette ? La fameusedeuxime chaussette. Celle qui nest jamais l ovous le pensez. Celle cause de laquelle ce matin

    Bien sr ! Nous nous le sommes tous demand Etnous, experts en chaussettologie3, avions fait desrecherches et pensions avoir trouv des rponses.Nous avions fait le tour des thories populaires,comme celles de lexistence dune porte secrte dansa machine laver, de la prsence delfes4qui volentes chaussees pour construire leur nid, ou encore

    du dpart en vacances des chaussees, sous l e lit, oudans un htel paradisiaque.Aprs avoir t rejets pendant des annes, nousavons finalement trouv une chaussee qui a ac-cept de nous parler. Cee chaussee, qui prrerester anonyme, nous a reus huis clos5. Aprsun accueil chaleureux, nous avons commenc notre

    nterview.

    Qelle est votre histoire ? Il y a un mois, jtais la chaussee la plus heureu-

    se du tiroir. Un jour, en sortant de la machine laver,ai vu ma sur se faire dvorer par le chien.

    La chaussee se met pleurer, puis une foisremise de ses motions, elle continue parler. Le propritaire du chien a mis ma sur la pou-belle, en la croyant fichue, cest--dire morte ! Cestpour a que jai accept de me confier. Aidez-moi a retrouver !

    Si vous la retrouvez,quallez-vous faire?Nous irons au Bangla-desh. Cest une tradi-tion de notre culturede retourner en pleri-nage6 sur notre lieu denaissance. L-bas, noussommes recycles enune nouvelle gnrationde chaussees. leurtour, nos jeunes voyageront dans le monde entier etperptueront7nos coutumes.

    Comment vous y rendez-vous ?Il y a une porte secrte situe dans le tambour de lamachine laver, qui contient un vortex qui transpor-te les chaussees du monde vers leur usine natale.

    Est-ce que vous avez toujoursespoir de retrouver votre sur?- Oui, grce laide de Chaussur, notre desse toutepuissante.

    encore, vous tes sorti avec des chaussettes dpareilles1. Vous vous tes srement djdemand quel mystre tait lorigine de ce phnomne paranormal2.

    -

    Cest grce cette histoire tragique que nousavons trouv la vritable rponse notre ques-tion concernant la disparition de chaussettes.Cest cause de leurs traditions ancestrales8que nous subissons des moqueries injustes,quand nous arrivons au bureau, et que nous por-tons une chaussette raye et une autre pois.

    Les experts en chaussettologie de la classe dadosbilingues de lAlliance Franaise de Dublin

    Qi sommes-nous?

    Nous, les experts en chausseologie, Dr. Sophie, Dr.Amlie, Prof. Catherine, Prof. Molly, Dr. Victoria,Dr. Isabelle, Dr. Saibhin et Dr. Maebly sommes

    aussi lves lAlliance Franaise de Dublin. Noussouhaitons informer la population sur cet ternelmystre des chaussees qui disparaissent.

    1. dpareilles (adj. f.p.) :qui ne vontpas ensemble2. paranormal (adj. m.s.) : surnaturel,inexpliqu3. chaussettologie :nutilisez pas ce mot,cest un nologisme humoristique !4. elfes (n. m.p.) : tres magiques5. huis clos :sans public, en priv6. plerinage (n. m.s.) : voyage caractre religieux7. perptueront (v. perptuer) : ferontdurer8. ancestrales (adj. f.p.) :trs anciennes

    cest lapprentissage des matires scolaires dans salangue maternelle et dans une autre matire, s avoirici le franais.

    4a (la), 3b (la), 2c (l), 5d (la), 1 e(les)

    b) c)

    les 3 avantages sont:- apprendre le vocabulaire- utiliser et maitriser des structures grammaticales- shabituer une autre faon de penser.

    En Amrique(l), en Europe (l) , en Nouvelle-Zlande(la), en France (la), au Japon (le), Lisbonne (/), enAfrique (l), en Espagne (l), Berlin (/), au Mexique(le), aux Pays-Bas (les)

    un atout considrable, ce rseau de filiredexcellence, des ples de russite, les litesfrancophones de demain.

    Rponses Vido (page 40)Rgle: pour les villes, on utilise toujours laprposition , pour les continents, on utilise

    toujours la prposition en , pour les villes celavarie sil sagit dun pays masculin, fminin oupluriel. Lorsquun pays est pluriel comme Pays-Basou Etats-Unis, on utilise larticle les mais, en tantque prposition, il devient aux . Les pays fmininsse terminent toujours par un -e , on utilise alorslarticle la ou l si le pays commence parune voyelle qui devient en (exception faite pourMexique! On dit le Mexique donc au Mexique. Pourles pays masculins (tous ceux qui ne se terminentpas par un -e ), on utilise larticle le et laprposition au .

    1.

    2.

    3. 4.

    5.

    6.

    7.

    Rponses

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    Jeu 1 : La dicte

    Jeu 2 : Marguerite

    Hier, la mer tait calme. Je me suis promensur la plage avec ma grand-mre, nousavons ramass des coquillages de toutesles couleurs. Puis, de gros nuages gris sontapparus au loin, alors nous avons dcid derentrer la maison. Mamie a prpar sesfameuses crpes au sucre pour le goter.Quel rgal !

    Solutions des jeux de la page 48

    L

    N

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    C

    Rponses Grammaire (page 28)Intervention de la police pour arrter une bagarre.Adhsion de tous les participants de la course au nouveauclub sportif.Recrutement dintrimaires la SNCF afin de guider lesvoyageurs pendant les grves.Amlioration de la visibilit des panneaux de circulationgrce un nouveau procd technologique.

    Refus de lindemnit de dplacement par une conseillremunicipaleRetour de Sarkozy sur la scne politique franaiseMesures de soutien pour la relance de lconomiemondialePollution : prochaine installation de pages pour poids

    lourds.

    mais il semblerait quil ny ait pas de dgtshumains. Des sauveteurs sont toutefois larecherche dventuels blesss.

    Informations pas encore confirmes (emploi duconditionnel)Un sisme dune magnitude de 5 sur lchelle ouvertede Richter a eu lieu 18h22 ce dimanche dans la rgionde Kob au Japon. Selon les premires informations,plusieurs immeubles auraient t endommags

    Alors 0, Bah 1, Bon 0, Eh ben 2 , Ehbien 1, Hein 2 , Heu 1, Oh 1

    1. je nsais pas je ne sais pas, 2. ptet peut-tre,3. cqui est ce qui est, 4. tout ctravail tout cetravail

    c. c.

    b. et c.

    Informations et circonstancesUn sisme dune magnitude de 5 sur lchelleouverte de Richter a t ressenti dans la rgion deKob au sud du Japon. Les sismologues avaienteffectivement enregistr une activit accrue,toutefois les secousses ont t plus importantes quecelles quils avaient prvues.De nombreux immeubles de la ville de Kob et deses alentours ont t endommags. Deux entreptsse sont mme effondrs. M. Matsumara, directeur

    de la scurit civile, a dclar que les recherchesavaient t entreprises de manire sassurer quepersonne ne resterait coinc dans les dcombres.Il souligne que le fait que le sisme se soit produitun dimanche a vit le pire puisque les employsdes entrepts dmolis ntaient pas prsents sur leslieux.

    1.

    3.

    1. 2.

    3. 4.

    2.

    2.

    4.

    Autres expressions o le e na pas t prononc. On ne vapas : /on nva pas/, Ce qui fait : /cqui fait/, En regardant:/en rgardant/, beaucoup de travail : /beaucoup dtravail/,On peut se demander : /On peut sdemander/.

    1.

    3.

    4.

    Rponses Radio (page 42)Rponses comprhension globale

    Avec le texte

    A. par exemple, B. chmer (ne ri en faire), C.commentaire, D. masse, E. pte

    vidence

    Eh bien

    Eh ben

    Bah

    Eh ben

    Hein

    Heu

    Oh

    Hein

    exclamation hsitation ponctuation

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    autour des dix mots

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    Pour plus dinformations