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L’entrée à l’école est toujours un grand moment pour les parents d’un enfant porteur de handicap. Il est souvent accompagné de multiples inquiétudes et interrogations. Chrystèle et Philippe, les parents de Jules, témoignent. Pour le moment, tout se passe très bien. Jules rejoint sans problème et sans pleurer ses co- pains, il fait le tour de la classe et s‘assoit à une table. Il a des « coups de pompe » et les séances de gym sont un peu ardues pour lui, mais Murielle et l’équipe enseignante appren- nent à gérer au mieux son « petit rythme ». Un premier grand cap est passé, nous avons vécu un moment intense et stressant, mais cette rentrée ne pourra qu’être bénéfique pour notre Jules qui semble déjà avoir grandi… E Les parents de Jules : Chrystèle et Philippe Témoignage Jules a fait sa rentrée en classe de petite section de maternelle vendredi 4 septembre 2009. Bien intégré au groupe classe et assisté par Murielle, son auxiliaire de vie scolaire, Jules participe aux activités pro- posées en classe trois matinées par semaine. Le maître de Jules Ainsi que nous l’avions promis, ce numéro est consacré à l’école. Nous avons toujours milité pour que les enfants différents y aient leur place, et ne pouvons que nous réjouir de constater combien les mentalités ont évolué. Les timides tentatives d’intégration des années 80, qui reposaient surtout sur des initiatives individuelles, ont fait place peu à peu à une réelle reconnaissance des besoins de l’enfant handicapé et surtout, de sa capacité à apprendre. Les derniers textes de loi n’ont fait que mettre en forme ce changement d’état d’esprit dans une opinion publique toute prête à changer son regard. Parce que les mots sont importants et que notre association aussi doit s’adapter, notre commission « intégration scolaire » est devenue « parcours scolaires ». Vous noterez le pluriel : c’est la reconnaissance que plusieurs chemins sont possibles pour nos enfants, et que leur projet de vie peut évoluer au fil du temps. Nous sommes heureux lorsque La Lettre vous présente des expériences positives, mais le rôle de ce journal est aussi d’alerter sur certaines situations. Quel que soit l’endroit où sont scolarisés nos enfants, nous restons toujours ambitieux et attendons beaucoup de l’enseignement. C’est pourquoi nous n’avons jamais ménagé l’Education Nationale, qui nous l’a parfois reproché. Cette institution fait de gros efforts, mais c’est une grosse machine qui avance à son rythme, en fonction de ses priorités et des budgets qui lui sont alloués : pour elle, ce qui n’est pas mis en place cette année le sera l’année prochaine… Nous, parents, sommes impatients parce que notre échelle du temps est calée sur la croissance de nos enfants. Nous voulons ce qu’il y a de mieux pour eux, le plus vite possible : une inscription qui ne soit pas le parcours du combattant, un temps de classe conséquent, des AVS formés et en nombre suffisant… Le dispositif « handiscol » permet d’avancer ensemble en confrontant les points de vue ; c’est heureux qu’il ait été maintenu dans l’Isère, et qu’il soit réaffirmé en cette nouvelle rentrée scolaire. E Sylvie Souchard, Présidente de l’association Édito Q C est avec un peu d’appréhension que nous abordions la rentrée en première année de mater- nelle de Jules (4 ans). En mars, nous avions fait notre premier PPS où il a été décidé que Jules irait trois matinées à l’école avec une demande d’AVS sur 6 heures. Ce n’est qu’un jour avant la rentrée que l’on a pu prendre contact avec le maître, qui nous a confirmé la nomination d’une AVS, Murielle. Le jour de la rentrée, nous avons fait connais- sance avec eux. La présence de l’AVS nous a beaucoup rassurés car Jules ne marchant que depuis 3 mois et ne parlant pas encore, il nous semblait important qu’une personne puisse l’aider à s’intégrer et suivre les différentes ac- tivités avec les autres enfants. Jules a en effet plutôt tendance à rester dans l’observation et dans son coin lorsqu’il y a du bruit et de nom- breux enfants. Après cette première matinée, le discours du maître et de l’AVS a été très positif (ce qui n’a pas toujours été le cas auparavant), sans réti- cences sur les difficultés que pouvait poser le handicap de Jules, notre objectif commun étant de le faire progresser dans l’autonomie et la communication avec les autres… L’entrée en maternelle, un événement ! www.arist.asso.fr Lettre mensuelle d’information numéro 28 - octobre 2009

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Témoignage ’ est avec un peu d’appréhension L’entrée à l’école est toujours un grand moment pour les parents d’un enfant porteur de handicap. Il est souvent accompagné de multiples inquiétudes et interrogations. Chrystèle et Philippe, les parents de Jules, témoignent. www.arist.asso.fr Lettre mensuelle d’information numéro28 - octobre2009 Le maître de Jules

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L’entrée à l’école esttoujours un grandmoment pour lesparents d’un enfantporteur de handicap.

Il est souvent accompagnéde multiples inquiétudes

et interrogations. Chrystèleet Philippe, les parents de

Jules, témoignent.

Pour le moment, tout se passe très bien. Julesrejoint sans problème et sans pleurer ses co-pains, il fait le tour de la classe et s‘assoit à unetable. Il a des « coups de pompe » et lesséances de gym sont un peu ardues pour lui,mais Murielle et l’équipe enseignante appren-nent à gérer au mieux son « petit rythme ». Unpremier grand cap est passé, nous avons vécuun moment intense et stressant, mais cetterentrée ne pourra qu’être bénéfique pournotre Jules qui semble déjà avoir grandi…

E Les parents de Jules : Chrystèle et Philippe

TémoignageJules a fait sa rentrée en classede petite section de maternellevendredi 4 septembre 2009.Bien intégré au groupe classeet assisté par Murielle, son auxiliaire de vie scolaire, Julesparticipe aux activités pro-posées en classe trois mati néespar semaine.Le maître de Jules

Ainsi que nous l’avions promis, ce numéroest consacré à l’école. Nous avons toujoursmilité pour que les enfants différents yaient leur place, et ne pouvons que nousréjouir de constater combien les mentalitésont évolué. Les timides tentativesd’intégration des années 80, qui reposaientsurtout sur des initiatives individuelles, ont fait place peu à peu à une réellereconnaissance des besoins de l’enfanthandicapé et surtout, de sa capacité àapprendre. Les derniers textes de loi n’ontfait que mettre en forme ce changementd’état d’esprit dans une opinion publiquetoute prête à changer son regard.Parce que les mots sont importants et quenotre association aussi doit s’adapter, notrecommission « intégration scolaire » estdevenue « parcours scolaires ». Vous noterez le pluriel : c’est lareconnaissance que plusieurs cheminssont possibles pour nos enfants, et que leurprojet de vie peut évoluer au fil du temps.Nous sommes heureux lorsque La Lettrevous présente des expériences positives,mais le rôle de ce journal est aussi d’alertersur certaines situations. Quel que soitl’endroit où sont scolarisés nos enfants,nous restons toujours ambitieux etattendons beaucoup de l’enseignement.C’est pourquoi nous n’avons jamaisménagé l’Education Nationale, qui nous l’aparfois reproché. Cette institution fait degros efforts, mais c’est une grosse machinequi avance à son rythme, en fonction de sespriorités et des budgets qui lui sont alloués :pour elle, ce qui n’est pas mis en place cetteannée le sera l’année prochaine… Nous, parents, sommes impatients parceque notre échelle du temps est calée sur lacroissance de nos enfants. Nous voulons cequ’il y a de mieux pour eux, le plus vitepossible : une inscription qui ne soit pas leparcours du combattant, un temps declasse conséquent, des AVS formés et ennombre suffisant… Le dispositif « handiscol »permet d’avancer ensemble en confrontantles points de vue ; c’est heureux qu’il ait étémaintenu dans l’Isère, et qu’il soit réaffirméen cette nouvelle rentrée scolaire.

E Sylvie Souchard, Présidente de l’association

ÉditoQ

C ’ est avec un peu d’appréhensionque nous abordions la rentréeen première année de mater-nelle de Jules (4 ans). En mars,

nous avions fait notre premier PPS où il a étédécidé que Jules irait trois matinées à l’écoleavec une demande d’AVS sur 6 heures. Ce n’est qu’un jour avant la rentrée que l’on apu prendre contact avec le maître, qui nous aconfirmé la nomination d’une AVS, Murielle.Le jour de la rentrée, nous avons fait connais-sance avec eux. La présence de l’AVS nous abeaucoup rassurés car Jules ne marchant quedepuis 3 mois et ne parlant pas encore, il noussemblait important qu’une personne puissel’aider à s’intégrer et suivre les différentes ac-tivités avec les autres enfants. Jules a en effetplutôt tendance à rester dans l’observation etdans son coin lorsqu’il y a du bruit et de nom-breux enfants.Après cette première matinée, le discours dumaître et de l’AVS a été très positif (ce qui n’apas toujours été le cas auparavant), sans réti-cences sur les difficultés que pouvait poser lehandicap de Jules, notre objectif communétant de le faire progresser dans l’autonomieet la communication avec les autres…

L’entrée en maternelle,un événement !

www.arist.asso.fr Lettre mensuelle d’information numéro 28 - octobre 2009

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Le collectif AVS Isère (ou UDAISSE 38)est né il y a 2 ans environ. Il dépend del’UNAISSE : Union Nationale pourl’Avenir de l’Inclusion Scolaire, Socialeet Éducative.Ce collectif milite pour la création d’unmétier d’Auxiliaire de Vie Scolaire àpart entière et la fin des contratsprécaires comme c’est le casaujourd’hui. Il a notamment fait circulerune pétition pour l’arrêt dessuppressions de postes d’AVS en Isèrequi a recueilli plus de 300 signatures.Cette pétition a été envoyée augouvernement et des représentantesont rencontré Annie David, Sénatricede l’Isère. Depuis cette action, ellesguettent les propositions de l’État.Au niveau départemental, le collectifsoutient, informe et promeut l’échangeentre AVS de l’Isère. Un de leursobjectifs forts actuellement estd’obtenir la mise en place deformations sur les différents handicaps.À ce jour, la formation n’est pas prise encompte dans leur temps de travail etcertaines sont prêtes à le faire sur leurtemps personnel !

Vous pouvez les contacter [email protected] et vousrenseigner sur : http://unaisse.free.fr

L’UDAISSE 38 :militant et engagé

“À la lumière de la médecine, de l’édu -cation précoce et de la neuro -biologie, on ne peut plus dire qu’ils

sont « handicapés mentaux ». On ne peut nonplus parler de déficience mais de diminutionpar rapport à la moyenne. Les conséquencesque nous connaissons, nécessité de prendreplus de temps, de répéter et surtout, de tenircompte du temps de réaction, laissent trop sou-vent à penser que la personne ne sait pas faire,répondre ou même apprendre” expliqueJacqueline London, présidente de l’AFRT etchercheur. Et Sophie Cluzel, présidente del’association Grandir à l’école, d’ajouter : “nosenfants peuvent aller à l’école, ils en sont capa-bles. Avec ou sans aide”.Il faut apprendre à la société à accepter cesdifférences. Les accompagnants scolairesexistent depuis 1982, et ceci grâce au militan-tisme des familles. Leur rôle est majeurauprès de nos enfants : compromis entrecompensation du handicap, accessibilitééducative et apprentissage de l’autonomie.Selon Jean-François Copé, député, porte-paroledu groupe UMP à l’Assemblée Nationale, “laFrance a pris beaucoup de retard par rapport àd’autres pays en matière de handicap”. Il ne s’agitdonc pas uniquement de lignes budgétairesmais bien de menta lité. Aujourd’hui les contratsdes AVS ne sont pas pérennes, il n’existe pas detransfert de compétence et la formation initialereste anecdotique (une soixantaine d’heures).Les contrats sont forcément à durée déter-minée, leur statut est donc très précaire et pastrès attrayant. Qui pourrait souhaiter faire car-rière dans de telles conditions ?Quel métier peut s’apprendre en 60 heures ?Comme le souligne Jean-François Copé, “il est urgent d’explorer de nouvelles pistes !“.

Les différents protagonistes du colloque,ainsi que quelques personnes dans la salle,se prennent au jeu et imaginent quelquespropositions concrètes. La création d’unvéritable métier d’accompa gnant devientalors une évidence qui ne se limiterait pasà l’école uniquement, mais concerneraitaussi l’accompagnement à la cantine, pen-dant les activités périscolaires (et pourquoipas professionnelles), etc…Le projet scolaire doit s’intégrer à partentière dans un projet de vie. Il est nécessairede créer des contrats à temps plein avec lapossibilité d’évolution de carrière. Il faudraalors sûrement imaginer une gestion inno-vante pour le financement de ces postesavec, pourquoi pas, la création d’un groupe-ment d’employeurs.Toutefois, restons vigilants ! Il faut biengarder à l’esprit qu’un accompagnementdoit être réfléchi et établi seulement s’il estnécessaire et bénéfique aux enfants handi-capés. Ils doivent devenir acteurs de leurpropre vie ! E O. Monnier

Le 18 mai 2009, Palais du Luxembourg à Paris, l’association Grandir à l’école aorganisé un colloque sur le thème de l’accompagnement à l’école. Ouvert parIsabelle Debré, Sénatrice des Hauts de Seine, le ton est donné : 1 334 postes d’AVSne seront pas reconduits en décembre 2009. Il est donc nécessaire de réfléchir àun nouveau statut de fonctionnaire accompagnant.

Un accompagnement de qualitépour une scolarisation réussie

Dernière minute, rentrée l Sur les 1 300 AVS-i dont les compé-tences auraient pu être reprises, seules34 aujourd’hui ont signé une pour-suite d’activité avec des associations.l La secrétaire d’État à la solidaritéNadine Morano va porter ungroupe de travail sur la profession-nalisation des AVS en partenariatavec le Ministre de L‘Éducation Nationale. L’objectif est que cela

l PPS : Projet Personnalisé de Scolarisationl AVS : Auxilliaire de Vie Scolairel AFRT : Association Françaisepour la Recherche sur laTrisomie 21l ODPHI : Office Départementaldes Personnes Handicapées de l'Isèrel ITEP : Institut Thérapeutique,Educatif et Pédagogiquel IUFM : Institut Universitaire de Formation des Maîtresl MAS : Maison d'AccueilSpécialiséel FAV: Foyer Art et Vie

Glossaire

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rée 2009

sdébouche sur un vrai métier afind’aborder la prochaine rentrée scolaire 2010/2011 de façon plussereine et efficace pour nos enfantset leurs enseignants. Tout reste àdéfinir, timing, filière profession-nelle, fléchage des financements.

Source : Service d’accompagnement et d’infor-mation pour la scolarisation (www.sais92.fr)

l Qui ?À ce jour 4 administrateurs et 3 bénévoles.l Pour qui ?• Pour tous les parents qui se posent desquestions sur l’intégration scolaire et lesdifférentes orientations possibles pour leurenfant déficient intellectuel.• Pour toute personne qui s’intéresse auxparcours scolaires d’enfants différents.l Pour quoi faire ?• Participer à la représentation des famillesà la CDAPH (Commission des droits et del’autonomie des personnes handicapées)qui prend les décisions relatives aux orien-tations, allocations, aides comme les AVS.Voir composition de la CDAPH sur le site :www.mda38.fr.• Participer aux actions de l’ODPHI. L’Aristest membre du CA de l’ODPHI ce qui per-met de faire remonter les besoins ou pro -blèmes liés à la scolarité auprès des instancesdépartementales. Un exemple concret estla participation à la création de la mallettepédagogique destinée aux enseignants oustructures accueillant des jeunes handi-capés. Pour en savoir plus : www.odphi.fr.• Participer à différents réseaux locaux élaborant des solutions d’intégration (CLIS,UPI…) et s’intéressant aux liens noués entreIME et milieu ordinaire.• Être un partenaire de l’ÉducationNationale, du Conseil Général, de la DDASS,des associations, pour trouver des solutionsaux besoins du territoire de l’Isère.• Favoriser l’intégration scolaire en versantdes subventions aux enseignants porteursde projets artistiques, sportifs, culturels…• Réaliser des actions de communicationpour se faire connaître et surtout faireaccepter le handicap tout en trouvant desmodalités d’apprentissage adaptées. E

Arist : la commission des parcours scolaires

Qui fait Quoi ?

Aides aux écoles 2008-2009 del’Arist : « l’école hors les murs »

L e 24 septembre dernier, la commis-sion des parcours scolaires s’est réu-nie avec les enseignants porteurs de

projets financés par les aides de l’Arist pourl’année scolaire 2008-2009. 7 établisse-ments (4 CLIS, 1 école primaire et 2 UPI) ontreçu une aide financière entre 400 et800 euros chacun qui leur ont permis demener à bien des projets tous aussi beauxque percutants ! Marie-OdileMüller, plasticienne bien con-nue des enfants de l’Arist, atravaillé avec les enfantsde l’école élémentaireMontessori autour de2 fresques géantes.D’abord, le mouve-ment, la danse, puisle fusain, le crayon à papier, le porte-plume et l’encre, etsurtout des enfantsallongés à côté de leurombre colorée. La CLIS deVoiron a mis ses pieds dans lestraces de l’histoire de la ville, les jeunes ontservi de guides pour les touristes et parentscurieux. 10 sites liés aux sens se sont animésaux sons des comédiens en herbe, vidéo àl’appui. La CLIS du Rondeau Montfleury aentamé son 3e tome de parcours sportifs etdécouvertes dans les forêts de l’aggloméra-tion grenobloise. Mais cette fois, ils sontpartis à la chasse aux farfadets avec undrôle d’accompagnateur nature, tout en

repérant les oiseaux, la faune, la flore. Il afallu réunir les énigmes et formules mag-iques de 3 histoires pour découvrir le trésor final ! Et en plus, vive le développe-ment durable car les jeunes n’ont pris queles transports en commun, leurs sacs à doset leurs jambes ! Dans la CLIS Condorcetde Saint Martin d’Hères, ce fut la fêteplusieurs jours de juin autour d’un conte

africain dansé et joué par 3 classes :la CLIS, des CM1 et CM2. Ce pro-

jet transversal porté par lesenseignants a permis de

travailler la diction, lacoordination aux ryth -mes des djembés etbalafons et surtoutde mettre du lienentre tous ces enfants

handicapés ou non.Dans la CLIS d’Echirolles

aussi, un spectacle demarionnettes réalisées par

les jeunes a mis en valeur laclasse dans l’école au grand bon-

heur de tous. Nous avons terminé sur lerythme endiablé des notes de « missionimpossible » à l’UPI du Rondeau-Montfleury,où intégrer des jeunes porteurs d’un handi-cap dans un collège classique ne paraît pasêtre une mission impossible ! Bravo à tousces enseignants pleins d’énergie et desavoir-faire et bravo à tous ces jeunes quirendent actifs et possibles leurs parcoursscolaires ! E S. Lesrel

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La Lettreest une publication de l’Arist :

63, av. de Poisat -38 320 Eybens - 04 76 25 85 76.

Responsable de la rédaction : Sylvie Souchard.Conception graphique : Julie Le Louër.

Maquette : Olivier Monnier.

Ont participé à la rédaction et à la relecture :Laurence Martin, Sylvie Souchard,

Solenn et Olivier Monnier, Chrystèle Lagarde, Philippe Berthier, Florence Richard et Sophie Lesrel.

Imprimé à 1 000 exemplaires par :ALIAS - 13, chemin Albert Camus -

ZA Champ Fila - 38 320 Poisat.

Une info à faire passer ?Un commentaire ?

Un événement à nous signaler ?Écrire à :

[email protected]

AgendauJeudi 15 octobre de 17h30 à 20 hConférence « FamilleS et HandicapS »Dans le cadre du « mois del’accessibilité » organisé par la ville de Grenoble.Amphi ARSH21281 avenue Centrale Domaine Universitaire St Martin d’Hères

Du 15 octobre au 28 NovembreExposition « Les Regardeurs »Projet d’Annie RaymondEspace Malraux à Chambéry

Du 26 octobre au 1er novembreFermeture du Camsp et du Sessad de l’Arist

Jeudi 05 novembre à 20h30« Les Bas Fonds » D’après Maxime Gorki par la Cie L’ApethiL’Heure Bleue à St Martin d’Hères

Mercredi 18 novembrede 10h à 16hForum handiscollycée de Moirans

Dimanche 29 novembreFête de fin d’année de l’AristÀ la Salle des Fêtes d’Eybens

Q

Le 27 mai dernier se tenait l’AG d’Handiscol. Nous n’étions que 25, et seulement5 parents. Mme Lesko, Inspectrice d’Académie, a rappelé le rôle d’Handiscol, la difficulté et l’utilité de son fonctionnement.

L’AG d’Handiscol, fin d’un dispositif utile ?

M. Zaninotto, directeur de laDDASS, nous a annoncé qu’il nesiégerait plus à Handiscol car la

DDASS disparaîtra le 31 décembre 2009. Ellesera remplacée par 2 instances : la CohésionSociale, présidée par le préfet, et l’antennedépartementale de l’ARS (AntenneRégionale de la Santé). Le directeur de laCohésion Sociale devrait siéger à la MDAalors que cette instance ne s’occupera pasdes personnes handicapées et âgées ! Cesera le rôle de l’ARS.Puis chaque bassin a fait le point sur l’annéeécoulée. Les groupes ont difficilement fonc-tionné, mais on peut noter, dans l’IsèreRhodanienne la création d’une Clis à Vienne,d’une UPI à Roussillon ainsi que l’agrémentd’un SESSAD pour handicapés moteurs. LeNord Isère a organisé un forum en novem-bre 2008 autour du handicap, qui fut ungrand succès. Un travail sur la sensibilisationdes collèges, sur la formation des principauxainsi que les AVS et ASEH est en cours. AlpesMontagne a élaboré un livret scolaire enmilieu spécialisé.Ce qui ressort de tous les groupes, ce sontles interrogations concernant l’après UPI, lesUPI professionnelles, l’accompagnement enUPI. Chacun est d’accord pour rappelerqu’Handiscol a pu créer du lien entre tousles intervenants de la scolarité des enfantshandicapés. Mais comment Handiscol peutcontinuer sans la présence du ConseilGénéral et de la MDA ?M. Batailler, Inspecteur d’Académie adjoint, aconfirmé l’ouverture de 2 Clis et 4 UPI(Villard de Lans, Roussillon, Saint Martind’Hères et Grenoble- déficients visuels). Unenouvelle UPI est envisagée à St Georgesd’Espéranche.

En ce qui concerne les UPI professionnelles,l’objectif est de valider des compétencesacquises en cas de non-réussite du CAP. Lascolarité est envisagée sur 3 ou 4 ans, avec unpetit effectif. Les premières sont program-mées en 2010. (On parle du lycée de Fontaine,de l’EREA et du lycée de Bourgoin-Jallieu)Pour les IME, il y a eu un redéploiement despostes : ceux hors présence des enfants ontété supprimés. Des créations ont eu lieu enNord-Isère pour renforcer le temps de scolari-sation. Les parents présents ont relevé le peude temps de scolarisation, voire l’absencepour certains enfants ou jeunes. M. Bataillerrappelle que les enseignants sont sous laresponsabilité du chef d’établissement. Il n’yaura plus de postes d’enseignants, mais desdotations horaires qui seront déterminées enfonction du projet pédagogique de l’éta -blissement, qui fera partie de la conventionsignée par la DDASS, l’EN et l’établissement. Lesréférents scolaires doivent participer aux PPS,même si la réalité est tout autre actuellement.Enfin, la DDASS a annoncé 55 places d’éta -blissement en Isère pour 2009 et 16 en ITEP.Pour 2010, elle prévoit 10 places, tous ser -vices et établissements confondus, et unetrentaine en 2011. Les parents soulèvent leproblème de place en IME. La DDASS répondqu’il n’y aura pas forcément de place en IME,mais plutôt une projection pour créer 5 éta -blissements pour adultes, types MAS ou FAV.Une info est donnée pour conclure cetteAG : le 18 novembre 2009, un forumHandiscol départemental se tiendra au lycéede Moirans, de 10 heures à 16 heures Il seraouvert aux enseignants de Clis, UPI et toutenseignant intéressé. 4 thèmes seront pro-posés : l’autisme, les AVS, les troubles ducomportement et les Dys… E F. Richard

Quand l’échange se crée entre les enseignants et les parents

Le 15 juin, 4 parents ont été invités à l’IUFM à participer à la formationdes enseignants ASH. Mme Girard, formatrice, souhaitait que chacuntémoigne de la scolarité de son enfant, des difficultés rencontrées. Ce fut une expérience très riche car chacun avait un parcoursdifférent. Le directeur de la SEGPaA de Claix est intervenu pour parlerdu fonctionnement de la SEGPA, de l’UPI et des liens créés avecl’IMPRO de Claix. : des passerelles existent bien dans certainsétablissements ! Nous avons pu échanger avec les stagiaires ; onpourra regretter qu’aucun d’eux ne fût originaire d’Isère, seuldépartement à ne pas avoir proposé de formation ASH.Ces participations sont très importantes car cela permet auxprofessionnels (enseignants, sages-femmes, infirmières) d’entendrenos ressentis et ainsi améliorer ces relations dans le futur.

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