l’aide-soignant dans la branche
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ÉTUDE NAT IONALE
L’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications de la Branche sanitaire,
sociale et médico-sociale, privée à but non lucratifPQ
L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE EMPLOI 2007
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
Bien que peu analysée en tant que telle 1, la profession aide-
soignante constitue l’une des professions paramédicales les
plus nombreuses en France. Avec plus de 46 000 emplois recen-
sés au 31 décembre 2006, c’est aussi le premier emploi dans
la Branche (8,4 % des effectifs). Il constitue la porte d’entrée
privilégiée dans les métiers du soin pour les nombreux jeunes
qui tentent chaque année le concours d’entrée en Institut de
Formation d’Aides-Soignants (IFAS).
Derrière cet intitulé générique, les figures de l’emploi sont
pourtant nombreuses : un aide-soignant à l’hôpital n’a pas les
mêmes missions qu’en maison de retraite. En foyer de vie pour
adultes handicapés, son rôle peut parfois rejoindre celui des
aides-médico-psychologiques (AMP).
La diversité d’exercice, la pénibilité des situations rencontrées
ainsi que la forte augmentation des besoins, concourent à faire
de l’aide-soignant l’un des emplois que peinent le plus à recru-
ter les établissements. Ces raisons ont motivé l’Observatoire
de la Branche à inscrire dans son programme d’approfondisse-
ment des résultats de l’Enquête Emploi 2007 une étude spéci-
fique sur l’emploi d’aide-soignant.
Ce “portait métier”, à travers une présentation statistique des
principales caractéristiques de l’emploi d’aide-soignant, a pour
finalité de contribuer à identifier les facteurs risquant d’affecter
le métier et ses emplois, et de développer la réflexion prospec-
tive et le partage d’informations. Fondé en grande partie sur
les données issues de l’Enquête Emploi et de la base de don-
nées formation d’Unifaf, il mobilise 2 autant que possible des
données quantitatives ou qualitatives externes, afin de mieux
identifier la place de l’emploi dans la Branche.
INTRODUCTION1 La plupart des enquêtes s’appuyant sur la statistique publique incluent au sein de la famille professionnelle des aides-soignants, les auxiliaires de puériculture, les aides-médico-psycho-logiques, les assistants dentaires, médicaux et vétérinaires, et les aides de techniciens médicaux, sans les distinguer.2 Voir encadré “Données de cadrage”
Avec plus de 46 000 emplois recensés au 31 décembre 2006, c’est aussi le premier emploi dans la Branche
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1
Partie 4dÉbats et PersPectives sUr la Profession d’aide-soignant4.1 Des frontières à clarifier et à redéfinir
4.2 Une attractivité à développer
4.3 Éléments de synthèse
annexes≥ Niveau des formations correspondant
à la nomenclature fixée par l’Éducation nationale≥ Formations suivies en 2007≥ Référentiel d’activités≥ Référentiel de compétences ≥ Référentiel de formation
bibliograPhie
donnÉes de synthèseL’emploi d’aide-soignant
PrÉambUleLe métier d’aide-soignant
Partie 1QUi sont les aides-soignants ?1.1 Des effectifs en constante croissance
1.2 Des professionnels féminins et surdiplômés
1.3 Un très faible taux de seniors
1.4 Une carrière plutôt médico-sociale
1.5 L’aide-soignant dans la filière soignante
1.6 Une implantation inégale sur le territoire
Partie 2tensions et conditions d’emPloi des aides-soignants2.1 Des emplois en CDI et à temps partiel
2.2 Un bon accès à la formation continue
2.3 De faibles besoins de qualification apparents
2.4 Des conditions de travail jugées éprouvantes
2.5 Un emploi sujet aux difficultés de recrutement
2.6 Peu de chômage
Partie 3les trajectoires Professionnelles des aides-soignants3.1 Une insertion facile sur le marché du travail
3.2 Devenir aide-soignant par la formation continue
3.3 Une mobilité sectorielle
3.4 Une mobilité faible mais assez souvent envisagée
SOMMAIREP. 2
P. 4
P. 8P. 9P. 10P. 11P. 12P. 13P. 14
P. 16P. 17P. 19P. 21P. 22P. 24P. 26
P. 28P. 29P. 30P. 31P. 32
P. 34P. 35P. 36P. 37
P. 38
P. 39P. 40P. 42P. 46P. 48
P. 59
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L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
DONNÉES DE SYNTHÈSE
Un bon accès à la formation : 23 339 stages financés en 2007≥ Un large accès à la formation pour les aides-soignants exer-
çant dans les petits établissements ou dans les établissements
pour personnes âgées ≥ Une nette sous-représentation de formations dans les éta-
blissements de court séjour, mais une partie de l’activité forma-
tion de ces établissements échappe à l’OPCA≥ 97 bilans de compétences financés
Des conditions de travail considérées comme difficiles physiquement et psychologiquement≥ Forte implication émotionnelle et besoin d’un soutien accru
des équipes, générant des risques de burnout augmentant
avec l’âge ≥ Une rémunération peu attractive pour des tâches souvent
considérées comme dévalorisantes≥ Un planning de travail lourd à gérer
Un emploi sujet à de fortes difficultés de recrute-ment (identifiées par 29 % des établissements embau-chant des AS 4)≥ Notamment dans le secteur des personnes âgées (47 % des
établissements)≥ Notamment dans les espaces à dominante rurale (34 % des
établissements)
Une faible mobilité professionnelle vers d’autres métiers≥ Les AS sont, avec les ASH, les professionnels de la filière soi-
gnante les moins sollicités pour quitter leur emploi ; les AS du
secteur privé le sont encore moins que les AS du secteur public.≥ 562 aides-soignants ont bénéficié d’une formation diplô-
mante en 2007. 154 d’entre-eux visaient l’obtention du DEI
1 431 DPAS/DEAS 5 préparés au sein de la Branche dont 850 par la VAE 6 en 2007.
Un emploi en croissance à dominante médico-sociale≥ 46 540 aides-soignants (8,3 % des emplois de la Branche)≥ Des effectifs en forte hausse : +67 % en 7 ans≥ 53 % travaillent dans le médico-social (24 500 salariés)≥ 51 % travaillent au sein des établissements de moins de 100
salariés≥ Les aides-soignants de la Branche représentent 11,7 % de l’ef-
fectif national des aides-soignants
Un emploi essentiellement féminin≥ 90,5 % de femmes≥ Un poids moins élevé en psychiatrie (74 %) et dans le handi-
cap (87 %)≥ Presque exclusivement des femmes au sein des établis-
sements pour personnes âgées (95 %) et – toutes branches
confondues – chez les jeunes générations
Une faible part de “seniors”≥ 8,7 % des aides-soignants ont atteint 55 ans≥ Toutes branches confondues, l’âge moyen de départ en re-
traite est de 57 ans≥ Des seniors plus représentés dans le sanitaire (54 % y travail-
lent), en zones urbaines et dans les établissements pour enfants
handicapés≥ Une sous-représentation dans les établissements d’héber-
gement pour personnes âgées, dans les établissements pour
adultes handicapés et dans les “autres établissements sani-
taires 1”
Un emploi stable malgré des contrastes≥ 89 % des aides-soignants sont en CDI≥ 23 % travaillent à temps partiel, 63 % de salariés à temps par-
tiel au sein des SSIAD 2
≥ Moins il y a de salariés dans un établissement, plus le temps
partiel est important≥ Le temps partiel est plus répandu en Bretagne, Pays de la
Loire et Poitou-Charentes
De faibles besoins de qualification apparents≥ 1,3 % des aides-soignants ont besoin d’acquérir la qualifica-
tion requise pour leur poste≥ Les besoins sont plus importants dans le secteur des per-
sonnes âgées, et dans certaines régions comme l’Alsace et le
Centre≥ Une partie des personnels remplissant des fonctions d’aide-
soignant sans en avoir la qualification sont probablement re-
censés comme ASH 3
1 Dispensaires ou centres de soin, centres de dialyse, établissements de traitement et soins à domicile etc.2 SSIAD : services de soins infirmiers à domicile3 ASH : agent de service hospitalier4 AS : aide-soignant5 DPAS : diplôme professionnel d’aide-soignantDEAS : diplôme d’état d’aide-soignant6 VAE : validation des acquis de l’expérience
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PrinciPales caractÉristiQUes dU secteUr sanitaire≥ Le secteur concentre les effectifs aides-soignants les plus im-
portants (47 %)≥ Le poids des 55 ans et plus est supérieur à la moyenne. Les
CDD et temps partiels y sont en revanche moins nombreux et
le recrutement moins difficile. C’est un secteur plutôt attractif
pour les aides-soignants≥ Si les aides-soignants accèdent à la formation, c’est en partie
hors de ce qui est connu par l’OPCA≥ L’Alsace, le Centre, le Languedoc-Roussillon, la Basse-
Normandie, l’Auvergne et Rhône-Alpes signalent davantage de
besoins de qualification pour leur personnel aide-soignant.
PrinciPales caractÉristiQUes dU secteUr de l’aide aUx Personnes âgÉes≥ 35 % des aides-soignants travaillent dans ce secteur≥ Le risque de burnout est élevé dans ces établissements, de
même que les risques psychosociaux (dépression, anxiété, in-
somnie…)≥ Ces établissements signalent de très fortes difficultés de re-
crutement, dues à un manque d’attractivité≥ Au sein des établissements d’hébergement pour personnes
âgées, les besoins de qualification restent modérés mais comp-
tent parmi les plus élevés≥ Le nombre de départs en formation plutôt élevé témoigne
d’une certaine dynamique de formation≥ En Alsace, Auvergne, Centre, Languedoc-Roussillon, Basse-
Normandie et Rhône-Alpes, les besoins de qualification des
aides-soignants sont plus nombreux.
PrinciPales caractÉristiQUes dU secteUr dU handicaP≥ 18 % des aides-soignants travaillent dans ce secteur, majori-
tairement dans les établissements pour adultes handicapés≥ Dans les établissements pour adultes handicapés, le burnout
des personnels soignants est un risque à observer et à anticiper ;
les difficultés de recrutement restent cependant assez modérées≥ À l’inverse, le secteur de l’enfance handicapée semble très at-
tractif, probablement en raison de meilleures conditions de tra-
vail, et emploie davantage de professionnels en fin de carrière.
44
PRÉAMBULE
Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
5
l’histoireEn 1941, la séparation du secteur social et du secteur sanitaire,
confirmée par la loi de 1975, fait abandonner à l’hôpital sa fonc-
tion d’hébergement des indigents et le recentre sur les soins
curatifs, soins nécessitant une technicité concourant à faire
évoluer le rôle des infirmiers.
Ainsi, la création du grade d’aide-soignant au sein de l’hôpital
public en 1949 est une invention de l’administration hospita-
lière, conséquence du processus de professionnalisation des
infirmiers. Cette nouvelle catégorie permet en effet de proté-
ger la profession infirmière ainsi que son diplôme d’État créé
en 1946. Mais la loi qui soumet l’autorisation d’exercer comme
infirmier à la possession exclusive de ce diplôme présente le
risque pour les hôpitaux de se trouver privés du nombreux per-
sonnel infirmier formé sur le tas et nuit à l’impératif d’hygiène
réclamé par l’institution hospitalière.
Afin de pallier l’incapacité des patients à assumer leurs besoins
élémentaires comme se laver, s’habiller et manger seuls, « la
catégorie d’aide-soignant », d’abord conçue comme provisoire,
car visant au reclassement statutaire et indiciaire d’une partie
du personnel infirmier, se révéle peu à peu un moyen commode
d’assurer la promotion du « petit personnel » hospitalier. Elle est
ainsi retenue définitivement et un espace propre est accordé
aux aides-soignants dans l’organisation du travail.
Pour formaliser cette décision, le CAFAS (Certificat d’Aptitude
aux Fonctions d’Aide-Soignant), formation de 10 mois dont 40
heures de théorie, est alors créé en 1956. Lui succède en 1996
le Diplôme Professionnel d’Aide-Soignant (DPAS, circulaire du
19 janvier 1996), depuis peu remplacé par le Diplôme d’Etat
d’Aide-Soignant (DEAS, Décret n°2007-1301 du 31 août 2007 ;
JO du 02.09.07).
Notons que l’évolution majeure pour la profession est liée à
la parution de l’arrêté du 25 janvier 2005 relatif aux modalités
d’organisation de la validation des acquis de l’expérience pour
l’obtention du diplôme professionnel d’aide-soignant. Il établit
en annexe un référentiel de formation, d’activités ainsi qu’un
référentiel de compétences (voir ci-dessous et en annexe).
Un nouvel arrêté en date du 30 novembre 2009 vient modifier
l’arrêté du 22 octobre relatif à la formation conduisant au Di-
plôme d’État d’Aide-Soignant.
les activitÉs de l’aide-soignant« L’aide-soignant exerce son activité sous la responsabilité de l’in-
firmier, dans le cadre du rôle qui relève de l’initiative de celui-ci,
défini par les articles 3 et 5 du décret n°2002-194 relatif aux actes
professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier.
L’aide-soignant réalise des soins liés aux fonctions d’entretien
et de continuité de la vie visant à compenser partiellement ou
totalement un manque ou une diminution de l’autonomie de la
personne ou d’un groupe de personnes. Son rôle s’inscrit dans une
approche globale de la personne soignée et prend en compte la
dimension relationnelle des soins. L’aide-soignant accompagne
cette personne dans les activités de sa vie quotidienne, il contribue
à son bien être et à lui faire recouvrer, dans la mesure du possible,
son autonomie.
Travaillant le plus souvent dans une équipe pluriprofessionnelle,
en milieu hospitalier ou extrahospitalier, l’aide-soignant parti-
cipe, dans la mesure de ses compétences et dans le cadre de sa
formation, aux soins infirmiers préventifs, curatifs ou palliatifs.
Ces soins ont pour objet de promouvoir, protéger, maintenir et
restaurer la santé de la personne, dans le respect de ses droits et
de sa dignité. » 1
Ainsi, le référentiel d’activités décrit un ensemble de huit acti-vités principales (détail en annexe) :1 Dispenser des soins d’hygiène et de confort à la personne2 Observer la personne et mesurer les principaux paramètres
liés à son état de santé3 Aider l’infirmier à la réalisation de soins4 Assurer l’entretien de l’environnement immédiat de la per-
sonne et la réfection des lits5 Entretenir le matériel de soin6 Transmettre ses observations par oral et par écrit pour main-
tenir la continuité des soins7 Accueillir, informer et accompagner les personnes et leur
entourage8 Accueillir et accompagner des stagiaires en formation
Huit unités de compétences ont été définies, correspondant à
ces huit activités principales. Elles renvoient elles-mêmes à huit
modules de formation décrits dans le référentiel de formation :
Module 1 accompagnement d’une personne dans les activités
de la vie quotidienne, 4 semaines (140 heures)
Module 2 l’état clinique d’une personne, 2 semaines (70 heures)
Module 3 les soins, 5 semaines (175 heures)
Module 4 ergonomie, 1 semaine (35 heures)
Module 5 relation-communication, 2 semaines (70 heures)
Module 6 hygiène des locaux hospitaliers, 1 semaine
(35 heures)
Module 7 transmission des informations, 1 semaine (35 heures)
Module 8 organisation du travail, 1 semaine (35 heures)
la resPonsabilitÉ de l’aide-soignantTout professionnel, comme tout citoyen, doit répondre de ses
actes devant autrui, devant la société, donc éventuellement de-
vant la justice. Cette responsabilité juridique sanctionnée par
1 Référentiel d’activités tiré de l’annexe IV à l’arrêté du 25 janvier 2005 relatif aux modalités d’organisation de la validation des acquis de l’expérience pour l’obtention du diplôme professionnel d’aide-soignant.
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
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un tribunal trouve sa source notamment dans les lois, décrets
et arrêtés (code pénal et civil, décrets infirmiers…).
Selon l’article 14 du décret du 16 février 1993, l’infirmier est
personnellement responsable des actes professionnels qu’il est
habilité à effectuer. Dans le cadre de son rôle propre, il est éga-
lement responsable des actes qu’il assure avec la collaboration
des aides-soignants ou des étudiants qu’il encadre.
Plus concrètement, il est responsable :≥ du choix des actes infirmiers ainsi que de leur réalisation≥ des méthodes et moyens utilisés≥ de la surveillance des effets des soins engagés≥ des résultats obtenus et de leur évaluation≥ des actes délégués à l’aide-soignant, ce qui implique la
connaissance de la fonction d’aide-soignant et des limites de
ses compétences.
Si dans le cadre des activités qu’il accomplit – par définition
sous la responsabilité de l’infirmier – l’aide-soignant venait à
commettre une faute professionnelle, sa responsabilité serait
donc bien sûr engagée mais celle de l’infirmier également.
L’infirmier engage donc sa responsabilité lorsqu’il sollicite l’aide-soignant car il est responsable des conséquences de leur collaboration et c’est à lui de décider de la nature, de l’importance et des modalités de la participation de l’aide-soignant. L’aide-soignant peut quant à lui voir sa responsabilité en-gagée s’il outrepasse ses fonctions. Par exemple : une infirmière demande à une aide-soignante de
distribuer des médicaments (art. 5, Décret no 2002-194 du 11
février 2002). Cette dernière s’exécute et un incident de poso-
logie survient. La responsabilité sera partagée, solidaire (in so-
lidium) : si l’infirmière est responsable des faits des personnes
sous sa garde (art. 1384, code civil), l’aide-soignante aussi, car
en acceptant cette délégation elle a causé un préjudice (art.
1383, code civil).
Ce partage des responsabilités peut cependant faire l’objet de débats ou d’interprétations contradictoires. En
juillet 2008, la cour administrative d’appel de Bordeaux a ainsi
statué sur un contentieux opposant un aide-soignant au centre
hospitalier universitaire de Bordeaux. Elle affirme que le refus
d’un aide-soignant de distribuer des médicaments est consti-
tutif d’une faute.
L’analyse du juge, qui fait aujourd’hui jurisprudence, permet
donc de porter une appréciation concrète de la vie hospitalière,
distinguant :≥ la “simple” distribution de médicaments que peut effectuer
un aide-soignant en lieu et place du patient, la prise de médica-
ment étant un acte de la vie courante ; ≥ l’acte plus technique de délivrance de médicaments, compor-
tant l’aide à la prise et sa vérification ainsi que la surveillance
des effets et l’éducation du patient relevant bien du rôle propre
de l’infirmier en application des alinéas 4 à 6 de l’art. 4311-5.
trois figUres d’emPloi diffÉrentesLe métier d’aide-soignant, bien que réglementé, recouvre
cependant des réalités très différentes selon le secteur d’ac-
tivité au sein duquel il est effectué. L’étude régionale menée
en Aquitaine sur les aides-soignants (2009) a permis la réalisa-
tion d’une trentaine d’entretiens avec des aides-soignants, qui
constituent un matériau riche pour caractériser ces trois figures
d’emploi.
Le secteur sanitaireLes aides-soignants occupent dans les structures hospitalières
une place primordiale car ils sont les professionnels de santé les
plus proches du patient.
Le travail de l’aide-soignant est essentiellement tourné vers le
soin, il est en général très cadré. Il se fait en équipe, le plus sou-
vent sous la forme d’un binôme infirmier/aide-soignant. Pour
les jeunes diplômés, le secteur hospitalier propose un cadre de
travail attirant, la haute technicité de certains services pouvant
être valorisée.
Au sein d’un même établissement sanitaire, l’organisation des
activités menées peut varier selon les services. Ainsi, dans un
établissement sanitaire d’Aquitaine 2, les aides-soignants du
service de cardiologie travaillent toujours en binôme car le
public est très dépendant et la surveillance des soins capitale,
alors qu’en chirurgie orthopédique, la présence d’un seul aide-
soignant est en général suffisante en fin de séjour. Il faut en
outre noter que le raccourcissement des temps de séjour im-
pacte le travail des aides-soignants.
Dans les services de chirurgie ambulatoire, l’aide-soignant
“voit le patient 3 ou 4 fois après l’opération, surveille son état
général (prise de tension…), en informe si besoin est l’infir-
mier diplômé d’État jusqu’à la sortie du patient. L’activité de
l’aide-soignant est donc quasi-exclusivement consacrée à des
gestes techniques 2”. Par ailleurs, un nouveau rôle d’éducation
à la santé semble désormais être confié à l’aide-soignant car
la réduction de la durée de séjour accroît l’importance de l’ap-
prentissage de l’autonomie.
Après avoir été amenés à produire plus d’écrits, les aides-
soignants sont maintenant confrontés à la nécessité de s’ap-
proprier l’utilisation de l’informatique avec la mise en place du
dossier informatisé du patient.
2 Observatoire / Unifaf – CREAHI d’Aquitaine, Portrait de 5 métiers en Aquitaine : Éducateurs spécialisés, cadres intermédiaires, infirmiers, aides-soignants et médecins ; analyse des tensions, pers-pectives et préconisations pour la Branche sanitaire sociale et médico-sociale privée à but non lucratif, 2008-2009 (publication de synthèse).
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7
Le secteur de l’hébergement pour personnes âgéesDans certaines structures, la mise en place effective de la loi
2002-2 3 a pu permettre une amélioration de la connaissance
des patients par les aides-soignants et ainsi une amélioration
de leur prise en charge.
Néanmoins, dans le secteur de l’hébergement pour personnes
âgées, certains aides-soignants mettent en avant le manque
de temps et la nécessité de faire vite, qui peuvent avoir un im-
pact négatif sur la qualité des soins. Les tâches exercées par
les aides-soignants de ce secteur se réduisent souvent aux
toilettes, la prise d’initiatives dans le travail de soin étant for-
tement réduite. En ce qui concerne l’organisation du travail, les
aides-soignants disent travailler souvent seuls, et « cela peut
être difficile parfois, même si des améliorations techniques exis-
tent. » 2
Dans un nombre grandissant d’établissements, les aides-
soignants travaillent aujourd’hui aux côtés d’aides-médico-
psychologiques (AMP). Les frontières entre ces deux emplois
ne sont pas toujours très claires : certains aides-soignants en
EHPAD 4 sont en effet susceptibles, comme les AMP, d’exercer
des activités d’animation ou d’accompagner des personnes
âgées à l’extérieur de l’institution. Dans d’autres établisse-
ments, la volonté est claire de ne pas faire de différence entre
les deux fonctions.
Le secteur du handicapDans le secteur du handicap, les activités propres à l’aide-soi-
gnant ne sont pas nécessairement immédiatement repérables.
Son positionnement se définissant essentiellement par rapport
à celui de l’AMP dans les établissements pour adultes handica-
pés, l’aide-soignant se situe davantage sur les soins techniques,
et l’aide-médico-psychologique sur les aspects relationnels.
Il y a donc une interactivité importante entre les AMP et les
aides-soignants. Comme souvent en EHPAD, la compétence des
AMP en matière de psychologie est reconnue par les aides-soi-
gnants et jugée très enrichissante et complémentaire.
Une aide-soignante, interrogée dans l’étude du CREAHI d’Aqui-
taine, qui a travaillé à la fois à l’hôpital et en hébergement pour
personnes âgées, constate qu’au sein des établissements pour
personnes handicapées, son activité comporte une part de tra-
vail éducatif, en collaboration avec les éducateurs. Cependant,
au niveau du soin à proprement parler, sa pratique actuelle la
conduit à se sentir seule, contrairement à l’hôpital qui permet
davantage le travail d’équipe, notamment à travers le binôme
infirmier/aide-soignant. Dans les établissements pour handi-
capés, la coordination des aides-soignants et des infirmiers est
parfois difficile à cause de l’organisation interne (fonctionne-
ment en pavillons autonomes par exemple).
Dans les établissements pour adultes handicapés, le vieillis-
sement de la population accueillie et l’accroissement des si-
tuations de dépendance augmentent la charge de travail des
aides-soignants. Ainsi, « les repas des résidents peuvent parfois
mobiliser deux aides-soignantes à table (une pour tenir la tête,
l’autre pour donner à manger), ou une seule personne durant plus
d’une heure dans le cas des personnes alitées 2 ».
3 Cette loi vise à faire reposer l’action sociale et médico-sociale “sur une évaluation continue des besoins et des attentes des membres de tous les groupes sociaux, en particulier des personnes âgées et handicapées”4 EHPAD : établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
88
PARTIE 1
QUI SONT LES AIDES-SOIGNANTS ?
Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
99
L’ emploi d’aide-soignant est le plus répandu au sein des établissements de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif, et repré-
sente 8,4% de l’ensemble des emplois de la Branche. Avec un
effectif de 46 060 emplois en métropole (480 sur l’Île-de-la-Réu-
nion), ils représentent environ 11,7% de l’ensemble de la pro-
fession. Ces salariés travaillent au sein de 3 260 établissements.
En 7 ans, la population aide-soignante a progressé de 67%
(27 900 emplois en 2000), soit une croissance supérieure à celle
des emplois du domaine du soin et à celle de la Branche.
DES EFFECTIFS EN
CONSTANTE CROISSANCE
1 2 3 4 5 6
2015
1. 218 408 pers./ 2. 352 606 pers. / 3. 404 816 pers.4. 456 000 pers. / 5. 492 000 pers. / 6. 605 000 pers.
SOURCE : INSEE – ENQUÊTE EMPLOI – TRAITEMENT DARES
100000
700000
600000
500000
400000
300000
200000
1982 2000 2002 2005 2007
donnÉes de cadrage1. effectif moyen annUel des aides-soignantsZ Z donnÉes de cadrage
2. ÉvolUtion rÉgionale de l’emPloi entre 1990 et 1999
de 41 % à 47 % de 37 % à 41 % de 31 % à 37 % de 20 % à 31 %
SOURCE : INSEE – ENQUÊTE EMPLOI – TRAITEMENT DARES
1.1
En lien direct avec l’évolution de la consommation de soins
de santé, les effectifs des aides-soignants (aides-soignants
+ auxiliaires de puériculture + aides-médico-psycholo-
giques (AMP)) sont en hausse continue sur une très longue
période (fig. 1 et 2). Ainsi, entre 1982 et 2007, leur nombre,
tous secteurs confondus, a progressé de 125% et atteint un
total de 492 000 emplois en France métropolitaine (INSEE
moyenne annuelle en 2007). Si on soustrait environ 60 000
auxiliaires de puériculture et 40 000 autres emplois (es-
sentiellement des AMP), l’effectif d’aides-soignants serait
d’environ 390 000 emplois. D’après le rapport du Centre
d’Analyse Stratégique (Les métiers en 2015, Olivier Char-
don, Marc-Antoine Estrade) traitant des conséquences des
départs à la retraite des générations du baby-boom sur
l’évolution des emplois, les aides-soignants font partie des
3 premières familles professionnelles qui créeront le plus
d’emplois entre 1995 et 2015, soit 149 000 créations nettes
(presque un tiers des effectifs en plus par rapport à 2005).
donnÉes de cadrageZ
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10
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
L e travail effectué par les aides-soignants, dans le soin
quotidien auprès des patients, est toujours majoritaire-
ment perçu comme relevant “naturellement” des com-
pétences féminines. Ainsi, avec un taux de féminisation de
90,5 %, les femmes sont nettement sur-représentées dans cette
profession par rapport à l’ensemble des emplois de la Branche
où le taux de féminisation est de 74 %.
C’est dans le champ du handicap, et plus encore dans les éta-
blissements psychiatriques qui conservent une forte tradition
d’emplois masculins, que l’emploi d’aide-soignant est le moins
féminisé (f ig . 3). À l’inverse, la profession est presque exclusive-
ment féminine dans les établissements pour personnes âgées.
3. taUx de fÉminisation selon les secteUrs d’activitÉ
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
ETS DE COURT SÉJOUR
ETS D’HÉBERGEMENT POUR PERSONNES ÂGÉES
91,4 %
90,1 %
74,3 %
89%
93,9 %
95,5%
87 %
91,3 %
ETS DE MOYEN SÉJOUR
AUTRES ETS POUR PERSONNES ÂGÉES
PSYCHIATRIE
HANDICAP
AUTRES ETS SANITAIRES
AUTRES : ETS DU SECTEUR SOCIAL, DE FORMATION, SIÈGES SOCIAUX
DES PROFESSIONNELS
FÉMININS ET SURDIPLÔMÉS1.2
donnÉes de cadrage4. Part des femmes Parmi les aides-soignants
1990 1997 2002
Parmi les -30 ans (%) 92,1 % 91,7 % 96,9 %
Parmi les 30 à 49 ans (%) 90,7 % 90,2 % 90,4 %
Parmi les 50 ans et + (%) 96,0 % 93,6 % 88,8 %
Ensemble (%) 91,8 % 91,0 % 91,2 %SOURCE : INSEE – RECENSEMENT DE POPULATION – TRAITEMENT DARES
Z
SOURCE : DREES, LA FORMATION AUX PROFESSIONS DE LA SANTÉ, N°86 , AOûT 2005, P 135
5 % Niveau VI 67 % Niveau V 24 % Niveau III 3 % Niveau II 1 % Niveau I et II
5 %67 %24 %
Niveau VINiveau VNiveau IV
3 % Niveau II1 % Niveau I et II
donnÉes de cadrage5. rÉPartition des aides-soignants entrÉs enformation en 2004 selon leUr niveaU d’ÉtUdes
Z
Il n’y a guère de différence entre le taux de féminisation des
aides-soignants exerçant dans la Branche et celui de l’en-
semble de la population des aides-soignants (au sens large,
secteurs public et privé lucratif inclus) où la proportion de
femmes est de 91% en 2002 (f ig . 4) . Entre 1990 et 2002,
la part des femmes a globalement peu varié. La surrepré-
sentation féminine est plus affirmée encore chez les jeunes
générations : les femmes sont proportionnellement plus nom-
breuses à débuter dans ce métier avant 30 ans, mais aussi
plus nombreuses à en sortir avant la fin de leur carrière.
On constate en effet un accroissement de cette féminisation
parmi les moins de 30 ans (+5 points en 12 ans). De plus, la
part des femmes de 50 ans ou plus a diminué de 7 points
entre 1990 et 2002, bien que cette classe d’âge augmente
régulièrement (+3 points sur la période) (f ig . 6) .
Le diplôme d’aide-soignant est de niveau V (Voir définitions
en annexe). Néanmoins, 28% des personnes entrées en for-
mation ont déjà un niveau d’études supérieur, et les deux tiers
ont un diplôme de niveau équivalent (f ig . 5) .
conditions d’accès à la formation :
Les épreuves de sélection comprennent une épreuve écrite
d’admissibilité et une épreuve orale d’admission. Les can-
didats doivent être âgés de 17 ans au moins à la date de
leur entrée en formation. Aucune condition de diplôme n’est
requise.
donnÉes de cadrageZ
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
11
I l y a peu de seniors parmi les aides-soignants. En effet,
8,7 % des aides-soignants ont 55 ans ou plus (soit 3 620 sa-
lariés), ce qui est très peu comparativement à l’ensemble
des emplois de la Branche où la part de salariés ayant atteint 55
ans est de 13,9%. En France, la part des 55 ans et plus, tous em-
plois et toutes activités confondus, est de 11,3 % 1. Avec 8,7% de
seniors, les aides-soignants ne font pas partie des 50 emplois
les plus vieillissants de la Branche. À titre comparatif, les salariés
âgés de 55 ans ou plus représentent 11% des infirmiers, 19%
des personnels cadres de santé et 33% des médecins.
Entre 1990 et 2002, la population aide-soignante (AS +
auxiliaires+AMP) a vieilli (f ig . 6) . La pyramide des âges reste
concentrée sur les personnes d’âge mûr, plus de la moitié
ayant entre 35 et 50 ans (54% en 2002). L’âge moyen des
aides-soignants en 2002 est de 40 ans. 6% des salariés sont
âgés de 55 ans ou plus. On pourrait en conclure que les aides-
soignants de la Branche sont plus âgés que dans les autres
branches, mais la comparaison est difficile car les données
de l’INSEE sont plus anciennes. La part d’aides-soignants
âgés de 55 ans ou plus varie selon la zone d’emploi. Plus
nombreux dans les pôles urbains de 30 000 habitants ou plus
(9,3%), ils sont en revanche légèrement sous-représentés
dans les autres zones (7,8% dans les espaces à dominante
urbaine et 7,5% dans ceux à dominante rurale).
En ce qui concerne la répartition selon les régions (f ig . 7 ) , les
aides-soignants âgés de 55 ans ou plus ont un poids plus éle-
vé sur l’Ile de la Réunion, l’Île-de-France, la Basse-Norman-
die, la région PACAC, la Lorraine et la région Midi-Pyrénées.
UN TRÈS FAIBLE
TAUX DE SENIORS1 Source : INSEE – Enquête Emploi 2006
1.3
donnÉes de cadrageZ
donnÉes de cadrage6. ÉvolUtion de la Pyramide des âges (%)
1990 1990
14 13 17
60 6667
2621
15
2002
SOURCE : INSEE – RECENSEMENT DE POPULATION – TRAITEMENT DARES
50 ans et plus 30 – 49 ans Moins de 30 ans
Z
RÉUNION13,6
8
11,6
10,2
10,2
5,2 5,2 7,4 7,1
5,46,1
5,9 8,6
8,6
8,3
9,9
5,5
6,4
7,2
12,1 5,59,9
8,5
donnÉes de cadrage7. Poids en rÉgion des aides-soignants âgÉs de 55 ans oU PlUs
Supérieur à la moyenne nationale Autour
de la moyenne nationale Inférieur
à la moyenne nationale
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
Moyenne nationale : 8,7 %
Z
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
12
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
L es aides-soignants peuvent exercer leur activité en milieu
hospitalier ou extrahospitalier, dans le secteur sanitaire
médico-social ou social. 53 % des aides-soignants (soit
24 500 salariés) travaillent dans le secteur médico-social (fig. 8).
Au sein de ce secteur, les établissements pour personnes âgées
emploient à eux seuls plus du tiers des aides-soignants (16 200
personnes environ, soit 35% des effectifs). Le secteur sanitaire
reste cependant un très gros employeur d’aides-soignants : 46%
y sont salariés. Parmi ces établissements, le court et le moyen
séjour emploient 16 350 aides-soignants, soit 35% environ de
l’effectif national (fig. 9).
L’hôpital permet en effet “plus de stabilité et offre des possibili-
tés de mobilité entre services très variées1”.
1 Observatoire / Unifaf –CREAHI d’Aquitaine, Portrait de 5 métiers en Aquitaine : Éducateurs spécialisés, cadres intermédiaires, infirmiers, aides-soignants et médecins ; analyse des tensions, pers-pectives et préconisations pour la Branche sanitaire sociale et médico-sociale privée à but non lucratif, 2008-2009 (publication de synthèse).
8. rÉPartition selon le secteUr d’activitÉ
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
46 % Sanitaire 35 % Personnes âgées 18 % Handicap 1 % Autres
46 %35 %18 %
SanitairePersonnes âgéesHandicap
1 % Autres
9. rÉPartition des aides-soignants selon l’activitÉ de leUr Établissement
AS Total emplois
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
ETS DE COURT SÉJOUR
ETS DE MOYEN SÉJOUR
PSYCHIATRIE
AUTRES ETS SANITAIRES
ETS D’HÉBERGEMENT POUR PERSONNES ÂGÉES
AUTRES ETS POUR PERSONNES ÂGÉES
HANDICAP
AUTRES
22 %
13 %
5 %
6 %
24 %
11 %
18 %
1 %
12 %
8 %
4 %
4 %
9 %
2 %
38 %
23 %
UNE CARRIÈRE PLUTÔT
MÉDICO-SOCIALE1.4
Au niveau national et toutes branches confondues, seuls
7% des aides-soignants (au sens large) sont salariés hors
du secteur santé-action sociale (fig. 10), mais il est difficile
d’obtenir des données plus fines. Selon des données INSEE
de 1999, deux tiers des aides-soignants travaillaient dans le
secteur sanitaire.
L’emploi d’aide-soignant dans la Branche confirme donc sa
coloration médico-sociale.
donnÉes de cadrageZ
donnÉes de cadrage10. rÉPartition des secteUrs emPloyeUrs d’aides-soignants en 2002
SOURCE : INSEE – ENQUÊTE EMPLOI – TRAITEMENT DARES
93 %2 %5 %
Santé et action socialeAdministration publiqueAutres secteurs
93 % Santé et action sociale 2 % Admin. publique 5 % Autres secteurs
Z
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
13
L e poids des aides-soignants à l’intérieur de la filière soi-
gnante varie selon l’activité des établissements (fig. 11).
Dans le secteur sanitaire, où dominent les soins à di-
mension “technique”, les infirmiers sont de loin les profession-
nels les plus nombreux de la filière : ils représentent près d’un
professionnel du soin 1 sur deux (48 %). C’est aussi au sein de ce
secteur d’activité que la part d’aides-soignants dans la filière
est la plus faible (32 %), avec d’assez fortes variations régio-
nales.
En ce qui concerne le secteur de l’aide aux personnes âgées, les aides-soignants représentent près d’un profes-
sionnel soignant sur deux (49 %), viennent ensuite les ASH 2
(38 %), puis les IDE 2 (13%). Le poids des aides-soignants varie
de 36 % en Basse-Normandie à 68 % sur l’Ile de la Réunion.
L’interprétation de ces écarts est malaisée et devra être appro-
fondie. Une faible part d’IDE pourrait indiquer une transition
plus lente qu’ailleurs vers la médicalisation des établissements
d’hébergement. Le rapport entre le nombre d’AS 2 et d’ASH
peut aussi être un indicateur de turn-over ou de difficultés à
recruter du personnel plus qualifié : les régions frontalières de
l’Ile-de-France (Normandie, Bourgogne, Picardie) ont ainsi un
taux élevé d’ASH. Contre-exemple avec la région Nord-Pas-de-
Calais, qui présente la caractéristique d’avoir un faible taux de
difficultés de recrutement, sur l’emploi d’aide-soignant comme
dans le secteur personnes âgées.
Au sein du secteur du handicap, les aides-soignants sont
également les professionnels soignants les plus nombreux
(47%). Leur poids varie de 26 % à 72 % selon les régions. Le
rapport dans chaque région entre établissements pour enfants
et pour adultes handicapés explique en partie cet écart. Dans
ce secteur, et notamment dans les structures les plus médicali-
sées, il peut y avoir de véritables arbitrages au niveau associatif
entre l’emploi d’aide-soignant et celui des personnels éduca-
tifs, en fonction d’enjeux propres à chaque association ou ter-
ritoire : mode de financement, marché local de l’emploi et de
la formation, projet associatif. L’exemple-type est celui des éta-
blissements pour adultes handicapés de l’Ile de la Réunion où
l’emploi d’aide-soignant se substitue en grande partie à celui
d’AMP ou de moniteur-éducateur.
1 Nous appelons ici “professionnels du soin” les ASH, AS et IDE.2 ASH : agent de service hospitalierAS : aide-soignantIDE : infirmier diplômé d’État
11. l’aide-soignant dans la filière soignante
Sanitaire 48 % IDE 32 % AS 20 % ASH
20 %32 %48 %
ASHASIDE
Personnes âgées 13 % IDE 49 % AS 38 % ASH
38 %49 %13 %
ASHASIDE
Handicap 34 % IDE 47 % AS 19 % ASH
19 %47 %34 %
ASHASIDE
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
L’AIDE-SOIGNANT DANS
LA FILIÈRE SOIGNANTE1.5
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
14
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
D ans la Branche, les aides-soignants représentent 8,4%
des emplois en 2007, mais leur part varie selon les ré-
gions (de 5% à 11%) (fig. 12).
Les aides-soignants travaillent principalement dans des zones urbaines (fig. 13), dans des proportions proches de l’en-
semble des emplois.
On trouve des aides-soignants au sein d’établissements de toute taille et la moitié travaille au sein d’établisse-ments de moins de 100 salariés (51%) (fig. 14). Les aides-soi-
gnants sont cependant proportionnellement plus nombreux
que l’ensemble des emplois de la Branche à travailler dans les
établissements de plus de 100 salariés, établissements majori-
tairement du secteur sanitaire.
RÉUNION10,7
9,7
6,9
7,8
7,8
11,2 8,1 6,9 7,4
7,49
8 7,6
8,6
9,9
7,5
5,6
6,5
7,4
7,9 5,111,3
11,4
12. Poids des aides-soignants dans la branche (%)
Supérieur à la moyenne nationale Autour de la moyenne nationale Inférieur à la moyenne nationale
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
Moyenne nationale : 8,4 %
13. rÉPartition des aides-soignants selon le Zonage Urbain/rUral
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
63 % Pôle urbain de 30 000 habitants et plus
18 % Autres espaces à dominante urbaine
19 % Espaces à dominante rurale
63 %
18 %
19 %
Pôle urbainde 30 000 habitantset plusAutres espacesà dominante urbaine
Espace à dominanterurale
1 % 26 % 24 % 13 % 15 % 21 %
1 2 3
14. rÉPartition des aides-soignants selon la taille des Établissements
4 5 6
1. moins de 10 salariés / 2. entre 10 et 49 salariés / 3. entre 50 et 99 salariés4. entre 100 et 199 salariés / 5. entre 200 et 499 salariés / 6. 500 salariés et plus
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
UNE IMPLANTATION INÉGALE
SUR LE TERRITOIRE1.6
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
15
1616
PARTIE 2
TENSIONS ET CONDITIONS D’EMPLOI DES
AIDES-SOIGNANTS
Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
1717
L es emplois d’aides-soignants sont stables. En effet, le taux de CDD parmi l’ensemble des aides-soignants avoisine les 10%, soit 4 700 salariés (12 % de CDD dans
la Branche) (f ig . 15). Il est probablement plus fort chez les jeunes
aide-soignants, l’Enquête Génération du CEREQ 1 indiquant
un taux de CDI de 64 % parmi les débutants (toutes branches
confondues). Malgré quelques écarts, la taille d’établissement
semble moins influer sur le taux de CDI que l’activité.
Le temps partiel est répandu comme ailleurs dans la Branche. En moyenne, 23 % des aides-soignants travaillant en CDI sont à temps partiel, soit 3 points de moins que la
moyenne nationale tous emplois confondus (26 %). (f ig . 16)
On constate par ailleurs que les aides-soignants travaillant à
temps partiel sont plus répandus dans les établissements si-
tués dans les petites villes, les espaces péri-urbains (28 %) et les
zones rurales (25,5 %).
Le poids des temps pleins varie selon les secteurs d’activité. Les aides-soignants de la Branche ont le plus faible taux d’em-
ploi à temps plein dans les services de soins infirmiers à domi-
cile (dominant dans la catégorie des “autres établissements
pour personnes âgées”) et dans les petits établissements de
santé (centres de santé, hospitalisation à domicile par exemple,
regroupés dans les “autres établissements sanitaires”) (f ig . 17).
Dans ces établissements, où l’emploi à temps plein est plus dif-
ficile à organiser, se posent à n’en pas douter des problèmes de
fidélisation des salariés.
En ce qui concerne les spécificités régionales, la Bretagne, les Pays de la Loire et le Poitou-Charentes se caractérisent par une part de CDI à temps plein inférieure à la moyenne
(f ig . 18). La présence d’activités à fort taux de temps partiel peut
expliquer en Poitou-Charentes une partie de ce différentiel,
mais il est probable que des particularismes régionaux entrent
également en ligne de compte.
Moins il y a de salariés dans un établissement, plus le temps partiel est important (f ig . 19). En effet, près d’un aide-
soignant sur deux (46,4%) travaille à temps partiel au sein des
établissements de moins de 10 salariés.
Attention : il se peut que les aides-soignants partagent leur temps
de travail sur plusieurs établissements, notamment quand il s’agit
d’établissements de petite taille.
1 CEREQ, génération 98, traîtements : CEREQ – DARES
DES EMPLOIS
EN CDI ET À TEMPS PARTIEL
≥
2.1
15. rÉPartition des emPlois selon le tyPe de contrat
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
89 % CDI 10 % CDD 1 % Autres
89 %10 %1 %
CDICDDAutres
16. rÉPartition des cdi selon le temPs de travail
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
77 % ≥ 80 % 21 % De 40 % à 79 % 2 % < 40 %
77 %21 %2 %
≥ 80 %De 40 % à 79 %< 40 %
17. Poids des cdi à temPs Plein selon le secteUr d’activitÉ
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
ETS DE COURT SÉJOUR
ETS DE MOYEN SÉJOUR
PSYCHIATRIE
AUTRES ETS SANITAIRES
ETS D’HÉBERGEMENT POUR PERSONNES ÂGÉES
AUTRES ETS POUR PERSONNES ÂGÉES
HANDICAP
AUTRES
MOYENNE
85 %
84 %
92 %
72 %
78 %
37 %
83 %
66 %
77 %
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
18
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
RÉUNION76,6
61,6
77,3
82,7
82,7
62,4 72,7 85,3 87,8
68,490,8
85,2 74,3
77,7
71,6
78,3
84,1
80,6
84,3
85,7 71,280,6
74,7
18. Poids en rÉgion des aides-soignants en cdi à temPs Plein
Supérieur à la moyenne nationale Autour
de la moyenne nationale Inférieur
à la moyenne nationale
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
46 % 35 % 21 % 23 % 17 % 13 % 23 %
1 2 3
19. Poids des aides-soignants à temPs Partiel Par taille d’Établissement
4 5 6 7
1. moins de 10 salariés / 2. entre 10 et 49 salariés / 3. entre 50 et 99 salariés4. entre 100 et 199 salariés / 5. entre 200 et 499 salariés / 6. 500 salariés et plus / 7. ensemble
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
donnÉes de cadrage20. Part des salariÉs à temPs Partiel et en cddZ
2007 TEMPS PARTIEL CDD
Branche (ensemble des salariés)
26 % 12 %
Secteur éducation, santé, action sociale
29,2 % 10,6 %
National tous secteurs 15,3 % 6,9 %SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
19
E n 2007, 23 339 stages d’aides-soignants ont été financés
par Unifaf, principalement via le Plan de formation (pour
près de 98 % d’entre eux) (f ig . 21). Contrairement aux idées reçues, la part des stagiaires aides-soignants issus de petits établissements est proportionnellement plus importante que leur poids dans l’emploi (f ig . 22).
Près de la moitié des formations sont suivies par des aides-soignants travaillant au sein d’établissements pour personnes âgées (47 %), alors que ces établissements n’em-
ploient que 35 % des aides-soignants (f ig . 23). Cet écart va à
l’encontre de l’affirmation selon laquelle l’accès à la formation
serait difficile dans les maisons de retraite. Encore faut-il consi-
dérer ces chiffres avec prudence dans la mesure où une partie
non négligeable de l’activité formation des établissements
sanitaires n’est pas financée par l’OPCA (formations internes
notamment). La sous-représentation en formation des aides-
soignants de ce secteur peut être trompeuse.
En ce qui concerne le type de formations suivies par les aides-soignants de la Branche, 41 % sont des formations de
groupe (en intra), soit 9 564 stages. Par ailleurs, 539 aides-soi-
gnants ont bénéficié en 2007 d’une formation diplômante (soit
2 % des stages suivis).
Les formations non diplômantes suivies par les aides-soi-gnants concernent des domaines très hétérogènes (f ig . 24).
Ainsi, près d’un tiers des formations non diplômantes a trait
aux domaines administratifs (secrétariat, bureautique, finance,
comptabilité…), techniques (sécurité, secourisme) ou aux
sciences humaines (techniques de communication…).
Attention : les données présentées ici concernent des départs en
formation. Un même salarié ayant suivi plusieurs stages au cours
de l’année 2007 sera compté autant de fois qu’il aura suivi de
formations. Par ailleurs, le processus de déclaration et de saisie
de l’emploi occupé par le stagiaire (à partir de la demande d’ac-
cord préalable ou de la demande de remboursement) n’est en rien
comparable à celui de l’Enquête Emploi. Le calcul de “taux d’accès
à la formation” rapportant des stagiaires à un effectif d’emplois
est donc purement indicatif et à manier avec prudence.
2.2 UN BON ACCÈS
À LA FORMATION CONTINUE
21. formations sUivies Par les aides-soignants selon les disPositifs
SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007
Plan 22 840 97,86 %
Période de pro. 136 0,58 %
Contrat de pro. 77 0,33 %
Tutorat 87 0,37 %
CIF – CDI 199 0,85 %
TOTAL 23 339 100 %
2 %1 %
32 %26 %
30 %24 %
15 %13 %
10 %15 %
10 %21 %
1 2 3
22. rÉPartition des stagiaires selon la taille d’Établissement
4 5 6
1. Moins de 10 salariés / 2. Entre 10 et 49 salariés / 3. Entre 50 et 99 salariés4. Entre 100 et 199 salariés / 5. Entre 200 et 499 salariés / 6. 500 salariés et plus
Lecture : les aides-soignants exerçant dans un établissement de 10 à 49 salariés sont nombreux à bénéficier de formations. Ils représentent 32 % des stagiaires aides-soignants contre seulement 26 % des emplois.
SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007
stagiaires aides-soignants
≥
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
20
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
24. rÉPartition des formations non diPlÔmantes sUivies en 2007 selon le domaine
47 %35 %
20 %24 %
12 %14 %
12 %22 %
5 %1 %
4 %4 %
1 2 3
23. rÉPartition des stagiaires selon le secteUr d’activitÉ de leUr Établissement
4 5 6
1. Ets pour personnes âgées / 2. Autres ets sanitaires / 3. Ets pour adultes han-dicapés / 4. Ets de court séjour / 5. Autres ets / 6. Ets pour enfants handicapés
SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007
stagiaires aides-soignants
DOMAINE DE FORMATION POIDS DANS LES FORMATIONS
Santé 49 %
Social et éducatif 21 %
Technique 12 %
Gestion de l’administration 11 %
Sciences humaines 5 %
Culture générale 1 %
Gestion de l’itinéraire professionnel 1 %
TOTAL 100 %
SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
21
Les besoins de qualification des aides-soignants, tels qu’ils apparaissent dans l’Enquête Emploi, sont modérés. En ef-
fet, la part des aides-soignants en CDI dans la Branche devant
acquérir une qualification requise pour occuper leur emploi est
de 1,3 % (545 salariés). Il ne s’agit cependant que de besoins apparents, une partie des
agents de services hospitaliers / hôteliers font probablement
fonction d’aide-soignant, notamment en EHPAD 1.
C’est dans les établissements pour personnes âgées que les besoins en qualification sont les plus importants : 2,2 % des salariés occupant un emploi d’aide-soignant doivent
acquérir une qualification, soit près de deux fois plus que la
moyenne des aides-soignants tous secteurs confondus (f ig . 25).
Cumulés aux besoins importants en main d’œuvre de ce secteur
dans les années à venir, les besoins en qualification pour ces éta-
blissements pourraient finalement se révéler importants.
Les besoins de qualification des aides-soignants connais-sent également des variations régionales qui ne s’expli-quent pas uniquement par le poids relatif de chacun des secteurs dans ces régions (f ig . 26). Les variations régionales
pourraient ainsi révéler une insuffisance de l’offre de formation
ou des problématiques spécifiques d’attractivité.
1 EHPAD : établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
2.3
25. Poids des as en cdi ayant des besoins de QUalification Par secteUr d’activitÉ
DE FAIBLES BESOINSDE QUALIFICATION APPARENTS
RÉUNION0
0,4
4,5
1,8
1,8
0,2 2,8 1,8 0
0,31,3
2 2
2
0,4
1,4
1,4
0,6
1,8
1,1 0,40,9
3
26. Poids des besoins de QUalification en rÉgion
Supérieur à la moyenne nationale Autour
de la moyenne nationale Inférieur
à la moyenne nationale
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
Moyenne nationale : 1,3 %
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
2,2 %
1,4 %
1,2 %
0,6 %
0,2 %
1,9 %
1,3 %
0,8 %
0,5 %
ETS PERSONNES ÂGÉES
AUTRES ÉTABLISSEMENTS
ETS DE MOYEN SÉJOUR
MOYENNE
ETS POUR JEUNES HANDICAPÉS
ETS DE COURT SÉJOUR
ETS POUR ADULTES HANDICAPÉS
AUTRES ETS ET SANITAIRES
PSYCHIATRIE
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
22
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
DES CONDITIONS DE TRAVAIL
JUGÉES ÉPROUVANTES2.4L’étude PRESST (Promouvoir en Europe Santé et Satisfaction
des soignants au Travail), volet français de l’étude euro-
péenne NEXT (Nurses’ Early Exit Study) financée par la Com-
mission européenne, porte sur les situations de travail et de vie
des personnels soignants (agents de service hospitalier, aides-
soignants, infirmiers, infirmiers spécialistes et cadres soignants
notamment) ainsi que sur les difficultés qu’ils rencontrent dans
l’exercice de leur métier. Elle vise à mieux identifier ce qui peut
expliquer l’abandon prématuré des professions du soin.
Dans l’étude PRESST, qui s’est déroulée entre 2002 et 2003,
un panel correspondant à la répartition nationale des emplois
soignants salariés par type d’employeur, a permis d’interro-
ger des soignants. La répartition des répondants respecte
les proportions de soignants des diverses structures, pour
correspondre à la répartition nationale, soit l’ensemble des
soignants de 55 établissements situés dans cinq régions re-
présentatives :≥ 5 établissements appartenant à un CHU≥ 7 Centres Hospitaliers≥ 4 établissements de soins privés non lucratifs≥ 8 hôpitaux locaux≥ 3 Centres Hospitaliers Spécialisés en psychiatrie (CHS)≥ 10 cliniques≥ 15 maisons de retraite≥ 3 établissements pour personnes handicapées
Une rÉmUnÉration PeU attractive 1
Selon l’étude PRESST, 55,5% des aides-soignants de l’AP-HP
déclarent avoir un salaire insatisfaisant par rapport à leurs
besoins financiers. Pourtant, les aides-soignants dans le sec-
teur public ont actuellement un salaire un peu plus élevé
que leurs confrères du privé. Leur salaire varie de 1358 eu-
ros nets pour un aide-soignant de classe normale en dé-
but de carrière, à 1860 euros nets pour un aide-soignant de
classe exceptionnelle en fin de carrière. Le salaire médian
des aides-soignants, tous secteurs d’activité confondus, est
de 1410 euros nets mensuels en 2006-2007 2, soit 30 euros
de plus qu’en 2005.
Un Planning de travail loUrd à gÉrer
Les horaires variables, le travail de nuit, le soir, le dimanche,
ou les jours fériés sont le lot de la plupart des aides-soi-
gnants et ont des répercussions sur leur vie privée.
Ainsi, selon l’étude PRESST, 34 % des aides-soignants décla-
rent devoir modifier régulièrement leurs activités person-
nelles en raison de changements impromptus de leur plan-
ning de travail, et 23 % des aides-soignants ayant des jeunes
enfants déclarent ne pas avoir de solution satisfaisante pour
les faire garder pendant le temps de travail, soit 3 points de
plus que parmi l’ensemble des personnels soignants.
Par ailleurs, ces horaires et la pénibilité physique du travail
rendent la pratique d’un sport ou de loisirs plus difficiles à or-
ganiser. Seule une minorité de soignants (tous métiers confon-
dus) fait du sport régulièrement, 49 % déclarent n’avoir aucune
activité sportive, et 54 % n’avoir aucun loisir, ou moins d’une
fois par mois. Or, la pratique d’une activité sportive préserve
ou améliore la santé, réduit la fatigue, les troubles musculo-
squelettiques et peut ainsi réduire les accidents du travail.
Un travail à forte PÉnibilitÉ
PhysiQUe et PsychologiQUe
Dans la mesure où les transferts de patients sont fréquents,
les aides-soignants ont besoin d’avoir une bonne santé phy-
sique. Selon l’indice de santé perçue utilisé par l’Organisation
Mondiale de la santé 3, les aides-soignants perçoivent leur
santé comme moins bonne que les autres soignants. En ef-
fet, la pénibilité physique de leur travail est particulièrement
importante, c’est surtout le cas dans les hôpitaux locaux, les
maisons de retraite et les établissements pour personnes
handicapées, où les aides-soignants sont particulièrement
nombreux.
Ainsi, selon l’étude PRESST, 58 % des aides-soignants décla-
rent être insatisfaits ou très insatisfaits de leurs conditions phy-
siques de travail, soit le taux le plus élevé parmi l’ensemble des
professionnels du soin (40 % chez les ASH ; 45 % chez les IDE ;
27 % chez les cadres de santé), et plus de 37 % se déclarent
épuisés physiquement.
le maintien dans l’emploi, dans de bonnes conditions, des
aides-soignants atteignant la deuxième partie de carrière est
donc conditionné à une réduction de la pénibilité physique du
travail.
Les aides-soignants ont un métier à forte pénibilité psycho-
logique, renforcée par une grande implication émotionnelle
vis-à-vis de leur métier, de l’institution et des patients.
Cette forte implication émotionnelle peut être l’une des com-
posantes du phénomène de burnout qui associe trois di-
mensions : l’épuisement émotionnel, le désinvestissement du
relationnel et la diminution du sentiment d’accomplissement
personnel. Le burnout en lien avec les soins aux patients est
plus élevé chez les aides-soignants que pour l’ensemble des
personnels soignants 4 (34,5, vs 33,7 sur l’ensemble) (f ig . 27 ) .
On constate également qu’il augmente avec l’âge dans tous
donnÉes de cadrageZ
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
23
les métiers du soin, et en particulier chez les aides-soignants
où il atteint son niveau le plus élevé chez les personnels de
55 ans et plus. Il faut noter que la pénibilité morale du travail
est majorée en cas de manque de soutien psychologique et
de travail d’équipe. Or, l’insatisfaction du soutien psychologique
reçu au travail concerne 66,1 % de l’ensemble des soignants et
66,4 % des aides-soignants.
En effet, seuls 12 % des aides-soignants déclarent pou-
voir discuter régulièrement de questions psychologiques en
groupe avec une personne spécialisée, et 53 % ne le peuvent
pas alors qu’ils le souhaiteraient.
Par ailleurs, l’insuffisance du temps de chevauchement pour les
transmissions est soulignée par 53,4 % des aides-soignants.
Le score de burnout (Maslach 5) des personnels de la filière
soignante (Agents de Service Hospitalier (ASH), Aides-soi-
gnants, Infirmiers Diplômés d’Etat (IDE), IDE spécialistes,
cadres soignants), est plus élevé en psychiatrie et au sein des
maisons de retraite (f ig . 28) . Il est plus bas en pédiatrie et en
hôpital de jour, surtout dans sa dimension de désinvestisse-
ment professionnel. Les besoins de traitement pour troubles
de la santé mentale sont plus fréquents chez les soignants
travaillant en hôpital de jour (15 %) ou en établissement de
long séjour et en maison de retraite (11 %). Dans ces der-
niers, près de 30 % des soignants embauchés déclarent des
troubles de la santé mentale (dépression, anxiété, insomnie,
burnout), qu’ils soient suivis ou non par un médecin.
SOURCE : ÉTUDE PRESST - SANTÉ, SATISFACTION AU TRAVAIL ET ABANDON DU MÉTIER DE SOIGNANT, 2004
403020
Non Oui, sans avoir vu de médecin Oui, en étant suivi par un médecin
SOURCE : ÉTUDE PRESST - SANTÉ, SATISFACTION AU TRAVAIL ET ABANDON DU MÉTIER DE SOIGNANT, 2004
74 %
74 %
74 %
74 %
71 %
83 %
76 %
14 %
16 %
19 %
13 %
15 %
15 %
16 %
13 %
9 %
8 %
10 %
7 %
13 %
10 %
11 %
13 %
15 %
donnÉes de cadrage27. score de bUrnoUt (maslach 5) des Personnels soignants en lien avec les soins aUx Patients, selon le service
donnÉes de cadrage28. frÉQUence des troUbles de la santÉ mentale (bUrnoUt, dÉPression, anxiÉtÉ, insomnie) dÉclarÉs, selon le tyPe de service
Z Z
SOINS INTENSIFS RÉANIMATION D’URGENCE
MÉDECINE
CHIRURGIE
PÉDIATRIE
OBSTÉTRIQUE GYNÉCOLOGIE
PSYCHIATRIE
MAISONS DE RETRAITE / LONG SÉJOUR
DOMICILE
JOUR SEM.
MÉDECINE
CHIRURGIE
PÉDIATRIE
OBSTÉTRIQUE GYNÉCOLOGIE
PSYCHIATRIE
MAISONS DE RETRAITE / LONG SÉJOUR
SERVICE D’AIDE À DOMICILE
HOSP. DE JOUR
78 %
75 %
1 www.metiers.santeso-lidarites.gouv.fr/metiers-aide_soignant-24.html2 INSEE, Revenus-Salaires – Salaire médian par profession, Enquêtes emploi 2006-20073 Le score regroupe les questions sur la perception de son état de santé de façon absolue et en comparaison avec les autres personnes du même âge. Il porte aussi sur la crainte de la dégradation de son état de santé.4 Total inférieur à 17 : basTotal compris entre 18 et 19 : modéréTotal supérieur à 30 : élevé5 Le Maslach Burnout Inven-tory’s (HBI) est une mesure formée de trois sous-échelles utilisées pour constituer la mesure du syndrome d’épui-sement professionnel. Cette mesure est aujourd’hui large-ment validée. L’épuisement, la dépersonnalisation et la réduction de l’accomplisse-ment personnel sont mesurés séparément.
5 %
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
24
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
UN EMPLOI SUJET AUX DIFFICULTÉS
DE RECRUTEMENT2.5 A u sein de la Branche, 935 établissements de la Branche
ont signalé des difficultés de recrutement d’aides-soi-
gnants, soit en moyenne 29 % des établissements qui en emploient.Ces difficultés sont particulièrement importantes au sein du
secteur des personnes âgées (f ig . 29). En effet, 47% des éta-
blissements de ce type signalent des difficultés de recrutement
d’aides-soignants, tandis qu’ils concentrent 35% des effectifs
aides-soignants de la Branche. Notons qu’au sein de ce secteur,
les établissements d’hébergement ont plus de facilité à recruter
que les services de maintien à domicile ou les services sociaux
en faveur des personnes âgées. Les établissements exerçant
dans le champ du handicap sont quant à eux moins de 15% à
signaler des problèmes de recrutement.
Une analyse selon la zone d’activité des établissements em-
ployeurs d’aides-soignants révèle que les établissements situés
en zone rurale sont plus exposés aux difficultés de recrutement
(33,8%, soit 5,1 points de plus que la moyenne) (f ig . 30).
La lecture de la carte des difficultés de recrutement pour les
aides-soignants ne livre pas d’explications immédiates (f ig . 31).
Parmi les régions les plus en tension, on trouve trois grandes ré-
gions à dominante sanitaire : Rhône-Alpes, Ile-de-France et Lor-
raine. L’enquête BMO 1 (f ig . 33) pose la question de l’adéquation
des besoins avec le dispositif de formation régional. Les régions
Ile-de-France et Rhône-Alpes ont ainsi l’une comme l’autre mis
le développement des formations d’aide-soignant à l’ordre du
jour de leur schéma des formations sanitaires et sociales.
L’analyse comparée de la part d’emplois d’aides-soignants à
temps partiel et de la part des établissements signalant des
difficultés de recrutement selon le secteur d’activité principal,
permet ce constat : les deux secteurs présentant le plus fort
taux de temps partiels (personnes âgées et autres établisse-
ments sanitaires) sont aussi ceux qui rencontrent des difficul-
tés de recrutement notables (f ig . 32). Ainsi, même si d’autres
facteurs entrent en jeu pour expliquer les différentiels d’attrac-
tivité entre les secteurs, le lien entre travail à temps partiel et
difficultés de recrutement semble assez solide.
D’après l’enquête BMO 2008, les difficultés de recrutement
d’aides-soignants (au sens large) se concentrent principa-
lement dans la région Ile-de-France, où les besoins en main
d’œuvre sont élevés, mais également dans les régions mon-
tagnardes et rurales. Les régions réputées les plus attractives
pour les personnes âgées (Ile-de-France, Aquitaine, Midi-
Pyrénées…) rencontrent également des difficultés de recru-
tement (fig. 33).
donnÉes de cadrageZ
46 %18 %
35 %47 %
18 %14 %
1 %16 %
1 2 3
29. emPloi et difficUltÉs de recrUtement selon les secteUrs
4
1. Sanitaire / 2. Personnes âgées / 3. Handicap / 4. Autres secteurs
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
Aides-soignants en CDI Difficultés de recrutement
30. Part des difficUltÉs de recrUtement Par Zone d’activitÉ de l’Établissement (%)
1
28,3 %
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
2
25,9 %
3
33,8 %
1. Pôle urbain de 30000 hab. et plus 2. Autres espaces à dominante urbaine3. Espace à dominante rurale
1 BMO : enquête besoins en main-d’œuvre, source : Pôle Emploi
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
25
donnÉes de cadrage33. difficUltÉs de recrUtement d’aides-soignants selon les dÉPartements
Z
RÉUNION6,5
20,5
21,5
25,5
25,5
32,9 24,6 29,1 17
24,712,6
12,9 40
33,2
29,2
36,1
21
8,1
14,9
40,7 18,234,1
24,9
31. Part des Établissements signalant des difficUltÉs de recrUtement selon les rÉgions (%)
Supérieur à la moyenne nationale Autour
de la moyenne nationale Inférieur
à la moyenne nationale
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
Moyenne nationale : 28,7 %
15 %12 %
16 %23 %
8 %17 %
28 %19 %
34 %47 %
22 %11 %
16 %15 %
1 2 3
32. taUx de temPs Partiel et difficUltÉs de recrUtement cheZ les aides-soignants
4 5 6 7
Temps partiel Difficultés de recrutement
1. Ets de court séjour / 2. Ets de moyen séjour / 3. Psychiatrie / 4. Autres ets sani-taires / 5. Personnes âgées / 6. Enfance handicapée / 7. Adultes handicapés
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
79 % et plus (16) De 67 % à 78 %
(19) De 54 % à 66 %
(22) Moins de 54 % (39)
SOURCE : PÔLE EMPLOI – ENQUÊTE BMO 2008
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
26
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
PEU DE
CHÔMAGE2.6Toutes branches confondues, le chômage au sein de la fa-
mille professionnelle des aides-soignants (FAP V0, compre-
nant également les auxiliaires de puériculture et les aides-
médico-psychologiques) est peu répandu (f ig . 34) .
En effet, le taux de demande d’emploi, (indicateur de
chômage par famille professionnelle) a diminué de plus
d’un point depuis 10 ans, et atteint 2,3 % en 2007, soit
un taux très faible au regard de la moyenne nationale de
2007 qui est de 8,6 % (f ig . 35) .
À titre comparatif, au sein de certaines familles profession-
nelles comme la communication, les arts ou le spectacle, ce
taux atteint 18,5 %.
donnÉes de cadrageZ
SOURCE : ANPE - DARES, DEFM DE CATÉGORIE 123
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2006
2005
12 768
11 805
8 791
10 170
17 706
12 640
8 573
13 841
16 631
16 953
5 000 10 000 15 000
donnÉes de cadrage34. ÉvolUtion dU nombre de demandeUrs d’emPloi d’aide-soignant
Z Z donnÉes de cadrage 35. taUx de demande d’emPloi
1997 2004
3,4 % 3 %
Taux de demande d’emploi : ratio des DEFM (demandeurs d’emploi en fin de mois) de catégorie 1+2+3 hors activité réduite sur la somme de l’emploi et des DEFM de catégorie 1+2+3 hors activité réduite. Il est calculé en moyenne annuelle. L’emploi : nombre de personnes en emploi au sens du BIT, en moyenne sur l’année (source : Enquête Emploi de l’Insee).
Les demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à Pôle emploi et ayant une demande en cours au dernier jour du mois. Il existe 8 catégories, dont :Catégorie 1 : personnes immédiatement disponibles, à la recherche d’un emploi en CDI à temps plein.Catégorie 2 : personnes immédiatement disponibles, à la recherche d’un emploi en CDI à temps partiel.Catégorie 3 : personnes immédiatement disponibles, à la recherche d’un emploi à durée limitée (CDD, mission d’intérim, vacation).
SOURCE : INSEE, RECENSEMENT DE POPULATION - TRAITEMENT : DARES
2000 2005
2,6 % 3,2 %
2002 2007
1,8 % 2,3 %
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
27
2828
PARTIE 3
LES TRAJECTOIRES PROFESSIONNELLES DES
AIDES-SOIGNANTS
Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
2929
3.1 UNE INSERTION FACILE SUR
LE MARCHÉ DU TRAVAIL
donnÉes de cadrage36. catÉgories sociales
5 % Agriculteurs 10 % Artisans, commerçants
et chefs d’entreprise 11 % Cadres et professions
intellectuelles supérieures 8 % Professions intermédiaires 34 % Employés 32 % Ouvriers
5 %10 %
11 %
AgriculteursArtisants, commerçantset chefs d’entreprisesCadres et professionsintellectuelles supérieures
8 % Professions intermédiaires34 % Employés32 % Ouvriers
3 % Agriculteurs 7 % Artisans, commerçants
et chefs d’entreprise 13 % Cadres et professions
intellectuelles supérieures 23 % Professions
intermédiaires 28 % Employés 26 % Ouvriers
3 %7 %
13 %
AgriculteursArtisants, commerçantset chefs d’entreprisesCadres et professionsintellectuelles supérieures
23 % Professions intermédiaires28 % Employés26 % Ouvriers
SOURCE : CEREQ, GÉNÉRATION 1998 – TRAITEMENT CEREQ-DARES
Catégorie sociale du père à la fin des études
Catégorie sociale de la population active en 1998
donnÉes de cadrage37. nombres de diPlÔmes d’aides-soignants dÉlivrÉs entre 1998 et 2005
SOURCE : DRASS, ENQUÊTE ÉCOLES DE FORMATION – PAS D ’ENQUÊTE EN 2001
1998
2002
13 461
12 528
16 608
19 854
24 122
2000
2004
2005
20 00010 000
36 % CDD, saisonnier 47 % CDI 10 % Fonctionnaire 0,3 % Non salarié 1 % Apprenti 2 % Contrat de qualification,
adaptation 2 % CES, emploi-jeune,
stagiaire 2 % Intérim
donnÉes de cadrage38. statUt des aides-soignants de la gÉnÉration 98, en 2003
SOURCE : CEREQ, GÉNÉRATION 1998, TRAITEMENT CEREQ-DARES
36 %47 %
CDD, saisonnierCDI
10 % Fonctionnaire0,3 % Non salarié1 % Apprenti2 % Contrat de qualification,
adaptation2 % CES, emploi-jeune,
stagiaire2 % Intérim
l’origine sociale des aides-soignants est diversifiée
Bien que la part de cadres et de chefs d’entreprise soit équi-
valente à la moyenne nationale (21 % contre 20 % au niveau
national), on constate que les catégories sociales les moins
élevées (ouvriers et employés) sont sur-représentées dans le
métier du père des aides-soignants (66 % vs 54 %) (f ig . 36) .
depuis 2002, le nombre de diplômés augmente chaque année
(+ 83 % en 4 ans) (f ig . 37 ). 24 122 aides-soignants ont obtenu
leur diplôme en 2006, ce qui représente entre 4 % et 5 % de
l’effectif national des aides-soignants.
la première insertion est rapide mais souvent précaire.
En effet, la courbe des effectifs des aides-soignants, en
constante croissance, ainsi que les besoins grandissants
des établissements du secteur sanitaire et médico-social
engendrent de bonnes conditions d’insertion profession-
nelle pour les aides-soignants débutants. Pour ceux qui
exercent un emploi en mars 2001, soit trois ans après la
sortie de l’école, la durée moyenne de chômage est de 2,2
mois. Il n’en reste pas moins que 43 % des aides-soignants
au chômage ont moins de 30 ans en 2003 (f ig . 38) .
Les aides-soignants débutants se concentrent majoritaire-
ment dans les grandes agglomérations, notamment en Île-
de-France (24 %) et en Rhône-Alpes (12 %) ; viennent ensuite
les régions PACA et Aquitaine (7 % chacune).
Notons la forte proportion d’emplois précaires parmi les dé-
butants : plus de 36 % des débutants sont en contrat à durée
déterminée ou en emploi saisonnier.
donnÉes de cadrageZ
Z Z
Z
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
30
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
DEVENIR AIDE-SOIGNANT PAR LA
FORMATION CONTINUE3.2 E n 2007, 1 431 salariés se sont engagés dans un proces-
sus visant l’obtention du diplôme d’aide-soignant, dont
850 par la VAE 1 (60 % des actions) (f ig . 39). Près de 40 %
des salariés de la Branche visant le diplôme d’aide-soignant
étaient agent de service de soins ou de service hospitalier et 14 % occupaient déjà un emploi d’aide-soignant. La majo-
rité travaillait dans le secteur des personnes âgées (f ig . 40). La VAE bénéficie fortement aux personnes expérimentées, la
part de salariés âgés de moins de 35 ans étant de 15 %, contre
45 % pour les stagiaires suivant la formation d’aide-soignant
complète (f ig . 41).
Parmi les 579 formations d’aide-soignant financées en 2007, 99 l’ont été par le CIF 2, 67 par le contrat de professionnalisa-tion, les autres l’étant soit par le Plan de formation soit par la
période de professionnalisation, soit par une combinaison des
deux 3. On peut faire deux constats : ≥ La diversification des voies d’accès à la formation ne s’est
pas encore imposée contrairement à l’obtention du DEAMP 4,
également de niveau V, 1 200 contrats de professionnalisation
s’étant conclus en 2007 en vue de l’obtention de ce diplôme.≥ 92 % de ces contrats ont été conclus dans 4 régions seulement 5
dont l’Ile-de-France qui en représente à elle-seule 58 % (fig. 42).
40. rÉPartition des stagiaires ayant visÉ Un diPlÔme d’as selon le secteUr d’activitÉ de leUr Établissement
DPAS VAE DPAS DSB VAE AS ** Uniquement sur la base de stagiaires ayant suivi le module obligatoire de 70 heures.
SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007
SECTEUR DES PERSONNES ÂGÉES
SANITAIRE
SECTEUR DU HANDICAP
AUTRES ETS (OF ET SIÈGES)
AUTRES SECTEURS
56,3 %
27,5 %
10,9 %
4,7 %
0,7 %
60,8 %
60 %
19,7 %
26 %
12,1 %
8 %
6,5 %
1 %
41. rÉPartition des stagiaires selon leUr âge
VAE DPAS
15 % 45 % 40 %
17 %45 % 38 %
DPAS
33 %14 % 53 %
DSB VAE AS*
Moins de 35 ans Entre 35 et 45 ans Plus de 45 ans * Uniquement sur la base de stagiaires ayant suivi le module obligatoire de 70 heures.
SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007
42. rÉPartition des deas financÉs en 2007
CIF Plan de formation Contrat de
professionnalisation Période de
professionnalisation
SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007
1507515
1 VAE : validation des acquis de l’expérience2 CIF : congé individuel de formation3 Les contrats d’apprentissage sur le diplôme sont inexistants4 DEAMP : diplôme d’état d’aide médico-psychologique5 Ile-de-France, Basse-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Alsace
1 %
3 %
39. rÉPartition des salariÉs ayant visÉ Un diPlÔme d’aide-soignant, selon leUr emPloi d’origine
EMPLOI D’ORIGINE DPAS %
VAE DPAS %
VAE 3 DSB %
Agent de service de soins / ASH
221 38 % 241 41 % 142 55 %
Aide- soignant
133 23 % 50 8 % 12 5 %
Services généraux 1
104 18 % 144 24 % 52 20 %
Aide à la personne 2
64 11 % 121 20 % 43 17 %
Autres 57 10 % 37 6 % 10 4 %
Total 579 100 % 593 100 % 259 100 %1 Agent de service logistique, agent d’entretien, de maintenance, etc.2 Garde malade, lingère, etc. 3 Uniquement sur la base de stagiaires ayant suivi le module obligatoire de 70 heures.
SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
31
I l n’existe pas pour le moment d’études permettant de re-
tracer finement les trajectoires des salariés de la Branche
et notamment des aides-soignants. L’Enquête Emploi ne
permet pas de corriger cette carence. Toutefois, la mise en rela-
tion de plusieurs indicateurs autorise quelques hypothèses, qui
reposent sur deux postulats, au demeurant discutables : ≥ plus le taux de salariés ayant atteint 55 ans dans un secteur
est élevé, plus on peut penser que ce secteur est attractif pour
des salariés expérimentés. Ce différentiel de taux peut aussi
traduire d’autres réalités comme l’époque à laquelle le secteur
concerné s’est développé et qualifié. Le développement et
l’exigence de qualification du secteur “adultes handicapés” et
“personnes âgées” sont ainsi plus récents que ceux du secteur
“enfance handicapée”≥ plus le taux de CDD est élevé dans un secteur et plus la pro-
babilité qu’il accueille des salariés en début de carrière est forte.
À partir de ces deux postulats, on peut faire les constats sui-
vants : la corrélation entre taux de CDD et part des salariés ayant
atteint 55 ans se vérifie dans tous les secteurs, à l’exception de la
psychiatrie. Ainsi, quand le taux de CDD est élevé, la part des 55
ans et + est faible, indiquant un secteur à l’emploi plus précaire
ou à fort turn-over, c’est à dire en déficit d’attractivité (fig. 43).
Trois secteurs sont particulièrement concernés : ≥ le secteur des personnes âgées : le taux de CDD y est très
élevé, la part d’aides-soignants atteignant 55 ans est faible. On
a vu par ailleurs que c’est le secteur d’où proviennent le plus de
stagiaires préparant le DEAS par la formation ou la VAE ; c’est
vraisemblablement pour les aides-soignants le moyen d’inté-
grer les métiers du soin et le secteur sanitaire et médico-social.≥ les établissements de court séjour : le taux de CDD est
plus faible et la part d’aides-soignants “seniors” plus élevée. La
technicité des soins qui s’y dispensent est plus valorisante pour
les professionnels de soin. Ce sont des établissements qui n’ont
guère de difficultés de recrutement et représentent un lieu de
travail attractif pour des aides-soignants confirmés.≥ les établissements de l’enfance handicapée : le taux de
CDD y est faible et les aides-soignants âgés assez nombreux.
Proposant un emploi pérenne, fonctionnant majoritairement
en externat de semaine, offrant des possibilités de temps par-
tiel, et étant plus éloignés du stress et de la pression de l’hôpi-
tal, ces établissements peuvent constituer le cadre idéal pour
une fin de carrière d’aide-soignant.
Cette typologie sommaire mériterait naturellement d’être affi-
née mais dessine des trajectoires probables chez les aides-soi-
gnants de la Branche. Sachant que l’âge moyen de départ en retraite des aides-soignants est de 57 ans 1, les établissements
sanitaires qui concentrent un grand nombre de l’effectif (19 300
aides-soignants en CDI) et les établissements de l’enfance han-
dicapée vont devoir ainsi faire face à un nombre important de
départs dans les toutes prochaines années (plus de 2 000).
3.3 UNE MOBILITÉ
SECTORIELLE
43. taUx de cdd et taUx de 55 ans et PlUs cheZ les aides-soignants
CDD CDI de 55 ans et plus
SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007
ETS DE COURT SÉJOUR
ETS DE MOYEN SÉJOUR
PSYCHIATRIE
AUTRES ETS ET SANITAIRES
PERSONNES ÂGÉES
ENFANCE HANDICAPÉE
ADULTES HANDICAPÉS
9 %
9 %
6 %
10 %
12 %
8 %
8 %
11 %
11 %
9 %
7 %
7 %
13 %
7 %
1 DARES-CAS, Les métiers en 2015, La documentation française, 2007, p106
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
32
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
UNE MOBILITÉ FAIBLEMAIS ASSEZ SOUVENT ENVISAGÉE3.4
D ans la Branche, la mobilité des aides-soignants vers d’autres métiers, notamment le métier d’infirmier, est faible (f ig . 47 ) :
En 2007, 154 salariés de la Branche occupant une fonction
d’aide-soignant ont suivi une formation visant à obtenir le di-
plôme d’État d’infirmier, soit 0,3 % de l’ensemble des aides-soi-
gnants de la Branche. Néanmoins, les besoins en main d’œuvre
pour la profession infirmière sont importants, et ce métier est
la continuité directe de celui d’aide-soignant. Dès qu’ils peu-
vent justifier de trois années minimum de service, les aides-
soignants ont la possibilité de se présenter aux épreuves de
sélection à l’entrée en Institut de Formation en Soins Infirmiers,
où un quota de 20 % des places leur est réservé, ce qui devrait
faciliter nettement leur promotion professionnelle. Pourtant,
en 2001, seules 9 % des personnes entrées en IFSI étaient aide-
soignantes ou auxiliaires de puériculture. 1
D’après l’étude de la DARES sur la mobilité entre métiers,
réalisée à partir de la sixième enquête sur la formation et
la qualification professionnelle (FQP) de l’INSEE en 2003
en France métropolitaine, 30 % des personnes en emploi en
1998 ont évolué vers un autre métier en 2003 (f ig . 44 e t 45) :
aide-soignant : un métier pour la vie ?
L’étude de la DARES montre que les professions de santé,
dont l’accès est réglementé, sont les moins mobiles de toutes
les Familles d’Activité Professionnelle (FAP) : les 4 familles
de la santé font partie des 5 familles les moins mobiles de
France en termes de changement de métier (avec les ensei-
gnants). La famille des aides-soignants (au sens large) est
classée cinquième (91 % des AS ont gardé le même métier en
5 ans). De plus, la mobilité interne (chez le même employeur)
est très faible par rapport à l’ensemble.
L’Enquête Emploi 2002 de l’INSEE précise qu’au sein de la
famille des aides-soignants, l’intensité des entrées en prove-
nance d’autres métiers est très faible, de même que l’inten-
sité des sorties vers d’autres métiers.
Ainsi, en 2002, il y a eu 45 300 embauches et 38 530 sorties.
Le solde des entrées-sorties du métier au sein d’un même
établissement est de 0,3 %. Les principaux échanges se font
avec le métier d’agent de service hospitalier, et concernent
2 800 salariés en 2002.
l’envie de changer d’emploi existe pourtant
La mobilité, bien qu’elle soit faible, peut néanmoins être
souhaitée. Selon l’étude Presst, 86,9 % des personnels soi-
gnants sont “fiers” ou “plutôt fiers” de leur métier, et parmi
ces personnels, les aides-soignants sont les plus fiers de
leur métier (87,8 %). Malgré ce sentiment positif, 13,3 %
des aides-soignants pensent souvent 2 à quitter définitive-
ment leur profession. Ce taux peut paraître faible en com-
paraison avec la moyenne nationale des professions de
soins (ASH, AS, IDE, IDE spécialistes, cadres, autres) qui
s’élève à 14,5 %. Hormis les ASH, les aides-soignants sont
les personnels soignants qui pensent le moins souvent à
quitter leur profession. On observe ainsi que ce sont les
catégories les plus qualifiées, donc ayant de plus grandes
facilités d’évolution ou de mobilité professionnelle, qui
pensent le plus souvent à quitter leur profession. Il existe
cependant des disparités selon les secteurs : à l’AP-HP, les
aides-soignants sont 17,9 % à penser quelques fois par
mois, par semaine, ou tous les jours, à quitter définitive-
ment la profession, soit 4 points de plus qu’au sein du sec-
teur privé. Parmi l’ensemble des professionnels du soin,
les aides-soignants sont, avec les ASH, les profession-
nels les moins sollicités pour quitter leur emploi (17,8 %,
contre 25,7 % dans l’ensemble) (f ig . 46) .
donnÉes de cadrageZ
1 La profession infirmière, rapport annuel de l’ONDPS, tome 3, 2004, page 83.2 Ce terme regroupe les items “quelquefois”, “par mois”, “par semaine” ou “tous les jours”.
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
33
82 % Non 14 % Oui, dans le secteur des soins 4 % Oui, dans un autre domaine
donnÉes de cadrage46. aveZ-voUs eU des ProPositions PoUr QUitter votre emPloi actUel ?
SOURCE : ÉTUDE PRESST - SANTÉ, SATISFACTION AU TRAVAIL ET ABANDON DU MÉTIER DE SOIGNANT, 2004
47. PrinciPaUx diPlÔmes visÉs en 2007
stagiaires562 as
71 deamP13 %
154 dei27 %
90 vae as (dont 40 dsb)
16 %
133 dPas / deas24 %
114 aUtres20 %
Z
9 % 1 %13 % 8 %
Au moins une promotion
Au moins un changement de fonction de poste
91 % 70 % 3 % 8 % 6 % 21 %
FAP (famille d’activité professionnelle) AS Ensemble des FAP
SOURCE : DARES – LA MOBILITÉ ENTRE MÉTIERS, JANVIER 2009
FAP (famille d’activité professionnelle) AS Ensemble des FAP
SOURCE : DARES – LA MOBILITÉ ENTRE MÉTIERS, JANVIER 2009
Même métier qu’en 1998
Autre métier - même domaine
Autre métier - domaine différent
Z
Z
donnÉes de cadrage 44. mobilitÉ
donnÉes de cadrage 45. ProPortion de Personnes ayant connU cheZ le même emPloyeUr...
SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007
82 %14 %
XxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxXxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
4 % Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
3434
PARTIE 4
DÉBATS ET PERSPECTIVES SUR LA PROFESSION
D’AIDE-SOIGNANT
Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
3535
D ans un contexte économique, démographique, tech-
nique et réglementaire en pleine mutation, la diminu-
tion prévisible de la densité médicale et du temps médi-
cal pose la question de l’optimisation de l’organisation des
soins et de la prise en charge des patients.
L’aide-soignant, qui bénéficie jusqu’à présent d’une autonomie
limitée – ses conditions d’exercice étant définies en référence à
celles des infirmiers – n’échappe pas à ces impacts sur l’organi-
sation du travail.
Ainsi, des écarts parfois importants existent entre le tra-vail prescrit (pourtant réglementé) et le travail réel des aides-soignants.
Des pratiques de coopération modifiant la répartition tradi-
tionnelle des rôles et des tâches entre professions médicales
et paramédicales se répandent, mais restent individuelles, in-
formelles et aujourd’hui peu connues. Les coopérations entre
personnels de soin prennent le plus souvent la forme de délé-gations ou de glissements de tâches, qui consistent, lorsque
cela est possible, à confier certaines missions à des soignants
moins spécialisés, afin de dégager du temps.
Ces glissements de tâches peuvent être :≥ liés à des raisons conjoncturelles. Par exemple, une urgence
qui occupe l’infirmier ou le médecin pendant un certain temps,
des absences pour cause de maladies des infirmiers, etc. En effet,
aucune rupture de la continuité des soins ne peut être supportée. ≥ plus structurels. En effet, pendant les années où il existait
une grande pénurie de personnel infirmier, les aides-soignants
ont pu être amenés à exécuter des tâches qui ne relevaient pas
de leur rôle. ≥ sous-tendus par des stratégies d’acteurs. Les aides-soignants
n’ont en général pas un sentiment positif des tâches qu’ils exer-
cent, souvent jugées dégradantes et dévalorisées par la société ;
ils peuvent alors être demandeurs d’une intervention de plus
grande technicité.
Dans certains établissements, les glissements de tâches devien-
nent réguliers et finissent par s’inscrire dans une culture d’éta-
blissement ou de service. Les frontières entre les professionnels
deviennent alors floues, et face à ces pratiques, certains direc-
teurs de soins évoquent même l’apparition d’infirmiers à deux
niveaux.
Ainsi, des expérimentations dans le secteur sanitaire, très régle-
menté, ont été menées sur certains métiers. Mais la réalisa-tion de nouveaux actes précis par les aides-soignants ne peut se développer sans bouleversement des référentiels de formation, de l’organisation juridique, ou encore de la rémunération.
4.1 DES FRONTIÈRESÀ CLARIFIER ET À REDÉFINIR
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
36
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
1 Notion de “dirty work” dé-veloppée par Hughes, reprise par A.M. Arborio en France en s’intéressant de près au travail des aides-soignants dans les hôpitaux.2 DARES-CAS, Les métiers en 2015, La documentation française, 2007, p543 HAS, délégation, transferts, nouveaux mé-tiers… Conditions des nouvelles formes de coopération entre professionnels de santé, décembre, 2007, p6.
UNE ATTRACTIVITÉ
À DÉVELOPPER4.2 N ous avons vu que les conditions de travail des aides-soi-
gnants étaient éprouvantes, aussi bien physiquement
que psychologiquement. À cela s’ajoute une faible ré-
munération, ce qui rend la profession peu attractive.
Ce déficit d’attractivité tire également son origine de la nais-
sance même de ce métier aux contours flous, issu d’une déléga-
tion de tâches des infirmiers. Lorsqu’une profession est amenée
à déléguer des tâches, ce sont souvent celles jugées accessoires,
fastidieuses ou dégradantes. Tout métier comporte en effet sa
part de “sale boulot 1” que l’on cherche en règle générale à dé-
léguer à plus subalterne que soi. Le contact avec la saleté, les
déchets corporels constituent des tâches dévalorisées par la so-
ciété. Or, la définition de la profession d’aide-soignant provient
de cet ensemble de tâches délaissées par les infirmiers.
La question se pose alors de savoir si les aides-soignants parti-
cipent au soin ou ne font que prendre en charge la part la moins
noble d’une profession plus prestigieuse. En effet, chaque in-
dividu, quand il analyse sa mission, a tendance à s’identifier à
la profession supérieure (l’infirmier au médecin, l’aide-soignant
à l’infirmier et l’ASH à l’aide-soignant). Dès lors, les aides-soi-
gnants qui n’ont pas de rôle propre, mais un rôle délégué par
les infirmiers, souffrent plus que les autres d’un déficit d’image
et de fonction.
Effectuant des soins peu techniques, l’aide-soignant valorise
généralement sa fonction par le réconfort et le soutien psycho-
logique qu’il peut apporter au patient et aux familles. Par les
contacts et les soins quotidiens, l’aide-soignant est attentif à
toute modification de l’état des patients et acquiert un “savoir
profane” qui, s’il n’est pas mis à profit par le reste de l’équipe soi-
gnante, peut concourir à développer un sentiment de manque
de reconnaissance et nuire à l’attractivité du métier.
Par ailleurs, cet emploi attire principalement les femmes, et
selon le rapport du Centre d’Analyse Stratégique, la très forte
croissance des emplois fortement féminisés “conduira à des
situations de difficultés majeures de recrutement si les profils
attendus par les employeurs ne se portent pas aussi vers les
hommes” 2.
Certes, les aides-soignants font partie des familles profes-
sionnelles où la demande de travail est dynamique, mais où
les sorties pour raisons de santé sont fréquentes (à cause de
la pénibilité physique du travail), ainsi que les sorties dues aux
difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle. L’accès
à l’emploi d’aide-soignant s’ouvre néanmoins progressivement
aux chômeurs et aux agents de service hospitalier (ASH), mais
l’ouverture de cette profession aux hommes augmenterait les
marges de manœuvre. Pour cela, un changement des représen-
tations sociales de ce métier est nécessaire, le soin étant encore
perçu comme une qualité essentiellement féminine.
La redéfinition des contours des métiers du soin, tant au niveau de leur contenu que de leurs conditions d’exercice, et la répartition des activités, apparaissent aujourd’hui comme un élément déterminant de l’attractivité de cette profession 3. Il devient donc nécessaire de revaloriser cette
part du travail de soin en prenant mieux en compte sa dimen-
sion psychoaffective.
Les solutions à moyen terme passent également par la limi-
tation de l’exposition aux situations pénibles et par l’amé-
lioration des conditions de travail. Il est essentiel de penser
l’organisation du travail pour permettre aux aides-soignants
de rester dans l’emploi à des postes moins difficiles en fin de
carrière, tout en faisant bénéficier leurs collègues de leur ex-
périence, y compris dans la manière d’éviter la pénibilité de
certaines postures.
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
37
ÉLÉMENTS
DE SYNTHÈSE4.3
des chantiers oUverts et à oUvrir…≥ Rendre la formation accessible
• développer les contrats de professionnalisation
ou d’apprentissage
• favoriser les passerelles avec les autres formations
et diplômes de niveau V
≥ Développer l’attractivité du secteur médico-social
dès la formation
• valoriser les missions propres de l’aide-soignant
dans le secteur médico-social (le “prendre soin”)
dès la formation initiale
• encourager les stages dans ce secteur et les partenariats
IFAS/établissements
≥ Développer l’attractivité de l’emploi à tous les âges
et lutter contre l’usure professionnelle
• clarifier les missions de l’aide-soignant (vers un décret
de compétences ?)
• gérer les âges et les fins de carrière
• travailler sur la prévention du burnout, notamment
par la prévention de l’usure physique
• appuyer la mobilité professionnelle
• développer la professionnalisation
l’environnement
imPacts sUr le mÉtier d’aide-soignant
des ÉvolUtions QUantitatives à anticiPer≥ Des aides-soignants quittant leur emploi (retraite, départ…) qu’il faut remplacer≥ Des nouveaux postes à créer
des ÉvolUtions QUalitatives à anticiPer≥ L’emploi médico-social se développe, ainsi que les modes de prise en charge hors de l’institution (accueil temporaire, SSIAD…)≥ Les missions de l’aide-soignant évoluent et s’adaptent à une organisation des soins en transformation
ÉvolutionséconomiquesContexte de maîtrise des dépenses, de rationalisation budgétaire
Évolutions des prises en chargeMoins d’institution, plus de domicile
Évolutions démographiquesvieillissement de la population: plus de patients
Évolutions socialesÉvolution des publics, de leurs attentes et exigences
Évolutions technologiquesPlus grande tech-nicité des actes et valorisation de cette technicité
Évolutions réglementairesDéveloppement des normes, du contrôle, des protocoles, part accrue des actes administratifs
Évolutions organisationnellesExpérimentations de délégations de tâches, etc.
3838
ANNEXES
Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
3939
NIVEAU DES FORMATIONS CORRESPONDANT À LA NOMENCLATURE FIXÉE PAR L’ÉDUCATION NATIONALE
niveaU i et ii :Formation de niveau égal ou supérieur à celui de la licence
ou des écoles d’ingénieurs.
niveaU iiiFormation du niveau de brevet de technicien supérieur (BTS)
ou d’un diplôme des instituts universitaires de technologie
(DUT) et de fin de 1er cycle de l’enseignement supérieur (DEUG).
niveaU ivFormation de niveau équivalent à celui du baccalauréat tech-
nique ou de technicien (BTn), du brevet de technicien (BT), du
brevet professionnel (BP) ou du brevet de maîtrise (BM) ou
abandon des études supérieures avant le niveau III.
niveaU vFormation équivalente à celui du brevet d’études profes-
sionnelles (BEP) ou du certificat d’aptitude professionnelle
(CAP) et par assimilation du certificat de formation pro-
fessionnelle des adultes (CFPA) 1er degré, ou abandon de
la scolarité du second cycle long avant la classe terminale
(Sorties de Troisième ou abandon des classes de CAP ou
de BEP avant l’année terminale).
niveaU viFormation n’exigeant pas un niveau d’étude allant au-delà
de la fin de scolarité obligatoire.
niveaU ixFormation impossible à définir par référence aux niveaux pré-
cédents.
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
40
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
formations non diPlÔmantes sUivies en 2007
formations non diPlÔmantes effectifs
%
DOMAINE DE LA SANTÉ 11 146 49%
Soins et assistance aux personnes 6 021 26,5%
Handicaps et troubles 1 094 4,8%
Médecine 998 4,4%
Processus et organisation des soins 981 4,3%
Paramédical 801 3,5%
Hygiène 640 2,8%
Autre formation du domaine de la santé
569 2,5%
Biologie et pharmacie 34 0,1%
Imagerie médicale 8 0,0%
DOMAINE SOCIAL ET ÉDUCATIF 4 864 21,4%
Action sociale, travail social et insertion
1 637 7,2%
Modalité d’intervention / Action socio-éducative
896 3,9%
Accompagnement éducatif 873 3,8%
Animation 541 2,4%
Autre formation du domaine social et éducatif
510 2,2%
Formation aux thérapies 295 1,3%
Accompagnement des personnes handicapées, insertion, travail
112 0,5%
DOMAINE TECHNIQUE 2 710 11,9%
Sécurité et secourisme 1 822 8,0%
Services divers aux collectivités 372 1,6%
Informatique 364 1,6%
Transport, conditionnement, manutention
103 0,5%
Technique de production 24 0,1%
Maintenance des installations 14 0,1%
Autres formations du domaine technique
11 0,0%
DOMAINE DE LA GESTION ET DE L’ADMINISTRATION
2 537 11,1%
Secrétariat, bureautique et administration
750 3,3%
Finance, comptabilité, paie, services fonctionnels
661 2,9%
Fonctionnement et organisation 580 2,5%
Qualité 291 1,3%
Direction et management 140 0,6%
Ressources humaines et formation professionnelle continue
59 0,3%
Autre formation du domaine de la gestion et de l’administration
56 0,2%
DOMAINE DES SCIENCES HUMAINES 1 131 5,0%
Techniques de communication 411 1,8%
Législation, droit 218 1,0%
Sciences humaines 198 0,9%
Pédagogie 147 0,6%
Psychologie 88 0,4%
Sociologie 47 0,2%
Autres formations du domaine des sciences humaines
22 0,1%
DOMAINE DE LA CULTURE GÉNÉRALE 242 1,1%
Culture générale 242 1,1%
DOMAINE DE GESTION DE L’ITINÉRAIRE PROFESSIONNEL
128 0,6%
Bilan de compétence 97 0,4%
Dispositif de soutien de branche VAE 59 0,3%
Autres formations du domaine de la gestion de l’itinéraire professionnel
31 0,1%
total 22 758 100%
FORMATIONS SUIVIES EN 2007
formations non diPlÔmantes effectifs %
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
41
formations diPlÔmantes sUivies en 2007
formations diPlÔmantes effectifs %
DOMAINE DE LA SANTÉ 76%
BIOLOGIE ET PHARMACIE : BEPB (bep bio services) 1 0,2%
HYGIÈNE 9 1,6 %
Autres diplômes de l’hygiène (DU…) 8 1,4%Autres diplômes de l’hygiène de niv. 5 (CAP, BEP...) 1 0,2%
IMAGERIE MÉDICALE : DTSIMRT 1 0,2%
PARAMÉDICAL, MÉDECINE 194 34,5%Autres diplômes de médecine de niv.1 (dess, master 2...) 14 2,5%
Autres diplômes de médecine (DU…) 3 0,5%
CGRT (Capacité de géro) 1 0,2%
Autres diplômes paramédical (DU…) 4 0,7%
DEI (diplôme d’état d’infirmier) 154 27,4%
DEMK (diplôme d’état mas et kiné) 1 0,2%
DPAP (diplôme pro.auxi.puér) 5 0,9%
VAE DPAP 12 2,1%
SOINS ET ASSISTANCE AUX PERSONNES 223 39,7%
DPAS (diplôme prof.aide-soignant) 133 23,7%VAE DPAS (VAE diplôme professionnel d’aide-soignant) 50 8,9%
DSB VAE AS 40 7,1 %
DOMAINE SOCIAL ET ÉDUCATIF 20%
ACCOMPAGNEMENT DES PERSONNES HANDICAPÉES, INSERTION, TRAVAIL 3 0,5%
CQFMAA (Cert.qual.moni.atel.1classe) 2 0,4%
CQFMAB 1 0,2%
ACCOMPAGNEMENT ÉDUCATIF 97 17,3%
DEAMP 71 12,6%
DEES 5 0,9%
DEME 7 1,2%VAE DEAMP (VAE diplôme d’état d’aide médico-psychologique) 7 1,2%VAE DEEJE (VAE diplôme d’état d’éducateur de jeunes enfants) 2 0,4%VAE DEES (VAE diplôme d’état d’éducateur spécialisé) 5 0,9%
formations diPlÔmantes effectifs %
ACTION SOCIALE, TRAVAIL SOCIAL ET INSERTION 5 0,9%Autres diplômes de l’AS, du travail social et de l’insertion 1 0,2%
BEPPCSS 2 0,4%
CAPPE (CAP peti.enf.) 1 0,2%VAE diplôme de l’AS, du travail social et de l’insertion 1 0,2%
ANIMATION 5 0,9%Autres diplômes de l’animation de niv. 4 (bac, bp, bt...) 1 0,2%
BEATEP 2 0,4%
DEFA 2 0,4%INTERVENTION ÉDUC. À DOMICILE : TISF (technicien de l’intervention sociale, familiale) 1 0,2%
CULTURE GÉNÉRALE 1%
CULTURE GÉNÉRALE 6 1,1%
Autres diplômes de culture générale 5 0,9%
BAC d’enseignement général 1 0,2%
TECHNIQUE 1,5%
SÉCURITÉ ET SECOURISME : DU 3 0,5%
SERVICES DIVERS AUX COLLECTIVITÉS 4 0,7%
BACPS (Bac.pro.des serv) 1 0,2%
CAPS (CAP services) 3 0,5%DIPLÔMES DU DOMAINE TECHNIQUEDE NIV. 5 (CAP, BEP…) 2 0,4%
GESTION DE L’ADMINISTRATION 1%
GESTION, MANAGEMENT, ORGANISATION, PROJET ET RESSOURCES HUMAINES 4 0,7%Autres diplômes de gest, manag, organis et projet (DU…) 2 0,4%Autres diplômes de gest, manag, organis et projet niv. 1 (DE) 1 0,2%Autres diplômes de gest, manag, organis et projet niv. 2 1 0,2%SECRÉTARIAT, BUREAUTIQUE ET ADMINISTRATION 2 0,4%Autres diplômes du secrétariat et de l’administration de niveau 4 (bac) 1 0,2%
BTNSMS (Bac.tech.sces méd-soc) 1 0,2%
SCIENCES HUMAINES 0,5%
TECHNIQUES DE COMMUNICATION : DU 1 0,2%DIPLÔMES DE LA LÉGISLATION ET DROIT DE NIV. 2 (master 1, licence) 1 0,2%
total 562 100%
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
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L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
1 - disPenser des soins d’hygiène et de confort à la Personne :Principales opérations constitutives de l’activité :≥ Installer et mobiliser la personne- Installer le patient dans une position en rapport avec sa patho-
logie ou son handicap en fonction de la prescription
- Lever et mobiliser la personne en respectant les règles de ma-
nutention
- Stimuler la personne pour maintenir et développer l’autono-
mie≥ Dispenser des soins liés à l’hygiène corporelle et au confort de la personne- Effectuer une toilette partielle ou complète en fonction de
l’autonomie et du handicap : toilette génito-anale, hygiène
bucco-dentaire et soins de bouche non médicaux, soin de
pieds…
- Réaliser des gestes quotidiens permettant d’assurer le confort
de la personne (friction de bien-être…) et de prévenir les es-
carres et les attitudes vicieuses
- Déshabiller / habiller la personne complètement ou partielle-
ment
- Refaire un lit occupé≥ Dispenser des soins liés à l’alimentation- Installer et préparer la personne pour le repas au lit, assis en
chambre ou en salle
- Aider au choix et à la commande des repas
- Présenter et vérifier le plateau
- Desservir les repas et réinstaller la personne
- Apporter une aide partielle ou totale à la prise de repas et à
l’hydratation régulière≥ Dispenser des soins liés à l’élimination- Poser le bassin et l’urinal
- Poser un étui pénien et changer la poche
- Nettoyer et désinfecter les différents matériels liés à l’élimina-
tion
- Assurer l’entretien journalier d’une colostomie ancienne cica-
trisée et appareillée≥ Dispenser des soins liés au sommeil- Préparer la chambre
- Installer la personne pour le repos et le sommeil en fonction
de ses besoins, de sa pathologie ou de son handicap
- Mettre en place les conditions favorables à l’endormissement
et au réveil en fonction des habitudes de la personne
L’aide-soignant exerce son activité sous la responsabilité de
l’infirmier, dans le cadre du rôle qui relève de l’initiative de ce-
lui-ci, défini par les articles 3 et 5 du décret n°2002-194 relatif
aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infir-
mier.
L’aide-soignant réalise des soins liés aux fonctions d’entretien
et de continuité de la vie visant à compenser partiellement ou
totalement un manque ou une diminution de l’autonomie de
la personne ou d’un groupe de personnes. Son rôle s’inscrit
dans une approche globale de la personne soignée et prend
en compte la dimension relationnelle des soins. L’aide-soignant
accompagne cette personne dans les activités de sa vie quoti-
dienne, il contribue à son bien-être et à lui faire recouvrer, dans
la mesure du possible, son autonomie.
Travaillant le plus souvent dans une équipe pluriprofession-
nelle, en milieu hospitalier ou extra-hospitalier, l’aide-soignant
participe, dans la mesure de ses compétences, et dans le cadre
de sa formation, aux soins infirmiers préventifs, curatifs ou pal-
liatifs. Ces soins ont pour objet de promouvoir, protéger, main-
tenir et restaurer la santé de la personne, dans le respect de ses
droits et de sa dignité.
Définition du métierDispenser, dans le cadre du rôle propre de l’infirmier 1, en col-
laboration avec lui et sous sa responsabilité, des soins de pré-
vention, de maintien, de relation et d’éducation à la santé pour
préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien-être et l’au-
tonomie de la personne.
Activités1 – Dispenser des soins d’hygiène et de confort à la personne
2 – Observer la personne et mesurer les principaux paramètres
liés à son état de santé
3 – Aider l’infirmier à la réalisation de soins
4 – Assurer l’entretien de l’environnement immédiat de la per-
sonne et la réfection des lits
5 – Entretenir des matériels de soin
6 – Transmettre ses observations par oral et par écrit pour
maintenir la continuité des soins
7 – Accueillir, informer et accompagner les personnes et leur
entourage
8 – Accueillir et accompagner des stagiaires en formation
Annexe IV à l’arrêté du 25 janvier 2005 relatif aux modalités d’organisation de la validation des acquis de l’expérience pour l’obtention du diplôme professionnel d’aide-soignant, modifié par le décret du 31 août 2007 puis par l’arrêté du 30 novembre 2009.
RÉFÉRENTIEL
D’ACTIVITÉS
1 (Cf. décret n° 2002 –194 du 11 février 2002, relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier 1/7)
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
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Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction :≥ Du lieu d’exercice :
- Soins assurés en établissement
- Soins assurés seul au domicile de la personne≥ Des caractéristiques de la personne soignée :
- Soins auprès de personnes ayant un certain degré de parti-
cipation
- Soins auprès de personnes dépendantes ou inconscientes
Méthodes, outils, ressources utilisés- Matériels d’hygiène et de toilette
- Matériels liés à l’élimination
- Appareillages de manutention et de déplacement
- Documents de planification, d’organisation et d’exécution des
soins
- Protocoles de soin
2 - observer la Personne et mesUrer les PrinciPaUx Paramètres liÉs à l’État de santÉ de la PersonnePrincipales opérations constitutives de l’activité :≥ Observer l’état général et les réactions de la personne- Observer l’état général de la personne : environnement, as-
pect, propreté, degré de mobilité, son autonomie et son com-
portement
- Observer les réactions, l’autonomie et le comportement de la
personne : niveau de communication, état de stress, d’émoti-
vité, cohérence du discours, orientation spatiotemporelle…
- Observer l’état d’hydratation, de dépendance, de conscience≥ Observer l’état de la peau et des muqueuses- Observer les téguments : coloration, intégrité, consistance de
la peau (sécheresse…), pli cutané…
- Observer des signes pathologiques : oedèmes, escarres, gon-
flements…
- Surveiller les points d’appui≥ Observer et mesurer les paramètres vitaux- Observer et mesurer les paramètres vitaux : fréquence car-
diaque, fréquence respiratoire, température, poids, taille, qua-
lité de la respiration…
- Observer la quantité et la qualité des aliments absorbés et la
quantité des boissons absorbées
- Surveiller l’élimination urinaire, le transit, l’élimination intes-
tinale, les crachats
- Observer la qualité et la durée du sommeil, l’état de veille, la
douleur
- Observer les modifications de ces états et les écarts dans la
mesure des paramètres
- Réaliser les courbes de surveillance
≥ Observer le bon fonctionnement des appareillages et dispositifs médicaux- Observer le bon fonctionnement de dispositifs de drainage et
de perfusion, des aspirateurs, des seringues…
- Observer le bon fonctionnement des dispositifs de sur-
veillance de paramètres
- Observer l’état des pansements et des drains
- Observer l’état des plâtres
- Observer l’état et le bon fonctionnement des appareils de
traction, suspension, immobilisation
- Vérifier des dispositifs d’administration d’oxygène et d’aspira-
tion trachéale
Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction :≥ Du lieu d’exercice :
- Observations assurées auprès de patients en établissement
- Observations assurées au domicile de la personne≥ Des caractéristiques de la personne soignée :
- Observations auprès de personnes avec différents niveaux de
réactivité
Situation spécifique :
- Observations dans le cadre d’une situation où l’on ne dispose
pas de référence antérieure : situation d’urgence par exemple.
Méthodes, outils, ressources utilisés :- Grilles de recueil de données d’évaluation
- Échelle de douleurs
- Diagrammes
- Protocoles de soins et instructions de travail
- Matériel de mesure des paramètres (thermomètre, pèse-per-
sonne…)
3 - aider l’infirmier à la rÉalisation de soinsPrincipales opérations constitutives de l’activité :- Préparer le patient pour des pansements, des examens inva-
sifs ou une intervention
- Mettre à disposition du matériel
- Servir des compresses, des produits…
- Aider l’infirmière ou le kinésithérapeute au premier lever
d’une personne opérée
- Aider à la prise de médicaments sous forme non injectable
(faire prendre et vérifier la prise)
- Poser des bas de contention
- Aider aux soins mortuaires au sein d’un service en établissement
Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction du lieu
d’exercice :
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
44
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
- Soins assurés en établissement
- Soins assurés seul au domicile de la personne
Situation spécifique :
- Soins mortuaires au sein d’un service en établissement
Méthodes, outils, ressources utilisés :- Appareillages de manutention et de déplacement
- Matériel(s) de soin
- Protocoles de soins
- Textes réglementaires
- Recommandations diverses
4 - assUrer l’entretien de l’environnement immÉdiat de la Personne et la rÉfection des litsPrincipales opérations constitutives de l’activité :≥ Assurer l’entretien de la chambre :- Nettoyer, désinfecter avec les produits appropriés tout le ma-
tériel et le mobilier de la chambre
- Ranger et remettre en état, organiser l’espace en fonction du
matériel et du mobilier de la chambre
- Préparer et ranger le chariot d’entretien
- Évacuer le linge sale en respectant les circuits
- Pré-désinfecter, nettoyer et désinfecter le matériel hôtelier et
médical≥ Refaire les lits- Refaire les lits à la sortie du malade
- Refaire les lits inoccupés
- Préparer les différents équipements du lit : matelas, potences.
- Changer les matelas≥ Éliminer les déchets- Éliminer les déchets dans les contenants appropriés et suivant
le circuit approprié
- Installer, nettoyer et entretenir les contenants réutilisables au
sein du service
Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction du mo-
ment où s’effectue l’entretien :
- Entretien quotidien
- Entretien au moment des sorties
Situation spécifique :
- Entretien de chambres occupées par des patients atteints de
pathologies infectieuses / en isolement
Méthodes, outils, ressources utilisés :- Documents liés à la sécurité sanitaire : protocoles d’élimina-
tion des déchets, protocoles définissant les circuits et le tri du
linge, protocole d’hygiène…
- Produits d’entretien et autres consommables
- Équipements d’entretien
- Équipement mobilier de la chambre
- Lits hôteliers, lits médicalisés, systèmes de literie et équipe-
ments médicalisés des lits
- Matériels spécifiques au service (poulies, traction…)
5 - entretenir des matÉriels de soinPrincipales opérations constitutives de l’activité :- Laver, décontaminer, nettoyer, désinfecter certains matériels
de soin
- Entretenir les chariots propres et sales, les chaises roulantes
et brancards
- Contrôler et conditionner le matériel à stériliser ou à désinfecter
- Contrôler et ranger le matériel stérilisé
Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :Situation spécifique :
- Entretien de matériels utilisés auprès de patients atteints de
pathologies infectieuses
Méthodes, outils, ressources utilisés :- Produits d’entretien et autres consommables
- Appareillages de manutention et de déplacement
- Matériel(s) de soin
- Protocoles de nettoyage, de pré-désinfection…
6 – recUeillir et transmettre des observations Par oral et Par Écrit PoUr maintenir la continUitÉ des soinsPrincipales opérations constitutives de l’activité :- Recueillir les informations concernant les soins et les patients
- Rechercher dans le dossier de soin les informations néces-
saires à l’activité
- Transmettre les informations sur les soins et activités réalisés
- Transmettre les informations sur le comportement du malade
et son environnement
- Transmettre les observations et mesures réalisées
- Renseigner le dossier de soin pour les activités et les observa-
tions réalisées
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
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Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction du lieu
d’exercice :
- Transmission des informations dans le cadre d’un service en
établissement
- Réunions de l’équipe soignante
- Groupes de travail dans le cadre de projets de service
- Apport d’information dans le cadre de l’élaboration de projets
de soins, de projets de vie, …
- Transmission des informations dans le cadre d’interventions
seul à domicile
Situation spécifique :
- Alerte en situation d’urgence
Méthodes, outils, ressources utilisés :- Téléphone
- Cahier support
- Dossier de soin, informatisé ou non
- Autres supports informatisés
7 - accUeillir, informer et accomPagner les Personnes et leUr entoUragePrincipales opérations constitutives de l’activité :- Assurer une communication verbale et non verbale contri-
buant au bien-être du patient
- Accueillir les personnes : écouter et apporter une réponse
adaptée et appropriée au malade et à sa famille
- Transmettre des informations accessibles et adaptées au pa-
tient en fonction de la réglementation
- Donner des conseils simples aux familles et au patient sur l’hy-
giène de la vie courante
- Expliquer le fonctionnement du service
- Stimuler les personnes par des activités
Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :- Accueil : arrivée dans le service, retour de bloc d’urgence
- Décès
- Situations de crise et de violence
- Conseil sur les gestes de la vie courante pendant les soins
- Échanges avec des personnes et des familles dans des situations
de douleur, de détresse physique et morale et de fin de vie
Méthodes, outils, ressources utilisés :- Livret d’accueil
- Protocoles
- Réunions de service
- Formations spécifiques, par exemple portant sur la fin de vie
8 – accUeillir et accomPagner des stagiaires en formation Principales opérations constitutives de l’activité :- Accueillir les stagiaires, présenter les services et personnels
- Montrer et expliquer les modalités de réalisation des activités
- Expliquer et contrôler le respect des fonctions de chaque pro-
fessionnel
- Observer la réalisation des activités par le stagiaire
- Apporter son appréciation lors de l’évaluation
Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :- Stages d’élèves aides-soignants, d’autres élèves ou de nou-
veaux collègues
Méthodes, outils, ressources utilisés :- Programmes de formation
- Objectifs du stage
- Entretiens et observations
- Carnet de suivi et grilles d’évaluation
- Protocoles de stage / d’accueil des stagiaires
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
46
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
- Réaliser les soins dans le respect de la personne, de son auto-
nomie, de son intimité et en tenant compte, des appareillages
et matériels d’assistance médicale : soins liés à l’hygiène corpo-
relle et au confort, à l’alimentation, à l’élimination, au sommeil
- Aide de l’infirmier à la réalisation de soins 1
- Adapter les modalités de réalisation du soin à l’état de la per-
sonne et à ses habitudes de vie
- Evaluer la qualité du soin réalisé et réajuster le cas échéant
UnitÉ 4Utiliser les techniques préventives de manutention et les règles de sécurité pour l’installation et la mobilisation des personnes ≥ Savoir-faire : - Identifier et appliquer les principes d’ergonomie et de ma-
nutention lors des mobilisations, des aides à la marche et des
déplacements
- Identifier et appliquer les règles de sécurité et de prévention
des risques, notamment ceux liés aux pathologies et à l’utilisa-
tion du matériel médical
- Installer la personne en tenant compte de ses besoins, de sa
pathologie, de son handicap, de sa douleur et des différents ap-
pareillages médicaux.
UnitÉ 5Établir une communication adaptée à la personne et à son entourage≥ Savoir-faire :- Ecouter la personne et son entourage et prendre en compte
les signes non verbaux de communication sans porter de ju-
gement
- S’exprimer et échanger en adaptant son niveau de langage,
dans le respect de la personne et avec discrétion
- Expliquer le soin réalisé, les raisons d’un geste professionnel et
apporter des conseils sur les actes de la vie courante
- Faire exprimer les besoins et les attentes de la personne, les
reformuler et proposer des modalités adaptées de réalisation
du soin
- Apporter des informations pratiques adaptées lors de l’accueil
dans le service dans le respect du règlement intérieur
- Identifier les limites de son champ d’intervention dans des si-
tuations de crise, de violence en prenant du recul par rapport à
la personne et à sa situation
UnitÉ 1Accompagner une personne dans les actes essentiels de la vie quotidienne en tenant compte de ses besoins et de son degré d’autonomie≥ Savoir-faire :- Identifier les besoins essentiels de la personne et prendre en
compte sa culture, ses habitudes de vie, ses choix et ceux de sa
famille
- Repérer l’autonomie et les capacités de la personne
- Apporter son aide pour la toilette, l’habillage, la prise de repas,
l’élimination et le déplacement en l’adaptant aux besoins et
aux capacités de la personne et en respectant les règles d’hy-
giène et de pudeur
- Stimuler la personne, lui proposer des activités contribuant à
maintenir son autonomie et à créer du lien social
UnitÉ 2Apprécier l’état clinique d’une personne≥ Savoir-faire :- Observer la personne et apprécier les changements de son
état clinique
- Identifier les signes de détresse et de douleur
- Mesurer les paramètres vitaux en utilisant les outils spéci-
fiques et réaliser les courbes de surveillance
- Identifier les anomalies au regard des paramètres habituels
liés aux âges de la vie
- Identifier les risques liés à la situation de la personne
- Discerner le caractère urgent d’une situation et alerter
UnitÉ 3Réaliser des soins adaptés à l’état clinique de la personne≥ Savoir-faire :- Rechercher les informations sur les précautions particulières à
respecter lors du soin
- Identifier et appliquer les règles d’hygiène et de sécurité asso-
ciées aux soins à la personne
- Organiser l’activité de soin en fonction de l’environnement et
de la personne
- Choisir le matériel approprié au soin
Annexe V à l’arrêté du 25 janvier 2005 relatif aux modalités d’organisation de la validation des acquis de l’expérience pour l’obtention du diplôme professionnel d’aide-soignant, modifié par le décret du 31 août 2007 puis par l’arrêté du 30 novembre 2009.
RÉFÉRENTIEL
DE COMPÉTENCES
1 Cf. le référentiel d’activités du DPAS, activités 1 et 3
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
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UnitÉ 6Utiliser les techniques d’entretien des locaux et du maté-riel spécifiques aux établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux ≥ Savoir-faire :- Identifier et choisir le matériel et les produits appropriés
- Doser et utiliser les produits en fonction des procédures et des
fiches techniques
- Utiliser les techniques de nettoyage appropriées, notamment
pour lutter contre les infections nosocomiales, en appliquant
les protocoles et les règles d’hygiène et de sécurité
- Identifier et respecter les circuits d’entrée, de sortie et de
stock age du linge, des matériels et des déchets
- Installer le mobilier et le matériel de la chambre en l’adaptant
à l’état de la personne
- Utiliser les techniques de rangement et de stockage adaptées
- Apprécier l’efficacité des opérations d’entretien et identifier
toute anomalie
- Repérer toute anomalie dans le fonctionnement des appareils
médicaux et alerter
- Il s’agit des activités d’installation et de mobilisation qui ne
font pas appel aux techniques de rééducation
UnitÉ 7Rechercher, traiter et transmettre les informations pour assurer la continuité des soins≥ Savoir-faire :- Identifier et rechercher les informations nécessaires sur les
précautions particulières à respecter lors d’un soin et permet-
tant de prendre en compte la culture du patient, ses goûts, son
régime…
- Transmettre les informations liées à la réalisation du soin et
alerter en cas d’anomalie par oral, par écrit ou en utilisant les
outils informatisés
- S’exprimer au sein de l’équipe de soin en utilisant un langage
et un vocabulaire professionnel
- Renseigner des documents assurant la traçabilité des soins en
appliquant les règles
- Rechercher et organiser / hiérarchiser l’information concer-
nant le patient
- Discerner les informations à transmettre dans le respect des
règles déontologiques et du secret professionnel
UnitÉ 8Organiser son travail au sein d’une équipe pluriprofes-sionnelle≥ Savoir-faire :- Identifier son propre champ d’intervention en particulier au
regard des compétences infirmières
- Organiser sa propre activité au sein de l’équipe en tenant
compte de la planification de l’ensemble des activités du ser-
vice et dans le respect des règles d’hygiène
- Utiliser les outils de planification du service pour organiser sa
propre activité
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
48
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
de formation et en stage, les critères et les modalités d’évalua-
tion et de validation.
Les objectifs de formation décrivent les savoir-faire de chacune
des compétences du référentiel de certification du diplôme.
Ils correspondent à l’exigence minimale requise en formation
pour délivrer le diplôme en vue de l’exercice des activités du
métier d’aide-soignant. Ils sont centrés sur un apprentissage
professionnel qui correspond au “coeur” du métier.
Les critères d’évaluation de la compétence permettent d’en
mesurer la maîtrise. Ils sont établis en fonction des objectifs
de formation. Les indicateurs, modalités et outils d’évaluation
et de validation sont élaborés par les instituts de formation en
fonction des objectifs pédagogiques fixés.
3 - PrinciPes et mÉthodes PÉdagogiQUesProgressionLes instituts de formation sont responsables de la progression
pédagogique de l’élève dans le cadre du projet pédagogique.
Cette progression professionnelle peut se poursuivre dans un
processus de formation tout au long de la vie et notamment
contribuer à des évolutions dans le choix des métiers.
Le découpage en modules de formation centrés autour de l’ac-
quisition de compétences incite à l’aménagement de parcours
professionnels personnalisés.
InitiativeLes objectifs pédagogiques sont déclinés au sein des instituts
de formation dans un projet pédagogique qui tient compte du
contexte et des ressources de l’institut de formation. Les moda-
lités de formation et les méthodes pédagogiques s’attachent
à développer chez la personne en formation des capacités
d’initiative et d’anticipation visant à un exercice professionnel
responsable.
IndividualisationUn suivi pédagogique personnalisé est instauré. Il permet à
l’élève de mesurer sa progression. L’équipe pédagogique met
à la disposition de l’élève des ressources et des moyens qui le
guident dans son apprentissage.
4 - dUrÉe et caractÉristiQUes de la formationL’ensemble de la formation comprend 41 semaines soit 1 435
heures d’enseignement théorique et clinique en institut de for-
mation et en stage, réparties comme suit :
Enseignement en institut de formation : 17 semaines, soit
595 heures ;
1 - dÉfinition dU mÉtierL’aide-soignant exerce son activité sous la responsabilité de
l’infirmier, dans le cadre du rôle propre dévolu à celui-ci, confor-
mément aux articles R. 4311-3 à R. 4311-5 du code de la santé
publique. Dans ce cadre, l’aide-soignant réalise des soins liés
aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie visant à
compenser partiellement ou totalement un manque ou une
diminution de l’autonomie de la personne ou d’un groupe de
personnes. Son rôle s’inscrit dans une approche globale de la
personne soignée et prend en compte la dimension relation-
nelle des soins. L’aide-soignant accompagne cette personne
dans les activités de sa vie quotidienne, il contribue à son bien-
être et à lui faire recouvrer, dans la mesure du possible, son
autonomie. Travaillant le plus souvent dans une équipe pluri-
professionnelle, en milieu hospitalier ou extrahospitalier, l’aide-
soignant participe, dans la mesure de ses compétences et dans
le cadre de sa formation, aux soins infirmiers préventifs, curatifs
ou palliatifs. Ces soins ont pour objet de promouvoir, protéger,
maintenir et restaurer la santé de la personne, dans le respect
de ses droits et de sa dignité.
2 - finalitÉ et Utilisation dU rÉfÉrentiel de formationLes éléments constitutifs du diplôme professionnel d’aide-soignant sont :≥ le référentiel d’activités du métier ciblées par le diplôme;≥ le référentiel de compétences du diplôme ;≥ le référentiel de certification du diplôme : les compé-tences, les critères, les modalités et les outils d’évaluation;≥ le référentiel de formation du diplôme.Le référentiel de formation décrit, de façon organisée, les sa-
voir-faire et les connaissances associées qui doivent être acquis
au cours de la formation conduisant au diplôme. Il est élaboré
à partir du référentiel d’activités du métier et du référentiel des
compétences exigées pour le diplôme.
Ce référentiel comprend huit modules d’enseignement en ins-
titut de formation et des stages cliniques dont le contenu est
défini à partir des huit unités de compétences du diplôme pro-
fessionnel. Chaque compétence est constituée d’un ensemble
de savoir-faire et de connaissances mobilisées pour réaliser des
activités et comporte un niveau d’exigence identifié.
Le référentiel de formation précise, pour chaque module : les
objectifs de formation, les savoirs associés (théoriques, procé-
duraux et pratiques) et leurs modalités d’acquisition en institut
Annexe I à l’arrêté du 22 octobre 2005 relatif au diplôme professionnel d’aide-soignant, modifié par le décret du 31 août 2007 puis par l’arrêté du 30 novembre 2009.
RÉFÉRENTIEL
DE FORMATION
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
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Enseignement en stage clinique : 24 semaines, soit 840
heures.
Durant la formation, les élèves bénéficient de congés :
3 semaines pour les élèves débutant une scolarité en septembre ;
7 semaines pour les élèves débutant une scolarité en janvier.
La participation à l’ensemble des enseignements est obligatoire.
L’enseignement en institut de formation et les stages cliniques
sont organisés sur la base de 35 heures par semaine.
L’enseignement en institut de formation comprend des cours,
des travaux dirigés, des travaux de groupe et des séances d’ap-
prentissages pratiques et gestuels.
Les stages cliniques sont organisés par les instituts de formation
en collaboration avec les structures d’accueil. Ils constituent un
temps d’apprentissage privilégié de la pratique profession-
nelle. Ils s’effectuent dans des secteurs d’activités hospitaliers
ou extra-hospitaliers, au sein de structures bénéficiant d’un
encadrement par un professionnel médical, paramédical ou un
travailleur social. Cet encadrement est assuré par du personnel
diplômé, qui prépare progressivement l’élève à l’exercice de
sa fonction. Il est recommandé que le tuteur puisse bénéficier
d’une formation spécifique.
Chaque stage fait l’objet d’un projet de tutorat établi entre
l’équipe pédagogique de l’institut et le responsable de l’enca-
drement de l’élève dans la structure d’accueil. Il définit, à partir
des ressources éducatives de la structure et du niveau de for-
mation de l’élève, les objectifs d’apprentissage, les modalités
d’encadrement et les critères d’évaluation.
5 - modUles de formation et stagesLe diplôme peut s’acquérir soit par le suivi et la validation de
l’intégralité de la formation, en continu ou en discontinu, soit
par le suivi et la validation d’une ou de plusieurs unités de for-
mation (module et stage) correspondant à une formation com-
plémentaire en fonction des modes d’accès au diplôme.
Les modules de formation correspondent à l’acquisition des huit compétences du diplôme Module 1 accompagnement d’une personne dans les activités
de la vie quotidienne, 4 semaines (140 h).
Module 2 l’état clinique d’une personne, 2 semaines (70 h).
Module 3 les soins, 5 semaines (175 h).
Module 4 ergonomie, 1 semaine (35 h).
Module 5 relation-communication, 2 semaines (70 h).
Module 6 hygiène des locaux hospitaliers, 1 semaine (35 h).
Module 7 transmission des informations, 1 semaine (35 h).
Module 8 organisation du travail, 1 semaine (35 h).
L’enseignement dispensé, notamment dans les domaines de
la biologie humaine, des sciences humaines et sociales et de
l’étude des pathologies, vise à l’acquisition des connaissances
nécessaires et indispensables à l’exercice professionnel.
Les enseignements sont assurés par les infirmiers enseignants
permanents de l’institut et des intervenants extérieurs. Pour
ces derniers, les équipes pédagogiques privilégieront le recru-
tement de professionnels exerçant dans le secteur sanitaire ou
social.
Les stagesDans le cursus complet de formation, les stages sont au nombre
de six, de 140 heures chacun, soit 4 semaines. Leur insertion
dans le parcours de formation est prévue dans le projet péda-
gogique de l’institut et permet l’acquisition progressive des
compétences par l’élève. Ils sont réalisés dans des structures
sanitaires, sociales ou médico-sociales :
- service de court séjour : médecine
- service de court séjour : chirurgie
- service de moyen ou long séjour : personnes âgées ou han-
dicapées
- service de santé mentale ou service de psychiatrie
- secteur extrahospitalier
- structure optionnelle
Sur l’ensemble des stages cliniques, un stage dans une struc-
ture d’accueil pour personnes âgées est obligatoire.
Le stage dans une structure optionnelle est organisé en fonc-
tion du projet professionnel de l’élève en accord avec l’équipe
pédagogique. Il est effectué en fin de formation et constitue le
dernier stage clinique réalisé par l’élève.
Lorsque le cursus est réalisé partiellement, la formation s’effec-
tue par unité de formation.
Celle-ci correspond à un module d’enseignement théorique et,
pour six modules sur huit, un stage clinique qui lui est rattaché :
Les lieux de stage sont choisis en fonction des objectifs d’acqui-
sition de la compétence.
UNITÉS DE FORMATION MODULES DE FORMATION STAGES CLINIQUES
UNITÉ 1 Module 1 : 4 semaines 4 semaines
UNITÉ 2 Module 2 : 2 semaines 4 semaines
UNITÉ 3 Module 3 : 5 semaines 8 semaines
UNITÉ 4 Module 4 : 1 semaine 2 semaines
UNITÉ 5 Module 5 : 2 semaines 4 semaines
UNITÉ 6 Module 6 : 1 semaine 2 semaines
UNITÉ 7 Module 7 : 1 semaine Pas de stage
UNITÉ 8 Module 8 : 1 semaine Pas de stage
TOTAL 17 semaines 24 semaines
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
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L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
modUle 1 - accomPagnement d’Une Personnedans les activitÉs de la vie QUotidienneCompétence : accompagner une personne dans les actes essentiels de la vie quotidienne en tenant compte de ses besoins et de son degré d’autonomie.
objectifs de formationDans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec
lui et sous sa responsabilité, être capable de :
- identifier les besoins essentiels de la personne et prendre en
compte sa culture, ses habitudes de vie, ses choix et ceux de sa
famille
- repérer l’autonomie et les capacités de la personne
- apporter son aide pour la toilette, l’habillage, la prise de repas,
l’élimination et le déplacement en l’adaptant aux besoins et
aux capacités de la personne et en respectant sa pudeur et les
règles d’hygiène
- stimuler la personne, lui proposer des activités contribuant à
maintenir son autonomie et à créer du lien social
savoirs associés Théoriques et procéduraux≥ La personne
- les cycles de la vie
- le développement psychosocial de l’homme : enfance, adoles-
cence, âge adulte et vieillesse
- les besoins fondamentaux et les actes essentiels de la vie quo-
tidienne
- la famille, le groupe social, les groupes d’appartenance, le lien
social
- les religions, les croyances et les valeurs≥ L’autonomie
- les formes de l’autonomie : physique, psychique, sociale et
juridique
- autonomie et droits des patients
- dépendance, déficience et handicap ≥ La santé
- définitions (OMS...)
- santé publique : politique de santé et actualités sur les plans
de santé publique
- la prévention : prévention des risques liés à une alcoolisation
foeto-maternelle
- les risques biologiques (NRBC) : conduite à tenir et gestes à
éviter
- les risques sanitaires
- le système de santé français≥ Le soin
- les conceptions du soin : prendre soin, faire des soins, avoir soin
- l’accompagnement
- le rôle de soignant≥ L’analyse de la situation d’une personne
- définition
- les étapes méthodologiques≥ Les règles d’hygiène, de sécurité et de confort dans les activi-
tés de la vie quotidienne
Pratiques≥ Le lavage simple des mains≥ Aide à l’hygiène corporelle
- la toilette
- la toilette génitale non stérile
- l’hygiène dentaire
- lavage des cheveux et coiffage, rasage
- entretien des ongles≥ Aide à l’habillage et au déshabillage≥ Aide à la mobilisation et à l’installation de la personne
- organisation de l’espace et de l’environnement pour faciliter
l’autonomie
- mise à disposition de matériel adapté (cannes, déambulateur,
fauteuil roulant...)
- installation au lit, au fauteuil, à la table≥ Aide à l’hygiène et l’équilibre alimentaire
- préparation et conservation des repas
- prise du repas : conseils à la personne sur le choix des aliments
appropriés à ses goûts et à sa culture, prévention des fausses
routes et lutte contre la déshydratation.≥ Aide au sommeil
- installation de la personne pour le repos et le sommeil en as-
surant sa sécurité et son confort
- les conditions favorables à l’endormissement : atmosphère
calme, lutte contre les nuisances, aération de la chambre≥ Aide à l’élimination
- installation de la personne pour permettre l’élimination uri-
naire et fécale
- pose de protections anatomiques≥ Mise en place d’activités de stimulation, maintien du lien social
- aide aux repères dans le temps et dans l’espace
- stimulation au travers des activités physiques et/ou relationnelles
niveau d’acquisition et limites d’exigence≥ Les connaissances acquises et évaluées sont reliées aux acti-
vités de la vie quotidienne d’une personne.≥ L’apprentissage de l’analyse de situation permet d’identifier
et de hiérarchiser les besoins, les ressources et les difficultés de
la personne, et de proposer des activités adaptées.≥ Le rôle et le comportement de l’aide-soignant dans l’accom-
pagnement d’une personne sont abordés en lien avec le niveau
de compétences de l’aide-soignant.
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
51
Évaluation≥ Critères de résultat
- les activités d’accompagnement de la personne dans sa vie
quotidienne prennent en compte ses capacités d’autonomie
- des activités sont proposées à la personne aidée en lien avec
le maintien ou le développement de ses possibilités physiques,
psychiques et sociales
- les règles d’hygiène ainsi que les principes d’intimité et de
pudeur sont respectés≥ Critères de compréhension
- le candidat explique comment il recueille les besoins
- le candidat explique comment il identifie les capacités d’auto-
nomie de la personne
- le candidat identifie et explique le lien entre les besoins de la
personne et son âge, ses habitudes de vie, son environnement
- le candidat justifie par des arguments les choix d’intervention
(aide pour les actes de la vie quotidienne et activités contri-
buant à maintenir du lien social)
modUle 2 - l’État cliniQUe d’Une PersonneCompétence : apprécier l’état clinique d’une personne.
objectifs de formationDans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec
lui et sous sa responsabilité, être capable de :
- observer la personne et apprécier les changements de son
état clinique
- identifier les signes de détresse et de douleur
- mesurer les paramètres vitaux en utilisant les outils spéci-
fiques et réaliser les courbes de surveillance
- identifier les anomalies au regard des paramètres habituels
liés aux âges de la vie
- identifier les risques liés à la situation de la personne
- discerner le caractère urgent d’une situation et alerter
savoirs associésThéoriques et procéduraux≥ Anatomie et physiologie du corps humain : les organes des
sens, les systèmes neuromusculaire, osseux, cardio-circulatoire,
respiratoire, uro-génital, digestif, endocrinien.≥ Anatomie et physiologie de la peau et des muqueuses.≥ Situations pathologiques et conséquences sur l’état clinique
de la personne : la maladie aiguë, la maladie chronique, les si-
tuations d’urgence, les situations de fin de vie, la douleur et son
expression, la souffrance, le deuil.≥ Notion de maladie
- lien entre santé et maladie
- maladie somatique et maladie psychique
- les processus pathologiques
- les situations de soins≥ Paramètres vitaux
- mesure quantitative et qualitative
- signes d’alerte≥ Sémiologie et vocabulaire médical : signes, symptômes, syn-
drome, diagnostic, maladie.≥ Démarche d’observation d’une situation : signes cliniques,
changement de l’état clinique, alerte et urgence.≥ Règles d’hygiène et de sécurité dans la mesure des para-
mètres vitaux.
Pratiques≥ Mesure des paramètres vitaux chez l’adulte et chez l’enfant :
pulsations, température, pression artérielle, rythme respira-
toire, mensurations, conscience, volume urinaire.≥ Surveillance des signes cliniques : couleur de la peau et des
téguments, vomissements, selles, urines.≥ Observation de la douleur et du comportement.
Réalisation de prélèvements non stériles : selles, urines, expec-
torations.≥ Utilisation des outils de mesure.≥ Transcription de la mesure des paramètres vitaux : réalisation
de courbes de surveillance.
niveau d’acquisition et limites d’exigence≥ L’enseignement en anatomie et physiologie doit être suffi-
sant pour appréhender le fonctionnement général du corps
humain, sans entrer dans un niveau de détail trop important
(description du fonctionnement des grands systèmes sans en-
trer dans l’anatomie de chaque organe) préjudiciables à une
compréhension globale.≥ Les connaissances relatives aux paramètres vitaux doivent
viser l’exactitude de leur mesure.≥ L’identification des signes et des seuils d’alerte est approfon-
die et comprise en liaison avec les situations à risque.≥ Les modalités de signalement de l’alerte en cas de risques
sont développées.
Évaluation≥ Critères de résultat
- la mesure des différents paramètres (température, diurèse,
rythme cardiaque, tension artérielle, fréquence respiratoire,
poids, taille) est effectuée avec fiabilité
- les changements d’état et les situations à risque sont repérés
et les interlocuteurs compétents sont alertés en fonction du
degré de risque≥ Critères de compréhension
- le candidat explique comment il observe l’état de la personne
et fait le lien entre les résultats de cette observation et les
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
52
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
risques potentiels
- le candidat identifie des signes de détresse et de douleur en
lien avec l’état et la pathologie de la personne
- le candidat fait des liens entre les modifications de l’état de la
personne et les risques potentiels
modUle 3 - les soinsCompétence : réaliser des soins adaptés à l’état clinique de la personne.
objectifs de formationDans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec
lui et sous sa responsabilité, être capable de :
- rechercher les informations sur les précautions particulières à
respecter lors du soin
- identifier et appliquer les règles d’hygiène et de sécurité asso-
ciées aux soins à la personne
- organiser l’activité de soin en fonction de l’environnement et
de la personne
- choisir le matériel approprié au soin
- réaliser les soins dans le respect de la personne, de son auto-
nomie, de son intimité et en tenant compte, des appareillages
et matériels d’assistance médicale : soins liés à l’hygiène corpo-
relle et au confort, à l’alimentation, à l’élimination, au sommeil
et aide de l’infirmier à la réalisation de soins 1
- adapter les modalités de réalisation du soin à l’état de la per-
sonne et à ses habitudes de vie
- évaluer la qualité du soin réalisé et réajuster le cas échéant
savoirs associésThéoriques et procéduraux≥ Notions élémentaires sur les principales pathologies
- chroniques : asthme, diabète, maladies neuro-dégénératives
Aiguës : infarctus, accident vasculaire cérébral, maladies isché-
miques, détresse respiratoire
- psychiatriques : dépression, différenciation entre psychose et
névrose, états limites
- chirurgicales : orthopédiques, viscérales
- autres : maladies immuno-dépressives, pneumopathies,
méningites, cancers et maladies infectieuses≥ Maternité
- conception, grossesse, accouchement, suites de couches,
nouveau-né≥ Le handicap
- les différents types de handicap
- handicaps et âges de la vie≥ Gériatrie
- démographie et place de la personne âgée dans la société
- les pathologies du vieillissement
≥ Fin de vie et mort
- psychologie de la personne en fin de vie
- aspects culturels de la mort
- notions législatives et réglementaires≥ Notions de pharmacologie
- classes et formes des médicaments non injectables
- modes d’administration des médicaments et conséquences
de la prise sur l’organisme≥ Démarche de soins≥ Protocoles de soins≥ Règles d’hygiène et de sécurité dans les soins≥ Règles de prise en charge d’un opéré≥ Règles de prise en charge d’une personne inconsciente
Pratiques≥ Lavage antiseptique des mains≥ Toilette complète, bain, douche≥ Toilette génitale y compris aux personnes porteuses d’une
sonde à demeure≥ Prise en charge d’un opéré
- préparation du patient en préopératoire : préparation cuta-
née, vérification de la préparation générale du patient (respect
du jeûne, prothèses ôtées, identité) et préparation du dossier
- préparation de la chambre pour le retour du patient
- observation du patient en post-opératoire
- observation des pansements≥ Soins liés aux dispositifs médicaux ou d’appareillage
- surveillance et renouvellement d’une vessie de glace et ac-
tions pour réchauffer le malade
- pose de bas de contention
- immobilisations : observation et surveillance des attelles,
plâtres et tractions
- observation du patient en assistance respiratoire
- oxygénothérapie : montage et entretien du matériel, sur-
veillance du patient
- montage et entretien du matériel d’aspiration endotrachéale
- administration d’un aérosol non médicamenteux
- sonde vésicale : surveillance du patient et vidange du sac col-
lecteur
- observation des patients sous dialyse
- pose de collecteurs externes
- soins d’hygiène aux patients porteurs d’entérostomies cica-
trisées
- surveillance de l’alimentation par sonde≥ Aide aux soins réalisés par l’infirmier
- ouverture du matériel stérile
- observation et surveillance des patients sous perfusion
- observation des pansements
- lavage gastrique
1 Cf. le référentiel d’activités du DPAS, activités 1 et 3
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
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- prise de médicaments sous forme non injectable
- réalisation de soins aseptiques
- alimentation par sonde gastrique≥ Soins aux personnes dépendantes
- réfection et change du lit occupé et inoccupé
- observation et surveillance des patients sous perfusion
- aide et assistance d’un patient en cas de diarrhée
- observation et transmission des signes de douleur
- aide au premier lever
- soins préventifs des escarres
- soins de bouche non médicamenteux ≥ Soins post-mortem : toilette, habillage, identification
niveau d’acquisition et limites d’exigence≥ Les connaissances concernant les pathologies les plus cou-
rantes sont en lien avec les soins à réaliser. Le rôle de l’aide-soi-
gnant auprès d’une personne handicapée est développé. ≥ Le rôle et la responsabilité de l’aide-soignant dans l’aide à la
prise des médicaments sont traités en lien avec le niveau de
responsabilité de l’aide-soignant.≥ La contribution de l’aide-soignant à la démarche de soins est
clarifiée.≥ Les règles d’hygiène, de sécurité et de confort sont rappelées
dans l’apprentissage de chaque soin.
Évaluation≥ Critères de résultat
- la réalisation du soin prend en compte les habitudes, la
culture, la demande du patient relative à son intimité et à son
mode de vie
- les informations cliniques essentielles pour la réalisation du
soin et les priorités sont recherchées et prises en compte
- les soins réalisés sont conformes aux consignes données et
aux protocoles établis dans la structure
- le matériel nécessaire est prévu avant les soins et il est rangé
en fin de soin (rangement, sonnette, tubulures non coudées...)≥ Critères de compréhension
- le candidat explique les règles essentielles garantissant l’hy-
giène, la sécurité, le confort du patient et la qualité du soin
- le candidat justifie le matériel utilisé et les gestes réalisés en
lien avec les pathologies des personnes
Pour valider le module 3, le candidat devra fournir l’attestation
de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 2 ou un
équivalent reconnu par le ministère chargé de la santé.
modUle 4 - ergonomieCompétence : utiliser les techniques préventives de ma-nutention et les règles de sécurité pour l’installation et la mobilisation des personnes.
Dans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec
lui et sous sa responsabilité, être capable de :
- identifier et appliquer les principes d’ergonomie et de ma-
nutention lors des mobilisations, des aides à la marche et des
déplacements
- identifier et appliquer les règles de sécurité et de prévention
des risques, notamment ceux liés aux pathologies et à l’utilisa-
tion du matériel médical
- installer la personne en tenant compte de ses besoins, de sa
pathologie, de son handicap, de sa douleur et des différents ap-
pareillages médicaux
savoirs associésThéoriques et procéduraux≥ Le système locomoteur : anatomie et physiologie, le mouvement≥ Le port de charge et ses conséquences sur l’anatomie du
corps humain≥ Les accidents dorso-lombaires≥ Législation et déontologie concernant l’isolement, la conten-
tion, la limitation des mouvements et les droits des patients≥ Principes et règles d’ergonomie concernant la manutention
des personnes≥ Les différentes méthodes de manutention≥ Techniques de prévention des accidents dorsolombaires≥ Principes et règles de sécurité concernant les personnes soi-
gnées : repérage des positions algiques et antalgiques≥ Principes et règles de rangement selon l’accès et le stockage
des produits et matériels
Pratiques≥ Exercices pratiques : les positions et attitudes profession-
nelles correctes≥ Installation de la personne en fonction de son degré d’auto-
nomie et en tenant compte de ses besoins, de sa pathologie,
de son handicap, de sa douleur et des différents appareillages
médicaux≥ Mobilisation, aide à la marche, déplacements≥ Prévention des ankyloses et des attitudes vicieuses≥ Prévention des chutes
niveau d’acquisition et limites d’exigence≥ Les conséquences du port des charges lourdes seront traitées
en lien avec des lieux et des conditions d’exercice variées (ma-
tériel présent, locaux...).≥ Le rôle de l’aide-soignant dans l’aide au déplacement et à la
mobilisation sera pré cisé en liaison avec les autres professionnels≥ Les règles de sécurité et les principes déontologiques seront
analysés au regard des situations spécifiques
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
54
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
Évaluation≥ Critères de résultat
- les activités d’installation et de mobilisation de la personne,
des aides à la marche, des déplacements et des transports par
brancard sont réalisés de façon confortable et en sécurité, en
tenant compte de son état, sa pathologie éventuelle, son de-
gré d’autonomie et ses besoins, ainsi que des différents appa-
reillages médicaux
- le matériel est choisi de façon correcte selon les moyens mis à
disposition sur le lieu d’exercice
- les gestes et postures sont adaptés à l’état de santé du patient. ≥ Critères de compréhension
- le choix des gestes, des activités, des matériels et des tech-
niques utilisés en fonction de l’état de la personne est justifié
modUle 5 - relation - commUnicationCompétence : établir une communication adaptée à la personne et son entourage.
objectifs de formationDans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec
lui et sous sa responsabilité, être capable de :
- écouter la personne et son entourage et prendre en compte
les signes non verbaux de communication sans porter de ju-
gement
- s’exprimer et échanger en adaptant son niveau de langage,
dans le respect de la personne et avec discrétion
- expliquer le soin réalisé, les raisons d’un geste professionnel et
apporter des conseils sur les actes de la vie courante
- faire exprimer les besoins et les attentes de la personne, les
reformuler et proposer des modalités adaptées de réalisation
du soin
- apporter des informations pratiques adaptées lors de l’accueil
dans le service dans le respect du règlement intérieur
- identifier les limites de son champ d’intervention dans des si-
tuations de crise, de violence en prenant du recul par rapport à
la personne et à sa situation
savoirs associés Théoriques et procéduraux≥ Le développement psychosociologique de l’homme, les rela-
tions humaines, l’insertion dans la société, le lien social.≥ Relation et communication
- les valeurs et les principes : respect, discrétion, écoute sans ju-
gement, confidentialité
- les facteurs influençant la communication≥ Information et droits des patients
- la charte du patient hospitalisé
- la loi du 4 mars 2002 relative aux droits du malade
- le secret médical, le secret professionnel
- le rôle de l’aide soignant dans l’information du patient
- la maltraitance : prévention, repérage des signes et transmis-
sion aux personnes compétentes≥ Soins palliatifs et accompagnement des personnes en fin de
vie
- concept de mort : approche culturelle et religieuse
- psychologie et personne en fin de vie
- soins palliatifs, soins d’hygiène et de confort des personnes
en fin de vie
- prise en charge des personnes décédées et soutien de la fa-
mille et de l’entourage
- notions législatives et réglementaires≥ Les techniques de communication
- observation
- entretien
- communication verbale et non verbale
- le jeu et l’animation≥ Règles et procédures de communication dans un contexte
professionnel≥ Démarche d’information et d’éducation
Pratiques :≥ Accueil et information de la personne et de son entourage≥ Écoute et reformulation≥ Communication verbale et non verbale≥ Adaptation de la communication aux différentes situations
rencontrées dans les soins≥ Accompagnement d’une personne en fin de vie et accompa-
gnement de son entourage≥ Éducation d’une personne pour favoriser ou maintenir son
autonomie≥ Participation à la démarche éthique
niveau d’acquisition et limites d’exigenceLes techniques de base de la communication sont développées.
Un travail approfondi et personnalisé est réalisé sur le compor-
tement au travail et spécifiquement en relation avec les per-
sonnes soignées.
Les situations de maltraitance ou présentant des difficultés
dans la communication sont analysées.
Évaluation≥ Critères de résultat
- une relation de confiance est établie
- la communication est adaptée en fonction de l’état de santé
de la personne ou de sa douleur
- l’information donnée est comprise par la personne et par son
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entourage
- les attentes de la personne sont écoutées, entendues avec res-
pect et prises en compte
- des limites sont posées dans les situations d’agressivité, de
crise ou de violence≥ Critères de compréhension
- les points forts et les points faibles sont identifiés dans une
situation de relation donnée
- les difficultés rencontrées dans les situations relationnelles
difficiles et les moyens pour y répondre sont explicités
- la notion de respect de la personne est commentée
modUle 6 - hygiène des locaUx hosPitaliersCompétence : utiliser les techniques d’entretien des lo-caux et du matériel spécifique aux établissements sani-taires, sociaux et médico-sociaux.
objectifs de formationDans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec
lui et sous sa responsabilité, être capable de :
- identifier et choisir le matériel et les produits appropriés
- doser et utiliser les produits en fonction des procédures et des
fiches techniques
- utiliser les techniques de nettoyage appropriées, notamment
pour lutter contre les infections nosocomiales, en appliquant
les protocoles et les règles d’hygiène et de sécurité
- identifier et respecter les circuits d’entrée, de sortie et de stoc-
kage du linge, des matériels et des déchets
- installer le mobilier et le matériel de la chambre en l’adaptant
à l’état de la personne
- utiliser les techniques de rangement et de stockage adaptées
- apprécier l’efficacité des opérations d’entretien et identifier
toute anomalie
- repérer toute anomalie dans le fonctionnement des appareils
médicaux et alerter
savoirs associésThéoriques et procéduraux≥ Infection et désinfection
- les mécanismes de l’infection
- les techniques de nettoyage, de bionettoyage, de désinfection
et de stérilisation≥ Prévention des risques liés à l’infection en milieu hospitalier
- risques d’accident d’exposition au sang
- les risques infectieux dans différents milieux de soins
- les maladies nosocomiales≥ Prévention des risques liés et à la sécurité en milieu hospitalier
- normes d’hygiène publique et de respect de l’environnement
- commissions de vigilance
- formalités de déclaration d’accident
- rôle du comité d’hygiène et de sécurité≥ Les circuits des déchets à l’hôpital
- les différents types de déchets et de contenants
- les obligations légales et réglementaires des établissements≥ Règles d’identification et d’utilisation des matériels et des
produits≥ Fiches techniques d’utilisation des matériels et des produits≥ Règles concernant l’isolement des patients≥ Règles concernant l’élimination des déchets≥ Règles concernant le stockage des produits
Pratiques ≥ Hygiène quotidienne de l’environnement du patient≥ Nettoyage et désinfection des matériels et de l’environne-
ment direct du malade≥ Prévention des infections nosocomiales par l’application des
techniques d’entretien des locaux et des matériels≥ Isolement des patients : règles, précautions à respecter≥ Elimination des déchets hospitaliers solides et liquides résul-
tant des activités de soins et d’hébergement conformément à
la réglementation en vigueur : les contenants, les circuits, les
délais≥ Entretien, prédésinfection, nettoyage, désinfection et stéri-
lisation du matériel médicochirurgical destiné à effectuer des
actes aseptiques≥ Montage, entretien et surveillance du matériel de soins
- pour oxygénothérapie
- pour aspiration
- pour recueil des urines
- pour le transport des patients
- pour l’hygiène
- le chariot de soins
- le chariot de linge
- pour le matériel chirurgical divers≥ Règles de prévention des accidents d’exposition au sang
niveau d’acquisition et limites d’exigenceLe rôle de l’aide-soignant dans la prévention des maladies no-
socomiales est approfondi.
Évaluation≥ Critères de résultat
- les techniques, les modes opératoires, les matériels et les pro-
duits sont adaptés au type de nettoyage réalisé et aux spécifi-
cités des locaux
- les règles d’hygiène et de sécurité et les circuits (linge, maté-
riels et déchets) sont respectés
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
56
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
≥ Critères de compréhension
- les risques d’infections nosocomiales et les moyens de lutte
sont identifiés et expliqués
- les conséquences des infections nosocomiales sont identifiées
- les erreurs réalisées ou les risques d’erreur et leurs consé-
quences sont identifiés dans une situation donnée
modUle 7 - transmission des informationsCompétence : rechercher, traiter et transmettre les infor-mations pour assurer la continuité des soins.
objectifs de formationDans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec
lui et sous sa responsabilité, être capable de :
- identifier et rechercher les informations nécessaires sur les pré-
cautions particulières à respecter lors d’un soin et permettant de
prendre en compte la culture du patient, ses goûts, son régime...
- transmettre les informations liées à la réalisation du soin et
alerter en cas d’anomalie par oral, par écrit ou en utilisant les
outils informatisés
- s’exprimer au sein de l’équipe de soin en utilisant un langage
et un vocabulaire professionnels
- renseigner des documents assurant la traçabilité des soins en
appliquant les règles
- rechercher, organiser et hiérarchiser l’information concernant
le patient
- discerner les informations à transmettre dans le respect des
règles déontologiques et du secret professionnel
savoirs associésThéoriques et procéduraux ≥ Information et continuité des soins≥ Transmissions des données : la fonction d’alerte, la fonction
de surveillance, la fonction d’évaluation≥ Informatique : notions globales, application à la santé, règles
d’informatique et libertés≥ Dossier de soins : composition du dossier de soins, réglemen-
tation, responsabilité≥ Recherche des informations concernant un patient : lecture
des documents≥ Transmission de l’information : orale, écrite, ciblée≥ Modalités d’écriture et de lecture des documents concernant
le patient≥ Réunions de transmission, de synthèse, de réflexion autour
du patient
Pratiques ≥ Prise de parole en groupe : demander et transmettre de l’in-
formation
≥ Utilisation de logiciels dédiés≥ Utilisation du dossier de soins : courbes, diagrammes, descrip-
tions, observations rédigées
niveau d’acquisition et limites d’exigence≥ Le rôle de l’aide-soignant dans la transmission des informa-
tions est approfondi≥ Les modalités de transmissions sont étudiées en rapport aux
différentes situations professionnelles
Évaluation≥ Critères de résultat
- les informations essentielles relatives à la situation de la per-
sonne sont recherchées et transmises par écrit et par oral
- le secret professionnel et les règles déontologiques sont res-
pectés≥ Critères de compréhension
- l’importance de la transmission des informations et les
moyens de l’assurer efficacement sont expliqués
- les conséquences d’une mauvaise transmission sont expliquées
modUle 8 - organisation dU travailCompétence : organiser son travail dans une équipe pluri-professionnelle.
objectifs de formationDans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec
lui et sous sa responsabilité, être capable de :
- identifier son propre champ d’intervention en particulier au
regard des compétences infirmières
- organiser sa propre activité au sein de l’équipe en tenant
compte de la planification de l’ensemble des activités du ser-
vice et dans le respect des règles d’hygiène
- utiliser les outils de planification du service pour organiser sa
propre activité
savoirs associésThéoriques et procéduraux ≥ Les différentes professions de santé et les limites de leur
champ de compétences. La définition de l’équipe de soins et
les responsabilités de chaque acteur≥ Notions d’organisation du travail, droit du travail≥ Les outils de planification des soins≥ Formation des pairs
Règles d’organisation de l’activité dans une équipe de soins
- la journée de travail : actions quotidiennes, à la semaine, au mois...
- les rythmes de travail et leur utilité
- l’organisation du travail dans un groupe : quand, avec qui,
pour quoi faire
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
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- législation du travail≥ Règles d’encadrement d’un stagiaire : objectifs de stage, tu-
torat, évaluation
Pratiques ≥ Organisation du travail en fonction de la quantité des activi-
tés, des urgences, et des priorités≥ Planification du travail en fonction du travail des autres
membres de l’équipe≥ Intégration et positionnement au sein d’une équipe de soins≥ Encadrement des stagiaires ou des nouveaux collègues
- projet d’encadrement
- tutorat
- évaluation≥ Participation à des groupes de travail et contribution à l’éla-
boration de projets
niveau d’acquisition et limites d’exigence≥ Le rôle et la participation de chaque membre de l’équipe de
travail sont abordés≥ Le résultat en termes de production d’un travail d’équipe est
analysé et valorisé, les moyens pour y parvenir sont traités
Évaluation≥ Critères de résultat
- l’activité du candidat prend en compte celle des autres
membres de l’équipe≥ Critères de compréhension
- l’importance de la prise en compte de l’activité des autres pro-
fessionnels de l’équipe est expliquée
- le candidat explique qui sont les membres de l’équipe de tra-
vail, quel est son positionnement dans l’équipe et les limites de
son champ d’intervention≥ Modalités d’évaluation
L’évaluation joue un rôle essentiel dans la dynamique enseigne-
ment-apprentissage. Il importe de veiller à la cohérence de l’éva-
luation avec les objectifs de formation. Les critères d’évaluation
sont définis au regard des objectifs de formation, les indicateurs
d’évaluation permettent de mesurer l’atteinte des objectifs péda-
gogiques fixés dans le cadre du projet pédagogique des instituts.≥ Pour élaborer les indicateurs d’évaluation, il est nécessaire de :
- délimiter ce qui doit être évalué en raison de sa pertinence par
rapport aux compétences visées
- sélectionner des modalités d’évaluation qui renseignent va-
lablement sur le niveau d’acquisition réellement attendu chez
les étudiants
- diversifier les situations d’évaluation
- rendre explicite aux étudiants les indicateurs et critères pris en
compte pour l’évaluation
ÉvalUation des modUles de formationPlusieurs types d’épreuves peuvent être organisés ≥ Épreuves écrites : questions à réponse ouverte et courte,
questions à réponse rédactionnelle, questions à choix mul-
tiples, cas cliniques ou productions écrites. La correction de ces
épreuves est assurée par les formateurs de l’institut dont relève
le candidat au diplôme et/ou les enseignants extérieurs à l’ins-
titut et participant à la formation.≥ Épreuves orales : entretien avec un jury sur un sujet, exposé
d’un thème. Elles peuvent être individuelles ou collectives.
L’évaluation de ces épreuves est assurée par les formateurs de
l’institut dont relève le candidat et/ou les enseignants exté-
rieurs à l’institut et participant à la formation.≥ Épreuves pratiques : préparation et réalisation de gestes tech-
niques en salle de travaux pratiques ou en structure de soins.≥ Mises en situation professionnelle (MSP) : elles consistent
en la participation du candidat à la prise en charge d’une per-
sonne dans la réalisation d’une ou plusieurs activités de la vie
quotidienne ou d’un ou plusieurs soins. Elles se déroulent dans
des structures où le candidat est en stage depuis au moins
cinq jours. La durée d’une mise en situation professionnelle
est comprise entre 30 minutes et 1h30. Le nombre d’exami-
nateurs des mises en situation professionnelle des modules 1
et 3 est de deux : un infirmier formateur permanent dans un
institut de formation d’aides-soignants et un infirmier ou une
puéricultrice ou un cadre de santé ou une sage-femme ou un
éducateur de jeunes enfants ou un éducateur spécialisé ou un
aide-soignant. Ce dernier doit justifier d’une expérience profes-
sionnelle d’au moins deux ans et exercer au sein de la structure
dans laquelle se déroule la mise en situation professionnelle.
Chaque mise en situation professionnelle se décompose en
deux parties :
- analyse de la situation d’une personne dans le cadre de la par-
ticipation à la démarche de soins (DDS) : présentation de la ou
des personnes soignées prises en charge - réalisation d’un ou plusieurs soins
La validation du module 3 comporte l’obligation d’attestation
de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 2 ou d’un
équivalent reconnu par le Ministère chargé de la santé.
≥ Cursus intégral de formation
- à chaque stage, les responsables de l’accueil et de l’encadre-
ment de l’élève évaluent son niveau d’acquisition pour chacune
des unités de compétences, sur la base du support d’évaluation
prévu en annexe II du présent arrêté
- pour chaque unité de compétences, le niveau de l’élève est
évalué à partir de l’échelle de valeur définie dans la grille d’éva-
luation
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
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L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif
- au terme des six stages, l’équipe pédagogique réalise le bi-
lan des acquisitions de l’élève en établissant le total obtenu à
chaque unité de compétences
- chaque compétence est validée si l’élève aide-soignant ob-
tient une note au moins égale à la moyenne pour chacune
d’elles
≥ Cursus partiel de formation
- pour chaque stage correspondant à un module de formation,
le candidat est évalué sur son niveau d’acquisition pour la com-
pétence visée, à partir des critères définis pour chaque compé-
tence dans l’annexe II du présent arrêté
- l’unité de compétences est validée si le candidat obtient une
note au moins égale à la moyenne
L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale
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bases de donnÉes ≥ ASSEDIC, UNISTATIS
≥ INSEE, Enquête emploi
≥ INSEE, Recensement de population ; traitement : DARES
≥ DRASS, Enquête Ecoles de formation
≥ CEREQ, Génération 98, traitement : CEREQ-DARES
sites internet ≥ www.aide-soignant.com/article2.htm
Une profession en quête de reconnaissance, Pascal Macrez,
mars 2001
≥ www.metiers.santesolidarites.gouv.fr/metiers-aide_soi-
gnant-24.html
Portail des métiers de la santé et du social
≥ www.cadredesante.com
La question du « sale boulot » à l’hôpital : petite sociologie
de la délégation des actes dans les professions du soin, Marc
Catanas, décembre 2008.
oUvrages, ÉtUdes et raPPorts≥ A.M. ARBORIOUn personnel invisible : les aides-soignantes à l’hôpital,
Ed Syrios, 2001, 334 pages
≥ Observatoire / Unifaf – CREAHI d’AquitainePortrait de 4 métiers en Aquitaine : éducateurs spécialisés, cadres
intermédiaires, infirmiers et médecins ; analyse des tensions,
perspectives et préconisations pour la Branche sanitaire sociale
et médico-sociale privée à but non lucratif, 2008
≥ CREDOCMobilité professionnelle des salariés du secteur social
et médico-social, Cahier de recherche n°183, janvier 2003
≥ DARES, Premières Informations, Activité et conditions
d’emploi de la main-d’œuvre au 3 trimestre 2007,
n°52.1, déc. 2007, 7 pages
≥ DARES, Les familles professionnelles, données de cadrage
1982-2002, V0 Aides-soignants, 4 pages
≥ DARES, Les familles professionnelles,
chômage 1997-2004, V0 Aides-soignants, 1 page
≥ DARES, L’insertion des jeunes par famille professionnelle,
Génération 98, V0 Aides-soignants, 2 pages
≥ DARES-CAS, Les métiers en 2015,
La documentation française, 2007, 235 pages
≥ DREES, La formation aux professions de la santé,
n°86, août 2005
≥ DREES, Études et Résultats, 330 000 aides-soignants en 1999,
n°54, mars 2000, 4 pages
≥ HAS, Délégation, transferts, nouveaux métiers…
Conditions des nouvelles formes de coopération
entre professionnels de santé, décembre 2007
≥ ONDPS, Rapport annuel, La profession Infirmière,
tome 3, 2004, 122 pages
≥ PRESST-NEXT, Santé, satisfaction au travail
et abandon du métier de soignant, janvier 2004, 47 pages
BIBLIOGRAPHIE
Publication réalisée sous la direction de la DRED d’Unifaf avec le concours de Lina Courgenou, chargée d’études
conceptionService communication Unifafdesign graphiqueAtelier Chévara etc.Photographie© Frédéric Desmesure / Signaturesrecherche iconographiqueCatherine LevéimpressionImprimerie Vincent – août 2010
L’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée, à but non-lucratif
collectionÉtUdes nationales
Approfondir les problématiques d’emploi dans
la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale,
privée à but non lucratif, éclairer les enjeux et
les perspectives, tels sont les objectifs poursuivis
par l’Observatoire dans le cadre de ses publications
nationales.
Déjà disponible≥ L’Aide-soignant dans la Branche
À venir≥ La filière éducative≥ La famille des infirmiers≥ Les médecins dans la Branche≥ Le moniteur d’atelier en ESAT
collectionÉtUdes rÉgionales
L’Observatoire finance et suit la réalisation
d’études régionales portant sur les évolutions
de l’emploi sur un secteur ou sur un territoire.
Déjà disponibles≥ Portrait de 5 métiers en Aquitaine, synthèse≥ Alsace, une Branche en mouvement, synthèse
À venir≥ Le secteur des adultes en difficulté sociale
en Ile-de-France, synthèse≥ Tableau de bord de l’emploi en Pays-de-la-Loire≥ Les évolutions des ESAT en Rhône-Alpes, synthèse
collectionrÉsUltats enQUête emPloi
Les résultats de l’Enquête Emploi 2007 ont permis
de réaliser 22 portraits régionaux de Branche,
actualisés avec les données disponibles les plus
récentes.
Déjà disponibles≥ Portrait de la Branche en Aquitaine≥ Portrait de la Branche en Poitou-Charentes≥ Enquête Emploi 2007 : enseignements et
perspectives , PDF interactif (avec Unifaf)
L’Observatoire c/o Unifaf 31 rue Anatole France – 92309 Levallois-Perret Cedex – Tél. : 01 49 68 10 10 – Fax : 01 49 68 10 39 – Contact : [email protected]
Premier des portraits-métiers réalisés à partir des résultats de l’Enquête Emploi 2007, l’étude sur les aides-soignants, croisant ces données avec des études nationales et des travaux plus qualitatifs , présente un métier en tension, aux multiples figures d’emploi, directement impacté par les mutations profondes qui traversent le secteur sanitaire et social.
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